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La revue de la Fédération des Instances régionales d’éducation et de promotion de la santé E chos de la Les Edito Sommaire m Les compétences psychologiques et sociales en éducation pour la santé p. 2 à 4 Actions partagées Corinne Roehrig-Saoudi p. 5 Le cartable des compétences psychosociales de l’Ireps Pays de la Loire p. 5 Documentaliste... p. 6 m m m Trois quesions à... Des outils pour agir Du côté des métiers La revue de la Fédération des Instances régionales d’éducation et de promotion de la santé est accessible intégralement sur internet via le site www.fnes.fr Mars 2014 - N°0 Entre l'abord général de la « santé dans toutes les politiques » et l'abord individuel du « parcours de soins ou de santé », entre les campagnes nationales de communication et les conseils personnalisés de l'éducation thérapeutique, il y a la promotion de la santé dans les milieux de vie. Elle est à la fois politique et technique, prévention des maladies et recherche du bien-être, aptitude à faire des choix personnels favorables à la santé et action collective et solidaire pour mieux vivre ensemble. Promouvoir la santé c'est d'abord l'affaire des personnes qui fréquentent ces lieux où on vit, on travaille, on apprend, de celles qui y exercent des responsabilités ou y interviennent pour la santé. Pour autant, ça ne s'improvise pas et c'est précisément la mission des Instances régionales d'éducation et de promotion de la santé (Ireps) d'accompagner celles et ceux qui souhaitent développer un tel projet collectif. Ce premier numéro l'illustre parfaitement. Nous sommes convaincus que la promotion de la santé représente aujourd'hui en France un axe majeur de progrès en santé publique. C'est le sens du Manifeste pour une reconnaissance et un financement fiable de la promotion de la santé, de l'éducation pour la santé, de la prévention collective et de la santé communautaire. Ce manifeste - manifestepreventions.wix.com/manifeste-prev-sante - est partagé avec nous par de nombreuses associations. A nous maintenant, au sein de la Fédération et des Ireps, et avec nos partenaires, d'utiliser toutes les occasions pour promouvoir ces analyses et ces propositions afin que la Stratégie Nationale de Santé prenne en compte la nécessité d'investir, au-delà du soin, dans le développement de projets de santé de proximité, dans leur accompagnement et dans la recherche en promotion de la santé. René Demeulemeester, Président de la Fnes Promouvoir la santé de tous et de chacun Le regard du Président de la Société Française de Santé Publique sur la Stratégie Nationale de Santé p. 6 Former en promotion de la santé avec l’outil de catégorisation des résultats de Promotion santé Suisse p. 7 La promotion de la santé à Bordeaux p. 8 m m m L’avis de... Méthodes, techniques et savoir-faire Ils s’investissent aussi... Présentation du réseau p. 8 m © Fabien Legay © Fabien Legay

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La revue de la Fédération des Instances régionales d’éducation et de promotion de la santé

Echos de laLes

Edito

Sommairem Les compétences psychologiques

et sociales en éducation pour la santé p. 2 à 4Actions partagées

Corinne Roehrig-Saoudi p. 5

Le cartable des compétences psychosociales de l’Ireps Pays de la Loire p. 5

Documentaliste... p. 6

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Trois quesions à...

Des outils pour agir

Du côté des métiers

La revue de la Fédération des Instancesrégionales d’éducation et de promotion de lasanté est accessible intégralement sur internet viale site www.fnes.fr

Mars 2014 - N°0

Entre l'abord général de la « santé dans toutes les politiques » et l'abordindividuel du « parcours de soins ou de santé », entre les campagnes nationalesde communication et les conseils personnalisés de l'éducation thérapeutique,il y a la promotion de la santé dans les milieux de vie. Elle est à la fois politiqueet technique, prévention des maladies et recherche du bien-être, aptitude àfaire des choix personnels favorables à la santé et action collective et solidairepour mieux vivre ensemble.

