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www.comptazine.fr www.comptazine.fr LE MAG DES MÉTIERS DU CHIFFRE BON PLAN BON PLAN ECHANGER, ECHANGER, PARTAGER, PARTAGER, RÉPARER RÉPARER ÉCONOMIE ÉCONOMIE LES POLLUANTS LES POLLUANTS LES PLUS LES PLUS DANGEREUX DANGEREUX DOSSIER DOSSIER POURQUOI POURQUOI RECYCLE-T-ON ? RECYCLE-T-ON ? GESTION GESTION ET ET DÉCHETS DÉCHETS NUMÉRO 36  MAI 2014 SUPPLÉMENT ABONNÉS France métropolitaine - Mai 2014 - 3,50 € ISSN : 2262-0117 LE MAG DES MÉTIERS DU CHIFFRE LE MAG DES MÉTIERS DU CHIFFR E E E E E E E E E E N NU U UM M MÉ ÉR RO O   NUMÉRO 3 3 6 6 36 M MA AI MAI 20 01 14 4 2014 SUPPLÉMENT AB BO BONN NN NNÉS ÉS ÉS SUPPLÉMENT ABONNÉS É LE MAG DES MÉTIERS DU CHIFFR E E E E E E E E E E E E E E LE MAG DES MÉTIERS DU CHIFFR E E E E LE MAG DES MÉTIERS DU CHIFFR E E E E E E E E E E E E E E E E E E E

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www.comptazine.frwww.comptazine.fr

L E M A G D E S M É T I E R S D U C H I F F R E

BON PLANBON PLAN ECHANGER, ECHANGER, PARTAGER, PARTAGER, RÉPARERRÉPARER

ÉCONOMIEÉCONOMIE LES POLLUANTS LES POLLUANTS LES PLUSLES PLUSDANGEREUXDANGEREUX

DOSSIERDOSSIER POURQUOI POURQUOI RECYCLE-T-ON ?RECYCLE-T-ON ?

GESTIONGESTION ETET DÉCHETSDÉCHETS

NUMÉRO  36   MAI 2014SUPPLÉMENT ABONNÉS

France métropolitaine - Mai 2014 - 3,50 €

ISSN : 2262-0117

L E M A G D E S M É T I E R S D U C H I F F R EL E M A G D E S M É T I E R S D U C H I F F R EEEEEEEEEEEE

NNUUUMMMÉÉRROOO   NUMÉRO  3336636   MMAAIMAI 20011442014SUPPLÉMENT ABBOBONNNNNNÉSÉSÉSSUPPLÉMENT ABONNÉS

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SOMMAIRESOMMAIRENuméro 36 - Mai 2014

www.comptazine.frwww.comptazine.fr

P. 5P. 5

BON PLANBON PLAN

P. 6P. 6

ÉCONOMIEÉCONOMIE

P. 14P. 14

DIVERTISSEMENTSDIVERTISSEMENTS

GESTION ET DÉCHETS

COMPTAZINE : n°36 - Mai 2014 - France métropolitaine 3,50 € - Comptazine est édité par l’Association Accountancy Simply 24 r. de

la Paix 77500 Chelles - Siret 528 955 586 00011 - N° ISSN 2262-0117 - Dépôt Légal : mai 2014 - Directeur de publication : Sébastien

Demay 06 46 46 29 41 - Rédacteur en Chef  : Jean-François Muller - Rédacteurs  : Alexandre Niderlander, Anne-Laure de Voissières,

Christel Janod, Guillaume Demay, Jean-François Muller, Johanna Crespin, Marion Grapaud, Samia Nassour, Stéphane Panier, Viven

Coudrais - Responsable Publicité et Marketing : Sébastien Demay : 06 46 46 29 41 - [email protected] - Maquette : L’Oliv’

Communication - [email protected] - Crédit Photo Couv : Shutterstock ; Impression : MegaTop - 05 49 90 28 00 - Colisage : GIS

Logistique : 02 31 59 53 98 contact@ gis-logistique.fr ; La Poste ; Association Accountancy Simply.

05 BON PLAN Echanger, partager, réparer

En temps de crise plus que jamais, il faut trouver des solutions.

La location, les échanges, le troc sont tout autant de solutions qui

permettent de consommer malin.

06 ÉCONOMIE Les polluants les plus dangereux

Quelles solutions avons-nous pour traiter nos déchets polluants ?

Quel est l’impact à court, moyen et long terme sur l’environnement

d’accumuler des déchets hautement polluants ?

08 DOSSIER Pourquoi recycle-t-on ?

Le recyclage, tout le monde en parle. Il faut recycler, c’est pour

sauver notre planète. Mais quel est l’effet réel du recyclage en

France et dans le monde ?

12 BUSINESS Le recyclage du papier

Notre mode de consommation a évolué. Certains objets coûtent

plus cher à l’entretien ou à la réparation. Il devient alors préférable

d’en racheter un neuf. Comment enrayer cette dérive à l’achat

inutile et au gaspillage des ressources ?

14 SORTIES CINÉ - JEUX VIDEO - JEUX

Godzilla ; Watch Dogs ; Sudokus, Enigme.

BUSINESS : LE RECYCLAGE DU PAPIER

P. 12P. 12

DOSSIER : POURQUOI RECYCLE-T-ON ?

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Sébastien Demay

N°36Mai 2014

www.comptazine.fr

ÉDITOÉDITO

4 Comptazine - Mai 2014

Sébastien DemaySébastien Demay

TROC : MUGUET CONTRE BROCHETTES

Le temps des barbecues est arrivé. Ce mois de mai est propice à la détente avant les examens. Tous ces ponts vont nous permettre de nous reposer un peu. Entre deux brochettes de jours fériés, les révisions seront intenses.

C’est également le moment de s’offrir du muguet porte bonheur. Cette tradition qui date du début du vingtième siècle fait par ailleurs l’objet d’une des rares exceptions de l’administration fi scale. En effet, mais vous le savez sûrement, tout le monde a le droit de vendre du muguet le 1er mai sans déclarer ses revenus. Toutefois, il existe quelques règles très peu connues. Seul le muguet cueilli est autorisé. Ainsi, le muguet acheté à Rungis, par exemple, est interdit. D’autres réglementations, comme la distance minimum à respecter avec le fl euriste, sont également à vérifi er avant de déplier votre table à six heures du matin dans la rue principale de votre ville.

D’ailleurs connaissez-vous l’histoire du 1er mai ? Outre de nombreux événements historiques qui se sont déroulés un premier mai comme l’inauguration de l’exposition universelle de 1878 à paris, le 1er mai est la journée internationale des travailleurs. Il célèbre notamment le combat des ouvriers pour que la durée de travail dans une journée soit réduit à huit heures. Heureusement pour nous, pauvres travailleurs, le combat continue pour limiter la journée à sept heures. Bref, quoiqu’il en soit, ceci est autre débat. Le 1er mai est donc de par son origine, le seul jour férié chômé obligatoirement.

