Science Culture Société

Musée de la main / Fondation Claude VerdanBugnon 21 · 1011 Lausanne · m2 CHUV 021 314 49 55 · www.verdan.ch ma - ve 12h à 18hsa - di 11h à 18h, lu fermé écoles aussi le matin sur réservation

Place Cathédrale 61005 Lausanne

021 315 25 30 · www.mudac.ch ma - di 11h à 18h

lu fermé sauf juillet/août 11h à 18h

Grattez-

Sentez

Actionner • Affleurer • Agripper • Appliquer • Appréhender • Appuyer • Arracher • Aspirer •

Assouplir • Attacher • Attendrir • Attraper • Battre • Bichonner • Blesser • Brûler • Balancer •

Cabosser • Cajoler • Câliner • Caresser • Catir • Chatouiller • Chiffonner • Choyer • Claquer •

Clavarder • Cliquer • Contourner • Créer • Curer • Décaper • Défaire • Démanger • Démolir •

Déshabiller • Dessiner • Dorloter • Ecorcher • Ecraser • Ecroûter • Effiler • Effilocher • Effleurer •

Effriter • Egratigner • Elimer • Embrasser • Emietter • Empoigner • Empreindre • Enlacer •

Enrober • Enrouler • Entortiller • Envelopper • Epreindre • Erafler • Etaler • Etirer • Etreindre •

Expérimenter • Fabriquer • Façonner • Farfouiller • Ficeler • Flatter • Fouler • Fourbir • Frapper •

Friser • Froisser • Frôler • Frotter • Gifler • Glisser • Gratouiller • Gratter • Griffer • Heurter •

Imposer • Joindre • Lâcher • Larder • Lécher • Lier • Lustrer • Maintenir • Malaxer • Manier •

Manipuler • Marquer • Masser • Mignarder • Mignoter • Modeler • Mordre • Noter • Ôter •

Palper • Patiner • Peloter • Percer • Peser • Pétrir • Pianoter • Picoter • Pincer • Piquer • Plier •

Pousser • Prendre • Presser • Pressurer • Racler • Raguer • Râper • Rapprocher • Raser • Relier •

Saisir • Secouer • Sentir • Serrer • Sonder • Souffleter • Soupeser • Talocher • Tambouriner •

Taper • Tapoter • Tâter • Tâtonner • Tenir • Tacler • Tirer • Titiller • Toper • Torsader • Tortiller •

Tracer • Transpercer • Travailler • Tripatouiller • Tripotailler • Tripoter • Triturer • Trouer •

Voisiner • Zapper • Zipper.

Avec Tact.

Partenaires de l’exposition

Partenaires institutionnels Partenaire presse

Collaborations art-science

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DOSSIER DE PRESSELausanne, juin 2012

TOUCH. LE MONDE AU BOUT DES DOIGTSmudac : 4 juillet – 28 octobre 2012Musée de la main : 4 juillet 2012 – 13 janvier 2013

CONFÉRENCE DE PRESSE: MARDI 3 JUILLET 2012 À 9H45 AU MUSÉE DE LA MAIN PUIS AU MUDACMusée de la main : rue du Bugnon 21, 1011 Lausannemudac : place de la Cathédrale 6, 1005 Lausanne

CONTACTS MÉDIASmudac : Danaé Panchaud, relations publiques : +41 21 315 25 27, danae.panchaud@lausanne.chMusée de la main : Carolina Liebling, directrice adjointe : +41 21 314 49 56, carolina.liebling@hospvd.chVisuels disponibles sur www.mudac.ch/press (login : presse2012/images2012) et www.verdan.ch/verdan-touch-presse

SOMMAIRE Communiqué de presse p. 3Autour de l’exposition p. 5Aperçu de l’exposition p. 6-10Textes de l’exposition p. 11-12Visuels disponibles et légendes p. 13-14Informations pratiques, ateliers et impressum p. 15-17

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TOUCH. LE MONDE AU BOUT DES DOIGTSmudac : 4 juillet – 28 octobre 2012Musée de la main : 4 juillet 2012 – 13 janvier 2013

Le mudac et la Fondation Claude Verdan – Musée de la main s’associent pour une exposition singulière sur leurs deux sites  : véritable éloge du toucher, elle plonge le visiteur dans les formes multiples de notre rapport sensoriel – et parfois sensuel – au monde.

