i. um esforço de poesia (2002-2003) - primeira aula - quarta-feira 13 de novembro de 2002...

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Orientation lacanienne III, 4. Un effort de poésie Jacques-Alain Miller Première séance du Cours (mercredi 13 novembre 2002) I Bonjour ! Vous êtes là pour que je dise quelque chose ? — Je m’en doutais. Bon, allons-y ! Allons -y ! Plutarque — vous le savez ou vous ne le savez pas, vous êtes supposés le savoir — était prêtre d'Apollon, à Delphes. Sanctuaire, on peut encore le visiter, on peut voir encore se lever le soleil sur le site inouï de Delphes. Il y a un hôtel qui a été juste construit au meilleur point de vue. Plutarque est resté près de quarante ans prêtre d'Apollon, à Delphes. Il en a vu, oh oui ! jusqu'à sa mort, dans le premier quart du second siècle. On le donne pour décédé vers 126, disent les érudits, l'année 126 de notre ère. Durant le temps de son long sacerdoce, il composa trois dialogues consacrés aux oracles, dialogues que l'on connaît sous le nom de Dialogues pythiques, de la pythie * . On discute de leur ordre, mais on suppose que le premier fut celui que l'on désigne, en latin — c'est là qu’on a mis tout ça en ordre —, comme le De defectu oraculorum, « De la disparition des oracles ». La disparition des oracles. Ce sont des esprits distingués qui se retrouvent à Delphes. L'un d’eux a visité récemment un sanctuaire lointain dans le désert de Libye — c'était déjà un désert —, le sanctuaire de Zeus Ammon. Il rapporte que les prêtres, là- bas , avaient remarqué que la lampe du temple qui devait brûler Orientação Lacaniana III, 4. Um esforço de poesia Jacques- Alain Miller Primeira sessão do curso ( quarta-feira, 13 novembro, 2002 ) I Bom dia ! Vocês estão aqui para que eu diga alguma coisa? - Eu desconfiei disso. Bom, vamos lá! Vamos em frente! Plutarco - vocês sabem, ou se não sabem, deveriam saber - era sacerdote de Apolo, em Delfos. Um santuário, que ainda pode se visitar, ainda pode se ver o sol nascer sobre este lugar incrível de Delfos. Existe lá um hotel (que foi) construído exatamente no ponto com a melhor vista. Plutarco ficou quase quarenta anos como sacerdote de Apolo, em Delfos. Ele viu, ah sim! até a sua morte, no primeiro quarto do segundo século, na primeira quadra do século dois. Foi dado como falecido em torno de 126 [a.C.], segundo os eruditos, no ano 126 da nossa era. Durante o período de seu longo sacerdócio, ele compôs três diálogos dedicados aos oráculos, diálogos que são conhecidos como os Diálogos Píticos, da pitonisa [da Pítia]. É discutível a ordem, mas presume-se que o primeiro foi o que é denominado em latim - que é onde vamos por tudo isso em ordem – como o De defectu oraculorum, "Do desaparecimento dos oráculos”. O desaparecimento dos oráculos, são mentes ilustres encontradas em Delfos. Uma delas tinha visitado há pouco um santuário remoto no deserto da Líbia - que já era um deserto - o santuário de Zeus Ammon. Ele faz um relato de que os sacerdotes, de lá, daquele lugar, notaram, tinham notado que 1

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Orientation lacanienne III, 4.Un effort de poésieJacques-Alain Miller

Première séance du Cours(mercredi 13 novembre 2002)

IBonjour ! Vous êtes là pour que je dise quelque chose ? — Je m’en doutais. Bon, allons-y ! Allons -y ! Plutarque — vous le savez ou vous ne le savez pas, vous êtes supposés le savoir — était prêtre d'Apollon, à Delphes. Sanctuaire, on peut encore le visiter, on peut voir encore se lever le soleil sur le site inouï de Delphes. Il y a un hôtel qui a été juste construit au meilleur point de vue. Plutarque est resté près de quarante ans prêtre d'Apollon, à Delphes. Il en a vu, oh oui ! jusqu'à sa mort, dans le premier quart du second siècle. On le donne pour décédé vers 126, disent les érudits, l'année 126 de notre ère. Durant le temps de son long sacerdoce, il composa trois dialogues consacrés aux oracles, dialogues que l'on connaît sous le nom de Dialogues pythiques, de la pythie*. On discute de leur ordre, mais on suppose que le premier fut celui que l'on désigne, en latin — c'est là qu’on a mis tout ça en ordre —, comme le De defectu oraculorum, « De la disparition des oracles ». La disparition des oracles. Ce sont des esprits distingués qui se retrouvent à Delphes. L'un d’eux a visité récemment un sanctuaire lointain dans le désert de Libye — c'était déjà un désert —, le sanctuaire de Zeus Ammon. Il rapporte que les prêtres, là-bas†, avaient remarqué que la lampe du temple qui devait brûler d’un feu perpétuel — comme la flamme du Soldat inconnu sous notre Arc de triomphe, il y a là une pratique multiséculaire, la flamme qui ne s’éteint pas, sauf, manque de pot, quand elle s’éteint —, la lampe du temple qui devait brûler d'un feu éternel, eh bien, on avait remarqué qu’elle consommait chaque année un peu moins d'huile. Et donc les prêtres libyens concluaient que chaque année était plus courte que la précédente, ce qui renversait‡ la théorie astronomique même de ce temps -là. Alors la discussion initiale de ce dialogue porte sur ce point-là : « N'est-il pas ridicule, demande l'un, de partir de faits aussi menus pour chercher des vérités très importantes. Est-ce que pour une mèche de lampe, on va bouleverser§ le ciel, l’univers, même détruire de fond en comble les mathématiques, pour ce petit détail ? » On discute. Un des assistants argumente, au contraire, que des faits très menus peuvent très bien être le

Orientação Lacaniana III, 4.Um esforço de poesiaJacques- Alain Miller

Primeira sessão do curso( quarta-feira, 13 novembro, 2002 )

IBom dia !Vocês estão aqui para que eu diga alguma coisa? - Eu desconfiei disso. Bom, vamos lá! Vamos em frente!Plutarco - vocês sabem, ou se não sabem, deveriam saber - era sacerdote de Apolo, em Delfos. Um santuário, que ainda pode se visitar, ainda pode se ver o sol nascer sobre este lugar incrível de Delfos. Existe lá um hotel (que foi) construído exatamente no ponto com a melhor vista.Plutarco ficou quase quarenta anos como sacerdote de Apolo, em Delfos. Ele viu, ah sim! até a sua morte, no primeiro quarto do segundo século, na primeira quadra do século dois. Foi dado como falecido em torno de 126 [a.C.], segundo os eruditos, no ano 126 da nossa era.Durante o período de seu longo sacerdócio, ele compôs três diálogos dedicados aos oráculos, diálogos que são conhecidos como os Diálogos Píticos, da pitonisa [da Pítia]. É discutível a ordem, mas presume-se que o primeiro foi o que é denominado em latim - que é onde vamos por tudo isso em ordem – como o De defectu oraculorum, "Do desaparecimento dos oráculos”.O desaparecimento dos oráculos, são mentes ilustres encontradas em Delfos. Uma delas tinha visitado há pouco um santuário remoto no deserto da Líbia - que já era um deserto - o santuário de Zeus Ammon. Ele faz um relato de que os sacerdotes, de lá, daquele lugar, notaram, tinham notado que a lâmpada do templo devia queimar com um fogo perpétuo - como a chama do Soldado Desconhecido em nosso Arco do Triunfo, que é uma prática há muitos séculos, a chama nunca se apaga, a não ser por falta de sorte, por azar, quando ela apaga - a lâmpada, lamparina do templo que devia queimar com o fogo eterno, pois então, percebeu-se que ela consumia a cada ano um pouco menos de óleo. Assim, os sacerdotes líbios concluíram que cada ano estava mais curto do que o anterior, o que derrubava, jogava por terra a própria teoria astronômica daqueles tempos.Embora a discussão inicial deste diálogo estivesse centrada, concentrava-se, focasse sobre este ponto: "Não é ridículo, perguntava um deles, partir de fatos tão ínfimos para procurar verdades tão importantes? Será que por um pavio da lamparina vamos virar o céu de cabeça para baixo, o universo, até mesmo desmontar o[s] fundamento[s] da matemática, por esta ninharia, por este pequeno detalhe ? "Começaram a discutir, Partiram para uma discussão.Um dos assistentes argumenta, porém, que os fatos mais insignificantes podem muito bem ser um

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signe de vérités très importantes. sinal de verdades muito importantes.

Un philosophe discute les causes de la diminution de l’huile consommée par le feu de la lampe. Admettre que les années décroissent en longueur bouleverserait tout l'ordonnancement du ciel, et peut-être est-ce plus simple de supposer que l'air, soit en se réchauffant, soit en se refroidissant, modifie la combustion de la mèche. Ou alors, c'est l’huile qui, d’année en année, n’aurait pas la même qualité — déflation du bouleversement initial.

Mais enfin cette petite discussion de la mèche de la lampe est placée en exergue d’une discussion sur la disparition des oracles, les discussions qui partent d'un fait troublant et qui recherchent des causes.

On reste avec ça jusqu’à ce que le philosophe demande aux voyageurs de retour de Libye : « Mais enfin, parle-nous plutôt de l'oracle de ce sanctuaire, car la renommée du dieu de là-bas fut grande jadis, mais elle semble aujourd'hui plutôt flétrie. »

Et là-dessus un des assistants objecte : « Il ne convient nullement de nous informer, de discuter les oracles de là-bas, quand nous voyons que ceux d’ici ont tellement perdu de leur éclat, ou plutôt que, sauf un ou deux, ils ont tous disparu ; ce qu'il faut rechercher, c'est la cause d'une telle défaillance. À quoi bon les énumérer tous ? Ceux de Béotie qui, dans les temps anciens, faisaient retentir ce pays de leurs nombreuses voix, ont maintenant tout à fait cessé, comme des rivières taries, et la divination est frappée dans cette région d'une profonde stérilité. Car en dehors de Lébadée, la Béotie n'offre plus aucune source de prédiction à ceux qui désirent y puiser ; dans tous les autres sanctuaires règne soit le silence, soit même la solitude complète. » Et pourtant, suit une description de l'époque où, dans toute la Grèce, les oracles étaient florissants.

Et le dialogue roule sur ce fait, ce fait de l'extinction des oracles, de leur atrophie progressive, et on en recherche les causes.

Dans le cours du dialogue, ils arrivent à distinguer quatre causes de cette disparition. La première, c'est ce que propose Didyme le Cynique, il propose dans une sorte de sortie furibarde, du genre : Mais pourquoi se casser la tête ? Bien sûr ce sont les dieux qui se sont détournés ! Ils ont cessé d'alimenter les oracles ! Pythagore disait que « les hommes atteignent leur plus haut degré de vertu chaque fois qu'ils se rendent auprès des dieux ». Qu'est-ce qu'on constate, dit Didyme le Cynique, dans la pratique des oracles ? Aujourd'hui, c'est tout le contraire : on ne se tient pas bien du tout devant le dieu. « Les maladies de l’âme et les passions, qu'il serait séant de déguiser et de cacher en présence d'un homme que l'on respecte, on vient les étaler — ces maladies de l’âme, ces passions —, découvertes et nues devant le dieu ! » Donc ça le dégoûte, le dieu ! Il déserte le lieu de l'oracle. Et puis d’ailleurs Didyme le cynique en a tellement marre de ces cons avec lesquels il est obligé de discuter, qu'il prend la tangente une fois qu'il leur a asséné sa théorie.

Um filósofo discute as causas da redução do óleo consumido pelo fogo da lâmpada. Reconhecer que os anos diminuírem de duração subverteria toda a ordem, toda a ordenação do céu, e talvez seja mais fácil supor que o ar, seja por aquecimento ou por resfriamento altera a combustão do pavio. Ou talvez seja o óleo que, a cada ano, não teria a mesma qualidade - esvaziamento da agitação inicial.Mas, finalmente, esta pequena discussão sobre o pavio da lâmpada é posta em destaque em uma discussão sobre o desaparecimento dos oráculos, as discussões que partem de um fato perturbador e que buscam suas causas.Ficamos nisso até que o filósofo perguntou aos viajantes que retornavam da Líbia : “Mas, afinal, digam-nos mais do oráculo deste santuário, já que a fama de deus já foi grande, mas agora parece mais para murcha, estiolada.”Logo um dos assistentes objetou : “Em nada convém nos dar informações, ficar discutindo sobre aqueles oráculos, quando vemos que os daqui perderam tanto do seu esplendor, ou melhor, salvo uma ou duas exceções, todos desapareceram, o que se deve pesquisar é a causa de tal falência. Qual a vantagem de listar todos eles? Os da Beócia que, na antiguidade, faziam ecoar suas muitas vozes em todo o país, agora se calaram completamente, como rios [que secaram] secos e nesta região a profetização foi atingida por uma esterilidade profunda. Uma vez que afora Lebadeia [capital], a Beócia não oferece qualquer fonte para profecias àqueles que desejam tirar dali alguma coisa; em todos os outros santuários ou reina o silêncio, ou mesmo a completa solidão.”E, no entanto, continua uma descrição da época em que em toda a Grécia os oráculos estavam florescendo.E o diálogo prossegue em torno desse fato, o fato da extinção dos oráculos, sua atrofia progressiva, e buscamos as causas disto.Ao longo do diálogo, eles chegam a distinguir quatro razões para este desaparecimento. A primeira é proposta por Dídimo, o Cínico, que sugere uma espécie de saída raivosa, furibunda do tipo, do gênero: Mas por que quebrar a cabeça? Claro, foram os deuses que se afastaram! Eles pararam de alimentar os oráculos! Pitágoras disse que “os homens atingem seu mais alto grau de virtude sempre que se aproximam dos deuses.”O que constatamos, disse Dídimo, o Cínico, na prática dos oráculos ? Hoje está tudo ao contrário: não nos comportamos nada bem diante do deus. “As doenças da alma e as paixões, seria melhor, conveniente disfarçar e esconder na presença de um homem que respeitamos, acabamos por propagar, expor às claras - estas doenças da alma, essas paixões - desabridas e nuas diante de Deus !”Pois isso o repugna a deus ! Ele abandona o lugar do oráculo. E além do mais Dídimo, o Cínico, está cansado [fatigués, de saco cheio] desses idiotas, babacas com quem ele é obrigado a discutir, que ele caia fora, fuja depois de acachapá-los, lhes desfechar um golpe com sua teoria.

