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Aquatic News Guppys Guppys Numéro 2 Numéro 2 - 2002 3,50 Can$/2,50 US$/2,50 Euro/2 £/5 Aus$

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Aquatic News

GuppysGuppysNuméro 2

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2002

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tion et d'empoisonnement deseaux est inimaginable. Et sinon,ce sont des poissons étrangersintroduits qui déciment les pe-tits poissons. Je n'ai vu qu'unpoint positif lors de cette ren-contre: pour la première fois,

on révèle que la planète Terre aperdu plus de 75% de sa forêtprimaire... ce que je prétendsdepuis des décennies. Je sou-haite qu'on examine l'environ-nement avec plus de soin. Ce

n'est pas pour rien que le Prési-dent du FoEI, Brent Blackwa-ter, le 22 avril (Jour de la Ter-re) a publié une annonce pleine

page dans USA Today. On yvoyait le globe terrestre arbo-rant un écriteau: “For Sale”

(à vendre). Il accuse des multi-nationales qui polluent impuné-

ment l'air, la terre et l'eau.Nous vivons dans un cercle vicieux. Nous vivons à une

époque où la population mon-diale s'accroît plus vite que ja-mais (mais on nous fait croireautre chose). Et il est parfaite-ment raisonnable pour chacunde vouloir vivre, avoir un tra-vail, prendre soin de soi ou de

sa famille. Mais c'est cettecroissance incontrôlée et la pol-lution et la destruction des ha-bitats aquatiques qui l'accom-pagne - dans les pays appelés"tiers monde" - qui cause ladisparition des créatures quenous aimons. Chaque fois queje retourne en Amazonie - ou

ailleurs - spécialement dans lesrégions tropicales, c'est pire.

Les rivières et les lacs ont soitdisparu, soit sont devenus desdécharges. Cela vaut surtout

pour les petits cours d'eau quiont la plus grande diversitéd'espèces - la source de nospoissons et plantes préférés.Par conséquent, je soutiens:"pratiquons au mieux notre

hobby, il nous aide à trouver lecalme et protège le monde

aquatique!"Bien à vous,Heiko Bleher

Cher lecteur, chère lectrice,J'ose espérer que le premier

numéro de NUTRAFIN Aquatic News

vous a plu. Vous voici en pos-session de la nouvelle parution

débordante d'informations. Cette fois, notre thème princi-pal porte sur le plus populaire

des poissons d'aquarium aumonde, le Guppy. Ces "tapis

qui nagent" révèlent un histo-rique intéressant qu'il ne faut

pas manquer (p.4). Ensuite, lesplantes-épées (et non les

plantes-épées de l'Amazonie -elles n'y vivent pas!). Mais c'estdu territoire de l'Amazone que

proviennent la plupart des pois-sons d'aquarium, dont plus de

90%, à ce jour, d'élevages. A cepropos, je ne peux m'empêcher

de commenter les choses in-croyables apparues lors de la6e Conférence internationalesur la biodiversité à La Haye,Hollande, clôturée il y a peu.

Des représentants de 182 paysont tenté d'élaborer un planpour protéger les dernières forêts primaires de la Terre.

Au terme de cette conférence dequinze jours, la FoEI (Friendsof Earth International) a décla-ré: "... cela nous aurait valu un

grand pas en avant!” Maisbernique! Le Brésil, le Canada,la Malaisie et d'autres pays ontbloqué toute tentative de propo-ser des règles claires. Et l'Alle-mand Klaus Töpfer, directeurdu programme pour l'environ-nement des Nations Unies de

dire: “... j'attendais bienplus...”. Chacun presque saitque les destructions incontrô-lées par le feu et par coupes àblanc sont la cause principalede l'extinction des espèces -

mais combien se doutent de cequi disparaît journellement envie aquatique à cause de cesagressions démesurées contrel'environnement? Nous noustrouverons plus tôt devant le

mot FIN que nous ne pouvonsl'imaginer! Le degré de pollu-

Editorial Editorial

Sommaire

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Conseiller scientifique: Dr. Jacques GéryLithos: Fotlito 73, Italie

Mise en page: Rossella Bulla et Heiko Bleher Adaptation française: Marcel Dielen

Impression: S.A.T.E. s.r.l., ItaliePhotos: couverture Burkard Kahl/Aquapress,

autre photos: archives Aquapress, sauf mention

NAN est imprimé sur papier sans chlore

NUTRAFIN Aquatic News

Editeur: AquapressRédacteur en chef: Heiko Bleher

Adresse de la rédaction: Réd. Nutrafin Aquatic News - Via G. Falcone 11, 27010 Miradolo Terme (PV), Italie

[email protected] - www. Hagen.comTel. +390382 754707 - Fax +390382 754129

Des poissons dan la nature et dans 4l’aquariumLes Guppys et leur histoire

Les plantes aquatiques et leur vie 6dans la nature et en aquarium Les plantes-épées

Technique d’aquarium 8Nouvelles méthodes de filtration

L’aquariophilie sur internet 8

Pour (bons) bricoleurs 9L'éclairage des aquariums marins

Tests pratiques 10Produit nouveaux, rampes d’éclairage,nouvelles nourritures, alimentation des plantes

Les nouveautés sur le marché 11Poissons, plantes

L’aquarium-biotope 12Pour les Guppys

Histoire de l’Aquarium 132e partie: la maintenance des poissons jusqu'à la fin du moyen âge

Nouvelles de Nutrafin 14Zierfische und Aquarium - Nutrafin à la plus grande exposition d'aquariums en Allemagne

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Photo: Heiko Bleher (éditeur de NAN) avec une nouvelle espècede cichlidé collectée récemment dans une région éloignée de l'Amazone méridional. Ici la forêt pluviale est encore

vierge... mais pour combien de temps encore?

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... et il y réussit. En 1908, grâce à l’intel-ligence et la persévérance de ses marins (ilregagna les quais de Hambourg totalementépuisé), le hobby aquariophile put s’émer-veiller pour la première fois à la vue deguppys vivants. Et de vrais tropicaux! Al’époque, il n’y avait pas de résistancechauffante et par “poissons tropicaux” onentendait jusque-là les seuls macropodesimportés du sud de la Chine une cinquan-taine d’années plus tôt, ainsi que quelquesgouramis, des cichlidés et des poissons-chats venus d’Argentine, de l’Uruguay etdu Brésil méridional, au tournant du siècle.Mais ces poissons “tropicaux” provenaienten fait de régions tempérées où l’eau des-cend souvent sous les 15°C pour plusieursmois chaque année, et ils pouvaient êtremaintenus sans problème à des tempéra-tures de living. Par malheur,malgré les efforts du marin, cer-tains guppys étaient morts aumoment où C. Siggelkow ouvritles bidons. Ceci n’avait rien àvoir avec les tribulations duvoyage - la forme sauvage esttrès résistante - mais tout avecun empoisonnement. A l’épo-que, les bateaux étaient toujoursdésinfectés après l’arrivée auport pour prévenir la peste , lavariole, la fièvre jaune, le typhuset le choléra véhiculés par lesrats. Les moindres traces del’acide prussique utilisé consti-tuaient une menace d’empoison-nement pour tous les animaux.