La journée de solidarité ne peut donc pas être le 1er mai. Elle a été votée en France après la canicule de 2003 sous l’action du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Le principe est simple, il s’agit de fi nancer les actions en faveur des personnes âgées avec les cotisations versées par les employeurs au titre de l’URSSAF de cette journée. Les premières journées de solidarité étaient le lundi de Pentecôte mais depuis 2008, cette journée peut prévoir soit le travail d’un jour férié précédemment chômé autre que le 1er mai, soit le travail d’un jour de réduction du temps de travail, soit toute autre modalité permettant le travail d’un jour précédemment non travaillé en application de dispositions conventionnelles ou des modalités d’organisation des entreprises.

A ne pas oublier, le 25 mai 2014, c’est le moment des élections européennes. Nous pourront voter pour élire les représentants qui siégeront au Parlement Européen pendant cinq ans. Ensuite, commenceront les épreuves du DCG 2014 et l’année scolaire pour beaucoup d’étudiants sera bouclée.

Bonne lecture !

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Bon Plan

ECHANGER, PARTAGER, RÉPARERIl est devenu beaucoup plus facile d’acheter une nouvelle machine à laver que de faire réparer

l’ancienne. C’est un fait, la société actuelle consomme. Acheter et jeter sont les maîtres mots

d’une vie où des sites comme Mistergooddeal, Price Minister et Amazon sont à portée de clics.

L’exemple est simple, une machine à laver de marque, sans chichis est à 250 €. A ce prix, est-il vraiment intéres-sant d’appeler un dépanneur, de payer les pièces déta-chées et la main d’œuvre pour la réparation de l’appa-reil ? La réponse est simple, à partir du moment où une panne classique coûte 65 € pour le déplacement, 30 € de pièces et 30  € de main d’œuvre, la réparation coûte la moitié du prix neuf. Inutile de comptabiliser la valeur nette comptable pour choisir judicieusement sauf si vous avez des bons plans. Entre les amis et les petits artisans, il est parfois possible de faire des économies. Le seul truc essen-tiel, ne pas être timide.

Dans notre société de consommation, des solutions d’échange et de partage existent. Il faut juste sortir un peu de sa bulle pour en profi ter. De nouveaux concepts émergent notamment grâce à internet. Nous avons trouvé un site www.gchangetout.com. Le principe est simple, c’est de la « consommation collaborative », les objets sont partagés. L’objectif de Gchangetout consiste à mettre en relation des internautes pour troquer, échanger ou louer. Dans le même genre, un site de covoiturage, www.covoitu-rage.fr, met en relation les usagers pour permettre le covoi-turage. En quelques clics, vous pourrez trouver le véhicule qui vous emmènera à destination. Toutes ces solutions permettent de moins consommer, de ne pas « acheter » un objet si vous n’en avez besoin que de façon ponctuelle.

Pour se lancer, il est essentiel de savoir quels sont les sites sympas permettant cette consommation collaborative, quels sont les prix ou services à rendre en échange et quels sont les pratiques en cas d’accident.

www.laruchequiditoui.fr«  La ruche qui dit oui  » est un site qui permet le regrou-pement géographique de personnes. Une personne organise une vente chez elle à la manière des soirées «  Tupperware  ». Les producteurs ramènent les produits commandés à la «  ruche  » et les acheteurs doivent les récupérer sur une plage horaire donnée. De quoi faire de nouvelles rencontres, acheter des produits directement aux producteurs et manger mieux.

www.cookening.comVous avez dit repas chez l’habitant ? Oui, votre hôte prépare un repas, oui, il le partage avec vous chez lui. Tout simplement. Dans une demeure familiale, un appar-tement haussmannien, une baraque sur la plage ou un atelier d’artiste. Les lieux sont aussi variés que les hôtes qui vous ouvrent les portes de chez eux  ; l’expérience peut diffi cilement être plus authentique ! Le principe de «  Cookening  » est de se rejoindre derrière les fourneaux, pour cuisiner ensemble ou passer directement à table. Chaque hôte propose de partager sa cuisine, simple ou gastronomique, toujours conviviale et à l’écoute des petites contraintes alimentaires des participants.

www.echangedefi nitif.comSur ce site, vous pourrez échanger défi nitivement votre bien immobilier contre un autre. Non seulement cette solu-tion permet de réduire les frais de notaires mais en plus, elle permet d’éviter tout problème de disponibilité liée à une vente classique. Juridiquement, il s’analyse comme

une double vente. Chaque partie occupe successivement la position de Vendeur, puis celle d’Acheteur. Les biens à échanger sont évalués d’après la déclaration estimative des parties à leur valeur vénale. En cas de différence entre les valeurs une somme à verser en compensation, la «Soulte», est déterminée. L’échange défi nitif (avec ou sans soulte) doit obligatoirement faire l’objet d’un acte reçu par Notaire, aux fi ns de publicité foncière légale.

Bien qu’il y ait deux ventes, un « Acte Authentique» unique et spécifi que est établi. Les « frais de notaire » sont réduits puisqu’ils sont calculés sur la valeur d’un seul des deux biens mais partagés entre les parties.

www.co-recyclage.comCo-Recyclage.com est un site gratuit qui vous permet de donner et de récupérer des objets, en d’autres termes, de recycler simplement et utilement les objets plutôt que de les jeter. On a tous des dizaines d’objets qui nous encombrent et vieillissent dans un coin de notre maison, de notre appartement ou de notre garage et qui pour-raient pourtant encore servir. Et lorsque vous voulez retrou-ver un peu de place, cela passe par la case déchetterie bien évidemment ! Co-recyclage.com donne à chacun la possibilité de se débarrasser gratuitement en quelques clics des objets qu’il ne souhaite plus garder sans se dépla-cer, simplement de chez lui. En revanche, pour récupérer des objets gratuits, la seule condition est de se rendre au domicile du donneur.

www.mobypark.comGarer sa voiture coûte cher. Plus l’agglomération est grande, plus les places sont rares. La seule solution qui vous est alors offerte est de mettre sa voiture dans un parking payant, ce qui est extrêmement coûteux. Bien plus cher que l‘amende, ces parkings offrent toute lati-tude à des loueurs privés de proposer leurs propres places de parking. Ces derniers proposent souvent des forfaits au mois plus abordables (l’équivalent de quelques euros par jour). De quoi avoir sa place bien au frais pour bien moins cher que dans un parking Effi a ou Vinci.

www.pretachanger.frQue quelqu’un fasse un échange avec vous contre un de vos articles est le meilleur moyen pour vous, de trier votre placard et de faire de la place. Pour vous faire plaisir sans dépenser, séparez-vous des affaires que vous ne mettez plus et faites des heureux. Il suffi t de choisir dans le cata-logue, les articles qui vous intéressent et de proposer vos articles en échange.

