gestion de tresorerie

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Deuxième année du deuxième cycle de l’enseignement supérieur 2001-2002. Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, option : Gestion bancaire . Dirigé par : Mr LAHBOUSS Mohammed Elaboré par : Mr CHTIBI Chafik Université Mohamed V Faculté des sciences Juridiques, Economiques et Sociales. Rabat- Agdal Gestion de Trésorerie

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Page 1: Gestion de Tresorerie

Deuxième année du deuxième cycle de l’enseignement supérieur 2001-2002.

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, option : Gestion bancaire. Dirigé par : Mr LAHBOUSS Mohammed

Elaboré par : Mr CHTIBI Chafik

Université Mohamed V

Faculté des sciences Juridiques,

Economiques et Sociales.

Rabat- Agdal

Gestion de Trésorerie

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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Remerciements

Je tiens à remercier particulièrement Mr LAHBOUSS

Mohammed pour son appui et son assistance, ainsi que tous ceux qui m’ont aidé de loin ou de près à l’élaboration de ce modeste travail.

Un grand merci à Mr EL ARQUAM Brahim pour son aide, son soutien et sa compréhension.

Dédicaces

A l’inépuisable source d’affection et de soutien que sont mes parents. A mon cher frère pour son encouragement et son aide à la

réalisation des figures de ce présent mémoire. A mes tendres sœurs. A mon ami éternel : Samir. A mes chers collègues.

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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SSSooommmmmmaaaiiirrreee

IIInnntttrrroooddd uuuccctttiiiooo nnn gggééé nnnééérrraaa llleee... (Evolution du rôle de la trésorerie)______________________

CCC hhhaaa ppp iiitttrrreee III... DDDeeessscccrrr iiipppttt iiiooo nnn dddeee LLLaaa tttrrrééésssooorrreeerrr iiieee... ______________________________

Section 1 Fonctionnement de la trésorerie : ________________________________

Paragraphe 1/ Définition et principes de base__________________________

A. Définition de la trésorerie ___________________________________

B. Les recettes et les dépenses__________________________________

C. Le cash flow ______________________________________________

Paragraphe 2/ Equilibre de la trésorerie et prévisions____________________

A. Equilibre_________________________________________________

B. Prévisions de trésorerie_____________________________________

Section 2 Organisation comptable de la trésorerie (cas de l’ONCF) _______________

Paragraphe 1/ Principe de comptabilisation des opérations de trésorerie____

A. Cas des retraits____________________________________________

B. Cas des dépôts____________________________________________

Paragraphe 2/ Journaux auxiliaires___________________________________

A. Tenue des journaux auxiliaires_______________________________

B. Arrêt des journaux auxiliaires________________________________

Paragraphe 3/ Vérifications_________________________________________

A. Vérification des opérations et justification des soldes____________

B. Vérification des intérêts et des livres auxiliaires_________________

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CCC hhhaaa ppp iiitttrrreee IIIIII... LLL’’’eeennnvvv iiirrrooo nnnnnneeemmmeeennnttt dddeee LLL aaa tttrrrééésssooorrreeerrr iiieee... _________________________

Section 1 opérations d’encaissement et de décaissement : _____________________

Paragraphe 1/ Opérations sur le Maroc ____________________________________

A. Au niveau de la comptabilisation des dépenses ______________________

B. Au niveau de la comptabilisation des recettes________________________

Paragraphe 2/ Règlements sur l'étranger___________________________________

A. Le contrat commercial___________________________________________

B. Le titre d’importation ___________________________________________

C. Le règlement financier___________________________________________

Paragraphe 3/ La caisse_________________________________________________

A. Paiements_____________________________________________________

B. Encaissements_________________________________________________

C. Etat des menues dépenses _______________________________________

Section 2 Réalisation d’autres tâches de la Trésorerie : _______________________

Paragraphe 1/ A travers la relation avec les banques__________________________

Paragraphe 2/ A travers la relation avec autres organismes ____________________

CCC hhhaaa ppp iiitttrrreee IIIIIIIII... LLLeeesss ddd iiiffffffééérrreeennntttsss ooouuuttt iiilllsss dddeee lllaaa tttrrrééésssooorrreeerrr iiieee... __________________________

Section 1 Le savoir faire financier : __________________________________________

Paragraphe 1/ le trésorier________________________________________________

A. Missions originelles_____________________________________________

B. Compétences nouvelles__________________________________________

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C. Evolution _____________________________________________________

Paragraphe 2/ gestion de l’excédent_______________________________________

A. Produits bancaires______________________________________________

B. Les OPCVM___________________________________________________

Paragraphe 3/ le financement ____________________________________________

A. Long et moyen terme____________________________________________

B. Court terme____________________________________________________

Paragraphe 4/ Gestion des risques ________________________________________

A. Risques financiers ______________________________________________

B. Risques de taux et de change _____________________________________

Section 2 systèmes d’information : __________________________________________

Paragraphe 1/ l’importance de la trésorerie et de son informatisation____________

A. Dans l’enquête réalisée par AKCE FINANCE_______________________

B. Vu par le séminaire de mai 1992 organisé par IMS et CERG Finance

Conseil _______________________________________________________

Paragraphe 2/ logiciels informatiques de gestion trésorerie____________________

A. CTM (Cash and Treasury Manager) _______________________________

B. Communication Manager________________________________________

CCCooo nnnccc llluuu sss iiiooonnn... (Perspectives futures).___________________________________________

BBB iiibbb llliiiooogggrrraaappp hhh iiieee... ____________________________________________________________

AAA nnn nnneeexxxeeesss... _________________________________________________________________

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IInnttrroodduuccttiioonn ggéénnéérraallee

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La fonction de trésorier a commencé à s'affirmer à travers le monde vers

la fin des années 70 du 20ème siècle. Cette fonction était assurée par les services

comptables et par conséquent le profit réalisé de par cette tâche se confondait avec

celui du financier. Néanmoins, pour subvenir aux besoins créés par la naissance de

nouveaux produits financiers, l'optimisation de la trésorerie s'est imposée.

Depuis, et compte tenu de la prolifération des produits financiers, leur

complexité et diversité, la fonction de trésorerie devient de plus en plus

indépendante au sein de la direction financière.

Dans ce sens, madame Patricia BARBIZET (Présidente de l’Association

Française des Trésoriers d’Entreprises, Directrice financière du Groupe PINAULT)

a écrit1 : « Gestionnaire d’encaissement et de décaissement, le Trésorier est devenu gestionnaire de

dettes et de placement, puis gestionnaire de l’ensemble des risques financiers. L’apparition des

nouveaux instruments financiers, l’abolition du contrôle des changes, ont bousculé bien des

barrières que l’on croyait infranchissables entre court et long terme… Parallèlement à ce

mouvement et à ces créations de nouveaux produits, de nouveaux types de risques sont apparus,

qu’il faut également maîtriser : risques de liquidité d’un instrument, risques de marché, risque de

contrepartie, etc… »

Ainsi la fonction de trésorerie2 est considérée comme une activité à part

entière, et représente un centre de profit.3 Cela se traduit par un comportement

quotidien approprié, par une comptabilité idoine de la trésorerie et par un contrôle

financier en conséquence. En effet, la gestion de la trésorerie a pour mission de

répondre à des objectifs précis consistant principalement dans les faits :

? de gérer, contrôler et sécuriser l'ensemble des flux financiers de l'entreprise.

? d’assurer la solvabilité de l'entreprise au moindre coût.

? de mener à bien l'arbitrage entre les types de produits de financement et de

placement.

? de gérer les risques financiers et les risques de change.

1 Préface de l’ouvrage « Finance d’entreprise » 1. Exploitation et trésorerie page10. 2 Voir www.gpf-France.com/metiers/tresorier.htm 3 Voir http://financesNews.casanet.net.ma/financesnews/Bourse.asp n° 146, 01 Novembre 2001

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? d’optimiser et de gérer la relation Banque - Entreprise.

Pour le suivi régulier des opérations bancaires, il est nécessaire de se

doter d'un système de gestion de trésorerie en valeur. La disponibilité de

l'information s'avère impérative pour ce système qui englobe plusieurs tâches dont :

l'analyse des extraits bancaires, le traitement des remises, la gestion des réclamations

de banques, et le contrôle des agios…

Dans un contexte de mondialisation, et pour se mettre au diapason de la

concurrence étrangère, certaines entreprises se sont dotées d'une fonction de

trésorerie indépendante et ont mis en adéquation le savoir faire du trésorier et des

techniques de gestion de la trésorerie permettant de suivre les opérations au jour le

jour et même de les anticiper. Ceci suppose la disposition des informations au

moment opportun pour permettre au trésorier de faire ses prévisions et de

fructifier les ressources financières par la négociation d'une rémunération aux

meilleures conditions.

Au Maroc, faute de moyens, seules les entreprises bien structurées se

permettent de se doter d'une fonction de trésorerie indépendante.1

1 Voir http://financesNews.casanet.net.ma/financesnews/Bourse.asp n° 146, 01 Novembre 2001

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Suivant l'importance qu'accorde le dirigeant de l'entreprise à la trésorerie,

la place de celle-ci varie dans l'organigramme de l'entreprise. Ainsi la trésorerie peut

être un service, une division ou même une Direction.

Certaines entreprises se sont organisées en sous-fonctions : front-office

(opérationnel), back-office (administratif), middle-office (contrôle).

Les tâches attribuées à ces cellules sont :

? Les règlements Maroc faits en Dirhams (MAD).

? Les transferts sur l'étranger réalisés en Devises.

? La gestion des comptes bancaires.

? La gestion des remises de chèques et des versements à distances.

? Le contrôle des agios et des conditions bancaires. Figure n° 1 : organigramme de la trésorerie.

Source : http://financesNews.casanet.net.ma/financesnews/Bourse.asp n° 146, 01 Novembre 2001.

Section 1 Fonctionnement de la trésorerie : Paragraphe 1/ Définition et principes de base

A. Définition de la trésorerie

La trésorerie d’une entreprise à un instant donné est égale à la différence

entre ses emplois de trésorerie (placements financiers et disponibles) et son

endettement bancaire et financier à court terme. C’est le cash dont elle dispose

quoiqu’il arrive (même si la banque décidait de cesser ses prêts à court terme) et

quasi immédiatement (le temps seulement de débloquer ses placements à court

LLee ttrrééssoorriieerr

MMiiddddllee -- ooffffiiccee

FFrroonntt -- ooffffiiccee

BBaacckk -- ooffffiiccee

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terme). Autrement dit, la trésorerie est égale à la différence entre le fonds de

roulement fonctionnel de l’entreprise et son besoin en fonds de roulement.1

Donc, il paraît que l’existence de disponibilités (l’encaisse) n’implique pas

forcément l’existence d’une trésorerie positive.2

Il s'agit alors d'assurer l'équilibre des recettes et des dépenses à tout

moment en contractant les emprunts nécessaires ou en plaçant les fonds

disponibles, et en tout lieu en effectuant les mouvement de fonds nécessaires.3

B. Les recettes et les dépenses

L’entreprise est animée par des flux de recettes et de dépenses qui

peuvent être classés en quatre grandes catégories4 :

- flux d’exploitation qui proviennent des opérations courantes : encaissement des

ventes, décaissements des achats, des salaires et des autres consommations de

l’entreprise ;

- flux d’investissement et de désinvestissement : paiement des acquisitions d’outils

industriels (usines, machines) ou commerciaux (magasins, campagnes

publicitaires) ou de participations financières (achats de titres), encaissements

liés à la vente des mêmes éléments ;

- flux purement financiers liés aux opérations d’emprunts ou de prêts de

l’entreprise et plus exceptionnellement à l’apport de fonds par les actionnaires

ou associés ;

- flux annuels de « répartition » du bénéfice : lorsque l’entreprise dégage un

supplément de richesse, elle doit en allouer une partie à l’Etat et aux salariés

(impôt sur les sociétés et participation) et elle peut en distribuer une partie à ses

actionnaires ou associés.

? Les recettes 5:

Les recettes les plus importantes sont :

Les recettes de l'activité principale de l'entreprise 1 Chercher dans http.//encyclo.voila.fr 2 « Gestion » presses universitaires de France, page 129 3 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 7 4 « Finance d’entreprise 1. Exploitation et trésorerie » Editions ESKA, page 17 5 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 8

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Elles sont encaissées soit par des caisses régionales soit par la trésorerie.

Les règlement en caisse se font : en espèces, par chèque ou encore par inscription à

un compte courant faisant l'objet d'un règlement périodique.

Le principe de l'unité de trésorerie nécessite le versement par les caisses à

la trésorerie de leur fonds disponibles. Le versement s'effectue aux banques ou à la

poste. Ces fonds sont centralisés à des comptes gérés par la trésorerie.

Les recettes dites "hors activité principale"

Elles concernent des ventes de vieilles matières, des locations diverses,

etc…

Il existe un problème particulier à ces recettes : le débiteur a l'initiative du mode de

règlement, aussi la reconnaissance des sommes encaissées est souvent difficile. Ce

problème est résolu par l'utilisation des comptes "Avis de recettes" tenus au bureau

des Clients et à la trésorerie qui ont pour charge de reconnaître la nature des

recettes.

Les produits financiers

Il s‘agit généralement des intérêts bancaires créditeurs…

Les produits financiers correspondent aux produits issus de

l’endettement net et du placement de la trésorerie (en particulier les valeurs

mobilières de placement).

Parmi ces produits on trouve « les produits financiers hybrides », ils sont

à base d’option (bon, obligation convertible) ou sans option (obligation

remboursable en action, certificat d’investissement) et qu’on ne peut pas toujours

classer immédiatement en capitaux propres ou en dette.

Les subventions de l’Etat (s'il y a lieu)

Ces versements viennent en couverture de la part de l'organisme dans

les charges des emprunts et les dépenses d'établissement.

? Les dépenses :

Elles peuvent être classées comme suit :

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Les salaires et les pensions des retraités : réglés par virements

postaux, virement bancaire ou par la caisse centrale.

L’alimentation des caisses : la trésorerie adresse à la banque,

auprès de laquelle l'agent bénéficiaire est accrédité, une mise à disposition de fond :

elle demande à la banque de mettre à disposition de l'agent accréditif les fonds

nécessaires.

Les règlements en relation directe avec l'activité principale

Il s'agit des débours (argent avancé), des indemnités (somme allouée

pour dédommager d’un préjudice. Exemple : expropriation… ), et des

remboursements (billets non utilisés… ).

Les règlements des fournisseurs Maroc et hors Maroc

Le mandatement est fait par le service de la comptabilité et le paiement

par la trésorerie. Le paiement est effectué par chèque bancaire, postal ou par lettre

de virement.