Tour à tour agréable, déroutant, magique, irritant, bénéfique ou douloureux, toujours intime, le toucher se déploie dans tous les instants du quotidien et s’inscrit jusque dans les pratiques les plus virtuelles. Dans une exposition interactive et tactile, le public découvre la virtuosité du « fait main » et l’ingéniosité des outils ergonomiques, expérimente la sensualité du design haptique et prend conscience de l’importance du toucher dans les interfaces technologiques. Les thématiques se déploient sur les deux lieux.

Au Musée de la main, le visiteur, immergé dans les textures et les matières, expérimente différents modes de percevoir le monde par le toucher. La biologie du toucher lui est ensuite présentée par des expériences dans un laboratoire. Puis, dans un atelier, il découvre comment la science cherche à reproduire le sens tactile, la préhension et d’autres fonctions de la main en créant de la peau artificielle, des prothèses sophistiquées, des robots ou simplement des outils qui prolongent notre corps et en portent l’empreinte. Dans un dernier espace, le public utilise son propre corps pour interagir avec des mondes virtuels.

Le mudac aborde le toucher productif, le savoir-faire qui permet de réaliser des objets. La fabrication manuelle y est com-parée à la production industrielle et on constate que le couple main-machine est difficilement dissociable. Ce sont les univers de la création vestimentaire, de la lutherie et de la robotique qui permettront d’examiner cet aspect de l’exposition. Un autre chapitre évoque les délices du toucher, matières plaisantes, caressantes, toucher ludique et déclencheur de réactions. Objets de mobilier, luminaires, bijoux et textiles constituent la sélection de cette section de l’exposition.

L’exposition invite à de nombreuses expériences sensorielles insolites transgressant fréquemment les limites entre les sens. Des dispositifs technologiques à « retour de force », par exemple, simulent la forme, la consistance, la texture, la position, les mouvements ou le poids d’éléments virtuels rendus « tactilement » réels. De vraies plantes réagissent au toucher par des sons dans Akousmaflore, le jardin musical du duo français Scenocosme, alors que l’installation Lonely in the Crowd de Jan Huggen-berg, sensible à la présence des visiteurs, développe un essaim de personnages, de couleurs et de motifs en fonction de leurs interactions. Dans Touch, cette installation permettra même aux visiteurs d’interagir entre les deux musées.

Lonely in the Crowd, installation interactive de Jan Huggenberg

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Première collaboration entre le mudac et le Musée de la main, Touch réunit les compétences et les perspectives complé-mentaires des deux institutions : sciences, médecine et technologies pour le Musée de la main ; design, graphisme, mode et création contemporaine pour le mudac. Leur proximité géographique facilite la visite de l’exposition sur les deux lieux.

Le projet s’enrichit par ailleurs de nombreuses collaborations, en particulier avec les Hautes écoles de Suisse : la Zürcher Hochschule der Künste (ZHdK), la Haute école d’art et de design – Genève (HEAD – Genève), l’ECAL/École cantonale d’art de Lausanne et l’Ecole technique – Ecole des métiers de Lausanne (ETML).

L’exposition donne lieu à une série de conférences présentées par des spécialistes de différents champs (neurologie, psy-chologie, design) et à de nombreux ateliers pour enfants et adultes, dont certains en partenariat avec la Fédération suisse des aveugles et malvoyants. Elle est accompagnée d’une publication gratuite, le Touch Book, et fait l’objet d’une communication interactive, tactile et odorante proposée par Giorgio Pesce (atelier poisson).

Conceptionmudac : Claire Favre Maxwell, Roxane Fuschetto et Chantal Prod’Hom.Musée de la main : Roxanne Currat, Carolina Liebling, Francesco Panese et Pascale Perret.

