grade de rose croix_ragon

7/25/2019 Grade de Rose Croix_Ragon

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GRADE DE ROSE-CROIX

Le premier Rose-Croix qui parut en France, fut apport par le princeCharles-Edouard Stewart, dit le Prtendant, qui institua !rras, le 1" a#ril1$%$, un Chapitre primordial d&Ecosse 'aco(ite )*ote de l&auteur + *om d&un

parti politique, celui de 'acques 'aco(us., en !n/leterre0 Les coptes, qui,d&apr2s 3erman, sui#aient la doctrine de 4an2s, ta(lie en E/5pte ausixi2me si2cle, s&appelaient, dans l&ori/ine, chrtiens 6aco(ites, secteoppose la domination romaine0 Les o7ciers an/lais et cossais quisui#aient le prince prodi/uaient les /rades sur leur passa/e, pour lui fairedes partisans8 Charles Stewart fut reconnu, en 1$%9, par la Stricte:(ser#ance, ;rand 4a? et mourut Florence, le 91 6an#ier1$@@0 :n a remarqu que le prsident de ce chapitre 6aco(ite tait le p2rede Ro(espierre, le con#entionnel0A, pratiquant quatre /rades + l&Elu,

l&Ecoassais, le che#alier d&orient et le Rose-Croix0 Le rituel de ce dernier/rade ser#it de mod2le, sauf des #ariantes qui n&en alt2rent pas le fond, auxfa(ricateurs des rites +

1B &3eredom ou de perfection, en >" /rades, dont il est le 1@e 8

>B u r/ime franDais, en $ /r0, dont il est le dernier 8

9B Ecossais ancien et accept, en 99 /r0, dont il est le 1@e 8

%B e 4isram, en ? /r0, dont il est le %Ge 8

"B e 4emphis, en % /r0, dont il est le 1@e, etc0

Le rituel, orn de /ra#ures, se termine par la c2ne m5stique et par le(anquet H/uratif de l&a/neau pascal, d&oI l&on se retirait, apr2s a#oir fait lesi/ne de la croix, les /nuJexions, etc0

La C3!4KRE ES RFLEM:*S reprsente + N les horreurs de la mort etde l&enfer 8 elle est dcore et arran/e de mani2re en faire un lieu aOreux i/ne de l&intolrance fanatique de l&poque0.

3!KLLE4E*=0 Chasu(le de soie (lanche, dou(le de (lanc, (orde d&un

ru(an noir lar/e de deux doi/ts0 N !u milieu, de#ant et derri2re, est unecroix de ru(an ponceau, aussi riche qu&on #eut et qui r2/ne du haut en (as0

Qoici les derni2res paroles de la clture + N La nou#elle loi le *ou#eau=estament. doit r/ner, prsent, dans les tra#aux de la franc-maDonnerie 8la reli/ion en est le #rai (ut, la maDonnerie a5ant t institue pour elle0

Ce /rade attri(ue ;odefro5 de Kouillon qui ne s&en doutait /u2re.l&ordre maDonnique, pour cacher aux Sarrasins, disent Ramsa5 et les

'suites, les m5st2res de la reli/ion sous des H/ures s5m(oliques0


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En rsum, ce /rade n&est point de la maDonnerie, c&est de laprofanation0

!insi, au lieu de prsenter une runion de sa/es clairant les hommes et#oilant les #rits utiles pour qu&elles sur#cussent aux perscutions, les

auteurs de ce /rade m5stique et prtendu reli/ieux, professaient qu&unRose-Croix tait un chrtien 8 c&tait presque admettre que tout prtre, reDudans notre :rdre, tait un Rose-Croix n0 :n de#ait o(6ecter aux professeursde cette tran/e doctrine qu&il tait plus qu&irraisonna(le de s&assem(lersecr2tement dans un local troit et o(scur pour s&occuper d&o(6ets surlesquels on prche pu(liquement tous les 6ours dans de #astes /lises, etpour pratiquer seuls des crmonies que les maDons peu#ent pratiquer encommun a#ec leurs concito5ens0

DE LA CROIX

Les /rades de Rose-Croix comprenant, dans les em(l2mes de leursformules reli/ieuses, la dcou#erte de la CR:M, la connaissance de sonculte et l&apolo/ie de ce si/ne di#in, nous de#ons, a#ant d&aller plus loin,expliquer cet em(l2me0

La CR:M est de toute antiquit et d&une antiquit inaccessi(le auxtraditions )*ote de l&auteur + =andis qu&au milieu du dernier si2cle, deux#illes, /recques d&ori/ine de#enues romaines par la conqute, sortirent descendres du Qsu#e, pour prsenter l&Europe les dtails les plus i/nors dela ci#ilisation paenne et l&art dlicat de la ;r2ce 8 dans un autre hmisph2re

et par un hasard non moins heureux, deux #illes aussi importantes quePompeia et 3erculanum, pour l&histoire des nations, puisqu&elles tmoi/nentde l&antiquit d&un monde nou#eau pour nous + Palenque, la #ille du dsert,et 4irla, la #ille des morts, situes dans le ncalan, prsent2rent aux re/ardsde quelques #o5a/eurs /ars les ruines de leurs diHces immenses,production d&un art ori/inal et enti2rement inconnu, parses sur une surfacede plusieurs miles + celles de Palenque a dix-huit lieues d&tendue0 L, destemples, des palais, de #astes tom(eaux orns de tout luxe de la sculpture,#inrent tmoi/ner de la puissance d&une nation dont les annales nousmanquent, et prsenter, la pense, toute la ci#ilisation d&un /rand peuple0

=rente ans apr2s la dcou#erte de ce fait immense pour l&tude, le/ou#ernement espa/nol prpara une exploration de ces #illes, dont lesruines colossales oOraient, dans les rcits, quelque chose de fa(uleux0

ans les ruines de Palenque, les (as-reliefs Hxs aux diHces etpostrieurs la sculpture des di#inits, prsentent plus d&intrt, en raisonde leur tra#ail plus r/ulier et des dtails qu&une meilleure excution permetd&5 reconna


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con#aincre de ces faits importants sur le (as-relief au trait, dessin dans leRecueil du 4use des familles, et, qui par sa composition compl2te, est undes morceaux les plus curieux0 l reprsente une homme et une femmefaisant l&oOrande de leur enfant une di#init dont l&em(l2me est un oiseaupos sur la (ranche #erticale d&une CR:M sculpte a#ec soin0 l est inutile

de rapporter toutes les con6ectures sur la prsence d&une croix non encoreexplique. au milieu de ce monument sin/ulier0 N 'e dirai seulement, dit 40!l(ert Lenoir, qui nous empruntons ce passa/e, que le nom de Palenquetait i/nor 6usqu& la Hn du si2cle dernier 1@??., qu&aucune des relationsantrieures ne fait mention de ce nom, et que 99? lieues sparent les ruinesde cette #ille de la capitale de 4onteTuma, et, par consquent, del&ha(itation principale des conqurants chrtiens0 A Elle tait, cheT lesanciens, un s5m(ole de la 6onction cruciale que forme l&cliptique a#ecl&quateur aux points du ciel qui rpondent d&un ct, entre les Poissons etle Klier, et de l&autre, un centre de la Qier/e 8 #oil pourquoi la crux ansata

ou le =hau sacr des E/5ptiens, en forme de croix orne d&une anse, qu&on#oit dans la sph2re au-dessus de la fontaine 6aillissante, est de#enue la clefdu *il, le ciel la prsentant sous cette forme0 Elle est aussi de#enue l&attri(utd&sis ou de la Qier/e, puisque ce point tra#erse cette constellation 8 ce qui afait dire quUsis ou#rait les cluses du *il, et faisait reJuer les eaux sur lesplaines ri#eraines, lorsque le soleil cou#rait de ses feux la constellation de laQier/e, apr2s son repos solsticial0 !l(ert Lenoir.

La CR:M, de#enue un o(6et d&adoration, n&tait, pour les initis, qu&uneima/e des quinoxes, lorsque le soleil, dans sa course annuelle, cou#re

successi#ement ces deux points0 Cette H/ure cleste est donc, sui#antqu&elle dsi/ne le printemps ou l&automne, un s5m(ole de #ie ou de mort,de r/nration ou de destruction + la croix de#ait donc appartenir lal/ende qui a le soleil pour o(6et0

La croix des pammilies /5ptiennes que portaient les prtres aux ftedU:siris, comme le s5m(ole du principe fcondant, tait un triple phallusoOert la #nration des peuples0 l dsi/nait aussi les trois lments, terre,air, feu, re/ards comme tant sortis de l&Eau, lment primitif qui auraitt l&ori/ine des choses0 Cette ide cosmolo/ique tait celle de l&auteur dela ;en2se, puisque a#ant toutes choses il plaDa l&existence de l&eau0

Ce ne fut qu&en G@? qu&il fut ordonn, par le sixi2me s5node deConstantinople canon @>., qu& la place de cet ancien s5m(ole, onreprsenterait un homme attach une croix )*ote de l&auteur + Ce s5m(oleautomnal, ima/e de la Hn prochaine des choses, caractrise la reli/ion tristedu Christ0 Sur la sph2re, on #oit, cette poque, le Koot2s le (ou#ier.,l&homme des constellations, H/urer ct de la 6onction cruciale del&cliptique a#ec l&quateur0 3omme, en /rec, se nomme !ndros, qu&on atraduit par !ndr, et au lieu de le laisser ct, on l&a mis sur la croix qui apris le nom de Croix de Saint-!ndr0 Qoil pourquoi les Ecossais de Saint-

!ndr cl2(rent leurs ftes aux quinoxes au lieu des solstices, dont ils


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ren#ersent les colonnes, antiques s5m(oles de ce deux points du ciel que lesoleil, l&3ercule cleste, n&a 6amais dpasss0

:n a t surpris de #oir que l&orateur d&un C:*SEL de Paris, la ftequinoxiale d&hi#er le 9? no#em(re 1@"., au lieu d&entretenir son auditoire

de ce fait astronomique oI le (oot2s, a5ant la main le rameau del&automne, sem(le, en descendant les si/nes infrieurs, entra


