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Cours de géographie économique 2016 – 2017 Page 1 HIGHT-TECH ECOLE DE MANAGEMENT Matière : Introduction à la géographie économique (Partie II) Année universitaire 2016 - 2017 1ére Année Management Enseignant : Samir LABDI Docteur d’Etat en droit

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Cours de géographie économique 2016 – 2017

Page 1

HIGHT-TECH

ECOLE DE MANAGEMENT

Matière : Introduction à la géographie économique

(Partie II)

Année universitaire 2016 - 2017

1ére Année Management

Enseignant : Samir LABDI

Docteur d’Etat en droit

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II- Evolution et spatialisation de la population :

En 2014 La population légale du Maroc s’élève à 33 848 242 habitants,

l’effectif de la population légale du royaume a atteint, au 1er septembre 2014, le nombre de

33.848.242

dont 33.762.036 marocains

et 86.206 étrangers.

Le nombre de ménages est de 7.313.806.

Selon le recensement 2004 la population légale du Maroc s’élevait à 29,89 millions d’habitants.

En 2011 elle est estimée à 32,27 millions.

Le taux de croissance démographique est de 1,05%

A- Densité de la population

1- Répartition selon le milieu de résidence:

a. 20.432.439 personnes résident en milieu urbain et 13.415.803 en milieu rural, ce qui

représente un taux d’urbanisation de 60.3% en 2014 contre 55,1% en 2004.

2- Répartition selon le milieu de résidence

a. Le nombre de citadins est passé de 16.463.634 en 2004 à 20.432.439 en 2014, ce

qui représente un taux d’accroissement démographique annuel moyen de 2,2%

au cours de la période intercensitaire 2004-2014.

b. L’accroissement de la population urbaine s'explique :

i. d’une part, par l’accroissement démographique naturel et,

ii. d’autre part, par l’exode rural, la création de nouveaux centres urbains

et l’extension des périmètres urbains des villes.

c. Cet accroissement de la population urbaine a eu des effets sur la population

rurale :

i. l’effectif de cette population a connu une légère diminution par rapport

au recensement de 2004

ii. Cet effectif est passé de 13.428.074 à 13.415.803 personnes en 2014, ce qui

représente un taux d’accroissement annuel moyen de - 0,01%.

d. Le taux d’accroissement de la population est de :

i. PU : 2,1% pour la période 2004- 2014.

ii. PR : -0,01% pour la période 2004- 2014.

iii. Le taux d’urbanisation a franchi le cap des 60%, résultat de l’exode

rural, du reclassement de certaines localités rurales et de l’extension du

périmètre urbain.

En Côte d’Ivoire :

la population est de 20,2 millions d’habitants (2007)

Le taux de croissance démographique est de 1,71%

En Guinée Conakry :

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la population s’élève à 10,1 millions d’habitants (2007)

Le taux de croissance démographique est de 2,16 %

La population de la république du Congo (capitale Brazzaville)

S’élève à 3,8 millions d’habitants (2007)

Le taux de croissance démographique est de 2,62 %

La population de la république démocratique du Congo (capitale Kinshasa)

s’élève à 62,6 millions d’habitants (2007)

Le taux de croissance démographique est de 3,61%

La population de la république de Guinée-Bissau (capitale Bissau)

s’élève à 1,7 millions d’habitants (2007)

Le taux de croissance démographique est de 2,88 %

La population de la république de Guinée équatoriale (capitale Malabo)

s’élève à 515.000 habitants (2007)

Le taux de croissance démographique est de 2,25 %

La population de la république islamique de Mauritanie (capitale Nouakchott)

s’élève à 3,1millions d’habitants (2007)

Le taux de croissance démographique est de 2,73%

La population de la république du Niger (capitale Niamey)

s’élève à 14,2 millions d’habitants (2007)

Le taux de croissance démographique est de 3,24 %

La population de la république fédérale du Nigeria (capitale Abuja)

s’élève à 144,4 millions d’habitants (2007)

Le taux de croissance démographique est de 2,37 %

Au Mali la population

s’élève à 12,3 millions d’habitants (2007) (Capitale : Bamako)

Le taux de croissance démographique est de 2,16 %

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3- Disparité du peuplement entre différentes provinces et régions :

Au Maroc, 2,56% de la superficie du pays abrite après de 32% de la population

La Wilaya de Casablanca se distingue par la plus forte densité de la population : 2511 hab /

km2 (2012).

Elle est suivie par la région de Rabat- Salé-Zemmour –Zair : 326 hab/km2 (2004).

Elles sont suivies par la région de l’Oriental : 278 hab/km2/

La région de Tanger – Tétouan : 213 habitants / km2.

La région Gharb-Chrarda Beni Hsen : 211 hab / km2.

La région de Chaouia-Ouardigha : 104 hab / km2

Doukkala – Abda : 99,6 hab / km2

Marrakech-tansift-Elhaouz : 87,4 hab / km2

Tadla-Azilal : 78 hab/km2

Fès-Boulmane : 77 hab / km2

Souss Massa –Daraa : 43 hab/km2

Meknès-Tafilalt : 27 hab/ km2

La plus faible densité est enregistrée dans les régions du sud :

Guelmim –Smara : 15,4

Laayoun-Boujdour-Sakia Elhamra : 1,7

Oued Eddahab-LAGOUIRA/ 0 ,7

La disparité du peuplement entre différentes régions du pays s’explique par des facteurs historiques

naturels et économiques.

B- Mouvement de la population

1- Renforcement du mouvement de l’exode rural

Durant la décennie 60 l’exode a touché quelques 110.000 personnes / an

Durant la période 1982-1994 le chiffre est passé à 167.000 ruraux/ an, soit un accroissement

de 45%.

Selon le recensement de 1994 le nombre est passé à 180.000 ruraux/an.

L’exode rural mouvement naturel en soi, tend ainsi à prendre des dimensions de vagues d’ampleurs

croissantes et sans répit.

2- Processus de dépeuplement de certaines campagnes

Certaines campagnes ont déjà entamé un processus de dépeuplement :

Au sud, Gulmim, Tantan, Tata, Assa Zag.

Au centre : Khouribga

Au nord-ouest : la province de Tanger

A l’oriental : Jerada, Oujda-Angad et Nador

L’exode rural touche les femmes plus que les hommes

Les femmes présentent 52,5% des migrants

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Facteurs explicatifs :

conditions difficiles des familles rurales ;

Absence de perspectives pour les jeunes filles ;

L’attraction des villes ;

Leur sort en ville : travail chez les ménages, dans des usines, tapisserie et textiles notamment

Emplois précaires.

C- L’urbanisation :

1- Un processus en accélération : la population urbaine ne cesse d’augmenter.

En 1960 elle était de 3,39 millions d’habitants.

En 1994 elle passe à 13,40 millions d’habitants.