Outre le fait que la plupart des sites d’échanges ou de trocs proposent énormément d’échanges inégaux, quelques détails sont intéressants à noter. Peut-être l’échange de votre iPhone 5 tout neuf contre un iPhone 3GS ne vous inté-resse-t-il pas beaucoup. Pourtant, de nombreuses offres sont de cet acabit. Egalement, sachez que la plupart des sites de location à la journée vous mettent en rela-tion avec des loueurs qui demandent une caution. Soyez bien vigilants. Veillez à ce que la caution ne soit pas trop élevée en la comparant au prix d’achat « neuf » de l’objet et en lui appliquant une décote de vétusté. Bon échange et bonne consommation collective. ■ Stéphane Panier

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DossierÉconomie

LES POLLUANTS LES PLUS DANGEREUX

Elle fait des millions de morts chaque année mais elle ne provient pas que des émissions industrielles ou de la circu-lation automobile. La pollution de l’air et de l’eau a bien d’autres causes, depuis le chauffage au bois jusqu’à l’ex-traction de l’or, et touche gravement les pays en voie de développement. Une grande étude effectuée à l’échelle de la planète fait le point et met les pendules à l’heure.

Cette vaste enquête sur l’état de la pollution au niveau planétaire, réalisée par la Green Cross suisse et le Blacks-mith Institute (Etats-Unis), a dressé la liste des dix polluants ou sources de pollution les plus dangereux. Ce classe-ment repose sur des critères provenant d’un groupe international d’experts de l’environnement et de la santé publique. On estime aujourd’hui que la pollution, à tous les niveaux, est responsable de 25 à 40 % des décès dans les pays en voie de développement.

L’extraction artisanale d’or  : plus de dix millions de personnes empoisonnées par an

Le métal jaune obtient... la médaille d’or des sources de pollution. Derrière cette plaisanterie facile se cache une terrible réalité. L’extraction artisanale, qui utilise du mercure, extrêmement toxique, empoisonne de 10 à 15 millions de personnes chaque année travaillant dans des mines de petites entreprises. Ce fl éau touche surtout des communautés socialement et économiquement margi-nalisées ne disposant que de cette unique ressource pour subsister. Parmi ces mineurs dont la santé portera à jamais les séquelles de l’empoisonnement par le mercure (du moins pour les survivants), on compte 600.000 enfants et 4,5 millions de femmes.

L’Unido (United Nations Industrial Development Organi-zation) estime qu’environ 1.000 tonnes de mercure sont utilisées chaque année dans le monde aux fi ns d’extrac-tion de l’or, ce qui représente 30 % des émissions anthro-pogènes totales, dont 95 % sont directement déchargées dans la nature avec toutes les conséquences environ-nementales, humaines et économiques qui viennent encore s’y greffer. Un dernier chiffre, enfi n, est encore cité par le rapport  : pour chaque gramme d’or extrait dans ces mines artisanales, 2 grammes de mercure sont reje-tés dans l’environnement.

L’eau sale : cinq millions de morts par anLa dépendance de l’Homme vis-à-vis de l’eau, ne cesse de croître. Chaque individu utilise environ 20 litres d’eau par jour pour ses besoins directs (boisson et cuisson) auxquels il faut ajouter de 50 à 150 litres pour d’autres usages (hygiène, industrie…). Les communautés rurales s’approvisionnent traditionnellement dans les eaux fl uviales ou des puits mais l’augmentation de la popula-tion et l’industrialisation ont entraîné la pollution de plus en plus généralisée des fl euves.

Aujourd’hui, un tiers de l’humanité vit dans des zones de stress aquatique où l’eau n’est plus directement utilisable et doit être traitée. Chaque année, cinq millions de décès sont directement imputables à la pollution de l’eau dans les pays en voie de développement.

L’eau souterraine buvable : 0,3 % du total...La pollution peut apparaître dans les puits avec plusieurs décennies de retard par rapport à celle constatée dans

les fl euves et les rivières et perdurer très longtemps. Pour cette raison, la contamination des eaux souterraines est considérée comme une cause de pollution à part entière.

Les eaux souterraines constituent la majorité des eaux directement consommables ; ces dernières ne repré-sentant que 6 % de toute l’eau présente sur Terre. Cette évaluation comprend toutefois les calottes glaciaires ainsi que les glaciers et si on soustrait ceux-ci du total, seulement 0,3 % de toute l’eau contenue sur notre planète est directement utilisable par les populations.

L’air intérieur pollué : l’équivalent de deux paquets de cigarettes par jourLa cause la plus signifi cative de la pollution de l’air ambiant à l’intérieur des lieux d’habitation dans un monde en voie de développement est la combustion du charbon ou des carburants non transformés (bois, fumier animal et déchets) prélevés sur la biomasse pour le chauffage, la cuisson ou l’éclairage. On estime que plus de 80 % des foyers dans les zones urbaines d’Inde et de Chine obtiennent ainsi leur énergie et plus de 90 % dans les zones rurales.

Dans ces foyers, l’impact de la pollution sur l’organisme est tel que quatre heures de séjour dans une pièce où sont préparés les repas équivalent à fumer deux paquets de cigarettes. La mortalité par l’air ambiant, en l’absence de ventilation appropriée (qui n’existe pratiquement jamais), n’est statistiquement dépassée que par la malnutrition, la pollution de l’eau et l’hygiène ainsi que le Sida.

Après ce «quatuor» de tête viennent, dans l’ordre :

• La fusion et le travail des métaux.

• L’industrie minière.

• Le traitement des déchets radioactifs.

• Le déversement incontrôlé des eaux d’égout.

• La qualité de l’air urbain.

• Les rejets d’acide de batterie ni traités ni recyclés.

En France, quelle est la situation ?Les chercheurs étudient l’impact sanitaire des particules fi nes, ces éléments en suspension dans l’air d’un diamètre inférieur à 10 micromètres voire 2,5 micromètres – les fameuses PM10 et PM2,5 –, qui pénètrent profondément dans le système respiratoire et provoquent de nombreuses pathologies, surtout chez les personnes fragiles.

Résultats  : les Européens perdent au total 3,7 millions d’années d’espérance de vie chaque année, soit l’équi-valent de 348 000 décès prématurés par an dans la population de plus de 30 ans. En France, les chiffres sont de 480 000 années perdues et 42 090 morts prématurées, comme l’indique le tableau des impacts sur la santé par pays, réalisé par le programme CAFE.

Ce chiffre de 42 000 morts prématurées par an, valable il y a une quinzaine d’années, l’est-il encore aujourd’hui ? La réponse n’est pas évidente. En effet, depuis 2000, les émissions de particules fi nes ont été réduites grâce à des normes plus strictes  : elles sont ainsi passées de 350 000  tonnes en 2000 à 250 000 en 2011. Mais dans le même temps, les concentrations de particules sont restées plutôt stables. Ainsi, dans l’agglomération pari-sienne, la concentration moyenne de PM10 était de

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Dossier

27  microgrammes par m3 d’air en 2011 contre 21  μg/m3 en 2000. Quant aux concentrations de PM2,5, elles s’élevaient à 18 μg/m3 en 2011 contre 14 μg/m3 en 2000, rapporte le bilan 2011 d’AirParif, l’organisme en charge de la surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France.

