foucault badinter laplanche peine-de-mort

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  • 8/9/2019 Foucault Badinter Laplanche Peine-De-mort

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    LE DOCUMENT DE LA SEMA INE

    UN GRAND DBATDU NOUVEL OBSERVATEUR SULA PEINE DE MO RTL'angoisse de

    L'article de Jean Laplanche, publi dans le Nouvel Obser-vateur du 28 fvrier 1977, la suite du procs de PatrickHenry, avait provoqu de nombreuses ractions. Qu'un psy-chanalyste de renom, par dfinition ennemi de toute rpres-sion, paraisse renvoyer dos dos adversaires et partisans de lapeine capitale, voil en effet qui avait de quoi surprendre voire scandaliser nos lecteurs, abolitionnistes dans leurgrande majorit. Me Robert Badinter, dont la plaidoiriecontribua grandement arracher Patrick Henry la guillo-tine, et le philosophe Michel Foucault, dont on connat les pri-ses de position sur la peine de 'mort et le problme de larpression, ont eu coeur d'en dbattre avec Jean Laplanche.

    JEAN LAPLANCHE.-a peine de mortune peine absolue, c'est--dire une peineabolit le criminel en mme temps que le criOr nous n'avons plus les certitudes thogiques, la foi aveugle, qui nous autoriserai prononcer une telle peine. Il me suffiraisavoir que, sur mille condamns, il y avaitseul innocent, pour que l'abolition de la pede mort soit indispensable : l'erreur judiciaquand on voudra la rparer, son objet le condamn ne sera plus l. Je suis dpersonnellement, et sans aucune ambigufavorable la suppression de la peine catale.Cela dit, mon article est n d'un tonneminquiet : je me suis aperu que, dans ce grdbat, il existait un accord tacite pour nrfrer qu' des arguments utilitaristes. Cm'a paru particulirement choquant de la pdes gens qui, se rclamant en gros de la gaucse disent partisans de l'abolition de la peinemort. Devant le dluge de statistiques m

    92 Lundi 30 mai 1977

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    er

    Jean Laplanche,Robert Badinter etMichel FoucaultavecCatherine David

    vantail, ft-ce pour tenter deedmontraient que la

    ROBERT BADINTER. - VOUS avez fait, dans

    tion, non r-

    s du procs de

    monde, qu'il allait se terminer par une condam-nation mort. Je souhaitais et ceci ne sur-prendra pas Michel Foucault -- que les dbatssubsistent, comme un document historique. SiPatrick Henry avait t condamn mort, j'au-rais publi ce texte immdiatement.MI CHEL F OUCAULT.---ous venez de direune chose trs importante : personne ne saitce qui se passe rellement au cours d'un pro-cs. Ce qui est pour le moins surprenant, dansla mesure o c'est une procdure, en principe,publique. Par mfiance de l'crit et du secret qui taient deux principes de la justice p-nale sous la monarchie ----, la ntre, depuis1794, est cense tre orale et publique. Lespices de l'instruction ne sont que des docu-ments prparatoires. Tout doit se jouer dansun thtre o la conscience publique est censetre prsente. Or, concrtement, n'y assistentque cinquante personnes, quelques journalistes,un prsident htif, des jurs dbords. Il n'ya pas de doute : en France, la justice est se-crte. Et, aprs le verdict, elle le reste. Il esttout de mme extraordinaire que, tous les jours,des dizaines de rquisitoires soient prononcs aunom d'un peuple franais qui les ignorepour l'essentiel.Un dbat comme celui de Troyes tait ter-riblement important. Le crime de Patrick Henrya fait l'objet d'une dramatisation sans prc-dent, pendant des mois, dans toute la presse.Et puis je ne sais s'il faut s'en fliciter mais,dans ce procs, l'histoire de la peine de mortse trouvait engage. Or, malgr tout cela, per-sonne ne sait vraiment ce qui s'y est dit, quelargument a fait mouche ; mon sens, la publi-cation intgrale des dbats est indispensable,quelles que soient vos rserves.R. B. Ce que vous venez de dire m'encou-rage poser Jean Laplanche une questionprliminaire, mineure mais trs importanteavez-vous dj assist un grand procs cri-minel?J. L. Non, jamais.R. B. Vous non plus, Michel Foucault ?M. F. Jamais un grand procs d'assises.Et le Nouvel Observateur ne m'a pas de-mand de couvrir le procs de Troyes, ce queje regrette...R. B. Jean Laplanche n'a vu qu'artificeet habilet l o tous ceux qui taient prsentsau procs ont ressenti exactement le contraire.En fait, il ne s'agissait pour moi que d'amenerles jurs la lucidit sur ce que reprsentaitpour eux, en tant qu'hommes, la peine de mort.Je m'tais dit : le vrai problme pour lejur, c'est son rapport personnel, secret, lamort. J'ai voulu leur faire sentir qu'ils ne repr-sentaient, finalement, qu'eux-mmes, face unhomme assis tout prs d'eux. Et qu'ils avaientle pouvoir aberrant, exorbitant d'interdire cethomme de continuer vivre. Bien sr, j'ai parlde l' homme coup en deux . Mais, contrai-rement ce qu'imagine Jean Laplanche, cen'tait pas par got de l'effet oratoire. J'ai hor-reur de toute exploitation rhtorique de la guil-lotine, du supplice. C'est justement pour ne pasdcrire que j'ai cherch l'image la plus nue de

