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Histoire du lycée Dr LACROIX Avant 1960. Un cours secondaire de Jeunes Filles est installé rue Bonnel. Témoignage (extrait du carnet d’accueil du lycée Dr Lacroix en 1980) : « avec son étroite cour d’entrée qui ne manquait pas de charme et son escalier d’honneur orné d’une belle rampe en fer forgé, (…) et les greniers exigus où s’entassaient les élèves de certaines classes. Pour y pénétrer, il fallait baisser la tête en temps opportun, faute de quoi l’opération se soldait par une bosse au front !... Il y avait « Redouté », occasion de nombreux jeux de mots mystérieux à l’intention des nouvelles venues. En fait, Redouté n’était que l’annexe du Collège installée dans l’ancienne distillerie du même nom… Et il fallait, pour s’y rendre par les étroites rues du centre de la ville, un bon quart d’heure de marche à pied.» En 1957, ce collège compte 515 élèves, dont 284 internes, 154 externes, 77 demi-pensionnaires. L’internat se situe rue Vauban. Septembre 1958 - septembre1960. Dès 1956, le projet d’un nouvel établissement figure à l’ordre du jour des délibérations municipales (et dès 1954, le conseil municipal, présidé par Louis Madaule, avait décidé de donner son nom actuel à l’établissement narbonnais). La ville donne le terrain pour la construction de nouveaux bâtiments modernes et fonctionnels qui prévoient une capacité d’accueil bien supérieure : un externat de 850 élèves construit par la ville (avec une subvention de l’État de 60%) et un internat de 292 places construit aux frais de l’État (avec participation de la ville de 10%). Le montant total des travaux s’élève à 3.953.810 NF, dont 1.581.524 NF empruntés par la ville. Notons que celle-ci consacre plus d1/5° du total de ses ressources au service de la dette aux besoins de l’enseignement. Il y a trois architectes : Joachim GÉNARD (installé à Toulouse puis Perpignan), qui a construit 20 ans auparavant le Palais des Arts, des Sports et du Travail à Narbonne, est épaulé par Maurice ADAN et René VILLENEUVE (installés à Narbonne), le deuxième étant connu pour avoir construit la majorité des caves coopératives de l’Aude et de l’Hérault. 1° octobre 1960. C’est l’ouverture du Lycée de Jeunes Filles. Le public de l’ancien collège va migrer de la rue Bonnel vers les nouveaux bâtiments de la rue Gay-Lussac. Collège de Jeunes Filles Rue Bonnel et annexe Redouté (à droite) sur le site actuel du collège Jules-Ferry.

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Page 1: Histoire du lycée Dr LACROIX - Académie de Montpellier · La ville donne le terrain pour la construction de nouveaux bâtiments modernes et fonctionnels qui prévoient une capacité

Histoire du lycée Dr LACROIX

Avant 1960. Un cours secondaire de Jeunes Filles est installé rue Bonnel. Témoignage (extrait du carnet d’accueil du lycée Dr Lacroix en 1980) : « avec son étroite cour d’entrée qui ne manquait pas de charme et son escalier d’honneur orné d’une belle rampe en fer forgé, (…) et les greniers exigus où s’entassaient les élèves de certaines classes. Pour y pénétrer, il fallait baisser la tête en temps opportun, faute de quoi l’opération se soldait par une bosse au front !... Il y avait « Redouté », occasion de nombreux jeux de mots mystérieux à l’intention des nouvelles venues. En fait, Redouté n’était que l’annexe du Collège installée dans l’ancienne distillerie du même nom… Et il fallait, pour s’y rendre par les étroites rues du centre de la ville, un bon quart d’heure de marche à pied.» En 1957, ce collège compte 515 élèves, dont 284 internes, 154 externes, 77 demi-pensionnaires. L’internat se situe rue Vauban.

Septembre 1958 - septembre1960. Dès 1956, le projet d’un nouvel établissement figure à l’ordre du jour des délibérations municipales (et dès 1954, le conseil municipal, présidé par Louis Madaule, avait décidé de donner son nom actuel à l’établissement narbonnais). La ville donne le terrain pour la construction de nouveaux bâtiments modernes et fonctionnels qui prévoient une capacité d’accueil bien supérieure : un externat de 850 élèves construit par la ville (avec une subvention de l’État de 60%) et un internat de 292 places construit aux frais de l’État (avec participation de la ville de 10%). Le montant total des travaux s’élève à 3.953.810 NF, dont 1.581.524 NF empruntés par la ville. Notons que celle-ci consacre plus d’1/5° du total de ses ressources au service de la dette aux besoins de l’enseignement. Il y a trois architectes : Joachim GÉNARD (installé à Toulouse puis Perpignan), qui a construit 20 ans auparavant le Palais des Arts, des Sports et du Travail à Narbonne, est épaulé par Maurice ADAN et René VILLENEUVE (installés à Narbonne), le deuxième étant connu pour avoir construit la majorité des caves coopératives de l’Aude et de l’Hérault. 1° octobre 1960. C’est l’ouverture du Lycée de Jeunes Filles. Le public de l’ancien collège va migrer de la rue Bonnel vers les nouveaux bâtiments de la rue Gay-Lussac.