En réalité, l’étude la plus à jour qui existe est celle issue du programme européen Aphekom, reprise par un rapport de l’InVS (Institut de veille sanitaire) en 2012, qui a passé au crible 25 villes de l’Union européenne, dont 9 françaises. Sur ce bassin de 12 millions de personnes, les experts ont conclu à une espérance de vie réduite de 3,6 à 7,5 mois par tranche de trente ans de pollution absor-bée selon les villes. Au total, ce sont 2 900 morts préma-turées par an dues aux particules fi nes qui pourraient être évitées si les concentrations moyennes annuelles de PM2,5 respectaient la valeur guide de l’OMS (10 μg/m3).

Aucune extrapolation n’a été réalisée par l’Institut pour obtenir un bilan global sur tout le territoire. Sachant que l’étude porte sur un cinquième de la population française, localisée dans les zones les plus polluées de l’Hexagone, un calcul grossier donne 15 000 morts en France. Mais ce serait sans compter les zones agricoles et rurales polluées : les émissions de particules fi nes proviennent ainsi à 21 % de l’agriculture, derrière le chauffage domestique (34 %), l’industrie (31  %) mais devant les transports (14  %). Une partie des particules est aussi importée de l’étranger. Enfi n, une différence de méthodologie rend malaisée la comparaison entre les deux études puisque le programme Aphekom base ses calculs de morts prématurées sur une diminution de la concentration en particules, et non leur suppression. A défaut de savoir si l’on se situe en deçà de 42 000 décès par an dus aux particules fi nes, on peut douter sans crainte de la pertinence de ce chiffre.

Quelques pistes pour réduire la pollution ?Le recyclage est la réutilisation de matériaux après un premier service. C’est donc un procédé de traitement des déchets (provenant des industries et des déchets ména-gers) qui permet de réintroduire, dans le cycle de produc-tion d’un produit, des matériaux qui le composent. L’un des exemples qui illustre ce procédé est celui de la fabri-cation de bouteilles neuves avec le verre de bouteilles usagées. Il faut distinguer le recyclage organisé par l’homme pour les déchets qu’il produit et les cycles natu-rels. Le recyclage a deux conséquences écologiques majeures  : la réduction du volume de déchets et la préservation des ressources naturelles car le recyclage permet d’éviter de puiser dans les ressources lors de la fabrication d’un nouvel objet.

Le traitement des eaux utilise plusieurs méthodes pour le recyclage. Il existe les traitements classiques : l’eau passe dans des grilles qui retiennent les plus grosses impure-tés ; dans un grand bassin, l’eau est débarrassée des corps gras ou fl ottants qui viennent à la surface ; l’eau passe ensuite dans des bassins d’aération pour que les microbes agissent sur les matières organiques ; l’eau se décante dans des bassins ; l’eau est fi ltrée à travers des lits de sable ; enfi n on rend l’eau potable grâce à l’ozone, le chlore ou un rayonnement ultraviolet qui permet d’éli-miner les germes susceptibles de transmettre des mala-dies infectieuses. Des traitements complémentaires sont ensuite mis en place, en fonction de la qualité de l’eau que l’on souhaite obtenir.

Par «  Energie renouvelable  », on désigne des sources d’énergie autres que celles procurées par les hydrocar-bures, le charbon et l’énergie nucléaire. Ce sont des sources d’énergie provenant de phénomènes naturels qui ne s’épuiseront pas (par rapport à notre échelle du temps) car elles se régénèrent. Ce sont des énergie dites « propres » car elles ne polluent pas ; on les appelle aussi

« énergies vertes ». Le caractère renouvelable d’une éner-gie dépend de la vitesse à laquelle la source se régénère, mais aussi de la vitesse à laquelle elle est consommée. Ainsi, le bois est-il une énergie renouvelable tant qu’on abat moins d’arbres qu’il n’en pousse et que la forêt continue à jouer ses fonctions écologiques vitales. Le comportement des consommateurs d’énergie est donc un facteur à prendre en compte dans cette défi nition.

Les énergies renouvelables proviennent :

• Principalement du Soleil : Rayonnement, cycle de l’eau, vents...

• De la chaleur interne de la Terre (provenant elle-même de la radioactivité d’éléments tels que l’uranium, le thorium et le potassium) : La géothermie

• De la rotation propre de la Terre par rapport au système Terre-Lune, c’est-à-dire l’énergie marémotrice.

On produit de l‘électricité grâce à l’énergie hydraulique des barrages voire à celle de moulins à eau ou encore grâce à l’énergie éolienne générée par le vent sans oublier l’énergie du soleil captée à l’aide de panneaux solaires.

Pour chauffer, on peut utiliser la combustion du bois dans des « chaudières » ou encore la géothermie qui puise de l’eau provenant des nappes phréatiques. Cette eau est chaude grâce à la chaleur émise par le centre de la Terre.

Les bons réfl exes à avoir !Nous devrions tous contribuer à la réduction de la pollution environnementale. En effet, l’Etat, les collec-tivités territoriales et les industriels ne sont pas les seuls qui doivent agir pour réduire les émissions de polluants. Chacun d’entre nous devrait consentir quelques efforts afi n de protéger notre environnement, notre santé et par conséquent notre avenir.

Côté transport, vous pouvez :Privilégier un modèle d’automobile adapté à vos besoins, qui consomme peu et que vous entretiendrez. C’est bien connu, une voiture mal réglée pollue jusqu’à 50 fois plus qu’une voiture bien réglée. En faisant réviser votre véhi-cule, vous faites des économies et vous limitez les émis-sions polluantes. Si vous regroupez vos courses en un seul voyage, vous organisez des téléconférences et travaillez à la maison (télétravail lorsque cela est possible), vous minimisez l’utilisation de la voiture.

Eviter carrément de prendre votre véhicule. En France, 40 % des déplacements font moins de 2 km. Ces trajets effectués généralement moteur froid sont très pénali-sants en termes de pollution atmosphérique. Un court trajet de 500 m en ville s’effectue en 8 minutes à pied ; il est donc diffi cile de faire mieux en voiture compte tenu des feux, de la circulation, du stationnement diffi cile et souvent payant…

Adopter des gestes d’éco-conduite si vous devez tout de même prendre votre voiture.

Côté maison, vous pouvez :

• éteindre les lumières lorsque vous quittez une pièce et économiser ainsi de l’électricité (65 % de l’électricité produite sur l’ île de La Réunion est d’origine fossile) ;

• éviter l’usage des produits à base de solvants (peinture à l’huile, essence, térébenthine, pesticides et autres). Sinon, manipulez-les avec soin et fermez les contenants hermétiquement. Si vous devez les jeter, faites-le à la déchetterie…

• Préférer les produits recyclés et opter pour le tri sélectif. Les produits recyclés permettent d’économiser de l’énergie et de réduire la quantité de déchets destinés à l’incinération, source de pollution atmosphérique. ■ Marion Grapaud

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Dossier

POURQUOI POURQUOI

RECYCLE-T-ON ? RECYCLE-T-ON ? Poubelles vertes, jaunes, violettes… vous êtes un bon citoyen, vous avez deux ou trois

poubelles différentes dans votre maison ou votre appartement, vous recyclez. Quoi qu’on

en dise, le recyclage est avant tout une question de gestion des déchets, puis, est venu

le temps de l’école de la deuxième chance des produits.