    ce que reprsente le fait de dcapiter unhomme. Et de quelque faon qu'on prenne lachose, la fin du supplice, cet homme est endeux morceaux dans la cour de la Sant. C'esttout. Alors, au lieu de dire avec' un luxe dedtails troubles : on va lui trancher le cou,prendre sa tte et la mettre dans un panier ce qui s'est beaucoup fait dans les prtoires ,j'ai choisi la nudit extrme,Que cette image voque pour un psychana-lyste des notions fondamentales comme la cas-tration, c'est possible. Mais, en ce qui me

    concerne, c'est le contraire d'un artifice rhto-rique. C'est pourquoi cet article m'a c h o qubless.J. L. Badinter semble penser que je luai reproch des procds ou des effets Mais ce n'est pas la sincrit de l'avocat quiest en question. Au fond, peu importe que j'aieou non assist ce procs : des procs commeCelui de Troyes sont des procs tmoins, cesont tous les citoyens qui, au-del de l'assis-tance, y sont interpells.Et c'est ici que vient ma seconde remarquevous tes ncessairement en porte faux entrevotre fonction de dfenseur d'un homme evotre mission de rformateur d'une loi. J'ai luavec beaucoup d'admiration votre livre, l'Excution . Vous y montrez que la dfense d'unhomme ne peut tre qu'une assistance absolueau corps corps, qui n'a plus se proccuperde la justice. C'est une position redoutable eadmirable : supposer que vous ayez utilisdes effets cette fin, je n'y verrais rien redire ! Mais l o votre position est insoutenable, c'est quand, au mme moment, vousentendez engager une action contre la peinede mort. De deux choses l'une : soit vous voussituez encore dans une rfrence la loi et la justice mais cela entrave votre dfenseabsolue. Ou bien c'est la notion mme depeine que vous branlez : or la critique dela peine de mort qui met l'accent sur son inutilit prsuppose que la justice n'a pourobjet que l'administration la meilleure possibledes rapports entre les hommesR. B. Mais, enfin, le problme de lapeine de mort ne se pose pas seulement en soi,dans l'abstrait ! Il se pose d'abord concrtemenau moment o un homme qui est l, prs devous, risque d'tre condamn mort. Il neprend tout son sens, croyez-moi, qu' la minuteultime, sanglante, dans la cour de la Sant. Lil n'a plus rien de thorique, hlas !J. L. Vous nous dites que chaque jurne reprsente finalement que lui-mme. Maison peut prtendre la mme chose pour touprononc d'une peine, quelle qu'elle soit ! Supposons que la peine de mort soit abolie. N'est-ce pas la mme situation ? Le jur n'est-il pasalors l'homme qui ferme le verrou de la celluledu prisonnier ? N'en revient-on pas, commepour la peine de mort, une situationd' homme homme ' dans laquelle unerelle dcision ne peut plus tre conue quecomme une vengeance ? C'est bien pourquola justice n'est possible que si elle est rendue au nom de... . Si vous supprimez cette rfrence qui dpasse l'individu, vous supprimezla justice ; mais ce qui s'y substitue, ce n'espas la libert, c'est l'administration contrai-gnante des hommes, avec ses multiples visagestechnique, policier, psychiatrique... -

