[free scores.com] choron alexandre etienne dictionnaire historique des musiciens vol 57859

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Musica

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  • DICTIONNAIREHISTORIQUE

    DES MUSICIENS

    TOME IL

    M - Z

  • DICTIONNAIREHISTORIQUE

    DES MUSICIENSARTISTES ET AMATEURS, MORTS OU VIVANS,

    ^tJI SE SONT ILLUSTRS EN UNE PARTIE QUELCONQUE DE LA MUSIQUEET DES ARTS QUI Y SONT RELATIFS.

    Tels que Compositeurs , Ecrivains didactiques , Thoriciens

    ,

    Potes, Acteurs lyriques, Chanteurs, Instrumentistes, Lu-thiers, Facteurs, Graveurs, Imprimeurs de musique, etc. ;avec des renseignemens sur les Thtres , Conservatoires , etautres tablissemens dont cet art est l'objet.

    PRECEDE D'UN SOMMAIRE DE L'HISTOIRE DE LA MUSIQUE.

    Par Al. CHORON et F. FAYOLLE.

    Dgnos laude iros Musa vetat mori.Hor. Od.

    TOME SECOND.

    PARIS,VALADE, IMPRIMEUR-LIBRAIRE,

    RUE COQU1LLIRE, N. 27.

    Novembre 1 8 1

    1

    .

  • DICTIONNAIREHISTORIQUE

    DES MUSICIENS.

    MABILLON ( D. Jean ) , biblio-

    thcaire du roi et moine de l'ordrede Saint-Benot, Paris, naquitle 1 3 novembre i632 , dans le diocsede Reims

    ,et mourut le 27 septembre

    I707. Dans le grand nombre d'ou-vrages qu'il a laisss, il y en a quel-ques uns o il traite de plusieursobjets relatifs la musique et sonhistoire.MABLY (Bonnot de ) , a publi

    Paris, en 1752, des Lettres surl'Opra, i vol. in- 12.MACARI (Giacomo) ,de Rome,

    bon compositeur , a donnles oprasSun ans : Adaloaldo furioso ,1727 ;Aristide , i^Sj Oltaviano ti ion-Jante di Marco Antonio

    , 1735; laContssina, x?^ Voyez Gior. d.Poes.MACE ( Thomas) , virtuose sur

    le luth, Londres, n dans cetteville en i6i3

    , y a fait imprimer,en 1676, un ouvrage in- foiio , sousle titre : Musics monument , or atemeinbrancer 0/ the best practieal music botk divine and civil

    ,

    that has ever been known lo hvebcen in the world (Monument ouMoniteur des meilleurs ouvragespratiques de musique qui aient ja-mais exist ). Voyez l'Histoire deHawkins, ou l'on trouve aussi Souportrait.

    MACGH1 (Guillaume), cofit-positeur italien

    ,vcut Venise vers

    1750. On connut de lui,

    celtepoque, en Allemagne, plusieurssymphonies, qui, selon toute pro-babilit

    ,forment les ouvertures de

    ses opras.MACHAULT (Guillaume d'e),

    tait Champenois. Il a di\ natre vers1284- Eq i3oi

    ,il fut attach au ser-

    vice de la femme de Philippe-le Belt

    roi de France, jusqu'en 1307, qu'ildevint valet de chambre de ce prince.Henri, foi de Navarre

    ,fit entrtr

    Machault, en qualit de secrtaire tdans la maison de Jean de Luxem-bourg , roi de Bohme

    ,qui fut tu

    en i346, la bataille de Crcy, etauprs duquel il resta plus de trenteans. Il tait encore en vie en 1370

    ,

    puisqu'il a fait un ouvrage, intitule'la Prise de la ville d'Alexandrie,o il raconte l'assassinat de Pierrede Lusignap

    ,roi de Jrusalem et

    de Chypre, qui n'arriva que sur lafin de 1369. Voyez la notice de l'abbtSRive, sur un manuscrit contenantles posies de Guillaume de Ma-chault. (Essai de Laborde

    ,t. IV.).

    Machault a fait, entr'autres pices,des motets franais et latins , desballades notes

    ,des rondeaux nots

    et des chansons balades. Les motetssont termins par uac messe en mu-

  • M Asique note quatre parties, quel'on croit avoir t chante, en 1 364,au sacre de Charles V , roi deFrance.M. Perne a mis en partition et

    en notes modernes , cette messe quiest trs-curieuse et qui est un monu-ment propre faire connatre l'tatde l'art celte e'poque.MACHICOURT (P. de), pre-

    mier chantre de l'glise de Tours,a publi, Paris, dix -neuf chansonsmises en musique. C'tait un com-positeur estime.MACR1ZIUS. Les seuls rensei-

    gnemens que nous ayons de lui ,sontceux que donne Zeidler

    ,qui assure

    qu'il a publi un ouvrage sous letitre : Depulsio mroris per inu-sicam. Voy Gruber , Beytrcege.MACRBE vivait sur la fin du T

    quatrime sicle. Dans les Satur-nales et le songe de Scipion qu'il acrits en grec , on trouve plusieurschoses sur la musique.MADN ( Henri )\ fils d'un gen-

    tilhomme Irlandais, naquitVerdunen i6t>8. En 1737, il quitta la placede maftre de musique de la mtro-pole de Tours, et fut nomm matrede musique de la chapelle du roi

    ,

    charge reste vacante depuis la mortde Lalande. Il succda aussi Cim-pra, comme directeur cls pages delmu ique de la chapelle. La mortl'enleva Versailles , le 3 fvrier1748. Les motels de Pahb Madinla : cnt trs-estimes , en France , deson lems , et ont t chants long-tems la chapelle du roi. Ils sontrests manuscrits.

    Il a publis aussi , en 1742 , untrait du contrepoint, qui obtintquelque estime en France. C'estun ouvrage trs - mdiocre qui estaujourd'hui justement oubli.MADONIS ( Giovani ) , excel-

    lent virtuose sur le violon , tait n Venise. Quanz et plusieurs autresen parlent avec les plus grandsloges. En 1726, il vint avec unesocit d'acteurs d'opras Breslaw,en qualit de directeur d'orchestre.En 1731 , il fut appel Ptersbourgavec un traitement de mille ro.ubles ,et y obtint le plus grand succs. Ila t grav , Paris , plusieurs con-certos et sonates de sa composition.En 1744 *l tait encore Ptrs-buurg

    ,et continuait y jouir de

    l'estime gnrale. Ant. Madonis.sotioncle

    .

    qui passa avec lui Pters-bourg

    ,se distiguait beaucoup

    moins, comme virtuose.

    MAELZEL (N ), premier mca-nicien de S. M. l'Empereur d'Au-triche

    ,s'est rendu Paris en 1806,

    pour faire connatre au public lePanharmonicon dont il est l'inven-teur

    , chef -d'uvre de mcanique,qui offre un concert d'instrumens vent, et dont le but est de pro-duire l'effet d'un grand orchestre.

    L'artiste a su combiner avec cesinstrumens , des timballes , unegrande caisse, une moindre pour lamusique turque

    , des cymbales , letriangle

    ,et quelques autres instru-

    mens nouveaux de l'invention del'auteur

    ,pour remplaceren quelque

    sorte les instrumens cordes. LePan-harmonicon excute un nombreconsidrable de morceaux de mu-sique du plus grand genre, parmilesquels on distingue Yclio deM. Chrubini

    , et diffrentes picesde Steibelt, Mozart, Haydn, etc.Ce qui surprend surtout dans l'ex-cution de tous ces morceaux , c'estque toutes les nuances de forte , depiano et d'expression sont marquesavec autant de prcision que degot. Voyez les Quatre Saisons duParnasse

    ,printenis , 1807

    ,

    page234.MAENDE (Jean Marie)

    ,

    prtrede l'ordre des Servites

    ,et clbre

    conlrapuntiste,vcut vers i65o#

    En 16S0, il publia la seconde di-tion de son ouvrage : Jsus et Maria^ sol ftistici pulchra ut luna ,fjuibus in ternam laudem hi no-velli flores musici

    ', 3,4 et ** vo ~

    eum planta ti , etc.MAERK. ( G. J. ) , a publi Al-

    tona en 170*1 , son premier recueilde cantiques avec mlodies.MAEPvivE , virtuose extraordi-

    naire sur la trompette, se trouvait,vers 1780, la chapelle du princeEsterhazy. Vers 1782, il se renditen Russie avec Peschko, son secondsur cet instrument. Ils jouaient, tousdeux, des concertos dans tous lestous.IYTAERTZscfitconnatre.versi782 t

    comme habile virtuose sur le basson,ainsi que par plusieurs solos, trioset concertos pour cet instrument

    ,

    qui sont restes manuscrits.

  • M AMAFFEI (GtowCamillo) i de

    Solofra, publia Naples, en i563,DiscorsoJlosofico dlia voce, e delmodo di cantare di Garganta , rac*colto da don Kalerio de' Paoli daLimosinans.MAFFEI (Giocomo), clbre mu-

    sicien et fort bon peintre , Vicence,dans la seconde moiti du dix hui-time sicle. Voyez Fuesli , hunstLlex.MAFFEI ( Scpione ), marquis

    et acadmicien dlia crusca V-rone

    ,a donn, le premier, la des-

    cription du forte-piano , invent parChrislofali, vers le commencementdu dix - huitime sicle , dans lecinquime volume du Giornale de"1Letterati d'Italia, qui parut Ve-nise en 171 i.MAGDEBURG ( Joachim) , tait

    diacre l'glise de Saint-Pierre Hambourg

    ,

    postrieurement i552;

    il fut appel, en i558, Magde-bourg. En i5ya il fit imprimer Erfurt: Tischgesnge quatre voix.MAGGI ( Giovan. - Battist. ) ,

    chanteur trs-estim la cour deMantoue, vers 1670.MAGGIORE ( Francesco ou

    Ciccio ) , Napolitain , compositeurbrillant et agrable, a donn sesopras dans les diffrentes villes del'Europe qu'il a parcourues. Il excel-lait rendre eu musique , les cris dedivers animaux, genre bas et mpri-sable. Il est mort en Hollande vers1780. On a de lui / Raggiri della\Cantatrice

    ,I 74^i et GH Scherzi

    d'Amore, 1762.MAGHERINI ( Giuseppe Maria)

    compositeur Italien, lev Milan,nvers 1752, donna en 1770 l'oratorio leJugement de Salomon. En 1780 , ona grav de lui , Londres , un u-vre de trios pour violon. Un autremusicien de ce nom

    ,vivait, a Rome,

    au commencement du dix-huitimesicle.MAGINI (Giov.-Ait), clbre

    mathmaticien de Bologne , n Padoue le i3 juin i555, tudia d'a-bord la mdecine dans sa patrie , ety futgradu docteur ; mais il renonadans la suite a cette tude , et se con-sacra entirement aux sciences ma-thmatiques. Il mourut Bologne

    ,

    ie 11 fvrier 1617.Christmann

    , cite un de ses ou-vrages

    , Dcscruione uniyersale

    3dlia terra

    ,qui selon lui , contient

    plusieurs matriaux pour l'histoirede la musique.MAGIRUS ( Jean ) , prdicateur

    l'glise de Saint- Biaise Bruns-wick

    ,n Cassel vers i55o

    , futd*abord chanteur Brunswick, eton le cite comme un des savans dis-tingus et des bons musiciens de sontems. En i5g6, il fit paratre, Francfort, la premire dition deson ouvrage intitul : Artis mu-sic methodice legibus logicis in-formtce libr. II ad lotum musicesarlificium et rationem componendvald accomodati. Ayant refonduentirement cet ouvrage, il le fitimprimer de nouveau, Brunswick,eu 161 1. Voyez Walther. Il est mortd'appoplexie en i63i.MAGILJS ( Jrme ) , anglais est

    auteur d'un ouvrage posthume, in-titul:/^ Tintinnabulis, publi Amsterdam en 1664

    ,

    par F. Swer-tius.

    MAGLIARD (Pierre), chanoineet chanteur la cathdrale de Tour-nai

    , y publia au commencement dudix septime sicle

    ,un ouvrage trs-

    savant, en franais, dans lequel iltablit que les douzes modes, au-jourd'hui en usage , diffrent destons d'glise. Voyez Boni

    , sopra ituoni

    ,p. 127 et p. 242.

