histoire de l’informatique à l’école · histoire de l’informatique à l’école ... classe...

2
Histoire de l’informatique à l’école Histoire de l’informatique à l’école Histoire de l’informatique à l’école Sylvain RAYMOND Repères pédagogiques Repères pédagogiques Repères pédagogiques E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 26mai/juin 2014 E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 26mai/juin 2014 Repères historiques Repères historiques Repères historiques OVIDE DECROLY OVIDE DECROLY OVIDE DECROLY Erick PLANTEVIN L'évolution de l'informatique à l'école est liée à de grands plans d'équipement et de formation des enseignants: 1955: les premiers ordinateurs arrivent dans les universités et laboratoires (invention du mot ordinateur) 1970 : Création d'une Mission à l'informatique au Ministère de Éducation nationale. De 1967 à 1980 plusieurs plans se sont succédés concernant uniquement les universités et lycées 1967: Plan Calcul 1970-75: L'expériences des "58 lycées" 1978: "10 000 micro-ordinateurs" /1980: le plan : tous les lycées équipés en cinq ans 1983: le plan d'équipement en micro-ordinateurs « grand public » (6 000 TO-7) 1985: Le plan IPT "Informatique Pour Tous" 120 000 micro-ordinateurs / 110 000 enseignants recevront une formation informatique, 1984-88: le plan «100 000 micro-ordinateurs et 100 000 enseignants formés». 2002: le plan FNADT: équipement et accès à internet de 100% des écoles primaires du territoire en décembre 2002 2009: Le plan ENR "Ecoles Numériques Rurales" concerne les communes de moins de 2000 habitants => 1 TBI 1 classe mobile avec 8 ordinateurs portables minimum, 1 connexion haut débit à Internet. 2012: Projet DUNE => développement des ENT (Environnement Numérique de Travail). 2014: accès vers le très Haut Débit. D'un point de vue pédagogique l'informatique à l'école a évolué au même rythme que les théories de l'apprentissage. D'abord objet d'étude, l'enseignement de l'informatique était basé sur la connaissance du matériel et son fonctionne- ment. La programmation en différents langages informatiques était mise en avant. Ensuite, l'ordinateur est devenu un outil: "l'ordinateur est un outil pédagogique parmi les autres ; il ne saurait remplacer l'enseignant et limiter sa liberté pédagogique". L’évolution des programmes de 1980-90 a permis l’ap- parition des ordinateurs dans les salles de classes. Il est devenu un outil pour produire (texte, calcul, journaux scolai- re...) Enfin, l'arrivée des premières connexions à Internet (1995) a transformé l'ordinateur en un outil pour communiquer lui donnant encore de nouvelles fonctions (emails, sites internet...) D'une conception behavioriste basée sur l'observation et la répétition, on est passé à une conception socioconstructi- viste, l'informatique devenant un outil pédagogique au service du maître et permettant de résoudre des problèmes. Les logiciels de type "exerciseurs" ont laissé la place à de véritables séances construites par l'enseignant. Socle commun de connaissance, de compétences et de culture (loi d'orientation du 08/07/2013) http://cache.media.education.gouv.fr/file/06_Juin/38/8/ CSP_Socle_commun_de_connaissances_competences_culture_328388.pdf Association Enseignement Public & Informatique: http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h02jb.htm Le codage ou le retour de la programmation ?: http://www.lemonde.fr/education/article/2014/05/23/faut-il-enseigner-le- code-informatique-a-l-ecole_4424397_1473685.html Médecin, éducateur, psychologue belge, Ovide Decroly fonda l'Institut d'Enseignement Spécial pour enfants déficients (« retardés et anormaux ») (1901) puis une école pour enfants « normaux » (1907) une école pour la vie, par la vie, c'est l'Ecole de l'Ermitage. Il est avant tout un homme d'action : éducateur, psychologue et médecin, il considère l'enfant dans sa globalité. Se refusant à figer sa pensée, il laisse relativement peu d'écrits théoriques. La pédagogie decrolyenne englobe à la fois les activités physiques, l'éducation intellectuelle et la formation morale. La base de la pédagogie de Decroly est la connaissance de soi-même et les raisons de cette connaissance. Le but poursuivi par Decroly est de faire de l'enfant le centre vers lequel tout converge et d'où tout rayonne. Les matières enseignées sont reliées entre elles, for- mant un ensemble. L'école est conçue comme une société en miniature où s'apprennent les rè- gles de la vie en communauté. L'éducation intellectuelle est dominée par l'organisation du milieu scolaire et par l'exploitation des centres d'intérêt. Ceux-ci sont censés répondre aux besoins fon- damentaux de l'enfant. L'exploitation des centres d'intérêt donne lieu à l'emploi de méthodes acti- ves qui mettent tour à tour en œuvre l'observation, l'association et l'expression. Des jeux couron- nent toute activité d'apprentissage. Ces différentes pratiques pédagogiques s'articulent avec cer- taines conceptions psychologiques qui valorisent la fonction de globalisation : l'individu entre en contact avec le monde par une activité globale, d'abord confuse puis progressivement organisée et structurée. La nature offre selon lui, à la fois les sujets de l'observation et les principaux centres d'intérêt des enfants : ce qui concerne leur vie, la nourriture, l'abri, ce qui est relatif aux fonctions fondamentales dans la vie physique ou affective les touchent particulièrement. Une illustration de cette fonction nous est fournie par la célèbre méthode globale d'enseignement de la lecture : le point de départ n'est pas la lettre, mais la phrase significative. Cette méthode tire son nom du fait que les mots sont rencontrés ou proposés comme des objets, dans leur unité graphique globale. Cette méthode n'a jamais été vraiment appliquée mais elle fournit le point de départ de la plupart des apprentissages en lecture . La sécurité affective, le contact avec la nature, un enseignement fondé sur les activités proposées aux enfants, donc sur leurs activités, avant que n'interviennent la démonstration, le raisonnement ou la mémoire, la prise en compte de leurs intérêts spontanés ou vitaux forment le cadre général de la pédagogie decrolyenne.

