hcp etudffe sur le rendement du capital physique au maroc final

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  • 7/25/2019 Hcp Etudffe Sur Le Rendement Du Capital Physique Au Maroc Final

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    Etude sur le Rendement du CapitalPhysique au Maroc

    - Janvier 2016

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    Sommaire

    Introduction......................................................................................................................... 3

    1. Phases daccumulation du capital physique et croissance conomique ....................... 6

    1.1 La premire phase : Asseoir une infrastructure conomique de base.................. 6

    1.2 La deuxime phase : rtablissement des quilibres fondamentaux et ajustementstructurel...............................................................................................................................8

    1.3 La troisime phase: processus expansionniste de laccumulation du capital..... 9

    2. Rendement de l'investissement au niveau agrg ........................................................ 11

    3. Rendement de linvestissement au niveau des secteurs dactivit.............................. 16

    3.1 Linvestissement par secteurs et par produits ...................................................... 16

    3.2 Intensification capitalistique sectorielle et contribution la croissance

    conomique ......................................................................................................................... 21

    4. Les dterminants de lefficacit de linvestissement au Maroc.................................. 25

    Conclusion............................................................................................................................... 28

    Rfrences ...............................................................................................................................31

    Annexe..................................................................................................................................... 33

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    Introduction

    L'une des caractristiques fondamentales, qui distinguent les pays en

    dveloppement des pays dvelopps, est l'abondance de main-d'uvre et la

    raret du capital. Cette situation sest traduite pendant longtemps, dans les

    pays en dveloppement, par la fixation dobjectifs prioritaires de ralisation

    dune croissance conomique cratrice demploi niveau de qualification de

    mme nature que celle de loffre de travail disponible (non qualifi). Les

    programmes de dveloppement mis en uvre dans cette perspective

    privilgiaient davantage les investissements rpondant cette proccupation

    sociale au dtriment de la recherche dune meilleure productivit soutenue par

    lutilisation dune main duvre hautement qualifie capable dacqurir le

    savoir-faire et la maitrise des technologies.

    Lexprience marocaine ne devrait pas sloigner de celles des pays avancs et

    mergents. Le Maroc sest engag au lendemain de son indpendance dans un

    processus de mise niveau du secteur agricole et dinstallation dune activit

    industrielle de substitution limportation et de promotion des exportations.

    Une attention particulire a t rserve, par ailleurs, la mise en place dune

    infrastructure conomique et sociale importante, mais appelant une longue

    priode pour sa concrtisation. Cette politique volontariste sest traduite,

    cependant, par des dficits financiers structurels et ladoption, comme option

    imprative dun programme dajustement structurel dans les annes 80 et 90.

    Depuis le dbut des annes 2000, avec laisance financire induite par les

    privatisations et limportance des revenus en provenance du reste du monde,une autre phase dintensification capitalistique a t mise en uvre en liaison

    avec le lancement de la politique des grands chantiers structurants ayant pour

    but de donner une impulsion au dveloppement des infrastructures dans les

    secteurs des transports (ports, routes et autoroutes, voies ferres, aroports),

    de lnergie, de leau et de lassainissement. Elle est conforte galement par

    des stratgies de dveloppement sectoriel volontaristes pour accroitre la

    productivit de lconomie et par consquent inscrire la croissance du PIB

    dans un sentier plus lev.Dans ce contexte, linvestissement brut, qui sest accru de 9,8% par an en

    moyenne durant les dcennies 60 et 70, a connu un net ralentissement durant

    les dcennies 80 et 90, avec un taux daccroissement de 4,1%. Toutefois, la

    croissance conomique na jamais t forte et soutenable tout au long de cette

    priode. Elle est passe de 3,5% par an durant les annes 60, 5% entre 1970 et

    1982, 3,2 entre 1982 et 2000.

    Le processus daccumulation du capital au Maroc sest inscrit de nouveau,

    pendant la dcennie 2000, sur son sentier dvolution ascendant davant

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    lajustement structurel. Linvestissement a t acclr pour enregistrer un

    taux daccroissement en volume de 6,6% (10,6% durant 2001-2008 et 1% durant

    2009-2014). Cette acclration a induit un taux dinvestissement dpassant 30%

    sur plus dune dizaine dannes. Le taux de croissance conomique, en

    amlioration certes de 4,6% par an, reste cependant, en de du niveau

    escompt susceptible de rentabiliser les ressources financires mobilises en

    faveur de linvestissement. Le coefficient marginal du capital, mesurant lenombre dunits de capital ncessaires pour raliser un point de croissance

    conomique, reste trop lev de lordre de 6 vers la fin de la priode 2000-2014.

    Or, avec un taux dinvestissement denviron 28% du PIB, des pays mergents

    et en dveloppement ont ralis un taux daccroissement annuel moyen de

    prs de 6% durant la priode 2000-2013, ce qui signifie que le pays na pas

    encore accumul suffisamment de capital physique et le potentiel de

    croissance disponible au Maroc nest pas encore exploit.

    Cette situation soulve ainsi des interrogations sur la nature de laccumulationcapitalistique amorce dans le pays depuis son indpendance, sur son

    rendement et sur les facteurs, dordre qualitatif, en mesure damliorer la

    productivit des investissements. L'objectif de cette tude consiste donc

    rpondre un certain nombre de questions, telles que :

    (i) Dans quelles mesures le processus daccumulation du capital physique

    a contribu la croissance conomique ?

    (ii) Le Maroc a-t- il suffisamment accumul du capital et linvestissement

    est-il vraiment excessif au cours des dernires annes et est-il rentableet productif ?

    (iii) Comment laccumulation du capital a t opre au niveau des

    secteurs dactivit conomiques ? tait-t-elle efficace ?

    (iv) Quelles sont les contraintes lamlioration du rendement de

    linvestissement ?

    La rponse ces questions passera par lestimation et lanalyse dun certain

    nombre dindicateurs, savoir le coefficient moyen du capital (stock de capital

    rapport au produit intrieur brut); le coefficient marginal du capital (ICOR),

    lintensit capitalistique (K par travailleur L), la productivit du travail

    (Production/L) et la productivit globale des facteurs (PGF). Cest lanalyse de

    lensemble de ces indicateurs et leurs interrelations qui permettraient

    dapporter des lments de rponse quant lefficacit de linvestissement.

    Ltude sappuie sur les donnes de la comptabilit nationale et des enqutes

    statistiques ralises par le Haut Commissariat au Plan. Elle se rfre

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    galement des donnes internationales pour des comparaisons avec un

    ensemble de pays retenus dans notre panel.

    Le prsent travail sera scind en quatre grandes parties. La premire traite de

    laccumulation du capital physique en relation avec la croissance conomique

    durant les diffrentes phases de dveloppement du pays. La seconde consiste

    analyser l'volution du rendement de linvestissement au niveau global avecune analyse comparative avec un nombre de pays en voie de dveloppement.

    Cette premire analyse qui a tendance masquer les diffrents niveaux

    defficacit des investissements au niveau sectoriel est complte dans une

    troisime partie par une analyse par branche dactivit sur la base de donnes

    de la comptabilit nationale. La dernire partie aborde les contraintes

    structurelles lamlioration du rendement dinvestissement.

