haïti en marche, édition du 03 au 10 mai 2017 • vol xxxi • nº 16 · 2017. 5. 12. ·...

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Haïti en Marche, édition du 03 au 10 Mai 2017 Vol XXXI Nº 16 (MEDIA / p. 8) 5 jeunes abattus par des tueurs à moto. Les assassins courent toujours (HPN) Le président Jovenel Moïse ouvre la foire du 1 er Mai au Champ de Mars (photo Robenson Eugène) Herby Widmaier CRIMINALITE Cinq jeunes tués dans une fusillade à Carrefour Démarrage de la Caravane du Changement dans la Vallée de l’Artibonite DECES Herby Widmaier ou simplement Bibi ! PORT-AU-PRINCE, 28 Avril – Une personnalité effacée, s’il n’y a déjà pas contradiction entre ces deux termes, car en effet il y a tant à dire. Qu’il a été le fondateur de Radio Métropole, l‘une des principales radios de la capitale haïtienne, c’est tout ce que les nouvelles générations savent de Herby Widmaier, qui vient de s’éteindre à 84 ans, après une longue maladie (CARAVANE / p. 13) (TUERIE / p. 4) Des bandits circulant à moto ont ouvert le feu, mardi soir, vers 11h, à Brochette 95, dans la commune de Carrefour sur un groupe de personnes qui s’amusaient dans un club. Bilan 5 jeunes Note officielle, dimanche 30 Avril 2017 : Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, lance officiellement, ce 1er mai 2017, la Caravane du Changement dans L’affaire Guy Philippe nous rappelle un meurtre jamais éclairci Le ‘chef rebelle’ Guy Philippe considéré comme le tombeur d’Aristide en février 2004 (MEURTRE / p. 5) PORT- AU-PRINCE, 26 Avril – L’affaire Guy Philippe se déroule devant la justice fédérale en Floride (USA) comme s’il s’agissait uniquement de millions perçus par l’ex-commissaire de la Police nationale d’Haïti (PNH) et distribués entre complices pour faciliter le passage de chargements de drogue transitant en Haïti pour Miami et l’Amérique du Nord. Or partout le trafic de stupéfiants signifie également violences, meurtres et assassinats autant que Guy Philippe devant la justice en Floride (COUPABLE / p. 4) Guy Philippe, trafiquant dans le privé et chef rebelle dans le public PORT-AU- PRINCE, 25 Avril – Il y a un moment de la saga Guy Philippe dont on ne parle pas assez, c’est celui du chef rebelle. Le 29 février 2004, l’homme qui vient de plaider coupable devant une cour fédérale en Floride de blanchiment d’argent issu du trafic de cocaïne, était accueilli en héros à Port-au-Prince (précisons par la bonne bourgeoisie de Port-au-Prince et de Pétionville) - et n’était l’intervention sur le terrain des troupes américaines débarquées le même

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Page 1: Haïti en Marche, édition du 03 au 10 Mai 2017 • Vol XXXI • Nº 16 · 2017. 5. 12. · Communication rend hommage à Herby Widmaier décédé le jeudi 27 avril Port-au-Prince,

Haïti en Marche, édition du 03 au 10 Mai 2017 • Vol XXXI • Nº 16

(MEDIA / p. 8)

5 jeunes abattus par des tueurs à moto. Les assassins courent toujours (HPN)

Le président Jovenel Moïse ouvre la foire du 1er Mai au Champ de Mars (photo Robenson Eugène)

Herby Widmaier

CRIMINALITECinq jeunes tués

dans une fusillade à Carrefour

Démarrage de la Caravane du

Changement dans la Vallée de

l’Artibonite

DECESHerby Widmaier ou

simplement Bibi !PORT-AU-PRINCE, 28 Avril – Une personnalité

effacée, s’il n’y a déjà pas contradiction entre ces deux termes, car en effet il y a tant à dire.

Qu’il a été le fondateur de Radio Métropole, l‘une

des principales radios de la capitale haïtienne, c’est tout ce que les nouvelles générations savent de Herby Widmaier, qui vient de s’éteindre à 84 ans, après une longue maladie

(CARAVANE / p. 13)

(TUERIE / p. 4)

Des bandits circulant à moto ont ouvert le feu, mardi soir, vers 11h, à Brochette 95, dans la commune de Carrefour sur un groupe de personnes qui s’amusaient dans un club. Bilan 5 jeunes

Note officielle, dimanche 30 Avril 2017 : Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, lance officiellement, ce 1er mai 2017, la Caravane du Changement dans

L’affaire Guy Philippe nous rappelle

un meurtre jamais éclairci

Le ‘chef rebelle’ Guy Philippe considéré comme le tombeur d’Aristide en février 2004(MEURTRE / p. 5)

P O R T -A U - P R I N C E , 2 6 Avril – L’affaire Guy Philippe se déroule devan t l a j u s t i ce fédérale en Floride (USA) comme s’il s’agissait uniquement de millions perçus par l’ex-commissaire de la Police nationale d’Haïti (PNH) et distribués entre complices pour faciliter le passage de chargements de drogue transitant en Haïti pour Miami et l’Amérique du Nord.

Or partout le trafic de stupéfiants signifie également violences, meurtres et assassinats autant que

Guy Philippe devant la justice en Floride(COUPABLE / p. 4)

Guy Philippe, trafiquant dans le privé et chef

rebelle dans le publicPORT-AU-

PRINCE, 25 Avril – Il y a un moment de la saga Guy Philippe dont on ne parle pas assez, c’est celui du chef rebelle.

Le 29 février 2004, l’homme qui v i e n t d e p l a i d e r c o u p a b l e d e v a n t une cour fédérale en Floride de blanchiment d’argent issu du trafic de coca ïne , é t a i t accueil l i en héros à P o r t - a u - P r i n c e (p réc i sons pa r l a bonne bourgeoisie de Port-au-Prince et de Pétionville) - et n’était l’intervention sur le terrain des troupes américaines débarquées le même

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Page 2 Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16

Haïti en MarchePort-au-Prince

100 Avenue Lamartinière (Bois Verna) • Tel.: 2245-1910, Fax 2221-1323

Miami173 NW 94th Street, Miami, Florida 33150

Tel. 305 754-0705 / 754-7543 • Fax 305 756-0979

New York (914 358-7559) • Boston (508 941-6897) • Montréal (514 337-1286)

email : [email protected][email protected] : www.haitienmarche.com

Library of Congress # ISSN 1064 - 3896

Printed by Southeast Offset : (305) 623-7788

EN PLUS... / EN BREF...

Liberté de la presse 2017:Bonne note pour

Haïti !

(EN BREF / P. 15)

(PRESSE / p. 12)

Le Conseil électoral a pour devoir de remplacer Guy Philippe comme sénateur élu de la Grand’AnseEn avouant son implication dans le trafic illicite de la drogue et le blanchiment d’argent, Guy Philippe a du coup signé l’annulation de son élection comme sénateur élu de la Grand’Anse. En attendant le verdict du tribunal fédéral de la Floride, le Conseil électoral provisoire (CEP) étudie la meilleure formule pour le remplacer, selon ce qu’a déclaré, le mercredi 26 avril, au quotidien Le Nouvelliste, le directeur exécutif du CEP, Uder Antoine.

Des soldats dominicains ont marché le long de la frontière séparant leur pays du nôtre. Motifs : renforcement des lois sur l’immigration tout en empêchant le trafic d’êtres humains et barrer la route aux produits haïtiens sur leur territoire. D’autre part, seulement 11,593 passeports distribués sur 30,000 dans un besoin urgentSanto Domingo, vendredi 28 avril 2017 ( HYPERLINK “http://rezonodwes.com/” \t “_blank” rezonodwes.com).-Sous les ordres du ministre dominicain de la Défense, le Major General Jose Eugenio Matos de la Cruz, les soldats dominicains ont marché, jeudi, le long de la frontière dominico-haïtienne. Le général-ministre a passé des instructions formelles aux soldats cantonnés à la frontière, pour que, désormais, ils accentuent le contrôle des mouvements migratoires des haïtiens vers la République dominicaine. Ils ont également pour devoir, d’après une feuille de route, de lutter contre la contrebande, le vol d’animaux et d’autres activités louches menées dans les zones frontalières. On cite au passage le commerce du charbon de bois.Pour l’instant, nous ne sommes pas en mesure de confirmer si le ministre Matos de la Cruz qui a traversé la frontière, la semaine dernière, a eu des pourparlers avec son homologue haïtien. Cependant, il a affirmé qu’il y était venu pour s’assurer que les règles de contrôle militaire et normes sur l’immigration soient mises en place tout en soulignant que cette visite de prospection allait se terminer à Pedernales.Le haut-gradé de l’Armée dominicaine a laissé entendre que tout récemment, ses soldats postés à la frontière ont refoulé plusieurs centaines d’Haïtiens qui tentaient clandestinement d’entrer sur le territoire dominicain.D’autre part, rapporte le journal Listin Diario, le  Programme d’Identification et de Documentation des Immigrants haïtiens (PIDIH) a délivré 80 passeports aux Dominico-haïtiens en situation irrégulière dans ce pays. Rezo Nòdwès a également appris que l’Ambassade d’Haïti à Santo Domingo va finalement procéder (le vendredi 28 avril 2017) à une distribution de passeports à plus de 11 500 sur 30 000 haïtiens qui en ont, depuis longtemps, fait la demande. Et ceci remonte à l’administration Martelly-Lamothe.

Diplomatie: Alberto Despradel, nouvel ambassadeur de la République dominicaine en HaïtiLa République dominicaine désignera sous peu un nouvel ambassadeur en Haïti. Il s’agit d’Alberto Despradel. Ce dernier vient en remplacement du diplomate Ruben Silié Valdez, transféré au Chili le 10 mars dernier.Monsieur Despradel connaît très bien Haïti où il a été en poste dans le passé, sous le gouvernement de l’ancien président dominicain Hypolito Meijia. Il est également connu pour ses prises de position critiques vis à vis du Plan National de Régularisation des Étrangers (PNRE) institué sous la présidence actuelle de Danilo Médina.

Inauguration de l’Hôpital Saint-Luc et du Centre International de Formation Le Chargé d’Affaires des Etats-Unis en Haïti, M. Brian Shukan, a participé à la cérémonie d’inauguration de l’Hôpital Saint-Luc et du Centre International de Formation. L’USAID/ASHA a octroyé à la Fondation Saint-Luc un montant de $500.000 pour aider à construire et équiper le Centre International de Formation qui sera au service des professionnels de la santé de la Mission médicale Saint-Luc et de la communauté médicale en Haïti. Ce centre de formation comprend deux salles de cours et de simulation, une salle de conférence et une salle de réunion administrative. La Fondation Saint-Luc offre le service direct et des soins médicaux à plus de 60.000 patients par an. Le réseau fournit des services psychologiques, de sensibilisation et sociaux à travers deux hôpitaux, deux cliniques de maternité et des unités mobiles d’intervention pour les urgences et en cas de catastrophe. En plus des soins d’urgence, l’Hôpital Saint-Luc abrite une unité de soins intensifs et un centre de chirurgie de haut niveau (ICU) équipé d’une tomodensitométrie et d’une radiographie numérique (CT scan et Digital x-ray).Lorsque l’épidémie de choléra s’est déclarée en 2010, les unités mobiles de l’Hôpital Saint-Luc ont été immédiatement déployées dans les provinces d’Haïti. L’USAID a fourni à l’hôpital un montant de $100.000 pour la construction d’infrastructures pour l’installation de structures de traitement du choléra. Ces structures sont encore en utilisation.

Le Président de la République et le décès de Herby WidmaierNote du Palais national, jeudi 27 Avril 2017 : Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, a appris avec tristesse la nouvelle du décès, ce jeudi 27 Avril 2017, de M. Herby Widmaier, une figure emblématique de la radiodiffusion et de la musique en Haïti. Au nom du peuple haïtien et en son nom propre, le Chef de l’Etat transmet ses condoléances émues à la famille du regretté défunt, à ses proches et au personnel de la Radio Métropole en général.

Le Ministère de la Culture et de la Communication rend hommage à Herby Widmaier décédé le jeudi 27 avril Port-au-Prince, jeudi 27 Avril 2017 : Le Ministre de la Culture et de la Communication, M. Limond Toussaint, a appris avec

Bien que la situation générale de la liberté de la presse se dégrade un peu partout, les journalistes haïtiens ont obtenu une assez bonne note en la matière. « Reporters sans Frontières » (RSF) a fait paraître mercredi dernier son classement de 2017 sur la base de ce qui s’est passé en 2016 dans le monde.

Pas mal du tout, de quoi même être fier : sur 180 pays analysés, pour la liberté d’informer, Haïti est en 53e position Notre position restée inchangée depuis le dernier bilan, est d’autant plus à relever que dans les pays à tradition démocratique – sans compter ceux qui viennent d’accéder à ce régime politique –, la pression que subissent les journalistes va à la hausse.

C’est ainsi que dans ce classement, notre pays se place avant la Pologne, l’une des 28 nations de l’Union européenne : avec un gouvernement conservateur de droite qui contrôle les médias publics, pas étonnant que ce pays ait déchu de 7 places par rapport à l’an dernier. Et, pour couronner le tout, juste devant nous, se trouve un autre pays de l’UE : l’Italie (place 52).

De quoi se bomber le torse quand on découvre que la première puissance mondiale – les États-Unis – n’occupe que la place 43, perdant ainsi 2 points par rapport au précédent classement. Dans ce pays, la poursuite des journalistes d’investigation et celle des lanceurs d’alerte auraient augmenté « de manière inquiétante ». On sait avec quel dédain le nouveau président américain parle de la presse : « Fake news ! ».

La Grande-Bretagne, pays à tradition démocratique, fait à peine mieux avec son classement en 40e position. On peut en dire autant de la France qui siège à la place 39. Nous sommes mieux lotis que nos voisins dominicains qui sont en 59e position (62 l’an dernier). Haïti bat la Hongrie (71e), la Grèce (88e), Israël (91e), le Brésil (103e), tous des démocraties.

Les perpétuels mauvais élèvesQue Haïti soit placé devant

les pays en crise ou en guerre, les états autoritaires et encore les dictatures, cela rien de surprenant : la liberté de la presse y est souvent – quand ce n’est pas toujours – mise sous le joug de leur administration. Parmi eux, la Turquie qui fait bien pâle figure, après avoir glissé à la place 155, perdant quelques points en comparaison avec l’an dernier. Depuis la tentative de coup d’État d’été dernier contre le président Erdogan, la situation des journalistes et des médias indépendants cause de grandes inquiétudes. RSF a confirmé la vague de répressions qui s’est abattue sur le pays depuis ce putsch.

Les journalistes russes n’ont pas plus la côte auprès de leurs dirigeants : voici leur pays classé à la 158e place. En Libye, en Syrie, au Yémen, les journalistes sont exposés à de toutes sortes de dangers, dont le risque d’être tués.

En 2016, la si tuation s’est appesantie sur environ les deux tiers des

180 pays disséqués. Les journalistes sont régulièrement exposés aux agressions, et la tendance des gouvernements étant d’élargir leur pouvoir en matière de surveillance, menaçant par incidence les lanceurs d’alerte. Les pays les plus dangereux selon la classification de RSF, sont la Syrie, l’Afghanistan, le Mexique, l’Irak, le Yémen.

Ainsi, 74 représentants de la presse ont été tués de par le monde en 2016, dont 57 professionnels, 9 journalistes citoyens et 8 employés des médias. Le nombre des journalistes emprisonnés a augmenté de 20 (348 engeôlés) par rapport à 2015 ; 52 ont été kidnappés, soit 9 de moins qu’il y a un an.

Les mauvais élèves sont quasiment les mêmes : Cuba, le Soudan, le Vietnam, la Chine, la Syrie, le Turkménistan, l’Érythrée et la Corée du Nord, le dernier de la classe. Supplantant l’Érythrée, la dictature nord-coréenne est arrivée à la place 180, palme qu’il semble fièrement tenir depuis 10 ans déjà.

Dans le petit carré des pays dont la situation de la presse est qualifiée de « bonne » se trouve l’Allemagne, qui occupe la place 16. Mais selon RSF, ce pays n’est pas hors de tout reproche non plus : des travailleurs des médias ont été dans le collimateur des autorités et des services secrets.

Parmi les pays les plus respectueux de la liberté de la presse, les six meilleurs en classe sont, par ordre d’importance : la Norvège, numéro un, suivie de la Suède, la Finlande, le Danemark, les Pays-Bas et le Costa-Rica. La Jamaïque a eu aussi un bon score : elle est à la place 8, tout de suite suivie de la Belgique (place 9).