Omega.3, interface à retour de force, conçue et produite par la start-up suisse issue de l’EPFL Force Dimension

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AUTOUR DE L’EXPOSITION

VERNISSAGE ET TOUCH PARTY

Mardi 3 juillet 2012

18h mudac18h15 partie officielle 19h15 transfert vers le Musée de la main Performance d’Aurélien Patouillard, Adina Secrétan et Cédric Djedje, diplômés de la Manufacture/Haute école de théâtre de Suisse romande19h30 ouverture de l’apéro au Musée de la main20h Touch party – DJ Alain Mixe

VISITE COMMENTÉE PUBLIQUE AU MUDAC

Samedi 1er septembre 2012, 11h.Prix : billet d’entrée au musée.

JEUDIS DESIGN DU MUDAC: VISITE DE L’EXPOSITION PAR LES COMMISSAIRES

Jeudi 13 septembre 2012,17h30-19h30.Visite des deux musées en compagnie des commissaires de l’exposition. Début de la visite au mudac et transfert en métro m2. Prix : CHF 15.-.

CONFÉRENCE-DÉBAT: TOUCHER ET OBJET : PHÉNOMÉNOLOGIE ET USAGE

Mercredi 25 septembre 2012, 19h30.Conférence-débat avec :

• Sebastian Dieguez, PhD, chercheur au Laboratoire des Sciences Cognitives et Neurologiques, Université et Hôpital de Fribourg

• Nicolas Nova, consultant, The Near Future Laboratory• Laurent Bolli, designer industriel, bread and butter sa

Modération : Isabelle Moncada, RTS.Au mudac. Entrée libre.

CONFÉRENCE DE SERGE TISSERON, PSYCHIATRE ET PSYCHANALYSTE

Jeudi 11 octobre 2012, 19h.Toucher/être touché : l’empathie au cœur du jeu social  : conférence de Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, docteur en psychologie, directeur de recherches à l’Université Paris Ouest Nanterre.Au Musée de la main. Entrée libre.

CONFÉRENCE DE MARC ATALLAH, DIRECTEUR DE LA MAISON D’AILLEURS

Jeudi 8 novembre 2012, 19h.Du cyborg à la chimère : la fin d’une ère  : conférence de Marc Atallah, directeur de la Maison d’Ailleurs et Maître d’enseignement et de recherche 1, UNIL. En collaboration avec la Maison d’Ailleurs, Yverdon.Au Musée de la main. Entrée libre.

Ateliers et autres animations : cf. informations pratiques, p. 15-16.

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APERÇU DE L’EXPOSITION

PROJETS DES ÉTUDIANTS DU MASTER MEDIA DESIGN DE LA HAUTE ÉCOLE D’ART ET DE DESIGN – GENÈVE

Invisible Water, de Mariam Astrayan: avoir la sensation de marcher sur l’eau, sans se mouiller les pieds.

Mi-fleur, mi oiseau, Feathers, de Marion Bareil et Laura Couto Rosado, est un objet qui revendique son territoire et agite ses plumes si on l’approche ou le touche.

Knock-knock, de Khalil Klouche, est une calculatrice pour les petits  : frappez un calcul sur sa surface et elle vous toquera la réponse en retour.

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TECHNOLOGIE ET INTERACTION

Peau artificielle électronique réalisée par la Chaire Fondation Bertarelli de technologie neuroprosthétique de l’EPFL.

Une peau électronique artificielle reliée au système nerveux, voilà l’enjeu des recherches que vient d’entreprendre ce laboratoire après des années d’exploration du monde de l’électronique élastique. Une personne gravement brûlée ou accidentée, qui a perdu l’usage d’un membre pourra-t-elle dans un futur proche bénéficier d’une prothèse de peau qui, couplée à son système nerveux, restaurera les sensations perdues ?

L’installation interactive Light Form, de Mathieu Rivier, ECAL, met en scène une structure à facettes posée sur un socle permettant d’afficher du contenu et d’interagir avec celui-ci en le touchant. L’installation permet aussi d’explorer différentes manières de représentations et d’interactions avec un affichage en volume.

Omega.3 est une interface à retour de force, qui permet à l’utilisateur d’actionner avec grande précision des machines à distance, conçue par Force Dimension, start-up issue de l’EPFL.