Upload: others

Post on 20-Aug-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Histoire de l’informatique à l’école · Histoire de l’informatique à l’école ... classe mobile avec 8 ordinateurs portables minimum, 1 connexion haut débit à Internet

Histoire de l’informatique à l’école Histoire de l’informatique à l’école Histoire de l’informatique à l’école Sylvain RAYMOND

Rep

ères

péd

ago

giq

ues

R

epèr

es p

édag

og

iqu

es

Rep

ères

péd

ago

giq

ues

E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 26— mai/juin 2014

E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 26— mai/juin 2014

Rep

ères

his

tori

qu

es

Rep

ères

his

tori

qu

es

Rep

ères

his

tori

qu

es

OVIDE DECROLYOVIDE DECROLYOVIDE DECROLY Erick PLANTEVIN

L'évolution de l'informatique à l'école est liée à de grands plans d'équipement et de formation des enseignants: 1955: les premiers ordinateurs arrivent dans les universités et laboratoires (invention du mot ordinateur) 1970: Création d'une Mission à l'informatique au Ministère de Éducation nationale. De 1967 à 1980 plusieurs plans se sont succédés concernant uniquement les universités et lycées 1967: Plan Calcul 1970-75: L'expériences des "58 lycées" 1978: "10 000 micro-ordinateurs" /1980: le plan : tous les lycées équipés en cinq ans 1983: le plan d'équipement en micro-ordinateurs « grand public » (6 000 TO-7) 1985: Le plan IPT "Informatique Pour Tous" 120 000 micro-ordinateurs / 110 000 enseignants recevront une formation informatique, 1984-88: le plan «100 000 micro-ordinateurs et 100 000 enseignants formés». 2002: le plan FNADT: équipement et accès à internet de 100% des écoles primaires du territoire en décembre 2002 2009: Le plan ENR "Ecoles Numériques Rurales" concerne les communes de moins de 2000 habitants => 1 TBI 1 classe mobile avec 8 ordinateurs portables minimum, 1 connexion haut débit à Internet. 2012: Projet DUNE => développement des ENT (Environnement Numérique de Travail). 2014: accès vers le très Haut Débit. D'un point de vue pédagogique l'informatique à l'école a évolué au même rythme que les théories de l'apprentissage. D'abord objet d'étude, l'enseignement de l'informatique était basé sur la connaissance du matériel et son fonctionne-ment. La programmation en différents langages informatiques était mise en avant. Ensuite, l'ordinateur est devenu un outil: "l'ordinateur est un outil pédagogique parmi les autres ; il ne saurait remplacer l'enseignant et limiter sa liberté pédagogique". L’évolution des programmes de 1980-90 a permis l’ap-parition des ordinateurs dans les salles de classes. Il est devenu un outil pour produire (texte, calcul, journaux scolai-re...) Enfin, l'arrivée des premières connexions à Internet (1995) a transformé l'ordinateur en un outil pour communiquer lui donnant encore de nouvelles fonctions (emails, sites internet...) D'une conception behavioriste basée sur l'observation et la répétition, on est passé à une conception socioconstructi-

