henri hubert: gweil-gi, l'océan et le carnassier androphage

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    the pResence of this sookin

    thej.m. kelly liBRaRyhas Been nue possiBlethRouqh the qeneRosityof

    Stephen B. RomanFrom the Library of Daniel Binchy

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    REVUE CELTIQUE

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    University of Toronto

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    % c:E i^^4 /ONDEPARH. GAIDOZ1870-1885

    CONTINUE PARH. D'ARBOIS DE JUBAIXVILLE

    1886-1910DIRIGE PARJ. LOTH

    Professeur au Collge de France

    Q&&AVEC LE CONCOURS DE

    G. DOTTIN E. ERNAULTDoven de la Facult des Professeur l'Universit

    Lettres de Rennes de PoitiersJ. VENDRYESCharg de coursl'Universit de Paris

    ET DE PLUSIEURS SAVANTS DES ILES BRITANNIQUES ET DU CONTINENT

    Anne 1913. Vol. XXXIV

    PARISLIBRAIRIE Honor CHAMPION, DITEUR

    5, QUAI MALAQUAIS (6e )1913

    Tlphone : 828-20

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    NOTESD'ARCHOLOGIE ET DE PHILOLOGIE CELTIQUES

    GWEIL-GI, L'OCAN, ET LE CARNASSIER AXDROPHAGE 'L'une des plaques extrieures du vase de Gundestrup 2 repr-

    sente un personnage la barbe boucle, qui tient, de ses deuxbras levs, le cou de deux chevaux marins (fig. pi. I). Au-des-sous, un carnassier fantastique, deux ttes, tient un homme la ceinture dans chacune de ses gueules svmtriques. M. S.Reinach l'a joint aux carnassiers androphages, qu'il a baptisset dnombrs, il y a quelques annes, dans cette Revue 3 .

    Assis ou passant, tenant dans leurs mchoires un corps ou desmembres humains, on les rencontre sur les situles de laHaute-Italie ; ils figurent, chez les Etrusques, dans le dcorhabituel de la cramique et du mobilier. A dfaut de monu-ments, l'Asie Mineure fournit leur liste le mythe lydien du roi

    i. Ce travail a t prsent, sous une forme abrge, au Congrs d'an-thropologie et d'archologie prhistoriques, qui s'est tenu Genve, du g au12 septembre 191 2.

    2. Sophus Muller, Dct store selvkarfra Gundestrup ijylland, in XorJiskeFortidsminder, I, 2, pi. XII, 2.

    3. S. Reinach, Les carnassiers androphages dans l'art gallo-romain, in RevueCeltique, 1904, p. 208-224; id.. Cultes, Mythes et Religions, t. I, p. 279-298. Je citerai ce travail d'aprs l'dition de Cultes et Mythes. Sur ie vasede Gundestrup, voir Sophus Muller, 0. I. ; A. Bertrand, La Religion des Gau-lois, p. 376 sqq ; S. Reinach, 0. /., p. 280 sqq : C. Jullian, Le vase de Gun-destrup {Notes Gallo-romaines), in Revue des Etudes anciennes, 1908, p. 73sqq ; G. Kossinna. Zur Wochengttervase von Fliegenherg bei Troisdorf (Sieg.kreis), in Mauuus, 1910, II, p. 201 sqq.

    Revue Celtique, XXXII'. I

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    2 H, Hubert.loup-garou, Cainbls. Deux statuettes de bronze 1 , une poignede clef -, l'trange statue du lion de Noves 5 , repr-sentent dans le catalogue de M. Reinach les pays celtiques.Le vase de Gundestrup est en territoire contest.

    Les exemplaires occidentaux ou septentrionaux du carnassierandrophage diffrent entre eux par la taille, l'tat et la position dela victime. Considrons-les avec M. Reinach comme les variantesd'un mme thme librement trait; la lgitimit de leur appa-rentement apparatra plus clairement tout l'heure. La srie s'estd'ailleurs allonge de nouveaux monuments gallo-romains 4 .Par la s'est corrobore l'hypothse de M. Reinach qu'ilsexpriment une notion mythologique propre aux Celtes. D'autrepart, l'un de ces monuments, fragment d'un tombeau, o lafigure du carnassier, dvorant un enfant, s'encadre dans unfronton, en confirme le caractre funraire s . Si le dieu au mail-let est bien un Dispater 6 , le chien ou le loup qui s'accroupitrespectueusement ses pieds est un congnre du carnassierandrophage, si toutefois en Gaule celui-ci est celtique.

    Etant l'afft des dieux de Gundestrup et de leur faunesacre, j'ai vu, je crois, passer un autre congnre de leur car-nassier infernal ou marin.

    I

    Lion en Italie, monstre indfinissable en Provence, les petitsbronzes de Fouqueure et d'Oxford, le tombeau d'Arlon donnentau carnassier les traits d'un loup et c'est encore un loup, si ce

    :. Oxford. British Musum, S. Reinach, o. /., fig. i ; Fouqueure (Cha-rente), Muse d'Angoulme, II>id.,fig. 3.

    2. Siders (Suisse), Indicateur d'antiquits suisses, 1874, pi. III. 1.3. S. Reinach, 0. /., fig 12 ; sprandieu, Recueil des bas-reliefs de la Gaule

    romaine, t. I, 1214. Esprandieu, Recueil des Bas-Reliefs, I, 262, Mornas (Vaucluse) : loup

    flairant une tte coupe; Id., //>/.

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    Notes d'archologie et de philologie celtiques. 3n'est un chien, que reprsente le vase de Gundestrup. Loupde Silvairi, chien du dieu au maillet, Cerbre du Pluton dontle dieu gaulois pouse les fonctions et adopte les attributs, lanature de l'animal en pays celtique, est indcise entre chien etloup. C'est un chien-loup, dirons-nous volontiers et c'est ainsique l'ont conu et, je crois, dnomm les Celtes.

    L'irlandais possde un mot facl-chii (en galique faol-clrii),mot compos qui signifie exactement loup-chien et veut direloup. Aussi bien, le nom propre du loup, fel (/&>/), ancienthme en -u- ', est-il sorti d'usage 2 . Il semble que les Irlandaisaient vit d'appeler le loup tout droit par son nom. Les Gal-lois en ont fait autant >. En tout cas, au fael-ch goidliquecorrespond, terme pour terme, en britonnique, le mot gweil-gi 4 . Gweil-gi est fminin. Mais gweil-gi, la louve-chienne, n'estpas un animal ordinaire; c'est un animal mythique apparem-ment. Son nom est l'un de ceux que l'on donne l'Ocan .

    C'est l un mot qui s'est maintenu dans la langue potique.Est-ce un mot de pote, trouvaille individuelle d'un chercheurd'expressions ? Je crois plutt que c'est une relique, mot tmoind'un vocabulaire ancien. Mais encore, s'agit-il d'une imagedescriptive de la mer, analogue celle de la Cavale bleue, argaxfk glas 6 , ou des moutons qui broutent les vagues ? J'endoute. Je ne crois pas, en tout cas, que la nature seule ait fourniles lments de la comparaison qui a produit l'image expres-sive. Le mot est, mon sens, une sorte de nom propre ou d'ap-

    1. Kuno Meyer, Situer, d. preuss. Aka. . Wissensch., 191 2, p. 798.2. Cf. Maebain, Etymological Gaelic Dictionary, 2 e dition, p. 164. Lenom ordinaire du loup en irlandais, comme en galique d'Ecosse est aujour-

    d'hui chien sauvage (c-allaidh, maddh-llaidti) ou bien fils de la terre (mac tire). On rencontre dans la littrature d'autres noms varis : brch,criun on crian, fiamloin, cliabhach, etc. ; mais l'ancien nom indo-europendu loup n'a pas subsist en celtique.

    3. Epithtes et mots composs : Blaid (Mai, ravager); bla (bla, lutter,ravager); bleiddgi, fm. bleiddast (= bleidd-gast) ; cidwm (vorace).4. Stokes, Urkeltischer Sprachschat^, 260.5. Gweil-gi est employ dans ce sens par les Mabinogion : Red Book, 1, 26,

    5; 69, 29; 72, 17 = While Book, 38, 18 ; 95, 33 ; 99, 13 ; Black Blook ofCarmarthen, p. 76, 13 Evans : gweilgi dowyn r= gtuegi ddofn (gall. mod.) l'ocan profond .

    6. Sbillot, Lgendes de la mer, t. I, p. 27-28.

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    4 H. Hubert.pellatif mythologique, le nom d'une personne divine prispour la chose qui est son domaine. L'autre nom de l'Ocan, 1er,en irlandais, llyr en gallois, est prcisment encore le nom dudieu qui le rgit ; il nous offre, dans la mme tranche duvocabulaire, l'exemple topique d'un mme mot dsignant lafois la chose et sa personne. Elles taient sans doute peu dis-tinctes ; la chose tait personnelle. Je suppose, par analogie,que giveil-gi dsigne la mer en voquant l'un des animauxsacres, prdcesseurs, substituts ou associs de son dieu.

    Or, de l'association d'un chien -loup et d'un tre marin levase de Gundestrup nous a dj donn l'exemple-. Il n'est pas dmontrer que ses plaques extrieures reprsentent desdieux'. C'est donc un dieu marin que le carnassier andro-phage y accompagne. Pour peu que la juxtaposition des figuressur le vase de Gundestrup soit dans quelques cas signifiante etncessaire, ayant rapproch ce nom, gweil-gi, de cette image,je conclus que la chienne-louve de l'Ocan gallois est surdu carnassier androphage de l'iconographie mythologique desCeltes, d'o il suivra que celui-ci, par contre, se place naturelle-ment dans la suite des dieux marins. Encore faut-il, pour quele rapprochement soit lgitime et concluant, que le vase deGundestrup soit celtique, ou tout au moins ce qu'il reprsente.Mais j'ajouterai, par contre-choc, aux raisons de croire qu'ill'est.

    II

    On dciderait aisment que le vase de Gundestrup est cel-tique, s'il n'avait t trouv en Danemark et si l'on ne pensaitcommunment qu'il est du pays mme ou on l'a trouv 2 .Quelle que soit la date qu'on lui suppose entre le II e sicleavant notre re etlevmc sicle aprs, il est tmraire d'assigner

    i. Sophus Muller, o. /., p. 51. La dmonstration, qui n'est qu'indiquepar M. Sophus Muller, rsulterait de la comparaison des ligures extrieuresavec celles des figures intrieures qui sont manifestement divines. Lecaractre divin des figures est admis Je piano par MM. Jullian et Kossinnaqui les considrent comme des reprsentations des dieux du jour ; voir plusliant, p. 3, n. 1.

    2. Sophus Muller, 0. !.. p. 60 et 67.

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    Notes d'archologie et de philologie celtiques. 5aux Celtes pareille poque des frontires qui se soient tenduesjusque l. On l'a fait' ; mais, pour peu qu'on soit archologueou ethnographe, on ne le fera plus sans hsitation \ Or, depuisM. Sophus Muller, qui le premier a publi le monument enquestion, chacun y a signal des celtisnies et M. Jullian mmen'a pas manqu d'en ajouter, bien qu'il y proclame des dieuxgermaniques, qu'il n'identifie pas, et l'attribue aux Cimbres.Mais les Cimbres taient-ils de purs Germains > ? Miroir decivilisation celtique en pays germanique, trsor d'une colonieceltique ou d'une arrire-garde isole, pour concilier les don-nes contradictoires du problme, plus d'un systme se pr-sente. Les Scandinaves, au temps des Yikings, visiteurs armsde l'Irlande, en sont revenus la tte et les mains pleines 4 . Lesconqutes de Sigovse en Germanie ne sont peut-tre pas lgen-daires \ Le cas des Cotini, groupe de Celtes, perdus ct desSarmates n'est sans doute pas unique 6 . Bref, les frontires duc'eltisme et du germanisme ont t certainemement trs enche-vtres. Historien, linguiste ou archologue, qui pourrait seflatter d'en dessiner exactement le trac ?A mon avis un tait domine le problme. C'est la reprsen-tation, en trs bonne place, d'un dieu gaulois, au caractreduquel il n'y a pas se mprendre, le dieu aux cornes decerf 7 ; il tient dans sa main le serpenta tte de blier, qui estgalement propre a l'iconographie religieuse des Gaulois, etcelui-ci se rpte sur une autre face du vase. On dmontrera

    1. Cf. L. Pineau, Les vieux chants populaires Scandinaves, I, p. 3 2_| sqq. etspcialement n. 3.

    2. Cf. G. Kossinna, Die Herhunft der Germanen, 191 1. La carte montre,entre autres, quelle position on peut peu prs assigner la limite orientaledes Celtes vers 1000 av. J.-.C.

    3. A. Bertrand, 0. /., p. 275. Mllenhoff. Deutsche Aliertumshunde,t. II, p. 112 sqq.

    4. S. Reinach, ( . /., p. 282.3. Tite Live, V, 34.6. Tacite, Germanie, XLIII ; IbiJ., XLV : les /Estii quibus rittts

    babitusque Suevorum, lingua Britanniae propice Insigne superslitionisformas aprorum gestant... Cf. A. Schakhmatof, in Archiv fur Slavische Philo-logie, XXXIII, 1-2, p. )i.

