gestion des déchets pour une mesure d’atténuation de la pollution
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REPUBLIQUE DE MADAGASCARTanidrazana – Fahafahana – Fandrosoana
INSUC(Institut Supérieur des Cadres)
Option : MANAGEMENT ENVIRONNEMENTALE
« Gestion des déchets pour une mesure d’atténuation de la pollution
Cas de CU Toamasina »
Présenté par :Mr TOTOZANDRY Francklin Arnaud
3ème Année Sous l’encadrement des Messieurs:
Encadreur enseignant : RAMONJIARISON Jean Germain
Encadreur professionnel :
Gestion des déchets pour une mesure d’atténuation de la pollution Cas de la commune urbaine de Toamasina
AVANT PROPOS
Une formation en Management et environnement avec une durée
de 10 mois est dispensée par l’Institut Supérieur des Cadres (INSUC)
offerte aux étudiants de la 3ème année pour l’année 2009.
La formation est une amalgame des sessions : théorique et pratique
avec des stages pour chaque module.
En vue de l’obtention de LICENCE PROFESSIONNELLE en
MANAGEMENT ENVIRONNEMENTALE un mémoire de fin d’étude doit
être documenté. Effectivement, des informations ont été rassemblées
relatives au thème de notre mémoire.
Mon thème intitulé : Gestion des déchets pour une mesure
d’atténuation de la pollution dans la Commune Urbaine de Toamasina a
pour but de proposer des solutions durables sur l’élimination des
substances polluantes dans la ville.
Tamatave est une ville située au centre Est de Madagascar,
caractérisée par une zone de plaine littorale et une terre sablonneuse très
perméable.
Le problème financier et matériel de la commune urbaine conduit à
l’inefficacité de la gestion des déchets ménagers qui sont les principales
sources de pollution dans la ville de Tamatave. La ville est alors confrontée
à un problème d’insalubrité.
La valorisation de ces déchets apportera une contribution importante
au niveau économique, sociale et environnementale.
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REMERCIEMENTS
Je désire commencer ce mémoire par un grand remerciement.
Tout d’abord notre Seigneur Jésus-Christ qui veille sans cesse sur moi et
qui me donne la sagesse en toutes choses.
Je tiens aussi à remercier Monsieur RALAMBOMANATSOA Patrick Joël
Directeur de notre Etablissement Institut Supérieur des Cadres de
Toamasina.
Je remercie aussi GTDR Atsinanana de m’avoir bien accueilli et surtout
de m’avoir aidé dans mes recherches.
Un remerciement particulier au Monsieur RAMONJIARSON Jean Germain
notre encadreur et instituteur, pour son assistance et son renfort pour
l’élaboration de ce mémoire.
Tous les membres de jury, qui malgré leurs taches, ont bien voulu assister
à cette soutenance.
Un très grand remerciement à mes familles qui m’ont soutenu
intellectuellement et surtout financièrement à l’exécution de ce mémoire.
Enfin je tiens aussi à remercier toutes les personnes ayant participé de
près ou de lointain à la création de ce mémoire.
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LISTE DES ACRONIMES :
CUT : Commune Urbaine de Toamasina
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Table de matière
INTRODUCTION
I.1 CONTEXTE ET DEFINITION……………………………………………………
I.2-LES SOURCES DE POLLUTION.
I.2.1-Pollution physique
I.2.2-Pollution chimique
I.2.3-Pollution biologique :
I.3-LES FACTEURS POLLUANTS
I.3-1-Les déchets industriels
I.3.2-le transport :
I.3.3- La biomasse
I.3.4- Les déchets ménagers
I.4- IMPACTS SUR LA PROLIFERATION DES DECHETS
IV- 1-Impact sanitaire direct
IV- 2-Impact sanitaire indirect
IV- 3- Impact économique
I.5 CONTEXTE DE L’ETUDE
V- 1- LOCALISATION
V- 1- 1- Identification administrative
V- 1- 2- Délimitation géographique
V- 2 HISTORIQUE DE LA VILLE DE TAMATAVE
V- 3. CARACTERISTIQUE DE LA ZONE
V- 3. 1- Milieu physique
V- 3. 2 Milieu humain
V-3.3 L’économie
I-6.. METHODOLOGIE D’APPROCHE
I ANALYSE DES MILIEUX RECEPTEURS
I.1. Milieux récepteurs et les impacts
II. PROBLEME DE GESTION DES DECHETS DANS LA COMMUNE
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II-1. Le problème de personnel
II-2. Le problème logistique
II-2. 1 La manque de point d’ordure
II-2. 2- L’insuffisance des matériels de ramassage et de transport
II-2. 3-La rareté d’infrastructure d’hygiène
II-2. 4- le problème de gouvernance
LE SITE DE DECHARGE
II. LA PRATIQUE DU TRI
LA COLLECTE
1- Le ramassage
2- Le transport
IV-TRAITEMENT ET VALORISATION DES DECHETS
IV-1-Le recyclage :
IV-2-L’incinération des ordures
IV-3-Le compostage :
V-PERSPECTIVE : montage d’une usine de compost à Antsarimasina
V 1-Résumé du projet
V 1-1 Contexte :
.V 1-2 Objectif du projet
V 1-3. Description du projet :
V 1-4 Coût et financement du projet :
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Tamatave abrite le plus grand Port de l’océan Indien. A Madagascar
la ville est baptisée « Capital Economique ».
Le développement durable constitue un problème majeur au niveau de la
commune urbaine de Tamatave. La gestion de l’environnement qui est un
élément clé pour en sortir. Actuellement face au changement climatique,
notamment le réchauffement de notre planète, tout un individu met
s’inquiète de jours au lendemain, qui effectivement oblige toutes les entités
à prendre des mesures. Plusieurs facteurs en sont les sources mais ici
nous mettons l’accent sur les déchets ménagers. Dans la Commune
Urbaine de Tamatave, les substances polluantes qui sont en majorité les
déchets ménagers sont encore mal gérées. Par l’inefficacité de
l’organisation communale et la non responsabilité de la population des
déchets s’entassent dans des points interdits. Grand nombre de population
jettent les ordures peu importe l’endroit. Les déchets s’éparpillent dans la
ville, les dalles et les canaux d’évacuation d’eaux sont bouchés par des
sables et des ordures entraînant ainsi l’accumulation d’eaux pendant la
saison de pluie.
Tout cela entraîne des pollutions dans la ville de Tamatave. Par
conséquent, la prolifération des rats, des moustiques et d’autres parasites
est ressentie, qui en leur tour provoquent nombreuses maladie comme : la
diarrhée, les maladies de la peau, les maladies respiratoires et surtout le
paludisme.
Face à tous ces problèmes, le présent mémoire a été conçu dans
un but précis, d’apporter des solutions pour la propreté de la ville de
Tamatave afin d’améliorer l’environnement urbain.
D’où l’intitulé : Gestion de déchet pour une mesure d’atténuation de la
pollution (cas de la ville de Toamasina).
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Afin de mieux disséquer le thème, deux parties méritent d’être
clarifié et une partie pour remédier la situation : cadre générale, analyse
des éléments polluants et ses problèmes dans la ville de Toamasina,
recommandation sur la gestion des déchets.
.
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PARTIE I
CADRE GENERALE
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I.1- CONTEXTE ET DEFINITION
D’une manière générale la pollution c’est un état préoccupant pour
la santé et pour l’environnement. La pollution peut se définir par la
modification de son état naturelle d’un milieu donné par des substances
polluantes. C’est l’action de rendre malsaine l’environnement.
Une substance polluante est une altéragène physique, chimique ou
biologique qui provoque une gêne, une nuisance, dont la gravité dépend de
la nature de la substance. Plus de 35 000 personnes meurent chaque jour
dans le monde de maladie liées à l’eau polluée. La santé des être humains
et la longévité de la vie sur la planète sont en jeu. (Label France 2001).
I.2-LES SOURCES DE POLLUTION.
I.2.1- Pollution physique
Les matières polluantes physiques peuvent être produites par des
substances dangereuses dans un milieu donné, qui génère des effets
néfastes, direct, et résiduel (moyen ou long terme). Les déchets qui
s’entassent sur des points interdits, les sachets et les bouteilles en
plastiques qui se baladent partout sur les endroits publiques provoquent
des pollutions physiques. Les bruits causés par la circulation et les usines,
les activités nocturnes qui perturbent la population voisine sont classés
dans la pollution physique.
I.2.2-Pollution chimique
La pollution chimique est causée par plusieurs éléments chimiques
qui provoquent une modification défavorable du milieu naturel. Parmi les
éléments chimiques polluants on peut citer :
a)-L’azote :
L’azote peut se présenter sous plusieurs formes qui sont les
nitrates, les nitrites, l’azote organique, l’ammoniac.
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Ces composées azotées proviennent de la dégradation des déchets
végétaux, animaux et de certaines industries chimiques.
b)-Le dioxyde de soufre :
Le dioxyde de souffre provient de la combustion des charbons, des
lignites et des fuels. Il provient à 90% de l’activité humaine.
c)-Le chlore :
Les rejets de chlore dans l’atmosphère résultent principalement de
la combustion des déchets ménagers. Il est aussi présent dans les
systèmes de réfrigération domestique. Son émission dans l’atmosphère
détruit petit à petit la couche d’ozone stratosphérique.
Les pesticides sont aussi des polluants chimiques. Parfois
l’utilisation de ces produits n’est pas bien contrôlée. Les aliments et les
médicaments périmés placés dans des conditions défavorables (chaleur,
humidité) entrainent des pollutions chimiques. Ces derniers existent en
grande quantité dans la ville de Tamatave. Le faible pouvoir d’achat de la
population pousse les gens à consommer ces produits malsains car le prix
de ces produits est fortement inférieur à celle des produits propres à la
consommation.