Les impôts

Les entreprises sont assujetties à plusieurs impôts dont :

? Impôts précomptés sur les salaires et les pensions.

? Impôts sur l'activité (exemple : transport… )

? Impôts fonciers

? Les patentes et les taxes diverses.

La Trésorerie établie un chèque à l'ordre du percepteur.

La taxe douanière

Comprend en particulier la douane réglée pour le matériel importé.

Les charges financières

Comprennent les charges afférentes aux avances consenties par le

gouvernement ou les établissements bancaires et les charges des emprunts à moyen

et long terme.

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

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C. Le cash flow

Le cash flow est la capacité d’une entreprise à produire de la richesse,

évaluée d’après l’ensemble de ses amortissements, de ses provisions et de ses

bénéfices.

Lié à la notion de surplus monétaire, le cash flow est égale à la totalité

des encaissements pour une période donnée (inflow) diminuée de la somme des

décaissements (outflow) pour les opérations d’exploitation, d’investissement ou

d’opérations financières. Il correspond à la marge brute d’autofinancement.

Complément du résultat pour l’exercice d’une entreprise, il permet d’apprécier

l’évolution de la trésorerie interne (dépenses et recettes). Il décrit et apprécie la

capacité d’autofinancement à partir des données comptables fournies

essentiellement par le résultat.

On distingue généralement entre le cash flow brut (la somme des

impôts sur bénéfices industriels et commerciaux, des bénéfices distribués

[dividendes] et non distribué [réserves, report à nouveau], des dotations aux

provisions et des dotations aux amortissements) et le cash flow net (cash flow brut

diminué des impôts industriels et commerciaux).

Le cash flow permet d’évaluer la capacité d’une entreprise à sécréter de

l’argent et donc d’apprécier sa capacité d’autofinancement. Le choix entre les

différents investissements peut se faire par la méthode du « cash flow actualisé »,

défini comme la différence entre les flux d’entrée et les sorties de fonds. On

détermine ainsi les recettes et les dépenses attendues des différents choix

d’investissements projetés par la firme et, par là, les cash flows probables sur leur

durée de vie en appliquant un taux d’actualisation. Cette méthode permet de choisir

les investissements dont les cash flows sont les plus profitables.1

Paragraphe 2/ Equilibre de la trésorerie et prévisions

A. Equilibre

La politique de trésorerie1 passe en générale par trois étapes, tout d’abord

la recherche de l’équilibre de chacun des comptes bancaires que possède 1 Chercher dans http://encyclo.voila.fr

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l’entreprise en orientant les encaissements et les décaissements, puis l’étude du

déséquilibre global en faisant la somme algébrique des différents soldes, enfin la

compensation entre les comptes bancaires pour finalement avoir recours au crédit

en cas de manque de liquidités ou au placement lorsque des liquidités excédentaires

apparaissent.

L'entreprise dispose donc d'une certaine masse de recettes que la

trésorerie réalise elle même ou reçoit des caisses régionales et, d'autre part, doit

faire face à un certain nombre de paiements directs et de ravitaillement des caisses.

Toutes ces opérations se font par l'intermédiaire de comptes bancaires et

postaux. Sur ce plan le problème consiste à approvisionner chaque compte bancaire

ou postal de manière à ce que, compte tenu des recettes qui sont venues à ce

compte, il dispose de fonds pour un montant au moins égal à celui des tirages

effectués.

De plus, les comptes bancaires ne produisent pas toujours les mêmes

intérêts, il convient donc de procéder périodiquement et au besoin chaque jour à un

travail d'ajustement et de mouvements de fonds pour que certains comptes ne

soient dotés que des fonds strictement nécessaires. Ce travail est réalisé par le

trésorier.

Il est également indispensable de se rendre compte de la manière dont les

fonds évoluent, à la lumière notamment des événements qui peuvent les influencer,

il faut donc dresser "des situations journalières de trésorerie".

1. Situations journalières de trésorerie 2

Ces situations indiquent le montant des fonds disponibles à chaque

compte bancaire ou postal. Elles servent de point de départ pour les mouvements

de fonds à effectuer et permettent de dégager soit l’augmentation, soit la

diminution des disponibilités dans les banques.

2. Situations hebdomadaires 1

En outre, la trésorerie relève pour la conférence hebdomadaire de la

Direction : 1 «Gestion » presses universitaires de France, page 133 2 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 12. Voir modèle aux annexes

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? Les principaux paiements effectués au cours de la semaine

? Les principaux encaissements enregistrés au cours de la semaine

? Les versements importants attendus

? Les principales sommes dues par l’entreprise

? La situation de trésorerie au premier du mois

? Les prévisions pour la fin du mois

? Le montant en caisse le jour de la conférence

B. Prévisions de trésorerie

Un autre problème de trésorerie s'impose : c'est celui de l'équilibre de la

trésorerie dans le domaine de la prévision à distance.

En effet, il est évident que pour prendre à temps les mesures nécessaires

en vue de disposer à toute époque des fonds suffisants, il faut dresser des

prévisions de trésorerie. 2

La mission du Trésorier est tributaire de la qualité des informations dont

il peut disposer. C’est pourquoi son premier travail consiste à élaborer des systèmes

d’information et de prévision, soit en s’appuyant sur des documents

existants (budget, comptabilité), soit en mettant en place des indicateurs spécifiques,

afin de connaître, à l’avance, l’évolution des encaissement et des décaissements, tant

à moyen terme (un à trois ans) qu’à court terme (un an) ou qu’à très court terme (au

jour le jour).1

La prévision des mouvements de trésorerie illustre les moments critiques

où les flux "entrent" et "sortent" durant un mois donné. La prévision des

mouvements de trésorerie n'indique pas d'estimation des ventes ni de moyenne des

frais généraux sur plusieurs mois.

Utilisé judicieusement, le plan permet de motiver les décisions d'affaires

et d'exercer un contrôle sur les achats de stocks. Il sert aussi de "dispositif d'alerte

rapide", il révèle le moment où les dépenses deviennent excessives ou encore celui

où les objectifs de vente ne sont pas respectés. 1 Voir modèle aux annexes 2 Voir http://www.rcsec.org/alpe/cashflow.html

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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Le trésorier a suffisamment de temps pour parer à l'éventualité d'un

manque à gagner temporaire et toute la latitude voulue pour prévoir

l'investissement à court terme des excédents temporaires.

Pour ce faire, il faut procéder comme suit2 :

Etape 1 : examiner les recettes et ne les inscrire qu'une fois la somme reçue en guise

de paiement. C'est un critère fondamental qu'il faut toujours appliquer en cas de

doute, pour savoir quoi inscrire et quand l'inscrire.

Etape 2 : examiner les dépenses de façons à ce que pour tous les mois, le plan doit

seulement faire état des sommes d'argent attendues à verser aux fournisseurs;

cependant il faut lier l'état des mouvement de trésorerie pour chaque mois à l'état

des mouvements de trésorerie et à l'activité pour les mois antérieurs et ultérieurs :

c'est le "rapprochement".

Etape 3 : rapprochement des recettes et des débours.

Il montre d'abord le solde reporté en rapport avec les opérations du mois précédent.

A cela, il faut ajouter le total des recettes du mois courant, puis y soustraire les le

total des dépenses du mois courant. Ce solde rajusté est reporté sur la première

ligne de la partie "rapprochement" de la feuille du mois suivant, pour servir de

"point de départ" auquel on ajoute et on soustrait des mouvements de trésorerie.

Les plans de prévisions des mouvements de trésorerie évoluent et se

modifient sans cesse à mesure qu'on en apprend sur l'entreprise et sur les clients

payants.3 Il est recommandé de comparer régulièrement les chiffres projetés pour

chaque mois avec les chiffres réellement enregistrés pour les mêmes mois. A

mesure que les véritables points forts et points faibles de l'entreprise se font jour,

les tendances effectives des mouvements de trésorerie ressortiront du plan.

Les prévisions servent aussi à mettre en place un budget de trésorerie. Il

est établi, pour une durée d’un an, afin de fournir une description des recettes et

des dépenses liées ou non à l’exploitation. Pour la réalisation de ce budget, le

trésorier dispose de trois types d’information :4

1 «Gestion » presses universitaires de France, page 130 2 Voir http://www.rcsec.org/alpe/cashflow.html 3 Voir http://www.rcsec.org/alpe/cashflow.html 4 « Gestion » presses universitaires de France, page 131

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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- des informations certaines et connues d’avance comme la réalisation d’un

emprunt ;

- des informations importantes mais difficilement accessibles comme par exemple

le décalage entre les données comptables et les dates de réalisations effectives des

dépenses ;

- de simples estimations comme les flux liés au cycle d’exploitation et pour obtenir

ce type d’information le trésorier doit nécessairement prendre contact avec les

services de production et les services commerciaux.

Le budget de trésorerie devra être réactualisé sur des périodes d’autant

plus courtes que l’activité est soumise à des aléas. Il permet de préciser l’enveloppe

et la nature des crédits de trésorerie à court terme à négocier auprès des

intermédiaires financiers.

On distingue les prévisions de trésorerie par leur périodicité :1

? Prévisions journalières

Elles servent de base à la détermination des mouvements de fonds qu’il y

a lieu d’ordonner pour assurer l’équilibre de la trésorerie.

? Prévisions hebdomadaires

Elles permettent d’évaluer le montant à conserver en banque pour les

règlements attendus.

Les prévisions hebdomadaires ou de périodicité inférieure se distinguent

des autres prévisions en ce sens qu’elles dérivent directement, pour leur grande

partie, des pièces comptables qui recevront leur exécution dans la période

considérée.

? Prévisions mensuelles

Elles servent à déterminer, au moment où commence un mois, l’allure

générale des fonds disponibles pour l’ensemble de ce mois.

? Prévisions trimestrielles

Ces prévisions ont pour but principal de provoquer les décisions qu’il y

aura lieu de prendre dans le proche avenir pour maintenir l’équilibre de la

trésorerie : par exemple, demande de subvention à l’Etat.

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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? Prévisions annuelles

Elles visent à établir des situations budgétaires par le bureau qui s’occupe

du contrôle des comptabilités et le Chef des finances.

Section 2 Organisation comptable de la trésorerie (cas de l’ONCF) : Paragraphe 1/ Principe de comptabilisation des opérations de

Trésorerie 2

A. Cas des retraits

Des fonds sont considérés comme indisponibles au compte de

l’entreprise en banque dès qu’elle a tiré sur ce compte un chèque ou une lettre de

virement du montant de ces fonds. Il peur se faire que le compte ne soit débité

chez la banque que plusieurs jours après (cas d’un chèque envoyé à un bénéficiaire

et que celui-ci ne présente pas immédiatement à l’encaissement). En particulier,

l’avis de débit en provenance de la banque peut parvenir à la trésorerie longtemps

après. Cela ne pose pas de problème dans la mesure où seule intervient la date à

laquelle est effectuée l’opération de retrait dans les livres. Cette opération est prise

en compte d’après les pièces ayant ordonné ce retrait (instrument de paiement).

B. Cas des dépôts

Des fonds sont considérés comme disponibles au compte de l’entreprise

en banque lorsque la trésorerie est informée par la réception d’un avis de crédit en

provenance de la banque. Il peut se faire que la trésorerie soit avisée du versement

de ces fonds avant de recevoir l’avis de crédit bancaire (cas de versement des

caisses régionales qui avisent directement la trésorerie par des reçus de versement

d’espèces ou de remise de chèques). Cela importe peu puisque seule intervient la

date à laquelle la banque a effectué, dans ces livres, l’opération de dépôt (date de

valeur).

Paragraphe 2/ Journaux auxiliaires

Pour chaque compte de trésorerie est ouvert un « journal auxiliaire de

retraits » et un « journal auxiliaire de dépôts ». Ce journal est tenu sur folios

1 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 12 2 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 16

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indépendants. Chaque folio permet la ventilation par bureau gérant de tous les

comptes susceptibles d’être mouvementés.1

On peut trouver deux types de journaux : journal « banque » et journal

« chèques postaux ».

A. Tenue des journaux auxiliaires

1. Journal des retraits

Il comporte des instruments de paiement, les avis de débit correspondant

à ces instruments et les avis de débit des banques ou des chèques postaux suite à un

prélèvement d’office : accréditifs, effets, taxes téléphoniques, frais d’assignés,

commissions et frais divers…

2. Journal des dépôts

Les avis de crédit des banques sont enregistrés chaque jour et les

sommes déposées sont reconnues et ventilées par compte suivant leur nature :

– chèque à encaisser

– virement de fonds

– avis de recettes

B. Arrêt des journaux auxiliaires

Les journaux sont arrêtés à la fin de chaque mois. Les pièces comptables

(pièces de paiement et pièces d’encaissement) sont classées par compte et par

bureau gérant, et récapitulées sur bandes additionneuses (il est tiré une bande

récapitulative pour chaque compte).

L’arrêté du journal est vérifié par rapprochement, pour chaque compte,

du total du journal et du total donné par la bande correspondante.

Pour chaque journal, le bureau de la trésorerie établit un virement1 :

? Retrait :

Au débit : divers comptes

Au crédit : (diverses banques ou chèques postaux)

Divers comptes 56

1 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 16

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? Dépôt :

Au débit : (diverses banques ou chèques postaux)

Au crédit : diverses recettes

Divers comptes 56

Ce virement, le fichet d’imputation, les copies ainsi que les pièces

justificatives et les bandes correspondantes sont remises au bureau « contrôle des

comptabilités ».

Paragraphe 3/ Vérifications

A. Vérification des opérations et justification des soldes

1. Banques :

Les banques adressent mensuellement, à leurs clients, un relevé de

compte reproduisant les opérations du mois dont elles tirent le solde.

Ce solde ne correspond généralement pas au solde des opérations

passées au livre auxiliaire, cela pour diverses raisons :1

– Déduction des frais non effectuée dans les écritures de l’entreprise

(en l’attente des avis de débit) ;

– incorporation dans le relevé du montant des intérêts afférents au

trimestre échus ;

– Chèques portés en retraits dans les écritures de la trésorerie et ne

figurant pas au débit sur le relevé par suite de non encaissement dans

le mois de l’émission…

La différence doit être justifiée. Cette justification nécessite un pointage

des opérations.

Ce pointage est effectué par rapprochement des sommes portées au

relevé et des sommes portées sur les journaux auxiliaires et donne lieu à

l’établissement d’une concordance qui permet de relever les sommes constituant la 1 C’est un virement comptable généré par le système informatique

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différence entre le solde bancaire et le solde comptable correspondant. Cela donne

naissance à un état établi par banque, appelé « état de rapprochement ».2

Le bureau de la trésorerie vérifie les dates de valeur figurant sur le relevé

bancaire en se basant sur les conditions bancaires en vigueur.

