greffe de pancréas et d’îlots de langerhans

3
Lignes directrices de pratique clinique Greffe de pancréas et dîlots de Langerhans Comité dexperts des Lignes directrices de pratique clinique de lAssociation canadienne du diabète La version préliminaire de ce chapitre a été préparée par Breay W. Paty MD, FRCPC, Angela Koh MD, Peter Senior MBBS, PhD, MRCP MESSAGES CLÉS Chez les personnes atteintes de diabète de type 1 et dune insufsance rénale au stade terminal, une greffe simultanée pancréas-rein peut améliorer la survie du greffon rénal et entraîner une insulino-indé- pendance prolongée. Chez les personnes atteintes de diabète de type 1 qui présentent une labilité glycémique ou une hypoglycémie récidivante, une allogreffe pancréatique ou dîlots de Langerhans réussie peut stabiliser la glycémie et possiblement entraîner une insulino-indépendance. Une autogreffe dîlots de Langerhans peut stabiliser la glycémie et possiblement entraîner une insulino-indépendance chez les personnes soumises à une pancréatectomie totale en raison dune maladie pan- créatique bénigne. Introduction La restauration de la sécrétion endogène dinsuline par une greffe du pancréas complet ou dîlots de Langerhans a été établie en tant que solution de rechange à une insulinothérapie chez les personnes atteintes de diabète de type 1 (1,2). Des études sans répartition aléatoire ont montré quune greffe tant du pancréas que dîlots de Langerhans peut causer une insulino-indépendance et une stabilité glycémique, en particulier chez les patients souffrant dune labilité glycémique ou dépisodes fréquents ou graves dhypoglycémie. Malheureusement, comme aucune étude con- trôlée, prospective et avec répartition aléatoire na été réalisée, il est difcile de tirer des conclusions claires au sujet de lefcacité et de linnocuité globales de ces traitements, comparativement à linsuline exogène. De plus, le nombre limité de centres spécialisés dans la greffe dîlots de Langerhans et du pancréas ainsi que le nombre relativement faible de donneurs de pancréas restreint laccessibilité à ces traitements. Néanmoins, des recommandations générales concernant le rôle de la greffe de pancréas et dîlots de Langerhans peuvent être émises en tenant compte de lexpérience clinique actuelle. Greffe de pancréas Dans la plupart des cas, une greffe de pancréas peut entraîner une indépendance complète par rapport à linsuline exogène (3). Tel quillustré dans le tableau 1 , le taux de survie moyen du greffon pancréatique et des patients après 1 et 3 ans, observé à léchelle mondiale dans des études non contrôlées, variait légèrement entre les trois principaux types de greffe (4). La survie à long terme du greffon pancréatique diminue avec le temps, la survie médiane étant de 9 ans et de moins de 10 % après 21 ans (5). On observe une amélioration marquée de la maîtrise de la glycémie et du taux dhémoglobine glycosylée (HbA 1C ) après une greffe de pancréas réussie, la plupart des receveurs présentant par la suite une tolérance normale au glucose, malgré une hyper- insulinémie (6,7). Une réduction de lalbuminurie a également été observée après un an (8), et des améliorations des altérations histologiques associées à la néphropathie diabétique ont été rapportées 5 à 10 ans après la greffe (9,10). On ignore si une greffe simultanée pancréas-rein réussie améliore la survie du greffon rénal. Dans une étude, les receveurs dune greffe simultanée pancréas-rein présentaient un taux de survie du greffon rénal sur 72 mois supérieur, comparativement aux greffes de reins provenant de donneurs décédés, mais inférieur, comparativement aux greffes de reins provenant de donneurs vivants (11). On ignore également quelles sont les répercussions dune greffe de pancréas sur la survie globale des patients. Des études semblent montrer une survie à court terme inférieure pendant la période périopératoire pouvant atteindre 18 à 24 mois après la greffe simultanée pancréas-rein, mais chez les patients présentant un bon fonctionnement du greffon pancréatique 12 mois après la greffe, le taux de survie était comparable ou plus élevé, comparativement aux patients ayant reçu une greffe de reins provenant dun donneur vivant ou décédé (12e14). Une étude de cohorte rétrospective menée auprès de personnes diabétiques présentant une fonction rénale intacte et nayant reçu quune greffe de pancréas semble montrer une moins bonne survie globale, comparativement aux patients sur la liste dattente recevant un traitement médical classique (15). On a démontré lamélioration ou la stabilisation de la rétinopathie diabétique (16). Une amélioration des neuropathies sensorielles périphériques et motrices a également été observée après une greffe de pancréas (17,18), mais ce résultat est inégal, et plusieurs années sont nécessaires avant dy arriver (19e21). La greffe de pancréas semble améliorer la fonction cardiovasculaire, lépaisseur du complexe intima-média de la carotide, la tension artérielle et les paramètres lipidiques (22e24). Une étude unique, de faible envergure et sans répartition aléatoire a montré une réduction des événements cardiovasculaires chez les receveurs dune greffe simultanée pancréas-rein, comparativement à ceux nayant reçu quune greffe de rein (25); cependant, cette observation na fait lobjet daucune étude contrôlée avec répartition aléatoire. Enn, la qualité de vie liée au diabète semble saméliorer après une greffe de pancréas, bien que la qualité de vie globale ne semble pas modiée (26,27). Contents lists available at ScienceDirect Canadian Journal of Diabetes journal homepage: www.canadianjournalofdiabetes.com 1499-2671/$ e see front matter Ó 2013 Canadian Diabetes Association http://dx.doi.org/10.1016/j.jcjd.2013.07.011 Can J Diabetes 37 (2013) S468eS470

