gensac-info+ mars 2010

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… sois tranquille Raymond ! Au moment de notre séparation, pas un seul regret ne doit affecter ton ultime voyage. Ce que tu as fait de ta vie, de ta famille, de ton village, seuls les grand s peuvent le faire. … Et- toi, tu étais un grand parce que tu l’as fait !

A la demande de beaucoup d’entre vous, la rédaction a choisi de réunir dans

ces quelques pages l’essentiel des émouvants hommages rendus à notre

regretté Raymond, quelques images les accompagnent. Dès le prochain

numéro nous reprendrons les rubriques habituelles avec en bonus une

surprise…

Mars 2010

n° 58 Gensac-info Plus

Gensac-info plus Commune de Gensac

♦La presse en parleLa presse en parleLa presse en parleLa presse en parle

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N°Spécial

La rédaction La rédaction La rédaction La rédaction

Titre de l'article intérieur


♦Souvenirs de «Souvenirs de «Souvenirs de «Souvenirs de « campagnescampagnescampagnescampagnes »»»»


Raymond Farré et Gérard César, souvent adversaires, jamais ennemis.

Raymond Farré et son ami Philippe Madrelle

Raymond Farré et Michel Jouanno à l’inauguration de la 1ère convention d’aménagement de bourg à Gensac.


Commune de Gensac


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C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès à la suite d’une longue et impitoyable maladie, de notre collègue, de notre ami, Raymond FARRÉ, Maire de Gensac, sa chère commune.

Gensac, les structures de coopération intercom-munales locales, la Communauté de Communes de Castillon- Pujols, ont perdu un élu responsa-ble, dévoué, un homme engagé pour la cause humaniste, viscéralement de gauche, attaché non seulement à Gensac mais aussi à chacune, à chacun de ses habitants.

Cet après-midi, je suis porteur des mots d’amitié, de tristesse et de partage du souvenir du Président du Conseil Général, Philippe MADRELLE, qui connaissait bien Raymond, des mots de nos collègues élus de l’Assemblée Dé-partementale des mots de ses camarades du Parti Socialiste et des miens, car j’avais l’im-mense honneur, le privilège de compter au rang des amis de Raymond.

Il était originaire du Pays basque espagnol. De sa terre natale, il avait hérité à la fois un carac-tère vigoureux et tranché mais aussi une grande générosité d’âme, une capacité au travail qui forçait le respect – jusqu’à ces derniers jours, il s’occupait des affaires de la commune – une intégrité sans faille.

Nous n’avons que les mots pour essayer de dé-finir ce que nous ressentons face à sa dispari-tion prématurée, profondément injuste, mais les mots peinent à formuler ce que nous ressentons au fond de nous.

A titre personnel, j’ai connu Raymond FARRÉ d’abord sur le terrain professionnel ; j’ai ren-contré le charpentier-couvreur, l’artisan, fonda-teur avec quelques uns d’entre nous de la Coo-pérative Artisanale de l’Entre-Deux-Mers.

Ces affinités-là ont forgé notre amitié. J’ai ap-précié sa façon simple et juste de voir les cho-ses, de croire aux bienfaits des efforts collectifs, à la vertu de la collectivité humaine plutôt qu’au choix de l’égoïsme et du chacun pour soi.

Ces convictions, cette manière d’être ont fait

aimer Raymond, bien au-delà de ses proches et de ses amis politiques.

Même dans l’affrontement, la générosité et l’élan de Raymond créaient un évident courant de sympathie.

Un charisme reconnu, Raymond était un homme de méthode, de dossiers, engageant réunions et dialogues à chaque fois que cela était possible. ( en haut avec son ami Gilbert Mitterrand )



Je pense bien sûr, aujourd’hui, à son épouse, au-près de qui il était si dévoué, à vous ses enfants et à ses petits-enfants. Je leur adresse mon infinie sympathie. Je pense à toutes celles et à tous ceux qui ont approché Raymond FARRÉ et ont bénéfi-cié de ses conseils, de son appui ; les artisans, les bénévoles du monde associatif et de son cher club de football, l’U.S Gensac dont il a assuré la Présidence avec tant de conviction, tout en s’en-gageant au District Gironde Est où sa passion, sa sagesse, firent merveille.