    7. A. Bertrand. 0. /., p. 375.

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    6 H. Hubert.peut-tre que les reprsentations qu'il porte sont mixtes. Enattendant, l'importance de celles-ci, dont l'identit est si claire,est telle, qu'elle doit faire prjuger de l'origine du reste.Mais ce n'est pas pour nous dispenser d'un essai de dmons-tration.

    III

    La mythologie germanique connat un loup androphage,Fenrir, qui coupe d'un coup de dent la main droite du dieuTyr \ Fenrir a quelques rapports avec la mer; l'approchede la catastrophe finale, il doit venir de l'Ouest sur les eaux 2 .Mais il n'est pas la suite d'un dieu marin. On ne rencontredonc pas dans ce que nous connaissons de la mythologie ger-manique la mme association d'tres divins que sur le vase deGundestrup.

    Il s'agit de la rechercher dans la mythologie celtique. Celle-ciest assez riche en dieux marins pour nous assurer au besoinque le dieu aux chevaux marins est bien un dieu de la mer,ce qui a priori n'est pas certain \D'un dieu de la mer chez les Gaulois continentaux nous

    pouvons tout au plus admettre l'existence. Les figures de Nep-tune sont infiniment rares dans la plastique gallo-romaine ;encore quelques-unes sont-elles dcoratives et presque toutespurement romaines. Ses inscriptions sont un peu plus significa-tives. Mais sur son nom, ses mythes, les particularits de sonculte, le silence est complet.

    Les Goidels et les Bretons des les ont en commun troisdieux, dont l'un est peut-tre, les deux autres sont certaine-ment des dieux de la mer. C'est Nuadu-Nodens-Lludd, d'unepart, Ler-Llyr et Manannan-Manawyddan, d'autre part.

    La faune marine d'une mosaque, les Tritons, qui escortent,sur un bas-relief, un dieu tran par quatre chevaux, donnent

    i. Cf. Chantepie de la Saussaie. The Religion of the Tenions, p. 261-264.

    2. Ibid., p. 330 ; Powell-Vigusson, Corpus Poeticum Borale, I, p. 298,150 : Rhvs, Cellic Heathendom, p. 615.

    3. V. plus loin, p. 1 1

    .

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    Notes d'archologie et de philologie celtiques. 7penser que le dieu du temple de Lvdnev Park, Nodons ouNudens, tait un Neptune '. Sir John Rhvs a cru Trouver lenom de Neptune associ celui de Nuadit dans le nom d'unpote hroque irlandais Nuadu Necbt, qui peut-tre est iden-tique Nechtan, le possesseur mythique de la fontaine dontla Bovne est sortie 2 . Or, une tablette de bronze, trouve aLydnev Park, et portant une ddicace au dieu Nudens, montreun chien ou un loup encadr dans un fronton \ Mais, sommetoute, c'est encore trop peu pour assimiler Nuadu-Nodens-Lluddau dieu de Gundestrup ; il reste mme incertain que ce soit unedivinit marine. La meilleure raison qu'on en puisse donnerest que le Lhtdd gallois se confond assez rgulirement avecLlyr *.De celui-ci, Ler ou Llyr, nous savons si peu qu'il vaut mieuxle passer sous silence. Il est aussi vague qu'important.Son fils, Manannan-Manawyddan, est une figure vraiment

    prcise. Sa qualit est bien atteste. Ses gestes sont ceux desa qualit >. Son culte, fortement tabli, est un de ceux quiont le mieux rsist au temps et au christianisme 6 . Son aspectet son nom se sont imposs aux formes locales des dieuxmarins. C'est un grand dieu, des plus grands ; ce fut, enIrlande, un roi des dieux, successeur de Nuadu, battant sonpre, Ler, dans la comptition pour le trne. Dieu de premierplan, ancien, commun, peut-tre panceltique, c'est lui queje voudrais reconnatre sur le vase de Gundestrup, si je mehasardais en nommer les dieux.Manannan mac Lir est bien pourvu d'attributs magiques,outils de sa puissance ' . Une formule en donne la liste. Il adeux javelots, une pe, un bateau, un cheval qu'il prte

    1. Bathurst, Roman Antiquities at Lydney Park, 1879. Sur le bas-relief,cf. Hbner, in Bonner Jahrbcher, 67, p. 45.

    2. Rhys, Celtic Heathendom, p. 123. Sir John Rhvs compare Nuadu Tvr, Nuadu ayant perdu sa droite en combattant les Fomore, monstressous-marins : Nuadu Argal-him, Lludd-Llawereint, la main d'argent.

    3. C. I. L. VII, 139; Hbner, Exempta, n 944.4. Mac Culloch, Clts, in Hastings, Encyctopaedia, III, p. 287.5. Mac Culloch, The Religion of the Ancient Celts, p. 86.6. Ph. Squire, The Mytbology of the British Irlands, p. 240 sqq.7. Mac Culloch. Celts, 0. /.. p. 284: Squire. 0. /., p. 60.

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    8 H. Hubert.volontiers. Le chien ne figure pas dans leur compte. Mais ledieu nous apparat, au moins une fois dans un cas d'importance,escort et servi par un chien.C'est dans l'une des versions de l'histoire de Mongan '.Mongan, fils putatif de Fiachna, roi d'Ulster, est le fils naturelde Manannan. Les circonstances de sa naissance sont un thme rcit lgendaire, qui videmment a plu aux Irlandais. La ver-sion qui m'intresse raconte que, Fiachna tant en expditioncontre le roi de Lochlann, Manannan fit march avec lui des'introduire chez sa femme en rcompense de son aide divine.Pour venir bout d'un troupeau magique lanc contre lesguerriers d'Ulster, Manannan lcha sur lui une chiennefurieuse (brot-chti), une chienne-louve, qu'il cachait sous sonmanteau.

    A. Nutt, qui a comment ce rcit avec M. Kuno Mever,v voit une version d'un mythe panceltique dont les histoiresgalloises de Pwyll et de son fils Pryderi driveraient gale-ment 2 . J'attache donc quelque importance ce rcit et jesuis dispos croire que le dieu y parait sous des traits ancienset essentiels

    Mais peut-tre le dieu de la mer se trouve-t-il ailleurs encondition d'tre escort par le chien-loup.Mongan est l'un des hros qui ont vcu au pays des morts.Leurs lgendes ont des traits communs et forment unefamille 3 .Or, le dieu que rencontrent, soit en chemin, chevau-chant sur les vagues, soit au bout du vovage les aventureuxqui, comme Bran et Cormac, se sont laisss tenter par les pro-messes de l'Elyse celtique, c'est Manannan, qui rgne surl'autre monde ou L'une de ses provinces. Dans cette familled'crits, Manannan est un dieu des morts en mme temps qu'undieu de la mer 4 .

    i. The conception ofMongan and Dut' Lacha's love for Mongan, in A. Nuttet K. Meyer, The voyage of Bran, I, p. 70 sqq.

    2. A. Nutt et K. Meyer, 0. /., t. II, p. 13 sqq.3. Mac Culloch, Religion, p. 962 sqq. Cf. A. Nutt et K. Meyer, The

    Voyage of Bran. t. I et II, passim.4. Manannan est donn dans la Tain bo Calnge, 1. 2587, comme le roi

    de la Terre de Lumire (Tir na Sorcha), qui est la mme que la Terre depromesse (Tir tairngire), o Manannan aurait sa ville, suivant VAcalamhan Senrach, 1. 3786 et suiv.

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    Notes d'archologie et de philologie celtiques. 9Son rpondant britonnique, Manawyddan, est un dieu des

    morts et frquente les dieux des morts '. Le Mabinogi, dont ilest le hros - et qui fait pendant dans la tradition galloise lalgendedeMongan, racontecomment, avec Rhiannon et Pryderi,la femme et le rils de Pwyll, qui fut roi temporaire de l'Annwfn,pays des morts, il vcut de sa miraculeuse adresse dans unexil magique, qui vengeait l'issue d'un de ces combats, ol'on se plat reconnatre les luttes mythiques des dieux del'enfer et de la lumire. Quand Manawyddan ne brode pasdes chaussures ou des selles, il chasse et sa meute, qui est cellede Pwvll, est la meute de l'Hades.Les grands meneurs de chiens, dans la mythologie galloise,Arawn, roi d'Annwm, Pwyll, Gwyn ap Nudd, vivent etrgnent dans L'autre monde >. Ce sont les chiens de l'autremonde qui se distinguent entre tous les chiens piques par desparticularits notables et merveilleuses 4 . En Irlande la chienneque Manannan met au service de Fiachna est sans doute aussiinfernale que le troupeau qu'elle combat. Au surplus, il a aussisa meute (conart Manannairi), dont il est question dans lesDindshenchas >. Enfin je ne puis m'empcher de me rappelerencore que Mongan, fils de Manannan, rincarne FionnMac Cumhail 6 , descendant de Xuadu Necht ; que Fionn apour auxiliaire indfectible sa chienne Bran, de naissancemerveilleuse et qui a des homonymes dans la famille etle cycle de Manannan-Manawvddan; que Oisin, fils de Fionn,est le demi-frre de Bran, et de supposer derrire le voile con-fus de ces parents, rincarnations, hononymies, dont la tra-dition celtique surabonde, rglant la retombe de ces imagesassocies de flots, de loups, de chiens, de dieux et de hros,

    1. L'un des hauts faits qu'on lui prte est la construction de la forteressed'Oeth et d'Anoeth, labyrinthe et prison, maonne avec des os, o ilenferme ceux qui transgressent ses limites : Squire, 0. I. p. 270.

    2. Loth, Les Mabinogion, t. I (D'Arbois de Jubainville, Cours de littratureceltique, t. III), p. 97 sqq.

    3. Mac Culloch, 0. /., p. 110, 115 .4. Les oreilles rouges : Loth, 0. /., p. 30.5. Rev. Celtique, t. XV. p. 475. Cf. Silva Gadelica, t. II. p. 467-468.6. Mac Culloch, 0. /.. p. 350: A. Xutt. K. Mever. 0. /., I, p. 45 sq.

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    10 H. Hubert.un jeu de logique mythique, combinant les concepts de mer,d'autre monde et de mort. Les mmes alliages de symbolismese sont d'ailleurs produits pour les chevaux marins '.

    Bref, Manannan-Manawyddan a des chiens. Ce sont les chiensdu dieu des morts sans doute. Mais n'importe; car la repr-sentation, familire aux Celtes, d'un autre monde situ sousla mer ou au del des mers a transform ncessairement lesdieux marins en dieux des morts et assimil les images fun-raires aux images marines.

    C'en est assez, en tout cas, pour signifier que le rapproche-ment d'images prsent par le vase de Gundestrup n'est pastranger aux Celtes, incompatible avec la mythologie celtique,mais encore qu'il est conforme ce que nous savons de celle-ci.S'il s'ensuit que l'Ocan Gweil-gi doit son nom gallois auchien d'un dieu des mers, un nouveau parallle s'ajoute aupetit faisceau de faits qui m'encouragent croire au caractreceltique de cette reprsentation. Mais il est peu prs ta-bli, d'autre part, que les monuments gaulois et bretons ducarnassier androphage reprsentent l'un de ces chiens et deces loups de l'autre monde que nous venons de voir dans lasuite du dieu des mers ; comme il y a lieu de croire queGweil-gi leur ressemble, il faut croire galement que le car-nassier de Gundestrup n'est pas d'une autre espce que sesconfrres occidentaux.

    Quant l'image du carnassier androphage, je dduis deces diverses considrations qu'elle n'a pas t, chez les Celtes,spcialise dans la plastique et cantonne dans l'imagerie reli-gieuse ; le mot tmoin, qui en porte le reflet, prouve qu'ellen'a pas t seulement expressive, mais encore usuelle, en toutcas assez pour s'oblitrer. Si les Celtes l'ont emprunte, ilsl'ont assez bien adopte et fait vivre pour la faire leur.

    IVM. S. Reinach a fait remarquer, dans l'article que nous

    avons signal plus haut, qu'un trop long intervalle sparait lesi. Rhvs, Celtic Folk-Lore, I, ch. vu, Triumphs of the Water-World ;Hendcrson, Survivais in beliej atnong the Celts, p. 161.

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    Notes d'archologie et de philologie celtiques. 1ligures celtiques de carnassiers androphages des figures ita-liennes pour qu'on puisse croire sans hsitation que celles-ci ontservi de modles celles-l. Mais la plaque du vase de Gundes-trup que nous avons tudie rpond son scrupule. S'il estincertain que la figure du carnassier soit emprunte, celle deschevaux marins l'est certainement. Or, elle drive de modlesqui datent au moins du v e sicle av. J.-C, car ils sont ails. Fami-liers l'art archaque des Grecs, les chevaux marins ails ont faitplace un type sans ailes ' . Les peuples du Nord ont gard long-temps les modles emprunts aux civilisations du Midi et ilest constant que le type italien de la situlezones d'animaux asubsist chez les Bretons jusqu' une date qui n'est pas de beau-coup antrieure celles des loups androphages gallo- et britanno-romains, tmoin le seau de Marlborough (Wilts.), sur lequelsont figurs des chevaux la bouche desquels est attacheune volute 2 . Ils sont imits de figures qui alternent dans l'artitalien du vi c sicle avec le carnassier androphage.