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    1. Phases daccumulation du capital physique etcroissance conomique

    Lconomie nationale est marque dans son volution par la succession de

    trois phases distinctes o la croissance conomique sest inscrite dans des

    sentiers dtermins par le processus de laccumulation en capital physique mis

    en uvre depuis lindpendance du Maroc. En fait, si au dbut des annes 60,

    lobjectif principal retenu par le pays tait dentreprendre, dans le cadre dune

    politique publique volontariste, des investissements colossaux pour absorber

    le passif de la priode coloniale, notamment en termes dinfrastructures

    conomiques, les annes 80 et 90 auraient accord plus dimportance la

    prservation des quilibres macroconomiques et lamorage de rformes

    structurelles de libralisation et douverture conomique, au dtriment de

    linvestissement. Les annes 2000 ont, cependant, connu une nouvelle

    dynamique du processus daccumulation du capital physique pour faire

    converger le pays vers lmergence.

    Graphique 1 : Evolution du taux dinvestissement et de la croissance

    conomique

    Source : HCP

    1.1 La premire phase : Asseoir une infrastructure conomique de

    base

    Lors de cette phase lEtat tait le principal moteur de croissance et son

    intervention visait asseoir des bases solides au processus de dveloppement

    conomique et social entam au lendemain de lindpendance du Maroc.

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    La mise en uvre des principales orientations retenues par les pouvoirs

    publics durant cette phase tait appuye par une administration outrance de

    lactivit conomique et financire, notamment en matire de financement des

    investissements programms. Elle tait soutenue, par ailleurs, par la mise en

    place dun cadre incitatif et attractif en vue dinviter les partenaires

    conomiques et sociaux du pays adhrer la stratgie de dveloppement

    adopte.

    Laffectation des ressources financires disponibles tait recherche travers

    une intervention directe des autorits montaires dans le financement de

    lconomie. Elle se traduisait, en fait, par ladministration des taux dintrt et

    par la canalisation des ressources bancaires vers les secteurs conomiques

    stratgiques par le biais dune politique slective de crdit.

    Dans ce cadre, le taux dinvestissement est pass de 13% du PIB au dbut des

    annes 60 prs de 15% en 1970 et 25,6% au dbut des annes 80, soit undoublement de leffort dinvestissement au cours de deux dcennies. Cest

    ainsi que le stock de capital physique a connu un accroissement de 4,7% par an

    en moyenne durant la dcennie 60 et de 8,4% par an durant la priode 1970-

    1982. La croissance conomique tait certes en amlioration durant ces deux

    priodes, en passant respectivement de 3,5% par an 5%, mais elle ntait pas

    du mme rythme que celui de laccumulation du capital.

    En effet, le coefficient moyen du capital (stock de capital rapport au produit

    intrieur brut) est pass de 1,4 en 1960 1,5 en 1970 et 2,3 en 1982, mettant enexergue leffort dinvestissement consenti par les pouvoirs publics pour crer

    les bases du dveloppement durant cette priode.

    Toutefois, lefficacit du capital est reste faible, tant donn que le coefficient

    marginal du capital (ICOR ou nombre dunit dinvestissement pour produire

    une unit supplmentaire du PIB), qui ne dpassait pas 1 au dbut des annes

    60, a atteint prs de 2,2 vers la deuxime moiti de la dcennie 70. Cette

    situation est normale la lumire des expriences des pays qui montrent que,

    lors des premires phases de dveloppement, le capital saccrot plus vite que

    le revenu, do un coefficient marginal de capital lev.

    En somme, lanalyse de lvolution de lconomie nationale durant cette phase

    montre que le Maroc a fait des efforts considrables en termes daccumulation

    du capital physique en le ramenant dun niveau, qui tait lgrement

    suprieur son PIB, plus de 2 fois au dbut des annes 80. Cet effort a t

    ralis sur la base dune mobilisation de ressources financires consistantes,

    confortes particulirement par le renchrissement des cours internationaux

    des phosphates et partant par une politique budgtaire expansionniste.

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    Cependant, la richesse cre na pas permis de gnrer un financement

    soutenable de ce programme de dveloppement volontariste. Ainsi, lachat

    massif de biens dquipement conjugu au flchissement des cours des

    phosphates et la hausse des prix du ptrole (premier choc ptrolier) ont affaibli

    les capacits de financement de lconomie nationale. Le solde courant de la

    balance des paiements, qui tait excdentaire au dbut des annes 70, sest

    dgrad progressivement pour enregistrer un norme dficit de lordre de16,5% du PIB en 1977 et terme de 12,6% en 1982, accompagn dun dficit

    budgtaire de 14% du PIB.

    Laccentuation des dsquilibres fondamentaux induite par cette politique

    conomique et financire, synonyme dconomie dendettement, a contraint

    lEtat se plier, ds le dbut des annes 80, aux exigences du programme

    dajustement structurel tabli partir de 1983 par la Banque Mondiale et le

    Fond Montaire International.

    1.2 La deuxime phase : rtablissement des quilibres fondamentaux

    et ajustement structurel

    Cest une phase o les objectifs conomiques et sociaux de dveloppement ont

    t rduits des objectifs purement financiers, accompagns toutefois dun

    ensemble de rformes de restructuration de lconomie nationale et

    damlioration de la gestion des affaires publiques.

    Les mesures et rformes mises en uvre durant cette phase ont t

    synthtises dans deux programmes :

    Un programme de stabilisation dont les actions retenues sont destines

    rduire la demande globale de lconomie travers la rduction du train de

    vie de lEtat, et partant du dficit budgtaire et la matrise du dficit de la

    balance des paiements. Lobjectif tant le rtablissement des quilibres

    budgtaires travers la rduction de la croissance des dpenses publiques,

    notamment les dpenses de fonctionnement, les subventions dquipement et

    dexploitation alloues aux entreprises publiques, et les dpenses

    dquipement.

    Des rformes structurelles, susceptibles dliminer les diffrentes distorsions

    qui marquaient lconomie nationale plus dun niveau. Elles ont trait

    essentiellement la rforme des finances publiques, la rforme du commerce

    extrieur, la drglementation des prix et la rforme du systme montaire et

    financier.

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    Globalement, cette phase (priode du rchelonnement), qui cherchait

    rtablir les quilibres macroconomiques, sest traduite par une stagnation du

    processus daccumulation du capital, amorc au lendemain de lindpendance.

    En effet, le rythme daccroissement de linvestissement na pas dpass 4,1%

    par an durant les dcennies 80 et 90, au lieu de 9,8% lors de la premire phase.

    Cest ainsi que le taux dinvestissement a stagn aux environs de 22,8% du PIBet le rythme de croissance du stock de capital a t en ralentissement, passant

    de 8,4% par an durant la priode 1970-1982 4,6% durant la dcennie 80 et 90.

    Dans le mme sillage, le coefficient moyen du capital est rest au niveau de 2,5

    par an en moyenne, soit une quasi-stagnation relativement leffort davant

    ajustement structurel.

    Dans ces conditions, la croissance conomique tait modeste, de lordre de

    3,2% par an durant cette deuxime phase, au lieu de 4,2% par an entre 1970 et

    1983. La productivit marginale du capital aurait dgag lapparence duneamlioration (coefficient marginal du capital passant de 2,2 vers la fin des

    annes 70 1,6 durant la deuxime moiti des annes 90). Mais, il est

    signaler que le rythme de ralentissement de laccumulation du capital tait

    plus fort que celui de la croissance conomique et de ce fait sest traduit par

    une dclration du coefficient marginal du capital.

