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© Éditions Belin, 2016 GÉOGRAPHIE • Manuel pages 148-149 1 114 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France Comment se loge-t-on en zone urbaine ? Comprendre comment les hommes « habitent » leurs territoires consiste à observer comment ils organisent et pratiquent leurs espaces de vie. Cette première leçon per- met d’étudier l’évolution de l’habitat citadin et ses conséquences sur les paysages urbains. Objectifs – Comprendre l’évolution de l’habitat urbain. – Découvrir l’organisation urbaine du centre-ville à la lointaine banlieue. – Comparer les différents paysages urbains. Compléments pour le maitre En ville Aujourd’hui, il faut parler « d’espace urbanisé » ou de « zone urbaine » pour qualifier la ville. L’espace urbanisé associe quartiers centraux, banlieues et espaces périphériques récents (doc. 3). Dans les centres-villes, la part des logements s’est réduite au profit des bureaux, commerces et administrations. La population aux revenus les plus modestes ne peut plus s’y loger en dehors du parc d’habitat social institutionnel. La fonction résidentielle y évolue vers des logements de standing, ce qui conduit à l’installation de populations aisées. On parle de phénomène de « gentrification ». En banlieue La banlieue est le territoire qui entoure le centre-ville. Dès la fin du XIX e siècle, des logements ont été construits pour « loger les classes populaires et ouvrières ». Mais c’est après la Seconde Guerre mondiale, en 1945, dans un contexte de croissance démographique issue du baby- boom et d’augmentation de l’immigration, que la France se lance dans la construction de « logements sociaux », « cités » plus généralement appelés « grands ensembles ». Une véritable politique publique du logement se met alors en place. Le plan Courant (1953) a pour objectif de facili- ter la construction des HLM. Mais c’est l’appel de l’abbé Pierre en 1954 et le décret du 30 décembre 1958 sur les ZUP qui ont permis la construction des logements sociaux en nombre pour faire face aux besoins d’hébergement. Dans les villes nouvelles Les communes rurales périphériques des principales villes vivent un phénomène de « rurbanisation ». On y observe un développement des zones pavillonnaires et l’extension des villes nouvelles. Actuellement, les communes de moins de 10 000 habitants abritent la moitié de la popula- tion française. A B C Exploitation des documents Doc. 1 : L’agencement des rues et du bâti ne présente pas de régularité. Le développement de ce quartier s’est adapté aux contraintes physiques du lieu, sans obéir à des règles d’urbanisme fixées à l’avance. Les bâtiments sont de taille moyenne. Les matériaux utilisés et le style archi- tectural sont traditionnels, typiques des constructions de l’est de la France (tuiles, colombage…) et trouvent leur ori- gine au Moyen Âge. Doc. 2 : L’observation du document permet de dégager les caractéristiques d’un quartier reconstruit, au plan régulier. Organisé autour d’axes de circulation larges, il s’étend dans des rues parallèles entre elles. Il s’organise en ilots de bâtiments aux formes géométriques régulières. Les immeubles, en béton, peuvent dépasser les 10 étages. Les ouvertures sont semblables les unes aux autres, mon- trant une volonté d’uniformisation. Ce quartier, centre-ville du Havre, fut presque totalement détruit par des bombardements à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il fut reconstruit à partir de 1947 sur les plans de l’architecte Auguste Perret. Premier ensemble urbain européen de cette époque, il est inscrit au patri- moine mondial de l’humanité de l’Unesco. Doc. 3 : Plus on s’éloigne de la ville, plus il y a d’espace disponible pour construire. Cela favorise l’habitat indivi- duel. Ce schéma de l’extension des villes ne rend pas compte des nuances dans le type d’habitat de chacun des territoires. Ainsi, le premier cercle est en réalité un espace peu organisé dépendant de l’évolution historique des centres-villes. Doc. 4 : Sur la vue aérienne, on distingue des tours et des barres d’immeubles de logements collectifs. En effet, c’est dans la seconde couronne (voir doc. 3) que la politique « volontariste » de création de logements s’est appliquée. Au premier plan, on peut voir des immeubles de plus petite taille et des maisons individuelles. Doc. 5 : En 1965, le gouvernement décide de lancer un plan de création de villes nouvelles autour de Paris. Melun-Sénart voit le jour en 1973 et regroupe 18 com- munes de Seine-et-Marne et d’Essonne. En 1983, 8 com- munes se retirent de la ville nouvelle qui prend le nom de Sénart. La population des grandes agglomérations augmentant sans cesse, les villes nouvelles sont un moyen de répondre aux besoins de nouveaux logements. Dans cette très grande banlieue, l’habitat urbain se confond souvent avec l’espace rural.

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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 148-149

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114 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Comment se loge-t-on en zone urbaine ?Comprendre comment les hommes « habitent » leurs territoires consiste à observer comment ils organisent et pratiquent leurs espaces de vie. Cette première leçon per-met d’étudier l’évolution de l’habitat citadin et ses conséquences sur les paysages urbains.

Objectifs– Comprendre l’évolution de l’habitat urbain.– Découvrir l’organisation urbaine du centre-ville à la lointaine banlieue.– Comparer les différents paysages urbains.

Compléments pour le maitreEn ville

Aujourd’hui, il faut parler « d’espace urbanisé » ou de « zone urbaine » pour qualifier la ville. L’espace urbanisé associe quartiers centraux, banlieues et espaces périphériques récents (doc. 3). Dans les centres-villes, la part des logements s’est réduite au profit des bureaux, commerces et administrations. La population aux revenus les plus modestes ne peut plus s’y loger en dehors du parc d’habitat social institutionnel. La fonction résidentielle y évolue vers des logements de standing, ce qui conduit à l’installation de populations aisées. On parle de phénomène de « gentrification ».

En banlieue

La banlieue est le territoire qui entoure le centre-ville. Dès la fin du xixe siècle, des logements ont été construits pour « loger les classes populaires et ouvrières ». Mais c’est après la Seconde Guerre mondiale, en 1945, dans un contexte de croissance démographique issue du baby-boom et d’augmentation de l’immigration, que la France se lance dans la construction de « logements sociaux », « cités » plus généralement appelés « grands ensembles ».Une véritable politique publique du logement se met alors en place. Le plan Courant (1953) a pour objectif de facili-ter la construction des HLM. Mais c’est l’appel de l’abbé Pierre en 1954 et le décret du 30 décembre 1958 sur les ZUP qui ont permis la construction des logements sociaux en nombre pour faire face aux besoins d’hébergement.

Dans les villes nouvelles

Les communes rurales périphériques des principales villes vivent un phénomène de « rurbanisation ». On y observe un développement des zones pavillonnaires et l’extension des villes nouvelles. Actuellement, les communes de moins de 10 000 habitants abritent la moitié de la popula-tion française.

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Exploitation des documentsDoc. 1 : L’agencement des rues et du bâti ne présente pas de régularité. Le développement de ce quartier s’est adapté aux contraintes physiques du lieu, sans obéir à des règles d’urbanisme fixées à l’avance. Les bâtiments sont de taille moyenne. Les matériaux utilisés et le style archi-tectural sont traditionnels, typiques des constructions de l’est de la France (tuiles, colombage…) et trouvent leur ori-gine au Moyen Âge.Doc. 2 : L’observation du document permet de dégager les caractéristiques d’un quartier reconstruit, au plan régulier. Organisé autour d’axes de circulation larges, il s’étend dans des rues parallèles entre elles. Il s’organise en ilots de bâtiments aux formes géométriques régulières. Les immeubles, en béton, peuvent dépasser les 10 étages. Les ouvertures sont semblables les unes aux autres, mon-trant une volonté d’uniformisation.Ce quartier, centre-ville du Havre, fut presque totalement détruit par des bombardements à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il fut reconstruit à partir de 1947 sur les plans de l’architecte Auguste Perret. Premier ensemble urbain européen de cette époque, il est inscrit au patri-moine mondial de l’humanité de l’Unesco.Doc. 3 : Plus on s’éloigne de la ville, plus il y a d’espace disponible pour construire. Cela favorise l’habitat indivi-duel. Ce schéma de l’extension des villes ne rend pas compte des nuances dans le type d’habitat de chacun des territoires. Ainsi, le premier cercle est en réalité un espace peu organisé dépendant de l’évolution historique des centres-villes.Doc. 4 : Sur la vue aérienne, on distingue des tours et des barres d’immeubles de logements collectifs. En effet, c’est dans la seconde couronne (voir doc. 3) que la politique « volontariste » de création de logements s’est appliquée. Au premier plan, on peut voir des immeubles de plus petite taille et des maisons individuelles.Doc. 5 : En 1965, le gouvernement décide de lancer un plan de création de villes nouvelles autour de Paris. Melun-Sénart voit le jour en 1973 et regroupe 18 com-munes de Seine-et-Marne et d’Essonne. En 1983, 8 com-munes se retirent de la ville nouvelle qui prend le nom de Sénart.La population des grandes agglomérations augmentant sans cesse, les villes nouvelles sont un moyen de répondre aux besoins de nouveaux logements. Dans cette très grande banlieue, l’habitat urbain se confond souvent avec l’espace rural.

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Comment se loge-t-on en zone urbaine ?

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Exercice 1 • Complète le schéma avec les noms de chaque espace. Écris une définition pour chacun d’eux.

Exercice 2 • Lis ce texte et réponds aux questions suivantes.

