ill 100 rapportactivite_2008

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RAPPORT D’ACTIVITE ANNEE 2008 Assemblée générale ordinaire du 6 juin 2009 Association reconnue d’utilité publique (décret du 8 mai 1969) 6, cité Monthiers 75009 Paris Tél. : 01 55 07 25 25 – FAX : 01 49 95 02 85 e-mail : [email protected] web : www.sosve.org

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RAPPORT D’ACTIVITE

ANNEE

2008 Assemblée générale ordinaire

du 6 juin 2009

Association reconnue d’utilité publique (décret du 8 mai 1969)

6, cité Monthiers 75009 Paris Tél. : 01 55 07 25 25 – FAX : 01 49 95 02 85

e-mail : [email protected] web : www.sosve.org

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SOMMAIRE

INTRODUCTION p. 3

I. ACTIVITE EN FRANCE p. 5

II. ACTIVITE DANS LE MONDE p. 13

III. COMMUNICATION p. 18

IV. COLLECTE DE FONDS p. 20

V. PROSPECTIVE p. 22

INTRODUCTION

3

Le professionnalisme et l’engagement de chacun au quotidien ont permis à notre association d’afficher des résultats à la hauteur des objectifs initiaux. Certes, nous sommes confrontés, comme la plupart des associations, à la mise en place d’une nouvelle réglementation fiscale à l’avantage des fondations et au durcissement de la politique budgétaire des conseils généraux, et ce, dans un environnement difficile, soumis à la fois à une conjoncture de crise économique - crise alimentaire du début d’année suivie de la crise financière en septembre. De ce fait, nous avons dû limiter nos ambitions de développement, notamment en ce qui concerne les actions Monde, en freinant les projets de construction de nouveaux villages, et en nous concentrant d’abord sur l’existant afin d’y optimiser véritablement notre engagement. Cependant, nous disposons d’atouts significatifs pour surmonter ces difficultés :

- Notre spécificité d’intervention qui fait notre originalité : la fratrie. - Notre situation financière saine. - Notre réelle capacité d’innovation et de mobilisation. En effet, SOS Villages d’Enfants a poursuivi son travail de réorganisation en interne, afin d’apporter plus de rigueur, plus de visibilité et plus d’efficacité à son activité, et parallèlement a accentué ses efforts pour promouvoir davantage son image. Notre ambition est de construire sur ces principes fondamentaux et de confirmer SOS Villages d’Enfants comme acteur incontestable de développement de la protection de l’enfance, apportant par son professionnalisme et son implication, un réel potentiel d’avenir aux enfants en détresse et en danger. Pour cela, nous avons défini une stratégie d’amélioration autour de 4 axes : - Une organisation simplifiée et fluide par :

• la poursuite du processus qualité au sein des villages et l’association du siège à cette démarche.

• l’optimisation du mode de recrutement des mères SOS. - Une communication structurée et dynamisée :

• Plus de réactivité : campagne « crise alimentaire » lancée début juillet, par exemple.

• Des opérations de communication et de collecte plus créatives et audacieuses, en s’appuyant sur le développement de notre site Internet.

• Le rajeunissement de nos supports de communication, notamment notre revue Villages de Joie, dont le tout nouveau numéro sort en juin 2009, l’Echo des villages, la Lettre aux membres adhérents et le site Internet.

• La conduite d’un groupe de travail presse dont l’objectif est d’améliorer nos relations et notre visibilité auprès des professionnels de la presse.

- Des sources de financement consolidées et pérennes :

• Apporter plus de rigueur, plus de visibilité et plus d’efficacité en instaurant des indicateurs de suivi mensuel de l’activité.

• Poursuivre la mise en place d’un progiciel de gestion intégrée, PIPOL, qui permettra une meilleure synergie et circulation de l’information et des données entre les différents services du siège.

L’année 2008

INTRODUCTION

4

• Restreindre les coûts de fonctionnement par la recherche permanente de contrats de prestations les plus rentables possibles, et accentuer notre effort pour développer un mode de collecte plus économique, tel que le prélèvement automatique.

- Une démarche permanente d’innovation :

Nous avons la volonté constante de nous adapter à l’évolution de notre environnement social, et de nous intégrer dans le tissu institutionnel de la protection de l’enfance, afin de répondre aux problématiques qui surgissent, voire de les anticiper. Pour cela, nous nous sommes mobilisés dans : • Des études et recherches, en coopération avec des universités ainsi qu’avec d’autres

associations SOS européennes, autour de trois thèmes de réflexion : la fratrie, la prévention de l’échec scolaire, l’accompagnement des jeunes à l’autonomie.

• Des rencontres et des partenariats avec des associations ou organismes publics œuvrant dans le domaine de la protection de l’enfance (ODAS, ONED, etc.), des participations à des colloques.

L’année 2008 a été marquée par plusieurs évènements importants, dont le plus symbolique est la cérémonie de la pose de la première pierre du village de Persan dans le Val d’Oise. Nous avons aussi engagé un chantier important parce que lourd de conséquence pour l’avenir : l’élaboration du plan à 5 ans (2009-2014). C’est un travail qui s’est déroulé tout au long de l’année et a impliqué à la fois les instances statutaires et les équipes. Nous sommes fiers de pouvoir affirmer qu’avec ceux et celles qui nous soutiennent et sans lesquels rien n’est possible, nous avons et nous continuerons d’œuvrer, toujours dans le respect de l’Enfant et de l’Engagement que nous avons pris ensemble.

Joris Lugtigheid

I. ACTIVITÉ

EN FRANCE

5

I.1. Les villages d’enfants

En France Au 31 décembre 2008, 894 enfants et jeunes majeurs étaient accueillis : � 575 au sein des 12 villages d’enfants en

métropole � 31 à la Maison Claire Morandat � 109 jeunes salariés à la Ferme du Major � 136 jeunes salariés aux Ateliers de la Garenne � 43 enfants au village de Papara, Polynésie

Enfants accueillis

Au 31/12/2007

Au 31/12/2008

Nbre de journées

Busigny 54 58 20.596

Calais 50 48 17.309

Carros 41 46 15.668

Châteaudun 45 47 16.630

Digne 35 32 12.132

Jarville 43 49 16.428

Marange 46 50 18.138

Marly 51 50 17.002

Marseille 56 54 20.994

Neuville 46 49 17.124

Plaisir 45 46 16.358

Ste Luce 49 46 16.782

Total 561 575 205.161

Cette activité de 205 161 journées est légèrement excédentaire par rapport à celle de 2007 (203 522 journées) et supérieure aux prévisions (199 650 journées soit +2,7%). Cette augmentation d’activité est le résultat d’une pleine activité supérieure aux prévisions dans 9 villages d’enfants et à l’ouverture de la 10ème maison de Marange. Il faut néanmoins souligner des déficits d’activité conjoncturels :

- départ d’enfants non prévu à Carros ; - gel des admissions à Marly ; - une maison fermée faute de recrutement

d’une mère SOS à Digne.

Admissions

Au total 66 enfants ont été admis en 2008 (50 en 2007) soit 22 fratries et 5 accueils individuels (pour permettre à ces enfants de rejoindre leurs frères et sœurs déjà présents au village d’enfants). Dans les 2/3 des cas ces admissions ont permis le regroupement de fratries dispersées dans des accueils différents (39 étaient précédemment en Maison d’enfants ou foyers, 16 chez une assistante familiale et 11 auprès de leurs parents). Motifs des admissions : ▪ 58 mesures d’assistance éducative suite à

situation de danger ▪ 3 mesures de tutelle ▪ 5 accueils administratifs

Type d’accueil : ▪ 56 ont été accueillis par une mère SOS ▪ 9 par une MAF ▪ 1 par la maison d’accueil des adolescents à

Plaisir. Ages à l’admission : ▪ Moins de 6 ans : 32 ▪ 6 à 10 ans : 16 ▪ 11 à 15 ans : 17 ▪ Plus de 15 ans : 1

Sorties

54 mineurs et jeunes majeurs ont quitté les villages d’enfants SOS contre 62 en 2007. Motifs : ▪ Autonomie et mesure d’accès à l’autonomie : 14 ▪ Retour en famille : 17 ▪ Réorientation vers un autre établissement : 1 ▪ Suite à des difficultés ou pour un projet

spécifique : 22 Il est à noter un moins grand nombre de retours en famille par rapport à 2007 (17 contre 27). Age des enfants à la sortie : ▪ Moins de 6 ans : 1 ▪ 6 à 10 ans : 10 ▪ 11 à 15 ans : 21 ▪ 16/17 ans : 5 ▪ Majeurs : 17

A noter une augmentation de l’âge moyen à la sortie par rapport à 2007.