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malade0A0 La rose fut aussi l&em(l2me de la femme, et comme la croix ou letriple phallus s5m(olisait la #irilit ou le soleil dans toute sa force,l&assem(la/e de ces deux em(l2mes oOrait un sens de plus et exprimait larunion des deux sexes, s5m(ole de la r/nration uni#erselle0

Xuant au titre de ce /rade, les maDons consid2rent la croix dont les(ranches dsi/nent les quatre points cardinaux, comme un em(l2me del&immortalit et de la saintet de leur union, et la rose comme l&ima/e de ladiscrtion et le s5m(ole du silence, car l&on dit qu&on est su( rosW, lorsqu&onn&a rien craindre des indiscrets0 :r, une rose sur une crois est donc lamani2re la plus simple d&crire en hiro/l5phes + Secrets de l&immortalit,connaissance derni2re et la plus secr2te des anciens m5st2res, a#ec celled&un ieu unique0

DE LA FOI, DE L'ESPERANCE, DE LA CHARITE

=els sont les piliers de la nou#elle loi0

es tholo/iens ont donn ces trois mots les noms de #ertustholo/ales, qu&ils ont attri(ues nos #ertus mondaines 8 examinons sicette dnomination est fonde0

La FOI, sui#ant eux, serait la #ertu de croire fermement des choses quine sont pas tou6ours conformes la nature ni la raison0 ls ne sa#aientdonc pas que croire est l&oppos de sa#oir, et que l&homme crdule n&esttrop sou#ent qu&un misra(le qui dpend de quiconque n&a pas piti d&untre sans dfense0 La foi est l&acte de croire qui doit pro#enir de la

persuasion de l&esprit et de la conscience0 En mati2re de do/me, celui qui#eut croire a plus de mrite que celui qui croit0 L&incrdulit de saint

=homas, dont parle l&Ecriture, est sans doute une mtaphore pour a#ertir, aucontraire, que la foi ne doit pas tre a#eu/le, et que la #rita(le foi, celle quisau#e, c&est--dire qui m2ne la #rit, doit tre claire de la saine raisonet appu5e de toute la con#iction de la conscience0

L'ESPERANCE, selon ces tholo/iens, est une #rit qui fait esprer leparadis0 4ais l&esprance n&tant qu&un simple tat de l&Wme ne peut pasplus tre une #ertu qu&un sentiment de cro5ance ne peut tre la #ertu de la

foi )*ote de l&auteur + L&esprance et la crainte sont deux puissants le#iersdont les prtres de tous les pa5s se ser#irent pour s&assurer la dominationdes corps et des Wmes0A0

e ces trois mots, la C3!R=E seule est une #ertu, et, dans son ori/ine,elle tait tr2s respecta(le0 En eOet, elle de#ait tre ch2re au cYur del&homme, puisqu&elle a pour (ut de lui faire secourir et aimer sessem(la(les0 La charit est un des plus (eaux mots de notre lan/ue 8 maisl&or/ueil sacerdotal l&a fait #ieillir et l&a, d2s sa naissance, (anni de la (onnesocit, par le sens ddai/neux et le ton mprisant dont on accompa/nait leprcepte + faire la charit0 :n 5 su(stitua le terme de (ienfaisance qui ne le#aut pas + la (ienfaisance marque uniquement l&art de secourir unmalheureux, soit parce qu&on 5 trou#e du plaisir, soit parce que ses


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souOrances choquent la #ue, et cette action ne se rapporte qu& nous-mme8 tandis que la charit exprime une dou(le ide, comme elle fait prou#erune dou(le 6ouissance, celle de faire du (ien et celle de le faire un tre quinous est cher0 !insi, on s&est encore tromp en appelant la charit une #ertutholo/ale 8 car tholo/al #eut dire qui a ieu pour o(6et 8 or, la charit

n&em(rasse que l&humanit, mais l&em(rasse tout enti2re 8 elle est donc une#ertu minemment maDonnique et nullement une #ertu tholo/ale )*ote del&auteur + Vn tholo/ien compte encore quatre #ertus cardinales a. + force,prudence, temprance et 6ustice 8 les trois premi2res ne sont que desqualits utiles celui qui les poss2de, et non pas des #ertus par rapport auprochain0 La 6ustice seule est une #ertu utile aux autres 8 mais il ne su7t pasd&tre 6uste, il faut encore tre (ienfaisant0A Saint Paul eut raison de dire quela charit l&emporte sur l&esprance et la foi0

Rosicrucianisme et Franc-maonnerie: Les sources

gyptiennes, essniennes et templires

!#ec la /uerre de =rente !ns, le Rosicrucianisme se fait discret0 En

!llema/ne, ses partisans se rfu/ient dans la mou#ance alchimiquequi conna


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mou#ements sont #oques dans The Muses, un po2me d&!damsonpu(li dim(our/0 Ce texte indique + Z Car nous sommes des Fr2resde la Rose-Croix 8 nous possdons le mot de 4aDon et la dou(le #ue0 ZXuelques annes plus tard, le 1? octo(re 1G$G, le Poor Robin'sIntelligencepu(lie une notice indiquant que Z l&!ncienne Fraternit de

la Rose-Croix, les !deptes de l&3ermtisme et de la Compa/nie des4aDons !ccepts, ont dcid de d? mai1G%1, il fut initi la 4aDonnerie dans la lo/e 4ar5&s ChapeldUEdim(our/0 l est intressant de noter que Ro(ert 4ora5, l&un desmem(res fondateurs de la Ro5al Societ5, passionn d&alchimie, est leprotecteur de =homas Qau/han 1G>>-1GGG.0 :r, ce dernier, sous lepseudon5me d&Eu/enius Philalethe, est l&auteur de The Fame andConfessio1G">., la traduction an/laise de la Fama Fraternitatiset dela Confessio Fraternitatis0 La seconde rfrence se rapporte Elias

!shmole 1G1$-1G>., qui fut admis dans une lo/e maDonnique \arrin/ton, le 1G octo(re 1G%G0 Six ans plus tard, il pu(lie leTheatrum Chemicum Britannicum 1G">., un #olume qui re/roupeune importante collection de traits alchimiques0 :r, d2s lespremi2res li/nes de ce li#re, Elias !shmole se rf2re la FamaFraternitatis0 l rappelle que le premier 4anifeste rosicrucien indiquela #enue en !n/leterre dUun des quatre premiers compa/nons deChristian Rosen]reutT, le Z Fr2re 0:0 Z0 &autres lments montrentqu&Elias !shmole prou#ait un intrt tout particulier pour la Rose-Croix0 En eOet, on a retrou# dans ses archi#es une copie auto/raphedes 4anifestes rosicruciens, ainsi que le texte d&une lettre dans

laquelle il demandait son admission dans la Rose-Croix0 Vn peu plustard, *icolas de Konne#ille ira 6usqu& dire que la Franc-4aDonnerie aemprunt toutes ses all/ories, s5m(oles ou paroles aux Rose-CroixLa Maonnerie !cossaise com"ar!e a#ec les trois "rofessions et Le$ecret des Tem"liers du %I&esicle, 1$@@.0 Certes, il serait a(usif dedduire de ces lments que la Franc-4aDonnerie trou#e son ori/inedans la Rose-Croix0 Cependant, force est de constater que lespremiers Francs-4aDons s&inscri#ent dans la mou#ance rosicruciennean/laise du MQesi2cle0

La Constit$tion %'An%erson


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Si les acti#its de la Franc-4aDonnerie d(utent au MQ esi2cle, il est/nralement admis que l&acte fondateur de cette socit date de1$1$0 C&est ce moment qu&est fonde la ;rande Lo/e de Londres04ais le moment qui marque le mieux la fondation de la Franc-4aDonnerie est celui qui #oit la pu(lication de la Constitution

d'(nderson 1$>9. par le duc de \harton, son ;rand 4a.0 Sous certains aspects, comme celui de las5m(olique lie la dcou#erte du tom(eau du 4a


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n&appara@-1$9?, et il ne de#iendrao7ciel en France qu& partir de 1@>G 4me si les rituels propres la4aDonnerie conf2rent un aspect m5strieux ses runions, les lo/essont essentiellement des lieux oI l&on pratique la philanthropie et oIlUon culti#e les (eaux-arts0 Ce n&est que pro/ressi#ement qu&elle #a

d#elopper un aspect initiatique et sotrique

Les )st"res %'*+)te

Contrairement ce qui s&tait produit la Renaissance, les rfrences l&/5pte a#aient pratiquement disparu au MQesi2cle0 l demeuremal/r tout quelques exceptions comme ;erhard orn, un disciple deParacelse0 Portant un re/ard critique sur l&sotrisme de son poque,il indiquait que la r#lation primordiale, 6adis conHe !dam etporte la perfection par les /5ptiens, a#ait t dforme par ceuxqui nous l&a#aient transmise, sa#oir les /recs0 Le 6suite !thanasius`ircher 1G1?-1G@?., un sa#ant passionn d&archolo/ie, delin/uistique, d&alchimie et de ma/ntisme, est une autre exception0urant de nom(reuses annes, il s&est eOorc de pntrer les secretsdes hiro/l5phes /5ptiens0 ans son li#re *di"us +gy"tiacus1G">., il indique que ces m5strieux caract2res cachent ce qu&il restede la connaissance conHe par ieu aux hommes a#ant le lu/e0 l#oit donc dans l&/5pte le (erceau de toutes les connaissancesG.0!#ant que Champollion ne dcou#re le sens des hiro/l5phes 1@>>.,ses ou#ra/es sur l&/5pte feront rfrence0 Vn ou#ra/e tmoi/ne durenou#eau de l&intrt pour l&sotrisme /5ptien + $!thos, histoire ou