La presse haïtienne « très politisée »

En établissant sa liste, RSF essaie de révéler le degré de liberté dont jouissent les journalistes, les blogueurs et les médias dans ces 180 États. Pour ce faire, l’association a compilé 71 questions relatives à l’indépendance du travail médiatique, qu’il a envoyées à une centaine de journalistes, de scientifiques, de juristes, de défenseurs des droits de l’Homme ainsi qu’à son propre réseau de correspondants. Six critères ont été pris en compte dans ce questionnaire : le pluralisme (représentativité des médias), l’indépendance des journalistes, l’environnement et l’autocensure (conditions d’exercice du travail journalistique), les conditions juridiques, la transparence institutionnelle et l’infrastructure de production. À cela s’ajoutent les exactions : le nombre d’attaques et d’actes de violences contre des journalistes ainsi que les peines de prison prononcées à leur encontre dans l’exercice de leur métier. Il en résulte, pour chaque pays, des scores qui détermineront sa place en relation avec les valeurs des pays restants. Cette classification reflète ce qui s’est passé au cours de l’année 2016, du 1er

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Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16 Page 3L’ACTUALITE EN MARCHE

SOMMAIRE

Insécurité : Un véhicule de la Croix Rouge attaqué

Invitation à la Foire Agricole, Industrielle et

Artisanale

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5 raisons de souscrire à UNIBANKOnline

L’EVENEMENTGuy Philippe trafiquant dans le privé et chef rebelle dans le public p.1Drogue et un meurtre jamais éclairci p.1

LA RADIO EN DEUILDécès de Herby Widmaier p.1

EVENEMENTCaravane du changement p.1

CRIMINALITE5 jeunes assassinés sans explication p.1Un véhicule de la Croix Rouge attaqué p.3

PRESSEBonne note pour Haïti ! p.2

MIGRATIONProblème global et particularité locale p.6

INTERNATIONALLe Venezuela se retire de l’OEA p.7

OUR ENGLISH SPECIALTPS for Haitians p.10

PRODUCTIONAlors on va où ? (2)

PATRIMWANKle ! p.15

Un véhicule de la Croix Rouge Haïtienne (CRH) a essuyé des tirs, mercredi 26 avril 2017, aux environs de 10 heures 30 AM, à l’entrée du local de l’institution, à l’Avenue Maïs Gâté.

À travers une note officielle, la Croix-Rouge Haïtienne a condamné cette attaque armée perpétrée contre l’un des ses véhicules où un employé a été blessé.

Selon la Croix Rouge Haïtienne, cette attaque serait due à une méconnaissance du rôle de l’institution au sein de

Le Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural a le plaisir d’inviter la population haïtienne en général, la Presse, les professionnels et partenaires du Secteur Agricole en particulier, à la Foire Agricole, industrielle et artisanale qui se déroulera du 29 Avril au 1er Mai 2017 au Champ de Mars, Port-au-Prince.

Le Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural porte à la connaissance du Public que la cérémonie d’ouverture de cette Foire se tiendra le samedi 29 Avril courant à compter de 9 :00 AM au Champ de Mars.

L’organisation de cette foire s’inscrit dans le cadre de la célébration de la fête de l’Agriculture et du Travail prévue pour le 1er Mai 2017. C’est le moment pour le Gouvernement de la République, les membres de la Société Civile, les agriculteurs et les travailleurs de contribuer à la valorisation de la production nationale et de porter une attention particulière à la paysannerie haïtienne et au monde rural.

la société.Lors d’une intervention sur les ondes d’une station

de radio dans la soirée, le président de la Croix Rouge, Buteau Jean Pierre, a fait savoir que la victime se trouve dans un état critique.

Par ailleurs, il a précisé que la CRH, en tant qu’instance de secours, revêt un caractère apolitique et appelle la population à protéger les biens et les employés de l’institution. HPN

Venez consommer les produits agricoles du 29 Avril au 1er Mai 2017.

Le Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural profite de cette occasion pour souhaiter BONNE FETE de l’Agriculture et du Travail au peuple haïtien.

Agr. Carmel André BELIARD Master en Sciences ForestièresMinistre de l’Agriculture des Ressources Naturelles

et du Développement Rural

«Kleren nasyonal», également connu sous le nom de Rhum Barik, a décroché deux médailles d’argent au Rhum Fest à Paris le samedi 22 avril 2017, lors de la finale du grand challenge annuel du rhum à Paris. Sur un total de 311 références inscrites pour 145 marques de rhum, le ‘‘Kleren nasyonal’’ était au rang des heureux à être primés à ce grand tournoi international de rhum.

Tous les grands de l’industrie y étaient. Barbancourt, nos voisins dominicains Brugal, Barcelo et Bermudez, le Rhum Bacardi de Porto Rico ainsi que Havana Club et tous les autres grands de la Martinique, de la Guadeloupe et du reste du monde. Sur cinq échantillons présentés au concours, deux d’entre eux : le traditionnel 22 et la méthode St-Michel de Kleren nasyonal ont raflé les médailles d’argent des catégories ‘‘rhums purs’’ et ‘‘rhums mélasses et miel’’. Au moins une vingtaine de saveurs étaient proposées parmi lesquelles du clairin blanc, du caramelisé et des aromatisés dont la menthe, l’anis, le grenadia et la canelle.

Fabriquant de clairin pur, Michael Moscoso a lancé le ‘‘Kleren nasyonal’’ en 2015. Il commercialise le clairin blanc embouteillé sous le nom de ‘‘kleren nasyonal/rhum barik’’.

« J’ai toujours eu envie de mettre le clairin traditionnel en bouteille depuis l’enfance », raconte le P.D.G qui a voulu ainsi revaloriser le vrai rhum agricole haïtien en le présentant sous un meilleur aspect. Voulant développer un peu plus sa marque de rhum kreyòl, il a commencé à intégrer les forums internationaux, et de ce fait à participer à divers shows de rhum à travers le monde entier.

Pour l’année 2017, ‘‘Kleren nasyonal’’ ne connaît pas de répit. Après le Craft Distill de Berlin, où il n’a malheureusement pas eu la chance de prendre part à la compétition, le rhum nasyonal a reçu pour la toute première fois l’invitation à participer au Rhum Fest Paris 2017. Cette fois, les planifications ont été meilleures, ‘‘Kleren nasyonal’’ a donc pu prendre part à la compétition et a dignement représenté notre bicolore en nous rapportant ces deux médailles d’argent. A présent, le P.D.G se dit en quête d’investisseurs et de partenaires afin d’exporter le ‘‘Kleren nasyonal’’ un peu partout dans le monde et de s’établir au mieux sur le marché international.

Le clairin haïtien

à l’honneur

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Page 4 Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16UNE ANALYSE

Guy Philippe, trafiquant dans le privé et chef rebelle dans le public

(COUPABLE... suite de la 1ère page)jour, il aurait pu marcher directement sur le palais national et prendre le pouvoir. Et dans la liesse populaire.

Au lieu de cela, les militaires américains lui bloquèrent la voie et l’armée rebelle finit par s’égailler dans

Est-ce l’opposition haïtienne qui est si désespérée qu’elle est prête à se jeter dans les bras du diable pour tenter d’arriver au pouvoir ?

Est-ce la bourgeoisie d’affaires qui est prête à tout pour garder le contrôle du pouvoir à Port-au-Prince ?

en République voisine d’où il invectivait le pouvoir de Port-au-Prince, à la grande joie des résidents des beaux quartiers dominant la capitale haïtienne.

On se souvient que ce mouvement recevait le support d’un certain IRI (Institut Républicain International) et surtout

Le ‘chef rebelle’ Guy Philippe parti de la République dominicaine voisine et en marche vers la capitale pour le renversement d’Aristide en février 2004

Est-ce la petite bourgeoisie haïtienne qui est si bête et superficielle qu’il suffit d’avoir une bonne petite gueule (comme d’ailleurs l’est Mr Guy Philippe) pour la mettre facilement en cage ?

Mais il n’y a pas que cela : jusqu’au jour de son arrestation suivie de son extradition le même jour vers une prison en Floride, pour tout un chacun, Guy Philippe était, oui, un agent américain.

On était persuadé qu’il avait pu échapper, pendant dix ans, à toutes les tentatives de la DEA (police américaine anti-drogue) pour l’appréhender dans les montagnes de Pestel, sa ville natale, dans la Grande Anse, que parce que c’est la CIA qui l’avait embauché dans l’opération pour renverser Aristide.

Toujours est-il que très probablement il n’y a pas que les politiciens haïtiens à être allé le voir dans son refuge

la nature.Tandis qu’on faisait venir de

Floride un chef de gouvernement ‘sur mesure’, M. Gérard Latortue pour préparer de nouvelles élections ... qui auront lieu deux années plus tard en 2006.

Ainsi le trafiquant de drogue auto-proclamé Guy Philippe aurait pu prendre possession du pouvoir. Et dans l’acceptation la plus totale du ‘tout-Port-au-Prince’. Ou comme disait l’autre : des ‘bon moun et bèl moun’.

Quand une société tombe à ce niveau, comme dit la chanson : ‘plus rien ne m’étonne !’

Ainsi donc quand les troupes américaines refoulaient le chef rebelle et son armée de pacotille, seuls eux connaissaient réellement le dossier du bonhomme et à qui on avait affaire.

En effet, tandis qu’il jouait Viva Zapata sur la scène, dans les coulisses Guy Philippe empochait des millions de dollars pour les transports de

des services diplomatiques français (Aristide s’était engagé, on ne sait trop pourquoi, dans une polémique avec le gouvernement français sur le thème de restitution de la dette de l’indépendance haïtienne).

Alors , Guy Phi l ippe le chouchou, même non officiellement, des services de renseignements étrangers ...

Peut-être que lui-même le croyait jusqu’à ce 5 janvier 2017 quand il a été poussé dans l’avion de la DEA l’emmenant en prison en Floride. Cela fait donc une histoire bien plus nuancée, pour ne pas dire plus riche que celle du petit trafiquant extradé d’Haïti et qui se met à dénoncer ses complices avant même le décollage de l’avion l’emmenant à Miami. Comment quelqu’un peut-il avoir tant d’audace ? D’une main comptant des millions issus directement du trafic de la drogue, de l’autre conduisant une opération devant le conduire au sommet du pouvoir.

cocaïne qu’il avait la charge de protéger pendant leur transit à travers Haïti pour Miami.

En effet, l’acte d’accusation auquel il vient de souscrire ce lundi devant la justice fédérale en Floride dit textuellement : de juin 1999 à avril 2003, Philippe perçut entre 1 million 500 mille à 3 millions 500 mille dollars de trafiquants, argent dont il utilisa une partie pour soudoyer d’autres hauts gradés de la Police nationale d’Haïti pour l’aider à sécuriser les cargaisons de drogue, et le reste pour s’acheter une maison et garnir ses comptes en banque aux Etats-Unis.

Il put ainsi transférer sur ses propres comptes aux Etats-Unis, en utilisant parfois des noms d’emprunt, plus d’un demi million de dollars (l’acte d’accusation note d’abord 376.000 dollars, puis 70.000). Etc.

Dans le même temps (le dossier judiciaire couvre une période de 1999 à 2003) et malgré que Guy Philippe eut été renvoyé quelques années auparavant de la police nationale sous une suspicion de trafic de stupéfiants, cela n’empêche que l’opposition haïtienne (avec le support de la bourgeoisie d’affaires) faisait quotidiennement le pèlerinage en République dominicaine voisine pour aller le rencontrer dans le cadre du complot qui aboutira au renversement d’Aristide le 29 février 2004.

Essayons d’éclairer quelque peu ce scénario :Est-ce que Guy Philippe est d’une telle audace qu’il

pouvait aspirer ouvertement à être le premier trafiquant de drogue à s’emparer du pouvoir dans un pays ?

Le premier trafiquant qui serait parvenu aussi haut de toute l’Histoire ! Le bonhomme ne manque réellement pas d’ambition. On aurait cru que c’est un fou si on n’avait pas vécu cette histoire véritablement.

Quant à la classe politique haïtienne, jusqu’à ces élus qui ont voté le mois dernier une résolution pour réclamer le retour sans conditions de l’extradé, comment peut-elle être à ce point aveugle ?

Ou plutôt semblant osciller entre d’un côté une sorte de nationalisme dévoyé et de l’autre la défense de petits intérêts, trop petits.

Toujours est-il que Guy Philippe a bien failli mériter à lui seul ... toute la série Godfather !

Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince

CRIMINALITE : Cinq jeunes tués dans une fusillade...

(TUERIE... suite de la 1ère page)

entre 13 à 17 ans sont morts.Parmi les victimes, on retrouve deux frères jumeaux

âgés de 16 ans qui sont morts sur le coup.

La mère de ces jumeaux qui intervenait sur une station de radio de la capitale ne pouvait pas contenir ses larmes.

Elle a appelé les autorités à lui venir en aide, n’ayant pas les moyens d’organiser les funérailles de ses deux enfants qu’elle élevait, dit-elle, sans la présence d’un père. HPN

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Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16 Page 5DE L’ACTUALITE

L’affaire Guy Philippe nous rappelleun meurtre jamais éclairci

(MEURTRE... suite de la 1ère page)corruption et blanchiment.

Voyez aujourd’hui le Mexique devenu l’un des pays les plus violents au monde.

Cependant aucune trace de violences n’émerge dans

lui aussi.Or rien de plus faux. L’équipée de Guy Philippe et ses

camarades de promotion aveuglés par les millions de la drogue, a probablement laissé aussi quelques têtes sur le carreau.

Pour en citer une avec précision, l’ex-commissaire

un rendez-vous dans une boite de nuit de Pétionville, banlieue huppée de la capitale haïtienne.

Depuis ce jour, on ne l’a plus revu. Disparu sans laisser la moindre trace. Sa voiture abandonnée dans la rue.

Les parents de Lewis Bourgoin – il laisse une femme

(FAMINE / p. 13)

Quand notre actuel président, Jovenel Moïse, était allé chercher des votesdans le bastion de Guy Philippe, à Pestel, Grande Anse

aventure tumultueuse, Guy Philippe a en effet pris entretemps le commandement d’une ‘armée rebelle’ qui a œuvré au renversement le 29 février 2004 du président Jean-Bertrand Aristide.

Une belle histoire, destinée à un happy-ending, peut-être la présidence d’Haïti, eh oui, si la police anti-drogue (la BLTS en Haïti et la DEA américaine) n’avait mis la main au collet du (soi-disant) fugitif le 5 janvier dernier.

Mais aucun soupçon de disparition mystérieuse ou de meurtre spectaculaire, comme il arrive pratiquement toujours dans ces milieux-là, que ce soit dans la Colombie de Pablo Escobar ou le Mexique de El Chapo, extradé aux Etats-Unis

Lewis Bourgoin.Lewis Bourgoin a fait partie, comme Guy Philippe,

des officiers de police (mais formation plus précisément militaro-policière) qui ont été entrainés en Equateur au début des années 1990, tenez-vous bien, par les Forces spéciales américaines .

Lewis Bourgoin a été, en même temps que Guy Philippe renvoyé du corps de la police nationale. Et pour les mêmes raisons : soupçonnés de tremper dans le trafic de drogue.

Mais où est le jeune Lewis Bourgoin ? Disparu un jour comme par magie.

Selon nos investigations, ce jour-là il s’est rendu à

aussi des hauts gradés ou anciens hauts gradés de la police nationale.

Comme l’était Lewis Bourgoin.Ce jugement devant les tribunaux de Floride

représente donc une occasion unique pour éclaircir un meurtre qui ne l’a jamais été depuis 15 ans.

Si jamais le mot justice avait un véritable sens chez nous.

Et qu’on ne s’empressait d’enterrer le dossier avec le cadavre.

Mais de cadavre, ce cas-ci, il n’y en eut même pas.Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince

le procès de Guy Philippe à Miami. Le sénateur élu, mais non encore assermenté, a été appréhendé en Haïti le 5 janvier 2017 et extradé le même jour aux Etats-Unis dont la justice est lancée à ses trousses depuis plus de 10 ans.

Après avoir plaidé non coupable, il a changé son fusil d’épaule pour reconnaître sa culpabilité dans les charges portées contre lui, espérant un allégement de peine, cela lors d’une audience spéciale le lundi 24 avril écoulé.

L’ex-commissaire de police admet avoir perçu, de 1999 à 2003, entre 1.5 million et 3,5 millions de dollars pour faciliter le passage de la came. Il a partagé une partie du magot avec ses complices, également des hauts gradés ou anciens hauts gradés de la police nationale.

Mais pas un mot dans l’acte d’accusation – si l’on s’en tient du moins à ce qui paraît dans la grande presse américaine – au sujet de violences qui auraient éventuellement émaillé cette

et un enfant – n’ont jamais eu aucune explication. Cependant on reste persuadé qu’il s’agit d’une disparition orchestrée.

Mais par qui ?Comme d’habitude le système

politico-judiciaire haïtien avait tôt fait de fermer le dossier.

Lewis Bourgoin est-il une victime des bouleversements politiques que nous avons aussi vécus ces dernières décennies ?

Ou du trafic de la drogue. Et dans le cas où il faudrait

retenir cette deuxième hypothèse, de quel côté serait venu le coup fatal ?

Des trafiquants étrangers eux-mêmes ?