I. ACTIVITÉ

EN FRANCE

6

Scolarité

Cursus scolaires suivis Non scolarisé 24

Scolarité préélémentaire 70

Scolarité élémentaire (dont 10 en scolarité adaptée)

224

Scolarité secondaire 1er cycle (dont 25 en scolarité adaptée)

173

Scolarité professionnelle courte (BEP, CAP…) 39

Scolarité secondaire 2ème cycle (dont 3 en bac professionnel)

13

Enseignement supérieur 3

Scolarité adaptée/IME, enseignement spécialisé

35

Apprentissage/Alternance 10

Résultats scolaires

Diplôme Préparé Réussi

Brevet des collèges 26 21

Cap – BEP 17 15

Bac professionnel 3 1

Bac technologique et général 5 3

BTS, DUT, Licence 1 1

Autre 2 2

TOTAL 54 43

80 % des diplômes préparés ont été obtenus : sur 54 diplômes préparés, 43 ont été obtenus, ce qui reste d’un bon niveau. Néanmoins, un effort particulier est à mener dans le domaine de la scolarité, lorsque l’on considère le degré de qualification obtenu, dont le niveau n’est pas assez ambitieux.

Suivis thérapeutiques

269 enfants ont bénéficié de suivis thérapeutiques extérieurs (153 de type psychothérapie et 116 rééducations fonctionnelles type orthophonie, psychomotricité…). Ces chiffres sont plus inquiétants que ceux de l’an dernier et vont supposer un gros travail de réflexion de l’équipe éducative pour trouver des solutions plus satisfaisantes (meilleur suivi, partenariats, etc.).

Soutien auprès des anciens

A noter que les villages ont soutenu : ▪ 33 jeunes anciens des villages, par des conseils

et suivis réguliers. ▪ 21 par une aide financière.

▪ 8 par une action combinant ces deux types de soutien.

Les engagements financiers associatifs pour la même tranche d’âge 18/25 ans se décomposent de la façon suivante :

Nombre de jeunes

Montant des aides

Etudes/formation 3 5 800 €

BAFA 1 480 €

Permis de conduire 8 4 313 €

Installation en appartement

2 879 €

Autre 3 925 €

Prêts 4 2 930 €

Total 21 15 327 €

Activités des villages

Investissements et travaux

Marange : la 10ème maison a pu être ouverte conformément aux objectifs et les travaux d’agrandissement et de réorganisation de la maison commune ont débuté comme prévu. Ils se termineront à la mi-2009. Calais : l’achat d’une maison pour l’installation de studios préparatoires à l’autonomie et l’accueil des parents a été finalisé. Les travaux d’aménagement ont eu lieu au 1er semestre pour une ouverture en août. A noter, l’incendie en mai d’une MAF (en l’absence des enfants). La cause exacte n’a pu être déterminée. Les travaux de restauration auront lieu en 2009, après connaissance des montants alloués par l’assurance. Jarville : la réorganisation et l’agrandissement des 2 MAF a nécessité la fermeture provisoire de l’un des deux appartements. Les travaux seront terminés pour une réouverture début 2009.

Actions en faveur des enfants

Outre les engagements et activités pérennes il faut noter pour 2008 les points suivants :

Vacances Les vacances sont des moments privilégiés, loin du quotidien et du rythme scolaire. Les mères SOS peuvent prendre le temps de partager des moments de complicité avec les enfants pour qui c’est aussi l’occasion de s’épanouir et de prendre confiance en eux à travers la pratique d’une activité sportive, la rencontre avec d’autres enfants, la découverte d’une région…

I. ACTIVITÉ

EN FRANCE

7

Plusieurs entreprises permettent aux enfants et aux jeunes accueillis dans les établissements de l’association de bénéficier de vacances, qu’il s’agisse de vacances familiales avec l’éducatrice familiale ou de séjours plus autonomes (ex : Planète Aventures). Les jeunes de la Maison Claire Morandat ont quant à eux bénéficié du soutien de l’Agence nationale des chèques vacances. Enfin, le Groupe Pierre & Vacances offre depuis 2007 des séjours de type familial au sein de ses villages clubs de France. Chaque année, près de 200 frères et sœurs et éducatrices familiales peuvent ainsi partager des moments de détente et de loisirs. Accompagnement des adolescents et autonomie des jeunes Plusieurs entreprises s’engagent aux côtés de notre association : Robert Half International organise depuis 2 ans des ateliers de recherche d’emploi et des simulations d’entretiens pour les jeunes de la Maison Claire Morandat. Le programme de prévention des violences chez les jeunes, mis en œuvre avec l’association « je-tu-il » a bénéficié du soutien de la Fondation Henri Lachmann abritée sous l’Institut de France et de Robert Half International. La Fondation du Groupe SEB apporte son soutien aux Ateliers de la Garenne en finançant les ateliers de cuisine, couture et ménage qui permettent aux jeunes d’acquérir les bases pour être autonomes dans les actes de la vie quotidienne. Elle offre régulièrement des lots d’appareils électro-ménagers pour ces ateliers et, grâce à un partenariat avec l’Agence du Don en Nature, plus de 80 jeunes ont bénéficié d’un lot d’appareils électroménagers pour leur utilisation personnelle. Activités éducatives, culturelles, sportives et artistiques Soutenu pendant deux années par la Fondation Décathlon, le village d'enfants de Marly a mené un projet autour de la pratique du VTT et d’un atelier d’entretien du matériel, organisé avec et au collège de Marly. Il a connu un temps fort cette année lors d’un raid VTT organisé au Maroc, qui au delà d’être un véritable défi sportif pour 9 jeunes collégiens (majoritairement issus du village d’enfants), a surtout été une rencontre particulièrement intense avec des jeunes du village d'enfants d’Aït Ourir au Maroc. Le village d'enfants, mobilisé bien au-delà des seuls participants, a réuni tous les acteurs français en décembre 2008, pour présenter le bilan de cette riche expérience, illustré d’un diaporama et d’un carnet de voyage conçu par les jeunes et l’équipe. Le groupe HSBC, dans le cadre de son programme mondial Future First, a accordé son soutien financier pour 2 années à « 12 projets pour 12 villages d'enfants ». Chaque village, selon ses

besoins et préoccupations propres, a élaboré un projet autour de l’éveil culturel ou artistique, ou encore de l’accompagnement scolaire au sens large. L’engagement financier des entreprises Daimler et Genworth a complété ces projets, notamment par l’octroi de soutiens scolaires académiques et frais de scolarité. L’activité du groupe Foot avec des stages inter-villages, visites de clubs professionnels et participation à des matchs, s’est poursuivie en 2008. Une nouvelle organisation est prévue pour 2009.

Projets

Persan (Val d’Oise) : le projet s’est concrétisé et la pose de la 1ère pierre a eu lieu le 22 novembre. Ce village d’enfants créé pour 45 enfants, aura la particularité d’être un village « haute qualité environnementale et bâtiments basse consommation d’énergie ». Son ouverture est prévue en début 2010. Guyane : Début 2008 le Conseil d’Administration de l’association a donné son accord pour la continuation de l’étude du projet. Le nouveau Président du Conseil Général de Guyane, élu au printemps, a confirmé la demande de son prédécesseur. Nous restons donc en attente d’un calendrier de travail proposé par les services du Conseil Général.