Les villes nouvelles sont nées en France au croisement des années 1960-1970 de la volonté de l’État de répondre aux besoins de logements tout en évitant un développement anarchique de la région parisienne. Cinq sortiront effectivement des champs à la place de terres agricoles : Évry, Cergy-Pontoise, Melun-Sénart, Saint-Quentin-en-Yvelines et Marne-la-Vallée. Suivant la même logique, quatre autres projets seront lancés en dehors de l’Ile-de-France, près de Lyon (L’Isle-d’Abeau), Lille (Villeneuve-d’Ascq), Marseille (Ouest-Provence) et Rouen (Val-de-Reuil). L’objectif n’est pas simplement de construire des logements. Les urbanistes sont animés par le souci d’éviter les erreurs des grands ensembles édifiés après-guerre. Les immeubles sont de taille modeste, les espaces verts nombreux et les habitants doivent tout trouver sur place : services publics, commerces, écoles, centres culturels, transports… Parallèlement, les aménageurs souhaitent aussi fournir des emplois à leur popu-lation en attirant des entreprises.

Pascal Charrier, « La nouvelle vie des villes nouvelles. Des grands projets rentrés dans le rang », www.la-croix.com, 2013.

1. Pour quelle raison principale les villes nouvelles ont-elles été créées ?

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2. Quels ont été les choix des urbanistes pour éviter les erreurs commises précédemment ?

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3. Au-delà de la création de logements, que souhaitent les aménageurs ?

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1. Centre-ville :

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2. Banlieue :

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3. Grande banlieue :

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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 150-151

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116 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Comment se loge-t-on en dehors des villes ?En zone rurale, les types d’habitats sont variés. Étudier les différentes formes de regroupements de la population permet de découvrir la diversité des types de loge-ments et d’aborder l’évolution des villages dans les campagnes.

Objectifs– Prendre conscience de la diversité de l’habitat rural.– Découvrir l’évolution des villages.– Comprendre la différence entre résidence principale et résidence secondaire.

Compléments pour le maitreDans l’espace rural, la densité moyenne de population est faible (33 hab./km2) tout comme la densité résidentielle (18 logements au km2). En comparaison, l’espace urbain affiche une densité de population de 406 hab./km2 et de 206 logements au km2. Dans les espaces ruraux, 9 loge-ments sur 10 sont des maisons dont près des trois quarts constituent de l’habitat isolé. Cette caractéristique perdure pour les nouvelles constructions : près de 90 % des loge-ments qui se construisent sont de l’habitat individuel. Les logements sont plus grands qu’au sein des espaces urbains (95 m2 en moyenne par logement contre 76 m2) et les personnes disposent de davantage de surface (41 m2 par personne contre 35 m2).

Les villages

En zone rurale, ce sont les bourgs qui voient leur popula-tion augmenter. Ils sont caractérisés par la présence d’ar-tisans, de commerçants et de services publics perma-nents, comme l’école. Ils sont suffisamment importants pour constituer des centres administratifs, aux fonctions sociale et économique fortes. Ils peuvent devenir les pôles d’attraction d’un territoire. Les villages de plus petite taille se contentent quant à eux d’une fonction résidentielle.

Les lotissements

Certains lotissements sont anciens et datent de l’époque de construction des premiers tramways et chemins de fer. Le lotissement est un moyen important de développement de l’habitat dans le monde rural. Il permet l’accession à la propriété pour un cout raisonnable. Près des grandes villes, c’est un moyen d’habiter à la campagne en échap-pant aux contraintes citadines. Les collectivités territoriales rurales, par une politique volontariste de développement des lotissements, favorisent le rajeunissement de leur population et le dynamisme économique.

Les hameaux, les maisons isolées

Les hameaux isolés se dépeuplent. Historiquement, ils sont souvent organisés autour d’une ferme. La population agricole diminuant, les bâtiments sont souvent reconvertis

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en résidences secondaires pour citadins. Les habitants permanents sont souvent des personnes âgées attachées au lieu.

Les résidences secondaires

Selon l’Insee, une résidence secondaire est un logement utilisé pour les week ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secon-daires. En 15 ans, le parc de résidences secondaires s’est stabilisé autour de 3 millions (28 millions de résidences principales). Leur nombre est important sur les bords de mer, mais aussi en zone de montagne. Leur multiplication explique en grande partie la flambée des prix de l’immobi-lier dans certaines régions.

Exploitation des documentsDoc. 1 : Cette vue générale permet de voir que les constructions jouxtent un espace boisé. Les bâtiments sont de taille modeste.Doc. 2 : Les maisons sont très similaires (surface au sol, hauteur, matériaux de construction). Elles sont alignées sur le bord de la rue et en suivent le mouvement. Les terrains sont de taille semblable et se succèdent les uns aux autres. Chacune dispose d’un jardin.Doc. 3 : Ce groupe d’habitations est isolé dans la cam-pagne. Un hameau se constitue souvent autour d’une ferme. Le terme « hameau » est issu de l’ancien français « ham » qui signifiait « petit village », par opposition aux bourgs plus peuplés.Doc. 4 : L’habitation occupe une place centrale dans la ferme, qui est constituée essentiellement de bâtiments agricoles reconnaissables à leurs formes allongées.Doc. 5 : Gaillac-d’Aveyron est une petite commune (317 habitants) du département de l’Aveyron au sud du Massif central. L’ile d’Ouessant (893 habitants) est située dans le Finistère au large de Brest à la jonction de l’océan Atlan-tique et de la Manche. Orléans se trouve au centre-ouest de la France sur les bords de Loire (114 185 habitants).Orléans est une grande ville qui, bien que touristique, n’at-tire pas les résidents secondaires recherchant les agré-ments de la campagne. Gaillac-d’Aveyron est en pleine campagne à 30 km de la principale ville du département (Rodez), dans un département où le tourisme rural et patri-monial respectueux de l’environnement se développe. L’ile d’Ouessant est un lieu plus connu qui a développé un tou-risme de bord de mer.

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Comment se loge-t-on en dehors des villes ?

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Exercice • Repère sur la carte Palmas, Molènes, Les Garrigues, Thouailles, puis complète le tableau.

Village Lotissement Hameau

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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 152-153

118 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Compétences du socle commun• Se repérer dans l’espace : construire des repères géographiques. Nommer et localiser un lieu dans un espace géographique ; nommer, localiser et caractéri-ser des espaces ; situer des lieux et des espaces les uns par rapport aux autres ; appréhender la notion d’échelle géographique.La lecture de carte est un exercice complexe. Elle met en œuvre plusieurs notions : la localisation, l’échelle, la légende. La maitrise de la lecture de carte est une compé-tence essentielle à acquérir tout au long du cycle 3.

• Comprendre un document : comprendre le sens géné-ral d’un document ; extraire des informations perti-nentes pour répondre à une question.La carte est un outil essentiel en géographie mais aussi en histoire. Il faut montrer aux élèves qu’elle est utilisée aussi bien pour rechercher des informations que pour présenter des résultats. L’étude de cartes multiples par leur forme et leur contenu concourt à développer des compétences méthodologiques et favorise l’efficacité des apprentis-sages. La capacité à rechercher l’information contribue à développer les premières explicitations et argumentations qui participent à la construction d’un esprit critique.

• Pratiquer différents langages en histoire et en géo-graphie : s’approprier et utiliser un lexique géogra-phique approprié ; utiliser des cartes analogiques et numériques à différentes échelles.La découverte et l’usage d’un vocabulaire précis, la com-préhension de codes spécifiques permettent un meilleur usage de la carte par les élèves.

• S’informer dans le monde du numérique : trouver, sélectionner et exploiter des informations dans une ressource numérique.Sur un site dédié à la cartographie, l’élève apprend à rechercher les informations utiles et à les utiliser pour approfondir ses connaissances.

Objectifs– Savoir lire une carte.– Aborder la notion d’échelle.– Comprendre des codes graphiques.– Savoir interpréter une information.

Compléments pour le maitreDoc. 1 : Cette carte représente une image de la densité de population sur le territoire français. Elle est constituée de toutes les densités par commune que le cartographe a compilées sur un document unique, d’où cette impression de points. Par comparaison avec la carte du relief, on

remarquera qu’aucun nom de lieux n’y figure. Il est cepen-dant intéressant que les élèves repèrent et nomment eux-mêmes les grandes villes : Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux et qu’ils remarquent que la population se concentre égale-ment le long des fleuves, et qu’elle est très faible dans les zones de montagne.Doc. 2 : Cette carte, qui traite la même thématique de den-sité de population, n’a pas la même apparence, elle est constituée d’aplats de couleur dans certaines zones plus ou moins densément peuplées. Ici, on note une intention du cartographe : il s’agit de donner une interprétation orientée, pour que le lecteur identifie immédiatement les grandes caractéristiques. Les aplats de couleur guident le regard vers les zones très peuplées et les zones plus vides. Par rapport à la carte précédente qui n’était que descrip-tive, cette carte est analytique.On peut y remarquer une large bande du territoire français allant de la Meuse aux Landes où les densités de popula-tion sont très faibles, faisant ainsi apparaitre une diagonale en jaune clair sur la carte, fréquemment appelée « diago-nale du vide » par les géographes.Doc. 3 : Cette carte traite des principales villes de France, en fonction de leur population. Des cercles plus ou moins grands représentent proportionnellement le nombre d’ha-bitants, ce qui permet un classement direct à la lecture de la carte. Ici, l’objectif est centré uniquement sur les villes, à l’exclusion des autres territoires. On note que contraire-ment aux deux cartes précédentes, les villes sont nommées.Doc. 4 : La carte 4 traduit une autre intention du carto-graphe : celle de classer les régions françaises selon leur densité moyenne de population. L’échelle n’est plus la même, on ne cherche pas à identifier précisément des zones de densité, on veut traduire une information plus simple : classer des régions les unes par rapport aux autres.