Promouvoir la santé c'est d'abord l'affaire des personnes qui fréquentent ceslieux où on vit, on travaille, on apprend, de celles qui y exercent desresponsabilités ou y interviennent pour la santé. Pour autant, ça ne s'improvisepas et c'est précisément la mission des Instances régionales d'éducation et depromotion de la santé (Ireps) d'accompagner celles et ceux qui souhaitentdévelopper un tel projet collectif. Ce premier numéro l'illustre parfaitement.

Nous sommes convaincus que la promotion de la santé représente aujourd'huien France un axe majeur de progrès en santé publique. C'est le sens du Manifestepour une reconnaissance et un financement fiable de la promotion de la santé, del'éducation pour la santé, de la prévention collective et de la santé communautaire.Ce manifeste - manifestepreventions.wix.com/manifeste-prev-sante -est partagé avec nous par de nombreuses associations.

A nous maintenant, au sein de la Fédération et des Ireps, et avec nospartenaires, d'utiliser toutes les occasions pour promouvoir ces analyses et cespropositions afin que la Stratégie Nationale de Santé prenne en compte lanécessité d'investir, au-delà du soin, dans le développement de projets de santéde proximité, dans leur accompagnement et dans la recherche en promotionde la santé.

René Demeulemeester,Président de la Fnes

Promouvoir la santé de tous et de chacun

Le regard du Président de la Société Française de Santé Publique sur la Stratégie Nationale de Santé p. 6

Former en promotion de la santé avec l’outil de catégorisation des résultats de Promotion santé Suisse p. 7

La promotion de la santé à Bordeaux p. 8

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L’avis de...

Méthodes, techniques et savoir-faire

Ils s’investissent aussi...

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Les compétences psychologiques et sociales en éducation pour la santé

La Mission Locale de Charleville-Mézières a sollicité le Codesdes Ardennes en 2005 pour développer une démarcheinnovante d’ateliers visant à travailler sur l’identité et lacommunication par le biais du développement descompétences psychosociales (CPS). De 2010 à 2013, le réseauIreps/Codes a coordonné un programme d’extension desateliers, devenus « Regards Croisés », sur les autres bassinsd’emploi de la région Champagne-Ardenne -16 ateliers ont étédéployés auprès de 150 jeunes en insertion.

La démarche, étape dans l’accompagnement du jeune parles Missions Locales, fait vivre aux jeunes des situations desuccès tout en développant leurs potentialités. Les jeunesbénéficiaires l’ont perçue comme une redynamisation dansleur parcours de vie et d’insertion :« Cette expérience m’a permis d’aller plus facilement vers lesautres […] le regard des autres permet de prendre consciencede ses propres atouts, de donner plus de place au positif, à ceque l’on apprécie chez soi avant de voir le négatif, c’estvalorisant… » Jimmy, 22 ans.

Atout majeur du programme, la croisée desregards : « La forme proposée positionnele jeune et son conseiller dans un modede relation qui permet une vision globaledu jeune, en particulier sur la sphèrepersonnelle, et permet à l’un comme àl’autre de mieux rebondir sur la sphèreprofessionnelle. » L. Stoupy, Directeur dela Mission Locale de Charleville-Mézières. Réinterrogeant les professionnels sur leurspratiques et le lien santé-insertion, ladémarche invite à replacer le jeune aucentre du dispositif.

Dans nos sociétés modernes de recherche continue deperformance et de course effrénée après le temps, l’intérêt desjeunes pour ce type d’atelier démontre combien des « pauses »sont nécessaires pour s’arrêter sur soi, interroger son rapport àl’autre. Ces étapes leur sont importantes pour aujourd’hui etdemain, leur permettre de mieux « vivre en harmonie avec eux-mêmes » et mieux « vivre ensemble en société », et ainsi êtreplus acteurs de leur avenir.

Gaëlle Michaud,Directrice, Ireps Champagne-Ardenne

Actions partagées2

Fédération Nationaled’Education et

de promotion de la Santé Les Echos de la Fnes - Mars 2014

«Le regard des autres permet de prendre conscience de ses propresatouts, de donner plus de place au positif, […]c’est valorisant...»