I.2.3- Pollution biologique :
De ces deux premiers naissent La pollution biologique est une
contamination microbienne introduite par les espèces végétales ou
animales. Sous l’action des insectes, des animaux et des plantes toxiques
les déchets fournissent des microbes qui provoquent des infections et des
maladies sur l’homme.
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Les déchets urinaires entraînent la pollution de l’air et du sol. Le sol
devient noir et des odeurs piquantes désagréables modifient l’air des
alentours. Dans les quartiers, parfois les ménages provoquent de la
pollution de l’air qui perturbe la population voisine en brûlant ses déchets.
Dans les industries, les odeurs dégagées par certaines unités industrielles
provoquent des nuisances sur la population environnante.
Voici quelques effets de la pollution sur le milieu :
L’eau : cette ressource vitale pour toutes les espèces se raréfie dans la
zone. La moyenne disponible par habitant et par an va passer d’un peu
moins de 8000m 3 en 1997 de 4000m 3 dans les 2 décennies à venir
(source ?). La surexploitation des mers et des océans ainsi que les
pollutions industrielles, ménagères ou nucléaires, menacent gravement leur
capacité de renouvellement.
L’air : dans les villes urbaines, la présence de particules en suspension
dans l’air arrive en premier rang des effets pathogènes de la pollution de
l’air. Les pollutions par l’ozone l’été et l’oxyde d’azote l’hiver affectent la
santé des habitants des grandes villes. Notamment des troubles
respiratoire et circulatoire : Asthme et troubles cardiovasculaires
concernent un nombre toujours plus grand de citadin.
Le climat : la concentration de CO2 dans l’atmosphère est actuellement de
360 ppm (parties par million) par m3 d’air, contre 280 au XIXe siècle. Les
scientifiques prévoient 500 ppm en 2050. Les changements climatiques
devraient être importants : hausse du niveau de la mer due à l’évaporation,
tempêtes et pluies plus fréquentes et plus violentes, augmentation de
température dans certaines zones de la ville, et qui accentue la
désertification des zones périphérique (suburbaine), provoquant des
ruptures dans la production alimentaire. (Label France 2001).
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I.3-LES FACTEURS POLLUANTS
I.3.1-Les déchets industriels
On peut définir les déchets industriels comme des substances qui
provoquent l’altération de l’environnement et ayant comme origine une
activité industrielle qui lui fait subir des modifications qualitatives et
quantitatives. Parfois, l’emplacement de certaines industries est
défavorable pour la population environnante.
Les déchets industriels sont classés selon leur risque potentiel en
déchet industriel inerte ou banal et en déchet industriel spécial.
a)- Les déchets industriels inertes ou banals
Les déchets industriels inertes ou banaux sont des déchets
assimilables aux ordures ménagers (emballage, sachet plastique, bouteille
en verre ou en plastique). Ces déchets sont très fréquents et ils sont
parfois non dangereux pour l’homme et l’environnement.
b)- Les déchets industriels spéciaux
Les déchets industriels spéciaux sont des déchets qui se
distinguent par leurs natures, leurs propriétés ou leurs qualités qui les
rendent toxiques ou dangereux pour la santé. Ils sont parfois explosifs,
inflammables ou radioactifs.
Les déchets émis par les industries peuvent se présenter sous
formes :
■Les déchets solides :
Les déchets solides constituent la majorité des déchets industriels.
Ils peuvent être banaux ou spéciaux.
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■Les déchets liquides :
Ce sont des substances provenant de rejets d’installation
industrielle qui, par leurs natures, leurs degrés de concentration et leurs
persistances déséquilibrent et dégradent le milieu récepteur. Ils créent des
inconvénients et des dangers pour la santé, l’hygiène et la salubrité
publique.
■Les émissions atmosphériques :
Il y a émission atmosphérique quand il y a émission dans l’air des
substances polluantes qui polluent l’atmosphère. Ils peuvent être des
fumées ou des gaz toxiques.
I.3.2-le transport :
La combustion des hydrocarbures dans les véhicules rejette du gaz
carbonique, principal gaz à effet de serre, responsable de la pollution de
l’air. D’après une étude, il ressort que chaque jour plus de 50 tonnes de
monoxyde de carbone sont dégagées par les engins a deux roues sur un
total de 85 tonnes. Ce qui signifie que les engins à deux temps sont les
plus polluants.
Quant aux bruits causés par les véhicules, c’est aussi un problème
de santé publique et une source de désagrément fortement ressentis par la
population.
I.3.3-La biomasse
Aussi bien dans les villes urbaines qu’au milieu rural, l’utilisation de
la biomasse (bois, bouse séchée) comme chauffage et combustible est
très fréquentes. Ainsi, la fumée de la biomasse contribue à l’émission
d’oxyde de carbone qui pollue l’atmosphère.
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I.3.4- Les déchets ménagers
On appelle déchet ménager, tous les déchets de petite taille,
résidus des activités ménagères. Les déchets ménagers se composent en
générale des résidus de cuisine comme les épluchures, feuilles de
légumes, pelures des fruits, déchets de viande et des poissons, les
coquilles des œufs, les restes de repas et des objets brisés.
Les balayures, les papiers, les cendres provenant de la maison, les
produits de nettoyage des lieux publics, les cadavres des animaux et les
feuilles mortes font aussi parties des déchets ménagers.
Parmi les déchets ménagers les plus importants sont les
excréments humains. Il y a des gens qui mettent ces excréments dans des
sachets plastiques et les jettent dans les dalles ou dans les points
d’ordures.
La quantité des ordures ménagères varie selon le caractère
économique de la ville ou du pays. La hausse des revenus, la croissance
économique favorable à la consommation, ce sont des facteurs de
l’augmentation des déchets.
Dans les pays développés, les déchets ménagers sont beaucoup
plus nombreux par rapport à ceux des pays pauvres car dans les pays
développés les gens ont de très forts pouvoirs d’achat et il consomme
beaucoup plus. En France, la production de déchets est évaluée plus de
800 millions de tonnes en 2001, la plus grande partie étant constituée de
déchets agricole (450 millions de tonnes) et de déchets de chantiers (210
million de tonnes). Chaque français jette en moyenne plus d’un kilogramme
de déchets par jour. (Label France 2001).
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Tableau 1 : Caractéristiques des déchets par catégorie de pays
déchets
Pays
Production des
Déchets
(kg /pers/jour)
Poids humide
des déchets (kg/m3)
Taux
d’humidité
(en %)
Pays
sous développés 0,4 à 0,6 450 à 500 40 à 80
Pays en voie de
développement 0,5 à 0,9 170 à 330 40 à 60
Pays développés
0,7 à 1,8 100 à 170 20 à 30
Source : banque mondiale
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Tableau 2 : Composition des ordures ménagères
Ordures Ménagères Répartition
Papiers cartons 20 à 35%
Matières végétales et animales 15 à 35%
Verres 5 à 10%
Métaux 5 à 8%
Plastiques 3 à 6%
Textiles 1 à 6%
Autres matières inertes 0 à 20%
Source : ministère de l’environnement (service des déchets 1982)
A travers ce tableau, nous avons constaté que les déchets comme
les papiers cartons, les matières végétales et animales sont en fort
pourcentage. Cela peut s’expliquer par la forte consommation des produits
agricoles. Par contre les métaux, plastiques, les verres sont en faible
pourcentage dans la composition des ordures ménagères. De ce fait, nous
pouvons conclure que les plastiques, les métaux et les verres sont des
produits complémentaires pour l’homme.
Selon la nature de la matière, la composition des ordures
ménagères peut être classée en deux catégories bien distinctes : les
déchets biodégradables qui se décomposent facilement et les non
biodégradables dont la décomposition nécessite plusieurs années ou nulle.
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Parmi les déchets biodégradables on peut classer : les déchets
d’origines animaux comme le reste de poissons et de viandes, les coquilles
des œufs, les déchets de volailles et les déchets d’origines végétaux
comme les feuilles mortes, les pelures des fruits, les feuilles de légumes.
Les matières en plastique, en verre, en caoutchouc forment les déchets
non biodégradables. Il est nécessaire de connaître la composition des
ordures et la nature des matières qui les constituent car cela est
indispensable dans la procédure de traitement des ordures.
Plus souvent, ces deux catégories de déchets se mélangent dans les points
d’ordures. La nature des déchets collecter dans les points d’ordures est
variable dans l’espace et dans le temps. De plus, elle est le reflet du niveau
de vie des habitudes de consommation de la population.
I.4- IMPACTS SUR LA PROLIFERATION DES DECHETS MENAGERS
Le problème de déchets n’est pas un simple problème dans un pays
ou dans une ville urbaine. Les ordures s’éparpillent sur les routes. Parfois,
les gens qui n’ont rien à manger cherchent des nourritures dans les bacs à
ordures. La saleté provoquée par l’entassement des ordures entraîne des
conséquences graves sur la population urbaine.
I.4.1-Impact sanitaire direct
La prolifération des déchets ménagers provoque chez l’homme des
effets néfastes qui modifient son état de santé.
La plupart des déchets organiques d’origine humaine ou animale sont
souvent contaminés par des organismes pathogènes pouvant causer des
infections aux hommes, aux animaux et aux plantes.
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Tableau 3 : Liste des organismes pathogènes dans les déchets ménagers
Source: le compostage domestique
ORGANISMES MALADIES PROVOQUEES
Bacillis anthrocio Charbon
Brucella Brucellose
Vibriocholerae Choléra
Corynebacterium diphtériae Diphtérie
Shigella Dysenterie
Selmonella Intoxication alimentaire
Leptospira Leptospirose
Pasteurella pestis Peste
Staphylococcie Infection de staphylocoque
Micobactertium tuberculosis Tuberculose
Vibrio fétus Fièvre typhoïde
Pour les déchets spéciaux, ces contacts avec les hommes peuvent
entraîner plusieurs effets selon ses caractéristiques.