Lire une carteLa répartition de la population en France

Méthode

La fiche méthodeIl est important de montrer aux élèves que derrière chaque carte se cache une intention particulière du cartographe. Comme tout écrit, la carte répond à un objectif précis.La traduction de l’échelle devra être accompagnée par l’enseignant, elle suppose en effet une bonne compréhension de la notion de proportionnalité.Enfin, l’exploitation de la légende fait appel à une com-pétence de lecture fine, d’interprétation symbolique de codes. Toutes ces compétences seront réinvesties au cours de la découverte d’autres cartes du manuel, en géographie comme en histoire.

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Lire une carteLa répartition de la population en France

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Exercice • Observe cette carte puis réponds aux questions suivantes. Pour rendre la carte plus lisible, tu peux colorier les différentes zones.

ESPAGNE

SUISSE

BELGIQUE

ALLEMAGNE

ROYAUME-UNI

ITALIE

LUX

Colmar

Belfort

Digne

Nice

Arras

LaonBeauvais

Évreux

St-Lô

Alençon Chartres

Blois

Bourges

Châteauroux

St-Brieuc

Quimper

Vannes Le MansLaval

Angers

La Roche-sur-Yon

NiortLa Rochelle

Angoulême

Guéret

TullePérigueux

Mont-de-Marsan

Pau

Charleville-Mézières

Troyes

Chaumont

NancyBar-le-Duc

Épinal

Vesoul

Lons-le-Saunier

Auxerre

Nevers

Mâcon

Annecy

Chambéry

Bourg-en-Bresse

Grenoble

St-Étienne

ValencePrivas

Moulins

Aurillac Le Puy

Gap

Toulon

Bastia

Mende

Nîmes

Carcassonne

Perpignan

CahorsRodez

AlbiMontauban

Foix

Auch

Tarbes

Tours

Avignon

MelunÉvry

VersaillesPontoise

Agen

Caen

Poitiers

Limoges

Châlons-en-Champagne

Metz

Besançon

Clermont-Ferrand

Montpellier

Amiens

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Strasbourg

Lille

Paris

Rouen

OrléansRennes

Nantes

Bordeaux

Dijon

Lyon

Marseille

Ajaccio

Toulouse

OCÉANATLANTIQUE

Manche

MerMéditerranée

200 km0

plus de 26 %

de 24 à 26 %

moins de 22 %

de 22 à 24 %

Nombre de moinsde 20 ans(pour 100 habitants)

1. Quel est le thème de cette carte ?

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2. Que signifient les quatre niveaux présentés dans la légende ?

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3. Quelle est l’échelle de cette carte ?

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4. Quel est le découpage administratif retenu par le cartographe ?

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5. Quelles informations tires-tu de cette carte ? Quelle remarque générale sur la France métropolitaine peux-tu faire concernant la population de moins de 20 ans ?

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6. Quel est la situation dans ton département, ta région ?

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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 154-155

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120 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Quels types de travail trouve-t-on en ville ?Cette leçon répond à la notion des programmes intitulée « travailler ». Que font les gens que l’élève côtoie autour de lui dans son espace urbain ? Dans quels secteurs d’activité travaillent-ils ? Pour rendre quels types de services à la société ?

Objectifs– Comprendre les différentes catégories d’emplois en ville et distinguer les secteurs d’activité : commerce, services, fonction publique.– Identifier le rôle des secteurs de services qui emploient le plus de travailleurs en France.

Compléments pour le maitreLes commerces de proximité

Selon l’Insee (2013), la France comptait 469 000 com-merces de détail, employant 1 670 000 salariés. Entre 2008 et 2013, ce secteur a gagné 130 000 emplois. Il recouvre la vente de trois grandes catégories : les produits alimentaires (boulangeries-pâtisseries, poissonneries, etc.) ; les produits non-alimentaires (pharmacies, marchands de journaux, etc.) ; les services (coiffure, bien-être, etc.).

Les services à la personne

Dans cette catégorie, on entend tous les métiers qui rendent un service aux personnes dans leur vie quoti-dienne : services à domicile, aides aux personnes âgées ou handicapées, assistances informatique ou scolaire, aides à l’insertion sociale, etc. On a choisi d’y englober deux secteurs très importants en nombre de personnes employées : le secteur de la santé et celui des transports.

L’économie numérique

Elle englobe les activités économiques et sociales activées par des plateformes telles que les réseaux Internet, mobiles et de capteurs, y compris le commerce électro-nique. En plein essor, c’est un secteur stratégique de l’éco-nomie qui représente en France 5,5 % de la valeur ajoutée créée. Son poids dans la contribution à la croissance est plus important que celui des secteurs traditionnels.

Les emplois de l’administration : les fonctionnaires

La fonction publique est citée dans cette partie en raison de son importance dans la société française, en termes de nombre de personnes employées (5 millions), de services rendus à la société, mais aussi de charges pour le budget de l’État. Les élèves doivent comprendre que ce statut signifie que la personne est employée par l’État ou par une collectivité territoriale ou hospitalière. Et que derrière ce statut se cachent de très nombreux métiers : enseignant, éboueur, médecin hospitalier, etc.

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B

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Le secteur de la banque et des assurances

Poids lourd de l’économie, le secteur bancaire emploie près de 370 000 personnes et les sociétés d’assurances plus de 147 500 salariés. Le rôle financier de ces deux services n’étant pas à la portée des élèves, on se bornera à évoquer quelques fonctions qu’ils peuvent comprendre : pour les banques, le dépôt pour les particuliers, le prêt, la gestion et l’entretien des distributeurs bancaires et des chèques. Pour les assurances, la protection des individus contre la survenance d’aléas par la mutualisation des primes reversées sous formes de dédommagement en cas de réalisation des risques.

Exploitation des documentsDoc. 1 : La rue Sainte-Catherine à Bordeaux est piétonne pour faciliter les déplacements sécurisés des chalands, elle foisonne de commerces qui proposent des produits de détails aux consommateurs.Les commerçants se regroupent à certains endroits pour augmenter l’offre : culture, vêtements, équipement de la maison, alimentation, etc. Par ailleurs, à proximité de ces lieux de commerce, des infrastructures telles que des par-kings, des stations de transport en commun ou des lieux de restauration sont installées pour faciliter la vie du consommateur.Doc. 2 : La première photo montre une scène qui se déroule dans le cabinet d’un médecin généraliste ou d’un médecin pédiatre. La seconde se déroule dans une pharmacie.Les élèves connaissent, pour les avoir surement déjà fré-quentés, d’autres professions de santé : dentiste, ophtal-mologiste, etc.Doc. 3 : Cette affiche montre de manière drôle et stylisée ce qui se passe lors d’un acte commercial opéré sur le net. Un consommateur derrière son écran paie virtuellement avec sa carte de crédit un objet qu’il a choisi sur un maga-sin en ligne, lequel lui livre virtuellement l’objet. L’échange entre le client et le commerçant n’a pas donné lieu à une rencontre physique, chacun des contractants restant der-rière un profil numérique.Doc. 4 : Une assurance scolaire couvre deux aspects : les risques que fait courir à autrui l’assuré en le blessant ou en lui causant des dommages, c’est la responsabilité civile, mais aussi les risques que peut encourir l’assuré lui-même en ayant un accident, c’est l’assurance individuelle accident.

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Quels types de travail trouve-t-on en ville ?

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Exercice 1 • Classe les métiers suivants dans le tableau :dentiste, éboueur, facteur, employé de banque, enseignant, pâtissier, marchand de fruits et légumes, baby-sitter, orthophoniste, opticien, courtier d’assurance, fleuriste, policier.

Commerces de proximité Services de santé et services à la personne Fonctionnaires Banque et assurance

Exercice 2 • Retrouve le mot qui correspond à chaque définition.

1. Personne payée par l’État ou par une collectivité territoriale : ......................................................................

2. Commerce sur internet : ........................................................................................................................

3. Secteur qui emploie le plus de personnes dans les villes : ...........................................................................

4. Dans les villes, artère qui concentre de nombreux commerces : ...................................................................

Exercice 3 • Identifie le métier de chacun de ces personnages.

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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 156-157

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122 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Quels types de travail trouve-t-on en périphérie des villes ?Cette leçon permet de comprendre quels types d’activités sont proposés dans les zones périurbaines. Elle met en lumière l’importance des transports dans la circula-tion des marchandises comme dans celle des consommateurs ou des travailleurs.

Objectifs– Connaitre les secteurs qui pourvoient des emplois à la périphérie des villes.– Comprendre la logique d’organisation des centres d’activité commerciale et l’importance des transports dans cette organisation.

Compléments pour le maitreLes zones d’activités

La zone d’activités est définie comme un « espace amé-nagé selon une démarche volontariste par un agent éco-nomique en vue d’être commercialisé (vendu ou loué) à des entreprises (secteur marchand) ou à des organismes (secteur non marchand), afin que ceux-ci puissent exercer leur activité économique » (d’après Michel Jallas). Aujourd’hui, on en compte entre 24 et 32 000, réparties sur 12 000 communes, soit un peu plus de 10 % de l’es-pace français. Les zones d’activités concentrent 25 % des emplois et un tiers des entreprises. Pour 90 % d’entre elles, il s’agit de TPE (Très Petites Entreprises de moins de 10 salariés) ou de PME (Petites et Moyennes Entreprises comptant entre 10 et 250 salariés).Les zones d’activités sont très hétérogènes : elles peuvent s’étendre sur quelques hectares et regrouper quelques entrepreneurs, ou sur plusieurs milliers d’hectares pour les grandes zones industrialo-portuaires et générer plusieurs milliers d’emplois. Leurs types d’activités varient : artisa-nales, tertiaires, industrielles ou commerciales.

