gourara la sebaa - reno marca · 2019. 5. 2. · le gourara, et sa plus grande oasis timimoun, est...

LE GOURARA, ET SA PLUS GRANDE OASIS TIMIMOUN, EST UN CAMAÏEUDE ROUGES QUI S’ÉLÈVE EN KSOUR, EN DUNES, EN ROCHERS OU ENPLAINES FABULEUSES. QUE L’ON ARRIVE PAR LA ROUTE D’ADRAR OUKERZAZ, À L’OUEST, OU VENANT DE GHARDAÏA, À L’EST, LE NOMBRILGÉOGRAPHIQUE DE L’ALGÉRIE A UNE TEINTE COUP DE SOLEIL.

// TEXTE ET PHOTOS/ILLUSTRATIONS : CLAIRE ET RENO MARCA //

LA SEBAASEPT JOURS ENTRE

CIEL ET TERRE

Gourara

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ITINÉRANCE // ALGÉRIE

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UN KSAR, UNE CARAVANE, UN DÉSERT… LE GOURARA VOUS

TEND LES BRAS.


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L’Oasis Rouge, surnom incontestable de lacapitale du Gourara, est le point dedépart de notre randonnée : 20 000 habi-

tants, un vieux ksar(1) magnifique encorehabité, une palmeraie célèbre mais partielle-ment moribonde faute d’entretien, une seb-kha, vaste plaine salée brûlée par le soleil,puis le grand Erg Occidental pour frontièreseptentrionale. Là, un nombre mal répertorié

de ksour(2) dont les plus vieux dateraient duXIIe siècle, reposent à l’abandon, car désertésau fil du temps et des pluies, usés par le sableet un vent parfois obstiné. C’est dans ce décoroù l’histoire se conjugue à la nature, l’archi-

tecture à la géographie, que nous marche-rons en compagnie de Bachir, guide

émérite et ami depuis nos premiersvoyages en Algérie.

La voiture avale le goudron versl’Est, en direction de la zone duTinerkouk pour Ksar Kaddour,lieu-dit où nous attendent trois

dromadaires dont s’occupeAbderrhamane, fidèle compagnon

de voyage de Bachir. Ce premierjour, déjà bien entamé par la route et

le chargement des bêtes, nous traversons untapis de petites dunes. Un ciel radieux nousescorte dans la fraîcheur encore hivernalede la fin février. Seul signe de vie manifeste :

un troupeau de moutons qui court les dunes,comme pressé par le temps, suivi de deuxfillettes dont les vêtements colorés tranchentsur le sable doré. Crépitement du feu, chantdu thé qui bout sur la braise, masticationset flatulences incessantes des dromadairespuis silence enveloppant de la nuit… Joiessimples d’un bivouac saharien.Dès le lendemain, deux heures de marche nous

conduisent au hameau d’Anguellou. Depuisla crête des dunes, on domine les habitationsde terre qui reposent en contrebas sur unreplat entre les palmiers. Le cœur du hameau,reconnaissable à son joli marabout blanc quel’on aperçoit au loin, se gagne entre deuxhaies de rames de palmiers qui servent auxhabitants à protéger et délimiter leurs jar-dins fertiles plantés de foul, une grosse fèvemarron. La vieille ville a été détruite par les

pluies de 1996, nous dit Bachir qui, commetous les gens du désert, garde une mémoireprécise de ces événements aussi rares quetragiques. Le village est peuplé de Habid. Ici,

on préfère ce mot à Haratin, trop péjoratif.Une population noire descendant d’esclavesqui peuplent le Gourara depuis l’ère où l’oncommerçait jusqu’au Bilal-al-Sudan, le « paysdes Noirs ».

Notre départ de l’après-midi s’attarde. Le tempsdu repas, le vent s’est levé et charrie le sable


UN NOMBRE MAL RÉPERTORIÉ DE KSOUR DONT LES PLUS VIEUX DATERAIENTDU XIIe SIÈCLE, REPOSENT À L’ABANDON…

IRRIGATIONCe qui fait la richesse de

Timimoun, c’est aussi sa palmeraieirriguée par les foggaras. Cet antiqueréseau d’irrigation draine l’eau d’unenappe souterraine vers les jardins àtravers un vaste système de rigoles

(seguia) répartissant l’eauentre les différents

jardins.

