gestion de la tresorerie fca
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Présenté par :
Dr: ABDOU Ousseini
La gestion de la trésorerie
I- Les objectifs assignés au module
Ce module vise à : connaître les principales composantes de la gestion
financière à ct. ; Comprendre les objectifs de la gestion financière à court
terme ; Maîtriser les principales formes de financement et de
placement à court terme ; Etre capable de construire un plan de trésorerie ; Connaître les principale caractéristiques de la gestion de
trésorerie au jour le jour ;Comprendre quels sont les divers éléments influant le coût des opérations bancaires ;
Savoir calculer le coût réel des principaux financements à court terme ;
Savoir appréhender les relations avec le
II- Le contenu Pédagogique
Ce module s’articule autour des thèmes suivants :– Le cadre d’analyse de la gestion de la trésorerie ;– Le système de gestion de la trésorerie ;– La gestion de la trésorerie en date de valeur et décision de
financement et de placement à court terme ;– Les nouveaux risques associés à la gestion de la
trésorerie ;– L’élaboration du budget de trésorerie
III- La méthode d’Enseignement
Ce module sera dispensé comme suit :– Projection Power Point ;– Méthode participative ;– Présentation d’exposés en groupe ;– Une évaluation finale sera faite au terme du module
Les thèmes d’exposés
1. Spécificités liées aux opérations internationales : moyens de paiement et conditions bancaires internationaux.
2. Les crédits " objectifs " basé sur la mobilisation de créances commerciales.
3. Les crédits dit "subjectifs " sous mobilisation de créances commerciales.
4. Les crédits à l’exportation.
5. Le crédit global d’exploitation.
6. Décision de placement à cours termes.
7. Gestion de trésorerie et risque de taux d’intérêt 8. Gestion de trésorerie et risque de change. 9. Gestion de trésorerie en date de valeur. 10. La gestion de trésorerie dans l’environnement Nigérien.
Introduction
Depuis la réforme du marché monétaire et financier en 1985, la Gestion de la trésorerie a connu des évolutions majeures. Du coup depuis cette date la fonction ne cesse de prendre de l’importance surtout pour les sociétés d’une certaine taille.
La gestion de la trésorerie est un domaine des Sciences de gestion
qui est parmi les plus techniques. A titre d’exemple :• un trésorier ne peut ignorer les nouveaux instruments financiers
(Swaps, Options, Futures) car ils permettent d’optimiser les décisions de placement ou de financement ;
• un trésorier doit aussi être à l’aise dans l’utilisation des outils informatiques décisionnels notamment les tableurs et autres progiciels de gestion ;
Une bonne gestion de la trésorerie consiste à assurer la solvabilité de l’entreprise au moindre coût, c'est-à-dire que l’entreprise soit en mesure d’honorer ses échéances financières à tout moment, en maintenant une encaisse minimale. Elle doit aussi maximiser le rendement des éventuels excédents.
En définitive la gestion de la trésorerie repose sur le couple sécurité/rentabilité.
Eviter les disponibilités oisives, assurer de bons placements en dépit des opérations spéculatives, permettre une bonne synchronisation entre les encaissements et les décaissements à travers une bonne prévision, telles sont les missions fondamentales du trésorier d’entreprises.
Ce module s’articule autour de 5 parties :
Introduction
I- Le cadre d’analyse de la gestion de la trésorerie
II- Le système de gestion de la trésorerie
III- La gestion de la trésorerie en date de valeur et décision de financement et de placement à court terme
IV- Les nouveaux risques associés à la gestion de la trésorerie
V- L’élaboration du budget de trésorerie
Conclusion
I. Le cadre d’analyse de la gestion de la trésorerie
Force est de noter que obsédés par l’équilibre financier de
leurs entreprises clientes, les banquiers ont très tôt introduit
dans leur analyse financière le découpage du patrimoine de
leurs clients en grands équilibres bilanciels susceptibles de
mettre en évidence le risque financier éventuel d’illiquidité de
ces derniers.
Du fait de l’égalité parfaite actif=passif on peut écrire:
Actif = Actif immobilisé + actif d’exploitation et HAO + trésorerie
Passif = ressources durables + passif d’exploitation et HAO + trésorerie passif
On peut aussi écrire:
Ressources durables – actif immobilisé = (actifs d’exploitation – dettes d’exploitation) + (actif HAO – dettes HAO) + (trésorerie actif - trésorerie passif)
FRNG=BFRE+BFR HAO + Trésorerie (emploi net)
FRNG=BFR + Trésorerie (emploi net)
Trésorerie = FRNG - BFR
Si le FRNG>BFR implique que Trésorerie nette est un emploi.