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Le philosophe est le plus posé — c'est une sorte de Bourdieu, si je puis dire —, il propose une théorie sociologique : si les oracles ont tendance à disparaître, c'est que la Grèce se dépeuple, en raison des guerres civiles, des guerres extérieures qui ont été infligées aux Grecs. La Grèce est devenue désertique, il faut faire des kilomètres — enfin ils ne comptaient pas en kilomètres —, il faut faire des kilomètres pour aller à tel sanctuaire. Qui va faire ça ? Et donc c'est bien normal que ça ferme, ça ferme partout !

La troisième théorie met en cause les démons, ces êtres intermédiaires entre les dieux et les hommes qui ne sont pas immortels — même s’ils vivent plus longtemps que les hommes — et qui président aux oracles, et qui servent de serviteurs et de secrétaires aux dieux. Il se pourrait que les démons aient fini par mourir, et qu’ainsi il n’y ait plus personne pour faire la connexion.

La quatrième théorie, la dernière, est géologique. C'est celle selon laquelle l’oracle parle à travers un être humain, parle à travers un prophète ou une pythie, à condition que les dons divinatoires de la personne soient excités par un fluide émanant de la terre, le pneuma, et s'il y a une perturbation géologique, un séisme, couic ! on coupe le pneuma : plus d'inspiration ! Et c’est peut-être ce qui aurait pu se passer pour que les oracles disparaissent. Le dialogue ne conclut pas. Il donne l’idée d'un souci partagé sur la disparition de ces messages qui venaient répondre aux questions pressantes qu’on leur posait. Il se trouve qu'ils ne parlent plus, les oracles, et que les hommes se détournent des lieux où les oracles se faisaient entendre.

Bien des notions que nous avons sur cette époque nous viennent de Plutarque, sans doute recoupées, mais la description qu’il donne là de l'état des choses est en tout cas une des sources de notre connaissance qui sont accréditées par les historiens.

On prend pour authentique ce qu'il peint de la décadence des oracles, de leur atrophie et aussi de la dépopulation de la Grèce. Et il faut dire que si ce dialogue est un haut lieu de l'humanisme, c'est surtout par une page qui roule dans la réflexion humaniste et qui relève de la troisième des hypothèses du dialogue : la démonologie.

C'est en effet de là qu’on a prélevé, que les Pères de l'église d'abord, et puis les humanistes — Rabelais, pour nous — ont prélevé l'histoire, après tout mystérieuse, du « grand Pan est mort ». Il faut que je vous lise le passage.

O filósofo é mais ponderado - é um tipo de Bourdieu, por assim dizer -, propõe uma teoria sociológica: se os oráculos tendem a desaparecer é porque a Grécia está se despovoando por causa das guerras civis, guerras externas infligidas aos gregos. A Grécia se tornou um deserto, é preciso percorrer quilômetros - bem, eles não contavam em quilômetros - é preciso percorrer quilômetros para chegar a este santuário. Quem vai fazer isso? Por isso, é normal que vá se fechando, se fechando em toda parte!A terceira teoria põe em discussão os demônios, estes seres intermediários entre os deuses e os homens que não são imortais - mesmo que eles vivam mais que os homens - e que dirigem os oráculos, que servem como servos e secretários dos deuses. Podia ser que os demônios tivessem afinal morrido, e, portanto, não havia ninguém para fazer a ligação.A quarta teoria, a última, é geológica. É aquela segundo a qual o oráculo fala através de um ser humano, fala por intermédio de um profeta ou de uma pitonisa, desde que os dons divinatórios da pessoa possam ser estimulados por um fluido que emana da terra, o pneuma, e se ocorre uma perturbação geológica, um terremoto, catibum [guincho]! o pneuma é cortado: acaba a, fim da inspiração! E é isto, talvez, o que poderia ter acontecido para que os oráculos desaparecessem.O diálogo não fica nisso, não para aí. Ele dá a idéia de uma preocupação, ansiedade partilhada sobre o desaparecimento destas mensagens que vinham responder a perguntas prementes. É que pode se achar que os oráculos já não falam mais, e que os homens então se afastam de lugares onde os oráculos eram ouvidos.Muitas das noções que temos sobre esta época nos chegam de Plutarco, sem dúvida coincidentes, com pontos em comum, mas sua descrição do estado de coisas é, em todo caso, uma das origens de nosso conhecimento que são reconhecidos pelos historiadores.Nós consideramos autêntico o que ele delineou, descreveu, pintou sobre o declínio dos oráculos, sua atrofia e também o despovoamento da Grécia. E deve ser dito que, se esse diálogo é tido em grande conta, é tido em alta conta pelo humanismo, é principalmente através de uma página que percorre as reflexões humanistas e que resulta da terceira hipótese de diálogo : a demonologia.É realmente daí que concluímos, deduzimos que primeiro os Pais da Igreja e em seguida os humanistas - para nós, Rabelais - tornaram essa história, afinal misteriosa, de que o “Grande Pã está morto.” Tenho que ler para vocês a passagem.

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On cite quelqu'un qui narrait cette histoire : « Celui-ci racontait qu’un jour, se rendant en Italie par mer, il s'était embarqué sur un navire qui transportait des marchandises et de nombreux passagers. Le soir, comme on se trouvait déjà près des îles Echinades, le vent soudain tomba et le navire fut entraîné par les flots dans les parages de Paxos. La plupart des gens à bord étaient éveillés et beaucoup continuaient à boire après le repas. Soudain, une voix se fit entendre qui, de l'île de Paxos, appelait à grands cris Thamous**. On s'étonna. Ce Thamous était un pilote égyptien, et peu de passagers le connaissaient par son nom. Il s'entendit nommer ainsi deux fois sans rien dire, puis, la troisième fois, il répondit à celui qui l’appelait — cette voix sans visage —, et celui-ci alors, enflant la voix, lui dit : « Quand tu seras à la hauteur de Palodès, annonce que le grand Pan est mort ! » En entendant cela, tous furent glacés d'effroi. Comme ils se consultaient entre eux pour savoir s'il valait mieux obéir à cet ordre ou ne pas s’en inquiéter et le négliger, Thamous décida que, si le vent soufflait, il passerait le long du rivage sans rien dire, mais que, s’il n’y avait pas de vent et si le calme régnait à l’endroit indiqué, il répéterait ce qu’il avait entendu. Or, lorsqu’on arriva à la hauteur de Palodès, il n’y avait pas un souffle d’air, pas une vague. Alors Thamous, placé à la poupe et tourné vers la terre, dit, suivant les paroles entendues : « Le grand Pan est mort. » À peine avait-il fini qu’un grand sanglot s’éleva, poussé non par une, mais par beaucoup de personnes, et mêlé de cris de surprise.

Comme cette scène avait eu un grand nombre de témoins, le bruit s’en répandit bientôt à Rome, et Thamous fut mandé par Tibère. Tibère ajouta foi à son récit au point de s’informer et de faire des recherches au sujet de ce Pan††. Les philologues de son entourage, qui étaient nombreux, portèrent leur conjecture sur le fils d’Hermès et de Pénélope. Il y eut son récit confirmé par plusieurs des assistants qui l’avaient entendu raconter. »

C'est de cette page de Plutarque que l'énoncé « Le grand Pan est mort » a volé — ça fait donc bientôt 2000 ans — a volé dans la littérature universelle comme le symbole du changement des temps. Mystérieusement annoncé, il a été interprété comme un des signes annonciateurs de la fin du paganisme et de la montée, dans l'Empire romain, dans le monde civilisé, de la montée du christianisme. C'est-à-dire qu'on a fait jouer à cet énoncé « le grand Pan est mort » la même fonction que, par ailleurs, on a fait jouer à la IVe Eglogue‡‡ de Virgile : on déchiffrait§§ la naissance à venir de l'Enfant divin.

C'est Eusèbe de Césarée qui a lancé, semble-t-il, le premier, cette interprétation évangélique qu’on retrouve plus tard dans Pantagruel, dans le Pantagruel de Rabelais. Et le grand Pan, ici, on ne l’interprète pas à partir du personnage disons parent des Satyres que l'on connaît, sinon comme le nom, un des noms du Cosmos, un des noms du Tout, donc annonçant la bascule des temps.

Voilà mon exergue.

Mencionamos alguém que narrou esta história: “Este contava que um dia indo para a Itália por mar, embarcou em um navio que transportava carga e inúmeros passageiros. À noite, como já estivesse perto das ilhas Equinadas [na costa oeste da Grécia], o vento de repente parou e o navio foi arrastado pelas ondas para as proximidades de Paxos. A maioria das pessoas a bordo estava acordada e muitos continuavam a beber depois da refeição. De repente, se escutou uma voz que da ilha de Paxos chamava aos gritos Thamus. Todos se surpreenderam, Todos ficaram surpresos. Thamus era um piloto egípcio, e poucos passageiros o conheciam pelo nome. Escutou-se seu nome duas vezes sem dizer nada, e então, na terceira vez ele respondeu a quem o chamou aquela voz sem rosto e, em seguida, enchendo o peito, em voz alta, elevando a voz, gritando, disse para ele: “Quando você estiver chegando perto a Palodes, anuncie que o Grande Pã está morto!”Ao ouvir isso, todos ficaram paralisados de medo. Como eles se indagassem entre si se seria melhor obedecer a ordem ou não se preocupar com isso e deixar para lá, Thamus decidiu que, se o vento soprasse, ele passaria ao largo da costa sem dizer nada, mas se não houvesse vento e se, ao invés disso estivesse calmo como parecia, ele repetiria o que tinha escutado. Daí, quando chegou perto de Palodes, não havia uma brisa, uma aragem, um sopro de vento, nem uma aragem, onda. Thamus então se pondo na popa e voltado para terra, disse, de acordo com as palavras que escutara : “O grande Pã está morto.”Mal havia terminado um grande soluço subiu, impelido não por uma, mas por muitas pessoas, misturando-se com gritos de surpresa.Como esta cena fora testemunhado por inúmeras pessoas, a notícia logo se espalhou por Roma, e Thamus foi convocado por Tibério. Tibério deu crédito à sua história, a ponto de se informar e fazer pesquisas sobre Pan. Filólogos de seu séquito, que eram numerosos, transmitiram sua suspeição sobre o filho de Hermes e Penélope. Este relato foi confirmado por várias de pessoas presentes que tinham ouvido contar esta história.É desta página de Plutarco que a afirmação “O grande Pã está morto “se disseminou, espalhou portanto, isto já tem 2000 anos alçou vôo na literatura mundial como um símbolo da mudança dos tempos. Misteriosamente anunciado, foi interpretado como um sinal de alerta do fim do paganismo e a ascensão, no Império Romano, no mundo civilizado, a ascensão do cristianismo. Quer dizer, atribuímos, fizemos com este enunciado "o Grande Pã está morto”, o mesmo [função] que, aliás, atribuímos à quarta Écloga de Virgílio, que revelava, deslindava a chegada do nascimento da Criança Divina.Foi Eusébio de Cesareia que, ao que parece, lançou em primeiro esta interpretação evangélica que mais tarde encontramos, em Pantagruel, no Pantagruel de Rabelais. E o grande Pan, aqui, nós não o interpretamos a partir do personagem, digamos, pais dos sátiros que conhecemos, se não pelo nome, um dos nomes do Cosmos, um dos nomes do Todo, anunciando, assim, as oscilações dos tempos.

Eis a meu introito, epígrafe.

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C'est un exergue qui est fait pour introduire quoi d'autre ? — sinon le souci*** que nous donne la psychanalyse. Ce souci est-il celui de sa disparition ? Il faut bien que je repose la question, puisqu’il m’est venu, hier, de me reporter à Plutarque. Je me suis interrogé sur ce qui m’y conduisait. Peut-on dire que les sanctuaires de la psychanalyse soient désertés ? Va-t-on parler de dépopulation, de désertion ?

Ça paraîtrait tout de même, ici, excessif.

On a le sentiment d'avoir, tout au contraire, affaire à l'expansion, à la multiplication, à une invasion. On serait plutôt porté à dire que la psychanalyse est partout — ce qui évidemment est un énoncé qui ne peut pas ne pas être accompagné de son ombre†††: qu'elle serait peut-être nulle part.