#ie tir!e des monuments, anecdotes de l'ancienne -gy"te1$91. del&a(( =errasson 1G$?-1$"1.0 l s&a/it d&un roman dans lequel l&auteur#oque l&antiquit /5ptienne, sa reli/ion, son or/anisation, sonintrt pour les sciences, au nom(re desquelles il faut compter l&artde la transmutation dont 3erm2s =rism/iste connaissait les secrets0Son li#re nous fait assister l&initiation d&un prince /5ptien, dans lestemples secrets de 4emphis0 Comme l&indique Koucher de laRichardi2re, Z il donne un tel de/r de #raisem(lance lamanifestation des m5st2res d&sis, rputs 6usqu&alors impntra(les,qu&on croirait qu&ils lui ont t r#ls par l&un des initis ou l&un desprtres /5ptiens Z0 Ce li#re #a remettre l&/5pte la mode, comme

en tmoi/ne l&opra-(allet de 'ean-Philippe Rameau, La .aissanced')siris 1$"1.0 Kientt \olf/an/ !madeus 4oTart donnera La Fl/teenchant!e 1$@., un opra qui mle initiation maDonnique ettradition /5ptienne0

La rei+ion noac.ite

Le li#re de l&a(( =errasson #a stimuler l&ima/ination de nom(reuxfrancs-maDons dans la cration de nou#eaux /rades qui #ont (ienttapparaG dcem(re1$9G, le che#alier !ndr-4ichel Ramsa5 1G@G-1$%$., disciple deFnelon et de 4me ;u5on, prononce la lo/e parisienne du Louis


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d&!r/ent, un discours qui entra


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s&inspire de l&-cho de la Fraternit!, 345 de l'illustre )rdre R6C61G1".de 'ulius Sper(er, ainsi que du T!mis d'or1G1@. de 4ichael 4aier0 lreprend aussi certains r2/lements de l&:rdre des nspara(les, unordre alchimique fond en 1"$$0 En fait, l&:rdre dcrit par SincerusRenatus ne sem(le pas a#oir exist0 *otons au passa/e qu&il reprend

un nom, celui de Rose-Croix d&:r, que Petrus 4ormius a#ait d6utilis en 1G9? dans son (rcanes trs secrtes de toute la natured!#oil!e "ar le collge rosarien0 Ce dernier est l&auteur d&une l/endequi #eut que Frdric Rose, qui aurait #cu dans le auphin, aitfond en 1G>> une socit secr2te de trois mem(res + la Rose-Croixd&:r0 Xuoi qu&il en soit, le terme de Z Rose-Croix d&:r Z #a conna


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theoso"hicum1$1. de ;eor/ #on \ellin/, li#re a#ec lequel ;oethes&initiera (ientt la pense rosicrucienne.0 L&instruction et le ritueldes Theoreticireprennent le .o#um laboratorium medico0chymicum,de Christophe ;laser 1G$$.0 Xuant aux oprations alchimiquesensei/nes aux Magistri, elles sont empruntes deux li#res de 3enri

`hunrath + la Confessio de Chao Physico0chemicorum catholico1"G.et l&(m"hiteatrum sa"ienti9 9tern9 1G?.0 Les rituels et lesensei/nements de cet :rdre sont donc nettement orients #ersl&alchimie 0C&est dans cette mou#ance, oI se mlent !lchimie,Rosicrucianisme et Franc-4aDonnerie, que na


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ra5onnement en Europe centrale, et de nom(reuses personnalits,comme le prince Frdric-;uillaume ou *icola *o#i]o# en Russie, enfurent mem(res0 l fut mis en sommeil par ses fondateurs en 1$@$,apr2s a#oir donn naissance aux Fr2res nitis dU!sie 1$$., dontCharles de 3esse-Cassel fut le ;rand 4a


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dans le $ilentium Post Clamores 1G1$. en reprenant l&ide de=radition Primordiale ch2re l&3ermtisme de la Renaissance0 :nretrou#era cette notion dans le R/ulateur des Che#aliers 4aDons oules quatre :rdres suprieurs sui#ant le r/ime du ;000 :000 1@?1.0

C.e0aerie Sirit$ee

Les lments que l&on trou#e dans ces /rades maDonniquesrosicruciens trou#ent sans doute leurs ori/ines dans un manuscritdcou#ert Stras(our/ en 1$G?0 Ce texte, intitul De la Maonnerie"armi les Chr!tiens, a(orde les ori/ines de la Franc-4aDonnerie d&unemani2re sin/uli2re0 l fait des maDons les descendants des Chanoinesdu Saint-Spulcre, qui seraient des Rose-Croix dpositaires desEssniens0 Ces chanoines auraient ensuite conH leursensei/nements secrets aux =empliers0 !#ec ces /rades maDonniques-rosicruciens se mettent en place des rfrences l&/5pte, auxEssniens et aux =empliers comme source de l&initiation0 ls tentent derelier le Rosicrucianisme a#ec des Sa/es appartenant aux reli/ionsantiques et un Christianisme ori/inel sou#ent idalis tra#ers lesEssniens et les =empliers0 En fait, ils posent nou#eau le pro(l2medes sources de la =radition et des rapports qui existent entre lesdiOrents courants initiatiques0 Certes, la mani2re dont ils nouspei/nent ces ori/ines ne doit pas tre prise la lettre, et 3enr5 Cor(inreproche Ren Le Forestier de s&tre content de n&a#oir tudi leschoses que sous cet an/le0 Peu importe qu&un personna/e comme:rmuT ait rellement exist0 Pour 3enr5 Cor(in, c&est au-del de

l&historicisme qu&il faut entendre cette Hliation0 Les Essniens, lesChanoines du Saint-Spulcre, ou les =empliers doi#entessentiellement tre considrs comme des s5m(oles ren#o5ant une ralit suprieure0 :n souli/nera donc ici le ridicule auquel seli#rent un certain nom(re d&:rdres qui se prtendent hritiers des=empliers en reprenant des rites et des accoutrements qui n&ont pluslieu d&tre0 Comme le disait 'oseph de 4aistre, dans son M!moire auduc de Bruns:ic;, l&initiation existait a#ant les =empliers et ellecontinua de se perptuer apr2s eux0 3enr5 Cor(in #oit dans lesm5thes se rapportant aux :rdres que nous #enons doquer, deslments ren#o5ant une Hliation spirituelle tra#ers une Che#alerie

Spirituelle0 Cette Fraternit de Lumi2re Yu#re depuis les ori/inesmmes de la Cration l&l#ation de l&humanit #ers le =emplespirituel, c&est--dire aux retrou#ailles entre l&homme et le i#in0Comme il le prcise, la Z continuit de cette tradition ne rele#ant pasd&une causalit historique immanente, elle ne peut s&exprimer qu&ens5m(oles0 Ses transmetteurs s&exhaussent au ran/ de personna/ess5m(oliques Z0 La Hliation des mou#ements qui Yu#rent cette tWchen&est pas rechercher dans l&histoire #isi(le, mais dans lahirohistoire, l&histoire sacre, et dans ce sens, il n&est pas faux de#oir une Hliation entre ces diOrents mou#ements, pour#u qu&on neprenne pas celle-ci la lettre0 :n notera cependant qu& l&poque quenous #enons d&tudier ici, la Rose-Croix aura sou#ent t prsentecomme le 6o5au de cette che#alerie spirituelle0


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L$&i"re et i$&inis&e

!#ec le MQesi2cle, on a donc assist la cration d&une multituded&:rdres initiatiques0 *ous n&a#ons #oqu ici que ceux qui serapportent directement ou indirectement la 4aDonnerie

Rosicrucienne0 !6outons cependant que le rosicrucianisme continuadoluer secr2tement, en dehors des mou#ements que nous #enonsdoquer0 La prolifration de ces :rdres a en/endr (eaucoup deconfusion dans le monde de l&sotrisme0 6, en leur seins&opposent les positi#istes partisans des Lumi2res et les spiritualistesfa#ora(les l&illuminisme0 !#ec la campa/ne napolonienne, lafascination pour l&/5pte #a au/menter, et l&sotrisme occidental #atre secou par une dcou#erte ou#rant #ers de nou#elles directions+le 4a/ntisme0

Le Rose-Croix cossais - Parfait Maon LibrePierre Besses

Le Rose-Croix cossais

Parfait Maon Libre : les deux sources dune sagesse initiatique pour les Modernes.

Rsu.

La sagesse du Rose-Croix cossais sest fige pendant trois si!cles dans le ternaire

cat"olique #oi$ %sprance$ C"arit. Le rite franais a &ou le r'le essentiel de les

la(ciser ) lusage des cito*ens de la Rpublique des +roits de l,oe enscularisant les trois ertus t"ologiques. La Rpublique aec ce ternaire Rose-


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1G

Croix suppose aussi la rcriture dun rite cossais enseignant une sagesse

nouelle : celle-ci doit articuler lest"tique de /c"iller et une p"ilosop"ie de la

scularisation selon Luc #err* 0 le paradoxe de ce rationalise oderne est de

rendre possible pour le Rose-Croix le retour ) une sagesse initiatique de la reliance

propose par Mic"el Maffesoli.

1 Le Rose-Croix : un grade aonnique c"rtien au si!cle des Lui!res 2$ p.345.

Pour Pierre Mollier 6p.3478$ le Rose-Croix nest quun 1 grade aonnique c"rtien

au si!cle des Lui!res 2. +ans le Ro*aue de #rance doin par la puissance de

l%glise cat"olique$ dresse contre l9ngleterre protestante des e;toniens$

lenseble des cronies ritueliques du grade de /ouerain Prince Rose-Croix est

fait pour rendre allgoriqueent ce qui sest pass ) la ort et ) la rsurrection de

ages en 34A7 que des quelques

lettres de 34AA du cote de Cleront. %lles sont signes 1 otre fr!re Cleront$

Rose-Croix parfait Maon 2. Le >rand Matre de la franc-aonnerie franaise *

arque dailleurs son grand intr=t pour ce grade inent. l * flicite le Preier/ureillant de la Loge du arquis de >ages$ son correspondant$ qui a 1 "uili un

isiteur tr!s respectable$ de la Loge de la Maison du Ro*$ sur tous les grades quil

possdait et lui a refus le titre de Rose-Croix 2.