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Tableau 4 : Effets des déchets spéciaux sur l’homme
Caractéristiques Effets sur l’homme
Irritants Peuvent provoquer une réaction inflammatoire
par contact immédiat, prolongé ou répété avec la peau
ou les muqueuses
Nocifs Peuvent entraîner des risques de gravité
limitée par inhalation, injection ou pénétration cutanée
Toxiques Peuvent entraîner des risques graves,
aigus ou chroniques,
voir la mort, par ingestion ou pénétration cutanée
Cancérogènes Peuvent produire le cancer ou en augmentant
la fréquence par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée
Corrosifs Peuvent exercer une action destructrice sur
les tissus vivants avec lesquels ils sont en contact
Infectieux Contient des micro-organismes viables ou
leurs toxines causent des maladies chez l’homme
ou chez d’autres organismes vivants
Tératogènes Peuvent produire des malformations congénitales
non héréditaires ou en augmenter la fréquence par inhalation,
ingestion ou pénétration cutanée
mutagènes Peuvent produire des défauts génétiques héréditaires
ou en augmenter la fréquence par fréquence par inhalation, ingestion
ou pénétration cutanée
Source : DESACHY Christian, 1996
I.4.2--Impact sanitaire indirect
a)-Les moustiques
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Les moustiques sont des insectes qui transmettent à l’homme par
sa piqûre des maladies microbiennes. Le paludisme est l’une des maladies
fréquentes transmises par les moustiques. Ces derniers se multiplient très
vite dans les endroits sales et humides. L’entassement des ordures et
l’insalubrité du milieu humide sont la principale cause de l’épidémie.
b)-Les mouches
Les mouches constituent un indicateur de propreté pour un milieu
donné. La présence des mouches en grand nombre sur un endroit marque
la saleté de cet endroit. Cela veut dire que les mouches se promènent en
général sur les endroits malpropres. Ils favorisent la transmission des
microbes provenant des endroits non propres vers les endroits propres.
c)-Les rats
Les rats sont des animaux rongeurs qui transmettent a l’homme une
maladie infectieuse appelée : « Peste ». Cette maladie n’est pas encore
fréquente mais parfois, de grand nombre de rat existe dans les endroits
sales. Les rats se trouvent en général dans les lieux insalubres.
L’entassement des déchets favorise ces multiplications. Au niveau des
ménages, l’utilisation des raticides n’est pas très conseillée car ces produits
peuvent provoquer des effets néfastes sur l’environnement.
Même s’il y a plusieurs méthodes pour lutter contre la prolifération des rats,
la plus efficace c’est de nettoyer les lieux malpropres.
I.4.3- Impact économique
La mauvaise santé de la population diminue leur productivité de
travail. Cela entraine des conséquences graves sur l’économie.
I .5-CONTEXTE DE L’ETUDE
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I.5.1- LOCALISATION
a)- Identification administrative
La Commune Urbaine de Toamasina fait partie des communes
circonscrites dans le district de Toamasina I, région Atsinanana. Elle est
composée de cinq arrondissements et de 138 Fokontany.
b)- Délimitation géographique
La ville de Toamasina est située au centre Est de Madagascar
repérable également sur les coordonnées géographiques entre 18° 00’ et
18° 20’ de latitude Sud, et 49° 20’ et 49° 30’ de longitude Est.
Elle est limitée par les communes rurales suivantes :
-Au Nord, Commune rurale d’Antetezambaro
-A l’Ouest, Commune Suburbaine
-Au Sud-ouest, Commune rurale d’Ambotitandroho.
-Au Sud-est, Commune rurale de Fanandrana.
-A l’Est, océan Indien
Elle se trouve à une distance de 350Km d’Antananarivo et elle
couvre une superficie de 2800 Ha.
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Figure 1: carte de la ville
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I.5.2- HISTORIQUE DE LA VILLE DE TOAMASINA
Comme il arrive souvent en toponyme, l’étymologie d’un nom peut
donner à différentes interprétations ; nous retiendrons les deux plus plausibles.
Selon la première, la ville reçu des navigateurs portugais le nom de Saint
Thomas, ce qui par contraction, aurait donné « Toamasina ».
Selon la seconde, le Roi Radama I venu à Tamatave en 1817 et n’ayant
encore vue la mer, goutta l’eau de l’océan et la rejeta en disant
« Toa ! masina » (c’est salé).
Il y a 400ans environ, la ville de Tamatave était constituée de plusieurs
hameaux formés de paillotes rudimentaires et abritant des pêcheurs et des
éleveurs de bœufs. Ce n’est qu’à partir du XVIe siècle que tous ces hameaux
se sont agglomérés et ont formé les bases de la ville actuelle. L’endroit était
très fréquenté par des marins et pirates venus chercher refuge dans cette rade
protégée par des récifs coralliens. La ville est très vite étendue grâce à cette
zone de piraterie de l’océan Indien ou sillonnaient les vaisseaux portugais,
anglais et français de la compagnie des Indes
Tamatave fut pendant longtemps, une agglomération de bâtiments en
bois, couverts de tôles rouillées et de cases aux toits de « ravimpotsy ». C’est
sous l’impulsion donnée par le Général Gallieni (Gouverneur de Madagascar
1896-1905) que Tamatave va se développer rapidement. Il réaménage le plan
de la ville et en 1899, le marché central (Bazar be), la prison, les phares
d’Hastie et de Tanio sont achevés.
Au niveau agronomique, Gallieni crée le jardin d’essai d’Ivoloina en
1896 et en1991, la station met en place des plantes exotiques telles que
l’hévéa, cacaoyers, caféiers, cocotiers et autre fruits tropicaux (arbre à pin) en
provenance d’extrême orient.
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I.5.3- CARACTERISTIQUE DE LA ZONE
a)- Milieu physique
o Climat
La commune urbaine de Tamatave est caractérisée par le climat tropical
chaud et humide avec une forte pluviométrie et une température élevée.
La température moyenne est de 24°C du mois de Juillet à Septembre. Le
nombre moyen de jour de pluie s’élève entre 180 et 300jours dans l’année.
Pendant la période cyclonique, la pluviométrie de la zone peut atteindre
3368,2mm..
o Relief
La commune présente sur relief de type aplani. Elle est localisée sur une
plaine littorale qui s’étale uniformément et caractérisée par une densité très
élevée au niveau de la ville et sa périphérie.
o Hydrographie et Sol
Le plus important fleuve qui serpente la ville de Tamatave est le Canal de
Pangalane. Il constitue un chapelet de lacs littoraux reliés par des canaux
artificiels. Un port fluvial se trouve dans la partie sud de la ville de
Toamasina qui facilite également le transport fluvial.
La structure pédologique de la ville est constituée d’un sol sableux très
perméable.
b)- Milieu humain
o Densité de la population
En 2008, la population de la commune compte plus de 241598
individus dont avec une densité de 8628 hab/Km2.
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L’accroissement de la population se traduit par le fort déplacement de la
population rurale vers ville où l’exode rurale.
o Ethnies dominantes
La population de la Commune Urbaine de Tamatave est
composée essentiellement de Betsimisaraka. Quelques migrants Merina,
Betsileo, Sihanaka et Antandroy affluent depuis la colonisation et sont
encore présent dans la commune. Actuellement elle commence à être une
ville cosmopolite.
Les Chinois immigrants sont métissés avec les Betsimisaraka.
Tableau 5 : Population dans la Commune Urbaine de Tamatave
ARRONDISSEMENT EFFECTIFS
Ambodimanga 21 192
Anjoma 33 484
Morarano 60 850
TanambaoV 43 044
Ankirihiry 83028
TOTAL 241 598
Source : commune urbaine de Tamatave 2008
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o Structure socio-démographique
Tableau 6: Répartition de la population par âge et par sexe (année 2008)
AGE HOMME FEMME TOTAL
0-18ans 38341 44804 83145
18-60ans 68681 76764 145445
60ans et + 5995 7013 13008
TOTAL 113017 12858 241598
Source: commune urbaine 2008.
Le tableau nous montre la caractéristique de la population dans la
commune urbaine de Tamatave. La structure par sexe indique une
domination assez des femmes par rapport aux hommes. Cet effectif montre
que 46,77 %de la population sont de sexe masculin et 53,22% sont de
Sexe féminin .Toutefois les taches attribuées aux hommes sont largement
supérieurs que celles des femmes.
La population active (âgée de 20 à 60 ans) compte 145445
habitants soit 60,20 %de la population total et 34,41% de la population
sont âgées de moins de 18 ans. Le taux de la population à la charge
(39,7%) est inférieur à celui de la population active (60,20%).
o Habitat et environnement
Les habitations murs en tôles et en bois sont très répandues.
Environnent les 64% de la population s’abritent dans les maisons de ces
genres. La construction traditionnelle typique Betsimisaraka est non
négligeable avec 13% des habitations. Les logements en dures
représentent les 15% qui se rencontrent surtout dans le Firaisana
Ambodimanga.
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C’est dans le Firaisana d’Ambodimanga que se trouve le centre ville
caractérisé par les grands pôles administratifs et commerciaux.
La Mairie, les grands magasins, les hôtels de luxes, des banques, la poste
et les autres services de l’administration publique ou privée se trouvent
dans le centre ville.
c)-L’économie
Surnommée le « capital économique » la Commune Urbaine de
Tamatave dispose beaucoup de potentiel économique. Les activités
économiques de la population sont diversifiées. La population active se
concentre surtout dans le secteur tertiaire.
■Le grand port
Le Port de Tamatave est connu comme le plus grand Port de
l’océan Indien. Il constitue la principale source de revenu pour l’état
malgache. A Tamatave plusieurs ménages vivent au dépend de ce Port.