La mer de déchetsQuand on demande aux français quelles sont leurs préoccupations en matière d’environnement, les fran-çais semblent peu inquiets à propos des déchets : les déchets arrivent en quatrième position après le chan-gement climatique, la pollution atmosphérique et la pollution de l’eau. Un peu moins de 30  % des inter-rogés citent les déchets comme une préoccupation environnementale principale.

Le changement climatique est redevenu en 2012 la première préoccupation des Français en matière d’environnement, au même niveau que la pollution de l’air. Tempête Xynthia en 2010, inondations, trem-blements de terre et tsunamis aidant, la part des personnes préoccupées par les catastrophes natu-relles a doublé, alors même que la pollution de l’eau a régressé de 10 points en cinq ans.

Pourtant, sans être un écologiste militant, il faut bien reconnaître que la production de déchets est inquié-tante : chaque français produit par an, 374 kg d’ordures ménagères (déchets de vos poubelles) et 214  kilos d’autres déchets tels qu’encombrants, déchets « verts » (des jardins), et autres apports en déchetterie (chiffres de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) dont l’année de référence est 2009), soit près de deux fois plus qu’en 1960.

Voici ce que contient votre poubelle :

Composition des ordures ménagères

05

101520253035

Déchetsputrescibles

CartonsPapiers

MétauxVerrePlastiques

Textiles Autres

Source : ADEME - MODECOM™ - Campagne nationale de caractérisation 2007.

%

29 % 25 %

4 %

13 %

11 % 10 % 8 %

Notons que les autres pays d’Europe n’ont pas de meil-leurs résultats en la matière  : en 2010, les ménages européens ont produit 220  millions de  tonnes de déchets, dont 36  millions de  tonnes en Allemagne, 32 millions en Italie, 23 millions en Espagne, 31 millions au Royaume-Uni etc.

8 Comptazine - Mai 2014

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Comptazine - Mai 2014 9

On a donc 37,8 millions de tonnes de déchets collectées par les pouvoirs publics (au travers des communes). La plupart de ces déchets ne sont pas recyclables :

• seuls 37  % des déchets sont orientés vers le recyclage : verres, plastiques, cartons, ferrailles…

• 33 % sont utilisés pour créer de l’énergie (valorisation énergétique)  : incinération (récupération par vapeur ou électricité), récupération du biogaz (gaz produit par la fermentation des matières).

Le reste est détruit, ou… stocké bien entendu dans nos décharges. La prise de conscience est réelle : la mise en décharge des déchets baisse petit à petit. C’est ainsi que l’on passe de 43 % des quantités traitées en 2000 à 28 % en 2011 ce qui nous conduit à en déduire que l’intégration d’une sensibilisation à la protection de l’environnement dans nos gestes quotidiens est effi -cace : la part de déchets recyclés passe de 12,5 % en 2000 à 20,6 % en 2011, l’objectif de 35 % de recyclage matière et de valorisation organique fi xé par la loi pour 2012 est dépassé. S’agissant des emballages, le taux de recyclage est passé de 51 % en 2002 à 67 % en 2011.

Il faut reconnaître également que les techniques de recyclage et l’essor de ce secteur industriel permettent cette tendance : notamment face à l’envolée des cours des matières premières, il est de plus en plus rentable de retraiter de la ferraille, du cuivre évidemment, etc.

0

5

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35

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

En millions de tonnes

Compostage/méthanisation Recyclage Incinération avec récupération d'énergie

Incinération sans récupération d'énergie Stockage

Évolution du traitement des déchets municipaux

Selon une étude de l’Agence européenne pour l’envi-ronnement (AEE), les pays européens ne gèrent pas de la même manière leur production de déchets ménagers :

• La moyenne européenne du volume de déchets recyclés est de 40 %

• La France avec ses 37  % de déchets recyclés est donc sous la moyenne européenne

• 5 pays sont au-dessus de 50 % : l’Autriche avec 63 % du volume recyclé, suivie de l’Allemagne 62 %, de la Belgique 58  %, des Pays-Bas et de la Suisse à 51  %.

Les déchets ménagers : une goutte d’eauLes déchets ménagers, vos déchets, représentent 4% de la masse des déchets produits en France. En effet, la France dans son ensemble a produit 770 tonnes de déchets en 2009  : la moitié de ces déchets provient de l’agriculture et un tiers du secteur de la construc-tion et du BTP.

Donc, quels que soient vos efforts, vous ne jouerez que sur 4 % de ce qu’il faut traiter : c’est peu. L’enjeu essentiel du recyclage et de la re-transformation des

produits se situe au niveau des entreprises, indus-trielles ou agricoles.

Malgré les efforts consentis, la production de déchets continue de progresser, même si elle croît moins vite qu’on ne pouvait le penser au début des années 2000.

En 2010, dans l’Union Européenne, la production totale de déchets s’envole à 2  570  millions de  tonnes soit plus qu’en 2008 mais moins qu’en 2004. Les chiffres de 2009 et 2010 sont aussi bas à cause de la crise économique qui a particulièrement sévi au cours de ces années. D’ailleurs, qui dit contraction de l’écono-mie dit réduction des déchets. Mais ne nous faites pas dire ce que nous n’avons pas dit  : vous lirez diffi cile-ment dans ce journal que la décroissance est la solu-tion à nos problèmes notamment environnementaux. Produire autrement, produire mieux d’accord !

• Allemagne  : 363,5  millions de  tonnes de déchets produits,

• France : 355 millions de tonnes,

• Italie : 164,6 millions de tonnes,

• Royaume Uni : 259,1 millions de tonnes,

• Pologne : 159,5 millions de tonnes etc.

Et nous n’avons pas encore parlé des déchets dangereux.

On notera que tandis que l’industrie française produit 35  millions de  tonnes de déchets industriels sans dangerosité et assimilables aux ordures ménagères par leur collecte ou leur traitement, elle génère dans le même temps, 7  millions de  tonnes de déchets dangereux.

Parmi les déchets produits dans l’Union Européenne, 94,5 millions de  tonnes, soit 3,7 % du total, sont clas-sées comme déchets dangereux. Si l’on fait le compte, chaque habitant de l’Union a produit, en moyenne, environ 5,1 tonnes de déchets, dont 188 kg de déchets dangereux.

En France, certes, la moitié des déchets dangereux est traitée par les établissements qui la produisent, mais il reste une moitié dont il faut s’occuper dans des centres spécialisés. Et là, pas de miracle, les méthodes ne varient pas tant que ça : incinérer ou stocker.

L’incitation par la loi4 grandes lois ont imposé au fur et à mesure le recy-clage et le tri sélectif

• La plus ambitieuse est la loi du 13 juillet 1992 qui a fi xé pour 2002 un objectif de valorisation de 75 % des déchets d’emballages et la suppression des décharges. Malheureusement on en est loin  : si 90  % des emballages en papiers et cartons sont recyclés, un peu de plus de 20 % des emballages plastiques sont recyclés et environ 65  % du verre. Au-delà des effets d’annonce, il était prévu que ne soit mis en « décharge » que les rebuts des rebuts, les déchets ultimes. Vous n’avez pas manqué de noter que les décharges existent toujours  : on dénombre environ 250 décharges en France, sans compter les décharges sauvages encore très, très nombreuses.