    R. B. A aucun moment de sa vie, unhomme ne dispose d'un pouvoir comparable celui o il dit : Que vais-je faire de lui ?Pour combien de temps vais-je l'envoyer encentrale ? Cinq ans ? Dix ans ? Et ds lorsbien sr, le premier devoir d'un avocat est derappeler aux jurs que cinq ans de privation delibert, c'est immense. Mais, dans le cas d'unepeine de prison, mdifiable par nature, rienn'est vraiment dfinitif. Le procs va se pour-suivre, dans l'ombre, dans le cadre de la dten-tion, l'occasion de la grce, de la librationconditionnelle, etc. Quand il s'agit de la mort, lechoix est radical : il change de nature. Aprs ladcision et sous rserve du droit de grc, tout est fini. Quand les jurs doivent seprononcer, c'est la mort qui les regarde enface. Et elle est escamote, gomme, masquepar tout le crmonial judiciaire.

    Le Nouvel Observateur 93

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    L E D O C U M E N T D E L A S E M A I N E

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    L E D O C U M E N T D E L A S E M A I N ELa psychanalyse n'estpas l pour venir, sur commandegurir la dlinquance

    Suite de la page 94.qui s'tablit entre celui qui a pour mission dejuger et la dcision. Vous me dites : la losurvit. C'est vrai. Seulement, il ne faut paoublier le jeu des circonstances attnuantesVous pouvez, pour le mme crime, trecondamn mort ou trois ans de prisoavec sursis. Bien sr, l'ventail des condamnations possibles n'est pas infini mais il est toude mme trs large. Et la diversit des choixofferts confre au juge un grand pouvoir.En fait, si l'on s'est ainsi orient vers un largissement du possible, c'est parce que l'institution judiciaire le rclamait. Rappelez-vous lthse de Montesquieu et des Constituants : lejuge doit tre la bouche de la loi . C'tainfiniment commode pour lui. Il lui suffisaide se poser la question : coupable ou non coupable? S'il tait persuad de la culpabilit, iprononait la peine prvue par les textes. Et iavait le sentiment rconfortant d'avoir appliqula volont gnrale. Cela devait tre bienagrable. Mais trop commode. Dans le systmactuel, c'est le juge qui assume la responsabilitde la dcision. D'o les ttonnements, les incertitudes. Mais c'est, mon sens, infiniment prfrable ce couperet automatique de la rtribution abstraite.Le drame, c'est qu'on n'est pas all jusqu'about de la personnalisation. Bien sr, on parlde traiter, de rduquer, de gurir. Mais onnous donne une caricature du traitement. Onparle de radaptation, de rinsertion sociale decondamns. Et, en fait, on assiste une exploitation politique de la lutte contre le crimeAucun gouvernement n'a jamais voulu se donner les moyens de tous ces beaux discours.

    J. L. Si je vous entends bien, nous nousdirigeons grands pas vers une psychiatrisation totale de la justice IR. B. Non. La psychiatrie n'est qu'unmoyen parmi d'autres la disposition des juges