Je vois bien que j’en ai le souci puisque que, il y a très peu de temps, je l’ai écrit — comme c’est pas long, je vais vous le lire — pour dire bonjour avec la reparution d'un absent. Il s’est longtemps ménag采‡ dans l'ombre justement, la revue s'appelant Ornicar ?, qu’on attend là d'un jour ou l'autre. Quand je me relis, je vois que ça situe, en effet, mon souci et ma réponse à ce souci. Ça figure sur le rabat de droite de cette publication qui a des rabats. Mais où est donc la psychanalyse ? me demandais-je. C'est à croire qu'elle est partout, parce que, dans les médias, tous les psys sont psychanalystes, et aussi des essayistes, des économistes, divers fumistes. Du coup, on se dit que la psychanalyse, elle, n’est plus nulle part. Non, ce n’est pas ça : elle est ailleurs. C'est l'acte de foi, si je puis dire. Ce qui advient et se trémousse sur la scène, n'est pas ce qui se passe. C'est seulement ce qui passe. Vous voyez la foi naïve dont témoigne l'auteur dans le toujours le même. Ce qui dure, le noyau dur, est moins en évidence. Parce qu'il est discret, parce qu'il ne fait pas de bruit, on croit qu'il n’existe pas. On croit de même qu’il n’y a que des artifices, des conventions, des constructions, que tout se gère et se manipule, qu'il n’y a rien de réel. Fariboles, dit-il avec une assurance confondante. La psychanalyse doit son endurance étrange à l’accès qu’elle donne au réel de l'existence. Comme par miracle, par le moyen d'un langage spécial, la contingence, le chahut de la vie quotidienne, dans ce monde sublunaire — Aristote considérait justement qu’on ne pouvait pas faire science du contingent —, la contingence, le chahut de la vie quotidienne dans ce monde sublunaire se révèlent conditionné par le nécessaire, bordé par l’impossible. Lacan voulait même qu’une analyse aboutisse à un théorème. On a laissé à Ornicar ? son sous-titre historique « revue du Champ freudien » mais son ambition est bien d’être la Revue du réel.

Ça ne mange pas de pain : Revue du Réel ! Oui, bon. Relisant ça, à deux semaines de distance, je vois ce qui, moi, me conditionne. Qu'est-ce que je déchiffre dans ce que moi-même j'ai lâché là ?

É um introito que faço para introduzir o quê mais senão a ansiedade, preocupação que a psicanálise causa em nós, provoca em nós? Esta ansiedade é por causa do seu fim? É melhor eu refazer a pergunta, já que me ocorreu ontem referir-me a Plutarco. Eu me pergunto do porque fui levado a isso. Podemos dizer que os santuários da psicanálise estão desertos? Será que vamos falar sobre o despovoamento, a deserção ?Parece ainda assim um exagero.Temos a impressão de que, muito pelo contrário, tem a ver com uma expansão, uma multiplicação, uma invasão. Estaríamos mais inclinados a dizer que a psicanálise está em toda parte - o que, claro, é uma declaração de que não pode não estar acompanhada por sua sombra: pode ser que não esteja em lugar algum.Eu bem vejo que estou ansioso visto que, há muito pouco tempo, eu escrevi isso – e como não é longo, vou lê-lo - para dar bom dia com o reaparecimento de um faltoso. Já faz muito tempo que se abrigou à sombra, justamente, da revista chamada Ornicar?, que esperamos de um dia para outro. Quando eu releio, vejo que, na verdade, isso posiciona minha inquietação e a minha resposta a esta inquietação. Está na orelha da direita desta publicação que tem orelhas. Mas onde está, portanto, a psicanálise ? eu me perguntava. É de se pensar que ela está em todo lugar, porque, nos meios de comunicação, todos os psicólogos são psicanalistas assim como os ensaístas, os economistas, os vários mistificadores. Em conseqüência do que, podemos dizer que a psicanálise não está mais em parte alguma. Não, não é isso : está alhures. É, por assim dizer, um ato de fé. O que acontece e se contorce no palco não é o que acontece. É só o que acontece. Você vê a fé ingênua cujo autor testemunha sempre o mesmo. O que dura, o núcleo duro, é menos evidente. Porque é discreto, achamos que não existe, porque não faz barulho [não causa alvoroço]. Achamos também que existem apenas artifícios, convenções, construções, tudo é controlado e manipulado, nada é real. Bobagens, disse ele com uma segurança perturbadora. A psicanálise deve sua estranha resistência ao acesso que dá ao real da existência. Milagrosamente, através de uma linguagem especial, a contingência, a balbúrdia da vida cotidiana, neste mundo terreno - Aristóteles considerava justamente que não se poderia fazer ciência com o contingente - a contingência, o tumulto da vida cotidiana neste mundo terreno se mostra condicionado pelo necessário, limitado, cercado pelo impossível. Lacan até queria que uma análise terminasse em um teorema. Deixamos para a Ornicar ? seu subtítulo histórico "revista do Campo Freudiano ", mas sua pretensão é mais ser a Revista do real.

Nada demais (Não custa nada): Revista do Real! Sim, muito bom. Ao reler isso, duas semanas atrás, eu vejo o que, a mim, me condiciona. O que eu interpreto disso que eu mesmo deixei para lá?

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J'essaie de lire ça comme des signes annonciateurs, mais annonciateurs de ce qui a déjà eu lieu, à savoir que la psychanalyse est entrée, depuis longtemps déjà, sans doute, dans une nouvelle époque. On peut dire que ce qu'elle plaçait sur sa périphérie lui est devenu central, est devenu son souci central. Ce qu'elle plaçait sur sa périphérie, c'est ce qu'on a baptisé, plus ou moins heureusement, la psychanalyse appliquée. Et pendant longtemps, il faut bien dire que la psychanalyse appliquée a été rejetée sur des marges, les marges de la psychanalyse pure. C’était physique. Dans l'ancienne Ecole freudienne de Paris, c'est supposément la psychanalyse pure qui tenait les séances plénières, et puis, quand on répartissait le public par ailleurs§§§ dans des salles diverses, simultanées, alors on avait la bigarrure de la psychanalyse appliquée, les praticiens se répartissant en fonction de leurs institutions, du type de sujets auxquels ils avaient affaire de façon élective. Et, au fond, on leur offrait l'hospitalité pour tenir leur débat, étant entendu que la zone centrale était préservée.

Ça fait déjà longtemps que ce dehors est devenu intérieur. Et on peut même dire qu'il est devenu extime**** à la psychanalyse.

Alors, on peut dire que le processus, en terme de quantité, ça fait longtemps qu'il opère. Peut-être maintenant, on s'aperçoit de ce qui a eu lieu déjà d’une mutation qualitative à cet égard. La psychanalyse elle-même est entrée déjà dans une nouvelle phase de son être-au-monde.

On peut dire que la psychanalyse a été une enclave dans la société, et que les analystes ont eu à assumer cet être à part, et à aménager cette enclave, en assumant, il faut dire, une posture essentiellement défensive, et constituant des sociétés qui étaient, avec des formules diverses, des contresociétés, prenant sans doute des assurances auprès des institutions sociales. Et ce qui a eu lieu, peut-être peut-on le dire ainsi, c'est que la psychanalyse s'est désenclavée. Et cela n’est pas sans conséquences qu'il faut évaluer. Pour le dire le plus simplement : la psychanalyse désormais communique avec l'esprit du temps. Est-ce qu'on peut dire qu'elle est comme infectée de l'esprit du temps ? Peut-on dire ça ? — alors que depuis toujours on sait qu'elle est fille de son temps et qu'elle a marqué l'esprit du temps, qu'elle est une composante de l'esprit du temps. Oui, mais quelque chose a tout de même été là déplacé.

Écoutons ce que Lacan disait, là sans doute où il fallait le dire, aux Etats-Unis, en 1975 : « L'analyse est actuellement une plaie. Elle est en elle-même – j’abrège – elle est en elle-même un symptôme social, la dernière forme de démence sociale qui ait été conçue. »

Eu procurei ler isto como prenúncios, mas prenúncios do que já aconteceu, ou seja, que a psicanálise entrou já há muito tempo, sem dúvida, em uma nova era. Pode-se dizer que o que era para ela marginal, tornou-se central [para ela], tornou-se sua preocupação central. O que ela considerava como marginal é o que batizamos, mais ou menos de modo feliz, a psicanálise aplicada. E durante muito tempo temos de dizer que a psicanálise aplicada foi marginalizada pela psicanálise pura. Era uma questão fisiológica. Na antiga Escola Freudiana de Paris supunha-se que era a psicanálise pura que promovia as sessões plenárias, e, portanto, quando repartíamos o público [por outros meios] em diferentes salas, ao mesmo tempo, então provocávamos uma barafunda com a psicanálise aplicada, os clínicos se dividindo de acordo com as suas instituições, pelo tipo de questões com que eles estavam lidando por opção. E, no fundo, era oferecida a eles a hospitalidade para promover seus debates, desde que a questão central fosse preservada.

Já faz muito tempo que este fora se tornou dentro. E podemos até dizer que ele se tornou extimo para a psicanálise.

Então, Assim, podemos dizer que o processo, em termos de quantidade, há muito tempo está operando. Talvez agora possamos ver o que já ocorreu como uma mudança qualitativa nesse sentido. A própria psicanálise já entrou em uma nova fase de seu estar-no-mundo.

Para dizer da forma mais simples: a psicanálise a partir daí se comunica com o espírito da época. Será que podemos dizer que está contaminada pelo espírito da época? Podemos dizer isto? - quando sempre foi conhecida por ser a filha do seu tempo e marcou o espírito da época, é parte do zeitgeist. Sim, mas alguma coisa foi ainda assim tirada do lugar.

Ouçamos o que diz Lacan, sem dúvida onde tinha que dizer, nos Estados Unidos, em 1975 : "A análise é atualmente uma chaga. É em si mesma - para abreviar - é em si um sintoma social, a última forma de insanidade social a ser concebida. "

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C'est un propos historiquement daté. C'est ce que formule quelqu'un qui a en effet vécu la transformation de la psychanalyse, de l'état où on pouvait la trouver avant la Seconde guerre mondiale, en France, réservée à une élite, à un happy few, élite intellectuelle, littéraire, financière, et qui a perçu et énoncé après la Seconde guerre mondiale le passage de la psychothérapie à l'échelle de masse, et qui a vu la chose se confirmer et s'accentuer avec les années soixante, la crise de mai 68, et ce que ça a déversé comme population qui s'est déversée dans la société analytique, au point qu'il y a déjà un quart de siècle, enfin, il posait ce diagnostic dans les termes qui ont fini par être les siens à l'endroit de la psychanalyse, c'est-à-dire les termes d'un certain ravalement de la psychanalyse, qu'indique assez le mot « plaie ».

Qualifier la psychanalyse d'être une plaie est faible et a des résonances qu’on pourrait faire virer à lui donner, à la psychanalyse, une valeur de castration sociale. C'est vrai que la dérision que Lacan volontiers à la fin de son enseignement tournait vers la psychanalyse, cette dérision est celle-là même que la psychanalyse peut fort bien étendre à tout ce qui est idéaux et institutions. C'est vraiment là lui faire goûter son propre brouet, ce qu'elle sert, partout, enfin, la psychanalyse, de ne pas l’en l'excepter elle-même.

Mais enfin, dans plaie, il y a cette valeur de fléau qu’il paraît indiquer de souligner puisque nous sommes ici dans la dimension du social, et qu’il faut sans doute entendre ici plaie au sens où on parle des sept plaies d'Égypte.

C'est cohérent avec ce que Lacan pouvait énoncer d'une démence sociale que serait la conception même de la psychanalyse. Démence sociale, ça doit s’entendre sur le fond de ce qu’il se laissait aller à formuler d’un «tout le monde est fou » — aussi une proposition, thèse, de son dernier enseignement, qui n’est pas simplement un grognement, un crachat, qui est une thèse qui consiste à s'installer dans une perspective où le clivage de la névrose et de la psychose cesse d'être pertinent, où la névrose comme la psychose et certainement la perversion apparaissent dans cette perspective comme autant de dispositifs de défense contre le réel. Ah ça ! on peut dire, c'est l’atout maître : défense contre le réel. C'est le schibboleth†††† à partir de quoi Lacan opère aussi bien dans son dernier enseignement un ravalement de la culture tout entière, comme quoi la culture tout entière serait de l'ordre de la défense contre le réel, que la culture, dans ses différentes composantes, est faite d'élucubrations, de constructions d'édifices douteux, à l’occasion toute l’imagination littéraire, pour Lacan, mérite d'être placée dans cette catégorie de « foutaises ». C'est le côté Céline de Lacan, si je puis dire. Il y a un côté, quand on prend la perspective : « tout ça, c'est de la défense contre le réel » — tout y passe, on déglingue absolument tout. Sottises ! Fariboles ! La culture tout entière est faite d'élucubrations dont la fin est unique : la défense contre le réel.