    J'admets donc comme probable que l'image celtique du car-nassier androphage est une image d'emprunt, comme celle ducheval marin et probablement de la mme source.Mme, le rapprochement iconographique du cheval marin etdu carnassier androphage a pu tre galement fourni auxCeltes par la symbolique funraire des Etrusques, dont le chevalmarin est un lment \De ce fait je ne conclus pas que le dieu aux chevaux marinsn'est pas un dieu marin. Trouvant sur un monumentqui prsentequelques traits celtiques un nombre limit de figures divines dontl'une a des attributs marins, je me crois oblig d'y voir non pasune sorte de Saturne, mais un dieu marin cousin de Manannan.

    Pour le carnassier androphage, si l'image en est emprunteje ne vais pas jusqu' en induire que les Celtes n'eussent pas

    i. Saglio, Hippocampe, va. Dictionnaire des Antiquits grecques et romaines.Dmmler, in Athenische Mittheilungen, 1886, p. 176. On trouve des hippo-campes ails sur des monuments rcents, comme le tombeau des Jules Saint-Rmi; mais ce ne sont pas a proprement parler des chevaux marins.

    2. British Musum, Guidetoearly lion ge, p. 28.3. Montelius, La civilisation primitive en Italie, t. I, pi. 101, 8 c; Ducati,

    Le pitre funerarie fesinee, in Monument! antichi, XX. 191 1, p. 357 sqq.

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    12 H. Hubertrv, avant de connatre les situles italiennes, d'un chien-loupfunraire et marin; mais je m'explique plus facilement que jen'aie pas trouv d'pisode dans la lgende celtique qui donneaux chiens de la chasse infernale, que le dieu marin mnequelquefois, son attitude iconographique. Dans ce cas, commedans tant d'autres, les Celtes ont emprunt les contours prcisdes arts mditerranens pour emprisonner leurs images flot-tantes.

    Ils n'en ont pas d'ailleurs us sans fantaisie.

    VTandis que la mythologie germanique gardait fidlement, enbonne place, l'image du carnassier puissance infernale, cette

    image s'attnuait dans la mythologie des Celtes, parce qu'elle yperdait ses raisons de vivre. Des terreurs et des espoirs qu'inspirel'ide d'une autre vie, la pense celtique, dans ses plus hautesrgions, n'a gard que les espoirs; de l'autre monde, elle aoubli le Tartare et n'a rv que l'Elyse, rservoir de vie,terre de promesse et d'lection. De la mer ravageuse qui l'en-toure ou le cache, elle a fait une plaine fleurie o jouent lesmes invisibles l . Elle a civilis Manannan, apprivois sa louve,rlgu dans les contes, plus exactement dans certaines famillesde contes, l'image du mchant chien-loup.

    Il en est une o je suis tent de le reconnatre. Des gantset des monstres hideux y tiennent enfermes dans des chteauxmagiques des princesses plus belles que le jour, qui sont leursfilles ou leurs victimes. La porte du chteau est garde par descarnassiers, qui sont des loups ou qui sont des lions. Ils fontboucherie des prtendants qui s'empressent forcer la garde.Quand le conteur s'inquite de situer le chteau quelque part,il le place l'ouest, en Espagne, en Grce, c'est--dire au paysmagique et au pays des morts. Pour s'y rendre, souvent ilfaut passer la mer. Le matre du chteau est une sorte de roides morts; il ressemble au Manannan mac Lir qui rgne surl'Ile des Bienheureux. Tel est Yspadadden Penkawr, dans le

    i. A. Nutt et K. Meyer, Voyage of Bran, t. I, p. 4 sqq.

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    Notes d'archologie et de philologie celtiques. 13plus vieux des romans arthuriens, le Mabinogi de Kulhwchet Ohven. Ces personnages sont peut-tre les quivalents gro-tesques et fantastiques des dieux nobles, aux belles formes, aumaintien majestueux qui peuplent les tages suprieurs del'pope et du roman. Diffrence d'tiage littraire! Diffrencepeut-tre aussi d'origine, car la nationalit des contes et depareils contes en particulier est incertaine.Au surplus, je ne suis pas sr que la figure du chien ou duloup mangeurs de cadavres, thme de la symbolique infernaledes Grecs et des Latins, qu'ils ont laiss en hritage l'image-rie chrtienne, soit exactement celle que nous avons rencontrechez les Celtes et je me propose de chercher une autre fois ceque tient dans sa gueule le carnassier androphage et commentil sert le dieu de l'Elyse ultramarin.

    H. Hubert.A suivre.)

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    REPERTOIREDES

    FAC-SIMILS DES MANUSCRITS IRLANDAIS

    J'indique, dans ce rpertoire, tous les fac-simils que j'aipu dcouvrir de l'criture, des lettres ornes et des minia-tures des manuscrits irlandais, j'entends des manuscrits ex-cuts par des Irlandais, crits soit en latin, soit en irlandais.

    Je m'occupe, pour commencer, des fac-simils des manu-scrits conservs en Irlande, autant dire des manuscrits con-servs dans les bibliothques de Dublin, puisque je n'ai mentionner qu'un seul manuscrit ayant t l'objet de quelquesreproductions en fac-simil qui soit localis ailleurs dansl'le, savoir le Livre de Lismore, lequel appartient la biblio-thque du chteau de Lismore (comt de Waterford).

    Les manuscrits irlandais de Dublin sont remarquables entre.tous par leur nombre, comme aussi par leur anciennet etpar leur valeur littraire ou artistique.Non content de dresser des listes de fac-simils, j'ai dexaminer, un un, les manuscrits eux-mmes, afin de pou-voir, propos de chaque fac-simil, indiquer le numro dufeuillet (ou de la page) ainsi que la nature du texte ou lecaractre de l'ornementation qu'il prsente, indications quebien peu d'diteurs de fac-simils ont pris la peine de donneravec toute la prcision dsirable.C'est grce la libralit d'un noble personnage toujoursprt encourager les recherches ayant pour objet l'anciennelittrature celtique que j'ai pu me livrer tout loisir cetravail d'identification et de vrification dans les bibliothquesde Dublin, je prie M. le marquis de Bute, qui a ainsi singu-

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    Rpertoire des fac-simils des manuscrits Irlandais. 15lirement facilit l'excution de cette portion de mon travail,d'agrer l'expression de ma trs vive reconnaissance.

    Je dois aussi des remerciements M. Alfred C. de Burghet au R.P.T. A.O'Reillv, O.F.M., dont l'empressement arendu trs aises les recherches que j'avais faire dansles collections confies leur garde claire et vigilante.M.J.J. O'Neill s'est montr galement fort obligeant laBibliothque de l'Acadmie royale.

    Je dois beaucoup, d'autre part, au savoir et au dvouementde mes amis, MM. R. I. Best et Mario Esposito, qui ont faitpour moi plusieurs vrifications et m'ont, en outre, signalplusieurs fac-simils qui m'eussent chapp.

    Enfin j'ai contract, durant mon sjour en Irlande, enversle trs hospitalier chanoine Dunne, prsident de Holy CrossCollge (Clonliffe), une dette de gratitude que je me plais reconnatre ici.

    Je livre prsentement au public le tiers environ du travailque je me suis assign.Pour complter ce rpertoire, il me restera indiquer lesfac-simils des manuscrits irlandais conservs dans les biblio-thques de l'Angleterre et de l'Ecosse, puis, dans une troi-sime srie, les fac-simils des manuscrits irlandais conservsdans les bibliothques du continent. Mes dpouillements envue de ces deux sries complmentaires sont dj fort avancs;mais il me reste accomplir cet ultime et indispensable travailde vrification sur les manuscrits dont j'ai parl plus haut.Anciennement certains manuscrits irlandais taient tenus

    enferms dans des coffrets plus ou moins richement dcorsappels cumdach . J'ai indiqu les cumdach qui sontactuellement encore existants en Irlande, ainsi que les figuresqui en ont t donnes.

    ABREVIATIONSBetham = Sir William Betham, Irish Antiquarian Resear-

    ches, 2 vol. 8, Dublin, 1827.Bruun = J. A. Bruun, An Inquiry in the Art of the illutni-nated Manuscripts of the Middle Ages; Part. I, Celtic illumina-ted Manuscripts, Stockholm, 1897, 4"-

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    [6 L. Gougaud,Examples = Examples of Celtic Omament (reduced) from the

    Books of Kells and Durrow, Dublin, 1892, 8.Gilbert = J. T. Gilbert, Facsimiles of National Manuscriplsof Ireland, 5 vol. f, London, 1 874-1 884.Kells Celtic Omamentsfrom the Book of Kells, Dublin et

    London, 1892-1S95, 8, avec une prface de T. K. Abbott.Lindsay == W. M. Lindsay, Early Irish Minuscule Scripl

    (S* Andrews University Publications, VI), Oxford, 19 10, 8.O'Curry = Eugne OCurry, Lectures on the Manuscript

    Materials of ancieut Irish History, Dublin, 1 86 1, 8; 2 e d.,1878.

    Pal. S. = Paiaeraphical Society. Facsimiles of Manuscriplsand Inscriptions, London, 1873, etc., f.

    Ptrie, Christ. Ins. = George Ptrie, Christian Inscriptionsin the Irish Language from the car!/'est known to the end of thetwelfth century. Edited with introd. by Margaret Stokes, 2 vol.4 , Dublin, 1870-78.Robinson = Stanford F. N. Robinson, Celtic IUumiuativeArt in the Gospel Boi'ks of Durrow, Lindisfarne and Kells,Dublin, 1908, f.Westwood, P. S. P., = J. O. Westwood, Palaeographiasacra picloria..., London, 1885. 4 .Westwood, M. 0., = Le mme, Facsimiles of Miniaturesand Ornaments in Anglo-Saxon ami Irish Manuscripls, London,1868, f.

    MANUSCRITS CONSERVS EN IRLANDEDUBLIN

    I

    BIBLIOTHQUE DE TRIN1TY COLLEGE1. A. 1. 6. Livre de Kells (viu/vnr sicles).

    Evangliaire latin.

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    Rpertoire tics fac-simils des manuscrits Irlandais. 17

    Fac-simils de l'criture :Fol. 6 V (Chartes en irlandais : d. et trad. J. O'Donovan,The Miscellany of the Irish ArchacologicaJ Society, Dublin, 1846,

    p. 127-158), Gilbert, II, pi. Lix. Fol. 7 r (idem) Gilbert,II, pi. lx. Fol. ll v (Capitula in evangelium secundumMattheum) Pal. S., I, pi. 56. Fol. 19v (Capit. in ev. s.Johan. ; avec lettres ornes) Gilbert, I, pi. vin. Fol. 24 r(Capit. in ev. s. Johannem ; avec initiales ornes) Pal. S., I,pi. lxxxviii. Fol. 27 r (Chartes en irlandais) Gilbert, II,pi. lxi. Fol. 46' (Mat. vi, 19-20; avec initiales ornes)O'Curry, pi. 2, c. Fol. 89 r (Mat., xx, 18-22; av. uneinit. orne et un cavalier) Robinson, pi. xx. Fol. 112 r(Mat. xxvi, 10-15 J av - 'mlt - ornes) Robinson, pi. xvn ; Kells,pi. xxiv ; Franz Steftens, Lateinische Palographie, Trier, s.d., pi. 30 a. -Fol. 112 v (Mat. xxvi, 15-21 ; av. init. ornes)Robinson, pi. Xvm ; Kells, pi. xxv. -- Fol. 113 r (Mat. xxvi,21-25 '> av - in^' ornes) Robinson, pi. xix. - - Fol. 124'(Mat. xxvn, 38-43; av. init. ornes) Gilbert, I, pi. xn. Fol. 146 r (Marc, vi, 10-14; av. init. ornes) Kells pi. xlvii;Edward Johnston, Writing and illuminating and lettering,2 e d., London, 1908, pi. vi.

    Fac-simils de lettres ornes :Alphabet de petites initiales : Cabrol et Leclercq, Diction-

    naire d'Archologie chrtienne et de Liturgie, Paris, 19 10, t. II,fig. 2335. Choix d'initiales : Kells, pi. xxvi, xxxi, xxxn,xxxv, xxxviii ; Marg. Stokes, Early Christian Art in Ireland,London, 1875, fig. 6 (p. 15) et 8 (p. 17); Richard Lowett,Irish Pictures drawn with pen andpencil, London, 1888, p. 24. Choix de petites initiales en couleur : Westwood, P. S. P.,Book of Kells, pi. 11; Robinson.pl. xlvi-li; Gilbert, I, pi. xm-XVII. Initiales et ornements : E. A. D'Alton, History ofIreland, London, 19 10, t. I, i re partie, frontispice.