2. Chèques postaux :

Le centre des chèques postaux n’adresse pas à ses clients de relevé

mensuel, par contre, il leur adresse journellement un « extrait de compte »3. Cela

permet :

– de vérifier chaque jour les opérations effectuées

– de relever les frais relatifs à ces opérations et les enregistrer au fur et

à mesure aux journaux des retraits.

– de justifier chaque jour le solde des opérations comptables.

Un état de rapprochement est établi pour les « chèques postaux » en fin

de chaque mois.

B. Vérification des intérêts et des livres auxiliaires 1. Les intérêts

Les banques nous adressent périodiquement le décompte des intérêts du

trimestre échu. Ce décompte et vérifié par le bureau de la trésorerie.

Les montants figurant sur les relevés mensuels des banques sont repris

sur les échelles des intérêts. En général les dates de valeur qui ont été vérifiées

auparavant par la trésorerie sont bien reprises sur les échelles. Les anomalies sont

signalées aux banques qui les reprennent sur les relevés à venir.

2. Livres auxiliaires des banques et du CCP1

Les opérations de dépôts ou de retraits des banques sont reportées,

mécanographiquement, des virements comptables aux livres auxiliaires par le

service informatique de l’entreprise.

1 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 20 2 Voir modèle aux annexes 3 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 22

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1 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 23

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Section 1 Opérations d’encaissement et de décaissement : La réalisation des opérations d’encaissement et de décaissement passe par

plusieurs étapes et génère des relations entre la Trésorerie et l’intérieur de

l’entreprise et d’autres avec l’extérieur. Figure n° 2 : les règlements.

Source : Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 14.

Factures

Acomptes

Mandats

Trésorerie

Chèques

Lettres de

virement

Espèces

Banques Caisse

centrale

Clients

Fournisseurs

Personnel

Clients

Fournisseurs

Personnel

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Paragraphe 1/ Opérations sur le Maroc

A. Au niveau de la comptabilisation des Dépenses

Le principe de la séparation des ordonnateurs et des comptables donne à

l’agent comptable un rôle important en ce qui concerne sa relation avec la trésorerie.

1. L’agent comptable

L’agent comptable et soit contractuel soit relevant du statut d’un

établissement public.

Sa fonction essentielle réside au fait de contrôler la régularité des recettes

et des dépenses et leur exécution.

En tant que caissier, il doit s’assurer de l’exactitude matérielle des

paiements et de l’identité des parties prenantes.

En tant que gestionnaire des fonds, il doit procurer un acquit libératoire

à l’établissement selon l’un des moyens de règlement à savoir par remise d’espèces,

de chèques, par mandats postal, par virement bancaire ou postal.

L’acceptation du règlement s’analyse dans un maniement de fonds qui

correspond à une responsabilité de caisse.

L’agent comptable en tant qu’organe d’exécution de la dépense, gère

matériellement les disponibilités qu’il détient. Il est responsable de l’exactitude

matérielle des encaissements et des décaissements de fonds et valeurs, ainsi que

toutes les manipulations d’espèces monétaires ou de titre dont il est chargé.

La loi édicte simplement une responsabilité pour exécution matérielle des

opérations de trésorerie sans mentionner leur contrôle.

Cette responsabilité peut être engagée à raison des mouvements de fonds

et de comptes de disponibilités. Il s’agit là des fonds envoyés par un agent

comptable à un autre pour lesquels l’expéditeur doit prouver qu’ils sont transférés

au destinataire en vue de reçus ou d’avis d’opération. Le dépositaire des avoirs ou

espèces devient responsable de leur conservation.1

1 « L’agent comptable au Maroc » page 191

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2. L’ordonnateur

L'ordonnateur constate la dette à l'égard de l'entreprise et remet pour

mandatement la facture reçue des fournisseurs. Après vérification et contrôle "bon

à payer" les bureaux mandateurs vérifient la facture, établissent le mandat de

paiement et adressent à la trésorerie, pour règlement, les mandats dûment signés

par le chef de la division comptabilité et par l'agent comptable.1

Le mandat est une pièce comptable qui contient :

? Un numéro de série

? L'identification du bénéficiaire à savoir :

? Nom et prénom s'il s'agit de personne physique.

? Raison sociale s'il s'agit de personne morale.

? Son adresse (cas de règlement par chèques postaux d'assignations) ou

son numéro de compte bancaire (cas de règlement par lettre de

virement).

? Le montant à régler.

? La date comptable.

? La signature du responsable du service de la comptabilité et celle de l'agent

comptable.

En cas de règlement par chèque, on n'a besoin ni de l'adresse du bénéficiaire ni de

son numéro de compte.

Il s'agit de plusieurs types de mandats, à savoir :

? Mandats de paiement Fournisseurs (échéance : paiement mensuel [exemple:

loyer, médecins conventionnés… ] et hors échéance : paiement occasionnel)

? Mandats de paiement clients (Remboursement… )

? Bulletins de détaxes

? Mandats de paiement Douanes (sur matériel importé)

? Mandats de paiement Transitaires

? Mandats de paiement Percepteurs (TVA, Impôts… )

? Mandats de paiement Salaires (a un caractère individuel et hors échéance)

1 Cas de l’ONCF

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27

? Feuilles de paiement Salaires (mensuelles et collectives)

? Mandats de paiement Opposition sur salaire (dans le cas de paiement

d'allocations familiales suite à un divorce, etc… )

? Mandats de paiement Caisse des retraites

? Feuilles de paiement Caisse des retraites

? Mandats d'arrérages de pension de retraite…

Une fois arrivés à la Trésorerie, ces mandats font l'objet d'une saisie

comptable avec l'imputation comptable appropriée. Cette action est du ressort d'un

poste de travail appelé "règlements Maroc", elle donne lieu à l'établissement de

l'outil de règlement (virement bancaire, chèque bancaire ou chèque postal… )

dûment signé par l'agent comptable et un responsable de la direction financière (Le

Directeur ou son suppléant notamment le trésorier). Une lettre d'avis de paiement

et adressée au tiers bénéficiaire. Les mandats traités sont pris en situation

journalière de trésorerie et classés dans des journaux mensuels triés par banque. A

la clôture comptable de chaque mois, les mandats sont retournés payés aux bureaux

mandateurs qui procèdent à la justification de leurs comptes.

B. Au niveau de la comptabilisation des Recettes

L'ordonnateur constate la créance, établie la facture et l'adresse au client

pour règlement. L'encaissement des recettes et leur comptabilisation se fait au

niveau de la trésorerie par le biais de pièces bancaires avec relevés bancaires à

l'appui. Puis, les pièces justificatives de ces recettes sont adressées au bureau

concerné qui procède à leur lettrage et dispatching entre les services responsables

pour leur imputation comptable.1

1 Cas de l’ONCF

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Paragraphe 2/ Règlements sur l'étranger

Une transaction avec l’étranger est généralement réalisée suite à une

importation de matériel. Elle se fait par le moyen d’un contrat commercial.

A. Le contrat commercial

C’est le document qui justifie la transaction (achat - vente). Parmi ses

closes on trouve le mode de livraison.

Exemple : Exworks – à l’usine, cela dit : mettre la marchandise, non

chargée sur quelconque véhicule d’enlèvement, à la disposition de l’acheteur au lieu

de livraison convenu, à la date et dans les délais stipulés et ce sans accomplissement

des formalités douanières à l’exportation.

la connaissance de l’incoterm1 retenu renseigne sur la manière dont les

coûts sont répartis à la charge des contractants.

Cas Exworks :2

? Prestation à la charge du vendeur : Emballage usine.

? Prestation à la charge de l’acheteur : chargement (en camion ou

wagon), empotage en usine (dans des conteneurs), acheminement (au

port ou aéroport), formalités douanières à l’exportation, passage

portuaire et aéroportuaire au départ et l’arrivée, transport principal,

assurance transport, formalités douanières à l’arrivée (droits et taxes),

acheminement à l’usine ou entrepôt et déchargement. « Vente au

départ et transport polyvalent ».

De plus, chaque incoterm énumère toute une série de documents

nécessaires aux contractants, et particulièrement pour l’acheteur pour se procurer

de la marchandise et la dédouaner à l’importation.

Mode Exworks :

? Documents nécessaires au vendeur : facture commerciale, attestation

de conformité, liste de colisage.

1 Règles officielles ICC (International Chamber of Commerce) pour l’interprétation des termes commerciaux 2 « Incoterms 2000 » ICC publication n° 560, page 158. Et « moyens et techniques de paiement internationaux » page 165

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? Documents nécessaires à l’acheteur : licence d’exportation, certificat

d’inspection avant expédition, certificat d’origine, document attestant

la livraison, titre de transport, police et assurance et licence

d’importation.

Le contrat peut être libellé soit en DH soit en l’une des devises cotées

par Bank Al Maghrib. Il doit indiquer :

- les noms des parties contractantes

- la nature de la marchandise

- la nature de contrat (Exworks… )

- les pays d’origine et de provenance

- le prix unitaire de la marchandise et la monnaie de facturation

- la valeur globale de la marchandise

- le poids

- les échéances fixées pour le paiement

- les délais de livraisons.

B. Le titre d’importation

Permet le passage en douane de la marchandise et son règlement

financier. Il consiste en un engagement d’importation souscrit pour l’importation

des produits non soumis à autorisation d’importation. La validité d’un titre

d’importation et de six mois pour le passage en douane. Ce délai commence à

courir à compter de la date de domiciliation bancaire.

La domiciliation bancaire est le moyen par lequel la banque s’engage à

effectuer pour le compte de l’importateur des opérations et les formalités bancaires

prévues par la réglementation du commerce extérieur et des changes.

Un titre d’importation dûment imputé permet à la banque domiciliataire

de procéder au règlement des marchandises.

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C. Le règlement financier

Le règlement doit strictement obéir aux stipulations du contrat

commercial et du titre de paiement.

1. Paiement par transfert

Il s’agit de créditer en devises le compte du fournisseur, le règlement ne

s’effectue qu’après la réception effective de la marchandise justifiée par la

présentation du titre d’importation dûment imputé par la douane et la facture

définitive correspondante.

2. Paiement par crédit documentaire (accréditif)

L’accréditif est une technique de paiement utilisée pour la première fois

en France à 1750 (environ 10 ans après l’Angleterre).1 C’est un écrit par lequel une

banque s’engage à accréditer un tiers, jusqu’à concurrence d’une somme déterminée

et pour une durée limitée, auprès d’une de ses agences ou d’un de ses

correspondants étrangers, et ce sous réserve que les termes et les conditions du

crédit documentaire soient respectés.

Dans certains cas le paiement d’une caution est exigé.

Une caution est un engagement, par signature émise en général par un

établissement financier au profit d’un tiers, qui permet de garantir la solvabilité de

sa contrepartie cliente de l’établissement financier.2

Il existe différents types de cautions, à savoir :

- caution provisoire sur l’appel d’offre.

- caution définitive qui remplace celle provisoire et couvre la commande.

- Caution d’acompte (restituée à la réception du matériel) qui est égale au

montant de l’acompte.

- Caution de retenue de garantie fixée à 7% du montant de la transaction

(demande établie à l’office des changes).

1 « Moyens et techniques de paiement internationaux » 2ème édition remaniée, page 92 2 Chercher dans www.yahoo.fr (l’économie)

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31

Figure n° 3 : les participants au crédit documentaire.

Contrat Notification Demande de Cré.doc de Cré.doc Crédit documentaire

Source : « Moyens et techniques de paiement internationaux », page 108

a) Ouverture de l’accréditif

Suivant le besoin, une demande de matière est établie et adressée au

service « achat ». Après avoir procédé à un appel d’offre et avoir retenu le moins

disant, une commande est établie et adressée au fournisseur. Une copie de la

commande est adressée au magasin général qui s’occupe du dédouanement, de la

réception du matériel et du contrôle technique.

NB : il existe des cas où le marché se fait de grès à grès (entente directe).

Exemple : besoin urgent, fournisseur unique, etc…

A la demande du service des approvisionnements, le trésorier adresse

une demande d’ouverture d’accréditif à l’établissement bancaire chez lequel il a au

préalable fait domicilier l’autorisation d’importation de matériel.

Cette demande doit préciser, outre le bénéficiaire de l’accréditif et son

montant, les conditions dans lesquelles cet accréditif devra être réalisé.1

b) Réalisation de l’accréditif

La demande d’ouverture d’accréditif est répercutée par la banque de la

place à son correspondant étranger. Ce dernier avise le fournisseur de l’ouverture

de l’accréditif en sa faveur. Dès lors, à chaque expédition de matériel justifiée par

les documents exigés par l’entreprise (client), le correspondant en effectue le

règlement au fournisseur.

1 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 28

Fournisseur

Client

Banque étrangère

Banque de la place

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32

Ces documents parviennent, par l’intermédiaire de la banque, à la

trésorerie qui les adresse au service des approvisionnements.

Le paiement se fait soit « à vue », soit « par acceptation », soit « par

négociation ».1

- paiement à vue : le fournisseur adresse les documents attestant

l’expédition à la banque où le crédit est réalisable. Cette banque n’est

pas mandatée pour payer les documents. Si elle est mandatée pour

lever les documents, elle vérifie leur conformité et règle l’exportateur.

- Paiement par acceptation : en plus des documents, le fournisseur

adresse à la banque notificatrice une traite qu’elle accepte après étude

du dossier. Elle en informe la banque émettrice. Cette banque

effectue le remboursement à l’échéance conformément aux

conditions du crédit.

- Paiement par négociation : se distingue de celui « par acceptation »

par le fait que la banque étrangère adresse la traite du fournisseur à la

banque de la place. Celle-ci adresse à son correspondant les fonds

nécessaires pour le paiement. Figure n° 4 : la réalisation de l’accréditif.

Source : « Moyens et techniques de paiement internationaux », page 112.

Fournisseur

Client

Banque étrangère

Banque de la place

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33

La trésorerie effectue le suivi de ces règlements et approvisionne en

temps opportun le compte de l’entreprise chez la banque.

Au fur et à mesure des expéditions, la banque procède à l’achat de

devises et débite le compte de l’entreprise (acheteur) du montant des règlements

effectués, majoré des divers frais et commissions.2

En cas de prorogation, les frais sont à la charge du fournisseur.