Trata-se de um comentário datado historicamente. Foi esta fórmula que alguém que viveu realmente a transformação da psicanálise, do estado em que podia se encontrar antes da Segunda Guerra Mundial na França, ra a elite, a uns poucos, elite intelectual feliz, literária, financeira, e que percebeu e declarou após a Segunda Guerra Mundial a transição da psicoterapia para a escala de massa, e viu a coisa se confirmar e se acentuar com os anos sessenta, a crise de Maio de 68 e o que esparramou, como população que se esparramou pela sociedade analítica, a tal ponto que já há um quarto de século, enfim, ele fez este diagnóstico nos termos que acabaram se tornando seus no meio da psicanálise, isto é, nas palavras de uma renovação, reabilitação, restauração da psicanálise, que denota muito bem a palavra “praga”.Qualificar a Psicanálise como praga diz pouco e tem repercussões que poderiam reverter para dar à psicanálise um valor de castração social. É verdade que o escárnio com que Lacan de bom grado no final da seu ensino se voltou contra a psicanálise, essa zombaria é a mesma que a psicanálise pode muito bem se estender a todos ideais e instituições. Isso É realmente para fazê-la provar do seu próprio veneno, para o que serve, para tudo, enfim, a psicanálise, não se excetuando [disso] ela mesma.Mas, na praga existe este valor de flagelo que parece indicar para realçar porque aqui estamos na dimensão do social, e provavelmente praga deve ser entendida aqui no sentido de que falamos das sete pragas do Egito.Isto é coerente com o que Lacan enunciava como uma demência social que era a própria concepção da psicanálise. Insanidade social deve ser entendida no contexto de que ele se permitiu dizer que “todo mundo é louco”– também como comentário, a tese, em seu último ensino, o que não é simplesmente um grunhido, um cuspir, o que é uma tese que consiste em se instalar em uma perspectiva em que a clivagem da neurose e da psicose deixa de ser relevante, em que a neurose como a psicose deixam de ser pertinentes e certamente a perversão aparecem nessa perspectiva como tantos [outros] dispositivos de defesa contra o real.Ah ! podemos dizer que é o grande trunfo : a defesa contra o real. É a palavra chave a partir do qual Lacan opera tão bem em seu último ensino uma regeneração de toda a cultura, como o que toda uma cultura seria da ordem da defesa contra o real, que a cultura em seus diversos componentes é feita de elucubrações, de construção com edifícios dúbios, na ocasião, qualquer imaginação literária, para Lacan, merece ser colocada na categoria de “bobagens, futilidades”. É o lado Celine de Lacan, se assim posso dizer. Há um lado, quando tomamos o ponto de vista : “tudo isso é a defesa contra o real”- o nome dele, nós tumultuamos, bagunçamos absolutamente tudo. Tolices ! Disparates ! Toda a cultura é feita de elucubrações cujo fim único é a defesa contra o real.

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Ah ! justement parce que la défense contre le réel, c'est d’une certaine façon le nec plus ultra vers quoi se dirige la pointe de l'enseignement de Lacan, — certainement des termes qui seraient un petit peu à élucubrer ensembles cette année.

« Défense », évidemment, ça n’est pas « refoulement ». Le refoulement porte sur le symbolique, et ça laisse la place à des tas de fantaisies : Je te refoule, mais tu reviens, et puis on fait un compromis. C'est extrêmement distrayant, et ça se prête à l'interprétation. Alors que le terme de défense porte sur le réel, à la différence du symbolique. C’est à ce point dissymétrique, ces deux termes, que, alors que l'inconscient refoule, dit-on, Lacan laisse entendre, au contraire, qu’il se pourrait bien que l'inconscient soit lui-même une défense contre le réel. Pas simplement parce que l'inconscient serait une élucubration de Freud, une manigance de Freud. C'est trop évident, c'est trop évident que c'est une manigance de Freud, enfin, sous un certain angle. L’inconscient, c’est un concept bidouillé par Freud, bricolé avec les moyens du bord‡‡‡‡, pour asseoir sa pratique. Donc, allez-y, la « construction sociale » de l’inconscient — eh oui ! Les voix par lesquelles on a accrédité dans la population la plus crédule l'existence de l'inconscient, l’astuce des psychanalystes, enfin, pouvant confesser eux-mêmes n’y comprenant rien, mais d'autant plus, vérifiant par là, au fond, vérifiant par leur apostolat, qu'il doit bien y avoir ici un dieu qui continue de pneumatiser l'opération. Donc, inconscient « élucubration freudienne », allez-y ! je vous en prie. C’est une thèse simplement qui ressortit à la relativité historique de la psychanalyse.

Mais ce que laisse entendre Lacan, c'est autre chose, c'est que l'inconscient comme tel est une défense contre le réel. C'est tout à fait distinct de la perspective postmoderne, c’est même le contraire. On peut tout à fait confesser la perspective postmoderne de l'artificialité de la construction freudienne. Mais ce que Lacan désigne, c'est autre chose, c'est que le fait de l'inconscient lui-même — c'est ce qu'il énonce dans sa « Note italienne », c'est la valeur que je pense qu'il faut lui donner, page 310 des Autres écrits, à ce propos —, que l'inconscient est un savoir inventé par l'espèce humaine pour pouvoir se reproduire, pour pouvoir continuer de se reproduire, pour réussir à surmonter le défaut de rapport sexuel.

Il dit exactement : un « savoir inventé par l’humus humain ». L’humus humain, ça vaut sans doute, et ça se fait tenir§§§§ par l’assonance de l'expression. C'est le même registre métaphorique, le même registre végétal, que l'expression d'Alfieri — Alfieri, poète italien — l'expression d'Alfieri qui était aimée de Stendhal qui la répète plusieurs fois : la pianta uomo, la plante homme. Il parle de l'homme comme la plante homme. L’humus humain de Lacan, c’est du même registre végétal que celui de la pianta uomo. Ça désigne quelque chose qui est le devenir végétal de l’humain. C'est un degré plus bas que son devenir animal.

Ah ! precisamente porque a defesa contra o real é de alguma forma o nec plus ultra, a excelência para a qual se dirige o auge do ensino de Lacan, - certamente termos em que deveríamos elucubrar um pouco juntos este ano.“Defesa”, evidentemente, não é “recalcamento”. O recalque se sustenta no simbólico, e dá lugar a um monte de fantasias : Eu vou te recalcar, mas você retorna, e então fazemos um acordo. É extremamente diversionista [pej.] e se presta a interpretações. Embora o termo defesa se refira ao real, ao contrário do simbólico é neste ponto assimétrico que estes dois termos, no momento em que o inconsciente, digamos, recalque Lacan sugere, pelo contrário, que é bem possível que o inconsciente seja em si uma defesa contra o real. Não apenas porque o inconsciente é uma elucubração de Freud, uma artimanha de Freud. É evidente demais que foi uma artimanha de Freud, enfim, sob um determinado ponto de vista. O inconsciente é um conceito fabricado por Freud, manipulado com os meios de que podia dispor, para firmar sua prática. Então vamos em frente, a “construção social”do inconsciente. Pois então! As vozes pelas quais foram reconhecidos pela população mais crédula a existência do inconsciente, a artimanha, os truques, dos psicanalistas, enfim podendo eles próprios confessar que não compreendem nada, mas ainda mais, no fundo, constatando em seu apostolado que deve realmente haver um deus [aqui] que continue a prover pneuma para a operação. Então inconsciente “elucubração freudiana,” vamos lá! por favor. É uma tese que simplesmente desponta, ressai da relatividade histórica da psicanálise.Mas, o que Lacan sugere é uma outra coisa, é que o inconsciente, como tal, é uma defesa contra o real. O que é bastante distinto da perspectiva pós-moderna, é até mesmo o oposto. Podemos muito bem admitir na perspectiva pós-moderna a artificialidade da construção freudiana. Mas, o que Lacan quer dizer é outra coisa, é o fato de que o próprio inconsciente - que é o que ele afirma em sua “Nota italiana” é o valor que eu acho que deve ser dado, página 310 de Outros escritos a este respeito - que o inconsciente é um saber inventada pela espécie humana para poder se reproduzir, para poder continuar a se reproduzir, para conseguir superar a insuficiência da relação sexual.Ele diz exatamente : “saber inventado pelo húmus humano”. O húmus humano, sem dúvida, se produz pela assonância da expressão. Este é o mesmo registro metafórico, o mesmo registro vegetal, que a expressão de Alfieri - Alfieri, poeta italiano - a expressão de Alfieri, que era amado por Stendhal que se repete várias vezes a pianta uomo, a planta homem. Ele fala do homem como homem planta. O ser húmus humano de Lacan é do mesmo registro vegetal que o registro da pianta uomo. Isso designa algo que é o tornar-se vegetal do homem. Este é um grau, nível inferior ao devir animal.

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Le devenir animal de l'humain, son paradigme, c’est la Métamorphose de Kafka. C’est très gai. Vous devenez animal, vous gardez beaucoup des propriétés de votre personne, à cette occasion. Vous gardez l'individualité, la motricité, la conscience, vous vous déplacez difficilement parce que vous avez des trognons de pommes dans la carapace, mais enfin on s'y retrouve, n’est-ce pas ?

Donc, il y a d’un côté l’être cancrelat, qui est une version. Il faut dire que c'était un sentiment que Kafka lui-même, quand il était dans son plumard, il ne savait pas trop faire. Il témoigne qu'il se pensait ainsi. Il y a au moins des traces écrites de cette pensée-là.

La plante homme, c'est un degré plus bas, si on peut dire, parce que la plante homme, ça ne jouit pas de la motricité. Ça dit : les hommes poussent sur un certain terreau, et du coup les Romains n'ont pas le même rapport avec le bien et le mal qu'un rosbif. Enfin, il suffit de lire les Promenades dans Rome*****, elles sont faites pour démontrer ça, n’est-ce pas, justement à quel point les idéaux sont relatifs au terreau natal. Ça, c'est Stendhal, et puis il y a Lacan.

Et Lacan, c'est « l’humus humain ». Là, non seulement on n’a plus la gaie motricité de l'animal, mais on n’a même plus l'individualité. Ça soustrait à l'humain son individualité. Ça fait pas de l'humain ce qui pousse sur un terreau : ça fait de l'humain le terreau lui-même.

L’humus, qu'est-ce qui reste là ? — c’est la moisissure, c'est le produit de la décomposition du végétal. Donc, il reste, en effet, une matière organique infra-individuelle. Et, au fond, il faut bien dire, c'est dans cette direction que tire le dernier enseignement de Lacan, de la même façon que, dans son Séminaire, il pouvait faire de la parole rien de plus qu'un parasite de l'être humain, une « formation parasitaire » de la parole, de la parole dont dans son premier enseignement, il montre au contraire ce qu'elle doit à la structure.

Quand il y a structure — c'est de là que Lacan est parti : de la structure —, quand il y a structure, il y a mécanique qui est au premier plan. C’est pas l’organique, c’est la mécanique. Et quand Lacan expose métaphore et métonymie, il les extrait, via Jakobson, de la rhétorique pour en faire des mécanismes. Nous avons une armature mécanique du langage qui est tout à l'opposé de cette perspective qui dégage, au contraire, l’organique, disons la vie pré-individuelle.

Alors, il faut bien dire que les métaphores chez Lacan, de son dernier enseignement, les métaphores vitales, les références faites à la vie, sont évidemment les conséquences de la mise en question du signifiant.

Le signifiant comme tel annule la vie. C'est bien la première lecture que Lacan pouvait donner de l'Au-delà du principe de plaisir de Freud. C'était une lecture en termes de signifiant, c'est-à-dire qu’il y installait l'automatisme de répétition comme syntaxe signifiante — c'est son Séminaire II que vous pouvez lire —, une syntaxe signifiante qui opère indépendamment et au-delà de la vie.

O devir animal do humano, o seu paradigma é a Metamorfose de Kafka. É hilário, muito engraçado. Você se transforma em um bicho, você conserva muitas das propriedades de sua pessoa em tal circunstância. Você mantém a individualidade, a capacidade motora, a consciência, você se desloca com dificuldade porque tem miolos de maçã na carcaça, carapaça, mas no final das contas a gente se encontra desse modo, não é?Logo, de um lado existe o ser barata, que é uma versão. Devo dizer que foi uma sensação que o próprio Kafka, quando estava em sua cama, não podia fazer muita coisa. Ele dá testemunho que se pensava assim. Há pelo menos indícios escritos deste maneira de pensar assim.A planta homem é de nível mais baixo, por assim dizer, porque a planta homem que não tem capacidade motora. Ele disse: os homens crescem em algum solo adubado, e de repente os romanos têm o mesmo compromisso com o bem e o mal de um rosbife. Por fim, basta ler os Passeios em Roma, eles são feitos para demonstrar que, não é, apenas como ideais são em relação ao solo nativo. Foi Stendhal, e depois Lacan.E Lacan, é “o húmus humano”. Não é apenas já não a alegre tração do animal, mas se tem sequer a individualidade. Isto subtrai do humano a individualidade. Não faz do humano o que cresce em um solo adubado: faz do ser humano solo em si.O húmus o que resta dele? - São os fungos, o produto da decomposição vegetal. Assim é, de fato, uma matéria orgânica infra-individual. E, no fundo, temos que dizer que é nessa direção que empurra o último ensino de Lacan, da mesma forma que, em seu seminário, ele fez da fala nada mais do que um parasita do ser humano, uma “formação parasitária”do discurso, discurso de que, em seu primeiro ensino, ele mostra pelo contrário o que deve à estrutura.Quando existe estrutura - foi daí que Lacan partiu: da estrutura - quando há estrutura, há mecânica que está em primeiro plano. Não é orgânico, é mecânico. E quando Lacan descreve a metáfora e a metonímia, ele extrai, via Jakobson, a retórica para fazer dela mecanismos. Temos uma armação mecânico da língua que está no extremo oposto desta perspectiva que libera, contudo, o orgânico, digamos, a vida pré-individual.Por isso, temos de dizer que as metáforas em Lacan, de seu último ensino, as metáforas vitais, as referências feitas à vida, são evidentemente as conseqüências de questionamento do significante.O significante por si próprio anula a vida. Esta é exatamente a primeira leitura de Lacan podia dar a Além do princípio do prazer, de Freud. Foi uma leitura em termos de significante, ou seja, que ele instaurou nela o automatismo da repetição como sintaxe significante - é em seu II Seminário, que vocês podem ler - uma sintaxe significante que opera de forma independente e além da vida.