• La Directive européenne du 20 décembre 1994 sur la valorisation globale des déchets et de la protection de l’environnement. Au-delà de donner la défi nition du terme emballage, elle énonce des grands principes en matière de gestion des déchets dans l’Union et précise que la prévention des déchets est «  une condition incontournable pour

Pourquoi recycle-t-on ?

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Dossier

Pourquoi recycle-t-on ?

10 Comptazine - Mai 2014

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un développement durable conciliant écologie et économie à long terme »

• La circulaire Voynet de 1998 établit un objectif national de 50  % de valorisation matière des déchets des collectivités. La valorisation matière consiste à développer le recyclage (du verre, du papier et des emballages) et le compostage (déchets végétaux).

• La loi Grenelle 1 du 3 août 2009 prévoit d’augmenter le recyclage issu du tri sélectif ainsi que le compostage des déchets. Objectif pour 2015  : orienter vers les fi lières de recyclage matière et organique, 45 % de déchets ménagers et assimilés.

L’impact du recyclageL’impact du recyclage est tout -à -fait considérable sur l’environnement et pour notre industrie. Non seulement le recyclage permet la réduction des déchets ultimes (ceux qui sont donc stockés dans les décharges et dont on ne sait pas quoi faire pour faire simple), mais il permet aussi de :

• sécuriser l’approvisionnement de la France,

• développer une industrie autour.

Une étude fi gurant parmi les études sérieuses les plus récentes que nous ayons trouvée, porte sur le recy-clage des métaux non ferreux tels que zinc, alumi-nium, cuivre etc. 2 millions de tonnes de métaux non ferreux ont été recyclés en France en 2011.

Il a été estimé que le recyclage d’une tonne d’alu-minium de récupération évite la consommation de 2,3  tonnes de bauxite. 454  000  tonnes ont été recy-clées en France en 2007 ce qui représente une écono-mie de près de 1,02 million de tonnes de bauxite (35 à 37 dollars la tonne) et «  les économies d’émissions s’élèvent à 3,2 millions de tonnes équivalents CO

2, soit

15 % du total des émissions évitées en France grâce au recyclage ».

Quant aux 110 000 tonnes de cuivre recyclées, elles ont permis d’économiser 94 000 tonnes de cuivre en 2007 et le recyclage de 100 000 tonnes de plomb a écono-misé 7 000 tonnes équivalent pétrole d’énergies.

En matière de consommation, le recyclage de ces métaux non ferreux aurait permis de réduire de 6,03  millions de  tonnes équivalent pétrole (tep) d’énergies non renouvelables ou 2,3 % des ressources énergétiques primaires d’origine non renouvelables de l’économie française.

Le recyclage de ces métaux aurait empêché l’émis-sion de 19,6 millions de tonnes de dioxyde de carbone, ce qui représente 3,6 % des émissions brutes de gaz à effet de serre en France par an et permis d’écono-miser 116 millions de mètres cube d’eau (notamment en évitant l’extraction de nouveaux minerais, proces-sus très consommateur d’eau), soit environ 2 % de la

consommation annuelle nette (prélèvements moins restitutions) d’eau.

Revers de la médaille, le recyclage a en revanche été à l’origine de l’émission de 309 tonnes de phosphates supplémentaires, tout n’est pas rose au pays du recy-clage, même si ces émissions représentent 0,05 % des émissions annuelles françaises totales de phosphates.

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Les décharges

La plus grande décharge du monde est aux USA à Fresh Kills. Sur 1 200 hectares, soit 1 700  terrains de foot, elle reçoit 13 000 tonnes de déchets chaque jour émettant 2 700 tonnes de méthane.

En France, il existe trois types de décharges (également appelées CET : Centre d’Enfouissement Technique).

CNIID.org :

Les décharges de classe 1 pour les déchets dangereux

Les décharges de classe 1 accueillent les «déchets in-dustriels spéciaux», présentant un caractère dangereux reconnu pour le milieu naturel ou les êtres vivants. Elles sont appelées Centres de stockage de déchets dange-reux (CSDD).

Avant d’être enfouis, les déchets sont «stabilisés» par extraction, notamment, des liquides dangereux pour limiter les réactions chimiques dans la fosse.

Il existe aujourd’hui 14 décharges de classe 1 en France.

Les décharges de classe 2 pour les déchets banals.

Les décharges de classe 2 accueillent les déchets mé-nagers et assimilés (DMA), ainsi que les déchets indus-triels banals (DIB). Elles sont appelées  : «  Installation de Stockage de Déchets non Dangereux (ISDND)  » et « Centre de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU) ».

Il est interdit d’enfouir autre chose dans ces décharges que du déchet ultime, un déchet «qui n’est plus suscep-tible d’être traité dans les conditions techniques et éco-nomiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère pol-luant ou dangereux».

Il existe aujourd’hui 250 décharges autorisées de classe 2 en France.

Les décharges de classe 3 pour les déchets inertes

Les décharges de classe 3 accueillent principalement des déchets du bâtiment et des travaux publics (terres, gravats, déchets de démolition, etc).

Des trois catégories de décharges, ce sont les moins réglementées : à défaut d’une réglementation issue du Code de l’Environnement, comme c’est le cas pour les décharges de Classe 1 et 2, les décharges de Classe 3 sont soumises au Code de l’Urbanisme et placées sous l’autorité du maire des communes accueillant ces instal-lations. Elles ne sont donc pas des « Installations classées pour la protection de l’environnement ».

+POURALLER LOINDepuis 10 ans FEDEREC est associé à l’institut d’Informations et de Conjonctures Professionnelles (I+C) est établit, pour son compte et celui des pouvoirs publics, les statistiques du recyclage en France.

Les twittos

@Ministere DD @_FEDEREC_

@OCDE_francais

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Comptazine - Mai 2014 11

Pourquoi recycle-t-on ?

D’autres diffi cultés apparaissent au fi l de l’approfon-dissement du sujet : le recyclage du papier demande l’utilisation de chlore pour éliminer l’encre, le recyclage du verre nécessite de le faire fondre à 1550 degrés, ce qui consomme beaucoup d’énergie, par exemple.

Il n’est pas si aisé de faire le bilan global du recyclage en termes de données environnementales pures, ni en termes d’économie d’ailleurs, entre les coûts qu’il génère et la richesse qu’il crée. Néanmoins, au fi l des années, on a pu assister à la création d’une fi lière entière.

Une fi lière d’emploiPour reprendre notre exemple des métaux non ferreux, en 2007, la fédération de la récupération du recyclage et de la valorisation (FEDEREC) dénombrait 1050 entre-prises dans le secteur.

Il faut savoir que le chiffre d’affaires de la production et de la transformation de l’aluminium, du cuivre, du plomb et du zinc regroupés, se monte en France à près de 13,8 milliards d’euros en 2007. Les entreprises liées à la production et à la transformation de métaux ferreux et non ferreux représentaient alors 17  000  emplois en France, ce qui laisse au recyclage une marge de progression très importante.