En 2004 : 16,46 millions

En 2014 : 20,432

La population urbaine a été multipliée par 6 en 55 ans

La part de la population urbaine a franchi le cap des 50% pour atteindre la taux d’urbanisation de

51,4% en 1994 et 57,7% en 2010.

Remarque : l’accélération du processus d’urbanisation va permettre au Maroc d’accomplir sa traversée

de la transition démographique en un temps plus court du fait de l’adaptation des nouveaux citadins de

comportements différents de ce qu’ils avaient en milieu rural, en matière de procréation.

2- Urbanisation généralisée à toutes les régions du pays :

*la région Sud a connu le plus fort taux de croissance 6,1% / an, contrairement à la région centre qui

connaît le plus faible taux : 2,5% / an

La région du Centre- Nord vient en 2ème

position avec 4,4% / an ; la ville de Boulmane a réalisé le plus

fort taux d’urbanisation avec 8,2% / an: 2,5% / an

Les autres régions se situent dans la mouvance moyenne de 3,5%

Emergence de nouveaux centres urbains

Avec l’émergence de nouveaux centres urbains on assiste à une accélération de l’urbanisation.

Parallèlement on a relevé un certain ralentissement du taux de croissance dans les villes de Casablanca

et Rabat.

Les grades villes ne sont plus les seuls pôles d’attraction du pays. Elles sont concurrencées par des

localités moins prestigieuses qui commencent à faire écran et fixent mieux les migrants à travers les

différentes régions du pays. C’est une caractéristique du Maroc par rapport à d’autres pays du tiers

monde qui connaissent un important étouffement des grandes métropoles.

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III- L’alphabétisation

Un retard considérable : 43% de la population au Maroc demeure analphabètes (hommes 30,8% ;

femmes 54,7%).

Le taux d’alphabétisation est de 57% ce qui veut dire qu’à peu près une personne sur deux

seulement, sait lire et écrire. Cette proportion est sensiblement supérieure en milieu urbain 70,6%

qu’en milieu rural 39,5% (40% à peine sait lire et écrire).

Double disparité d’alphabétisation : en plus de la disparité urbain / rural s’ajoute celle

homme/femme en milieu urbain par exemple seules 40 % des femmes savent lire et écrire contre 60%

pour les hommes. Il est étonnant de constater ces proportions si élevées d’analphabètes alors que la

ville dispose en général d’infrastructures er ressources humaines susceptibles de permettre

l’éradication du fléau ou du moins réduire son acuité.

Faible niveau d’étude de la population

42% de la population âgée de 10 ans et plus n’ont jamais fréquenté un établissement

d’enseignement ou de formation ;

80,4% des enfants âgés de 7 à 12 ans sont scolarisés.

4,7% seulement de la population ayant fréquenté l’école coranique ou le préscolaire ;

46,9% sont inscrits au primaire ;

24,5% au collège ;

15,2% au lycée ;

8,7% seulement au supérieur.

LANGUES NATIONALES

La quasi-totalité de la population parle en premier lieu le dialecte arabe «Darija» avec 89,8%

(96% en milieu urbain et 80,2% en milieu).

La proportion de la population qui parle la langue Amazigh se situe en 2014 à 27% (dont

Tachelhit 15%, Tamazight 7,6% et Tarifit 4,1%). Cette proportion est beaucoup moins élevée

en milieu urbain (20,1%) qu’en milieu rural (36,6%).

La pratique de langue Tachelhit est prépondérante dans les régions de Souss-Massa avec 70%

de la population, Guelmim-Oued Noun avec 52,5%, Draa-Tafilalet avec 29,7% et

Marrakech-Safi avec 27,6%.

Pour ce qui est du Tamazight, il est plus utilisé dans les régions de Draa Tafilalet avec 48,8%,

Béni Mellal-Khénifra avec 29,9% et Fès-Meknès avec 13,5%.

Le Tarifit, quant à lui, concerne davantage les régions de l’Oriental avec 38,4% et de Tanger-

Tétouan avec 8,2%.

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Scolarisation : un accès à l’école, quasi-généralisé

Le taux de scolarisation de 7 à 12 ans a beaucoup progressé durant la dernière décennie

passant de 80,4% en 2004 à 94,5% en 2014.

Cette progression est plus marquée en milieu rural et parmi les filles.

Le TS est passé de 68,9% à 91,4% dans le milieu rural et de 77,5% à 93,9% parmi les

filles.

A noter à cet égard, l’augmentation remarquable de la scolarisation des filles rurales

avec un taux qui est passé de 63% à 90% entre 2004 et 2014.

Le taux de scolarisation est le moins élevé dans les régions de Tanger-Tétouan-Al

Hoceima et de l’Oriental avec 92,9%.

Il culmine à plus de 97% dans les régions de Laayoune-Sakia El Hamra et Eddakhla-

Oued Eddahab.

Niveau d’étude de la population âgée de 25 ans et plus

Suite au recensement de 2014, la répartition de la population âgée de 25 ans et plus selon

le niveau d’éducation montre qu’à l’échelle nationale :

45% ne dispose d’aucun niveau d’instruction,

21,2% disposent d’un niveau d’enseignement primaire,

12,3% du niveau du collège,

10,2% du niveau du lycée et

8% du supérieur.

En milieu urbain, la proportion de la population n’ayant aucun niveau d’instruction est

de 32,6% (66,4% en milieu rural)

En milieu urbain, la proportion de la population disposant d’au moins du niveau

secondaire est de 26,2% (4,3% en milieu rural).

La structure du niveau d’instruction selon les régions montre que la proportion de la

population disposant d’au moins le niveau d’enseignement du collège dépasse la

moyenne nationale (30,4%) dans les régions de :

Laayoune-Sakia Hamra (40,1%),

Grand Casa-Settat (39,3%),

Rabat-Salé-Kenitra (37,1%).

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La structure du niveau d’instruction selon les régions montre que la proportion de la

population disposant d’au moins le niveau d’enseignement du collège est inférieure à la

moyenne nationale (30,4%) dans les régions de :

Marrakech-Safi (23,3%),

Sous Massa (23,5%),

Daraa-Tafilalt (24,4%) et

Béni Mellal-Khénifra (24,7%).

Le nombre moyen d’années d’études de la population âgée de 25 ans est plus en 2014 est

de 4,4 années.

Cette moyenne est de :

5,8 années en milieu urbain et de

1,9 années en milieu rural.

Par sexe, le nombre moyen d’années d’études est de :

5,3 années au niveau des hommes et de

3,4 années pour les femmes.

Langues lues et écrites

Parmi la population âgée de 10 ans et plus alphabétisée (sachant lire et écrire au moins

une langue) :

la quasi-totalité sait lire et écrire la langue arabe (99,4%).

La langue française vient en seconde position avec 66,0%, suivie par

l’anglais avec 18,3%.