Gestion du personnel et des ressources humaines

Effectifs L’année 2008 a été marquée par une grande stabilité de l’effectif, aucun village ou service nouveau n’ayant été créé. Au 31/12/2007 Au 31/12/2008

Qualification ETP Réel ETP Réel

Direction 19.50 20 20 20

Chefs de service éducatif 14.00 14 14 14

Cadre administratif 17.70 18 17.70 18

Psychologues 11.83 19 12.80 19

Administration 32.21 38 33.71 40

Mère SOS 108.17 109 108.67 109

Aide-familiales 116.70 124 112 120

Educateurs 56.76 60 58.81 63

Agents d’entretien 34.52 40 34.21 39

TOTAL CDI 411.39 442 411.90 442

I. ACTIVITÉ

EN FRANCE

8

Au 31/12/2007 Au 31/12/2008

Qualification ETP Réel ETP Réel

Autres contrats

Contrat a durée déterminée

17.83 21 17.33 19

Contrats de qualification et apprentissage 1 1 1 1

Contrat avenir 4.44 6 3.70 5

CAE 6.71 9 4.14 5

Total tous types de contrats

441.37 479 438.07 472

* ETP = équivalent temps plein.

Mouvements du personnel « cadre » Recrutement de : ▪ Baptiste Cohen, directeur des activités, en

prévision du départ à la retraite début 2009 de Rémy Mazin, directeur général adjoint.

▪ Eric Bellin du Coteau en tant que directeur du village d’enfants de Châteaudun, en remplacement d’Hervé Pousset, démissionnaire.

▪ Marc Gilles, chef de service à la Maison Claire Morandat en remplacement de Vincent Lebon, démissionnaire.

▪ Vincent Douillet, chef de service au village d’enfants de Calais en remplacement de Michel Vasseur, démissionnaire.

▪ Eric Donadieu, Chef de projet Intranet et Internet (création de poste) au siège social.

▪ Franck Stives, psychologue au village d’enfants de Châteaudun en remplacement d’Adeline Drecourt.

Mères SOS et aide-familiales Malgré quelques difficultés rencontrées, liées au manque de candidatures, nous avons recruté en 2008, 6 mères SOS et 15 aide-familiales. Depuis septembre dernier, dans un souci de cohérence des activités, le service recrutement des éducatrices et aide-familiales a été intégré à la direction des ressources humaines. Il en est de même pour la formation qui a été regroupée en un même pôle. Un groupe de travail comprenant des administrateurs, directeurs « siège et villages » chefs de service, mères SOS, a été constitué pour réfléchir sur « le recrutement, la formation, la fidélisation et la reconversion des éducatrices et aide-familiales ». L’objectif de ce groupe est d’analyser les processus existants, et aboutir à la présentation de propositions qui tiendront compte des évolutions des métiers, des attentes des salariés, de l’évolution de la société…

Formation continue Le plan de formation a été exécuté normalement, avec des formations prioritaires pour les directeurs dans le domaine des ressources humaines. Une nouveauté dans la formation : un nouvel accord de la branche sanitaire et sociale prévoit la transférabilité des « droits individuels à la formation » (DIF) en cas de changement d’employeur. Gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC) La loi prévoit pour les organisations de plus de 300 salariés l’obligation d’ouvrir des négociations avec les organisations syndicales en vue d’un accord sur la gestion prévisionnelle des emplois et compétences. Dans ce contexte, un accord a été signé en septembre par l’ensemble des organisations syndicales et mis en œuvre immédiatement. Il porte sur la mobilité professionnelle, le recrutement et l’intégration des nouveaux salariés ainsi que sur la formation, en particulier celle des mères SOS et AF. Il sera complété en 2009 par la préparation d’un nouvel accord d’entreprise, également obligatoire, sur l’emploi des seniors.

Etudes et recherches

La démarche de recherche autour de la Fratrie Engagée depuis le colloque de 2006, la démarche de recherche (présentée dans le rapport d’activité 2007) s’est poursuivie et développée au cours de l’année 2008.

Ainsi, cette année a vu l’aboutissement des deux premières phases financées par la Fondation de France, par la production de deux rapports : « Etat de la littérature concernant le placement de fratries » et « Analyse des pratiques en villages d’enfants ». Ces deux rapports ont été réalisés sous la responsabilité de Régine Scelles, professeure à l’Université de Rouen.

Par ailleurs, une 3ème phase a obtenu, dans le cadre d’un appel à projets, un financement de l’Observatoire National de l’Enfance en Danger (ONED) sur 18 mois. Ce projet a pour objet de « doter les professionnels d’un « référentiel fratrie » composé notamment d’outils d’observation et d’accompagnement des relations fraternelles, afin d’en faire une réelle ressource pour les enfants accueillis. Enfin, dans la suite de la démarche française, 5 associations SOS Villages d’Enfants européennes (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Italie et Pologne) et la Fédération internationale SOS KDI se sont engagées à nos côtés pour élaborer un projet européen sur ce thème de l’accompagnement des fratries.

I. ACTIVITÉ

EN FRANCE

9

Favoriser la réussite scolaire Une convention de partenariat a été signée avec l’Université de Paris 8 pour la réalisation d’une étude avec deux objectifs principaux :

▪ Dresser une image précise et exhaustive de la scolarité de l’ensemble des enfants accueillis pendant l’année scolaire 2007/2008.

▪ Analyser plus précisément la nature des difficultés rencontrées par les enfants, à partir d’observations et d’analyses de dossiers scolaires des enfants d’un village d’enfants.

Les 1ers résultats quantitatifs mettent en évidence des retards scolaires plus importants et fréquents que dans la population générale et une plus grande propension à poursuivre des études courtes et professionnelles de type BEP ou CAP. Cependant, en l’absence de données équivalentes dans le champ de la protection de l'enfance, il importe de compléter ces résultats par une analyse qualitative et un recensement des pratiques d’accompagnement scolaire en villages d'enfants, qui permettront de mieux comprendre ce qui se joue et d’élaborer des plans d’actions pour améliorer les pratiques d’accompagnement scolaire que nous dispensons. Le rapport final d’étude devrait être disponible au

cours du second trimestre 2009.

Accompagnement vers l’autonomie SOS Villages d’Enfants a intégré le programme international de « Campagne pour l’Intégration Sociale des Jeunes à l’issue du Placement », engagée par le bureau de Plaidoyer de KDI. Cette campagne a deux objectifs principaux : ▪ Contribuer à une meilleure compréhension des

problèmes liés à la sortie du placement. ▪ Développer la participation des jeunes dans

leur prise en charge et la préparation de leur sortie de placement.

Il ne s’agit pas de développer des activités spécifiques pour ce programme mais à l’inverse de fédérer, lorsque cela est possible, les études et actions en cours autour de cette thématique. Par ailleurs, nous avons été sollicités par l’ONED pour : ▪ Participer au groupe de travail « Préparation à

la sortie des jeunes pris en charge en protection de l’enfance et accompagnement à la vie autonome » lancé fin 2008, avec pour mission d’élaborer un rapport faisant l’état des lieux et recensant des pratiques innovantes.

▪ Organiser une visite de la Maison Claire Morandat et une rencontre de l’équipe ; cette visite s’inscrit dans la cadre de la mission de l’ONED de recensement et diffusion des pratiques professionnelles en matière de protection de l'enfance. Une fiche de présentation de la Maison Claire Morandat est

disponible dans la rubrique " Dispositifs et Pratiques " de leur site Internet.

Enfin, l’ONED a sollicité la participation de SOS Villages d’Enfants au séminaire de recherche qu’il a mis en place afin de créer les conditions pour l’émergence de recherches indispensables pour accompagner les évolutions dans le champ de la protection de l'enfance.

Publications

Le n°3 des cahiers de SOS Villages d’Enfants a été publié en 2008. Il est consacré aux principaux résultats de l’étude confiée à l’INSERM concernant le devenir des anciens du village d’enfants SOS de Marseille depuis sa création. Rappelons que ces résultats ont principalement mis en évidence :

▪ Un niveau d’insertion sociale et professionnelle satisfaisante.

▪ Une continuité importante des liens fraternels après la sortie du village d’enfants.

▪ Un maintien très fréquent des relations avec la mère SOS, voire avec d’autres membres de l’équipe du village d’enfants.

▪ L’expression des difficultés que représente le temps de la sortie du village et de l’accès à l’autonomie (d’où l’élaboration d’un dispositif plus performant d’aide aux jeunes dans le plan à 5 ans).

Ce n°3 des cahiers a été largement diffusé et l’intérêt des résultats a été salué, d’autant plus que le secteur de la protection de l’enfance souffre de la rareté de telles données. Plusieurs articles sont parus dans le prolongement des recherches réalisées : ▪ « Placement à long terme en villages d'enfants

depuis plus de 30 ans : troubles psychiques et prises en charge », A-C. Dumaret, M. Crost, dans la revue Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 52, pages 512-519 (2008).

