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dossier de presse débats publics Bordeaux, septembre 2014 contact presse associé Canal Com – Noëlle Arnault & Julia Lagoardette 25, rue Barreyre – 33300 Bordeaux T 05 56 79 70 53 - [email protected] I l f a u t t e n t e r d e v i v r e ! En 2012, sur une idée de Guillaume Le Blanc, philosophe, le TnBA, l’Université Bordeaux Montaigne et la Librairie Mollat lançaient une série de 4 débats publics sous le titre « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? ». L’enjeu : faire vivre au cœur de notre métropole une cité des idées. Dès la saison 2012-2013, le public est venu nombreux, curieux et désireux de penser, de comprendre, de prendre part. Ces rencontres se sont poursuivies sur la saison 2013-2014 avec 3 débats publics réunis sous l’interrogation « Pourquoi des penseurs en temps de crise ? » et une Nuit des idées, le 23 mai 2014, qui a rassemblé quelques 1 200 personnes. Avec Montesquieu, Montaigne, Mauriac et Jacques Ellul comme parrains de cette première Nuit des idées et un fil rouge tout au long de la nuit, L’Autre parmi nous… entre Atlantique et Méditerranée. Une évidence pour Bordeaux qui s’est construite pour une bonne part en se tournant vers l’Océan. « Faire du théâtre un lieu où l’on éprouve du plaisir à penser » : cette belle idée s’inscrit dans le projet porté par Catherine Marnas, directrice du TnBA. Fort des mots du poète Paul Valéry, « Il faut tenter de vivre ! », le nouveau cycle de débats publics de la saison 2014-2015 propose quatre rendez-vous avec des penseurs d’aujourd’hui qui explorent de nouvelles manières de faire monde et de devenir les contemporains du possible. Mer 12 novembre – Grande salle Vitez > Frédéric Lordon, économiste et philosophe >> ANNULÉ : nouvelle date communiquée ultérieurement Ven 12 décembre - salle Vauthier > Elena Pulcini, philosophe Jeu 22 janvier – salle Vauthier > Roland Gori, psychanalyste Jeu 12 mars - Grande salle Vitez > Christian Laval, sociologue Mai 2015 > Nuit des idées #2 (date et programme communiqués ultérieurement) > 19h – entrée libre / réservation indispensable Lors de chaque conférence, la Librairie Mollat propose une sélection de livres. Durant toute la saison, vous pourrez retrouver sur www.mollat.com les dossiers « Il faut tenter de vivre ! » avec les bibliographies des auteurs, les vidéos et les podcasts des conférences. TnBA – Théâtre du Port de la Lune Renseignements et location Place Renaudel Square Jean Vauthier BP7 Au TnBA - Ma > Sa, 13h > 19h F 33032 Bordeaux [email protected] Tram C / Arrêt Sainte-Croix T 05 56 33 36 80 www.tnba.org

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dossier de presse débats publics

Bordeaux, septembre 2014

contact presse associé Canal Com – Noëlle Arnault & Julia Lagoardette 25, rue Barreyre – 33300 Bordeaux T 05 56 79 70 53 - [email protected]

Il faut tenter de vivre ! En 2012, sur une idée de Guillaume Le Blanc, philosophe, le TnBA, l’Université Bordeaux Montaigne et la Librairie Mollat lançaient une série de 4 débats publics sous le titre « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? ». L’enjeu : faire vivre au cœur de notre métropole une cité des idées. Dès la saison 2012-2013, le public est venu nombreux, curieux et désireux de penser, de comprendre, de prendre part. Ces rencontres se sont poursuivies sur la saison 2013-2014 avec 3 débats publics réunis sous l’interrogation « Pourquoi des penseurs en temps de crise ? » et une Nuit des idées, le 23 mai 2014, qui a rassemblé quelques 1 200 personnes. Avec Montesquieu, Montaigne, Mauriac et Jacques Ellul comme parrains de cette première Nuit des idées et un fil rouge tout au long de la nuit, L’Autre parmi nous… entre Atlantique et Méditerranée. Une évidence pour Bordeaux qui s’est construite pour une bonne part en se tournant vers l’Océan. « Faire du théâtre un lieu où l’on éprouve du plaisir à penser » : cette belle idée s’inscrit dans le projet porté par Catherine Marnas, directrice du TnBA. Fort des mots du poète Paul Valéry, « Il faut tenter de vivre ! », le nouveau cycle de débats publics de la saison 2014-2015 propose quatre rendez-vous avec des penseurs d’aujourd’hui qui explorent de nouvelles manières de faire monde et de devenir les contemporains du possible.