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En effet, tant qu’on est structuraliste et qu'on raisonne en termes de signifiant, il faut dire que le signifiant a partie liée avec la mort. C'est ça qui est inclus dans la phrase que « le mot est le meurtre de la chose ». Évidemment, pour dire quelque chose comme ça, il faut croire aux mots, il faut croire que les mots existent comme ça, alors que le mot, ça n'est que le nom d'une partie du discours, telle que le grammairien l’élucubre. C’est-à-dire que le mot ressortit d’une élucubration épistémique sur la langue, la langue qu'on parle, et qu'on peut fort bien parler sans rien savoir de la grammaire. Et même, on a eu l'idée, au moins à une époque où on s'occupait plus sérieusement des questions de langue que de nos jours, on avait quand même l’idée que, dans les questions de langue, il fallait mieux s'en remettre à ceux qui n'étaient pas infectés par les grammairiens, par les ignorants et spécialement les ignorantes.

Alors, on voit bien que, quand on prend quelque distance avec la structure, avec le découpage mécanique qu'elle apporte, opératoire sans doute, quand on prend quelque distance — et pourquoi il faut prendre ses distances ? — il faut prendre ses distances, si on veut entendre quelque chose à ce dont il s'agit dans la jouissance et à ce qui dans la jouissance ressortit précisément à une vie pré-individualisée. Et c'est cohérent avec cet humus humain que de parler de substance jouissante, ou que Lacan puisse joindre jouissance et parole en disant : « là où ça parle ça jouit », c'est-à-dire faire disparaître le « je ».

Quand il y a jouissance, quand il s'agit du plus opaque de la vie, c'est pas le « je » qui est là. Le « je », c'est un mot, et quand il y a « je », il y a déjà mort. Et donc ce qui est là visé passe sous les répartitions de l'individualité.

Ça développe un passage très classique, que j'ai bien sûr déjà ponctué dans ce Cours, jadis, trouvé dans « Subversion du sujet » dans les Écrits, page 821, et qui souligne les affinités du plaisir et du signifiant — comme dans tout le Séminaire de l'Éthique de la psychanalyse — : le plaisir apporte à la jouissance ses limites. Et il apporte de ce fait à la vie une liaison, cette vie qui sans lui serait, dit Lacan, incohérente. C'est cette vie en tant qu'incohérente qui est visée dans cet humus humain. D'ailleurs, rien ne montre mieux cette affinité du plaisir et du signifiant que le plaisir est par Freud appareillé dans une loi. Il parle du principe du plaisir. Le plaisir, c'est une régulation. Le plaisir en tant que tel est chevillé à un ordre signifiant, à une mise en ordre signifiante de la jouissance de l’humus humain. Et c'est pourquoi vous trouvez dans le Séminaire Encore de Lacan une réflexion sur ce que nous devons ou non à l'individualité du corps.

Quel est l'apport de l'individualité du corps à notre croyance à l'Un ? Quel serait l'enracinement, précisément dans le corps comme individuel, du symbolique, qui est fait d'unité signifiante ?

Na verdade, enquanto formos estruturalista e pensarmos em termos de significante, deve-se dizer que o significante tem uma parte relacionada com a morte. Isto é o que é implícito na frase “a palavra é o assassinato da coisa”. Evidentemente, para dizer algo assim, precisa se acreditar que as palavras existem dessa maneira, uma vez que as palavras são apenas o nome de uma parte do discurso, o modo como o gramático “elucubra”. Quer dizer que a palavra ressai de uma elucubração epistêmica com a língua, a língua que falamos, e podemos muito bem falar sem saber nada de gramática. E ainda, tivemos a idéia, pelo menos em um época em que nos importávamos problemas mais seriamente com as questões da língua do que hoje em dia, tínhamos ainda a idéia de que, em matéria de linguagem, era melhor se remeter àqueles que não foram infectados pelos gramáticos, pelos ignorantes e especialmente pelos ignorantes.Assim, vemos claramente que quando tomamos uma certa distância da estrutura, com o corte mecânico que ela causa, operatório sem dúvida, quando tomamos uma certa distância - e por que nós precisamos tomar distância ? - precisamos nos distanciar se quisermos entender alguma coisa sobre a que se refere o gozo e sobre o que no gozo ressai exatamente para uma vida pré-individualizada. E isso é coerente com este húmus humano que de falar sobre a substância gozosa, ou que Lacan possa juntar gozo e discurso dizendo que “onde isso fala o isso goza”, isto é, fazer desaparecer o “eu”.Quando há gozo, quando se refere ao mais obscuro da vida, não é o “eu”que está presente. O “eu”é uma palavra, e quando existe “eu”, já existe morte. E portanto o que está sendo visado passa sob as partições da individualidade.Isto desenvolve uma passagem bem clássica, que eu, claro, já pontuei, enfatizei neste curso anteriormente, encontrada em “Subversão do sujeito”nos Escritos, página 821, e destaca as afinidades entre prazer e significante - como em todos o seminário da Ética da psicanálise - : o prazer imprime limitações ao gozo. E, deste modo, imprime à vida um vínculo, uma ligação, esta vida que sem isto seria, diz Lacan, incoerente. É esta a vida incoerente a que se refere este húmus humano. Além disso, nada demonstra melhor essa afinidade entre prazer e significante do que o prazer que Freud reuniu em uma lei. Ele fala do princípio do prazer. O prazer é uma regulação. O prazer, como tal, está atrelado a uma ordem significante, a um ordenamento do significante do gozo ao húmus humanos. E é por isso que você encontra no Seminário Encore de Lacan Uma reflexão sobre o que devemos ou não à individualidade do corpo.Qual é a contribuição da individualidade do corpo à nossa crença no Um? Qual seria o enraizamento, especificamente do simbólico no corpo como [algo] individual, que é feito da unidade significante?

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Alors, c'est dans ce contexte-là bien sûr que Lacan fait résonner son « il y a de l’Un » qu'il va chercher dans le Parménide, qu'il appuie sur le Parménide. Mais ça veut dire : comment se fait-il qu'il y a une régulation de la jouissance ? Comment se fait-il que, de la langue qu'on parle, émergent des langages ordonnés, grammairisés, syntaxiés, dictionnarisés ? Comment se fait-il que se mettent en ordre des discours ? Comment se fait-il que de cet humus humain, à partir de là, le lien social se tisse sous des modalités diverses, qui se répartissent ? C'est dans ce contexte-là en effet qu’est concevable une interrogation sur l’origine du signifiant, l’origine du signifiant en tant que c'est ce qui se compte pour Un, et par là même l’origine des chiffres dans la langue, dans le langage, sur l’origine du signifiant maître, sur le surgissement du signifiant Un, comme tel, détaché de ce qui fait la moisissure qui se répand, sans qu'on puisse lui trouver une forme, sans qu'on puisse trouver à l’articuler. C'est ça le contexte où on se pose toutes ces questions. C'est le contexte où on vise un substrat de matières organiques, de matière vivante, préindividuelle et jouissante. C'est aussi là que jouir, ça n'est pas avoir du plaisir, que la jouissance comporte un index d’infinitude, alors qu'avoir du plaisir c'est borné, c'est beaucoup plus borné que la jouissance, comme Lacan le souligne déjà dans son « Kant avec Sade ». Et puis, avoir du plaisir, c'est justement articulé dans des dispositifs. On dit « avoir du plaisir », ça suppose déjà qu’on est dans ce rapport avec le corps de ne pas être le corps, mais de l'avoir. Donc là, ce à quoi on s'est habitué dans le dernier enseignement de Lacan, son style de ravalement, au fond, fait passer une perspective qui est celle de ce que nous pouvons appeler, en première lecture, le vitalisme††††† de Lacan, au rebours de son structuralisme. C'est en ce sens là que Lacan peut dire en 1975 : la psychanalyse, elle est comme une épidémie, elle est comme une maladie infectieuse qui s'est propagée dans l’humus humain. Ça a ses lettres de crédit chez Freud qui faisait de la psychanalyse, comme on sait, une peste, si on croit sa confidence à Jung qui le confia à Lacan. Lacan qui à l’époque ramène l’histoire à l'épidémie, qui fait de l'épidémie le phénomène central de l'histoire humaine. D'ailleurs, l'histoire de l’humus, que pourrait-elle être d'autre qu’épidémique ? C’est ça qui le conduit à dire ce qu'on appelle l'histoire et l'histoire des épidémies. L’Empire romain, par exemple, est une épidémie ; le christianisme est une épidémie. Alors, il y a l'Américain qui lui dit : la psychanalyse aussi ; et Lacan enchaîne : la psychanalyse aussi est une épidémie. Donc ce qu'il appelle épidémie, bien sûr, c’est un discours en tant qu'il se répand, en tant qu'il attire des êtres parlants, qu’il les met en ordre selon les fonctions qu’il dispose, les attire par ses signifiants, les attire par ses effets de vérité. Il instaure un nouveau régime de la parole, un nouveau régime du rapport au corps, un nouveau rapport à la jouissance. Et en effet, dit Lacan, la psychanalyse s’inscrivait éminemment comme un nouveau mode, une nouvelle épidémie discursive.

Portanto, é neste contexto é claro que Lacan faz ecoar seu “existe o Um”que foi buscar em Parmênides, [que] ele [se] apoia em Parmênides. Mas isso quer dizer, como é que não existe um regulação do gozo ? Como da língua que falamos emergem as linguagens ordenadas “gramatizadas”, “sintaxizadas”, dicionarizadas? Como é que se ordenam os discurso ? Como é que este húmus humanos, a partir daí, o vínculo social é tecido sob as diversas modalidades, que se dividem?É neste contexto que é concebível uma pergunta sobre a origem do significante, a origem do significante, pois isso é o que conta para o Um, e, portanto, a origem dos caracteres, das cifras na língua, na linguagem, a origem do significante mestre, o surgimento do significante Um sentido, como tal, o que é separada do molde, que se em si, dissociado, separado, descolado do que faz o fungo que se difunde, espalha, dissemina uma forma, sem que possamos achar uma forma para ele, sem que possamos achar como articulá-lo.Este é o contexto em que nos fazemos todas essas perguntas. É o contexto em que visamos um substrato de matéria orgânica, matéria viva, pré-individual e gozosa.É também neste ponto que gozar não é ter prazer, o gozo tem um índice de infinitude, enquanto ter prazer é limitado, é muito mais limitado do que o gozo, como Lacan já o apontou em seu “Kant com Sade”. E depois, ter prazer está justamente articulado nos dispositivos. Dizemos “ter prazer”, que pressupõe que este está na relação com o corpo não é o corpo, mas tê-lo.Então, o que foi utilizado no último ensino de Lacan, seu estilo de renovação no fundo passa uma visão, uma perspectiva que é a que podemos chamar em uma primeira leitura o vitalismo de Lacan, contrapondo-se a seu estruturalismo.É neste sentido que Lacan disse em 1975 : a psicanálise, é como uma epidemia, é como uma doença infecciosa que se propagou no húmus humano. Isto tem de ser creditado a Freud que fez da psicanálise, como se sabe, uma peste, se acreditarmos na sua confidência a Jung que a confiou a Lacan. Lacan que à época trouxe esta história para a epidemia, que fez da epidemia o fenômeno central da história humana. Além disso, a história do húmus, o que poderia ser senão epidêmica? Isso é o que o levou a dizer o que é chamado de história ea história das epidemias. O Império Romano, por exemplo, é uma epidemia cristianismo é uma epidemia. Depois, há o americano, que disse: a psicanálise também; e Lacan continua : a psicanálise também é uma epidemia.Então o que ele chamou de epidemia, é claro, é um discurso na medida em que se espalha, na medida em que atrai seres falantes, em que os ordena de acordo com as funções que ele oferece, o atraídos por suas significantes, chama os seus efeitos de verdade. Ele estabelece um novo regime de expressão, um novo sistema do corpo, um novo relatório para o gozo. E, de fato, diz Lacan, a psicanálise marcou muito como um novo modo, uma nova epidemia discursiva.

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Évidemment, présenter la psychanalyse comme épidémique, c'est pas exactement la présenter comme thérapeutique, la psychanalyse appliquée à l'épidémie. C'est de l'ordre du traitement du mal par le mal. D'ailleurs, on n'a jamais fait autre chose que de traiter le mal par le mal.

Comment la psychanalyse est-elle devenue épidémique dans la société du malaise dans la civilisation ? Comment est-ce qu'elle est devenue épidémie dans la civilisation ? Et qu'est-ce qui lui en est revenue à elle ?

Elle est devenue une épidémie, une petite épidémie, en offrant un refuge contre le malaise dans la civilisation. Elle est devenue une épidémie en assumant d’être une enclave. C'est son côté sanctuaire : il faut y aller. Enfin : il fallait y aller. Il fallait y aller parce que nous avons aujourd'hui les brigades d’intervention‡‡‡‡‡. Mais enfin jusqu'alors, il fallait y aller.