Mais les survivants devinrentles “millions fishes”, pas seule-ment parce qu’ils prolifèrentdans leur milieu naturel - Vene-zuela, Guyane, Trinidad, les An-tilles et d’autres îles des Ca-raïbes - mais aussi parce que très

vite il fut reproduit par millions par lesamateurs dans le monde (ce dernier fait ainduit l’appellation de “poissons mission-naires” dans la mesure où ils ont “converti”plus de monde pour l’aquariophilie quen’importe quel autre poisson). Mais pourlors, ni Siggelkow, ni les éleveurs ne pou-vaient soupçonner la marche triomphale dece petit poisson ou son destin de poissond’aquarium le plus populaire - mais nous yreviendrons. Tout d’abord, comment cepoisson a-t-il acquis ce nom universelle-ment connu de “guppy”, alors que son nomscientifique est Poecilia reticulata? Sansaucun doute les indigènes des pays d’origi-ne connaissaient-ils ce poisson si coloré,quoique petit, depuis des milliers d’années(dans la nature, les mâles très colorés me-surent 2,5 cm, les femelles, plus grandes,restant incolores). Mais nous ignorons si onlui donnait déjà un nom, vu que la premiè-re appellation date de 1859. Le Directeurdu département ichtyologique de l’Acadé-mie Royale prussienne de Sciences à Ber-lin, Wilhelm Karl Hartwig Peters (1815 -

1883) reçut 61 spécimens morts de JuliusGollmer, qui les avait collectés dans le RioGuayare, près de Caracas. Peters nommel’espèce nouvelle Poecilia reticulata,d’après le patron réticulé des écailles. Il estintéressant de noter qu’il choisit le nomPoecilia d’après Schneider, 1801 (dansBloch & Schneider) et que, dans les annéesultérieures, de plus en plus de spécimensfurent déposés dans nombre de musées,chaque fois sous un nom différent à telpoint qu’il y eut jusqu’à 11 noms! Maisceux-ci sont tous considérés aujourd’huicomme synonymes et le poisson porte ànouveau le nom scientifique de Poecilia re-ticulata (ou, pour être précis, Poecilia(Acanthophacelus) reticulata). Un de cessynonymes explique le nom populaire deguppy. Le responsable est Albert Carl Lud-wig Gotthilf Günther (1830 - 1914), àl’époque ichtyologiste (d’origine germano-anglaise) au British Museum de Londres.Il reçut des spécimens morts de Trinidadpar les soins du Rev. Robert John Lechme-re Guppy et, en 1866, les décrivit comme

Girardinus guppii, qui plustard, comme tous les autresnoms, devint un synonyme dePoecilia reticulata. Mais lenom guppy devint universel (àpropos, Guppy était un mis-sionnaire - d’où peut-être“poisson missionnaire”).

Après l’arrivée mouvemen-tée des guppys vivants à Ham-bourg, Siggelkow découvritque chacun des mâles splendi-dement colorés arborait un pa-tron de coloration différent etpossédait aussi un organe decopulation très visible, poin-tant latéralement (on l’appelleaussi gonopode). Peu après, onvit les femelles, deux fois lataille des mâles s’accoupler et -ô merveille - expulser jusqu’à60 alevins vivants. On les clas-sa donc comme des cyprino-dontidés vivipares - parce qu’àl’origine ce groupe était joint

et leur histoirepar Heiko Bleher

Des poissons dans la nature et dans l’aquarium

“La température de l’eau dans les récipients de poissons tropicaux est en train de chuter, il faut fairequelque chose!” hurla le maître d’équipage du cargo de la liaison Amérique du sud - Hambourg,

parti de Caracas, affrontant les eaux plus froides de l’océan vers l’Europe, au moment où le thermomètre à bord indiquait moins de 15°C. Après une courte réflexion, un marin anonyme résolut de vider ses jarres pleines de précieux miel vénézuélien, les remplit d’eau chaude et les

plongea dans les bidons à poissons de 20 l. Il répéta cette opération nuit et jour, souvent par mer démontée. La cargaison précieuse devait arriver à Hambourg vivante...

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La culture Guppy ne connaît pas de frontière. Ce poisson occupe toujours son rang dans les10 espèces de poissons d’ornement les plus vendus - quand il n’occupe pas la première place.

Quelques-uns des “tapis qui nagent” créés par l’homme à partir de la forme sauvage d’origineatteignent des prix astronomiques - mais les poissons ci-dessus peuvent être obtenus pour

quelques Euros. Photo: Burkhard Kahl

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aux cyprinodontidés (famille Cyprinodontidae).

Mais quoi d’étonnant à cette“viviparité”? Nous, les humains,ne voyons-nous pas le jour “vi-vant”, comme tant d’espèces ani-males (presque tous les mammi-fères)? Aujourd’hui, on connaîtplus de 60 familles et plus de1000 espèces de poissons vivi-pares et il serait totalement abusifd’appliquer l’épithète “vivipare”à tous ces poissons. En fait, lemot vivipare englobe une série demodes différents de viviparité,trop nombreux pour être présen-tés ici. Néanmoins, le terme s’estétabli en aquariophilie. Actuelle-ment, les passionnés, les com-merçants, les éleveurs et biend’autres comprennent le mot “vi-vipares” comme s’appliquantuniquement à la famille des Poe-ciliidae (ordre des Cyprinodonti-formes), englobant guppys, pla-tys, mollys et porte-épées (quiseront traités dans de futures pa-rutions de NAN).

Il faut noter qu’au cours del’évolution, les animaux doivents’adapter régulièrement et quebeaucoup existent toujours parcequ’ils mettent des jeunes vivantsau monde. Un jeune vivant peuts’enfuir, un oeuf ne le peut pas...En résumé, pour ces espèces re-marquables - et parmi elles leguppy - les oeufs sont fécondés àl’intérieur du corps de la femelle,s’y développent pendant un cer-tain temps et sont alors expulsés,càd. naissent vivants.

Voilà donc qu’au début du20ème siècle, des passionnés dela nouvelle mode des poissonstropicaux pouvaient maintenirune espèce qui offrait non seule-ment un éventail de couleurs,mais encore produisait desjeunes sous leurs yeux. Enfantscomme adultes y découvrirentmatière à observation presquechaque jour. Pourtant, cela nesuffisait pas. Chaque mâle nou-veau-né présente un patron decoloration différent - tout commenos empreintes digitales - etdeux exemplaires ne sont jamaisexactement pareils. Cette carac-téristique motiva éleveurs etaquariophiles expérimentés. Lesguppys s’accouplent deux mois àpeine après la naissance et les fe-melles produisent des jeunesquatre à six semaines plus tard.En moins de 10 ans, le guppy de-

vint non seulement le poissond’aquarium le plus connu, maisles variétés d’élevage devinrentles plus recherchées. Le guppy futpromu “poisson à un million dedollars” en Amérique, le pays oùrien n’est impossible. Il ne resteplus grand-chose à voir (du moinsen ce qui concerne les mâles) dela forme sauvage importée en1908, avec sa tête pointue, sa dor-sale colorée et élégamment gal-bée, sa caudale courte - parfois al-longée - et son corps élancé cou-vert de taches de couleur (àgauche). Et même les femellesgagnèrent en couleurs grâce à desreproductions sélectives.

Aux environs de la 1ère Guerremondiale, on élevait déjà un cer-tain nombre de variétés de guppy,de qualité inégale, y compris leguppy-paon presque hors de prix.Aujourd’hui, les variétés de cou-leur et les formes sont quasi in-nombrables - jusqu’au “tapis quinage”. La soif d’inédit deshommes, du “jamais vu”, neconnaît pas de limites et, dès ledépart, le guppy a contribué à sa-tisfaire cet appétit. Tout le mondepeut exercer son imagination etproduire sa propre “création” enfort peu de temps - ce qui exigedes années pour d’autres pois-sons.