Depuis sa création en 1929 il ne cesse pas de ce développé. Actuellement
ce Port a connu véritable expansion grâce à la mise en concession du
terminal à conteneur (TAC) et la création du Société de Manutention des
Marchandises Conventionnelle (SMMC).
■Les industries
Nombreux sont les industries existant dans la commune urbaine de
Tamatave. En général les industries locales sont surtout basées sur les
produits agroalimentaires. Les petites et moyennes entreprises représentent
43%, les plus nombreux sont les petites entreprises avec 55% et les
grandes entreprises sont les moins nombreux avec 0,5%.
28
■Le projet Ambatovy
Le projet Ambatovy est un des projets puissants dont le siège social
se trouve dans la commune urbaine de tamatave. Ce projet a apporté
beaucoup de changement dans la ville de Tamatave. De plus il a créé
plusieurs emplois pour la population tamatavienne.
■Tourisme et artisanat
Le tourisme est un des secteurs qui lance la ville de Tamatave.
Grâce à la présence des nombreux sites touristiques et d’infrastructures
d’accueilles le nombre de touriste ne cesse d’augmenter dans la ville de
Tamatave. Ce qui attire le plus les touristes sont le bord de la mer. Les gens
se contentent d’admirer la mer et respirer l’air frais de l’Océan Indien.
L’épanouissement du secteur tourisme dans la ville de Tamatave améliore
la qualité de vie des artisans et pousse les opérateurs économiques à
investir dans ce domaine
■Circulation
Actuellement la commune urbaine de Tamatave rencontre un
problème très difficile sur la circulation. L’augmentation massive des
pousses tricycles dans la ville entraîne sa difficulté. Ajouter par les pousse-
pousse en bois la situation devient très compliquées.
■Les bazars
Plusieurs marchés existent dans la ville de Tamatave mais ils se
distinguent par : leur planification, les prix de leur produits, les variétés des
produits offerts. Parmi les marchés existants on peut citer : bazar kely,
bazar be, bazar Ambolomadinika, bazar valpinson,…
29
I.6-METHODOLOGIE
I.6.1-Collecte d’information au niveau de la Commune Urbain de Toamasina
a)-Entretiens :
Pendant notre recherche nous avons eu deux entretiens directs avec
les responsables au niveau de la Commune Urbaine.
Le premier entretient s’est effectué avec le responsable du bureau d’étude.
Contenu de l’entretient :
-Evolution de la population
-Nombre de population
-Nombre d’arrondissement et de Fokontany
Le deuxième entretient s’est effectué avec le contrôleur de ramassage
d’ordure
Contenu de l’entretient :
-Nombre de personnel de ramassage
-Nombre et qualité des matériels utilisés
-Problème sur la gestion de déchet
Pour faciliter tout entretient nous avons préétablis des questionnaires
pertinent et l’entretient s’est déroulé en quelque sorte sous forme de
« question- réponse. »
b)-Enquête :
Pour obtenir plus d’information concernant la gestion de déchet nous
avons mené des enquêtes auprès de quelque personnel de ramassage.
C’est à partir de cette enquête que nous avons obtenu de l’information sur
les problèmes qui affectent les ouvriers de la Commune Urbaine de
Toamasina.
30
I.6.2-Descente sur le milieu
L’observation directe du milieu nous a permis d’avoir des
informations directes sur l’état du milieu et des renseignements sur la vie
socio-économique de la population. Pendant notre descente, outre
l’observation de l’état du milieu nous avons aussi mené une enquête
auprès des ménages, des chefs Fokontany et des commerçants.
I.6.3-Documentation
La majorité de notre temps de recherche était consacré à la
documentation. Nous avons consulté plusieurs ouvrages et visité différents
centres d’information :
-Bibliothèque municipal de Tamatave
-CDI Toamasina
-Maison de l’information Toamasina
-Alliance française Toamasina
I.6.4-Programme d’analyse
La première étape de notre recherche était basée sur la
monographie de la ville de Toamasina. Nous avons collecté des données
concernant notre zone d’étude et ses habitants. Cette étude est primordiale
car il faut d’abord connaître le milieu à étudier avant d’entamer à autre
chose. Ensuite, nous avons fait une étude générale sur la pollution.
La deuxième étape était consacrée sur l’analyse de la pollution dans
la commune urbaine de Toamasina. Dans cette analyse nous avons étudié
les principales sources de pollution dans la ville de Toamasina qui sont les
déchets ménagers et les problèmes qui compliquent leurs éliminations.
Cette étape constitue le noyau de notre recherche.
Nous avons identifié les lieux où se trouvent les points d’ordures et les lieux
ou il y a des tas d’ordures.
31
Au cours de l’étude nous avons utilisé :
-Un bloc note pour prendre note les éléments observés
-Un appareil photo pour avoir en image les photos qui s’avère nécessaire
dans notre analyse.
Dans l’étape finale de notre recherche nous avons assemblé les
données que nous avons eues en main et élaborées des solutions pour
remédier la situation. Finalement, nous avons proposé des recommandations
32
Figure 01 : Arbre à problème 1
33
PARTIE II
ANALYSE DES ELEMENTS
POLLUANTS ET SES
PROBLEMES DANS LA
COMUNNE URBAINE DE
TAMATAVE
34
II.1-LES ELEMENTS POLLUANTS ET SES IMPACTS
II.1.1 - Les milieux récepteurs
La concentration de la population s’observe en majorité dans
l’arrondissement d’Ankirihiry ; cela explique par un fort taux d’exode rural.
La présence des migrants à Morarano augmente sa population locale. Par
contre Ambodimanga est moins peuplé car c’est une zone commerciale ;
on y trouve le centre ville et des bâtiments administratifs. Malgré
l’insuffisance de points d’ordure dans le centre ville, les quartiers sont plus
ou moins propres par rapport aux autres arrondissements car la plupart des
résidents disposent des moyens pour évacuer leurs ordures.
Parfois dans la ville, on rencontre des problèmes d’inondation
pendant la saison de pluie. De plus l’évacuation des eaux usées est très
difficile car les pentes sont généralement très faibles.
Les quartiers d’Ankirihiry sont les plus inondés durant cette
période. De plus, on trouve des déchets partout. La population jette leurs
ordures dans les canaux.
Dans les Fokontany d’Anjoma et d’Ambodimanga, la population est
victime de pollution causée par des déchets jetés par les non résidents.
A noter que c’est dans ses Fokontany que la majorité des transporteurs ou
plus précisément les camionneurs venant des autres régions s’installent.
Outre la pollution causée par leurs camions, certains d’entre eux font leur
besoin n’ importe où en absence de WC publique sur le lieu. Le Bord de la
mer qui se trouve au cité Canada est devenu un lieu d’aisance pour
certains habitants local qui ne possèdent pas de WC.
Vu l’insuffisance des WC publiques, les gens font leur besoin sur
tous les coins. Les bords de la mer, le mur de CEG Ratsimilaho, le mur du
Croit rouge (bazar be) sont des lieux de la centre ville, victime de ces
mauvaises habitudes.
35
Dans la ville de Toamasina certains ménages ne disposent pas
de WC, ils profitent de la nuit pour faire ces besoins sur les lieux publics.
Aussi, dans les Fokontany, nombreux sont ceux qui utilisent les barriques
et les pneus de véhicule usés pour construire leurs WC. Parfois, les
barriques sont débordées et se dégagent des odeurs désagréables et
polluantes.
Le Fokontany de Morarano est occupé par des immigrants du Sud
et du Sud-est de Madagascar. La majorité de la population construit leurs
maisons par des matériaux traditionnelles comme les falafa et les bambous.
Concernant la disposition des habitats, les maisons constituent
un danger permanent étant donné l’état de la maison en falafa et en
bambou. En cas d’incendie le feu prendra une vitesse rapide et rafale
toutes les maisons.
A bazar kely, le point de déchet situé à coté du REFRIGEPECHE
se dégage parfois des mauvaises odeurs qui perturbent la population
environnante et les gens qui vont au marché.
Dans la Commune Urbaine de Toamasina 1 ménage sur 3
dispose de l’eau potable de la JIRAMA et 6 ménages sur 10 utilisent la
pompe aspirante pour leur approvisionnement en eau. 1 ménage sur 5
utilise les bidons et les pneus de véhicules pour construire leur WC et
nombreux sont ceux qui n’ont aucune toilette. Le charbon de bois est un
des produits très consommés par les ménages car presque leur totalité
l’utilise pour la cuisine.
II.1.2- Les déchets ménagers
Les déchets ménagers sont les principaux éléments qui polluent
la ville de Toamasina. D’après notre observation sur les déchets ménagers
dans la ville, nous pouvons cités les éléments suivants : des feuilles
mortes, des restes de repas, des bouteilles en verre et en plastique.
36
Aussi, on y trouve des vieux pneus, des verres et assiettes cassés
un verre, des cadavres d’animaux (chiens, chats, volailles…), des cartons,
des papiers, des matières plastiques usées (sachets, vieilles sou biques…)
et des charbons de bois. En générale, la composition des déchets
ménagers dépend de la saison. A noter que de pendant la période de
letchis, les déchets s’accentue dans la ville.
D’après le service technique, Toamasina produit en moyenne
300m3 de déchets par jour. Avec une population totale de 241 598
habitants, Toamasina est classée parmi les villes à faible revenu.
Le pouvoir d’achat de la population est très bas. Cela n’empêche pas la
ville de Tamatave d’être en état d’insalubrité. L’éparpillement des déchets
dans tous les endroits, la présence des poussières et des sables sur toutes
les rues, la saleté des canaux d’évacuation d’eaux sont des signes qui
contribuent à l’insalubrité de la ville de Tamatave.