Ou ce qu’il arrive beaucoup plus souvent, et que les Haïtiens appellent : un mauvais partage de l’argent. Un partage qui a mal tourné ?

Or Guy Philippe a avoué aussi devant les juges de Floride, qu’il avait à partager une partie des millions reçus, spécialement avec ses complices – eux

Entrevue avec Jean Ziegler, sociologue Suisse et intellectuel reconnu mondialement.

Extrait:À 83 ans, pourquoi continuez-vous votre combat

contre le ‘’monstre capitaliste’’? Vous pourriez prendre du bon temps.

JZ: Non, non! Je suis un intellectuel blanc – seulement

13% de la population mondiale est blanche et domine le monde depuis 500 ans – né dans un pays corrompu, mais libre. J’ai vécu ma vie d’abord à l’université et maintenant aux Nations unies. Si, avec tous ces privilèges et après avoir vu des enfants mourir de faim, on ne se battait pas encore contre l’ordre meurtrier du monde, on ne pourrait plus se regarder dans le miroir.

Vous martelez depuis des années qu’un ‘’enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné’’ Pourquoi dites-vous cela?

JZ: Toutes les 5 secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim ou de ses conséquences immédiates. Ce sont les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui ne sont d’ailleurs

AGRICULTURE MONDIALE‘Toutes les 5 secondes, un enfant meurt de faim’

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Page 6 Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16RAPPORTS NORD-SUD

Par Professeur Alfred PIERRECoordonnateur Général de l’ORREM

Haïti comme beaucoup d’autres pays fournisseurs de migrants fait face à d’importants mouvements de migrations irrégulières. À l’instar des flux traditionnels vers la

d’expérience des migrants clandestins repérés et rapatriés en Haïti malgré leur détermination à atteindre leur destination.

Si l’objectif de la journée consistait à provoquer une prise de conscience citoyenne sur l’inopportunité des voyages clandestins, elle visait aussi à mettre la pratique des trafiquants de migrants sous le feu des projecteurs et à recueillir des

main d’œuvre (Migration News, janvier 1998). En Californie, certaines entreprises du secteur manufacturier s’inscrivent dans cette dynamique et utilisent à la fois des travailleurs migrants en situation régulière et des trafiquants pour recruter les migrants clandestins en provenance du Mexique. À moins que les dispositions contenues dans la convention de 1990

Migrants haïtiens pêle-mêle dans un refuge à Tijuana, Mexique

soient appliquées, ce qui est loin d’être certain, cette demande de main d’œuvre restera un facteur puissant d’attraction et encouragera le trafic d’êtres humains (p. 488).

Parallèlement à cette utilisation de la main-d’œuvre étrangère irrégulière, la tendance au niveau international, depuis 1990, consiste de plus en plus à fermer les frontières aux travailleurs peu ou non qualifiés en termes de niveau d’éducation. À tel enseigne que Ghosh utilise les résultats d’une enquête réalisée en 1993 dans 190 pays pour soutenir ce point de vue. Ces données, souligne-t-il, montrent qu’en 1976 seulement 6,4% des gouvernements interdisaient l’entrée illégale et clandestine des migrants en comparaison avec 19,4% en 1986 puis 35,3% en 1993.

Devant cette contraction structurelle des marchés du travail dans les pays capitalistes développés mais aussi dans des pays du sud, il s’avère absurde pour un pays de vouloir traiter seul le dossier des travailleurs irréguliers

Migrations irrégulières haïtiennes Problème global et particularité locale

Caraïbe (République Dominicaine, Bahamas, Iles Turques et Caïques, etc.) et les États-Unis, depuis le t remblement de te r re de 2010, l’émergence de nouvelles destinations latino-américaines (Brésil, Chili, Mexique, Équateur, Pérou, etc.) demeure préoccupante. Seront analysées, dans cet article, des représentations sociales associées à cette pratique en postulant que les migrations irrégulières présentent les caractéristiques d’un problème global à particularité locale.

Dans cette optique, les migrations irrégulières seront abordées ici, non pas comme un problème haïtien, mais comme une question de nature universelle ou globale dans laquelle de plus en plus d’Haïtiens sont impliqués. Elles sont en rapport direct avec les orientations des politiques migratoires des pays d’immigration, grands ou petits. S’agissant de comportements ou de pratiques migratoires, il convient de saisir leur signification culturelle dans le contexte proprement local et de la cadrer dans une dynamique de

(MIGRATION / p. 7)

fonctionnement d’ensemble. C’est en cela qu’une définition de la migration irrégulière s’avère éclairante.

En effet, entrer dans un pays étranger clandestinement ou avec un visa, y demeurer au-delà de son permis de séjour et travailler au noir sont les trois aspects de la migration irrégulière. C’est un problème global qui, souvent, se pose dans sa particularité locale. Cette particularité est l’arbre qui cache la forêt quand les représentations sociales de la migration au pays de départ sont suffisamment prises en compte. Il s’agit ici de différents discours et perceptions développés sur une longue période par les migrants potentiels qui se rapportent à leur situation sociale et à leur incitation à agir.

En Décembre 2014, sous le leadership conjoint de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et de l’Office National de la Migration (ONM) s’est tenue une journée de réflexion sur la migration. À rappeler que le thème retenu pour cette réflexion était « Sauver les Vies des Migrants » et était doublement en lien avec la célébration de la journée internationale des migrants et d’environ quatre décennies de pratiques migratoires irrégulières en Haïti. Combien d’entre nous ne se sentent pas interpelés par le symbolisme de la célébration de la journée internationale des migrants, établie pour marquer l’adoption de la Convention Internationale sur la protection des travailleurs migrants et des membres de leurs familles par l’Assemblée générale de l’ONU, le 18 décembre 1990 ? Chaque journée de célébration nous offre une opportunité d’apprécier un certain nombre de contrastes structurant la dynamique migratoire.

Le présent article cherche à analyser les représentations sociales de la migration irrégulière qui ont été véhiculées lors de cette journée de réflexion en vue de cerner ses dimensions globales et locales. Cet exercice se basera sur les propos de circonstances, la représentation théâtrale de la troupe « Phare de la Scène » intitulée « Lòt bò Dlo Pa Paradi (À l’Étranger n’est pas le Paradis) et un documentaire qui capturait les récits

et d’en payer les pots cassés alors qu’il est très profitable à des acteurs économiques globaux. Il est ici important de réaffirmer que ces travailleurs détenant des droits à part entière en leur qualité d’êtres humains, contribuent grandement à la prospérité économique des pays récepteurs. Ainsi, faire valoir leurs droits même en situation irrégulière, c’est aussi reconnaitre ou revendiquer la dette de ces derniers envers ces travailleurs et envers leur pays d’origine.

En cela, la convention de 1990 demande tacitement aux acteurs économiques et politiques des pays d’accueil d’endosser leur responsabilité dans l’immigration irrégulière et envers ces travailleurs migrants. En plus d’être un devoir d’État et de mémoire, la responsabilisation relève d’une « nécessité structurelle » de l’économie mondiale au regard des débats théoriques des années 1970 qui sont resurgis dans les années 1990. Il s’agit ici d’un devoir de justice envers les migrants, les membres de leurs familles et leurs pays de départ. Dans ce sens, l’adoption de la convention de 1990 soutient la décriminalisation des travailleurs à statut d’invités indésirables, c’est ce qui, dans une certaine mesure, explique son faible record de signataires et de ratification.

D’autres faits ont marqué le processus d’adoption de ladite convention. Premièrement, elle n’est entrée en vigueur que treize ans après son adoption, soit le 1er juillet 2003, faute de pouvoir trouver le nombre adéquat de signataires. Jusqu’à mars 2010, 42 Etats sur 47 l’ont ratifiée, il faudrait attendre l’année 2014 pour recueillir 38 signatures de la part des Etats États-parties. Deuxièmement, ces signataires sont tous des pays d’émigration (fournisseurs de migrants). En ratifiant la convention, ces pays expriment leur volonté manifeste de participer activement en tant qu’acteurs à un monde globalisé de gestion migratoire et également d’en tirer profit. Troisièmement, les pays d’immigration (receveurs de migrants) hésitent encore tous à signer la convention. Quatrièmement, Haïti qui, depuis la création de l’ONU, a toujours incarné l’esprit d’avant-gardisme en ce qui a trait à la défense des droits des populations et des peuples opprimés n’a signé que tardivement cette convention, soit le 5 décembre 2013. Cette tardive signature et sa non-ratification se révèlent très surprenantes en raison du fait que son adoption coïncidait avec la décennie de la création du dixième département (diaspora) et du Ministère des Haïtiens Vivants à l’Étranger (MHAVE).

Entre temps, l’humanité se trouve à un carrefour où les migrations occupent une place grandissante dans l’agenda politique de l’internationale. Tous les pays, qu’ils soient d’immigration ou d’émigration, participent au Forum Global sur la Migration et le Développement (GFMD) en vantant la contribution de la migration dans leur développement économique, social et culturel. Pourtant, cette réalité est marquée par au moins trois éléments : les politiques migratoires de plus en plus restrictives des pays d’immigration ; la reconnaissance formelle des apports des migrants à l’économie et la richesse culturelle mondiales ; le développement des programmes d’encadrement des migrations dans la perspective de l’agenda-post 2015 de l’ONU par les pays, les blocs régionaux et les organisations internationales. Eu égard à la montée en vogue de la migration dans l’agenda politique international, quel autre geste peuvent faire les grands pays d’immigration pour signifier leur volonté de prendre en compte les rapports entre migrations et développement si ce n’est la ratification de la convention de 1990 de l’ONU ?

propositions de réponses à ce problème. Mon hypothèse sera la suivante : les activités de sensibilisation de l’opinion publique à elles seules n’adresseront qu’un infirme aspect de la question sans l’existence de politiques publiques appropriées. Pour la soutenir, je m’attèlerai, dans un premier temps, à montrer le caractère global de la migration irrégulière qui coïncide avec la montée en puissance des migrations dans l’agenda politique international. Dans un deuxième temps, je discuterai du faible record des pays signataires de la convention de l’ONU de 1990 sur les travailleurs migrants et des membres de leurs familles. Pour cadrer le débat, je ferai un bref retour sur l’hypothèse de la nécessité structurelle. Puis, j’analyserai des représentations sociales telles qu’exposées dans les discours, la représentation théâtrale et le documentaire ; pour enfin conclure, avec les leçons dégagées (propositions de solutions) des débats soulevés sur les migrations clandestines et irrégulières.

Convention de 1990 et caractère global de la migration

Le concept de travailleurs migrants, au sens de la convention de 1990, est défini comme « toutes personnes qui ont travaillé, qui travaillent ou qui vont travailler dans un pays étranger ». Qu’elles se trouvent en situation régulière ou irrégulière, leurs droits sont donc protégés par cette convention. L’avantage pour les pays d’émigration (pays fournisseurs de migrants) de ratifier cette convention réside dans la chance de relativiser la notion de « l’illégalité des travailleurs » en regard de l’importance de l’immigration irrégulière dans l’économie des pays développés. Cette position est explicitée ci-dessous par Binal GHOSH,

« Le travail au noir représente aujourd’hui 16% du PIB de l’Union Européenne contre 5% en 1970. Entre 10 et 20 millions d’emplois, ce qui équivaut à 7-19% de l’emploi déclaré, font partie du secteur informel et une majorité d’entre eux est occupée par des immigrants en situation irrégulière (Commission européenne, 1998 ; Financial

Avi PiblikLojman Piblik ak Devlopman Kominotè

Plan Ajans Lojman Piblik (PHA) Lojman Leta Miami-Dade ak Devlopman Kominotè (PHCD) ap anonse yon odyans piblik pou Plan PHA li pwopoze pou Ane Fiskal 2017-2018 la, ki pral fèt nan reyinyon Komite Lojman ak Sèvis Sosyal (HSSC), 8 me 2017 a 9:30 a.m. nan.Odyans piblik la ap fèt nan Sal Asanble Komisyon Konte a ki nan dezyèm etaj Stephen P. Clark Center, 111 N.W. 1 St. Miami, Florid 33128

PHCD pa fè diskriminasyon baze sou ras, sèks, koulè, relijyon, eta sivil, orijin nasyonal, enfimite, zansèt, oryantasyon seksyèl, ekspresyon idantite seksyèl, estati kòm viktim vyolans konjigal, vyolans oswa asèlman nan frekantasyon, sous revni, laj, gwosès, oswa estati familyal pou jwenn aksè a, admisyon nan, oswa anplwa nan pwogram oswa aktivite lojman yo. Si w bezwen entèprèt ki pale lang siy oswa materyèl nan fòma aksesib pou evennman sa a, rele 786-469-2155 omwen senk jou davans. Itilizatè TDD/TTY yo ka kontakte Florida Relay Service nan 800-955-8771.

Times, 8 avril 1998). Dans les pays comme la Belgique, l’Italie et l’Espagne, l’essor de l’économie souterraine a accentué la segmentation du marché du travail, tandis que les investissements productifs et les compétences en gestion d’entreprises ont eu tendance à partir vers le secteur informel, au détriment du reste de l’économie (Weiss, 1987, vol. 38, p. 216-233 ; Contini, 1982, p. 199-208). Qui plus est, les recettes publiques en pâtissent » (p.487) ».

Le même au t eu r souligne qu’aux États-Unis, est observée une tendance parmi les entreprises qui consiste à faire appel aux travailleurs m i g r a n t s e n s i t u a t i o n irrégulière pour former des ateliers clandestins (sweat shops). Ceci dans l’objectif d’augmenter leurs bénéfices en maintenant le faible coût de la

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Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16 Page 7RAPPORTS NORD-SUD

Le Venezuela se retire de l’Organisation des Etats américains

Caracas (AFP) - Le Venezuela, secoué par une vague de manifestations de l’opposition où une trentaine de personnes ont perdu la vie en près d’un mois, a annoncé mercredi son retrait de l’Organisation des Etats américains (OEA), accusée d’”ingérence” par le gouvernement du président Nicolas Maduro.

reprises vouloir invoquer la charte démocratique de l’organisme pour obtenir la suspension de Caracas de l’OEA.

Ce coup d’éclat diplomatique intervient alors que des affrontements ont a nouveau opposé mercredi la police et les opposants au gouvernement.

- Pluie de gaz lacrymogènes -

Caracas a dû être évacuée, à constaté l’AFP.“Je veux mourir dans un Venezuela libéré de la

dictature. Cela fait près d’un mois que je proteste et je vais continuer jusqu’à ce que nous en finissions”, a déclaré à l’AFP Elizabeth Freites, 77 ans.

Jeudi, les députés de l’opposition, majoritaire au

La chancelière Delcy Rodriguez annonçant la décision de son gouvernement de se retirer de l’OEA (Reuters)

Manifestations contre le président Nicolas Maduro (AP)

(MIGRATION... suite de la page 6)

Les deux groupes se sont fait face sur l’autoroute Francisco-Fajardo, voie d’accès à la capitale et théâtre des précédents heurts, sous une pluie de gaz lacrymogènes et jets d’eau d’un côté, de cocktails Molotov et de projectiles de l’autre.

Plusieurs autres défilés en faveur d’élections anticipées ont eu lieu à travers le pays.

Vêtus de blanc et portant des drapeaux rouge, jaune et bleu du Venezuela, les antichavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013) n’avaient qu’un objectif: atteindre le coeur de Caracas, considéré comme un bastion du pouvoir, pour manifester devant les locaux du Défenseur du peuple, l’autorité devant veiller au respect des droits de l’homme.

Comme les autres fois, ils en ont été empêchés par les forces de l’ordre. Signe de l’atmosphère rendue irrespirable à cause des gaz lacrymogènes, une école proche des heurts à

(FIFA / p. 12)

Parlement, ont prévu de tenir une séance dans un lieu public et de rendre hommage au dernier manifestant mort à Caracas.

Ramon Muchacho, le maire de Chacao, un quartier de Caracas, a dénoncé sur Twitter la mort de ce jeune homme de 20 ans, hospitalisé mercredi “sans signes vitaux” après avoir été touché à la poitrine par une cartouche de gaz. Le ministère public a confirmé ce décès.

Un peu plus tôt, le parquet avait annoncé la mort dans la nuit précédente d’un homme de 22 ans blessé par balle lundi durant une manifestation à Valencia (nord).

- 28 morts -Au total, on compte déjà 28 morts, selon le dernier

bilan du parquet -29 selon le chef de l’Etat- qui a dénombré aussi 437 blessés et 1.289 personnes arrêtées pour divers troubles et saccages.

“Demain (jeudi) nous présenterons une plainte devant l’OEA et nous lancerons un processus qui prend 24 mois” pour faire sortir le pays sud-américain de cet organisme régional basé à Washington, a annoncé à la télévision la chef de la diplomatie vénézuélienne Delcy Rodriguez.

L’OEA, dont le secrétaire général Luis Almagro a traité le chef de l’Etat vénézuélien de “dictateur”, s’est réunie mercredi pour convoquer un mini-sommet des ministres des Affaires étrangères de la région sur la crise vénézuélienne, sans préciser de date.

