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1 Groupes Bibliques Universitaires d’Afrique Francophone Département Étude Biblique (GBUAF/DEB) ÉTUDIER LA BIBLE SOI-MÊME ET AVEC D’AUTRES BARKA KAMNADJ Consultant aux GBUAF pour l’étude biblique Email : [email protected]

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INTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTIONINTRODUCTION

Je te célébrerai dans la droiture de mon cœur, en étudiant les ordonnances de ta justice. (Psaume 119/7)

Consultez le livre de l’Éternel et lisez ! (Ésaïe 34/16)

L’étude biblique est une analyse minutieuse, studieuse et transpirante d’un texte ou d’un passage des Saintes Écritures. Etudier la Bible, c’est sonder, examiner et comprendre les Écritures pour nourrir son être : l’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu, Matthieu 4/4 (EZOUA 1999, p. 9). Elle comporte un moment de réflexion et de recherches plus systématiques pour découvrir le sens original du texte. Elle est d’une grande valeur pour la croissance personnelle. Elle est une étape indispensable dans la préparation d’une prédication, d’un exposé biblique. Elle est l’activité essentielle des groupes bibliques pour l’édification et la formation, la mission et l’évangélisation. L’étude biblique doit donc faire partie d’un tout. Elle doit impliquer des changements, des remises en question, des attitudes nouvelles dans nos relations. Un groupe d’étude biblique démontre la qualité de son écoute par la manière dont chacun de ses membres sait accueillir, écouter, servir les autres (GARDION & DECREVEL 1978, p. 8). Lorsque nous étudions la Bible, individuellement ou en groupe, nous gagnerons donc beaucoup à tenir compte de la diversité des lieux, des styles, des situations particulières qui entourent la rédaction d’un livre, d’une lettre, d’un récit, d’une prophétie, d’une parabole, etc. Ceci demande une sérieuse préparation pour l’étude du texte et pour l’animation de groupes de travail (Idem). En réponse à une telle interpellation, nous articulons la présente réflexion autour de trois axes principaux : le panorama, la préparation et l’animation de l’étude biblique. Cette réflexion fait suite au premier séminaire régional de formation de formateurs à l’étude biblique, organisé à Niamey (Niger) du 25 août au 06 septembre 2003, par le Département d’Étude Biblique des Groupes Bibliques Universitaires d’Afrique Francophone (DEB/GBUAF), autour du thème : Sur les traces des chrétiens de Bérée (Actes 17/11). Soldé par la formation de 46 formateurs nationaux à l’étude biblique, ce séminaire fait tout bonnement ses preuves au moyen des différentes restitutions faites par certains d’entre eux au sein de leurs mouvements nationaux ; par exemple, au Burkina, au Gabon, en Guinée et au Tchad. Ainsi produit-il dans ces pays un retour aux Écritures, et fait naître un regain d’étude biblique au sein des cellules et groupes locaux, et dans la vie de certains membres. Depuis, les études bibliques retrouvent progressivement leur place dans des mouvements nationaux, comme activité principale pour l’édification et la formation, la mission et l’évangélisation. C’est à la fois pour garder le cap, former les uns, évaluer et recycler les autres, que le deuxième séminaire du genre s’est tenu à l’intention de 41 participants, du 28 août au 06 septembre 2006 à Cotonou (Bénin), autour du thème : Sonder les Écritures (Jean 5/39). L’étude biblique est incontournable en tant qu’elle nous permet de rencontrer Dieu au cœur de sa parole, de nous réjouir de la joie de sa présence glorieuse, de contempler les merveilles de sa loi. Aussi, permet-elle de poser le fondement d’une éthique vraie et biblique, d’éviter tout légalisme et tout excès de zèle sans enracinement véritable. Ainsi, l’homme de Dieu se trouve parfaitement préparé et équipé pour accomplir toute œuvre bonne (2 Tim. 3/17 ; Version du semeur, Révision 2000).

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CHAPITRE ICHAPITRE ICHAPITRE ICHAPITRE I

LE PANORAMA DE L’ÉTUDE BIBLIQUELE PANORAMA DE L’ÉTUDE BIBLIQUELE PANORAMA DE L’ÉTUDE BIBLIQUELE PANORAMA DE L’ÉTUDE BIBLIQUE Il s’agit de donner une vue d’ensemble de l’étude biblique ; ce qui revient à brosser un tableau sommaire des types, des modes et des méthodes d’étude biblique.

I. Des types d’étude biblique Deux types d’étude biblique sont essentiellement utilisés au sein des GBU : l’étude biblique d’édification et l’étude biblique d’évangélisation.

1.1. L’étude biblique d’édification L’étude biblique d’édification est destinée aux gens qui sont déjà nés de nouveau. Elle vise l’approfondissement de la foi des participants, leur croissance à l’image de Christ. On peut faire une telle étude soi-même ou avec d’autres en petits groupes (en famille, dans les cellules ou communautés de maison, dans les cellules des GBU, etc.). Il en est de même de l’étude biblique d’évangélisation, à la différence qu’elle ne se fait pas individuellement.

1.2. L’étude biblique d’évangélisation L’étude biblique d’évangélisation consiste en une présentation de la personne de Jésus-Christ à des personnes intéressées, à travers des passages bien sélectionnés qui sont tous étudiés ensemble de façon objective dans une atmosphère amicale (LUM 1996, p. 1). Sans aucun doute, le but principal est d’inviter les participants à une relation personnelle avec Jésus-Christ, à travers un engagement de repentance et de foi (MAOUYO 1993, p. 18). Une série de six à huit études qui mènent vers sa mort et sa résurrection, ou qui vont de son humanité à sa divinité permettent d’avoir une vue assez compréhensive de sa personne et de sa mission. Les passages tirés des Évangiles en sont les plus appropriés, en tant que récits de ses rencontres avec des gens ; récits dont les articulations tournent autour de quatre principaux axes : la situation ou le cadre, les gens et leurs besoins, Jésus et sa réponse, les points culminants ou les conséquences.

1.2.1. La situation La situation établit le cadre réel de la rencontre. Le premier verset du texte de l’étude ou le contexte qui le précède immédiatement en donne une idée. Pour s’en convaincre, on pose les questions : Qui ? Où ? Quand ? Pourquoi sont-ils là ? Par la suite, on en vient à s’intéresser à ces gens et à leurs besoins.

1.2.2. Les gens et leurs besoins Les gens qui viennent à Jésus –même les religieux, sont uniques et ont des besoins spécifiques. A partir d’un certain nombre de questions appropriées, on arrive à en savoir davantage et à se positionner : Qu’y a-t-il de particulier à leur sujet ? Que sait-on de leur arrière-plan à partir du texte et de la connaissance générale ? Pourquoi viennent-ils à Jésus ? Qu’y a-t-il d’intéressant dans leur approche ? En quoi a-t-on besoin de s’identifier à eux ?

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On le sait, le principal objectif à atteindre est d’aider les participants à s’identifier aux personnages du texte qui ont cherché et rencontré Jésus. Mais l’on a tout à gagner à les conduire à la découverte pour le moins personnelle du personnage principal, savoir Jésus-Christ, en vue de lui donnant leur vie et de se l’approprier.

1.2.3. Jésus et sa réponse La découverte de Jésus-Christ peut se faire en partant de quelques questions bien pensées : Qui est-il vraiment, ce Jésus ? Qu’y a-t-il d’exceptionnel dans son comportement vis-à-vis des gens ? Que voit-il en eux, à travers leurs problèmes et leurs besoins –extérieurs et intérieurs ? Quelles nouvelles facettes de son caractère et de son plan découvre-t-on ? Certes, la plupart des gens connaissent certains faits à propos de Jésus. Mais bien souvent ils n’en savent pas assez pour saisir la signification réelle de sa personne et de sa mission. Ils n’ont pas encore rencontré le vrai Jésus des Évangiles. Jésus de Nazareth qui donne l’espérance d’une vie transformée que personne d’autre ne peut donner (LUM 1997, p. 14). Le pari à gagner, c’est bien de les amener à tourner le regard vers Jésus, à découvrir eux-mêmes à quel point est-il intéressant, fascinant, pertinent, et comment offre-t-il de l’espérance à tous ceux qui viennent à lui.

1.2.4. Les conséquences L’interaction entre Jésus et les autres personnages du texte ne manque pas d’interpeller, ni de faire des vagues comme d’un pavé qu’on jette dans la mare. Elle suscite à tout le moins des interrogations : Comment les différentes personnes sont-elles touchées ? Pourquoi changent-elles ou non leur attitude vis-à-vis de Jésus ? Sur quoi l’auteur insiste-t-il concernant Jésus et sa mission ? Quel éclairage l’auteur en fait-il ? Jésus fait toujours la différence dans ses rencontres avec les gens, quels qu’ils soient et quel que soit leur état d’âme. Chacun des deux types d’étude biblique n’est utile et bénéfique que lorsque que l’on l’applique en fonction des besoins à l’un ou l’autre mode d’étude biblique.

II. Des modes d’étude biblique On distingue quatre modes d’étude biblique : l’étude d’un livre, l’étude d’un texte, l’étude d’un thème et l’étude d’un personnage. 2.1. L’étude d’un livre Une étude biblique de tout un livre de la Bible comporte des avantages certains : comprendre la pensée de l’auteur, saisir sa vision et découvrir son message pour ses contemporains, en vue d’une actualisation correcte et d’une application conséquente. On peut choisir de faire, sur une période donnée, une étude suivie du livre de Néhémie ou de Marc, par exemple. 2.2. L’étude d’un texte L’étude d’un texte biblique est la plus courante. Le choix du texte se fait le plus souvent en fonction des besoins des participants sous la direction du Saint-Esprit. Mais il peut aussi se faire à la demande expresse d’un ou des participants.