PORTAIL TYPIQUE À TIMIMOUN.

AUTOUR DU MARCHÉ DETIMIMOUN EN FIN DE JOURNÉE.

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JARDINS ET MARABOUT AUVILLAGE D’ANGUELLOU.

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IL Y A MILLE FAÇONS DERANDONNER DANS LE GOURARA.LES KSOUR SONT DISSÉMINÉSSUR UNE ZONE DE PRÈS DE 100 KM DE LONG, SURGISSANTAU GRÉ DE LA MARCHE COMMEPAR MAGIE.

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des dunes toutes proches dont nous nousprotégeons dans la palmeraie. Nous ne par-viendrons à progresser que chichement versl’ouest pour atteindre le ksar Arellab, impo-sant quadrilatère de terre encore pres quedebout, niché au creux des dunes et surgis-sant du néant, comme sorti d’un songe. Lanuit se lève, le vent tombe. Alors, la lumièrede notre feu danse sur les murailles de l’im-posante forteresse qui nous toise, hantée parle hululement un peu lugubre de la chouettequi l’habite et donne à cette nuit un air mys-térieux. Au matin, l’air est plus frais mais le vent de nou-

veau vigoureux. Trois heures durant,nous marchons le visage fouetté

par le sable. S’invitent avec cesimoun quelques grossesgouttes de pluie tiède quitombent en laissant surl’erg des taches humidesqui dispa raissent rapide-

ment. La hauteur des dunesdiminue peu à peu et s’ouvre

d’un côté vers un large plateau par-semé de tertres rocheux ; çà et là, de

nouveaux ksour rongés par le temps commele bois par les bêtes. Le sol est soudain recou-vert par endroits d’élégantes petites fleursviolettes perchées sur de fines tiges qui secomptent par milliers. À cette période, nous dit Bachir, tout peut

arriver ! On a les quatre saisons en même

temps ! Le ciel et l’air, indécis et capricieux,agitent de concert les éléments. Un tempsque l’on appelle « la Sebaa » du chiffre septen arabe, car la perturbation, irrégulière maisbrève, dure environ une semaine. Marquantla fin d’une saison fraîche et l’entrée vers desjours plus chauds, ce branle-bas céleste s’ex-plique, selon certains Bédouins et de manièremoins rationnelle, par une discorde née il ya bien longtemps entre les mois de février etde mars.

Nous hâtons le pas pour gagner le village deBeni-Aïssi. En quête d’un abri pour déjeuner,nous nous arrêtons dans une bergerie enruine attaquée par le sable. Arrive aussitôtun vieillard borgne et, comme souvent dansle désert, s’ensuit une discussion sans finavec nos deux acolytes autour d’un thé.Timimoun n’est qu’à quelques heures de voi-ture mais un monde nous sépare. Beni-Aïssi

LE BIVOUAC, C’EST, DANSL’ORDRE DES PRIORITÉS : LES

CHAMEAUX AVANT TOUTE CHOSE,ENSUITE LE THÉ, PUIS LE REPAS.

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VASTE TAPIS DE FLEURS SURGIES BRUTALEMENT

APRÈS LES PLUIES.

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POISSON DES SABLES.

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CHATEAU D’EAU DANS UNE RUEDE TIMIMOUN.

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LE GRAND ERG OCCIDENTAL ESTBORDÉ D’AUTRES CÉLÈBRES

OASIS COMME TAGHIT OU BENI-ABBÈS.

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TOURISMELors de la reprise du tourisme en

Algérie, en 2000, le Sahara algérienvoyait passer 20 000 visiteurs

étrangers environ par an. Ce chiffre achuté autour de 10 000, il y a

quelques années, pour seréduire désormais comme

peau de chagrin.