Alphabétisation

Les femmes de plus en plus alphabétisées

En 2014, le Maroc compte 8,6 millions d’analphabètes contre 10,2 millions en 2004, ce

qui correspond à une baisse de 18,7%.

Les femmes de plus en plus alphabétisées

Le taux d’analphabétisme s’établit ainsi

à 32% contre 43% dix ans plus tôt.

Cette baisse a été plus marquée en milieu rural et parmi les hommes.

En effet, entre 2004 et 2014, ce taux a baissé de 6,9% en milieu urbain et de

21,2% en milieu rural.

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De même, il a baissé de 17,5% pour les hommes et de 14,6% pour les femmes.

Mais, comme en 2004 :

le taux d’’analphabétisme demeure plus élevé en milieu rural (47,7%)

qu’en milieu urbain (22,2%)

Ce taux est également plus élevé parmi les femmes (41,9%) que parmi les

hommes (22,1%).

Aussi, le taux d’analphabétisme augmente avec l’âge :

en passant de 3,7% parmi les moins de 15 ans à

61,1% parmi les 50 ans et plus.

Il est à chaque tranche d’âge relativement plus faible en 2014 qu’en 2004.

Sur le plan régional, l’analphabétisme est plus présent dans les régions de :

Béni Mellal-Khénifra (38,7%),

Marrakech-Safi (38,0%),

Fès-Meknès (35,2%),

Draa-Tafilalet et Souss-Massa Draa (34,0%).

Il est le plus faible dans les régions de :

Layoune-Sakia El Hamra (20,3%),

Dakhla-Oued Eddahab (23,9%) et du

Grand Casablanca-Settat (25,4%).

Effectifs scolaires et universitaires

2004-2005 2013-2014

Primaire : 4 022 600 4 030 142

Collège : 1 231 752 1 618 105

Lycéé : 633 409 988 134

BTS : 1 919 4 171

Classes prépa : 3 317 7 417

Universités : 287 000

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Taux d’activité : Recul du taux d’activité des femmes rurales

Plus d’une personne sur trois (34,3%) est active en 2014 contre 35,9% en 2004.

Ce taux est plus élevé parmi les hommes (54,1%) que parmi les femmes (14,7%) ,

Ce taux est plus élevé en milieu urbain (36,5%) qu’en milieu rural (31,0%).

Entre 2004 et 2014, le taux d’activité a baissé aussi bien en milieu urbain qu’en milieu

rural, pour les hommes que pour les femmes.

Cette baisse a été la plus importante parmi les femmes rurales dont le taux est passé de

14,9% à 7,5%.

La baisse du taux d’activités est plus manifeste pour les moins de 25 ans:

En effet, ce taux est passé de 38,6% à 22,6% pour les 15-19 ans

et de 56,1% à 47,3% pour les 20-24 ans.

Taux de chômage

Au niveau national, le taux de chômage au sens du RGPH a reculé d’un point en passant

de 16,7% en septembre 2004 à 15,7% en septembre 2014.

Ce taux est près de deux fois plus élevé dans les villes (18,9%) que dans les campagnes

(9,9%);

Ce taux plus élevé parmi les femmes (28,3%) que parmi les hommes (12,2%).

Ménages et habitat

1 : Ménages

La taille moyenne des ménages est de 4.6 personnes en 2014 (5,24 en 2004).

Elle est de 4,2 personnes en milieu urbain (4,75 en 2004)

Elle est de 5,3 en milieu rural (5,99 en 2004).

La structure des ménages relève que :

7,2% (523.534 ménages) de l’ensemble des ménages sont constitués d’une seule personne

et 46,5% (3.391.785) de 5 personnes ou plus.

16,2% (1.181.585) des ménages sont dirigés par des femmes (18,5% en milieu urbain et

11,8% en milieu rural),

Parmi les femmes chefs de ménage 56% sont veuves (dont 21,3% ont au moins un

enfant) et 14,2% sont divorcées (dont 5,9% ont au moins un enfant).

64,5% (760 398) des femmes CM sont analphabètes (56,6% en milieu urbain contre

88,3% en milieu rural) et 5,1% ont le niveau d’éducation supérieur.

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70,1% (826 060) des femmes CM sont inactives, 26,2% (308 987) actives occupées et

3,6% (41 991) sont au chômage.

Population active : elle est constituée de toutes les personnes des deux

sexes qui constituent la main d’œuvre disponible pour la production des

biens et services.

Elle comprend d’une part les personnes pourvues d’un emploi ou actives

occupées, et d’autre part , les personnes actives en chômage.

Population active occupée : Elle est constituée de toutes les personnes

âgées de 7 ans et plus participant à la production de biens et services.

Il s’agit d’un concept large qui englobe tous les types d’emploi y compris

le travail occasionnel, le travail à temps partiel et toutes les formes

d’emplois irréguliers,

Chômeurs : la population active en chômage est constituée des personnes

âgées de 15 ans et plus, qui n’ont pas une activité professionnelle et qui

sont à la recherche d’un emploi. (Voir plus loin une définition plus

complète)

2 : Habitat

Amélioration des conditions d’habitation :

Milieu Urbain : Des logements plus modernes

En milieu urbain, la répartition des ménages selon le type de logement occupé montre

une augmentation de la part :

des maisons marocaines modernes (62,5% en 2004 à 65,9% en 2014)

et de la part des appartements (12.4% en 2004 à 16,6% en 2014).

En revanche, au cours de cette période, la part des ménages occupant des maisons

traditionnelles a baissé de 8,1% à 4,8%

et celle des ménages occupant un habitat sommaire ou bidonvilles a baissé de 8,2% à

5,6%.

La région du Grand Casablanca-Settat se distingue par une forte proportion de ménages

vivant dans des bidonvilles ou habitat sommaire (10,6%),

Elle est suivie de loin par les régions de Marrakech-Safi (6,6%), Rabat-Sale-Kenitra

(5,9%), l’oriental (5,2%).

Les plus faibles proportions sont rencontrées dans les régions de Guelmim-Oued Noun et

Souss-Massa (1,5%).

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Le milieu rural:

Bien que le type de logement prédominant soit « l’habitat de type rural » (66,3%), il y a

lieu de noter l’augmentation importante de la part des maisons marocaines modernes

qui est passée :

de 13,6% en 2004

à 24,5% en 2014.

Des logements plus spacieux

Les ménages occupant des logements de 1 à 2 pièces ont vu leur proportion diminuer de

41% en 2004 à 36.5% en 2014 et ce, en faveur des ménages logés dans au moins 3 pièces,

dont la proportion est passée de 59% à 63,5% respectivement.