    1.3 La troisime phase: processus expansionniste de laccumulation

    du capital

    La phase de la dcennie 2000 est caractrise par des stratgies volontaristes,

    en rupture avec la priode du PAS, pour absorber les dficits conomiques et

    sociaux structurels. Cest une phase o les programmes de dveloppement

    visaient rpondre simultanment aux exigences de la libralisation et de

    louverture conomique et aux impratifs du dveloppement humain

    (adhsion la dclaration du millnaire). Les premires types dexigences

    appellent des rsultats de comptitivit court terme alors que la prise en

    charge du dveloppement humain requiert des investissements immdiatsmais avec des rsultats de long terme.

    Dans ce cadre, un effort soutenu du budget de lEtat a t consenti en faveur

    des secteurs sociaux. Leur part dans le budget de lEtat est passe de 41% au

    dbut de la dcennie 90 prs de 55% en 2014. Egalement un effort soutenu a

    t entrepris en faveur des investissements en infrastructures conomiques.

    Les dpenses dquipement sont passes de prs de 15 milliards de DH par an

    durant les dcennies 80 et 90 une moyenne annuelle de 32 milliards de DH

    durant la dcennie 2000, avec une acclration pour atteindre prs de 42milliards par an depuis 2007.

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    Ce volontarisme a induit une amlioration du capital physique, puisque

    linvestissement a t multipli par trois fois entre 2000 et 2014 (denviron 98

    milliards de DH prs de 273 milliards). Leffort dinvestissement a t

    concentr dans les infrastructures et le btiment, qui est pass de 45 milliards

    de DH 139 milliards, avec une part dans la FBCF passant de 45,5% en 1999

    51% en 2014. Cest ainsi que le taux dinvestissement global est pass de 24,8%

    en 1999 35,1% en 2010 et 32% en 2014.

    Ce nouveau dynamisme de linvestissement a permis laccumulation de

    capital de reprendre son sentier dvolution ascendant davant le PAS. En

    effet, le stock de capital sest accru depuis le dbut des annes 2000 de 6,2%

    par an, au lieu de 4,6% observ dans les annes 80-90.

    Malgr cet effort daccumulation du capital durant la dcennie 2000, la

    croissance conomique, en rupture certes avec la priode du PAS, ntait pas

    au mme rythme de leffort dinvestissement et sest situe 4,4% durant cettepriode. Le stock de capital a reprsent trois fois le PIB en moyenne annuelle,

    et 3,4 sur les cinq dernires annes de cette phase, au lieu de 2,5 en moyenne

    par an durant les annes 80-90.

    Cette volution diffrencie de laccumulation du capital et de la richesse cre

    a induit une accentuation de la faible efficacit de linvestissement. Le

    coefficient marginal du capital (ICOR), est de plus en plus lev, se situant

    prs de 7 en 2014.

    Graphique 2 : Evolution du coefficient moyen et marginal du capital

    Source : HCP

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    2. Rendement de linvestissement au niveau agrg

    Lexamen de lvolution de laccumulation du capital travers le coefficient

    moyen et le coefficient marginal apporte certes des enseignements sur lerendement des investissements raliss. Il met en exergue la faible

    productivit du capital notamment durant la priode des annes 2000.

    Cependant, rduire lanalyse de la productivit de lconomie laccumulation

    de capital physique comme seul facteur de production reste insuffisante et

    peut conduire des interprtations non fondes et des conclusions

    irrationnelles.

    A cet gard, lanalyse du rendement de l'investissement est conduite sur la

    base de lapproche de la comptabilit de la croissance conomique, notammentla contribution des facteurs de production (capital et travail) ainsi que la

    productivit globale des facteurs (PGF)1 la croissance.

    Tableau 1 : Dcomposition de la croissance conomique nationale

    Priodes

    Croissance

    conomiqueEn %

    Productivit

    du travailEn %

    Intensit

    capitalistiqueEn %

    Productivitglobale des

    facteursEn %

    1960-1982 4,2 1,7 4,2 0,3

    1983-2000 3,2 0,8 2,1 0,0

    2001-2014 4,4 3,4 5,0 1,7Sources : Estimations faites sur la base des comptes nationaux et des donnes de lenquteemploi.HCP

    Dans ce cadre, laccumulation du capital est rapporte lemploi pour

    apprcier la contribution de lintensit capitalistique la croissance de la

    productivit du travail depuis lindpendance.

    1 Si la fonction de production scrit comme suit : Y = A KL(1-)

    La Productivit globale des facteurs est : PGF = Accoisement de la productivit du travail (Y/L) Accroissement de

    lintensit capitalistique (K/L) , O K : capital reproductif, L : emploi (effectif), A : progrs technique, : part de larmunration du capital dans la valeur ajoute

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    Il en ressort que lintensit capitalistique a emprunt le mme sentier que celui

    de laccumulation du capital dcrite comme ci-dessus dans les trois phases de

    dveloppement du Maroc. En effet, son rythme daccroissement a t trs

    lev lors de la phase 1960-82, avec un taux de 4,2% par an. Il a cependant

    dclr pour se situer 2,1% par an lors de la phase de lajustement

    structurel, qui a accord plus dimportance aux objectifs de stabilisation

    macroconomique et aux rformes structurelles au dtriment delinvestissement.

    Lintensit capitalistique a repris son rythme acclr depuis le dbut des

    annes 2000 avec un taux de 5% par an suite au volontarisme qui a caractris

    les programmes dinvestissement en infrastructures conomiques et sociales.

    La dcomposition de la croissance montre que chaque fois que le rythme de

    lintensification capitalistique augmente la productivit du travail samliore.

    Cette dernire sest accrue de 1,7% lors de la premire phase, a ralenti 1%durant la deuxime phase, pour enregistrer un taux daccroissement de 3,4%

    au cours des annes 2000. Ceci met en exergue leffet significatif de lintensit

    capitalistique sur lvolution de la productivit du travail.

    La dcomposition montre galement que la croissance de la productivit

    globale des facteurs (PGF) tait faible lors des deux premires phases, tout en

    restant positive lors de lajustement structurel mme dans le contexte dun net

    ralentissement de lintensit capitalistique. Cela veut dire que si cette dernire

    reste ncessaire laccumulation de la richesse nationale, elle nest pasdterminante pour lamlioration de la productivit de lconomie.

    La troisime phase o la PGF a connu une amlioration plus significative, avec

    la mise en uvre dune nouvelle gnration de rformes conomiques et

    sociales, lacclration de lintensit capitalistique aurait induit un

    accroissement plus manifeste de la productivit de lconomie. Ainsi, avec une

    amlioration de 1,7% de la PGF et de 5% de lintensit capitalistique, la

    productivit du travail (synonyme de laccumulation de la richesse nationale)

    sest accrue de 3,4% par an depuis le dbut des annes 2000.