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Notre abri de fortune se révélant périlleuxpour la nuit, nous nous réfugions dans la« maison des hôtes » gîte sommaire maisabrité que le « chef » du village offre auxétrangers de passage. Le lendemain, au réveil, c’est avec un bol desoupe de fèves et de semoule revigorant etun verre de thé que le même homme, aussihospitalier que discret, nous réveille.Tournant le dos à Beni-Aïssi, s’ouvre l’ergKaddour, vaste zone vide qui étale ses dunesaussi loin que nos yeux portent et donne lesentiment que l’on s’y perdra forcément. Lesnuages se bousculent dans le ciel dirigeant,au rythme de leur course effrénée, un balletd’ombres et de lumières stupéfiantes quigalopent sur les dunes aussi vite que lesgazelles qui s’y cachent souvent.

Cette immense panse torride, le Grand Erg occi-dental, qui couvre le centre de l’Algérie fut,jusqu’au milieu du siècle dernier, une zoned’actifs échanges commerciaux entre lesoasis pour les caravanes arabes. Avec laguerre d’indépendance, qui a parfois mar-qué, comme à Beni-Abbès, l’abandon forcédu ksar (de crainte que des militants du FLNn’y soient cachés), et la sédentarisation pro-gressive des nomades, l’Erg s’est peu à peuvidé de ceux qui le connaissaient. Autre

compte deux ksour, chacun d’un côté du vil-lage et dominant les ruelles. Les femmes ysont discrètes et affairées. Les enfants, lesyeux ébahis, vocifèrent gaiement lorsquenous passons devant la salle de classe alorsqu’un groupe d’hommes vêtus de gandou-ras blanches et turbans sort d’une petite mos-quée à l’heure de la prière de fin d’après-midi, Al-Asr. On vit ici en paix et de peu dechose : humbles élevages, récolte de datteset de ce que le sol prodigue.

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APPARITION SURRÉALISTE AUMILIEU DE L’ERG : UN TROUPEAU

DE CHÈVRES.

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LE KSAR DE TIMIMOUN ESTPEUPLÉ DE ZÉNÈTES

BERBÉROPHONES.

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ON VIT ICI EN PAIX ET DE PEU DE CHOSE : HUMBLES ÉLEVAGES, RÉCOLTE DE DATTES ET DE CE QUE LE SOL PRODIGUE.


tulences. La route n’est plus loin et demainelle nous emportera vers la ville et d’autresksour à découvrir, si nombreux, si différents.Hélas méconnus, ils attendent (mais pourcombien de temps encore ?) tous ceux quine craindront pas de fouler ce pays dont ondit, hélas !, si souvent les maux et qui pour-tant procure (au voyageur) tant de bien !

temps, autres mœurs, ce désert, pourtantimmense et peu praticable en véhicule, estdésormais traversé par des trafiquants entout genre ; de nouvelles routes de contre-bande entre Amérique du Sud et Europe tran-sitent désormais par le Maghreb. Mais cesderniers sont rapides et souvent assistés pardes relais placés sur les pourtours de l’Erg ;aussi, nos chances d’en croiser, tout commel’infortune de rencontrer un barbu d’Al-Qaïda, sont beaucoup plus faibles que d’aper-cevoir un zelgaga, ce « poisson des sables »pareil au lézard mais couvert d’écailles telun poisson et dont les gens du désert aimentfaire un encas. Ces lieux déserts, même àcette saison, sont donc tout à nous et nousentamons, modeste caravane solitaire, unegrande traversée de crête en crête.

La folle course des nuages n’en finit pas, maisdégage progressivement le ciel et un décorépoustouflant. La fraîcheur matinale cèdela place à une chaleur moite implacable quifreine notre allure. Il nous faudra presquesix heures de marche pour parvenir au der-nier bivouac situé au pied des ksour deTezmaïa et El Mabrouk. Sur le sable encoretiède, derniers crépitements, dernières fla-

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(1) KSAR : LITTÉRALEMENT « CHÂTEAU ». UN KSAR, DES KSOUR.(2) ENTRE 100 ET 300 SELON LES SOURCES.

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SÉCURITÉ Le Sahara, on l’a assez répété, reste une zonesensible où s’activent des groupuscules radicaux quiparalysent l’ensemble de la région et tuent letourisme. La zone la plus tendue demeure la régionfrontalière avec le Mali. Mais rien de ce qui estarrivé à Djanet, au Niger ou au Mali ne s’est, à cejour, jamais produit dans la région de Timimoun nidans le Grand Erg Occidental. Et ce, même pendantla décennie noire. Songez que 1 200 km séparentDjanet du Gourara (soit la même distance queDunkerque-Nice) ! De manière irrégulière, lesautorités escortent parfois les voyageurs entrel’aéroport de Timimoun et leur hôtel, sans raisonapparente. La région reste donc ouverte, mais ilconvient toujours de « prendre la température »avant le départ. Ce que fera aussi, bien sûr, l’agenceavec laquelle vous voyagerez.