    J. L. Je pourrais parler de psychanalysation, ce qui me parat aussi grave. La psychanalyse n'est pas l pour venir, sur commandegurir la dlinquance.M. F. J'irai plus loin : quel est cetrange postulat selon lequel, du moment ququelqu'un a commis un crime, cela signifie qu'est malade ? Cette symptomatisation du crimfait problme...R. B. Ne me faites pas dire ce que jn'ai pas dit : ce serait une grossire caricaturede ma pense... Le crime est une maladiesociale. Mais ce n'est pas en tuant les maladeou en les confinant l'cart des soi-disant bienportants qu'on lutte contre la maladie.M. F. Peut-tre, mais ce n'est pas uncaricature de ce qui a t dit par toute la criminologie depuis 1880. Nous avons encore, eapparence, un systme de loi qui punit lecrime. En fait, nous avons une justice qus'innocente de punir en prtendant traiter lcriminel.C'est autour de cette substitution du crimineau crime que les choses ont pivot et que l'oa commenc penser : Si l'on a affaire un criminel, punir n'a pas grand sens, sauf sla punition s'inscrit dans une technologie ducomportement humain. Et voil que les criminologues des annes 1880-1900 se sont mi tenir des propos trangement modernes : L

    crime ne peut tre, pour le criminel, qu'unSuite page 101Lundi 30 mai 1977

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    (Y tiiSi) f & E 11P

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    E N T D E L A S E M A I N EA mort ! A mort !Qu'on les pende ! Qu'on lestorture, qu'on les castre ! .

    e de la page 96.

    proprement psychologiqueissions techniqueset de mdecins. Des projets

    Deuxime consquence : Il faut certes trai-

    Ces projets ont suscit de trs vives ractions

    laire n'est pas exceptionnelle.R.B. Mais on ne peut tout de mmeribution abs-

    l'ide qu'on allait changer le

    re juge ou avo-orcment pratique selon le

    L'autre aspect des choses qui me passionne,cette clameur qui monte vers le cieltellement du la lecture de l'ar-

    eule approche

    ui rpondra toust sur la fonction secrteLa peine de mort, en France, cela concerne

    excutions.

    Espce de salaud,crois que tu vas sauver ta peau aprsfait acquitter le terme est plaisant

    ce monstre ! ivent des menaces de torture sur la personnee et de mes enfants.Pouvez-vous expliquer cette angoisse ? Pour-Suite page 104.

    e Nouvel Observateur 101

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    Y Ed ' H eE t di

    LA MARQUE FRANAISEPROPOSE PAR VOTRE HORLOGER-BIJOUTIER.

    L E D O C U M E N T D E L A S E M A I NL'angoisse innommable

    qui vient de notre proprepulsion de mort

    Suite de la page 101..M. F. Je crois que vous intgrez dechoses dans la mme question. 11 est certaque les crimes spectaculaires dclenchent upanique gnrale. C'est l'irruption du dangdans la vie quotidienne. Rsurgence exploitsans vergogne par la presse.En revanche, vous n'imaginez pas les effoqu'il a fallu dployer pour intresser un peu gens ce qui est vous en conviendrez le vrai problme de la pnalit, c'est--dire flagrants dlits, la menue correctionnelle, procs-minute o le gars, parce qu'il a volbout de ferraille dans un terrain vague,retrouve avec dix-huit mois de prison, ce qfait qu'il recommencera forcment, etc. L'intsit des sentiments qui entourent la peine mort est entretenue volontairement par le sytme; cela lui permet de masquer les vrascandales.Nous voil donc avec trois phnomnes perposs qui ne s'accordent pas : un discoupnal qui prtend traiter plutt que punir,appareil pnal qui ne cesse de punir, uconscience collective qui rclame quelqupunitions singulires et ignore le quotidien chtiment qu'on exerce silencieusement en snom,

    J. L.l me semble arbitraire de spaaussi nettement la population des dlinquaet celle des non-dlinquants. Il existe, ddeux cts, un fonds d'angoisse et de culbilit commun. Les grandes vagues d'angoidont vous parlez ne sont pas lies peur mais quelque chose de beaucoup pprofond et de plus difficile cerner. Si gens s'interrogent tellement sur la peinemort, c'est parce qu'ils sont fascins par lpropre agressivit. Parce qu'ils savent confument qu'ils portent le crime en eux et quemonstre qu'on leur prsente leur ressemble.Quant aux criminels que je connais mobien que Me Badinter , ils restent eux aufidles la loi. N'entend-on pas, d'une cel l'autre : Ce n'est pas juste, il a coptrop ? Ou : Il l'a bien cherch... Non, il n'y a pas d'un ct une populat