Si le FRNG<BFR implique que le recours aux crédits de trésorerie pour financer les BFR excédentaires
Il faut noter la complexité de la trésorerie dans une entreprise.
Il faut donc souligner l’existence de certains concepts: la
trésorerie bilancielle et la trésorerie potentielle, la trésorerie
constatée, la trésorerie expliquée, etc.….
La trésorerie bilantielle (TB)
C’est celle calculée à partir du bilan. Elle ne donne pas idée exacte de la situation de la trésorerie de l’entreprise, de sa solvabilité, de son aptitude à régler ses dettes exigibles. Les relations de l’entreprise avec ses banques, ses fournisseurs et ses clients sont des éléments d’appréciation qui modifient considérablement l’idée que l’on peut se faire par la simple lecture du bilan.
A la TP il faut ajouter les réserves de crédit et les placements spéculatifs dans les actifs d’exploitation.
Tp = Tb + réserves de crédits + placements spéculatifs
Réserves de crédit
Ils comprennent :- Les crédits mobilisables non utilisés;- Les crédits de caisse non utilisés mais dont renouvellement
assuré;- Les crédits – fournisseurs non utilisé si l’entreprise a le choix
entre règlement au comptant ou à crédit;- Les effets escomptables.
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La trésorerie constatée et la trésorerie expliquée
1. Trésorerie constatée : C’est le constat rapide sans aucune tentative de justification : l’entreprise dispose de la somme de « x » francs ( FCFA) composée de ( caisse, comptes bancaires positifs ( y compris CCP), placements de trésorerie disponibles) déduction faite des crédits bancaires à court terme disponibles dont les découverts mis place et les effets escomptés non échus. Cette constatation de la trésorerie ne permet pas d’expliquer le pourquoi de cette position.
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2. Trésorerie expliquée : par le bilan et par les flux
Par le bilan:éléments permanents et les éléments cycliques.
a. Les éléments permanents sont les éléments stables qui sont plus ou moins indépendants du niveau d’activité, du cycle d’exploitation de l’entreprise, et qui représentent la structure de cette dernière. Ils permettent la définition du fonds de roulement qui est la partie des ressources permanentes qui reste disponible pour financer l’activité de l’entreprise après avoir couvert les immobilisations.
b. Les éléments cycliques sont directement rattachés au niveau d’activité de l’entreprise et à son cycle d’exploitation, et qui vont varier en fonction de ceux-ci : il s’agit d’emplois circulants et de ressources cycliques. Par définition la différence entre « emplois circulants » et « ressources cycliques » est le besoin en fonds de roulement. Il représente un besoin financier positif ou négatif généré par l’activité de l’entreprise et reste un indépendant de sa structure. Le fonds de roulement et le besoin de fonds de roulement ne seront jamais strictement identiques. Ainsi, le nécessaire équilibre sera assuré par la trésorerie, qui apparaît donc comme la différence entre ces deux montants.
TN = FR- BFR 16
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Par les flux:c’est l’approche dynamique de la trésorerie. Elle vise à donner le film de l’évolution de la trésorerie
TRESORERIE DE FIN DE PERIODE = TRESORERIE DE DEBUT DE PERIODE +TRESORERIE DE LA PERIODE - DECAISSEMENTS DE LA PERIODE
I.1 Des problèmes structurels et conjoncturels de trésorerie
Il faut noter qu’à l’origine des problèmes de trésorerie que
peut rencontrer toute entreprise,
on peut relever des problèmes structurels et conjoncturels.
A- des problèmes structurels de trésorerie :
Il s’agit des problèmes à moyen et long terme qui tiennent
essentiellement à des difficultés telles qu’une insuffisance de
fonds de roulement qui peut amener des problèmes de
trésorerie. A l’origine :
un trop fort montant d’investissements réalisés (acquisition
d’immobilisation ;
des investissements financiers trop importants (prise de
contrôle de sociétés, achats de titre de participation) ;
une insuffisance de capitaux permanents
Il y a aussi une deuxième série de problèmes structurels,
ceux liés au BFR à financer et donc aux décalages induits par
le fonctionnement de l’activité de l’entreprise. On peut citer :
des niveaux de stocks trop importants ;
des crédits consentis aux clients trop longs ;
des crédits accordés par les fournisseurs trop courts
Ce BFR structurellement défavorable pour l’équilibre financier
de l’entreprise implique de prendre des actions au niveau du
bas du bilan afin de restaurer la trésorerie de l’entreprise.