LE TOURISME, ULTIME LIEN AVECLE DÉSERT POUR LES ANCIENSNOMADES ?

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USÉS PAR L’ÉROSION ET LESPLUIES, LA PLUPART DES KSOURONT, HÉLAS, ÉTÉ ABANDONNÉS.

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20 km0

VersAdrar / Bechar

VersEl Golea

T i n e r k o u k

S e b k h a

G r a n d E r g

o c c i d e n t a l

Jour 1

Jour 2

Jour 3

Jour 4

Anguellou

Ksar Arellab

Tilermine

Ksar Kaddour

Ksar Yahia

Ksarel Mabrouk

Badriane

Ighzer

OuledSaïd

Timimoun

Beni Aïssi

LIVRES// Consulter les nombreux ouvrages de J.-L & O. Bernezat, Th. Monod, J. Bisson sur le monde nomade et le Sahara.// Les récits de voyage d’Isabelle Eberhardt et les romans de R.Frison-Roche par exemple. Les textes de Camus, les ouvrages deGermaine Tillion pour ne citer qu’eux.// Les auteurs algériens sont innombrables et leur plume de grandequalité : parmi eux Boualem Sansal, Assia Djebar, Rachid Mimouni,Mouloud Mammeri, Maïssa Bey, Yasmina Khadra, Fellag, etc.// Et, pourquoi pas, notre récit de voyage illustré : Algérie, soyez lesbienvenus !, C. & R. Marca (éd. de La Martinière)GUIDESEncore peu nombreux et souvent approximatifs. // Si besoin : Le Petit Futé ou Lonely Planet (en anglais), maissuccinct. // Se procurer, en Algérie, le très instructif Guide d’Algérie,Paysages & patrimoine, M. Côte (éd. Média Plus).CARTOGRAPHIEMichelin reste une référence pour cette zone de l’Afrique mais avecune carte (n° 741) peu détaillée car elle englobe toute l’Afrique del’ouest - La carte n°172 ne couvre que la moitié nord de l’Algérie. Carte précise des villages et ksour du Gourara à consulter sur :http://amistimimoun.free.fr/

À C O N S U L T E R

PRATIQUE // ALGÉRIE

DÉPART AUX PREMIÈRES LUMIÈRES DU JOUR AVEC TOUT CE QUE LE GRAND ERG COMPTECOMME RÉSIDENTS...

PRÉSENTATION GÉOGRAPHIQUEAuparavant second plus grand paysd’Afrique après le Soudan, le pays est passéen tête du continent depuis la scission de cedernier. L’Algérie offre une diversité rare quiravira les amateurs de désert bien sûr, maisaussi de montagnes, de plages, de sitesantiques ou de médinas arabes, d’art etd’histoire, mais surtout de rencontres etd’amitiés dont les habitants ne sont pasavares.

FORMALITÉSVisa à obtenir auprès du consulat auquelvous êtes rattaché en fonction de votre lieude résidence (antennes en Province).Fournir une attestation du voyagiste ou uncertificat d’hébergement en plus desdocuments usuels et 2 photos. Pour unséjour allant jusqu’à 30 jours, le tarif estdésormais de 85 euros. // Renseignements sur : www.amb-algerie.fr/serendre/visas.htm

COMMENT Y ALLER ?Quelques compagnies se partagent le cielalgérien. L’époque où Point Afriquedesservait Timimoun directement depuis laFrance est, hélas, révolu. Départs de Paris et de plusieurs villes deprovince.

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// Air Algérie (www.airalgerie.dz)Paris-Timimoun via Alger (une nuit surplace nécessaire à l’aller) : 500 ¤ A/R.// Aigle Azur (www.aigle-azur.com)Paris-Alger : à partir de 135 ¤ A/R selon lesoffres (+ vol Alger-Timimoun (& Air Algérie) :autour de 160 ¤).// Air France propose aussi des vols maisavec des prix souvent plus élevés.