▪ « Du placement en village d’enfants à la vie d’adulte : des relations fraternelles en évolu-tion » M. Constantin-Kuntz et A-C. Dumaret. Dialogue n°182 (2008).

▪ « La spécificité du fraternel en Villages d’enfants SOS : la cohabitation comme maintien du lien et sources de liens » A. Poittevin. Dialogue n° 179 (2008).

Autres travaux

Progiciel de gestion intégrée Depuis novembre 2007, SOS Villages d’Enfants bénéficie du soutien bénévole de professionnels pour la préparation et la mise en œuvre d’un progiciel de gestion intégrée au siège social de SOS Villages d’Enfants. Ce projet doit en effet

I. ACTIVITÉ

EN FRANCE

10

permettre à l’association de fluidifier la circulation de l’information avec la mise en place d’une base de données unique pour la gestion financière et comptable et pour la gestion des ressources humaines. L’association Passerelles et Compétences a accompagné SOS Villages d’Enfants au début du projet dans le cadre de l’expression des besoins et de l’appel d’offres lancé en avril 2008. Le choix s’est porté en septembre 2008 sur la société Sage et son offre progicielle SAGE X3. Depuis, le mécénat de compétences accordé par la Fondation Accenture permet à l’association de bénéficier d’un consultant à plein temps dont 16 jours et demi en 2008, pour la mise en œuvre de cette nouvelle solution informatique. Le projet se poursuivra sur 2009 et le nouveau système sera opérationnel au 1er janvier 2010.

I.2. Le village associé de Papara

Une convention nous lie avec l’association SOS Villages d’Enfants de Polynésie. Cette convention porte sur un soutien pédagogique (conseil, formation) et financier. En 2008, ce village a enregistré 4 admissions de jeunes enfants et 9 départs, dont 7 adolescents de 16 à 20 ans. Le nombre d’enfants accueillis au 31 décembre est de 43. L’association emploie 27 salariés. 10 maisons sont ouvertes : 8 maisons d’accueil familial, 2 maisons d’action éducative (préparation à l’autonomie). A cela s’ajoute, une maison relais et une maison non occupée à ce jour (départ d’une mère SOS en cours de recrutement). Le village est pris en charge à 71 % par une subvention du pays, déterminée par arrêté ministériel. La subvention de SOS Villages d’Enfants France se monte à 99 464 € en 2008 contre 94 172 € en 2007 ; Les autres ressources proviennent de parrainages, de dons ou de partenariats locaux.

I.3. La Maison Claire Morandat

Activité Les objectifs d’activité ont été atteints avec 12434 journées, soit une moyenne annuelle de 34 jeunes. L’établissement a admis 23 jeunes (6 mineurs et 17 majeurs). 19 de ces jeunes étaient précédemment placés, 3 en villages d’enfants, 12 auprès d’une assistante familiale, 4 en foyer éducatif. Parallèlement 27 jeunes sont sortis de l’établis-sement après un séjour moyen de 14 mois, dont :

▪ 10 pour un accès à l’autonomie

▪ 13 retours en famille (dont 9 auprès de la famille élargie)

▪ 4 autres cas (retour au pays, autre foyer) Les difficultés à la sortie restent nombreuses dans une région particulièrement touchée par le chômage puisqu’on note :

▪ 18 sorties sans engagement professionnel ou de formation, et sans indemnité.

▪ 7 pour suivre une formation ▪ 2 avec un emploi (CDI, CDD, contrat aidé)

Il est d’ailleurs à noter que sur les 31 présents au 31 décembre, 11 n’avaient ni emploi ni formation.

Fonctionnement Après 1 an d’ouverture du service des studios regroupés, il est apparu un certain nombre de difficultés qui ont nécessité une intervention conjointe du Directeur et de la Direction Générale. Ces difficultés concernaient les critères d’admission, l’organisation de l’équipe éducative et la sécurité des bâtiments. Dès la rentrée de septembre ces problèmes ont trouvé des réponses satisfaisantes. Leur application est suivie par l’équipe de direction. Le service d’accompagnement social (1/2 poste d’éducateur) a par ailleurs accompagné la mise en logement et le suivi social de 18 anciens résidents de la Maison Claire Morandat (dont plusieurs des villages d’enfants). En 2008 le suivi social a pu être interrompu pour 9 anciens, leur niveau d’autonomie étant jugé satisfaisant. Remarque : le contrat liant la Maison Claire Morandat à l’association pour l’insertion par le logement de Valenciennes (APIL) est remis en cause par cet organisme. Ce contrat porte sur le financement de 1,5 postes pour des missions de suivi social de familles en difficulté mais n’impacte pas directement l’action de la Maison Claire Morandat.

I.4. Les établissements associés

La Ferme du Major

Les jeunes accueillis En 2008, la Ferme du Major a accueilli 109 jeunes salariés en insertion dans le cadre de ses ateliers et chantiers d’insertion : maraîchage, façonnage et transformation alimentaire. L’accompagnement social des jeunes Tous ont bénéficié d’un accompagnement social individuel pour résoudre les différentes problématiques freinant leur insertion : ▪ absence ou précarité de logement

I. ACTIVITÉ

EN FRANCE

11

▪ surendettement ou difficultés à gérer un budget ▪ tensions ou ruptures familiales ▪ souffrance psychique ou histoire personnelle

chaotique ▪ violences familiales ou conjugales…

Des actions collectives leur ont été également proposées afin de les aider à reprendre confiance en eux, se découvrir de nouvelles capacités et construire des relations avec les autres, leurs enfants ou leur famille. Les jeunes ont participé au choix des thèmes abordés et à l’organisation de ces activités. Elles ont concerné des domaines très divers : - en juin, un week-end sportif à Olhain - en août, des vacances en Savoie grâce au

partenariat mis en place avec Planète Aventures et l’association SOS Villages d’Enfants,

- en fin d’année, un module d’Art’thérapie - ou encore des sorties culturelles ou

« citoyennes ». Ateliers de lecture et écriture 70 jeunes avaient à l’entrée un niveau d’études inférieur au niveau CAP/BEP et 20 d’entre eux rencontraient de sérieuses difficultés de lecture et d’écriture. Des temps de formation au contenu individualisé sont assurés chaque semaine. 107 jeunes y ont participé et à des rythmes très différents pour un total de 3000 heures. 21 jeunes ont suivi l’atelier de remédiation à l’illettrisme avec pour 2 d’entre eux le franchissement d’une étape selon le référentiel de base de lutte contre l’illettrisme établi par la région Nord-Pas de Calais. Activité économique L’année 2008 a été marquée par le déménagement de l’atelier de façonnage au 1er juin. Installés dans une zone d’activité de plus de 1000 salariés, à proximité du site principal de la Ferme du Major, les ateliers du Major offrent aux jeunes un environnement de travail très professionnel. Ces nouveaux locaux permettent également d’élargir l’offre de services aux entreprises avec en corollaire, une diversification des techniques et des apprentissages pour les jeunes.

Une même démarche de modernisation a été conduite au niveau de l’atelier de maraîchage. Elle prend corps dans l’élaboration d’un « projet vert » en plusieurs volets. Le premier d’entre eux concerne la conversion en bio des cultures maraîchères dès 2009. Financement Depuis 2008, la loi TEPA prévoit un dispositif permettant au redevable de bénéficier au titre de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), d'une réduction d'impôt égale à 75% du montant des dons réalisés au profit de fondations reconnues d'utilité

publique ou d'organismes d'insertion. Cette réduction d'ISF est plafonnée à 50.000 euros. En tant que chantier d’insertion au sens du code du travail, la Ferme du Major peut bénéficier de ce dispositif fiscal. Plusieurs donateurs imposables sur la fortune se sont manifestés auprès de SOS Villages d’Enfants qui, faute de pouvoir en profiter en son nom, a réorienté ces donateurs vers la Ferme du Major : 67 000 € ont ainsi été collectés.