L’importance des transports

Jusqu’au début du xxe siècle, les lieux de production et de travail étaient proches des lieux de vie. Peu à peu, les zones d’activités ont été éloignées des centres-villes pour des raisons de cout et d’espace foncier disponible ainsi qu’à cause des nuisances qu’elles engendraient. C’est ainsi qu’aujourd’hui on les retrouve à la périphérie des villes, voire en zone rurale, suivant une logique d’implanta-tion en lien avec les axes routiers. Dans le cas des petites zones d’activités rurales, la liaison avec le bourg est facili-tée : présence de transports en commun, accessibilité rapide facilitée par la proximité d’une route nationale ou départementale, liaisons « douces » (vélo). Pour les zones d’activités plus importantes, l’enjeu est de proposer une offre de transport multimodale : routes, transports en com-mun, liaisons ferroviaires ou aériennes.

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Les zones d’activités commerciales

Les zones d’activités commerciales (aussi appelées parc d’activités commerciales) sont probablement celles que les élèves connaissent le mieux. Emblématiques des entrées de ville, elles regroupent plusieurs enseignes au centre desquelles un hypermarché joue le rôle de « locomotive ».Leur isolement par rapport aux centres-villes a longtemps favorisé de faibles investissements dans la qualité de leur aménagement. Aujourd’hui, une prise de conscience des collectivités territoriales les incite à tenir compte des enjeux environnementaux et esthétiques.

Exploitation des documentsDoc. 1 : La zone d’activités est éloignée du centre-ville. Elle se situe à la périphérie de la ville (présence de forêt et d’espace non bâti, à l’exception d’une enclave d’habitation au Nord). Au-delà de la zone d’activités, il n’y a plus d’habitations.Pour les élèves habitant dans les centres-villes de grandes agglomérations, il sera peut-être difficile de citer des zones d’activités car elles ne font pas partie de leur environne-ment proche.Doc. 2 : Le quartier d’affaires d’Euralille se situe entre les deux gares lilloises : Flandres et Lille Europe. C’est un quar-tier en interconnexion avec les transports en commun et le réseau autoroutier. À l’échelle européenne, Lille se trouve au cœur d’un triangle Londres-Paris-Bruxelles, ce qui favo-rise le dynamisme de la ville.Doc. 3 : Le moyen de transport privilégié par les visiteurs de la zone commerciale Carré Sud de Nîmes est la voiture. Cela se voit à la taille gigantesque des parkings et à leur remplissage.Doc. 4 : Quatre des plus importants centres commerciaux français se situent dans la région Île-de-France (Les Quatre Temps dans les Hauts-de-Seine, le Forum des Halles à Paris, Évry 2 dans l’Essonne et Créteil Soleil dans le Val-de-Marne). Cela s’explique par la forte concentration de population dans cette région.Si l’on fait un calcul approché : nombre de visiteurs annuel ÷ 365, on obtient : 46 000 000 ÷ 365 = 126 027 visiteurs par jour.Doc. 5 : Les plantes vertes, les escaliers roulants, les ter-rasses ainsi que les volumes importants du bâtiment en partie éclairé par la lumière naturelle provenant de la ver-rière rendent la visite du consommateur agréable.

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Quels types de travail trouve-t-on en périphérie des villes ?

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Exercice 1 • Réponds aux questions suivantes.

1. Recherche dans ton environnement proche où se situe le premier grand centre commercial. Nomme-le et situe-le.

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2. Quelles sont les grandes enseignes présentes dans ce centre commercial ?

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3. Quel est le moyen de transport privilégié pour venir dans ce centre commercial ? Justifie ta réponse.

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Exercice 2 • Lis le texte ci-dessous puis réponds aux questions suivantes.

L’aménagement du territoire soumis aux puissances financières débouche toujours sur des effets pervers […]. Comment un élu peut-il facilement refuser un projet parasite si c’est par ailleurs une source de financement pour le budget communal ? […]Pas un bourg qui n’accueille le visiteur par un bazar bariolé : « C’est partout le même alignement de cubes et de parallélépipèdes en tôle ondulée, le même pullulement de pancartes et d’enseignes », se désole Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste du même Loiret, qui a déposé une proposition de loi à l’automne dernier. Son objec-tif : que « tous les documents d’urbanisme assurent la qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville ».

Xavier de Jarcy et Vincent Remy, « Comment la France est devenue moche », Télérama no 3 135, février 2010.

1. Pourquoi les municipalités cherchent-elles à implanter des zones commerciales sur leur territoire ?

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2. Qu’est-ce qui est qualifié de « bazar bariolé » ?

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3. Que vise la proposition de loi de Jean-Pierre Sueur ?

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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 158-159

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124 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Que signifie travailler dans un espace de production agricole ?Le travail en milieu rural n’est pas explicitement évoqué dans les programmes, mais il nous a semblé nécessaire de l’évoquer. L’agriculture reste un secteur économique important en France et un certain nombre d’élèves est concerné par cette réalité.

Objectifs– Connaitre l’évolution du secteur agricole.– Savoir que le métier d’agriculteur est en pleine mutation.– Comprendre les liens qui existent entre agriculture et industrie agroalimentaire.

Compléments pour le maitreLe secteur agricole se transforme

En valeur, la France reste, avec 73 milliards d’euros de pro-duction agricole en 2014, le plus gros producteur euro-péen. En 2014, 475 000 exploitations cultivaient 29 mil-lions d’hectares. Pour autant, la part de l’agriculture dans l’emploi a diminué de moitié en 30 ans. En 2014, la valeur ajoutée, qui correspond à la différence entre la valeur finale de la production (valorisée par le chiffre d’affaires) et la valeur des biens qui ont été consommés par le proces-sus de production (consommations intermédiaires, comme les matières premières) dégagée par l’ensemble des acti-vités agricoles (agriculture, sylviculture, pêche) hors agroa-limentaires, représente seulement 1,5 % du PIB français.

Le métier d’agriculteur se diversifie

La production agricole française a longtemps été fondée sur le modèle de l’exploitation vivrière d’une ferme fami-liale. Aujourd’hui, il s’agit d’une agriculture essentiellement intensive, hautement mécanisée. Les innovations techno-logiques, l’usage de l’informatique et du numérique ont modifié les pratiques agricoles. Les agriculteurs d’au-jourd’hui sont mieux formés : 34 % des moins de 40 ans ont fait des études supérieures, contre 18 % il y a 10 ans.

L’agriculture nourrit la filière agroalimentaire

En France, l’industrie agroalimentaire comprend l’en-semble des entreprises qui transforment les animaux d’élevage, les plantes et les fruits cultivés en produits ali-mentaires prêts à la consommation. Avec un chiffre d’af-faires de 165 milliards d’euros, elle représente 18,5 % de celui de l’ensemble de l’industrie manufacturière. Le sec-teur de transformation de la viande est le plus important devant l’industrie laitière et celle de production de boissons.En termes d’emplois, elle génère 19,9 % de la totalité des emplois industriels. Ce sont les régions Bretagne et Pays de la Loire qui emploient le plus de personnes.La filière agricole est en partie dépendante du secteur

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agroalimentaire : par exemple, 39 % de la production nationale de légumes et 15 % de la production de fruits sont destinés aux industries de transformation. La pomme de terre, la tomate, le champignon, le pruneau et le bigar-reau sont les principaux légumes et fruits qui sont transformés.

Exploitation des documentsDoc. 1 : Il s’agit de l’évolution du secteur agricole à travers trois données majeures : le nombre d’exploitations, la taille moyenne de celles-ci et le nombre d’agriculteurs. Ce document met en évidence la tendance à la concentration qui caractérise aujourd’hui le secteur agricole.La taille moyenne d’une exploitation est passée de 14 ha en 1955 à 55 ha en 2010. Cela s’explique par deux phé-nomènes : la mécanisation a permis, grâce à l’utilisation de machines plus performantes, l’exploitation de surfaces plus grandes ; la population active agricole a fortement diminué.Plusieurs facteurs expliquent la baisse de l’emploi dans le secteur agricole : les gains de productivité tout d’abord, grâce à la mécanisation et à l’utilisation d’engrais et de pesticides. La dureté du métier ensuite dans certains sec-teurs comme l’élevage.Doc. 2 : Il est nécessaire d’expliquer aux élèves la notion de productivité : aujourd’hui, un agriculteur, sur une sur-face donnée, produit plus qu’autrefois.Même s’il ne s’agit pas de la même activité sur les deux photos (labours pour la première et moisson pour la seconde), on peut néanmoins comparer la largeur du sil-lon labouré en 1960 à la largeur moissonnée aujourd’hui par une seule machine.Doc. 3 : L’éleveur doit avoir une formation très technique car il utilise du matériel complexe. Il doit avoir des connais-sances en informatique. En revanche, il est moins soumis au rythme des animaux (il n’a plus besoin de se lever aux aurores pour la traite).Doc. 4 : Les activités non agricoles : hébergement, activi-tés de loisirs et activités pédagogiques, permettent aux agriculteurs de s’assurer un revenu complémentaire plus stable, indépendant des conditions météo (sécheresses, grands froids), des fluctuations des cours des produits agricoles ou des crises sanitaires (crise de « la vache folle », grippe aviaire).Doc. 5 : C’est le secteur de la transformation et de la conservation de viande qui emploie le plus de personnes.

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Que signifie travailler dans un espace de production agricole ?

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Exercice 1 • Lis le texte et réponds aux questions suivantes.

Conjoncture économique difficile, sécheresses à répétition, conditions de travail astreignantes… Les agricul-teurs d’Onet-le-Château ont senti le vent tourner, il y a quelques années déjà. Dès le milieu des années 1990, Nadine Constans accueillait les voyageurs dans sa ferme des Cabaniols. Quatre chambres d’hôtes, qu’elle gère aujourd’hui avec sa fille Mélanie. La jeune femme pilote également un élevage de bovins à viande. Elle jongle à longueur de journée entre ses deux activités.Son voisin, Pierre Maupas, installé sur un domaine de 120 hectares à Puech Maynade, raisonne de la même façon. L’agriculteur, éleveur de chevaux et de bovins, a développé au fil des années un pôle d’hébergement – six chambres pouvant accueillir jusqu’à huit personnes – et une école d’équitation. Ce projet de taille est un succès. Et c’est surtout une véritable alternative aux crises successives qui ont labouré l’agriculture.