QUAND PARTIR ?Climat méditerranéen sur la côte, avec unprintemps précoce qui parfois débute enfévrier.

Au Sahara, la meilleure saison s’étend de laToussaint à Pâques. Doux la journée (20/25 °C) mais frais la nuit (5/10 °C),bonne amplitude thermique. Prendre dequoi se couvrir le soir et un bon duvet.Avant de partir, consultez le calendrier duramadan (du 20 juillet au 19 août 2012) carle pays vit alors au ralenti.

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES :// Argent : l’Algérie ne dispose pas encorede distributeurs ATM, le cash, en euros, està prévoir. // L’Algérie est, depuis 2009, en week-endle vendredi et le samedi. //Décalage horaire : GMT + 1 (-1 heure en été)// Téléphone : indicatif + 213

COORDONNÉES UTILESAmbassade de France à Alger [email protected] www.ambafrance-dz.org

SUR INTERNETSans doute la plus riche mine d’informationssur la région du Gourara et Timimoun, le sitede la très active association Les Amis deTimimoun : http://amistimimoun.free.fr/Et de manière plus générale sur l’Algérie :www.algeria.strabon.orgwww.algeriantourism.comwww.presse-dz.comwww.algerie-monde.com

FICHE D’IDENTITÉALGERIEPopulation : bientôt 35 millionsd’habitantsCapitale : AlgerSuperficie : 2 381 741 km2 – Du littoral au sud du Sahara, l’Algéries’étend sur près de 2 300 km de long.Langue officielle : l’arabe – le français est parlé par la majorité dela population, arabe ou berbère. Monnaie : 1 euros = environ 110dinarsDevise Nationale (avec l’humourlocal): « Pays riche, peuple pauvre ! »

NIGER

A L G É R I E

LIBYE

Tamanrasset

Djanet

Adrar

H o g g ar

G r a n d E r g o c c i d e n t a l

A j j e r

Te

fe

de

st

Im

mi

di

r

A t a k o r

Alger

MAROC

Mer Méditerrannée

MALI

MAURITANIE

TUNISIE

Timimoun

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// JOUR 1 : départ de Timimoun : trajet jusqu’au départ à KsarKaddour et bivouac dans les dunes.// JOUR 2 : marche jusqu’au village d’Anguellou. Visite de la vieilleville. Bivouac au ksar Arellab.// JOUR 3 : arrivée et nuit au village de Beni Aïssi. Visite du village.// JOUR 4 : traversée de l’erg Kaddour, bivouac non loin du ksarYahia. // JOUR 5 : marche vers le ksar El Mabrouk. Retour motorisé àTimimoun.

R O A D B O O K

RENCONTRE À TAGHIT AU PETIT MATIN.

POPULATIONOn généralise souvent sous le label « touareg » l’ensemble des populationsnomades du Sahara. Or ceux qui, fut untemps, voyageaient dans le Grand ErgOccidental ne sont ni Berbères, ni Touaregs.Ce sont des arabes chorfa, chahamba,ghenanma ou aataouna, des pasteurs quivivaient de l’élevage et du commercecaravanier jusque dans les années 1960.

SE DÉPLACER SUR PLACE// Vols intérieurs : Timimoun est relié à lacapitale et aux princi pales grandes villesavec Air Algérie (www.airalgerie.dz).// Par la route : liaisons quotidiennes etfaciles depuis l’Est (Ghardaia , El Goléa) oul’Ouest (Adrar, Kerzaz) en bus local ou taxicollectif. À noter qu’en venant de Beni-Abbès, il faut descendre jusqu’à Adrar pourchanger de bus et rejoindre Timimoun. Oulouer un taxi à Beni-Abbès qui vous conduitdirectement à bon port. Garder toujours son passeport à proximitécar, sur la route, les contrôles de policeet/ou de l’armée sont réguliers.