    MAGNI ( Giuseppe), matre dechapelle la cathdrale de Foligno,compositeur estim dans son tems,a fait les opras : Decio in Foligno%1697; et Teuzzone , 1706.MAGNI ( Paolo) ; matre de cha-

    pelle la cour de Milan , vers la findu dix-septrme sicle

    ,a travaill

    en socit avec plusieurs bons com-positeurs de son tems.MAGNUS, musicien anglais, et

    matre d'harmonie,vcut au com-

    mencement du dix-huitime sicle.Il fut organiste l'glise de Saint-Gilles

    , Londres. Des tudes ex-

    cessives alinrent sa raison, et il

    mourut la fleur de l'ge. VoyezHawkins.MAHAUT ( Antoine ), compo-

    positeur excellent, et fltiste tra-versier Amsterdam

    ,vers 1740, ydemeura plusieurs annes

    ,jusqu'au

    moment o ses cranciers l'obligrentenfin, vers 1760 , de se retirer dansun couvent de France. Il fit impri-mer j cette poque, un ouvrage

    1*

  • 4 M Asous le titre : Nouvelle mthode pourapprendre, en peu de tems, jouerde la flle traversire , l'usage descomaienans et des personnes plusavances. Quelques annes aprs,il en parut une secotide dition , aug-mente de douze planches de rausique. De sa composition , il a tgrav, neuf uvres composs pourla plupart de solos , de duos , deconcertos pour flte , de quelquessymphonies , et de trois uvres d'a-riettes hollandaises , franaises etitalienn< sMAHON, un des plus grands

    matres pour la clarinette , tait ,vers 1783 , au grand concert deLondres, o il publia, vers 178S,plusieurs concertos pour cet instru-ment.MAHU ( Etienne) , contrapun-

    tiste allemand , cit par HermannFinck comme un des principaux ,arm) les successeurs immdiats deosquin. et qui, par consquent,

    doii avoir fleuri vers i54o.MA1CHELBECK ( Franois-

    Antoine ) , directeur de musique Freyberg, fit graver en 1736, sonpremier uvre compos de huit so-nates pour le clavecin. Son secondparut en 1738. Voyez E.-L. Gerb r.MAIER ( Joseph - Frdric -

    Bernapd - Gaspard ) , chanteur etorganiste l'glise de Sainte-Cathe-rine Hall en Souabe, y publia en1732 son Musum musicum , theo-retico-praticum d. i. neuertfnetermusick-saal. En 1747, il fit im-primer une seconde dition d cexnme ouvrage , sous le titre : Salonde musique thorique et pratique

    ,

    ou Mthode succinte , mais com-plte pour apprendre la musique vo-cale et instrumentale , et pour comprendre tous les iustrumens , enfort peu de tems , et avec une m-diocre application, au moyen d'exem-ples fort clairs distribu* en ta-bleaux; avec un appendice, parordre alphabtique , contenanl l'ex-plication de tous les termes techniques de musique, aujourd'hui enusage , tant grecs et latins,

  • M AElle tait bonne actrice. Vers 1779,sou esprit s'alina , et elle perdittout -fait Fusage de la parole.MAJO (J^rancesco), que les Na-

    politains appellent Ciccio de Majoest connu par un grand nombre decompositions pour le tlie'tre et pourl'glise. On vante la simplicit deses criants

    ,la puret' de son harmo

    nie, sa touche large et facile. Son

    style peut tre compare a celui dePaisiello. Le plus estim de ses op-ras

    ,est le Montezuma, o se trouve

    la scne Ah ! JVumi tiranni, quia toujours t un modle pour leslves. Cet aimable compositeur

    ,

    qui donnait de si brillantes esp-rances

    ,mourut

    , Rome

    ,vers

    1775 , peine g de vingt sept ans.Nous regrettons que le dfaut de ren-seignemens nous empche de noustendre sur sa vie et ses ouvrages,Les Napolitains possdent toutes sescompositions. Voici la liste d'unepartie : Arlaserse , de Mtastase,1762; Ipermnesira , Calorie in Uti-ca,de Mtastase, i^63 ^ Montezu-ma, de Cigna Santi, 1765 , Anti-gono ; de Mtastase , 17685 Didoneabbandonnata , du mme, 17695Allessandro nelV Indie , du mme

    ,

    1774. On a encore de lui le premieracte de YEumene , et un Salve Re-gina, qui a t excut avec le plusgrand succs, au Concert Spirituel 3en 1782.MAJORANO ( Gaetano ) , so-

    praniste si clbre sous le nom deCafarelli, naquit, vers 1703, d'unpauvre paysan , Bari

    ,dans le

    royaume de Naples. Il fut lve dePorpora

    ,ainsi que Farinelli

    ,qu'il

    gila en rputation et en talens,

    nnis non pas en modestie. On saitde quelle manire Porpora instruisitce chanteur , dont il dtestait l'inso-lence. Pendant cinq ans 3 il lui ftapprendre constamment la mmepage de papief. rgl sur laquelle ilavait not d'abord les plus simpleslmens, et ensuite des trills , desnotes grouppes et des passages dediffrentes espces. A la siximeanne

    , il y joignit des leons d'ar-ticulation

    ,de prononciation et enfin

    de dclamation. A la fin de cetteanne , l'lve qui ne croyait encoreen tre qu'aux lmens

    , fut biensurpris, quand le matre lui dit : Va

    jmon Jls , tu n'as plus rien ap- [

    prendre : lu es le premier chanteur-de l'Italie et du monde.Vers 1730, Cafarelli se rendit en

    Angleterre, et y tonna tous s< s au-diteurs. De retour dans sa patrie

    , il.

    chanta sur plusieurs th tres avec,un succs prodigieux. C'est alorsqu'apprenant le mrite extraordi-naire de Gizziello, qui se trouvait Rome, il prit aussitt la poste, etvoyagea toute la nuit, pour arriver Rome o Ton devait donner lelen -demain un grand opra. Enveloppde son manteau , il se glissa dansla foule au parterre, et s'cria

    , lors-qu'il eut entendu Gizziello : bravo!bravissimo , Gizziello ! Cafarelliche ti lo dice II quitta sur le chample thtre , reprit la poste

    , et re-tourna avec la mme vitesse Na=tpies.En 1740, il chanta Venise, et

    l'on assure qu'il y obtint dans uneseule soire sept cents sequins. Tantde succsetde rcompenses le mirentenfin en tat d'acheter le duch disanto Dorato

    ,dont il prit le titre

    et quMl lgua son neveu. Il ne cessapas pourtant de chanter dans lescouvens et les glises

    ,et de se faire

    payer chrement. A sa mort, arrivele premier fvrier iy83 il laissa son.neveu douze mille ducats de revenus,parmi lesquels il faut compter la.maison qu'il avait fait btir

    , et oon lisait cette modeste inscription

    ;

    Amphion Thebas, Ego Domum.Il vint en France du tems e la

    grande dauphine, princesse de Saxe,qui aimait beaucoup la mn&iqve. Ilchanta plusieurs fois au Concert Spi-rituel. Louis XV chargea un de sesgentilshommes de la- chambre d luifaire un prsent. Le gentilhommeenvoya, Cafarelli, par son secr-taire

    ,une superbe bote d'or de la

    part du roi. Quoi ! dit Caffarelli,le roi de France m'envoie cette bote!Teaez, monsieur, (en ouvrant sonsecrtaire ) en voil trente , dont lamoindre vaut mieux que celle l :si d moins elle tait orne du por-trait du roi , alors Monsieur

    ?

    interrompit le secrtaire, le roi deFrance ne fait prsent de son portraitqu'aux ambassadeurs.'

    Qu'aux am-bassadeurs

    ,reprit Cafarelli; eh

    bien ! le roi n'a qu' les faire chan-ter.

    Cela fut rapport au roi, qui es

  • M Arit beaucoup , et le dit la dauphine.Celte princesse envoya chercher lechanteur, et, sans lui dire Un motde son insolent propos, elle lui fitprsent d'un beau diamant, et enmme - tems lui remit un passeport., Il est sign du roi, lui dit-elle 5c'est un grand honneur pour vous 5mais il faut en profiter , car il n'estvalable que pour dix jours.MAJ( RAG1US (M me-Antoine)

    professeur d'loquence Milan , ndans cette ville en i5i3 , et mort le4 avril i555 , a publi quinze dis-cours latins

    ,

    parmi lesquels le trei-aime traite de la musique, de sonorigine , de ses divisions , de seseffets et de son utilit.MAKOWETZKY , corniste ex-

    cellent, et lve du clbre Punto , Paris. Pendant ses voyages , il s-journa, en 1786, quelque tems Berlin.MALCOLM (Alexander) a publi

    Edimbourg, en 1721, un ouvrageintitul: A Treatise qf music sp-culative, practical and historical.Il doute que les anciens eussent unemusique compose uniquement pourles instrumens.MALETTY (Jean de) provenal,

    a publi Paris, en 1678, les amoursde Ronsard , en musique quatreparties.MALVEZZI (Cristoforo), matre

    de chapelle la cour des Mdicis, aumilieu du seizime sicle, eut part la composition des fameux inter-mdes de Strigio.MALZAT ( Ignace ) , virtuose

    sur le hautbois et le cor anglais , nvers 1730 Vienne -o son pretait musicien de chambre, futd^a-bord au service de l'archevque deSalzbourg. Quelques annes aprs ,il parcourut la France, l'Italie etJa Suisse , et se fixa enfin Bassanodans le Tyrol : il y vivait encore en1784. On connat de lui , depuisi 775 , un quatuor pour violon , enmanuscrit.iv-ANCI ( Domenico), chanteur

    clbre de l'Italie, vers l'an 1710,tait natif de Fano , ville du duchd'Urbino.MANCICOURT , Belge, un des

    premiers contrapuntistes de sontems, vivait Anvers, vers i56o.Voyez Guichardin , description desPays-Bas.

    MANCINELLI fit graver , vers1775, tant Paris qu' Londres,cinq uvres renfermant ensembletrentedeux duos pour flte.MANCINI ( Francesco ) K Na-

    politain , a fait de trs-beaux inter-mdes

    ,entr'autres

    ,Il Cavalire

    Bretone , en 1731. Hasse le compteparmi les plus habiles matres de l'art.MANCINI ( Giov.-Battista ) t

    un des plus fameux lves de Ber-nachi , a publi Vienne, en 1774un ouvrage in>4. intitul : Pensierie ?iflessioni pratiche sopra ileantofigurato. Ce livre a t traduit enfranais par M. Dsaugiers , 1 vol.in-8. 1776; et par M. de Rayneval

    ,

    sur la troisime dition italienneconsidrablement augmente , 1 vol.in 8P , an 3. Hiller cite avec logeun Magnificat huit voix , de lacomposition de Mancini.

    Y?Art du chantfigur est un ou-vrage minemment classique. On ytrouve d'abord quelques notices surles diverses coles d'Italie, et surles clbres musiciens qui en sontsortis depuis la fin du dix-septimesicle. L'auteur donne ensuite desprceptes sur l'art du chant ; il ex-dique ce que c'est que la cadence

    ,

    e trill, le mordant, appogiatura,agrment du chant, qu'il divise ensimple et en double ou groupe. Ilindique les dfauts de la voix , lesmoyens de les corriger. Il nous faitpart de ses observations sur l'into-nation y sur la vraie position de labouche , sur la manire de porterla voix et celle de l'appuyer 5 il finitpar nous entretenir du rcitatif etde l'action thtrale.MANDELLIse fit connatre vers

    1780, par plusieurs compositionspour le violoncelle, en manuscrit.MAWDINI (Paolo), chanteur

    de San Benedetto , Venise , en1787, tait en 1789, au thtre deMonsieur , ainsi que sa femme. Tousdeux brillaient galement par lechant et par le jeu. On pouvait enjuger surtout dans la Cosa rara tquand ils chantaient le fameux duodu second acte.MAWDOL1NI (Giovanni), se

    distingua comme chanteur, de 1690 1700.MANELLI ( Francesco ) de Ti-

    voli , composa la musique du pre-

  • . M Amier opra qne l'on donna Venise,en 1637 1 c'tait YAndromde. Eni638, il y donna encore : La Magafulminata. L'un et l'autre y furentalors excuts par les meilleurs vir-tuoses de ce tems , aux frais dupote, Benot Ferrari.La nouveaut du chant qui rem-

    plaait la dclamation,

    jusqu'alorsen usage

    ,fit tant d'effet sur les

    Vnitiens,

    que l'on commena btir pour ces reprsententions , desmaisons particulires

    ,

    parmi les-quelles

    ,celle de Saint-Cussio fut

    acheve la premire. Manelli se vitalors oblig de continuer ses com-positions d'opra

    ,et y donna encore

    successivement: Temistocle , i63bjAieaie , 1642; Ercole nelV Eri-mento , Plaisance, i65i ; II Rattod'Europa

    , ib53 ; et 1 Sei Gigli , Ferrare

    , 1666. Voyez Glor. del.Poes.MANELLI ( Pietro ), chanteur

    comique de l'Italie, vers le milieudu dix-huitime sicle. Ce qui l'aprincipalement rendu clbre, ouplutt remarquable , c'est la rvolu-tion qu'il produisit, Paris , dansl'ancienne musique franaise.