Mélisa Guendouzi, « Agriculture : se diversifier pour durer », www.ladepeche.fr, 2010.

1. Quelles sont les activités que les agriculteurs cités dans le texte pratiquent en plus du travail de production agricole ?

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2. Pourquoi ont-ils diversifié leurs activités ?

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Exercice 2 • Vrai ou Faux ? Lis chacune des affirmations suivantes et coche la case correspondante.

1. Les activités agricoles se situent en milieu rural. Vrai Faux

2. La taille des exploitations agricoles augmente. Vrai Faux

3. Le nombre d’exploitations agricoles augmente. Vrai Faux

4. Les agriculteurs sont de plus en plus nombreux. Vrai Faux

5. Les techniques de production agricole se sont modernisées. Vrai Faux

6. L’utilisation d’engrais diminue la productivité. Vrai Faux

7. Le métier d’agriculteur s’est complexifié. Vrai Faux

8. Les petites exploitations diversifient leurs activités. Vrai Faux

9. L’industrie agroalimentaire utilise une faible partie de la production agricole. Vrai Faux

10. La filière agroalimentaire emploie plus de 500 000 personnes. Vrai Faux

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126 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Que signifie travailler dans un espace de production industrielle ?Cette leçon permet de poursuivre le questionnement sur le thème du travail, abordé ici par le biais de l’industrie qui offre une grande variété de métiers et dont les sites d’implantation répondent à des nécessités particulières.

Objectifs– Connaitre la nature des productions industrielles françaises.– Aborder la variété des métiers du secteur industriel.– Localiser les principales régions industrielles de la métropole.

Compléments pour le maitreDes produits et des métiers très variés

L’industrie est un secteur en recul en France. Alors qu’elle employait 5,5 millions de personnes en 1970, elle ne compte plus aujourd’hui que 3,1 millions de salariés. La quasi-disparition des activités traditionnelles dans le textile et la métallurgie, l’automatisation des productions et les délocalisations là où la main-d’œuvre est moins couteuse expliquent cette évolution. Aujourd’hui, les emplois dans l’industrie sont majoritairement plus qualifiés que dans les autres secteurs.Depuis quelques années, après une phase de concentra-tion des entreprises industrielles, on assiste à l’émergence de structures plus petites : les PME (petites et moyennes entreprises). Elles concentrent aujourd’hui 50 % des sala-riés et 42 % des ventes du secteur industriel.Avec 266 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014, l’industrie représente 12,4 % du PIB. Cette part a baissé de 4 % en 15 ans. Le secteur le plus dynamique de l’industrie française est l’industrie agroalimentaire, largement devant la fabrication de produits métalliques ou encore l’industrie automobile.Le rôle joué par l’industrie reste toutefois important en ce qui concerne les exportations françaises et sa contribution aux secteurs de la recherche et du développement.

Les lieux d’implantation des sites industriels

La carte des implantations industrielles a évolué. Ce n’est plus la proximité des matières premières, des sources d’énergie ou des consommateurs qui importe désormais. Le développement des moyens de transport et la généra-lisation des importations sont les nouveaux critères de la localisation industrielle en France, la ZIP (zone industrialo- portuaire) de Marseille-Fos en est un exemple.De même, la proximité des centres de recherche, la pré-sence d’une main-d’œuvre qualifiée et la qualité du cadre de vie, comme à Grenoble, sont des facteurs qui ont contribué à faire évoluer la carte de la France industrielle.

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Exploitation des documentsDoc. 1 : L’Airbus A380 est le plus gros avion civil de trans-port de passagers. Le projet est né au milieu des années 1990. Les différentes pièces sont produites et assemblées en France, en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni. L’assemblage final est effectué à Toulouse.Doc. 2 : Armor-Lux possède trois usines, deux à Quimper et une à Troyes. Les produits de la marque sont fabriqués à 40 % en France (dont la marinière portée par Monsieur Montebourg), 45 % au Maghreb (Maroc et Tunisie), 10 % en Europe de l’Est (Bulgarie et Roumanie) et 5 % en Asie, essentiellement en Inde.Moulinex est une société française d’électroménager créée par Jean Mantelet en Normandie en 1937. L’entre-prise a été liquidée au début des années 2000 et les sites bas-normands ont fermé, mais la marque existe toujours. Elle appartient désormais au groupe SEB. Des produits Moulinex sont toujours fabriqués dans l’usine de Mayenne (53).Les montres Herbelin, dont tous les composants ne sont pas produits en France, sont montées à Charquemont (Doubs). L’entreprise Michel Herbelin est une PME de 80 personnes née en 1947.Doc. 3 : Le questionnement vise à permettre aux élèves de formuler des hypothèses en citant les produits chimiques qu’ils connaissent : matières plastiques, vernis, cosmé-tiques, produits issus de la chimie phytosanitaire (pesti-cides), produits pharmaceutiques, etc.Doc. 4 : La production industrielle française se situe à l’est d’une ligne imaginaire Le Havre-Marseille. Les lieux d’im-plantation correspondent aux grandes régions textiles, minières et métallurgiques des débuts de l’industrie. Les lieux où l’industrie s’est développée depuis sont situés le long des fleuves, comme dans la vallée de la Seine ou près de grands ports comme Nantes ou Bordeaux, là où les moyens de communication sont aisés et peu couteux par transport maritime ou fluvial.Un personnel très qualifié travaille généralement dans les technopoles. Ce sont des territoires qui regroupent univer-sité, centre de recherche et industrie pour favoriser les activités économiques liées aux technologies nouvelles.

Pour aller plus loin• Collectif, L’Industrie manufacturière française, coll. Repères n° 557, La Découverte, 2010.

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Que signifie travailler dans un espace de production industrielle ?

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Exercice 1 • Replace sur la carte les noms des villes industrielles manquantes. Colorie les régions industrielles et les zones d’industrie portuaire. Complète la légende.

Orléans Mulhouse

Saint-Étienne

Le Havre

Valenciennes

Orléans

Le MansAngers

Reims

Mulhouse

Saint-Étienne

Clermont-Ferrand

Caen

DouaiLe Havre

Dunkerque

Valenciennes

Nice

Rennes

Poitiers

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Régionindustrielle

Industrieportuaire

Villeindustrielle

Technopole

Exercice 2 • Réponds aux questions suivantes.

1. Quelles sont les ressources qui favorisent l’implantation des industries aujourd’hui ?

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2. Que veut dire « main-d’œuvre qualifiée » ?

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3. Pourquoi la main-d’œuvre est-elle de plus en plus qualifiée dans l’industrie en France ?

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Exercice 3 • Parmi la liste suivante, recopie uniquement les produits industriels.un avion ; un gâteau de pâtissier ; un pneu ; du produit vaisselle ; une tomate ; une boite de sauce tomate ; du bois ; du dentifrice ; un jean.

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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 162-163

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128 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Quels types de loisirs et d’activités culturelles peut-on pratiquer en ville ?Cette leçon traite des loisirs spécifiques et des activités culturelles auxquels un élève citadin peut avoir accès. Plutôt que d’établir un catalogue non exhaustif des pos-sibles, cette approche consiste à amener l’élève à interroger ses propres pratiques.

Objectifs– Comprendre la diversité des offres de loisirs proposées dans les villes.– Faire le lien entre loisirs et culture.– Connaitre les caractéristiques des différentes offres culturelles.

Compléments pour le maitreUne offre culturelle diversifiée

Les habitants des grandes villes – de Paris en particulier – disposent d’une offre bien plus étoffée que ceux des espaces ruraux. À titre d’exemple, 58 % des Parisiens vont au cinéma une fois par mois, contre 27 % des habitants des communes rurales. Un écart qui tient en partie à l’âge (en moyenne, les ruraux sont plus âgés) mais aussi à l’éloi-gnement des salles. Des bibliothèques aux musées en passant par les théâtres, l’accès à l’offre culturelle et sa diversité sont réduits dans les zones faiblement peuplées.Les villes françaises où l’offre culturelle est la plus large (équipements culturels, festivals, clubs sportifs, cinémas, etc.) sont Lyon, Lille, Marseille, Bordeaux, Rennes, Nantes et Strasbourg, Paris, occupant une place à part. Leur posi-tion de capitales régionales les installe en « locomotives culturelles régionales » pour un large territoire.

Les évènements temporaires

Si le nombre d’entrées pour découvrir les collections per-manentes des musées stagne, ce sont les expositions tem-poraires ou les festivals qui attirent les visiteurs. Leur nature éphémère et surtout leur multiplication en France et à l’étranger détournent parfois le public du musée clas-sique. Ainsi, on se déplace pour voir une exposition Corot au Grand Palais, alors qu’on ne va plus voir les tableaux de Corot du Louvre.Ces expositions présentent de multiples avantages : péda-gogiques, elles suscitent l’intérêt sur un artiste ou un objet culturel particulier et sont rentables financièrement. Les festivals saisonniers de musique ou de théâtre connaissent le même succès.

Les activités extrascolaires ou périscolaires

Ces activités bien connues des élèves concernent les dif-férentes occupations organisées dans leur semaine en dehors du temps scolaire obligatoire. Il peut s’agir d’activi-tés culturelles, sportives ou artistiques proposées par des associations, des organismes privés ou publics ou par des

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municipalités. Depuis la réforme des rythmes éducatifs en 2013, le temps scolaire réaménagé a laissé la place à des plages horaires libérées pour de nouvelles activités. Il faut noter qu’il existe de profondes disparités en France selon les zones géographiques, les moyens financiers des muni-cipalités et les possibilités offertes par les locaux dispo-nibles pour les accueillir.