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Par exemple, l’étude biblique du texte de Luc 19/1-10 peut aider les participants à répondre, entre autres, à la question : Qui cherche qui ? Ou : Qui en prend l’initiative ? Ou encore : Que peut-on apprendre de Zachée ? 2.3. L’étude d’un thème L’étude d’un thème a l’avantage d’aider les participants à comprendre pourquoi Dieu s’en préoccupe tant. Elle leur donne une occasion des plus précieuses de répondre à la question : Pourquoi Dieu met-il un accent particulier sur ce thème à travers sa parole ? Ou : Pourquoi Dieu insiste-t-il tant sur ce point dans la quasi totalité de la Bible ? Aussi les pousse-t-elle à l’action. Un thème comme La sanctification ou L’amour peut être retenu pour une telle étude. 2.4. L’étude d’un personnage L’étude du personnage est des plus appropriées en ce qu’elle offre aux participants un modèle à imiter. Elle les entraîne sur les traces du personnage en question, les amène à s’identifier à lui et à le prendre comme un exemple à suivre ou à ne pas suivre. L’étude peut porter sur Joseph, comme un modèle à imiter ou sur Onésime, comme autrefois inutile et devenu utile par la suite. L’étude biblique est un art qui requiert une méthode. Et donc, une étude biblique qui se fait sans tête ni queue n’est ni recommandée ni recommandable.

III. Des méthodes d’étude biblique Il y en a plusieurs dont la méthode inductive qui est la méthode classique ou de base, et dont on retrouve la démarche dans l’application de la méthode du Lecteur de la Bible, de la méthode suédoise et de la méthode sur manuscrit.

3.1. La méthode inductive Si l’étude déductive part des informations les plus générales pour en déduire des faits particuliers, la démarche inductive remonte du particulier au général1. La méthode inductive consiste à observer les faits (évidents et cachés) inhérents au texte, à interpréter ces faits du point de vue de l’auteur, et à appliquer son message à notre situation contemporaine (LUM 1997, p. 4). La méthode inductive est la méthode dite OIA en ce sens que l’observation, l’interprétation et l’application en sont les différentes étapes.

3.1.1. L’observation L’observation marque le premier pas de l’étude d’un texte biblique. Elle permet d’aller à la recherche de ce que dit le texte, de découvrir les faits tout aussi évidents que cachés. Les sept questions du journaliste (7QDJ) en sont les précieux instruments : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ? Donc ? Quand on se les pose en tenant compte du genre littéraire du texte, elles aident à faire une observation plus précise et tout à fait bénéfique. Par exemple, pour un passage narratif, on pose les questions : Qui fait quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Quelles en sont les conséquences ? Pour un passage discursif, on recourt aux questions : Qui persuade qui ? De quoi ? Comment ? Pourquoi ? Quels en sont les résultats ? Et pour un passage poétique, on se sert des questions : Que dit le poète de son expérience ? Quelle vérité exprime-t-il ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

1 A. RUOLT, in Les Cahiers de l’Institut Biblique de Nogent, N° 132, juin 2006, p. 6.

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Parfois, on recourt aux questions de visualisation, d’opinion, et d’identification pour faciliter l’observation et aider de la sorte à faire comme un défrichage du texte à fond. Pour une visualisation, par exemple, on pose des questions du genre : La scène du jardin de Gethsémané se passe à un moment crucial de la vie de Jésus. Qu’est-ce que vous y voyez de particulier ? Ou : Si vous étiez présent au moment de sa résurrection, qu’auriez-vous vu ? S’agissant d’une opinion, on pose des questions du genre : Que pensez-vous de l’attitude des femmes le premier jour de la résurrection de Jésus ? A votre avis, dans quel état d’âme les gardiens du tombeau désormais vide se trouvent-ils à ce moment-là ? A propos d’une identification, on pose des questions du genre : En quoi vous identifiez-vous à ces soldats ? A la place des chefs religieux qui les corrompent et les poussent au mensonge, qu’auriez-vous fait ? En règle générale, une observation bien faite est un gage d’une bonne interprétation. De même, une visualisation, une opinion et une identification mises à contribution en sont une voie.

3.1.2. L’interprétation Réfléchis bien à ce que je te dis et le Seigneur te donneras de comprendre toutes ces choses (2 Tim. 2/7 ; Version du semeur, Révision 2000). L’interprétation nous mène au cœur du texte pour en saisir le sens ou la signification. De façon générale, elle donne la réponse à la question : Que signifie le texte ? Et de façon particulière aux questions : Pourquoi l’auteur écrit-il ceci de telle manière ? Quelle en est la signification pour les premiers destinataires ? Quelle vérité le texte révèle-t-il sur Dieu, sur Jésus, sur le Saint-Esprit ? Quel éclairage fait-il sur l’homme dans sa relation avec Dieu ? Que veut dire tel ou tel verset ? L’interprétation d’un texte biblique se fait dans le respect des règles s’y afférents. Il s’agit d’un certain nombre de principes généraux et de principes spéciaux assortis de remarques relatives aux passages poétiques et prophétiques.

3.1.2.1. Quelques principes généraux Le point de départ, c’est que Toute Écriture est inspirée de Dieu (2 Timothée 3/16). Elle ne trompe ni ne se trompe. Et donc une bonne interprétation doit se démarquer des préjugés et présupposés personnels, des doctrines et traditions humaines, des spéculations et spiritualisations gratuites. Elle doit requérir la compréhension du vocabulaire du texte et tenir compte de son contexte.

3.1.2.2. Des principes spéciaux

- Comprendre la Bible par la Bible : Son message est cohérent du début à la fin. Un passage de la Bible porte un éclairage particulier sur un aspect et non sur toute la révélation divine. Il n’explique pas tout à lui seul. Il convient d’interpréter tout extrait particulier de l’Écriture en tenant compte du message global.

- Interpréter des passages obscurs par des passages plus clairs : Il vaut mieux se référer aux passages plus évidents qui abordent la même question pour comprendre les passages des plus complexes, que de faire dire au texte ce qu’il ne dit pas.

- Interpréter le Nouveau Testament à la lumière de l’Ancien Testament et vice versa. - Interpréter vers Jésus-Christ et en partant de Jésus-Christ : L’Ancien Testament pointe dans

sa direction, le Nouveau Testament témoigne de sa personne et de ses œuvres. Jésus-Christ est le point central de toute l’Écriture (Jean 5/39).

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- Interpréter avec l’aide du Saint-Esprit : Chercher à dépendre du Saint-Esprit, à obtenir de lui lumière et direction (Jean 16/13).

3.1.2.3. Quelques remarques

L’interprétation des passages poétiques et prophétiques revêt une particularité à même de faire l’objet de quelque éclairage nécessaire.

• Pour les passages poétiques, on tient compte des caractéristiques de la littérature

hébraïque dont le parallélisme et le langage imagé.

- Dans la littérature hébraïque le parallélisme implique la répétition, le contraste et l’addition : On parle de la répétition quand la seconde ligne reprend la première avec d’autres mots :

C’est dans le retour à Dieu et le repos que sera votre salut, C’est dans le calme et la confiance que sera votre force.

(Ésaïe 30/15) Quand la seconde ligne fait contraste avec la première, c’est le contraste :

La richesse augmente le nombre des amis, Mais l’indigent est séparé de son ami.

(Proverbes 19/4) Si la seconde ligne développe la pensée de la première, il s’agit de l’addition :

Remets ton sort à l’Éternel, Confie-toi en lui, et c’est lui qui agira.

(Psaume 37/5)

- Le langage imagé : Comme le parallélisme, l’image est caractéristique de la poésie hébraïque. On comprend aisément les prophètes pour l’usage particulier qu’ils font du langage imagé.

• Pour les passages prophétiques, il ne faut pas confondre la parabole et l’allégorie :

- La parabole est une histoire tirée de la vie courante. Elle procède par comparaison, fait surgir des vérités spirituelles et en frappant les esprits, oblige à se positionner. On cherche à en tirer l’enseignement principal au lieu d’interpréter chaque détail. Exemples : 2 Samuel 12/1-7 ; Luc 18/2-8.

- L’allégorie est aussi une histoire tirée de la vie courante et présentée sous une forme élaborée de la métaphore, pour illustrer des vérités spirituelles. Chaque détail y a une signification. Exemples : Psaume 80/9-17 ; Jean 15/1-10.

3.1.2.4. L’humilité dans l’interprétation

Sachant que les voies de Dieu sont élevées au-dessus de nos voies et ses pensées au-dessus de nos pensées (Ésaïe 55/8-9), rien ne vaut son pesant d’or que notre humilité dans l’interprétation de sa parole. Il faut bien l’admettre, humblement : Dieu n’a pas tout révélé (Deutéronome 29/29). Ce qui veut dire que nous voyons au moyen d’un miroir et connaissons partiellement (1 Cor. 13/12). Néanmoins, tout ce dont nous avons besoin de savoir pour aimer Dieu et le servir est à notre portée. Le respect du silence de Dieu peut nous ouvrir la voie à la contemplation (Matthieu 15/21-25 ; Psaume 65/2). Avant de passer à l’application, une question de résumé ou de réflexion peut aider à faire la synthèse et à tirer l’enseignement principal de l’étude. Il arrive parfois qu’on fasse quelque

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application d’une partie de l’étude à l’autre. Toutefois, une application correcte dépend d’une observation précise, d’une interprétation exacte et d’une synthèse rigoureuse.

3.1.3. L’application

(…) Tu as bien répondu. Fais cela et tu vivras (Luc 10/28 ; La Bible en Français Fondamental). L’application conduit à un face-à-face avec Dieu. C’est une phase qui nous permet de répondre à Dieu, en actualisant le texte, en intégrant son message à notre situation. Elle fait appel à notre volonté d’obéir et conduit à une remise en question et au positionnement. Quelques questions s’avèrent nécessaires pour guider la réflexion et conduire à l’action dans cette phase décisive de l’étude qui se veut dynamique : Quelle orientation ce passage donne-t-il à notre relation avec Dieu ? En quoi enrichit-il notre vie de prière ? Quelle lumière Dieu nous y fait-il sur notre obéissance à lui? A présent, qu’est-ce que Dieu nous demande-t-il de faire personnellement ? A ce niveau, nous avons besoin de beaucoup d’humilité et d’honnêteté pour laisser le texte nous interroger, afin que son écoute devienne méditation et conduise à la louange, à la confession, à la prière. Nous en venons à nous souvenir d’une vérité révélée, à abandonner une mauvaise habitude que nous ne saurions garder, à saisir la main de Dieu que nous ne saurions lâcher. La méthode inductive nous permet d’accéder à la parole de Dieu au moyen de l’observation et de l’interprétation du texte, en vue de l’actualisation de son message et de son application à notre vie. Il en est de même de la méthode du Lecteur de la Bible qui en est une forme résumée et simplifiée.