Les frais accessoires (estimés à 35% de la valeur de la marchandise)

s’ajoutent à la valeur du matériel. Il s’agit des :

? Frais de la douane :

? Droit à l’importation

? Prélèvement Fiscal à l’Importation (PFI)

? TVA

? Taxe parafiscale pour le financement de la promotion et de

l’inspection des exportations « sauf les investissements ».

? Frais d’informatisation de la douane (100,00 MAD)

? Frais de transport (en faveur des transitaires)

? Frais de l’office d’exploitation des ports (ODEP)

? Frais d’assurances

? Frais de réception en usine

c) Types de crédits documentaires 3

- crédit irrévocable : engagement ferme de la banque (de la place) de payer la

valeur des documents présentés, sous réserve du respect des termes et des

conditions du contrat.

- Crédit révocable : émis en faveur du bénéficiaire sur instruction du donneur

d’ordre. Il peut être annulé sans consentement du fournisseur tant que la banque

notificatrice (auprès de laquelle la banque émettrice a rendu le crédit réalisable)

n’a pas effectué le paiement.

1 « Moyens et techniques de paiement internationaux » 2ème édition remaniée, page 111 2 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 26 3 « Moyens et techniques de paiement internationaux » 2ème édition remaniée, page 104 à 108

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- Crédit irrévocable et non confirmé : la banque étrangère n’assume aucune

responsabilité, à l’égard du bénéficiaire, en dehors de la vérification de

l’authenticité du crédit. Elle appose l’expression suivante « SANS AUCUN

ENGAGEMENT DE NOTRE PART ».

- Crédit irrévocable et confirmé : le correspondant s’engage à son tour de payer la

valeur du crédit. C’est une double garanti de paiement.

- Crédit revolving (renouvelable) : le crédit est constamment disponible jusqu’à

concurrence de x (devise) pendant une période arrêté à six mois. Toute

utilisation partielle ou totale du crédit et systématiquement compensée. C’est un

crédit qui peut être cumulatif (toute somme non utilisée peut être utilisée au

cours de la période suivante) ou non cumulatif (toute somme non utilisée

durant la période en cours cesse d’être disponible). L’engagement de la banque

de la place couvre le montant global qui pourrait être tiré soit 6x(devise).

Le crédit documentaire procure les avantages suivants :

? Le financement est facile.

? L’acheteur reçoit sa marchandise à meilleure prise et avec des délais de paiement

assez longs.

? Le paiement est garanti, sous réserve du respect des termes et conditions du

crédit documentaire.

? Le paiement est assuré contre simple présentation des documents qui représente

la marchandise.

d) Les différents types de documents

On peut énumérer 1:

? Facture commerciale : c’est le document comptable par lequel le vendeur

requiert l’acheteur de payer la somme due pour les marchandises (ou services)

fournies.

? Certificat d’origine : donne des précisions sur l’expédition et sur l’origine des

marchandises.

1 « Moyens et techniques de paiement internationaux » 2ème édition remaniée, page 197 à 245

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? Document d’assurance : sert à couvrir les risques. Il indique que la couverture

d’assurance prend effet, au plus tard, à la date de mise à bord ou d’expédition ou

de prise en charge des marchandises.

? Documents de transport :

- connaissement maritime

- document de transport multimodal

- document de transport aérien

- document de transport par rail-route

- récépissé de la poste et des sociétés de courrier express.

Dans le cas où le fournisseur présente à la banque étrangère des

documents non conformes, plusieurs cas de figures se présentent :

- la banque retourne l’ensemble des documents au vendeur dans le but de les

présenter à nouveau, conformément aux termes et conditions du crédit, pendant

la période de validité du crédit, postérieurement à la date d’expédition.

- la banque retourne uniquement le document non conforme.

- La banque étrangère, sur autorisation du bénéficiaire, transmet à la banque de la

place les documents non conformes pour les examiner, les approuver ou les

refuser.

- La banque étrangère, sur autorisation du bénéficiaire, demande à la banque de la

place, par fax ou Swift, l’autorisation de payer, accepter ou négocier contre les

documents non conformes.

e) Opérations comptables

Au reçu de l’avis de débit de la banque, la trésorerie passe au journal des

retraits l’écriture suivante :

- au débit : accréditifs

- au crédit : banques

En fin de mois, la cellule comptabilité du service administratif et

approvisionnement prend en charge les accréditifs réalisés et établie le virement

comptable ci-après1 :

1 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 26

Page 36: Gestion de Tresorerie

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- au débit : charges diverses à imputer

- au crédit : accréditifs

Paragraphe 3/ La caisse

Comme toutes les caisses régionales, la caisse centrale effectue des

encaissements et des paiements.

Les paiements sont très importants étant constitués généralement par des

paiements en faveur du personnel (salaire, prestation sociale… ) ; néanmoins, la

tendance actuelle c’est d’alléger les opérations de caisse et les transférer sur la

trésorerie.

Le principe de l’organisation1 des travaux est basé sur tenue de journaux

de caisse des « paiements » et des « encaissements ». La justification de l’existant en

caisse se traduit par l’établissement d’un relevé journalier des opérations effectuées

par la caisse centrale et la tenue d’un relevé d’inventaire des espèces. Ces deux

relevés constituent « la situation journalière de la caisse ».1

A. Paiements

Le caissier est tenu de n’effectuer un paiement que s’il lui est remis un

document régulier qui peut être :

- un instrument de paiement en cours de validité (mandat de paiement,

rôle de solde, bon de caisse… )

- un titre de paiement relatif à de menues dépenses.

Avant de procéder au paiement, le caissier doit vérifier l’identité de la

partie prenante. Le paiement ne peut être effectué entre les mains d’une personne

autre que celle désignée sur l’instrument de paiement sauf procuration valablement

établie.

Le caissier recueille, sur l’instrument de paiement, l’acquit du

bénéficiaire : lieu, date et signature.

Au jour du paiement, il appose le timbre à date de la caisse centrale sur

chaque instrument de paiement. 1 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 36

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

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Après règlement de l’intéressé, le caissier enregistre la pièce en cause au

registre des paiements. Ce dernier doit contenir : les références de l’instrument de

paiement, le nom du bénéficiaire, le montant réglé et la nature de chaque paiement

effectué (libellé et imputation comptable… )

Les bons de caisse émis au titre d’acompte sur salaire sont récupérés sur

le salaire du mois en cours.

B. Encaissements

Le caissier tient un « relevé » des encaissements suivant le même principe

que le « relevé des paiements ».

Généralement, ces encaissement sont : des virements de fonds (suite à

une demande de ravitaillement) et des avis de recettes (achat de dossier appel

d’offre).

A la demande de la partie versante, le caissier établit un reçu, extrait d’un

carnet à souche.

Les opérations d’encaissement sont toutes prises en compte dans la

journée considérée.

C. Etat des menues dépenses

Le caissier ouvre un état des menues dépenses2, il le tient au jour le jour

au fur et à mesure des paiements effectués contre remise du titre de paiement par le

bénéficiaire. Les titres de paiements sont joints à cet état.

Le caissier transmet l’état des menues dépenses (originale) à la trésorerie

pour signature par le Directeur financier, et avise le service « comptabilité » pour

prise en charge et comptabilisation.

A la réception de l’instrument de paiement de régularisation, le caissier

inscrit l’opération au journal des paiements, et sur l’état « situation de caisse »,

l’écriture correspondante antérieurement effectuée à la rubrique « menues

dépenses » est annulée.

1 Voir modèle aux annexes 2 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 40. Voir modèle aux annexes

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Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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Section 2 Réalisation d’autres tâches de la Trésorerie : Paragraphe 1/ A travers la relation avec les banques

Afin de financer des projets précis, une entreprise peut ouvrir des

comptes bancaires spéciaux :

- BEI (Banque Européenne d'Investissement)

- BIRD (Banque Internationale de Restructuration et de

Développement)

- BAD (Banque Africaine de Développement)

- JBIC (Japan Bank International Corporation)…

L’obtention d’un prêt par une entreprise est soumise à des conditions qui

sont composées du taux d’intérêts, des commissions et de la prise en compte des de

valeurs.

Le principe de jour de valeur donne naissance à ce que l’on appelle le

float qui correspond au volume de fonds à la disposition d’une banque et qu’elle

peut placer entre la date d’opération et la date de crédit dans les comptes de

l’entreprise. Il faut ajouter que le décompte des jours de valeur suit une procédure

particulière. En effet, les banques considèrent que toute opération réalisée après

« l’heure de caisse » est prise en compte le lendemain. Par ailleurs les jours sont

exprimés en jours ouvrés ou en jours calendaires. Les jours ouvrés excluent les

samedi, dimanche et les jours fériés ; les jours calendaires regroupent tous les jours

de la semaine.1

Après réception des relevés retraçant les opérations passées aux

différents comptes ouverts au nom de l'entreprise, auprès des banques, le trésorier

procède à une analyse rigoureuse de l'ensemble de ces écritures bancaires. Il

contrôle les dates de valeurs suivant les conditions convenues, effectue le

rapprochement et si nécessaire, rédige des réclamations aux banques pour effectuer

le redressement adéquat.

1 « Gestion » presses universitaires de France, page 138

Page 39: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

39

Pour régler les fournisseurs étrangers, le trésorier procède à l'achat et la

vente de devise par le biais de négociation du cours de devises avec les salles des

marchés.

Aussi, à la clôture de chaque trimestre, le trésorier contrôle les agios

prélevés sur le compte bancaire. Pour cela il se sert des échelles d'intérêts lui

parvenant des banques.

Paragraphe 2/ A travers la relation avec autres organismes

Les importations de l'étranger sont réglementées et limitées. Un

accréditif ne peut être ouvert sans une autorisation préalable d'importation

demandée auprès du Ministère du commerce et de l'industrie.1

En outre, les règlements de ces importations donne lieu à des opérations

de changes dont le contrôle est effectué par "l'office des changes", organisme

autonome agissant par délégation du Ministère des Finances. Toute opération de

change doit avoir reçu accord de cet organisme.2

Aussi, pour permettre aux responsables de l'entreprise de partir en

mission à l'étranger, il faut établir, auprès du Ministère des finances, des demandes

d'autorisation permettant de faire sortir des devises du territoire national. Le

montant en devise couvre les frais engendrés par ces missions.

1 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 25 2 Office National des Chemins de Fer, guide sur la gestion du « bureau de la trésorerie » page 25

Page 40: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

40

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Page 41: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

41

Section 1 Le savoir faire financier :

Pour toute entreprise, le manque de liquidités est un risque majeur qui

conduit ses dirigeants à maintenir un certain niveau de trésorerie, car les opérations

industrielles ou commerciales n’entraînent que très rarement une synchronisation

entre les encaissement et les décaissements. Cependant, les sommes conservées en

trésorerie non seulement ne rapportent rien mais coûtent très cher. C’est pourquoi

les responsables de la trésorerie doivent en permanence rechercher la combinaison

optimale entre la rentabilité (placement) et la sécurité (solvabilité). 1

Paragraphe 1/ Le trésorier

A. Missions originelles :

Dans le cadre d’une bonne gestion des flux et des soldes, le trésorier

d’entreprise remplit des missions importantes, à savoir : détermination en valeur de

la position bancaire, équilibrage de comptes, gestion des financements et

placements à court terme.

La trésorerie d’exploitation ou cash management, suppose la maîtrise

d’opérations variées et complexes et doit constamment s’adapter aux évolutions

technologiques.2

Apparue il y a plus de vingt ans, la mission de gestion des risques

financiers concerne trois domaines principaux :

? La gestion de la liquidité : la trésorerie doit s’assurer que l’entreprise

peut faire face à ses engagements, qu’elle dispose des financements

suffisants à des conditions conformes à son standing financier.

? La gestion des risques de contrepartie, directs ou indirects, sur ses

partenaires financiers et clients.

? Et la gestion des risques de changes et de taux : son objet consiste à

détecter, évaluer ces risques, proposer une politique de couverture et

1 «Gestion » presses universitaires de France, page 128 2 Voir http://gpf-france.com/metiers/tresorier.htm

Page 42: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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la mettre en œuvre. Cette fonction constitue un élément clef de la

compétitivité de l’entreprise.

Au service de l’activité industrielle et commerciale, le trésorier intervient

très en amont dans les négociations commerciales et dans la gestion du besoin en

fonds de roulement, en sortant de son rôle d’expert technicien pour devenir un

consultant interne, grâce à sa bonne appréhension et maîtrise de l’information.

Pour savoir si la gestion de trésorerie a atteint ses objectifs 1 , tout

trésorier doit vérifier si :

- Les soldes bancaires sont proches de zéro ;

- Les conditions bancaires ont été correctement négociées ;

- Les crédits ont été choisis aux meilleurs taux ;

- Les conditions négociées ont été effectivement appliquées.

Ce contrôle peut se faire par confrontation entre les réalisations et les

prévisions, afin de déterminer les coûts entraînés par des erreurs de gestion.

B. Compétences nouvelles :

Financier d’entreprise, et d’abord spécialiste multiproduits, le trésorier se

doit d’avoir une vision globale afin d’intégrer les préoccupations de disciplines

connexes : environnement macro-économique, stratégie de l’entreprise,

informatique, juridique, fiscal, comptable et communication financière.

Dans une optique de vision à moyen terme, il négocie, traite avec les

banques et joue un rôle déterminant dans la politique de relations avec les

partenaires financiers et de communication sur l’activité de la société. Imprégné de

culture industrielle, il contribue à la qualité et à l’offre des services bancaires.2

En relation avec la direction générale, le trésorier propose des règles

formalisant la politique financière opérationnelle, les transactions, limites,

contreparties autorisées et moyens de contrôle. Il veille aussi à la cohérence de

l’ensemble des informations financières, tant pour les prises de décision que pour le

reporting.

1 « Gestion » presses universitaires de France, page 142 2 Voir http://gpf-france.com/metiers/tresorier.htm

Page 43: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

43

C. Evolution :

Le trésorier de nos jours se présente, de plus en plus, comme un

fédérateur des métiers de la finance qui participe aux grandes décisions de

l’entreprise, en lui apportant une forte valeur ajoutée.

C’est pourquoi ses responsabilités s’étendent vers l’appréciation des

risques client, la comptabilité de la trésorerie, les financements de projet, la

tritrisation de créances, la gestion des risques sur matières premières et les

opérations de capital.

Paragraphe 2/ Gestion de l'excédent :

Sur le marché financier, plusieurs types de placements sont disponibles.1

- Placement à prix fixe : c’est une technique de placement lors des augmentations

de capital des sociétés cotées. Le prix d’émission des actions nouvelles est

annoncé à l’avance avec généralement une forte décote par rapport au cours de

bourse pour éviter un échec en cas de baisse des cours. Le placement se déroule

ensuite sur plusieurs jours. L’émission est assortie d’un droit préférentiel de

souscription pour les actionnaires actuels.