    RA CHEL Rf 51.702.7.AJ Tour delanche comme l'oie qui s'effraie de la Cabras, argent massif. Modle Exclusifression et souhaite la punir, et d'autre p699 F.n peuple de criminels qui ne vit que det par la transgression. Alors, que vous pondre, sinon qu'il existe un dcalage enl'angoisse innommable qui vient de nopropre pulsion de mort et un systme qui induit la loi ? Et que c'est justement ce dcalqui permet un certain quilibre psychiquene pense en aucune faon que l'applicationla loi soit le traitement du criminel. LaMAst un lment qui existe implicitement, mchez celui qui la viole. Inversement le criexiste en chacun de nous, mais ce qui est pZhiquement dvastateur, c'est, lorsque qu()NTERNATONALu'un a fait passer ce crime implicite dansc c actes, de le traiter comme un enfant irrponsable . On pourrait ici, se rfrer la p7 is chanalyse et son volution par rapport 2 roblmes de rducation : on s'est aperu l'absence de loi ou du moins sa carepartielle, ou encore son ambigut tait angoissante, voire psychotisante , pour lfant lev dans la permissivit .R. B. Il n'est pas question de supprila loi. Elle n'a pas seulement une foncttechnique et rpressive mais aussi une foncSuite page 112.

    04 Lundi 30 mai 197

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    L E D O C U M E N T D E L A S E M A I NQu'ont t vosrapports avec votre maman,vos petites soeurs ?

    Suite de la page 104.expressive, en ce sens qu'elle exprime ce la conscienc collective juge convenable.J. L. Je dirais, au sens le plus fort, qu'a une fonction subjective, et cela en chacunous ; celle des interdits que nous respect

    en notre inconscient , du parricide oul'inceste...M. F. Pour Laplanche, le sujet se cotue parce qu'il y a la loi. Supprimez la vous n'aurez mme pas de sujet.R. B. Je regrette beaucoup que les pchanalystes ne se soient pas interrogs pavant sur l'origine du besoin de punition qusemblent tenir pour acquis. Dire qu'il y a fois identification avec le criminel et angode cette identification, ce sont des mots...M. F. Il me parat prilleux de demanaux psychanalystes raison et fondement pl'acte social de punir.R. B. Pas raison et fondement mais excation et clart.J. L. Les psychanalystes, et Freud le mier, se sont longuement interrogs sur cquestion. S'il fallait en deux phrases se risq rsumer leur point de vue, je dirais qexiste deux niveaux de la culpabilit : lo elle est coextensive l'angoisse de npropre auto-agression ; et l'autre, o elle vse symboliser dans des systmes constitutifnotre tre social : linguistiques, juridiqreligieux. Le besoin de punition est dj faon de faire passer l'angoisse primorddans quelque chose d'exprimable et, par coquent, de ngociable . Ce qui peut expi peut tre aboli, compens symboliqment...R. B. Nous nous contentons doncprendre le besoin de punition comme un ac

    sans en chercher les causes. Mais, une foisle public a t inform de la punition, cle deuxime aspect des choses qui commenle traitement, l'approche personnalise duminel. La justice doit donc satisfaire le becollectif de punition, sans oublier la radation. Evidemment, cela grince parfois, epublic s'indigne : On l'a condamn vans et il s'en est sorti aprs huit ans ! Mpourquoi le garderait-on plus longtempss'est amend ?J. L. On pourrait mme se demanpourquoi il faut absolument punir certainsminels si l'on est sr qu'ils se sont amenavant d'tre punis.R. B. Il ne le faudrait pas. Mais le purclame le chtiment. Et si l'institution jciaire n'assouvissait pas le besoin de punicela produirait une frustration formidablese reporterait alors sur d'autres formes de lence. Cela dit, une fois la dramaturgie jciaire accomplie, la substitution du traitem la punition permet la rinsertion sans cher au rituel. Et le tour est jou.M. F. Bien sr, cela grince, mais voaussi comm(e tout est bien huil ! Bien on est l pour punir un crime, mais le prdent, avec son hermine et sa toque, que diIl se penche vers le dlinquant : Qu'avotre enfance ? Vos rapports avec votre man ? Vos petites surs ? Votre premire erience sexuelle ? Qu'est-ce que ces quesont faire avec le crime qu'il a comm