3.2. La méthode du Lecteur de la Bible D’usage individuel ou en groupe, elle permet de réfléchir sur le texte lu à partir d’une série de dix questions au moins, pour en tirer de leçons conséquentes. Cette réflexion est menée de façon inductive, c’est à dire en se basant sur l’observation, l’interprétation, l’application. Les dix questions sont les suivantes : 1. De qui et de quoi ces versets parlent-ils ; où, quand et comment la scène se déroule-t-elle ? 2. Qu’est-ce que le passage enseigne-t-il sur le Père, le Fils, le Saint-Esprit ? 3. Y a-t-il un exemple à suivre ou à ne pas suivre ? 4. Y a-t-il un ordre auquel obéir ? 5. Y a-t-il une promesse à laquelle croire et en laquelle espérer ? quelles sont les conditions s’y

rattachant ? 6. Y a-t-il un avertissement à considérer ? 7. Quelle vérité Dieu révèle-t-il dans ce passage ? 8. Y a-t-il d’autres passages bibliques qui permettent de mieux comprendre le texte de l’étude ? 9. Quel verset frappe-t-il le plus ? 10. Pour la prière, y a-t-il quelque chose que Dieu montre, dont on a à se repentir ? auquel croire et

obéir ? pour lequel le remercier et le louer ? pour lequel lui formuler la demande ? A travers les questions 9 et 10, on applique à sa vie tous les enseignements tirés du texte, et on transforme en prière ce sur quoi on a médité. De plus, on adore Dieu à partir des découvertes qu’on a faites sur lui, et on prend une décision sur la base de celles qu’on a faites sur soi-même. Quand l’étude est faite en groupe, le Dr Pierre Ezoua suggère que l’animateur pose les

questions les unes après les autres, et laisse le soin aux membres de prendre la parole pour donner leurs réponses à volonté. Il s’ensuit une discussion. A la fin de l’étude, chaque membre du groupe est invité à prier en fonction de ce qui l’a touché singulièrement. Avant de se séparer, l’animateur

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demande à chacun de faire l’effort avec l’aide du Saint-Esprit de mettre en pratique ce que Dieu vient de révéler (2002, p. 1). On peut bien s’accorder pour dire qu’au sein des GBU, la méthode du Lecteur de la Bible est

des plus appropriées à la section élèves. Dans une certaine mesure, la méthode suédoise peut aussi y être expérimentée

3.3. La méthode suédoise C’est une méthode réellement d’origine suédoise. On l’a nommée d’abord la méthode Västeras, d’après la ville où elle a vu le jour. Elle s’est rapidement répandue ailleurs dans le monde. C’est un outil d’emploi facile. Elle aide à savoir quoi chercher, à encourager une réponse active au texte, à réfléchir sur la pertinence du texte (LUM 2002, pp. 10-11). D’aucuns l’appellent la méthode du partage suédois avec symboles. Ils la considèrent comme plutôt adaptée aux enseignements de Jésus (surtout les paraboles) et à certaines sections des épîtres. Exemples : Matthieu 20/1-16 ; Luc 7/36-50 ; Éphésiens 2/13-20 (MALLISON 2000, pp. 201-202). La feuille-guide à la page suivante donne des consignes à suivre pour l’application de la méthode. Elle permet aux participants de se mettre à l’écoute du texte grâce au langage des signes ou des symboles. L’animateur en fait une copie pour chaque participant à l’étude. Il explique les différents signes ou symboles portés sur la feuille, et s’assure que chacun a sa Bible. Il fait faire la lecture du passage indiqué et lance le travail personnel.

3.3.1. Le travail personnel1 En trente (30) minutes, chaque participant fait un travail personnel en silence, en suivant les indications portées sur la feuille-guide. Il porte la référence du verset à côté des symboles et en fait un bref commentaire dans la case correspondante. L’animateur fait passer ensuite au travail en groupe.

3.3.2. Le travail en groupe2

3.3.2.1. Mise en commun3 On prend quarante (40) minutes pour la mise en commun. Les participants se prononcent à tour de rôle sur ce qu’ils ont fait par rapport au premier symbole, puis on passe au suivant. L’animateur peut le faire en premier pour encourager les autres. On peut noter au tableau ou sur une grande feuille de papier les principales remarques faites par les participants. Une discussion générale peut s’en suivre. Un moment de prière aussi.

3.3.2.2. Résolutions et prière Pour la prière, on partage avec les autres les résolutions prises : ce qu’on compte faire, quand et comment le faire. L’animateur fait le premier pas pour en donner l’exemple. Par la suite, on peut prier chacun en silence ou à haute voix pour le besoin exprimé par le voisin ou la voisine de gauche. Au total, vingt (20) minutes suffisent à couvrir cette partie décisive de la fin.

1 J. MALLISON, Animation et gestion des groupes dans l’église, Guide pratique, Éditions Farel, 2000, p. 202.

2 Idem.

3 Des questions restées sans réponse sont notées pour des recherches ultérieures, et le rendez-vous est pris à

la prochaine séance en vue de communiquer les découvertes faites et les résultats obtenus.

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La feuille-guide

Symboles Versets Commentaires

� Y a-t-il, dans ce

passage, quelque chose auquel je n’ai jamais prêté attention jusqu’à maintenant ?

? Je ne comprends pas le

mot, l’expression ou le verset suivant…

� Ce que j’apprends sur

Dieu : Père, Fils et/ou Saint-Esprit

� Ce que j’apprends sur

l’être humain : sa nature, son caractère, son comportement et sa situation

� Ce passage

m’interpelle particulièrement, m’invite à une action ou me lance un défi

On doit s’assurer que les versets qu’on mentionne à la deuxième colonne dépeignent l’état réel de nos cœurs, et les commentaires qu’on fait à la troisième colonne expriment sans doute nos sentiments. Car si on fait juste pour faire ou parce que tout le monde le fait, on n’en tire aucun profit. On se fait du tort à soi-même !

3.3.3. L’application de la méthode En faisant les exercices qui suivent, on s’expose à la méthode et par la suite, on en vient à posséder la démarche. Car c’est en forgeant qu’on devient forgeron, dit-on.

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3.3.3.1. Vous servant de cette feuille-guide, étudiez Luc 9/57-62

Symboles Versets Commentaires

� Y a-t-il, dans

ce passage, quelque chose auquel je n’ai jamais prêté attention jusqu’à maintenant ?

? Je ne comprends pas

le mot, l’expression ou le verset suivant…

� Ce que j’apprends

sur Dieu : Père, Fils et/ou Saint-Esprit

� Ce que j’apprends

sur l’être humain : sa nature, son caractère, son comportement et sa situation

� Ce passage

m’interpelle particulièrement, m’invite à une action ou me lance un défi

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14

3.3.3.2. Vous servant de cette feuille-guide, étudiez Luc 10/25-37

Symboles Versets Commentaires

� Y a-t-il, dans

ce passage, quelque chose auquel je n’ai jamais prêté attention jusqu’à maintenant ?

? Je ne comprends pas

le mot, l’expression ou le verset suivant…

� Ce que j’apprends

sur Dieu : Père, Fils et/ou Saint-Esprit

� Ce que j’apprends

sur l’être humain : sa nature, son caractère, son comportement et sa situation

� Ce passage

m’interpelle particulièrement, m’invite à une action ou me lance un défi

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15

3.3.3.3. Vous servant de cette feuille-guide, étudiez Luc 19/1-10

Symboles Versets Commentaires

� Y a-t-il, dans

ce passage, quelque chose auquel je n’ai jamais prêté attention jusqu’à maintenant ?

? Je ne comprends pas

le mot, l’expression ou le verset suivant…

� Ce que j’apprends

sur Dieu : Père, Fils et/ou Saint-Esprit

� Ce que j’apprends

sur l’être humain : sa nature, son caractère, son comportement et sa situation

� Ce passage

m’interpelle particulièrement, m’invite à une action ou me lance un défi

Si la méthode suédoise nous aide énormément à prêter attention à certains détails du texte qui nous échappent souvent très facilement, la méthode sur manuscrit nous invite vivement à aller au texte comme pour la première fois, nous initie fondamentalement à plus de discipline et de rigueur, et nous pousse résolument à l’action.

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3.4. La méthode sur manuscrit1 Ada Lum l’appelle répondre en direct, et en fait un parallèle avec les Psaumes où l’homme parle à Dieu. Notre propre rapport avec le Dieu vivant s’enrichit grandement si nous pouvons apprendre à lui parler comme l’ont fait les psalmistes. Et cela est possible. Prenez n’importe quel psaume (par exemple, le Psaume 42). Lisez-le lentement et en réfléchissant. Réagissez face à chaque pensée et/ou parole. Exprimez votre réponse en la notant. Vous avez commencé à répondre en direct à Dieu ! (LUM 2002, pp. 11-13). Cette méthode sied tout à fait bien aux psaumes, mais elle est aussi applicable aux autres parties des Écritures (par exemple, l’Évangile de Marc, pp. 17-19). Il suffit de saisir le texte choisi sur ordinateur puis de l’imprimer, ou d’en faire la frappe à la machine à écrire. Dans tous les cas, s’assurer que c’est en recto seulement, en interligne double numérotée de cinq en cinq, avec un peu plus de marge à gauche et à droite, en haut et en bas, sans indication préalable de paragraphe, sans chapitre ni verset. On se munit de crayons ou de feutres multicolores, et on est tout à fait prêt à répondre en direct ! D’après Byer et Miller, le texte à double espacement est imprimé sur uniquement une feuille de papier, nous invitant à le marquer en soulignant, en faisant des cercles et des lignes de liaison, ?, !, 1, 2, 3, etc. Nous pouvons écrire des questions et des commentaires dans les marges ou entre les lignes. Stylos et crayons sont utilisés activement au fur et à mesure qu’on lit le texte. Beaucoup de gens utilisent des couleurs pour ajouter un accent visuel au fur et mesure qu’ils suivent des mots répétés, des expressions, ou des thèmes avec des couleurs variées. Le but est d’observer et de travailler activement sur le texte, de souligner ce qui semble significatif, et d’être engagé d’une manière graphique avec le texte lui-même (1993, p. 1). Le texte est imprimé sur uniquement une face de feuilles volantes. Ainsi, il est possible dans l’étude de toujours garder plusieurs pages consécutives à l’endroit sur la table de telle façon que l’étude de n’importe quelle section du texte puisse être faite en contact visuel avec son contexte. Ceci aide dans la découverte de développements thématiques dans le texte, et souvent la relation d’une partie avec une plus grande et ensuite une unité encore plus grande devient évidente au fur et à mesure que l’étude progresse. L’utilisation de tels modèles intégrés augmente la probabilité que le sens que l’auteur voulait donner est en train d’être découvert. Ceci peut être fait, bien entendu, dans une Bible reliée, mais pas aussi facilement, puisque le matériel qu’on vient de lire continue à disparaître du contact visuel au fur et à mesure que les pages sont tournées (Idem). Un gain supplémentaire de l’étude de manuscrit sur une table est qu’elle facilite la discussion quand elle est utilisée dans un groupe d’étude. Tout le monde autour de la table a le même texte et rien que le texte. Tous commencent à égalité. Chaque personne étudie le texte pour elle-même pour un temps. La personne la plus précieuse n’est pas celle qui pense qu’elle a toutes les réponses, mais celle qui venant au texte pour la première fois, ou l’observant comme si c’était la première fois, voit une douzaine de questions provenant du texte se ruer dans sa pensée. Puis quand le temps d’étude personnelle est terminé et que la discussion commence, ce sont ces questions que l’on partage avec les autres. Ceci signifie que l’on pose des questions qui sont authentiques, et non des questions pour lesquelles nous avons déjà des réponses. Ainsi les autres sont invités dans une recherche sincère pour la compréhension. Dans de tels échanges, où chacun pose des questions et répond avec probité, il y a une occasion considérable d’apprendre les uns des autres. La diversité des observations, comparée au texte commun, permet au sens le mieux soutenu par les données textuelles de devenir apparent. Un tel travail d’équipe garde l’autorité du texte primordial. Toutes les autres idées sont soumises à ses données (Ibid., pp. 1-2).

Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi (Jean 5/39).

1 Méthode manuelle, d’après le Dr KLAÏNGAR NGARIAL.

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Évangile Selon Marc

Commencement de la bonne nouvelle de Jésus-Christ, Fils de Dieu.

Selon ce qui est écrit dans le Prophète Esaïe:

J'envoie devant toi mon messager pour frayer ton chemin;

c'est celui qui crie dans le désert:

5 << Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers >>,

survint Jean, celui qui baptisait dans le désert et proclamait

un baptême de changement radical, pour le pardon des péchés. Toute la Judée

et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui et

recevaient de lui le baptême, dans le Jourdain, en

10 reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu de

poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins.

Il se nourrissait de criquets et de miel sauvage. Il proclamait: Il vient derrière

moi, celui qui est plus puissant que moi, et ce serait encore trop d'honneur pour

moi que de me baisser pour délier la lanière de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés

15 d'eau; lui vous baptisera dans l'Esprit saint.

En ces jours-là Jésus vint, de Nazareth de Galilée, et il

reçut de Jean le baptême dans le Jourdain. Dès qu'il remonta

de l'eau, il vit les cieux se déchirer et

l'Esprit descendre vers lui comme une colombe. Et une voix survint

20 des cieux: Tu es mon Fils bien-aimé; c'est en toi que j'ai pris

plaisir. Aussitôt l'Esprit le chasse au

désert. Il passa quarante jours dans le désert,

mis à l'épreuve par le Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et

les anges le servaient. Après que Jean eut été

25 livré, Jésus vint en Galilée; il proclamait la bonne nouvelle

de Dieu et disait: Le temps est accompli et le

règne de Dieu s'est approché. Changez radicalement et croyez à la bonne nouvelle.

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-2-

En passant au bord de la mer de Galilée, il vit Simon et

André, frère de Simon, qui jetaient leurs filets dans la mer -- car

ils étaient pêcheurs. Jésus leur dit: Venez à ma suite, et

je vous ferai devenir pêcheurs d'humains. Aussitôt

5 ils laissèrent leurs filets et le suivirent. En allant un peu

plus loin, il vit Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère,

qui étaient aussi dans leur bateau, à réparer les filets. Aussitôt il

les appela; ils laissèrent leur père Zébédée dans le

bateau avec les employés, et ils s'en allèrent à sa suite. Ils

10 entrent dans Capharnaüm. S'étant rendu à la synagogue le jour du sabbat,

il se mit à enseigner. Ils étaient ébahis de son

enseignement; car il enseignait comme quelqu'un qui a de l'autorité, et

non pas comme les scribes. Il se trouvait justement dans leur synagogue

un homme possédé d'un esprit impur, qui s'écria: Pourquoi te mêles-tu

15 de nos affaires, Jésus le Nazaréen? Es-tu venu pour notre perte?

Je sais bien qui tu es: le Saint de Dieu! Jésus

le rabroua, en disant: Tais-toi et sors de cet homme.

L'esprit impur sortit de lui en le secouant violemment et en

poussant un grand cri. Tous furent effrayés;

20 ils débattaient entre eux: Qu'est-ce donc?

Un enseignement nouveau, et quelle autorité! Il commande même aux esprits

impurs, et ils lui obéissent! Et sa renommée se répandit aussitôt

dans toute la Galilée.

En sortant de la synagogue, ils se rendirent,

25 avec Jacques et Jean, chez Simon et André. La belle-mère

de Simon était alitée, elle avait de la fièvre; aussitôt on lui parle

d'elle. Il s'approcha et la fit lever en lui saisissant la main;

la fièvre la quitta, et elle se mit à les servir. Le soir venu,

après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades et les

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-3-

démoniaques. Toute la ville était rassemblée devant

la porte. Il guérit beaucoup de malades qui souffraient de divers maux

et chassa beaucoup de démons; il ne laissait pas les démons

parler, parce qu'ils le connaissaient. Au matin, alors qu'il

5 faisait encore très sombre, il se leva et sortit pour aller dans un lieu désert

où il se mit à prier. Simon et ceux qui étaient avec lui s'empressèrent de le

rechercher. Quand ils l'eurent trouvé, ils lui disent: Tous te

cherchent. Il leur répond: Allons ailleurs, dans les bourgades

voisines, afin que là aussi je proclame le message; car c'est pour cela que je suis

10 sorti. Et il se rendit dans toute la Galilée, proclamant le message dans leurs

synagogues et chassant les démons. Un lépreux vient à lui

et, se mettant à genoux, il le supplie: Si tu le veux, tu

peux me rendre pur. Emu, il tendit la

main, le toucha et dit: Je le veux, sois pur.

15 Aussitôt la lèpre le quitta; il était pur.

Jésus, s'emportant contre lui, le chassa aussitôt en

disant: Garde-toi de rien dire à personne, mais va

te montrer au prêtre, et présente pour ta purification ce que

Moïse a prescrit; ce sera pour eux un témoignage. Mais lui, une fois

20 parti, se mit à proclamer la chose haut et fort et à répandre la Parole,

de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville. Il se tenait

dehors, dans les lieux déserts, et on venait à lui de toutes parts.

Quelques jours après, il revint à Capharnaüm. On

apprit qu'il était à la maison, et il se rassembla un si grand nombre de gens

25 qu'il n'y avait plus de place, même devant la

porte. Il leur disait la Parole. On vient

lui amener un paralytique porté par quatre hommes. Comme

ils ne pouvaient pas l'amener jusqu'à lui, à cause de la foule, ils découvrirent

Texte tiré de la Nouvelle Bible Segond, sous la direction de Henri Blocher, Jean-Claude Dubs, Mario Echtler�, Jean-Claude Verrecchia; coordination Didier Fougeras © Société biblique française 2002 avec l'aimable autorisation de la Société biblique française.

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Byer et Miller font remarquer que le gain supplémentaire de l’étude de manuscrit sur une table est qu’elle facilite la discussion quand elle est utilisée dans un groupe d’étude. Tout le monde autour de la table a le même texte et rien que le texte1. Tous commencent à égalité (1993, p. 1). Après avoir passé des généralités en revue et défini quelques concepts essentiels s’y afférent, l’étape suivante est de montrer en quoi consiste la préparation de l’étude biblique.

1 Pour cette raison nous ne consultons pas de commentaires jusqu’à ce que nous ayons fini de travailler sur le

livre que nous étudions. Nous sommes libres de consulter des données de l’Ancien Testament auxquelles on fait référence ou que l’auteur de notre texte considère comme acquises. Une concordance, telle que la Concordance Analytique de Young, nous aidera à trouver des passages cités ou des images de l’AT qui sont utilisées. Les articles dans les ouvrages de référence comme le Nouveau Dictionnaire Biblique nous aideront à comprendre des aspects de la vie et des temps de la Bible que nous ne connaissons plus de première main (Ibid., p. 2).

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CHAPITRE IICHAPITRE IICHAPITRE IICHAPITRE II

LA PRÉPARATION DE L’ÉTUDE BILA PRÉPARATION DE L’ÉTUDE BILA PRÉPARATION DE L’ÉTUDE BILA PRÉPARATION DE L’ÉTUDE BIBLIQUEBLIQUEBLIQUEBLIQUE

La préparation de l’étude biblique exige de l’animateur qu’il s’applique, d’après les termes d’Anne-Marie Decrevel (Parole Partagée, pp. 13-16 et 28-34), à la mise en situation, à la mise en route et à la mise en forme.

I. La mise en situation

Car Esdras avait appliqué son cœur à étudier et à mettre en pratique la loi de l’Éternel et à enseigner en Israël la règle et le droit (Esdras 7/10). Fils d’homme, mange ce que tu trouves, mange ce rouleau et va parler ! Nourris ton ventre et remplis tes entrailles de ce rouleau que je te donne ! Je (le) mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel (Ézéchiel 3/1-3). La mise en situation est prioritaire en ce qu’elle implique pour l’animateur la préparation de l’être. Elle se fait à travers la méditation quotidienne, la lecture systématique de la Bible, la mémorisation et l’étude biblique personnelle.

1.1. La méditation quotidienne

Je devance l’aurore et je crie : Je m’attends à ta parole. Mes yeux devancent les veilles (de la nuit) pour méditer ta promesse (Psaume 119/147-148).

La méditation quotidienne comporte une lecture biblique, un moment de recueillement et de réflexion, un temps de prière orientée par ce qu’on lit et médite. Elle est d’autant plus édifiante que les lectures se suivent de manière ordonnée ; le Lecteur de la Bible est très utile tant pour son plan de lectures, que pour ses commentaires et ses conseils quant à la démarche à suivre. Il est profitable de trouver un endroit calme et un temps fixe dans la journée pour la méditation (MAOUYO 1993, p. 9).