Tableau 6: Composition des ordures ménagères à Toamasina
Types de déchets Pourcentages
Matières végétales 12%
(pelure de fruit et légume, feuille mortes)
Déchets d’origine animaux 8% (os, plume)
Pastiques 11% (sachet, bouteille, pot)
Métaux 3% (ferraille)
Bois 50% (portion de bois)
Caoutchouc 3% (vieux pneus, vielle chaussure)
Tissus 1%
Sables 6% 6%
Matières inertes 2% 6%
Source : Commune Urbaine
37
D’après observation de ce tableau, le fort pourcentage des bois
montre que les bois sont en quantité élevés dans les ordures ménagères
dans la ville de Toamasina. Ce sont des morceaux de bois et ils sont en
majorité des bois de Sapin. De plus, on constate un pourcentage peu élevé
des matières en plastique (les sachets et les bouteilles en plastique sont
les plus dominants).
II.1.3-Les autres éléments pollueurs
Dans les grandes villes comme la ville de Toamasina, des motos,
des voitures, des bus et des camions provoquent la pollution de l’air.
Par la présence du grand port dans la ville de Toamasina,
l’activité de transport des marchandises s’intensifie. A Toamasina la plus
grosse nuisance vient des camions et des voies ferrées. La pollution due
aux transports menace la santé des habitants dans la ville. A l’échelle
planétaire, elle contribue au réchauffement climatique.
Aussi, certaine usine située dans la ville perturbe la population
environnante. Prenons par exemple la savonnerie SKT, des odeurs
malsaines sont ressenties aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’usine.
De plus le sol est couvert par les produits chimiques que l’usine utilise
comme matière première. Dans cette usine les trois types de déchets sont
tous présentent. Les bidons qui sont des emballages métalliques non
récupérables constituent des déchets solides.
Le reste de matière première pour la fabrication du savon dans les bidons
vides sont des déchets liquides spéciaux car ce sont des liquides
inflammables. De plus il y a la présence des émissions atmosphériques.
38
II.1.4-Description des impacts
a)-Social
L’impact social de la prolifération des déchets dans la Commune
Urbaine de Toamasina est l’apparition des maladies épidémiques.
L’insalubrité de la ville de Tamatave causée par les ordures entraîne la
prolifération des animaux pathogènes. Prenons l’exemple des moustiques,
des mouches et des rats.
Parmi les maladies fréquentes nous pouvons citer :
■ La diarrhée : c’est une maladie provoquée en général par la
consommation des aliments malsains.
Dans la ville de Toamasina la plupart des vendeurs ne couvrent pas
les aliments qu’ils disposent aux consommateurs. Les mouches venant des
endroits malsaines contaminent facilement les aliments non couverts. Même
chez les ménages il est nécessaire de bien couvrir les aliments qu’on va
consommer.
■ La pneumonie : c’est une maladie de l’appareille respiratoire causée
surtout par les poussières et les odeurs polluants.
■ Le paludisme : c’est une maladie très fréquente dans la Commune
Urbaine de Toamasina. Sa propagation dépend de la propreté de la ville.
Durant la période fin de l’année 2005, une forte fièvre a frappé la
majorité de la population de Toamasina. Cette période est marquée par
l’apparition d’une épidémie appelée : « dengue ».
Pour remédier la situation, la commune urbaine de Tamatave a
lancé une opération de démoustication. La commune a désinfecté tous les
lieux par des insecticides. Le nombre de population frappée par la fièvre
était de 36478 en 2005 et 62066 en 2006. (Hôpital be)
39
b)-Impact économique
Le problème de déchets dans la ville de Toamasina provoque
des conséquences sur l’économie. L’éparpillement des déchets sur la rue
modifie l’esthétique de la ville. Bien évidement le nombre de touriste
diminue. De plus en cas d’épidémie la mauvaise santé de la population
ralentie les activités économiques de la ville.
La propreté de la ville et des infrastructures d’accueilles est l’un
des exigences des touristes. De ce fait, l’aménagement des infrastructures
d’accueilles et plus exactement l’assainissement de la ville apportera des
changements importants dans la ville de Toamasina car l’augmentation de
nombre de touriste pourra apporter des impacts positifs au niveau de la
commune urbaine.
II.2-PROBLEME DE GESTION DES DECHETS DANS LA COMMUNE
La commune urbaine de Toamasina rencontre des grands
problèmes sur la gestion des déchets dans la ville de Tamatave. Parmi ces
grands problèmes ont peut citer : le problème de personnel, le problème de
matériel et le problème d’urbanisme.
II.2.1- Le problème de personnel
Dans la Commune Urbaine de Toamasina, le nombre de
personnel qui assure le ramassage des ordures est insuffisant. Avec
quatre personnes par camion, les mains d’œuvres sont insuffisantes par
rapport à la quantité des ordures à ramasser.
Pour assurer le balayage des rues, la Commune n’emploie que
très peu d’ouvrier qui est à majorité des femmes. Pour accomplir ce travail
le nombre des ces ouvriers est insuffisant car c’est un travail qui nécessite
une haute intensité de main d’œuvre.
40
De ce fait, Ils ont besoin beaucoup de temps pour exécuter leur travail
quotidien. Ceci entraîne une perturbation de la circulation. Parfois, à 11h
(heure de pointe) on voit encore des ouvriers communaux qui ballaient la
rue. De plus, d’après notre enquête auprès de quelques ouvriers, on a
constaté que le paiement de leur salaire est irrégulier. Certains disent qu’en
Février, ils n’ont pas encore reçu leurs salaires du mois de Janvier. Vu les
conditions dans lesquelles ces ouvriers travaillent (poussière, mauvaise
odeur, diverse saleté), ces gens doivent être bien motivés afin de bien
accomplir leur travail.
II.2.2- Le problème logistique
Le problème matériel est aussi un problème majeur sur la gestion
des déchets dans la ville de Toamasina. La Commune dispose d’un budget
spécial pour l’enlèvement des ordures, a l’achat et entretient des matériaux
et au carburant mais le problème matériel se pose toujours.
a)- La manque de point d’ordure
Dans la ville de Toamasina il n’y a que 05 points d’ordures
actuellement. Avant, il y en avait 17 et plusieurs bacs à ordures. Mais
actuellement, le nombre de point d’ordure a diminué et les bacs à ordures
sont presque nuls. Ces 05 points d’ordures sont répartis seulement dans
trois arrondissements. Dans l’arrondissement d’Ambodimanga, il y a 02
points dont l’un se trouve à bazar be en face bâtiment domaine et l’autre à
bazar kely à coté de Refrigepêche.
Dans l’arrondissement d’ Anjoma, il n’y a qu’un seul point qui se trouve au
bazar dépôt. Enfin pour l’arrondissement d’Ankirihiry il y a 02 points : l’un
devant bazar tranonjiro et l’autre devant bazar Ankirihiry.
Pour une population totale de 241598 habitants, ces 05 points
d’ordures sont insuffisants pour maintenir propre la ville de Toamasina.
41
Parfois, ces points d’ordures ne sont pas respectés, les gens ont
l’habitude de jeter leurs ordures dans les rues et sur les espaces libres. Le
manque de point d’ordures dans la ville de Toamasina entraîne
l’augmentation des points d’ordures illicites dans les fokontany. Les ordures
s’entassent dans tous les coins du quartier. Souvent, on rencontre des
problèmes sociaux au niveau des fokontany car parfois les gens jettent ses
ordures sur les lieux privés (du coté du mur de la clôture des voisins). Face
à l’absence de point d’ordure dans les fokontany, les ménages mettent
leurs ordures dans des sacs plastiques ou dans des paniers. Mais, le
problème arrive lorsque ces derniers sont pleins. Certains ménages
enterrent leurs ordures dans la cours, d’autres brûlent ceux qui peuvent
être brûlées. Aussi, il existe dans les quartiers des gens qui ramassent les
ordures ménagères en les donnant une somme de 200Ar ou 300Ar le sac.
Mais parfois, ces gens ne jettent pas les ordures dans les points d’ordures
mais dans les espaces libres ou dans les dalles.
En général, les ménages gèrent très bien leurs ordures mais le problème
de ramassage complique encore la situation.
Photo1 : point d’ordure illicite sur un lieu privé
Photo 1 : point d’ordure illicite
42
Tableau 7 : liste et localisation des points d’ordure« année 2005 ».
ARRONDISSEMENTS POINTS D’ORDURE
Ambodimanga
Bazar be centralBazar be II
AbattoirDinah hotel
Anjoma
DépôtGalana 23 /43SMEM 23/44Cité Canada
Tanambao v
Devant firaisanaSECRIMA
Bazar kely IBazaar kely II
MoraranoBazar Ambolomadinika
Ankirihiry
Bazar BezakaRelax
Devant bazar Ankirihiry, bazarTranonjiro
Source : commune urbaine (service technique)
Ce tableau montre les points d’ordures qui avaient existé dans la
ville de Toamasina au bout de l’année 2005. Avant, les points d’ordures
étaient au nombre de 17 et chaque arrondissement avait disposé au moins
un point d’ordure. Actuellement, il ne reste que 05 points d’ordures :
bazar be II, dépôt, bazar kely II, tranonjiro et devant bazar Ankirihiry.
Devant la croissance massive de la population, la diminution du nombre de
point d’ordure dans la ville marque l’existence d’une mauvaise gestion de la
part de la Commune Urbaine concernant les déchets.
b)- L’insuffisance des matériels de ramassage et de transport
43
Pour exécuter le travail de ramassage et de transport des ordures
sur le lieu de décharge, la commune urbaine ne dispose que 03 camions
benne, 02 petits camions te deux tracteurs.