    Vers 1750 , il se trouvait commepremier chanteur, la tte d'unesocit de chanteurs d'intermdesitaliens. L'assurance avec laquelle ilexcutait ses rles comme chanteur,et plus encore ses gesticulations co-miques

    ,attachrent alors une partie

    du public tellement son thtre ,qu'il en rsulta une espce de guerrecivile. Il y dbuta avec sa socit parla Serva Padrona de Pergolesi , ettout le public en fut d'abord extasi jmais beaucoup de personnes s'tantranges dans la suite, de nouveau,du ct de l'ancienne musique fran-aise, il en naquit les deux partisdes bouffonistes et anliboufionistes.Parmi les auteurs et les beaux espritsqui prirent part cette querelle , onremarqua surtout J.- J. Rousseau parsa lettre, etGrimm par son prophte.Nous n'entrons pas ici dans les

    dtails de cette querelle 5 et nousnous bornerons a. faire observer quece fut Manelli qui , le premier

    ,

    pr-para le got de la nation Franaise, arecevoir une musique meilleure ; en-sorte que Gluck y rencontra , dansla suite , beaucoup de partisans dela musique italienne.

    MANFREDI ( Maria -M Ana-lena ) , cantatrice trs - renommede Tltalie , au commencement dudernier sicle. Vers 1720, elle taitau service du roi de Sardaigne Turin,MANFREDI ( Filippo ) de

    Lucques , fit graver Paris en 1768 *six solos pour violon, op. 1.

    11 tait lve du grand Tartinipour le violon. Voyez l'articleBoccherini, une anecdote qui con-cerne Manfredi.MANFREDINI ( ViwcenzO )

    ,

    matre de chapelle la cour imp-riale de Russie, naquit Bologne.Perti et Fioroni lui enseignrent lacomposition. En iy55

    , il arrivaavec plusieurs de ses compatriotes, Ptersbourg, o il obtnt/bienttaprs la place de matre de chapellede l'Empereur

    5place dans laquelle

    il eut composer toute la mu-sique pour la chambre et l'glise

    , etdepuis 1758, les opras qu'on ydonnait tous les ans. Gauppi ayantobtenu, en in65, la place de pre-mier matre de chapelle , Manfre-dini entreprit les compositions desballets aux opras de Galuppi , etenseigna en mme tems le clavecinau Grand-Duc. La censure que l'onfit, dans les amusemens de Ham-bourg , de ses sonates pour le cla-vecin, ne l'empcha pas d'obtenir unprsent de mille roubles, lorsqu'illes prsenta

    ,en 1.765., ^impra-

    trice.

    En 1769, il retourna dans sa pa-trie

    ,charg de richesses, et l'on n'a

    plus entendu parler de lui depuiscette poque. Cependant, il fit im-primer encore, en 1775, une ins-truction pour l'art de la composi-tion > sous le titre Regole Armo-niche

    ,

    qu'il ddia au grand- ducPaul Petrowits. C'est un ouvragefaible o l'on trouve cependant detrs-bonnes observations.

    De tous les motets qu'il composaen Russie

    ,ainsi que de ses opras

    russes et italiens,rien n'est connu

    ailleurs, si l'on n*en excepte Seiarie et un Duetto de l yopra OUm-piade

    , soprono solo , due violai,

    f^iola^ violonc. e due Corni op. 1.Nuremberg 176$, et les six sonatespour clavecin imprimes Pters-bourg, en 1766. On connat encor

  • 8 M Ade lui quclquessolos pour violon etc.en manuscrit.

    Il tait en 1787, iin des co-opra-teur du Giornale Enciclopedico.MANGEAN , virtuose sur le

    Tiolon , tait vers 1760, membre duConcert Spirituel. 11 a fait graver, la mme poque, plusieurs uvresde duos, de solos , et de trios pourson instrument.MANGON ( Richard ) d'Aix la-

    Chapelle, organiste et musicien ducollge de ubingue , au commence-ment du dernier sicle, a fait im-primera Francfort-surrle-Mein, en3609, la musique de la premirepartie du cantique de Salomon , quatre , cinq , six , sept et huit voix.MANN ( Jean -Christophe ) ,

    musicien de Vienne, y vivait en1766, et donnait des leons de cla-vecin avec beaucoup de succs. Ila compos aussi beaucoup de con-certos , de srnades et de sympho-nies , dont il n'a t encore rien im-prim.MANNA (GnNw a ro) Napolitain,

    neveu de D. Sarro , compositeurtrs-distingu, aprs avoir parcourules grands thtres d'Italie avec unsuccs brillant, se retira vers 1780

    ,

    dans sa patrie , o il composa pres-que toute la musique d'glise qu'onexcutait aux grandes crmonies.En 1751 , il donna Venise la Dl-done bbandonata , de Mtastase

    $

    et en 1753, Siroe du mme.M AN NI (Silyia), Romaine,

    tait clbre en Italie, comme can-tatrice

    ,de i65o 1660.

    MANNL ( Joseph ) , premier vio-loniste la chapelle Impriale deVienne , vers 1766

    , y est mort aumois de mai 1777.MANSERVISI, cantatrice la

    cour de l'lecteur de Bavire, vers1772. M. Burney dans ses voyages,loue la fois sa belle voix, safigurecharmante, et sa manire agrablerfi

    f

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    1 (" r

    MANUCE ( Alde ) , n en i546,mort en 1597. Parmi ses nombreuxouvrages, nous ne citons qu'unepitre a Barthlmy Caprarfe TibiisVeterum

    ,

    qui a t imprime Venise en 1.570, et que l'on trouveaussi au sixime volume du Thesaur.Grvian. Voyez Walther.MANSUI ( Franois-Charles) ,

    p Amsterdam le 16 fvrier j ^85,

    a eu pour matre jusques l'ge dequinze ans, son pre C!.-Ch. Man-sui, excellent musicien. A cet ge, ilse livra des tudes particuliresqui ont port son habilet d'excu-tion au plus haut degr. Il parcourutensuite les principales villes deFrance et d'Allemagne, o il obtintdes succs proportionns son ta-lent. M. Mansui est un compositeurtrs

    -distingu. Il a publi tant enFrance qu'en Allemagne

    ,cinq u-

    vres de sonates pour piano,deux

    grandes fantaisies, deux mlangeset airs varis, un recueil de fugueset de canons , deux grands concertospour le mme instrument , un trio

    ,

    un quintetto pour le violon , unesymphonie et une ouverture grandorchestre. Les compositions de M.Mansui annoncent beaucoup de sa-voir et de gnie.MANZA (Carlo), de Brescia

    ,

    a donn l'opra Paride inlda, 1706}et Alessandro inSusa > 1708.MANZUOLI ( Giovamvi ), chan-

    teur et acteur excellent de l'Italie,n Florence, vers 1725. S'lantdj acquis par son habilet rarebeaucoup de renomme dans sa pa-trie, il vint en 1745 en Angleterre,et y fit alors la plus vive sensation.Farinelli l'appella

    ,en iy53, au

    thtre royal de l'Opra Madrid,

    o il jouit d'un traitement annuel deseize mille ducats. Vers 1765, il setrouvait au thtre de l'Opra Vienne

    ,et M. Burney l'entendit en

    1770, Florence sa patrie, o ilchantait dans une glise. Ce chan-teur n'avait rien perdu de son gotet de son expression. On place latte de ses lves , la clbre ClesteColtellini.MARA ( Ignace ) le pre, violon-

    celliste de la chambre du roi dePrusse, vers 1755, tait n en Bo-hme. Dans sa jeunesse , il se distin-gua comme un des meilleurs solossur cet instrument, et se fit remar-quer principalement par une bellequalit de son et une excution tou-chante. En 1779, dj trs-avancen ge , il tait encore excellent mu-sicien d'orchestre. Les solos, duoset concertos qu'il a composs pourle violoncelle ( mais qu'on ne connatqu'en manuscrit ) , se distinguentpar une grande correction. Il mou-rut vers 1783.

  • M AMARA (Jean ) fils du prcdent

    ,

    violoncelliste de la chambre duprince Henri de Prusse Rheins->erg, naquit Berlin vers 174S.On le comptait parmi les grands vir-tuoses sur cet instrument , autant raison de la facilit avec laquelle ilexcutait les passages les plus diffi-ciles, que par rapport la sensibi-lit

    , et la manire touchante derendre l'adagio. Il a compos aussipour son instrument. Il a donn en-fin des preuves de ses talens, commeacteur

    ,

    par plusieurs rles qu'il ajous au thtre particulier du princeHenri. Il est mort en 1789.MARA ( Elisabeth- ) ', pouse du

    prcdent, ne Gassel en ij5o,

    est, sans contredit, une des plusclbres cantatrices de la fin du dix-huitime sicle. Elle a brill tour tour en France

    ,en Italie , en

    Allemagne et en Angleterre. S'tantlivre d'abord l'tude du violon,elle parvint dix ans se faire en-tendre en public. Ou l'engagea peude tems aprs renoncer au violon

    ,

    instrumentpeu convenable aux per-sonnes du sexe , et s'appliquer ex.clusivement la musique vocale.Elle tait alors fixe Londres avecson pre. Un vieux sopraniste, Pa-radisi, fut charg de lui enseignerle chant; et quatorze ans, ellechanta devant la reine, avec le plusgrand succs. De 1767 a 1783, elleiarcourut l'Allemagne

    ,la Prusse

    ,

    a Suisse, et revint Londres en1784^ Un seul concert son bnficelui rapporta, dit -on, cinq centsguines. Elle chanta

    ,en qualit de

    premire cantatrice, lors de la fte fu-nbre en l'honneur de Hndel, dansles annes 1784, 1785, 1786 et 1787.Cette dernire fois, les musicienstaient au nombre de huit cents. En1788, elle fut appelle au thtreroyal de Turin

    ,pour y jouer pen-

    dant le carnaval. Vers la fin de1789, le roi de Prusse l'appella Berlin

    ,

    pour remplacer madameTodi. On se rappelle l'admirationqu'elle excita au Concert Spirituelde Paris, surtout en chantant lerondeau de Naumann Tu m'intendi.Cette cantatrice avait l'organe bril-la^

    .

    p!jin et sonore. Les airs de} ravoure taient ceux qui conve-naient le mieux son talent 3 mais

    elle rendait aussi les adagios avecbeaucoup d'expression. Elle chantaitd'une manire galement sup-rieure, eu allemand, en franais,en italien et en anglais.

    A Paris , les amateurs formaient,aune certaine poque, deux sectesrivales , en faveur de madame Maraet de madame Todi. Qu'elle est lameilleure des deux , demandait unjour un amateur a son voisin , auConcert Spirituel? C'est la Mararpondit celui-ci. C'est bien Todi-,( c'est bientt dit ) reprit un troi-sime qui n'tait pas du mme avis.MARAIS (Marin), n a Paris

    en i656, est mort en 1728. Il aport la viole au plus haut degr deperfection. C'est lui qui imagina ,pour la rendre plus sonore , de fairefiler en laiton, les trois dernirescordes des basses. Son opra 'Al-cione est son chef-d'uvre. On yadmira surtout une tempte qui pro-duisait un effet extraordinaire. Il sutrendre l'horreur d'une mer agite etle siflement des vents dchans , enunissant aux tons aigus des fltes lebruit sourd et lugubre de tambourslgrement tendus. Ce compositeuravait un gnie fcond et un gotexquis.

    MARAIS ( Roland ) , gambiste Paris, et selon toute probabilit , lematre du clbre Hesse. Quanz , quil'y connut en 1726 , le cite comme undes meilleurs virtuoses sur son ins-trument. On le croit auteur d'un ou-vrage intitul Nouvelle Mthode deMusique

    ,

    pour servir d'introduc-tion aux auteurs modernes

    ,etc.

    MARAZOLLI (Marco),l'un des

    compositeurs d'opra les plus an-ciens. Vers 1637, il fut tnor lachapelle pontificale, et composa lamusique de plusieurs opras

    ,qui

    eurent le plus grand succs laChiesa Naova. Il quitta cette cha-pelle pour se rendre Venise, o ildonna au thtre de cette ville , en1642, v l'opra GVamori di Giasoneed'Ifile. En i656, il fit reprsenterau thtre de Rome l'opra 11 Trion-fo dlia Piet. Il tait aussi trs-bon virtuose sur la harpe , et a laissbeaucoup de compositions pour cet,instrument.