Collège de Jeunes Filles Rue Bonnel et annexe Redouté (à droite) sur le site actuel du collège Jules-Ferry.

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1° janvier 1961 : le collège municipal devient lycée nationalisé Docteur Lacroix (décret paru au JO du 1°1/1961). De 1959 à 1961, d’importantes subventions sont allouées pour l’équipement en mobilier scolaire. En date du 12/06/1961, l’Économe du lycée de Jeunes Filles note, en nouveaux francs, l’achat de 14 estrades, de 12 ronéos, d’un bureau pour la Directrice et d’un fauteuil pullman !

Juin 1962. Le photographe de l’Institut Pédagogique National, M. ALLARD, exécute sous le soleil de fin d’année une série de photographies du lycée Dr. Lacroix (cf. courrier du 11/10/62). Les tirages couleur semblent perdus. L’accroissement considérable des effectifs à partir de 1962 (1316 inscrits en 62-63) crée déjà des problèmes d’espace. Dans son discours de fin d’année scolaire (22/06/63), le Maire parle d’un lycée neuf déjà trop étroit et d’effectifs trop chargés. Il se réjouit aussi d’un enseignement réservé aux filles et de son considérable essor. Des classes démontables sont prévues dans la cour… Mais il y a aussi des problèmes d’emploi du temps que l’on tente de résoudre en envisageant des cours d’enseignement général le samedi après-midi…que des ramassages scolaires irréguliers ne permettront pas de réaliser.

Le lycée Dr Lacroix : vue aérienne des bâtiments A et B, 1960.

Photographies de classe en 1961, les 6° et les 3°. En fond : le bâtiment administratif

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L’internat du lycée de Jeunes Filles Docteur Lacroix accueille la majorité des élèves de la 6° à la Terminale. En mai 1964, sur 1199 inscrits, 533 seulement sont externes. Un trousseau (cf. doc. ci-dessous) comportant une centaine d’objets précis (obligatoirement marqués aux initiales et au numéro de l’élève) est demandé à chaque interne.

Élèves en récréation dans la grande cour, bâtiment A, juin 1962

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Avril 1967. Nombreux travaux d’aménagement : salle de documentation, bureau d’absences, bloc scientifique, laboratoire, salle de collection, salle de TP, salle de Sciences Naturelles, préau. Certains espaces prennent en compte la nouvelle mixité du public : bloc sanitaire et une infirmerie garçons, valiserie, deux cordonneries, séparation des dortoirs filles-garçons, trois chambres avec toilettes. En effet les garçons du lycée Victor-Hugo ont rejoint Lacroix en 1966. Fin 1967. En application de la Réforme de l’Enseignement, le lycée Dr Lacroix devient Lycée Mixte de Second cycle, classique et moderne.

1968. Le gymnase est en cours de construction. Le 16 décembre, le lycée Dr Lacroix devient lycée d’État. Évolution des effectifs : 850 élèves en 1968 (31 classes, soit 27,4 élèves/classe en moyenne) jusqu’à 1000 en 1974, puis autour de 850 de 1976 aux années 80. 1200 élèves en 2012. Notons que les surfaces utiles n’ont pratiquement pas variées depuis le début.

Photos de classe, année scolaire 1967-1968 : Terminales A2 et A5 (à gauche) et 1°.

Vue aérienne du lycée Dr Lacroix, 1971

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1983. Réaménagement des locaux administratifs et construction d’une loge pour le

concierge dans la cour d’Honneur.

1986 : dans le cadre des lois de décentralisation, le lycée Dr Lacroix devient lycée

Régional.

La grande cour, photographie vers 1980.

Entrée principale avec la céramique murale de Jean Camberoque, vers 1990.

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2009 : début de la réhabilitation programmée du lycée par la Région Languedoc-Roussillon. Architecte J-P. RAYSSAC, Narbonne.

7 octobre 2011 : inauguration officielle de l’installation du buste d’Achille Lacroix

(J.Costa sculpteur, bronze, 1953) dans la cour d’Honneur du lycée, en présence de

M. le Recteur, Mme le Préfet, M. le Maire, M. le Proviseur, les professeurs et les

élèves.

Dossier réalisé par Pierre CROS, référent culture, mars 2013.

Remerciements à Chantal ALIBERT.

Sources documentaires :

- Archives photographiques du lycée Dr Lacroix

- Archives de Narbonne (dossier 1R3 2)

- Archives départementales

- MECLE, André, Narbonne, mon amie, Ed. Ville de Narbonne, 1988.

- La République Socialiste de l’Aude, N°1172 du 8 février 1971

- Site web : http://copainsdavant.com/e/lycee-docteur-lacroix

Portail et loge de l’entrée principale sur la rue Gay-Lussac, 2012