Parfois, ces camions ne peuvent pas se déplacer quotidiennement à cause
de problème de carburant. Des problèmes surgissent alors. Il faut 2 ou 3
jours pour vider les 05 points d’ordures qui existent actuellement. Par
l’insuffisance de gasoil un camion ne peut faire que 2 ou3 voyages de
ramassage par jours. Le lieu de décharge est à Antsarimasina
à 10 km de la ville de Tamatave (sur la RN2), ce qui fait 20 km aller-retour.
Aussi, le manque de carburant ne permet pas à ces camions de
ramassage de ce déplacé dans les fokontany.
Le problème se pose non seulement sur l’insuffisance des
carburants mais aussi sur l’état des véhicules. Les camions de ramassage
son à majorités en mauvais état, ils tombent souvent en panne et par
manque de pièce détaché il faudra plusieurs semaines pour les réparés.
II.2.3-le problème de gouvernance
Dans la ville de Toamasina, le plan d’urbanisme existe bel et bien
mais n’est pas mis en application. Par faute de contrôle au niveau de la
Commune Urbaine plus précisément le laxisme, les constructions ne sont
pas compatibles au respect de la salubrité et de la sécurité publique. Les
emplacements réservés aux secteurs publics, aux installations d’intérêt
général, aux espaces vertes ne sont pas bien respectés. De ce fait, les
vendeurs étalent, leurs produits sur le trottoir, la circulation est mal
contrôlée. Il y a des quartiers ou les ordures sont difficiles à ramasser car
les lieux sont inaccessibles en voiture. Plusieurs habitations sont
construites au dessus des canaux d’évacuation des eaux usées.
Par conséquent, pendant la saison de pluies les quartiers sont inondées
par des saletés.
II.2. 4-La rareté d’infrastructure d’hygiène
44
Dans la ville de Toamasina, on constate que le nombre de WC
publique est très peu (03 à bazar kely, 01 à bazar be et dans les autres
marchés).
La ville doit disposer plusieurs WC publiques qui devraient être
placés sur les lieux très fréquentés comme le bord de la mer et la gare
routière. L’absence de WC publique dans certains endroits pousse les gens
de faire leur besoin un peu partout dans les coins. Certains propriétaires
mettent des écritures sur leur mur (défense d’uriner, amende 50000fmg)
mais, cela n’empêche pas les gens d’uriner sur ce lieu. De plus, pour
accéder aux WC publiques, il faut payer 50Ar pour uriner et 100Ar pour
faire le besoin. Ce tarif constitue un barrage pour certains gens.
Aussi, au niveau des ménages, beaucoup sont ceux qui n’ont pas de WC.
C’est pourquoi ils font leur besoin sur les lieux publics.
Photo2 : Trace d’urine sur le lieu interdît
45
Photo4 : Point d’ordure illicite sur le lieu public
Photo 3 : point d’ordure illicite sur le lieu privé
46
Arbre à problème : Figure 2 :
Baisse de productivitéhumaine
47
PARTIE III
RECOMMANDATIONS SUR
LA GESTION DES DECHETS
48
Pour mieux résoudre tous ces problématiques qui s’entrecroisent, un
plan de gestion environnementale et social mérite d’être élaborer dans
lequel sont spécifiquement mentionnés les points suivants
III.1- LE SITE DE DECHARGE
III.1.1- Les conditions environnementales
Pour avoir une bonne gestion des déchets, il faut bien choisir le lieu
qu’on doit déposer les ordures collectées d’où : « le site de décharge ».
L’installation du site de décharge doit être suivie d’une évaluation
environnementale. De ce fait, on doit tenir compte des procédures suivantes :
■Environnement physique :
L’emplacement des installations proposées par rapport à la
proximité des habitants et des édifices ; l’état des routes et les conditions
de la circulation dans la région entourant les installations proposées ; la
topographie ainsi que les modifications proposées y compris la région qui
subira d’important changement esthétique ; une description pédologique et
géologique ; l’hydrologie des nappes et des eaux de surface.
■Environnement biologique :
La faune te la flore ; les habitas sensibles ; les espèces rares en danger ou
ayant une grande valeur commerciale.
■Environnement socioculturel :
Les usagers antérieurs des terres en tenant compte de toutes les valeurs
historiquement importantes ; l’occupation des sols et l’aspect
démographique des quartiers adjacents ; les préoccupations du publique à
l’égard des problèmes de circulation, d’insecte, d’odeur, de bruit, et de
nuisance visuelle.
49
En conséquence, pour que le site de décharge ne cause pas trop de
problème sur l’environnement, il doit être conforme aux critères suivants :
1-Ne doit pas être situé dans une zone inondable
2-Ne doit pas poser de problème de santé, de sécurité et de nuisance visuelle
3-Ne doit pas affecter la qualité des eaux de surface.
4-Ne doit pas perturber les espèces rares (faune et flore).
5-Ne doit pas être situé sur une terre saine.
6-Doit être loin des habitations.
Pour la commune urbaine de Tamatave, le site de décharge qui se trouve
à Antsarimasina doit être évalué périodiquement. Cette évaluation
périodique permet d’éviter l’impact négatif sur la population environnante.
Toutefois, le site de décharge peut fournir plusieurs sortes de pollution
comme :
-La production des gaz et des odeurs malsaines.
-La prolifération des animaux pathogènes qui sont les mouches, les rats,
les moustiques ainsi que des parasites.
-La contamination du sol par des substances chimiques.
III.2- LA PRATIQUE DU TRI
Comme nous avons constaté, les déchets ménagers forment un
ensemble hétérogène. Ils sont composés de plusieurs sortes de matière.
Ainsi, les déchets ménagers devraient être séparés en fonction de leur
destination (recyclage, incinération, compostage, déchetterie).
Dans les pays industrialisés, la pratique du tri est très développée.
D’une manière générale il existe trois types de tri :
a)-Tri à la source
C’est la solution la plus souhaitable car les différents types de déchet
sont séparés sans mélanger et peuvent être valorisé individuellement de la
façon la plus appropriée.
50
Ces séparations sont obtenues en ne mélangeant pas les déchets de
diverses origines ou en effectuant un classement des déchets en les jetant
dans des récipients différents. Ce système de tri est très pratiqué dans les
pays développés. On dépose à la population des bacs à ordure de couleur
différents. Par les publics on obtient facilement la partition suivante :
-Verres trié par couleur
-Métaux non ferreux : boite de conserve et de boisson aluminium
-Métaux ferreux
-Papiers, cartons
-Plastiques
b)-Tri systématique
Le tri peut effectuer par une collecte sélective des déchets
urbains organisée par les collectivités. Son succès est conditionné par la
réalisation simultanée de trois préalables :
1-La volonté politique te technique de la collectivité locale organisationnelle.
2-L’adhésion des citoyens à la démarche du recyclage.
3-L’assurance de débouché économique couvrant les frais et sur coût
éventuel vis à vis d’une collecte classique
En milieu urbain, la fermentescibilité des déchets organiques nécessite un
ramassage fréquent et régulier. Les déchets inertes peuvent être ramassés
par collecte séparée à date fixe pour faciliter la participation du public à ces
opérations
c)-Tri après collecte sélectif:
Dans la plupart des cas, la collecte est encore unitaire. Les déchets
industriels et ménagers sont constitués des déchets divers ; le produit final
collecté est hétérogène.
51
Pour la séparation des déchets, de nombreux procédés ont été mis au point :
-Séparation des produits combustibles et non combustibles.
-Séparation des produits organiques et non organiques.
Ces trois types de tri sont tous praticables dans la ville de
Toamasina. Pour cela, la Commune doit mettre à disposition de la
population des bacs à ordures de différentes couleurs en mentionnant
sur chaque bac le type de déchet qu’on doit y mettre. Ensuite, la ville de
Tamatave doit avoir au moins un centre de tri qui s’occupe de la
récupération des déchets recyclables.
La présence de centre de tri dans la ville pourra apporter des
changements sur la propreté de la ville car elle permet une élimination
quantitative des déchets recyclables qui s’éparpillent dans les rues et limite
le recours à la mise en décharge. La pratique du tri est faisable dans la
ville dans le cas ou la commune envisage de d’installer une usine de
recyclage.
Dans les pays sous-développés comme Madagascar, le chemin à
parcourir pour arriver à ce changement est encore long car cela nécessite
un fort changement de comportement de la part de la population.
52
Photo 5 : matières recyclables triées par une société de tri française
Source: Label France 2001
53
III.3- LA COLLECTE
III.3.1- Le ramassage
Dans le monde ou on vie, il est impossible de vivre sans produire
des déchets. Les déchets font donc parties de l’environnement humain.
Actuellement, du point de vue international, la situation devient très
compliquée car les déchets émis par l’homme s’intensifient. Des problèmes
se posent alors sur la bonne gestion des déchets.
Le ramassage fait partie des activités essentielles sur la gestion des
déchets. Même dans les pays développés, on rencontre des problèmes au
niveau du ramassage.
a)- Au niveau du fokontany
La bonne gestion des déchets ménagers doit commencer au
niveau du fokontany, plus précisément au niveau des ménages.
D’après l’article 4 de la charte de l’environnement malgache : « la
protection et le respect de l’environnement doit sont d’intérêt général. Il est
du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du cadre dans lequel il
vit ».De ce fait, Chacun est responsable de la propreté du milieu ou il vit.
Chaque ménage doit balayer ces alentours au moins une fois par jour.
Dans la ville, les gens ont l’habitude de mettre leurs ordures ménagères
dans un carton, un panier, un bidon ou dans un sac plastique.
Dans chaque quartier, le chef fokontany doit mettre en place un
comité local de propreté qui effectue le travail de suivie régulière. De
plus, pour assurer la propreté du quartier il doit organiser un balayage
généralisé dans son quartier. Ce balayage sera assuré par la population
locale sous forme d’HIMO (Haute Intensité de Main d’œuvre).