Et donc la psychanalyse assumait d’être une enclave grâce à quoi elle devenait une épidémie. Et c'est pourquoi, toujours en 75, Lacan peut présenter la psychanalyse comme la dernière fleur de la médecine, la queue de la médecine, c'est-à-dire exactement la place où la médecine peut trouver refuge, la psychanalyse comme la place où la médecine peut trouver refuge car, ailleurs, dit Lacan, elle est devenue scientifique, la médecine, chose qui intéresse moins les gens, disait-il.

Au fond, c'est très précis. Ça désigne bien le fait que la psychanalyse a su être un refuge contre le discours de la science, et contre le discours de la science en tant qu'il gagne les différentes activités humaines, c'est-à-dire, en particulier, qu’il a gagné sur la médecine, et que la psychanalyse a pris en charge le résidu, le résidu non cientifique de la médecine, non scientificisable, c'est-à-dire ce qui, comme le dit Lacan dans Télévision, ce qui de la médecine opérait par les mots, ce qui de la médecine opérait par le transfert. La psychanalyse a pris en charge ce résidu, elle est ce résidu-là.

Alors, sans doute, la psychanalyse s’est-elle présentée avec Freud comme scientifique, — parce que c'est la seule façon d'avoir aujourd'hui ses lettres de créance —, ça n’a pas empêché l'administration des Finances, qu’on ne trompe pas comme ça, de placer les psychanalystes avec les voyantes. C’est pertinent. D'ailleurs, si j'avais dégagé l’acronyme IRMA, l’Institut de recherche sur les mathèmes de la psychanalyse, c'est bien en hommage, enfin, au personnage de Mme Irma.

Alors la psychanalyse s'est présentée avec Freud comme scientifique, c'est-à-dire comme de l'âge de la science. Et, en effet, son déterminisme, le déterminisme analytique, est de l'âge de la science. C’est qu’il lui a fallu, à la psychanalyse, pour établir son sujet supposé savoir, enfin, de faire fond sur le « tout a une raison », « rien n’est sans cause »§§§§§ de Leibniz. Et puis de faire valoir ça dans les petites choses, dans les petits faits listés dans Psychopathologie de la vie quotidienne, et puis d’inventer un appareil qui réponde de tous ces petits faits et qui donne la cause.

Evidentemente presente psicanálise como uma epidemia, não é exatamente como o presente psicanálise terapêutica aplicada à epidemia. Este é sobre o tratamento do mal com o mal. Além disso, nós nunca fez nada, mas tratar o mal com o mal.Como é que a psicanálise se tornou epidemia na sociedade do mal-estar na civilização ? Como se tornou epidêmica na civilização ? E o que ela obteve de retorno disso?Tornou-se uma epidemia, uma pequena epidemia, a fornecer um refúgio contra o mal-estar na civilização. Tornou-se uma epidemia em assumir para ser um enclave. Este é o seu lado de santuário : precisamos recorrer a ela. Por fim, tínhamos que ir lá. Ele tinha que ir, porque agora temos as brigadas de policiamento especial. Mas, até então, ele tinha que ir.Assim, a psicanálise assumiu ser como um enclave graças a que tornou-se uma epidemia. E assim é que, sempre em 75, Lacan apresentou a psicanálise como a última flor da medicina, a ponta da medicina, isto é, exatamente o lugar onde a medicina pôde encontrar refúgio, a psicanálise como lugar em que a pode encontrar refúgio, até porque, disse Lacan, a medicina tornou-se científica, algo que interessa menos as pessoas, dizia ele.No fundo, ele é muito preciso. Refere-se tanto ao fato de que a psicanálise era capaz de ser um refúgio contra o discurso da ciência, e contra o discurso da ciência na medida em que atinge as várias atividades humanas, isto é, em particular, que ganho em medicina, e psicanálise assumiu-se como resíduo, não scientificisable resíduo não cientific de medicamento, isto é para dizer que, como diz Lacan em televisão, o que na medicina operado por as palavras, que o medicamento operados pela transferência. A psicanálise tem apoiado este resíduo é o resíduo lá.Então, sem dúvida, a psicanálise está sendo enviado com Freud como um cientista - porque essa é a única maneira hoje de ter suas credenciais - não impediu as autoridades fazendárias, não nos enganemos, de por os psicanalistas com videntes. Isso pertinente. Aliás, se eu havia concebido a sigla IRMA [para] Instituto de pesquisas sobre os matemas da psicanálise, é um tributo, finalmente, ao personagem de Madame Irma.

Assim, com Freud a psicanálise foi apresentada como científica, isto é, como da era da ciência. E, de fato, o seu determinismo, o determinismo analítico é da era da ciência. Para a psicanálise foi preciso, para instituir o sujeito suposto saber, finalmente, servir de fundo para o “tudo tem uma razão”, “Nada é sem causa” de Leibniz [nada é sem fundamento, nada é sem razão (e não há efeito sem causa)]. E, em seguida, aplicá-lo nas pequenas coisas, em pequenos fatos listados na Psicopatologia da vida cotidiana, e depois inventar um dispositivo que atenda, [cor]responda a todos esses pequenos fatos e dando-lhes a causa.

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Lacan a marché à fond là-dedans, il faut dire, comme lui-même non pas s’en repent mais, enfin, retourne les cartes, et bien qu'il faisait confiance à la linguistique, par exemple, s’imaginait que la linguistique était une science. Mais quelles que soient les constructions de l'âge de la science que la psychanalyse a pu apporter, remanier, dans sa pratique, il en va tout autrement. Dans sa pratique, elle est évidemment antinomique au discours de la science. Son sujet supposé savoir, la psychanalyse l’a soutiré au discours de la science, mais elle le met en oeuvre d'une façon tout à fait différente. Il est beaucoup plus vrai de dire que la psychanalyse a su faire revivre la parole des oracles à l'âge de la science. La science élucubre un savoir qui se mesure au savoir inscrit dans le réel ou même qui se confond, qui veut se confondre avec lui. L’oracle a une vérité qui est d'un tout autre ordre. C'est ce que soulignait Lacan par exemple dans « Subversion du sujet », page 808. Je l'ai souvent citée, cette proposition, je suis content de le faire une fois de plus, à cette place-ci : « Le dit premier décrète, légifère, aphorise, est oracle, il confère à l'autre réel son obscure autorité. » Il faut dire que cette phrase est elle-même de cet ordre, de l'ordre du dit premier. C'est pas la seule dans Lacan, bien sûr. C'est que l’oracle, il se confronte pas à la réalité de la vie quotidienne, il donne corps à l'autorité comme telle de la parole. Autorité comme telle veut dire : autorité obscure. L’autorité est obscure parce que le dit — que ce soit dit — est comme tel une raison ultime, ultima ratio. C'est encore plus menaçant en latin. Évidemment, l’obscure autorité, c'est tout à fait à l'opposé de l'exigence des Lumières, l’exigence des Lumières qui est : il faut donner ses raisons. La pensée conservatrice, la pensée contre-révolutionnaire a fort bien vu à quel point il s'agissait là d'une exigence exorbitante, et qu’il lui était tout à fait important, pour que tiennent ensembles les discours, de ne pas y aller voir. C’est la sagesse en tout cas d’un Descartes : le Discours de la méthode, c’était très bien dans l'ordre des sciences, mais il ne fallait pas se mettre à appliquer ça aux institutions sociales. Il percevait bien le dégât que ça produirait si on se mettait à procéder comme ça avec les institutions sociales, que toute autorité en dernière instance est obscure. Et l’oracle, ça consiste d'abord, comme mode de dire, à ne pas donner d'explication. Expliquer, c’est déplier, et l’oracle est quelque chose de replié. Lacan le note quelque part, que la parole qui s’explique est condamnée à la platitude. C'est fort de dire ça quand, au fond, il a passé dix ans à être le commentateur de Freud. C'est donc quelqu'un qui savait de quoi il parlait quand il pouvait dire que l'explication se déploie toujours dans un discours déjà constitué. Et il opposait ça précisément à Freud dont le texte, disait-il, véhicule une parole qui constitue une émergence nouvelle de la vérité.

Lacan mercado fundo lá, deve ser dito, mesmo que ele não se arrepende, mas finalmente voltou as cartas e, embora ele tinha confiança na linguagem, por exemplo, imaginar que o linguagem era uma ciência. Mas quaisquer que sejam as construções da era da ciência de com que a psicanálise possa ter contribuído, remodelado com sua prática, o resultado foi bem diferente. Em sua prática, ela é, evidentemente, a antítese do discurso da ciência.A psicanálise extraiu, retirou o sujeito suposto saber do discurso da ciência, mas o emprega de maneira completamente diferente. É muito mais correto dizer que a psicanálise foi capaz de reviver a voz dos oráculos na era da ciência.O conhecimento da ciência elucubra que equivale, que ombreia ao saber inscrito no real ou mesmo que se confunde, que quer se confundir com ele. O oráculo é uma verdade que é de uma ordem totalmente diferente.Isto é o que Lacan enfatizava, por exemplo, em “Subversão do sujeito “na página 808. Tenho frequentemente citado esta proposta, eu estou feliz em fazê-lo novamente neste lugar : “O primeiro disse decretos, legisla, cria aforismos, é oráculo, ele confere ao outro real sua autoridade enigmática.”Devo dizer que esta frase é por si só dessa ordem, a ordem do dito primeiro. Ele não está sozinho em Lacan, é claro. Este é o oráculo, ele não foi confrontado com a realidade da vida cotidiana, dá corpo à autoridade, como tal discurso. Autoridade, como tal, significa: autoridade enigmática. A autoridade não está claro porque as palavras - a ser dito - é como uma razão tal final, ultima ratio. Isto é ainda mais ameaçador em latim.Evidentemente, a autoridade enigmática é completamente o oposto da exigência do Iluminismo, a exigência de que o Iluminismo é a seguinte: ele deve dar as suas razões.O pensamento conservador, o pensamento contra-revolucionário viu muito bem até que ponto tratava-se de uma demanda exorbitante, e que, para manter unidos os discursos, era muito importante não procurar ver, de não conferir. Em todo caso foi a sabedoria de um Descartes : o Discurso do Método, que estava muito bem na ordem da ciência, mas não devia começar a aplicá-lo às instituições sociais. Ele percebeu claramente os danos que aconteceria se começássemos a fazer desta forma com as instituições sociais, que toda autoridade é em última instância enigmática.E o oráculo, isto consiste a princípio, é uma maneira de dizer, em não dar explicação. Explicar é expor, e o oráculo é algo enrustidor. Lacan observa em algum lugar, que a palavra é explicada está condenada à banalidade. É um exagero dizer isto quando, na verdade, ele despendeu dez anos comentando de Freud. Era, portanto, alguém que sabia do que estava falando, quando dizia que a explicação se apresenta sempre em um discurso já constituído. E ele ia precisamente contra isto em Freud cujo texto, segundo ele, divulga um discurso que é uma re-emergência de uma verdade.

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C’est ça qui fait l'oraculaire : c'est une émergence nouvelle qui produit un effet de vérité inédit, un effet de sens inédit. On peut ensuite se l’expliquer, mais la parole qui accomplit ça, elle, est condamnée à se poursuivre dans ce registre. Dans sa première naïveté, Lacan pouvait définir ainsi la parole pleine, par son identité à ce dont elle parle. Il désignait, par cette phrase, la parole comme constituante, et non pas constituée, auto-fondatrice si je puis dire, et par là même infaillible, infaillible parce que le lieu est vide d’où sa vérification pourrait se trouver en défaut******.

Alors la rançon, c’est qu'on ne sait pas ce qu'elle veut dire. Mais enfin c'est pas un vice rédhibitoire. Héraclite, nécessité ††††††par Plutarque, Héraclite dit : « Le maître à qui appartient l’oracle de Delphes ne révèle ni ne cache rien, il donne des signes, il fait signe ». Et Plutarque cite cette parole, dans son dialogue sur les Oracles de la pythie, et il dit : Ces mots sont parfaits. Prêtre d'Apollon, pendant quarante ans ! Et Lacan les reprend à son usage, ces termes -là, dans « L'étourdit », tout en faisant des réserves sur le fait que Freud se pourlèche des vaticinations pré-socratiques. Mais, tout de même, il dit que c’est ceux-là, ceux qui parlaient de façon oraculaire, qui étaient aux yeux de Freud seuls capables de témoigner de ce qu'il retrouvait.

Et aussi bien dans les Autres écrits, page 558, vous y verrez l'évocation de nouveau, que avant Socrate, dit-il : « Avant que l'être imbécile ne prenne le dessus, d'autres — d'autres que Socrate — pas sots, énonçaient de l'oracle qu'il ne révèle ni ne cache : il fait signe. »

« Avant que l'être imbécile ne prenne le dessus », c’est avant l’ontologie, avant que n’arrivent Platon et Aristote avec une réflexion sur l'être et avec le culte de l'Un. Le culte de l'Un, c'est par excellence ce qui sert de défense contre le réel.