Exploitation des documentsDoc. 1 : Un multiplexe offre une programmation variée de films et permet de répondre aux différents gouts des diffé-rents publics. Par ailleurs, il est associé à des parkings, des espaces de restauration et est proche des transports.Doc. 2 : Musée le plus visité du monde avec plus de 9 mil-lions de visiteurs en 2014, le Louvre est installé à Paris. L’installation d’un musée du Louvre à Lens en 2012 répond à plusieurs objectifs : permettre aux collections de circuler, s’approcher d’un public éloigné de Paris, proposer sur un autre site que le palais médiéval parisien des projets cultu-rels qui s’adressent à un nouveau public, participer à l’ani-mation culturelle d’une région sinistrée par des difficultés économiques et sociales.Doc. 3 : Le loisir le plus répandu en France est le cinéma. L’élève est amené à s’interroger sur sa propre pratique, qui variera en fonction de son lieu d’habitation et de ses habi-tudes familiales. Il peut être intéressant à l’échelle de la classe de recenser les différents loisirs pratiqués par cha-cun. C’est l’objectif de l’exercice 2 de la page ci-contre.Doc. 4 : Cette affiche fait la promotion d’une exposition intitulée « Chiens et Chats » à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris.Doc. 5 : Un conservatoire propose des activités artistiques, telles que la pratique d’un instrument de musique, du chant ou de la chorale, de la danse contemporaine, jazz ou classique, du théâtre… Il serait intéressant d’amener les élèves vers la découverte de ce que le conservatoire le plus proche de leur domicile propose au public de leur âge. Une visite du lieu ou la lecture de la brochure peut constituer une activité intéressante.

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Quels types de loisirs et d’activités culturelles peut-on pratiquer en ville ?

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Exercice 1 • Lis cet article publié par l’Insee et réponds aux questions suivantes.

Les jeunes témoignent globalement d’une vie culturelle plus intense. Ce fait est particulièrement marqué pour le cinéma : 89 % des 15-24 ans y sont allés au moins une fois au cours des douze derniers mois contre seulement 23 % des 55 ans ou plus. Les pratiques culturelles des hommes et des femmes sont par ailleurs aujourd’hui très semblables, mis à part la lecture et les pratiques artistiques en amateur qui demeurent des activités davantage féminines : les deux tiers des femmes ont lu un livre au cours des douze derniers mois, contre seulement la moitié des hommes. Enfin, si les différences d’après des critères géographiques se sont légèrement réduites, la taille de la commune de résidence reste un facteur discriminant, même pour la lecture qui est pourtant moins sensible aux effets d’offre : 48 % des ruraux, contre 71 % des habitants de l’agglomération parisienne, ont lu au moins un livre au cours des douze derniers mois.

Chloé Tavan, « Les pratiques culturelles : le rôle des habitudes prises dans l’enfance », Insee Première, no 883, février 2003.

1. À quel âge de la vie a-t-on le plus d’activités culturelles ? Quel est l’exemple choisi par les auteurs de l’article pour illustrer ce propos ?

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2. Pour quelles activités culturelles y a-t-il une différence entre les hommes et les femmes ?

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3. A-t-on les mêmes pratiques culturelles dans les petites et les grandes villes ? Comment l’expliques-tu ?

.............................................................................................................................................................

Exercice 2 • Réponds à ce questionnaire puis compare tes réponses à celle de tes camarades.

Au cours du dernier mois écoulé…

1. Es-tu allé(e) au cinéma ? ❏ Non ❏ Oui 1 fois ❏ Oui, plusieurs fois : le(s)quel(s) ?

2. Es-tu allé(e) à la bibliothèque ? ❏ Non ❏ Oui

3. As-tu lu un livre autre qu’une BD (en entier) en dehors de ceux demandés par l’école ? ❏ Non ❏ Oui 1 ❏ Oui, plusieurs : le(s)quel(s) ?

4. As-tu lu une BD ? ❏ Non ❏ Oui 1 ❏ Oui, plusieurs : cite le ou les titre(s).

5. As-tu visité une exposition temporaire ? ❏ Non ❏ Oui

6. Es-tu allé(e) voir un spectacle vivant (concert, théâtre, ❏ Non ❏ Oui 1 ❏ Oui, plusieurs danse) ?

7. As-tu visité un musée ? ❏ Non ❏ Oui : lequel ?

8. As-tu visité un monument exceptionnel ? ❏ Non ❏ Oui : lequel ?

9. As-tu pratiqué une activité artistique/sportive en dehors de l’école ? ❏ Non ❏ Oui : laquelle ?

10. As-tu pratiqué un instrument de musique ? ❏ Non ❏ Oui : lequel ?

11. Es-tu allé(e) sur Internet pour jouer/faire une recherche ? ❏ Non ❏ Oui, quelquefois ❏ Oui, tous les jours

12. As-tu regardé la télévision ? ❏ Non ❏ Oui, un peu ❏ Oui, tous les jours

13. As-tu joué sur une console de jeux ? ❏ Non ❏ Oui

14. As-tu un abonnement à un support écrit ? ❏ Non ❏ Oui : lequel ?

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130 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Comment se loge-t-on dans les espaces touristiques ?Cette leçon traite du logement temporaire et saisonnier en abordant les transforma-tions de paysage et les conséquences sur l’environnement qui en découlent.

Objectifs– Comprendre le phénomène d’habitat saisonnier.– Découvrir la diversité de l’hébergement touristique en France.– Comprendre les conséquences environnementales du développement du logement temporaire touristique.

Compléments pour le maitreUne population qui augmente

La fréquentation touristique est très variable d’un départe-ment à l’autre selon la saison : si à Paris la fréquentation des touristes français ou étrangers est régulière, les dépar-tements de montagne montrent deux pics de fréquenta-tion, tandis que les départements littoraux atteignent leur maximum seulement pendant l’été. Mais presque partout en France, la fréquentation touristique atteint son maxi-mum au mois d’aout. Certains départements voient leur population doubler. C’est le cas de la Savoie et de la Corse (on fera remarquer aux élèves que l’abscisse du graphique du doc. 1 débute à 200 000 résidents). Les villes, surtout les plus grandes, subissent le phénomène inverse car elles se caractérisent par un nombre élevé de départs, en parti-culier l’été et pendant les vacances scolaires.

Les campings et les hôtels

La France compte plus de 6 000 campings pour plus de 600 000 emplacements, soit le deuxième parc mondial de camping après les États-Unis. Leur fréquentation ne cesse d’augmenter. L’implantation des campings correspond aux destinations ensoleillées, littorales et fluviales. La Vendée occupe une place particulière en étant le département concentrant le plus d’installations de camping. On dénombre, en 2014, 73 millions de nuitées en camping (67 %) pour les Fran-çais et 36,6 millions pour les étrangers.18 100 hôtels proposent 1,2 million de lits, que ce soit pour les touristes de « loisirs » ou de « vacances », mais aussi pour les touristes d’affaires (congrès, rendez-vous professionnels, salons…). La répartition des nuitées hôte-lières est la suivante : 33 % pour l’agglomération pari-sienne, 31 % dans les villes de province, 17 % sur le littoral et 6 % en zone rurale.

Les autres formes d’hébergement

Les résidences de tourisme sont quant à elles constituées d’un ensemble homogène de chambres ou d’apparte-

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ments meublés et représentent 13 % de l’hébergement touristique.Les villages vacances sont organisés en plusieurs bâti-ments (appartements, bungalows ou chalets) et proposent en plus des équipements et des activités de loisirs. Accueil-lant essentiellement des familles, ils couvrent 5 % de la capacité d’hébergement.Les gites meublés de tourisme et les chambres d’hôtes représentent 8 % de l’offre d’hébergement touristique.Enfin, avec le développement du numérique, des plate-formes « communautaires » mettent en relation des usa-gers et des particuliers pour des locations occasionnelles.

Les conséquences du logement temporaire touristique

Le tourisme a des incidences sur les paysages et l’environ-nement. S’il permet d’entretenir et d’améliorer les milieux naturels ou d’assurer le financement d’équipements et d’aménagements collectifs, l’urbanisme touristique (amé-nagements hôteliers, parkings, ports, golfs…) implique des transformations profondes des paysages et une surconsom-mation des ressources naturelles. La surfréquentation des sites a une influence sur la préservation des milieux.

Exploitation des documentsDoc. 1 : En zone de montagne (Savoie), le pic de popula-tion est en janvier, février et mars avec un afflux de tou-ristes pratiquant les sports d’hiver, et en été lors des vacances scolaires en juillet et aout. Au bord de mer (Corse), la population augmente en période estivale.Doc. 2 : Sur ce document, on peut voir des tentes et un camping-car.Doc. 3 : Cette question peut faire l’objet d’une enquête réalisée en classe ( voir la fiche méthode des pages 196-197 du manuel).Doc. 4 : Dans ce village de vacances, les touristes sont logés dans des immeubles en bord de mer autour de pis-cines mises à leur disposition.Doc. 5 : Des immeubles ont été construits au pied des pistes pour permettre un accès direct aux pistes de ski. À l’arrière-plan, on distingue quelques chalets individuels. Au premier plan, se trouve l’arrivée d’une piste de ski avec, à gauche, un téléski et, à droite, un télécabine pour ache-miner les skieurs au départ des pistes.

Pour aller plus loin• Les chiffres clés du tourisme, 2015 :www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/chiffres-cles-tourisme

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Comment se loge-t-on dans les espaces touristiques ?

Nom : ............................................. Prénom : .......................................................... Date : ........................