Le psalmiste qui sait en tirer le meilleur profit l’atteste : Je médite tes préceptes, j’ai tes sentiers sous les yeux. Je fais mes délices de tes prescriptions, je n’oublie pas ta parole (Psaume 119/15-16).

1.2. La lecture de la Bible en survol

Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture… (1 Timothée 4/13).

Il est utile de boire à longs traits du lait pur de la Parole, de lire des livres en entier pour se faire une idée de leur contenu, même si on ne peut pas en faire une étude approfondie. Si on lit quatre chapitres par jour, on peut lire toute la Bible en un an (Idem).

Un calendrier très approprié pour aider à faire cette lecture de façon quasi chronologique sur deux ans est proposé, et disponible aux Presses Bibliques Africaines (PBA), maison d’édition des Groupes Bibliques Universitaires d’Afrique Francophone (GBUAF).

Il s’agit de lire pour écouter Dieu et être prêt à lui obéir, de lutter pour parvenir à pénétrer dans l’esprit du rédacteur. Nous ne venons pas à la Bible de manière innocente, objective, impartiale, libres de toute influence culturelle. C’est une illusion de le croire. Nous lisons la Bible à travers des lunettes ayant des lentilles culturelles. Nous sommes remplis de préjugés qui déterminent les questions que nous posons durant notre lecture et les réponses que nous en attendons. Sommes-nous prêts à entendre ce que nous n’attendons pas de cette lecture ? Ce que nous ne voulons pas entendre ? (KUEN 1998, p. 71).

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Pour en avoir certainement fait l’expérience, le prophète le témoigne : Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j’écoute à la manière des disciples (Ésaïe 50/4).

1.3. La mémorisation On peut mémoriser des versets bibliques sur des sujets précis comme le chemin du salut, et aussi des versets qui nous aident à vaincre la tentation ou le doute, etc. Il peut être encore plus enrichissant d’apprendre des passages et des chapitres entiers (MAOUYO 1993, p. 9).

1.4. L’étude biblique personnelle Faite une fois par semaine ou toutes les deux semaines, elle aide à l’affermissement dans la foi, à l’enracinement dans les Écritures (Colossiens 2/6-8). La parole révélée à travers le texte doit comme nous imbiber, et sa vérité doit susciter en nous de nouveaux canaux d’imagination, de louange, d’engagement ; ils prennent leur départ à la source, Dieu, et s’en vont irriguer à travers nous les couches multiples de notre environnement, pour y produire des fruits nouveaux et y édifier le Royaume : nous sommes ouvriers avec Dieu (GARDIOL & DECREVEL 1978, p. 14). Une étude biblique faite avec soin nous ouvre des horizons, déloge nos tabous et nos habitudes, nous relie à travers le temps et l’espace au corps de ceux qui ont transmis la parole de Dieu ou qui l’ont déjà comprise. Elle fait naître en nous la passion de la prière et nous pousse à l’action.

1.5. La prière Incontournable pour rester branché, connecté et pour garder le cap, elle aide à entretenir l’intimité avec Dieu, comme d’un enfant au père, comme d’un ami à un ami. Patrick Johnstone1 fait remarquer qu’on ne prie pas seulement pour le travail, la prière est le travail. Or S.D. Gordon2 considère qu’on peut faire plus que prier après avoir prié, mais on ne peut jamais faire plus que prier avant d’avoir prié. Selon toute vraisemblance, la prière n’est pas la seule chose qu’on doit faire, mais elle est la chose la plus grande qu’on peut faire. On peut faire des choses importantes après avoir prié, mais on ne peut rien faire de plus important avant de prier (CLIFFORD, p. 2). Hallesby met l’accent sur cette vérité, en tant qu’elle doit être gravée dans nos cœurs en caractères de feu. Le travail que nous accomplissons à genoux, seuls avec Dieu, loin des bruits du monde et de l’approbation des gens, doit passer avant tous les autres. C’est le plus important et la condition préalable à toute activité, qu’il s’agisse de la prédication, du travail pastoral, de questions administratives, d’organisation ou d’appels de fonds. Si la prière ne précède ni n’accompagne ce que nous faisons pour le Seigneur, notre labeur ne sera qu’œuvre humaine, plus ou moins réussie, exécutée au prix de gros efforts, se soldant par beaucoup de peine et de fatigue pour nous et pour les autres (1992, p. 81). Pour réussir cette épreuve de mise en situation, l’animateur doit disposer de différentes versions de la Bible dont celle dans sa propre langue, des livres de référence si possible (dictionnaire biblique, commentaire biblique, concordance, encyclopédie, atlas biblique, etc.), d’un dictionnaire de langue française et de quoi prendre note. Il a aussi besoin d’une certaine disponibilité de base : une table et une chaise lui offrant ainsi une meilleure condition de travail, de même qu’un endroit calme pour pouvoir se concentrer et s’appliquer à la mise en route.

1 Cité par P. EZOUA, Place de la prière dans l’opération « Approche-toi de ce char », Polycopié, page 1.

2 Cité par B. CLIFFORD, p. 5.

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II. La mise en route La mise en route implique le faire qui se conçoit et se cultive au moyen de trois règles d’or et de trois précautions d’argent. Non que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes, mais notre capacité, vient de Dieu (2 Cor.3/5).

2.1. Les trois règles d’or Il s’agit de :

- Prier pour demander l’aide de Dieu, l’assistance du Saint-Esprit ; - Lire le texte au moins trois fois et dans différentes versions de la Bible dont celle dans sa

propre langue ; - Noter les découvertes, les interrogations, les interpellations, les zones d’ombre, etc. En cela,

un certain nombre d’outils de base s’avèrent nécessaires : des livres de référence et un carnet de notes.

2.2. Les trois précautions d’argent

Les trois précautions d’argent consistent à déterminer le genre littéraire, à situer le texte dans son contexte et à découper le texte.

2.2.1. Déterminer le genre littéraire On s’assure qu’on est en face d’un passage narratif, d’une parabole, de poésie, d’un discours ou d’une prophétie, car chaque genre fait part de la vérité d’une façon différente et requiert une approche adaptée (GARDIOL & DECREVEL 1978, p. 16). Le genre littéraire du passage a des implications pour son interprétation. On prend, par exemple, les affirmations d’un narratif historique dans un sens tout à fait littéral, alors qu’on comprend que le langage de la poésie est souvent imagé et figuratif ou symbolique (MAOUYO 1993, p. 11-12).

2.2.1.1. La narration La narration est un récit d’événements historiques et factuels, parfois présentés sous forme de chronique, de parabole ou d’allégorie. L’accent y est mis sur des personnages avec leurs actes, leurs paroles, leurs motifs, etc. C’est le propre des livres historiques de l’Ancien Testament, des Évangiles et des Actes des Apôtres dans le Nouveau Testament.

2.2.1.2. Le discours Le discours permet à son auteur de communiquer sa pensée au moyen d’une suite d’explications, de raisonnements, de comparaisons, de contrastes, d’expériences et d’illustrations. Le discours relève du genre didactique comme l’enseignement, l’exhortation, la prédication ou la lettre, dont le but est de persuader les auditeurs ou les lecteurs, comme Jésus dans ses sermons et les apôtres dans leurs prêches.

2.2.1.3. La poésie La poésie sert à exprimer avec art, pensées et sentiments du cœur de Dieu et des hommes. Elle fait plus appel aux images, à l’intuition, au jeu des émotions, au sens esthétique et parfois au silence qu’au raisonnement. La poésie hébraïque cherche à éveiller la beauté et l’ineffable d’une réalité spirituelle dans le cœur de l’auditeur ou du lecteur. C’est le cas dans le livre de Job, les Psaumes, les Proverbes, le Cantique des Cantiques, etc.

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2.2.1.4. La prophétie La prophétie est d’abord une parole prononcée dans et pour une situation donnée. Les prophètes rappellent et révèlent la volonté de Dieu (Michée 6/8). Les livres prophétiques sont toujours rédigés dans un contexte très particulier et annoncent ce qui va se passer dans un avenir proche ou lointain. Ils ont parfois une portée messianique. Comme la parabole, la prophétie ne constitue pas un genre littéraire séparé. On y trouve des enseignements ou des exhortations exprimés le plus souvent sous une forme narrative ou poétique.

2.2.2. Situer le texte dans son contexte Le contexte d’un texte peut être littéraire ou linguistique, historique, géographique, culturel, etc. Aussi, le texte doit être situé par rapport aux paragraphes précédents et suivants et par rapport à l’ensemble du livre. Ceci permet de discerner les articulations de la pensée de l’auteur biblique et les axes principaux de son raisonnement (BOURDANNÉ 1994, p. 7).

2.2.3. Découper le texte Le découpage du texte se fait en deux, trois ou quatre parties suivant le mouvement des idées, la progression des actions et leur enchaînement. Découpé et organisé, le passage devient facile à comprendre (GARDIOL & DECREVEL 1978, pp. 16-17).

III. La mise en forme La mise en forme consiste en une élaboration de la fiche d’animation (FA). C’est le fruit du travail de préparation de l’étude biblique. Comme son nom l’indique, la FA sert à animer une étude biblique. La fiche d’animation est directement conçue par soi-même, ou à partir d’un questionnaire établi par quelqu’un d’autre, en fonction de l’objectif de l’étude qu’on définit clairement au départ. Encore faut-il arriver à saisir cet objectif et à l’appliquer à la fin de l’étude.

3.1. Le contenu On y trouve le thème et le texte à étudier, l’introduction, les notes explicatives et les lectures complémentaires, la discussion ou le questionnaire, la réflexion et l’action ou la partage et la prière.

3.1.1. Le thème et le texte de l’étude On donne le thème d’une étude biblique tantôt en fonction du contenu du passage étudié, tantôt en fonction des objectifs visés par l’étude. Exemple : Ne pleure pas ! Luc 7/11-17.

3.1.2. L’introduction L’introduction obéit au principe du CIA qui consiste à situer le texte dans son contexte, à faire ressortir l’intérêt de l’étude et à montrer son actualité. Ainsi doit-elle captiver, accrocher les participants.