Jusqu’à ce jour le culte du gup-py reste à l’honneur, sans fron-tières. Après le premier show in-ternational du guppy à Hanovre(du 2 au 6 septembre 1954), où 5pays d’Europe et les Etats-Unisétaient bien représentés, l’Asso-ciation allemande (DeutscheGuppy Gesellschaft, DGG) vit lejour en 1955. Depuis 1958, deschampionnats européens du gup-py ont lieu et, en 1981, on établitdes standards pour juger ses qua-lités (à gauche). Ceci provoqual’initiative d’un collège interna-tional neutre pour favoriser l’éle-vage de haut niveau du guppy etqui tient ses assises en Autriche.Mais la DGG n’était qu’un début.Actuellement, on ne compte plusles clubs et associations dédiéesau guppy. Sur Internet, le seul si-te www.altavista.com compte 420pages à la rubrique Guppies,“poecilia reticulata”. En fait,beaucoup d’entrées de ce sitessont très superficielles et contien-nent des informations inexactes,mais il y a aussi de l’excellentematière scientifique et nombre de

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1) Guppy sauvage du Mexique (mâle). 2) Les mâles sauvages du Venezuela sont particulièrement colorés. 3) Les 12 variétés de guppy reconnues par les standards (dehaut en bas): queue ronde; épée inférieure; queue en pointe; double épée; queue en javelot; queue en drapeau; queue en bêche; queue de voile; queue de lyre; queue en

éventail; épée supérieure et queue triangulaire.

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clubs bons à excellents. Chaque mois, lesJaponais présentent leurs guppys lauréatsde prix et d’autres magazines publient desinformations sur le plus connu des pois-sons. Les Russes, également, et les ancienpays de l’Est présentent les détails des der-nières “créations” en matière de guppy. Onélève parfois des guppys à la queue si sur-dimensionnée qu’ils peuvent à peine nager,sans parler de l’exploit d’inséminer les fe-melles (à droite). mais ce n’est pas là laseule façon dont l’homme a exploité cepoisson prolifique - voilà près d’un sièclequ’on l’utilise pour d’innombrables expé-riences scientifiques. Par exemple, desguppys ont été clonés bien avant Dolly, enAngleterre. Il y a environ 50 ans, des scien-tifiques ont stocké le sperme des plus beauxmâles guppys en vue de créer ce genre demonstres. En substance, pas mal de savoirutile a découlé de cette recherche, spéciale-ment celle centrée sur les poissons sau-vages. Entre autres, des biologistes ont dé-couvert que les femelles étaient attirées parles mâles les plus colorés (comme chezl’homme?), alors que les mâles préfèrentles femelles les moins spectaculaires quiont plus de chance de survivre à leur gros-sesse (moins perceptible aux prédateurs po-tentiels). Ou encore, que, lorsque la pres-sion des prédateurs est faible, les poissonsatteignent plus tard leur maturité sexuelle,vivant plus longtemps et en meilleure san-té, et deviennent sensiblement plus grands.Le guppy reste un sujet de choix pour lescurieux, qu’ils soient scientifiques ou pro-fanes. Et je suis d’avis que même lesformes sauvages, qui attirent l’attention parleurs couleurs somptueuses (voir photos),enrichiront un aquarium d’enfant - ou mê-me d’un amateur averti. Le guppy n’est passeulement un poisson pratiquement sansproblème de maintenance (voir l’article surl’aquarium-biotope dans ce numéro), maisencore une sorte de livre ouvert qui nous enapprend souvent plus que la TV, les maga-zines ou Internet. Le guppy a toujours été etreste le poisson idéal pour le débutant etquasi aucun amateur de notre merveilleuxhobby éducatif ne l’a jamais bichonné. Lepoisson missionnaire continue à convertirjeunes et vieux, sans limite d’âge, surtoutpas vers le haut!

Figurez-vous qu’en polonais guppy signi-fie stupide et le fait que ce poisson porte unnom à sonorité polonaise a provoqué un in-térêt particulier pour le guppy en Pologneou l’élevage massif a produit quelquessplendides mutations.

Enfin, notons que ces poissons provien-nent de régions équatoriales et se trouventgénéralement le long des bords de rivières,petites ou grandes, parfois dans des lacs,mais toujours à faible profondeur et sou-vent parmi la végétation et les pierres. Lesparamètres de l’eau varient selon le bioto-pe: pH 6 - 8, conductivité 10 - 2000 µS/cmet température de 20 à 30°C.

1) Queue inférieure - une forme d’élevage proche dusauvage. 2-3) Épées supérieures d’élevage. 4) Doubleépée - pourrait passer pour une forme proche du sau-vage... 5-6) Épées supérieures d’élevage. 7) Un show de

guppys typique, ici à Ostrava, République Tchèque.

1) Queue en javelot d’élevage (?). 2) Queue ronded’élevage. 3) Queue en drapeau? 4) Queue en éventail(l’éventail est trop lourd, le guppy doit se reposer tropsouvent). 5-7) Queues triangulaires - formes d’élevage

qui nagent péniblement (5-6), ou pour ainsi dire, pas (7).

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Les plantes aquatiques etleur vie dans la nature et

en aquariumpar Heiko Bleher

Nous avons l'intention de montrer à nos lecteurs comment différentes plantes aquatiques vivent dansla nature et comment les cultiver au mieux en aquarium pour en profiter longtemps. Cette fois, nousallons jeter un coup d'oeil sur les plantes-épées. Leur distribution panaméricaine les prédestine pourl'aquarium à guppys - ou d'autres vivipares - et, naturellement pour les aquariums d'ensemble de lamajorité des characidés sud-américains de taille moyenne ou petite, alors que les plus grandes de ces

plantes peuvent constituer l'attraction principale d'un décor d'aquarium, etc.

Le genre des plantes-épées (Echinodorus)fait partie de la famille des Alismataceae. Ilreste à trancher s'il comprend 47 espèces va-lables (selon Rataj, 1975a) ou 26 espècesavec nombre de sous-espèces (selon Haynes& Holm-Nielsen, 1994). En pratique, 25 es-pèces environ - presque toutes splendides -sont disponibles dans le commerce, plus aumoins 30 hybrides (certains illustrés dansNAN Numéro 1).

Des livres entiers ont été consacrés à ceseul genre - sans doute parce qu'il offre lesplantes les plus importantes au niveau mon-dial. Aucun autre genre ne propose à l'aqua-riophile un tel éventail de types différents etun tel potentiel pour créer des paysages sub-aquatiques de rêve. Par exemple,un spécimen adulte d'Echinodo-rus amazonicus, E. bleheri, E.cordifolius, E. horizontalis, E.martii ou E. osiris forme unesplendide pièce de résistance.Des espèces comme E. grandiflo-rus (qui produit un beau feuillageémergé), E. palaefolius et E. pa-niculatus (qui, de même, donnevite des feuilles émerses)conviennent pour l'arrière-plan.Et il en existe un certain nombreadapté pour l'avant-plan: E. boli-vianus, E. quadricostatus (ci-des-sous) et la plus petite espèce, E.tenellus. Les deux dernières es-

pèces peuvent former de vraies "pelouses"!Quelques E. angustifolius, E. berteroi (plutôtsensible) ou E. griesebachii sont l'idéal pourles côtés. Et, bien sûr, si vous cherchezquelque chose de vraiment spécial, E.aschersonianus ou le rare E. opacus et E.portoalegrensis sont des joyaux. Les nom-breux hybrides sont matière à choix et goûtpersonnels. Presque chaque mois de nou-velles variétés apparaissent, et la situation estsi compliquée que quelques hybrides ont étédécrits comme espèces (mais sans détails surleur biotope!). Beaucoup de ces cultivarsajoutent de la couleur à l'aquarium, en parti-culier E. cordifolius "Tropica MarbleQueen", E. "Oriental" ou E. "Little Bear",

E. "Green Panda", E. "Red Devil" et biend'autres. La majorité de ces croisements ontété, bien sûr, réalisés par des spécialistes."Plus de couleur", puisque presque toutes lesplantes-épées sauvages sont vertes (maisdans toutes les nuances du vert et, parfois,rouges même dans la nature). Il faut rappelerque certaines espèces sont annuelles (p. ex.E. berteroi), mais la plupart vivent long-temps et sont peu exigeantes à condition dene pas oublier que beaucoup aiment pousserhors de l'eau pour un temps, comme dans lanature (notamment, E. grandiflorus, E. ma-crophyllus, E. paniculatus). Ce sont desplantes très adaptables - heureuses en eaudouce ou dure et avec un pH de 6,5 à 7,5 et

tolérantes en chaleur (23° - 28°Cest idéal). Il y a même des espècesqui vivent périodiquement à destempératures de moins de 15°Cen milieu naturel. 10 - 12 h.d'éclairage sont optimales, com-me dans la nature.