Les Ateliers de la Garenne

Le 4 août 2008, les Ateliers de la Garenne ont été rattachés à la ligne budgétaire des CHRS ou Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale, avec l’autorisation de passer du statut CAVA (Centre d’Adaptation à la Vie Active) à celui de CHRS. Les Ateliers disposent désormais d’une dotation globale de financement qui sera versée en 2009 par douzième. Les entrées 44 admissions ont été réalisées en 2008 au titre du CAVA (57 places). Il s’agit, le plus souvent de jeunes en rupture familiale, n’ayant pas achevé leur scolarité et se trouvant dans l’impossibilité de trouver un emploi ou de suivre une formation qualifiante. Beaucoup connaissent d’importantes difficultés psychologiques et certains ont dérapé dans la délinquance ou sont en danger de prostitution. On constate chez ces jeunes un taux de pauvreté particulièrement élevé. Ils ont du mal à résoudre au jour le jour leurs problèmes immédiats de

survie (hébergement, nourriture, soins…). Les sorties Parallèlement, 44 jeunes ont quitté l’établis-sement : ▪ 27 avec un projet de formation d’emploi ou

d’intégration sociale. ▪ 17 ont malheureusement été rattrapés par de

graves problèmes de santé ou sont repartis en errance.

Au total, ce sont 136 jeunes qui auront, en 2008, bénéficié d’un accompagnement social et professionnel au CAVA, qu’ils soient ou non pris en charge en atelier de production. L’établissement et service d’aide par le travail (ESAT) ▪ Extension de 5 postes à compter du 1er

octobre 2008, ce qui porte l’effectif de 25 à 30 places.

▪ 6 admissions ont été réalisées au titre de l’ESAT, extension comprise.

▪ 1 jeune a quitté l’établissement.

I. ACTIVITÉ

EN FRANCE

12

Katerina Ilievska

Activités de formation et socialisation L’activité reste importante et a mobilisé l’ensemble des bénéficiaires. Activité économique Dans une conjoncture difficile, le chiffre d’affaires 2008 est sensiblement inférieur à 2007. Nous pouvons légitimement nourrir quelques inquiétudes quant à l’exercice 2009. En conclusion, une enquête de satisfaction a montré que la grande majorité des bénéficiaires s’estimait bien accueillie (93 %), les trois quarts d’entre eux estiment que les Ateliers ont été une chance pour leur vie et leur accès à l’autonomie.

Pose de la 1ère pierre du village d’enfants SOS de Persan

(le 22 novembre 2008)

Katerina Ilievska

De gauche à droite : Viviane Gris (Représentante du Conseil général du Val d’Oise), Pierre Pascal (Président de SOS Villages d’Enfants)

et Arnaud Bazin (Maire de Persan)

SOS Villages d’Enfants

II. ACTIVITÉ

DANS LE MONDE

13

▪ Soutien de 35 villages d’enfants SOS, dont 32 en fonctionnement et 3 en construction (Kita au Mali, Akouda en Tunisie et Idjevan en Arménie).

▪ Prise en charge quotidienne de 6055 enfants et jeunes, dont :

- 407 nouveaux enfants ont été accueillis en 2008.

- 14250 élèves bénéficient des 70 structures scolaires (maternelles, écoles primaires, secondaires et centres de formation) rattachées aux villages d’enfants SOS.

▪ 54 structures médicales, sociales et programmes de renforcement de la famille (PRF) œuvrent pour la santé et la prévention de l’abandon.

▪ 3646 personnes sont bénéficiaires des programmes de renforcement de la famille.

II.1. Madagascar

Accueil (au 31/12/ 2008)

Structures d’accueil (Maisons familiales, foyers des jeunes, logements intermédiaires)

Effectifs d’enfants et de

jeunes

3 Villages d’enfants 379

2 placements familiaux 62

2 SISOP (structures pour adolescents et jeunes)

172

Total 613

Accueil de jour (fin décembre 2008)

Nombre de

structures

Nbre de

Familles

Nbre d’enfants

Effectifs Classe ASAMA

Effectifs Post ASAMA Boursiers Aides

externes

Bénéficiaires Cantines scolaires

8 167 595 180 195 1019

Scolarité (fin décembre 2008)

Etablissements Scolaires (plus centre agricole et centre foot)

Effectifs d’élèves

Bénéficiaires Cantines scolaires

Total 2044 2160

Santé : Dispensaires et PMI

L’activité des dispensaires est restée très soutenue, tant au niveau quantitatif (toutes les structures ont fonctionné au plein de leur capacité), qu’au niveau qualitatif, avec la mise en œuvre de diverses innovations et d’actions de formations destinées à renforcer la compétence des équipes. L’ensemble des dispensaires a réalisé pour 2008, 17155 consultations, dont 10829 destinées aux enfants. Leur activité s’oriente de plus en plus vers une action de PMI, notamment en développant des actions de santé communautaires, en s’associant avec d’autres structures ou en participant à des actions nationales de sensibilisation sur la santé de la mère et l’enfant.

Les villages d’enfants

Les trois villages sont au plein de leur capacité et à Vontovorona et Tamatave les départs de jeunes vers les structures d’insertion (foyers et activités économiques) sont régulièrement compensés par de nouvelles arrivées. Dans ces 2 villages l’équipe des mères SOS est aussi maintenant entrée dans une phase de renouvellement, avec plusieurs mères SOS en position « hors village » pour leur permettre de terminer leur carrière. Les deux premiers départs à la retraite ont eu lieu à Vontovorona. Les résultats scolaires moyens ont amené les directeurs à renforcer le soutien à la scolarité de nombre d’enfants.

Placement familial

Il n’y a pas eu d’extension de ce dispositif en 2008 afin de prendre le temps d’évaluer son fonctionnement. Une intervention de soutien a été effectuée par l’ancienne directrice adjointe du village de Tamatave afin de renforcer la qualité des pratiques.

SISOP

Les effectifs continuent de croître du fait de l’arrivée plus importante chaque année de jeunes issus du village d’enfants de Tamatave et bientôt de celui d’Antsirabé (en ce qui concerne celui de Vontovorona arrivées et départs s’équilibrent). Un important travail de renforcement à la préparation à l’insertion économique a été entrepris avec la création d’un répertoire des métiers et entreprises sur la région de Tananarive et par l’ouverture de 2 nouveaux sites d’insertion rurale permettant l’installation de 22 nouveaux jeunes (80 au total en insertion rurale).

II. ACTIVITÉ

DANS LE MONDE

14

Scolarité

En septembre 2008 l’établissement scolaire d’Antsirabé a continué sa montée en charge en ouvrant les classes de 5ème. L’année a été marquée par le renforcement des critères de sélection pour les enfants ne venant pas des villages d’enfants, afin de s’assurer qu’ils sont bien issus des familles les plus pauvres. De plus, les équipes enseignantes ont préparé une importante réforme de la scolarité voulue par le Ministère Malgache de l’éducation. Un point de faiblesse du dispositif est lié à une certaine instabilité des enseignants qui partent trop tôt pour que puissent être constituées des équipes stables et soudées. A noter l’ouverture des jardins d’enfants sous forme de garderie pendant les vacances scolaires, afin d’éviter les phénomènes de dénutrition et d’errance de jeunes enfants issus des familles les plus démunies.

Centres de jour

En 2008 l’ensemble des centres a travaillé sur la base d’un guide des bonnes pratiques afin d’homogénéiser les actions menées. A noter également un renforcement du travail auprès des parents (cours d’alphabétisation, micro crédits…)

Au niveau associatif

Un important travail de formation des directeurs a été réalisé, notamment dans les domaines de la gestion des ressources humaines et de la gestion des projets sociaux ; ce qui a donné lieu à divers séminaires. L’association a également développé un service informatique en réseau afin d’améliorer la communication et de bénéficier de tarifs plus compétitifs. Un site WEB est actuellement à l’étude. Préparation du 20ème anniversaire en 2009 : un comité de pilotage s’est mis en place pour préparer cet évènement qui prendra différents aspects : festivités, colloque, cérémonie et publication d’un numéro des cahiers SOS consacré à l’action à Madagascar.

Divers

L’association malgache a engagé une aide d’urgence aux sinistrés du cyclone « Yvan » en février.