Au moyen d’interfaces à «  re-tour de force », il est possible de simuler la forme, la consistance, la texture, la position, les mouve-ments ou le poids d’éléments virtuels rendus «  tactilement  » réels. Ce dispositif est notam-ment utilisé en télé-médecine et dans l’aérospatial.

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La sculpture mécatronique Peau, de Frank Fietzek, est une peau artificielle interactive qui change de température et pulse au con-tact du visiteur.

Le public aura l’occasion de tester d’autres appareils, développés par le Laboratoire de systèmes robotiques de l’EPFL, permettant par exemple de sentir les veines et palper le pouls d’un patient à distance.

DESIGN HAPTIQUE

De vraies plantes réagissent au toucher par des sons dans Akousmaflore, le jardin musi-cal du duo français Scenocosme.

Le Rubiks Cube en braille de Konstantin Datz.

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DESIGN ET ERGONOMIE

Le robot iCub, conçu par le Laboratoire d’algorithmes et systèmes d’apprentissage (LASA) de l’EPFL, apprend à maîtriser certains gestes. Pour qu’il acquière le sens précis du toucher, les chercheurs tentent de le doter d’une  « peau » artificielle. Il pourra ainsi contrôler et adapter les pressions de sa main, selon qu’il s’agit de soulever une bouteille de soda ou de déplacer une chaise.

Le Bras JACO est un robot d’assistance conçu par l’entreprise canadienne Kinova pour compenser la perte de mobilité. Ce projet est présenté par ROBOSPHÈRE les mondes robotiques.

La collection de gamepads (diverses marques, 1989-2008) de Nicolas Nova (The Near Future Laboratory) et Laurent Bolli (bread and butter).

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Robot (Stäubli”, photographie d’Olga Cafiero.

Atelier Christian Lacroix Haute Couture, photographie d’Anne de Vandière.

ARTISANAT ET INDUSTRIE

Machine (Bobst), photographie d’Olga Cafiero.

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TEXTES DE L’EXPOSITION « Pas touche », « toucher au but », « touche-à-tout », « en toucher un mot », « faire une touche »… autant d’expressions qui évoquent ce sens subtil qui, au quotidien, sert la découverte, la proximité et l’intimité. Les écrans et surfaces tactiles des inno-vations technologiques récentes témoignent d’un nouvel engouement pour le toucher. Dans notre société qui flirte tellement avec le virtuel, on observe un besoin de contacts directs : massages en tous genres, matières à caresser, tout est pensé pour envoûter notre sens haptique. Un thème si universel ne pouvait échapper au Musée de la main et au mudac. Tous deux ont concocté une double exposition interactive et sensible, entre palpations, frôlements, pincements et caresses.

Première collaboration entre nos deux musées, Touch marie nos compétences, nos perspectives et nos passions : sciences, médecine et technologies d’un côté ; design, graphisme, mode et création contemporaine de l’autre. Le parcours emmène les visiteurs de la virtuosité du « fait main » à l’ingéniosité des outils, de la sensualité des matières aux nouvelles interfaces tactiles.Cette aventure partagée par le Musée de la main et le mudac est ainsi un éloge de l’« Homo tactilis » que nous sommes tous, car le toucher est bien au cœur de notre rapport au monde.

Le toucher, premier sens à se développer chez le fœtus humain, est essentiel pour la survie et l’épanouissement des êtres vivants. De nombreuses études montrent son importance au début de la vie. Tout au long de son existence, l’homme touche, est touché en permanence, souvent inconsciemment, les vêtements frôlant son corps et ses pieds foulant le sol. De l’effleurement à la pression, de la caresse à l’étirement, de l’étreinte à la vibration, les sensations haptiques sont captées par les récepteurs tactiles de la peau. Ces stimulations sont ensuite analysées et traduites par le cerveau afin de nous donner des informations cruciales sur notre environnement, sans lesquelles nous ne saurions l’habiter.Certaines régions du corps, telles les mains et plus particulièrement les doigts, ont une sensibilité tactile accrue, car elles con-tiennent une forte densité de senseurs. Grâce à cela, l’homme est capable de discriminer deux points éloignés de seulement 1 mm et, avec de l’exercice, de lire du braille du bout des doigts. Le toucher est souvent considéré comme le « sens de la vérité », celui qui, contrairement aux autres, ne saurait nous duper. Mais il s’agit bien d’une idée reçue, car il génère autant d’illusions que la vision et l’audition. L’utilisation quotidienne de ce sens primordial, qu’elle soit passive ou active, lui confère une place centrale dans la vie de tout un chacun.