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    Tableau 2 : Efficacit dinvestissement par pays durant les dix dernires

    annes

    Pays

    Intensitcapitalistique

    (en 1000$2005)

    Intensitcapitalistique(variation en

    %)

    Productivitdu travail(variation

    en %)

    PGF(variation

    en %) ICORArgentine 122 0,5% 3,0% 2,9% 5,6Chili 76 3,4% 1,0% -0,1% 4,2Egypte 25 5,2% 1,9% 0,1% 7,7Malaisie 102 2,3% 2,2% 1,4% 3,5Maroc 29 5,1% 3,8% 2,0% 7,2Pologne 101 2,4% 2,9% 2,1% 5,1Afrique duSud 44 2,3% 1,5% 0,7% 6,1Cor du Sud 184 4,0% 2,7% 1,3% 2,9Espagne 219 2,8% 0,7% -0,2% 5,7Turquie 68 3,9% 3,4% 2,0% 5,2

    Source : World Pen Table et calcul du HCP

    Globalement, les pays qui ont ralis une amlioration significative de

    lintensit capitalistique ont continu denregistrer des amliorations de leur

    PGF et de leur productivit du travail. Ceci est le rsultat de la forte

    accumulation du capital humain qui les caractrise. Lensemble de ces pays

    disposent dun capital humain qui contribue par 0,5 point la PGF. Le Maroca ralis un effort norme dans laccumulation du capital humain avec une

    contribution la PGF qui sest situe durant la dernire dcennie 0,32 point

    au lieu de 0,1 lors de la priode 1970-77.

    Tableau 3 : Contribution du capital humain la PGF par pays

    Pays 1970-1977 1978-1983 1984-1990 1991-2000 2001-2012Argentine 0,41 0,43 0,46 0,47 0,48Chili 0,40 0,42 0,46 0,48 0,50Egypte 0,13 0,21 0,29 0,35 0,40Malaisie 0,32 0,37 0,41 0,46 0,50Maroc 0,10 0,15 0,20 0,26 0,32Pologne 0,44 0,46 0,47 0,48 0,50Afrique du Sud 0,33 0,34 0,37 0,45 0,46Cor du Sud 0,42 0,47 0,49 0,51 0,54Espagne 0,34 0,39 0,40 0,46 0,50Turquie 0,21 0,27 0,33 0,36 0,41

    Source : World Pen Table et calcul du HCP

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    Lanalyse de laccumulation du capital au niveau global dgage une

    amlioration de la productivit totale de lconomie induite par

    laugmentation de lintensification capitalistique et de laccumulation en

    capital humain. Elle montre galement que la productivit du capital est

    encore faible comparativement dautres pays. Ceci impose une analysesectorielle de lefficacit de linvestissement notamment lors de la dernire

    dcennie, o les signes de performances de lconomie sont significatifs.

    Laccent serait mis sur laccumulation du capital ainsi que la productivit des

    facteurs par secteur pour une comprhension plus approfondie de

    lintensification capitalistique par secteur dactivit afin dclairer davantage

    sur les choix oprer en matire de rallocation des facteurs de production.

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    3. Rendement de linvestissement au niveau des secteursdactivit

    L'objectif de cette section est d'analyser lefficacit de linvestissement et les

    mutations du tissu productif pour approfondir lanalyse du processus

    daccumulation du capital au niveau des secteurs dactivit. Laccent sera missur la phase des annes 2000 o lconomie marocaine a connu une

    accumulation du capital trs extensive avec un coefficient moyen de capital de

    3,4, un rythme dintensification capitalistique plus rapide de lordre de 5% et

    une amlioration de la PGF de 1,7%.

    Dans ce cadre, lvolution de linvestissement sera analyse selon sa

    dcomposition en produits et par branches dactivit. Lanalyse sera plus

    approfondie en termes de productivit de linvestissement et de lemploi par

    secteur ainsi quen termes de PGF par secteur.

    3.1 Linvestissement par secteurs et par produits

    Investissement par produits

    Linvestissement a t inscrit dans un sentier soutenu depuis le dbut des

    annes 2000, notamment sous leffet des efforts consentis par le secteur public

    pour absorber le passif en matire dinfrastructures conomiques et sociales.

    Les dpenses dquipement du budget de lEtat sont passes de prs de 15

    milliards de DH par an durant les dcennies 80 et 90 une moyenne annuelle

    de 32 milliards de DH durant la dcennie 2000, avec une acclration pour

    atteindre prs de 42 milliards par an depuis 2007. De mme, les dpenses des

    tablissements et entreprises publics sont passes de 25 milliards de DH par

    an en moyenne au dbut des annes 2000 pour atteindre 116 milliards de DH

    en moyenne durant 2014-2015. Dans ce cadre linvestissement a t multiplipar trois fois entre 2000 et 2014 (denviron 98 milliards de DH prs de 273

    milliards) et le taux dinvestissement global est pass de 24,8% en 1999 35,1%

    en 2010 et 32% en 2014.

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    Tableau 4 : Structure de la FBCF par produit

    Produits 1999-2007 2008-2014 1999-2014

    Agriculture, fort et services annexes 3,3% 2,0% 2,7%

    Industrie 38,7% 36,9% 37,9%Btiment et travaux publics 46,8% 47,8% 47,3%

    Services 11,1% 13,3% 12,1%

    total 100,0% 100,0% 100,0%

    Source : HCP

    Lanalyse de la structure de linvestissement par produit montre que le

    btiment et travaux publics (BTP) constitue la principale composante de la

    FBCF durant la priode 2000-2014, notamment sous leffet de lampleur de lacontribution du secteur public en termes dinvestissements en infrastructures

    conomiques et sociales. Linvestissement en BTP a reprsent 47,3% par an en

    moyenne de la FBCF totale prix courants. Il est suivi par linvestissement en

    produit industriel qui a reprsent 38% et celui en services avec 12%, alors que

    le produit agricole na reprsent que 2,7%.

    La FBCF en produit de services a enregistr le rythme daccroissement le plus

    lev durant la priode 2000-2014 avec un taux de 10,1% par an, suivi du

    produit BTP, avec 7,2% et du produit industriel avec 6,4%. En revanche, laFBCF en produits agricoles est en rgression de 0,2% par an. Toutefois, en

    dehors du produit agricole, les autres types de FBCF ont connu un

    ralentissement de leurs rythme de croissance durant la priode 2008-2014,

    concidant avec lavnement de la crise conomique mondiale, avec 8% par an

    pour le produit services, 5,1% pour le produit BTP et 1,9% pour le produit

    industriel au lieu de 11,7%, 8,8% et 10% respectivement durant la priode

    1999-2007. La FBCF en produits agricoles a connu, quant elle, une croissance

    positive de 1,8% par an entre 2008-2014 au lieu dune baisse de 1,7% entre

    1999-2007.

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    Tableau 5: Croissance de la FBCF en valeur par produit

    Produits 1999-2007 2008-2014 1999-2014Agriculture, fort etservices annexes -1,7% 1,8% -0,2%

    Industrie 9,9% 1,9% 6,4%

    Btiment et travaux publics 8,8% 5,1% 7,2%

    Services 11,7% 8,0% 10,1%Sources : Comptes nationaux, HCP

    Investissement par secteurs institutionnels

    Lanalyse de la contribution des secteurs institutionnels la formation brute

    du capital fixe (FBCF) met en exergue les efforts consentis par chacun dentre

    eux durant cette priode. Ainsi, la FBCF des socits non financires (ycompris les tablissements publics) a t multiplie par plus de 3 fois pour

    atteindre 153 milliards de DH en 2013, celle des mnages par 2,3 fois pour

    atteindre 79 milliards de DH et celle des administrations publiques par 3,7 fois

    pour se situer prs de 40 milliards de DH. La contribution des socits non

    financires la FBCF est passe de 50% en 1998 plus de 56% en 2014 et celle

    des administrations publiques de 11,8% 14,5% respectivement. La

    contribution des mnages en revanche est en recul, passant de 36% 29%.