Mme Rodriguez avait déjà menacé mardi soir de quitter l’organisation si une telle réunion avait lieu. Début avril, elle avait accusé plusieurs pays de la région d’agir de concert en faveur d’une ingérence dans les affaires du Venezuela, pour “satisfaire les intérêts de Washington”.

De son côté, M. Almagro, l’un des plus critiques à l’international envers M. Maduro, avait annoncé à diverses

Avi PiblikAjans Lojman Piblik Ak Devlopman Kominote / Pwopoze

Sipòte Dokiman PolicyPERYÒD POU PREZANTE KÒMANTÈDepatman Lojman Piblik ak Devlopman Kominotè Miami-Dade (PHCD) ap anonse revizyon yo regilasyon yo Kontra Lwaye Lojman Piblik, Règleman Kominotè, Reglemantasyon Sou Admisyon ak Kontinyasyon Nan Lojman (ACOP), Reglemantasyon Section 8 ki Lwa sou Vyolans kont Fi ak Reotorizasyon Depatman Lajistis ( VAWA) ane 2013: Aplikasyon nan Pwogram Lojman HUD. Dokiman sa yo va disponib pou analize pandan yon peryòd 30 jou pou fè kòmantè apati 1 me 2017 rive 30 me 2017, nan biwo administrasyon PHCD a ak sou sit entènèt www.miamidade.gov/housing.

Tanpri voye kòmantè alekri yo pandan peryòd kòmantè a nan: PHCD, 701 N.W. 1st Ct, 16th Floor, Miami, Florida 33136, bay Attn: Director - Policy Comments, oswa pa imel nan: [email protected] pa fè diskriminasyon baze sou ras, sèks, koulè, relijyon, eta sivil, orijin nasyonal, enfimite, zansèt, oryantasyon seksyèl, ekspresyon idantite seksyèl, estati kòm viktim vyolans konjigal, agresyon seksyèl, vyolans oswa asèlman nan frekantasyon, sous revni, laj, gwosès, oswa estati familyal pou jwenn aksè a, admisyon nan, oswa anplwa nan pwogram oswa aktivite lojman yo. Si w bezwen entèprèt ki pale lang siy oswa materyèl nan fòma aksesib pou evennman sa a, rele 786-469-2155 omwen senk jou davans. Itilizatè TDD/TTY yo ka kontakte Florida Relay Service nan 800-955-8771.

En conséquence, cela crée un effet pervers caractérisé par une remontée de l’immigration du groupe discriminé en raison de leur bas niveau de qualification.

C’est dans l’esprit de faire avancer le débat sur la ratification de la Convention qu’a été célébrée en Haïti, le 18 Décembre 2014, la journée internationale des migrants sous le thème « Sauver Les Vies des Migrants ». Depuis un bon nombre d’années, la migration irrégulière reste une des caractéristiques majeures des migrations haïtiennes. Combien de migrants ont déjà péris en haute mer ? Combien d’entre eux sont devenus plus pauvres après plusieurs tentatives de voyages ratés ? Combien d’entre eux sont trafiqués annuellement ? Les statistiques manquent. Et le besoin de données probantes est d’une grave nécessité pour une gestion rationnelle de la migration et la recherche de solutions durables aux migrations irrégulières, a souligné Grégoire GOODSTEIN, représentant de l’OIM lors de son intervention. Il a aussi attiré l’attention sur l’implication des citoyennes et citoyens dans la sensibilisation

sur les pratiques de migrations clandestines, notamment dans la dénonciation et la poursuite des trafiquants de personnes. Dans cette perspective, la publication de l’exposé sur l’état de la situation, présenté par le Directeur Technique de l’ONM éclairerait beaucoup le débat. Bien entendu, débattre un sujet aussi idéologisé et controversé que l’émigration clandestine et irrégulière se révèle difficile dans la mesure où elle suscite la confrontation des points de vue, des valeurs diverses et divergentes sur les pratiques migratoires en dépit de l’accord sur la nécessité de sauver les vies. Les discours humanistes et moraux comme l’appel aux migrants potentiels à ne pas prendre la voie de l’irrégularité perd de son sens face à leur détermination à migrer sans une tentative de cadrage du phénomène.

——————————————

1-Cet  article  condense  un  ensemble  de  réflexions 

Problème global et particularité localel’Organisation Internationale pour les migrations (OIM).

Cette journée a été décidée par la résolution 55/93 de l’Assemblée Générale des Nations Unies en date du 4 décembre 2000.

2- Binal GHOSH (2013) [2000]. « Vers un nouvel ordre international des mouvements migratoires » dans Victor PICHE (dir.). Les Théories de la migration. Paris, Éditions INED, pp. 481-502.

3- Paul de GUCHTENEIRE et Antoine PÉCOUD (2010). « Les obstacles à la ratification de la convention des Nations Unies sur la protection des droits des travailleurs migrants », Droit et Société, vol. 2, no. 75, pp. 431-451.

4- État des parties et signataires de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

produites à l’occasion de la célébration de la journée internationale des migrants en Haï t i en 2014 par

Note officielle, samedi 29 Avril 2017 : Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, accompagné du Premier M Ministre, Dr Jack Guy Lafontant, a rencontré, ce samedi 29 Avril, au Palais National, le Président de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), M. Gianni Infantino, autour du futur du football et de la position d’Haïti dans la région.

Lors d’une conférence de presse conjointe entre le Chef de l’Etat et le Président de la FIFA, tenue, en présence entre autres de la Ministre des Sports, Mme Régine Lamur, du Président de la CONCACAF, M. Victor Montagliani, du

Président de la Fédération haïtienne de Football, M. Yves Jean-Bart, le Chef de l’Etat a salué la visite en Haïti du Président de la FIFA et sa récente élection à la tête de l’organisation.

« Nous sommes contents et nous félicitons

Le Président de la République

accueille la visite du Président de la FIFA

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Page 8 Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16LA RADIO EN DEUIL

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(MEDIA / p. 11)

cardiaque.Mais aussi qu’il est le père de Joel Widmaier, créateur

du Festival international de jazz de Port-au-Prince (PapJazz), qui a fini par imposer cette musique dans le paysage haïtien, ainsi que de Mushi (Gousse) Widmaier, également musicien

DECESHerby Widmaier ou simplement Bibi !

de loisir en Europe avec les ‘Voyages Chatelain’ qui ont été l’un des premiers clients de Radio Métropole (comme aujourd’hui aussi de notre radio à nous, Mélodie FM).

Herby est tout sauf un orateur. Et pourtant il s’exprime avec tant de naturel, que ce soit en français, créole et anglais, que tout orateur gagnerait à l’avoir comme ‘trainer.’

Comme il a été le nôtre. Ainsi que pour Bob Lemoine,

Gatica ; de Cuba, Celia Cruz et la Sonora Matanzera ; le roi du Mambo Benny More.

Comme le retrace le film ‘Mambo Kings’, Broadway vivait en ce moment-là au rythme de cette musique latine qui échauffe corps et âmes.

Herby sort alors de son silence (comme le papillon de sa chrysalide) et ose se lancer. C’est la création de ‘Herby

Herby Widmaier et les Starlets

Herby enfant avec son père Ricardo et sa sœur Herby et trois fils Richard (au milieu), Joel et Mushi (un 4e Tito est décédé)

Widmaier et les starlets.’Succès mitigé. Le style prenait à rebours le grand

public. C’était les ‘Swingle Singers’ avant la lettre. Dans un pays partagé entre la chanson française et la méringue latine (le Compas n’était pas encore né). On découvrit alors un compositeur non conformiste et peu porté vers la moindre concession pour plaire à la grande masse. Un élitiste, mais sans rapport avec l’élite.

Cependant il ne s’entendit pas moins avec nos meilleurs talents de cette époque : Raoul Guillaume, Guy Durosier, le pianiste Nono Lamy, Martha Jean-Claude mais

de jazz …Et de Richard Widmaier, l’aîné, lui aussi musicien

mais qui a dû y renoncer pour prendre en main les destinées de la radio.

Mais qui est Herbert Widmaier, dit Herby. Et même pour les intimes, ‘Bibi’.

Nous entendons par intimes tous les employés qui se sont succédés dans les studios de ‘Métropole’, depuis 47 ans. Puis qui se sont dispersés aux quatre coins du monde, mais toujours portant en eux-mêmes ce sentiment d’esprit de famille que Herby a su insuffler à son entourage.

le plus grand animateur radio des années 1970, la star incontestable, la ‘diva assoluta’ sur Radio Métropole.

Son expérience, Herby l’a acquise dès sa prime jeunesse. Et à l’ombre des plus grands.

Et ceux-ci sont nombreux. Ricardo était technicien et non ‘speaker’ mais son talent et son génie en radiodiffusion attiraient les plus grands.

Tout jeune, Herby travailla avec les monstres sacrés des années 1950-60, les Lucien Lemoine et Jacqueline Scott, Denise Pétrus, Antoine Rudolph Hérard, Berthe Posy Baguidy etc.

Pour cela, il lui faut (Herby) commencer par renoncer à son propre ego. Habituellement silencieux, on le croit timide, mais ses traits d’humour instantanés trahissent un esprit extrêmement vif.

C’est un artiste d’abord, un homme cultivé ensuite. Mais pas à la manière traditionnelle. Il ne parle pas de Richard Wagner, ni même de Bach tellement apprécié dans le milieu jazz.

Sa culture à lui il l’a appris sur le tas. Fils d’un des plus grands innovateurs dans le domaine de la radio en Haïti, Ricardo Widmaier, un citoyen américain d’origine allemande.

Aussi, que ce soit la musique de jazz, que ce soit la radiodiffusion, Herby a joué avec tout ça au moment où les gamins de son âge apprenaient les premières lettres de l’alphabet.

Ensuite, de par sa naissance, un père immigrant et rude travailleur, une mère d’origine simple, Herby ne se sentit jamais un membre de la bourgeoisie port-au-princienne.

Comme si son milieu social, à lui, n’allait pas au-delà de ceux qui travaillaient avec lui. On se souvient des misères qu’il faisait endurer à ‘Mimi’, son épouse (Micheline Widmaier, née Lafontant), pour qu’il acceptât enfin d’accomplir un voyage

Ainsi que Jean Sorel, qui fut personnellement notre modèle pour la valeur et la saveur de ses présentations jusqu’à ce que nous découvrîmes qu’il était aveugle et qu’il lisait de ses propres mains ses propres textes et que le résultat ne pouvait être autrement puisque au prix de tant d’effort.

Jean Sorel a été inhumé à Montréal ce samedi 28 avril. Mais ce n’est pas tout. Le jeune Herby en a vu d’autres

en termes de grands talents. En effet, Radio Haïti, de Ricardo Widmaier, a également été la première station en Haïti à réaliser des retransmissions en direct ou ‘live’.

Immigré de New York, Ricardo Widmaier vivait aussi à l’heure de tout ce qui se produisait dans le ‘Big Apple.’

Or c’était le temps de Radio City ‘en direct’ du Madison Square Garden. Voir de Woodie Allen le film ‘Radio Days’.

Radio Haïti quant à elle retransmet tous les dimanches le ‘Radio Théâtre’, depuis le cinéma Paramount, au Champ de Mars.

Le jeune Herby n’avait pas seulement la possibilité d’innover en radiodiffusion mais aussi comment quitter des yeux les plus grandes vedettes de la terre qui défilaient sur la scène du Paramount : Nat King Cole ; le crooner chilien Lucho

surtout Issa El Saieh, notre Benny More haïtien, compositeur-arrangeur-interprète et chef d’orchestre à la manière des Duke Ellington et qui ouvrit la musique haïtienne aux nouvelles sonorités du siècle.

Puis vint 1957. L’année où tout a commencé, dirait le journaliste-historien Bernard Diederich (principal chroniqueur de l’ère Duvalier). Mais aussi l‘année où tout a pris fin.

En effet, c’est dès l’année électorale maudite de 1957 (élection de Papa Doc et point de départ pour un régime totalitaire de 30 ans, fossoyeur des corps et des âmes et de tout esprit innovateur) que l’on commencera à parler du bon vieux temps. Et d’Haïti au passé.

Ricardo Widmaier finit par se retirer à New York. Avec sa seconde femme, dont il a eu un autre fils, expert également en communications.

Radio Haïti fut confiée à un administrateur. Féfé Guéry. Zélé mais plus soucieux de garantir financièrement la retraite de son patron en exil aux Etats-Unis que de poursuivre les innovations technologiques comme en rêvait Herby.

Celui-ci finit par se fâcher et laisser la radio sans exiger aucune compensation.

Page 9: Haïti en Marche, édition du 03 au 10 Mai 2017 • Vol XXXI • Nº 16 · 2017. 5. 12. · Communication rend hommage à Herby Widmaier décédé le jeudi 27 avril Port-au-Prince,

Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16 Page 9BANQUE NATIONALE DE CREDIT

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Page 10 Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16WHAT’S UP LITTLE HAITI ? with Pascale E. Taddeo

Haiti leader pleads guilty to money laundering

in drug caseMonday, April 24, 2017MIAMI, Florida (AP) — A former Haitian

coup leader and recently elected senator in that country pleaded guilty Monday to a US drug money-laundering charge under a deal that should allow him to avoid a potential sentence of life in prison for cocaine trafficking. Under the p lea dea l , the recommended pr i son sentence for Guy Philippe is nine years and the drug trafficking charge would be dropped. He also faces a US$1.5 million fine at a sentencing hearing July 5. “You understand I am under no obligation to impose that sentence?” asked US District Judge Cecilia M Altonaga, noting that the maximum potential sentence is 20 years.

“Yes, your honour,” said Philippe.Philippe, 49, led a 2004 Haitian uprising that ousted

then-President Jean-Bertrand Aristide and was indicted along with several others on US drug charges in 2005. He managed to elude capture for more than a decade, including at least 10 attempts to arrest him in Haiti that involved a military operation and a foot chase through the countryside. Philippe was elected to the Haitian Senate in November but was arrested while giving a live radio interview in the capital of Port-au-Prince in January and whisked immediately to the US Altonaga rejected his claim of immunity as an elected Haitian official. The judge noted even if immunity applied, Philippe had not yet been officially sworn in. There was no immediate comment about the guilty plea from the many members of Haiti’s parliament who questioned the legality of swiftly flying Philippe to Florida on the same day of his arrest in the capital’s Petionville district. The remote, mountainous town of southwest Haiti where Philippe ran a virtual fiefdom was also quiet on Monday, local residents said. The town of Pestel was one of many communities on Haiti’s remote southern peninsula struggling with flooding following heavy rain. Philippe admitted Monday in court that, as a high-ranking Haitian police commander in the city of Cap-Haitien, he accepted between US$1.5 million and US$3.5 million from drug smugglers from 1999 to 2003. Prosecutors say Philippe and other police officers took the money in exchange for ensuring safe passage for cocaine shipments from Colombia and other countries that went through Haiti on their way to Miami and other US destinations. “Philippe cast aside his duty to protect and serve the people of Haiti,” said Acting US Attorney Benjamin Greenberg. “Instead, he abused his position of authority as a high-ranking Haitian National Police officer to safeguard drug shipments and launder illicit trafficking proceeds.” Philippe attorney Zeljka Bozanic said taking the potential life sentence off the table was the key to the plea agreement, especially considering there are few witnesses and documents available to mount a credible defence. “We’re happy that’s going to be the result,” she said. “Hopefully he’ll still be a relatively young person walking out of there.” About US$376,000 of the illicit cash was wired to a Miami bank account from Haiti and Ecuador and used by Philippe to purchase a house in the Fort Lauderdale area, according to court documents. There was a series of protests in Haiti when Philippe was arrested in January, with some supporters calling it an illegal kidnapping. Several dozen people demonstrated outside the Miami courthouse at one of his earlier appearances, but there was no such show of support Monday. “It is important that Philippe accepted responsibility for his criminal offenses against the United States and the people of Haiti,” said Adolphus Wright, chief of the Drug Enforcement Administration’s Miami office.

Haiti PM’s motorcade hits 2, killing 1 near flooded zone

was approved last month as Haiti’s No 2 official, agreed to put the survivor on a government helicopter for treatment in the capital of Port-au-Prince.It was not clear if the motorcade was speeding or if the boys were driving recklessly.

Monday’s trip was meant to show government solidarity with victims of downpours that have saturated much of Haiti, triggering flooding in low-lying areas and causing at least two deaths in the struggling southwest region that was slammed by Hurricane Matthew last year. Interior Ministry spokesman Guillaume Albert Moleon said that a 19-year-old man in Camp Perrin was swept away when he tried to cross a rising river with his motorbike. The other death was an elderly resident of Port Salut whose shack was destroyed by a torrent of water. Even moderate rain in Haiti can lead to flash floods carrying mud and debris and authorities have urged people near surging rivers to be vigilant.

A trough bringing wet weather has drenched swaths of the Caribbean in recent days, with some flooding reported in the neighbouring Dominican Republic, Jamaica and Puerto Rico.