Je pense naturellement aux élus du Conseil Muni-cipal de Gensac et au personnel municipal avec qui il œuvrait au quotidien pour Gensac.

Je pense aux Gensacais ses concitoyens, venus en nombre aujourd’hui et qui depuis 1995, lui avaient renouvelé leur confiance. Ils avaient ô combien raison.

En deux mandats puis au cours de sa troisième mission de Maire que, malheureusement, il ne pourra achever, Raymond avait impulsé considé-rablement la transformation et la mise en valeur de cette commune de 842 habitants tout en veil-lant à préserver son identité, à ne jamais mettre en danger son âme !

Il a procédé avec soin, méticuleusement comme il savait si bien le faire, à la transformation du bourg en étant l’un des tout premiers Maires de Gironde à signer un contrat d’aménagement de bourg avec le Conseil Général. Cette procédure lui plaisait car il aimait la méthode, les choses bien réfléchies avant l’action.

Il avait créé, entre autres services publics, la mé-diathèque, sa fierté et veillé sans cesse à embellir la physionomie de sa chère commune et encoura-gé les initiatives pour l’animation de Gensac com-me le désormais célèbre spectacle estival « Pardaillan » dont il parlait avec tant de fierté pour sa Commune.

La disparition de cet homme éclairé et humble nous laisse dans un chagrin inconsolable… Et pourtant, la vie ! Et pourtant, Chers Amis, Raymond n’aurait pas voulu que nous nous re-

pliions sur nous-mêmes, que nous cessions de bâtir et de faire aimer aux générations montantes sa chère commune de Gensac.

Aussi et au moment où la mort impitoyable nous arrache ce mari, ce père, ce grand-père, cet ami fidèle, cet élu de premier plan, souvenons-nous de ce qu’avait dit François MITTERRAND au mo-ment où lui-même sentait que sa vie s’achevait : « Je croix aux forces de l’esprit ; je ne vous aban-donnerai pas ».

Merci Raymond pour tout ce que tu as fait. Comp-te sur nous pour transmettre ta mémoire et ton nom.

Va en paix, notre ami, sache que nous t’aimons et que notre affection est plus forte que la mort et que le temps.

Va, Raymond, va et repose en paix.

Bernard DUSSAUT Vice-Président du Conseil Général

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Raymond, cher Raymond, Toi qui n’eus de but dans la vie que la re-cherche du bien pour autrui, sais-tu qu’au-jourd’hui tu nous fais du mal ? Et quel mal ! La déchirure cruelle de ta disparition laisse à tous ceux qui t’ont connu, apprécié, aimé, la brûlure terrible d’une plaie qui ne pourra jamais se refermer et que, seuls, les souvenirs multiples de ta vie pourront, peut-être, apaiser. Car tu as eu la vie formidable que tu méritais, toi l’enfant de Joseph et Ma-rie, ce couple de travailleurs espagnols bien modestes mais qui te laisseront le plus beau des héritages, celui des valeurs sur lesquel-les tu ne transigeras jamais et qui serviront de socle indestructible à ta vie : respect et amour des autres, tolérance, intégrité, fidélité et, par-dessus tout, travail, travail, travail. Tes parents, dans leur rude pays des Pyré-nées espagnoles, savaient que, sans ces qualités, il n’y avait pas d’avenir possible, p a s d e l e n d e m a i n m e i l l e u r . D’ailleurs, ces montagnes te faisaient rêver et il y a encore peu de temps et parce que la maladie t’avait accordé un ultime répit, tu as pu, comme en une sorte de pèlerinage, re-voir Cerler, le village berceau de ta famille, le pic Gallinero, l’Aneto, le lac Batissielles, le refuge d’Estos. Tu en étais revenu les yeux émerveillés et le cœur content d’avoir pu ar-penter ces chemins qui faisaient le quotidien de tes parents, des parents qui vont émigrer parce qu’ils pensaient peut être que la vie serait moins dure de l’autre côté des Pyré-nées. Tu es né à Ste-Foy-La-Grande, mais c’est à Pellegrue que tu vas passer ton enfance, plus précisément au lieu dit « les Baudets », un nom presque terriblement révélateur puis-que tu y verras ton père travailler sans relâ-che à la manière d’une bête de somme. En aura-t-il défriché Joseph, défoncé à la main de ces terres souvent ingrates ! Tu puiseras