On estime qu’en France, la fi lière du recyclage repré-sente environ 2  150 entreprises et 33  100  emplois, dont 23  % sont directement liés à la récupération (données issues du Service de l’observation et des statistiques au sein du Ministère du Développement durable). Le secteur est devenu mature après des débuts en fanfares datant d’une vingtaine d’années. Le secteur s’est considérablement concentré, puisque le nombre de sociétés a été divisé par deux en vingt ans (4 100  sociétés en 1999 dont 80 % de moins de 5 salariés, contre 2 150 sociétés aujourd’hui et 35 % de moins de 5 salariés).

Le recyclage des terres raresLes terres rares sont des minerais comme les autres, à ceci près qu’ils sont certes relativement rares, mais ils sont surtout diffi ciles à extraire et leur extraction est coûteuse et polluante. Ce sont 18 métaux (terbium, néodyme, yttrium par exemple) indispensables pour la fabrication d’un certain nombre de produits issus notamment des nouvelles technologies comme les téléphones portables, les tablettes, les éoliennes, les ampoules basse consommation, les disques durs ou encore les batteries de voiture.

A priori, la Chine détiendrait environ un tiers des réserves mondiales, mais surtout 97 % des droits d’ex-ploitation de ces minerais. Nous sommes donc tota-lement dépendants de la Chine pour la production de nos outils technologiques préférés voire à la merci d’une fermeture inopinée des frontières décidée unila-

téralement par nos amis chinois. D’ailleurs, la Chine a décidé de réduire l’exportation de ces minerais pour privilégier sa consommation intérieure et préserver son environnement. La Chine a commencé à réduire ses exportations depuis 2006. Elles sont actuellement de 15 110 tonnes pour le premier semestre 2014.

Il est intéressant de noter que la Chine a exporté offi -ciellement 16 265 tonnes de terres rares pour un quota de 30 996 tonnes en 2012. On estime que le commerce de terres rares illégal depuis la Chine se monterait à 40 000 tonnes supplémentaires.

ANNÉE PÉRIODE SOCIÉTÉS CHINOISES

JOINT-VENTURES SOCIÉTÉS

CHINOISES- ÉTRANGÈRES

QUOTAS ALLOUÉES

(tonnes)

TOTAL

20091er semestre 15 043 6 685 21 728

50 1452e semestre 18 257 10 160 28 417

20101er semestre 16 304 5 978 22 282

30 2582e semestre 6 208 1 768 7 976

20111er semestre 10 762 3 746 14 508

30 2462e semestre 12 221 3 517 15 738

20121er semestre 16 066 5 160 21 226

30 9962e semestre 6, 340 3 430 9 770

20131er semestre 11 136 4 363 15 499

30 9992e semestre 11 163 4 337 15 500

20141er semestre 10 756 4 354 15 110

-2e semestre - -

Source : ministère du commerce de Chine.

Ceci étant dit, il est facile de comprendre que nos économies ont besoin non seulement de diversi-fi er leurs approvisionnements mais également de consommer moins de ces terres rares (substituts ou autres méthodes de production) et bien entendu d’être capables de les recycler. La France ne compte aucune terre rare, donc il faut des idées. Depuis 2012 une usine du groupe Rhodia à la Rochelle est désormais capable de recycler quelques-uns de ces minerais notamment à partir des ampoules basses consommation récupérées. « il sera possible d’extraire 17  tonnes de ces minerais, dont 15  tonnes d’yttrium, 1 tonne de terbium et 1  tonne d’europium, sur les 4  000  tonnes de lampes fl uocompactes que nous recyclons », détaille Hervé Grimaud, directeur général de Récylum, l’éco-organisme en charge de l’élimina-tion des lampes usagées.

S’il est certain que le recyclage ne pourvoira pas à la demande de terres rares, le recyclage contribuera à notre indépendance énergétique.

Le recyclage ne constitue pas la solution parfaite à tous nos problèmes environnementaux, mais il permet d’amoindrir les effets néfastes. Il permet égale-ment de créer de la richesse et des compétences dont le monde entier a besoin. Il permet enfi n de moins dépendre des pays producteurs de matières premières. ■ Jean-François Muller

Le rôle de l’industrie du recyclage dans la relance économique française et européenne.

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12 Comptazine - Mai 2014

Business

LE RECYCLAGE DU PAPIER

Le papier est l’exemple même d’un recyclage réussi. En 2012, 6,91 millions de tonnes de papier ont été réin-jectées dans le circuit de production.

Avec un taux d’utilisation de 60  %, les papiers et cartons recyclés sont devenus la première source de matière première de l’industrie du papier français. C’est-à-dire que la matière première de la fabrication de papier est :

• la fi bre provenant du recyclage du papier pour 60 %,

• le bois pour les 40 % restants, dont 70 % proviennent de recyclage de sciures….

Ce qu’on appelle ici papiers, ou encore papiers-cartons, regroupent  : papier, cartons, caisses en carton, journaux, emballages ménagers, magazines, etc. Le processus de recyclage est proche, et ce sont les mêmes centres et usines qui les recyclent.

Le taux de récupération du papier est bon, il est passé de 40 % à 72 % en une vingtaine d’années grâce à l’effort de tous. Il a permis, en outre, de créer une fi lière économique exportatrice.

Vos papiersCommençons par vous  : le potentiel de collecte de papier des ménages est estimé à 2,3 millions de tonnes de papier, et tout est loin d’être recyclé.

Qu’y a-t-il dans ces papiers :

• 47,2 % de documents publicitaires. Il ne vous a pas échappé qu’à l’heure de la dématérialisation et du numérique, vous étiez encore noyé dans les papiers publicitaires trouvés dans les boîtes aux lettres, derrière les essuie-glaces etc.

• 34,8 % de presse

• 9,5 % de courriers

• 4,1 % de livres et annuaires.

• 4,5 % de divers (dont les enveloppes).

Les papiers de bureauLes papiers de bureau, vous vous en doutez sont les papiers, notamment graphiques, rejetés par les entre-prises et les administrations.

Environ 1,2 millions de tonnes de papiers issus des bureaux ont été jetées. D’ailleurs, encore trop peu ont été recyclés malheureusement.

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Comptazine - Mai 2014 13

Le papier est évidemment le premier consommable de bureau : avec le carton, il représente près de 70  % des déchets générés par les activités tertiaires. La consommation de papier en France est estimée entre 70 et 85 kg par employé et par an. La moitié seulement de ces déchets de papiers n’est pas collectée donc, non recyclée par voie de conséquence.

Pis encore, si 60 % de la matière première de l’industrie papetière française proviennent de la fi bre de papier recyclé, seuls 5 % du papier ramette consommés sont fabriqués à partir de fi bres recyclées. Au bureau, faites comme à la maison : recyclez !

Car le papier de bureau jeté ravitaille une partie de l’industrie papetière  : papier graphique, hygiène, emballage. On estime que pour traiter les papiers de bureau, il faut en moyenne un emploi pour 1 000 tonnes. Ces emplois sont d’ailleurs diffi cilement délo-calisables puisque le transport du papier récupéré et recyclé pour le transformer ailleurs serait alors, trop cher.