Plus large accès à la propriété du logement

Entre 2004 et 2014, on a assisté à :

une augmentation des ménages urbains propriétaires de leur logement (56,8% à

62,7%)

au détriment des locataires (29,2% à 27,3%)

et dans une moindre mesure des ménages logés gratuitement (8,7% à 7,4%)

et des ménages occupant des logements de fonction (2,2% à 1,8%).

Des logements mieux dotés en équipements sociaux de base

La part des ménages raccordés au réseau d’électricité a augmenté de 71,6% en 2004 à

91,9% en 2014.

Durant cette période, cette proportion est passée de :

89,9% à 95,3% en milieu urbain

et de 43,2% à 85,3% en milieu rural.

De même, la part des ménages raccordés au réseau d’eau potable a progressé de 57,5%

en 2004 à 72,9% en 2014.

Ces proportions sont respectivement :

pour le milieu urbain de 83% et 91%

et pour le milieu rural de 18,1% et 38,3%.

Concernant l’évacuation des eaux usées, 88,5% des ménages urbains utilisent le réseau

public en 2014 contre 79% en 2004.

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En milieu rural, ce sont les fosses sceptiques avec 50,5% et les puits perdus avec 20,8%

qui constituent le mode d’évacuation le plus utilisé.

De même, la part des ménages urbains disposant d’un bain moderne ou d’une douche est

passée de 40,9% en 2004 à 54,6% en 2014.

En milieu rural, bien que cette proportion ait doublé durant cette période, seul 9.7% des

ménages disposent de cet équipement en 2014.

Des ménages mieux dotés en équipements

En 2014, 94,4% des ménages disposent d’au moins un téléphone portable

25,4% possèdent un ordinateur

19,4% ont accès à Internet

92.7% possèdent un poste de télévision

83.7% possèdent une antenne parabolique

53,3% possèdent un poste radio

Il y a lieu de souligner la progression importante de la part des ménages disposant d’au

moins un téléphone portable qui est passée de 66,6% en 2004 à 94,4% en 2014.

Cette progression est encore plus marquée en milieu rural où cette proportion est passée

de 42,3% à 90,1%.

De même, la part des ménages disposant d’une parabole a connu une forte augmentation

passant de 33,8% à 83,7% (14% à 71,6% en milieu rural et 46,6% à 90,0% en milieu

urbain).

De même, la part des ménages disposant d’une parabole a connu une forte augmentation

passant :

de 33,8% à 83,7% (14% à 71,6% en milieu rural

et 46,6% à 90,0% en milieu urbain).

Concernant les moyens de transport :

18,4% des ménages possèdent une voiture (8,9% en milieu rural et 23,5% en milieu

urbain) et

13,6% un motocycle (15,8% en milieu rural et 12,4% en milieu urbain).

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Mais un parc logement vieillissant

La répartition des ménages selon l’ancienneté de leur logement montre que 19,2%

d’entre eux occupent un logement âgé de moins de 10 ans

21% occupent un logement âgé de 50 ans et plus

Depuis 2004, on a assisté à un vieillissement du parc logement marocain ; la part des

logements de moins de 20 ans a diminué de 50% à 44% alors que celle des logements de

plus de 20 ans a connu une progression passant de 49,9% à 57,8%.

Au niveau régional, la répartition du parc logement selon l’ancienneté montre que les

vieux logements de 50 ans et plus sont plus fréquents dans les régions :

du Grand Casablanca-Settat (23,6%),

Marrakech-Safi (17,4%),

Tanger-Tétouan-Al Hoceima (15,8%),

Béni Mellal-Khénifra (13,4%)

et Fès-Meknès (13,2%).

Par contre, ce type de logement est moins fréquent dans les trois régions du Sud,

Eddakhla-Oued Eddahab (1,5%),

Laayoune-Sakia El Hamra (2,3%)

Guelmim-Oued Noun (5,1%) et

l’Oriental (9,0%).

IV- Niveau de vie et dépenses des ménages

A- Répartition des revenus

Selon l’enquête sur les revenus, réalisée par le haut-commissariat au plan en 2007, il existe une grande

disparité en matière de répartition des revenus au Maroc :

Les 20% des ménages les plus aisés s’accaparent 52% de l’ensemble des revenus ;

Par contre les 20% des ménages les plus défavorisés ne se partagent que 5,4% de ces mêmes

revenus.

Selon mâme source l’écart de la richesse est de : 1 à 12.

Le revenu mensuel moyen des ménages au niveau national est estimé à 5 308 DH

6124 DH en milieu urbain ;

3954 en milieu rural.

Il faut cependant remarquer que cette moyenne cache d’importantes inégalités.

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B- Dépenses et consommation des ménages

Selon l’enquête sur les revenus et niveau de vie des ménages au Maroc, réaliser par le haut-

commissariat au plan en 2007 la dépense moyenne par ménage est estimé à 4827 dh / mois cotre 4110

DH en 2001, enregistrant un taux d’accroissement de 17,4%.

En milieu urbain : 4910 DH/mois

En milieu rural : 2930/mois

La dépense moyenne par la personne est l’ordre de 936 DH.

1- Inégalité des dépenses de consommation

Selon la même source :

La moitié la plus aisé de la population marocaine réalisé 76,3% du total des dépenses tandis que

l’autre moitié ne participe qu’à raison de 23,7% de ces dépenses.

Les 20% de la population la plus aisé réalisent presque la moitié du total des dépenses, soit 48,1%.

Alors que les 20% les plus défavorisés ne relisent que 6,5% de ces dépenses.

Selon l’enquête sur la consommation au Maroc (2000/2001), l’écart des dépenses entre les 10% de la

population la plus favorisés est 1 à 12 fois.

L’inégalité des dépenses engendre d’autres types d’inégalités : à titre d’exemple l’espérance de vie est

plus élevée en ville (alimentation relativement riche en général) qu’à la compagne (alimentation moins

riche).

Les dépenses annuelles les plus élevées ont été enregistrés au Grand Casablanca 14 766 DH, suivi par

les trois régions économiques du sud 10 609 DH, puis la région de Rabat Salé Zemmour Zair 10 162

DH.

Les dépenses annuelles les plus basses ont été enregistrées dans l’Oriental 6 883 DH ; Meknès

Tafilalet 6 790 ; Gharb Chrarda Beni Hssen 6285 DH et Marrakech Tansift El Haouz 6 228 DH

2- Structure des dépenses de consommation des ménages

Les dépenses alimentaires ou de première nécessité (non compris le tabac) en viennent en tête avec

40,6% du en 2007(contre 46,1% en 2001), enregistrant une baisse de 6 points.

Cette dépense vraie comme suit :

En milieu urbain : 36,8%

En milieu rural : 49,9%

Les dépenses d’habitation et d’énergie viennent en 2ème

rang : 20,3% en 2007, contre 25,1 en 2001,

enregistrant également une diminution de plus de 5 points.

Les citadins dépensent 1,5 fois plus que les ruraux.