Haitian TPSThe Trump administration should extend Temporary

Protected Status (TPS) for all qualified Haitians. Failing to do so will complicate the delicate and fragile situation in Haiti.

However, we need to think beyond the Band-Aid of TPS and seek long-term solutions to Haiti’s continuing crisis. Haitians are found in just about every country in our hemisphere as unwanted migrants.

The United States is uniquely placed to innovate by working with Haiti’s Moise/Lafontant administration, the large, and largely successful, U.S.-based Haitian diaspora, and the Haitian private sector, to channel some USAID funds into an investment fund with strict oversight and management structure to facilitate direct investments in key sectors in Haiti.

Keeping displaced Haitians here is the right thing to do, but it does not address the continuing factors that have made the average Haitian youth dream only of a visa or an illegal trip to seek a better life elsewhere.

JEAN D. VERNET, II,BROOKLYN, NY

“You Live Under Fear”: 50,000 Haitian People at

Risk of Deportationby D A R L E N E D U B U I S S O N – M A R K

SCHULLER “With TPS, it’s like you live under fear,” thirty

something aspiring nurse Michaëlle explained. “You don’t know what’s going to happen. I live with stress because of that.”

Michaë l le ’s s i tua t ion jus t go t worse on A p r i l 2 0 , w h e n Tr u m p ’s i m m i g r a t i o n a g e n c y recommended ending Temporary Protected Status (TPS) for

Boy killed by official motorcade

50,000 Haitian people living in the U.S.After the 2010 earthquake in Haiti, President Obama

granted temporary relief status to undocumented Haitians who had arrived in the U.S. before 2011. Given the slow pace of recovery efforts and subsequent disasters – notably the cholera epidemic that has killed over 10,000 and counting, and Hurricane Matthew that hit Haiti last October – TPS has been extended several times. The latest TPS is set to expire on July 22, 2017.

In essence, the Trump administration’s policy would amount to kicking out 50,000 people who have, despite their fear, put their faith in the U.S. government to legalize, like fifty something child care provider Wideline. She recalls that “[We were told to] tell all fellow Haitians they don’t need to fear because they are going to give Haitians who are illegal in this country papers so they can work.”

Wideline specifically acknowledged fear that TPS would become, in effect, a pipeline to deportation: “people spread fear, arguing that the papers were so that the U.S. government can identify Haitians living in the country in order to deport them. And this is why some people didn’t do it.”

Given the switch in administration, TPS, like registering for DACA for many undocumented Mexican families, has meant that it places a target on people’s heads. TPS, like DACA, makes people visible to the State and thus more “deportable,” like undocumented rights activist Jeanette Vizguerra, who sought sanctuary in a Denver church this February.

While this particular threat to the Haitian American community has gone largely unreported, it represents a betrayal for some. Unlike Mexican Americans, specifically targeted by then-candidate Trump, Haitian Americans, particularly in Florida, were actively courted by Republican strategists and Breitbart News.

In 2000, the fate of the free world hung on 537 dimpled chads in the Sunshine State, home to an estimated 424,000 people of Haitian descent per the 2010 Census. This number is low not only because of undocumented but because people have to self-select as “Haitian.”

Many Haitian community leaders and organizations were solid and early backers of Obama, the country’s first African American president. Compared to the Cuban community in South Florida, the Haitian Diaspora wields less political power because of the lack of dual citizenship. As the first and only slave revolt to beget a free nation, Haiti has long symbolized Black pride. As scholars such as Nina Glick Schiller and Georges Fouron and others argue, Haitian Diaspora keep their Haitian citizenship while sending remittances, representing athird of the country’s Gross Domestic Product.

Following the earthquake, organizations within the Haitian Diaspora such as the Haitian Congress to Fortify Haiti pushed for both TPS in the U.S. and dual citizenship in Haiti. Both were won in 2011.

Why would this solid Democratic voting bloc help push the needle towards a candidate who openly expressed hostility toward immigrants?

While the Haitian community is large and diverse, and therefore complex, an important factor was the role the Clintons – the “king and queen of Haiti” – played following the earthquake.

On April 11, the United Nations announced the end of its controversial military force. MINUSTAH belatedly apologized for infecting Haiti with cholera, but it was too little, too late. And the UN is still attempting to dodge responsibility for a rash of sexual assault cases. The Clintons were involved in no-bid contracts for shoddy homes,high-end tourism, an apparel factory outside of Port-au-Prince, andgold prospecting.

Some in the Haitian community might have forgiven this disaster capitalism if Haiti was “built back better” as Bill Clinton promised.

It wasn’t.However, at least in the capital of Port-au-Prince, an

argument can be made for at least some economic institutions and physical infrastructure being rebuilt. Much of this is unrecognized initiative by Haitian people themselves, such as in Canaan, an informal settlement created to house the displaced after the earthquake.

Following Trump’s election, proponents for ending TPS suggest that Haiti has recovered enough to support the return of these undocumented.

It seems that yet again when officials speak of Haiti, they mean Port-au-Prince, where recovery efforts have been targeted. But Port-au-Prince is not Haiti. And Haitian TPS holders have origins all over the country, including the Grand’Anse that is still reeling from Hurricane Matthew. But people living outside of the capital are moun andeyò,“outsiders.” As the lackluster international response suggested, these people who live far from the NGO offices and high-end hotels don’t count. Their lives don’t matter.

Monday, April 24, 2017PORT-AU-PRINCE, Haiti (AP) — A motorcade

carrying Haiti’s prime minister struck two teenage boys, killing one, as officials drove into the country’s third largest city on Monday to see flood damage left by heavy rains. Serge Daniel, a government delegate who was traveling in Prime Minister Jack Guy Lafontant’s motorcade, said one of the vehicles accidentally struck two adolescents who darted into the road on a motorbike. The motorcade continued on to its destination as the badly injured teenagers lay on the road, sparking a tire-burning protest by furious locals in the southwest city of Les Cayes.

Les Cayes pol ice spokeswoman Guerl ine Dimanche said officers rushed the boys to a public hospital, where one was declared dead on arrival. Mayor Jean Gabriel Fortune said Lafontant, a physician who

L i k e m a n y c o m m u n i t y l e a d e r s here legally, people like Michaëlle who don’t have legal status define both as “home.” Professors Shannon Gleeson and Kate Griffith at Cornell University lead a study of TPS holders in NYC. This research documents that Haitian TPS holders tend to have significant ties to this country, not the least having had children and raising them here.

Page 11: Haïti en Marche, édition du 03 au 10 Mai 2017 • Vol XXXI • Nº 16 · 2017. 5. 12. · Communication rend hommage à Herby Widmaier décédé le jeudi 27 avril Port-au-Prince,

Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16 Page 11LA RADIO EN DEUIL

(MEDIA... suite de la page 8)

les plans initiaux.Herby Widmaier ne perdit pas le nord. Malgré le

succès de Métropole, il comprit que le vent avait tourné et que la presse dite indépendante prenait le pas sur le divertissement.

Il nous contacta sans hésiter. Ce fut le début d’une nouvelle aventure. J’arrivai à Radio Métropole, comme directeur de l’information en 1974. J’y travaillai jour et nuit, comme un forçat (aimait à dire mon épouse Josseline). Jusqu’au 28 novembre 1980 quand Baby Doc, six mois après son mariage avec une divorcée, Michèle Bennett Pasquet, décida de mettre fin à l’expérience et expédia en exil tous les militants de la démocratie naissante (journalistes, syndicalistes

‘Bien fait pour eux !’, me donnait-il l’impression de penser.C’est que le PDG de Radio Métropole était quelqu’un

de très spécial. Il avait besoin de la publicité pour faire marcher la boite, mais au fond de lui-même, il ne regrettait pas qu’on fasse de temps en temps la leçon à ces gens qui se croyaient tout permis.

Durant mes 10 années passées dans les studios de Radio Métropole, je n’ai jamais eu le moindre problème avec notre patron et quand je suis allée le voir pour lui dire que vraiment je gagnais trop peu et que mon père n’avait pas payé

nouvelles de Radio Métropole ; ou encore après le ‘vendredi noir’ de novembre 1979 quand des hordes envoyées par la police politique jetèrent le chaos dans une conférence sur les droits humains prononcée par Me Gérard Gourgue.

Notre reporter Georges Michel faillit y laisser la vie.A ce stade certains auraient conseillé à Herby de

changer l’indicatif de notre éditorial quotidien pour ‘l’éditorial de Marcus’ au lieu de l’éditorial de Radio Métropole.

Il refusa. Et il alla jusqu’à me dire qu’il préférait perdre la radio que de faire marche arrière.

De son côté, Métropole avait déménagé de la Rue Pavée pour Delmas, devenant une station beaucoup plus moderne, une station dite bourgeoise aussi, ce qu’elle n’avait jamais été du temps de ‘Bibi’.

Tout est tellement différent. Lui le patron si proche de tous les employés, lui qui avait un “petit nom” pour chacun d’entre eux, quelle que soit la classe sociale à laquelle ils appartenaient.

Herby, mieux qu’un patron, un ami !E.E

Herby participe à la mise en musique de la poésie créole de Frankétienne

Le patron de Radio Métropole

Herby Widmaier ou simplement Bibi !

Mon patron et ami Herby !

Radio Haïti fut alors vendue à un groupe dont Jean Dominique (le grand journaliste haïtien assassiné à Port-au-Prince le 3 avril 2000) émergera comme principal propriétaire, pour devenir Radio Haïti Inter.

Tandis que Herby entreprit sa traversée du désert. Oui, il bouffa la vache enragée. Pendant que Mimi (son

Par Elsie Ethéart

La nouvelle de la mort de HERBY WIDMAIER est tombée comme un coup de tonnerre. On le savait malade, affaibli mais on pensait qu’il pouvait durer un peu plus longtemps. Si sa voix était absente du micro, il était présent pour tous ceux qui, comme Marcus et moi, sont allés le voir (nous deux il y a tout juste six mois) pour échanger quelques

En face ce n’est pas le vide total. Jean Dominique vient de changer l’enseigne de Radio Haïti pour Radio Haïti Inter, où l’auteur de cet article fut engagé comme directeur des nouvelles, lui aussi après une pérégrination, comme il semblait être de règle à cette époque, qui le conduisit de Radio Haïti à la MBC puis à RNM (Radio Nouveau Monde).

Face à la concurrence Métropole, Jean Dominique créa un nouveau slogan : l’écoute intelligente.

Radio Haïti Inter met en avant les belles lettres, les arts, le cinéma. Et avec la décision de Duvalier fils, sous la pression internationale, de libéraliser quelque peu le régime : les reportages sur le vif.

revendre “très cher” sur le marché international. Très vite la direction de Métropole a reçu des coups

de fil de ‘gens importants’ dont certains ont menacé de couper leur publicité.

J’ai alors invité ces messieurs-dames à venir à la radio. Mais je dois dire qu’ils n’ont pas voulu donner d’interview, comme je le leur offrais. On a tout juste bavardé… Et avec Herby, nous sommes arrivés à sortir de la tourmente.

Ensuite il y a eu un puissant député de l’Artibonite que j’ai eu à critiquer parce qu’il ne faisait pas grand chose pour

Cela marcha si bien que Haïti Inter commença à gagner du terrain sur la concurrence (recettes publicitaires à l’appui) …

Mais les politiciens, jusqu’à présent dans l’ombre, commencèrent à pointer le bout de leur nez.

Ils firent une cour si assidue à Jean Dominique, en même temps PDG et éditorialiste, que le personnel de la radio finit par le ressentir comme un changement de direction dans

ceux qui l’avaient élu… là aussi j’ai eu droit à une visite. Mais c’était beaucoup plus violent et je me suis même fait dire que en d’autre temps, je ne serais pas sortie vivante de la station.

Et ainsi de suite …Je dois dire que jamais Herby Widmaier ne m’a fait de

reproches, parce que j‘étais quand même une source d’ennuis pour lui. J’ai même pensé qu’au fond de lui-même, il était bien content de certaines tournures que prenaient les événements.

et quelques leaders politiques comme Grégoire Eugène, Jean Jacques Honorat etc), tandis que Sylvio Claude était déjà enfermé avec les fous, sous prétexte que seul un fou pouvait avoir osé crier : A bas Duvalier !

J’atterris sans un sou dans le New York resplendissant des fêtes de fin d’année, ainsi que ma camarade de micro Elsie Ethéart. Jean Dominique a pu gagner l’ambassade mais tout le reste de Radio Haïti Inter était soit sur un vol sans billet

toutes ces études pour moi en Allemagne pour que je gagne $ 100.00 par mois, il n’a pas hésité une seconde et a doublé mon salaire.

Puis est arrivé le 28 novembre 1980: le mariage de Jean Claude Duvalier avec Michèle Bennett et six mois après, l’arrestation et l’expulsion des journalistes, dont Marcus et moi de Radio Métropole.

L’attitude d’Herby a alors été celle de

épouse Micheline Widmaier) partit pour New York, comme ils disaient, ‘s’occuper des ti gran-moun’ (en un mot faire la bonne pour de vieux retraités), Herby ouvrit un studio d’enregistrement. En face du restaurant Le Rond Point, de Max Buteau, un ancien officier de l’armée rescapé des vagues d’assassinat de Papa Doc.

Prochaine étape, création de Radio Métropole, en 1970.

Signe particulier : une sonorité tout à fait nouvelle.

C’est d’abord une petite équipe, avec à sa tête : ‘Bibi’, Roland Dupoux comme directeur technique et l’animateur incontournable de l’époque, lui aussi un rescapé de Radio Haïti : Bob Lemoine.

Radio Métropole prenait naissance en même temps que le petit ‘radio transistor’. C’est dire qu’il était de bon ton pour les secrétaires de bureau d’écouter la Métropole sur leur transistor portatif.

En même temps qu’en souvenir du tandem Radio Théâtre-Radio Haïti des années d’antan, voici Bob Lemoine animant en direct depuis le restaurant Le Rond Point la nouvelle émission phare intitulée ‘La Reine de la Semaine’.

Une belle aventure.

souvenirs. Cela faisait longtemps qu’on parlait de cette visite et quand son fils ainé Richard nous a appelé pour nous dire : c’est le moment de venir - rendez-vous a été pris.

Je me souviendrai toujours de ma première rencontre avec le patron de Radio Métropole. Je venais tout juste de rentrer d’Allemagne après un séjour de 20 ans. J’avais fait mes premières armes radiophoniques à la Deutsche Welle (Voix de l’Allemagne) à Cologne et je voulais continuer dans cette voie, car mes collègues d’Allemagne m’y avaient fortement encouragé. J’ai été emmenée à Herby par un cousin de mon mari, Hubert Ethéart.

Mr Widmaier m’a fait passer un test de voix, et m’a dit: ‘J’ai justement besoin de quelqu’un comme toi, parce que Bob (Lemoine) est absent. Il se trouve en Allemagne pour les Jeux Olympiques et je pourrais te confier le Journal du Midi.’ On était alors en 1971 et je n’avais pas beaucoup d’expérience d’Haïti, moins encore de la radio en Haïti.

Première mésaventure : mon reportage sur les potiers de Lory. J’ai eu l’idée de critiquer les “gens de la ville” qui utilisaient le savoir faire des artisans de Lory, leur achetant leur production à vil prix pour la

retour (Michèle Montas, Richard Brisson), soit encore en prison en attendant d’obtenir un visa de sortie (Konpè Filo, Lliane Pierre Paul, Harold Isaac), soit sur le pavé de Port-au-Prince, Marvel et Sony. Tandis que Haïti Inter était fermée, point barre. Elle le restera jusqu’à la chute de Duvalier, le 7 février 1986. Et que Métropole mit fin, en guise de protestation, aux émissions de nouvelles nationales.

Herby Widmaier a-t-il été un bon patron ?

Oui. Et meilleur que tous ceux que j’avais eus auparavant.

Il tint sa parole quand il me disait lors de nos négociations chez Dominique Levanti, correspondant de l’Agence France Presse (AFP), que j’aurai carte blanche dans mes responsabilités de chef des informations.

Métropole me fournira aussi tous les moyens pour bien accomplir ma tâche. Moi ainsi que mes collaborateurs. Et nos ‘freelances’, reporters payés à la tâche. Comme notre Académicien français, le romancier Dany Laferrière.

Pourtant il y a eu des moments-choc, où un patron devait faire un choix. Comme après l’assassinat de Gasner Raymond, jeune reporter à l’hebdomadaire Le Petit Soir et également attaché par moi-même à la salle des

quelqu’un qui n’a pas eu peur, puisqu’il n’a pas hésité à fermer les émissions de nouvelles sur les ondes de sa radio. Et à nous offrir, Marcus et moi, à loger chez lui, dans un appartement, à Miami, occupé par son fils Joël.

Joël Widmaier ne s’est jamais plaint de cette brusque arrivée de deux personnes dans son intimité. Au contraire, il nous véhiculait, nous emmenait chercher du travail, nous faisait à manger ainsi que de la musique sur sa guitare.