Et enfi n, du point de vue de l’impact environnemental, la production de papier recyclé consomme trois fois moins d’énergie et d’eau que la production de papier non recyclé (c’est-à-dire essentiellement à partir de bois).

En réalité, environ 2,8 millions de tonnes de papiers graphiques ont été recyclées en 2009. Ce papier provient :

• des ménages, pour 52 %,

• des chutes de fabrication, pour 15 %,

• d’invendus et de non distribués (sic) pour 15 %

• des papiers de bureaux pour 7 %

• Le reste en divers.

Pour pousser au recyclage des papiers de bureau, le Ministère du développement durable et les acteurs du secteur ont signé le 6 février 2012 une convention d’en-gagement volontaire : la collecte de 200 000 tonnes de papiers de bureau supplémentaires en 3 ans, jusqu’à 2015. Là où il y a le plus de travail est au niveau des ces petites entreprises… et administrations bien sûr. Ils ont également prévu de renforcer le tri à la source : sensibili-sation et accompagnement des entreprises du secteur tertiaire et des collectivités territoriales, ou encore la formation des personnels en charge de la collecte.

Une fi lière dynamique450 entreprises composent le secteur de l’industrie du recyclage de papier. Elles ont produit en 2011 un volume de 7,2 millions de tonnes de matières pour un chiffre d’affaires avoisinant le milliard d’euros.

En moyenne depuis 1999, le secteur croît de 5 % par an, bien au-dessus du PIB français. Même la crise de 2008-2009 n’a que peu affecté cette industrie car elle exporte dans le monde entier.

Pourtant la production française de papier a baissé de 3.5  % depuis 2010  : la presse papier recule et même la production de carton plat (principalement utilisé pour fabriquer les boîtes) a reculé de 2 %. Ainsi, rien qu’en 2011, 4 usines de fabrication de papier cartons ont dû fermer.

Sur les 7,2 millions de tonnes de papier/cartons recy-clés, 5 millions ont été consommées par les usines de l’industrie papetière de France. Le reste est donc exporté. Or, comme vous le savez, la balance

commerciale de la France est défi citaire avec un solde de la balance commerciale de -61,2 milliards d’euros. En effet, la France importe pour 61,2 milliards d’euros de plus qu’elle n’exporte. Parmi les pays vers lesquels la France exporte, son meilleur client est l’Espagne, suivie de l’Allemagne. En ce qui concerne la fibre provenant de papier recyclé, la demande du consommateur est en hausse ce qui permet aux industries d’augmenter leurs capacité de produc-tion . En outre, cette fi lière de produits écologiques exporte. Même l’Asie vient chercher de la fi bre de papier recyclé chez nous : 20 % des exportations fran-çaises de papier recyclé va vers l’Asie.

Le processus de recyclage du papierL’idée est de transformer les vieux papiers en pâte, puis d’affi ner, nettoyer et dépolluer éventuellement cette pâte, qui servira de base pour la fabrication d’un nouveau papier.

Trois étapes sont nécessaires :

1. Pulpage et défi brage : Les produits papier-cartons usagés sont d’abord placés dans un pulpeur. C’est une cuve cylindrique remplie d’eau et d’adjuvants divers et munie d’un agitateur puissant. Le papier en suspension dans l’eau va alors se décomposer en rompant les liaisons entre les fi bres de cellulose. Les produits résiduels qu’il pourrait contenir sont alors isolés.

2. L’épurationOn va nettoyer afi n de dépolluer le papier. L’épuration sépare les fi bres des éléments qui leur sont associés : colles, vernis, peintures, agrafes. Pour éliminer les impuretés on va fi ltrer et cycloner. Le fi ltrage est clas-sique puisqu’on va récupérer les impuretés en fonc-tion de leur taille pour ensuite les séparer en fonction de leur densité. Le cyclonage va donc être comme son nom l’indique une rotation très rapide du papier, comme une centrifugeuse. Les éléments les plus denses se concentrent à la périphérie et les moins denses au centre.

3. Le désencrage et pressage à chaudIls sont nécessaires uniquement pour la fabrication de pâte blanche. Ce procédé est essentiellement utilisé dans le cas du recyclage des papiers graphiques, types magazines. Il faut, en effet, supprimer encres et teintures utilisées.

On va alors ajouter un savon à la pâte, et des bulles d’air créées vont transiter à la surface du papier. Les particules d’encre vont venir se coller aux bulles qui parcourent le papier ; puis, elles vont remonter à la surface. On crée ainsi une « boue de désencrage », qui est en fait une sorte de mousse qu’on aspire et qu’on rejette.

Les fi bres rejoignent ensuite le procédé habituel de fabrication du papier-carton. Elles sont déposées sur une toile en mouvement où elles s’égouttent pour former une feuille qui sera pressée et séchée sur des cylindres chauffés à la vapeur. Une nouvelle feuille de papier ou de carton est ainsi fabriquée.

Eventuellement, on prendra soin de la blanchir en la diluant avec une pâte de meilleure qualité (pâte vierge ou papiers recyclés de haute qualité), ou en injectant du peroxyde d’hydrogène pour que vos ramettes de papier recyclé n’aient plus cette couleur grisâtre ou jaunâtre. ■ Samia Nassour

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14 Comptazine - Mai 2014 11444 Coompptaaaaziz ne - Maia 2010 4

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Sudoku Moyen grille n° 75

Dans le désert, un homme nu est retrouvé mort. Il n’y a aucune trace de pas derrière lui. Trois paires de vêtements sont retrouvés derrière lui et il a une allumette dans la main, qui n’a jamais servi.

Comment l’homme est-il arrivé ici ?

EnigmeToutes les solutions sont sur www.comptazine.fr/solutions-des-jeux

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Sudoku Facile grille n° 74

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Jeu vidéo : Watch Dogs

Sortie le 27 mai 2014Dans notre monde hyper-connecté, chaque geste laisse une marque indélébile, une empreinte digi-tale... Les infrastructures urbaines sont surveillées et contrôlées par des systèmes d’exploitation surpuissants.

Incarnez Aiden Pearce, un hacker de talent dont le passé violent et criminel causa la perte de ses proches. Animé par votre désir de vengeance, vous traquez sans relâche les personnes responsables de cette tragédie. Grâce à votre smartphone, vous êtes capable de surveiller et de hacker tout ce qui vous entoure. Accé-dez aux caméras de surveillance, téléchargez des informations confi -dentielles sur vos cibles, contrôlez les feux de signalisation pour provoquer des accidents… et bien plus encore ! 0 :00 / 3 :24

Watch Dogs

Ciné : Godzilla

Cinéma, Sortie le 14 mai 2014, Genre : Science fi ction ,

Action, AventureSynopsis  : Le monstre le plus célèbre au monde devra affronter des créatures malveil-lantes nées de l’arrogance scientifi que des humains et qui menacent notre existence.

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Godzilla

Page 15: GESTION ET DÉCHETSC’est également le moment de s’offrir du muguet porte bonheur. Cette tradition qui date du début du vingtième siècle fait par ailleurs l’objet d’une

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