Mer 12 novembre – Grande salle Vitez > Frédéric Lordon, économiste et philosophe >> ANNULÉ : nouvelle date communiquée ultérieurement Ven 12 décembre - salle Vauthier > Elena Pulcini, philosophe

Jeu 22 janvier – salle Vauthier > Roland Gori, psychanalyste Jeu 12 mars - Grande salle Vitez > Christian Laval, sociologue Mai 2015 > Nuit des idées #2 (date et programme communiqués ultérieurement) > 19h – entrée libre / réservation indispensable Lors de chaque conférence, la Librairie Mollat propose une sélection de livres. Durant toute la saison, vous pourrez retrouver sur www.mollat.com les dossiers « Il faut tenter de vivre ! » avec les bibliographies des auteurs, les vidéos et les podcasts des conférences.

TnBA – Théâtre du Port de la Lune Renseignements et location Place Renaudel Square Jean Vauthier BP7 Au TnBA - Ma > Sa, 13h > 19h F 33032 Bordeaux [email protected] Tram C / Arrêt Sainte-Croix T 05 56 33 36 80

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Bordeaux, septembre 2014

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Il faut tenter de vivre !

Et si le vers de Valéry ne nous avait jamais quittés, s’il nous accompagnait comme une phrase secrète que nous aimons à nous redire, au creux de l’oreille, quand le vent se lève et que s’annonce la tempête ? Car nous voulons vivre libre ou ne pas vivre, et tous les parapets qui bordent notre monde, en font un univers trop restreint, familier jusqu’à plus soif, identifié comme une terre fouillée et refouillée, ne sauront avoir raison de cet appétit lumineux qui renverse les tables, défait les sols, se perd dans des labyrinthes éphémères mais s’échappe de toutes les délimitations mélancoliques. Dans son dernier film, Le vent se lève, le vieux cinéaste japonais, Miyazaki, reprend la vie à son point de départ ou presque : un jeune homme prend un train, quitte son chez-soi, plein de rêves en tête, pour aller faire ses études dans la ville de Tokyo. A la faveur d’une halte et d’un violent coup de semonce qui emporte le parapluie d’une jeune femme, le voilà qui parvient à le récupérer et à lui restituer en disant le vers de Valéry, « Il faut tenter de vivre ». Nous en sommes-là aujourd’hui, ce sont nos noces que celles de ce jeune homme et de cette jeune femme, nous avançons nous aussi à découvert, sans certitudes, sans repères, avec ce désir de vivre chevillé au corps, à l’esprit, dans un temps de précarité qui rend plus désirable encore la possibilité d’un monde commun. Nous en sommes là aujourd’hui dans un étrange alliage entre le vent qui se lève et risque d’emporter bien des digues et notre désir farouche de vivre, d’opposer à la secousse continue du présent la joie d’une échappée en solitaire vers d’autres mondes. Il sera toujours temps d’explorer ce désir, de se demander quelle est sa boussole et quelle est la carte du monde en rapport avec sa fragile énergétique. La mission confiée aux penseurs qui viendront cette année est celle-là : « le vent se lève » mais « il faut tenter de vivre ». Alors, « courons à l’onde en rejaillir vivants » si nous voulons expulser la mélancolie et devenir les contemporains du possible. Nous ne cherchons pas le gel, le recouvrement dans l’intime, la froideur du repli. Nous souhaitons des brasiers et des feux de joie. Il y va d’un désirable à plusieurs, d’une possibilité du commun, de la recherche de nouvelles manières de faire monde. Les penseurs ne sont pas des machines à enregistrer les séismes. Ce sont d’abord des créateurs de communs, des intensificateurs du désirable, des chercheurs de possibles. Ces recherches ne se font pas dans le dos des gens mais avec eux. Il y va de nos habitations, de ce à quoi nous tenons, de la capture d’un morceau de ciel sous une tente ajourée : la modestie d’être ensemble implique une nouvelle leçon de cohabitation, des façons de faire voisinage qui refusent bien des partages. L’an dernier nous diagnostiquions la crise, cette année nous explorons les utopies concrètes, les arpents de terre qui émergent dans le brouillard. Le monde n’est pas à réinventer, il se réinvente sous nos yeux. Le rôle de la pensée est de nous le rendre pleinement visible.