HÉBERGEMENTDepuis peu, on voit dans la vieille ville deTimimoun de vieux ksour réhabilités pour enfaire des gîtes traditionnels. On en compteune petite dizaine à ce jour, parmi eux : //Lodge Djenane Malek (dans la palmeraie) :Tél. +213 (0) 49 90 04 88 [email protected]// Lodge Tigourarine : www.tigourarine.com// La forteresse :http://ghandour-majid.com// Camping Rose des Sables :www.agence-merdesable.com// Dans un autre style local, l’hôtel duGourara (Tél. + 213 (0) 49 90 26 27 )construit par Fernand Pouillon, célèbre pourson héritage architectural en Algérie. Un peu décati (en cours de rénovation etfermé pour l’heure) mais avec une vueimprenable sur la palmeraie. De nombreux Algériens séjournent àTimimoun pour les congés de fin d’annéeaussi mieux vaut alors réserver en avance.

LE POTENTIEL DE TREK SUR LA ZONELes possibilités de treks sont infinies dans

le Gourara et le niveau de marche accessibleau plus grand nombre. Si vous faites unvoyage indépendant et sollicitez un guidelocal, il est facile d’organiser son trek à lacarte selon le temps dont on dispose pourrandonner. Plusieurs agences opèrent à Timimoun :// Nekba voyages : www.nebkavoyages.com// Tigourarine (organise des méharées) :www.tigourarine.com// Ou l’ONT, Office National du Tourisme :www.ont-dz.org - À Timimoun, responsableAhmed Labchek : + 213 (0) 494347Pour un voyage organisé :Depuis l’hiver 2010, les voyagistes françaisopérant encore en Algérie se raréfient. À l’heure d’écrire ces lignes, Club Aventure,le Point Afrique ou Terres d’Aventure, parexemple, n’ont plus de séjours à proposer. Deux agences ne baissent pas les bras : Tamera propose plusieurs formules enAlgérie, dont une semaine à Timimoun àpartir de 750 ¤ (dès le mois d’octobre) :(www.tamera.fr)Zig-zag propose plusieurs formules de 9 jours dans le Gourara à partir de 850 ¤d’octobre à avril : (www.zigzag-randonnees.com).

LE TREKLe départ de la randonnée au nord-est deTimimoun (50 km) dans la zone duTinerkouk. Accessible en véhicule. Ce trek(avec dromadaires) est à la portée de tous,enfants compris. Mais la marche prolongéedans les dunes peut-être douloureuse pourles articulations sensibles.

AUTONOMIEÀ Anguellou et Beni Aïssi, de toutes petitesépiceries proposent le strict minimum aussifaut-il prévoir cinq jours d’autonomie. Puitssur la route et dans les palmeraies. L’eau estrare dans le désert, qui plus est à Timimounqui connaît de graves pénuries.

MATÉRIEL À EMPORTER (OU NON)// Mieux vaut ne pas rentrer dans le paysavec une paire de jumelles ou un GPS. // Un filtre à eau (ou pastille) pour boirel’eau des puits. // Pour faire comme les locaux, faitesl’acquisition de Boumentel, descharentaises sahariennes 100 % recycléesavec lesquelles les hommes du désertmarchent dans le sable : légères, plates ettrouées au bout pour faire ressortir le sable.À dénicher à Timimoun pour environ 500 Dzd, soit 5 ¤.

À FAIRE EN PLUS// Départ du même point et trek vers Fatiset Tabelkoza (nord-est).// Ou parcours identique à prolonger au-delà de la sebkha jusqu’à Tasfaout, à l’ouest. // À Timimoun, dégustez les truffes dessables, « Téfès » (après les pluiesd’automne/hiver). Artisanat autour du souk,visite du ksar à l’architecture soudanaiseencore peuplé de Zénètes (photosdiscrètes) et de la palmeraie avec sonantique réseau d’irrigation ou l’ancien hôtelde l’Oasis Rouge, magnifiquement restauré. // En soirée, l’hôtel Gourara (après travaux)dominant toute la palmeraie et la sebkha,idéal pour boire une Beaufort fraîche, labière locale. Sinon à la terrasse de LaForteresse… mais sans la bière !

Les départsRetrouvez tous les départspour cette destination dansles Treks en partance p. 78

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LA BOUMENTEL ORIGINALE, LESCHARENTAISES SAHARIENNES, FABRIQUÉEÀ TIMIMOUN.

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