Ici vous voyez clairement (au cen-tre) comment les plantes-épées (E.grandiflorus?) passent à la formeémerse pendant la saison sèche etcomment leurs délicates feuillessubmerses (à gauche) prennent uneforme bien différente. Les deuxphotos ont été prises en août, au

début de la saison sèche, dans l'état de Roraima. Au-dessus, une fleur de plante-épée typique(avec semences) - souvent la seule façon de déterminer l'espèce. (fleur d'E. paniculatus). Al'extrême gauche, un aquarium joliment décoré, plein d'E. quadricostatus à l'avant-plan etavec un grand E. osiris à l'arrière gauche.

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TTeecchhnniiqquuee dd’’aaqquuaarriiuumm :: NNaattuurraall PPllaanntt SSyysstteemmCO2 Natural Plant System

Un aquarium bien planté attire tous les re-gards quel que soit le cadre. De vraiesplantes aquatiques installent dansvotre maison un coin de nature vi-vante qui respire et inspire.

C'est simpleLe CO2 Natural Plant System vousaide à cultiver de belles plantesaquatiques et, pour tout dire, à gé-rer un aquarium plus sain.

Les effets sont visibles aprèsquinze jours déjà!

Si vous comparez des plantationspourvues de CO2 avec celles quin'en bénéficient pas, les diffé-rences sont évidentes. La plupartdes plantes à croissance rapide re-cevant un supplément de CO2 sontplus luxuriantes, plus colorées etpoussent plus vite.

Comment le produit agit-il?Ce système est conçu pour équiper chaqueaquarium d'une méthode sûre, économiqueet efficace pour fournir aux plantes la source

la plus performante de CO2. Le recours à unprocessus naturel de fermentation pour obte-nir le CO2 exclut l'emploi de conteneurs

pressurisés peu pratiques. Ce système per-met une recharge rapide, aisée et abordabledes ingrédients pour assurer la fourniturecontinue de CO2 pendant 3 à 4 semaines.

Notre contenant spécial à fermentation a étéétudié pour délivrer une quantité significati-ve de dioxyde de carbone.

Un processus naturel1. Un activateur et un stabilisa-teur tout à fait naturel sont ajou-tés à l'eau et au sucre dans leconteneur à fermentation.2. Celui-ci scellé, la fermentationcommence. Quand le CO2 seforme, la pression augmente,produisant des bulles de CO2 quiparcourent le tube, résistant auCO2, jusque dans l'aquarium.3. Ici, les bulles pénètrent dans lecompte-bulles / diffuseur deCO2, l'élément-clé pour assurerune diffusion efficace dans l'eau.La bulle de CO2 suit un parcourspatenté à 3 dimensions et prolon-gé. En progressant dans ce sys-

tème unique en son genre, la bulle diminuede taille et finit par disparaître presque en-tièrement. Ce stade indique que le CO2 s'estdissous entièrement dans l'eau.

L’AQUARIOPHILIE SUR INTERNETBrèves informations sur quelques pages d'accueil: chez www.hagen.com il se passedes choses, cliquez sur la langue française et puis sur Aquatic - vous serez étonnés. Souswww.biotopeaquariums.co.uk/ un site génials'élabore offrant des aménagements de biotopes d'un beau réalisme. Le sitewww.thekrib.com/plants est bien fourni en plantes et si vous cherchez de l'informa-tion sur les Discus - dans le monde entier -vous ne pourrez pas vous passer de http://discus.pagina.nl. Pour les amateurs demarin la page www.fritzles.de est une mer-veille: ils y trouveront presque tout ce qu'ilsdésirent et de fantastiques photos. Sur altavista, cliquez sur Guppies "poecilia reticulata" et vous trouverez plus de 420

conservateurs d'aquarium et aux directeurs dela conservation.Pour les fanatiques de poissons-chats, le sitewww.planetcatfish.com est un sommet. L'accès est fantastique et 27 des 34 famillessont traitées, ainsi que 797 espèces de Siluri-formes avec photos - sur environ 2600.Les noms contiennent encore quelques erreursou sont vieillis (ex. Bunocephalus caracoides= Dysichthys; Hemibagrus wyckii = Mystus;Corydoras geryi = une nouvelle espèce, etc.).Mais le site est très bien conçu - même les au-teurs des photos sont bien classés (sous cat-elog) - tout peut être traduit aussitôt en denombreuses langues et les liens sont multiples,à peu près tout ce dont on a besoin concernantles poissons-chats.

pages - bien qu'une bonne partie puisse êtresautée, il reste quelques bons articles, notam-ment scientifiques. Pour les débutants et ceuxqui cherchent des informations brèves, mais de qualité, deux sites sont à signaler:http://groups.msn.com/guppytalk, qui est bien fait. On y a même prévu une “GuppyStart Page”. Si vous désirez voir une vi-déo, le site www.aquahobby.com/video.htmls'impose: “A Guppy is Born”.Et si vous cherchez du travail dans le domaine aquariophile, cliquez surwww.aza.org/JobListings. L'American Zooand Aquarium Association offre des emploispour des responsables d'aquarium, dessoigneurs de reptiles, du personnel soignant etdes vétérinaires - en remontant jusqu'aux

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Page 9: Guppys - Rolf C. Hagen Groupguppys vivants. Et de vrais tropicaux! A l’époque, il n’y avait pas de résistance chauffante et par “poissons tropicaux” on entendait jusque-là

Comment évaluer et choisir l’éclairagepour l’aquarium marine

Les aquariums d’eau de mer destinés aux co-raux et invertébrés photosynthétiques requiè-rent une attention particulière quand il estquestion d’éclairage. Il est essentiel d’obtenirun éclairage intense, de qualité, et à spectrecomplet en combinant de nombreux tubesfluorescents GLO de Hagen.La chlorophylle que l’on trouve dans di-verses algues, chez les invertébrés et dans lescoraux, nécessite une exposition à des lon-gueurs d’ondes spécifiques à sa bonne condi-tion. La chlorophylle est essentielle à la sur-vie élémentaire et à la croissance de nom-breuses espèces de coraux, invertébrés etalgues couramment gardées dans les aqua-riums d’eau de mer. En général, le spectre dubleu est essentiel à la chlorophylle.L’absorption des longueurs d’ondes de la lu-mière par l’eau constitue un autre facteur im-portant de l’éclairage d’un aquarium d’eaude mer. La lumière bleue qui représente lalongueur d’ondes dominante dans l’environ-

nement aquatique pénètre à plus d’une tren-taine de mètres. La lumière rouge est presquecomplètement absorbée par l’eau dans lespremiers 5 mètres. La lumière du soleil pré-sente sur les récifs tropicaux est extrêmementintense (lux élevé). Comparativement à l’eaucalme, les vagues et la turbulence peuvent ré-duire la pénétration de la lumière à cause desa réflexion.

Quel est l’éclairage dont mon aquariummarin a besoin ?