Le Plan Départemental Santé Jeunes à Mayotte

Mayotte est une terre pluriculturelle,notamment caractérisée par ses racinesbantues, la religion musulmane, etl’occidentalisation. Un mélange riche quipeut également constituer une épreuvedans la recherche de repères propre àl’adolescence. Et ici, plus de la moitié de lapopulation est âgée de moins de 20 ans.Quelques études et de nombreux constatsfont des conduites à risques des jeunes(addictions, sexualité, violence) une prioritésur l'île.

Dans le respect de la culture, des moyens etressources disponibles, et dans un souci depromotion du bien-être et de préventiondes conduites à risques, le Plan DépartementalSanté Jeunes vise à développer lesconnaissances sur la santé et lescompétences psychosociales (CPS), à la

fois des professionnels et des jeunes,notamment la gestion des émotions et dustress, la pensée critique et créative, la prisede responsabilités, l'autonomie ou encore lacapacité à dire non.

Les animateurs jeunesse, avec le soutien desmairies, portent les projets, par exemple decréation artistique (théâtre, slam, danse,dessin,...) sur les thèmes de santé ciblés. Des« espaces santé » sont ouverts dans lescommunes pour répondre aux besoins etattentes des jeunes. Ils y sont amenés às'exprimer, à prendre des initiatives et desresponsabilités dans un climat de partageet d'écoute. L'Ireps accompagne lesprofessionnels via des temps de formation etd’échanges réguliers, un accompagnementméthodologique et technique individualisé,et par le déploiement de ressourcesdocumentaires et pédagogiques adaptées.

Ce projet a débuté en 2011 et rassembleaujourd'hui environ trente acteurs de terrainsur dix communes, ainsi qu'une quinzaine de

professionnels de divers secteurs, le toutoffrant un maillage territorial sur la santé. Lesdonnées d'évaluation disponibles laissentpenser que les jeunes apprécient dans ceprojet les échanges intercommunaux etinterrégionaux, la possibilité de s'exprimer, etils évoluent dans leur conception de laliberté et du bien-être.

Julie Jacquet, Chargée de projet, Ireps Mayotte

Un projet de promotion de la santé et de prévention des conduites à risques des jeunes de 12 à 28 ans, via un engagement des acteurs territoriaux et de l’animation jeunesse

La possibilité pour les jeunes d’êtreenfin envisagés comme responsables,capables d’initiatives

Jeunes en insertion : de l’intérêt d’un centrage sur soi, au détour d’un atelier,pour mieux appréhender, construire et mettre en œuvre son projet d’avenir

Atelier Regards Croisés : un tremplin pour demain ?

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Actions partagées

Fédération Nationaled’Education et

de promotion de la SantéLes Echos de la Fnes - Mars 2014

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Grandir ensembleLe projet Grandir Ensemble s’inscrit dansle cadre du Contrat urbain de cohésionsociale (Cucs). Il répond à des besoinsidentifiés par les professionnels del'animation et de l'enseignement de laZone Urbaine Sensible (ZUS) de Niort.Il vise à réduire les conflits, favoriser lebien-être à l’école et la réussite scolairepar un programme de développementpositif des modes relationnels et descompétences psychosociales (CPS). Ceprojet permet de suivre des cohortesd’enfants de la grande section à lasixième. Le projet a débuté dans lesclasses en 2011. Il y a donc actuellementtrois cohortes en cours de suivi sur uneécole. Les deux autres écolesélémentaires du réseau de réussitescolaire des quartiers rejoignent peu àpeu le projet. Ce projet s’articule en trois phasesconcomitantes : formations, animationset actions. Une quatrième phase visant àinclure un volet parentalité est en coursde réflexion.

La formation des professionnels et leséchanges de pratiquesDepuis décembre 2008, des encadrantspédagogiques (professeurs, ATSEM,animateurs périscolaires…) sont formésaux CPS dans le cadre des sessionsorganisées chaque année. Cette formation est enrichie, chaqueannée, par des séances d’analyse depratiques entre professionnels. Animéspar un psychologue, ces ateliers ont parexemple pour thème la communicationavec la famille de l'enfant.