Les dépenses de culture et loisirs, ne représentent que 1,7%.

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A titre de comparaison (en pourcentage) :

Maroc Tunisie France

Aliments 40,6 34,8 15,5

Logement 20,3 22,8 16,2

Culture et loisirs 1,7 5,6 9

Source : HCP

3- Les facteurs d’évaluation des modes de consommation

Les principaux facteurs de présentent comme suit :

Apparition de nouvelles habitudes de consommation ;

Apparition de nouveaux biens et services ;

Les mouvements démographiques : exode rural et émigration ;

L’évolution des revenus et dépenses par tête d’habitant….

4- Evolution du niveau de vie des ménages

D’après une étude du CHP sur les niveaux de vie, les inégalités et la pauvreté au Maroc (2009), une

amélioration globale au niveau de vie a eu lieu entre 2001 et 2007 ; elle a bénéficié plus à la classe

aisée et modeste plus qu’à la classe moyenne.

La dépense annuelle moyenne par habitant a augmenté de 9 290 DH à 11 233 avec un taux

d’accroissement annuel de 3,2%, notamment sous l’effet de la hausse du revenu brut disponible de

4,3%/an et par habitant

5- Tendance à al baisse du phénomène de pauvreté

La pauvreté absolue est la situation économique défavorable dont le revenu ne permet pas à un

individu de satisfaire besoins minimaux ou primaires (seuil fixé à dollar/jour)

La pauvreté relative : on parle de ce genre de pauvreté lorsque le niveau de vie de certaines

catégories sociales se situe au-dessus du seuil de pauvreté absolue mais tellement en de ça du niveau

général de vie d’un pays ou d’une région

Selon une étude de la banque mondiale : « se soustraire à la pauvreté au Maroc », juillet 2007 :

15% de la population marocaine, soit environ 5 millions de personnes, vivent en situation de

pauvreté absolue) ;

25% de cette même population, soit 8 millions de personnes, vivent au seuil ou en dessus du

seuil de pauvreté (relative).

D’après les statistiques du Haut-Commissariat au plan (HCP) pour la même année 2007 :

Le nombre d’individus vivant au-dessous du seuil de pauvreté au Maroc s’élève à 2,8 millions

(pauvreté absolue) ;

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La pauvreté relative connait une baisse en passant de 15,3% en 2001 à 9 !m en 2007, soit un

recul de 6,3 points en 6 ans.

Selon le milieu elle est passée :

De 7,6% à 4,7% en milieu urbain entre 2001 et 2007 ;

Et de 25 % à 14% en milieu rural pour la même période.

Le taux de vulnérabilité a lui aussi baissé au cours de la même période au niveau nationel,

passant de 22,8% à 17,5%, soit un recul de 5,3 points.

La pauvreté, malgré la diminution de son acuité demeure un phénomène préoccupent. Elle touche

davantage la compagne que la ville.

Il faut souligner que L’INDH a contribué de manière sensible à la réduction du phénomène.

6- La dimension spatiale de la pauvreté

La pauvreté au Maroc a une dimension rurale et régionale de type structurel : le monde rural regroupe

environ 60% de la population pauvre.

Les foyers de la pauvreté se situent au niveau des régions suivantes :

Meknès Tafilalt

Fès Boulmane

Taza El Houcima Taounat

Doukkala Abda

Marrakech Tensift El Haouz

Et Gharb Chrada Béni Hssen.

V- Population active et chômage

A- La population active

La population active est composée de l’ensemble des actifs occupés et des chômeurs.

Taux d’activité = (Population active / Population totale)*100.

Croissance soutenue

La population active croît à un rythme assez rapide :

années Effectif en millions de personnes

1994 2,33

2004 8,33

2010 10,4

2012 11,5

Cette variable a été multipliée par 5 à peu près en 18 ans, enregistrant un taux d’accroissement de

l’ordre de 38% entre 2004 et 2012.

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En 2012 la population active (11,5M) se répartit comme suit : 6,39M en milieu urbain et 5,4 en milieu

rural ; elle représente environ 32% de la population total.

Au cours des 10 dernières années le nombre moyen des postes crées annuellement s’élèves à 156 000

postes d’emploi (selon le Haut-Commissariat au plan) dont 75% reviennent aux hommes et 25% aux

femmes.

Entre les années 2013 et 2014:

21,000 postes d’emploi créés par l’économie marocaine résultant de

27,000 postes en MU

Et une perte de 6,000 postes en MR

Répartition par sexe des postes créés annuellement :

- Hommes : 75%

- Femmes : 25%

Répartition par secteur d’activité :

- Services : 84 000 postes ‘ 1er rang)

- BTP : 48 000 postes (2ème rang)

- Agriculture : 13 000 postes (4ème rang).

Répartition par région :

La Wilaya de Casablanca : 21,3% des postes crées ;

Tadla Azilal; 10%

Marrakech Tansift El Haouz: 8, 9%

B- Caractéristiques des emplois créés

1- En général ces emplois restent peu conformes aux normes d’emplois décents :

Un actif seulement sur trois est diplômé, mais généralement titulaire d’un diplôme de niveau moyen ;

Près de 2/3 des salariés travaillent sans contrat (agriculture et BTP 90%) :

23% des emplois ne sont pas rémunérés (42% au niveau rural) ;

8% des emplois créés sont saisonniers ou occasionnels ;

Moins de 20% de la population active occupée bénéficient d’une couverture sociale (32% milieu

urbain et 4,5%seulement en milieu rural) :

Le nouvel emploi est souvent vécu sous forme de chômage déguisé ; on assiste à une instabilité de

l’emploi.

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2- La participation de la femme dans la population active

Cette participation enregistre une tendance à la hausse :

- En 2004 elle était de 20%

- En 2012 elle passe à 29 %

2/3 des femmes actives travaillent en milieu urbain :

En milieu rural, la participation de femme enregistre une baisse de 21% entre 1994 et 2004

C- Niveau et nature du chômage

1- Définitions

Le chômage peut être défini comme l’état d’inactivité d’une personne souhaitant travailler.

Selon les normes du bureau international de travail(BIT), un chômeur est toute personne en âge de

travailler (15 ans et plus) qui répond simultanément à trois conditions :

Etre sans emplois ;

Etre disponible à prendre un emploi dans les quinze jours ;

Avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent.

Taux de chômage= (nombre de chômeurs / population active) *100.

Le chômage représenté pour le Maroc, comme beaucoup d’autres pays, un problème lancinant.

2- Importance et évolution du phénomène

En 2013 le chômage au Maroc a franchi le seuil du million. Selon le HCP, le nombre de chômeurs est

estimé à 1 049 000.

On enregistre une tendance à la baisse de ce fléau durant la dernière décennie 2000/2010 : il est passé

de 13,4% à 9,1%au niveau national (8,8% en 2013).