Besoin de revenir à un toucher plus direct, plus primitif ? Ras- le-bol du virtuel ? En tous les cas, dans le processus de sélection d’un objet – vêtement, bijou, élément de décoration ou mobilier – la surface tactile joue un rôle essentiel. Velours à caresser, perles à triturer, cordes à gratter, papiers à palper, caoutchoucs à tâter, l’objet passe inévitablement par l’épreuve du toucheret trouve ainsi grâce –ou non– à nos doigts autant qu’à nos yeux. La réaction est immédiate, sensuelle, délicieuse, parfois repoussante.Si l’œil peut appréhender en grande partie l’aspect tactile d’un objet, dans un deuxième temps la main affine et complète ces premières données. Chez les non-voyants, seul le sens du toucher peut être utilisé, d’où l’idée ingénieuse de Louis Braille de développer sa célèbre écriture en relief. Revêtement tactile intelligent par excellence, le braille a longtemps été utilisé unique-ment comme vecteur d’information. Désormais, il apparaît aussi dans certaines productions de designers, soucieux d’intégrer les minorités non ou mal-voyantes dans leurs travaux mais aussi séduits par l’aspect extraordinairement sensoriel et esthé-tique de ce médium. L’objet que l’on touche, c’est l’objet de l’intime et de la proximité, souvent un objet familier du quotidien. Caresser, frôler, empoigner ou agripper l’objet connu génère donc instinctivement une agréable sensation de confort.

La main, incroyablement polyvalente, est le premier outil que l’homme se soit donné pour agir sur ce qui l’entoure. Par le toucher, il transforme les mondes réels ou virtuels. De ses mains, il façonne la matière. Il imagine aussi toutes sortes de pro-longements pour augmenter ses gestes, ses mouvements et pour agir sur son environnement. Du silex au sécateur, en pas-sant par l’herminette, le tarabiscot ou le vilebrequin, l’outil se spécialise. La diversité des ustensiles inventés donne à celui qui sait les manier d’innombrables possibilités pratiques. Du couteau suisse à la tablette tactile, en passant par la télécommande, le geste se simplifie, alors que les fonctions se multiplient.La forme, elle, cherche toujours à s’adapter à l’anatomie. L’artisan comme le musicien incorporent leurs instruments, font vé-ritablement corps avec eux. A l’inverse, tout outil porte la trace de celui qui le manipule. L’art d’allier forme et fonction, confort et efficacité, sans oublier l’esthétique, a donné lieu à une discipline : l’ergonomie.La machine, quant à elle, tente d’imiter, d’augmenter, de remplacer parfois la dextérité, la vitesse, la force ou la délicatesse de la main. Aujourd’hui, le défi n’est plus d’éclipser le corps par la technologie, mais d’adapter celle-ci à la morphologie humaine, de la fondre avec elle dans un continuum biotechnologique.

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Depuis toujours, l’homme a mis au point des techniques de fabrication, affinant son savoir-faire de génération en génération. La main créatrice a donc été l’objet d’un grand respect à travers les âges. La révolution industrielle a permis de diminuer les besoins en force humaine et d’accélérer les processus de fabrication. Plus tard, les congés payés et les droits des travailleurs ont considérablement augmenté le coût de la main d’œuvre, en Europe en tout cas. Ainsi le travail manuel a acquis une valeur économique élevée et seules les entreprises qui commercialisent des objets de grand luxe ont encore recours à des artisans de haut niveau. Pour ces produits, c’est le savoir-faire manuel qui est mis en avant, celui de la main qui touche pour fabriquer. En réalité, on a aussi recours aux machines durant le processus de fabrication des objets luxueux. De son côté, l’industrie développe des machines très sophistiquées qui parviennent à surpasser les capacités de la main hu-maine. Actuellement, la situation dans la production, même de grand luxe, est celle d’un pas de deux entre main et machine, où entre en scène à chaque étape l’acteur le plus approprié. Haute couture, lutherie et production d’accessoires font tous appel tant à la main qu’à la machine, même si le rôle de l’humain reste toujours plus valorisé que celui de la « diabolique » machine.