Les actions auprès des jeunesUn carnet de suivi a été mis en placepour chaque enfant, permettant desuivre les actions auxquelles il a participéet les difficultés rencontrées. Il fait le lienentre le temps scolaire et les autrestemps de l’enfant. Il répond égalementaux compétences 6 (compétencessociales et civiques) et 7 (autonomie etinitiative) du socle commun decompétences.

Les animationsLes enseignants proposent des ateliersd’une dizaine de séances sur l’annéepour renforcer les CPS. Par exemple, ilstravaillent sur l’identité et la consciencede soi. Ils sont aidés par l’Ireps dans lecadre d’un conseil méthodologiquemais également d’une co-animation despremières séances.

Quel impact ?Les enseignants constatent uneamélioration du climat de la classe. Lespoints positifs les plus importants restent lechangement de regard des enseignantssur les enfants, et le travail partenarial(avec l’Education nationale, le Cucs, laVille de Niort, l’Ireps et les adultes desautres temps scolaires).Une évaluation externe est en cours,menée par « l’atelier de l’évaluation »,afin d’identifier les conditions de réussiteet de favoriser la reproduction du projet.

Pour en savoir plus : Camille Renaud, Ireps Poitou-Charentes

Julien Tramaux, Chargé de projets / Chargé de

communication, Ireps Poitou-Charentes

En santé à l’école… ou agir pour renforcer les

compétences psychosociales en Pays de la Loire

Depuis 2001, l’Ireps Pays de la Loire mène en partenariat avec l’Association

Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA), un programme

de renforcement des compétences psychosociales (CPS) des enfants de 7

à 12 ans en milieu scolaire.

L’action est mise en place dans un contexte de priorité régionale de santé

et s’inscrit dans la prévention primaire des conduites addictives. Il s’agit de

renforcer les capacités nécessaires pour faire face aux évènements

prévisibles et imprévisibles de l’existence en termes de savoir, savoir-faire et

savoir-être. Les objectifs sont de :- Permettre à l’enfant d’avoir accès à une prévention qui le rend capable :

. D’identifier, d’analyser et de verbaliser les situations difficiles.

. D’élaborer des réponses adaptées aux problèmes rencontrés.

. De développer des possibilités de libre choix face à une prise de risques.

- Transférer aux enseignants des savoir-faire en renforcement des CPS.

Les élèves bénéficient de six à dix séances d’une heure en moyenne,

chaque année durant deux à trois ans. L’implication de l’enseignant varie

de la position d’observateur à co-animateur en fonction de ses souhaits, de

son aisance et de ses compétences. Les objectifs des

séances sont définis en concertation avec lui. Les

méthodes utilisées sont interactives et expérientielles.

Les contenus sont adaptés à la maturité des enfants et

élaborés sous forme de parcours favorisant la

progression. Chaque séance nécessite deux heures

minimum de préparation/évaluation.

L’organisation régionale du programme et l’évaluation ont pour objet de

maintenir la dynamique régionale, de veiller à la qualité des interventions,

d’assurer un soutien aux intervenants et de vérifier la bonne réalisation des

engagements.Le programme a trouvé un fort écho chez les enseignants et a très vite rejoint

les préoccupations grandissantes des acteurs du champ éducatif autour du

« vivre ensemble ». Après avoir « fait avec » dans un processus de formation-

action, nous avons été sollicités pour accompagner les projets et former des

professionnels des secteurs de la santé, du social ou de l’éducation au cours

de stages de deux à six jours - plus de 200 bénéficiaires en Loire-Atlantique

par exemple depuis 2008. En 2011, le site internet « Le cartable des

compétences psychosociales » a permis de continuer à formaliser nos

démarches, à mutualiser et rendre accessible notre expérience. Au-delà du

milieu scolaire, l’Ireps répond aujourd’hui aux sollicitations d’autres structures

éducatives à la demande d’élus, de services jeunesse, d’associations de

parents, autant de manières de mesurer l’appropriation du projet par les

acteurs dans leur territoire et l’orientation intersectorielle et pluridisciplinaire

du projet.

Ainsi, un programme de prévention des conduites addictives auprès des

enfants avec une inscription dans la durée a permis de progressivement

évoluer vers des actions de promotion de la santé.