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Exercice 1 • Explique l’évolution de la population sur une année dans chacun de ces départements.

L’évolution de la population en Vendée sur une année

400500600

9001 000

800700

1 100En milliers

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre

Hiver Printemps Été Automne

présente toute l’année présente temporairement

L’évolution de la population dans les Hauts-de-Seine sur une année

800900

1 000

1 3001 400

1 2001 100

1 5001 600 En milliers

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre

Hiver Printemps Été Automne

présente toute l’année présente temporairement

Pour t’aider dans ce travail, commence par localiser ces deux départements sur une carte de France. Situe-les également sur une carte du relief. Consulte ensuite un calendrier des vacances scolaires.

Vendée Hauts-de-Seine

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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 166-167

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132 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Que signifie travailler dans un espace touristique ?Cette leçon donne des repères sur les types de métiers que recouvre le secteur du « tourisme », qui est dynamique en France. Le tourisme y est très varié car la richesse historique et culturelle, ainsi qu’une nature très diversifiée attirent de nombreux tou-ristes.

Objectifs– Découvrir les nombreuses activités touristiques qu’offre la France.– Caractériser les différents métiers liés au tourisme.– Découvrir la notion d’emploi saisonnier.

Compléments pour le maitreLes emplois dans le secteur du tourisme

La durée minimum pour qu’un voyage soit qualifié de « touristique » est de 24 heures. On distingue ensuite les tourismes d’affaires, de découverte, de loisirs. L’autre acte fondateur du tourisme est de séjourner en un lieu, avec au moins une nuitée passée en ce lieu.Le tourisme est un secteur économique de première importance pour la France, estimé à 7,4 % du PIB en 2014.La destination France conserve le 1er rang mondial en 2014, avec 83,8 millions d’arrivées de touristes internatio-naux, et le 3e rang en termes de recettes (43,2 milliards d’euros).En 2014, le secteur, avec 285 500 entreprises, générait 1 250 000 emplois directs.La France compte 31 sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco, 38 000 monuments et 8 000 musées. La tour Eiffel, le centre Georges Pompidou, le château de Ver-sailles, le musée d’Orsay et le mont Saint-Michel sont les cinq sites culturels les plus visités.En ce qui concerne le tourisme littoral, la plage, le soleil et la mer sont des attraits indéniables en période estivale. Avec ses 5 500 km de côtes uniquement en métropole, la France a des atouts naturels importants.Le tourisme sportif est également très répandu et les sites pour le pratiquer sont très nombreux, diversifiés et répartis sur tout le territoire national. Le tourisme vert se déve-loppe aussi un peu partout.Enfin, le tourisme lié aux parcs de loisirs est en plein essor. Disneyland, le Puy du fou, le Futuroscope et le Parc Astérix attirent des millions de visiteurs chaque année.

Les emplois saisonniers

Le nombre de postes saisonniers est évalué à 700 000, dont 300 000 pour la saison d’été, et 100 000 pour la sai-son d’hiver dans le seul secteur de l’hôtellerie-restauration. Le poids de l’emploi saisonnier est très variable d’une région à l’autre (avec par exemple 7 % dans les DOM,

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mais 32 % en Languedoc-Roussillon). Sur l’ensemble du territoire national, et pour les deux saisons, il correspond en moyenne au quart des emplois rémunérés.On en distingue 7 grandes catégories : restauration (cui-sine et service en salle), hôtellerie et hébergement, mana-gement, loisirs et animation, métiers de l’accueil, organisa-tion des voyages, promotion et développement des territoires (offices du tourisme…). D’autres métiers sont impactés par le tourisme : location de voitures, parkings, activités culturelles, activités commerciales saisonnières.

Exploitation des documentsDoc. 1 : Le Sud-Est est une région attractive car située au bord de la Méditerranée, particulièrement propice au tou-risme balnéaire. Par ailleurs, la présence de parcs natio-naux offre des possibilités de tourisme vert (toutes les formes de tourisme axées sur la nature et qui comportent une part d’éducation et de sensibilisation à l’environne-ment) et de pratiques sportives. Enfin la région monta-gneuse du sud des Alpes permet un tourisme de mon-tagne été comme hiver.Doc. 2 : Conférencier ou guide est l’emploi qu’il est facile de voir ici. On peut imaginer également qu’un guichetier a vendu les billets d’entrée au site, que des surveillants gardent les lieux sensibles et qu’il existe autour du site de nombreux restaurants et services employant des per-sonnes pour accueillir les touristes.Doc. 3 : La région parisienne, la région PACA et la Corse sont celles qui concentrent le plus d’emplois liés au tourisme.Doc. 4 : Le glacier au bord de la plage est typiquement un emploi saisonnier car son activité ne peut s’exercer qu’en saison touristique, c’est-à-dire l’été, quand la fréquentation est la plus élevée. On peut imaginer que ce glacier a une autre activité le reste de l’année.Doc. 5 : Cette affiche évoque les métiers de serveurs dans la restauration, de vendeurs saisonniers (ici un gla-cier) et d’animateurs d’activités de loisirs (la voile en l’occurrence).Doc. 6 : Dans les villes, l’emploi des services liés au tou-risme est moins saisonnier car l’activité touristique est moins concentrée dans le temps et attire du public toute l’année. Ainsi, la courbe orange du graphique montre un pic entre juin et aout, mais ce pic est beaucoup moins spectaculaire que sur la courbe bleue du littoral : les activi-tés balnéaires ne sont prisées que pendant les mois d’été.

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Que signifie travailler dans un espace touristique ?

Nom : ............................................. Prénom : .......................................................... Date : ........................

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Exercice 1 • Complète la carte en ajoutant les noms des éléments suivants aux bons endroits.

– Les parcs d’attractions les plus fréquentés en France : le Parc Astérix, Disneyland, le Puy du Fou, le Futuroscope et Vulcania.

– Le nom des mers et océans qui bordent le territoire

– Paris

– Le Val de Loire

– Lascaux

– Le parc du Mercantour

– Versailles

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Garonne

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Bourgogne

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Massifcentral

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Lourdes

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Mont Saint-Michel

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Vanoise

Écrins

Port-CrosPyrénéesoccidentales

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Tourisme balnéaire Principal espace touristique

Sites culturels isolés

Parcs nationaux

Parcs d’attractions

Tourisme vert

Tourisme hivernal

Tourisme culturel

Exercice 2 • Vrai ou Faux ? Lis chacune des affirmations suivantes et coche la case correspondante.

1. La France est la première destination touristique du monde. Vrai Faux

2. Le tourisme balnéaire se pratique en montagne. Vrai Faux

3. Le tourisme vert est respectueux de l’environnement. Vrai Faux

4. L’hôtellerie et la restauration sont deux secteurs importants du tourisme. Vrai Faux

5. La région parisienne est la première région touristique en France. Vrai Faux

6. Les travailleurs saisonniers ne travaillent que l’été. Vrai Faux

7. Les régions de montagne ne sont attractives que l’été. Vrai Faux

8. Les installations touristiques sur le littoral ont un impact important sur l’environnement. Vrai Faux

Complète ensuite la légende en coloriant sur la carte les zones correspondantes.

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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 168-169

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134 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Quels types d’activités culturelles et de loisirs trouve-t-on en France ?Cette leçon met l’accent sur les parcs d’attractions et les festivals. Les premiers constituent une activité de loisirs à thème très prisée par les familles, les seconds ont un public qui recherche des évènements culturels très ciblés.

Objectifs– Découvrir les principaux parcs d’attractions en France.– Découvrir la variété des festivals et leurs spécificités en France.– Faire le lien entre loisirs et culture.

Compléments pour le maitreLes parcs d’attractions en France

La France compte environ 200 parcs, soit 10 % du mar-ché européen. Parmi eux, on distingue les parcs d’attrac-tions fortement ludiques (Parc Astérix, Disneyland, Walibi…), ceux à vocation culturelle ou éducative (Vulca-nia, Cité de l’espace…), les aquariums et les parcs anima-liers (Océanopolis, Nausicaa).En 2014, les 5 plus grands parcs de loisirs français concen-traient plus de 85 % des flux de clientèle, et seulement une quinzaine de sites enregistraient plus de 300 000 visites annuelles.Ces parcs d’attractions représentent un enjeu économique important pour les communes qui les accueillent. On estime que pour 1 € dépensé par un visiteur, ce sont 3 € en termes de retombées économiques pour la commune.

L’exemple du Puy du Fou

Avec 3 200 bénévoles et plus de 1 000 professionnels saisonniers, dont 130 employés permanents, le Puy du Fou est autofinancé à 100 %. Créé en 1977, le groupe fait tra-vailler à hauteur de 80 % des entreprises locales, créant 3 500 emplois directs ou indirects dans la région. Aujourd’hui, le spectacle principal, la Cinéscénie, compte 3 200 comédiens et 8 000 costumes. Le spectacle peut accueillir 14 000 spectateurs. Plus de 10 millions de per-sonnes l’ont vu depuis sa création.

Les festivals en France

En 2015, 551 festivals programmaient de la musique clas-sique, lyrique ou contemporaine, soit 42 en moyenne par région. Il n’existe pas de France vide de festivals, même si 61 % des évènements se concentrent dans cinq régions, et si 64 % d’entre eux ont lieu l’été. Le phénomène festi-valier concerne aussi bien les espaces urbains que ruraux. On constate que certaines régions, comme Provence-Alpes-Côte d’Azur, ont une vie festivalière plus enracinée que la Bretagne, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie ou l’Ile-de-France.