3.1.3. Les notes explicatives Les notes explicatives sont inhérentes aux mots, noms et passages difficiles. On en fait usage toutes les fois que c’est nécessaire. Il arrive parfois qu’on recommande aussi des lectures complémentaires.

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3.1.4. La discussion ou le questionnaire La discussion est lancée en partant d’un ensemble de questions d’observation et d’interprétation s’y afférent, en fonction du découpage du texte de l’étude. A cet effet, les questions sont ainsi évaluées : Sont-elles assez concises ? Se comprennent-elles facilement ? Est-il difficile de se souvenir d’une question qui vient d’être posée? Est-il possible d’y répondre en se basant sur le texte qui sert de base à l’étude ? Chaque question donne-t-elle l’occasion à plusieurs personnes à la fois de répondre ? Les questions sont-elles progressives ? Amènent-elles les participants à s’impliquer personnellement ? (NGARIAL 2003, p. 13). On prend le soin d’éviter de poser des questions fermées dont les seules réponses sont oui ou non, des questions qui donnent les réponses. Exemples : Les vrais adorateurs adorent-ils le Père en esprit et en vérité ? Ou encore : Jésus n’aime pas les petits enfants, n’est-ce pas ? Ces questions ne favorisent pas une discussion suivie. Quand elles sont ouvertes, elles donnent libre cours aux opinions et facilitent la réflexion. Aussi doivent-elles être claires (elles n’auront pas besoin d’être reformulées), pertinentes (situées dans le sujet étudié), adaptées à l’auditoire (à la portée d’un auditoire qu’elles chercheront à tirer vers le haut). Exemples : De quelle manière les vrais adorateurs adorent-ils le Père ? Ou : En quoi Jésus aime-t-il ou non les petits enfants ? La discussion offre la possibilité d’un échange créatif où des problèmes peuvent être résolus, des décisions prises et un enseignement dispensé. C’est l’art de réfléchir librement en commun. L’animateur lance la discussion, guide, stimule, tempère et récapitule.

3.1.5. Réflexion et action ou partage et prière Une ou deux questions au plus marquent cette étape terminale : des questions d’application et de prière. Pour être des plus appropriées, la question d’application est ainsi évaluée : Se base-t-elle sur une bonne compréhension du passage étudié ? Implique-t-elle personnellement les participants ? Suscite-t-elle une application concrète et réaliste ? Laisse-t-elle les participants libres de choisir ce qu’ils vont faire ? (NGARIAL 2003, p. 13).

3.2. La procédure à partir d’un questionnaire existant A partir du questionnaire conçu par quelqu’un d’autre, on peut pratiquement, pour la mise en forme de la FA, procéder de la manière suivante : � Sélectionner et/ou retoucher les questions d’application en premier lieu ; � Se demander ensuite s’il faut conserver l’introduction en l’état ou la modifier ; � Se demander alors s’il faut conserver le titre tel que proposé par l’auteur ou faut-il le changer.

Parfois il suffit de le reformuler ; � Sélectionner, et reformuler si nécessaire, les questions en privilégiant les questions

d’observation. De façon générale, ne pas dépasser la moyenne de 8 à 10 questions -question(s) d’application non comprise(s)- pour une étude d’une heure et demie avec une dizaine de participants. Limiter le nombre des questions d’interprétation à 2, 3 ou 4 au maximum ;

� Y a-t-il des notes explicatives à considérer ? � Structurer ensuite l’étude en trouvant des divisions auxquelles l’on donnera des sous-titres

convenables. Il peut être possible de conserver les divisions et sous-titres du questionnaire d’origine ;

� Réunir toutes ces données sur une feuille (la FA) en suivant l’ordre énoncé au point 3.1. Comme le dit Boileau, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément. Pour plus de détails relatifs à la mise en forme, des exemples de fiche d’animation sont proposés en annexe. Tout animateur a l’obligation d’élaborer sa fiche d’animation en bonne et due forme en tant qu’elle participe d’une animation méthodique de l’étude biblique.

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CHAPITRE IIICHAPITRE IIICHAPITRE IIICHAPITRE III

L’ANIMATION DE L’ÉTUDE BIBLIQUEL’ANIMATION DE L’ÉTUDE BIBLIQUEL’ANIMATION DE L’ÉTUDE BIBLIQUEL’ANIMATION DE L’ÉTUDE BIBLIQUE Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne (2 Timothée. 3/16-17). L’animation de l’étude biblique relève du savoir-faire et porte essentiellement sur le temps, la disposition, la lecture du texte biblique et la gestion de la discussion.

I. Le temps Le temps imparti à l’animation d’une étude biblique intégrale est de 90 mn dont une vingtaine est expressément réservée à l’application et à la prière (MAOUYO 1993, pp. 22-23). Toutefois, une seule et même étude biblique peut se faire en deux ou trois séances, selon la direction du Saint-Esprit d’une part, et selon les besoins des participants d’autre part. A cet effet, l’animateur se doit d’être sensible et ouvert. Dans tous les cas, il faut commencer à l’heure (par la prière) et terminer à l’heure (par la prière).

II. La disposition Les participants (y compris l’animateur) se mettent en arc de cercle ou en cercle, afin de permettre à chacun d’être vu par tous, et à tous d’être vus par chacun ; ce qui du reste favorise de meilleurs échanges (Idem, p. 24).

III. La lecture du texte biblique Il y a plus d’une manière de lire le texte de l’étude. Mais c’est mieux qu’une personne désignée s’applique à le faire, de façon à rentrer dans le passage en visualisant la scène, en s’identifiant aux personnages, en y mettant autant d’intelligence et de passion que possible (LUM 2002, pp. 20-22). Cependant, pour quelque texte narratif, une lecture dramatique peut s’avérer nécessaire. Aussi, après l’introduction et les notes explicatives, chaque personne choisie fait la lecture par découpage au moment de poser des questions pour la discussion (Idem).

IV. La gestion de la discussion Le principe veut que l’animateur se détache de temps en temps de sa fiche d’animation pour garder le contact visuel avec le groupe (LUM 1999, p. 5). Ada Lum (1997, p. 27) pense que l’animateur a comme une obligation :

- d’aider le groupe à sonder le texte et à y réfléchir ; - d’encourager le plus de participation possible ; - d’écouter les autres et de réagir avec sensibilité à leurs contributions ; - de susciter divers points de vue ; - de canaliser les tensions de sorte qu’elles conduisent à une étude approfondie et à une

communion fraternelle plus solide.

4.1. La démarche Après une courte introduction suscitant l’intérêt des participants, les questions sont abordées avec le plus grand naturel. En effet, dans une discussion biblique au sein des GBU, presque

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tout passe par des questions, en ce qu’elles jouent un rôle pédagogique : les gens retiennent mieux ce qu’ils découvrent par eux-mêmes. Le principe clé est qu’il ne faut pas dire aux gens ce qu’ils peuvent découvrir par eux-mêmes. L’animateur doit nécessairement savoir le but de l’étude, afin de le garder à l’esprit pendant qu’il suit son plan dans les détails, tout en restant ouvert et flexible. Il doit tenir compte des conseils suivants :

- Etre au besoin prêt à reformuler ou à expliquer les questions pour une meilleure compréhension.

- Ne pas se contenter d’une seule réponse à une question, mais plutôt demander l’avis des autres, éventuellement des précisions ou des exemples, avant de passer à la question suivante.

- Ne pas s’écarter du texte étudié ; si une question hors sujet semble importante, on peut la noter afin d’y revenir après l’étude ou à une prochaine rencontre.

- Encourager les nouveaux venus et les timides en leur adressant quelques questions, sans toutefois les obliger ou les embarrasser.

- Calmer le trop bavard en sollicitant l’avis de ceux qui n’ont pas encore pris la parole, éventuellement en lui demandant en privé de vous aider à faire participer les autres.

- Lorsqu’une réponse est fausse ou incomplète, ne pas la corriger brutalement, mais plutôt aider l’interlocuteur ou le groupe à la rectifier en posant des questions du genre : Dans quel verset trouves-tu cela ? Qu’en pensent les autres ?

- S’il y a des divergences d’opinions, essayer de comprendre et de résumer tous les points de vue ; et puis passer ; ne pas perdre tout le temps de l’étude dans une discussion inutile (MAOUYO 1993, pp. 22-23).

- Eviter et faire éviter le langage religieux ou le jargon de Canaan. Il s’agit de demander aux gens d’employer un langage simple, qui communique avec vie et avec exactitude les vérités bibliques. Aussi doit-on donner l’exemple soi-même.

- En cas d’attitude dogmatique, de perspective superficielle ou de fausse compréhension de la part de quelques personnes, laisser le groupe traiter la question autant que possible, ou se référer aux parties du texte qui apportent une lumière là-dessus. Un rectificatif bien pensé et fait avec tact peut désarmer. Il faut trouver du temps personnellement pour de telles personnes.

- Les comparaisons de religions ou d’églises sont à éviter. Elles sont inutiles pour la plupart du temps. Aussi, écartent-elles la discussion du texte, créent la polémique et suscitent de mauvais sentiments. Si le groupe tient à en discuter, il convient de proposer une autre occasion pour bien se préparer et pour y consacrer assez de temps.

- S’il y a des questions auxquelles ni vous ni personne d’autre n’a de réponse, il faut dire honnêtement que vous n’y avez pas pensé auparavant. Une telle franchise peut faire des merveilles pour l’ambiance et amener les autres à faire plus d’efforts. On ne s’attend pas à ce que l’animateur réponde à toutes les questions éventuelles qu’on peut poser. Pour des questions importantes, autant faut-il désigner quelqu’un qui fasse des recherches et en donne le résultat à la prochaine rencontre.

4.2. Les 10 commandements de l’animateur1

1. Tu écouteras ton prochain comme toi-même. 2. Tu mèneras sérieusement l’étude sans te prendre trop au sérieux. 3. Tu aideras les autres à entrer dans le texte. 4. Tu ne monopoliseras pas la parole. 5. Tu feras circuler la parole et relanceras les idées au groupe. 6. Tu ne permettras pas que l’on se moque de l’opinion ou de l’ignorance de quiconque. 7. Tu faciliteras la prise de parole des timides. 8. Tu aideras les bavards à la laisser à d’autres ! 9. Tu feras preuve d’humour quand ce sera nécessaire.