Pour en savoir plus www.fnes.fr : article « En santé à l’école… ou agir

pour renforcer les compétences psychosociales de 6000 enfants

scolarisés en Pays de la Loire » revue ADSP n°83 juin 2013

Marie-Odile Williamson, Directrice territoriale, Ireps Pays de la Loire

Développer les compétences psychosociales des jeunes des quartiers Clou Bouchet / Tour Chabot / Gavacheriede Niort pour favoriser le mieux être et le grandir ensemble

Le principal impact est l’amélioration du climat dans les classes, le principalpoint positif le changement du regard des enseignants sur les enfants

Le plus tôt possible, permettre à l’enfant de faire face, avec de nouveaux

atouts dans sa manche, aux difficultés personnelles et relationnelles

qu’il rencontre

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Actions partagées4

Fédération Nationaled’Education et

de promotion de la Santé Les Echos de la Fnes - Mars 2014

Le bien-être... facteur de réussite

En 2012, l’Ireps Limousin a été sollicitée par laDirectrice de l’Unité d’Accueil Éducatif de Jourde la ville de Limoges pour rencontrer l’équipeéducative et réfléchir à un projet d’éducationpour la santé auprès de jeunes de leur foyer.Ces jeunes, placés sous main de justice au titrede l’ordonnance de 1945, rencontrent desdifficultés de tous ordres : de leur rapport à lasociété, à leur conception de l’amour, de leursprojets d’avenir, de leurs craintes, de leursespoirs, de leurs comportements (de laviolence envers soi ou envers les autres), à lafaçon dont ils ont été éduqués et à leur santé.

Suite à un diagnostic et au recueil des attentesde l’équipe éducative, plusieurs problèmes ontémergé : la faible adhésion des jeunes à ladémarche de soins, le manque de structurespour les accueillir, le manque de médecinspsychiatres ou pédopsychiatres.

Des séances d’éducation pour la santésemblaient indispensables pour ces jeunes quiont des problèmes d’estime de soi et quirefusent les soins physiques et psychologiques.Elles visaient le développement des facteursde protection pour faire face aux conduites àrisque auxquelles ils sont exposés.

Les compétences psychosociales (CPS) ont un

rôle particulièrement important à jouer entermes de bien-être physique, mental et social,plus particulièrement quand les problèmes desanté sont liés à un comportement et que cecomportement est lié à une difficulté àrépondre efficacement au stress et auxpressions de la vie. Ainsi, pour renforcer lesressources personnelles des jeunes, les ateliersont pris la forme de temps participatifs animéspar une chargée de projet de l’Ireps. Lesséances étaient agrémentées par l’utilisationde supports d’animation variés (films, jeux decartes, chansons, jeux de plateaux,...). Dixateliers ont été réalisés et ont impliqué 18jeunes sur l’année. Ils ont permis de favoriser leséchanges, les débats, les prises de position afinde développer le travail sur le rapport à l’autreet surtout à soi.Les jeunes adhéraient et participaientlibrement aux ateliers. Les thèmes abordés

dans les jeux ouvraient la discussion sur des sujets qui les concernaient et lespréoccupaient (la garde à vue, la détention,les actes délictueux, l’argent, la posture de lafamille confrontée aux transgressions de leurs enfants, la loi, la sexualité…).

Pour l’année 2014, il y a un souhait dereconduction émanant de l’équipe éducativemais aussi des jeunes. Dans cette perspective,l’Ireps envisage de réaliser des ateliers en co-animation auprès des jeunes et de faire desliens avec des projets conduits sur le territoirepar l’Ireps ou d’autres partenaires, ceci afind’amener les jeunes à développer denouveaux liens sociaux (ex. le projetd’Intervention auprès des Collégiens centréesur l'Activité Physique et la Sédentarité(ICAPS)).