    Fol. 8 r (Nativitas Christi in Bethlem Iitdae, avec un person-nage assis) Kells, pi. x; Examples, pi. 15; Robinson, pi. xxix;The Book of Trinity Collge (1591-1891), Belfast, 1892,

    Revue Celtique, XXXIV. z

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    S L. Gougaud.p. r6i. Fol. 13'' (Et erat Iohannes baptisais) Kells, pi. ix ;Robinson, pi. xxvn; Pal. S., I, pi. 55; Henry O'Neill, Themosl interesting of the ancient Crosses of ancient Ireland, London,1853-57, p. 64. Fol. 16 v (Lucas syrus natione) Kells,pi. xliv. Fol. 29 r (Mat. 1, 1, avec deux personnages)Kells, pi. xxxiii ; Robinson, pi. xxx-xxxi ; Examples, pi. 29.- Fol. 34 r (Mat. 1, 18) Kells, pi. xxi-xxiii; Robinson, pi.

    xl-xlv; Examples, pi. 30; Gilbert, I, pi. vu; Pal. S., I,pi. 58 ; J. H. Todd, Remarks on Illuminations in some IrishBiblical Mss. (Society of Antiquaries of London : Vetusta Monu-menta, etc.), t. VI [1869], pi. xliii; Marg. Stokes, EarlyChristian Art in Ireland, London, 1875, fig. 5 (p. 13); lamme, Six Months in the Apennines in scarch of the Irish Saintsin llaly, London, 1892 (frontispice) ; Richard Lowett, IrishPict ares drawn ivith peu and pencil, London, [888, p. 25 ;Cabrol et Leclercq, Dictionnaire d'archologie chrtienne cl deliturgie, Paris, 1910, t. II, fig. 2334; L. Gougaud, Vart cel-tique chrtien (Revue de l'art chrtien, 191 1, p. 107); WalterCrne, On the dcorative illustration of Books old and ueiv, Lon-don, 1901, i re pi. de l'appendice. Fol. 114v (Mat., xxvi,31) Westwood, P. S. P., Book of Kells, pi. 1, 4; Kells, pi.xiii ; Robinson, pi. xxxvm. Fol. 123 r (Mat., xxvn, 33-37) Gilbert, I, pi. x. -- Fol. 124 r (Mat., xxvn, 38; avecpersonnages) Gilbert, I, pi. xi ; Westwood, P. S. P., B. o)K., pi. 1, 2 ; Kells, pi. xxxvi. Fol. 130 r (Marc 1, 1 ; avecun personnage assis) Kells, pi. 1, 11, xlv; Robinson, pi.xxxii et xxxiii ; Examplcs, pi. 18; The Harmsworth Encyclo-paedia, London [1906]. t. VI, p. 355. Fol. 148v (Marc vi,44-47) L. Gougaud, Kart celtique chrtien (Revue de Fart chr-tien, 191 1, p. 106). Fol. 183 v (Marc, xv. 25-28) Kells,pi. xx ; Examples, pi. 17 et 22. Fol. 188 1' (Luc, 1, 1, av.plus, personnages) Kells, pi. vi et vu ; Pal. S., I, pi. 89 ;Robinson, pi. xxxiv et xxxv; Examples, pi. 19. Fol. 20O(Luc, in, 22 sq.) Gilbert, I, pi. ix; Westwood, M. O., pi. 8;Kells, pi. ni, iv, xlv] ; Robinson, pi. xxi et xxn ; Examples,pi. 20; Catholic Encyclopaedia, New-York [19 10], t. VIII, enf. de p. 614. Fol. 250 v (Luc, xv, 9-12) Kells, pi. xv ;Robinson, pi. xxm; Examples, pi. 12 ; Franz Sterens, Latei-

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    Rpertoire des fac-simils des manuscrits Irlandais. 19nische Palographie, Trier, s. d., pi. 30 b. Fol. 255v (Luc,xvii. 2-7 ; av. un cavalier), Kells, pi. vin, xliii ; Robinson,pi. xxvi. Fol. 262 v (Luc, xix, 12-13), Robinson, pi. xxv. Fol. 273 v (Luc, xxii, 3). Robinson, pi. xxiv et xxv. Fol. 285 r (Luc, xxiv, 1 ; avec quatre anges) Kells, pi. xlii,Examples, pi. 16. Fol. 292 r (Jean, 1, 1; avec un person-nage) Kells, pi. xi et xn; Robinson, pi. xxxvi et xxxvn ;Examples, pi. 21.

    Fac-simils des autres peintures :Fol. 2r (Canons d'Eusbe) Kells, pi. xxxvn. Fol. 2V

    (Canons d'Eusbe et emblmes de trois vanglistes) Kellspi. xxxi. Fol. 4 r (Canons d'Eusbe) Kells, pi. xlviii.Fol. 4V (idem) Kells, pi. xlix. Fol. 5 r (idem) Kells,pi. xxx. Fol 7 V (La Vierge Marie et l'Enfant Jsus) West-wood, P. S. P., pi. 1, 1 ; Kells, pi. xxvn ; Pal. S., I, pi. 57 ;Examples, pi. 24 ; Bruun, pi. ix (p. 64); L. Gougaud, L'art.celtique chrtien (Revue de l'art chrtien, 191 1, p. ior). Fol. 27 v (Emblmes des quatre vanglistes dans des compar-timents carrs) Kells, pi. xiv ; Robinson, pi. xn. Fol. 28 v(Portrait de S. Matthieu) Westwood, M. 0., pi. 10; Kells,pi. xviii ; Robinson, pi. xin ; Stephan Beissel, Geschichte derEvaugelieubucher in der ersten Hcilfte des Mittelalters, Freiburg-im-Brisgau. 1906, pi. 28. Fol. 32v (Portrait douteux :S. Marc ou S. Luc) Kells, pi. xxvm et xxix; Robinson,pi. xv. Fol. 33 r (Croix a double croisillon avec huitcercles) Kells, pi. xvi et xvn ; Examples, pi. 26. Fol. 89(Cheval caparaonn et cavalier) W. R. Wilde, A descriptiveCatalogue of the Antiquities in the Royal Irish Academy Musum,Dublin, 1863, t. I, fig. 192 (p. 300). Fol. 114 r (Arresta-tion de Jsus) Westwood, M. 0., pi. 51; Kells, pi. xli ;Robinson, pi. xvi ; Beissel, Geschichte der Evangelienbiicherpi. 29. Fol. 129v (Emblmes des quatre vanglistes dansdes compartiments carrs) Westwood, P. S. P., pi. 11; Kells,pi. xix ; Examples, pi. 25 ; Bruun, pi. vu (p. 56); J. A. Her-bert, Iliumimited Manuscripls {The Connoisseurs Library), Lon-don [1911], pi. vu. Fol. 183 r (Ange tenant un livre;

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    20 L. Gougaud.Marc, xv, 2^)KcUs, pi. v; Robinson, pl.xxvm. Fol. 187 v(Dernire page de S. Marc : Ange tenant un livre et lion)luIls, pi. l. Fol. 200' (Figure de soldat arm d'une lance)W. R. Wilde, A descriptive Catalogue, t. I, fig. 190 (p. 299). Fol. 201 v (Figure d'homme assis), Wilde, op. cil, fig. 191(p. 299). Fol, 202 v (Tentation de Jsus sur le pinacle duTemple) Westwood, M. O., pi. 11 ; Kells, pi. kl; Examples,pi. 23 ; L. Gougaud, L'art celtique chrtien {Revue de Fart chr-tien, t. i.xii, 191 1, p. 103). Le temple seul, dans Archeologia,t. xliii, p. 139 et chez Westlak, Mural Painting, t. 11,p. ccxx. Fol. 255 (Cheval caparaonn et cavalier)Wilde, op. cit., fig. 193 (p. 300). Fol. 290v (Emblmesdes quatre vanglistes dans des compartiments triangu-laires avec, au centre, un losange) Westwood, M. O.,pi. 9; Kells, pi. xxxix ; Bruun, pi. vin. Fol. 291 v (Portraitde S. Jean) Westwood, P. S. P., Book of Kells, p. 5 ; Kells,pi. xxxiv ; Robinson, pi. xiv.

    2. A. 4. 5. - Livre de Durrow (vie/vne sicles). vangliaire latin.

    Ecriture :Fol. 12 v (Capitula in evangel. sec. Iohannem) Gilbert, I,

    pi. vi, 2. Fol. 107 v , (Marc, xm, 32-33) O'Currv, pi. d. Fol. 173r (Luc, xxiv, 49-53, et note en irlandais) Gilbert, I,pi. vi, 1; O'Currv, pi. e. Fol. 244^ (Probatio peiiuae en latin)O'Curry, pi. f.

    Lettres orxes :Fol. 14' (Mat., 1, 1) Gilbert, I, pi. v, 1 ; Westwood,

    P. S. P. (Ir. Bibl. Mss.) pi. 11, 1; Beissel, Geschichte der Evan-gelienbcher ni der ersten Hlfte des Mittelallers, pi. 27. Fol. 78 r (Marc, 1, 1) Wrest\vood, M. O.. pi. 6; Robinson,pi. 1; Examples, pi. 10; Sterling de Courcy Williams, TheTermon of Durrow (fouru. of the Roy. Soc. of Antiquartes ofIreland, 5 e srie, t. IX, 1899, planche en face de p. 46). Fol. 118 r (Luc, 1, 1) Westwood, M. O., pi. 6; Gilbert. I,

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    Rpertoire des fac-simils des manuscrits Irlandais. 21pi. v, 2; Robinson, pi. n. b. Fol. 118 r (Lettres F et O),Rohinson, (frontispice). Fol. 175" (Jean 1, 1) Robinson,pi. m, b; Examples, pi. n.

    Autres peintures :Fol. 2 r (Emblmes des quatre vanglistes) Westwood,

    P. S. P. (Ir. Bibl. Mss.), p. 6; Smith, Dict. Chr. Ant.,p. 1 1 89. Fol. 2 V (Croix double croisillon entoure d'en-trelacs) Westwood, M. O.. pi. 7 ; John Smart, SculpturalSternes of Scotlaud (Spaldiug Club), London, 1836-67, t. Il,pi. 1. Fol. 3 r (Spirales et trumpet patterns) Westwood,M. O., pi. 7; Stuart, op. cit., t. II. pi. ni; Examples, pi. 9;Marg. Stokes, Earlx Christian Art in Ireland, fig. 9 (p. 19);Richard Lovett, Irish Pitines, p. 28. Fol. 13 r (Dessinsgomtriques ; vingt-huit croix de saint Andr) Westwood,M. O., pi. 6. Fol. 76 v (Aigle), Westwood, M. O., pi. 5;Robinson, pi. iv. Fol. 77 v (Quinze cercles avec entrelacs)Westwood, M. O., pi. 4; Robinson. pi. i; Bruun, pi. 1(p. 8); Examples, pi. 8; Sterling de Courcv Williams, TheTermonoj Durrow (recueil cit, planche en face de p. _|4). Fol. 116 (Buf) Westwood, M. O., pi. 5. Fol. 117v(Huitrectangles et entrelacs) Westwood, M. O., pi. 5 ; Robinson,pi. n a. Fol. 173- (Lion) Westwood, M. O., pi. 4. Fol. 174v (Cercle au centre et ornements zoomorphiques)Westwood, M. O., pi. 7; Stuart, Sculptured Stones of Scotlaud,t. II, pi. n ; Robinson, pi. in; Examples,^. 7; Bruun, pi. n(p. 16). Fol. 245 v (Figure de personnage incertain auxvtements ornes de damiers), Westwood, M. O., pi. 4.

    3. A. 4. 6. Guirlande de Howth (ix e/x e sicles). -vangliaire latin.

    criture :Fol. 19v (Mat. xxvii, 4-9) T. K. Abbott. Evaugeliorum

    versio antehieronymiana ex codice usseriano, Dublini, 1884,planche en tte du t. IL Fol. 55 r (Luc, vi, 23-24) West-wood, P. S. P. (Ir. bibl. Mss.), pi. n, 3.

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    22 L. Gougaud.

    Lettres ornes :Fol.l r (Mat. i , i S : Christi aillent generatid) Todd, Remarks

    on Illuminations in some Irish Biblical Mss. (Society of Antiqua-ries of London : retnsta Monumenta, etc.), t. VI [1869J, pi.xlv); Robert Cochrane, The Ecclesiastical Antiquilies in theParish of Howth (foitm. of the Roy. Soc. of Antiquaries of Ire-landj 5 e srie, t. III, 1893, p. 40e, fig. 22). Fol. 22 r(Marc, 1, 1) Todd, op. cil., pi. xliv ; Cochrane, op. cit., p. 404,fig. 21.

    4. A. 4. 15. Codex Usserianus (vie/vne sicles?). vangliaire latin.criture :

    Fol. 26r (Mat. xxvi, 33-41) T. K. Abbott, Evangeliorumversio antehieronymiana ex codice usseriano, Dublini, 1884, pi. entte du t. I er . Fol. 64v (Jean, xm, 31-xiv. 2) Pal. S., II,pi. 33; H. Smith Williams, Manuscripts, Inscriptions andMnniments : the history of the Art of luriting ; III, Mdival Sries,London, s. d., pi. 102; Fol. 110v (Luc, x, 38-42) Gilbert,I, pi. 11, 1. Fol. lll r (Luc, xi, 1-8) Gilbert, I, pi. 11, 2. Fol. lll v (Luc, xi, 10-15) Pal. S., II, pi. 33; H. SmithWilliams, op. cit., pi. 102. Fol. 113v (Luc, xi, 39-40)Westwood, P. S. P. (Jr. MM. Mss.), pi. 11, 4.