B- des problèmes conjoncturels de trésorerie :
Il s’agit des problèmes touchant le court terme notamment ceux résultant des fluctuations à court terme de l’activité de l’entreprise et donc des mouvements de recettes
(encaissements) et de dépenses (décaissements).
B- des problèmes conjoncturels de trésorerie :
Les principales causes sont : les variations saisonnières de l’activité pouvant conduire à d’importants
besoins de trésorerie à certaines périodes de l’année : exemples : industries agro-alimentaires, industrie du jouet, matériels de ski,… ;
le gonflement accidentel des stocks par suite d’annulations de commandes ;
le retard ou la défaillance du règlement d’un client qui provoque un manque de recettes et donc d’encaissement ;
des fluctuations de nature complètement aléatoire et donc par définition imprévisible comme des guerres, des conflits sociaux, des grèves, … ;
Force est de préciser que les solutions à des problèmes conjoncturels ne sont pas aisées à trouver.
I.2 Facteurs de développement de la gestion de trésorerie
La gestion de la trésorerie est la résultante de nombreux facteurs très hétérogènes tant historiques que technologiques.
A- les innovations financières successives :
Les évolution théorique et autonomique progressive en matière de gestion de trésorerie ont été facilitées par différentes réformes institutionnelles et innovations financières relativement récentes. On peut citer entre autres :
des innovations en matière de produits de placement à court terme (SICAV, fonds communs de placement) ;
la libéralisation progressive des changes dans certains pays développés dont la France.
B- les innovations techniques et technologiques :
Ces dernières ont également contribué au développement
de la gestion de la trésorerie. On peut noter essentiellement :
l’apport massif de la micro-informatique ;
l’arrivé des progiciels dédiés spécifiquement à la gestion de la
trésorerie ;
la télématique et la connectique se sont aussi développées
permettant ainsi le rapprochement automatisé entre les
banques et les entreprises.
I.3 Logique de la gestion de trésorerie
Aujourd’hui le travail du trésorier d’entreprise est guidé à tout moment par l’objectif suprême, la trésorerie zéro, et par la valorisation des erreurs d’équilibrage, de sur -mobilisation et de sous - mobilisation.
A. Le concept de trésorerie zéro :
La trésorerie est conçue comme un centre de profit. Par conséquent :
. Tous les excédents de trésorerie doivent être placés au meilleur taux de manière à optimiser les produits financiers de l’entreprise ;
. Tous les déficits de trésorerie doivent être bien sûr financés au meilleur taux de manière à réduire au maximum les charges financières de l’entreprise ;
De cette façon le résultat financier de l’entreprise sera maximum et la rentabilité finale améliorée. Cela passe naturellement par la prévision et les arbitrages très nombreux et judicieux.
B. Les trois erreurs à éviter en gestion de trésorerie :
Pour atteindre son objectif de trésorerie zéro, tout trésorier d’entreprise doit éviter les trois erreurs fondamentales : la contre - phase, la sur- mobilisation et la sous- mobilisation.
- L’erreur d’équilibrage ou de contre – phase
Le suivi des soldes en dates comptables ne permet pas de connaître la position exacte en banque appelée position en date de valeur.
L’erreur de contre – phase consiste à laisser simultanément des soldes créditeurs non rémunérés sur une banque, et des soldes débiteurs sur une autre banque. L’existence de ces contre – phases a un impact important sur la gestion de trésorerie, dans la mesure où les soldes débiteurs génèrent des agios alors que les soldes créditeurs ne sont pas rémunérés.
L’erreur de contre – phase est de loin la plus coûteuse et son élimination passe par un suivi quotidien en dates de valeur bancaires des soldes de l’entreprise.
- L’erreur de sur – mobilisation
Une fois les contre – phases éliminées, l’existence de
soldes créditeurs importants traduit soit un défaut de placement
(ou défaut de blocage) soit un recours excessif à l’escompte ou
à d’autres modes de financement à court terme.