viste, l'informatique devenant un outil pédagogique au service du maître et permettant de résoudre des problèmes.

Les logiciels de type "exerciseurs" ont laissé la place à de véritables séances construites par l'enseignant.

Socle commun de connaissance, de compétences et de culture (loi d'orientation du 08/07/2013)

http://cache.media.education.gouv.fr/file/06_Juin/38/8/

CSP_Socle_commun_de_connaissances_competences_culture_328388.pdf

Association Enseignement Public & Informatique: http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h02jb.htm Le codage ou le retour de la programmation ?: http://www.lemonde.fr/education/article/2014/05/23/faut-il-enseigner-le-

code-informatique-a-l-ecole_4424397_1473685.html

Médecin, éducateur, psychologue belge, Ovide Decroly fonda l'Institut d'Enseignement Spécial pour enfants déficients (« retardés et anormaux ») (1901) puis une école pour enfants « normaux » (1907) – une école pour la vie, par la vie, c'est l'Ecole de l'Ermitage.

Il est avant tout un homme d'action : éducateur, psychologue et médecin, il considère l'enfant dans sa globalité. Se refusant à figer sa pensée, il laisse relativement peu d'écrits théoriques.

La pédagogie decrolyenne englobe à la fois les activités physiques, l'éducation intellectuelle et la formation morale. La base de la pédagogie de Decroly est la connaissance de soi-même et les raisons de cette connaissance. Le but poursuivi par Decroly est de faire de l'enfant le centre vers lequel tout converge et d'où tout rayonne. Les matières enseignées sont reliées entre elles, for-mant un ensemble. L'école est conçue comme une société en miniature où s'apprennent les rè-gles de la vie en communauté. L'éducation intellectuelle est dominée par l'organisation du milieu scolaire et par l'exploitation des centres d'intérêt. Ceux-ci sont censés répondre aux besoins fon-damentaux de l'enfant. L'exploitation des centres d'intérêt donne lieu à l'emploi de méthodes acti-ves qui mettent tour à tour en œuvre l'observation, l'association et l'expression. Des jeux couron-nent toute activité d'apprentissage. Ces différentes pratiques pédagogiques s'articulent avec cer-taines conceptions psychologiques qui valorisent la fonction de globalisation : l'individu entre en contact avec le monde par une activité globale, d'abord confuse puis progressivement organisée et structurée. La nature offre selon lui, à la fois les sujets de l'observation et les principaux centres d'intérêt des enfants : ce qui concerne leur vie, la nourriture, l'abri, ce qui est relatif aux fonctions fondamentales dans la vie physique ou affective les touchent particulièrement. Une illustration de cette fonction nous est fournie par la célèbre méthode globale d'enseignement de la lecture : le point de départ n'est pas la lettre, mais la phrase significative. Cette méthode tire son nom du fait que les mots sont rencontrés ou proposés comme des objets, dans leur unité graphique globale. Cette méthode n'a jamais été vraiment appliquée mais elle fournit le point de départ de la plupart des apprentissages en lecture .

La sécurité affective, le contact avec la nature, un enseignement fondé sur les activités proposées aux enfants, donc sur leurs activités, avant que n'interviennent la démonstration, le raisonnement ou la mémoire, la prise en compte de leurs intérêts spontanés ou vitaux forment le cadre général de la pédagogie decrolyenne.