  • io M AMARCELLI ( AcnELiA ) , canta-

    trice italienne , trsclbre vers1720, o elle fut au service du grandduc de Toscane.MARCELLO ( Alessandro ) ,

    noble vnitien,et grand amateur de

    musique et de posie,

    exeral'une et l'autre avec beaucoup de suc-cs. Parmi d'autres ouvrages

    , il pu-blia Venise, en 1708, sous le nomsuppos tfJEterio Stinfalico 3 douzepetites cantates uiie voix , avecbasse continue

    ,

    qui se distinguentpar la noblesse du chant. En 1737 ,on a aussi grav Augsbourg douzesolos de sa composition pour violon.Il est mort en 1750.MARCELLO (Benedetto ) , no-

    ble vnitien,

    fils d'Agostino Mar-cello et de Paola Cappcllo

    ,naquit

    le 24 juillet 168b; il lut , ainsi queses frres Alessandro et Girolamo

    ,

    lev dans la maison de leur pre,

    qui soigna singulirement leur du-cation. Ds l'enfance

    ,il leur fit con*

    tracter le got et l'habitude de laposie ; et pour les obliger s'y exer-cer

    ,il ne leur accordait rien qu'ils

    ne le lui eussent demand en vers.Agostino suivit avec le mme soin

    l'instruction musicale desesenfans5

    mais quoique le jeune Benedetto an-nont de grandes dispositionspourla musique, il montrait peu de gotpour l'tude de cet art, et principa-lement pour celle de la musique ins-trumentale

    , laquelle son pre le

    tenait fortementappliquj un repro-che piquant qui lui fut adress parun de ses frres, devenu jusqu'alors,par l'effet du travail

    ,

    plus habile3ue lui , rveilla son mulation. Age 17 ans, il s'adonna avec tant de

    zle l'tude, qu'au bout de troisans, il acquit un talent distingu surle violon. Son application tout cequi concerne cet art devint si vive

    ,

    que son pre,craignant les suites

    d'un travail immodr,l'emmena

    la campagne,ei prit toutes les pr-

    cautions possibles pour lui ler tousles moyens de s'occuper de la musi-que. Mais l'ardeur de Benedettotrompa la surveillance de son pre

    ,

    et s'tant procur le papier mme quilui tait refus

    ,il composa en secret

    une messe remplie de beauts. Sonpre

    ,

    jugeant inutile de le contrain-

    dre, le laissa alors suivre son got.11 mourut au bout de quelque tems

    ,

    et Marcello, matre de sa personne,

    retourna promptement Venise , etse livra entirement l'exercice dela musique

    ,au sein d'une acadmie

    qui se tenait dans le Casino dei No-bili. La chapelle de Saint-Marc taitalors trs-brillante parle nombre etle choix des chanteurs et des compo-siteurs dont elle taitremplie.A leurtte se trouvait le clbre Fr. Gas-parini. Ce fut un des matres queMarcello consulta, et ce fut celuipour lequel il conut le plus de v-nration et de confiance j ileut pourlui loute sa vie une dfrence singu-lire

    ,et ne manqua jamais de sou-

    mettre ses ouvrages son examen et sa critique.Indpendamment de la pratique

    ,

    Marcello culliva la thorie de souart; un trait, ou pour mieux diredes cahiers de composition qu'il r-digea alors, g de vingt-un ans, an-noncent qu'il envisageait son art enhomme instruit. Nemo geomettexpers ingrediatur } telle en taitl'pigraphe

    ,et l'on assure que cet

    ouvrage figurerait avantageusementparmi ceux qui traitent de la sciencede la composition. Il forma quel-ques lves, et il fut le premier ma-tre de la clbre Faustina , depuispouse de Hasse.Malgr ses occupations littraires

    et musicales, B. Marcello ne ngli-gea pas les travaux de son tat. Dsl'ge de vingt -un ans, il s'adonna,selon l'usage des Patrices vni-tiens

    , l'exercice de la professiond'avocat. Il en prit l'habit l'ge devingt-cinq ans, et jusqu' celui detrente, il remplit diverses magistra-tures dans sa patrie. Il fut alors, pen-dant quatorze ans, membre du con-seil des quarante

    ,et en i^o, il fut

    envoy provditeur Pola. Le mau-vais air de ce pays fut nuisible a sasanl

    ,et lui fit perdre toutes ses

    dents. De l il revint Venise,et en

    1738 , il fut envoy Brescia en qua-lit de camerlingue ; mais peinecommenait-il jouir des honneurs,de celte nouvelle place et de l'agr-ment de sa position

    ,

    que la mortvint l'enlever aux arts ei sa patrie.Il mourut en cette ville le i!+ juillet17^9. Il fut inhum avec pompe

  • M A 1

    1

    dans l'glise de Saint- Joseph- des-Franciscains

    ,et l'ota plaa sur son

    tombeau l'inscription suivante :

    Benedicto MarcelloPatricio. Veneto.

    PientissimoPhilologo poeiMus/ces principiQustori Brixiensi

    V. M.AnnoMDXXXIX. VIII. Kal. Aug.

    PosuitVixilann. LU, merisesXI, d. XXIII.

    Il ne laissa pas d'enfans de sonmariage avec R. Scalfi

    ,une de ses

    colires , d'une condition obscure,qu'il avait pouse en secret.

    B. Marcello est un des plus beauxgnies qui aient honor, non-seule-ment l'cole vnitienne , mais celled'Italie et l'art en gnral. Il fut enmme tems crivain loquent, po'tedistingu et compositeur sublime.Le nombre de ses ouvrages en tousgenres est trs-considrable. Parmises crits, on remarque une comdiede Dorinda

    ,

    qu'il fit jouer l'ge devingt-un ans, et qui eut le plusgrand succs : ses cantates et sonTeatro allaModa, satyre ingnieusedu thtre lyrique d'Italie. Parmises compositions lyriques

    ,on dis-

    tingue ses madrigaux, deux, troiset un plus grand nombre de voix

    ,

    ses deux cantates de Cassandre et deimothe, une pice bouffonne qu'ilfit chanter par les soprano et lesalto de la chapelle Saint-Marc, pourles tourner en ridicule , et dans la-quelle les paroles et la musiquetaient disposes de manire qu'ilsimitaient un troupeau blant, etplusieurs autres que nous passonssous silence

    ,

    pour arriver sonchef-d'uvre, qui est en mme temsun des chefs-d'uvre de l'art. Jeveux parler de sa magnifique collec-tion des psaumes publics sous le ti-tre : Estro Poetico-Armonicv , Pa-rafrasi sopra i 5o primi salm, Poe-

    ,sia di Girolamo Ascanio Giustiniani , musica di B. Marcello

    ,pa-

    trizi Veneti , une , deux , troisou quatre voix , avec basse conti-nue. Les quatre premiers volumesde cette collection parurent en 1724et les quatre suivans en 1736. Ds le

    I

    moment o il vit le jour , cet uvreincomparable excita l'admirationuniverselle. On n'avait encore rienvu de semblable pour la hardiesseet la vigueur de l'expression , et pourla fiert etla rgularit du dessin. 11plaa son auteur au premier rangparmi les compositeurs

    ,et la pos-

    trit a confirm le jugement queportrent en cette occasion les con-temporains. Rien n'approche , dit M. Suard , de l'enthousiasme qui rgne dans ses compositions : il fait passer dans sa musique l'ner-j) gie des penses orientales \ c'est le Pindare des musiciens, il en est aussi le Michel-Ange. Au nombre des illustres suffrages

    ui ont couronn les compositionse B. Marcello , nous ne devons pas

    oublier celui du marquis de Ligni-ville, prince de Conca. Dans unelettre au P. D. Giov. Sacchi , il s'ex-prime en ces termes : Vous avez eugrande raison

    ,mon Rvrend Pre ,

    d'introduire dansvotre maison l'exer-cice des psaumes de Marcello 5 c'estl'auteur des auteurs

    ,et qui a un

    mrite qui lui est particulier j c'estque tous les autres matres , ceuxmmes qui, en quelque partie del'art, auraient pu le surpasser , Ionsont une certaine mthode

    ,

    qui rendleur style reconnaissable par unecertaine route de modulation qu'ilsont tenue dans presque tous les su-jets

    ,et qui leur a donn ce qu'on

    appelle en peinture une manire.Hndel , Scarlatti mme , ne sontpas exempts de ce reproche. Mar-cello, qui avait plus de gnie queles autres , n'a suivi que ce que luia dict son enthousiasme : guid parle plus profond savoir, c'est ce quil'a rendu le plus- efficace de touspour l'expression.

    Les psaumes de Marcello ont timprims en Angleterre vers le mi-lieu du dix-huitime sicle , avecune traduction anglaise. En i8o3,Seb. Valle

    ,imprimeur Venise en

    a donn une belle dition en huitvolumes in-folio, en tte de laquellese trouve le portrait de l'auteur . savie, par Fontana , le catalogue deses uvres imprims et manuscrits ,et les tmoignages qui lui ont tdonns par divers crivains. Cespsaumes feront partie de la collec-tion des classiques de M. Choron,

  • 12 MAMARCHAL. On pr;nme qu'il a

    exist Paris, vers 1780 , deux mu-siciens de ce nom ; car l'on trouvedeux ouvrages

    ,

    publis tous deux cette poque

    ,l'un pour le clavecin,

    l'autre pour Je violon , dont le prev-mierpoi te le nom de Marchai l'an,et Vautre celui d'A. P. Marchai.MARCHAND ( H. ) , n Ma-

    yence, Je 4 mai 1769,, est lve deMozart et de Winter pour le piano

    ,

    la composition et le violon. Fix Paris, depuis i8o5

    ,il y a publi

    -des airs varis pour le piano et desromances.

    MARCHAND (Je aw- Louis), che-valier de Tordre de Saint-Michel

    ,

    organiste du roi,

    Versailles,et

    de plusieurs glises Paris,naquit

    Lyon, en 1669. Jeune, dpourvu detoute ressource, et sans aucune re-commandation

    ,mais dj trs-ha-

    bile dans son art, il se rendit Pa-ris. Le hasard le conduisit l'glisedes Jsuites, au moment qu'on yattendait l'organiste. Il parvint, parses instances

    , obtenir l'entre de

    l'orgue, et il y montra une habilelrare pour son ge. Cette circons-tance ayant dtermin les pres l'admettre au collge

    ,et lui four-

    nir ce. dont il avait besoin, Mar-chand profita de celte occasion

    ,et

    s'appliqua avec tant de zie l'ludede la musique

    ,qu'on lui offrit tou-

    tes les places d'organiste vacantes.Il y avait des poques o il en avaitcinq six la fois. Son caractrecapricieux et bizarre fut cause nan-moins qu'il ngligea

    ,non seule-

    ment sa fortune,mais aussi sa r-

    putation,et qu'il fut mme exil de

    France,en 1717.