Cette erreur revient donc à se priver de produits financiers ou à
supporter des charges financières superflues..
- L’erreur de sous – mobilisation Cette erreur est la moins coûteuse pour le trésorier
d’entreprise. Elle est relativement peu importante par rapport aux deux précédentes. De plus son existence est subordonnée à la condition suivante : l’entreprise en situation de découvert doit avoir à sa disposition une ligne de financement, type escompte inutilisé. Cette condition n’est pas toujours satisfaisante.
. L’erreur de sous – mobilisation
Toutefois cette erreur peut être évitée par un recours supplémentaire à l’escompte ou à un autre crédit. Aux agios de découvert constitués des intérêts débiteurs et de la commission de plus fort découvert, vont se substituer les agios du refinancement utilisé (l’escompte par exemple). L’entreprise ne supporte donc que le différentiel de coût entre les deux modes de financement (découvert contre crédit court terme), le coût du découvert étant supposé le plus élevé, ce qui reste encore à démontrer.
C- l’apport de la gestion de trésorerie à la performance financière
La fonction de gestionnaire de trésorerie (trésorier) est
devenue le centre nerveux de l’entreprise, en ce sens qu’elle
reçoit des flux d’information de toutes les autres fonctions de
l’entreprise et qu’elle émet à son tour des flux monétaires et
financiers.
Cette évolution est tellement importante et irréversible qu’on
parle d’ingénierie de la trésorerie quand il s’agit de mettre en
place des systèmes centralisés de gestion de trésorerie dans
les groupes de sociétés.
Système de gestion de la trésorerie
La gestion de la trésorerie demande la mise en place d’un processus
décisionnel à l’intérieur de l’entreprise et d’un réseau de relation avec les
partenaires extérieurs concernés
(notamment les banques).
Trois niveaux sont à distinguer dans l’élaboration des prévisions de
trésorerie:
la prévision des flux monétaires
(détermination des besoins de trésorerie ou les excédents)
le choix des moyens de couverture du déséquilibre et le placement des excédents
le contrôle de la trésorerie
la gestion de la trésorerie (processus interne)
1. Flux réels
Engagements financiers
Prévision des flux monétaires
Détermination des besoins de trésorerie ou des excédents
Action
2.
Négociation
3.
Action sur les flux réels ou monétaires
choixMoyen de:
• Financement• Placement
Plan de trésorerie équilibré
Analyse des écarts
Amélioration des prévisions et pratiques
Le budget de la trésorerie recense toutes les prévisions d’encaissement et de décaissement de façon à mettre en évidence les déséquilibres.
Cette tâche incombe au trésorier qui doit établir les plans différents horizons:
Période couverte
Articulé avec.. Pas buts
année
Plan de financement et
d’investissement établi sur 3 à 5
ans
Mois en quinzaine ou
semaine
• établissement bilan et CRP•S’assurer des point financement•Fixer échéanciersGrosses opérations d’investissement• Prévoir financement complémentaire•Prévoir placement trésorerie•Connaître frais financiers
Budget au plan de la trésorerie
Période couverte
Articulé avec.. Pas buts
Semaine Ou
Quinzaine Ou
mois
Budget de trésorerie
Journée
• gérer trésorerie au niveau 0 afin d’éviter les coûts•Equilibrer les comptes en déficit par les excédents des autres• choisir financement et placement les plus adaptés•Gérer les comptes en date de valeurs.
Position prévisionnelle et suivi de trésorerie au jour le jour
Elaboration du budget de trésorerie
Le souci majeur à ce niveau est d’être en mesure d’identifier les mouvements futurs susceptibles d’influencer les encaissements et les décaissements de la période analysée
cependant, cela doit respecter une certaine hiérarchie budgétaire.
D’où un passage en revue de l’articulation budgétaire,le budget de trésorerie étant la synthèse des budgets connexes
Le budget de la trésorerie
1. OBJET
3. La prévision des encaissements
4. La présentation des encaissements
5. Présentation
2. Source d’information
6. Équilibre de la trésorerie
1. OBJET du Budget de trésorerie
Il s’agit de cerner au mieux les rentrées et les sorties de liquidités afin de déceler les risques cessation de paiements et d’éventuels excédents inutiles.
la prévision permet par conséquent d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
le budget de trésorerie à pour objet en définitive de permettre un équilibre permanent tout au long de l’année entre encaissements et décaissements.