La quantité de lumière requise par un aqua-rium marin ou d’eau de mer varie selon lesorganismes aquatiques qu’on y retrouve.Dans un aquarium ne contenant que des pois-sons, 2 watts par 4 litres d’eau sont suffi-sants. Les aquariums avec récifs contenant

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surtout des coraux mous devraient avoir unratio de 2 à 4 watts par 4 litres d’eau. Une dé-duction de 15 à 20 % du volume évalué del’aquarium est acceptable pour justifier le dé-placement de l’eau dû à la formation deroches vivantes. Les aquariums avec récifscontenant des coraux durs ont besoin d’unminimum de 4 watts de lumière par 4 litresd’eau. Il est souvent impossible de détermi-ner l’origine (l’océan, sa profondeur et sesenvirons) d’un corail ou d’un invertébré.Même des coraux durs, nécessitant unéclairage plus intense, ont été trouvés dansun environnement moins éclairé. Laconnaissance de l’origine d’un corail oud’un invertébré permet une reproductionplus précise de l’éclairage requis; cepen-dant, seules des recommandations géné-rales peuvent être observées. Si un corail nes’ajuste pas à son environnement, il estconseillé de le placer dans un autre endroitde l’aquarium où le mouvement de l’eau etles conditions d’éclairage lui conviennentdavantage.

PPoouurr ((bboonnss)) bbrriiccoolleeuurrss :: ll’’ééccllaaiirraaggee ddeess aaqquuaarriiuummss

Aquariums marins récifaux- Haute intensité lumineuse- Spectre plus élevé du bleu

- Température plus élevée des couleursLe contenu des aquariums de récifs peut varier. Lesaquariums contenant principalement des corauxmous et des invertébrés peuvent fonctionner effi-cacement avec des niveaux d’éclairage moins élevésque les aquariums qui contiennent des coraux pier-reux. Les coraux champignons s’ouvrent souventpleinement dans une lumière plus faible et il esthabituellement recommandé de les placer au pieddes récifs. Certaines espèces d’algues vertes d’eau demer sont désirables dans les aquariums marins. Ellescontiennent des pigments très semblables à ceuxd’autres plantes et sont très attrayantes grâce auxtubes Life-Glo. Les aquariums contenant des variétésde coraux durs ont besoin d’un éclairage intense quimet l’accent sur les températures plus élevées descouleurs. Un minimum de 4 watts par 4 litres d’eauest recommandé pour ce type d’aquariums.

Aquariums de poissons

d’eau de mer- Spectre plus élevé du bleu

- Spectre du rouge pour certains poissons (rouge, jaune, orange)

- Température élevée des couleurs

Ce ne sont pas tous les aquariumsd’eau de mer qui contiennent descoraux et qui peuvent inclure unecombinaison d’invertébrés et de poissons. Dans le cas d’un aquariumcontenant seulement des poissons,l’esthétique de l’éclairage devraitcombiner 2 tubes afin de faire ressor-tir la variété de pigments de nom-breux poissons d’eau de mer, que l’on observe couramment. Pour cetype d’aquariums, un éclairageadéquat serait de 2 watts par 4 litresd’eau.

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Tests pratiques

NFM nourriture pour BettasSLes combattants siamois (Betta splen-dens) sont bien connus et appréciés pourleur nageoires gracieuses et leurs couleurssomptueuses. Ces poissons d'aquariumidéaux ont des estomacs plutôt petits etprofitent d'un régime enrichi d'ingrédientsqui améliorent la couleur et la condition.La nourriture Nutrafin Max Betta contientdu R.A.P. (Pigment d'Algue Rouge), un in-grédient naturel riche en astaxanthine. Cepigment puissant accélère l'apparition descouleurs en renforçant sensiblement la ré-sistance aux maladies et en augmentant lacondition des poissons. Les Bettas ap-précieront aussi l'ajout de tubifexlyophilisés. Richesen protéines, ilssont une sourcenaturelle d'ali-m e n t a t i o nsavoureuse.Facile à digérer,l'association d'unen o u r r i t u r elyophilisée flot-tante et de floconsoffre un excellentrégime de basepour les Bettas.

Plant Gro NPKIl est communément admis que l'additionrégulière de micro-nutriments, comme le ferenrichi Plant Gro de Nutrafin, est essentiellepour la bonne croissance et la santé desplantes aquatiques. En fait, les nutrimentsmajeurs, azote (nitrate, NO3), phosphate(PO3) et potassium (K) sont de la plus hauteimportance pour la santé et la croissance desplantes aquatiques. Le fertilisant NutrafinNPK Aquatic Plant fournit ces nutriments-clés en trois formats pratiques, 118 ml (4oz.), 236 ml (8 oz.), et 473 ml (16 oz.).Ce produit est recommandéen cas d'aquariums densé-ment plantés et moyen-nement peuplés. LeNPK de Nutrafin estsouvent indispensablepour des aquariums trèsplantés pourvus d'unehaute intensité lu-mineuse et d'apport deCO2. Des kits de testsNutrafin des phosphateset des nitrates sontdisponibles pour déter-miner les niveaux exis-tants et révèlent aussi demanière précise le mo-ment de rajouter leNPK.

Rampes d’éclairage GLOLes rampes d'aquarium constituent uneméthode conventionnelle pour éclairer etprotéger un aquarium. La nouvelle ramped'éclairage Glo est un pas en avant avec sondesign innovant et ses multipleséquipements pratiques. Le profil aux lignespures s'harmonise avec tous les décors touten restant fonctionnelle.Cette nouvelle gamme de rampes com-prend sept dimensions différentes, de 50cm à 120 cm en longueur, dont quatre com-portent un double éclairage fluorescent.Les deux dimensions supérieures ne sontdisponibles qu'en éclairage double et sontéquipées de ballasts électroniques perfor-mants. Toutes, sauf la plus petite, présen-tent une ouverture pour nourrissage, situéeà l'avant pour favoriser l'accès pratique.Parmi les avantages supplémentaires, uncadre intégré avec rebord anticapillaire pouréliminer l'humidité et la condensation. Desréflecteurs blancs amovibles assurent uneréflexion optimale et sont bon marché etfaciles à remplacer en cas de nécessité. Dessoquets étanches (pour tubes T-8 unique-ment) rendent inutiles les vitres de protec-tion absorbeuses de luminosité et assurentune protection efficace des raccords élec-triques. Le design attrayant ne favorise passeulement l'esthétique mais permet une aug-mentation du volume d'air sous la rampe,améliorant ainsi les échanges gazeux.Les nouvelles rampes d'éclairage Glo ac-centuent parfaitement l'attrait de l'aquariumet satisfont à la fois les pensionnaires desaquariums et leurs propriétaires.

Produitnouveau

Rampesd’éclairage

Un nouveau Cycle amélioré Le nouveau Cycle contient plus de bac-téries qui oxydent l'ammoniaque et les ni-trites. Ceci assure une meilleure stabilité etune activation plus rapide. Des espèces debactéries hétérotrophes (bacillus sp) as-surent l'équilibre essentiel entre bactériesautotrophes et hétérotrophes.Cycle contient des milliers de particules

en suspension.Ces particules sont la preuve de l'incroy-able multiplication de bactéries nitrifiantes.La concentration de ces bactéries béné-fiques est telle qu'il est maintenant possiblede les voir sans agrandissement. Une seulegoutte observée au microscope révèle desmillions de bactéries enkystées qu'il suffitd'ajouter à un aquarium pour qu'elles s'ac-tivent.

Davantage de nitrifiantsChaque portion de New Cycle est garnie de bactéries enfermée dans un film bio de protection. La concentration en bactériesnitrifiantes est notablement plus élevéequ'en d'autres produits comparables.

La conservation au froid n'est pasnécessaire

Etant donné que les bactéries enkystéesprésentes dans les micro-particules descen-dent dans le fond du contenant, ils sont pro-tégés de l'oxygène qui pourrait entrer dansle flacon. L'environnement stabilisé em-pêche toute activation, même à températureambiante, ceci pour maintenir l'intégrité duproduit.Cycle est le produit le plus actif surle marché. Des tests de laboratoire mon-

trent sa capacité à oxyder plus de 10 ppm(10 mg/l) d'ammoniaque par jour. Les poissons peuvent être introduits directe-ment.