- Placement à prix ouvert : c’est une technique de placement lors des

augmentations de capital des sociétés cotées. Le prix n’est fixé qu’à l’issue d’une

période de marketing et de pré-placement. Ce type de placement se fait en

général avec une très légère décote par rapport au cours de bourse de fin de cette

période. Il n’y a pas de droit préférentiel de souscription.

- Placement privé : c’est une technique de levée de fonds pour les entreprises non

cotées qui ne souhaitent pas s’introduire en bourse à l’occasion d’une

augmentation de capital. Elles font appel à de nouveaux investisseurs (fonds

spécialisés, compagnies d’assurances, banques). L’émission peut être assortie ou

non de droits préférentiels de souscription.

- Placement financiers : ces placements sont de courte durée de façon à en tirer

des intérêts (rémunérer les liquidités dont dispose l’entreprise). on distingue les

1 Chercher dans www.yahoo.fr (l’économie)

Page 44: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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produits de placement sans marché secondaire (dépôt à terme, bon de caisse,

prêt de titre… ) et les produits de placements avec marché secondaire (bon du

trésor négociable, certificat de dépôt, SICAV monétaires ou de trésorerie, FCP,

obligations, actions).

Une entreprise peut placer ses excédents de trésorerie en produits

bancaires, placements financiers ou placements monétaires (par achat des parts

d’OPCVM).

A. Produits bancaires

Les placements bancaires proposés aux entreprises sont1 :

? Les bons de caisses : sont des placements à terme.

En contrepartie d’un dépôt effectué auprès de sa banque, l’entreprise reçoit un bon.

Sur ce document, la banque reconnaît sa dette et s’engage à la rembourser à une

date donnée au déposant ou à tout bénéficiaire désigné par le souscripteur.

La durée minimum est de 1 mois.

Le taux des bons de caisse est libre mais se situe en général à un ou deux points au

dessous des taux du marché monétaire.

? Le compte à terme : est une formule par laquelle le déposant demande à sa

banque de bloquer une certaine somme pour un certains temps, moyennant

rémunération. La durée et le taux suivent la même logique que pour le bon de

caisse.

? Les certificats de dépôt : sont des titres négociables émis par les établissements

de crédits en contrepartie de dépôts effectués auprès d’eux par leurs clients. Ils

sont à échéance fixe (minimum 1 jour, maximum 1 an). La rémunération est

libre ; elle est proche de celle du marché monétaire.

B. Les OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeur

Mobilière)

Certains placements en parts d’OPCVM2 sont adaptés à la gestion des

excédents de trésorerie d’une entreprise.

1 Chercher dans www.yahoo.fr (l’économie : gestion de l’excédent de trésorerie) 2 « Guide des OPCVM » WAFA GESTION, page 11

Page 45: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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Les OPCVM sont les SICAV (sociétés d’investissement à capital variable)

et les FCP (fonds communs de placement). La SICAV est une société alors que le

FCP est une copropriété.

Les OPCVM drainent des fonds auprès des particuliers ou des

entreprises et les placent en valeurs mobilières (actions, obligations, titres de

créance négociables). On peut classer les OPCVM selon différents critères : 1

? Selon le type d’investissement.

OPCVM actions : investis ou exposés en permanence sur un marché d’actions.

Les actions sont des titres de propriété sur une partie du capital social de

l’entreprise qui les a émises. OPCVM obligations et autres titres de créances : investis ou exposés en

permanence sur un marché de taux.

OPCVM monétaires : affichant une référence à un ou plusieurs indicateurs

monétaires.

? Selon l’utilisation des revenus.

OPCVM de distribution : distribuent aux porteurs de parts les revenus qu’ils

perçoivent.

OPCVM de capitalisation : réinvestissent en valeurs mobilières les revenus qu’ils

perçoivent.

L’OPCVM fonctionne comme suit : 1

- les demandes de souscriptions et de rachats sont exécutées sur la base de la

prochaine valeur liquidative.

- Le prix de souscription : est la prochaine valeur liquidative majorée de la

commission de souscription.

- Le prix de rachat : prochaine valeur liquidative minorée de la commission de

rachat.

- La valeur liquidative est calculée le vendredi de chaque semaine ou, si celui-ci est

férié, le premier jour ouvrable suivant.

- La valeur liquidative : c’est l’actif net rapporté au nombre de parts. 1 Chercher dans www.yahoo.fr (l’économie : gestion de l’excédent de trésorerie)

Page 46: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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- L’actif net : corresponds aux conditions d’évaluations des valeurs, apportées à

un organisme de placement collectif en valeurs mobilières ou détenues par lui,

fixées comme suit :

? Les actions cotées à la bourse des valeurs sont évaluées à leur dernier cours

coté.

Les titres de créance émis par les émetteurs publics ou privés, négociables

sur un marché réglementé, sont évalués au dernier cours constaté sur ledit

marché le jour de l’évaluation des actifs de l’OPCVM.

? Les actions et parts d’OPCVM sont évaluées à leur dernière valeur

liquidative connue.

- Commission de souscription maximale : 2% HT de la valeur liquidative.

- Commission de rachat maximale : 1% HT de la valeur liquidative.

- Les frais de gestion s’élèvent à 2% l’an HT de l’actif net déduction faite des

parts ou actions d’OPCVM.2

Les OPCVM de capitalisation monétaires sont les plus adaptés pour le

placement de la trésorerie d’une entreprise ; toutefois, le niveau très faible des taux

d’intérêt rend ce type de placement de moins en moins intéressant et les entreprises

préfèrent souvent négocier avec leurs banques des avantages en contrepartie de

dépôts excédentaires en compte courant.

Paragraphe 3/ Le financement

Dans son échéancier de remboursement des dettes, le trésorier doit

prendre en compte les dettes de financement à court, moyen et long terme.

A. Long et moyen terme

Un financement doit toujours respecter un plan établi avec rigueur. Un

plan de financement3 consiste à mettre en place, pour un investissement donné, une

structure de financement (capitaux propres et dettes) et à établir un échéancier de

1 UPLINE Actions (note d’information, avec visa du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières) 2 Il y’a aussi les REPO (voir aux annexes) 3 Chercher dans www.yahoo.fr (l’économie : le financement)

Page 47: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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remboursement en fonction des flux de trésorerie dégagés par ce même

investissement.

Le choix entre dette et capitaux propres va dépendre de plusieurs

paramètres : la conjoncture macro-économique, le niveau de maturité du secteur

auquel appartient l’entreprise, la position des actionnaires, les opportunités de

financement, la structure financière des concurrents. On peut aussi s’intéresser aux

conséquences en termes d’élévation du point mort (le niveau d’activité, mesuré par

la production, le chiffre d’affaires ou la quantité de biens vendus, pour lequel

l’ensemble des produits couvre l’ensemble des charges. A ce niveau d’activité, le

bénéfice et donc nul), 1 d’amélioration de la rentabilité comptable des capitaux

propres, de la dégradation de la solvabilité ou de l’impact sur la liquidité de

l’entreprise.

Parmi les contrats conçus pour garantir le paiement des dettes on trouve

le nantissement et le gage (contrats de sûretés réelles).2

Le nantissement a pour caractère essentiel « la prise de possession », par le

créancier, du bien donné en sûreté par le débiteur ; il s’oppose au privilège ou à

l’hypothèque, qui sont également des sûretés réelles ; mais qui laisse le bien en

possession du débiteur. Quand le nantissement porte sur un bien mobilier, il est

dénommé gage.

B. Court terme

En vue d’alimenter sa trésorerie, l’entreprise dispose de plusieurs moyens.

Il existe de très nombreux crédits de trésorerie qui se présentent sous formes

extrêmement différentes : spécialisés ou généraux, mobilisables ou non

mobilisables. Leur vocation est de couvrir un besoin à caractère passager et c’est la

raison pour laquelle ils ne doivent pas être utilisés en permanence.3

- Les crédits non spécialisés regroupent des avances que les banques

accordent aux entreprises pour effectuer la jonction entre ses encaissements et ses

décaissements comme par exemple les facilités de caisse (pour quelques jours), les

1 Chercher dans www.yahoo.fr (l’économie : le point mort) 2 Chercher dans http://encyclo.voila.fr 3 « Gestion » presses universitaires de France, page 135

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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découverts et les avances en compte courant (pour quelques semaines) ou les

Crédits spot (un financement à très court terme -15 jours à 1 mois- renouvelable, à

un taux inférieur à celui du découvert).

- Les crédits spécialisés ont pour objet de permettre le financement d’une

opération spécifique, à titre d’exemple, les crédits de campagne (facilitent le

financement d’un cycle d’exploitation) ou le warrant (un billet à ordre souscrit par

une personne qui donne un gage en garantie de sa signature. Ce gage est représenté

par des produits ou des marchandises entreposés dans des magasins généraux).

- Les crédits mobilisables sont soumis à des règles strictes, la durée

maximale est en générale d’un an et le crédit de fait sous forme revolving, c'est-à-dire

par mobilisations successives de billet à 90 jours. Ils se présentent la plupart du

temps sous la forme de billets de trésorerie. Les entreprises peuvent se prêter des

capitaux en utilisant les billets de trésorerie. Ceux-ci ont été crées dans le but de

financer la trésorerie des entreprises sans que ces billets aient à être causés (ils

représentent un prêt d’argent et non une créance commerciale). Ils sont émis par

les grandes entreprises et ils peuvent être détenus et négociés sur le marché

monétaire par toute personne morale ou physique. Ils donnent aux entreprises un

accès direct au marché monétaire sans passer par le circuit bancaire traditionnel.

Les billets de trésorerie sont en fait un droit de créance qui permet aux entreprises

d’obtenir des conditions plus favorables et plus souples pour assurer leur

financement. Leur durée va de 1 jour à 1 an.

- l’entreprise dispose d’autres moyens de financement, à savoir :1

? Le billet à ordre : est un titre par lequel le souscripteur promet de payer, à une

certaine date, une somme déterminée à un bénéficiaire ou à l’ordre de celui-ci.

Le billet à ordre diffère de la lettre de change par le fait qu’il ne prévoit que deux

intervenants, le souscripteur et le bénéficiaire.

? La lettre de change : ou traite est un acte de commerce par lequel le créancier,

appelé tireur, donne l’ordre à son débiteur, le tiré, de payer sans condition une

1 Chercher dans http://encyclo.voila.fr

Page 49: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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certaine somme à une date déterminée à une personne désignée, le preneur ou le

bénéficiaire. L’objet de la lettre de change est une dette du tiré envers le tireur.

? Les obligations : sont des titres de créances que la société émettrice s’engage à

rembourser à une échéance déterminée et qui sont rémunérés par un intérêt

annuel. L’émission d’obligations par une entreprise s’apparente donc à un

emprunt. L’émission d’obligation répond à une recherche de capitaux. Certain

de retrouver sa mise initiale, l’obligataire ne prend aucun risque, sauf en cas de

faillite de l’emprunteur ou d’inflation très forte. l’objectif principal des sociétés

émettrices est que l’offre de produits financiers rencontre la demande de

placements.

Paragraphe 4/ Gestion des risques :

A. Risques financiers

1. Généralités

Ces dernières années, les activités traditionnelles des banques et leur

environnement financier se sont profondément modifiés. Parallèlement, les

produits et les techniques de fixation des prix et de gestion des risques ne cessent

de se multiplier. En outre, la mondialisation croissante des marchés financiers et les

récents progrès techniques dans le domaine des communications ont fortement

accru les risques de crises financières nationales ou internationales.

Du fait de ces mutations, le secteur des services financiers a subi un

certain nombre de mutations structurelles fondamentales, à savoir :1

? les risques opérationnels et de marché ont pris davantage d’importance pour

les banques;

? les liens entre établissements et marchés financiers sont nettement plus

étroits

? les banques peuvent maintenant modifier rapidement leur portefeuille et leur

exposition aux risques

? les marchés financiers et la valeur des portefeuilles des banques peuvent

changer rapidement.

1 « Gestion de portefeuille » Département De Boeck Université. Et « Finance d’entreprise » éditions EMS

Page 50: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

50

Aussi, les marchés des dérivés se sont développés rapidement ces

dernières années.

Les produits dérivés tirent leur valeur de celle des titres, taux d’intérêt ou

indices de prix sous-jacents. Employés à bon escient, ce sont des instruments qui

permettent de se protéger facilement contre nombre de risques et de les segmenter

en les répartissant entre ceux qui sont prêts à les assumer.

Nul ne conteste désormais qu’une gestion interne privée des risques soit

essentielle afin de rendre les institutions financières plus sûres et plus solides et de

réduire les risques systémiques. 1

2. Théorie de porte feuille 2

a) Aperçu rapide

La théorie de base a été établie par Harry Markowitz en 1952 à l'univertsité de

Chicago, et ses travaux sur le sujet lui ont valu le prix Nobel. Jusqu'alors, les

investisseurs savaient bien qu'il était utile de diversifier ("ne pas mettre tous ses

oeufs dans le même panier"), mais Markowitz a été parmi les premiers à essayer de

quantifier le risque et démontrer, chiffres à l'appui, pourquoi et comment la

diversification d'un portefeuille permet de réduire le risque pour les investisseurs.

C'est le but des techniques d'Allocation d'actifs .

Il a aussi été le premier à établir le concept de "portefeuille efficace". Le

"portefeuille efficace" est celui qui expose au risque minimum pour un niveau

donné de rentabilité (ou qui produit la meilleure rentabilité pour un niveau de

risque donné).

Pour calculer un portefeuille optimal (ou "efficace"), on a besoin

d'utiliser des données historiques de cours pour calculer la rentabilité, le niveau de

risque (écart-type ou volatilité) de chaque actif composant le portefeuille, ainsi que

les coefficients de corrélation des différents actifs entre eux.

1 Bulletin du FMI, 18 septembre 1995 2 « Gestion de portefeuille » Département De Boeck Université. Et « Finance d’entreprise » éditions EMS

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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b) Risque (Volatilité ou écart-type des variations de cours)

Il y a de nombreux types de risques et différentes méthodes de les mesurer. La

volatilité, calculée comme l'écart-type des variations (historiques) de cours, est

probablement la plus répandue des mesures de risque des actions cotées et des

portefeuilles. C'est une mesure statistique de la variabilité des cours autour de la

moyenne.

La volatilité est très utile pour comparer les niveaux de risque de différents types

d'investissements. (Voir figure n° 5)

Figure n° 5 : la rentabilité en fonction du risque.