    Suite page 12012 Lundi 30 mai 1977

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    L E D O C U M E N T D E L A S E M A I N Est-il dangereux?,

    Mais le danger n'est pas unecatgorie psychiatriqueSuite de la page 112.Certes, cela a voir avec la psychologie.convoque des psychiatres qui tiennent des dcours couper bra s et jambes, tant du pointvue psychiatrique que du point de vue juciaire, et que tout le monde fait semblantconsidrer comme des exposs techniqueshaute comptence. C'est au terme de cegrande liturgie juridico-psychologique qu'enles jurs acceptent cette chose norme : puavec le sentiment qu'ils ont accompli un ade scurit-salubrit sociale, qu'on va tra le mal en envoyant un bonhomme en pson pour vingt ans. L'incroyable difficultpunir se trouve dissoute dans la thtraliCela ne fonctionne pas mal du tout.

    R. B. Je ne suis pas aussi sr que vque le jur se laisse sduire par cette appromdicale. Il pense plus simplem ent : Il aabandonn par sa mre ? D eux ans de moinOu encore : Son pre le battait ? Quatre nes de rclusion en moins. Il a eu une enfamritante ? Trois ans de moins. Il a plaqufemme et ses enfants ? Trois ans de plusEt ainsi de suite. Je caricature, bien sr, mpas tellement...

    J, L. -- L'expertise psychiatrique, telle je l'ai connue, se proccupait avant tout dprotection de la socit. Qu'est-ce qui taiplus efficace de ce point de vue : l'internemou la prison ? La thrapeutique n'avait grand-chose vo ir l-dedans. J'ai vu le casdlits mineurs : sachant que l'emprisonnemserait trs court, l'expert conseillait d'interle dlinquant, en recommandant mme aautorits de tutelle de ne pas suivre l'avis dmdecin-chef trop intelligent qui risqueraile remettre en libert...M. F. Il existe en cette matire une culaire, qui date d'aprs la guerre, selonquelle le psychiatre doit rpondre, en just rois questions outre la traditionn Etait-il en tat de dmence ? . Ces qutions sont extraordinaires si l'on y fait attion : 10 L'individu est-il dangereux? 2"il accessible la sanction pnale ? 3 Est-ilrable ou radaptable ? Trois questionsn'ont aucun sens juridique ! La loi n'a jamprtendu punir quelqu'un parce que dareux mais parce que criminel. Sur le ppsychiatrique, cela n'a pas plus d e significatique je sache, le danger n'est pas une cgorie psychiatrique. Ni le concept ratable , d'ailleurs,Nous voil en prsence d'un trange dcours mixte o la seule chose dont il soit qution est le danger pour la socit. Voil leque les psychiatres acceptent de jouer. Cment est-ce possible ?

    J. L. En effet, la psychiatrie, lorsqu'se plie ce jeu, assume un double rle rpression et d'adaptation. Pour ce qui concela psychanalyse, les choses sont un peu direntes. La psychanalyse n'a vocation l'expertise ni la radaptation. La criminan'est certainement pas en soi un motif de canalytique ; plus forte raison si le dlinqutait adress au psychanalyste par les autorCependant, on po urrait trs bien imaginer qdlinquant fasse une cure analytique en priS'il exprime une demande en ce sens, il naucune raison pour ne pas tenter d'y rponMais, en aucun cas, le traitement ne sauSuite page 125

    20 Lundi 30 mai 1977

  • 8/9/2019 Foucault Badinter Laplanche Peine-De-mort

    9/10

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    . Du point de vue du juge, ce n'estion. Cela vaut tout de mme