Upload: peter

Post on 30-Dec-2016

212 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Contents lists available at ScienceDirect

Can J Diabetes 37 (2013) S468eS470

Canadian Journal of Diabetesjournal homepage:

www.canadianjournalofdiabetes.com

Lignes directrices de pratique clinique

Greffe de pancréas et d’îlots de Langerhans

Comité d’experts des Lignes directrices de pratique clinique de l’Association canadienne du diabète

La version préliminaire de ce chapitre a été préparée par Breay W. Paty MD, FRCPC, Angela Koh MD,Peter Senior MBBS, PhD, MRCP

14htt

MESSAGES CLÉS

� Chez les personnes atteintes de diabète de type 1 et d’une insuffisancerénale au stade terminal, une greffe simultanée pancréas-rein peutaméliorer la survie du greffon rénal et entraîner une insulino-indé-pendance prolongée.

� Chez les personnes atteintes de diabète de type 1 qui présentent unelabilité glycémique ou une hypoglycémie récidivante, une allogreffepancréatique ou d’îlots de Langerhans réussie peut stabiliser la glycémieet possiblement entraîner une insulino-indépendance.

� Une autogreffe d’îlots de Langerhans peut stabiliser la glycémie etpossiblement entraîner une insulino-indépendance chez les personnessoumises à une pancréatectomie totale en raison d’une maladie pan-créatique bénigne.

Introduction

La restauration de la sécrétion endogène d’insuline par unegreffe du pancréas complet ou d’îlots de Langerhans a été établie entant que solution de rechange à une insulinothérapie chez lespersonnes atteintes de diabète de type 1 (1,2). Des études sansrépartition aléatoire ont montré qu’une greffe tant du pancréas qued’îlots de Langerhans peut causer une insulino-indépendance etune stabilité glycémique, en particulier chez les patients souffrantd’une labilité glycémique ou d’épisodes fréquents ou gravesd’hypoglycémie. Malheureusement, comme aucune étude con-trôlée, prospective et avec répartition aléatoire n’a été réalisée, il estdifficile de tirer des conclusions claires au sujet de l’efficacité et del’innocuité globales de ces traitements, comparativement àl’insuline exogène. De plus, le nombre limité de centres spécialisésdans la greffe d’îlots de Langerhans et du pancréas ainsi que lenombre relativement faible de donneurs de pancréas restreintl’accessibilité à ces traitements. Néanmoins, des recommandationsgénérales concernant le rôle de la greffe de pancréas et d’îlots deLangerhans peuvent être émises en tenant compte de l’expérienceclinique actuelle.