II.2. Mali

SOS Villages d’Enfants au Mali en chiffres

Structures Bénéficiaires

2 villages d’enfants SOS 283 enfants

Location maisons Kita 20 enfants

1 structure d’encadrement des jeunes

66 jeunes

2 jardins d’enfants 471 élèves

2 écoles * 1 500 élèves

3 programmes de renforcement de la famille

995 enfants et leurs parents

* ces 2 écoles sont financées respectivement par SOS Villages d’Enfants Luxembourg et la Fondation Hermann Gmeiner

Nouveau village d’enfants de Kita La pose officielle de la 1ère pierre du village d’enfants de Kita a eu lieu le 23 juin 2008, en présence de représentants du gouvernement et de nombreuses personnalités locales. Marie-Claude Hamon, administratrice, représentait le Président Pierre Pascal, lors de la cérémonie. Depuis début 2008, 20 enfants sont déjà pris en charge dans des maisons en location et un programme de renforcement de la famille soutient tous les jours 185 enfants issus de 40 familles de la région. Le village d’enfants SOS disposera à terme de 15 maisons familiales destinées à l’accueil de 150 enfants. Il sera complété d’un jardin d’enfants et de deux écoles, élémentaire et secondaire. Les délais seront respectés : les maisons familiales, ainsi qu’une partie de l’école SOS, pourront ouvrir leurs portes aux premiers enfants pour la rentrée scolaire 2009-2010. Le recrutement des mères SOS et des aide-familiales est terminé. Leur formation initiale théorique et pratique a débuté en janvier 2009. Les villages d’enfants SOS de Sanankoroba à Bamako et de Socoura à Mopti ont augmenté leur capacité d’accueil en 2008 grâce à l’ouverture fin 2007 de 2 nouvelles maisons familiales dans chacun de ces villages : 150 enfants sont pris en charge à Sanankoroba et 133 à Mopti. Les programmes de renforcement de la famille Le programme de renforcement des liens familiaux initialement mis en place au sein de la localité de Sanankoroba, s’est élargi à 8 autres villages de la région. Fin 2008, ce sont donc 460 enfants qui sont ainsi accompagnés dans la journée au même titre que leur famille. De plus, des « personnes relais », à même de seconder le personnel d’encadrement, ont été

II. ACTIVITÉ

DANS LE MONDE

15

formées cette année. A Mopti, 350 enfants bénéficient de ce mode de soutien.

Mali : vers l’autonomie des familles

Le 1er programme de renforcement de la famille avait été lancé à Mopti en juin 2005 par SOS Villages d’Enfants Mali, afin de prévenir le risque d’abandon des enfants dans les milieux les plus démunis. Les familles retenues se trouvaient dans une situation d’extrême pauvreté, les parents ne pouvant assurer l’alimentation, les soins médicaux et la scolarisation de leurs enfants. Certaines familles étaient monoparentales, d’autres très touchées par la maladie. Un appui nutritionnel a été apporté aux enfants de moins de deux ans. Les mères de famille ont bénéficié de sessions d’information et de formation : santé et vaccination des enfants, scolarisation de filles, planification familiale… En parallèle, les familles ont reçu des équipements leur permettant de commencer des activités génératrices de revenus (charrette, charrue, âne, bœufs). La scolarisation des enfants a été prise en charge par SOS Villages d’Enfants, ainsi que l’apprentissage d’un métier pour les jeunes. Les conditions de vie des familles ont été améliorées : consultations, soins, prévention, hygiène. Ces familles sont aujourd’hui en mesure d’assurer la prise en charge de leurs enfants et elles ont quitté le programme en juillet 2008.

II.3. Burkina Faso

SOS Villages d’Enfants au Burkina Faso en chiffres

Structures Bénéficiaires

2 villages d’enfants SOS 240 enfants

1 structure d’encadrement des jeunes

75 jeunes

2 jardins d’enfants 300 élèves

2 écoles 1 135 élèves

1 programme de renforcement de la famille

230 enfants et leurs parents

Un programme de renforcement de la famille a été lancé à Bobo-Dioulasso en avril 2008 : il concerne 230 enfants et leurs parents. De plus, il a été initié un travail autour de l’engagement professionnel et l’amélioration de la qualité de la prise en charge pour le développement harmonieux des enfants et des jeunes.

Un nouveau directeur national, M. Emmanuel Bado, a pris ses fonctions fin 2008. Il assurera la coordination et la supervision de l’ensemble des activités des villages d’enfants SOS et structures SOS du Burkina Faso et s’attachera à développer les compétences des collaborateurs locaux. L’association burkinabé n’étant pas encore constituée, le directeur national est rattaché directement à la direction régionale de SOS Kinderdorf International.

II.4. Nouvelles implantations

Arménie

Début février 2008, Gilles Paillard, directeur général, et Jean-Pierre Legrand, trésorier, se sont rendus sur place afin de rencontrer les responsables de l’association arménienne SOS Villages d’Enfants et de visiter les différentes structures, dont la gestion et le fonctionnement sont d’une grande qualité. Notre délégation a également rencontré le maire de la ville d’Idjevan et le directeur de l’urbanisme. Les travaux de construction du 2ème village d’enfants SOS arménien ont commencé à Idjevan en mars 2008. Ils devraient être terminés avant l’été 2009. Le recrutement des mères SOS et des aide-familiales est en cours. Ce nouveau village est destiné à l’accueil à terme de 91 enfants dans 14 appartements familiaux. En parallèle, un programme de renforcement de la famille vient déjà en aide depuis 2008 à 100 enfants issus de 59 familles vivant dans l’environnement du futur village. Il est basé dans les locaux d’une école voisine, dans le cadre d’un partenariat avec l’établissement. Le village d’enfants SOS de Kotajk, près d’Erevan, a 18 ans d’existence. Il accueille 68 enfants orphelins ou abandonnés dans 13 maisons familiales. Le jardin d’enfants SOS est fréquenté par 123 jeunes élèves. 72 jeunes vivent dans les 3 foyers de jeunes implantés à Erevan ou sont suivis dans le cadre du programme de semi indépendance.

Cameroun

Terminé en avril 2007, le village d’enfants SOS de Douala mène une politique d’admission progressive et a accueilli, au cours de l’année 2008, 11 nouveaux enfants, 5 filles et 6 garçons, âgés de 2 à 8 ans. 50 enfants sont pris en charge au sein des 12 maisons familiales, toutes ouvertes. En 2009, ce village devrait accueillir 31 nouveaux enfants.

II. ACTIVITÉ

DANS LE MONDE

16

Les 3 classes du jardin d’enfants SOS (petite, moyenne et grande section) sont fréquentées par 67 touts jeunes élèves, dont 9 du village et 58 de l’extérieur. Le centre médico-social a ouvert ses portes en septembre 2008 et ses activités au service des habitants des environs se développeront en 2009. Le programme de renforcement des familles accompagne au quotidien 100 enfants issus de 30 familles.

Inde

Les villages d’enfants SOS de Raïpur et de Pondichéry, en Inde, ont été inaugurés respectivement les 7 et 9 janvier 2008, en présence d’Helmut Kutin, Président de la Fédération internationale. Notre association était représentée par Marie-Claude Hamon et Michel Rémond, administrateurs, Gilles Paillard, directeur général.

Le village d’enfants SOS de Raïpur prend en charge 133 enfants, 45 d’entre eux ayant été accueillis en 2008. Le jardin d’enfants SOS est fréquenté par 16 élèves du village. 300 enfants sont bénéficiaires du programme de renforcement de la famille.

Le village d’enfants SOS de Pondichéry, construit pour accueillir les orphelins du Tsunami de 2004, a accueilli 23 nouveaux enfants en 2008. Ils sont aujourd’hui 111. 30 élèves sont inscrits au jardin d’enfants SOS : 12 du village SOS et 18 du voisinage. 200 enfants bénéficient du programme de renforcement de la famille.

Indonésie

Le village d’enfants SOS de Meulaboh a été inauguré officiellement le 25 juin 2008. Construit pour accueillir des enfants orphelins après le Tsunami, ce village comprend 15 maisons familiales, dont 3 sont financées par notre association, pour la prise en charge de 150 enfants à terme. Il accueille au total 86 enfants, dont 36 arrivés en 2008. Le jardin d’enfants SOS devrait ouvrir ses portes en 2009. 58 enfants sont bénéficiaires du programme de renforcement de la famille.