En milieu urbain, il est passé de 13,4% à 9,1%.

En milieu rural, il est passé de 5% à 3,4%.

Le chômage est essentiellement un problème urbain, en milieu rural il reste moins grave.

Entre 2013 et 2014 le volume global du chômage au niveau national a atteint 1,167,000

personnes.

Compte tenu de l’évolution de la population active, le taux de chômage est passzé de 9,2 à

9,9% au niveau national :

De 14 à 14,8% en MU

De 3,8 à 4,2% en MR

Parmi les 15 à 24 ans, le taux de chômage est passé de 19,3 à 20,1%

Parmi les diplômés le taux de chômage est passé de 16,3 à 17,2%

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3- Répartition géographique du chômage

Des taux plus élevés que la moyenne nationale ont été enregistrés ENTRE 2000 et 2010 !

Dans l’oriental : 19,6% à 18% ;

Dans les trois régions du sud : 25,1% à 11,4%.

A RABAT Salé Zemmour Zair : 20,6% à 12,2%

Les plus faibles taux sont enregistrés :

Au Tadla Azilal : 9,1% à 6,2% ;

A Taza Elhouceima Taounat : 8,3% à 6,1%.

A Marrakech Tensift Elhaouz : 8,9% à 8,8%.

4- Les catégories sociales les plus touchées par le chômage

Malgré sa tendance à la baisse, le chômage reste élevé au niveau de certaines catégories sociales :

Les femmes, notamment les citadines, sont plus touchées (20,23%) que les hommes (13,1%).

Les jeunes de 15 à 24 ans avec un taux de 17,6% au niveau national et 31,3% en milieu

urbain ;

Les diplômés du supérieur 18,1% (dont lauréats des universités 22,3% ; diplômés de niveau

moyen 16%) ;

Les lauréats de la formation professionnelle 19,7%.

La catégorie qui souffre le plus du chômage est celle des primo-demandeurs d’emploi ; en 2010 cette

catégorie représentait 50% du total des chômeurs.

5- Les facteurs explicatifs du chômage

Parmi les causes essentielles du fléau, on peut retenir :

L’insuffisance de l’offre d’emplois par rapport à la demande, autrement dit l’incapacité de

l’économie à créer suffisamment d’emplois pour résorber la demande additionnelle

d’emplois ;

Un autre facteur est souvent avancé à savoir l’inadéquation des formations reçues par rapport

aux exigences du marché du travail ;

Enfin la nature même du système capitaliste dont le développement suppose toujours

l’existence d’une armée de chômeurs et cela depuis la révolution industrielle !

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CHAPITRE II- LES PRINCIPALES ACTIVITES ECONOMIQUES AU MAROC

Les principales activités économiques relèvent des trois secteurs : l’agriculture, l’industrie et

les services.

I- L’ACTIVITE AGRICOLE

A- La production agricole et son évolution

1- La contribution de l’agriculture au PIB

Malgré l’importance donnée à l’agriculture au Maroc, celle-ci ne contribue en moyenne qu’à raison de

15% au PIB total.

Le PIB agricole vraie selon les années entre 12,5% (2007) et 19% (1991) du PIB total du pays. En

2013, années d’une bonne récolte, il n’a pas dépassé 14%.

2- Les investissements agricoles

L’Etat réalise d’importants investissement notamment dans le domaine de l’irrigation ( construction de

barrages, petite et moyenne hydraulique…).

Le Fonds de Développement Agricole (FDA), établissement public, assure un important soutien aux

agriculteurs en leur accordant d’importantes subventions.

Exemple : il subventionne les projets d’irrigation par goute jusqu’à 80 et même 100%.

Les investissements privés sont réalisés par les agriculteurs dont une bonne partie est financée par le

CAM (crédit Agricole du Maroc).

3- Les méthodes culturales :

Utilisation de plus en plus de semences sélectionnées ;

L’utilisation des engrais s’accroît relativement mais elle demeure faible : malgré la richesse du pays en

phosphate, la production nationale d’engrais ne couvre environ que 52% des besoins du pays :

Un agriculteur sur deux seulement utilise des ancrais

La mécanisation de l’agriculture demeure faible : à titre d’exemple le parc des tracteur ne couvre

qu’environ 60% des besoins

4- La production agricole et la sécurité alimentaire

La production agricole est souvent perturbée par les conditions atmosphériques car le phénomène de

sécheresse est cyclique au Maroc : les plus importantes sécheresses ont été enregistrées au début et à la

fin des années 1990.

La production agricole marocaine est assez diversifiée : céréales et légumineuses, agrumes, olives,

vigne, cultures industrielle…

a- Les céréales

Les céréales constituent la principale culture du pays, mais elle répond étroitement de la pluviométrie.

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La production vraie d’une année à l’autre, oscillant entre 30 et 100 million de quintaux.

1991/92 : 28 M q 2012/12 : 96M q.

Les céréales son produites à travers presque tout le pays, mais les principales zones productrices se

trouvent au centre et à l’ouest notamment sur les côtes atlantiques : Gharb, Doukkala, Chaouia, El

Haouz… la culture du blé prédomine en zones irriguées et en bour favorables ;

L’orge est cultivée plus en bour défavorable et en montagne.

La superficie moyenne réservée aux céréales est de l’ordre de 5 M ha et le rendement moyen vraie

entre 11 et 17 q/ha.

L’utilisation de la production céréalière se présente comme suit :

70 à 80% pour l’autoconsommation ;

20 à 30 % pour la transformation.

La céréaliculture se caractérise par une faible productivité, une qualité moyenne de la production.

La production national ne couvre qu’environ 70% du total des besoins en céréables ; les 30% restants

proviennent de l’importation : de France pour 25%, USA : 17%.Mer noire : 11%, Argentine 11% ;

Canada : 8% ; Allemande : 6%.

Remarque : jusqu’aux années 1960 la Maroc était un exportateur de céréales !

Le taux moyen de couverture pour d’autres produits de présente comme suit (2000) :

-Sucre : 50% - Huile : 25% - Lait 87% - Viandes, fruits et légumes : 100%

b- Maraichage et primeurs

Le maraichage n’occupe que 3% de la SAU, mais assure 15% de la valeur globale de la production

agricole.

La production est de l’ordre de 1,7 M tonnes/an, dont 750 000 T utilisés pour l’exportation, ce assure

au Maroc une rentrée de devises de l’équivalent de 3,5 Milliards de DH/an (85% de ces exportations

vont à l’Europe, Peco12%. Pays du golfe 2,5%).

Les principales zones productrices sont le Souss, la côte atlantique le Moulouya…

90% de la production est destinée au marché national (55% pour les primeurs).

c- Les agrumes

La superficie occupée par cette culture a été de l’ordre de 80 000 HA en 2000.