Greffe de pancréas

Dans la plupart des cas, une greffe de pancréas peut entraînerune indépendance complète par rapport à l’insuline exogène (3).Tel qu’illustré dans le tableau 1, le taux de survie moyen du greffonpancréatique et des patients après 1 et 3 ans, observé à l’échellemondiale dans des études non contrôlées, variait légèrement entreles trois principaux types de greffe (4). La survie à long terme du

99-2671/$ e see front matter � 2013 Canadian Diabetes Associationp://dx.doi.org/10.1016/j.jcjd.2013.07.011

greffon pancréatique diminue avec le temps, la survie médianeétant de 9 ans et de moins de 10 % après 21 ans (5).

On observe une amélioration marquée de la maîtrise de laglycémie et du taux d’hémoglobine glycosylée (HbA1C) après unegreffe de pancréas réussie, la plupart des receveurs présentantpar la suite une tolérance normale au glucose, malgré une hyper-insulinémie (6,7). Une réduction de l’albuminurie a également étéobservée après un an (8), et des améliorations des altérationshistologiques associées à la néphropathie diabétique ont étérapportées 5 à 10 ans après la greffe (9,10). On ignore si une greffesimultanée pancréas-rein réussie améliore la survie du greffonrénal. Dans une étude, les receveurs d’une greffe simultanéepancréas-rein présentaient un taux de survie du greffon rénal sur72mois supérieur, comparativement aux greffes de reins provenantde donneurs décédés, mais inférieur, comparativement aux greffesde reins provenant de donneurs vivants (11). On ignore égalementquelles sont les répercussions d’une greffe de pancréas sur la survieglobale des patients. Des études semblent montrer une survie àcourt terme inférieure pendant la période périopératoire pouvantatteindre 18 à 24 mois après la greffe simultanée pancréas-rein,mais chez les patients présentant un bon fonctionnement dugreffon pancréatique 12 mois après la greffe, le taux de survie étaitcomparable ou plus élevé, comparativement aux patients ayantreçu une greffe de reins provenant d’un donneur vivant ou décédé(12e14). Une étude de cohorte rétrospective menée auprès depersonnes diabétiques présentant une fonction rénale intacte etn’ayant reçu qu’une greffe de pancréas semble montrer une moinsbonne survie globale, comparativement aux patients sur la listed’attente recevant un traitement médical classique (15). On adémontré l’amélioration ou la stabilisation de la rétinopathiediabétique (16). Une amélioration des neuropathies sensoriellespériphériques et motrices a également été observée après unegreffe de pancréas (17,18), mais ce résultat est inégal, et plusieursannées sont nécessaires avant d’y arriver (19e21). La greffe depancréas semble améliorer la fonction cardiovasculaire, l’épaisseurdu complexe intima-média de la carotide, la tension artérielle et lesparamètres lipidiques (22e24). Une étude unique, de faibleenvergure et sans répartition aléatoire a montré une réduction desévénements cardiovasculaires chez les receveurs d’une greffesimultanée pancréas-rein, comparativement à ceux n’ayant reçuqu’une greffe de rein (25); cependant, cette observation n’a faitl’objet d’aucune étude contrôlée avec répartition aléatoire. Enfin, laqualité de vie liée au diabète semble s’améliorer après une greffe depancréas, bien que la qualité de vie globale ne semble pas modifiée(26,27).