    5. A. 4. 20. Psautier de Ricemarch (xi e /xn csicles). -- Psautier et diverses pices en latin.

    criture :Fol. 5 V (Calendrier, avec une initiale orne) Gilbert, II,Append.. pi. 1, 1. Fol. 133 v (Ps. 115, 116, 117, avec

    initiales ornes) Gilbert, IL Append. 1. 3).Lettres ornes :

    Choix de lettres ornes : Owen Jones, The Grammar ofOrnaincnt, London

    | 1865], pi. 65, n" 16; Westwood, P. S. P.

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    Rpertoire des fac-simils des manuscrits Irlandais. 23(Psalters of S. Ouen and Ricemarch), n. 4; le mme, Noticeon a Ms. of the Lai in Psalter written by John brother of Rhydd-mach, etc. (Archxolpgia cambrensis, i re srie, t. I, 1846,p. 116).Fol. 35 r (Dbut du Ps. 1) Todd, Vetusa Monnnicnta, pi.xlvi, fig. 1 ; Bruun, pi. x (p. 72). Fol. 73 v (Ps. 48, 19 49, 8) Lindsav, Early Welsh Script, Oxford, 19 12, pi. xvn.- Fol. 76 r (Ps. 51, 3-4) Westwood, P. S. P. (Ps. of Sf Ouenand Rie), fig. 2. Fol. 112v (Dbut du Ps. 92) Westwood,P. S. P. (Ps. o/S. Ouen and Rie), fig. 3. -Fol. 118 r(Dbut du Ps. 101) Gilbert. II, App. I, 2. Fol. 135 r (Dbutdu Ps. 119) Todd, Vetusta Monumenta. pi. xlvi, fig. 2.

    6. A. 4. 23. Livre de Dimma (vme/ixe sicles).Evangliaire latin : pices latines liturgiques avec quelquesmots irlandais.

    criture :Fol. 2^ (Mat., II, 8-9) O'Curry, pi. g. Fol. 4 r (Mat. vi,

    9 et Pater Nostcr) O'Curry, pi. 11. - Fol. 15 r (Mat. xxvn,48-66-xxvin, 1-20) Gilbert, I, pi. xix, 2; O'Curry, pi. j. Fol. 16 r (Marc, 1, 4 ; avec une initiale orne) Westwood,P. 5". P. (Ir. bibl. Mss.), pi. 11, 7. -- Fol. 18' (Marc, iv. 16-3 5)Lindsay pi. v. -- Fol. 50v {De visitatione infirmorum.d. F. E. Warren, The Liturgy and Ritital of the CelticChurch, Oxford, 1881, p. 167-171), O'Curry. PI. 1. -Fol. 53v (Jean, 1, 18-38) Gilbert, I, pi. xvm, 22. Fol. 64'(Jean, vin, 14-33) Lindsay, pi. vi. Fol. 74v (Jean,xxi, 25) O'Curry, pi. k.

    Lettres ornes :Fol. 3' (Mat. 1, 1) Westwood, P. S. P. (Ir. Bibl. Mss, 11,

    7). Fol. 16' (Marc, 1, 1-3) O'Curry, pi. l. Fol. 53 r(Jean, 1, 1-17) Gilbert, 1, pi. xvm, 1 ; Betham, pi. v.Autres peintures :

    Fol. l v (Portrait de S. Matthieu) Betham, pi. 1. -- Fol.

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    2.) L. Gougaud.15 (Portrait de S. Marc) Betham, pi. n. Fol. 28 v (Por-trait de S. Luc) Betham, pi. m. Fol. 52v (Aigle) Gilbert, I,pi. xix, i ; Betham, pi. iv.Le Cumdach du livre de Dimma est conserv la biblio-

    thque de Trinity Collge, de Dublin. On le trouve reprsentdans les ouvrages suivants : M. I. Monck Mason, Descriptionof a rich andancient Box containing a Latin Copy ofthe Gospels, etc.(Transact. ofthe Roy. Ir. Acad., t. XIII, pi. en face de p. 175);Betham, pi. vi; Ptrie, Christ. Ins., t. II, p. 101 et pi. xlv;Marg. Stokes, Early Christian Art in Ireland, fig. 38 (p. 97);The Booh of Trinity Collge, Dublin (ijyi-iSyi), p. 165.

    7. F. 3. 5 (xv e sicle). Mlanges irlandais.Ecriture :

    Fol. 11 r (Texte juridique irlandais du livre d'Aicill : d.et trad. Ancient Lacs of Ireland, t. III, p. 82-84) O'Curry,pi. 15, mm. Fol. 19 r (Idem : d. et tnid., Ancient Laws,t. III, p. 278 sq.) Ancient Laws of Ireland, Dublin, 1873, entte du t. III.

    8. E. 4. 2. (xn e sicle). Hvmnaire comprenantdes pices latines et irlandaises.

    criture :Fol. 6V (Texte latin : Hymne de Cuchuimne; prface en

    irlandais et commencement de YYninuui dicat ; avec une ini-tiale orne) J. Bernard et R. Atkinson, The Irish Liber Hxm-normu, London, 1898, t. I, pi. 1 : d. et trad., t. I, p. 18,t. II, p. 33 sq. Fol. 9 V (Magnificat) Westwood, P. S. P.(Ir. Bbl. Mss., pi. 11, 2). Fol. 15 r (Prire : Domine,domine, dfende nos a malts; prface de l'hymne de Fiacc ; ini-tiale orne : d. et trad., Bernard et Atkinson, op. cit., t. II,p. 94-96, t. I, p. 31) Gilbert, I, pi. xxxn. Fol. 15v-16 r(Hymne de Fiacc, en irlandais : d. et trad., Bernard et Atkin-son, t. II, p. 97 sq., t. I, p. 32 sq.) Gilbert, I, pi. xxxm et xxxiv;O'Curry, pi. a. Fol. 19v (Hymne de Patrice, en irlandais;

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    Rpertoire des fac-simils les manuscrits Irlandais. 25initiale orne : d. et trad., Bernard et Akinson, t. I, p. 133 sq.,t. II, p. 49 sq.), Westwood, P. S. P. (Ir. Bibl. Mss., pi. 11,2)- '

    Lettres ornes :Gilbert I, pi. xxxv et xxxvi ; J. H. Todd, The Book ojHymns of the anc. Church of Ireland (Irish Archxlogical and

    Celtic Society), Dublin, 1855 et 1869, p. ri, 57, 73, 95, 123,139, 151, 167, 172, 179, 191, 205, 256, 262, 268, 284.

    9. H. 1. 8 (xv e-xvi c sicle) Annales d'Ulster et fragmentdes Annales de Tigernaeh en irlandais.

    Ecriture :Fol. 12 r , col. 1 et 4 (Annales de Tigernach : d. et trad.Whitley Stokes, The Annals of Tigernach, dans Rev. Celt.,

    t. XVIII, 1897, p. 374-376) O'Curry, pi. i, fig. o_Qet rr. Fol. 139v (Annales d'Ulster, de 1497 et 1498 : d. et trad.,Annals of Ulster, d. B. Mac Carthy, Dublin, 1895, t. III,p. 412 sq) Gilbert, III, pi. lxxvii ; O'Curry, pi. 17, fig. vv.

    10. H. 1. 18 (xvn e sicle). - - Annales en irlan-dais.

    criture :Page 234 (criture de Duald Mac Firbis), O'Curry, pi. 22,ccc. P. 282 (Texte du Chronicum Scotorum : d. et trad.,W. M. Hennessy, Chronicum Scotorum, London, 1866. p. 152-

    157) W. M. Hennessy, op. cit. (frontispice).n. H. 1. 19 (xvi e sicle). Annales de Kilronan, ou

    de Loch Ce, en irlandais.criture :

    Fol. 46v (Texte des Annales de Loch Ce : d. et trad.,W. H. Hennessy, The Annales of Loch Ce, London, 1870,t. I, p. 408-409) O'Currv, pi. 18, xx. Fol. 47 v (Idem :d. et trad., W. H. Henessy, op. cit., p. 414-419) W. H.Hennessy, op. cit. (frontispice du t. I er ).

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    26 /.. Gougaud.12. H. 2. 7 (xv e sicle). Mlanges irlandais.

    criture :Fol. 196r (Pome irlandais: d. et trad. O'Currv, p. 658)O'Currv, pi. 13, hh.13. H. 2. 13 (xve/xvie sicles). Mlanges irlan-

    dais.criture :

    Page 75 (Fragments grammaticaux; mots latins avec motsirlandais correspondants : d. Whitley Stokes, Irish Glosses,a mediaeval Tract on Latin Declension, Dublin, 1860, p. 28-33). Gilbert, III, pi. lix.

    14. H. 2. i) (xiv e sicle). Mlanges irlandais.criture :

    Fol. 7 r (Texte juridique en irlandais, avec une initialeorne) O'Curry, pi. 8, v : d. et trad., p. 655 Fol. 24v(Texte juridique en irlandais, Senchus Mr : vassalit servile)Gilbert, III, pi. vm. Fol. 27 v (Senchus Mr ; relationssociales) Ancient Laws of Ireland. Dublin, t. II, pi. 2. Fol. 58v-59 r (Texte d'une langue artificielle base sur l'irlan-dais) Kuno Meyer, The Secret Languages of Ireland (Journalof ihe Gypsy Lore Society, nouv. srie, t. II, 1909, fac-similplac entre les pages 244 et 245). Texte dit par WhitlevStokes, Goidelica, London, 1872, p. 75.

    15. H. 2. 16. Livre jaune de Lecan, crit vers 1390. Mlanges irlandais.Ce manuscrit a t intgralement reproduit en fac-simil

    par R. Atkinson : The Yellow Book ofLecan, etc. Dublin, 189e.Autres fac-simils :

    Col. 338jp. 327du fac-simil d'Atkinson] (Prire deColga,

    en irlandais: d. et trad., Scap chrbaid, dans Otia Mersciana;

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    Rpertoire des fc-smils des manuscrits Irlandais. 2~the Publications of the Arts Faculty of University Collge Liver-pool, t. II, 1900-1901, p. 92-105) O'Curry, pi. aa. Col.896 [p. 185 du fac-simil] (Aventures du roi Cormac, en irl.)O'Curry, pi. bb : d. et trad. Wh. Stokes, Irische Texte, IIPsr. I, Leipzig, 1891, p. 199 et 217. Col. 243 et 244 [p. 418du fac-simil] (Plan de la salle des banquets Tara) Gilbert, III,xxiv ; G. Ptrie, On the history and antiquities of Tara Hill,Dublin, 1839, pi. ix, en face de p. 207.

    16. H. 2. 17 (xiv e sicle). Mlanges irlandais.Ecriture :

    P. 365 (Texte du Cogadh Gaedhel re Gallaibh : d. et trad.J. H.Todd, Cogadh Gaedhel, etc. The War of the Gaedhil withthe Gaill, London, 1867 p. 62-67) D. H. Todd, op. cit.,pi. 2.

    Je dois faire observer que certains exemplaires de l'ditionde cet ouvrage donne en 1867 ne contiennent point de fac-simil.

    17. H. 2. 18. Livre de Leinster (Milieu du xn csicle). Mlanges irlandais.

    Ce manuscrit a t intgralement publi en fac-simil parRobert Atkinson (Dublin, 1880).

    Autres fac-simils :Fol. 10v [p. 20] (Rcit de la fondation du palais d'EmainMcha; avec une initiale orne : d. et trad. O'Curry, p. 526-

    528) O'Curry, pi. 8, t. Fol. 15r [p. 29] (Description delsalle des banquets Tara ; avec une figure) Gilbert, II, pi. lui,avec traduction. Fol. 23 r [p. 45] (Pome de Dubtach UaLugair; initiale orne) O'Curry, pi. 8, u. Fol. 148 r [p.295] (Le Boroma de Leinster: d. et trad. Wh. Stokes, TheBoroma, dans Rev. Celt., t. XIII, 1892, p. 38-43) Gilbert-, II,pi. liv. -- P. 309 col. 1 (Texte irl. du Cogadh Gaedhel re Gal-laibh ; avec une initiale orne) J. H. Todd, Cogadh Gae-dhel, etc. The Wars of the Gaedhel with the Gaill, London, 1867,

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    28 /.. Gougaud.pi. i'. - Fol. 173' 1 347] (Gnalogies de saints irlandais)Gilbert, II, pi. lv, avec une traduction anglaise partielle.

    18. H. 3. 17 (xvi/xvie sicle). Mlanges irlandais :criture :

    Col. 198-199 (Texte juridique) Gilbert, III, pi. lviii, avecd. et trad. Col. 218-219 (Texte juridique glos) AncientLaws, t. II, pi. 3. Col. 765 (Passage du T'ui B Cualgni)O'Curry, pi. 8, \v\v : d. et trad. p. 508.