    Mais, prcisment ce propos, vou-res conditions du point de vuede la psychothrapie. La psychothrapie

    traitement jus-aut le rem-ar un cadre psychiatrique non moins

    ue je parle. Il ne s'agit pas de donneriatre les pleins pouvoirs. Ce que jeest qu'on ne peut pas l'ignorer. Jusqu'lement com mecuratives.. F. Vous semblez considrer la psy-systme qui existerait rel-un merveilleux instrument tout

    vrais psy-chiatrielle demande. Elle est

    ormer un dlinquant en non-

    rdict soit une sorte de dcisionle entre un code archaque et unIl ne s'agit certes pas d'une dlga-responsabilits. Mais la psy chiatrie estal ou peu uti-

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    re de concepts psychanalytiques. Or larresponsabilit d'un dlinquant. Autraire : l'un des postulats de la psychana-

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    Suite de la page 125. ' de la psychanalyse pour les e iriesponsaser , eest un renversement absurde..M. F. Il suffit d'couter ces .eipequi viennent vous analyser un. bOnhoraIls disent ce que dirait n'importe qui' dan

    rue : Vous savez, il eu une enfanceinlreuse. Il a un caractre_difficile. . Bien-tout cela est assaisonn de quelijueS' tertechniques, qui ne devraient abuser . ,persOOr Cela fonctionne. Pourquoi? .Parce 'quele monde a besoin d'un modulateur ,dpeine : le procureur,. l'avocat, le prSideritribunal. Cela permet_d faire fonctionncode comme- on veut, de se 'dohner boconscience. En fait, le psychiatre rie parlede la. psychologie du dlinquant c'est libert du juge qu'il s'adresse. Ce n'est pal'inconscient du criminel mais de la.conSciedu juge qu'il est questin. Quand Indus -purons les quelques expertises psychiatriques nous avons runies ces dernires annesmesurera quel point les rapports psyCtriquei constituent des -tautologies : 5 11 une petite vieille ? Oh, c'est un sujet agressiAvait-on besoin d'un psychiatre pour s'en acevoir? Non. Mais le-juge avait besoin dpsychiatre pour se rassurer.- Cet effet modulateurjoue d'ailleurs_ dandeux sens, il peut aggraver la sentence. J'aides expertises Portant sur des sujets hosexuels formules ainsi :e. sont des ividus abjects. .bject , ce n'est ,toumme pas un terme technique consacr 1 Mc'tait une manire de rintroduire; .soucouvert honorable de la psychiatrie, les cotations- de l'homosexualit dans -un procelle n'avait pas' figurer. Tartiiffe , aitx gend'Elmire lui proposant e d l'amour sans sedale et du plaisir sanS--peur X> : Substituez stion et chtiment plaisir et arriour, etaurez la tartuferie psychiatrique aux piedtribunal. Rien de mieux contre l'angoissjuger.

    R. B. Mais c'est angoissant de jugL'institution judiciaire ne peut fonctionnerdans la mesure o elle libre le' juge deangoisse. Pour y parvenir; le juge doit .saau nom de quelles valeurs il cOndamiie ousout. -Jusqu' une priode rcente, tout simple. Les rgimes politiques changeaientles valeurs de la socit. Les juges, taiel'aise. Mais, aujourd'hui, dans cette socicertaine, au nom de quoi juge-t-on, en foncde quelles valeurs ?M. F. Je crains qu'il n soit daiigerelaisser les juges continuer juger Seuls librant de leur angoisse et en leur vitanse demander au nom de quoi ils jugent,, quel droit, qui, quels actes, et qui ils sontqui jugent. Qu'ils s'inquitent comme nous inquitons d'en rencontrer parfois de siinquiets ! La crise, de la fonction de jsvient juste de S'ouvrir. Ne la refermonstrop vite. Propos recueillis p

    CATHERINE DAVI

    Compositionublications-Elyses, 91, avenuChamps-Elyses, 75008 - Paris.Imprimerie Paul-Dupont, 12, rue du Bac-d'Asn92 - Clichy.Directeur de la publication : Claude Perdriel.Numro d'enregistrement la commiss ion parit58153.Diffus par les N.M.P.P.