Tableau 1Taux de survie rapportés selon le type de greffe de pancréas (4)

Type de greffe 1 an 5 ans 10 ans 15 ans

Greffe simultanée pancréas-rein 83 % 69 % 51 % 33 %Greffe de pancréas après une greffe de rein 74 % 45 % 24 % 13 %Greffe de pancréas uniquement 78 % 54 % 28 % 9 %

B.W. Paty et al. / Can J Diabetes 37 (2013) S468eS470 S469

Greffe d’îlots de Langerhans

Allogreffe d’îlots de Langerhans

Une allogreffe d’îlots de Langerhans se caractérise par l’injec-tion dans le foie, par la veine porte, d’îlots de Langerhans isolés àpartir du pancréas d’un donneur décédé (28). Elle est réaliséeseule ou conjointement avec une greffe rénale (29,30). Une greffed’îlots de Langerhans réussie peut permettre d’obtenir une gly-cémie stable et près des valeurs normales (HbA1C, variabilitéglycémique) ainsi qu’une réduction ou l’élimination des épisodesd’hypoglycémie (31) dans une plus vaste proportion que ce qui estobservé avec l’injection d’insuline ou avec une pompe à insuline(32). La capacité des receveurs de greffe à atteindre et à maintenirune insulino-indépendance varie selon les centres de greffe, etelle dépend de facteurs associés tant au donneur qu’au receveur(33,34). La plupart des receveurs peuvent acquérir une insulino-indépendance, mais pour y arriver, la réalisation d’au moins deuxgreffes est souvent nécessaire. Le taux d’insulino-indépendancediminue avec le temps, c’est-à-dire qu’il passe d’environ 70 % unan après la greffe à environ 10 % après 5 ans (31). Cependant, lespatients qui ne sont pas en mesure de maintenir une insulino-indépendance peuvent tout de même tirer profit d’une maîtrisede la glycémie plus stable (35) attribuable au fonctionnementcontinu du greffon, tel que le démontre la sécrétion soutenue duC peptide et le besoin réduit en insuline exogène (33). Des étudesà court terme de faible envergure semblent également montrerune stabilisation de la rétinopathie (36) et de la neuropathie (37)avec une allogreffe d’îlots de Langerhans. Les paramètres rénauxvarient, mais certains rapports récents ne semblent montreraucune différence significative entre le taux de filtration glo-mérulaire atteint avec l’intervention et celui observé dans lapopulation non diabétique (38,39). Une greffe d’îlots de Langer-hans réussie peut améliorer la qualité de vie en réduisant lacrainte d’un épisode d’hypoglycémie (40), mais elle peut être

Tableau 2Comparaison des méthodes de remplacement des cellules bêta

Îlots de Langerhans

RésultatsRéduit ou élimine l’hypoglycémie OuiAméliore le taux d’HbA1C OuiInsulino-indépendance Oui*

Effet sur les complications liées au diabèteMicrovasculaires Peuvent être stabiliséesy

Macrovasculaires InconnuRisquesRisques associés à l’intervention Risque mineur associé à l’interventionImmunosuppression Agents comparablesz, immunosuppression à vieAutres considérationsMRST ÉviterGreffon rénal fonctionnel Envisager une greffe d’îlots de Langerhans après

greffe du rein en cas de labilité glycémique ou

HbA1C, hémoglobine glycosylée; MRST, maladie rénale au stade terminal.* Il peut être nécessaire de procéder à plus d’une injection d’îlots de Langerhans.y La rétinopathie et la neuropathie peuvent être stabilisées.z Les corticostéroïdes sont évités en cas de greffe d’îlots de Langerhans, mais ils peuvex Aucun risque additionnel associé à l’immunosuppression.

altérée par les effets indésirables associés aux agents immuno-suppresseurs (27).

Autogreffe d’îlots de Langerhans

En cas d’autogreffe d’îlots de Langerhans, les îlots de Langerhanssont isolés à partir du pancréas du patient à la suite d’unepancréatectomie consécutive à une maladie pancréatique bénigne(p. ex., pancréatite chronique douloureuse) (41,42). Les îlotsproduits à partir d’un pancréas altéré et réséqué peuvent êtremoins nombreux que ceux provenant de donneurs décédés, maisune immunosuppression n’est pas nécessaire. Même si uneinsulino-indépendance n’est pas acquise, une autogreffe d’îlots deLangerhans peut entraîner une diminution des besoins en insulineexogène ainsi que du risque d’hypoglycémie (43). Par conséquent,le rapport bénéfices/risques de cette intervention peut êtresupérieur à celui de l’allogreffe d’îlots de Langerhans (44).