largement dans cet exemple de courage. Te voici maintenant titulaire du certificat d’é-tudes, ce diplôme sans équivalent qui mettait en effervescence tout un village, mieux en-core, tout un canton, et, comme par une sor-te de prédestination, alors que ton père se prénomme Joseph, tu choisis d’être menui-sier-charpentier. Tu vas te montrer un ap-prenti particulièrement appliqué et valeureux dans l’entreprise d’André Poulange de Pelle-grue que tu quitteras, l’expérience acquise, pour les ateliers Gianello à Duras. Tu conserveras cependant avec ton entreprise formatrice des liens très étroits et notamment avec Armand, le fils, plus connu sous le nom de Kiki, avec lequel tu vas tisser une vérita-ble fraternité, les joies ou les peines de l’un étant celles de l’autre. L’armée aura besoin de toi et t’appellera, comme l’on dit, de 1965 à 1967. Par chance, tu ne t’éloigneras pas des tiens puisque c’est à Mérignac, à la base aérienne 106 que tu effectueras ce service à la fois militaire et civique où tu supporteras sans souffrance aucune la rigueur parce que c’est aussi l’une de tes qualités, rigueur sans laquelle tu n’au-rais pas pu t’installer à Gensac, ce que tu fais en 1966. Te voici artisan, le but d’une vie, un métier que tu vas remplir avec une rare application car tu sais que dans le mot artisan, il y a le mot art et on ne transige pas avec l’art. Tu aimes le beau, ta vie publique le démontrera de multiples fois, ta vie p r o f e s s i o n n e l l e a u s s i . Mais si tu aimes bien la varlope, le bouvet, le rifloir, ces compagnons fidèles de l’atelier, tu aimes aussi Marie-José et tu vas l’épouser en 1971. Sébastien, Manu, Mathieu et Vin-cent viendront successivement vous appor-ter le bonheur que vous méritez, quatre en-fants extraordinaires dont l’exemplaire enten-te, la formidable complicité feront ta fierté et celle de Marie-Jo. .


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Le dimanche te verra sur les terrains de foot-ball, ce beau terrain que Raymond David, ton prédécesseur à la tête de la mairie, avait fait construire. Mais vois-tu Raymond, on n’é-chappe pas à son destin. De ta carrière de joueur, on retiendra l’homme respectueux des lois du jeu, respectueux de l’adversaire, res-pectueux de l’arbitre. Tu présideras par la suite l’U.S.G. pendant vingt ans et, avec Jacques Castay, fidèle ami lui aussi, tu en feras un club exemplaire en mettant le stade aux normes, en l’équipant de tribunes, en le dotant de vestiaires conforta-bles. Dans ce domaine aussi, tu entretiendras les meilleures relations avec les dirigeants d’autres clubs, Marcel Berthommé entre au-tres. Mais cette vie publique et sportive, si elle comble tes moments de loisirs, ne te suffit pas. Te poursuit maintenant cet irrépressible besoin de faire plus encore pour les autres. C’est ainsi que, des 1983, tu seras un conseil-ler municipal écouté parce que tolérant et res-pectueux de toutes les opinions. Comment pourrait-il en être autrement ? Tu es un militant socialiste ardent, tu as des adversaires – et c’est bien normal – mais tu n’as pas d’ennemi. Qui donc, d’ailleurs pour-rait se targuer de ce mot que tu as chassé à tout jamais de ton vocabulaire. Tu seras l’adjoint efficace de Raymond David de 1989 à 1995 et cette année là te verra ac-céder à la fonct ion de maire. Oui Raymond, toi l’enfant aux yeux clairs des montagnes pyrénéennes, te voila maire, Mai-re de Gensac ! Et tu le resteras jusqu’à ce que la mort aux doigts crochus ne te ravisse au respect de tes administrés et à l’affection des tiens. Tu vas au cours de cette période, hélas bien trop courte, mettre en œuvre tes extraordinai-res qualités de rigueur, de patience, d’organi-sation, d’écoute, de respect et celle peut être qui constituait ton jardin secret, tes qualités d’esthète. Tu aimais le beau sous toutes ses formes, tu as rêvé d’un beau village.