Maroc

Le village d’enfants SOS d’El Jadida accueille fin 2008, 43 filles et 39 garçons dans 12 appartements familiaux. Parmi eux, 61 enfants ont moins de 6 ans. Mme P. (44), par ailleurs marraine du village de Raïpur, s’y est rendue en octobre 2008 :

« Malgré notre visite au village de courte durée, nous avons eu un aperçu de la vie des enfants au sein d’une famille. Les appartements sont spacieux. En entendant les rires des enfants, on se rend compte qu’ils sont heureux et ne diffèrent pas d’une famille « normale ». Merci pour l’accueil et la gentillesse… » Le village d’enfants SOS d’Imzouren a dû être évacué temporairement en octobre 2008, lors des pluies diluviennes qui ont frappé le nord du pays et provoqué des inondations. Les enfants et l’ensemble du personnel, tous sains et saufs, avaient trouvé refuge dans la ville d’Al Hoceima.

Vietnam

Du 26 août au 8 septembre 2008, Pierre Pascal et Gilles Paillard se sont rendus dans 9 des 12 villages d’enfants SOS du Vietnam, en particulier ceux de Dalat, Vinh et Dong Hoi, soutenus par notre association. Ils ont étudié les projets en cours avec les responsables de l’association vietnamienne et des différentes structures et rencontré les familles et les équipes. Ce fut l’occasion de se joindre à l’organisation et à l’action sur place de nos amis de l’association Aide à l’Enfance du Vietnam (AEVN), Kim Tran Thanh Van, présidente, et Jean Tran Thanh Van. Odon Vallet et eux-mêmes ont remis plus de 2 000 bourses à des étudiants vietnamiens. Le village d’enfants SOS de Dong Hoi, cofinancé à parts égales avec l’association Aide à l’Enfance du Vietnam, et inauguré en 2006, prend en charge 102 enfants, dont 27 accueillis en 2008. Le jardin d’enfants SOS est fréquenté par 172 jeunes élèves, dont 13 du village d’enfants SOS.

Tunisie

La construction du village d’enfants SOS d’Akouda, situé près de la ville de Sousse, a commencé en juillet 2008. L’ensemble sera achevé au cours de l’été 2009 et les premiers enfants devraient être accueillis au mois d’octobre suivant. Ce village est prévu pour l’accueil à terme de 112 enfants dans 14 maisons familiales. A noter, le fort engagement, tant des équipes sur place que des autorités locales. Un programme de renforcement de la famille a été lancé en avril 2008. Il s’adresse à des familles monoparentales très défavorisées et ayant des enfants âgés de moins de 6 ans. En 2008, 176 enfants ont été les bénéficiaires directs de ce programme adapté aux besoins de chacune des 123 familles (produits alimentaires, santé, hygiène, inscriptions dans le système d’éducation préscolaire…).

II. ACTIVITÉ

DANS LE MONDE

17

II.5. Autres villages parrainés

En plus des villages d’enfants SOS qu’elle finance entièrement et des autres villages mentionnés également ci-dessus, notre association a poursuivi en 2008 sa contribution au financement des 15 villages d’enfants SOS suivants :

Villages d’enfants SOS Pays

Bucarest Roumanie Sibiu Roumanie Sarajevo Bosnie Herzégovine Abobo-Gare Côte d’Ivoire Kigali Rwanda Mogadiscio Somalie Kara Togo Quito Equateur Esmeraldas Equateur Cap Haïtien Haïti Tegucigalpa Honduras Choglamsar Inde Vientiane Laos Pakse Laos Pokhara Népal

Situation en Somalie en 2008

Depuis l’évacuation du village d’enfants SOS de Mogadiscio, Somalie, fin 2007, les enfants et les mères SOS vivent toujours dans des maisons louées dans d’autres quartiers de la ville. L’hôpital SOS a recommencé à fonctionner, au service des mères et des enfants les plus démunis de Mogadiscio. En mars 2008, Helmut Kutin, président de la Fédération internationale SOS Kinderdorf, s’est rendu sur place afin d’apporter son soutien aux familles et aux équipes.

SOS Villages d’Enfants

Construction du village d’enfants SOS d’Akouda (Tunisie)

III. COMMUNICATION

18

L’enjeu fixé pour 2008 était de faire émerger la marque SOS Villages d’Enfants dans sa spécificité et sa légitimité. L’ambition de SOS Villages d’Enfants est de faire reconnaître son savoir-faire et son expertise dans la prise en charge des enfants en milieu familial. Le thème de la fratrie est resté un axe fort, voire renforcé, de notre communication auprès de plusieurs publics : partenaires et professionnels de l’enfance, donateurs et grand public : ▪ Publié en avril, le Cahier SOS « Parcours et

devenir de fratries accueillies au village d’enfants SOS de Marseille » a fait l’objet d’une conférence de presse et d’une grande diffusion auprès des professionnels de l’enfance (voir rubrique « publications en page 12).

▪ La fratrie était encore au cœur de notre communication lors de la pose de la première pierre du village d’enfants SOS de Persan, dans le Val d’Oise, le samedi 22 novembre, en présence du Conseil Général, de la Mairie et de donateurs, date choisie symboliquement à l’occasion de la journée Internationale des Droits de l’Enfant.

▪ La fratrie a aussi été mise en valeur dans la communication faite auprès du grand public. La campagne de publicité, soutien à la marque SOS Villages d’Enfants, a développé cette spécificité.

Cette dynamique publicitaire a reposé sur l’utilisation complémentaire de deux canaux à très forte exposition : la télévision et Internet. Le message de 15 secondes a fait l’objet d’une approche totalement renouvelée et innovante dans sa forme. Anny Duperey a une nouvelle fois prêté son concours pour la voix. Ce spot a été largement diffusé en fin d’année, du 25 octobre au 10 novembre et le week-end des 20 et 21 décembre, majoritairement sur France Télévision. Il a été relayé par une campagne bannières sur 2 portails Internet : Orange et MSN et quelques sites en affinité. Une attention particulière a été portée pour une synergie avec les appels de fonds. Un relais dans la presse a été établi avec 2 parutions dans Version Femina. En parallèle avec cette campagne télévisée, le traitement spécifique de la page d’accueil du site Internet a permis de favoriser la première prise de contact des internautes tout en facilitant les liens vers les pages de soutien. Le site Internet s’est doté d’une nouvelle dynamique. Outre la refonte de la page d’accueil, l’introduction de vidéos a permis de valoriser l’action concrète de notre association sur le terrain en France et dans le monde : ▪ Un nouveau film sur Madagascar illustre les

différents volets de notre mission et en

particulier l’arrivée d’une fratrie dans un village d’enfants SOS.

▪ A l’occasion de la journée de la Femme (8 mars), des portraits de femmes ont été présentés sur notre site.

▪ A noter également, le film témoignage de Thérèse Gardères, mère SOS pendant 36 ans au village d’enfants SOS de Marseille.

Le trafic du site a évolué qualitativement, avec des visites plus longues, des nouveaux visiteurs qui marquent plus d’intérêt à notre action et un nombre de pages vues par visiteur en très nette augmentation. Nous poursuivons nos efforts en ce sens, en restructurant plus efficacement notre communication Internet afin qu’elle puisse davantage encore servir notre notoriété et renforcer notre collecte de fonds. Une réflexion a été menée par un Comité de Pilotage autour de la revue « Villages de Joie », afin d’en redéfinir le positionnement et la réalisation. L’objectif est de parvenir à une nouvelle approche en 2009. L’actualité événementielle s’est centrée autour de l’épanouissement de l’enfant par les loisirs, culturels ou sportifs, thème fermement défendu par notre association dans le cadre de son projet pédagogique. ▪ L’opération « Villages enchantés » en

prolongement de l’opération « Cinémali » de 2007 a eu lieu en janvier au Burkina Faso (Bobo Dioulasso) et au Mali (Mopti et Bamako) avec la participation de l’acteur Pierre-François Martin Laval (animation) et d’Isabelle Giordano (interview sur France Inter et reprise presse).