Risques associés à une greffe de pancréas et d’îlots deLangerhans

La greffe de pancréas est associée à des risques périopératoiressignificatifs, y compris de thrombose du greffon, d’hémorragie, depancréatite, d’infection de la plaie, d’abcès péri-pancréatiques etde fuite du moignon duodénal (45). La greffe d’îlots de Langerhansest associée à un moins grand nombre de risques associés àl’intervention, parmi lesquels on compte une hémorragie intra-péritonéale, une thrombose partielle de la veine porte ou uneponction de la vésicule biliaire. Ces complications surviennentdans moins de 10 % des cas et disparaissent spontanément (31,34).Tant la greffe de pancréas que la greffe d’îlots de Langerhansnécessite une immunosuppression à long terme, laquelle estassociée à un certain nombre de risques et d’effets indésirables(46). Les effets indésirables médicamenteux sont généralementd’intensité légère, et ils disparaissent souvent après un ajustementde la dose ou une modification du médicament. Des cas d’infec-tions opportunistes potentiellement mortelles et de cancers ontquoique rares, ont été rapportés (34,46). Chez tous les patients, ondoit soupeser attentivement les bienfaits potentiels d’une greffe enregard de ces risques. Voir le tableau 2 pour obtenir une com-paraison détaillée entre une greffe de pancréas et une greffe d’îlotsde Langerhans.

Pancréas

OuiOuiOui

AméliorationPeuvent être réduites

Risque majeur associé à l’intervention

Envisager une greffe simultanée pancréas-reinuned’hypoglycémiex

Envisager une greffe de pancréas après une greffede rein en cas de labilité glycémique ou d’hypoglycémiex

nt être employés en cas de greffe du pancréas complet.

RECOMMANDATIONS

1. Chez les personnes atteintes de diabète de type 1 et d’insuffisance rénaleau stade terminal pour qui on envisage une greffe de rein, une greffesimultanée de pancréas doit également être envisagée [catégorie D,niveau 4 (12,14)].

2. Une allogreffe pancréatique ou d’îlots de Langerhans doit être envisagéechez les personnes atteintes de diabète de type 1 dont la fonction rénaleest intacte ou chez celles qui ont été soumises avec succès à une greffede rein, mais qui présentent une instabilité métabolique persistantecaractérisée par une labilité glycémique ou par des hypoglycémiesgraves malgré tous les efforts déployés pour optimiser la maîtrise de laglycémie [catégorie D, consensus].

3. Chez les personnes soumises à une pancréatectomie totale pour unemaladie pancréatique bénigne, une autogreffe d’îlots de Langerhans doitêtre envisagée uniquement si elle est réalisée dans un centre expér-imenté dans ce type de greffe [catégorie D, consensus].

Abréviation :MRST, maladie rénale au stade terminal.

B.W. Paty et al. / Can J Diabetes 37 (2013) S468eS470S470

Références

1. White SA, Shaw JA, Sutherland DER. Pancreas transplantation. Lancet 2009;373:1808e17.

2. Halban PA, German MS, Kahn SE, et al. Current status of islet cell replacementand regeneration therapy. J Clin Endocrinol Metab 2010;95:1034e43.

3. Robertson RP, Abid M, Sutherland DE, et al. Glucose homeostasis and insulinsecretion in human recipients of pancreas transplantation. Diabetes 1989;38-(suppl 1):97e8.

4. Waki K, Kadowaki T. An analysis of long-term survival from the OPTN/UNOSPancreas Transplant Registry. Clin Transplant; 2007:9e17.

5. Everly MJ. Pancreas transplant in the United States: an analysis of the UNOSregistry. Clin Transplant; 2009:75e81.

6. Robertson RP, Sutherland DE, Kendall DM, et al. Metabolic characterization oflong-term successful pancreas transplants in type 1 diabetes. J Investig Med1996;44:549e55.