A première vue, le couple toucher-technologie est aussi mal assorti que celui qui serait formé d’un chaman et d’un geek informatique. Et pourtant, à voir la prolifération des écrans tactiles, il est évident que l’aspect déclencheur, direct, presque magique du toucher inspire certaines réalisations technologiques. Dans ce cas, c’est le pouvoir d’action du toucher qui est mis en œuvre.Le design interactif, à la pointe des nouvelles tendances, n’hésite pas à aborder certains aspects ambigus ou négatifs du toucher : violence et menace physique ; tabous du toucher et perversions sexuelles ; manque de proximité physique ou en-core objets dangereux, à ne toucher sous aucun prétexte. D’autres designers et artistes privilégient l’onirisme et mettent en scène des installations où sons et images sont actionnés grâce au contact humain et aux gestes. Les constructeurs de jeux vidéos, avec les gamepads, ont de leur côté mis au point des outils qui cherchent à s’adapter le plus parfaitement possible au corps pour répondre à un besoin de réactivité. Les mettre en parallèle permet d’explorer la façon dont nous nous approprions un objet, comment nous le prenons en main et comment il peut influencer notre comportement.

L’avènement de l’ère cybernétique pouvait laisser craindre l’effacement du corps. Les tablettes numériques et autres écrans tactiles semblaient réduire notre anatomie aux seuls doigts ou aux yeux et le toucher au simple clic.Force est cependant de constater que de plus en plus de dispositifs technologiques impliquent le corps tout entier et lui per-mettent d’interagir avec des mondes virtuels de manière dynamique et incarnée.Eprouver à distance une pulsation ou des variations de température, manier des objets numériques tout en palpant leur structure et leur résistance, autant de défis relevés avec de plus en plus de succès par les ingénieurs. Au moyen d’interfaces à « retour de force », il est aujourd’hui possible de simuler la forme, la consistance, la texture, la position, les mouvements ou le poids d’éléments virtuels rendus ainsi tactilement réels.Ces recherches trouvent des applications dans la « télémanipulation haptique » : des outils robotiques transmettent les forces de contact vers un opérateur parfois très éloigné de l’environnement exploré. La téléchirurgie et la conduite de robots à dis-tance, au fond des océans ou sur Mars, en sont les utilisations les plus saisissantes.Les artistes et les concepteurs de jeux s’emparent eux aussi de cette technologie pour inventer des interactions très corpo-relles et immersives avec des univers digitaux.

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VISUELS DISPONIBLES Les images en haute résolution peuvent être téléchargées sur :

– www.mudac.ch/press (login : presse2012/images2012) – www.verdan.ch/verdan-touch-presse

Invisible Water, installa-tion interactive © Mariam Astrayan / HEAD – Genève, Master Media Design, sous la direction de Camille Scherrer et Daniel Sciboz, 2012. Photo © Raphaëlle Mueller.

Feathers, installation interactive © Marion Bareil et Laura Couto Rosado / HEAD – Genève, Master Media Design, sous la direc-tion de Camille Scherrer et Daniel Sciboz, 2012. Photo © Raphaëlle Mueller.

Knock-knock, installation interactive © Khalil Klouche / HEAD – Genève, Master Media Design, sous la direction de Camille Scherrer et Daniel Sciboz, 2012. Photo © Raphaëlle Mueller.

Peau artificielle électronique. Chaire Fondation Bertarelli de technologie neuroprosthétique EPFL.Photo © Alain Herzog.

Omega.3, interface à retour de force, conçue et produite par la start-up suisse issue de l’EPFL Force Dimension.

Light Form, installation interactive © Mathieu Rivier / ECAL, Bachelor Media & interaction Design, sous la direction d’Allain Bellet et Vincent Jacquier, 2012.

Peau, sculpture mécatronique © Frank Fietzek 2010.

Robot iCub. Laboratoire d’algorithmes et systèmes d’apprentissage LASA de l’EPFL. Photographie © Alain Herzog.