La nature c"rtienne du grade de Rose-Croix a t souligne d!s le D!e si!cle.

9insi$ en 34AA$ dans l%toile #labo*ante$ le baron de ?sc"oud* crit : 1 le Rose-

Croix propreent dit$ ou Maon d,eredo$ quoiqu) tout prendre ce ne soit

quune Maonnerie renouele$ ou le cat"olicise is en garde.


17/33

1$

de la foi$ et dautoriser son interention dans les c"oses qui constituent la sp"!re de

la science et de la raison. %lle est ne de cet antagonise que$ de deux c't opposs$

plusieurs criains ont oulu tablir entre la foi et la raison$ dans le but danantir$

ceux-ci la prei!re$ ceux-l) la seconde. Gant dsigne sous le no de foi orale une

cro*ance rationnelle$ quoique non dontrable ) la libert$ ) lexistence de +ieu$ et

) liortalit de lHe.

La #oi deande au C"ealier Rose-Croix correspond a de la bonne foi porte par

une intention droite et "onn=te$ une sorte de franc"ise. La foi nest pas tou&ours

associe ) une cro*ance religieuse affire. 9insi en droit$ on contracte de 1 bonne

foi 2 une obligation 0 de =e lorsquon crit ) la fin dun certificat ou dune

attestation : 1 %n foi de quoi$ &ai dlir le prsent certificat pour serir et faire

aloir ce que de droit 2. @n appelle aussi 1 ligne de foi 2 dans le nieau$ la ligne qui

relie le Init" au nadir$ traant par la ligne dintersection une croix$ dans sa

rencontre aec l"oriIontale du nieau.

Pour r!ne Maingu*$ la pratique de ces ertus 6dites t"ologales$ que lon pourrait

aussi appeler ant"ropologales8 serait troiteent associe ) la qu=te de la Parole

Perdue. 9insi dans le Rituel du Marquis de >ages$ on rearquera ces deandes et

rponses :

+ J 6?r!s /age8 : Trs Excellent, que faut-il faire pour parvenir retrouver cette

parole mystrieuseK

R J Vous le savez mieux que moi. Il faut emrasser la !ouvelle "oi et #tre

pleinement convaincu des trois vertus qui en sont les $olonnes, la ase et le

principe.

+- 6?r!s /age8 : %uelles sont ces trois colonnesK

R-"a &oi, l'Esprance et la $(arit.

+- 6?r!s /age8 : $omment trouverons-nous ces trois colonnesK

R- En voya)eant et errant dans l'oscurit la plus profonde.

"a &oi est la premire des vertus t(olo)ales. *ans l'+ncien Testament, la foi se

manifeste dans la notion d'alliance et d'lection, alors que le !ouveau Testament

considre que la foi est un don de *ieu, dsormais accessile tous . 6Rituel de

34A7$ Marquis de >ages8.

/elon le +ictionnaire de la /piritualit$ la #oi est le fondeent de toute ie

spirituelle$ car la ie surnaturelle repose toute enti!re sur la foi. Cest le sens

idiat donn par le olue de la loi sacre. La tradition la recueilli et

delopp en o*ant dans la foi le principe et la racine de toute ie spirituelle$ selon

sa ralit la plus profonde et la plus secr!te coe dans ses actes les plus

anifestes...lesprit "uain intriorise la foi et la fait sienne. Celle-ci 1 sattac"e 2 )

lHe. %lle deient un ode dagir 6Col.3.578$ en deenant un ode de

copr"ension et de ision. Coe toute ertu$ elle sint!gre ) lexistence

spirituelle et constitue un pouoir et un dsir dexprier la rit que +ieu atteste$

une disposition autant quune inclination ) coprendre +ieu pour =tre un "oe

selon la lui!re diine. La ie de la foi est donc une 1 intention 2 surnaturelle$ en


18/33

1@

ce sens quelle est une orientation iante que +ieu suscite et entretient de ani!re

stable en lHe cro*ante. @r$ lintgration de la foi ) la ie intrieure$ prcisent

parce que la foi est un don ritable$ et en &eu et atteint toutes les facults$ aour$

intelligence$ oire$ elle affecte toutes les puissances de l"oe dans leurs

applications dierses et dans leur deloppeent teporel.

r!ne Maingu* explicite les ides reues et codifies par l%glise officielle cat"olique$

pilier idologique de la Monarc"ie absolue : la foi situe la ie spirituelle par rapport

) un idal de perfection. Le ot 1 parfait 2 eplo* dans les rcits angliques

dsigne par ce tere la conforit )


19/33

1

preier est la prsoption$ fore de prtention et dorgueil o la personne ne

copte que sur elle-=e sans participation de la Proidence 0 le second$ cest le

dsespoir$ qui est une fore de doute destructeur eprunt dangoisse qui 'te toute

nergie iifiante et constructie et coe son no lindique est prie

desprance.

1 Lesprance nest pas seuleent une ertu$ elle est un sentient oteur

nergtique de toute action constructie. est-elle pas d!s la gen!se de luniers un

lent fondaental qui "abite lesprit "uain K 6. Maingu*$ ibid p.5758.

l est quelquefois deand au cro*ant desprer contre toute esprance. /i on prend

pour exeple le silence dun +ieu onipotent deant le triop"e de lin&ustice$

dactes barbares doppression$ ce silence est dsesprant$ ou encore cette apparente

ictoire des oppresseurs sur le C"rist qui resseble ) une dfaite$ et en a laiss

dsespr plus dun pari ses disciples$ apr!s sa ise ) ort.

%sprer 1 contre toute esprance 2 6Roains N :38 reposerait bel et bien sur un

agistral acte de foi. +e cette foi &aillit lesprance$ au point de se confondre aec

elle$ ontrant ) quel point elles sont si intieent lies. /i l%ternel est identifi au

Beau$ au Bien$ au rai et ) l9our$ cest bien la pro&ection dun acte de foi et

desprance qui a!ne ) lidentifier ) ces aleurs. Lesprance ne serait pas tout )

fait s*non*e despoir$ ais dans la pratique on confond asseI souent ces deux

teres. M=e sil n* a quune diffrence subtile entre les deux$ on peut dfinir

dans lesprance ltat dHe de celui qui esp!re$ alors que lespoir coprend tout

ce qui est espr.

Le Rose-Croix cossais pour les odernes$ un grade aonnique "uaniste du

DD!e si!cle.

9pr!s trois si!cles de scularisation et de dc"ristianisation de la Rpublique de

34 et de la religion sculi!re des +roits de l,oe de 34$ le Rose-Croix du

R%99 pourrait incarner une sagesse fonde sur le socle Gantien. Le Rose-Croix

cossais enseigne la quadruple question Santienne :

3. Que puis-&e connatre K 6p"ilosop"ie85. Que dois-&e faire K 6t"ique87. Que est-il peris desprer K 6p"ilosop"ie politique8N. Quest-ce que l"oe K 6ant"ropologie p"ilosop"ique8

Pour un Maon$ se rfrer ) Gant$ cest iter lidolHtrie$ cest croire ) lide duneraison pratique qui ne laisserait pas aux progr!s des aoirs$ le ain espoir de dfinir

le +eoir$ t"!e essentiel des degrs de Perfection. Cest la garantie diter les

illusions du scientise$ les erreents du sub&ectiise 1 stupide 2 et lipasse du

relatiise siplet.

1 Maonner 2$ cest tenter de faire de cette qu=te de sens$ une deande sociale

constante.

Bien copris$ le Rose-Croix pourrait offrir une grille de lecture et un cadre$ au-del)

de lanal*se Santienne.

- %n p"ilosop"ie$ 1 aonner 2 cest traailler ) rendre fcond l"uanise que les

forces contraires ont c"erc" ) carter durant tout le si!cle dernier.


20/33

>?

- %n t"ique$ force est de constater$ algr nos prcdents prsupposs$ que la

orale unierselle Santienne est en partie obsol!te. 1 Maonner 2$ cest donc

adettre quil nexiste pas de crit!res absolus pour dfinir une t"ique et une

orale.

- %n p"ilosop"ie politique$ 1 aonner 2 cest penser$ ais dabord et surtout ire

en soi$ les conditions peranentes et nouelles de la ie en socit.

- %nfin$ 1 aonner 2 au DD!e si!cle$ cest rendre iantes et pertinentes$ les

structures ant"ropologiques de liaginaire aonnique.

9 toutes ces questions$ le Rose-Croix du R%99 seble dire$ de ani!re iplicite ou

explicite$ que ce nest pas le sens quil faut cueillir$ ais les erreurs ) iter. Le

onde est-il tel quon le oit K ?el quon le 1 reconstruit 2 K

Le sens est tou&ours produit$ construit$ relatif$ alatoire et proisoire. Le Rose-Croix

cossais reprend le c"oix de at"an le /age qui prfrait 1 lipulsion unique qui

nous eut tou&ours ers la rit 2 ) la 1 rit totale 2. %n effet$ cette 1 bonne fille

2$ un tantinet adultrine$ des Lui!res et de lillusionnise$ de la gnose et du

cogito$ du positiise et de lsotrise$ du c"ristianise et de lat"ise sto(cien$

du latitudinarise protestant et de la p"*sique ne;tonienne$ quest la franc-

aonnerie$ et ce fils daenturiers franco-aricain quest le R%99$ ne seble

donner aucune rponse certaine aux questions pourtant essentielles et

existentielles. La eue et son re&eton cossais deenu grand$ doutent de tout et

doutent de leur propre doute 6face ) la drie sectaire ers le dogatise8. %t

pourtant$ il est ipossible pour un Matre-Maon$ et a fortiori pour un Rose-Croix$

dc"apper ) ces questions$ ) oins de subir lexistence$ celle de la pierre brute. Le

sens est ) la fois 1 orientation 2 et signification 6expression intentionnelle8. Le sens

nest pas quelque c"ose que lon atteint en le c"erc"ant directeent. l sinsinue en

nous coe par incidence.