Nourriture pour poissons

Alimentationdes plantes

Dimensions de rampes Glo disponibles50 cm x 25 cm 60 cm x 30 cm60 cm x 35 cm 80 cm x 30 cm80 cm x 35 cm 100 cm x 40 cm

120 cm x 40 cm

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Nouvelles plantes-épéesA cet endroit le NAN Numéro1 présentait

de nouveaux hybrides de plantes-épées quicomptent parmi les plus populaires desplantes d’aquarium (voir aussi p. 7 de ce nu-méro). Cette fois, nous vous offrons une tou-te nouvelle découverte, un Echinodorus sp.qui vient d’être trouvé pour la première foispar Heiko Bleher à la frontière entre le Brésilet la Guyane. Bleher n’a pu découvrir cetteespèce qu’en eau courante, immergée tant ensaison sèche qu’en saison des pluies, souventen compagnie d’une Hygrophyla sp. à lon-gues feuilles. Bien que la plupart des plantesde ce genre aient une forme émergée, celle-cin’en manifeste pas jusqu’ici. Peut-être s’agit-il d’une vraie plante aquatique?

rochers et des grandes pierres - souvent à laverticale, tête en bas et fourrageant dans lesalgues entre 1 et 5 m de profondeur - n’estpas une nouvelle importation, mais une véri-table rareté. Ce n’est certes pas un poissonpour débutant. Dans les années 1950, Blehera découvert ce poisson lors d’une plongéedans le Rio Xingu supérieur et, plus tard,dans l’Iriri (un tributaire du Xingu). Inutiled’espérer une importation régulière. Cespoissons sont horriblement difficiles à captu-rer parce qu’ils vivent en solitaire - au mieuxen duos ou trios - dans des eaux à courantfort, souvent des rapides. Il n’existe pas dementions de reproduction réussie. Ces pois-sons exigent un bac d’un mètre avec nombrede grandes pierres, du sable blanc, des ra-cines et une forte circulation. Les paramètresde l’eau: pH 6 - 7, conductivité de moins de50 µS/cm (1 - 2° dH), température entre 24,5et 27,5°C. Les adultes mesurent de 9 à 10 cmet feront l’attraction d’un aquarium - biotope.

3. Le nouveau characidé de rêveNouvelle découverte - non identifié

Ce poisson fabuleux a été découvert pour lapremière fois par Heiko Bleher en août 2002,dans des crevasses rocheuses, à 2 m de pro-fondeur, dans le Rio Iriri. Ce tétra de rêve ades yeux d’un rouge orange lumineux, despectorales, anale, caudale et dorsale orange,une ligne longitudinale de même couleur etla partie inférieure du corps d’un noir de ve-lours - une vraie merveille. Il n’est pas en-core reproduit mais le mérite à coup sûr.

4. Un tétra du Cameroun uniquePhenacogrammus major

Avez-vous jamais vu une telle nageoire adi-peuse? Seule cette espèce du sud Camerounarbore un tel attribut. Du neuf à explorer enmatière de tétras pour un grand aquarium.Facile à maintenir à un pH de 6 à 7,5, avecune dureté totale de 1 à 15° dH et à une tem-pérature de 26 à 29°C. Si possible, en petitsgroupes, de 3 à 8.

Les nouveautés sur le marché

Poissons Plantes

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Characidés nouveauxLes Characidés appartiennent à l’ordre des

Characiformes. On ne les trouve qu’en Afri-que (environ 250 espèces) et dans les Amé-riques, du Texas à l’Argentine / Chili (plus de1500 espèces). Ils ont occupé pratiquementchaque niche écologique possible, que cesoit des rivières de montagne (jusqu’à 3500mètres au-dessus du niveau de la mer), descascades, des rapides, des mares, des lacs oudes rivières de toute sorte, y compris souter-raines, ou des grottes. Certaines espèces vi-vent presque exclusivement à la surface del’eau, d’autres sur le fond ou même dans lesable et / ou dans les troncs d’arbres immer-gés, dans l’écorce! Mais la majorité vit enpleine eau, par exemple le néon (voir NANNumeró 1), le tétra du Congo, le tétra cuivreet les feux de position. Les espèces les plusrecherchées par les aquariophiles ne sontpas exigeantes et conviennent même aux dé-butants. Beaucoup vivent en bancs et devrontêtre maintenues comme telles. Ce sont lespoissons les plus couramment recherchéspar tous, preuve de leur popularité. Malheu-reusement, les nouvelles espèces se fontrares dans le hobby. Néanmoins, nous som-mes en mesure de vous présenter quatre deces joyaux, tout à fait neufs ou rares:

1. Le néon nain - nouvelle découverte.Tyttocharax sp. aff. tambopatensis

En 2002, Heiko Bleher a capturé 13 spéci-mens de cette espèce dans un coin inexploréde Bolivie, dans de petits cours d’eau, à unealtitude de 1000 m. Ils ont produit ensuite desmilliers de jeunes. Les adultes d’à peine 10mm de long sont d’un bleu clair brillant. Cespoissons minuscules ne posent pas de pro-blème et conviennent idéalement en banc denombre adapté, pour tout aquarium d’en-semble, grand ou petit. Ils sauront vite sé-duire par leur splendeur. (la photo ci-dessusne fait pas honneur à leurs brillantes cou-leurs). Ils sont très accommodants et secontentent d’un pH neutre (tolérance jusqu’àpH 8), d’une dureté totale de 5 à 20° dH etd’une température de 24 à 29°C. Un poissongrégaire parfait.

2. Synaptolaemus cingulatusCe characidé, qui ne se trouve qu’entre des

Photo N. Khardina

Photo N. Khardina

Bleher dans la localité Photo N. Khardina

Nouvelle espèce de plante-épée dans son biotope,avec Hygrophila sp. qui commence à émerger.

Au-dessus, détail.

Ce pourrait être le véritable E. intermedius,jamais importé, quoique la localité type decette espèce se trouve dans l’état de Ma-ranhão, à environ 2500 km au sud-ouest.Quoi qu’il en soit, cette plante-épée peupleraà coup sûr les aquariums du monde entier.Des spécimens comportant une centaine defeuilles ne sont pas rares dans la nature. Leport élégant de cette plantes aux feuilleslongues, étroites et frisées ornera tout aqua-rium, au même titre que l’espèce la plus po-pulaire du genre E. bleheri. Les paramètresde l’eau du biotope sont: pH 5,85; conducti-vité 8 µS/cm; température 26,5°C (tempéra-ture de l’air 30°C à 17h30).

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L’aquarium-biotope pour les guppys

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L’aquarium de guppysTout débutant en aquariophilie se doit de

commencer avec des guppys, mais mêmedes aquariophiles expérimentés peuvent sedélecter devant ces merveilles irisées. Maischacun doit d’abord se poser la question:“Est-ce que je souhaite un ensemble de gup-pys sauvages dans mon aquarium ou vais-jepréférer une mosaïque de formes d’élevage,plus grandes ou un mélange des deuxformes?” Les formes sauvages sont plus ac-tives; On observe plus facilement leur paradeet elles se reproduisent plus vite. D’autrepart, les formes d’élevage ajoutent plus decouleur à l’aquarium. La décision prise - ilexiste une masse de conseils dans la littératu-re et sur Internet - (p. ex. sur www.altavis-ta.com, cliquez sur Guppies, “Poecilia reticu-lata”) - allez chez un commerçant reconnupour trouver des poissons sains. N’achetezjamais des guppys qui ne nagent pas bien ouvenant d’aquariums où des poissons sont surle flanc, se traînent au sol ou sont morts.Mais avant d’acheter des poissons, il faut ins-taller leur lieu de séjour.

Aménagement de l’aquarium: à l’achatd’un aquarium, rappelez-vous toujours queplus il est grand, plus il sera attrayant et plusles poissons auront d’espace vital. Mais ici,un bac de 60 cm de long sur 30 de haut et 35de large (plus il est large, plus le décor est va-lorisé) fera déjà l’affaire.