    Investissement par secteurs dactivit

    Au plan des secteurs dactivit conomiques, ces derniers ont contribu

    diffremment la FBCF durant la priode 1999-2014. Le secteur des services a

    enregistr le rythme de croissance le plus rapide durant cette priode, avec

    8,5% par an en moyenne, au lieu de 4,1% pour le secteur de lindustrie et dune

    baisse de 2,5% par an pour le secteur de lagriculture. Ce dernier secteur a

    connu une lgre reprise en matire dinvestissement entre 2008-2014, avec un

    taux de croissance de 1% par an au lieu dun flchissement manifeste de 5,2%par an entre 1999-2007. En revanche, les secteurs des services et de lindustrie

    sont marqus par un net ralentissement du rythme de croissance de leurs

    investissements avec 4,6% et 1,2% par an respectivement entre 2008-2014 au

    lieu de 11,6% et 6,4% par an durant la premire priode.

    Globalement, le secteur des services a ralis 71,3% par an en moyenne de la

    FBCF totale, suivi du secteur des activits des industries, avec 20,6% par an. Le

    secteur des activits de lagriculture, fort et services annexes na ralis que

    4,6% par an de la FBCF totale.

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    Tableau 6: Structure de la FBCF par secteur dactivit

    Secteurs dactivit 1998-2007 2008-2014 1998-2014

    Agriculture, fort et services annexes 6,1% 2,9% 4,6%

    Industrie 21,9% 19,1% 20,6%

    Services 67,9% 75,2% 71,3%

    total 100,0% 100,0% 100,0%

    Source : Estimation faite sur la base des comptes nationaux, HCP

    Taux dinvestissement par secteurs dactivit

    Lanalyse de leffort sectoriel en matire dinvestissement est pertinente

    lorsquelle est conduite en termes du taux dinvestissement pour approcher les

    parts des valeurs ajoutes sectorielle alloues linvestissement par secteursdactivits conomiques. Dans ce cadre, le secteur des services a ralis un

    investissement qui reprsentait 41% de sa valeur ajoute (taux

    dinvestissement) par an durant la priode 2000-2014 contre 29,3% pour le

    secteur de lindustrie et 10,3% pour lagriculture. Toutefois, si le taux

    dinvestissement du secteur des services sest inscrit dans un sentier ascendant

    passant de 36,8% par an durant la priode 1998-2007 45,6% durant la priode

    2008-2014, celui de lindustrie na pas connu de changement significatif

    passant respectivement de 29,2% 29,4% par an, alors que celui de

    lagriculture a flchi en passant de 13% 7,3% par an respectivement.

    Tableau 7: Taux dinvestissement par secteurs dactivit

    Secteurs dactivit 1998-2007 2008-2014 1998-2014Agriculture, fort et servicesannexes 13,0% 7,3% 10,3%

    Industrie 29,2% 29,4% 29,3%

    Services 36,8% 45,6% 40,9%

    Total 30,9% 34,8% 32,8%Sources : Estimations faites sur la base des comptes nationaux.HCP

    En comparaison avec les pays de lUnion europenne, leurs niveaux des taux

    dinvestissement sectoriels diffrent de ceux de lconomie nationale. Ainsi,

    dans lUE linvestissement dans lagriculture reprsente 35,2% de la valeur

    ajoute (VA) de ce secteur, alors quau Maroc il est de 10,3%. Les servicesaffichent un taux dinvestissement aux alentours de 23% dans lUE au moment

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    o ce secteur au Maroc prsente un taux largement suprieur, se situant 41%.

    Lindustrie marocaine, en revanche, prsente un taux dinvestissement

    presque similaires ceux de lUE.

    Graphique 4 : Evolution des taux dinvestissement par secteur dactivit

    Source : HCP

    Le Maroc est appel transformer ses structures conomiques pour les faire

    converger vers celles des pays dvelopps. Ainsi, une part importante de la

    VA cre par le secteur agricole devrait tre traduite en investissement dans ce

    secteur lui-mme pour lui assurer une meilleure intensit capitalistique. Aumme moment les services qui dtiennent une part importante de la FBCF

    devraient la valoriser davantage en crant plus de richesse. En revanche, si

    lindustrie parait disposer dun taux dinvestissement similaire celui de lUE,

    il nempche quelle est appele le consolider voir lamliorer pour

    converger vers la base industrielle des pays dvelopps caractriss par une

    intensification capitalistique plus forte.

    Tableau 8 : Taux dinvestissement par secteurs dactivit conomique

    Secteurs dactivitTaux dinvestissementMaroc UE

    Agriculture 10,3% 35,2%

    Industrie 29,3% 28,3%

    Services 40,9% 22,7%

    Total 32,8% 24,4%Sources : calcul fait sur bases de donnes HCP et Eurostat

    0,0%

    10,0%

    20,0%

    30,0%

    40,0%

    50,0%

    1999 2002 2005 2008 2011 2014

    Agriculture, fort et services annexes Industrie Services

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    3.2 Intensification capitalistique sectorielle et contribution la

    croissance conomique

    Lanalyse conduite au chapitre 1 sur laccumulation du capital au Maroc, selon

    les trois phases de dveloppement dcrites dans le premier chapitre, a mis en

    exergue lacclration du rythme daccroissement de lintensit capitalistique

    ds le dbut des annes 2000, avec un taux de 5% par an. Ce dynamisme a t

    observ au niveau des secteurs des services et de lindustrie au moment ocelui de lagriculture a connu une baisse de son intensit capitalistique.

    En effet, le secteur des services a connu un rythme de croissance de son

    intensit capitalistique ascendant passant de 4,6% entre 1998 et 2007 6% entre

    2008 et 2014. Celle du secteur industriel est passe de 4,8% 5,1% durant ces

    deux priodes alors que celle du secteur agricole dgage un faible taux de

    croissance et particulirement en ralentissement entre les deux priodes

    passant respectivement de 1,5% 0,8%.

    Tableau 9 : Rythme dvolution de lintensit capitalistique (K/L) par

    secteurs dactivit

    Secteurs dactivit 1998-2007 2008-2014 1998-2014Agriculture, fort et servicesannexes 1,5% 0,8% 1,2%

    Industrie 4,8% 5,1% 4,9%

    Services 4,6% 5,9% 5,2%

    Total 4,5% 5,8% 5,1%Sources : Estimations faites sur la base des comptes nationaux et des donnes de lenquteemploi.HCP

    Cette volution contraste de lintensit capitalistique entre les secteurs

    agricole et non agricole est induite par le sentier de laccumulation du capital

    et par lvolution de lintensit de lemploi par secteur dactivit. Ainsi, si les

    secteurs non agricoles ont connu une amlioration de leur coefficient moyen

    du capital, le secteur de lagriculture, en revanche, a enregistr un

    flchissement de cet indicateur. Dans ce cadre, le coefficient moyen du capital

    du secteur des services est en nette amlioration passant dune moyenne

    annuelle de 3,5 entre 1998 et 2007 une moyenne de 4,5 entre 2008 et 2014 et

    celui de lindustrie est pass de 3,1 3,5 respectivement. Celui du secteur

    agricole, qui ne dpassait pas une moyenne annuelle de 2 durant la premire

    priode, a enregistr une baisse pour se situer une moyenne de 1,4 durant la

    deuxime priode.