Source : « Gestion de portefeuille » Département De Boeck Université.

c) Quelques problèmes d'application On a vu que l'application de la théorie nécessite de connaître les historiques de

cours. Or, par définition, et comme aurait dit La Palisse, ces historiques changent

tous les jours, de même que les résultats financiers des sociétés. La composition du

portefeuille optimal doit donc changer tous les jours, pour rester sur la frontière

efficace. L'investisseur devrait donc en permanence vendre et acheter des titres

pour ajuster son portefeuille, ce qui peut induire des coûts de transaction élevés

(sans parler des impôts).

Page 52: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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d) Allocation d'actifs et diversification

L'allocation d'actifs est le processus d'affectation de fonds à chacune des

classes d'actifs (Actions par exemple) pour diversifier le portefeuille.

De nombreuses analyses on été faites tendant à indiquer que ce genre de

diversification pourrait bien être la décision la plus importante, et de loin: elle

pourrait produire 90% de la rentabilité du portefeuille.

3. Notion de risques : Bêta, MEDAF ou Capital Asset Pricing

Mode. 1

a) La droite de marché

Il s’agit de la relation qui permet, du moins sur le plan théorique, de

fournir aux actionnaires le taux de rémunération qu’ils sont en droit d’exiger étant

donné le risque qu’ils acceptent. C’est le taux qui doit servir de taux d’actualisation

des dividendes futurs quand il s’agira d’estimer la valeur d’une action.

Pour comprendre cette relation, il y a lieu de partir de la notion du

facteur risque. Tous les projets qui sont entrepris dans le cadre d’une entreprise ne

sont pas liés au même facteur d’incertitude, au même risque. Par exemple, il est

beaucoup moins risqué d’investir en obligations garanties par l’Etat que de faire

l’acquisition de titres d’une entreprise liée aux technologies nouvelles. Nous avons

donc en notre présence des actifs que l’on peut considérer comme sans risque et

d’autres à risques.

L’on peut aisément croire que certains instruments financiers obligataires

possèdent un taux sans risque, et par voie de conséquence un risque de valeur nulle.

Quant aux actions qui, elles, vont présenter un risque plus important, car la

rentabilité espérée n’est pas certaine. Le risque dès lors peut être estimé par l’écart

type de la rentabilité.

Un investisseur va donc avoir le choix d’investir entre des actifs sans

risque et des actifs risqués. Il pourra donc constituer son propre portefeuille de

titres d’actifs avec ou sans risque. L’observateur constatera que les différents

portefeuilles s’alignent suivant une droite de marché (voir figure n° 6) où la

1 « Gestion de portefeuille » Département De Boeck Université. Et « Finance d’entreprise » éditions EMS

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rentabilité espérée est directement proportionnelle au risque mesuré par l’écart type.

L’on obtiendra à titre d’exemple un portefeuille P comprenant respectivement des

actifs sans risque de x% ainsi que des actifs risqués à raison des compléments

respectifs à savoir (100-x) %. Figure n° 6 : Droite de marché.

Source : « Gestion de portefeuille » Département De Boeck Université.

b) LE MEDAF (Modèle d’Equilibre des Actifs Financiers)

L’analyste pourra observer sur les marchés financiers une corrélation

positive entre la rentabilité obtenue et le risque encouru, les actifs à risques offrant

une rentabilité plus élevée que les actifs sans risque.

Le MEDAF se traduit par une relation (voir figure n° 7) qui permet de

quantifier la liaison entre le risque et la rentabilité et ainsi d’évaluer la prime de

risque existant. Il faut entendre par risque, celui qui nous est enseigné par la «

Théorie des Portefeuilles », c’est-à-dire celui qui ne peut être éliminé par la

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diversification des titres. Tout observateur peut constater que la « Théorie des

portefeuilles » aboutit à la relation fondamentale suivante :1

Ei = RF + ßj (EM - RF) Où Ei = rentabilité espérée du titre i RF = rentabilité de l’actif sans risque EM = rentabilité du portefeuille de marché

Figure n° 7 : Le MEDAF.

Source : « Gestion de portefeuille » Département De Boeck Université.

1 « Gestion de portefeuille » Département De Boeck Université. Et « Finance d’entreprise » éditions EMS

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

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c) Le risque non diversifiable

Le coefficient Bêta est un indice, Il représente la sensibilité du taux de

rentabilité d’une action par rapport aux fluctuations du taux de rentabilité de

l’ensemble du marché. Il peut être estimé en effectuant une régression linéaire des

taux de rentabilité d’une action considérée par rapport à la rentabilité du marché et

correspond ainsi à la pente de la droite de régression. On peut également le traduire

par le nombre de fois que le titre observé est plus sensible au risque que le marché.

C’est ainsi que, nous pourrions constater que, lorsque la rentabilité correspond à

celle du marché, la valeur de Bêta est de 1, tandis qu’un projet sans risque donne un

Bêta de zéro et un projet plus risqué un Bêta supérieur à 1.

d) Application

Compte tenu de ce qui précède, et pour autant que les données existent,

on peut concevoir d’établir le taux d’actualisation d’un projet sur la base de cette

relation. En effet, si nous prenons :

? Le taux de rendement d’un actif sans risque, pour RF = 5%.

? Le taux de rendement de portefeuille du marché, pour EM = 6,5%

? Le risque non diversifiable, ßi= 1.

Le taux d’actualisation sera de :

Ei = RF + ßi (EM - RF)

Ei = 5 + 1(6,5-5)

Ei = 6,5 %

Pour un coefficient Bêta de 1,5 on obtiendra :

Ei = 5 + 1,5(6,5-5)

Ei = 7,25%.

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B. Risques de taux et de change

1. Généralités

Les entreprises importatrices et exportatrices doivent de plus en plus

faire face à une forte volatilité des parités de change qui peut altérer sensiblement

leur marge d’exploitation. 1

Dans une optique de couverture, la gestion du risque de change ou de

taux consiste à réduire ces risques en utilisant des instruments financiers de façon à

conserver un niveau résiduel d’exposition que l’entreprise juge compatible avec son

activité.

L’ancien système, centralisé à Bank Al Maghrib, ne permettait aucune

négociation, et la date de valeur était de j+4. Cela engendrait une gestion inadéquate.

Le nouveau système, caractérisé par la décentralisation pour des banques

commerciales, impose une fourchette (marge exigée par Bank Al Maghrib 0,5%).

Exemple :

BID (achat) ASK (vente)

$ / MAD 10,20 10,90

Fourchette de négociation

Remarque : une devise s’exprime aussi en fonction de plusieurs autres devises

(jusqu’à 8 devises). Exemple : MAD = f ($, ? URO, £, JPY,… ) avec des

coefficients de pondérations différents.

Une commission de 2‰ est prélevée sur chaque opération import-

export, dont un 1/3 en faveur de Bank Al Maghrib et 2/3 en faveur de l’office des

changes.2

Les prix proposés par les traders (agents de la salle des marchés dans les

banques et organismes similaires) sont en fonction :

? Du marché

? Du risque de contrepartie

? Et de la position de la banque dans la devise.

1 Guide pratique : « stratégie de couverture du risque de change » BMCE BANK (Capital Markets) 2 Séminaire du 28/03/01, à BP Trabless Rabat.

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

57

2. Concepts

a) Le concept de volatilité (voir ci-dessus « théorie de

portefeuille »)

La volatilité est l’une des mesures qui permettent de quantifier la

variabilité des taux de change et d’apprécier le risque de change est la volatilité. La

volatilité présente l’amplitude et la fréquence des variations du cours de change autour

de la moyenne, au cours d’une période déterminée.1

On distingue généralement deux types de volatilités :

? La volatilité historique : il s’agit de la constatation ex post des fluctuations passées

de taux de change. Mathématiquement, on la définit comme la mesure de l’écart

type annualisé des fluctuations quotidiennes des taux de change sur une certaine

période.

La formule est la suivante :

Source : Guide pratique : « stratégie de couverture du risque de change » BMCE BANK (Capital Markets), page 3

Avec

St : cours de change à la date t.

µ : moyenne des log St/St-1

n : nombre d’observations de la série des cours de change.

? La volatilité implicite : il s’agit d’un indicateur qui permet de mesurer l’amplitude,

anticipée par le marché, des variations futures de cours. Elle est considérée

comme la meilleure prévision de volatilité future quelque soit le sous-jacent. La

volatilité implicite intervient dans le calcul des options.

b) Le panier MAD

Le régime de change fixe rattache la monnaie domestique à une devise

étrangère ou à un panier de devises avec une parité fixe. En effet, certains pays,

dont le Maroc, définissent la parité de leur monnaie par rapport à un panier de

devises référence. Ainsi, le système le système de cotation du dirham est fondé sur

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

58

un panier de devises principales avec différentes pondérations. Le rattachement à

ces devises permet entre autres d’éviter toute spéculation contre dirham.

Bank Al-Maghrib (BAM) a procédé, le 25 Avril 2001, à un

réaménagement du panier et à une dévaluation d’environ 5% du dirham par rapport

aux principales devises pour renforcer l’ancrage de la monnaie nationale sur l’euro,

ce qui a eu pour effet de réduire davantage l’impact de la variabilité du taux de

change EUR/MAD, et une appréciation de la variabilité de la parité USD/MAD

(accroissement du risque de change Dollar).

La détermination de pondération des principales devises dans le panier

dirham montre que notre monnaie nationale dépend approximativement à hauteur

de 25,22% du dollar et de 74,78% de l’euro, si l’on compte uniquement ces deux

devises.

c) La naissance du risque de change

Une entreprise est en risque de change dès qu’elle est engagée dans une

transaction libellée dans une autre devise que sa monnaie de référence, et elle

restera en risque de change jusqu’à la conversion de sa créance ou de sa dette en

encaissement ou décaissement effectif.

Il est important de souligner que le risque de change n’a pas lieu qu’au

moment de la facturation, mais il doit être pris en compte bien avant, dès l’émission

de l’offre. Dans le cas d’un importateur, le risque est dit « potentiel » au stade de

l’offre du fournisseur, il devient « réel » à la signature du contrat et il disparaît au

moment du règlement de la dette par l’importateur. De même, un exportateur est

potentiellement exposé au risque de change dès la passation de la commande. Figure n° 8 : naissance du risque de change à l’importation.

Source : Guide pratique : « stratégie de couverture du risque de change » BMCE BANK (Capital Markets), page 5.

d) La position de change

Quantifier le risque de change passe par la détermination de la position

de change de l’entreprise. La détermination de ce paramètre est nécessaire pour la 1 Guide pratique : « stratégie de couverture du risque de change » BMCE BANK (Capital Markets), page 3

Offre Commande Livraison Règlement

Risque de change potentiel

Risque de change potentiel

Risque de change réel

Risque de change dénoué

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

59

gestion du risque de change dans la mesure où elle permet de synthétiser

l’exposition au risque de change de l’entreprise et de prendre ainsi les décisions de

couverture qui s’imposent.

La position de change est le solde positif ou négatif des opérations dans

une devise donnée à un certain moment « t ». Elle est définie par la différence des

avoirs et des engagements libellés dans une même devise.

Le calcul de la position de change d’une entreprise se fait à partir du

bilan de l’entreprise (ex post) ou à partir des données prévisionnelles (ex ante).

La quantification du risque de change passe par l’inventaire des flux

commerciaux et financiers de l’entreprise. L’ensemble des postes en devises doit

être répertorié et classé devise par devise de manière à obtenir un tableau

synthétique de la position de change sur chaque devise exprimée en dirham.

La position de change est dite « fermée » à chaque fois que le solde entre

les créances et les dettes dans chaque devise est égal à zéro. Lorsque ce solde est

différent de zéro, la position de change est alors dite « ouverte », et expose

automatiquement l’entreprise à un risque de change.

La position de change ouverte est qualifiée de longue lorsque les avoirs

dans une devise donnée dépassent les engagements dans cette même devise. Par

contre, lors de l’inverse, la position est dite courte.

Le risque de change sur une position longue dans une devise peut être

compensé par le risque sur une position courte dans la même devise de même

durée et de même importance.

3. Instruments de gestion de couverture 1

Une position de change peut engendrer des pertes qui dévorent les

bénéfices des entreprises. Dès lors, gérer le risque de change de manière optimale

devient une nécessité pour l’entreprise et impose aux intervenants de connaître les

différentes techniques de couverture.

Avant toute décision dans ce sens, l’entreprise doit au préalable :

? Déterminer son degré d’exposition à l’évolution du marché des changes ;

1 Guide pratique : « stratégie de couverture du risque de change » BMCE BANK (Capital Markets), page 7 à 15

Page 60: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

60

? Quantifier son risque ;

? Déterminer les objectifs de l’entreprise en matière de risque de change ;

? Mettre en œuvre une stratégie de gestion du risque de change ;

? Etudier les caractéristiques et le coût des produits financiers qui lui permettront

d’appliquer sa stratégie ;

? Assurer un suivi et vérifier l’efficacité de la stratégie choisie.

a) Instruments traditionnels

i. Le change au comptant

? principe

Une opération de change au comptant consiste à échanger immédiatement

des devises contre dirham à un cours déterminé en fonction des conditions

prévalant sur le marché.

L’investisseur contacte une salle de marché (ouverture de 8h30 à 15h30)

qui lui donne le prix d’achat et le prix de vente du produit qui l’intéresse ; après

quoi l’investisseur révèle son souhait. L’écart entre ces deux prix, ou « spread »,

dépend de la marge des opérateurs de marché et de leur niveau de risque sur le

produit.

Le dénouement (règlement, livraison) des transactions au comptant

s’opère généralement le deuxième jour ouvrable qui suit leur conclusion (date de

valeur : J+2). Ainsi, l’importateur achète les devises deux jours ouvrés avant la date

du règlement, et son compte en dirhams est alors débité sur la base du cours de

change comptant négocié avec la banque. De même, l’exportateur va négocier avec

sa banque le cours auquel il va céder ses devises, et effectuer son ordre de cession

dès la réception des devises.

Les taux de change applicables par les banques aux opérations en devises

sont déterminés à l’intérieur des fourchettes de Bank Al-Maghrib à un instant

donné. Rappelons que le cours de change au comptant négocié comprend la

commission (circulaire de Bank Al Maghrib n° 61/DAI/96 du 1er Avril 1996) de

Bank Al Maghrib de 0,2% sur les achats et les ventes de devises à la clientèle.

Page 61: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

61

La non couverture revient à prendre une position spéculative baissière

sur la devise de la transaction. Le résultat de l’opération est alors totalement corrélé

à l’évolution de la devise sur laquelle l’entreprise est exposée (gain maximal/perte

maximale), et cette solution peut s’avérer extrêmement dangereuse (voir graphique).