    19. H. 3. 18 (xvi e sicle). Mlanges irlandais.criture :

    Page 47 (Histoire de Bail Mac Buain. d. et tr. O'Currvp. 472-475) O'Currv, pi. 16, uu.

    20. Livre de Mulling (vm e sicle ?) 2 . vangliaire etprires en latin.criture :

    Fol. 4V (Argument de l'vangile de S. Jean; av. une ini-tiale orne) O'Curry, pi. 5, m. Fol. 18v (Mat. vi, 9 sq. :Pater noster) O'Curry, PI. n ; Westwood, P. S. P. (Ir. Bibl.Mss. pi. 11, 6). Fol. 28 r (Mat. xvm, 8-27) Gilbert, I,pi. xx, 2. Fol. 28v (Mat. xvm, 27-35 et xix, 1-16), Gil-bert I, pi. xxi, 1. Fol. 38v (Mat. xm, 16-35) Lindsay,pi. vu. Fol. 48 r (Mat. xxvi, 58-xxn, 10) H. J. Lawlor,Cbaplers on the Booh of Mulling, Edinburgh, 1897 (frontispice). Fol. 88v (Jean, ix, 8-x. 12) Lindsay, pi. vm. Fol. 94r(Jean, xxi, 13-25) Gilbert, I, pi. xxi, 2.

    Lettres ornes :Fol. 101' (Dbut des fragments trouvs avec le Livre de

    Mulling et relis sa suite) Westwood P. S. P. (Irish Bibl.Mss : pi. 11, 5).

    1

    .

    Tous les exemplaires de cet ouvrage ne contiennent pas ce fac-simil.2. Les deux manuscrits suivants ne portent pas de cote.

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    Rpertoire des fac-simils des manuscrits Irlandais. 29

    Autres peintures :Fol. 51 r (Portrait d'un vangliste) Gilbert, I, pi. xx, 1.21. -- Livre d'Armagh, crit vers 807. - - Mlanges en

    latin et en irlandais.criture :

    Spcimens de l'criture : Betham, pi. xn.Fol. 16 v (Texte latin : Additions Tirechan : d.Wh. Stokes, The Triparti le Life of St Patrick luiih other Docu-

    ments, London, 1887, p. 335-336) O'Curry, pi. r; Gilbert,I, pi. xxv. -- Fol. 18 (Textes latins et irlandais : Additions Tirechan : d. et trad. Wh. Stokes, op. cit., p. 342-349)O'Curry, pi. o; Gilbert, 1, pi. xxvi et xxvn ; Betham,pi. xn, n" 2. Fol. 21 v (Texte latin du Liber Angueli : d.Wh. Stokes, op. cit., p. 354-356) O'Curry, pi. p. Fol. 36'(Mat. vi, 7-32 : Pater en latin, mais crit en lettres grecques)Gilbert, I, pi. xxvm, 2 ; Betham, pi. xi, 3 ; Westwood,P. S. P. (Ir. Bibl. Mss., 11, 10); Catholic Eucyclopaedia, t. I[1907], pi. en face de p. 734. Fol 102' (Jean, xvm, 20-xix, 6) Lindsay, pi. ix. -- Fol. 104' (Jean, xxi, 20-25, avecun extrait de Moralia de S. Grgoire) Gilbert, I, pi. xxix.

    Lettres ornes :On trouvera des fac-simils d'un grand nombre d'initiales

    ornes dans l'dition diplomatique, non encore publie, duLivre d'Armagh, prpare par le D' Gwvnn, aux fol. 20 r ,25', 70', 91 ,106', 109', 116', 123', 128% 130% 133% 135',136% 137% 139', 139 , 141', 142% 143', 144', 151% 153',155% 156', 158% 158% 159% 172% 192% 192% 201% 215%220\Fol. 33' (Mat. 1, 1 : Liber enerationis) Gwynn, Book ofrmagh, fol. 33'; Betham, pi. xi, n 2. Fol. 33 v (Mat. I,18 : Chrisli autem generatio) Betham, pi. xn, n _| ; Gwvnn,33'. Fol. 55'' (Marc, 1, 1) Betham, pi. xn, n 1 ; Gwynn,55 r . Fol. 161 r (Dbut de l'Apocalypse) Betham, pi. xi,

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    30 /.. Gougaud.n i; Westwood, P. S. P., (Ir. Bibl. Mss.; pi. n, 9);Gwvnn, 161'.

    Autres peintures :Fol. 32v (Emblmes des quatre vanglistes) Betham

    pi. x; Gilbert, I, pi, xxvni, 1; Catholic Encyclopaedia, t. I[1907] pi. en face de p. 734, Gwynn; 32 v . Fol. 54 v (Lionail) Gwvnn, 54v . Fol. 69v (Veau ail) Gwynn, 69 v . -Fol. 91 r (Aigle) Westwood, M. O., pi. 53, iig. I0 ; Gwynn91 \Le cumdaeh du Livre d'Armagh est perdu, mais onconserve, Trinity Collge, un sac de cuir trs travaill, ole manuscrit tait autrefois renferm. Ce sac est figur dansles ouvrages suivants : G. Ptrie, The Ecclesiastical Architectureof Ire!and... comprising an Essay on... the Round Towers of Ire-land, Dublin, 1845, p. 329 et 330; Richard Lowett, IrishPictures drawn with pen and pencil, London, 1888, p. 29 ; TheBook of Trinity Collge, Belfast, 1892, p. 164; P. W. Joyce,A Social History of ancien! Irelaml, London, 1903, t. I,p. 488.

    II

    BIBLIOTHQUE DE L'ACADMIE ROYALE D'IRLANDE1. 23. E. 25. Leabhar na h-Uidre, ou Livre de la

    vache brune (xie/xn e sicle). -- Mlanges irlandais.Ce manuscrit a t reproduit tout entier en fac-simil :

    Leabhar na h-Uidri, etc., Dublin, 1870.Autres fac-simils :

    Fol. 19r [p. 37J (Histoire de la rsurrection du genrehumain et prire pour Moelmuire, en irlandais : d. et trad.,Wh. Stokes, Tidings of the Rsurrection, dans Rev. Cell.,t. \xv, 190^, p. 250-255) Gilbert, I, pi. xxxix ; O'Curry,pi. 9, fig. w (Prire seulement chez O'C). Fol. 22 r et 22 v[p. 43 et 44] (La maladie de Cuchulain, en irl.) Gilbert, I,pi. xxxvii et xxxvin : E. O' Curry, The Sich-bed of Cuchulainn

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    Rpertoire des fac-simils des manuscrits Irlandais. 31(Atlantis I et II, 1858-1859) : trad. G. Dottin, Cuchulainnmalade et alit chez d'Arbois de Jubainville, LEpope celtique enIrlande, Paris, 1892. Fol. 27 r [p. 55] (Tin B Cualgne, avecune initiale orne), O'Curry, pi. 7, s : d. et trad. p. 654-655.

    2. 23. F. 13 (xiv e sicle). Fragment d'un trait d'as-tronomie en irlandais ; titres des chapitres en latin.Ecriture avec un diagramme :

    Fol. 6 r du fragment [p. 312J (Trait d'astronomie) O'Cur-ry, pi. 13, gg ; Gilbert, III, pi. xxm.3 23. P. 2. Livre de Lecan (xv c sicle) Mlanges

    irlandais.criture :

    Fol. 10 r [p. 19] (Synchronisme des' diverses colonisationsirlandaises avec les rois des autres nations, en irl.) O'Currv,pi. 14, fig. il Fol. 77 v [p. 144] (Gnalogies en irl.)O'Curry, 14, jj. Fol. 155' [p. 309] (Trait de grammaireen irl.) O'Curry, 14, kk. -- Fol. 189v [p. 378] (Trait surles privilges des rois d'Ulster et de Tara, en irl.) Gilbert,III, pi. XLV.

    Lettres ornes :Alphabet constitu au moyen des initiales peintes du

    Livre de Lecan chez Gilbert III, pi. xi.vi.4. 23. P. 3 (1467). Mlanges irlandais.

    Ecriture :Fol. 11' (Colophon du rhs. Cf. Wh. Stokes, The Martyro-

    logy of Oengits, London, 1905, p. xx) O'Curry, pi. 15, 00.5. 23. P. 12. Livre de Ballymote Ecrit en 1390. Mlanges irlandais.Ce manuscrit a t intgralement publi en fac-simil litho-

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    3- L. Gougaud.graphique par Robert Atkinson, The Book of Ballymote, a Col-lection oj pitres in tl.v Irish Language, etc. Dublin, 1881.

    criture :Fol. 11' |p. 21] (La premire femme qui trouva Erin,

    texte irl.) O'Currv, pi. 9. x : d. et trad., p. 656. Fol. 34'[p. 67] (Gnalogie, des O'Keill, texte latin et irl. ; avecdeux inhales ornes, Gilbert, III, pi. xxv. Fol. 132' [p. 263](Description du roi Cormac mac Airt, en irl. ; av. une initialeorne) O'Currv, pi. 10, y : d. et trad. \Yh. Stokes, IrischeTexte, y sr., I, Leipzig, 1891, p. 185 et 203. - Fol. 176 v[p. 352] (Prire irl. de Cinaed a hArtagin) O'Currv,pi. 10, z : : d. et trad. E. Gwvnn, The Metrical Dindsenchas,Dublin, 1906, rre part., p. 46 sq.

    Lettres ornes :Choix de lettres ornes chez Gilbert, III, pi. xxvi et

    XXVII.Fac-simils des oghams contenus dans ce manuscrit chez

    Atkinson, Some Account of Ancient Trealises of Ogham writingillustrated by tracings from ihe Original Mss. (Joiirn. of the Roy.histor. and archaeol. Association of Ireland, _p' srie, t. III, 1876,p. 202-236, pi. 1, 11, m et iv).

    6. - - 23. P. 16. Leabhar Breac, ou Livre tachet,(xiv L sicle). Mlanges en latin et en irlandais.Ce manuscrit a t reproduit intgralement en fac-simil :The Leabhar Breac ihe Speckled Book, etc., 2 parties, Dublin,1872-1876.

    Ecriture :Fol. 38 r |p. 75I (Prologue et prface du Flire d'Oengus,en irlandais, avec trois initiales ornes : d. et trad.Wh. Stokes, The Martyrology of Oengus the Culdee, London,

    1905, p. 1 sq et 17) Gilbert, III, pi. xxvni ; O'Currv, pi. 12,ce, dd. Fol. 42 v |p. 84] (Flire d'Oengus : 17 mars : d.et trad. Wh. Stokes, op. cit., p. 82) O'Currv, pi. 12, ee.

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    Rpertoire des fac-simils des manuscrits Irlandais. 33Lettres ornes :

    Choix de lettres ornes chez Gilbert, III, pi. xxix.7. Leabhar Breac II, fragment du Leabhar Breac (cf.H. d'Arbois de Jubainville, Essai d'un catalogue de la littrature

    pique de FIrlande, Paris, 1883, p. xlvii). (xiv e sicle). Mlanges irlandais.Ce fragment a t reproduit en fac-simil la suite de lapublication en fac-simil du Leabhar Breac donne en 1876,2 partie, p. 263-280.P. 3 du fragment = p. 265 du fac-simil (Glossaire deCormac) Gilbert, III, pi. xxx : d. Wh. Stokes, Jhreelrish Gloss-aries, London, 1862, p. 10-14; trad. O'Donovan, ConnuesGlossary, Calcutta, 1868, p. 33-42.

    8. 24. Q. 23 Domnach Airgid (vme sicle ?). Evangliaire latin :

    criture :Fol. l r (Mat. 1, 1-3) Gilbert, I, pi. 1. Fol. 2' (Mat. I,

    15-17) O'Currv, pi. 1, a. Fol. 14 (Marc, 11, 2-6) Ber-nard, On the Domnach Airgid ManuscripL (Trans. of the RoyalIrish Jcad., t. XXX, 1893, pi. xx). Fol. 14 (Marc, m,21-25) Bernard, op. cit., pi. xx.Le cumdach de ce manuscrit est conserv au NationalMusum de Dublin. On le trouvera reproduit dans les

    ouvrages suivants : G. Ptrie, An accouut of an aneient IrishReliquary called the Domnach Airgid (Trausact. of the Roy. IrishAcad., t. XVIII; Antiquities, 1839, pi- l > 2 > 3 et 4) j Le mme,Christian inscript., t. II, pi. xlv, fig. 93; J. E. Mac Kenna,The Clogher Relies (Ulsler Journal of Archavlogx, nouv. srie,t. VII, 1901, p. 120-123); George Coffey, Guide to the CelticAntiquities of the Christian Period preserved in the NationalMusum, Dublin, Dublin, 19 10, pi. xvn.