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L’exemple du festival de théâtre d’Avignon

Le festival d’Avignon est fondé en 1947 par Jean Vilar (1912-1971) à l’occasion d’une exposition de peinture et de sculpture contemporaines. Celui-ci y présente son pre-mier grand succès public : Meurtre dans la cathédrale de T. S. Eliot et trois autres pièces. Le premier festival est né. Dès 1947, le programme propose à la fois des œuvres méconnues du répertoire et des textes contemporains. Depuis, des dizaines de milliers de spectateurs se pressent chaque été à Avignon. À la foule des aficionados du théâtre se mêlent les pittoresques parades des compa-gnies de toutes nationalités illustrant tous les genres, du café-théâtre au spectacle de rue, du mime à la commedia dell’arte ou à la tragédie antique.

Exploitation des documentsDoc.1 : Disneyland Paris et le Parc Astérix se trouvent en région Île-de-France. Le Puy du Fou se trouve en Vendée, en région Pays de la Loire. Le Futuroscope de Poitiers se trouve en région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.Doc. 2 : Le Puy du Fou a choisi « L’histoire n’attend que vous » comme slogan publicitaire. Les visiteurs sont ainsi invités à prendre part de manière active aux attractions.L’affiche montre des personnages en costumes d’époque, des décors historiques. Il s’agit d’une reconstitution de bataille.Doc. 3 : Didier Arino, le directeur du parc, affirme que l’ori-ginalité du Puy du Fou est de proposer essentiellement du spectacle vivant, et non des attractions qui reposent sur les effets spéciaux et l’usage des technologies nouvelles. Ici, de vrais acteurs et figurants offrent un spectacle vivant, comme dans un théâtre ou un cirque.Le Puy du Fou veut se développer en vendant ce concept à d’autres pays, comme il vient de le faire aux Pays-Bas.Doc. 4 : Jazz in Marciac et Jazz à Vienne : jazz ; Les Vieilles Charrues : rock ; Solidays : musique du monde (contre le Sida) ; Printemps de Bourges : rock.Doc. 5 : Le Palais des papes n’est pas un lieu habituel : il est en plein air, c’est un lieu historique qui n’est pas origi-nellement dédié au théâtre.C’est le symbole du rayonnement de l’Église sur l’Occident chrétien au xive siècle. Édifié à partir de 1335, en moins de vingt années, il est l’œuvre principalement de deux papes bâtisseurs, Benoît XII et son successeur Clément VI.

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Quels types d’activités culturelles et de loisirs trouve-t-on en France ?

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Exercice 1 • Lis l’article suivant et réponds aux questions par une phrase.

En 2017, pour ses 30 ans, le Futuroscope compte atteindre 1,85 million de visiteurs. « Cela représente un gain de 200 000 visites, ce que nous avons gagné en une seule année, en 2014, grâce à la nouvelle attraction dédiée aux Lapins Crétins », explique Dominique Hummel, le directeur général du parc de loisirs de la Vienne. Une nou-veauté pour laquelle le parc recevra dans les prochains jours à Los Angeles le prix de la Meilleure attraction au monde pour 2014.Pour atteindre ses objectifs, le Futuroscope va axer sa communication sur les aspects « fun et festifs », car 67 % des personnes qui n’y sont jamais venues estiment, selon une enquête, que ce parc est un lieu pour apprendre, un peu trop sérieux, voire un brin austère.En 2015, le parc lance ainsi l’Arena Fun Xperiences (déjà ouvert), le spectacle Les Mystères du Kube (à partir du 11 avril 2016) et Futur Oh ! L’expo (à partir de juillet 2016).Enfin, le Futuroscope devrait bénéficier en 2017 de l’ouverture de la ligne TGV qui mettra le parc de loisirs à une heure de Paris comme de Bordeaux.

Stéphane Jaladis, « Le Futuroscope mise sur les “3F” : fun, festif, familial », www.tourhebdo.com, 2015.

1. Depuis combien de temps le Futuroscope est-il ouvert ?

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2. Quelle attraction a attiré 200 000 visiteurs en 2014 ?

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3. Selon les dirigeants du parc, pourquoi certains visiteurs hésitent-ils encore à venir ?

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4. Que font-ils pour encourager les hésitants à venir au Futuroscope ?

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5. Quel équipement devrait favoriser le développement du parc en 2017 ?

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Exercice 2 • Reprends les données du document 1 page 168 et fais un graphique en bâtons pour représenter la fréquentation des 4 principaux parcs d’attractions français. Tu peux t’inspirer de la fiche méthode de la page 138 de ton manuel.

Exercice 3 • Vrai ou faux ? Lis chacune des affirmations suivantes et coche la case correspondante.

1. Le Puy du Fou est le parc d’attractions français le plus visité en 2014. Vrai Faux

2. Tous les grands parcs d’attractions français sont en Île-de-France. Vrai Faux

3. Le succès du Puy du Fou repose sur des innovations technologiques. Vrai Faux

4. Les festivals se déroulent surtout l’été. Vrai Faux

5. Le festival d’Avignon est un festival dédié à la musique. Vrai Faux

6. La France compte environ 200 parcs de loisirs. Vrai Faux

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GÉOGRAPHIE • Manuel pages 172-173

136 Thème 2 • Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France

Compétences du socle commun• Se repérer dans l’espace : construire des repères géographiques ; nommer et localiser un lieu/des es-paces dans un espace géographique ; situer des lieux et des espaces les uns par rapport aux autres.Pour compléter une carte, l’élève met en œuvre des notions comme la localisation, l’échelle, la légende. La maitrise de la lecture de carte passe aussi par l’expérience de sa conception. C’est une compétence à acquérir tout au long du cycle 3.

• Comprendre un document : comprendre le sens gé-néral d’un document ; extraire des informations perti-nentes pour répondre à une question.Il faut montrer aux élèves que la carte est utilisée ici pour présenter des résultats alors qu’elle est communément comprise comme outil à fonction uniquement descriptive. L’étude de cartes croisée avec d’autres supports d’infor-mation (textes, listes, graphiques) concourt à renforcer l’acquisition de compétences méthodologiques et favorise l’efficacité des apprentissages.

• Raisonner, justifier une démarche et les choix effec-tués : poser/se poser des questions ; formuler des hy-pothèses ; vérifier ; justifier.Pour réaliser ou compléter une carte, l’élève doit d’abord cerner avec précision le thème qu’il veut traiter puis sélec-tionner les informations les plus pertinentes. C’est dans cette démarche d’élaboration qu’il perçoit qu’une carte est le résultat comme tout document écrit d’une intention de communication.

• Pratiquer différents langages en histoire et en géogra-phie : s’approprier et utiliser un lexique géographique approprié ; réaliser ou compléter des productions gra-phiques.La manipulation des codes propres à la carte permet de se familiariser avec cet outil. Par la réalisation d’une carte, l’élève s’initie à la présentation d’informations sous une forme synthétique et visuelle. Il découvre qu’elle permet aussi de communiquer des informations.

• S’informer dans le monde du numérique : trouver, sé-lectionner et exploiter des informations dans une res-source numérique.Sur un site dédié à la cartographie, l’élève apprend à rechercher les informations utiles et à choisir les supports les plus adaptés à son objectif de présentation d’informations.

Objectifs– Comprendre, sélectionner des informations.– Réaliser une carte pour organiser des informations.– Maitriser les codes propres à la cartographie.

Compléments pour le maitreDoc. 1 : Cette carte montre les différents atouts naturels de la région PACA pour le tourisme (frontière naturelle avec la Méditerranée, paysages de campagne et de moyenne montagne dans l’arrière-pays, zone de haute montagne au Nord-Est avec des possibilités d’activités été comme hiver).Sur le plan culturel, on y trouve des villes au patrimoine intéressant comme Marseille, Nîmes ou Avignon, cette dernière offrant un festival de théâtre mondialement connu. La proximité avec l’Italie est aussi un atout.Doc. 2 : Les parcs naturels français sont de trois types :– 10 parcs nationaux, reconnus comme des territoires d’exception dont on préserve les richesses. Ils attirent chaque année plus de 8,5 millions de visiteurs.– 51 parcs régionaux offrant la possibilité de découvrir la nature mais aussi des activités liées à l’artisanat, comme le travail du bois. Territoires ruraux habités, ils recouvrent 15 % du territoire national.– 7 parcs naturels marins créés en 2007.La 2e carte est un zoom sur la répartition de ces espaces naturels protégés en région PACA. Il est intéressant d’en noter la concentration exceptionnelle tant dans les terri-toires de bord de mer qu’à la campagne ou à la montagne.Doc. 3 : Les thèmes de ces festivals sont le chant lyrique, l’opéra, le jazz, le cinéma et le théâtre.Les nombreux sites antiques de la région sont les traces, très bien conservées, de la présence romaine à partir du iie siècle avant J.-C.Doc. 4 : « Villes et pays d’art » est un label créé pour valori-ser et animer des lieux à l’architecture et au patrimoine remarquables. 181 lieux en France possèdent ce label, dont de nombreuses villes en PACA.

Compléter une carteLe tourisme en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Méthode

La fiche méthodeL’élaboration de ce document est en quelque sorte une activité de synthèse, une évaluation qui mesure le niveau de maitrise de l’outil cartographique par l’élève.On veillera à le guider dans la sélection des informa-tions à faire figurer, en lui faisant préciser ce qu’il sou-haite communiquer et à qui. En l’occurrence une infor-mation sur les atouts touristiques de la région PACA destinée par exemple à des futurs visiteurs. Mais les-quels ? Des amateurs d’art ? De nature ? De sport ? Par conséquent, au sein de la classe, plusieurs cartes sont possibles.

Page 24: GÉOGRAPHIE 1 Comment se loge-t-on en zone urbaine · En ville Aujourd’hui, il faut parler « d’espace urbanisé » ou de « zone ... Une véritable politique publique du logement

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Compléter une carteLe tourisme en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

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Exercice 1 • Choisis la thématique de la carte et construis sa légende.