2. Les sources d’information
Les principales sources d’information utilisées sont:
les données budgetaires
les données comptables
les données statistiques
L’analyse statistique
L’échange d’information entre les banques et l’entreprise
2.1 les données budgétaires
Le budget de trésorerie, force est de le préciser, n’est pas un budget autonome.
Sa construction découle des budgets annexes.
Par conséquent la trésorerie doit effectuer ses prévisions à partir des budgets des différents services.
Mais, l’important c’est de convertir les données en flux d’encaissement et de d’écaissement.
2.2 les données comptables
La source d’information la plus sûre et la plus normalisée c’est la comptabilité. Les informations comptables sont souvent en retard par rapport au temps réel.
Or pour le trésorier, la rapidité des informations est indispensable, c’est pourquoi il devra retraiter l’information comptable. Le classement comptable n’est pas celui qui est plus utile pour la gestion de la trésorerie.
En effet, les opérations effectuées par l’entreprise peuvent l’être au comptant ou à crédit.
2.3 l’analyse statistique
Les études statistiques sont très utiles pour déterminer les prévisions de flux à caractère répétitif. Ce qui importe pour le trésorier c’est de cerner: les habitudes de règlement des fournisseurs, de paiement des clients ainsi que les possibilités de crédit et d’escompte.
2.4 l’échange d’information entre les banques et l’entreprise
l’existence d’un système de communication rapide avec les banques est de nature à améliorer les prévisions au jour le jour du trésorier et à prendre les décisions opportunes. Ainsi seront connus par exemple: - les dates exactes de virements attendus
- le montant de débits des chèques
La mise en place d’un système d’information fiable s’impose car ces éléments peuvent peser lourdement sur la trésorerie
3. La prévision des encaissements
cas des ventes sur stocks
Ce qu’il faut retenir c’est que, suivant les branches, il existe un décalage plus ou moins important entre la réalisation d’une vente et l’encaissement des recettes correspondantes.
(décalage allant de 30 à 90 jours)
cas des ventes à la commande
ici il faut souligner la réception d’un acompte à la commande, des régalements en cours de travaux et le solde à la livraison.
( prévision doit tenir compte du contrat qui stipule les modalités et les moments de versements).
les autres encaissements
On peut noter: Les produits financiers Les redevances reçues Les subventions Les augmentations du capital Les emprunts à L, m α C T Les retours de capitaux placés.
Prévision de décaissements
cas des dépenses d’exploitation Les achats et fournitures de biens et services susceptibles de
faire l’objet d’un crédit.
( détermination du délai moyen qui s’écoule entre le moment de l’achat et le moment de paiement)
Les achats et fournitures de biens et services comme l’eau, l’électricité, le gaz, le téléphone, le loyer, les assurances, les redevances…
( les échéances interviennent à dates fixes) Les charges de personnel
( acompte de quinzaine, salaire mensuel, primes diverses, charges sociales).
Les charges financières et fiscales
( échéances pouvant arriver à des dates variables mais généralement connues)
cas des investissements Achats d’équipements
( décalage entre livraison et paiement) Les investissements sur commande occasionnent le versement
D’un acompte à la commande puis au cours de réalisation et le reste à la livraison ( cf. contrat).
Janvier Février Mars … DécembreA. Recettes
d’exploitationVentes
Vente expertProduits divers
Total A……B . Dépenses
d’exploitationAchats
Frais personnelsFrais générauxFrais financiers
TVATotal B….
Le remboursement d’emprunt et les prêts là aussi se référer au contrat pour les dates décaissements.
Janvier Février Mars … Décembresolde exploitation
(A-B)C. Recettes H.A.O
D. Dépenses H.A.O
Solde H.A.O (C-D)
E. solde mensuel= solde exploitation + solde HAOF. Raport solde fin mois précédentG. Solde mensuel cumulé.
5. Les différents plan de trésorerie
le budget de trésorerie = budget annuel
En présentant mois par mois les dépenses et les recettes prévisionnelles et en faisant ressortir de façon claire les soldes mensuels et cumulés le budget de trésorerie permet de mettre en place la politique de placement et de financement pour l’année à venir.
le plan de trésorerie à 3 ou 4 mois ou intermédiaire
cela correspond à la durée la plus longue des crédits à C.T. il permet d’actualiser le budget et de prendre les décisions de mobilisation ou de découvert.