54
b)-Au niveau de la Commune Urbaine
Trop souvent, le problème de ramassage est causé par la
mauvaise organisation communale. Dans les fokontany, beaucoup de gens
ne trouvent pas de solution pour évacuer leurs ordures. Les bacs à ordures
n’existent plus dans les quartiers. Avant, les camions de ramassage
passent à l’intérieur des fokontany pour ramasser les ordures des
ménages. Mais actuellement, les ramassages ne s’effectuent que dans les
points d’ordures qui sont moins nombreux actuellement.
Pour résoudre ce problème de ramassage, la Commune doit en
premier lieu mettre des bacs à ordure dans tous les quartiers. Chaque
quartier doit avoir au moins 02 bacs à ordures. De plus, la commune doit
augmenter le nombre de camion destiné au ramassage des ordures. Ces
camions de ramassage doivent passer dans chaque fokontany au moins
deux fois par semaine (le Lundi et le Vendredi par exemple). Le chef
fokontany et la commune décident ensemble l’heure et l’endroit du
ramassage. Le nombre de points d’ordure doit être augmenté et disperser
dans tous les arrondissements. Il faut mettre des points d’ordures sur les
lieux populaires comme par exemple le bord de la mer. Le ramassage des
ordures dans les points doit se faire quotidiennement. De ce fait, on doit
augmenter le nombre de camion ainsi que le budget spécialisé à l’achat de
carburant. Pour éviter l’entassement des ordures dans les points d’ordures,
la commune doit faire des prévisions concernant les matériaux utilisés.
En effet, le stock de carburant et des pièces détachées est obligatoire.
La propreté de la ville dépend de celle des fokontany. L’étroite
coopération entre la commune et les fokontany est nécessaire pour faciliter
l’élimination des déchets ménagers. De plus, la présence de « concours de
propreté »lancé par le Maire pourra être une motivation pour tous.
55
III.3.2- Le transport
Le transport des ordures ne doit pas poser des problèmes car les
routes ou les passages qui mènent à Antsarimasina (sur le lieu de
décharge) sont plus ou moins en bon état. Seulement, il faut tenir compte
de la dispositif afin d’éviter l’envol des déchets légères durant le trajet.
Dans le cas des déchets dangereux, ils doivent être transportés
d’une manière spéciale. On doit éviter le rejet accidentel des substances
dangereuses qui pourraient provoquer un danger public.
Aussi, pour les déchets industriels, il est à la charge des producteurs
du déchet d’assurer le transport de leurs déchets ainsi que le traitement
adéquat pour atténuer l’impact environnemental.
III.4-TRAITEMENT ET VALORISATION DES DECHETS
Les déchets de notre civilisation constituent l’une des faiblesses
des systèmes économiques qui se sont développés dans beaucoup de
pays du monde, notamment dans les pays industrialisés.
Pendent longtemps « produire plus, consommer plus » a été
l’objectif de notre économie. Tout le pays qui s’est engagés dans cette voie
se sont trouvés tôt ou tard confronter avec un problème préoccupant, celui
de l’élimination des déchets.
Le traitement des déchets constitue une solution efficace pour
éliminer les déchets en grande quantité. Il existe plusieurs façons de traiter
les déchets mais cela dépend de l’origine du déchet.
III.4.1-Le recyclage :
Autrefois, dans le temps des ancêtres, les ordures quotidiennes
sont en majorités des matières organiques biodégradables. L’élimination de
résidus n’était pas une préoccupation pour les habitants.
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Actuellement, conformément au besoin sans cesse croissant de
l’homme et à l’évolution sans cesse croissante de la technologie, ces
derniers produisent des montagnes d’ordure et des déchets qui ne se
décomposent avant plusieurs années ou plusieurs siècles. De ce fait, pour
tenter de freiner l’évolution de ces déchets non biodégradables, on doit les
valoriser par le système de recyclage.
Le recyclage est un ensemble de procédure ou de technique qui à
pour objet de réintroduire dans le cycle de production les déchets
recyclables. Le recyclage permet de réutiliser les substances, matériaux,
produit ou tout objet qui ont été abandonnés. De plus, il réduit la quantité
de déchet mise en décharge.
Dans les pays développés, la valorisation des déchets par recyclage
a beaucoup progressée. En France, seulement 40% des déchets municipaux
sont mis en décharge, les 30% sont recyclés et 18% incinérés. Parmi les
déchets recyclés, 75% sont des emballages ménagers.
Dans les pays industrialisés, les déchets industriels et ménagers sont
traités par des entreprises spécialisées. Remises sur le marché, les matières
premières de type secondaire (déchets recyclés) fournissent à ces industries
plus de 40% de ces besoins. Cela réduit considérablement les coûts et les
méfaits de la pollution liée à la production des matières premières vierge.
(Label France 2001)
En général, dans les pays sous-développés, la pratique du recyclage
comme moyen d’élimination des déchets est très rares. La pratique usuelle
de la population est la récupération. Ceci consiste à récupérer les déchets
pour les réutilisés après lavage et nettoyage. La population récupère les
déchets qu’elle considère comme récupérables soit à domicile, soit dans
les points d’ordures, soit sur le lieu de décharge.
Dans la ville de Toamasina, les bouteilles en plastique (bouteilles
d’eau vive par exemple) sont récupérés dans le but de les réutilisés ou de
les vendre à 50Ar la pièce.
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Voici quelques listes des matières recyclables qui constituent les
déchets ménagers dans la ville de Tamatave :
-Matières plastiques : bouteilles en plastique, pots d’yaourt, seaux -
plastique, sachets plastique.
-Matières en verre : bouteilles et verres brisés, vitres brisés.
-Métaux : vieilles tôles, clous, ferrailles.
-Papiers : cartons, journaux, bouts de papier.
Pour accéder à la technique de recyclage, il faut que les déchets
soient séparés selon leurs origines. Le tri à la source est indispensable car
elle permet d’obtenir facilement les déchets recyclables. Le recyclage
permet de limiter la quantité de déchet mise en décharge. De plus, il
constitue une source de revenue pour la population et pour la Commune.
Avant d’envisager une installation d’usine de recyclage, il faut tenir
compte de ces deux contraintes :
-La quantité de matière a recyclé par rapport au coût de l’investissement.
-Le bon fonctionnement du système de tri au niveau de la population
locale.
Actuellement, la commune ne possède pas les équipements nécessaires
pour le recyclage des ordures mais, elle doit trouver des partenaires
potentiels pour évacuer les déchets recyclables.
III.4.2-L’incinération des ordures
Pour éliminer les déchets urbaines, l’incinération constitue une
méthode efficace et plus facile. Ce procédé consiste à brûler les ordures
ménagères dans des conditions favorables.
Par l’incinération, les déchets ménagers sont brûlés et détruits.
La destruction des déchets n’est pas totale mais il en reste trois sortes de
résidus : les cendres volantes, les cendres obtenus à partir du chlore de
fumée et les mâchefers.
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Ces résidus sont stérilisés au cours de la combustion. Elles ne présentent
aucun danger pour sur la santé humaine. L’incinération des ordures est
toujours accompagnée de dégagement des fumées et des poussières.
Pour atténuer ces dégagements, il est nécessaire de sécher les ordures et
de veiller à ce que la température soit fortement élevée.
Utilisée comme système d’élimination des ordures, l’incinération
apporte beaucoup d’avantage :
-Elle évite toute contamination microbienne car à une température élevée
(plus de 180°) les bactéries et les virus sont tous détruits.
-Elle réduit la quantité des déchets dans le site de décharge car les résidus
de l’incinération ne présentent que 1/10 du déchet à incinérer.
-Elle est plus praticable par rapport aux autres types de traitement des
ordures.
-Elle réduit l’intensité des odeurs polluantes dans le site de décharge.
Parfois, il faut tenir compte de la présence des déchets spéciaux
dangereux dans les déchets à incinérer. Ces déchets peuvent produire une
grande explosion dont les conséquences peuvent être mortelles.
L’incinération est un procédé rapide et facile pour éliminer les déchets
ménagers. Actuellement, des nombreuses villes pratiquent cette méthode.
Pour la ville de Tamatave, la pratique de l’incinération est très abordable
car elle ne nécessite pas beaucoup de dépense. Par contre, il faut tenir
compte de la valeur des déchets qu’on va réduire en cendre.
III.4.3-Le compostage :
Le compostage est la décomposition de matière organique et
leur transformation en humus par l’action d’un grand nombre de micro
organique dans un milieu chaud, humide et aéré.
Dans la pratique, le compostage est l’opération qui consiste à faire fermenter
par oxydation, les déchets organiques pour obtenir un amendement riche en
humus.
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C’est une technique biologique de recyclage de la matière organique qui au
terme de son évolution donne des humus, facteur de fertilité du sol. Le
produit obtenu lors du compostage du déchet organique est le compost. Il
est utilisé comme engrais biologique dans l’agriculture.
Le compost est indispensable dans le développement agricole car il
fournit une grande variété d’élément qui améliore la structure du sol. Le sol
devient très fertile et bien évidemment le rendement agricole augmente.
Chez nous où l’économie nationale est basée sur l’agriculture, le compost
est nécessaire pour améliorer la production agricole et aussi pour limiter
l’utilisation des engrais chimiques qui peuvent détruire le sol en modifiant
sa structure.
Par ailleurs, le compostage est une méthode efficace pour éliminer
les déchets organiques qui se trouvent dans les ordures ménagères. Outre
les avantages obtenus à partir de l’utilisation du compost, le compostage
permet aussi de réduire la quantité des ordures a déposer dans les
décharges. Aussi, il permet une évacuation hygiénique des déchets
pathogènes.