? Profil de gain Figure n° 9 : Gain / perte de change relatifs au spot.

Source: Guide pratique : « stratégie de couverture du risque de change » BMCE BANK, page 10.

* Peu correspondre au cours de dédouanement ou de facturation.

Donc, en tenant compte du profil de gain d’une décision de non

couverture, il apparaît clairement qu’il s’agit d’une position symétrique dont le gain

et la perte sont une fonction linéaire de la variation du cours de change. Les pertes

et les gains liés à la non couverture sont illimités. Plus le cours s’apprécie, plus les

gains de change de l’exportateur sont importants car il cédera plus cher ses devises,

et plus les pertes de l’importateur sont importantes du fait sue la contre-valeur de sa

dette s’accroît.

ii. Le change à terme (date de valeur > J+2)

? Principe

L’opération de change à terme permet de fixer dès aujourd’hui un cours

d’achat ou de vente de devises pour une échéance future, afin d’éliminer le risque

de change.

Les Forward Rate Agreements (qui fixent un taux d’intérêt ou un taux de

change pour une durée déterminée) et les Swaps (qui permettent de convertir un

taux fixe en taux variable, et réciproquement) sont les principaux exemples du

change à terme. 1

1 Chercher dans www.yahoo.fr (l’économie : le change)

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

62

Le change à terme permet de répondre à une anticipation d’une forte

évolution défavorable. Le client fige ainsi les conditions de réalisation de son

opération de change future, quelle que soit l’évolution du marché, à savoir

l’échéance, le cours de change négocié et le montant en devises à échanger.

L’échéance est de 90 jours pour les importations et 360 jours pour les

exportation et les opérations financière. (Elle est définie dans le cadre de la

circulaire de l’office des changes n° 1.633 du 1er avril 1996 et de la circulaire de

Bank Al Maghrib n° 61/DA/96 du 1er avril 1996 relatives au marché des changes.)

Les fluctuations de la devise répondent à plusieurs facteurs qui sont :1

- économiques (interventions des banques centrales) ;

- politiques (nouvelles réglementation, dévaluation ou réévaluation) ;

- psychologiques ;

- et techniques chartistes (les chartistes sont des experts dont la tâche principale

est de prévoir les fluctuations des cours de devises ou de certains instruments

financiers).

Le change à terme permet à l’importateur (et à l’exportateur) de se

prémunir efficacement contre le risque de change en figeant sont niveau d’achat (ou

cession) des devises à échéance. Une couverture de change à terme correspond à

une anticipation d’évolution défavorable du cours de change.

Une telle stratégie présente l’avantage de neutraliser le risque de change.

? Détermination du cours à terme

Le cours à terme dépend de trois paramètres à savoir :

? le cours au comptant le jour de la négociation ;

? la durée de la couverture ;

? et le différentiel de taux d’intérêt entre les deux devises.

1 Séminaire du 28/03/01, à BP Trabless Rabat.

Cours à terme = Cours au comptant ± Report/Déport (points de swaps)

[Cours spot dev × (tMAD – tdev)] × nb jours Points de swaps = 360

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Elaboré par M. Chafik CHTIBI

63

- Si le taux d’intérêt en dirham (monnaie pivot) est supérieur au taux d’intérêt en

devise (contrepartie), la devise est dite en report. Ce report vient s’ajouter au

cours comptant de la devise cotée.

- Si le taux d’intérêt en dirham est inférieur au taux d’intérêt en devise, la devise est

dite en déport. Ce déport est alors retranché du cours comptant de la devise

cotée.

? Levée anticipée et report de terme

Il est toujours possible de se libérer de sa couverture de change à terme

avant l’échéance pour des raisons liées à l’opération commerciale ou financière

initialement couverte, en procédant à une levée par anticipation. La vente ou

l’achat de devises prévu à une date déterminée est avancé de x jours. Dans ce cas la

banque calculera le report ou le déport en vigueur le jour de la levée, en tenant

compte des nouvelles conditions de cours et de taux sur le marché.

De la même façon, le client peut proroger son opération de change à

terme en procédant à un report de terme. La vente (ou l’achat) de devises prévue à

une date initiale est reportée à une date ultérieure. Un nouveau change à terme est

alors mis en place pour la période de report et la différence entre le court à terme

initial et le court spot à la date de calcul est incorporée dans le nouveau cours à

terme.

? Avantages du change à terme

Les avantages du change à terme peuvent se résumer en ce qui suit :

? L’entreprise connaît son cours garanti, ce qui lui permet de maîtriser son prix de

revient.

? Le change à terme, du fait que le cours est figé, est un produit de couverture qui

ne nécessite aucun suivi particulier.

? Le produit est facile et accessible à toutes les entreprises.

? Il est disponible sur plusieurs devises et pour plusieurs échéances.

? Possibilité de prorogation ou de levée anticipée.

? Inconvénients du change à terme

Le change à terme a aussi des inconvénients, à savoir :

Page 64: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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? Rigidité (caractère irrévocable) : l’entreprise est liée par le cours qu’elle aura figé

avec la banque, et aura une perte d’opportunité en cas d’évolution favorable du

cours de change.

? Report pénalisant pour l’acheteur.

? Profil de gain Figure n° 10 : Gain / perte de change sur un terme.

Source : Guide pratique : « stratégie de couverture du risque de change » BMCE BANK, page 14.

Gain d’opportunité sur couverture en Change à Terme Import.

Gain d’opportunité sur couverture en Change à Terme Export.

Perte d’opportunité sur couverture en Change à Terme Export.

Perte d’opportunité sur couverture en Change à Terme Import.

b) Le CTO : un nouvel instrument de couverture.

Le change à terme ouvert (CTO) 1 est un produit qui permet une

couverture parfaite dans la mesure où le gestionnaire peut à la fois se prémunir

contre une évolution défavorable du cours et bénéficier d’un mouvement qui lui

serait favorable en contrepartie du paiement d’une mission. Le CTO représente

également une couverture non contraignante, souple et sur mesure et permet

d’optimiser la gestion du risque de change.

1 Guide pratique : « stratégie de couverture du risque de change » BMCE BANK (Capital Markets), page 15

Page 65: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

65

i. Le change à terme ouvert classique

? Définition

Le CTO est un contrat de change à terme que l’importateur (exportateur

peut abandonner, en cas d’évolution favorable, pour effectuer son opération à des

conditions plus avantageuses en contrepartie du paiement d’une commission.

Le CTO permet à son détenteur de se garantir un cours de change en cas

d’évolution défavorable, tout en ayant la possibilité de profiter de l’évolution

favorable du marché. De ce fait, la solution CTO s’avère meilleure par rapport au

change à terme et à la non couverture.

Le CTO pourrait alors être défini à la fois comme un produit d’assurance

et un produit d’investissement :

? Un produit d’assurance parce que le cours à terme est garanti. Le produit

assure alors contre une évolution défavorable

? Un produit d’investissement car le CTO laisse ouverte la possibilité de

bénéficier des évolutions favorables des cours de change.

? Paramètres du CTO

Le cours garanti

Le cours garanti est le cours de réalisation du CTO en cas d’évolution

défavorable de la devise. Il est fixé au moment de l’initiation du contrat et,

contrairement au change à terme, ce cours n’est pas figé. Ainsi l’opérateur peut à

tout moment l’ignorer pour réaliser son opération de change à un cours plus

avantageux en cas d’évolution favorable de la devise.

Point mort

Le point mort correspond au seuil à partir duquel le client a intérêt à

abandonner son contrat CTO afin de capter un cours plus avantageux. Il

correspond au cours garanti auquel il faut retrancher la commission pour un CTO

import (et auquel il faut rajouter la commission dans le cas du CTO export).

Point mort CTO Import = Cours garanti × (1 – commission %)

Point mort CTO Export = Cours garanti × (1 + commission %)

Page 66: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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L’échéance d’un CTO

Le CTO a une durée de vie limitée définie par le client à la date de son

initiation.

La commission

La commission correspond au coût d’une assurance contre une évolution

défavorable des cours de change, pendant un laps de temps limité. Par conséquent,

cette commission dépend de l’écart entre le cours au comptant et le cours garanti ;

mais aussi du nombre de jours dont dispose l’opérateur pour bénéficier d’une

évolution favorable à échéance.

ii. Le change à terme ouvert participatif

Ce produit permet de se garantir un cours de change tout en profitant

d’une évolution favorable, à concurrence d’un pourcentage déterminé. L’acheteur

du CTO renonce à un pourcentage de son gain potentiel en cas d’une évolution

favorable du cours spot en contrepartie d’une commission réduite. En revanche, la

couverture reste totale en cas d’évolution défavorable de la devise.

La formule est la suivante :

Avec

CF : cours final de transaction

CG : cours garanti

X% : pourcentage d’intéressement

CC : cours comptant à l’échéance ou cours à terme (date intermédiaire).

iii. Le CTO à prime réduite Import

Le CTO à prime réduite (CTO PR) est un produit de couverture

dynamique du risque de change qui permet à l’importateur, en contrepartie du

paiement d’une commission réduite, de profiter d’un mouvement de baisse du

CF = CG + [x% (CC – CG)] pour le CTO participatif Export

CF = CG + [x% (CG – CC)] pour le CTO participatif Import

Page 67: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

67

Dollar d’amplitude limitée pour s’assurer un cours d’achat largement inférieur.

L’importateur est totalement couvert contre une hausse du Dollar.

Export

Le CTO à prime réduite (CTO PR) est un produit de couverture

dynamique du risque de change qui permet à l’importateur, en contrepartie du

paiement d’une commission réduite, de profiter d’un mouvement de hausse du

Dollar d’amplitude limitée pour s’assurer un cours de cession largement supérieur.

L’importateur est totalement couvert contre une baisse du Dollar.

c) Produits dérivés

La standardisation des contrats de produits dérivés1 (qui sont nommés

futures) permet de constituer un marché organisé. Au sein d’un tel marché, les

opérateurs n’échangent plus les produits entre eux mais traitent avec une chambre

de compensation qui enregistre les cours, solde les opérations et réglemente le

marché.

Avant d’intervenir sur un tel marché, les opérateurs doivent effectuer un

dépôt de garantie. Chaque jour, ils doivent verser le montant de leurs pertes

potentielles à la chambre de compensation (et éventuellement recevoir leurs gains) :

ce sont les appels de marges. Ces précautions limitent les risques de contreparties

(les risques qu’un intervenant ne tienne pas ses engagements).

1 Chercher dans www.yahoo.fr (l’économie : le placement)

Page 68: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

68

Section2 systèmes d’information : Paragraphe1/ l’importance de la trésorerie et de son

informatisation.

A. Dans l’enquête réalisée par AKCE FINANCE.

L’enquête menée par AKCE FINANCE entre le 1er janvier et le 31 mars

1998 portant sur les différents aspects de la gestion de trésorerie dans les

entreprises, a démontré que les enjeux liés à la création d’une fonction trésorerie

commence à être perçus par les responsables des entreprises marocaines.

1. Résultats de l’enquête

a) La fonction « Trésorerie »

La fonction trésorerie relève du Directeur financier dans 80% des

entreprises. Ce positionnement dans l’organigramme de l’entreprise révèle un début

de prise de conscience des enjeux liés à la création de cette fonction. Cependant,

dans 86% de ces entreprises, la mission du trésorier n’englobe pas tous les aspects

de la gestion du financement, dans la mesure où sa responsabilité se limite à la

gestion des opérations avec les banques.

b) La situation

Plus de 70% des entreprises interrogées utilisent la situation de trésorerie

en valeur et la prévision de trésorerie sur un horizon de 90 jours comme technique

de gestion de la trésorerie et comme base de prise de décision.

c) Logiciel de gestion trésorerie

69% des entreprises possèdent un logiciel de gestion de trésorerie ; mais

seulement 15% possède un système d’informations financières.

La liaison avec les banques sert principalement à récupérer

quotidiennement les relevés bancaires.

Au cours de ces dernières années, on a assisté à un équipement rapide

dans ce domaine ; cependant la généralisation de l’utilisation de ces outils

informatiques et télématiques reste encore limitée. Elle recèle donc des gains de

productivité qui pourraient être très significatifs.

Page 69: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

69

d) Risque de change

60% des entreprises interrogées déclarent être fortement exposée au

risque de change ; toutefois la moitié seulement de ces entreprises possède une

stratégie de gestion de risque de change.

Cette stratégie est décidée et mise en place par le Directeur financier et le

Trésorier dans 96% des cas, et elle n’est validée par le conseil d’administration que

dans 8% des cas.

80% des entreprises exposées au risque de change ne se couvrent pas, en

dépit de l’impact des fluctuations des cours de devises sur leur résultat.

e) Le crédit

38% des entreprises sondées sont structurellement emprunteuses. Pour

parer à cette situation, le découvert reste le crédit le plus sollicité puisque 80% des

entreprises l’utilisent, suivi par l’escompte et le crédit spot qui sont utilisés par 50%

des entreprises.

f) L’excédent

31% des entreprises sont structurellement excédentaires ; cependant les

produits de placement utilisés restent peu diversifiés, puisqu’ils se limitent aux

dépôts à terme, aux bons de trésor et aux SICAV avec respectivement des taux

d’utilisation de 45%, 31% et 29%.

2. Interprétation des résultats

a) La fonction « trésorerie »

Les différentes réponses obtenues dans le cadre de cette enquête

démontre que l’apport de la fonction Trésorerie à la performance globale de

l’entreprise commence à être perçu dans un grand nombre d’entreprises.

Cet apport peut devenir encore plus important et plus significatif avec

l’élargissement de la mission de cette fonction à l’ensemble des aspects du

financement de l’activité de l’entreprise.

Avec le développement de l’environnement financier, cette évolution

semble être incontournable.

Page 70: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

70

b) Risques financiers

Le développement des risques financiers d’ordre multiple, devrait donner

lieu à une prise de conscience nouvelle et engendrer l’élaboration et la définition de

stratégie de gestion au niveau le plus élevé de l’entreprise et donc une implication

plus forte des instances dirigeantes dans le domaine financier.

c) Relation banque entreprise

le relation banque entreprise, bien que considérée satisfaisante par un

grand nombre d’entreprises, recèle également des opportunités de performances

nouvelles significatives par l’utilisation de produits informatiques et télématiques et

la suppression progressive de supports traditionnels et les coûts qui s’y rattachent.

d) Conclusion

Le métier de Trésorier devrait connaître un développement important au

cours des prochaines années et contribuer de manière plus grande à la rentabilité

globale de l’entreprise.