Sois en paix Raymond ! Tu as réussi au-delà de toute espérance. Pas un seul de tes admi-nistrés n’a jamais contesté cette évidence : Gensac, sous tes mandatures, est devenu un village merveilleusement beau. De la rénova-tion du vieux quartier à la complète transfor-mation du centre, tout a été pensé en termes de beau, sans que, pour autant, ces travaux ne forcent à oublier le passé. Que d’efforts, de démarches, de dossiers, en un mot que de passion et d’énergie t’a-t-il fallu déployer pour réuss i r ce t incroyab le p ro je t ! Tu l’as fait, peut être au-delà de ce que tu es-pérais, parce que tu en eu la volonté ; la vo-lonté, cette qualité sans laquelle il n’y a pas de réussite possible, pas d’avenir digne de l’Histoire. De la même façon, curieux et cultivé comme tu l’étais, tu doteras Gensac d’une médiathèque parce que l’acquisition de sa-voirs multiples était pour toi un gage de réus-site ultérieure. Merveilleuse médiathèque où livres, expositions, conférences témoignent de cette volonté acharnée qui était la tienne : rendre l’homme meilleur. Sois tranquille Raymond ! Au moment de no-tre séparation, pas un seul regret ne doit af-fecter ton ultime voyage. Ce que tu as fait de ta vie, de ta famille, de ton village, seuls les grands peuvent le faire. Et- toi, tu étais un grand parce que tu l’as fait !

Le cloitre de l’abbaye de Cadouin en Dordogne


En « avant première » le mobilier urbain qui viendra terminer l’aménagement de la place et des allées

Commune de Gensac

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Gensac, village ancien, Communauté de communes

de Castillon-Pujols

Election municipale complémentaire du 14 mars 2010, une bonne participation citoyenne Sous l’ordre de monsieur le Sous-préfet, les élections complémentaires municipales ont été jumelées avec le premier tour des régionales. Unique candidat déclaré, Sé-bastien Farré a été élu avec une large ma-jorité des suffrages venant ainsi compléter l’équipe municipale désormais au complet. A l’heure où nous mettons « sous presse » l’élection du nouveau maire n’a pas encore eu lieu. Double aménagements pour deux scrutins le 14 mars dernier

Communiqué : Communiqué : Communiqué : Communiqué : A vous tous, Gensacaises, Gensacais,

Voici une belle occasion que nous donnent nos élus: se souvenir de notre Maire avec des pensées joyeuses. C’est aussi l’occasion

pour nous de repenser à notre père, car père avant tout il était. Nous profitons de cet instant pour vous remercier de votre soutien,

pour tous ces mots qui nous sont allés droit au cœur. Nous vous savons sincères. Il nous manque, chaque jour, chaque instant. Oui, c’est difficile et dur mais nous sommes fiers et heureux de voir qu’il est encore parmi nous grâce à vous tous. Merci de continuer

à penser à lui, merci de garder en mémoire ces belles valeurs qu’il défendait avec passion et conviction.

Conception, réalisation, distribution: Mairie de Gensac, Promotion-culture-tourism

e, Crédits photographiques: mairie de Gensac, P.Pauletto, S.Pierret.

gensac-info+ mars 2010

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