9 ce Rose-Croix cossais selon le baron ?sc"oud* aec les trois aleurs cardinales$

le #ranc-Maon peut surtout opposer une p"ilosop"ie Santienne de la

scularisation propose par le N!e ordre de /agesse selon eorges

Pluet. %n effet$ pour celui-ci lacc!s ) la sagesse du N!e ordre a pour condition

absolue la p"ilosop"ie des Lui!res.

Le Parfait Maon libre en souerain Prince Rose-Croix du quatri!e ordre de/agesse.

eorges Pluet dfinit claireent la finalit du rite franais : la libration

et lpanouisseent du Parfait Maon libre. ls ne peuent =tre acquis que par la

rec"erc"e p"ilosop"ique. l nest de rec"erc"e p"ilosop"ique dans les grades de

sagesse de Rite franais qui niplique les ertus cardinales que sont le courage et

la lucidit. %lles sont pour le C"ealier aon indissociables$ car le courage nest

rien sans la lucidit et la lucidit sans le courage$ pas daantage.

Ce courage dont


21/33

>1

soleil 2. /upporter cette blessure exige srnit$ force et sagesse. /rnit face )

linitable$ force pour c"anger ce qui peut l=tre$ sagesse pour discerner lune de

lautre. Courage$ lucidit$ sagesse J telles sont les aleurs que le >rand C"apitre

gnral entend ettre au serice de la #ranc-Maonnerie adogatique et

uniersaliste du >rand @rient de #rance. /i liitation$ coe lnergie$ est

indiiduelle$ la politique$ coe laction est collectie. Pour souligner cette

spcificit du rite franais$ qui le distingue du Rose-Croix cossais Santien$ r!ne

Maingu* 6p.N3F8 cite +aniel Ligou. Laccent est is sur lide et liage du Parfait

Maon libre: en atteignant cet tat de perfection le /ouerain Prince Rose-Croix

peut recourer la Parole$ qui lui peret daccder ) la raie atrise et ) une

libration.

+aniel Ligou constate que ce rite sarr=te ) la Rose-Croix : il nest pas question de

grades 1 aropagites 2 qui culinent au grade de C"ealier Gadosc"$ 7! du rite

%cossais 9ncien et 9ccept$ ni$ bien entendu de grades 1 blancs 2. Les Maons

franais ont dE considrer quaucun des grades qui sont au&ourd"ui lesinterdiaires nentre le 3! et le 7! du R%99 et dont certains taient

couraent pratiqus dans les C"apitres franais$ naaient un prestige suffisant

pour deenir le 1 nec plus ultra 2 de l@rdre. 9 linerse$ ils pouaient penser

quaec la Parole retroue$ tout tait raient accopli... Ligou pense encore que

cette logique explique la force conqurante du rite en 34A et explique aussi son

dclin. 9pr!s ltablisseent dfinitif du Rite %cossais 9ncien et 9ccept en 3N$ il

ne pouait prtendre lutter$ surtout au sein de laristocratie aonnique$ contre

lattrait$ non pas telleent du Gadosc" qui nacquerra sa popularit relle quapr!s

3F$ ais des grades 1 blancs 2. Peut-=tre aussi la cooptation$ r!gle absolue du

/upr=e Conseil$ le fait quil tait souerain$ =e sur la Maonnerie bleue$ tandisque le >rand C"apitre$ puis le >rand +irectoire restaient souis au >rand @rient

en en faisant partie intgrante$ ont entran$ les dignitaires aons dabord$ le 1

peuple 2 ensuite$ ers l%cossise...Le Rite #ranais ) sept degrs a donc disparu

obscurent.

+aniel Ligou faisait cette anal*se en 35$ quelques annes aant que ce s*st!e du

Rite #ranais ne se restructure et ne reprenne force et igueur$ proposant une

progression tr!s co"rente aux Matres Maons$ parall!le ) celle existant depuis

3N au Rite %cossais 9ncien et 9ccept. 6bid.$ p.N3A8 /elon Cell$ le Rite #ranais$

contraireent au Rite %cossais ne parle &aais dune parole perdue$ ais dun no

1 nnoinable 2$ enseign aux Matres Maons. +aniel Ligou consid!re que ce

quatri!e @rdre$ intitul 1 Rose-Croix 2 est un lange$ ) parts ariables

dsotrise c"rtien$ plus spcifiqueent lut"rien$ et dalc"iie.

ci encore le Matre Maon eurt ) lui-=e pour renatre. Le rcipiendaire est un

C"ealier d@rient errant dans lobscurit la plus profonde qui a perdu la parole ) la

seconde destruction du ?eple et qui dsirerait aec le concours du ?r!s /age la

retrouer. 9u cours de sept o*ages$ le C"ealier d@rient dcoure les colonnes #oi

J %sprance J C"arit sur lesquelles reposent les principes de l@rdre. >rHce ) un

dialogue ax sur quatre questionsTrponses$ le rcipiendaire dcourira en faisant

un traail de riniscence$ ) la ani!re socratique$ que la parole rec"erc"e est en

lui$ ce qui lui perettra d=tre reconnu 1 Parfait Maon Libre 2. Le rituel est ax sur


22/33

>>

la dcouerte des trois ertus$ puis de la reconstitution de la Parole o tout

saccoplit. La s*bolique de ce grade doit rester ouerte et libre de toutes

interprtations liitaties ) une doctrine constitue. 9ussi les notions de #oi J

d%sprance et de C"arit doient =tre appr"endes coe ertus unierselles.

Les ob&ectifs des Rose-Croix du D!e si!cle$ inspirs par C"ristian RosenSreutI$

taient de faire rgner la Paix unierselle par des c"anges internationaux$ des

rfores intellectuelles et politiques. ls rec"erc"aient une ancipation de

l"uanit par un perfectionneent indiiduel et le progr!s des sciences$ associe )

une olont unierselle de partage en associant laction du cUur et de la raison. @n

peut enisager que ce quatri!e @rdre de /agesse continue ) =tre ecteur de cet

esprit.

Coent sauer l"oe K l ne peut se sauer quen se rnoant$ en cultiant en

lui les ertus les plus nobles$ cest alors quil retrouera son rai isage d"oe$ de

diateur entre Ciel et ?erre.

Mais coent accder ) cette fore dexistence et de sagesse$ si lon ignore cequon est relleent$ do on ient$ o on a$ le sens de sa destine et la place que

lon doit occuper dans luniers K

Lob&ectif des traaux entrepris par les Parfaits Maons Libres est la construction de

l,oe$ de l%tre$ cest-)-dire de l,uanit ritable enisage coe but idal.

Quelles que soient les options p"ilosop"iques ou les cro*ances$ cette darc"e part

du postulat de la foi et de lesprance en la perfectibilit de l=tre.

La s*bolique de ce grade sest structure en puisant dans le t"!e des aleurs

dune c"ealerie idale dont les #rancs-Maons deiennent des dfenseurs. Celles-

ci sinscrient dans une d*naique de lutte aec une intention de spiritualiser cecobat en deenant C"ealier de l%sprit. @n retroue l) les grands t"!es de la

rec"erc"e de la parole$ de l9our$ du sacrifice$ de la rsurrection et du feu. 6bid.$

p.N348.

Le deoir et le salut: de la orale ) lt"ique 6Luc #err*$ p.5558. Cette scularisation

de la orale c"rtienne de Rose-Croix des Lui!res cat"oliques$ affire par la

finalit du quatri!e ordre de /agesse$ ne peut se rduire ) ces trois ertus

t"ologales. %n effet$ ces trois ertus c"rtiennes ) sculariser par les Modernes

ipliquent aussi une doctrine du salut que coente Luc #err*. Pour lui$

sculariser la orale c"rtienne et cat"olique de Rose-Croix selon le baron

?sc"oud* signifie ontrer coent l"uanise oderne se fonde tout entier surlergence dune nouelle ision de l"oe qui apparat au grand &our dans la

pense de Rousseau J ce qui ne signifie pas$ bien entendu$ quun seul penseur soit )

lorigine de ce bouleerseent ais quil la t"atis dans sa p"ilosop"ie ieux

quaucun autre aant lui. +ans ce contexte$ reenons un instant sur le sens de ce

bouleerseent ainsi que sur les raisons pour lesquelles il peret de fonder "ors

des cadres religieux traditionnels les deux grands t"!es autour desquels les

orales odernes ne ont cesser de tourner$ d!s lors quelles auront fait de la

libert "uaine un absolu : dune part la alorisation de lintr=t gnral$ de

luniersel$ contre les intr=ts particuliers$ dautre part lide que la ritable ertu

rside dabord et aant tout dans une action dsintresse.+ans la tradition c"rtienne$ l=tre "uain est conu coe une crature. Cela


23/33

>9

signifie$ dans liaginaire c"rtien$ que son 1 ide 2$ son concept$ si lon eut$ se

rencontre dabord dans lentendeent diin aant que +ieu ne /e dcide ) le faire

exister par sa /eule olont. @n reconnat l) un t"!e longueent delopp par

lexistentialise at"e contre le c"ristianise : dans ce dernier$ lessence$ ou$ lide

de l"oe$ prc!de son existence selon un od!le qui est celui du +ieu artisan.

+e =e que l"orloger trace dabord dans sa t=te et sur un papier un plan de la

ontre quil a faire par la suite 1 exister 2$ +ieu conoit l"oe$ puis la fee$

et l leur donne par apr!s lexistence. L=tre "uain nest donc pas pleineent libre$

enfer quil est dans une dfinition pralable qui trace les lignes de ses actions

futures.

Cest &usteent cette prsance de lessence ou de lide de la crature sur son

existence que Rousseau$ bien aant /artre$ a disqualifier.