Si possible, procurez-vous du sable blancfin ou du gravier de quartz en guise de sub-strat - une couche de 5 cm est nécessaire, unpeu plus à l’arrière. D’abord, rincez bien lenouvel aquarium à l’eau chaude - sans savonni détergent! - et contrôlez si le sable a étébien lavé (sans vous fier à ce que prétendl’emballage). Comme décor, nous conseil-lons quelques belles racines et des pierres,ainsi qu’un bon choix de plantes aquatiques.Une sélection réussie (et adaptée au biotope)doit comprendre des espèces de Cabomba et

d’Hygrophila, comme l’Hygrophila guia-nensis (le H. polysperma à petites feuillesconvient aussi). La plante-épée naine (Echi-nodorus tenellus) est idéale pour l’avant-plan: elle forme un tapis qui mettra les pois-sons en évidence. Comme alternative, vouspouvez utiliser une plante-épée naine un peuplus grande, et quadricostatus (voir ci-des-sous, biotope de gauche). Pour finir, une àtrois plantes-épées plus grandes et horizonta-lis et / ou osiris (comme dans le coin gauchedu biotope à gauche, ci-dessous), à haute va-leur décorative. On peut aussi recourir à desbouquets de Ludwigia repens (comme dansle biotope ci-dessous à droite), dont l’effetest également très attrayant. Placez le sable,le bois et les pierres, puis remplissez le bac àmoitié avant de planter. Terminez en rem-plissant l’aquarium. N’oubliez jamais que lesguppys se sentent vraiment bien et arborentleurs plus belles couleurs dans un milieu bienplanté (voir photos ci-dessous). Donc, ne lé-sinez pas sur le nombre de plantes. Si votreaquarium ne comprend pas de filtre intégré,vous pouvez recourir à un filtre intérieur ouextérieur. Le filtre doit être chargé de sub-strats biologiques et, à condition d’utiliser unproduit de démarrage biologique (p. ex.Cycle de Hagen), vous pouvez introduire vospoissons le jour suivant.

Poissons pour l’aquarium: comme dit ci-dessus, choisissez vos guppys préférés. Enpratique, vous pouvez introduire 1 cm depoisson pour 2 l d’aquarium, càd. un bac de60 l accueillera 30 cm de poisson ou 15 gup-pys mâles dont la longueur adulte moyenneest de 2 cm. Attention: ce calcul se base surla longueur du corps (= longueur standard,LS), queue non comprise. Si vous désirezjoindre d’autres poissons à vos guppys, nousrecommandons d’autres vivipares de la fa-mille des Poécilidés, p. ex. des porte-épéesverts ou rouges (Xiphophorus helleri) et desplatys (Xiphophorus maculatus), disponibles

en nombre de variétés de couleur dans toutbon magasin d’aquariums. D’autres bonscompagnons sont les poissons-chats, des es-pèces Ancistrus hoplogenys et A. temminckii:ceux-ci restent petits et mangent les alguesindésirables. En fait, ils ne figurent pas dansl’habitat naturel où cependant vivent d’autresbrouteurs d’algues du genre Hypostomus,mais ces derniers ne sont pas à recommandervu leur taille excessive et leur propension àgrignoter les plantes. Un autre poisson-chatqui habite le même biotope est le Corydorasaeneus, idéal sur substrat sableux. Si vousvous décidez pour cette espèce-ci, procurezvous un petit groupe et prévoyez une zonesableuse dégagée qu’ils adorent fouiller à larecherche de petits organismes.

A l’achat de vos poissons, ne perdez pas devue que le commerce offre presque exclusi-vement des formes d’élevage de guppys,porte-épées et platys qui, bien sûr, ne se ren-contrent pas dans la nature. Donc, si vous te-nez à faire une copie correcte du biotope,vous devrez vous mettre à la recherche depoissons sauvages ou de formes sauvages re-produites. Ils sont disponibles et alors vouspourrez fièrement exposer dans votre salonun microcosme aquatique évoquant le Vene-zuela, Trinidad ou même le Mexique. Etvous apprendrez certainement plus à leurcontact qu’avec les formes d’élevage.

Généralités: maintenez la températureentre 24 et 27°C et éclairez l’aquarium pen-dant 10 à 12 h par jour (voir NAN Numéro 1:Pour (bons) bricoleurs: l’éclairage). L’eaudevra être légèrement alcaline, les valeurs depH sous 7 ne sont pas nécessaires. Laissezfonctionner les filtres biologiques et procé-dez à des changements d’eau réguliers. Laseule chose dont ces palettes de couleur nepeuvent se passer pour vivre et se reproduire,c’est la nourriture. Et vous aurez à portée demain un exemple vivant d’évolution dansvotre biotope miniature.

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Page 13: Guppys - Rolf C. Hagen Groupguppys vivants. Et de vrais tropicaux! A l’époque, il n’y avait pas de résistance chauffante et par “poissons tropicaux” on entendait jusque-là

... comment les choses ont continué...Difficile de dire qui des Sumériens, des

Assyriens, des Chinois ou des Romains(voir NAN Numéro 1) furent les premiers àmaintenir des poissons dans des récipientsou des étangs pour la décoration (jusqu'à cequ'il y ait des bocaux ou des aquariums)pour le spectacle ou à d'autres fins. Maisnous savons qu'en Chine, vers 2000 av. J.-C., on élevait artificiellement des oeufs decarpe et qu'on servait des vers à soie pour lacroissance des jeunes. Ceci figure en dé-tails dans le livre de Fan Lai, de 475 av. J.-C. Lai note que la culture des vers à soie acommencé en 2698 av. J.-C. et que, dès ledépart, les excréments et les cocons du verà soie auraient constitué une nourriture im-portante pour les poissons. C'est pourquoion installait les cultures de ver à soie direc-tement au-dessus des étangs d'éle-vage. Ces observations semblentprouver que les Chinois furent lespremiers à élever des poissons.

Mais n'oublions pas les Grecs.Personne de moins qu'Aristote(384 - 322 av. J.-C.) a traité despoissons dans ses ouvrages et adécrit 116 espèces. Il parle entreautres des torpilles de mer, Torpe-do marmorata dont on redoutaitles décharges électriques de 50 V.Mais on les gardait en étangs pourguérir les migraines par lesditesdécharges. Aristote, qui a publiédes milliers de pages - plus de2500 nous sont parvenues - aconsacré un tiers de ses travaux àla nature. Il est intéressant pournous qu'il y évoquait des penseurspréoccupés par la nature, qui vi-vaient 300 ans avant lui et cite enpremier Thalès (env. 600 av. J.-C.) qui disait: “...que tout avaitcommencé par l'eau et que toutétait peut-être fait à partird'eau!” En tout cas, nos poissons sont ap-parus dans l'eau et y trouvent leur originecomme toutes les formes de vie. Thalèsl'avait donc compris 2500 ans avant Dar-win... En outre, Aristote était très perspica-ce et a écrit aussi: “... comme la vision deshiboux de nuit pâlit à l'aube, ainsi pâlit deplus en plus notre reconnaissance vis-à-visdes choses de la nature...” - c'était ainsi àl'époque et encore bien plus vrai aujour-d'hui. Au seul 20e siècle, plus de 75% de laforêt primaire ont été détruits et, avec lesarbres, des millions d'êtres vivant dansl'eau! Que dirait Aristote à ce sujet aujour-d'hui? Peut-être: “... la vision des hibouxsurvivants pâlit encore toujours à l'aube,mais notre reconnaissance, elle, a dispa-ru...” Et davantage encore après le Sommet2002 de Johannnesbourg, Afrique du Sud.