Actuellement, beaucoup de pays pratique le composte comme moyen
de traiter les ordures.
a)- Principe de compostage
Les micros organiques utilisent l’humidité et l’oxygène de l’air et se
nourrissent au dépend de matière organique. Il dégage de l’anhydride
carbonique, de l’eau et de L’énergie.
Ils se multiplient et éventuellement meurt. Une partie de l’énergie libérée
sert à leur croissance et à leur mouvement. Le reste se dégage sous forme
de chaleur. Il en résulte que le tas de composte s’échauffe, atteint une
température de point qui se refroidit graduellement pou atteindre le stade
de maturité.
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Les déchets organiques constituent les besoins alimentaires des micros
organiques (carbone, azote et oligoélément).
Voici quelques conditions nécessaires pour pratiquer le compostage :
-Température : 35 à55°
-Humidité : 40 à 60% de la masse
-Rapport carbone/azote : 20 à25
-Niveau de PH : 5 à 5,5
-Dimension des particules : inférieur à 5cm
b)- Les ordures à composter :
Toute matière ayant vécu, qu’elle soit d’origine animal ou végétale
dégrade dans un tas de composte. Plus précisément les matières organiques
Pour avoir une bonne qualité de produit final, il est préciser de
n’introduire dans les usines de composte que les déchets biologiques.
Dans les déchets ménagers, les épluchures, les feuilles de légume, les
pelures de fruit, les coquilles des œufs, les restes de poisson et de repas
sont tous des matières compostables. Parfois, l’hétérogénéité des déchets
ménagers complique l’opération de compostage.
Les matières suivantes sont interdites dans le compostage mais
on les rencontre souvent dans les ordures ménagères : assiettes brisées,
verres et poteries, objets métalliques et fils de fer, bouteille et feuille de
plastique, caoutchouc, nylonnets, fibres synthétiques et cendre de charbon.
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Tableau 8 : liste des matières compostables et ces teneuses en azote
MATIERES % D’AZOTE
Urine animale 15-18
Sang desséché 10-14
Farine de sabot et de corne 12
Farine de poisson 4-10
Boue résiduaire 5-6
Farine d’os 2-4
Tonte de gazon 2
Déchet de brasserie 3-5
Ordure urbaine riche en végétale 2-3
Fumier de porc 1,9
Fumier de bétail 1,0-1,8
Ordure urbaine riche en papier 0,6-,3
Résidu de canne à sucre 0,3
Source : Le compostage (François Dubusc)
c)-Les différentes types de composte
Il existe plusieurs types de composte comme : le compostage en fosse,
en silo ou en caisse, le compostage naturel, mais les plus praticables sont
les suivants :
Le compostage naturel :
Le compostage naturel consiste à remuer périodiquement les tas
d’ordure qui sont laissés à l’air libre. Cette technique se pratique le plus
souvent le jardin domestique. Il permet d’éliminer les déchets organiques et
d’assurer la bonne croissance des plantes dans le jardin.
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Le compostage, en silo ou en caisse :
Ce procédé consiste à mettre tous les déchets de compost dans un
silo ou dans une caisse. La caisse ou le silo doit être protégé du soleil,
mais le toit doit laisser passer les gouttes de pluies qui vont favoriser le
pourrissement. Le retournement régulier des composts est nécessaire pour
accélérer le compostage. Au cour du compostage, le volume du compost
diminue. S’il ne pleut pas, on arrose tous les jours. Il faut maintenir une
humidité permanente. Au bout de six mois, on doit avoir un bon compost
fini, utilisable comme fumier.
Parmi les trois sortes de traitement des déchets (recyclage,
incinération, compostage), le compostage est idéal dans la ville de
Tamatave car non seulement elle permet d’éliminer les déchets
organiques mais elle peut apporter beaucoup de changement dans le
domaine de l’agriculture.
Photo 5 : usine de composte (www.estena.fr/traitement/déchet)
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III.5- PERSSPECTIVE : Montage d’usine de composte
III.5.1- Résumé du projet
Contexte :
Les déchets collectés par la commune urbaine de Tamatave sont
à 60% des matières décomposables. Jusqu’ici, aucune mesure n’a été
prise par la commune pour traiter les déchets collectés. Dans le site de
décharge, les déchets augmentent progressivement de volume.
Objectif du projet
L’objectif final du projet consiste a valoriser les déchets ménager
organique afin d’améliorer l’élimination des déchets dans la commune
urbaine de Tamatave et d’accroître la production agricole de la région par
l’utilisation du compost.
Description du projet :
Le projet consistera a mettre en place une usine de composte à coté du
lieu de décharge final à Antsarimasina. Il s’agit d’un projet d’amélioration
des installations de transbordement et d’élimination des déchets solides
biodégradables.
Financement du projet:
Pour avoir le financement nécessaire pour la réalisation du projet, la
Commune doit aller en pair avec les acteurs et intervenants pollueurs
(entreprises, commerçants, ménage). Aussi une étroite collaboration avec
l’agriculture et l’ONE (Office National de L’Environnement) est fortement
nécessaire.
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Avantage du projet :
Ce projet apportera beaucoup d’avantage car il permet un traitement
approprié des déchets organiques et de les valoriser sous forme de
composte biologique.
-Avantages sociaux :
o Création d’emploi
o Pollution limitée
o Formation pour les employés
-Avantage économique :
La vente du produit de compostage (le composte) permet à la
commune urbaine d’augmenter le budget destiné au ramassage des
ordures dans la ville da Tamatave. La commune aura suffisamment le
moyen d’améliorer la gestion des déchets dans la ville de Tamatave
(payement régulier des personnels, augmentation des personnels,
stockage de carburant, achat de plusieurs bacs à ordure).
Risque du projet :
Le risque principal du projet proviendrait d’une situation dans
laquelle la vente des produits ralentie. Ce risque devrait être réduit en
grande partie par la sensibilisation des agriculteurs et la vulgarisation du
compost.
III.5.2-les différents procédés de fonctionnement
■ La collecte des déchets :
La collecte des d déchets est l’activité principale dans le compostage. Elle
doit être quotidienne pour satisfaire le besoin de l’usine en matière
première.
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■ Le tri
Le tri est nécessaire lorsqu’il faut séparer dans un déchet hétérogène les
matières organiques et les fractions qui ne compostent pas ou ne sont pas
acceptables pour le sol. Dans le compostage, la pratique du tri est
obligatoire pour pouvoir obtenir des produits finals de bonne qualité. De
plus, elle est indispensable pour éviter l’usure des matériaux contre les
matières trop dures comme les verres et les cailloux.
Tableau 10 : Liste des méthodes de tri après collecte
METHODES MATERIAUX SEPARES
Tri par criblage Matériaux criblés/non criblés
Tri pneumatique Matériaux légers/non légers
Tri magnétique Matériaux ferreux /non ferreux
Tri électrostatique Produits organiques /non organiques
Tri optico électrique Verres blancs/verres colorés
Tri par flottation Verres/céramiques, pierres, sable
Source : Le compost (François Dubusc)
■ Le broyage :
Le broyage est le terme qui désigne dans le compostage, une opération
mécanique de réduction de la taille moyenne des particules. Ce traitement
mécanique agit par la mise en jeu de force de tension, de compression, de
choc et de coupure.
La granulométrie des substrats dans certain cas est très grossière et ne
correspond pas à une gamme optimale de fermentation aérobie.
La réduction de la taille moyenne des particules permet d’augmenter la
surface de contact entre les masses organiques et les volumes lacunaires,
donc la vitesse de fermentation.
66
D’autre part, le broyage élargit la distribution des tailles des particules.
Il permet d’obtenir un déchet brut plus manipulable et plus aisément
transportable.
Un broyeur est un appareil mécanique qui comporte :
- Une enveloppe extérieure fixe servant à la rétention des particules.
-Une particule mobile, le plus souvent en rotation, portant des pièces qui
assurent le broyage.
-Un moteur qui assure le mouvement
-Des orifices d’entrer du produit bruit et de sortie du produit broyé.
Il existe plusieurs types de broyeur mais pour les déchets urbains, ont
doit utiliser les broyeurs de forte capacité.
■ La fermentation :
La fermentation est caractérisée par la multiplication des micros
organismes présents dans les déchets biologiques. Il y a deux types de
système de fermentation : le système à fermentation lente et le système à
fermentation rapide.
■ Le criblage :
Le criblage consiste à séparer les parties fines qui sont les
composts des fractions plus grosses appelées « rebus ».
67
Figure 3 :
68
CONCLUSION
La propreté est nécessaire pour promouvoir le développement de la
ville de Toamasina. L’absence d’organisation adéquate de la part de la
commune urbaine et l’insouciance de la majorité de la population
entraînent l’éparpillement des déchets et l’augmentation des points illicites.
Par conséquent, la pollution s’accentue dans la vile. Assurer la propreté de
la ville de Tamatave n’est pas une simple tâche. Chaque entité doit
collaborer avec la commune urbaine en apportant des aides financières,
matérielles et techniques pour faciliter le travail.
Cet ouvrage contribuera à la mise en place d’un plan d’aménagement
pour l’atténuation de la pollution dans la ville de Toamasina. Elle préconise
des solutions pour améliorer et assure la bonne gestion durable des
déchets ménagers qui polluent la ville de Tamatave.
En définitive, la lutte contre la pollution passe par la poursuite des
compagnes d’information, de sensibilisation, d’éducation afin d’attirer
l’attention de la population sur la propreté de l’environnement. De ce fait, la
population doit se rendre compte que la pollution nous frappe de manière
insidieuse. Chaque citoyen doit apprendre à respecter et à aimer la
propreté. Cela exige un changement de mentalité de la part de la
population : « léguons à nos descendant une vie saine dans un cadre
sain ».
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BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
SITE WEB :
COURS :
LISTE DES ANNEXES
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