( technique pour éviter coûts de sur mobilisation)
les prévisions au jour le jour
le trésorier utilise les dates de valeur pour une bonne synchronisation des recettes et des dépenses et en définitive une utilisation optimale des fonds.
6. Equilibrage de la trésorerie
Élimination des soldes négatifs:
Plusieurs solutions sont à envisager: mobilisation des créances pour les transformer en liquidités avant
leur échéances (utilisation de l’escompte d’effets négociables, le crédit de mobilisation des créances commerciales sur l’étranger, le crédit documentaire ou l’affacturage.
Obtention des crédits bancaires ou de trésorerie
(découverts, crédit de campagne, crédit relais, avances en devises..)
Demande d’avances de paiement aux clients ou des reculs d’échéance aux fournisseurs
Report des dépenses ou de citation à l’anticipation des achats. Accroissement du fond de roulement de l’entreprise
( augmentation de capital, augmentation des comptes courants d’associés, vente d’actifs immobilisés,…)
élimination des soldes trop largement excédentaires
on peut envisager, en présence de soldes excédentaires, des placements à C.T.
En fonction de l’importance de l’excédent et surtout de l’environnement bancaire et fiscal, ce placement peut revêtir plusieurs formes:
comptes à terme rémunérés Bons des institutions financières spécialisées Bons du trésor négociables Prêts interentreprises …..
Plan de trésorerie (l’essentiel à retenir)
L’entreprise peut souhaiter affiner les informations données par budget de trésorerie en faisant intervenir l’escompte des effets escomptable et les placements des excédents prévus. Il s’agit ici de procéder à des ajustements pour résorber ces soldes.
Une fois le budget de trésorerie prévisionnel établi, le trésorier doit se poser les questions suivantes:
En cas d’excédent de trésorerie: quel type de placement effectuer? Quel montant? Pour quelle durée?
Selon les objectifs de l’entreprise, la direction financière peut diminuer les excédents de trésorerie en investissant (croissance externe, développement..) en remboursant par anticipation des emprunts, en réglant les fournisseur au comptant moyennent un escompte de règlement ou en effectuant des placements.
En cas de trésorerie déficitaire: Quel type de financement (crédit de trésorerie) faut il privilégier? Quel montant? Pour quel durée?
Les frais et produits financiers doivent être incorporés dans le plan trésorerie.
L’élimination des soldes très largement excédentaires
Ils sont le plus souvent utilisés à court terme pour:
• Rembourser par anticipation les emprunts à long terme
• Financier les programmes d’acquisition des investissements prévu
• Réaliser des placements financiers à court terme qui prendront différentes formes selon le type de fiscalité souhaité: comptes à termes rémunérés, bons de caisse, SICAV de trésorerie ou FCP à court terme, bons du trésor négociables….
L’élimination des soldes négatifs
Elle s’opère grâce à la mise en place de plusieurs solutions possibles:
La mobilisation des créances commerciales existantes (escompte d’effets négociables, crédit de mobilisation des créances commerciales…)
L’obtention des crédits bancaires de trésorerie (découverts, crédit de campagnes dont l’activité connaît des fluctuations saisonnières, les obligations cautionnées qui permettent de différer le paiement de la TVA…)
Naturellement les résultats obtenus ne peuvent être qu’approximatifs, ils donnent simplement des ordres de grandeur et permettent de préparer les décisions qui devront être prises le moment venu. Le document prévisionnel qui résulte de ces opérations est appelé plan de trésorerie.
Le contrôle de la gestion de la trésorerie
1) analyse des écarts
2) Contrôle des conditions bancaires
Analyse des écarts
La transformation entre réalisations et prévisions a pour but de tester la fiabilité du système d’information, le remettre éventuellement en cause et d’améliorer les techniques utilisées. Par conséquent cela pourrait permettre de corriger les prévisions pour les mois et les jours à venir.
Contrôle des conditions bancaires
Il doit porter sur les éléments suivants:
date de valeur
Commissions
Taux d’intérêt
Taux d’échange
Le budget de trésorerie est un état qui indique par mois ou même semaine par semaine, les recettes(encaissements) et les dépenses(décaissements) prévisionnelles de l’entreprise, ainsi que le moment de ses besoins en trésorerie ou de l’encaisse disponible.