    9. D. IL 3. Missel de Stowe (ixe/xi e sicle). Mis-sel, rituel et evangliaire; textes latins et irlandais.

    Revue Celtique, XXXIV. 5

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    }4 /.. Gougaud.Le missel qui forme la partie principale de ce manuscrit a

    t publi intgralement en fac-simil par M. G. F. Warner :The Stowe Missal (Henry Bradshaw Society) t. I, Facsimile,London, 1906.

    criture :Spcimens des diverses mains : B. Mac Carthy, On the Stowe

    Missal (Trans. of the Roy. Irish Acad., t. xxvn, Literatureand Antiquities, t. VII, 1877-1886, pi. vi. Fol. 20v (Textedu missel) F. E. Warren, The Liturgy and Ritnal of the Cel-tic Church, Oxford, 1881 (frontispice).

    Le cumdach du Stowe Missal appartient l'Acadmieroyale d'Irlande. Il est reprsent dans les ouvrages suivants :Ch. O'Connor, Renim hibernicarnm sefiptores veteres, Buckin-ghamiae, 1814-26, t. II, la fin du volume; Catalogne of theimportant Collection of Mannscripts front Stowe..., London,1849, en frontispice et la fin du volume; Westwood, M. O.,pi. 51 n 9 (dtail); Ptrie, Christ. Ins., t. II, pi. xliii etxliv et fig. 91 a (p. 95) ; Margaret Stokes, Early Christian Artin Ireland, fig. 37 (p. 95).

    10. Liber flavus Fergusiorum ' (x\ c sicle).Mlanges irlandais.

    criture :Vol. I, fol. 11 [64]v (Histoire de Maelsuthain ; texte irlan-

    dais), O'Curry, pi. 14, fig. ll.11. Livre de Fermoy (xv e sicle). Mlanges irlan-

    dais.criture :

    Fol. 109v [nouvelle pagination, p. 178] (Premire strophed'un pome irlandais attribu Mo-Cholmc : d. et trad.,Wh. Stokes, The Voyage o f the Hni Corra, dans Rev. Cell.,t. XIV, 1893, p. 62-63.

    1 . Ce manuscrit et les deux suivants sont dpourvus de cote.

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    Rpertoire des fac-simils des manuscrits Irlandais. 3512. Cathach, ou Psautier de Saint Columba.

    (vn e sicle (?). Psautier latin.criture et initiales ornes :

    Fol. 19 r (Ps. 53, 3-5)0'Curry, pi. 1, fig. b. Fol. 41 r(Ps. 80, 2-12) Gilbert, I, pi. ni, 1. Fol. 48 r (Ps. 89, 15-17 et Ps. 90, 1-7) Gilbert, I, pi. ni, 2. Fol. 48 r (Ps. 90, 1)Westwood, P. S. P : Ir. Bibl. Mss., n, 8. Fol. 50(Ps. 94, 1-11) Gilbert I, pi. iv, 1. Fol. 51 e (Ps. 95,1-11) Gilbert, I, pi. iv, 2. Fol 54v (Ps. 103, 1-2), Betham,pi. VIII.Le Cumdach du Psautier de Saint Columba appartient la Royal Irish Academy. On le trouvera reprsent dans lesouvrages suivants : Betham, pi. vu ; G. Ptrie, Christ. Ins.,t. II, pi. xlii, fig. 90.

    III

    BIBLIOTHQUE DU COUVENT DES FRANCISCAINS(MERCHANTS' OJJAY)

    1. Liber hymnorum (xi e /xn c sicle). Hymnes enlatin et en irlandais.

    criture :Fol. 14v (Hymne latine la louange des saints Pierre et

    Paul ; prface en irlandais et commencement de l'hymne deColman : Sn D; avec nne initiale orne) Bernard et Atkin-son, The Irish Liber Hymnorum {Henry Bradshaw Society), Lon don, 1898, t. I, pi. 11 : d. et trad., t. I, p. 198-199, 25 sq.t. II, p. 12 sq.

    2. - Fragment du Livre de Leinster (xne sicle). Martyrologe de Tallaght, en irlandais.Tout ce manuscrit a t publi en fac-simil par R. Atkin-son dans The Book of Leinster, Dublin, 1880, p. 355-376.

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    36 L. Gougaud.CHATEAU DE LISMORE'

    Livre de Lismore (seconde moiti du xv e sicle). Mlanges irlandais.criture :

    Fol. 30 r (Passage de la vie de S. Findchua de Bri-Gobann)Wh. Stokes, Lives of Saints from the Booik of Lismore (Anec-dola Oxoniensid). Oxford, 1890 (frontispice) : d., p. 96-98;trad., p. 244 246. Fol. 106 r (Histoire de la guerre de Cel-lachn contre les Danois ; avec une initiale orne) Gilbert,III, pi. lvii; O'Curry, pi. 16, ss. Cf. E. O'Curry, ()// theManners and Customs oj the ancient Irish, London, 1873, t. II,p. 276 et Wh. Stokes, op. cit., p. xxxn.

    APPENDICESI

    Il existe deux cumdach de manuscrits irlandais actuel-lement perdus : i Le cumdach du Calendrier de Cairnech,appel Meeshac ou Miosach, qui est maintenant la proprit ducollge de Saint-Columba, Rathfarnham, prs Dublin. Il estreprsent chez Betham, pi. ix. 2 celui de l'vangliaire deSaint Molaise (Soiscel Molaise), qui se voit au NationalMusum de Dublin. Il est figur dans les ouvrages suivants :Ptrie, Christ. Ins., t. II, pi. xlii, fig. 89; Richard Lowett,Irish Picl ures draicu luith pen and pencil, London, 1888, p. 39 ;Westwood, M. 0., pi. 53, n 6; Marg. Stokes, Early Chris-tian Art in Ireland, fig. 36 (p. 93) ; La mme, Observations onlii'o ancient Irish works of art, dans Archaeologia, t. XLIII, 1871,pi. xix, xx, xxi et fig. de la p. 150; George Coffey, Guide tothe Celtic Antiquities of the Christian Period preserved in the natio-nal Musum, Dublin, Dublin, 19 10, pi. vm ; J. R. Green, ShortHist. of the Engl. people, London, 1892, t. I, p. 120.

    1. Proprit du duc de Devonshirc, dans le comte de Waterford.

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    Rpertoire des fac-simils dey manuscrits irlandais. 37

    II

    On trouvera dans les deux ouvrages suivants de HenryO'Xeill des planches de lettres ornes tires de divers manu-scrits irlandais de Dublin : The Fine Arts and Civilisation ofancient Ireland, London et Dublin, 1863, p. 64 et 65 ; A Des-criptive Catalogue of Illustrations of the Fine Arts of AncientIreland, Dublin, 1855 (frontispice).

    III

    Addenda. Fac-simils du Livre de Kells : MaundeThompson, Handbook of Greek and Latin Palaeography (Lon-don, 1893); le mme An Introd. ta Greek and Lat. Pal.,Oxford, 191 2, p. 375 ; Reusens, Elments de palographie.Louvain, 1899, p. 48 ; J. R. Green, Short History, p. 44. -Codex Usserianus : M. Thompson, Handbook, p. 373. -Livre d'Armagh : M. Thompson, Handbook, p. 378. Lea-bhar na h-Uidre : R. I. Best, Notes on the Script of Lebor nah-Uidre, dans ria, t. VI, 191 3 (7 planches). Liber Hym-norum (bibl. des Franciscains) : Gilbert, IV, 2, Append.,pi. xxi. Psautier de S. Gaimin : xi e s. ? (Franciscains) :Gilbert, ibid., pi. xxn.

    L. GOUGAUD.

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    LES TETES COUPEESET

    LES TROPHES EN GAULE

    \r l>iL ' t'^M-*-\-.\^Xl

    Depuis qu' la lumire de l'ethnographie compare on com-mence mieux comprendre les coutumes des populationsceltiques, trop souvent fausses par les explications qui lescomparaient aux usages de la civilisation classique au lieu de lesrapprocher de ceux des populations sauvages ou demi-civili-ses, l'interprtation de certaines sculptures et de certainesmonnaies a fait parler du rite celtique des ttes coupes. Mais onn'a pas encore assembl, dans une tude S3rstmatique, l'en-semble des textes et des monuments qui peuvent nous clairersur cette coutume. Au cours de recherches sur le caractre reli-gieux dont les guerres, avec les armes qu'on y emploie et lesconventions qui les rglent, taient revtues c l'origine, il m'asembl que la meilleure faon de retrouver la valeur originellede ce rite des ttes coupes serait de grouper tous les documentsqui le concernent autour des quelques textes prcis et des monu-ments bien connus qui en montrent la persistance en Gaule laveille de la conqute romaine. On espre qu'ainsi comprise cettetude ne se bornera pas fournir une interprtation exacte de cestextes et de ces monuments plus souvent allgus que bien expli-qus ; quelque lumire en pourra rejaillir sur l'ensemble des riteset coutumes concernant les trophes de guerre dont l'importancepour l'histoire de nos origines n'a pas besoin d'tre signale.

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    i. Le trophe au scalp du sarcophage Ammeiidoh

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    PL. IL

    2. Une des ttes coupes de l'Arc d'Orange.

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    Les ttes coupes. 39Commenons par traduire et par commenter les deux textes

    capitaux de Diodore et de Strabon. On sait qu'ils rsumentcelui de Posidonios d'Apame qui voyagea en Gaule une dizained'annes avant la conqute romaine (v. 80-70). Mais on ne sedit peut-tre pas assez que les observations de ce philosophestocien doivent tre traites avec le mme respect que cellesd'un Mac Lennan, d'un Skeat ou d'un Taylor.

    Voici donc ce que Posidonios nous dit d'aprs Diodore, tra-duit aussi exactement que possible ' : Aux ennemis tombsils coupent la tte et l'attachent au cou de leurs chevaux.Quant aux dpouilles macules de sang, ils les remettent leurs cuyers et les emportent en butin 2 en excutant unemarche triomphale et chantant un hymne de victoire 5 ; pour

    1. Diodore, V 29, 5 : Twv o Jeaovtov -osutrov ~k; xsa; cupuvTSnsotTZTOU'j! to?; axiyiai xtov ir.-^rr ;i 81 jXja toi; Ospnouac ~aoaoo7T;7)aa Yjjiva, XaupaYtoyouacv, ifttjratavtovTE; xa 'Sovts ujjlvov ijtivtxtov,7.7.': :i xxpoGivia TXJTa xai; oxiat -pojr,Xojcr'.v o'J7-p o ;. v xuvr( yia'.; nal/.-.

    I. o*ij;jl=voi Ta 9rjc:'a. Twv 8 jtiavwraTwv JoXepuiov xeSptoaavxe (ici le Vino-

    bonensis II ajoute xai xeSpivw 0TJX7] 'evSaXXdvTs, glose ne d'une interprta"tion errone de xsSptoaavT) Ta; xsa; ''.u/.ro; r)pooaiv iv Xpvaxi, xa tosvoi irttSetxvuouat, ffeu.vuvdp.evoi O'.dxt Trjao; xj v.z.yjJi ; :wv jtpoydvwv tur^ naTr,o xa :. xJto; JUoXX /or^j-aTa 8i8du.eva oux IXa6e. 8e.

    2. On ne considre donc proprement comme butin, Xdupov, que lesvtements. On distingue la tte et les armes pour leur faire un sortparticulier. Les ttes sont tenues pour des prmices, x-poivta. Diodoren'a pas employ ce mot sans raison : pour des Grecs de son temps leXdupov c'est le butin que les soldats se partagent, les xpoOvia les pr-mices rservs aux dieux, exactement le haut du ou des tas formsavec les dpouilles. On verra que les Gaulois avaient prcisment l'habi-tude de former un monceau de toutes les dpouilles.

    5. Ici aussi, il ne faut pas confondre les deux termes employs. Chacundoit avoir sa valeur propre : puisque aSovxe up.vov Itcivcxiov ne peut dsigner quele chant de victoire c'est Vouantes moris sui carmin et Vouantes tout courtdes textes de Tite Live cits plus bas (peut-tre le rappel des victoires desanctres comme le font les Coralles de Val. Flaccus,X, 90), 'eTciJaiavi'ovxedoit dsigner la danse guerrire qui l'accompagnait. Notre terme de marchetriomphale a prcisment le mme double sens : la fois un pas particu-lier et l'air qui le cadence. Ces danses guerrires comprenaient des hurle-ments et des bondissements cadencs, des entrechoquements de glaives et

    boucliers comme il rsulte de Liv. V, 38 ; VII, 23 ; XXI, 28 et 42

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    40 Adolphe Reinach.les trophes ils les clouent leurs maisons comme on le tait l'gard de certains animaux tus la chasse '. Pour les ttesdes ennemis les plus illustres, ils les embaument soigneuse-ment avec de l'huile de cdre et les conservent dans unecaisse. Ils les montrent aux trangers en se glorifiant de ceque telle tte, l'un de leurs anctres, ou leur pre ou quelqueautre, n'a pas voulu la vendre, quelque argent qu'on lui enoffrt. Il en est mme qui se vantent de ne pas avoir voulucder une tte pour son pesant d'or, montrant en cela unorgueil de sauvages

    2. Car, s'il est noble de ne pas mettre prix les insignes de la bravoure, faire la guerre aux gens

    de sa race mme morts, c'est un acte de bte froce 5 . Cette rflexion dnote bien le philosophe stocien et la

    taon dont est rappele la jactance des Gaulois a toute l'allurede souvenirs personnels. Cette impression est confirme parle texte de Strabon : A cette absence de rflexion - - Stra-XXIII, 36; XXV, 17; XXXVIII, 17; Polyb. II, 29 et 50 (il emploiec7U}j.7tatavovTo) ; III, 43 ; VI, 24; Sil. Ital. VII, 346; IV, 215 ; X, 230;App. Celt. 8 ; Tac. Hist. IV, 18 (peut-tre aussi le choc de talons de lancesen forme de sphres creuses, cf. Rev. Et. Ane, 1912, 282).