%t il le fait$ coe il est dusage ) lpoque$ au fil de cette coparaison entre

l"oe et lanial. La coparaison sert en effet ) dfinir au ieux$ par 1

diffrence spcifique 2$ le propre de l"oe par opposition ) ce quil nest pasais qui lui resseble le plus. /ur ce otif central dans la naissance de

l"uanise oderne$ Rousseau ontre que lon pense autreent la orale en la

scularisant. +abord et aant tout ceci : ce nest ni lintelligence$ ni laffectiit$ ni

=e la sociabilit qui distinguent ritableent l"oe de lanial. +idence$

il est des aniaux plus intelligents$ plus affectueux et plus sociables que certains

"uains. La raie diffrence est ailleurs : alors que lanial est tout entier

progra par un instinct naturel$ l"oe poss!de une libert de anUure par

rapport ) la nature. ous ous soueneI de lexeple que donne Rousseau au dbut

du +iscours sur lorigine de lingalit.

1 Cest ainsi quun pigeon ourrait de fai pr!s dun bassin repli des eilleures

iandes et un c"at sur des tas de fruits ou de grains quoique lun ou lautre pEt tr!s

bien se nourrir de lalient quil ddaigne sil tait ais den essa*er. Cest ainsi

que les "oes dissolus se lirent ) des exc!s qui leur causent la fi!re et la ort

parce que lesprit dprae les sens et que la olont parle encore quand la nature se

tait 2.

La nature nest donc pas notre code et cest dans cette libert$ conue coe une

facult de ne pas =tre enfer a priori dans une essence$ en loccurrence un

prograe naturel$ que rside la possibilit de la culture et de l"istoire. Cest parcequils sont rgls par la nature que les aniaux$ en effet$ nont pas d"istoire. Les

socits dabeilles ou de fouris sont les =es au&ourd"ui quil * a deux ille

ans. Bien plus$ lanial$ le plus souent$ se passe dducation. Babi arc"e

quelques inutes ) peine apr!s sa naissance et les petites tortues trouent toutes

seules$ dinstinct$ la direction de locan salateur. os enfants restent souent aec

nous plus de ingt ans...+ouble "istoire de l"oe : du c't de lindiidu$ elle se

noe ducation$ du c't de lesp!ce$ culture et politique. %t lidal oral$ bien

sEr$ cest que$ sancipant de la nature$ l=tre "uain se perfectionne$ quil aille

ers le ieux. +e l) ses deux caractristiques fondaentales$ la libert et la

perfectibilit 6"istoricit8. Les traits fondaentaux des orales odernes sen


24/33

>%

dduisent puisquelles se fondent sur labsolutisation de l"uain coe tel ou$

tout au oins$ de la libert en lui.

Pour Luc #err* 6ibid. 0 p.578$ cest ) Gant$ ais aussi aux rpublicains franais qui

en sont si proc"es$ quil appartiendra de dduire les deux consquences orales de

cette nouelle dfinition de l"oe : la notion de ertu dsintresse et celleduniersalit. l est asseI ais de oir coent elles dcoulent idiateent de

lant"ropologie rousseauiste.

Laction raient orale$ laction raient 1 "uaine 2 6et il est significatif que les

deux teres tendent ) se recouper et que lon dise$ par exeple$ dun grand crie

quil est 1 in"uain 28$ sera dabord et aant tout celle qui toigne de ce propre

de l"oe quest la libert entendue coe facult dc"apper ) toute

dterination par une essence pralable : alors que a nature J puisque &e suis$

aussi$ anial J e pousse en priorit$ coe toute nature$ ) lgo(se 6qui nest

quune ariante de linstinct de conseration pour oi et pour les iens$ oire pourl"uanit enti!re8$ &ai aussi$ selon la prei!re "*pot"!se de la orale la(que$ la

possibilit de en carter pour agir de faon dsintresse. Cette "*pot"!se

naurait aucun sens$ en effet il faudrait$ coe le propose la sociobiologie$ la

rduire ) lillusion. +ans cette perspectie la(que de Luc #err*$ sans cette ide$ la

oralit disparatrait. /i &e dcoure$ par exeple$ quune personne qui se ontre

bieneillante et gnreuse aec oi le fait dans lespoir dobtenir un aantage

quelconque quelle e dissiule 6par exeple un "ritage8$ il est clair que la aleur

orale que &attribuais ) ses gestes sanouit dun seul coup. @u encore : &e

nattribue aucune aleur orale particuli!re au c"auffeur de taxi qui accepte de e

prendre en c"arge parce que &e sais quil le fait$ et cest noral$ par intr=t. %nreanc"e$ &e ne puis ep=c"er de reercier coe sil aait agi oraleent$

"uaineent$ celui qui$ sans intr=t particulier$ a laabilit de e prendre en

stop un &our de gr!e. Ces exeples et tous ceux que lon oudra a&outer dans le

=e sens font signe ers la =e ide : ) tort ou ) raison 6cest un autre dbat8$

ertu et action dsintresse sont insparables dans liaginaire oderne et cest

seuleent sur la base dune ant"ropologie telle que celle de Rousseau que cette

liaison prend sens.

/elon cette conception du +eoir et du /alut de Luc #err*$ lon oit aussi coent$

sur ce preier ersant$ la scularisation de la orale c"rtienne int!gre aussi$ )c't du plagianise$ l"ritage de Lut"er : les Uures "uaines nont de aleur

orale qu) la condition expresse de n=tre pas secr!teent destines ) obtenir un

aantage quel quil soit. l * a de la gratuit dans la orale au oins autant que

dans lart.

La seconde consquence de cette nouelle ant"ropologie est laccent is sur

luniersalit qui doit =tre en principe ise par les actions orales. L) encore$ le

lien est clair : la nature$ par dfinition$ est particuli!re.


25/33

>"

pourraient attendre longteps aant que &e daigne seuleent considrer leur

entuelle existence 6) oins$ bien sEr$ quils ne recoupent es intr=ts

particuliers$ par exeple on confort oral personnel8. Mais si &e suis libre$ si &ai

la facult de carter des exigences de a nature$ de lui rsister si peu que ce soit$

alors$ dans cet cart =e$ &e puis e rapproc"er des autres pour entrer en

counication aec eux$ et$ pourquoi pas$ prendre en copte leurs propres

exigences. 9 tort ou ) raison$ l) encore &e laisse la question en suspens$ liaginaire

oderne a fonder cet altruise$ ce souci de lintr=t gnral$ sur l"*pot"!se de la

libert "uaine.

Libert$ ertu de laction dsintresse$ souci de lintr=t gnral : oil) les trois

atres ots qui dfinissent les orales du deoir J du 1 deoir 2$ &usteent$

parce quelles nous coandent une rsistance$ oire un cobat contre la

naturalit ou lanialit en nous. %ncore faut-il$ perceoir claireent en quoi ils

ipliquent une rupture dcisie aec les fondations religieuses traditionnelles de la

orale$ en quoi$ aussi$ ils nous contraignent ) reposer en teres neufs la questionde lt"ique$ du 1 salut 2.

La raie %sprance du Rose-Croix la(c: ni


26/33

>G

gagner V2. @ui$ ais les ilitants ont un ot pour dsigner ces gens qui partagent

leurs esprances ais non leurs olonts$ leurs r=es ais non leurs actions : cest

ce quils appellent des s*pat"isants...nerseent$ quelques ilitants qui

nespraient plus grand-c"ose$ ais qui continuaient ) se battre$ &e dirais

dsesprent$ parce quils ne oulaient ni renoncer ni tra"ir...Quil ne suffit pas

desprer pour ouloir$ et que cest la olont$ non lesprance$ qui fait agir. %sprer

la &ustice$ ce nest pas se battre pour elle. +sesprer de son r!gne 6saoir quelle

nexiste pas$ quelle nexistera &aais8$ ce nest pas renoncer ) cobattre lin&ustice.

Pour le Rose-Croix oderne$ le ensonge adress ) la socit arc"ande cest

lidence : ce nest pas le anque desprances qui explique la crise politique que

nous connaissons. Qui nesp!re le recul du c"'age et de lexclusion K Qui nesp!re

la croissance K Qui nesp!re J"oris les racistes et les xnop"obes J la dfaite de

Le Pen et de ses ais K Mais ces esprances ne crent pas un seul eploi$ ni n'tent

une seule oix au #ront national. La raie question$ cest tou&ours celle que posait

Lnine : 1 Que faire K 2. Question non desprance$ ais danal*se et de c"oix :

question de connaissance$ de prision$ de rsolution. l ne sagit pas desprer : il

sagit de coprendre et de ouloir$ de proir et dagir.

Pour saoir ce que les gens esp!rent$ un sondage dopinion suffit. Pour saoir ce

quils eulent$ on a besoin du suffrage uniersel. Cela en dit long sur lesprance et

sur la olont J et sur la diffrence entre les deux. @n peut dsirer tout et son

contraire : fuer et ne pas fuer$ les dlices de la gloire et le confort de lanon*at$

la baisse des ip'ts et laugentation des dpenses publiques...Mais le ouloir$ non

: parce que ouloir cest c"oisir$ parce que ouloir cest faire$ et quon ne peut

&aais faire deux c"oses contradictoires ) la fois. >randeur et rigueur du sto(cise :

on fait tou&ours ce quon eut 6non tou&ours$ certes$ ce quon esp!re ou dsire V8 0 oneut tou&ours J et on ne eut que J ce quon fait. Coent lesprance serait-elle

une ertu K Ce qui dterine la aleur orale dun "oe$ ce nest pas ce quil

esp!re 0 cest ce quil aut et fait. Coent lesprance ferait-elle une politique K Ce

qui fonde la docratie$ ce nest pas lespoir des indiidus 0 cest la olont du

peuple. Cest toute la diffrence entre un dagogue$ qui ne fait natre que des

esprances$ et un "oe d%tat$ qui obilise des olonts.

Le Rose-Croix oderne scularis doit se conertir ) cette p"ilosop"ie de Luc #err*

et de Cote-/ponille. l n* a pas de olont sans esprance : il faut croire que

quelque c"ose est possible pour le ouloir. /ans doute. Mais la possibilit raierel!e oins de lesprance$ encore une fois$ que de lanal*se et de lancipation.