Pour que la position énonciative de l'analyste se tienne à ce niveau, ce niveau qui n'est pas celui de la proposition, vraie ou fausse, qui est d'une énonciation tierce, c'est-à-dire celle qui donne à élucubrer, ça suppose de se soustraire, ça suppose de se soustraire au mode de dire commun. Et c’est ça qui est le plus difficile à la psychanalyse d’aujourd'hui, pour faire la sociologie de la psychanalyse d’aujourd'hui, mais c'est pas notre affaire. La question est de savoir qu'est-ce qu'il est arrivé, dans la psychanalyse, à l'oraculaire, au ton, au mode de dire oraculaire. C'est, après tout, à quoi l'interprétation est attachée, à quoi elle est chevillée. L’interprétation, c'est pas des contenus, c'est pas des énoncés, c'est un mode de dire. Et c'est un mode de dire qui est caractérisé par sa gratuité, son essence ludique, qui suppose de ramener le langage, qui est une régulation, vers les jeux possibles dans la langue.

Alors le modèle, en effet, c'est le mot d'esprit, c’est le Witz, le Witz dont Lacan dit qu'il permet de passer la porte au-delà de laquelle il n’y a plus rien à trouver. C'est-à-dire qui, en effet, révèle une perte de l'objet, et qui apporte sans doute aussi bien une satisfaction, la jouissance de ce qui fait signe — alors ça, c'est très louable —, de ce qui est contraint par le règne de l'utile.

Isto é o que faz com que o oráculo: esta é uma re-emergência que produz um efeito de verdade, o efeito de um sentido inédito. Podemos, então, explicar isto, mas a fala que realiza isto está condenada a continuar neste registro. Em sua primeira ingenuidade, Lacan definiu assim o discurso pleno, por sua identidade com o que é falado. Ele designava com essa frase a fala como constituinte e não como constituída, auto-fundadora, por assim dizer, e, por isso mesmo, infalível, infalível porque o lugar está vazio, donde a sua verificação poderia estar falha, ausente.Assim, o preço, prêmio a ser pago, resgate é não sabermos o que ela quer dizer. Mas ainda não é um vício rescisório, de rescisão, de resilição. Heráclito, de quem Plutarco não pôde prescindir, não pôde não depender, não pôde não necessitar, Heráclito disse: “O mestre a quem o oráculo de Delfos pertence não revela nem esconde nada, ele dá os sinais, ele dá sinais”. “Plutarco cita esta fala em seu diálogo sobre os Oráculos da pitonisa, e diz: Estas palavras são perfeitas. Sacerdote, Pastor de Apolo, de quarenta anos ! Lacan os retoma para seu uso esses termos no “O aturdido", fazendo muitas reservas ao fato de que Freud se regalava (se empapuçava) com os vaticínios (as profecias) pré-socráticos. Mas ainda assim, ele diz que são aqueles que falavam de modo oracular, que eram aos olhos de Freud os únicos capazes de dar testemunho sobre o que ele encontrava.E tanto mais em os Outros escritos, página 558, vocês verão a evocação novamente, que antes de Sócrates, diz ele: “Antes de o ser idiota assumir, outros – que não Sócrates - outros não tolos diziam que o oráculo nem revela nem esconde : ele dá sinais. "“Antes de o ser idiota assumir” antes da ontologia, antes de Platão e Aristóteles chegarem com uma reflexão sobre o ser e com o culto ao Um. O culto do Um é, por excelência, o que serve de defesa contra o real.Para que a posição expositiva do analista se limite a, se restrinja a este nível, este nível que não é o do comentário, verdadeiro ou falso, que é um enunciado de um terceiro, isto é, aquele que apresenta, oferece para elucubrar que supostamente se obtém, se extrai, que supostamente se extrai do modo de dizer comum. E é isso que é mais difícil na psicanálise de hoje, para fazer a sociologia da psicanálise atual, mas não é questão nossa. A questão é saber na psicanálise o que aconteceu, no oráculo, pela entonação, pela maneira de dizer no oráculo. Trata-se, afinal, a que está ligada a interpretação, a que ela está atrelada. A interpretação não são os conteúdos, não são os enunciados, é uma maneira de dizer. E é uma maneira de dizer que se caracteriza pela sua gratuidade, sua essência lúdica, que se supõe restituir, repor a linguagem, que é uma regulação para os jogos possíveis na língua.Assim, o modelo, na verdade, a piada é o gracejo, a piada, o chiste, é o Witz, o Witz que segundo Lacan permite cruzar, atravessar a porta para além da qual não há mais nada para se encontrar. Quer dizer que, de fato, mostra uma perda do objeto, e que sem dúvida traz tanta satisfação, o gozo de que dá sinais - por isso é muito louvável - daquilo que está reprimido (a que está obrigado, submetido) pela soberania do útil.

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Et c'est à ça que la psychanalyse a affaire aujourd'hui.

Au fond, il y a quelqu'un que moi je prends depuis toujours, je m’en rends compte, comme un prophète ou un devin des temps modernes, qui est Baudelaire. C'est pour moi, en effet, comme le maître delphique qui fait des signes. Et lui, il avait trouvé ce qui lui indiquait, enfin, le problème des temps modernes. Il avait trouvé la figure dans Edgar Poe, c'est-à-dire un Américain. Et pour lui, il était tout à fait essentiel qu’Edgar Poe soit un Américain, c'està-dire qu’il soit dans la position d’interpréter l'Amérique, cette Amérique tellement fascinante pour Baudelaire qu'il décrit dans ces termes, dans un de ses écrits sur Edgar Poe — montrer l'exception paradoxale que constitue Edgar Poe dans l'américanité — : « Dans ce bouillonnement de médiocrité, dans ce monde épris de perfectionnement matériel, scandale d'un nouveau genre, qui fait comprendre la grandeur des peuples fainéants, dans cette société avide d'étonnement, amoureuse de la vie mais surtout d'une vie pleine d’excitation, un homme apparut qui a été grand non seulement par sa subtilité métaphysique, par la beauté sinistre ou ravissante de ses conceptions, par la rigueur de son analyse, mais grand aussi et non moins grand comme caricature, Edgar Poe. »

Et, dans la bouche d’Edgar Poe, ce qu’il va pêcher‡‡‡‡‡‡, c’est ce qu’Edgar Poe développe du principe de la poésie, et de ce que Edgar Poe appelait spirituellement §§§§§§ « la grande hérésie poétique des temps modernes ». Et cette hérésie, il le dit comme ça, aussi clair, cette hérésie, c’est l’idée d'utilité directe. « Que la poésie soit utile — dit Edgar Poe traduit, arrangé par Baudelaire —, que la poésie soit utile, cela est hors de doute, mais ce n'est pas son but ; cela vient par-dessus le marché. »

Et au fond nous en avons ici l'écho quand Lacan pose, concernant ce qui est thérapeutique dans la psychanalyse, dans la psychanalyse appliquée, c'est que la guérison vient de surcroît*******. C'est la même figure que celle qui est là dégagée ††††††† par Baudelaire et par Edgar Poe. Et c'est précisément le culte de l'utilité directe, si je puis dire, le culte de l'utilité directe qui est, sans doute, la cause de l'extinction de la vertu oraculaire dans la psychanalyse.

E é com isso que a psicanálise tem que lidar hoje.No fundo, é alguém que eu desde sempre levo comigo, de que me dou conta, que percebo, como um profeta ou um vidente dos tempos modernos, que é [um] Baudelaire. É para mim, na verdade, como o sacerdote supremo de Delfos que acena. E ele havia encontrado o que lhe apontou, apresentou, finalmente, o problema dos tempos modernos. Ele havia encontrado a figura em Poe, ou seja, um americano. E para ele era absolutamente essencial que Edgar Poe fosse um americano, quer dizer que estivesse na posição de interpretar a América, que a América tão fascinante para Baudelaire descrevê-la nestes termos em um de seus escritos sobre Poe - mostram a exceção paradoxal é Edgar Allan Poe no americanismo – “Nesta profusão (efervescência, confusão) de mediocridade, neste mundo tomado, seduzido pelo desenvolvimento, pelas conquistas materiais, um novo tipo de escândalo, que incluem a grandeza das pessoas indolentes, vadias, preguiçosas nesta sociedade ávida por assombros, surpresas, apaixonado pela vida, mas especialmente uma vida cheia de emoção, apareceu um homem que foi grande não só pela sua sutileza metafísica, pela beleza sinistra e arrebatadora seus projetos, o rigor da sua análise, mas também grandes e não menos grande como uma caricatura, Edgar Poe.”E, pela boca de Poe, ele vai pecar é o que Edgar Poe desenvolve o princípio da poesia, e que Poe espirituosamente chamava de “a grande heresia poética dos tempos modernos. “E esta heresia, ele diz que assim, muito claro, essa heresia é a idéia de utilidade direta. "Que a poesia seja útil - diz Edgar Poe traduzido, organizado por Baudelaire - que a poesia seja útil, não há dúvida, mas isso não é o seu propósito, ele vem no topo do mercado. "E, no fundo, temos aqui o eco de quando Lacan apresenta, no que se refere ao que é terapêutico na psicanálise, na psicanálise aplicada, é que a cura provém do excesso, da pletora, do paroxismo. Esta é a mesma figura que o que é então dito, enunciado e proferido, liberado por Baudelaire e [por] Edgar Allan Poe. E este é precisamente o culto da utilidade direta, se assim posso dizer, o culto da utilidade direta é sem dúvida a causa da extinção da virtude oracular na psicanálise.

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C'est ce qu'on peut entendre dans l'écrit de Plutarque sur les oracles de la pythie, où il pose la question de savoir

pourquoi la pythie ne rend plus ses oracles en vers, pourquoi la pythie, pourquoi l’oracle est devenu prosaïque.

Eh bien nous reprendrons ça la fois prochaine, avec la question de savoir pourquoi la psychanalyse a tendance à devenir prosaïque, et ce qu’il s’agit de faire pour ranimer en elle, si je puis dire, le feu de la langue poétique.

Bien, à la semaine prochaine.

Fin du Cours I de Jacques -Alain

Miller du 13 novembre 2002.

Isto é o que você pode ouvir na escrita de Plutarco sobre os oráculos da Pítia, onde se coloca a questãopor isso que o oráculo não faz mais seus oráculos em verso, porque o oráculo, por que o oráculo tornou-se prosaico.Bem, vamos voltar a isto na próxima vez com a questão de saber porque a psicanálise tende a se tornar prosaica, e a que se refere para reavivar nela, por assim dizer, a chama da linguagem poética.Bem, até a próxima semana.Final do curso I de Jacques- AlainMiller 13 de novembro de 2002.

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* O nome 'Pítia' vem de Pytho (cujo significado é serpente), o nome original de Delfos na mitologia. Os gregos derivaram este topônimo do verbo pythein (πύθειν, "serpente"), assim denominado por causa da sacerdotisa, a Pítia, que nele profetizava os oráculos. A pítia era sacerdotisa do templo de Apolo, em Delfos, Antiga Grécia, situado nas encostas do monte Parnasso, amplamente renomada por suas profecias, inspiradas por Apolo, que lhe davam uma importância pouco comum para uma mulher no mundo dominado pelos homens da Grécia Antiga. O oráculo délfico foi fundado no século VIII a.C.,1 e sua última resposta registrada ocorreu em 393 d.C., quando o imperador romano Teodósio I ordenou que os templos pagãos encerrassem suas operações. Até então o oráculo de Delfos era tido um dos mais prestigiosos e fiáveis oráculos do mundo grego. Na mitologia babilônica a morte de Tiamat pelo deus Marduk, que divide seu corpo em dois, é considerada um grande exemplo de como correu a mudança de poder do matriarcado ao patriarcado.

† là, là-bas, y — 1. P. oppos. à ici et à la place de là : dans ce lieu éloigné, à une distance plus ou moins grande du lieu où se trouve le locuteur ou dont il est question dans le discours: em outro lugar; lá longe. Anglais over there. 2. Au-dessous, en un lieu situé plus bas : lá embaixo, acolá,. Synon. usuel là en bas, là tout en bas. 3. Dans le lointain; à l'horizon.‡ virava, atropelava, derramava, derrubava, deitava por terra, inverter§ Agitar, transtornar, perturbar, virar o céu de cabeça para baixo, abalar, embaralhar

** D'après la mythologie grecque, Poséidon a séparé Paxos de Corfou avec son trident afin d'y créer un nid d'amour pour lui-même et son épouse Amphitrite. C'est en passant au large de Paxos que, selon Plutarque 1 , le pilote égyptien d'un navire entendit une voix venue du rivage qui criait son nom (« Thamous ») et lui demandait d'annoncer que « le grand Pan est mort »