La production enregistre un accroissement continu : 1,3 M T en 2005- 1,9 M T en 2012

Les principales zones productrices sont : Souss Massa (40%), Gharb 20% ; Moulouya 17% ; Tadla

(14%) ; Haouz 7% autres régions 2% (Rabat – Khemisset, Haouz, Chaouia, Doukkala, Sais…)

Le rendement moyen est de l’ordre de 1,3 T/ha (1990 à 1998).

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Exportations par marché : Russe 49% ; UE 37% ; USA (ALENA) 12%

d- L’oléiculture

L’olivier représente la principale espèce fruitière au Maroc.

La superficie totale plantée est estimée à 660 000 ha en 2008 ; 950 000 ha en 2012. Elle enregistrer

donc un accroissement continu : 45 000 ha en moyenne sont plantés chaque année et ce grâce au plan

Vert.

La production moyenne d’olives est estimée) 560 000 T/an qui se répartie comme suit :

220 000 T (40%) en zones irriguées : Haouz, Tadla, Sous Massa, Moulouya, Tafilalet, Kalaa, Oujda,

Guercif, Boulmane…

200 000 T (36%) en zones de montagne Chefchaouen, Taounat, Taza Tanger, Tétouan, Azilal,

Khenifra…

40 000 T répartis entre d’autres régions : Khémisset, Khouribga, Safi…

Au niveau international le Maroc occupe le 4ème

rang au sien des pays exportateurs de produits

oléicoles :

Exportation des produits oléicoles :

Olives de table : entre 45 et 65 000 T/an ;

Huile de table : 32 000 T en 2011 ; 10 000 T en 2012.

e- La viticulture

La viticulture s’étend sur une superficie d’environ 49 000 ha qui assure une production de l’ordre de

230 000 T de raisin dont 170 000 T de raisin de table et 58 000 T de raisin de cuve

Régions productrices :

Doukkala, El Haouz, Benslimanen, Rabat Salé, Khemisset, Essaouira… concernant le raisin de table (

71%) ;

Meknès, El Hajeb, Khemisset, Gharb, Moulouya… concernant le vignoble de cuve (26%).

5- L’élevage : une production fluctuante

Les années de sécheresse réduisent très sensiblement les effectifs animaux :

Les bovins : leur nombre a baissé de 1/3 entre 1987 et 1998, passant de 3,2 M de tètes à 2,6 M.

À partir de 2006 leur nombre connaît un certain croissement 2 ,8 m en 2006 ; 3M en 2012

Les ovins/ leur nombre connait des hausses et des baisses selon les ann2es/

Il vraie entre 14 et 19 M de têtes (17,2 M en 2004, 19 M en 2012).

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Cours de géographie économique 2016 – 2017

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Les caprins : en dépit de leur capacité d’adaptation et de résistance aux conditions climatiques, ne

manquent pas de subir l’impact de la sécheresse.

Leur nombre varie entre 4 et 5 M de têtes.

Le tonnage de la viande rouge destinée à la consommation intérieure connait des fluctuations, et une

tendance à la baisse de 8 à 10 % (entre 1987 et 1998). Son déficit est comblé par la production de la

viande blanche qui elle connait un accroissement moyen de 5%/an.

La dégradation des parcours, la progression de la désertification et les aléas climatiques constituent de

sérieux handicaps à l’accroissement régulier de la production des viandes rouges.

6- La forêt un patrimoine national en danger

La superficie couverte par la forêt représente environ 12% du territoire national. La forêt naturelle

représente 64% des ressources forestières et assure 15 à 20 000 emplois stables.

Elle se compose de : chêne vert 28% ; tuya 18,8% ; l’arganier 14,6% ; liège 8,4%, cèdre 2%.

La patrimoine forestier s’amenuise annuellement de près de 30 000 ha en raison :

Des défrichements (6 000 ha/an) ;

La coupe du bois de chauffe (22 000 ha/an) ;

Les incendies qui e=ravagent près de 3 000 ha/an.

Face aux nombreuses contraintes du secteur agricole et à sa faible performance, on peut se demander

est ce que le Maroc est vraiment un pays à vocation agricole !.

II- L’industrie

L’industrie marocaine présente les caractéristiques structurelles d’une économie en développement

A- Les caractéristiques de l’industrie marocaine

a- La prédominance des petites et moyennes entreprises (PME)

Le tissu industriel marocain (secteur organisé) est composé essentiellement de PME employant moins

de 50 salariés.

Cette catégorie d’entreprises se compose d’environ 4 600 unités de production (soit 74% du total des

entreprises marocaines) et emploie environ 66 50 personnes, soit 19% des emplois permanents.

b- Une forte concentration géographique

Un grand nombre d’entreprise se trouve concentré au centre et au Nord du pays.

La région du centre (Casablanca, Mohammedia) assure à elle seule environ 60% de la

production industrielle du pays et emploie plus de 50% du total des salariés.

Elle contribue pour plus de 50% aux exportations et réalise environ 60% du total des investissements

industriels.

La région du nord vient en seconde position avec environ 15% de la production nationale.

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Cours de géographie économique 2016 – 2017

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Les 25% restants sont répartis entre les régions de Tensift, Sud, Oriental et le reste du centre (à

part Casa et Mohammedia).

c- Une faible intégration industrielle

Le tableau des échanges industriels enregistre des consommations intermédiaires très faibles et montre

que les effets amont et avals sont très faibles ou nuls.

d- La structure familiale du capital social

Bien que les entreprises du secteur structuré sont souvent des sociétés anonymes(SA), la structure

familiale de leur capital social est prédominante, avec en général un nombre limité d’actionnaires : la

quasi-totalité des fonds propres provient d’arrangements personnels avec des parents ou des

partenaires.

e- Faiblesse des moyens de financement

La quasi-totalité des PME, comme une bonne partie de grandes entreprises d’ailleurs, ne sisposent pas

de fonds propres suffisants pour couvrir leurs besoins de financement et assurer une gestion financière

équilibrer. Les emprunts à court terme constituent souvent le seul recours pour pallier cette

insuffisance

f- La production est tournée à 75% vers le marché intérieur

Les échanges extérieurs sont concernés essentiellement sur l’Europe d’où une grande vulnérabilité vis-

à-vis de ce marché

B- La contribution de l’industrie au PIB

La contribution de l’activité industrielle PIB demeure relativement faible ; elle varie entre 12% en

1982 à 16% (1999) ; sa part a nettement baissé) partir de 1995, elle varie entre 12 % en 1982 ) 16%

(1999) ; sa part a nettement baissé à partir de 1995, elle se situ à 30% environ en 2010.

La croissance atteint 6,2%/an, suivi des industries chimiques 4,8%/an.