Joël avait même peur pour nous quand la nuit, une fois tombée, nous n’étions pas encore de retour.

Nous sommes restés le temps qu’il fallait avec lui, pour nous permettre de retomber sur nos deux pieds et de louer chacun de notre côté notre chez soi en faisant venir nos familles respectives d’Haïti.

Puis après un peu moins de 20 ans en exil, cela a été le retour en Haïti avec l’ouverture de notre propre station de radio, Mélodie FM.

Les relations n’ont plus cependant été les mêmes, une fois que nous étions devenus nous aussi des patrons de radio.

Pourquoi? Nous ne nous sommes jamais vraiment posés la question.

Ainsi vont les choses !

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Page 12 Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16SOCIETE

Liberté de la presse 2017:Bonne note pour Haïti !

(PRESSE... suite de la page 2)

(FIFA... suite de la page 7)

janvier au 31 décembre.Analysant la situation de la presse haïtienne, RSF

constate que « malgré la récente évolution des lois relatives à la liberté de la presse, les journalistes haïtiens sont toujours victimes  d’un  cruel manque  de  ressources  financières,  de l’absence de soutien de la part des institutions et d’un accès  difficile  à  l’information. Certains  subissent  encore des intimidations et des agressions. Le pays a beaucoup souffert du séisme de 2010 et du cyclone Matthew en 2016, qui ont considérablement endommagé les infrastructures existantes sur l’île ». Selon l’association, le gouvernement « châtie » les médias qui lui sont critiques, en ce qu’il refuse de leur accorder des interviews ou de leur donner l’accès aux rencontres et officielles. Elle remarque que les principales sources d’information d’Haïti sont les « nombreuses stations

de radio » et que la presse haïtienne est « fortement politisée ». Elle insiste sur le fait que la plupart des journalistes sont mal payés : c’est la raison pour laquelle ils seraient davantage exposés aux tentatives de corruption. Le manque d’argent se fait d’autant plus sentir que le séisme de 2010 a détruit les salles de rédaction et le matériel de beaucoup de radios. En gros, les moyens seraient « trop précaires ». La diffamation reste un délit, mais selon RSF, elle est plus rarement poursuivie que dans le passé.

Les données fournies mardi dernier par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) n’a pas apporté de meilleures nouvelles en ce qui concerne la situation de la presse de par le monde. Parmi ses constats négatifs, il rappelle que lors du « Printemps arabe », les réseaux sociaux étaient devenus des instruments importants pour la mobilisation politique, mais qu’aujourd’hui les gouvernements ont chapeauté ces médias. Dans des pays comme la Russie, la Chine, le Mexique,

des « armées entières de propagandistes » pilotent le débat politiques sur le Net.

Le baromètre 2017 de la liberté de la presse n’augure rien de bon et nous voile l’euphorie causée par le bon score d’Haïti. À travers le monde, 8 journalistes, un assistant médiatique et 2 journalistes activistes de l’Internet ont été tués cette année. Dans le même temps 193 journalistes, 10 assistants médiatiques et 163 activistes et journalistes citoyen (blogueurs) ont été jetés en prison.

Ce classement 53 d’Haïti est bon, mais on peut faire mieux selon la formule consacrée qui veut qu’on regarde toujours vers le haut. L’objectif serait de prendre pour modèles la Jamaïque et le Costa-Rica. Pourquoi pas ? Nous n’en sommes pas si éloignés !

Huguette Hérard

(MEDIA... suite de la page 11)

Avi Sou Odyans PiblikYap avize isiba jou 4 me 2017 la vè 9:30 nan maten, Konsèy Règleman Tchèmann lan ki fè pati Asanble Komisyonè Konte Miami-Dade la pral fè yon reyinyon nan Sal Komisyon an ki nan dezyèm etaj 111 N.W. 1st Street, Miami, Florid, pou diskite kesyon Odyans Piblik sa a:

APWOUVE CHANJMAN KI PWOPOZE NAN SÈVIS OTOBIS YO POU GEN LADAN YO ELIMINASYON 3 LIY BIS (6, 48, 123), AJISTEMAN SÈVIS 10 LIY BUS (40, 56, 62, C, G, H, 115/117, 136, 183, 252) POU ENPLIMANTE CHANJMAN SILA YO NAN ZÒN 19 NOVANM 2017.

Yo envite tout pati ki enterese yo vin asiste reyinyon Komite a ak fè kòmantè sou rezolisyon ki pwopoze a. Pati ki enterese yo ka soumèt oralman oswa alekri nenpòt prèv oswa rekòmandasyon yo genyen sou pwojè a.

Yon moun ki deside fè apèl kont nenpòt desizyon ki fèt pa nenpòt asanble, ajans, oswa komisyon konsènan nenpòt sijè ki te diskite nan reyinyon oswa odyans ki te fèt ap bezwen yon dosye sou tout pwosedi yo. Moun sila ka bezwen asire ke gen yon dosye motamo pwosedi yo, tankou temwayaj ak prèv sou ki apèl la baze.

Konte Miami-Dade bay aksè ak opòtinite egal nan travay, epi li pa fè diskriminasyon baze sou enfimite nan pwogram oswa sèvis li yo. Fòm sa a disponib sou demann nan fòma aksesib (kasèt pou tante, Bray, oswa disk konpitè). Gen lòt èd ak sèvis pou kominikasyon ki disponib avèk avi davans. Pou materyèl nan fòma altènatif, yon entèprèt nan lang siy, oswa lòt aranjman, tanpri kontakte Marcos Ortega at (786) 469-5225. Kliyan TDD yo, tanpri rele Florida Relay Service 1 (800-955-8771) omwen senk (5) jou davans.

Même lorsque le patron du Rond Point, Max Buteau, nous invita tous les deux pour nous raconter que les ministres de Duvalier ont tenu dans son restaurant une rencontre sur le dos de Marcus. C’était Théodore Achille, Jean-Marie Chanoine et Roger Lafontant.

Leur argument : le président Jean-Claude Duvalier a tout offert à Marcus. Une radio, la direction de la Télé nationale, et autres. Mais il a tout refusé. Conclusion : que veut-il alors ? Il veut le pouvoir !

Je frissonnai. Qui ne l’aurait pas. J’offris alors à Herby de ne plus faire d’éditorial et de donner un ton plus neutre à l’information de Métropole.

Il me répondit : Jamais ! Et il ajouta : c’est ça que j’ai toujours voulu faire et que je n’ai jamais eu le courage d’entreprendre.

Marco, si tu es d’accord, on ne bougera pas !La dictature elle ne pouvait attendre. Poussée

par le secteur patronal qui était effrayé par l’ampleur des revendications syndicales, elle considérait que la presse indépendante une fois écartée, il serait facile de mettre fin à tout le reste : syndicats, partis politiques naissants, etc.

Je fus arrêté chez moi le soir du vendredi 28 novembre 1980 et conduit à la police politique (SD) où après un bref interrogatoire sans queue ni tête conduit spécialement par le bourreau de l’époque, le fameux colonel Albert Pierre, dit Ti-Boulé, je fus jeté dans une cellule.

Le mardi suivant, embarquement pour l’exil. Mais de même que la dictature avait fait son choix, moi aussi j’étais libre désormais de passer dans le camp de l’anti-duvaliérisme. Comme on dit avec armes et bagages. Pas beaucoup de bagages au départ car on n’avait amassé aucune économie pendant

toutes ces années de passion journalistique. C’était là aussi le bon vieux temps !

Nous prendrons aussi une certaine distance avec Radio Métropole pour qu’on ne l’accuse de financer nos activités à l’extérieur comme cela arrivait souvent sous le régime maudit.

Herby a-t-il été un bon père de famille ?Pour ses collaborateurs peut-être davantage que pour

ses propres fils que nous avons entendus se plaindre que leur père arrivait mal à communiquer son affection.

L’avait-il connue lui-même ?Lors du décès de son père, Ricardo, à New York, je

réalisai un ‘spécial’ mais je n’arrivai pas à lui faire dire ses sentiments alors qu’il se démena pour me faire trouver les vieux amis de son père, Antoine Hérard et autres, ainsi que des anciennes bandes d’enregistrement du ‘Radio Théâtre’ au cinéma Paramount.

A-t-il été un bon époux ? Non plus. Micheline Widmaier n’a pas été une épouse heureuse, c’est le moins qu’on puisse dire pour ne pas sortir des secrets de famille.

Elle trouvait trop son refuge … dans la nicotine. Elle mourra d’un cancer notre Mimi adorée.

Après avoir dû endurer aussi la mort de son troisième fils, Tito, victime de la maladie de l’époque, le Sida.

Le meilleur souvenir que laisse Herby Widmaier est-ce Radio-Tele Métropole ?

Peut-être même pas. Métropole ou autre, la radio d’aujourd’hui ne correspond plus à l’idéal qu’il recherchait dans tout ce qu’il entreprenait, quitte à laisser tomber plutôt que se compromettre. Cela depuis ‘Herby Widmaier et les starlets’.

Ou alors le Festival international de jazz de Port-au-Prince que portent à bout de bras Joel et son épouse Milena ? Avec le support de Mushi, qui a établi sa résidence à Miami.

‘Bibi’ dans aucun des concerts dans le cadre du PapJazz, alors que nous y allons depuis plusieurs années.

Il lui reste quoi encore ?D’avoir vécu pas loin de son entreprise. En effet

la radio se trouve sur la même propriété que la résidence de Herby. Et sous les décombres de laquelle il restera prisonnier de longues heures après le séisme du 12 janvier 2010.

Quoi encore ?Il perdait aussi il y a quelques années la ‘seconde’

femme de sa vie (au sens strict de qui lui a donné un enfant mais ne cherchez pas plus), Madeleine Gousse, la mère de Mushi, et une ex de ‘Herby Widmaier et les starlets’.

Malade du cœur depuis plusieurs années, la médecine l’avait finalement condamné au retrait total.

Nous lui avons rendu visite il y a quelques mois, mais à notre grand regret c’était déjà une personne dont sa vie était derrière elle, loin derrière.

Les messages de sympathie des autori tés gouvernementales doivent le faire bien sourire dans son ‘lieu où la vérité et le mensonge ne peuvent plus se confondre’, comme dit un proverbe haïtien.

Herby s’en alla comme il était venu, pour paraphraser La Fontaine. Il n’a rien eu, il n’a rien demandé, il n’a rien reçu qu’il n’ait voulu. Artiste, compositeur et interprète de talent, courageux jusqu’à renoncer à l’héritage d’un père pour recommencer à zéro, non conformiste dans ses relations avec la bourgeoisie locale mais sans en tirer la moindre gloriole - politique ou idéologique, modeste mais sensible et aux réparties comme lui seul, tel a été ‘Bibi’ comme l’appellent tous ses anciens collaborateurs et employés (les Elsie Ethéart, Lucien Anduze, Ketty et Martial Jean-Louis, Tutu, Philippe, Legouaze, Loucas, Raphael Féquière, les deux Raymond etc) dont nous avons essayé de traduire ici les sentiments.

Marcus (Haïti en Marche et Mélodie FM)

Herby Widmaier ou simplement Bibi !

Remarquez que nous n’avons jamais rencontré

la FIFA d’avoir accepté d’accompagner le football et le Gouvernement haïtiens à travers son programme d’assistance aux associations membres, notamment dans la formation des éducateurs et la fourniture du matériel d’entrainement et de formation », a martelé le Président de la République qui a profité de l’occasion pour remercier l’organisation pour l’aide apportée aux fédérations sportives nationales après les nombreuses catastrophes naturelles auxquelles a fait face Haïti en 2004, 2008 et 2010. Le Président Jovenel Moïse a salué le support important de la FIFA en billets d’avion, accordé aux équipes nationales pour leurs déplacements à l’étranger.

Le Chef de l’Etat a é g a l e m e n t s o u l i g n é l’importance accordée au

sport par l’Etat haïtien qui a accru, durant ces 6 dernières années, son assistance. Il a rappelé entre autres la multiplication des infrastructures sportives un peu partout à travers le pays. Le Président Jovenel Moïse a cependant rappelé la nécessité pour le football haïtien de continuer à bénéficier de l’expertise et de l’assistance de la FIFA, en vue de finaliser les infrastructures sportives construites et d’aider Haïti à obtenir les certifications internationales pour ces parcs et mini-stades, suivant les critères de l’International Football Association Board de la FIFA.

Le Président de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), M. Gianni Infantino, a, pour sa part, salué l’accueil réservé par les autorités haïtiennes et la grande passion de football des Haïtiens. Il croit qu’en canalisant et en structurant le talent et la passion du football chez les jeunes, les résultats seront exceptionnels en Haïti.

« On a, au sein de la FIFA, une responsabilité vis-à-vis du football. On a pour mission de développer ce sport. Si nous travaillons ensemble, Fédérations nationales, CONCACAF et FIFA, nous pouvons y arriver. Haïti a donc mon plus grand soutien, notamment dans le projet de construction d’un grand stade de football dans le pays. On va y travailler ensemble », a souligné M. Infantino qui a continué par vanter sa décision de faire passer à quarante-huit (48), le nombre d’équipes participant à la Coupe du Monde de Football. Cela doit, selon lui, conduire à faciliter la participation de plus de pays à la plus grande compétition sportive internationale du monde.

Le Président de la République

accueille la visite du Président de la FIFA

Page 13: Haïti en Marche, édition du 03 au 10 Mai 2017 • Vol XXXI • Nº 16 · 2017. 5. 12. · Communication rend hommage à Herby Widmaier décédé le jeudi 27 avril Port-au-Prince,

Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16 Page 13HAITI QUEL DEVELOPPEMENT !

Au risque de me faire accuser de manquer de suite dans les idées, au cours des cinq dernières semaines, la première du mois d’avril exceptée, j’ai publié quatre papiers, touchant à quatre domaines différents, mais réclamant chacun une suite. Le lundi 27 mars, « Alors, on va où ? » touchait à la politique économique ; le lundi 10 avril, avec « Le IVème Congrès de la Montagne », je vous entrainait à Vallue ; le lundi 17 avril, nous avons célébré « la journée des luttes pa-ysannes », qui tombe justement le 17 avril ; enfin le lundi 24 avril, j’ai parlé de ce Forum du jeudi qui tentait de répondre à la question : « Port-au-Prince peut-il être sauvé ? ».

Mon problème aujourd’hui serait de choisir auquel de ces thèmes je voudrais revenir, sachant que, quelque soit le choix, je devrai faire un petit rappel, histoire de vous remettre dans le bain. Compte tenu du fait que nous sommes le 1er mai, fête de l’agriculture et du travail, j’ai opté pour la politique économique, d’autant plus que le gouvernement fait tout pour attirer l’attention sur ce domaine, et je ne parle pas seulement de la Foire Agro-industrielle et artisanale qui se tient en ce moment au Champ de Mars, mais aussi de cette caravane du changement qui doit être un élément innovateur de la straté-gie du gouvernement.

Je pense que la priorité que j’accorde à l’agriculture n’est un secret pour personne et, s’il en était besoin, dans la série de huit articles que j’ai publiés entre février et mars de cette année, deux ont un titre qui ne laisse planer aucune équivoque (voir Le salut dans l’agriculture ? in : HEM Vol. 31 # 06 du22-28/02/2017 et Le salut dans l’agriculture 2 in : HEM Vol. 31 # 07 du 1er-07/03/2017). En ce sens les déc-larations répétées du Président de la République sur l’impor-tance qu’il accorde à l’agriculture comme levier de la reprise

économique et tous les discours où il est régulièrement ques-tion, comme ce fut le cas pendant une partie de la présidence de René Préval, de la relance de la production nationale, tout cela devrait nous rassurer.

Pourtant je ne peux m’empêcher de rester sur mes gardes. Sans doute suis-je influencé par le leader du Mouve-ment Paysan de Papaye (MPP), Chavannes Jen-Baptiste, dont j’ai déjà signalé les mises en garde. Selon lui « des signaux montrent clairement que le pays s’achemine vers la continuité du pouvoir de l’ancien président Joseph Michel Martelly du Parti Haïtien Tèt Kale (Phtk) ». Et Chavannes Jean-Baptiste se voit en laine contradiction avec cette ligne car, alors qu’il dit « plaider en faveur d’une production agricole basée sur une agriculture paysanne agro-écologique … Moïse, dans la ligne du PHTK, encourage une production agricole industri-elle, qui fait la chasse aux paysans, détruit la planète, en em-poisonnant l’environnement, l’air et la vie des gens » (voir Le salut dans l’agriculture ? in : HEM Vol. 31 # 06 du22-28/02/2017).

Influence de Chavannes ou pas, je suis dans la même position et j’essaie toujours, chaque fois que j’entends quelqu’un de la nouvelle équipe aux commandes parler d’ag-riculture, de déterminer de quelle agriculture il parle, l’agri-culture capitaliste, qui, comme son nom l’indique, n’a d’autre fonction que de remplir les comptes en banque des « inter-médiaires », ou l’agriculture familiale qui nourrit le peuple et donne du travail à tous les laissés pour compte de la moderni-sation, ou de la mondialisation, donnez lui le nom que vous voudrez, l’essentiel étant que nous ayons identifié l’ennemi.