†† Pan serait l'un des rares noms divins attribuables à la période commune des Indo-Européens. Avant de devenir le « dieu des pâtres », Pan est un dieu lune, dont la spécialisation ultérieure serait peut-être due à ses cornes, qui sont initialement un croissant de lune. L’Hymne homérique qui lui est consacré3 le nomme fils d'Hermès et d'une « fille de Dryops », qui n'est pas nommée. Il nait ainsi sur le mont Cyllène en Arcadie. Devant son apparence monstrueuse, sa mère s'enfuit mais le père apporte son fils sur l'Olympe, où tous les dieux se réjouissent de l'accueillir. Selon l'auteur, ce serait l'origine de son nom : tous [pán] les dieux sont réjouis. Hermès apparaît souvent sous les traits d'un jeune homme « à sa première barbe, dans le charme de cet âge. Il se plaît en la compagnie des Charites et des Heures. Devant le spectacle d'Arès et d'Aphrodite faits prisonniers par Héphaïstos, il s'exclame que lui aussi aimerait dormir dans les bras de la déesse, fût-ce au prix de trois fois plus de chaînes. Avec Aphrodite justement, Hermès engendre Hermaphrodite, divinité bisexuée, mais aussi Éros dans les traditions plus tardives. Il est, selon les auteurs, le père de dieux rustiques à la sexualité débridée tels Pan, son fils par « la fille de Dryops » (Hymne homérique à Pan) ou par la nymphe Thymbris ou Hybris (pseudo-Apollodore), ou par la nymphe Pénélope (les Dionysiaques), voire par Pénélope, femme d'Ulysse (divers récits post-homériques) ; comme Pan ou comme le dieu phallique Priape, parfois également donné pour son fils (Hygin, Fables), il est d'ailleurs souvent représenté sexe dressé (il aime la beauté humaine), et ses amours sont aussi bien féminines (nymphes) que masculines (Pollux, frère jumeau de Castor et archétype du guerrier valeureux, ou le bel Anthéos d'Assessos par exemple). La tradition hésiodique lui prête des amours avec la nymphe-déesse Calypso, rencontrée par Ulysse dans l'Odyssée,qui le rend père du peuple des Céphalléniens (Hésiode, Catalogue des femmes). On le range également volontiers parmi les prétendants de Perséphone et divers chants des Dionysiaques (notamment VI) lui reconnaissent pour épouse Péitho, la déesse de la Persuasion. Pindare, enfin, lui attribue la paternité d'une fille, la déesse messagère Angélia, sans toutefois indiquer le nom de la mère de cette dernière (Pindare, Olympiques, Ode 8. 81 ff.). Hermès est également le père d'amants mythologiques célèbres, comme Abdère (amant d'Héraclès) ou Daphnis (de Pan ou Apollon).‡‡ Une églogue est un poème de style classique consacré à un sujet pastoral. Les poèmes de ce genre littéraire sont parfois qualifiés de « bucoliques ». Nas épocas mais remotas, na chamada Época Clássica, a écloga servia também como meio para profundas reflexões morais, estéticas e filosóficas.§§ Déchiffrer. 1. Traduire en clair [un texte chiffré]. 2. Interpréter des signes difficiles à comprendre. 3. Comprendre quelque chose d'obscur, de mystérieux ou de secret. 4. Se rendre compte d'une chose difficile à déceler.*** Synon. pop., fam. se faire de la bile*, se faire du mouron*, se faire du mauvais sang*††† Etre accompagné de son ombre. Être, mettre qqc./qqn à l'ombre. Être, mettre en lieu sûr. Être, mettre qqn à l'ombre. Être, mettre en prison. Au fig. Ce qui abrite, protège, exerce une influence bienfaisante. Au fig. Faute, souillure morale; aspect négatif, répréhensible de quelque chose. Ce qui attriste, inquiète, assombrit le moral, nuit à la sérénité de l'esprit. Ce qui dissimule, empêche de connaître; ce qui est caché, oublié, mystérieux.

‡‡‡ Ménage (n.) trabalho doméstico, lar, família, prendas domésticas, agregado familiar, lar, residência. Femme de ménage (n.) diarista, empregada, faxineira§§§ Par une autre voie, par un autre moyen d'information

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**** Extimité. Mouvement qui pousse quelqu’un à exposer publiquement sa vie intime. Le vocable a été créée par le critique littéraire Albert Thibaudet (1923), puis repris par Jacques Lacan (1969), Serge Tisseron dans son livre L’intimité surexposée (2001) et Michel Tournier dans son Journal extime (2002). Il est forgé à parti du mot intime, du latin intimus, ce qui le plus dedans, lui-même superlatif de interior, intérieur. Après Lacan, l’extimité, par opposition à l'intimité, est, tel qu'il a été défini par le psychiatre Serge Tisseron, le désir de rendre visibles certains aspects de soi jusque là considérés comme relevant de l'intimité. Il est constitutif de la personne humaine et nécessaire à son développement psychique - notamment à une bonne image de soi. En cela, l'extimité doit être distinguée de l'exhibitionnisme qui est pathologique et répétitif, inscrit dans un rituel morbide. Les blogs - en particulier adolescents - et les réseaux sociaux sur Internet – comme Facebook ou Myspace – reconfigurent le rapport entre extimité et intimité et peuvent ainsi poser problème. Le désir d’extimité ne se révèle que si le désir d’intimité est satisfait. Si l’intimité de chacun n’est pas assurée comme il le souhaite dans les nouveaux réseaux, le désir d’extimité qui s’y manifeste sera mis en veilleuse. C’est pourquoi la possibilité d’effacer des données personnelles après une période qui reste à fixer pourrait être, à terme, la condition de la survie des réseaux. Segundo Jorge Forbes "... a minha intimidade não é 'eu mesmo'. Penso em um verso de Rimbaud que diz: 'eu é um outro'. Quanto mais você se aproxima de "si mesmo", buscando a verdade da sua conduta, mais se depara com o fato de que 'si mesmo' é um outro. Para um psicanalista, é fácil notar no cotidiano. O máximo da intimidade é, como disse Lacan, a extimidade.Ele propõe o conceito para substituir a intimidade impossível, falsa. Percebe que, necessariamente, a pessoa se orienta e se decide no cálculo coletivo, ou seja, pelas conclusões que tira em consideração aos outros. Além disso, mostra que o raciocínio inclui o tempo. Contra a idéia de que, se eu tiver mais tempo, vou compreender melhor, diz ser na precipitação do tempo que devo concluir..." Segundo Luiz Flávio Gomes “Extimidade é o contrário de intimidade. É lançar ao público algo da nossa privacidade. Como bem pondera Bauman, “os relacionamentos humanos deve ter mudado em notável medida e de modo particularmente drástico nestes últimos 30-40 anos… Ele se modificou a tal ponto que, como hipotetiza o psiquiatra e psicanalista Serge Tisseron, as relações consideradas como “significativos” passaram da “intimité” à “extimité”, isto é, da intimidade ao que ele chama de “extimidade”. (…)Uma coisa é usar as redes sociais para instruir, para educar, para transmitir ideias, para debater temas polêmicos, para desenvolver grandes manifestações em defesa da “polis”, outra bem distinta é usá-la para lançar ao público algo da sua intimidade, da sua privacidade, algo que deveria ficar só com você. O terrível é que isso passou a ser quase que uma necessidade nesses tempos de sociedade excitada e acelarada.”

†††† Phrase ou mot qui ne peut être utilisé – ou prononcé – correctement que par les membres d'un groupe. Il révèle l'appartenance d'une personne à un groupe : national, social, professionnel ou autre. Autrement dit, un shibboleth représente un signe de reconnaissance verbal. Le shibboleth apparaît dans le Livre des Juges 12:4-6. D'après cet épisode, les Giléadites utilisèrent ce terme pour distinguer leurs ennemis Éphraïmites parmi les fuyards. Les Éphraïmites se trompant sur la façon de prononcer la lettre sh, ils écorchaient là le dernier mot de leur vie. Lorsque Jephté, chef des hommes de Galaad, eut défait les Éphraïmites et prit les gués du Jourdain, de nombreux fugitifs voulurent traverser le fleuve. « Quand un fuyard d'Éphraïm disait : « Laissez-moi passer », les gens de Galaad demandaient : « Es-tu éphraïmite ? » S'il répondait « Non », alors ils lui disaient : « Eh bien, dis « shibboleth » ! » Il disait « sibboleth », car il n'arrivait pas à prononcer ainsi. Alors on le saisissait et on l'égorgeait près des gués du Jourdain. » Sigmund Freud estime, en 1932, que la compréhension des mécanismes qui font le rêve, compréhension sans laquelle il n'est pas selon lui d'interprétation possible, constitue le schibboleth qui doit différencier le « vrai » psychanalyste de celui qui se prétend comme tel. ‡‡‡‡ En faisant appel aux seuls moyens que l'on a sous la main.§§§§ 1. avoir telle attitude (il se tient penché). 2. être à tel endroit (il se tiendra près de vous) 3. se maintenir dans une position (il se tient debout) 4. au sens figuré être vraisemblable 5. être dans un certain état (se tenir prêt) 6. se conduire bien, mal 7. se tenir réciproquement (ils se tiennent par la main) 8. découler, avoir une interdépendance, être lié 9. être voisins, ressemblants (difficile de choisir, les deux options se tiennent) 10. tenir ses propres membres (se tenir la tête)***** Les Promenades dans Rome est le titre du carnet de voyage en Italie de Stendhal, publiées à Paris en 1829, comme un guide pour le voyageur. Il consiste en petits textes datés au jour près, une forme de journal.††††† Doctrine de l'école de Montpellier (développée au xviiies. par Bordeu et Barthez) d'après laquelle il existe dans tout individu un principe vital gouvernant les phénomènes de la vie distinct de l'âme et de la matière; p. ext. (p. oppos. à mécanisme), doctrine selon laquelle les phénomènes de la vie sont irréductibles aux phénomènes physico-chimiques et manifestent une force vitale irréductible aux forces de la matière inerte.‡‡‡‡‡ Les missions principales de la BI se classent en deux familles, celles au profit de la sécurisation de points hauts, sécurisation du sous-sol parisien, protection de personnalités, interpellations lors de manifestations, réserve escalade pour décrochage de "suicidaires" ou manifestants et celles au profit de la Police Judiciaire (assistances avec ou sans la BRI de la PJ, forcenés et prises d'otages avec la BRI). Brigada de Intervenção (BI) é uma unidade da Polícia Nacional francesa. Reportando-se ao Grupo de Intervenção de Protecção e da Direcção da Ordem Pública e Trânsito (DOPC) da Prefeitura de Polícia de Paris, é baseado em Vincennes (94). Esta unidade é composta por 47 operadores é com a Brigada de Investigação e Intervenção (BRI), a primeira intervenção da Brigada Anti-Commando (BAC) da Prefeitura de Polícia de Paris, um dos três grupos de círculo com RAID e IFNU a intervenção da Polícia Nacional (FIPN). As principais tarefas da BI estão divididas em duas famílias, (1) garantir

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pontos altos, garantindo o metrô parisiense, proteção de VIPs, prisões durante as manifestações, sujeito a tendam escalada "suicida" ou manifestantes ) e (2) como Polícia Judiciária (público, com ou sem BIS PJ, loucos e tomada de reféns com BIS) 1. Defesa civil e escolta e 2. §§§§§ "Nihil est sine ratione seu nullus effectus sine cause" « Rien n'est sans raison et nul effet sans cause »****** Être en défaut Faillir, se tromper, commettre quelque manquement, quelque erreur.†††††† Nécessiter de + inf.. En Philosophie, exprime ou sous-entend désigne une pers. ou une faculté, une action de la personne d'une manière qui la détermine strictement. Être la cause nécessaire de quelque chose.

‡‡‡‡‡‡ I. Péché. pecado (Brasil) pécher (v.) pecar peccamineux II Pêcher, verbe trans. 1 Prendre ou chercher à prendre du poisson (^). Anglais to fish. 2 Trouver, découvrir, imaginer [Figuré]. Ex Où es-tu aller pêcher ça ? Synonyme imaginerPêche, nom fém. 1 Fruit comestible du pêcher [Botanique]. Anglais peach . 2 Action de pêcher. Anglais fishing . 3 Ensemble des poissons pêchés. Anglais catch pessegueiro, Pessegueiropêcher (v.)pescar (Portugal), catarpêcher, , pêche, pech駧§§§§ espirituosamente d'une manière spirituelle; avec esprit, finesse, vivacité. espirituoso (adj.) Syn. fin, malin, spirituel, vif, mental ; dito espirituoso (n.) bon mot, boutade******* surplus, pléthore, surabondance, superfluité, surplus, inutilité, superflu; excès, excédent, paroxysme, superabundância, abundância excedente, excesso, fartura, pletora, superabundância, abundância

À 76 ans, Jack Nicholson prend sa retraite. C’est contraint par sa mémoire défaillante qu’il fait ce terrible choix. Il veut rester le gentleman du cinéma. Hors de question pour Jack Nicholson de passer pour un grabataire du cinéma. C’est en possession de ses moyens qu’il choisi d’arrêter là sa carrière à l’écran.Selon Radaronline, l’acteur préfère se retirer «sans fanfare». Pas de déclaration choc mais un choix irréversible de sa part. La raison qui a motivé Jack Nicholson à tout arrêter est simple selon un proche de la star mais suffisante, «il perd la mémoire». Le talentueux New-yorkais serait désormais «incapable» de retenir les lignes d’un texte à jouer. Un trouble qui l’aurait envahi lentement jusqu’à le transformer complètement. Récemment il aurait même dû refuser le rôle d’un père alcoolique dans le film Nebraska.La dernière apparition cinématographique de Jack Nicholson remonte à 2010. À l’affiche de Comment savoir, aux côtés de Reese Witherspoon et Owen Wilson il offrait encore le meilleur de son art.

††††††† dégager, verbe trans. 1 Délivrer, retirer ce qui emprisonne. Libertar, livrar, resgatar, soltar. Ex Dégager une personne des débris. Synon. libérer Anglais to free somebody from something, to extricate. 2 Retirer ce qui encombre. Resgatar, libertar, liberar, desobstruir, alargar. Ex. Dégager une route, dégager un passage. Synon. isoler Anglais to clear. 3 Libérer d'un engagement, d'une responsabilité. Emancipar, dispensar de, liberar de. Ex. Dégager quelqu'un d'une obligation. Synon. dispenser Anglais to release somebody from. 4 Produire une émanation, laisser échapper. Emanar, exalar. ExDégager un parfum agréable. Synon. retirer Anglais to emit.