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Lonely in the Crowd, insallation interactive © Jan Huggenberg / ZHdK Interaction Design, sous la direction de Max Rheiner, Karmen Franinovic 2012.

Rubiks Cube, Rubiks Cube en braille © Konstantin Datz 2010.

Akousmaflore, installation interactive (scénographie végétale interactive sonore) © Scenocosme [Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt].

Atelier Christian Lacroix Haute Couture, photographie 60x80 cm © Anne de Vandière 2008.

Bras JACO, robot d’assistance conçu par l’entreprise cana-dienne Kinova Présenté par ROBOSPHERE les mondes robotiques.

Collection de gamepads de Nicolas Nova (The Near Future Laboratory) et Laurent Bolli (bread and butter).

Robot (Stäubli), photographie numérique © Olga Cafiero 2012, collection du mudac.

Machine (Bobst), photographie numéri-que © Olga Cafiero 2012, collection du mudac.

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INFORMATIONS PRATIQUES

Dates 4.07 – 28.10.2012 Horaires juillet-août : lu-di 11h-18h septembre-octobre : ma-di 11h-18h ouvert les jours fériés, y.c les lundisCoordonnées place de la Cathédrale 6 CH-1005 Lausanne t +41 315 25 30 f +41 315 25 39 info@mudac.ch www.mudac.chEn parallèle Adrien Rovero. LandscaleContact médias Danaé Panchaud, relations publiques t +41 21 315 25 27 danae.panchaud@lausanne.ch www.mudac.ch/press login : presse2012/images2012

Dates 4.07.2012 – 13.01.2013Horaires ma-ve 12h-18h, sa-di 11h-18h ouvert le 1.08.12, 17.09.12 et 2.01.13Coordonnées rue du Bugnon 21 CH-1011 Lausanne t +41 314 49 55 f +41 314 49 63 mmain@hospvd.ch www.verdan.chContact médias Carolina Liebling, directrice adjointe t +41 21 314 49 56 carolina.liebling@hospvd.ch www.verdan.ch/verdan-touch-presse

ATELIERS ET ANIMATIONS

ATELIERS AU MUDAC

Cousu main, cousu machine (9-13 ans)Découvre l’exposition puis réalise deux petites poupées en tissu rembourré, l’une cousue à la main, l’autre à la machine.Mercredis 25 juillet et 10 octobre, 14h-16h.

Des mains qui voient… (7-12 ans)Après une visite guidée de l’exposition, découvre à l’aveugle ce qui se trouve au fond d’un sac et, grâce à l’argile, modèle ce que tu palpes.En collaboration avec la Fédération suisse des aveugles et malvoyants.Mercredis 12 septembre et 17 octobre, 14h-15h30.

Livre tactile, à quatre ou six mains habiles (5-95 ans)Découvrez l’exposition en famille puis réalisez un imagier de quelques pages à caresser, effleurer, frôler.Dimanches 16 septembre et 28 octobre, 15h-17h.

Prix de tous les ateliers enfants : CHF 10.- , entrée au musée comprise. Inscription obligatoire au 021 315 25 30.Les ateliers du mudac sont accessibles aux enfants en situation de handicap.

Des mains qui voient… (adultes)Après une visite guidée de l’exposition TOUCH au Musée de la main puis au mudac, participez à un atelier de découverte tactile et de modelage.En collaboration avec la Fédération suisse des aveugles et malvoyants.Dimanche 7 octobre, 14h30-17h. Prix : CHF 19.- , entrée aux musées comprise. Inscription obligatoire au 021 315 25 30.

ATELIERS AU MUSÉE DE LA MAIN

Drawdio : le crayon électronique (dès 12 ans)Réalise un circuit électronique qui permet de transformer des objets de la vie courante, comme ton crayon gris, en instruments de musique ! Par les étudiants de l’ETML. Animation suivie de la découverte de l’exposition.Mercredis 12 septembre, 3 octobre, 7 novembre, 12 décembre 2012 et 9 janvier 2013, 14h-16h.