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    Tableau 10 : Coefficient moyen du capital (K/VA) par secteurs dactivit

    Secteurs dactivit 1998-2007 2008-2014 1998-2014Agriculture, fort et services

    annexes 2,0 1,4 1,7

    Industrie 3,1 3,5 3,3

    Services 3,5 4,5 4,0

    Total 3,3 3,7 3,5Source : Estimations faites sur la base des comptes nationaux et des donnes de lenqute emploi.HCP

    Du ct de lemploi, le secteur agricole na cess de perdre des postes demploi

    durant toute la priode 1999-2014, de lordre de 13600 en moyenne annuelle et

    particulirement de manire aigue entre 2008 et 2014 avec 23900 pertes

    demploi par an. De mme, le secteur de lindustrie a perdu en moyenne 7500

    postes demploi par an durant lensemble de la priode et plus prcisment de

    manire significative entre 2008 et 2014 avec 16500 pertes demploi par an. Le

    secteur des services a pu crer des opportunits demploi qui ont largement

    compens les pertes observes au niveau de lagriculture et de lindustrie. Ce

    secteur a cr et de manire soutenue 84500 postes demploi en moyenneannuelle entre 1999 et 2014.

    Ces volutions montrent que le secteur de lindustrie aurait amlior son

    intensit capitalistique au dtriment de lemploi, alors que celui de

    lagriculture aurait pu connaitre une diminution encore plus accentue de son

    intensit capitalistique sil navait pas connu la forte perte demploi

    susmentionne.

    En revanche, le secteur des services a pu amliorer son intensit capitalistique

    de manire significative malgr limportance des crations demploi

    accompagnant le processus soutenu daccumulation du capital. Ainsi, les

    niveaux et les tendances dvolution diffrencis de laccumulation du capital

    se trouvent lorigine des niveaux diffrencis des intensits capitalistiques

    sectorielles.

    Par ailleurs, il convient de rappeler que la PGF de lconomie a connu une

    amlioration de 1,7% par an durant la priode 1999-2014. Au niveau sectoriel,

    la PGF dans lagriculture sest accrue de 5,8% par an et celle des services de 2%

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    par an, alors que celle de lindustrie a rgress de 2,4% par an durant cette

    priode.

    Ainsi, limportante amlioration de la PGF dans lagriculture (induite

    davantage par les bonnes conditions climatiques durant cette priode et par

    les performances significatives des activits non cralires) a pu compenser le

    faible rythme de son intensification capitalistique et par consquent desoutenir la productivit du travail qui a enregistr une croissance de 5,3%

    durant la priode 1999-2014.

    Le secteur agricole dispose ainsi dun potentiel damlioration de sa

    productivit sil arrive accumuler davantage de capital pour pouvoir hausser

    son intensit capitalistique, laquelle ne reprsente aujourdhui que prs de

    10% de celle des services. Ce potentiel devient plus grand avec une baisse du

    sous emploi dans le secteur agricole dans le cas dun transfert de la main

    duvre disponible dans ce secteur vers des activits rurales non agricoles (titre indicatif, en France la VA du secteur agricole reprsente 11% du PIB et la

    main duvre 3% de lemploi total alors quau Maroc 40% de la population

    active travaille dans lagriculture qui contribue pour 13% dans le PIB total).

    Tableau 11 : Evolution de la productivit globale des facteurs (PGF) par

    secteurs dactivit

    Secteurs dactivit 1998-2007 2008-2014 1998-2014Agriculture, fort et servicesannexes 2,7% 9,5% 5,8%

    Industrie -3,3% -1,5% -2,4%

    Services 2,5% 1,3% 2,0%Sources : Estimations faites sur la base des comptes nationaux et des donnes de lenquteemploi.HCP

    Le secteur de lindustrie de son ct, malgr lamlioration de son intensit

    capitalistique, la baisse de sa PGF a induit une baisse de la productivit du

    travail de 0,8% par an. En fait, ce secteur na pas connu un dynamisme

    significatif de son accumulation de capital et par consquent un processus de

    transformation approfondie de ses structures productives en termes

    dintroduction de nouvelles technologies pour une meilleure productivit.

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    Le secteur des services reste marqu par une amlioration aussi bien de sa

    PGF et de son intensit capitalistique induisant de ce fait un accroissement de

    sa productivit du travail. Celle-ci sest accrue de 3,8% durant la priode 1999-

    2014. Ce rythme aurait pu tre plus acclr si les crations demploi taient de

    meilleure qualit. Lemploi additionnel cr par lactivit conomique,

    notamment, durant les cinq dernires annes reste prcaire notamment dans le

    secteur des services qui abrite 37% du sous emploi au niveau national et 63%au niveau urbain. Ceci montre que le secteur des services dispose dune marge

    trs grande damlioration de sa productivit au cas o laccumulation

    capitalistique saccompagne de cration demploi de meilleure qualification.

    Tableau 12 : Evolution de la productivit du travail (VA/L) par secteurs

    dactivit

    Secteurs dactivit 1998-2007 2008-2014 1998-2014Agriculture, fort et servicesannexes 2,1% 9,2% 5,3%

    Industrie -1,6% 0,1% -0,8%

    Services 4,1% 3,3% 3,8%Sources : Estimations faites sur la base des comptes nationaux.HCP

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    4. Les dterminants de lefficacit de linvestissement auMaroc

    Ltude des expriences des phases de dveloppement des pays, qui ont

    devanc le Maroc, montre que leur accumulation de capital na commenc

    ralentir que lorsque leur stock de capital a atteint en moyenne 4 5 fois leur

    produit national. Elles montrent galement que ce nest qu partir de ce

    niveau que le rendement marginal du capital sest inscrit dans un sentier

    damlioration, synonyme dune dynamique de capital-saving. Autrement dit,

    le Maroc est appel consolider le processus daccumulation du capital mme

    en absence de cration de valeurs ajoutes supplmentaires substantielles,

    synonyme de meilleurs rendements des investissements que par le pass.

    Par ailleurs, il est souligner que les ressources financires mobilises pour le

    financement de leffort dinvestissement volontariste au Maroc ne sont pas

    soutenables dans le contexte de la persistance, long terme, de la faible

    efficacit des investissements. Le pays nest pas en mesure de continuer

    accumuler le capital sans une amlioration significative de sa productivit et

    par consquent de lpargne nationale, susceptible de rpondre aux besoins de

    financement de lconomie. La poursuite du processus daccumulation du

    capital au Maroc pour le situer au niveau atteint par les pays avancs requiert

    davantage dinvestissement. Mais, dans une telle perspective et sans une

    croissance du produit national en mesure daccroitre lpargne nationale,

    leffort dinvestissement supplmentaire requis ne trouvera pas de ressources

    financires nouvelles pour le soutenir.Graphique 5 : Dtrioration des capacits de financement de lconomie

    Source : HCP

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    La simulation du prolongement de laccumulation du capital pour atteindre 4

    fois le PIB lhorizon 2030, avec un rythme de croissance conomique

    maintenu 5% et avec une amlioration de lefficacit du capital (ICOR

    passant de 7 4 en moyenne annuelle), fait ressortir un taux dinvestissement

    qui devrait se situer prs de 42% du PIB au terme de cette priode. Tenant

    compte de lamenuisement des capacits de financement de lconomie

    observes ces dernires annes, il apparait clairement la non-soutenabilitdune telle configuration.