Mais revenons à la Chine. Il existe des

parle de "poissons d'ornement". Le premierlivre consacré à la nature par l'AllemandKonrad von Megenberg (1309 - 1378) pa-rut en 1478, traitait aussi les poissons et futl'ouvrage le plus important du moyen âge.Le Suisse Conrad Gesner (1515 - 1565) -malheureusement mort jeune de la peste -fit paraître, de 1554 à 1558, quatre vo-lumes, plus de 4500 pages. Dans le volumedes poissons, il traite des carpes (Cyprinuscarpio). La description qui s'étend sur despages comprend ceci: “L'utilité de la carpeest que beaucoup de gens les gardent à desendroits divers, comme des fossés, en guisede nourriture et les multiplient pour lesvendre ensuite et récolter une forte sommed'argent”. Donc, on élevait déjà descarpes...

A la même époque (1554) sort un livre ducélèbre Guillaume Rondolet, pro-fesseur de médecine à l'universitéde Montpellier. Il y précise que safemme a gardé pendant trois ansun poisson vivant dans un verre(était-ce le premier aquarium?).Hélas, le Français ne mentionnepas l'espèce soignée par son épou-se - certainement pas un poissonrouge.

Entre-temps, en Extrême-Orient,l'élevage des premiers "poissonsd'ornement" était en expansion et,en 1547, une pratique de l'élite dela population. Les dignitaires etles mandarins veillaient sur leurspoissons d'or qui nageaient dansdes étangs de jardin merveilleux,voire féeriques, les riches, dansdes vasques de jade. Le petitpeuple utilisait toutes sortes de ré-cipients en terre. Ces récipientsétaient recherchés parce que lespoissons rouges s'y reprodui-saient. Le premier écrivain quis'est étendu plus longuement sur

ces joyaux et leur reproduction est proba-blement Chang Ch'ien (1577 - 1643). Cefut sans doute le premier livre sur les pois-sons d'ornement de l'Histoire.

Vers la fin de la dynastie Ming (1644),chaque ménage chinois disposait d'un petit(ou grand) bassin à poissons rouges. C'étaitle centre de l'habitation qui procurait auxgens de la joie, de la détente et de l'occupa-tion. Le poisson rouge était promu commeincontestable préféré du peuple chinois etdéjà apparurent les premières formes d'éle-vage comme le Télescope, le Céleste ou laTête de lion avec la caudale paire.

Mais nous en reparlerons, quand le pre-mier aquarium de verre fera son apparition,dans le prochain numéro de NAN. A bientôt...

informations selon lesquelles on élevait despoissons rouges au 4e s. apr. J.-C. On saitavec certitude que Huan Ch'ung (328 - 384),qui vivait au temps de la dynastie Chin a vudes carpes (Carassius auratus - dont le pois-son rouge descend) aux écailles rouges dansun lac, au mont Lu. De l'époque de la dy-nastie T'ang (618 - 907), on sait que chaqueofficier supérieur portait un insigne avecpoisson rouge. Et sous la dynastie Sung (960- 1127), on peut lire, dans un texte sur la Pa-gode des Six Harmonies, que des Chi dorés(poissons rouges) étaient élevés pour leurbeauté. L'auteur se souvient d'avoir attendusur le pont en pin les poissons rouges. Tou-jours est-il que la Pagode a été construite en971, près de Hangchow, et toujours restau-rée depuis. Les Chi dorés nagent-ils encorelà-dessous... qui peut le savoir?

C'est probablement le gouverneur TingYen-tsan qui a aménagé les premiers étangspour formes d'élevage du poisson rouge, àKiahsing. Ensuite à Hangchow et à Nan-ping. A l'époque, les Chi dorés étaient trèsestimés en Chine, mais les prêtres jouis-saient du privilège de maintenir et de soi-gner ces animaux d'origine divine. Ce n'estqu'en 1163 que les laïcs pouvaient posséderces poissons vénérés. Mais il n'y avait tou-jours pas d'aquarium...

En Europe, il faut noter que le premiertransport de poissons vivants sur une gran-de distance a eu lieu au 6e s. Cassiodorus(490 - 585) mentionne comment des carpesvivantes ont été envoyés du Danube à Ra-venne, en Italie. Vivantes parce qu'à la tablede Théodore, roi des Ostrogoths, tout de-vait être frais. Sinon, en Europe, près de1000 ans allaient s'écouler avant qu'on ne

Histoire de l’Aquarium 22ee ppaarrttiiee

2 NUTRAFIN Aquatic News 13

Ci-dessus: une coupe de la dynastie Ming (1368 - 1644) avec poissons rouges.Ci-dessous à droite: l'origine d'un des premiers caractères de l'alphabet chinois était le poisson "Yu". Il remonte au 11 - 13e s. av. J.-C. Pendant la période Han (202 av.

J.-C. - 220 apr. J.-C.) ces caractères ont évolué en symboles graphiques, avec plus de 49.000 signes, qui s'utilisent encore aujourd'hui.

yu (Poisson)

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Nouvelles de NutrafinNutrafin présente enprimeur mondiale les biotopes selon

Heiko Bleher lors de laplus grande exposition allemande, Zierfische

& Aquarium 2001

Le moment était revenu: le remuant Norbert Zajac lançait les invitations à la 5efoire Zierfische & Aquarium à Duisbourg.Une “institution” allemande de réputationmondiale. Plus de 100 exposants de 6 paysmontraient, sur plus de 6000 m2 dans laKraftzentralenhalle (une relique industriel-le), les plus beaux aquariums et aménage-ments - un show inégalable. Et Nutrafin yparticipait aux premières loges (tout de suite après l'entrée).

Avec l'appui de la firme Hagen, HeikoBleher avait conçu un projet unique en songenre: proposer un ensemble de biotopescomme on n'en avait pas encore vu. Un es-pace de 7,5 sur 6,5 m. et haut de 2,7 m.avec une seule entrée, blanc à l'extérieur etnoir à l'intérieur. Ainsi, le visiteur pénètredans un autre "monde", le monde des bio-topes aquatiques. La volonté de Bleher était

de présenter les poissons exactement com-me il les avait vus dans la nature, donc avecl'environnement où ils vivent et se sententbien. Dans les 9 aquariums prévus pour cet-te occasion - 2 de 2500 l., 6 de 550 l. et 1petit - il a exposé des installations adaptéesaux espèces de 4 continents. Un des grandsbacs proposait une section du Rio Juruá inférieur où vivent ensemble de grandesraies (Potamotrygon spp.), des Arowanasgéants (Osteoglossum bicirrhosum) et degrands poissons-chats (Phractocephalushemioliopterus) - des poissons qu'on doitmaintenir dans des bacs de cette taille avecbeaucoup de sable et quelques grandesplantes. Le 2e aquarium était une autre co-pie authentifiée du monde subaquatique,cette fois dans le lac Nhamandá (toujoursau Brésil). Ensuite venaient des biotopes deNouvelle-Guinée, un lac de cratère et unesource karstique, un coup d'oeil dans la ri-vière San Antonio au Texas (USA), puisdans l'Iténez, près de Vila Bela (la rivière laplus riche en plantes aquatiques, nomméeaussi Guaporé) en Bolivie, un biotope enAssam (Indes) et en exclusivité: 2 Channasnains qui vivent ensemble et se sentent àmerveille parmi les feuilles (ci-dessous).

Plus de 54.000 visiteurs se sont présentés,au long des 5 jours d'exposition, pour ad-mirer ce spectacle respectueux des espèceset orienté vers l'avenir.

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Photos 1 - 2) Nutrafin a présenté, sur 3 parois externes de l'espace-biotopes des photosde l'incessante destruction des habitats aquatiques avec des espèces de poissons éteintesou en voie d'extinction. 3) Les visiteurs "prennent d'assaut" l'espace-biotopes. 4) L'in-térieur est noir et les aquariums sont éclairés par devant (à l'exception des tubes TL de

Hagen au-dessus des bacs). 5) Des Channas nains sont exposés en fonction de l'espèce et6) Des Discus tels qu'ils vivent dans le lac Nhamundá - en respectant la nature.

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