1 Idem, p. 6.

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10. Tu te délecteras de la parole et la savoureras avec les autres !

4.3. Le pari de la fin En veillant discrètement sur l’heure, on peut au besoin supprimer certaines questions, pour réserver assez de temps (au moins 20 mn) à la fin, au partage et à la prière libre à partir des questions sur l’application du passage à votre vie personnelle ou communautaire. En effet, c’est là l’essentiel de l’étude : partager les uns avec les autres ce que le Seigneur vient de vous montrer, et prier pour votre réponse à son enseignement, son appel. Par sa propre transparence, le responsable encourage les autres à s’ouvrir ; il faut être sincère, concret, réaliste pour partager sur comment le passage vous a touché vous-même, avant de demander à quelques volontaires d’en faire autant. A la fin, quelques-uns peuvent prier pour les sujets suscités par l’étude et le partage. Avant de se quitter, on rappelle à tous l’heure, le lieu, et le passage désigné pour l’étude suivante (MAOUYO 1993, p. 22 ; LUM 1997, pp. 28-29).

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CONCLUSIONCONCLUSIONCONCLUSIONCONCLUSION

Ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact (Actes 17/11). A travers l’étude biblique, la parole de Dieu qui est l’épée de l’Esprit opère des changements dans la vie des participants par l’action du seul et même Esprit. La parole de Dieu est l’autorité, le centre d’attention et le Saint-Esprit l’enseignant, l’interprète. En effet, l’animateur de l’étude biblique joue le rôle de modérateur. Il se sert d’une fiche d’animation, les yeux sur l’objectif visé. Il lance et oriente la discussion, en encourageant le recours direct et personnel au texte biblique, et en permettant au Saint-Esprit d’agir en fonction des besoins de chacun. Il importe qu’il garde à l’esprit cette pensée de Cicéron, le prince des orateurs antiques1 : Savoir ce que l’on veut dire, et dans quel ordre le dire est certes très important ; mais savoir comment le dire est encore plus important. Mais ce qu’il y a de plus important, c’est bel et bien l’action du Saint-Esprit. Cependant, l’instrument humain dont Dieu se sert a aussi toute son importance. Non que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes, mais notre capacité, vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit fait vivre (2 Cor. 3/5-6). Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette puissance supérieure soit attribuée à Dieu, et non pas à nous (2 Cor. 4/7). Etudier la Bible en groupe apporte des avantages indispensables. L’étude elle-même se trouve enrichie par la participation collective ; les idées sont pesées et complétées par les contributions des uns et des autres. Et par sa découverte progressive de la parole de Dieu, le groupe à son tour est stimulé et orienté dans sa vie de prière, de communion fraternelle, et de témoignage (MAOUYO 1993, p. 17). A partir de leurs échanges autour de cette parole, les membres apprennent à se connaître, à s’intéresser les uns aux autres, à se fortifier mutuellement. Même les plus timides ou inexpérimentés se sentent encouragés à participer. A travers cette participation aux études bibliques, chacun apprend comment étudier la Bible soi-même. Cet apprentissage des études bibliques en groupe lui fournit un outil précieux dont il pourra se servir dans la vie de son église, ou pour apporter la parole de Dieu à sa famille, ses voisins, ses collègues (Idem). Aie soin de répéter sans cesse les paroles de ce livre de la loi, médite-les jour et nuit afin d’y obéir et d’appliquer tout ce qui y est écrit, car alors tu auras du succès dans tes entreprises, alors tu réussiras (Josué 1/8 ; Version du semeur, Révision 2000).

La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; Le témoignage de l’Éternel est véridique, il rend sage le simple.

Les ordres de l’Éternel sont droits, ils réjouissent le cœur ; Le commandement de l’Éternel est limpide, il éclaire les yeux.

La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à toujours ; Les ordonnances de l’Éternel sont vraies, elles sont toutes justes,

Plus précieuses que l’or, même que beaucoup d’or fin ; Plus douces que le miel, même que le miel qui coule des rayons.

Ton serviteur aussi en est averti, Pour qui les observe l’avantage est grand (Psaume 19/8-12).

1 Cité par A. KUEN, Comment prêcher (…), Editions Emmaüs, 1998, p. 185.

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Exemples de fiche d’animation

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UNE MOABITE DONNE L’EXEMPLE Ruth 2/1-18

Ruth arrive à Bethléhem avec sa belle-mère, au début de la moisson des orges. Cette dernière lui donne l’aval de glaner des épis derrière les moissonneurs. Dans les champs, son ardeur et son courage au travail forcent l’admiration du chef des moissonneurs, et lui décrochent la sympathie du propriétaire. Entreprenante, elle trouve là une voie, un moyen de survie. Bel exemple à suivre que celui d’avoir un esprit d’entreprise ! Notes - La Moabite : Originaire de Moab. Les Moabites sont un peuple étranger à l’alliance de Dieu, exclu

auparavant par Dieu de la possibilité d’entrer dans l’assemblée de l’Éternel. - Glaner : Ramasser les épis qui restent dans un champ après la moisson (Dictionnaire). - Des gerbes : Bottes de céréales coupées et liées (Dictionnaire). - Des javelles : Petits tas de blé, d’orge, etc., coupés, qu’on laisse sur le champ jusqu’à ce qu’on les

lie en gerbe (Dictionnaire). - Un épha : Une mesure d’une capacité d’environ 22 litres. Discussion 1. VV. 1-7 : Quand on ose glaner a) Ruth arrive à peine avec sa belle-mère chez elle. Regardez cette pauvre étrangère de veuve en

action. Quelle idée faites-vous de la personne (du personnage) ? b) Elle se retrouve derrière les moissonneurs, dans les champs d’un parent au mari de sa belle-

mère. Quelle perspective (quel éclairage) une telle issue (fin, ouverture) vous donne-t-elle ? c) La réponse du chef des moissonneurs, à la question du propriétaire des champs concernant Ruth,

dit long sur sa personne. Qu’est-ce que vous y trouvez de frappant ? 2. VV. 8-13 : Des portes s’ouvrent a) Ruth obtient la faveur du propriétaire des champs au delà de ses attentes. Quelles en sont les

différentes implications ? b) Des portent s’ouvrent devant elle, à telle enseigne qu’elle ne s’en revient presque pas. En vous

rapportant aux versets 10 et 13, quelle description faites-vous de son état d’âme ? c) Aux versets 11 et 12, le propriétaire des champs dit avoir reçu en détail le témoignage rendu de

Ruth, et lui souhaite tout le meilleur. Quelle leçon de consécration en tirez-vous ? 3. VV. 14-18 : Et l’honneur est au rendez-vous a) Au moment du repas, le propriétaire des champs fait honneur à Ruth. Il l’invite à passer à table,

et lui sert le repas. A votre avis, que lui vaut cet honneur ? b) Par la suite Ruth se remet au travail. Et l’homme donne un ordre des plus stricts à ses serviteurs à

son sujet. Pourquoi un tel ordre en sa faveur ? c) Glaner dans les champs est un exerce qui s’apparente à la mobilisation des ressources. Quel

signal fort Ruth vous en donne-t-elle ? Réflexion et action a) Après le repas, Ruth se remet automatiquement au travail. Visiblement, elle n’a pas de temps à

perdre. A votre avis, qu’est-ce qui justifie une telle motivation ? b) Ruth fait un parcours tout à fait exceptionnel, un parcours envers et contre tout. Quelles idées

pratiques un tel parcours vous donne-t-il pour votre travail de mobilisation de ressources ?

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IL Y A DE L’ESPOIR 1 Rois 17/1-16

Dans le bras de fer qui l’oppose à Achab, roi d’Israël, le prophète Élie met sa foi en action, s’appuie sur sa vocation, et fait confiance à la fidélité de Dieu. Il en tire force, courage et assurance. Même quand tout va mal, l’espoir est permis. L’expérience du prophète en est une belle illustration. Mais c’était autrefois ! Que peut-on espérer en ce troisième millénaire, dans le contexte de notre Afrique en perte de vitesse ? Discussion 1. VV. 1-7 : Quand tout va mal a) La parole du prophète Élie au roi Achab au verset 1, sonne telle une déclaration de guerre. Qu’y

trouvez-vous de frappant ? b) Aux versets 3 à 6, l’Éternel donne des indications à son prophète, au sujet de l’abri, du breuvage

et de la nourriture auxquels il pourvoit d’avance pour lui, près du torrent de Kerith, en face du Jourdain. Dans un tel contexte de crise, quelle lecture en faites-vous ?

c) A quoi vous fait penser le verset 7 ? 2. VV. 8-12 : L’Éternel ordonne a) Le torrent de Kerith s’assèche faute de pluie. Alors l’Éternel ordonne à Élie d’aller à Sarepta.

Qu’est-ce que ces paroles du verset 9 vous révèlent-elles sur Dieu ? b) Là, à Sarepta, Élie demande de l’eau et du pain à une veuve. Comment celle-ci réagit-elle à la

sollicitation de celui-là ? c) A votre avis, quelle place les veuves occupent-elles dans l’église en Afrique aujourd’hui, et quelle

part prennent-elles à sa vie ? 3. VV. 13-16 : Sois sans crainte a) La veuve semble quelque peu embarrassée. « Sois sans crainte », lui dit le prophète Élie pour la

rassurer. Comment peut-on être sans crainte dans une telle situation aujourd’hui ? b) A votre avis, dans quelle mesure ces paroles des versets 13 et 14 peuvent-elles être comme une

provocation pour la veuve ? c) Quelle vérité Dieu vous révèle-t-il aux versets 15 et 16 ? Réflexion et action a) L’Éternel se sert du torrent, des corbeaux et de la veuve, comme des humanitaires, pour prendre

soin de son prophète. Faites ressortir la différence fondamentale entre ces humanitaires d’autrefois et ceux d’aujourd’hui, puis dites quelle peut être la perspective de Dieu pour les humanitaires.

b) Peut-être connaissez-vous dans votre vie un moment de famine ou une quelconque traversée du désert. Faites-en brièvement l’économie, et dites comment Dieu s’y manifeste-t-il.