Ceci dit, il ne suffit pas de crier « au loup ! » quand on le voit se pointer. Il faut aussi établir une stratégie qui

nous permette de résister à ses attaques. C’est pour cela que, depuis la publication, par la FONHDILAC, du « Plaidoy-er pour la refondation de l’État d’Haïti selon une vision haïtienne », nous nous sommes attachés à voir comment ar-river a ces « pôles de croissance-développement » qui, non seulement aideraient à faire avancer la décentralisation, mais aussi créeraient des emplois et donc de la richesse (voir Les centres de croissance-développement in : HEM Vol. 31 # 10 du 22-28/03/2017).

Il nous a semblé que « l’identification » des ressou-rces potentielles à travers le pays nous faciliterait la tâche d’identifier les éventuels « pôles de croissance-développe-ment ». C’est donc ce qui nous a amenés à nous intéresser à cette série d’ateliers organisés, par le Programme des Na-tions Unies pour le Développement (PNUD) et le Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI), pour l’identification et la systématisation des produits locaux dans une perspec-tive d’amélioration de la qualité et de la commercialisation de ceux-ci (voir Identification et Systématisation des Produits Locaux in : HEM Vol. 26 # 50 du 02-08/01/2013).

Aujourd’hui nous avons le résultat de cette enquête et je vous les ai brièvement présentés il y a un peu plus d’un mois (voir Alors, on va où ? in : HEM Vol. 31 # 12 du 05-11/04/2017). Et en attendant que une « institution » se décide à reconnaitre l’intérêt de la démarche, je vais m’amuser com-mencer à donner une réponse à la question d’il y a un mois : « Alors, on va où ? »

Bernard EthéartLundi 1er mai 2017-05

Alors, on va où ? (2)

(CARAVANE... suite de la 1ère page)

(FAMINE... suite de la page 5)

PRODUCTION NATIONALEDémarrage de la Caravane du Changement

dans la Vallée de l’Artiboniteau profit du développement d’Haïti

la localité Lagrange, 5ème section communale de Bocozelle (Saint-Marc,) dans le département de l’Artibonite, à l’occasion de la fête de l’Agriculture et du Travail.

Cette importante cérémonie, au cours de laquelle d’importants travaux d’infrastructure seront officiellement lancés par le Chef de l’Etat, se déroulera en présence entre autres du Premier Ministre, Dr Jack Guy Lafontant, du Cabinet ministériel, du Président et du Vice-président de l’Assemblée nationale, des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), des représentants du Corps diplomatique et consulaire, des représentants des Grands Corps de l’Etat, des associations de presse, des autorités locales, de parlementaires, de membres de la société Civile, de représentants d’organisations paysannes et sociales.

La Caravane du Changement est un élément clé de la stratégie gouvernementale favorisant la mise en œuvre d’actions de revitalisation au sein du secteur agricole, du secteur environnement et du secteur transport. Initiée par le Chef de l’Etat, elle consiste en un plan de réponse aux dégâts provoqués par Matthew dont la mise en œuvre sera à la charge du gouvernement et rentrera dans le plan global du quinquennat qui nécessite des actions encore plus larges couvrant l’ensemble du territoire national.

Pour se faire, une structure d’appui aux Ministères de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural, de l’Environnement, des Travaux publics, Transport et Communications et de la Défense nationale a été créée. Il s’agit de la Cellule d’Appui Stratégique au Développement de l’Agriculture (CASDA) formée de cadres haïtiens de haut niveau.

Les objectifs de la Caravane, dont les tentacules seront déployées sur tout le territoire national durant les cinq prochaines années, consistent entre autres à:

v Améliorer les conditions d’accès à l’eau d’irrigation par le curage mécanique des canaux d’irrigation et de drainage et par l’extension de ces canaux dans des zones jusque-là non bénéficiaires de ces actions;

v Assainir les zones marécageuses et protéger les zones inondables au niveau des villages et villes victimes d’inondations périodiques ;

v Utiliser au mieux les moyens matériels et humains dont dispose l’Etat d’Haïti pour réaliser ces actions;

v Encourager d’autres actions synergiques pour maximiser les effets et impacts de la caravane sur l’action gouvernementale ;

v Redonner espoir aux plus défavorisés dans la capacité de l’Etat à entreprendre des actions en leur faveur et encourager les secteurs les plus nantis à reprendre confiance

et à investir dans le secteur agricole ; et v Aider enfin à augmenter la production nationale

pour améliorer la sécurité alimentaire et augmenter la richesse du pays.

Une flotte disposant au moins de 30 pelles excavatrices

à bras long, 10 bulldozer, 7 loader, 40 camions, 5 grader, 5 compacteurs, 3 back loader, 2 machines ateliers, 20 motos projecteurs, 12 pick-up de service, 5 camions d’eau et 5 véhicules de fonction, est déjà déployée dans l’Artibonite, notamment le grand périmètre de l’ODVA, pour démarrer cette grande opération destinée à améliorer les conditions de vie du peuple haïtien.

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, qui a promis au cours de longs mois de campagne de mettre ensemble les terres, l’eau, le soleil et les hommes et femmes pour développer le pays, entend tout mettre en œuvre, en tant que Chef de l’Etat, pour passer de la parole aux actes.

Cette Caravane du Changement qui entame inéluctablement ce 1er mai 2017 ses premiers pas, en est une preuve flagrante de cette volonté sans cesse exprimée par le Président de la République de moderniser l’agriculture nationale et de permettre ainsi au pays d’être autosuffisant sur le plan agricole.

contestés par personne. Et dans ce même rapport, publié chaque année en avril, la FAO indique que l’agriculture mondiale, dans son développement actuel, pourrait nourrir 12 milliards de personnes. Le problème, c’est le manque d’accès à la nourriture, le manque de pouvoir d’achat. Donc, un enfant qui meurt de faim ne relève pas de la fatalité, il est ASSASSINÉ par l’ordre cannibale du monde.

La faim est la première cause de mortalité dans le monde. En février, le Programme alimentaire mondiale et les Nations unies ont averti que 20 millions de personnes risquent d’en mourir dans les 6 prochains mois. Pourquoi cela arrive-t-il encore?

JZ: En raison, notamment, de la spéculation boursière légale sur les biens alimentaires, comme le riz, le maïs et le blé, qui couvrent 75% de la consommation mondiale. Les fonds spéculatifs (hedges funds) et les grandes banques mondiales

spéculent sur ces biens, évidemment à la hausse. Lorsque le prix de ces aliments augmente, les mères qui ont très peu d”argent ne peuvent tout simplement pas s’en procurer pour nourrir leurs enfants. Ceux qui spéculent font des profits astronomiques, mais dans les bidonvilles du monde, où 1,1 milliard de personnes vivent, des millions d’enfants meurent de faim.

Existe-t-il des solutions?JZ: C’est vous, c’est moi, c’est la société civile, ce

sont les intellectuels, les écrivains, les cinéastes qui doivent réveiller les consciences et mobiliser la résistance contre l’impérialisme renaissant, contre l’arrogance du capitalisme.

…Selon vous, la révolution cubaine, qui a chassé du

pouvoir Fulgencio Batista en 1959, peut-elle être un modèle?JZ: À Cuba, la révolution a réussi à sortir un peuple

de la misère, de la faim, de l’humiliation afin de lui donner des conditions d’existence humaine. L’espérance de vie à Cuba est

aujourd’hui la même qu’en Suisse. Ce que Cuba a réalisé est un exemple rayonnant pour tous les peuples du Sud. La Bolivie, l’Équateur, le Nicaragua suivent ce chemin. Hugo Chaves au Vénézuela a changé la vie de millions de gens sous-alimentés et analphabètes. Il leur a donné la dignité humaine. Des pays africains empruntent aussi cette voie.

Vous avez accusé les USA d’être le bras armé des entreprises multinationales. L’arrivée de Donald Trump, qui a déjà coupé certains fonds d’aide internationale, risque-t-elle d’empirer les choses?

JZ: Totalement. Aux Nations unies, on s’attend à la sortie des USA du Conseil des droits de l’homme. Les Nations unies sont menacées d’une coupe budgétaire violente puisque les Américains sont le plus grand contributeur, avec 26% du budget. Si on coupe le budget, cela signifie que des millions de personnes dans les pays les plus pauvres du monde seront privées d’assistance et de protection.

(envoyé par William Savary)

AGRICULTURE MONDIALE‘Toutes les 5 secondes, un enfant meurt de faim’

1 0 3 . 3 F M | w w w. r a d i o m e l o d i e h a i t i . c o m

Page 14: Haïti en Marche, édition du 03 au 10 Mai 2017 • Vol XXXI • Nº 16 · 2017. 5. 12. · Communication rend hommage à Herby Widmaier décédé le jeudi 27 avril Port-au-Prince,

Page 14 Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16LES JEUX DE BERNARD

HORIZONTAL1. Injustice - 2. Réunis -3. Technologie de contrôle à distance d’ordinateurs -4. Biographie - Grande compagnie pétrolière -5. Sages - 6. Grande vile du Brésil - Technologie de réseaux mobiles 4G - 7. Tire -8. Le Pape..

VERTICAL1. Montagnes flottantes de glace -2. Sodium - En ce lieu - 3. Souffrant -4. Gallium - 5. Chanson du dernier album de J-Beatz - 6. Lithium - Agence de Presse - 7. Monarque qui financea l’expédition de Christophe Colomb -8. Fulminer - 9. Point cardinal - Pronom.

I N E G A L I T EC A N A L I S E SE # D # L # A M TB I O # N # B P #E C L A I R E E SR I O # G # L T EG # R # H A L E #S A I N T P E R E

Visitez Haiti en Marche sur Internet au www.haitienmarche.com

SCRABBLEArrangez les sept lettres ci-dessous

pour former un mot français

Solutions de la semaine passéeREDOUTE

I EO I DN S

Solutions de lasemaine passée:

Solu

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emai

ne p

assé

e:

LES JEUX DE BERNARDAllez de GLOIRE à PUATES, en utilisant des mots du vocabulaire français, et ne changeant qu’une lettre par ligne.

Mots Croisés

Nicolas - Marine - Emmanuel - Benoit - Nathalie Philippe - Jacques - Jean - JeanLuc - Francois

DupontAignan - LePen - Macron - Hamon - Arthaud Poutou - Cheminade - Lassalle - Melenchon

Asselineau - Fillon

P I O L E TV I O L E TV I O L E SV I L L E SV I L L A SC I L L A SC O L L A S

G L O I R E

P U A T E S

S E U Q C A J D E LU O T U O P H U P E J

N A E J A P D U E LN S M A I O A E N A A

N O O O S L R N N A N SI H N R I E I T N I M L SC C F H C M L A H R M U AO N P I E A T I A E C LL E H L H M G N M U LA L C A L N E D ES E L O A A

M I B E N O I T UL E P E N S I O C N A R F

Avis...INSERTION DEMANDÉE

AFIN QUE NUL N’EN PRETEXTE IGNORANCELe soussigné Grégory PAULÉMON identifié au NIF : 003-254-726-7 avise le

public en général, les institutions financières, la Direction Générale des Impôts (DGI) plus précisément le Bureau General de l’enseignement et de la Conservation Foncière, les notaires et arpenteurs en particulier que la propriété sise à Delmas 33 Habitation Prédailler communément dénommée Village ULDECA appartient à la famille Paulémon depuis plus d’une quarantaine d’années.

Cette propriété est bornée au Nord par François Mondésir, André Edouard, Augustin Edouard, Myrbel Jean Baptiste, l’Ingénieur Renald Pascal et Murat Augustin ; au Sud par Mme Gesner Victor, l’Agronome Yvon Norestant, Mme Jean Barthelemy, Edner Donar, Agronome Philipe Murat ; à l’Est par Périclès Galery et les Héritiers Emile Paul ; à l’Ouest par une route, les ayants droits de Ginette Edouard, St Jean Edouard, Andrea Edouard, les ayant droits de Mentor Jacques (Edriss et Emmanuel)

Face à toutes les tentatives de spoliation, la famille Paulémon réaffirme sa détermination de faire respecter ses Droits et Privilèges sur la dite propriété.

Grégory PAULÉMON

AVIS DE DIVORCEPAR CES MOTIFS, le Tribunal sur les conclusions du Ministère Public, reçoit la

demande sollicité par l’époux, le sieur Leonel CHERISTIN, confirme le défaut déjà octroyé en la forme contre madame Leonel CHERISTIN née Claudette CLERVIL. Admet et prononce au fond le divorce des époux Leonel CHERISTIN. Dit que cette dernière reprendra désormais son nom de famille. Dit qu’une copie du dispositif su présent jugement passé en force de chose jugée, certifie par le Greffier du Tribunal de Première Instance des Cayes sera signifiée à l’Officier de l’Etat Civil compétent pour sa transcription aux registres à ce destinés. Dit qu’un extrait du dit jugement sera publié dans un journal de la Capitale aux fins de droit.

Prononcé par nous, Me. Jocelyn LUCIEN Juge, en présence de Me. Joseph Joubert AMAZAN, Substitut du Commissaire du Gouvernement, assisté de Pierre CASSÉUS, greffier du siège, en audience publique et civile ce jour trente Décembre deux mille seize.

POUR LE CABINET :Me. Paul Jumy JacquesMe. Nidia Paynis, Av.

AVIS DE DIVORCEPAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions conformes

du Ministère Public, Maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée pour le profit déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Wilner Saintilus d’avec son épouse née Jaqueline Jean Pierre. Pour injures graves et publiques aux torts de l’épouse. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre les dits époux. Ordonne à l’Officier de l’Etat Civil de Limbé de transcrire sur les registres a ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s’il y echet ; Commet l’huissier Fleurimond Paul de ce Tribunal pour la signification de ce jugement. Compense les dépens.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Me. Alix Fucien, Av. Juge en audience Civile et publique en date du Vingt-cinq Août deux mille seize en présence Me. Hervec Hyppolite Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort avec l’assistance du greffier Me. Magloire DESIR.

Il est ordonné etc…………………..En foi de quoi etc……………………..Me. Henri Claude Chéry

Officier d’Etat Civil

AVIS DE DIVORCE PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen, et sur les conclusions du

Ministère Public, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience du Vingt-deux (22) Décembre deux mille seize (2016) pour le profit, déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce de la dame née Yang TSE Kiang Star l’aumône Storie JEAN LOUIS d’avec son époux le sieur Bien Aimé POINT DU JOUR pour injures graves et publiques, ce, au vœu de l’article 217 du Code Civil Haïtien. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre les dits époux ; ordonne à l’Officier de l’Etat Civil de Petite Rivière de Nippes transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la Capitale sous peine de dommages-intérêts s’il y échait ; commet l’huissier Morale JEAN PIERRE de ce siège pour la signification du présent jugement aux fins de droit tout en compensant les dépens en raison de la qualité des parties.

Donné de nous, Me. Patrick LABBE, Juge du Tribunal de Première Instance de Miragoâne en audience publique et en ses attributions civiles de divorce du dix-neuf (19) Janvier deux mille dix-sept (2017), en présence Me. Mesner ELISME, Av. Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort, avec l’assistance du greffier Emmanuel DESIR.

Il est ordonné …………………. Etc. En foi de quoi …………………. Etc.

AVIS DE DIVORCEPAR CES MOTIFS, le Tribunal après examen, sur les conclusions du Ministère

Public, Maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée; pour le profit déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Yonel PATRICE d’avec son épouse née Julia LAMARE pour injures graves et publiques aux torts de l’épouse. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre les dits époux. Ordonne à l’Officier de l’Etat Civil de Limbé de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s’il y echet ; Commet l’huissier Fleurimond A. PAUL, de ce Tribunal pour la signification de ce jugement compense les dépens.

AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Me. Alix Fucien, Av. Juge en audience civile et publique en date du Treize Septembre deux mille seize en présence de Me. Hervec Hyppolite Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort avec l’assistance du greffier Me. Magloire DESIR.

Il est ordonné ……………………. Etc. En foi de quoi …………………… etc. Henri Claude CHERYOfficier d’Etat Civil

AVIS MATRIMONIALLe sieur Jean Message FLEURY, propriétaire, demeurant et domicilié à Léogane,

identifié NIF : 004-977-195-5 et CIN 06-06-99-1973-03-00012, ayant pour Avocat constitué Me. Vital Herne Junior MAITRE, du Barreau de Port-au-Prince, identifié, imposé, patenté aux numéro 003-568-799-5, 062177-PP,82592-O, informe le publique en général et le commerce en particulier qu’il n’est pas responsable des actes de son épouse née Genna AUGUSTIN ; que depuis le mardi VINGT-QUATRE Janvier deux mille dix-sept l’Honorable Franklin Montinat, suppléant Juge de Paix de la Commune de Léogane a constaté l’abandon du toit conjugal par l’épouse ; qu’une action en divorce est en cours au Tribunal de Première Instance de Petit-Goave.