    :. Littralement, il faudrait traduire comme ceux qui coupent pour eux lesanimaux dans certaines chasses. Dans l'antiquit, comme aujourd'hui, tousles animaux n'taient pas admis dans les trophes de chasse : les monu-ments ne montrent gure fixs aux arbres de Diane chasseresse que des ttesd'animaux bois ou ramure ou des ttes de btes froces, ours, loups ousangliers (cf. Roscher, Lexikon, I, 311 ; Boetticher, Bauinkultus). Les textesapprennent qu'on y clouait la peau, la tte et les pieds (Diodore, IV, 22 ;Schol. Aristoph., Putus, 943 ; Philostrate, Imag. I, 28 ; Anth. ht. VI, 96,m, 112, 255).

    2. On pourrait aussi comprendre une sorte de grandeur d'me bar-bare ; mais le sens pjoratif ne semble plus indiqu par le contexte.

    3. Ce qui, dans l'esprit de l'auteur grec, est digne d'une bte froce,c'est non pas de tuer un concitoyen, mais de le poursuivre mme aprs samort. On sait quelle horreur avait caus, chez les Grecs habitus auxtrves permettant d'ensevelir religieusement ceux qui taient tombs dansle combat, l'indiffrence des Gaulois comme des Romains en ces matires.Les Grecs adressaient aux Romains les mmes reproches aprs la dfaite dePhilippe V Kyuoscphales (Liv. XXXVI, 8) et celle d'Antiochos III auxThermopyles (d'o la lgende de Scipion, le vainqueur, dvor en punitionpar un loup, comme je l'ai montr Bull. Corr. Ilell., 1910, p. 277).Pausanias, X, 21, s'tonne de mme que les Gaulois aient tenu pourindiffrent d'tre ensevelis terre ou d'tre la proie des btes fauves et desoiseaux de proie .

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    Les ttes couprs. 41bon vient de rappeler que les Gaulois sont aussi insuppor-tables d'orgueil dans leurs victoires que vite accabls par ladfaite s'ajoute une coutume barbare et inhumaine, qui seretrouve chez la plupart des nations du Nord : au sortir ducombat ils suspendent au cou de leurs chevaux les ttes desennemis qu'ils ont tus et les rapportent avec eux pour lesfixer en spectacle au grand portail de leurs maisons '. Posi-donios dit en avoir t souvent tmoin et avoir tlong se faire cette vue ; toutefois, l'habitude avait fini parl'y rendre insensible. Quant aux ttes des grands person-nages, ils les montraient aux trangers conserves dans del'huile de cdre 2 et se refusaient les vendre, ft-ce au poidsde l'or. Les Romains ont mit un terme ces pratiques ;

    1. IlforoSXaia ne doit pas tre rendu par porte comme le fait Tardieudans sa traduction franaise ou par vestbulis aedium selon la trad. latine duDidot. Il s'agit d'une porte qui est au devant de celle de la maison ; jepenserais celle de la cour qui s'tendait au devant des btiments plutt qu'des auvents en bois ombrageant et prcdant la grande porte comme lefait Jullian, Hist. de la Gaule, II, p. 322, 5. Nous verrons que la significationreligieuse de ces trophes implique qu'ils soient placs sur le seuil mme,du moins sur ce pourtour de la proprit qui en formait la limite sacre.

    2. On aurait d mettre ce fait davantage en lumire : l'huile de cdre estcelle dont les gvptiens se servent pour embaumer (Hrod. II, 81 ; Diod.I, 91, 6; Plin. XXIV, 17; Dioscor. I, 105) sans doute parce que Osiris pas-sait pour avoir t enseveli dans un cdre (cf. K. Sethe, Aexpt. Zeitschrift,1908, p. 13). Les anciens celtomanes y voyaient une preuve de plus desconnexions lointaines entre Gaulois et gyptiens ( ajoutera celles que j'airappeles, Rev. d. Et. anc, 191 1). Ce qui est certain, c'est que le cdrene poussait qu'en Svric et en Cilicie, en Chypre et en Crte, en Afrique,peut-tre aussi en Phrvgie et en Thrace. Si ce n'est pas un autre arbrersineux que Posidonios dsignait sous le nom de x.ooo; (il est confondunotamment parfois avec le genvrier), le fait rapport est ajouter tousceux qui montrent l'tendue des relations commerciales des Gaulois : leursfrres de Thrace, de Phrvgie ou d'Egypte n'avaient-ils pu leur faire con-natre la recette ? Les Perses savaient aussi embaumer la tte de leurs enne-mis, comme il rsulte de ce qu'Hrodote crit de la tte d'Histie, II, 30.

    3. Strabon, IV, 4, 5 : IH03177'. 8s rj ivoa x.a ;. xo (ap6apov x&t 76IxcpuXov, to ivpoaSdppoi; ev&jt ;rapaxoXoo(h 7uXe~J-/t

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    42 Adolphe Reinch.On a montr ailleurs 1 que cette dernire remarque a d treajoute par Strabon, quand, vers l'an 21, il mit la derniremain son uvre. Elle nous fournit la limite extrme pourl'usage de la dcollation de l'ennemi tu.

    L'usage, ainsi constat pour les Gaulois du temps de Csar,remontait au moins ceux du IVe sicle. En 295, avant cettebataille de Sentinumo Dcius n'allait pouvoir arracher l'armeromaine la fureur gauloise qu'en se dvouant aux dieux infer-naux, une lgion entire fut surprise par les Gaulois et anantiejusqu'au dernier homme. Les consuls n'en furent avertis que lors-qu'ils furent en vue des Gaulois, cutn in conspectu fuere Gallorumquits, pectoribus cqiwntm suspensa gestantes capila et lanceis infixa,ovantesques morts sui carmin 2 . Si les cavaliers portaient les ttescoupes au poitrail de leurs montures, c'taient sans doute destantassins qui les fichaient la pointe de leurs lances. Quelquesannesplus tard, mme coutume chez les Gaulois qui envahissentnon plus l'Italie, mais la Grce : la tte du roi macdonienvaincu, Ptolme Kraunos, est promene par les vainqueurs aubout d'une pique, lancea fixant tota acie, ad terroreni hostium cir-cumfertur \ Avant Tlamon, on voit les Gaesates rapporter leurs rois la tte du consul Atilius tu dans un engagement 4 .Une troisime varit du rite qui nous occupe est signale parTite Live propos de la surprise o, en 216, le consul L. Pos-tumius prit avec deux lgions sous les coups des Boens: spoliacorporis caputqtte ducis praecisum Boii ovanles templo, quod sanctis-simum est apnd eos, intulere : purgato inde capite ut mos iis est,calvam aura caelavere. Idque sacrum zas iis erat, quo solemnibuslibarent ; pocuiunique idem sacerdoti esse ac templi aniistibns \

    1. Cf. A. Reinach, Revue archologique, 1912, II, p. 230.2. Tite Live, X, 26, 11.3. Justin, XXIV, 5.4. Polvbe, II, 28(136), Cf. III, 67 (les Gaulois agissent de mme aprsla bataille du Tsin).5. Liv. XXIII, 24. C'est d'aprs lui que Silius Italicus crit, Pitu.,

    XIII, 481-2. At Celtae vacui capitis circumdare gaudentOssa (nefas) auro, ac metisis ea pocula servant

    .

    Kroum le Bulgare buvait de mme dans le crne de Nicphorel enchssd'un cercle d'or. Cf. p. 47. Pour la discussion de ces textes, voir laseconde partie de ce travail.

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    Les ttes coupes. 43C'tait donc une habitude des Gaulois que de consacrer dansleurs temples la tte coupe du chef ennemi : on garnissaitd'or le crne et il servait ainsi aux prtres et ses acolytes pourles libations solennelles. C'est videmment cet usage quefait allusion Florus, quand, parmi les traits de frocit desGaulois Scordisques, il rapporte qu'ils propitiaient les dieuxpar du sang humain et buvaient dans des crnes, litare ditssanguine humano, bibere in ossibus capitum l .

    Avec les Scordisques nous sommes sortis des Gaules.Nous avons vu, d'ailleurs, que, selon Posidonios, cette cou-tume aurait t rpandue chez la plupart des peuples du Nord.Un faisceau de textes vient corroborer son affirmation.

    Chez les Germains, dans la plus fameuse de leurs victoires,celle de la fort de Teutobourg, le rite a d tre appliqu. Ger-manicus, en l'an 21, retrouve, au milieu des ruines du campde Varus, les ossements blanchis des morts, l'endroit mmeo ils avaient succomb, les fragments d'armes, les membresdes chevaux, des ttes fixes aux troncs des arbres et,dans les bois voisins, les autels sur lesquels les Germainsavaient immol les tribuns et les premiers centurions z . Ilest manifeste que les Germains ont jet sur le champ debataille un de ces interdits religieux qui empchent d'y rientoucher 5 : tout, consacr aux dieux, tait rest en place.

    1. Florus, III, 4, 2. Ammien emploie presque les mmes termes,XXVII, 4, 4 : hostiis captivorum Bellonae litantes et Marti, humanunque,sangunem in ossibus capitum cavis bibentes aviJius, et Orose, 358 : raptis,cum poculo opus esset, humanorum capitum ossibus cruentis capillatisque adhucac per interiores cavemas maie effuso cerbro oblitis utbantur (cf. Landulfusdans les Auctores antiquissimi, II, p. 275 des Moiiumeuta Germania). L'usagede boire dans un crne tait pratiqu en Gaule ds l'poque palolithique(Breuil et Obermaier, UAnthropologie, 1909, 210-525); on le retrouvedans des tombes de l'poque du bronze (Bomier Jahrb., IX, p. 131, XXX,p. 214, LVII, p. 185) ; il est attest en Syrie vers 570 (l'vque de Jru-salem Jacob buvant dans le crne de la martyre Thodota) et vers 1108pour Tugtakin de Damas, (cf. Kremer, Mittelsyrien, p. 38) ; on l'a signalchez les Fidjiens, Andamans, Fugiens, chez les Konds de l'Inde, au Nou-veau-Mecklembourg, en Guine ; on trouve aussi chez les sauvages beau-coup d'amulettes faites avec des crnes, cf. L'Anthropologie, 1898, p. 592;Z.f. Ethnol, XL1I, p. 638.

    2. Tacite, Ann. I, 61 : Truncis arborum antefixa ora.3. Peut-tre tait-ce le rsultat d'un vu antrieur. Ainsi, au dire de

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    44 Adolphe Reinach.Comme l'arme maudite, toute entire, surtout ses chefs,devait leur appartenir, on avait immol sur des autels les offi-ciers prisonniers : que ce soient leurs ttes qu'il faille reconnatredans celles qui taient cloues aux arbres, j'enverrais un indicedans le soin que les Germains prirent de couper celle de Varus :ils allrent jusqu' l'exhumer pour qu'elle ne manqut pas leur triomphe '.

    Cette coutume persista dans les rgions rhnanes chez lesAlamans : on voit Grgoire le Grand crire Brunehautd'empcher les holocaustes sacrilges de ttes coupes 2 . Le scalp, ce que l'on appelait la decalvatio, parat aussi pra-tiqu chez les envahisseurs d'Outre-Rhin > : capillos et cutemFlorus, IV, 12, avant de partir en guerre contre Drusus, les Chrusques, lesSuves et les Sicambres s'taient, en brlant vifs vingt centurions, partagsd'avance le butin : les Cbrusques avaient choisi les chevaux, les Suves l'oret l'argent, les Sicambres les prisonniers. Chaque peuple devait sansdoute consacrer, et non garder, sa part. Un indice qu'Arminius avait vouaux dieux infernaux toute l'arme romaine c'est qu'il ne semble pasqu'il et gard des prisonniers : tous paraissent avoir t ou pendus ouenterrs vivants (cf. le quot patihula captivis, quae scrdbes de Tacite. Lesprisonniers dont Velleius parle, II, 120, sont ceux faits Aliso).

    1. C'est ce qui rsulte des rcits de Florus, IV, 12 et de Velleius, II,1 19. D'aprs ce dernier, la tte de Varus fut envove par Arminius Marbod. D'aprs la scholie bien connue de Lucain, la pendaison unarbre serait prcisment le supplice prfr par le Mars gaulois : Hesus Murssic placatur : bomo in arbore supenditur. Les Thuringiens qui dvastent laLorraine sous Thierrv I pendent encore les enfants