    Oblig de quitter sa patrie, il serendit Dresde, o il se concilia lafaveur du roi de Pologne, au pointqu'il lui offrit une place d'organiste,avec un traitement de plusieurs mil-liers d'cus. Cependant Volumier,alors matre de concert cette cour,qui connaissait le caractre bizarrede Marchand, soit par sa propreexprience, soit par les rapports deses compatriotes, dsirait l'humilier,ou plutt l'loignerde la cour. Con-naissant les talens extraordinairesde J.Sbastien Bach, alors organistede cour Weimar, il l'invita ve-nir Dresde, afin de disputer lapalme Marchand. Bach s'y rendit,

    1 et obtint l'agrment du roi d'assisterau concert de la cour, l'insu deMarchand. Ce dernier s'y tant faitentendre dans une ariette franaise

    ,

    et ayant t beaucoup applaudi,

    tant cause des variations qu'il yavait adaptes, que pour la vivacitet la nettet de son excution

    ,Vo-

    lumier invita Bach s'essayer aussisur le clavecin. Bach ayant pris place l'instrument, aprs un prludetrs-court, entra dans le thme del'air que Marchand venait de joutr,et le rpta, non-seulement en en-tier, et avec toutes les variations dece dernier

    ,mais y fit encore succes-

    sivementdouze variations nouvelles,plus dilfi; iles et plus brillantes quecelles de son rival. Non content dece triomphe, Bach prsenta Mar-chand un thme qu'il venait de no-ter avec un crayon

    ,et l'invita une

    lutte sur l'orgue; mas Marchand nevoulut pas risquer une dfaite com-plte

    , et s'loigna en toute hte deDresde, mme avant le jour fix..Du moins tel est le rcit des auteursallemands, rcit que la suprioritde Bach et la bizarrerie connue deMarchand rendent assez vraisem-blable. 11 est d'ailleurs bien prouvque le plus grand mrite de Mar-chand

    ,comme celui de tous les or-

    ganistes franais en gnral , taitplutt dans l'excution que dans lacomposition. Ce qui reste de lui,aussi bien que de Couperin

    ,de Da-

    quin , etc., est vraiment trs-m-.diocre ; et c'est faire une injure l'artque de mettre ces ouvrages en com-paraison avec ceux de Bach et dessavans organistes allemands.De retour Paris , sa rputation y

    devint si extraordinaire,

    qu'il fallaitavoir pris, pendant quelques mois,des leons de lui pour tre regardcomme un homme de bon got. Legrand nombre de ses lves, dans,tous les quartiers de cette ville , luidonna l'ide de prendre la foisvingt Iogemens , chacun dans unquartier diffrent

    ,

    quil habitaitchacun pendant un mois ou plus

    ,

    selon son caprice : il instruisait ceuxde ses lves qui demeuraient dansle voisinage. Il se faisait alors payerchoque leon un louis d'or.Quoique sa recette se montt de

    cette manire prs de dix louis parjour, elle ne put cependant suffire

  • ses dpenses, qu'il continua lorsmme que ses revenus diminuaient

    ,

    de manire qu'il mourut, en 1757 ,dans la misre la plus absolue. Wal-ther et La Borde citent les ouvragespour le clavecin,, qu'il a fait graver Paris. Il a compos aussi l'opraPyrameet Thish, qui n'a point tre presen le MARCHAND ( Madame ) , ne

    Caen en 1^43, joua, l'ge de onzeans, un concerto de violon, au Con-ceit Spirituel de Paris, et v eut un6uces prodigieux.MARCHAND ( Mademoiselle) ,

    cantatrice Munich en 1788. On lavantait alors autant pour son habi-let dans l'excution

    ,que pour ses

    talens dans Tari de la composition.MARCHESI ( Luigi ) , dit M AR-

    CHESINI,le plus clbre des chan-

    teurs et castrats de l'Italie?vers la

    fin du sicle dernier , est n Milau vers iy55.. Encore enfant, ilavait fait, sous la direction de sonpre, trompette de cette ville , tantde progrs sur le cor

    ,

    qu'il put sefa re entendre en public. Quelquesconnaisseurs lui ayant conseill . decultiver ses grandis dispositionspour le chant

    ,il quitta son pre

    clandestinement, se rendit IJer-game

    ,et s'y fit oprer. Fioroni di-

    rig a alors son instruction dans lamusique, soin qui! partagea avec lesopranisle Caironi, a Albuzzi t-nor. Quelque tems apis

    ,il fit re-

    cevoir le jeune Marchesi parmi leslves de la cathdrale. Le docteurBurney l'entendit Milan dans uneglise

    ,en ijjS^ mais il assure qu'il

    ne lui avait point trouv des talensextraordinaires. En 1775, il fut en-gag pour six ans au service de l'-lecteur de Bavire

    , Munich ;mais

    la mort de ce prince, en 1777, ^ lrompre son engagement, et le ren-dit sa patrie. Il s'tait opr pen-dant ce peu de tems un changementprodigieux dans son chant. Avantson dpart pour l'Allemagne , ilavait dj chant la vrit le pre-mier rle de femmes , la place deRistorini, pouse du matre de cha-pelle Gazzaniga, mais satisfaire au-cune sensation. A son retour

    ,il d-

    buta encore dans un rle de femme,mais avec tant de succs

    ,qu'on le

    pressa de prendre le premier sopranodans l'opra suivant.

    M A 3Dans l'automne de 1779, il chanta

    Florence dans l'opra CasLore ePolluce

    ,

    par Blanchi , et dansAchille in Sciro, par Sarti. Le rondoMia Speranza, io pur vorrei, de cedernier opra, fut ce qui assurapour jamais sa rputation. En 1780,il cda au vu gnral des Milanais,et se chargea du premier rle dansYAnnida

    ,de Misliweezek. La mu-

    sique d'une partie de cet opraayant dplu au public , leschantemsse virent obligs d'y substituer lescompositions d'autres matres. Mar-chesi eut alors recours au rondo deSarti

    ,

    qui lui avait valu tant de suc-cs Florence, et un minuetlo

    ,

    par Bianchi, Se piangi, e peni. Ces

    deux ariettes, jointes un air de bra-voure de Misliweezek, dans lequelil se surpassa

    ,portrent aussi l'ad-

    miration des Milanais au plus hautdegr. Son portrait fut grav Pise,et tout le monde essaya d'imiter l'artet le charme qu'il avait su mettredans ses ariettes. Il n'eut pas le mmesuccs dans l'opra Qlimpiade

    ,par

    Bianchi,que l'on donna tn 1782

    5mais il plut davantage dansl'z/o,par AU ssandii.

    L'acadmie,

    pou- lui tmoigner sasatisfaction, fit frapper unt mdailled'argent en son honneur. Le roi de,Sardaigne l'appela encore dans lamme anne Turin

    ,pour y chan-

    ter i'Opra pendant le sjour dugrand duc de Russie

    ,et lui assigna

    un traitement de 1000 ducats. Legrand-duc fut tellement charm deson chant

    ,qu'il lui offrit 5, 000 du-

    cats d'appoinlemens,

    s'il voulait sersoudre passer en Russie. A lamme poque, il chanta dans unconcert la cour son rondo avec untel agrment, que le roi lui tmoi-gna sa satisfaction en lui frappantsur l'paule, eten le nommantle len-demain son musicien de cour, avecun traitement de 117-2 ducats

    ,et la

    permission de voyager pendant neufmois de l'anne.Au carnaval de 1783 , il chanta

    Rome avec mille ducats d'appointe-mens. Dans l't , il se trouva Lucques , et au mois de septembre authtre de Florence. En 1785, il sefit entendre Vienne

    , la cour de

    l'empereur, et y fut gnralementadmir. Le monarque lui fit payerune somme de six cents ducats

    ,

  • H M Apour six reprsentations. L'annesuivante, il se trouva avec Sarti etmadame Todi, Pe'tersbourg, o Tondonna au mois de fvrier YArmidade Sarti. L'on estime quinze milleroubles les prsens que ces trois vir-tuoses obtinrent alors. Marchesini

    ,

    entre autres , obtint une riche taba-tire d'or. Au mois de mars 1787 , ilchanta Berlin , et en 1788 , Lon-dres- En 1790, il tait de retour enItalie. Il est toujours Milan, o iljouit de l'estime gnrale. Voy. LeMae. de Cramer, deuxime anne ,page 559568.MARCHESINI (Santa), ne

    Bologne , cantatrice italienne, c-lbre vers 1715.MARCHETTI ( Angelica ), v-

    nitienne, jouissait, vers 1680, d'unegrande rputation comme canta-trice.MARCHETTI (Sgra)

    ,premire

    cantatrice au thtre de Londres,

    vers 1 774- On y estimait alors sestalens.MARCHETTO da Pado-va, c-

    lbre commentateur de Franco , etle premier auteur qui ait trait avectendue du genre chromatique etenharmonique , a laiss deux ouvra-ges : i 0, Lucidarium in arte mu-sical plan , inchoatumCesence ,perfectum Veron. 1274 5 2 . Po-inarium in arte music mensurat

    ,

    ddi Robert , roi de Naples , etnon a Charles , roi de Sicile, vers1283, comme le prtend M. Burney.Nous prfrons ici de nous en rap-porter au savant Martin Gerbert , qui nous devons la publication desdeux crits de Marchelto , tirs de labibliothque du Vatican. V. Scrip-tores Ecclesiastici , t. III , p. 64.Ce sont les traits les plus anciens ,o il soit fait mention de dizes , decontrepoint chromatique , et de dis-sonnances. Parmi les combinaisonsharmoniques proposes par Mar-chetto

    ,

    plusieurs sont encore adop-tes aujourd'hui , et d'autres ont trejetes. Voyez l'Introduction de cedictionnaire.MARCHI ( Giov. Francesco )

    ,

    compositeur italien, florissait versinSo. On connut de lui celte po-que , en Allemagne, plusieurs ariet-tes isoles d'opra , en manuscrit.MARCHI (Giuseppe), musicien

    Venise. Une ouverture d'opra

    ,

    de sa composition , circulait en Allemagne vers 1760.MARCOU ( P. ) , ancien musicien

    de la chapelle du roi , et maintenantprofesseur Bourges

    ,a publi Pa-

    ris, en 1804 ,, Manuel du jeune Mu-

    sicien,ou lmens historiques et

    pratiques de Musique , nouvelle di-tion

    ,augmente d'un Prcis histo-

    rique sur la Musique tn gnral.MARCUORI ( Adamo ) , n

    Arezzo , matre de chapelle de la ca-thdrale de Pise , est mort , le 5 avril1808, Montenero. Il se distinguaitpar des compositions d'une beautnaturelle et expressive, mais qui p-chaient quelquefois contre les rgles.

    MARCHAL (Pierre Sylvain),n Paris en T750, mort Mont*rouge en ibo3 , auteur des VoyagesdePythagore, et d'un recueil inti-tul la Bibliothque des Amans , ol'on trouve des odes anacronliqueset des romances

    ,a donn , l'Aca-

    dmie de musique, en 1794 Denisle Tyran

    ,matre d'cole Corinthe,

    musique de Grtry.MARENZIO ( Luca ) , et non

    MARETNZO ( comme l'crit Wal-ther ) , clbre compositeur du dix-septime sicle

    ,tait matre la

    chapelle Sixtine f o l'on conserveavec soin tous ses ouvrages. Envoici la liste

    ,d'aprs Walther :

    JVove libri di madrigali cinquevoci. Altri sei libri di madri-gali sei voci. Madrigali trevoci. Madrigali cinque voci ,stampati in Venelia per Alessan-dro Vincenti alla Pigna. Madri*gali sei voci

    ,per l'Istesso.

    Canzonette pril Liuto. Canzo~nette tre. Motetti quattrovoci , libro J. Sacra? cantiones ,quinis

    ,senis , ac septenis vocibus

    moduland , 1616.MARESCALCHI (Luigi)

    ,mar-

    chand de musique Naples,

    et

    compositeur,

    tudia le contre-point chez le pre Martini , Bolo-gne, et l'on n'en estimait pas plussescompositions de musique soit vo-cale soit instrumentale. Lors de sonsjour a Florence , en 1780 , il com-posa le ballet Meleagro

    ,

    pour lenouveau thtre qu'on venait d'ytablir. En 1784, il donna , Plai-sance

    ,l'opra / Disertori Felici

    ,

    qui ut beaucoup de succs. On

  • grava de lui la mme poque , Venise : Duetto sventurato chiJin ' ora , a ait. a violini e basso

    ,

    et ensuite Paris,quatre quatuors

    pour huit violons, violoncelle etbasse. Outre cela

    , on connut de lui,en 1786, plusieurs arriettes , duosd'opra

    ,et un coneerlino quinze

    ,

    en manuscrit.Nous ajouterons que l'uvre VII

    des compositions graves de Bocohe-rini, renfermant des trios pour deuxviolons et basse, est rellement deMareschalchi. C'est une superche-rie de marchand de musique

    , c'est--dire de l'auteur lui-mme. Le v-ritableoenvre VII de Boccherini , estcomposde six sonates de violon. M.Fayolle possde trois sonates manus-crites de violoncelle, par Bocche-rini

    ,qu'il se propose de publier.

    MARESCH(J.-A.),nen Bo-hme, en 1719, et mort en 179J

    ,

    est l'inventeur de cette musique decors-de chasse

    ,qui a t invente

    et perfectionne en Russie. Elle nes'excute qu'avec des cors plus oumoins longs, plus ou moins courbes,mais chacun ne rendant qu'un seulton. Il faut au moins vingt musi-ciens pour excuter les pices lesplus simples

    ; mais l'excution n'estparfaite qu'avec quarante musiciens

    .

    et souvent l'on en emploie davan-tage. Chacun d'eux n'a jamais qu'unmme ton faire entendre, toutesles fois que ce ton se prsente dansla partition

    ; mais la grande diffi-cult consiste dans l'extrme prci-sion de mesure

    , et dans l'art desliaisons et des nuances

    ,que l'ex-

    cution exige pour rendre l'esprit etl'effet d'une composition. Ce qui enapproche le plus pour l'effet, est lejeu d'un grand orgue. Dans un temscalme et une belle nuit , cette musi-que a souvent t entendue distinc-tement la distance d'une lieue etdemie de France. Elle produit dansle lointaiiyin effet analogue celuique fait de prs l'harmonica.MARET (Hugues), mdecin,

    secrtaire perptuel de l'acadmie deDijon

    ,a publi, en 1766 , un Eloge

    historique de Rameau, un volume

    n-8.,rempli de dtails intres-

    sons, qu'il tenait en grande partiede Balbtre

    ,clbre organiste.