Dans le budget, une distinction est établie entre les recettes et les dépenses d’exploitation( vente de marchandises, de produits finis, achats de matières premières, règlements de salaires, etc.…) et hors exploitation (cession d’immobilisation, remboursement d’emprunts, etc.…)
LE BUDGET DE TRESORERIE
Schéma de construction d’un budget de trésorerie
Solde 1-
Solde de début de période
Solde 1-
Solde de fin de période
Recettes
Dépenses
Opérations d’exploitation
Recettes
Dépenses
I
II
I-II-III
Les entreprises sont quotidiennement confrontées à des problèmes de trésorerie, et l’urgence des besoins de liquidités ne peut se satisfaire d’un traitement théorique et doctrinal, aussi nous proposons d’illustrer les mécanismes du budget de trésorerie à travers un cas.
La gestion de la trésorerie suppose une démarche en deux temps:
L’élaboration du budget de trésorerie document prévisionnel récapitulatif des encaissements et des décaissements de l’entreprise sur une période donnée
L’élaboration du plan de trésorerie document issu du précédent et intégrant les moyens de financement à court terme ainsi que leur coût ou indiquant les placements envisageables.
Le trésorier participe à l’élaboration des prévisions de
trésorerie à différents niveaux:
A moyen terme pour équilibrer les grandes masses
d’emploi et ressources en choisissant des formes de
financement ou d’investissement appropriés
A court terme pour assurer l’équilibre quotidien des
encaissements et décaissements.
Le budget de trésorerie enregistre non seulement les flux de
trésorerie existants, mais aussi toutes les recettes et toutes les
dépenses dont l’entreprise prévoit la perception ou l’engagement.
Il peut s’agir de dépenses et recettes liées au processus
d’investissement, d’exploitation ou financement.
Il donne une prévision des excédents et des déficits de
trésorerie, en montant et en durée dans une double perspective:
Vérifier que les lignes de crédits initialement négociés suffiront à combler les besoins éventuels
définir les utilisations prévisibles de crédits par grandes masses ( par ex nécessité de recourir à l’escompte compte tenu du portefeuille de traites..).
Le budget de trésorerie est donc un tableau de bord prévisionnel de l’offre et de la demande de liquidités de l’entreprise. Il permet au trésorier d’optimiser le résultat financier de la société en mettant en concurrence les différentes banques ainsi que les marchés financiers.
Synthèse de la construction du budget de trésorerie
Budget des ventes HTTVA sur ventes
Ventes TTC
Encaissement
Frais généraux
Frais financiers
Bilan d’ouverture
Budget de TVA
Budget de trésorerie
Impôts et taxes
Budget des achats
TVA sur achats
Achats TTC
Décaissement
Frais de personnel
Solde initial
Délais de règlement Délais de règlement
Encaissements sur ventes et autres encaissements
Montant TTC Janvier Février …. Décembre
Créancesclients bilan (n-1)
Ventes janvier
Ventes Février
……………
Ventes Décembre
Totaux encais-Sements sur ventes
Autres encaissements
Encaissements totaux
Décaissements sur achats et de décaissement général
Mois Janvier Février …. Décembre
Décaissement sur achats
Règlement de TVA
Salaires
Charges sociales
……………
Décaissements totaux
Budget TVA
Mois Janvier Février …. Décembre
TVA collectée 180 223,2
TVA déductible
110 130,2
TVA à décaisser
70 93
Règlement de TVA
84 (figure au bilan)
70 93
Budget TVA
Mois Janvier Février …. Décembre
Trésorerie au début du mois
10
encaissement 250
décaissement 200
Trésorerie fin du mois
60
Le budget de trésorerie réalise la synthèse de l’ensemble des budgets de l’entreprise. Il rend possible la détermination du solde de trésorerie pour la période à venir.
Le budget de trésorerie permet de vérifier, globalement, s’il y a cohérence entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement. Un budget constamment déficitaire ou excédentaire exprime une inéquation du FDR au BFR, laquelle doit inciter à revoir les hypothèses sur lesquelles ont été établis les budgets en amont et notamment les budgets des ventes, des achats des investissements.
Si le budget est alternativement excédentaire et déficitaire, il traduit une situation qui peut être qualifiée de normale.
Le budget de trésorerie permet également de déterminer les dates optimales auxquelles doivent avoir lieu certaines opérations exceptionnelles pour lesquelles l’entreprises dispose d’une marge de manœuvre de manière à éviter de trop grands déséquilibres.
Utilité du budget de trésorerie
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