Pour ordre de publication Me. Vital Herne Junior MAITRE, Av.

Page 15: Haïti en Marche, édition du 03 au 10 Mai 2017 • Vol XXXI • Nº 16 · 2017. 5. 12. · Communication rend hommage à Herby Widmaier décédé le jeudi 27 avril Port-au-Prince,

Mercredi 03 Mai 2017Haïti en Marche • Vol XXXI • N° 16 Page 15TI GOUT PA TI GOUT ak Jan Mapou

En Bref...(... suite de la page 2)

tristesse la nouvelle de la mort de M. Herby Widmaier, survenue ce jeudi 27 Avril 2017.Le Ministère de la Culture et de la Communication salue la mémoire de cet homme de radio qui a longtemps collaboré, comme directeur musical et arrangeur, avec les plus grandes figures de la musique haïtienne.Le Ministère de la Culture et de la Communication, au nom de l’ensemble du Gouvernement, présente ses sincères condoléances à la famille, aux proches amis de M. Herby Widmaier, et transmet de façon spéciale, ses mots de sympathies au personnel de Radio Métropole et à tous ceux qui sont affligés par ce départ.

Haïti-UE: L’Union européenne et ses partenaires présentent la Semaine de l’Europe 2017Le 9 mai marquera la fête de l’Europe en hommage à la déclaration prononcée le 9 mai 1950 par Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères français, qui posait les jalons de la construction européenne. Une série d’activités pédagogiques et festives est prévue en Haïti dans le cadre de cette semaine, a appris HPN.Chaque année, pour célébrer cet anniversaire ainsi que les liens d’amitié et de coopération qui unissent l’Union européenne et Haïti, l’Union européenne, associée aux Etats membres présents en Haïti (Allemagne, France, Espagne et Royaume Uni), propose au public une “Semaine de l’Europe” qui combine une série d’activités pédagogiques et festives, informe l’UE.Un programme détaillé de la Semaine de l’Europe 2017 est disponible. Il comprend la deuxième édition du Festival de la coopération Union européenne – Haïti, avec au menu de quelques 20 activités diversifiées (spectacles, conférences,…), étalées sur plus de dix jours et réparties dans trois villes du pays.Selon une note acheminée à la presse, la Semaine de l’Europe 2017 est organisée en partenariat avec l’Institut français en Haïti, la Suisse, Wallonie-Bruxelles International et le Programme Européen pour la Culture (PEC) notamment.

GARR (Groupe d’Appui aux Rapatriés et Refugiés)Le GARR salue l’initiative du gouvernement mexicain de régulariser des migrants haïtiens de TijuanaLe Groupe d’Appui aux Rapatriés et Refugies (GARR) salue la décision du gouvernement mexicain d’octroyer un permis régularisant la situation de 1 100 immigrants haïtiens. Cela suite à une demande du représentant diplomatique haïtien de régulariser 2 400 ressortissants haïtiens en situation irrégulière sur le territoire mexicain, particulièrement en Basse-Californie, à Tijuana. Selon Francisco Gomez, Secrétaire général du gouvernement mexicain, 500 migrants haïtiens détiennent pour l’instant un permis légal de séjour au Mexique et 600 autres ont bénéficié d’un permis de travail temporaire. Emanant de l’Institut national des migrations (Instituto Nacional de Migración-INAMI), ces documents permettront à ces personnes qui se trouvaient bloquées à Mexicali (ville située entre le Mexique et la Californie, USA) de circuler librement au Mexique. La décision du gouvernement mexicain de régulariser des migrants haïtiens survient dans un contexte où bon nombre d’Haïtiens en quête d’un mieux-être ont emprunté la voie de la migration clandestine pour tenter de se rendre aux Etats-Unis. Chemin faisant, ils sont confrontés à un ensemble de difficultés et sont généralement rançonnés par des bandits armés. Selon des témoignages, ils s’exposent au risque de mauvais traitements, d’être victimes de violation de droits humains, voire d’être tués. Arrivés à Tijuana, ville frontalière mexicano-américaine, ces immigrants se sont vus refuser l’accès au territoire des Etats-Unis en raison d’une décision qui avait été prise par l’ancienne administration de Barack Obama, laquelle décision est maintenue sous la présidence de Donald Trump. Depuis, ils sont plus de 4000 à se retrouver bloqués à Tijuana. Plusieurs organisations humanitaires apportent leur soutien aux migrants haïtiens de Tijuana. En dépit de tout, leur situation reste toujours préoccupante.L’Ambassadeur d’Haïti au Mexique, Guy Lamothe, a indiqué qu’en raison de ce flux migratoire, le gouvernement mexicain analyse la possibilité d’ouvrir un consulat à Tijuana. Ce qui faciliterait, selon lui, le processus de régularisation des ressortissants haïtiens.Le GARR encourage le gouvernement haïtien à continuer le dialogue avec son homologue mexicain en vue de faciliter la régularisation de plusieurs autres milliers d’haïtiens se trouvant en difficulté à Tijuana.

Kle !Ak : Bob Lapierre

Lè yo di yon aksyon enposib, sa vle di li pa kapab reyalize, li pa kapab fèt. Nan sèten ka, lè nou panse yon aksyon pa posib, nou deklare li se yon rimè. Mèzalò, nan ‘ti gout pa ti gout, mwen pa p janm sispann raple nou, Ayiti se tè mistè. Nan zile pa nou an, nonsèlman nou gen tradisyon fè zafè pa nou yon lòt jan, dèfwa tou, nou konn rann sa ki enposib posib . . . – « Gen anpil koze, men nanpwen tan ! »

Tout moun konnen ki sa yon kle ye. Men, kle sa a mwen pral pale nou de li a pa yon bout fè. Nonplis tou, li pa louvri anyen, okontrè li fonksyone alanvè. Kle, se yon ‘senp’ abitan andeyò lakay fè sou pitit fi yo, pou anpeche vakabon fè kadejak, vyòl, oubyen pran vijinite yo.

Dapre deskripsyon mwen ba nou pi wo a, ‘Kle’ se yon mo abstrè - yon ide ki ekziste, men se sèlman nan panse nou - pou eksplike yon bwat ki fèmen, oubyen ankò, yon pòt ki fèmen, men se sèlman moun ki te fèmen l lan ki kapab louvri li. Sa vle di tou, si moun sa a mouri, pòt la rete fèmen avi. – Èske n ap suiv ?

La a, n ap oblije fè yon ti retou nan lantikite, 21èm syèk, lontan menm, avan mouvman Krisyanite a te sou moun. Dapre istoryen yo, nan tan nwasè sa yo, moun ki te nan pouvwa yo te konn fè chatre (Eunuch) esklav yo oswa domestik yo, sekirite yo, e menm kèk gwo ofisye nan lame, ki souvan te konn nan sèvis Rèn yo. Nou pa p bliye mansyone domestik gason ki te konn nan sèvis makòn fanm nan arèm bacha yo. Se te yon fason pou yo te anpeche moun sa yo antre nan kontak seksyèl avèk medam yo. Nan jounen jodi a, nou klase kalite aksyon sa yo nan kategori zak kriminèl. Men, nan opinyon pa m, gen posiblite, si ansyen kilti sa yo te konnen sekrè moun Ayiti, ki ap viv andeyò yo, pètèt yo pa ta bezwen fè mechanste kon sa. - Kle ! Houn ! Adye wi dan.

Mwen pa konnen si genyen pami nou ki te sonje 19 ofisye Papa Dòk te fiziye yo. Si Duvalier te konnen sekrè kle sa a tou, gen de twa nan mesye sa yo, ki pètèt pa ta pèdi lavi yo. An wetan majorite ofisye ki te pran nan pyèj Gérard Daumec ak Francesse Saint-Victor a1, genyen nan mesye sa yo, ki te mouri, se poutèt yo t ap jwe nan jwèt pitit fi Prezidan an. Li te konnen sa, epi li t ap pare pou yo tou. Enben, wi, se gwo domaj, Dòk la pa t konn sekrè sa a, paske li ta mete kle pou tout poulèt li yo !

Papa mwen, yon ansyen militè FADH (Force Armée d’Haïti), tankou tout lòt mesye, ki te genyen ti pouvwa avèk yon pwofesyon, nan yon peyi kote resous yo te toujou limite, te chaje avèk pitit nan tout kwen peyi a. Mche te genyen 32 timoun antou. Jou li te mouri, mwen te genyen yon gran frè m, ki te soti nan peyi etranje vin nan antèman li. Mche se nèg Pòdpe. Men tou, mche te youn nan kat timoun ki te fèt, menm jou, menm lè, menm dat, menm mwa, nan menm lopital la. Pou rezon li-menm sèlman te konnen, papa nou te fè timoun sa yo pote non fanmi manman li, Milor. Se sa ki te lakòz, non timoun sa yo te vin soti tankou yon lis non ou ta kapab konjige : Milor, Timilor, Similor, Dimilor. Gen yon dènye ti fi, mche te fè nan menm zòn Nòdwès la, li te rele li, Similliard !

Enbe, se Similor a ki te envite mwen ale avèk li Pòdpe. Lè nou te rive la, nou te kontan reyini. Pandan yon lanuit, mesye yo te chita devan yon ti boutik, kòt-a-kòt avèk yon machann griyo, yo t ap kraze yon jwèt domino anba limyè yon ti lanp tèt gridap, epi tou yo t ap souse yon galon kleren ant yo kat. Se konsa, Similor, ki te deja kòmanse balanse (li te sou), te rele mwen, « Frè an, ou wè ti fan an ki ap vann kleren dèyè kontwa nan boutik la ? »

« Wi, mwen wè Vierge. Sa li genyen ? »

Messye yo, youn te gade lòt. Yo te ap ri anba chal. Similor te rale yon $100 US, tou nèf nan pòch li. Li te lonje l ban mwen. Li te di mwen « Pase dèyè kay la. M ap voye Vyèy al jwenn ou, pou ou fè sa w vle ake y. Si w antre, $ 100 dola sa a se pa w i ye. »

Mwen, yon jenn gason ventan, Atyaba Lycée Toussaint, bon flannè Pòtoprens avèk tout fòs jenès mwen, twò kontan al leve defi sa a. Mwen te gentan imajine tout sa m pral fè avèk yon $100 fasil. Anreyalite, Vierge te vin jwenn mwen nan do kay la. Men, chak fwa mwen te rive devan pòt la, mwen te tonbe. Mwen te refize kwè sa. Mwen te eseye plizyè fwa san rezilta. Finalman, mwen te oblije bay legen. Lè mwen te retounen al kote mesye yo, Similor te mande m. « Tout bagay anfòm ? » Mwen te eksplike li nan zòrèy ki

1 Li Duvalier Toutouni; Amazon.com: Bob Lapierre: Books

Pòdpe, Hubert te souri. Sètalò, Hubert li-menm ap eksplike m, « Ou pa bezwen anbarase ; ou pa t ap jan m antre. Ou te pran nan kle. »

« Kle ! Sa yo rele kle a ?»

Hubert te envite mwen chita bò tabamanje a pou li te eksplike m : « Gen de kalite kle. Gen yon kle, ou tonbe devan pòt la. Gen yon lòt, ou pa tonbe, men ou pa p sa antre. » Hubert te eksplike m ankò, « Mwen te fè eksperyans lan tou, lè m t ap travay nan SNEM (Societé Nationale Eradication Malaria). Nan prèske tout pwovens lann Sid, nou (ajan SNEM yo) te pase, nèg te jwenn timedam yo sou kle. Alafen, se jis lè mwen te vin tonbe nan yon ti kominote nan Grandans lan ki rele Laporte, mwen te kontre avèk yon jenn ti oungan ki te sèlman genyen kenzan (15), epi se mche ki te ban mwen sekrè a.

· Pandan Hubert t ap eksplike mwen eksperyans pa li ak fenomèn kle a, Jean-Robert, yon Jinekològ, an menm tan tou yon bon zanmi Hubert te vin antre, epi li te koupe konvèsasyon Hubert pou l te di, «Écoute Hubert, afè kle sa a, se yon rimè li ye. Nou-menm nan lamedsin, nou fè fas ak kondisyon sa a kòm « Vaginismu. » Se lè mis nan vajen an kontrakte, epi anyen pa ka penetre. Nou jwenn lòt ka ankò, kote pèlvis (zo basen) yon fi konn twò fèmen, epi yon penis pa sa antre. »

Hubert te rete an silans, li t ap koute syans anatomi medyeval ki t ap defye lasyans mistik nan peyi Ayiti. Epi apre sa, li te di Jean-Robert, « Ou genlè bliye, mwen te yon etidyan lamedsin tou ? Mwen te oblije lage sa nan senkyèm ane, lè afè papa m te vin pa bon. Mwen te al pran yon dyòb Pelig, nan Borèl. Kite mwen lage yon ti aksyòm nan men w. Lè w jwenn solisyon an, ou va tounen pote li ba mwen. Èske w te konnen nan fizik, nan teyori relativite a, gen yon lwa ki di : sa ki reyalite pou mwen kapab yon ilizyon pou ou ? Mwen ak ou, nou pètèt ta kapab tonbe dakò sou yon kondisyon anatomik, kote yon penis pa kapab antre nan yon vajen, men, fòk se ta yon ka sou mil, men pa senk ka sou senk. Li pa posib. Se ta yon sitiyasyon espesyal ki grav anpil nou genyen nan peyi a. Anplis, lè yon penis tonbe devan yon pòt, chandèl lamedsin poko limen sou sa a. Bòbi mon cher ami, moun ki kenbe kuiyèbwa a, se li ki konnen si li cho. »

Doktè Jean-Robert panse, epi li di, « Wi, ou kapab touche yon pwen la a. Gen yon sitiyasyon vre ki pa fin twò klè lè estatistik la se senk ka sou senk !»

Hubert te poze yon ti moman, epi li te mande m, “Ou vle retounen?”

« Ki bò ? » Mwen te mande li.

Hubert presize, « Si w vle tounen Pòdpe al leve defi a, m ap voye w tounen. » Li te rale yon ti bwat chaje ak dola meriken nan amwa li. Li te lonje $150 US ba mwen. Li te di m, « Men $100 pou al refè paryaj la, epi leve defi a.  Men $50 sa a pou fè tout depans vwayaj ale epi tounen. Èske w vle fè sa ? »

« Wi. » Mwen te reponn li.

Hubert te antre nan kuizin li, ki te nan lakou a, li te mande bòn nan yon sitwon vèt. Li te koupe li, epi li te lage yon bò nan recho dife a. Li te vlope lòt bò a nan yon papye sigarèt an selofàn. Mwen vle di nou, papye plastik ki kouvri pòch sigarèt « Comme il Faut » yo, epi li te lonje l ba mwen. Apre sa, li te di m, « Kenbe sa nan pòch ou, kou w pral fè aksyon an, pase li sou pijon ou, epi «C’est tout» ! Apre sa, w a pote lajan m ban mwen, paske w ap genyen pari a.»

Jean-Robert, ki pa te konprann ni pye ni tèt konvèsasyon an, te mande, « Mwen pa konnen de ki sa n ap pale la a, men, si Hubert kapab parye san dola meriken, m ap pran chans mwen tou ak $2 (10 goud).» Li lonje de senk goud ba mwen. Hubert te oblije eksplike li dilèm nan.

Lè m te rive Pòdpe, mesye yo pa t atann mwen te pral tounen. Mwen te eksplike yo, « M tounen vin leve defi a. » Mesye yo te ri, yo te pale fò, yo te di koze, epi yo te reyini lòt zanmi ki te pare pou yo te ri yon nèg Pòtoprens ki vin leve yon defi yo-menm, mèt zòn nan, pa te kapab leve. Lajan te parye. Jan Hubert te di m nan, mwen te parye $100 li a an plis $2 Jean-Robert yo. Antou, sou tab domino a te genyen $100 US Similor, $100 US Hubert, 10 goud Jean-Robert, epi 800 goud ant Milor, Ti Milor, Dimilor, ak de lòt zanmi, ki te fè $362 (1,810 Gourdes) total.

Manto lannuit kouvri jou, mwen te pase dèyè kay la avèk Vierge. Mwen te pase sitwon an jan Hubert te di mwen fè sa a, epi «Vierge n’était plus vierge» !

Bob Lapierreeksperyans anbarasan mwen te sot viv dèyè kay la. Lòt mesye yo ki te deja konnen ki sa ki te pral rive mwen, yo te pran ri san rete. Similor te lonje men li pran lajan l.

Mwen te rantre Pòtoprens dekontwole, devaste, avèk lide mwen pa gason.

Avant i sa a te tèlman domine m, mwen te al wè yon bon zanmi papa m, ki te pou mwen tou yon papa. Tout sa mwen pa t kapab pale avèk papa m se te Hubert Chanoine, mwen te konn al mande. Lè mwen te fin rakonte li istwa anbarasan mwen te sibi

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