    MARIA ( Gtacomo ) , chef d'unesocit de musiciens italiens

    , au

    M A l5_

    service du marquis de Brissac enPimont, vers i556. Cette socitrenfermait alors tout ce qu'il y avaiten Italie de virtuoses excellensHenri II, roi de France, les avantentendus

    ,prit la socit entire

    son service. Voyez Brantme, VUdu Marchal de Brissac.

    MARINI (Giov. Batt ) fitjouer a Viterbe.en 65$, unfonbel opra, Atnorvuol Gioventk

    clbre de l'Italie, natif d'Urbino

    vivait vers 1710 '

    MARIE-ANTOINETTE, lec-tncede Saxe, fille de l'empereurCharles VII, ne en Bavire le i3juillet 1724, est morte Dresde en1782

    ,aprs avoir t veuve depuis

    1703. Son portrait, qu'elle peignitau pastel, et qui depuis a t fortbien grav par Canale

    , fait foi deses tarens en peinture. La posie luidott les deux opras// Trionfo dliaFedelta et Talestri

    , Regina dlieAmazoni,

    et l'oratorio La Conver-sione di S. Agostino

    ,que Hasse mit

    en musique. Elle joignait des con.naissance tendues en musique une grande habilet sur le clavecinet avait une expression ravissaute*M. Burney lui renditee tmoignage'en 1772, o il eut l'occasion de l'enltendre chanter une scne entire deson opra II Trionfo. Porpora avaitt son matre tant dans la musiquepratique que dans l'art de la compo-sition

    ,et elle avait conserv dans

    son chant et dans ses compositionsla manire grande et noble de cematre clbre.MARIE-CHARLOTTE AMA-.

    LIE,

    duchesse de Saxe Gotha, fille

    d'Ulric de Saxe-Meiningein, n le

    17 septembre i 75i , s'est rendue c-lbre par la publication de plusieurscompositions pleines de got. C'estelle qui a compos les canaonnettesavec variations, qui furent impri-mes

    , Leipsick, eh 1781

    , in-folioet auxquelles on a joint les variailions de Benda

    ,de Schweitzer, de

    Scheidier,etc. On a en outre d'elle

    Chansons d'une amateur de musi-que, publies Gotha

    ,en 1786 et

    enfin une symphonie dix, en ma-

    MARIE-THRSE, impratrice

    de l'Allemagne,et reine de Hongrie

    et de Bghiwa; G!Ie de l'empereur

  • M ACharles Vl , ne le i3 mai 1717.Elle chantait non - seulement avecbeaucoup de got et d'expression ,mais possdait 1 aussi de grandesconnaissances dans la musique, engnral. Charles VI lui fit chanter, l'ge de cinq ans, une ariette authtre de la cour, Vienne. En17^9, l'ge de -vingt deux ans, ellechanta, Florence, au duo avecSenesino. Sa voix mlodieuse et sadclamation ferme et agrable char-mrent tellement le vieux Senesino

    ,

    que les larmes l'interrompirent aumilieu de son chant. Dans un entre-tien qu'elle eut , vers 1772, avec la

    clbre Faustina , alors septuag-naire, elle dit celte virtuose qu'elle

    se regardait comme la plus anciennedes virtuoses , faisant allusion par l ce qu'elle s'tait fait'entendre pu-bliquement ds la cinquime annede son ge. Elle mourut en 1760.MARIE -ANTOINETTE, fille

    de la prcdente , Archiduchessed'Autriche, ne Vienne en r;55 fmarie Louis, dauphin de France,en 1770 , couronne en 1775 , etmorte en 179^, cultiva la musique&vec succs. En 1774. elle appelaen France le chev. Gluck, dont elleavait t l'lve Vienne ; et par saprotection , le gnie de l'Orphe al-lemand parvint triompher des ca-bales puissantes leves contre lui.MARIE- DE-SAINT-URSIN

    { P.-J. ), de Chartre . mdeciu Paris et rdacteur de la Gazette deSant , a publi , en i8o3 , un Traitdes effets de la musique sur le corpsJhumain , traduit du latin.MARIESCHI (Marco-Antonio),

    chanteur italien , jouit d'une granderenomme de 1780 1740.MARIN, organiste de Paris, y

    lut beaucoup estim vers 'jSo.MARIN ( Fabrice) , a mis en mu-

    ique, quatre parties, les posies

    de Ronsard, Bayf, Jamin et Des-jpor tes. Paris , 1578.MARIN (GuiLLAUME-MABCEIide),

    est n le 22 mai 1787, la Guade-loupe. Il descend des Marini qui ontdonn des doges la rpublique deGnes. Sa famille est tablie enrance depuis J.402.M. de Marin vint Paris vers l'ge

    le douze ans , et fit ses ludes au col-lge de Louis-lc-Grand. A quatorzeans il embrassa la profession des

    armes, et quinze, il se livra l\r-tude des mathmatiques et de la mu-sique. Il entreprit alors, sans matre,l'tude du violon

    ,et parvint jouer

    facilement tous les caprices de Lo-catelli. Il tudia la composition sousRameau , et le violon sous Gavinis.Il prit ensuite pour modle Pagin

    ,

    le meilleur lve de Tartini, et de-vint un des plus forts joueurs d'ada-gios. Il a compos un Stabat

    ,qui

    est dj publi.MARIN (Marie Martin Marcel

    vicomte de ) , fils du prcdent, estn Saint-Jean de-Luz

    ,

    prs deBayonne , le 8 septembre 176g. Il ap-prit la musique de son pre, l'gede quatre aus, et sept, il composaun concerto de piano. Nardini lui adonn des leons de violou , et cegrand matre se plaisait dire quec'tait son meilleur lve. Hosbrukera t son matre de harpe, et aubout de trente leons, l'colier, quise sentait apparemment appel oprer une rvolution dans cet ins-trument

    ,ne voulut avoir d'autre

    matre que lui-mme. M. de Marinpeut avoir des rivaux pour le violon,mais il est gnralement reconnuqu il n'en a point pour la harpe. 11fut reu et couronn, en 1783, l'Acadmie des Arcades

    ,h Rome.

    11 y improvisa sur la harpe, et ysuivit des sujets de fugues qu'on luidonna

    ,et d'une manire jusque l

    inconnue sur cet instrument. Il yexcuta, la premire vue

    ,des par-

    titions , des fugues de Sb. Bach,

    de Jomelli, etc., et fit alors sur laharpe

    ,ce que l'on fait peine sur le

    forte-piano. 11 fut le sujet de tous lesvers italiens que l'on improvisa cette sance 5 et la clbre Corilla ,qui s'y trouvait, fit uu impromptuen son honneur.A son retour d'Italie, M. de

    Marin , g de quinze ans , com-mena sou ducatiou militaire a>l'cole militaire des chevaux lgers, Versailles. Il ensoriit, dix-septans, capitaine de dragons, et obtintun cong pour continuer ses voya-ges, pendant lesquels la rvolutionfranaise lui ferma la porte de sa pa-trie

    ,en le mettant sur la liste des

    migrs. Aprs avoir sollicit vai-Inement son retour, il alla en Angle-

    terre, o il eut le plus grand succs.On ne sut ce qu'on devait le plus

  • M A '7admirer de ses talens ou de l'emploiqu'il en fit. Nous croyons devoirplacer ici un fragment, ce sujet, quelui adressa le clbre Delille :

    Hlas ! plus d'un Franais , dans ces momcns

    funestes

    ,

    Se montra des Franais l'implacable ennemi.

    Tel ne fut pas ton cur , toi , courageux

    amiDe ceux que poursuivait la fortune inhu-

    maine}Toi

    ,que chrit Belone , ainsi que Melpo-

    mene;

    Qui,parant la vertu par d'aimables dehors ,

    Joins la beaut de l'me la beaut ducorps.

    Qu'on ne me vante plus le chantre de laThrace

    ,

    Des tigres , des lions apprivoisant l'audace.

    Ton art,qui dans la Grce aurait eu des

    autels

    ,

    O Marin! sut dompter des monstres pluscruels ;

    Le dsespoir affreux , la hideuse indigence.

    Que de fois au plaisir mlant la bienfai-sance

    ,

    Strile pour toi seul , ton talent gnreuxMit son noble salaire aux mains des mal-

    heureux !Ainsi

    ,par le concours de brillantes mer-

    veilles,

    Charmant le cceur, l'esprit , les yeux et lesoreilles

    ,

    On te vit tour tour vouer nos mal-heurs

    ,

    Ta lyre et ton pe, et ton sang et tespleurs.

    le concert de vertu , de grce et de gnie,Ah ! voil ta plus belle et plus douce har-

    monie Tel, beau, jeune et vainqueur, le dieu de

    PHlicon,Chantait, touchait sa lyre, t combattait

    Python.

    M. de Marin a compos beaucoupde musique. Il n'a encore publiqu'un uvre de trios pour le violon

    ;

    mais on a grav de lui , soit Lon-dres ou Paris, vingt- quatre uvrespour la harpe, entr'autres une so-nate quatre mains

    ,la premire

    u'on ait faite pour cet instrument,es sonates sont travailles presque

    toujours a quatre parties. Peu deroulades, point de ces traits qui met-tent toutes les vibrations des cordes

    II

    en mouvement. Par l, il vite uneconfusion de sons et surtout une dis-cordance insoutenable. Lorsqu'iljoue

    , peine s'aperoit-on qu'il se

    sert des pdales. Cest sans effort etsans bruit qu'il les agite toutes, et enobtient des effets neufs, incroyables,enfin toutes les richesses des transi-tions harmoniques. Il fait chanter saharpe comme une voix , tant il en tiredes sons beaux, purs etsoutenus :ondiraitque sesdoigts sont desarchets.La musique de Krumpholtz, qui

    jusqu'ici passait pour la meilleurequ'on et faite pour la harpe, doitle cder celle de M. de Marin. Onne peut s'empcher de trouver quecelte dernire a plus de verve , destyle, de grce, de mlodie, deprofondeur

    ,de science , et surtout

    d'invention,qui dveloppent les fa-

    cults de cet instrument, et qui luifont rendre des effets neufs et ex-traordinaires. Son duo pour harpeet violon; celui pour deux harpes;les uvres de sonates i5 et 22 ; l'airde la Molinara , vari dans plu-sieurs styles diffrensjson quintetto,et en gnral toutes ses compositionsparaissent tre Le nec plus ultra dece qu'on a compos pour la harpe.En tte de l'uvre 16 , il a plac unetable enharmonique

    ,

    qu'il a faitepour la connaissance des pdales, etque nous recommandons comme trs-utile pour les progrs de l'art etpour apprendre moduler sr cetinstrument. Le clbre pianiste d-menti fait un tel cas de la musiquede M. de Marin, qu'il l'a toute ar-range pour le piano-forte , et l'afait ainsi graver Londres.

    Depuis son retour en France,

    M. de Marin parat avoir abandonnla musique , mais la musique nel'abandonne pas

    ,tmoin ce passage

    d'une lettre que nous recevons l'instant : Je viens d'entendre M. de Marin sur la harpe

    ,et son

    style me parait plus franc et plus lev que jamais, son excution aussi brillante et aussi finie : et son imagination plus riche et plus savante. MARINELLI ( P.-Giulio ) , a

    publi Bologne, en 1771 , Viarelia dlia voce corale , osserva-zioni del canlo fermo.MARION D LORME, naquit,

    dit-on,en 1618

    ,et mourut en lyfe y

    2

  • iS M Aage de cent trcnte-qua' rp ans. Celtebelletille avait beaucoup de talens, etjouait du luth a merveille. Elle taitmatresse de Cinq- Mars, lorsqu'ilfut dcapit

    ,et la douleur quelle

    eut de sa mort , ne l'empcha pasd'couter le cardinal de Richelieuqui avait fait mourir son amant.Elle avait alors vingt-quatre ans.Dans un ge avanc, elle fut rduite la dernire misre ; et le cur deSaint- Paul, paroisse sur laquelleelle demeurait, eut la gnrosit delui donner de quoi vivre ; il voulutmme quelle eut un laquais et unecuisinire

    ,pour qu'elle ne manqut

    de rien. Voy. Laborde.MARLIRE ( le fils ) ; mort fort

    jeune, habile bassoniste de la mu-

    sique du roi , florissait vers le milieudu dix-huitime sicle.MARMONTEL (Jeaw Franois),

    membre de l'acadmie franaise,n

    Bort en Limousin, en 171g, mort Abbeville en 1708 , clbre litt-rateur franais

    ,a fait la fois des

    tragdies,des opras et des opra-

    comiques. Ses tragdies sont ou-blies ,* mais on joue quelques unsde ses opras

    ,et la plupart de ses

    opra-comiques , grce la dlicieusemusique de Grtry.Commele remarque M. Ginguen,

    dans sa noticesurPiccinni, lesystmede Marmontel tait deservir le musi-cien. M. Hoffman et lui sontceuxdenos potes lyriques qui y ontle mieuxrussi.