C- Les principales activités industrielles

L’industrie marocaine comporte 5 grands sous-secteurs :

Les industries agroalimentaires (IAA) ;

Les industries textiles et du cuir (ITC) ;

Les industries chimiques et para chimiques (ICP) ;

Les industries mécaniques et métallurgiques (IMM) ;

Les industries électriques et électroniques (IEE)

1- L’industrie agroalimentaire

La transformation des produits de la terre et de la mer est assurée par 1 398 entreprises qui exportent

17% de leur production (dont 80% sont représentés par les conserves de poissons ou de légumes).

L’Etat marocain est un producteur important dans l’ensemble du secteur.

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Cours de géographie économique 2016 – 2017

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2- L’industrie textile

L’industrie textile et surtout la confection à façon est le principal fournisseur d’emplois industriels au

Maroc.

Un réseau de petites entreprises notamment familiales s’est développé depuis les années 1970.

Ces entreprises exportent 70% environ de leur production vers la France.

3- L’industrie de phosphate

a- Avantages et limite de l’industrie phosphatière

La valorisation des phosphates et la production d’acide phosphorique et d’engrais est un monopole de

l’Etat (Groupe OCP) et représente l’essentiel de l’industrie chimique du pays.

Le groupe OCP est la plus grande entreprise industrielle du pays, il contrôle l’ensemble de la chaîne

d’exploitation du phosphate, depuis l’extraction du minerai jusqu'à l’exportation ou la distribution

locale d’engrais.

Le Maroc détient plus de 60% des réserves mondiales de phosphate (1er rang au niveau mondial) ; il

est aussi le 3ème

exportateur avec 10% du marché.

La possession d’un réseau de mines (Khouribga, Youssoufia, Boukraa…) et d’un important complexe

chimique (Maroc phosphore 1 et 2 à Safi et 3 et 4 à Jorf Lasfar) devrait faire du Maroc un leader

mondial en matière de phosphate et ses dérivés.

Rappelons que le Maroc bénéfice de certains avantages compétitifs :

Haute teneur de phosphate dans le minerai ;

Exploitation souvent à ciel ouvert ;

Proximité du minerai par rapport aux ports d’exportation (fable coût de transport) ;

Proximité de l’Europe principale marché…

Cependant ces avantages n’assurent pas au pays un afflux important et constant de revenus

Cependant le phosphate n’assure pas la prospérité du Maroc ; ceci est dû à plusieurs facteurs :

La concurrence mondiale : USA avec 30% du marché, Russie 24%, Jordanie…

L’instabilité des prix du phosphate ;

L’absence de concurrence interne du fait du monopole de l’Etat (Fertima est une filiale du

Groupe OCP.

Absence d’industries locales apparentées à celle du phosphate ;

Faible demande interne : la consommation d’engrais au Maroc est largement inférieure ç celle

d’économies comparables, cette faiblesse est due à plusieurs facteur :

Faible pluviométrie ; irrigation limitée ; le prix des engrais sur le marché ; le manque en matière

d’éducation technique qui empêche l’utilisation efficace des engrais.

La consommation nationale d’engrais est estimée à 1 M T/an, elle couvre à peine la moitié des besoins

de l’agriculture.

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Cours de géographie économique 2016 – 2017

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Unités de fertilisant/ha

Maroc 45

Tunisie 120

Espagne 250

France 300

b- Impact limité sur le développement du pays

Le phosphate est une source devenu en déclin pour le Maroc. Les revenus provenant de l’exportation

de ce minerai de ses dérivés sont en déclin depuis 1973 et sont actuellement stabilisés malgré des

efforts de l’OCP pour accroître ses ventes de produits à forte valeur ajoutée.

A titre d’illustration, les exportations des phosphates et dérivés enregistrement une tendance à la

baisse aussi bien en valeur qu’en volume :

Actuellement, la valeur des exportations des phosphates et dévirés est de l’ordre de 2,9 milliard de

DH, enregistrant en 2012 une baisse de l’ordre de 37,3%.

Baisse en valeur : 65 dollars/tonne :

Baisse en volume : 300 000 T pour le phosphate brut ;

Et 200 000 pour les produits dévirés. Bien que l’OCP partie sur la diminution de la

concurrence, l’évolution défavorable des activités d’extraction et de valorisation du phosphate

indique que le déclin des revenus tirés du phosphate risque de se poursuivre dans le futur. La

position du Maroc est affaiblie par la dépendance de plusieurs PVD vis-à vis du phosphate

brut.

Le Maroc subit la concurrence de certains pays comme le Jordanie qui arrive à assurer 5% des

exportations mondiales alors qu’elle ne détint que 1,4 des réserves mondiales.

En matière de valorisation du phosphate, les cours mondiaux du phosphate naturel ont été effectués

par le déclin des marges des producteurs d’engrais phosphatés causé par l’apparition de produits de

remplacement (produits à forte valeur ajoutée). La modification de la base de la clientèle et

l’apparition de nouveaux concurrents conduisent à une surcapacité mondiale (excédent la production

par rapport à la demande mondiale).

Sur un autre plan, la contribution des activités liées au phosphate à la création d’emplois demeure

limitée (environ 800 000 salariés).

Conclusion : a cause de son faible impact sur l’ensemble de l’économie, de ses revenus déclinants et

de son faible potentiel en termes d’emplois, le phosphate et ses dérivés ne contribuent que peu à la

croissance et eu développement du pays d’où la nécessité de stratégies alternatives.

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Correction du partiel du 12/12/2015

Question 1 :

Quel est l’objet de la géographie économique ?

La géographie économique s’intéresse :

à l’étude de la distribution des ressources et richesse,

à la localisation de la production,

aux régions économiques et

à l’orientation des échanges.

Question 2 :

Quels sont les principaux facteurs à prendre en considération dans le processus de localisation

d’une activité économique ?

Quel est l’importance des ressources humaines et naturelles en matière de localisation

des activités économiques ?

Où sont localisées les activités économiques ?

Pourquoi sont elles localisées de cette manière ?

Quelle est la meilleure localisation pour une activité donnée ?

Quelle est la meilleure activité à implanter dans un milieu donné ?

Question 3 :

Quelle est la différence entre nuptialité et fécondité ?

La nuptialité signifie le nombre de mariage d'une année par rapport à une population

déterminée.

La fécondité signifie le nombre moyen d’enfants par femme au cours d’une période

donnée.

Question 4 :

Donnez le sens et la signification des abréviations suivantes :

HCP + TBM + ISF

HCP : Le haut-commissariat au plan.

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Cours de géographie économique 2016 – 2017

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TBM : La mortalité est mesurée par le taux de mortalité qui consacre le nombre de

décès pour 1000 habitants en une année. On parle aussi du taux brut de mortalité

(TBM).

(TBM= nombre de décès en 1 an * 1000 / population total

ISF : L’ISF indique le nombre moyen d’enfants par femme au cours d’une période

donnée ( l’année en général). C’est l’un des instruments de mesure de la fécondité et

de son évolution