B. Vu par le séminaire de mai 1992 organisé par IMS et CERG Finance Conseil

1. Concepts

a) Définition schématique de la trésorerie

Actif Passif

Emplois permanents - Immobilisations - Autres immobilisations

Ressources permanentes

- Capitaux propres - Endettement à moyen et

long terme. Notion de fonds de roulement

Fonds de roulement

Actifs circulant d’exploitation

- Stocks - Clients - Autres

Passifs circulant d’exploitation

- Fournisseurs - Avances clients - Autres créanciers - Autres

Notion de besoin en fonds de roulement

Besoin en fonds de

roulement

TRESORERIE

Page 71: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

71

b) La place de la fonction Trésorerie dans l’organigramme.

Hier

Aujourd’hui

Demain

c) L’avenir de la fonction Trésorerie

La trésorerie a tendance à :

? changer son intérêt de la gestion des flux vers la gestion des risques par :

- l’automatisation de la gestion quotidienne grâce notamment à la

connexion bancaire ;

Directeur comptabilité et

contrôle de gestion

Directeur trésorerie et financement

Directeur général

Directeur général

Directeur financier

Chef comptable

Comptable bancaire

Directeur général

Trésorier

Directeur financier

Page 72: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

72

- la simplification et automatisation des supports de paiement ;

- la maîtrise de la gestion des risques (change, taux, contrepartie et

liquidité)

? s’intéresser de plus en plus au long terme (au détriment du cours terme)

? distinguer entre finance au sens strict et comptabilité

2. Principe de la trésorerie ZERO

Le but de ce principe est d’être à tout moment avec un solde en date de

valeur nul.

Chaque opération est affectée d’une date de valeur. Les intérêts débiteurs

et les agios se calculent sur la base des dates de valeurs et non des dates

d’opérations comptables. D’où l’importance d’établir une position quotidienne en

date de valeur.

Cela mène à placer les excédents et financer les déficits tout en essayant

d’éviter de commettre ce qu’on appelle les 3 erreurs.

3. Les enjeux financiers : les 3 erreurs.

Dans le cadre du principe de la trésorerie ZERO, l’analyse des échelles

d’intérêt permet de mesurer trois types d’erreur à savoir :

a) L’erreur de contre-phase ou erreur d’équilibrage

On parle de cette erreur lorsqu’un même jour de valeur, le solde d’une banque reste

débiteur, alors que le solde d’une autre banque est créditeur.

Exemple :

- Solde de la banque A : -1 M (MAD) (il faut faire un virement équilibrage)

- Solde de la banque B : +1 M (MAD) (la banque est avantagée, car le dépôt est

non rémunéré)

- Coût/jour : [|-1 M| × 1/360 × 10%] = 278 MAD

b) L’erreur de sur-mobilisation

On parle de cette erreur lorsqu’il existe des soldes créditeurs non rémunérés ou

lorsque l’on finance un placement par du crédit.

Exemple :

- Solde de la banque A : 0 M (MAD)

Page 73: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

73

- Solde de la banque B : +1 M (MAD) (on aurait pu les placer)

- Coût/jour : [1 M × 1/360 × 9,5%] = 264 MAD

c) L’erreur de sous-mobilisation ou erreur d’arbitrage

On parle de cette erreur lorsque l’on finance un besoin par un crédit plus cher

qu’un crédit alternatif (ou lorsque l’on place un excédent moins cher qu’un

placement alternatif)

Exemple :

- Solde de la banque A : 0 M (MAD)

- Solde de la banque B : -1 M (MAD)

- Coût/jour : [|-1 M|× 1/360 × (10%-9,5%)] = 14 MAD

Pour éliminer ce genre d’erreurs, trois types d’action sont à privilégier :

l’amélioration de la prévision, le suivi des paiements pour éviter les retards et la

diminution du nombre de banques pour améliorer la transparence des opérations

de trésorerie.

4. L’apport de l’informatique et de la télématique

a) L’informatisation est nécessaire

L’informatisation de la gestion trésorerie permet au trésorier de se

procurer les données nécessaires à la prise de décision en un temps record, cela lui

permet d’assurer une gestion adéquate en agissant au moment opportun.

L’informatisation est conçu comme suit : (voir schéma ci-après)

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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Figure n° 11 : schéma d’informatisation de la gestion de Trésorerie.

Source : séminaire sur la gestion de Trésorerie organisé par IMS et CERG Finance Conseil.

Banque

A

Banque

B

Logiciel de Connexion

Logiciel de Transmission

d’ordres

Logiciel Gestion

Prévisions (Tableur/Logiciel)

Logiciel Comptable

Connexion bancaire

Intégration des données (contrôle des conditions ;

MAJ des prévisions)

Intégration des prévisions de

trésorerie

Intégration des données

comptables

Rapprochement bancaire

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

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b) Le processus de gestion

Le processus de gestion de trésorerie informatisée se déroule suivant le

schéma ci-après : Figure n° 12 : déroulement du processus de gestion de trésorerie informatisée.

Source : séminaire sur la gestion de Trésorerie organisé par IMS et CERG Finance Conseil.

Paragraphe 2/ Logiciels informatiques de gestion Trésorerie :

L’utilisation de la micro-informatique, en particulier les progiciels

spécialisés dans le traitement des données (tableurs), facilite la simulation du budget

de trésorerie et de son actualisation.

Banque A

Banque B

Logiciel de communication

Logiciel d’intégration

Logiciel de gestion des Flux

1

2

3

4

5

6

7

Evénement

1. Appel automatique

(programmé la veille)

2. Préparation des

fichiers à l’intégration.

3. Stockage des

extraits de compte pour

rapprochement bancaire.

4. intégration et rapprochement automatique.

5. intégration et rapprochement

semi automatique.

6. enregistrement des informations

internes et externes.

7. Analyse des

soldes et décisions d’équilibrage (placement et financement).

Timing

6h00

8h30

9h00

9h30

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Parmi les logiciels de gestion de trésorerie utilisés dans les quatre coins

du globe, on énumère : CTM (Cash and Treasury Manager, gérer les flux et le

risque de liquidité à court terme), Budget Manager (gestion du budget de trésorerie

st du risque de liquidité à moyen terme), Communication Manager (assurer la

liaison avec les banques), LOAN Manager (gérer les décisions de prêt/emprunt),

FX Manager (gérer les transactions et le risque de change), RAPPRO Manager

(automatiser le rapprochement bancaire), ORACLE… (Voir les annexes)

Dans notre étude nous allons nous limiter à décrire les logiciels « CTM »

et « Communication Manager ». Figure n° 13 : Icônes de quelques modules CTM.

La plate forme CREG Finance se présente comme dans le schéma

suivant : Figure n° 14 : plate forme CERG Finance.

Source : formation au sein de l’ONCF, Organisée par IMS.

Banques

Pilote 5 C / ET bac 3

Euro-cash / cash lite

Espace bancaire

Espace trésorerie

Intelcom

Systèmes comptables

Rapprochement

? Eurodette ? Euro Fx ? Euro effet

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A. CTM (Cash and Treasury Manager)

1. Modules de saisie et de gestion

Les principaux modules du CTM sont le module « Flux » et le module

« Paramétrage ».

a) Le module « Paramétrage »

Ce module set à définir les paramètres nécessaires pour le bon

fonctionnement de tous les autres modules. Ces paramètres sont : le nom de

l’entreprise, les banques auprès desquelles elle a ouvert des comptes, les différents

flux gérés par la Trésorerie, les imputations comptables et les conditions bancaires.

b) Le module « Flux »

Ce module sert, entre autres, à saisir directement les pièces comptables et

les pièces bancaires et à modifier en rafale la saisie. Il permet une gestion des flux

de Trésorerie en valeur et en opération, et rend possible la consultation, à tout

moment, du solde de la situation de Trésorerie. Aussi, il est doté d’une fonction

« analyse » qui visualise les états récapitulatifs et les journaux auxiliaires (suivant le

choix de l’utilisateur) et permet leur impression, comme elle Calcule et contrôle les

agios.

2. Modules d'exploitation

Les modules « espace bancaire », « administration », « décision

financière » et « intelcom » sont des modules d’exploitation.

a) Le module « espace bancaire »

Il sert à rapprocher quotidiennement les écritures bancaires avec les

écritures comptables, en respectant la concordance des différents critères, à savoir :

la nature du flux, le montant, la référence et la date (pour les remises de chèques à

l’encaissement et pour les effets).

Le module espace bancaire permet d’intégrer manuellement les relevés

bancaires rapatriés des systèmes informatiques des banques (si jamais l’intégration

automatique ne réussi pas).

Aussi, il permet de visualiser les mouvements bancaires en attente de

rapprochement et permet de les imprimer sous forme de tableaux affichant la

somme de toutes les opérations en question.

Page 78: Gestion de Tresorerie

Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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b) Le module « intelcom »

Ce module permet le lien entre la trésorerie "comptabilité" et le logiciel

"CTM" ( dans les deux sens ): intégration et extraction.

Chaque jour, par le biais du module « intelcom » on intègre dans CTM les

écritures comptables de la journée effectuées sur une interface informatique

(conçue en ACCESS).

Chaque fin de mois, on récupère par extraction, moyennant « intelcom »,

toutes les écritures du mois présentes dans CTM, afin d’alimenter le système

comptable.

c) Les modules « décisions financières » et

« administration »

Le module « décisions financière », après un diagnostic approprié,

propose de faire des placements, de procéder à des financements ou crédits en vue

d’une optimisation de la gestion de Trésorerie.

Alors que le module « administration » permet à l’administrateur de faire

des sauvegardes quotidiennes qui servent à une éventuelle restauration en cas de

perte de données suite à un incident quelconque. On n'accède au module

« administration » qu'après avoir éteint tous les autres modules.

B. Communication Manager

« Communication Manager » permet, moyennant un modem, de

contacter la banque à distance afin de rapatrier les relevés bancaires de J-1 et de les

intégrer dans d’autres progiciels (espace bancaire… ). Par ailleurs, en cas

d’indisponibilité de certaines banques, ce logiciel rappelle automatiquement les

serveurs bancaires qui n'ont pu être connectés, traite les informations manquantes

et termine les tâches que l’utilisateur lui a confiées.

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

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D’après ce qui précède, il paraît clairement que la gestion de Trésorerie

continue d’évoluer à une vitesse très rapide, ce qui mène à une autre problématique,

à savoir « le cash pooling ».

Un système de gestion de trésorerie Groupe passe, en tout état de cause,

par une centralisation des décisions financières. L’organisation optimale serait une

totale centralisation dans laquelle le Trésorier Groupe serait responsable des

positions, des prévisions, de l’affectation des flux, des décisions de placement et

d’emprunt sur le marché et entre sociétés du groupe, et cela pour toutes les filiales.1

La centralisation de la Trésorerie pour un Groupe permet de réaliser des

gains de productivité et financiers considérables et autorise une véritable vision et

un contrôle global de cette activité pour le Groupe.2

Monsieur Pedro Jimenez, Trésorier de Vivendi Universal a dit : « la

Direction générale est forcément partie prenante dans la mise en place d’un cash pooling : soit c’est

elle qui l’initie, soit il appartient au Trésorier de la convaincre de la pertinence d’une centralisation

de trésorerie… Un état des lieux des flux commerciaux et des relations bancaires des filiales

s’avère indispensable. Une des premières conséquences de la centralisation de Trésorerie sera une

réduction du nombre des banques locales. Il ne faut pas dépasser deux banques par pays ».3

Donc, Le cash pooling est un choix politique de Direction générale, et

dans cette perspective, la Trésorerie va évoluer.

1 « Treasury Line » CERG FINANCE Newsletter, 1er trimestre 1998, article (le débat : centralisation décentralisation) 2 « Treasury Line » CERG FINANCE Newsletter, 1er trimestre 1998, article écrit par Nigel Roberston 3 http://www.agetresorerie.com/articles (revue de la semaine) le 04/12/01

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Mémoire présenté pour l’obtention de la licence en sciences économiques, Option : Gestion bancaire.

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I. Ouvrages :

? « Finance d’entreprise 1.exploitation et trésorerie », édition ESKA, ALAIN

CHEVALIER et autres.

? « Gestion », presses universitaires de France, DOMINQUE ROUX et

DANIEL SOUL.

? « L’agent comptable au Maroc », 1ère édition 1998, ABDELFETTAH

BENNANI.

? « Moyens et techniques de paiement internationaux », 2ème édition remaniée,

édition ESKA, DIDIER-PIERRE MONOD.

? « Gestion de portefeuille », Département de Boeck Université, 3ème édition,

De Boeck & Larcier, BROQUET, COBBAUT, GILLET et VAN DEN

BERG.

? « Finance d’entreprise, Les essentiels de gestion », édition EMS 1997,

GERARD CHARREAUX.

II. Guides pratiques et notes d’information :

? Guide ONCF sur la gestion du « bureau de la trésorerie ».

? « Incoterms 2000 » ICC publication n° 560, règles officielles ICC

(International Chamber of Commerce) pour l’interprétation des termes

commerciaux.

? « Guide des OPCVM » WAFA GESTION.

? « UPLINE Actions (Fonds commun de placement) », note d’information,

avec visa du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières.

? Bulletin du FMI, 18 septembre 1995.

? « Stratégie de couverture du risque de change », BMCE BANK (Capital

Markets).

? Circulaire de l’office des changes n° 1.633 du 1er avril 1996.

? Circulaire de Bank Al Maghrib n° 61/DA/96 du 1er avril 1996.

? « Treasury Line » CERG FINANCE Newsletter, 1er trimestre 1998.

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Elaboré par M. Chafik CHTIBI

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III. Séminaires :

? Séminaire, portant sur le risque de change, du 28/03/2001 à BP Trabless

Rabat.

? Forum annuel de CERG FINANCE, jeudi 15/10/1998 (enquête réalisée par

AKCE FINANCE entre le 1er janvier et le 31 mars 1998 portant sur la

gestion de Trésorerie).

? Séminaire, portant sur la gestion de trésorerie, du 20 et 21 mai 1992 organisé

par IMS et CERG FINANCE Conseil.

? Séminaire, portant sur les produits dérivés et couverture du risque de change,

à BMCE BANK siège, Casa.

IV. Sites Internet :

? www.gpf-France.com/metiers/tresorier.htm

? http://financesNews.casanet.net.ma/Financesnews/Bourse.asp

? http://encyclo.voila.fr

? http://www.rcsec.org/alpe/cashflow.html

? www.yahoo.fr

? http://www.agetresorerie.com/articles (revue de la semaine), le 04/12/01.

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