    Voici la liste des opras de Mar-montel :

    A l'Acadmie de Musique.Cphale et Procris

    ,en trois actes,

    musique de Grtry , iyy5 ; Roland ,tragdie de Quinaull

    ,mis en trois

    actes,musique de Piccinni

    , 1778 ;Didon

    ,en trois actes , musique de

    Piccinni , 1784 ; Pnlope , en troisactes

    rmusique du mme Piccinni

    ,

    1785 ; Dmophou , en trois actes,musique de Chrubini , 1789.

    Au Thtre Italien.Le Huron

    ,en deux actes, 17685

    Lucile,en un acte, 1769; Le Sil-

    vain,en un acte

    , 1770 ; Zmire etAzor, 1771 ; L'Ami de la maison,en trois actes

    , 1772; la fausse Ma-gie

    ,en deux actes, 1775. Tous ces

    opras qui sont rests au rpertoire,

    nt \ mis en musique par Grtry.

    Vers la fin de 1777, Tfrannontepublia une brochure intitule Essaisur les rvolutions de la musique euFrance, qui lui attira quelques cri-tiques de M. Suard

    ,et des pi-

    grammes de l'abb Arnaud. Pours'en venger , Marmontel composason pome de la musique , dont onne connat encore que des frag-mens. C'est ce ce qu'il a fait de mieuxen vers. Facit indignatio version.Ou a cependant lieu de lui reprocherson injustice envers Gluck. On a re-tenu ce mot de l'abb Arnaud surMarmontel , au sujet d'un portraitde ce dernier o le peintre lui avaitfait de gros yeux : // a voulu quonlui fit les yeux du genre , ilfallaitbien les lui faire hors de la tte.MAROT (Clment), valet de

    chambre de Marguerite de Valois,sur de Franois 1, n GahoTs eni495 , mourut en 545 , Turin ,pauvre et dlaiss. Ce pole clbrea fait de jolies chansons, et a laissson nom et son style naf au genrede Tpigramme. Ses psaumes ont tmis en musique par Goudimel.MAROTH1 ( George ) , n De-

    breezin,le 11 fvrier 1715, aprs

    avoir fait ses tudes Berne, Basicet Grceningue

    ,retourna dans sa

    patrie. Il fut le premier qui y en-seigna les langues latine et grecque,la gographie , les antiquits ro-maines

    ,la gomtrie et la musique.

    On a de lui les psaumes en vershongrois qu'il a mis en musique. Ilest mort le ib octobre iy53.MAROTTA (Erasme) , Sicilien

    fit en i55o la musique de YAminte ,drame pastorale du Tasse- Voyez HRisorgimento d'Italia de Bettinelli.MARPURG ( Frd.-Gdill. ) ,

    conseiller de guerre du roi de Prusseet directeur des loteries Berlin,naquit vers 1720 Sehausen , dansla vieille Marche , une campagnequi portait autrefois le nom deMarpurgs - hof. Nous connaissonsfort peu les vnemens de sa vie :nous savons seulement que vers 17^,il demeura quelques tems Paris ,o selon l'expression des crivainsallemands eux-mmes , il forma songot par les liaisons qu'il entretintavec les meilleurs matres de cetteville. De retour h Berlin , il s'occupad'amliorer, chez ses compatriotes ,la didactique et la thorie de la mu-

  • M Afcique

    ,qui taient fort arrires

    parmi eux. Depuis 1749 jusqu'en17G3 , il publia , sur toutes les par-ties de l'art, une quantit consid-rable d'ouvrages soit didactiques

    ,

    soit critiques, soit polmiques Celut lui qui fit connatre, aux alle-mands, la thorie de la basse for>darnentale qu'il avait recueillie euFiance. Il ne i'adopta

    ,nanmoins,

    qu'en partie et comme une mthodede classification des accords. L'artle perdit trop tt en 1763, l'ged'environ quarante trois ans , etnous priva des ouvrages qu'il se pro-posait encore de publier : il taitalors occup de la rdaction de sonhistoire de la musique.Marpurg est, sans contredit, l'-

    crivain didactique le plus estimableque l'Allemagne ait produit, et c'estuin des plus estimables que possdel'art de la musique en gnral. Aune connaissance trs - approfondiedes principes il joint un excellentjugement et un trs-bon got. Parmises ouvrages, il en est deux surtoutqui mritent une attention particu-lire

    , cesont, i p .son Manuel d'har-monie et de composition ( Handfyuchhey dem gnerai bass etc.); 2 . sonTrait de la fugue et du contrepoint,Le premier est un trait presquecomplet d'harmonie et de composi-tion, il est en gnral trs-mtho-dique et trs - clair ; on pourraitl'appeler l'Euclide musical. Le se-cond est le trait le meilleur et leplus complet que l'on ait publi sura fugue, des contrepoints artificielset les canons. Cependant il est re-gretter

    ,

    que dans ces ouvrages , lesprceptes et les exemples soient,selon l'usage ordinaire des Alle-mands, plutt dirigs vers le styleinstrumental, que vers le style dechapelle. Le second

    , mrite un re-proche au moins aussi grave

    5quoi-

    qu'excellentdansle fond,

    il manqueabsolument d'ordre, et la distribu-tion des matires y est on ne peutplus mauvaise, ce qui le rend trs-difficile comprendre. M. Choronen a donn une nouvelle ditionmieux ordonne et distribue, et laquelle il a ajout un trait du.contrepoint simple, traduit du ma-nuel du mme auteur.

    Voici le catalogue gnral desuvrages de Marpurg ;

    ! 9I Ouvrages Thoriques ;i. Der Kritische musicus en (ter

    Spree ( le musicien critique de laSpre), cinquante cahiers, 1749; 2

    . Die Kunst dus Klavier zuSpieen (l'art de toucher du clave-cin 1

    ,

    premier volume, i 75o; se-cond volume de la basse continue1755 ; i'uu et l'autre ir:4. Cet ou-vrage fut traduit en franais, l'an nesuivante, et il en parut une troisimedition en 1760; 3^'. Anlcitungzum klapierspielen

    , der Schanemausubung der heutigen zeitgemss( nouyelle mthode de toucher duclavecin

    ,conforme au meilleur got

    moderne ) , avec dix-huit planches.i 7 55, in-4

    b.

    ~- 4. Abhandlungvon derJuge, etc. (trait de la fugueselon les principes et l'exemple desmeilleurs matres allemands et tran-gers ) , avec soixante-huit planches

    ,

    1753, in 4. Cet ouvrage hit traduit.en franais

    ,en 1756. On y trouve

    une histoire fort mdiocre du con-trepoint. 5. Histonsch Kritis-che Beytrge zur aufnhnie dermusik ( mmoires historiques et cri-tiques pour servir aux progrs dela musique)

    ,cinq volumes de 1754

    1762, in 8. 6Q.ffandbuch beydem gcneralbass , und der com-position { manuel de la basse conti-nue et de la composition ) , premiervolume, i 7 5i), in -4. La secondedition est beaucoup augmente, se-cond volume 1757, troisime volume1708. 7. Anfangsgrdnde dertheoretischen musick ( lmens dela musique thorique) , 1757 , in 4V .

    8. D'Alemberts sylsematischeBinieilung < tc.( Instroduction syt-matique l'art de la compositionmusicale, d'aprs les principes deM. Rameau, par d'Aembert, tra-duit du , franais et augment eh*notes)

    , 1758 /in-4.

    9

    . Anlei-tung zur singkunst ( introduction l'art du chant ) , i^Sg , i Q 4io. Kritische Einlei'tung etc.( in-troduction critique l'histoire et auxprincipes del musique ancienne etmoderne). 1756 , in

    T4. n Kri*

    tische briefe uber die Tonkunst( lettres critiques sur la musique ) tpremier volume, 1760; second vollu me, 1762 ; troisime volume, prr-,mire partie, 1763. Ouvrage excel-lent, rempli des matires les pjusintressantes

    ,dans lequel on trouva

  • 20beaucoup de dissertations de laplume d'autres grands matres, telsqu'Agricola , Kimberger , etc. 12. Anleilung zur musick uber-haupt y etc. (introduction la mu-sique en gnral , et l'art du chanten particulier ) , 1763, in-8

    u.

    i3p . Sorgens Anleitung zurn g-nerai bass, etc. ( instruction sur labasse continue, et l'art de la com-position

    ,

    par Sorge , arec des notesde Marpurg ), 1760, in - 4; ilf.Versu.ch. iiber die musikalischelemperatur , etc. (essai sur le tem-prament en musique, suivi d'unedissertation sur la basse fondamen-tale de Rameau et Kimberger ) ,Breslau , 1776, in-8. On assure queMarpurg, est aussi l'auteur de l'ou-vrage qui parut Cologne, en 1786,sous le litre Lgende einiger musik-heiligen ( Lgendes de quelquesSaints en musique ).

    II. Ouvrages pratiques :ip

    . Outre uuequantit prodigieusede chansons isoles , qu'il a fait im-primer

    ,soit dans ses mmoires ,

    soit dans ses lettres critiques, soitenfin dans les chansons allemandes,il a encore publi cinq recueilsd'odes depuis 1756 jusqu'en 1762.

    2?. Raccolta dlie pih nuovecomposizioni di clavicembalo , perVotino 1756, et Raccolta II , perl'anno 17675 3. Klavierslckefur anfnger und gebtere mit ei-nem practischen Unterricht , troisvolumes, Berlin, 162. Ouvrageplein d'intrt, et d'une grande uti-lit. * 4 Sei sonate per ilcembalo,^Nuremberg, vers 1756, entirementde sa composition, au lieu que lesautres ouvrages , contiennent lescompositions des diffrens matresde Berlin , et qu'il n'y a de lui quedes morceaux isols. 5e . Fughe ecaprici per clavicembalo e perVorgano, op. 1 , Berlin 1777.

    6Q - Fugensammlung , premirepartie, 175S. Ce recueil de fugues ,contient les chefs d'uvre de Graun,de Kimberger, etc., avec et sanstexte. Il en avait promis l'analyseet la continuation , mais il n'a pointralis sa promesse. En 1776 , *1annona aussi la fin de son essaisur le temprament , un ouvragepriodique sous le titre: archives demusique, mais il n'en a rien paru.On trouve son portrait au frontis-

    M Apice de l'introduction critinue kl'histoire de la musique ancienneet moderne.MARPURG

    ,fils du prcdent

    ,

    n Berlin vers 1760, est comptparmi les violonistes les plus habiles.MAiiQUARD

    ,moine et scho-

    laslique au couvent de Saint-Will-brod

    , Echlemach , vivait versg3i. On a de lui plusieurs hymnesen l'honneur des Saints

    ,avec des

    mlodies. Tritheme dit,

    dans sachronique de Hirschaw, qu'il avaitvu un livre de music

    ,de ce mme

    Marquard, mais il se pourrait aussique ce ne ft qu'un volume de sescompositions. Voyez Gorbert, Hist.MARQUE (Auguste), natif

    d'Amiens , habite Paris depuis nom-bre d'annes. Il a publi une tren-taine de romances

    ,

    parmi lesquelleson dislingue surtout le Jaloux ; Mal-vina . V oil l'plaisir Mesdames jTransaction entre l'Hymen et l'A-mour, etc. JLes paroles de la plupartde ces romances

    ,sont de M. Henri

    de Brvannes : choix qui prouvedans M. Marque autant de discer-nement que sa musique annonce detalent et de gol.MARQTJT, publia en 1769,

    Paris, la seconde dition d'un petittrait, sous le titre "Nouvelle meVthode facile et curieuse pour con-natre le pouls par les notes de lamusique.MARSH (Alphonse), composi-

    teur anglais, vivait vers 1670. Iltait membre de la chapelle deCharles II, roi d'Angleterre. Lui etson fils ont compos beaucoup dechansons

    ,qui ont t publies

    Londres V. Hawkins, hist.MARSILIO (Giuseppe), chan-

    teur italien , se distingua principa-lement, en 1700 , la cour de Man-

    MARSOLL1ER (B.-J.) des Vive-tires

    ,

    pote lyrique aussi fcondqu'ingnieux , a donn au thtreitalien les opra- comiques snivans,qui presque tous ont eu du succs :La fausse dlicatesse . 1776; Les(lux aveugles de Bagdad, 1782;Thodore, 1785; INina ou la FolleSar amour, 1786 Les deux petitsavoyards . 1789; La pauvre femme ,

    Arnill, Adle et Dorsan , Camilleou le Souterrain, 1 79^ ; Mariane,17965 Le Trait nul, Maison isole,,

  • Gunare, 1797; Emma, Laure ,'1799 > Clint, 1800; llrato, 1801 ;Joanna, 1802; Lonce, i8o5 5 Lesdeux mots, 18065 Elise- Hortense,itScQ. La plupart
  • il M Ajustifier de semblables- absurdits ?Sera-ce les moyens qu'exige l'tenduede la salle? mais celles d'Italie sontplus que doubles de celle de l'Aca-dmie Impriale, et les chanteurslta*J iens qui c hantent toujours leur aise,s'y font bien entendre. Il vaut mieuxe dclarer ouvertement. C'est le d-testable systme d'excution

    ,le mau-

    vais got, l'habitude des cris, deshurlemens et du bacchanal instru-mental, lgnant de tout teins cethtre, qui obligent en loignerles chanteurs, poury introniser desaboyeurs et des chantres de lutrin.Et il faut bien remarquer que plusces misrables font de cris et d'ef-forts

    , moins ils parviennent treentendus : la raison en est bien sim-ple

    ,c'est que le seul moyen de se

    faire entendre est de savoir sefairecouter : art qui leur est inconnu.