Page 2: Histoire de l’informatique à l’école · Histoire de l’informatique à l’école ... classe mobile avec 8 ordinateurs portables minimum, 1 connexion haut débit à Internet

E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 26— mai/juin 2014

Rep

ères

Cu

ltu

rels

Rep

ères

Cu

ltu

rels

Rep

ères

Cu

ltu

rels

E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 26— mai/juin 2014

Rep

ères

rég

lem

enta

ires

Rep

ères

rég

lem

enta

ires

Rep

ères

rég

lem

enta

ires

La lutte contre la violence en milieu scolaire constitue un enjeu prioritaire pour l’ensemble des institu-tions de l’État car ses manifestations diverses, qui peuvent avoir un retentissement important dans la communauté éducative, mettent en péril la réussite scolaire, l’égalité des chances, et plus largement les valeurs même de notre société. De par le côté nécessairement protégé des établissements scolai-res, la loi prévoit que les infractions et délits dans ce contexte revêtent un caractère de gravité particu-lier. Ainsi, les peines encourues sont souvent supérieures à celles prévues pour un fait de même natu-re sur la voie publique. Dans tous les cas, il est nécessaire de ne pas rester seul pour traiter la situation. L’urgence peut par-fois nécessiter le recours aux services de police ou gendarmerie. Mais quel que soit le cas, il est né-cessaire d’informer sa hiérarchie qui est en contact avec l’Equipe Mobile Acadamique de Sécurité (EMAS) et les correspondants locaux de la police et la gendarmerie et peut mettre en place une cellu-le d’aide psychologique. Familières de ces situations, les assurances professionnelles des ensei-gnants peuvent aussi fournir un conseil précieux. Divers documents accessibles en ligne sous forme de guides fournissent une liste exhaustive des in-fractions et délits et conduites à tenir. On peut citer les deux suivants et la circulaire N°2006-125 du 16-8-2006. Leur consultation préalable peut vous permettre de mieux appréhender et gérer certaines situations le jour de leur survenance. Sites : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Action_sanitaire_et_sociale/27/8/memento_infractions_115278.pdf https://www.ac-aix-marseille.fr/pedagogie/upload/docs/application/pdf/2012-09/christiane_livret_infractions_en_milieu_scolaire_260911.pdf.

Infractions et délits en milieu scolaire Infractions et délits en milieu scolaire Infractions et délits en milieu scolaire Frédéric DUMAS

La médiationLa médiationLa médiation Jean-Michel GERENT

Qu’est-ce que c’est ??? On appelle médiation par les pairs le processus qui permet, lors d’un conflit, l’intervention de pairs de même statut -mais formés- pour dépasser le rapport de force dans le conflit et trouver une solution sans perdant ni gagnant.

Le médiateur est un passeur qui va aider à recréer des liens, rétablir une communication coupée en redon-nant confiance, en introduisant du temps et de l’espace entre deux personnes en conflit. Il ne prend pas parti, il ne juge pas mais il aide à trouver une solution aux difficultés. Ce n’est pas lui qui « fait la loi »: il n’a aucun pouvoir ! Il n’oblige personne à venir le voir mais propose son aide dans un esprit de respect mutuel. Il est là pour écouter : il s’intéresse aux problèmes, donne son attention et son temps et demande en échange de la bonne volonté. Il ne rapporte pas ce qui lui est dit : il est discret et a droit à toutes les confiances. Il fait le maximum pour aider mais ne peut pas forcément trouver une réponse à tous les problèmes, car il n’est pas magicien…

Pourquoi alors choisir la médiation ? Parce que les conflits peuvent être réglés autrement que par la violence en agissant sur les valeurs transmi-ses par l’Education. Parce que la médiation est un outil simple à comprendre dans ses intentions, son organisation et son fonc-tionnement, même si elle nécessite une formation. Parce qu’il est préférable de permettre aux enfants de faire plutôt que de faire à leur place, de les aider à « grandir » que de leur demander « d’être sages ». L’enfant ne peut se construire que si les adultes lui propo-sent quelques approches qu’il peut faire siennes et choisir avec tout son libre arbitre : tout comme le message clair, la médiation en est.

Sources et pour aller plus loin :

Babeth Diaz et Brigitte Liatard-Dulac - Contre violence et mal-être - Nathan (10 mars 1999) Sylvain Connac - Apprendre avec les pédagogies coopératives : Démarches et outils pour l'école - ESF 3e édition (7 avril 2011)