%sprer quil fera beau$ ce nest pas une prision torologique. %t ce nest pas en

esprant indfinient le retour du plein eploi quon fera reculer le

c"'age.../urtout : lesprance est tou&ours d&) l)$ puisque nous dsirons sans

saoir$ sans pouoir$ sans &ouir. Cest donc la olont quil faut faire natre$ quil faut

renforcer$ clairer$ duquer. Les plus al"eureux$ dans nos pa*s$ ne sont pas ceux

qui ont perdu lesprance : =e les plus paures peuent esprer gagner au Loto$

ou quils trouent un traail$ ou quils ne seront pas alades$ ou quils ne se feront

pas agresser$ ou quil fera oins froid l"ier proc"ain...Pas despoir sans crainte$

pas de crainte sans espoir : lesprance est tou&ours possible$ tant que la peur estpossible J et qui ne oit quelle lest tou&ours$ et dautant plus quon est plus faible K


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>$

on$ les plus al"eureux$ ce ne sont pas ceux qui esp!rent le oins 0 ce sont ceux

qui ne peuent plus ouloir : parce quils ont le sentient$ "las point tou&ours )

tort$ que plus rien ne dpend deux$ quils ont perdu toute connaissance dagir$

coe dirait /pinoIa$ toute prise sur les neents$ quils ne peuent plus

quesprer et trebler...

ire aec labsolu : le Rose-Croix cossais au serice de lest"tique de /c"iller.

Mieux encore que cette relecture de la ertu desprance selon Luc #err* coe

fondeent ncessaire de lt"ique la(cise du Rose-Croix cossais dans la socit

arc"ande souise au doge libral du arc"$ ?. ?odoro indique une autre

diension fondaentale ) sa darc"e initiatique. +ans ce contexte alleand$ il

est clair que le Rose-Croix doit incarner lexigence de rendre l"oe est"tique.

%n effet$ pour /c"iller$ labsolu doit$ non sincarner dans des institutions$ ais

rester attac" ) lexprience des indiidus. l faut donc procder ) leur ducation et

les transforer en =tres noraux 0 cette ducation$ tel est le propos du lire de

/c"iller$ sera est"tique.

Que signifie ici lexigence de 1 rendre l"oe est"tique 2 K /c"iller entend par l)

que c"acun doit transforer sa ie en la souettant aux exigences de la beaut.

Celle-ci$ ) len croire$ r!le notre "uanit$ elle est 1 notre deuxi!e crateur 2.

La raison en est que sa cration nest souise ) aucun ob&ectif extrieur ais troue

sa fin en elle-=e. +e ce point de ue$ elle a partie lie aec ce que /c"iller

noe l 1 instinct de &eu 2 et elle deient par l) une incarnation de la libert

"uaine. 1 Cest par la beaut que lon sac"eine ) la libert 2. Cest pourquoi

lducation est"tique a un effet idiat sur l=tre oral : ces deux perspecties se

re&oignent dans la transforation de lindiidu$ lautonoie du beau tant en =eteps une ertu t"ique. %lle a$ toutefois$ un aantage sur la orale ancienne

puisquelle se dispense de tout ordre ipos du de"ors et ne sappuie que sur l=tre

indiiduel lui-=e. @r lincarnation "uaine de la beaut$ cest lart 0 il sensuit

que cest par la pratique des arts que les "oes pourront =tre duqus. 1

Linstruent rec"erc" est le bel art 2.

%st-ce ) dire que /c"iller eut proouoir un art didactique K ulleent. Lart

duquera l"uanit en lui donnant sipleent lexeple au lieu d=tre souise )

autre c"ose qu) elle-=e. %n =e teps$ lart est rencontre du sensible et de

lintelligible$ du atriel et du spirituel 0 par l)-=e$ il deient 1 unereprsentation de linfini 2. Coe +ieu$ la beaut dsigne labsolu : au contact des

beaux-arts$ l"oe pourra se perfectionner. M=e sil entionne 1 lart plus

difficile encore de ire 2$ /c"iller nenisage pas une ducation qui se dispenserait

des pratiques artistiques =es.

l nest donc pas question de couper lart du reste de lactiit "uaine : le pro&et de

/c"iller associe troiteent lartistique et le politique. Le beau conduira au rai et

au bien$ et la frquentation de lart aura appris aux "oes la libert coe

lgalit$ car tous sont gaux deant la beaut et peuent$ au =e titre$ *

participer. 1 /eules les relations fondes sur la beaut unissent la socit$ parce

quelles se rapportent ) ce qui est coun ) tous 2. La beaut ne connat pas de


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>@

priil!ges sociaux ni de classes. 1 +ans l%tat est"tique$ tout le onde$ le

anUure lui-=e qui nest quun instruent$ est un libre cito*en dont les droits

sont gaux ) ceux du plus noble 2. 9insi duqus$ les "oes ne risquent plus de

tober dans les traers des rolutionnaires franais qui$ cro*ant Uurer pour la

libert$ ont apport la ?erreur. Lart$ incarnation de la beaut$ elle-=e s*non*e

dautonoie$ assue progressieent la fonction quon rserait ) la dcouerte de

la foi : celle de produire des =tres rgnrs. /aint Paul parlait dun ieil "oe et

dun "oe noueau 0 cette =e puissance transforatrice se troue aintenant

attribue ) lducation est"tique.

Le prograe de /c"iller rencontre un c"o idiat aupr!s de ses lecteurs$ car il

leur peret de rconcilier leur ad"sion aux ob&ectifs de la Rolution J raener

labsolu sur terre et le rendre accessible aux "oes J et leur condanation de la

?erreur 6qui a sacralis des instances collecties et ipersonnelles8 0 il leur indique

en =e teps la oie ) suire pour iter de tober dans les =es traers :

lducation est"tique des "oes par le o*en de lart. Celui-ci se troue doncpouru dun r'le inent qui ne peut que flatter les artistes. ?out le roantise

alleand sengagera dans lexcution du prograe ainsi trac par /c"iller.

/elon la nouelle doctrine$ lart occupe une place au oins gale ) la religion qui

tait la oie ro*ale dacc!s ) labsolu. oalis crit dans Pollen 6348 : 1 Po!te et

pr=tre ne faisaient quun aux coenceents$ et ne se sont diffrencis que plus

tard. Mais le rai po!te est tou&ours deeur pr=tre$ de =e que le rai pr=tre est

tou&ours rest po!te. %t laenir ne a-t-il pas nous raener lancien tat des

c"oses K 2. Le plus souent$ pourtant$ le po!te &ouit dun priil!ge par rapport au

pr=tre. Wn texte prograatique cl!bre$ inspir par ,Xlderlin$ rdig en 34A par

/c"elling$ puis recopi et sans doute aend par ,egel$ dcrit le pro&et artistiquecoe 1 une nouelle religion 2 qui 1 sera la derni!re et la plus grande Uure de

l"uanit 2. +ans son roan ,*prion 63448$ ,Xlderlin affire la =e

"irarc"ie : 1 Lart est le preier enfant de la beaut diine. Y...Z Le second enfant

de la beaut est la religion 2 : la religion ient en second$ ce qui nest pas surprenant

dans la esure o elle est rduite$ ici$ ) une siple anifestation de la beaut.

+ans ses #antaisies sur lart par un religieux ai de lart 63448$ [acSenroder

enisage deux o*ens pour les "oes 1 de saisir et coprendre toutes c"oses du

ciel dans leur pleine puissance 2$ deux langages ereilleux dont aucun ne renoie

au rituel religieux$ ltude de l%criture$ ou la pri!re : ce sont la conteplation de la

nature et la pratique artistique. Cette derni!re peret ) l"oe de deenir

seblable ) +ieu en crant un onde "aronieux$ par consquent 1 lart nous

donne la perfection "uaine la plus "aute 2. Le pro&et de [acSenroder reste

dpendant de lidal c"rtien$ ais la oie qui * conduit nest plus celle

recoande par l%glise$ cest la conteplation du beau. @n sent que ce groupe de

tr!s &eunes gens 6en 344$ ,Xlderlin a ingt-sept ans$ oalis ingt-cinq$

[acSenroder ingt-quatre$ /c"elling ingt-deux V8 senire de ses propres forules

sans leur c"erc"er confiration dans le cu 0 lexprience artistique confine$ dans

leurs crits$ ) lextase *stique. Le Beau$ en effet$ a pris la place de +ieu 0 coe le

dit un de leurs pigones plus tardifs : 1 Le Beau$ dans son essence absolue$ cest

+ieu 2. Cette catgorie se troue donc propulse au soet de la "irarc"ie des


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>

aleurs. 1 Lacte supr=e de la raison$ celui par lequel elle ebrasse toutes les

ides$ est un acte est"tique 2$ proclae le Prograe inspir par ,Xlderlin$

lequel confire dans son roan lidentit du beau et du diin : 2/i l"oe est

dieu$ il ne peut =tre que beau 2. Par la beaut$ on est assur daccder ) labsolu.

Pourquoi le beau &ouit-il de ce priil!ge K Pour les raisons d&) indiques par

/c"iller. La dfinition quen donne /c"elling est 1 linfini reprsent dune faon

finie 2 : le beau dsigne notre contact aec linfini. %n =e teps$ la beaut et sa

production dans lart incarnent lactiit libre$ non souise ) un ob&ectif particulier$

qui caractrise aussi le rapport au diin. 1 Cest ) cette indpendance par rapport )

des fins extrieures que lart doit son caract!re sacr et sa puret 2$ crit encore

/c"elling. La beaut se anifeste$ en effet$ de ani!re exeplaire dans lart. Cest

pour cette raison que la posie se oit confire dans son r'le dducatrice de

l"uanit. [acSenroder proclae : 1 Lart nous donne la perfection "uaine la

plus "aute 2. Pour /c"elling$ 1 le gnie nest possible que dans lart 2 et 1 lart

constitue la seule ternelle rlation qui existe 2 : il nest plus question ici de

religion J lart reste la oie ro*ale ers linfini. +e son c't$ oalis crit en 34 : 1

La posie est le rel ritableent absolu. Cest l) le no*au de a p"ilosop"ie 2.