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Tongs tactiles (9-12 ans)Fabrique ta paire de tongs avec des matières originales et surprenantes au toucher.Animation suivie de la découverte de l’exposition.Mercredis 5 septembre, 24 octobre, 28 novembre 2012, 14h-16h.

Des yeux au bout des doigts (6-10 ans)Crée ton propre memory tactile et découvre par le toucher d’autres jeux conçus pour des aveugles.Animation suivie de la découverte de l’exposition, en collaboration avec la Fédération suisse des aveugles et malvoyants.Mercredis 14 novembre et 5 décembre 2012, 14h-16h.

Ateliers sur inscription au plus tard une semaine à l’avance (021 314 49 55). Prix : CHF 10.- , entrée au musée comprise.

MASSAGES AU MUDAC ET AU MUSÉE DE LA MAIN

Pour votre bien-être, un massage assis de 15 minutes vous est proposé par des masseurs professionnels du Touch Line In-stitut de Neuchâtel.Au mudac: dimanches 9 septembre et 7 octobre 2012, 14h-18h.Au Musée de la Main: samedis 1er septembre, 6 octobre, 3 novembre, 1er décembre 2012 et 5 janvier 2013, 14h-18h.Prix : CHF 5.-, entrée au musée non comprise. Sans inscription.

NUIT DES MUSÉES DE LAUSANNE ET PULLY

Samedi 22 septembre 2012, 14h-2h.Programme détaillé des activités à venir sur les sites des institutions: www.mudac.ch et www.verdan.ch, et de la Nuit des musées: www.lanuitdesmusees.ch.

SCIENCES AU MUSÉE DE LA MAIN

Le Laboratoire de psychologie du développement, conseil et Intervention, UNIL et le Centre de Neurosciences Psychiatriques, Département de Psychiatrie, CHUV-FBM viennent au musée. Les visiteurs pourront participer à une étude sur la représenta-tion mentale de l’environnement et le traitement de l’information tactile par le cerveau.

Dates sur www.verdan.ch

ACCUEIL DES PUBLIQUES SCOLAIRES ET VISITES COMMENTÉES PRIVÉES

Au mudac :

Visites sur demande, adaptées aux classes du primaire, du secondaire et du gymnaseVisite guidée de l’exposition par la médiatrice du mudac puis présentation de moyens auxiliaires impliquant le toucher par un membre de la Fédération suisse des aveugles et malvoyants.Prix écoles : CHF 80.- Durée : 1 h.

Visites commentéesSur réservation. Prix groupes : CHF 100.- entrée au musée non comprise. Durée : 1 h.

Au musée de la main :Des yeux au bout des doigts (6-10 ans)Crée ton propre memory tactile et découvre par le toucher d’autres jeux conçus pour des aveugles.En collaboration avec la Fédération suisse des aveugles et malvoyants.Prix : CHF 80.- par classe. Durée : 2h (atelier et visite libre de l’exposition).

Rencontre chercheurs (dès 14 ans)Thèmes à choix : toucher et perception de soi, illusions tactiles, toucher et représentation spatiale, mémoire tactile, etc.Delphine Preissmann, professeur suppléant; Françoise Schenk, professeur honoraire; Léa Bertholet, assistante diplômée.LabDCI, UNIL et Centre de Neurosciences Psychiatriques, Département de Psychiatrie, CHUV-FBM .Atelier offert. Durée : 1h.

Sur réservation au plus tard 2 semaines à l’avance. Document pédagogique téléchargeable sur www.verdan.ch.

Visites commentéesSur demande 2 semaines à l’avance. Durée : 1 h.Prix groupes : CHF 100.- entrée au musée non comprise. Prix écoles : CHF 80.- entrée au musée non comprise.

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IMPRESSUM

CONCEPTION

mudac: Claire Favre Maxwell, Roxane Fuschetto et Chantal Prod’HomMusée de la main: Roxanne Currat, Carolina Liebling, Francesco Panese, Pascale Perret

SCÉNOGRAPHIE

mudac: Carole Guinard Musée de la main: Sven Tugwell

GRAPHISME

atelier poisson (www.atelierpoisson.ch)

SOUTIENS ET PARTENAIRES

PARTENAIRES DE L’EXPOSITION

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS

PARTENAIRE PRESSE

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