Guillaume le Blanc, Philosophe, écrivain,

professeur de philosophie Université Bordeaux Montaigne

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Bordeaux, septembre 2014

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ANNULÉ : nouvelle date communiquée ultérieurement

› Vendredi 12 novembre : Frédéric Lordon

Frédéric Lordon, économiste et philosophe, est directeur de recherche au CNRS. Membre du collectif « Les économistes atterrés », il est un collaborateur régulier du Monde diplomatique. Il a récemment publié : D’un retournement à l’autre : comédie sérieuse sur la crise financière en quatre actes et alexandrins (Seuil, 2011), La société des affects (Seuil, 2013), La malfaçon : monnaie européenne et souveraineté démocratique (Les liens qui libèrent, 2014). Il apparaît régulièrement comme commentateur dans le film Les nouveaux chiens de garde d’après l’essai de Serge Halimi. Il interroge notre appartenance au monde commun à partir de la production de nos émotions. Interrogeant la façon dont le néolibéralisme a prospéré du fait de la crise, il se tourne vers les alternatives critiques d’émancipation populaire.

© E Marchadour

« Nous assistons à l’écroulement d’un monde. Des forces immenses sont sur le point d’être déchainées ».

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› Vendredi 12 décembre : Elena Pulcini

Elena Pulcini, philosophe, est professeure de philosophie sociale à l’Université de Turin. Elle travaille à la reformulation d’une théorie de l’individu contemporain, en se rendant attentive aux transformations de l’identité sociale engendrées par la globalisation. Ses réflexions s’enracinent dans les études féministes. Parmi ses très nombreux ouvrages, citons : Le souci du monde. Peur, responsabilité et justice à l’âge de la globalisation (2009), L’envie. Essai sur une passion triste (Bord de l’eau, 2013). Ses ouvrages sont traduits dans de nombreuses langues, notamment en allemand et en anglais. Elle a participé à l’ « Abrégé du Manifeste convivialiste ».

« La naissance de l’individu moderne est tiraillée entre la conscience qu’il a de sa position souveraine et le sentiment de sa déficience, le désir d’auto-affirmation et le sentiment de déracinement, la volonté de conquête et le sentiment de perte ».

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› Jeudi 22 janvier : Roland Gori

Roland Gori, psychanalyste, est professeur de psychologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille. Il est l’auteur de nombreux livres sur la psychanalyse et a contribué à

émettre une critique de la pulsion d’expertise et d’évaluation inhérente à nos sociétés de contrôle dans le champ de la santé mentale mais également dans tous les registres des institutions et du travail. Il a lancé en décembre 2008 avec Stefan Chedri « L’appel des appels » qui a récolté plus de 20 000 signatures en quelques semaines et 80 000 actuellement. Cet appel, adressé aux professionnels du soin, aux enseignants, professionnels de la culture, de la justice, etc., les encourage à se rassembler et à s’opposer aux logiques d’évaluation et de normalisation dont ils sont les objets. Il a notamment publié : Faut-il renoncer à la liberté pour être bienheureux (Les liens qui libèrent, 2014) et La fabrique des imposteurs (Les liens qui libèrent, 2013).

« On veut nous faire taire en nous subordonnant aux donneurs de chiffres. De plus en plus, nous nous mettons à croire aux chiffres comme hier en l’animisme (…). Nous devons à tout prix nous libérer de cette tendance ».

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› Jeudi 12 mars : Christian Laval

Christian Laval, sociologue, est professeur de sociologie à l’Université Paris Ouest Nanterre. Il est membre du conseil scientifique d’ATTAC. Il a publié de nombreux ouvrages qui étudient la pensée politique utilitariste de Marx mais son travail majeur consiste dans une histoire critique du néolibéralisme dont il entreprend l’étude systématique en s’intéressant notamment à la fabrication de la nouvelle école capitalisme. Son dernier livre, écrit avec Pierre Dardot, propose une philosophie du commun. Il a notamment publié : L’école n’est pas une entreprise : le néolibéralisme à l’assaut de l’enseignement supérieur (La Découverte, 2004),

L’homme économique. Essai sur les racines du néolibéralisme (Gallimard, 2007), Communs. Essai sur la révolution au 21ème siècle (La découverte, 2014).

« Comme principe, le commun définit une norme d’inappropriabilité. L’inappropriable n’est pas ce que l’on ne peut s’approprier mais ce que l’on ne doit pas s’approprier parce qu’il doit être réservé pour l’usage commun ».