7. Lauria MW, Figueiro JM, Machado LJ, et al. Metabolic long-term follow-upof functioning simultaneous pancreas-kidney transplantation versus pancreastransplantation alone: insights and limitations. Transplantation 2010;89:83e7.

8. Coppelli A, Giannarelli R, Vistoli F, et al. The beneficial effects of pancreastransplant alone on diabetic nephropathy. Diabetes Care 2005;28:1366e70.

9. Fioretto P, Steffes MW, Sutherland DE, et al. Reversal of lesions of diabeticnephropathy after pancreas transplantation. N Engl J Med 1998;339:69e75.

10. Fioretto P, Sutherland DER, Najafian B, et al. Remodeling of renal interstitialand tubular lesions in pancreas transplant recipients. Kidney Int 2006;69:907e12.

11. Young BY, Gill J, Huang E, Takemoto SK, et al. Living donor kidney versussimultaneous pancreas-kidney transplant in type I diabetics: an analysis of theOPTN/UNOS database. Clin J Am Soc Nephrol 2009;4:845e52.

12. Ojo AO, Meier-Kriesche HU, Hanson JA, et al. The impact of simultaneouspancreas-kidney transplantation on long-term patient survival. Trans-plantation 2001;71:82e90.

13. Reddy KS, Stablein D, Taranto S, et al. Long-term survival following simulta-neous kidney-pancreas transplantation versus kidney transplantation alone inpatients with type 1 diabetes mellitus and renal failure. Am J Kidney Dis 2003;41:464e70.

14. Weiss AS, Smits G, Wiseman AC. Twelve-month pancreas graft functionsignificantly influences survival following simultaneous pancreas-kidneytransplantation. Clin J Am Soc Nephrol 2009;4:988e95.

15. Venstrom JM, McBride MA, Rother KI, et al. Survival after pancreastransplantation in patients with diabetes and preserved kidney function. JAMA2003;290:2817e23.

16. Giannarelli R, Coppelli A, Sartini MS, et al. Pancreas transplant alone hasbeneficial effects on retinopathy in type 1 diabetic patients. Diabetologia 2006;49:2977e82.

17. Mehra S, Tavakoli M, Kallinikos PA, et al. Corneal confocal microscopy detectsearly nerve regeneration after pancreas transplantation in patients with type 1diabetes. Diabetes Care 2007;30:2608e12.

18. Kennedy WR, Navarro X, Goetz FC, et al. Effects of pancreatic transplantationon diabetic neuropathy. N Engl J Med 1990;322:1031e7.

19. Solders G, Tydén G, Persson A, et al. Improvement of nerve conduction indiabetic neuropathy. A follow-up study 4 yr after combined pancreatic andrenal transplantation. Diabetes 1992;41:946e51.

20. Tydén G, Bolinder J, Solders G, et al. Improved survival in patients withinsulindependent diabetes mellitus and end-stage diabetic nephropathy 10years after combined pancreas and kidney transplantation. Transplantation1999;67:645e8.

21. Boucek P, Havrdova T, Voska L, et al. Epidermal innervation in type 1 diabeticpatients: a 2.5-year prospective study after simultaneous pancreas/kidneytransplantation. Diabetes Care 2008;31:1611e2.

22. Coppelli A, Giannarelli R, Mariotti R, et al. Pancreas transplant alonedetermines early improvement of cardiovascular risk factors and cardiacfunction in type 1 diabetic patients. Transplantation 2003;76:974e6.

23. Larsen JL, Colling CW, Ratanasuwan T, et al. Pancreas transplantation improvesvascular disease in patients with type 1 diabetes. Diabetes Care 2004;27:1706e11.

24. Luan FL, Miles CD, Cibrik DM, et al. Impact of simultaneous pancreas andkidney transplantation on cardiovascular risk factors in patients with type 1diabetes mellitus. Transplantation 2007;84:541e4.

25. La Rocca E, Fiorina P, di Carlo V, et al. Cardiovascular outcomes afterkidney-pancreas and kidney-alone transplantation. Kidney Int 2001;60:1964e71.