    Le Maroc se voit aujourdhui dans lobligation de valoriser le niveau

    daccumulation du capital quil a ralis malgr les contraintes de financement

    et de chocs extrieurs. Il est souligner quavec un niveau dinvestissement ne

    dpassant pas 28% du PIB plusieurs pays mergents ont pu raliser des taux

    de croissance levs de plus de 6%. Il simpose ainsi didentifier les

    dterminants susceptibles de rentabiliser les investissements mis en place dans

    lconomie nationale.

    Ltude sur les sources de croissance ralise par le HCP en 2005 a mis laccent

    sur les principales contraintes structurelles qui ont handicap la croissance

    conomique au Maroc durant les annes antrieures la dcennie 2000. Il

    sagit de la faible qualit de la gouvernance, de linsuffisante accumulation du

    capital physique et de la faiblesse du capital humain. Dix annes aprs et avec

    un taux dinvestissement maintenu 33% en moyenne annuelle et des

    mesures de politiques publiques mises en uvre en faveur de linitiative

    prive, il est judicieux de reconduire cette tude pour approcher le degr desensibilit de la croissance vis--vis de ces nuds.

    Ltude sur les sources de croissance a t reconduite, cette fois-ci, sur la

    priode 1960-2013 selon la mme approche et les mmes indicateurs que celle

    ralise par le HCP en 2005 sur la priode 1960-2002. Lobjectif est danalyser

    lvolution des facteurs qui ont fait perdre au Maroc des points de croissance

    relativement dautres pays tel que la Malaisie.

    Il en ressort que laccumulation du capital ralise par le Maroc depuis le

    dbut de la dcennie 2000 a permis lconomie de gagner 0,4 points de

    croissance par rapport la priode davant 2002. Il montre, galement, que

    malgr que le capital humain ait gagn en termes dducation et de formation,

    son utilisation non-optimale continue de constituer une contrainte pour la

    performance de lconomie marocaine. De mme, la gouvernance continue

    dhandicaper la croissance conomique au Maroc avec une perte de un point

    de croissance.

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    Conclusion

    Laccumulation du capital au Maroc a t marque par trois phases : Une

    phase daccumulation ascendante, une phase de stagnation et une dernire

    phase de reprise acclre du trend daccumulation.

    La premire phase, du lendemain de lindpendance la veille de lajustement

    structurel, a connu une augmentation considrable du taux dinvestissement,soutenu notamment par le renchrissement des cours des phosphates sur le

    march international. Le processus daccumulation a t marqu par une

    tendance la hausse du coefficient moyen du capital (stock du capital

    rapport au produit intrieur brut (PIB)).

    La deuxime phase, priode du programme de stabilisation et de lajustement

    structurel, a accord plus dimportance au rtablissement des quilibres

    financiers au dtriment de la relance conomique. Le taux dinvestissement a

    t maintenu, en consquence, un niveau trs bas, se traduisant ainsi parune quasi-stagnation de laccumulation du capital. Le coefficient moyen du

    capital na pas connu de changement significatif en comparaison la premire

    phase.

    La troisime phase, amorce depuis le dbut de la dcennie 2000, a connu un

    volontarisme sans prcdent en matire daccumulation du capital. Le taux

    dinvestissement a augment de manire substantielle et sest maintenu plus

    de 32% par an sur les dix dernires annes de cette phase, induisant un

    accroissement significatif du coefficient moyen du capital pour dpasser pourla premire fois au Maroc le seuil de 3 fois le PIB et se situer 3,5.

    La croissance conomique, qui est reste aux environs de 3,5% par an durant

    les dcennies davant 2000, a connu, certes une amlioration pour atteindre

    4,4% par an durant la dernire phase. Mais, elle ntait pas la hauteur des

    efforts consentis en matire des investissements. Ceci signifie que le capital

    accumul a t dune faible efficacit. En effet, le coefficient marginal du

    capital, indicateur sur le nombre moyen dunit dinvestissement

    supplmentaire pour raliser une unit de PIB, demeure lev, de lordre de 7points.

    Lanalyse de laccumulation du capital par secteur, notamment durant la

    dernire phase, montre que le dynamisme dinvestissement a t port

    essentiellement par le secteur des services qui a bnfici des efforts

    dinvestissements en infrastructure raliss par les administrations publiques.

    Le taux dinvestissement dans le secteur des services sest accru de manire

    significative pour atteindre 45% au terme de cette phase, au moment o celui

    des industries est rest quasi-constant, aux environs de 29% par an durant

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    cette phase, alors que celui de lagriculture a t en flchissement pour se

    situer un niveau trs faible de 7%.

    Par ailleurs, lanalyse des sources de la croissance, selon lapproche de la

    comptabilit de la croissance, montre que lamlioration de la croissance de la

    productivit du travail durant la dernire phase en comparaison avec les

    phases prcdentes, a t induite aussi bien par le processus dintensificationcapitalistique que par la productivit globale des facteurs (PGF).

    Lintensification capitalistique a contribu pour 51% la croissance de la

    productivit du travail (PIB par actif) et la PGF, qui renseigne sur la qualit de

    la combinaison des facteurs, capital et travail, utilise dans la production

    nationale, pour 49% durant la priode 2000-2014. Ces contributions ont t

    respectivement de 86% et 15% durant la premire phase et de 76% et 24%

    durant la phase du PAS.

    Graphique 6 : Evolution de la contribution de lintensit capitalistique et dela PGF laccroissement de la productivit du travail

    Source : HCP

    Au niveau sectoriel, lamlioration de la cration de la richesse durant la phasede la dcennie 2000 a t porte par le secteur des services et celui de

    lagriculture, le secteur des industries enregistrant, en revanche, une

    dclration de sa productivit du travail.

    Le secteur des services a connu une amlioration de la productivit du travail

    porte davantage par lintensification du capital. La PGF aurait pu avoir une

    meilleure contribution que celle dgage dans cette tude, sil y avait une

    combinaison des facteurs de production, capital et travail, soutenue par des

    crations demplois de bonnes qualifications. Or, les crations demplois

    0,00

    0,50

    1,00

    1,50

    2,00

    2,50

    3,00

    3,50

    4,00

    1960-1982 1983-2000 2001-2014

    Intensit capitalistique Productivit globale des facteurs Productivit du travail

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    ralises durant la priode 2000-2014 dans ce secteur, comme il est

    susmentionn plus haut, sont globalement de faible qualification.

    Le secteur de lagriculture, de son ct, aurait dgag une amlioration de sa

    productivit du travail. Ceci a t le rsultat de la baisse des actifs occups

    dans ce secteur plutt que de lintensification capitalistique. La diminution de

    lemploi prcaire dans lactivit agricole, attir par les opportunits offertespar les services et le BTP, a engendr une amlioration de la PGF dans ce

    secteur.

    Le secteur des industries, en revanche, na pas connu des amliorations de son

    intensit capitalistique et de sa PGF. La baisse du rythme daccroissement de

    sa productivit du travail aurait pu tre plus leve sil ny avait pas la

    diminution de lemploi occup dans ce secteur durant cette priode.