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NE PLEURE PAS ! Luc 7/11-17

Une veuve vient de perdre son fils unique qu’on porte en terre au moment où Jésus s’approche de la ville. Saisi de compassion pour elle, Jésus lui dit : « Ne pleure pas ! ». Puis il ramène à la vie le jeune homme et le rend à sa mère. Même si en Afrique « les morts ne sont pas morts », loin de finir de compter ses morts, l’Afrique ne cesse de pleurer ses morts. Sera-t-elle un jour délivrée de ces liens de la mort ou finira-t-elle par mourir elle-même ? Discussion 1. VV. 11-12 : Près de la porte de la ville a) Jésus se rend à Naïn en compagnie de ses disciples et d’une foule nombreuse. Au moment où il

s’approche de la ville, on porte en terre un mort. A la vue de cette scène, quels commentaires en faites-vous ?

b) A votre avis, pourquoi une telle scène se passe-t-elle à ce moment-là ? c) Là-bas, deux camps sont en présence : celui de Jésus et de la veuve. Mais en fait, que trouvez-

vous de commun à Jésus et à la veuve ? 2. VV. 13-15 : Jésus a compassion de la veuve a) A la vue de la veuve, Jésus est ému de compassion ; il passe à l’acte. Quelle réflexion cette

réaction de Jésus suscite-t-elle en vous ? b) Au moment où le mort s’assied et se met à parler, Jésus le rend à sa mère. Quelle signification

donnez-vous à cet acte de Jésus ? c) Quelle vérité ces versets 13 à 15 vous révèlent-ils sur Jésus ? 3. VV. 16-17 : Dieu a visité son peuple a) Suite à l’acte posé par Jésus, les gens sont saisis de crainte, et ils glorifient Dieu. Quelle lecture en

faites-vous ? b) « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple », disent-ils au verset 16.

Que vous inspire cette parole ? c) Établissez un pont entre les versets 16 et 17, et dites ce que vous en tirez comme enseignement

sur la louange. Réflexion et action a) En ex-Yougoslavie, alors qu’on interviewait les déplacés de guerre, l’un d’eux, un jeune garçon de

huit à douze ans versa des larmes. A la question : « Pourquoi pleures-tu ? », il répondit : « Ce n’est pas moi, c’est mon cœur ». Avec un regard sur le spectacle de la désolation dont l’Afrique continue d’être l’objet, que pensez- vous d’une telle réponse ?

b) Jésus s’approche du cortège funèbre, touche le cercueil, et dit : « Jeune homme, lève-toi ! ». Et le mort s’assied, puis se met à parler. A la suite de cette étude, en quoi (par rapport à quoi) avez-vous besoin de vous lever ou d’être touché par Jésus ?

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À DIEU TOUT EST POSSIBLE Luc 8/40-56

Une foule nombreuse accueille Jésus à son retour du pays des Géraséniens. C’est alors qu’un chef de la synagogue vient se jeter à ses pieds, et le supplie de voler au secours de son unique fille d’environ 12 ans, qui se meurt à la maison. Chemin faisant, une femme malade depuis 12 ans, touche le vêtement de Jésus, et reçoit ipso facto la guérison. Comment ces faits se déroulent-ils ? Discussion 1. VV. 40-44 : Des cas désespérés a) La foule qui attend Jésus le reçoit à son retour du pays des Géraséniens. Par la suite, un homme

et une femme se font remarquer. Qu’est-ce que vous trouvez de commun à ces deux personnages ?

b) Ces deux personnages se trouvent dans une situation tout à fait alarmante. On les voit recourir à Jésus, chacun de son côté. De quelle manière s’y prennent-ils ?

c) La femme s’approche par derrière et touche le bord du vêtement de Jésus. A votre avis, pourquoi agit-elle de la sorte ?

2. VV. 45-48 : Ta foi t’a sauvée a) « Qui m’a touché ? », dit subitement Jésus à la foule. A votre avis, pourquoi lui pose-t-il une

question si embarrassante à ce moment-là ? b) Toute tremblante, la femme se jette à ses pieds et raconte tout ce qui vient de se passer. Qu’est-

ce que vous admirez chez elle ? c) « Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix », dit Jésus à la femme. A ces paroles de Jésus, quels

sentiments attend-on de la femme et des observateurs ? 3. VV. 49-56 : Ne pleurez pas a) Jésus ne reste pas indifférent à l’annonce de la mort de la fille du chef de la synagogue. De quoi

fait-il montre à ce moment-là ? b) Jésus arrive donc chez le chef de la synagogue. Il permet seulement à Pierre, à Jean et à Jacques,

au père et à la mère de l’enfant d’entrer avec lui dans la maison. Pourquoi se prend-il ainsi ? c) Là, en présence de Jésus, tout le monde pleure et se lamente sur l’enfant. Quels sont les faits

marquants qui se produisent par la suite ? Réflexion et action a) Un homme d’État disait : « Il y a un espoir appelé à grandir, un espoir que je veux servir ». Au

terme de notre étude, quelle lecture faites-vous de cette affirmation ? b) Deux personnages remarquables de notre texte recourent à Jésus, chacun avec son problème. Il

s’agit du chef de la synagogue et de la femme. Vous pouvez à ce moment le faire autant. Sentez vous libre d’extérioriser ce pourquoi vous vous sentez poussé à recourir à Jésus.

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INCROYABLE MAIS VRAI ! Luc 10/25-37

Jésus finit à peine son adresse à ses disciples, quand un docteur de la loi se lève, et lui demande ce qu’il lui faut faire pour « hériter la vie éternelle ». Jésus lui renvoie l’ascenseur, et l’amène à répondre à sa propre question, puis il le somme d’obéir à la loi pour vivre. L’homme qui ne s’avoue pas vaincu, lui pose une autre question. « Et qui est mon prochain ? », dit-il à Jésus. Suivons plutôt la réponse. Notes - Un sacrificateur : Dans l’ancienne alliance, c’est un intermédiaire entre Dieu et son peuple. Il

s’occupe aussi d’offrir des sacrifices. - Un Lévite : De la tribu de Lévi, c’est quelqu’un que Dieu a mis à part pour s’occuper des affaires

du culte. - Un Samaritain : Originaire de la Samarie, il n’a rien de commun avec un Juif. Pourtant, son peuple

est issu d’un mariage entre des Juifs et des gens transplantés par les conquérants Assyriens. - Deux deniers (ou un didrachme) : Environ le salaire quotidien de deux ouvriers à l’époque. Un

denier (ou drachme) étant une « monnaie d’argent qui valait un peu moins d’un franc-or, et représentait environ le salaire quotidien d’un ouvrier ».

Discussion VV. 25-28 : Fais cela, et tu vivras a) Pour vouloir tester Jésus, un docteur de la loi lui demande ce qu’il lui faut faire « pour hériter la

vie éternelle ». A votre avis, pourquoi pose-t-il le problème de la vie éternelle en terme d’héritage ?

b) Jésus ne répond pas directement à sa question. Il lui renvoie la balle en lui posant quelques questions. Pourquoi Jésus procède-t-il de la sorte ?

c) Sur la réponse de son interlocuteur au verset 27, Jésus lui dit : « Fais cela, et tu vivras ». Qu’est-ce que Jésus met-il en évidence par cette injonction ?

VV. 29-32 : Et qui est mon prochain ? a) L’homme ne s’avoue pas vaincu. Il interroge de nouveau Jésus. « Et qui est mon prochain ? », lui

dit-il. Quelle réponse Jésus lui donne-t-il ? b) Jésus raconte une scène pour le moins bouleversante, qui se passe entre Jérusalem et Jéricho.

Prenez cinq à dix minutes, et mimez la scène sans commentaire. c) Dans cette scène, il y a un coup de projecteur sur deux religieux : un sacrificateur et un Lévite. En

quoi vous identifiez-vous à l’un ou à l’autre ? VV. 33-37 : Va, et toi, fais de même a) Le rideau s’ouvre sur un voyageur, on va dire, pas comme les autres : un Samaritain. Qu’est-ce

que vous trouvez de différent chez lui par rapport aux autres ? b) L’homme ne cherche pas mieux que d’offrir son « assistance à personne en danger ». Que vous

révèle sa façon de s’occuper de l’infortuné ? c) Jésus renvoie de nouveau la balle à son interlocuteur, et l’oblige par une question à répondre à

sa propre question. Finalement, c’est qui votre prochain ? Réflexion et action a) Peut-être vous arrive-t-il souvent de poser à Dieu questions sur questions, et qu’en vous

renvoyant la balle, il vous amène à répondre vous-même à certaines d’entre elles. Partagez votre expérience avec les autres en insistant sur la leçon que vous en tirez.

b) L’entretien se termine avec une interpellation de Jésus à son interlocuteur. « Va, et toi, fais de même ». Qu’est-ce que cette interpellation réveille-t-elle ou fait-elle naître en vous ?

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SOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRE

DÉDICACE 2 INSTRUCTIONS 3 INTRODUCTION 4 CHAPITRE I : LE PANORAMA DE L’ÉTUDE BIBLIQUE 5 I. Des types d’étude biblique 5 1.1. L’étude biblique d’édification 5 1.2. L’étude biblique d’évangélisation 5 II. Des modes d’étude biblique 6 2.1. L’étude d’un livre 6 2.2. L’étude d’un texte 6 2.3. L’étude d’un thème 7 2.4. L’étude d’un personnage 7 III. Des méthodes d’étude biblique 7 3.1. La méthode inductive 7 3.2. La méthode du Lecteur de la Bible 10 3.3. La méthode suédoise 11 3.4. La méthode sur manuscrit 16 CHAPITRE II : LA PRÉPARATION DE L’ÉTUDE BIBLIQUE 23 I. La mise en situation 23 1.1. La méditation quotidienne 23 1.2. La lecture de la Bible en survol 23 1.3. La mémorisation 24 1.4. L’étude biblique personnelle 24 1.5. La prière 24 II. La mise en route 25 2.1. Les trois règles d’or 25 2.2. Les trois précautions d’argent 25 III. La mise en forme 26 3.1. Le contenu 26 3.2. La procédure à partir d’un questionnaire existant 27 CHAPITRE III : L’ANIMATION DE L’ÉTUDE BIBLIQUE 28 I. Le temps 28 II. La disposition 28 III. La lecture du texte biblique 28 IV. La gestion de la discussion 28 4.1. La démarche 28 4.2. Les 10 commandements de l’animateur 30

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4.3. Le pari de la fin 30 CONCLUSION 31 ANNEXE : Exemples de fiche d’animation 32 BIBLIOGRAPHIE 38