26. Sureshkumar KK, Patel BM, Markatos A, et al. Quality of life after organtransplantation in type 1 diabetics with end-stage renal disease. Clin Trans-plant 2006;20:19e25.

27. Speight J, Reaney MD, Woodcock AJ, et al. Patient-reported outcomes followingislet cell or pancreas transplantation (alone or after kidney) in Type 1 diabetes:a systematic review. Diabet Med 2010;27:812e22.

28. Robertson RP. Islet transplantation as a treatment for diabetes: a work inprogress. N Engl J Med 2004;350:694e705.

29. Gerber PA, Pavlicek V, Demartines N, et al. Simultaneous islet-kidney vspancreas-kidney transplantation in type 1 diabetes mellitus: a 5-year singlecentre follow-up. Diabetologia 2008;51:110e9.

30. Deng S, Markmann JF, Rickels M, et al. Islet alone versus islet after kidneytransplantation: metabolic outcomes and islet graft survival. Transplantation2009;88:820e5.

31. Ryan EA, Paty BW, Senior PA, et al. Five year follow-up after clinical islettransplantation. Diabetes 2005;54:2060e9.

32. Vantyghem MC, Marcelli-Tourvieille S, Fermon C, et al. Intraperitoneal insulininfusion versus islet transplantation: comparative study in patients with type 1diabetes. Transplantation 2009;87:66e71.

33. Shapiro AM, Ricordi C, Hering BJ, et al. International trial of the Edmontonprotocol for islet transplantation. N Engl J Med 2006;355:1318e30.

34. Alejandro R, Barton FB, Hering BJ, et al. 2008 update from the CollaborativeIslet Transplant Registry. Transplantation 2008;86:1783e8.

35. Paty BW, Senior PA, Lakey JR, et al. Assessment of glycemic control after islettransplantation using the continuous glucose monitor in insulin-independentversus insulin-requiring type 1 diabetes subjects. Diabetes Technol Ther2006;8:165e73.

36. Thompson DM, Begg IS, Harris C, et al. Reduced progression of diabetic reti-nopathy after islet transplantation compared with intensive medical therapy.Transplantation 2008;85:1400e5.

37. Del Carro U, Fiorina P, Amadio S, et al. Evaluation of polyneuropathy markers intype 1 diabetic kidney transplant patients and effects of islet transplantation:neurophysiological and skin biopsy longitudinal analysis. Diabetes Care 2007;30:3063e9.

38. Senior PA, Zeman M, Paty BW, et al. Changes in renal function after clinical islettransplantation: four-year observational study. Am J Transplant 2007;7:91e8.

39. Fung MA, Warnock GL, Ao Z, et al. The effect of medical therapy and islet celltransplantation on diabetic nephropathy: an interim report. Transplantation2007;84:17e22.

40. Poggioli R, Faradji RN, Ponte G, et al. Quality of life after islet transplantation.Am J Transplant 2006;6:371e8.

41. Robertson RP, Lanz KJ, Sutherland DE, et al. Prevention of diabetes for up to 13years by autoislet transplantation after pancreatectomy for chronic pancrea-titis. Diabetes 2001;50:47e50.

42. Bellin MD, Sutherland DE. Pediatric islet autotransplantation: indication,technique, and outcome. Curr Diab Rep 2010;10:326e31.

43. Blondet JJ, Carlson AM, Kobayashi T, et al. The role of total pancreatectomy andislet autotransplantation for chronic pancreatitis. Surg Clin North Am 2007;87:1477e501.

44. Sutherland DE, Gruessner AC, Carlson AM, et al. Islet autotransplant outcomesafter total pancreatectomy: a contrast to islet allograft outcomes. Trans-plantation 2008;86:1799e802.

45. Troppmann C. Complications after pancreas transplantation. Curr Opin OrganTransplant 2010;15:112e8.

46. Gruessner RW, Sutherland DER, Gruessner AC. Mortality assessment forpancreas transplants. Am J Transplant 2004;4:2018e26.