    De manire gnrale, lanalyse globale du processus daccumulation du capital

    au Maroc montre que le pays nest pas en mesure de continuer accumuler ducapital physique sans une amlioration significative de sa productivit et par

    consquent de lpargne nationale, susceptible de rpondre aux besoins de

    financement de lconomie. La priode du PAS qui a contraint le pays

    sacrifier laccumulation du capital au dtriment du rtablissement des

    quilibres macroconomiques, est pleine denseignements cet gard. Si le

    Maroc devrait encore intensifier lintensit capitalistique dans les secteurs de

    lagriculture et des industries, leffort dinvestissement supplmentaire requis

    risquerait dtre contraint par la faiblesse de lpargne nationale. Une faiblessequi pourrait saggraver davantage si lefficacit de linvestissement ne

    connaitrait pas une amlioration dans le futur.

    Dans cette perspective, le Maroc dispose encore dune grande marge pour

    amliorer sa productivit du travail sil arrive renforcer sa PGF de

    lconomie. En effet, la poursuite de lamlioration de lenvironnement

    institutionnel, conomique et social dans le pays est de nature assurer des

    meilleures conditions pour une utilisation efficiente des facteurs de production

    accumuls, capital et travail.

    En se basant sur lapproche de la croissance endogne pour analyser les

    dterminants de la croissance, ltude montre que la transformation des

    structures conomiques au Maroc, conforte par les intensifications

    capitalistiques dans lagriculture et lindustrie, tout en tant accompagne par

    la poursuite de laccumulation du capital humain et lamlioration de la

    gouvernance, permettraient, terme, des gains de croissance de plus de prs

    de 3 points. Ainsi, la croissance conomique potentielle du Maroc devrait se

    situer globalement aux environs de 8% en moyenne annuelle.

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    31

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    emploi

    - University of Pennsylvania, USA : The Penn World Table

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    Annexe

    Etude sur les sources de croissance au Maroc (HCP : 2005)Site web : www.hcp.ma/tudes.

    L'tude sur les sources de croissance de l'conomie marocaine a t ralise

    par le Haut-commissariat au Plan en 2005 dans le cadre de la rflexion

    prospective Maroc 2030 . Elle visait de cerner ses sources de croissance etde quantifier leurs impacts sur le processus daccumulation de la richesse

    nationale, ce quelles ont cot en termes de points de croissance, mais surtout

    ce quelles pourraient faire gagner au pays dans le futur si elles taient bien

    valorises.

    Ltude a t conduite selon deux approches :

    La thorie noclassique de la croissance, sous-tendue par lhypothse

    des rendements dchelle constants et des rendements des facteurs

    dcroissants par rapport chaque facteur de production. Dans ce modle,

    le taux de croissance conomique de long terme dpend de lvolution de

    la population et du niveau du progrs technologique, deux facteurs

    exognes au modle, ce qui signifie que le taux de croissance de la

    production par tte est exogne au modle.

    La thorie de croissance endogne, caractrise principalement par la

    relaxation des hypothses de rendements dcroissants des facteurs de

    production et un progrs technique endogne au modle. Cette thorie

    cherchait expliquer la croissance conomique par des variables

    dtermines de faon endogne dans le modle, notamment lducation, lesavoir et le stock de connaissances accumules dans la nation, linnovation,

    la recherche et dveloppement. Autrement dit, des fondamentaux qui sont

    susceptibles dtre affecter par les politiques publiques (incitations fiscales,

    protection des droits de proprit intellectuelle fourniture dinfrastructure

    de services, etc.) et devraient contribuer faire obstacle aux rendements

    dcroissants du capital physique accumul.

    Ltude sur les sources de croissance a t conduite selon les deux approchesempiriques sous-tendues par les thories susmentionnes.

    La premire approche, fonde sur la thorie noclassique, utilise la technique

    de la comptabilit de la croissance qui consiste dcomposer la croissance de

    loutput selon les contributions de chaque facteur de production, savoir le

    capital, le travail et dattribuer la partie non explique par ces deux facteurs au

    progrs technologique ou ce qui est communment appel la productivit

    globale des facteurs (PGF). Cette productivit des facteurs est suppose capter

    limpact des aspects non tangibles du progrs qui permet au travail et aucapital daccrotre leurs productivits. Cependant, cette approche ne renseigne

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    pas sur les facteurs ou instruments de politique conomique ou sociale ayant

    eu le plus dinfluence sur la croissance et napprhende pas les dterminants

    de la productivit globale des facteurs.

    La deuxime approche de la croissance endogne repose sur lide que pour

    cerner les dterminants de la croissance et comprendre les diffrences

    observes entre pays un moment donn ou sur une priode de temps, il estncessaire danalyser lvolution conomique de plusieurs pays taux de

    croissance assez varis et didentifier les facteurs qui expliquent cette

    variabilit. Lapproche consiste rgresser selon un modle linaire les taux

    de croissance du produit intrieur brut (PIB) par tte observs pour les pays

    retenus par ltude sur un ensemble de dterminant comparatifs. Cette

    approche sest dveloppe assez rcemment, notamment grce la

    disponibilit de bases de donnes plus tendues incluant les pays en voie de

    dveloppement et couvrant plusieurs variables conomiques, sociales et

    institutionnelles.

    Les sources de donnes qui ont servi la mise en uvre des deux approches

    empiriques et les mthodologies qui ont permis de dlimiter le nombre et la

    nature des pays constituant le panel la base de lapproche empirique sont

    dcrites avec plus de dtail dans le rapport de ltude, diffus sur le site du

    HCP (www.hcp.ma/tudes).

    Les dterminants utiliss dans lapproche endogne ont t identifis dans la

    base WDI et DB de la banque mondiale et ont fait lobjet danalyse de

    corrlation entre elles pour pallier aux problmes de causalit bi-directionnelle

    et de colinarit susceptibles daffecter la fiabilit des rsultats. Ainsi, les

    dterminants retenus sont :

    Les conditions conomiques au dbut de la priode danalyse

    (Produit Intrieur Brut (PIB) par tte) ;

    Le capital humain (des variables lies lducation et la sant);

    Les politiques structurelles et la qualit et le dveloppement des

    institutions (profondeur financire, ouverture commerciale) ; La taille de lEtat mesure par les dpenses du gouvernement

    rapportes au PIB, services publics et linfrastructure ;

    La gouvernance mesure par des indicateurs comme la prvalence

    de la loi et de lordre, la qualit de la bureaucratie, la diffusion de la

    corruption et la responsabilit des pouvoirs publics) ;

    Les Politiques de stabilisation (Inflation, Dficit budgtaire, la

    balance des paiements, distorsions du taux de change, endettement) ;

    Linnovation et les nouvelles technologies de linformation.

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    Les rsultats de ltude sur les sources de croissance montrent, selon la

    premire approche, que la croissance conomique au Maroc a t tire

    principalement par le capital, sa contribution a, assez souvent, dpass les

    50%. La contribution du travail a connu une amlioration continue et

    rgulire. La productivit globale des facteurs a eu une contribution positive

    hauteur du cinquime de la croissance, mais ne donnent aucune information

    sur les dterminants qui ont rgi son volution.La deuxime approche fait ressortir trois facteurs importants comme raisons

    de la faible performance conomique du Maroc durant la dcennie 2000. Il

    sagit de la faible qualit de la gouvernance, du faible niveau du capital

    humain, et du faible taux dinvestissement durant cette priode.