Ce r'le rser ) lart et ) la posie$ incarnations exeplaires du beau$ ne signifie

pas du tout que lon tourne le dos aux autres actiits "uaines : pour /c"iller$

ducation est"tique et pro&et politique ont de pair. l suffira que les "oes

dcourent la beaut$ dit ,Xlderlin : 1 Rgneront alors la libert et lgalit

unierselle des esprits 2. oie indiiduelle et oie collectie ne sont pas en

contradiction$ sipleent$ il est difficile de les suire en =e teps. ,*prion$

dans le roan de ,Xlderlin$ fait alterner les deux : tant't il sengage dans le cobat

politique$ tant't il le fuit pour laour dune fee$ +iotia 0 ais$ ) traers les

deux expriences$ il poursuit un absolu qui nest plus de nature religieuse. L"oe

ne tourne pas le dos ) la ie atrielle de ses seblables$ ais il loriente par

lappel du beau.

Le rapport ) la religion traditionnelle est donc double : ) la fois de rupture

6puisquon prf!re lUure dart ) la pri!re et le po!te au prop"!te8 et de

continuit : lactiit artistique en elle-=e est dcrite sur le od!le des pratiques

religieuses. Cest +ieu$ disait /aint-9ugustin$ qui na aucune fin extrieure ais est

Lui-=e la fin ultie$ ) la diffrence de tout autre =tre ou de toute action que

rencontre l"oe 0 cest le beau t lUure dart qui sont libres de toute souission

) une fin quelconque$ reprennent les doctrines roantiques. Cest le +ieu du

onot"ise qui est pens coe infini : cest lart qui$ dsorais$ peret d*

accder. +ieu reste iuable sur /on pidestal$ quelles que soient les turpitudes

des "oes qui sen rclaent 0 de la =e ani!re$ les roantiques ne

souront pas du peu deffet de leurs t"ories sur la conduite de leurs

conteporains. C"eI ceux dentre eux qui restent fid!les aux doctrines dualistes$ la

rupture entre ciel et terre nest pas raient lie$ elle est seuleent dplace :

tout se passe ici-bas$ pourtant$ une distance infranc"issable spare les artistes

gniaux$ 1 ces quelques rares lus pari les "oes 2$ coe le dit [acSenroder$

et les asses quils sont censs clairer. Lart nest pas un degr suprieur de

lartisanat$ il en est dune certaine ani!re la ngation$ puisque lun incarne la


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9?

dpendance$ lautre la libert. Lart a replac la religion$ ais il est conu ) son

iage.

Le Parfait Maon Libre par les Modernes. Le Rose-Croix od!le allgorique de la

sagesse initiatique. +c"ristianiser$ sculariser : ces trois pseudo ertus t"ologales

algr la qualit p"ilosop"ique des Lui!res de Luc #err* et de ?. ?odoro ne

suffit pas 0 ltape finale sur le c"ein initiatique de Rose-Croix cossais serait de

ire une nouelle t"ique la(que de la reliance. %n effet$ pour Mic"el Maffesoli$ il

est urgent$ face au retour des c"oses arc"a(ques$ dlaborer une t"ode de

copr"ension des signes qui soit pertinente par rapport ) ce qui se donne ) oir

6p.348.

Pour Mic"el Maffesoli$ le Rose-Croix oderne doit se conertir ) une rit

ant"ropologique : le deoir de participation au onde et aux autres 6p.38. Celle-ci

doit exprier le pressentient dune correspondance que lon qualifie$ de plus en

plus$ d"olistique. %ntrecroiseent profond de ces eines gologiques constituant

lespace coun. Lui-=e conditionnant ce coplexe rseau de 1 eines 2

sociales constituant$ stricto sensu$ la ultitude de ces petits 1 corps 2 qui$ par

concatnations successies$ font les socits.

M*t"es$ iaginaires$ petites "istoires cues ont constituer une sorte de centralit

souterraine. Lebens;elt$ onde de la ie aux racines tenaces. oil) bien ces 1

"abitudes de cUur 2 69. ?ocqueille qui fondent le sentient dappartenance et

perettent la socialisation. Mais celle-ci nest pas unierselle. +e =e ses

odalits suient loscillation des corsi e ricorsi o lon oit reenir des fores

t"iques traditionnelles et qui retrouent leurs frquences anciennes.

Cest ainsi quen c"o ) la participation agique au onde$ rpond linitiation

coe ani!re de se relier aux autres. Que ce soit le retour en force des socitssecr!tes ou$ dune ani!re plus profane$ le deloppeent des groupes daffinits

lecties$ la darc"e initiatique traduit bien le profond dsir de 1 reliance 2. /e

relier au onde$ se confier aux autres coe autant dexpressions dune c"ane

dunion allgorique dcriant bien que lon nest quun aillon dun enseble aste

et coplexe.

Le resurgisseent de cette t"atique ne fait que traduire une autre ani!re de se

1 socialiser 2. %n la ati!re$ glisseent de la loi du p!re 6+ieu$ %tat$ socit8 ers

une loi des fr!res. C"angeent topologique diportance : "oriIontalit 6s8

erticalit. Ce qui est$ particuli!reent$ obserable dans la dsaffection &unile is-)-is des dierses institutions 1 surplobantes 2. Partis politiques$ s*ndicats et

autres associations ) fondeents rationnelles tournes ers la ralisation dun

prograe pro&ectif.

Cette 1 loi des fr!res 2 est faite de codes et de rituels ) usage interne$ et tend )

relatiiser$ oire ) entraer cette constante liido dominandi qui$ rguli!reent$

sexacerbe dans tous les regroupeents. Mais qui$ non oins rguli!reent$ est

reise en question lorsquelle deient une proccupation obsessionnelle.

Lant"ropologue Pierre Clastres parle$ ) cet gard$ de la 1 socit contre l%tat 2.

%xpression &udicieuse qui$ au-del) des tribus arindiennes quil tudie$ peutsappliquer ) une sensibilit rcurrente$ dont on peut$ en particulier$ oir les effets


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de nos &ours. /ensibilit libertaire$ oire anarc"isante$ opposant au pouroir$ dun

seul ou de quelques-uns$ une puissance plus diffuse qui est celle de la counaut.

l est iportant de rappeler que le fondeent =e du pouoir est de sparer$ de

diiser$ danal*ser. Mac"iael en politique$ +escartes en p"ilosop"ie$ ?a*lor pour

lorganisation de lentreprise$ pour ne prendre que ces quelques exeples$ ont bien

t"oris la t"ode ) adopter en ce sens. %t toute la odernit sest constitue sur

de telles prisses. Ce ers quoi ils tendent est bien la rec"erc"e de la perfection.

/parer pour doiner. +oiner pour parfaire.

L \acuation du al$ du d*sfonctionneent$ de liperfection est bien lidal

auquel tend le pouoir. %t la orale surplobante nest l) que pour lgitier ou

rationaliser un tel processus. Logique de la doination ou de la atrise$ oil) bien

len&eu$ plus ou oins conscient$ que sest fix la tradition occidentale. Cest sur cet

idal$ pour le dire aec le po!te$ que 1 l"oe blanc...scella sa doination

dfleurante 2 6R. C"ar$ La #ronti!re en pointill8.

%t cest donc contre cette doination que lon oit erger$ par copensation$ des

socits contre l%tat. Wne 1 t"ique de la reliance 2 dont linitiation fraternelle est

lindice le plus sEr. ?r!s prcisent en ce quil accepte liperfection naturelle.

on pour la canoniser. Mais pour la prendre en copte$ pour lintgrer. Peut-=tre

pour lui faire donner le bien dont elle est grosse.

@n peut$ ici$ couter la sage rearque dun Merleau-Pont* : 1 Les p"ilosop"ies de

lnde et de la C"ine ont c"erc"$ plut't qu) doiner lexistence$ ) =tre lc"o ou le

rsonateur de notre rapport aec l=tre. La p"ilosop"ie occidentale peut apprendre

delles ) retrouer le rapport ) l=tre$ loption initiale dont elle est ne 2. %t cest

bien cet 1 c"o 2 que lon retroue dans lt"ique de la reliance 6Bolle de Bal8 en ce

quelle prend acte de ce qui est. +e ce trsor qui est l)$ en tout un c"acun$ coe en

la nature en son entier. %t ce afin de lui faire donner le eilleur de lui-=e.

9insi$ ) lencontre du pouoir sur soi ou sur le onde$ linitiation est une

d*naique de laccopagneent 1 fraternel 2$ reliant les diers lents de

c"aque personne ) lesprit global du groupe dans lequel celle-ci est intgre. Cest la

=e qui est le substrat de ces 1 Iones dautonoie teporaire 2$ petites utopies

interstitielles$ qui caractrisent &usteent les socits au noir ne se reconnaissant

plus dans la loi erticale des institutions sociales.

@urages cits :

eorges Pluet$ 9d Ma&ore >.@.+.#. >loria$ essai$ ) l@rient.

r!ne Maingu*$ +e la s*bolique des c"apitres en franc-aonnerie$ Rite %cossais

9ncien et 9ccept et Rite #ranais$ de la Libert de passage ) lenol du P"nix$

+er*.

9ropage 1 /ources 2$ +eux si!cles de rite cossais ancien et accept en #rance.

3N-5N. %ditions +er*$ 5N.


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9>

?Ietan ?odoro$ Les aenturiers de labsolu. Robert Laffont. Coent ire

labsolu$ cette diension in"rente ) toute existence "uaine K

9ndr Cote-/ponille et Luc #err*$ La sagesse des Modernes. +ix questions pour

notre teps$ Robert Laffont.

Mic"el Maffesoli$ Le renc"anteent du onde. Wne t"ique pour notre teps$ La

?able Ronde.

http+www0freemasons-freemasonr50comTeldisfr0html
http://www.freemasons-freemasonry.com/zeldisfr.htmlhttp://www.freemasons-freemasonry.com/zeldisfr.html


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grade de rose croix_ragon

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