    Repouss de l'Opra o peut-treil et gt son talent

    , M. Martinlourna ses vues d'un autre ct, etentra au thtre de Monsieur

    ,qui

    Tint se former. L'on fut enchantde voir un jeune homme qui mar-chait Mir les traces des meilleurs ar-tistes

    ,et promettait ds lors tout ce

    qu'il a tenu depuis. Il dbuta vingtans dans le marquis Tulipano, lafin de ijti : jamais succs ne futpareil. Pendaut deux ans celte piceet les airs charmans que chantaitMartin

    ,attiraient la cour et la ville.

    On se rappellera long-tems, Jecroyais ma belle , Pauvre d'atours,'Je le jure toute la terre, etc. Il futle premier qui tablit, Paris, legenre italien sur des paroles fran-aises. La partie scnique l'embar-rassait un peu

    ; mais l'on put remar-quer

    ,lorsqu'on cra le Nouveau

    Don Quichotte,

    qu'il serait un jourcomdien. L'opra des Visitandincslui prsenta

    ,bientt, de nouveaux

    succs,

    pour la partie de la comdiedans laquelle ilaurak fait des pro-grs plus rapides, s'il et t pluttengag aux Italiens , o le rpertoiretait plus capable d^ former unjeune sujet : car au thtre de Mon-sieur, les pices dans les premiresannes taitm trs mauvaises. Il luttait donc impossible de parvenir

    jet son talent, comme comdien

    ,ne

    peut dater que depuis son entreaux Italiens. Les pices qui lui ontYfclu le plus d''oes sont :i'Oncle

    et le Valet, les Confidences, UnfrFolie, Gulistan , l'Habit du cheva-lier de Grammont , Koulouf , la Ruseinutile, Picaros et Diego, l'Irato, Ja-dis et Aujourd'hui, Maison vendre.

    Il est remarquer que tous cesrles ont un caractre particulier

    ,

    et une physionomie diffrente.En un mot, ce qui caractrise

    M. Martin, comme chanteur, c'estune des voix de tnor les plus belleset les plus tendues que l'on con-naisse

    ,une adresse singulire

    changer les registres , faire tousles passages imaginables outre ce-la une facilit et un clat extraordi-naire. Comme acteur, il a beaucoupde comique et de naturel.M. Martin connat la composi-

    tion, il l'a tudie sous M. Can-deille. Il acomposplusieurs recueilsde romances, et un opra-comique,Les Oiseaux de raer^ jou en 1796au thtre Feydeau.MARTIN (MadameSIMONET),

    pouse du prcdent, s'est aussi dis-tingue , comme cantatrice , authtre de Monsieur, et depuis authtre Feydeau.MARTIN (Viwcenzo) , ditSPA-

    GNLOLO , matre de chapelle duprince des Asturies, vers 1785, na-quit Valence, en Espagne, versyS/f. On le regarde, avec raison ,comme un des meilleurs et des plusagrables compositeurs d'opras. Ouassure que les opras suivans sontde sa composition : i. IJigenia,'2 . Iperinnestra , 3"\ II Barbara dibuon cuore , vers 1784; et 4Q . UnaCosa rara , 1786. Depuis 1787, jus-qu'en 1790 , il demeura Vienne , ety composa, en 1789, un opra pourle thtre de Berlin

    ,par ordre du

    roi de Prusse. Son Arbore di Dianafut donn, Vienne, en 1787. LaCosa rara a t joue avec succs , Paris, en 1790, au thtre de Mon-sieur* et depuis 1802, l'Opra-Buffa.MARTIN (Igaack) , naquit en

    1 Bohme. Etant au collge, il s'enfuitpour se livrer entirement la mu-sique. Il devint matre de musiquedu rgiment du prince de Ligne. Il acompos des inarches , des sympho-nies

    ,et beaucoup de musique mili-

    taire. Il est mort en juillet 1780.MARTIN ( JACQUKS-JoSErH-BA--

    TFTAzARditMARTlNN ), fils du pr*codent , est n le premier mai 1775

  • A l'ge de sept ans , il t'tnit enfant dechur l'glise collgiale de Saint-Jacques, Anvers. A 10 ans, ilcommena composer; et douze,il fit entendre une grande messe enmusique, qui, en 1793, tut deman-de par la direction bat ave pourl'ouverture des temples catholiques.Jusqu' dix-neuf ans, il ne ft que dela musique d'glise. Depuis qu'il est Paris, il a pris le genre instru-mental. On connat de lui surtoutd'excellens quatuors. Il vient d'an-noncer

    ,

    par souscription , douzegrands quatuors

    ,

    qui paratront demois en mois , dans le courant de181 1. M. Marcinn est professeur demusique au Lyce imprial , Paris.MARTINELLI, est l'auteur des

    Lettres critiques sur la Musiqueitalienne

    ,qui parurent vers 1760,

    et qui contiennent beaucoup de par-ticularits fort intressantes. Hilieren cite plusieurs morceaux au pre-mier volume

    ,p. 226 , de ses Notices

    sur la Musique. 11 en a paru unetraduction franaise, en 1762 , sousle titre : L'Amateur, ou NouvellesPices et Dissertations franaises ettrangres, un volume in-12

    ,pre-

    mire partie.MARTINELLI ( Catarina) , de

    $.ome,l'une des cantatrices les plus

    clbres de la cour de Mantoue, oelle mourut , la fleur de l'ge , le9 mars 1608. Le duc lui fit riger , l'glise des Carmes

    ,un monument

    avec une inscription trs-flatteuse.

    MARTINELLI ( Giorgio ) , par-mesan

    ,chanteur au service de la

    cour de Mantoue, y brillait vers1660.MARTINELLI ( N. ) . chanteur

    du thtre de l'Opra Buffa, en i8o4,excellait dans les rles de bouffe

    ,

    sous le double rapport du chant etde l'action. Nul ne rendait mieux , Paris , les grands airs de Cimarosa

    ,

    tels que Sei morelli , etc. Il est re-tourn en Italie, depuis cinq ans.MARTINENGO (Antonio Fran-

    cisco), chevalier, et fart bon com-

    positeur italien,vivait vers la fin du

    dix-septime sicle. Il a beaucouptravaill pour les thtres de laLombardie, conjointement avec d'au-tres compositeurs.MARTUNENGO ( Giulto Ce-

    sare), de Vrone, fut matre de

    MA 23chapelle , d'abord Udine , dans leFrioul , et ensuite l'glise de Saint-Marc de Venise. Il mourut dans cettedernire ville, encore jeune. VoyezDoglioni

    ,case notabili dlia cilt

    di fenetia , lib. Il,p. 206.

    MARTINEZ ( Jean ) , prtre es.pagnol , et matre de chapelle lacathdrale de Sville , vivait versi558. Il a laiss un ouvrage sous letitre : Arte de canto Llano puestayreducida nuevamente en su enteraperfeccion segun la practica (l'Artdu plein-chant, rtabli dans son en-tire perfection , selon les rgles dela pratique. )MARTINEZ ( Mademoiselle Ma-

    hiane ou, selon d'autres, Elisa-beth) depuis:i773 membre de la so-cit philharmonique de Bologne,naquit Vienne vers i^o. Le hasardla fit natre dans la mme maisonqu'habitait alors Mtastase , ancienami de son pre. Elle fut leve sousles yeux de ce grand pote ; et, lamort de son pre , il la prit chez lui

    ,

    et lui enseigna la musique. Les con-naissances et l'habilet extraordi-naires qu'elle y acquit en peu deteins, le rcompensrent des peinesqu'il s'tait donnes pour la former,et rpandirent de l'agrment sur lesdernires annes de sa vie.Le docteur Burney, qui l'enten-

    dit , en 1772 , chanter et excuter suele forte-p.iano des morceaux de sapropre composition , assure qu'ilmanquait de termes pour pein-dre son chant, galement expressifet tendre. Mtastase ne la nommaitjamais que sa Sainte Ccile. M. Bur-ney atteste qu'elle avait des connais-sances profondes dans le contre-point

    ,et il cite , entre autres gran -

    des pices de sa composition , laplupart pour l'glise , un Miserere 4 vix , et plusieurs psaumes ita-liens, d'aprs la traduction de M-tastase

    , ^quatre et huit voix , avec

    instrumens. L'abb Gerbert dit aussidans son histoire ( en 1773), qu'ilpossdait une messe solennelle de sacomposition , crite dans le -vrita-ble style d'glise. Pour la chambre

    ,

    elle a compos beaucoup de musiquesur des paroles de Mtastase , ainsique des motets et des sonates de cla-vecin, pleines de feu et de passagesbrilla us

  • 24 M A

    ce

    s'adonna entirement la musique :il tudia cet art sous plusieurs ma-tres, parmi lesquels il cite lui-mmele clbre Ant. Perti. S.es progrsdans la composition furent si ra-pides

    ,

    qu'en 1723, l'ge de 19 ans,il fut nomm matre de chapelle ducouvent dp son ordre, Bologne,place quil a occupe jusqu' samort. Il exera dans la mme qua-lit les fonctions de professeur , etson cole, la plus savante de toutescelles qui "existaient de son tems enItalie, a produit u,n nombre d'au-t?tn^ plus considrable de grands

    MARTINEZ (Pietho), matrede concert du duc de Wurtemberg ,en 1782.MARTINI ( Adam Stgismond )

    ,

    chanteur Hambourg, a fait impri-mer Giessen , en 1700, un traitin-8Q . , sous le titre : Grundlicheund leichte , etc. ( Mthode facilepour apprendre la musique vocalemoderne, d'aprs l'alphabet alle-mand. )MARTINI ( George - Henri ) ,

    n Tanneberg en Misnie,

    fen

    1722 , a publi, entre autres ouvra-ges : i Q . Des Luttes de musique desanciens,^ et 2 . Que les Jugemensdes modernes sut la musique desanciens ne peuvent jamais tre d-cisifs. Ratisbonne > i764.in-43VIARTINI ( Giov. Makco ), com-

    positeur,vivait Venise vers 1683,

    et y donna l'opra Appio Claudio.MARTINI (Jacques), ci devant

    professeur Wttemberg,publia

    ,

    en 1609 et x6io,

    plusieurs Centu-rioe queestionum illustrium philoso-phicarum. A la cinquime centurie( troisime et quatrime questionEolit. ) , il traite en dtail , et aveceaucoup de jugement , de la musi-

    que. Voici les questions qu'il y dis-cute : Si la musique vocale et ins-trumentale conviennent tout

  • M A 25prua't d'ailleurs d'une utilit assez m-diocre. En effet, quant au contrepointsur le plai.i - chant , les exemplescits par le P. Martini, sont critssur un systme de tonalit qui n'estplus dans la manire de sentir denos jours, et qui ne peut, en con-squence, tre trait avec succs;quant aux pices fugues , ce sontplutt des ricercari que des fuguesproprement dite*; un grand nombresont crites sur le mme systme queles prcdentes , et sont par con-squent aussi peu utiles. Quant autexte, dont le P. Martini a accom-pagn ces modles, on ne peut dis-convenir que les introductio