▪ Une démarche militante, menée conjointement

avec la Fédération Française du Football, la Ligue de Football Amateurs et la Fondation du Football, a été menée en faveur de la défense du « droit à jouer », article 31 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant : coup d’envoi du match France/Uruguay par un enfant de SOS Villages d’Enfants diffusé sur TF1, prise de position dans la Tribune du Figaro et appel de mobilisation par Internet auprès des 15 000 clubs de la Ligue de Football Amateurs

Les medias se sont principalement mobilisés autour d’Anny Duperey et de sa 15ème année d’engagement à nos côtés avec France 5 « Le Journal de la santé » et Europe 1 « Découverte ». Ils ont par ailleurs illustré le métier de mère SOS avec M6 « 100% Actu », France Inter « Reporter », Europe 1 et Maxi ; mais aussi celui tout aussi important des assistantes sociales des villages d’enfants, qui sortent les enfants de leur

III. COMMUNICATION

19

isolement tel le reportage sur Europe 1 autour de Zoé, à Madagascar. La presse professionnelle a relayé notre capacité à évaluer le retour de nos actions suite à la conférence de presse d’avril mais il nous reste à développer notre prise de parole autour de l’enfance en danger sur les medias grand public et à dynamiser nos relations publiques. Des actions seront menées en ce sens en 2009. En effet, la notoriété spontanée de notre association reste faible. Evaluée à 4% selon le baromètre IFOP d’avril 2008 réalisé pour le compte des associations membres de France Générosités, elle permet néanmoins à notre association de se maintenir à la 10ème place des ONG que les français ont envie de soutenir financièrement. C’est souligner l’importance de la visibilité médiatique qui stimule l’intention de donner.

IV. COLLECTE

DE FONDS PRIVES

20

Au 31 décembre 2008, les produits de la collecte de fonds privés s’élèvent à 23,8 millions d’euros, soit une progression de près de 16% par rapport à l’année précédente. Les legs, donations et assurances-vie atteignent cette année un montant exceptionnel de 7,82 M€ qui représente un tiers du total des ressources privées de 2008. Les assurances-vie se sont élevées à 2 M€ soit près du double par rapport à l’année précédente et un peu plus d’un quart des sommes perçues en 2008. Les opérations d’appels à dons vers les particuliers et les entreprises ont enregistré une progression de 3,5 % en 2008 avec un total collecté de 15,9 M€ malgré un environnement social, économique et financier très difficile, notamment en fin d’année. Appels à dons L’objectif de cette année 2008 portait essentiellement sur une stratégie de réduction des investissements marketing. Avec moins 24% de charges cette année, la marge nette sur fonds privés affectée aux projets s’élève en 2008 à 17,5 M€ d’euros et s’améliore de +36,4%. La promotion du paiement en ligne a été conduite en 2008, en lien avec l’amélioration en septembre de notre site internet http://www.sosve.org. Ce travail a permis de dynamiser notre collecte en ligne mais celle-ci ne représente encore que 1,8% des montants collectés. Les opérations de fidélisation Nous remercions cette année encore nos donateurs de leur très grande fidélité puisque leur soutien représente près de 80% de la collecte, en progression de 3% par rapport à 2007. Malgré une performance légèrement inférieure à l’an dernier pour l’appel de fin août et celui de Noël, tous les autres messages ont reçu le fort soutien de nos donateurs en enregistrant des montants de collecte supérieurs à l’année précédente. Soulignons que nos donateurs ont été extrêmement sensibles à notre appel d’urgence autour de la crise alimentaire puisqu’une marge nette de 507 000 € a été collectée pour soutenir nos villages et programmes dans les pays gravement touchés par cette crise. Fin 2008, près de 30000 donateurs avaient choisi le prélèvement automatique comme moyen de soutien régulier, ce qui représente aujourd’hui 39% des montants collectés. D’ailleurs, plus de 7% d’entre eux ont accepté cette année d’augmenter leur prélèvement en soutien à nos actions.

Notre association cherche toujours à convaincre ses donateurs d’opter pour ce mode de soutien, nous garantissant une sécurité dans la prise en charge quotidienne des enfants et nous permettant de réduire nos coûts d’appels à dons. Elle a donc mené en octobre et novembre 2008 une opération d’appels téléphoniques en ce sens sur plus de 4300 donateurs. Près de 5% d’entre eux ont rejoint ce groupe de donateurs réguliers. A noter que ces appels ont également convaincu plus de 440 donateurs de nous faire un nouveau don. Les opérations de recrutement Les efforts menés en 2008 ont cherché tout particulièrement à améliorer la performance de nos campagnes de mobilisation, en privilégiant à nouveau l’accès aux fichiers d’échanges avec d’autres associations. Avec 25800 nouveaux donateurs en 2008, soit 20% de plus que l’année dernière, nous avons enregistré un montant de collecte « recrutement » en croissance de plus de 15%. Mécénats et partenariats En 2008, SOS Villages d’Enfants a poursuivi la diversification de ses ressources à travers le développement des partenariats avec les entreprises. Ce sont ainsi près de 892 000 € qui ont été collectés cette année, soit 17 % de croissance par rapport à 2007, sous forme de mécénats, d’opérations de produit-partage et grâce à la commercialisation d’objets pratiques aux couleurs de l’association. D’autres entreprises ont choisi de nous soutenir par le biais de dons en nature (vacances, équipement) ou encore de mécénat de compétences (consulting) afin de faire profiter l’association de leur savoir-faire.

IV. COLLECTE

DE FONDS PRIVES

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Ils nous ont fait confiance en 2008

Agence de communication

Pro Deo Passage Piéton

Association / Fondation

Agence du Don en Nature Institut de France – Fondation Henri Lachmann Fondation Air France Fondation Nahmias Fondation Veolia pour l’environnement

Fondation Zython Œuvre des Layettes Passerelles et Compétences Solidaime Sunsmile Foundation

Banque - Assurances

Epargne en Conscience Genworth HSBC

Isica Société Financière Inter

Equipement

La Redoute Maisons du Monde

Mercedes – Daimler Staedtler

Industrie

CAMI GMC Juva Santé Fond d'action Négobois Groupe SEB

Matines Senoble Wagon Automotive

Loisirs - Tourisme

Abritel Agence nationale des chèques vacances Air France / Fondation Air France Kuoni

Marriott Pierre et Vacances Planète Aventures Voyages Carrefour Voyages Leclerc Voyageurs du Monde

Services

Accenture Accor Services Alcatel Lucent Avis Immobilier Delta Trailers Edit 66 Editions Ivoire

Prosodie Rena Duma Robert Half International SAI Satas Wild Side Video

Ils étaient également à nos côtés au cours de l’année 2008 Fnac Eveil et Jeux avec la vente d’une peluche solidaire « Gaspard le Chat ». Satas et son opération de produit-partage renouvelé en faveur du nouveau village d’enfants SOS de Persan. Daxon avec le soutien de notre marraine Anny Duperey comme « mannequin d’un jour » sur un 2ème catalogue. La Fondation Accor et les préparatifs pour construire une cantine dans le village d’enfants SOS de Douala au Cameroun.

V. PROSPECTIVE

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Préparation du plan à 5 ans 2009-2014

Il a donné lieu à de nombreux travaux : ▪ Analyse du contexte actuel et prévisionnel de

la protection de l’enfance avec l’Observatoire national Décentralisé de l’Action Sociale (ODAS) et l’ONED qui ont accueilli l’ensemble des directeurs.

▪ Echange avec P. Naves, inspecteur général de l’action sociale et auteur de plusieurs ouvrages et rapport sur ce thème.

▪ Séminaire des directeurs et chefs de service avec 4 thèmes de travail :

1. Préparer l’adolescent à son autonomie et accompagner sa sortie.

2. Sécuriser le recrutement et le parcours professionnel des mères SOS.

3. Développer l’insertion des villages d’enfants dans leur environnement.

4. Quelles innovations possibles dans les villages d’enfants ?

Chaque atelier a donné lieu à un ensemble de préconisations dont la finalisation et la réalisation seront inscrites dans le plan à 5 ans.

▪ 3 réunions de travail entre les directeurs du siège et la commission exécutive.

▪ 2 réunions de travail avec le conseil d’administration et les directeurs de siège.

Rita Newman

Brenda Dimbleby

Robert Fleischanderl

Hilary Atkins

Association reconnue d’utilité publique (décret du 8 mai 1969)- Membre de la Fédération Internationale SOS Villages d’Enfants

6, cité Monthiers 75009 Paris

Tél. : 01 55 07 25 25 – FAX : 01 49 95 02 85 e-mail : [email protected]

web : www.sosve.org