Céline Morelli, Documentaliste, Ireps Limousin

Mise en place d’ateliers « estime de soi » auprès des jeunes de laProtection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) de Limoges

Le développement des facteurs deprotection donne envie aux jeunes de seconsidérer différemment, d’envisagerdes ponts vers un avenir meilleur

L’estime de soi des jeunes est un déterminant majeur dans l'aptitude àprendre une décision, à passer de l'intention au comportement, à entreren relation avec les autres et à résister à la pression d'un groupe. Dansles Landes, l’Ireps et le service de la santé scolaire de la Direction desServices Départementaux de l’Education Nationale (DSDEN) ontproposé une formation qui interroge les pratiques de différentsprofessionnels de l’Education nationale (santé, social et éducatif) dansle champ des compétences psychosociales (CPS).

D’une insatisfaction dans l’approche de la santé des adolescentsLa DSDEN et l’Ireps Aquitaine font le constat en 2007 que les actionsd’éducation pour la santé relèvent plus du savoir et du savoir-faire(acquisition ou renforcement de connaissances et de compétencestechniques) que des savoir-être. Les acteurs de terrain reconnaissentpourtant la nécessité de développer cette dimension du savoir-êtrepour permettre la construction identitaire et le mieux vivre ensemble.Par sa mission éducative, l’école est un lieu privilégié dans lequel lescompétences sociales et civiques / l’autonomie et l’initiative (CPS 6 et7 du socle commun), qui trouvent leur correspondance dans les CPS del’Organisation mondiale de la santé (OMS), constituent les pré-requisdes apprentissages fondamentaux. A partir de ces constats, la DSDENet l’Ireps ont co-construit et animé une formation-action afin depromouvoir les compétences personnelles et relationnelles, et ainsisensibiliser les professionnels de la santé, du social et de l’éducatif surl’intérêt de les intégrer dans leur quotidien tant dans des projetsd’éducation pour la santé que dans la relation éducative entretenueavec le jeune. Depuis 2010, la DSDEN et l’Ireps ont ainsi formé deséquipes et accompagné in situ 94 personnes de 18 collèges et lycéessur la mise en place de projets autour de l’estime de soi desadolescents. Entre théorie et pratique, grâce aux outils d’intervention

disponibles dans notre centre de ressourcesdocumentaires, les participants intègrentainsi que la connaissance de soi, laconfiance en soi et dans les autres, larelation à l’autre, le respect, sont autant deconcepts essentiels qui participent au bien-être du jeune dans sa vie scolaire et personnelle.

Pour de nouvelles pratiques concertées à soutenirL’évaluation de la dernière formation de 2013 met en avant le besoinde diffuser cette approche sur les compétences des jeunes à tous lesadultes de l’établissement. Elle montre aussi la nécessité de modifier uneculture basée jusqu’alors sur l’acquisition des savoirs et de promouvoirun travail pluridisciplinaire pour une meilleure transversalité et uneévolution des pratiques professionnelles. Une évaluation à court etmoyen terme de cette formation-action sera lancée cette année afind’en évaluer l’impact. On peut tout de même d’ores et déjà affirmer,grâce aux outils de suivi proposés, que l’ensemble des projets desétablissements construits en équipe ont été validés dans les Comitésd’Education à la Santé et à la Citoyenneté ; que certains sont inscritscomme projets d’établissements avec une réflexion globale sur laqualité de vie au collège (humaine, matérielle) ; que la démarche estintégrée dans la pratique professionnelle au quotidien des personnesformées (enseignement, heures de vie de classe, accompagnementpersonnalisé, accueil à l’infirmerie et à la vie scolaire) et fortementconseillée dans les actions de solidarité et de santé, quels que soient lethème et l’animateur des séances ; que certains établissements ontporté un regard critique sur les appréciations et les notes.

Céline Turcot, Chargée de projet en EPS, Ireps Aquitaine

Les compétences psychosociales, un nouveau défi éducatifUn apprentissage avec

des applicationsconcrètes, plus centré

vers l’humain, et qui sortdes savoirs disciplinaires

Accompagnement des Directions interrégionales de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) en promotion de la santéLes difficultés sociales et de santé des 80 000 jeunes pris en charge chaque année par les services dela PJJ sont plus accentuées qu'en population générale de référence. Or, la santé est un facteur crucialde réussite de l’action éducative.Aussi, dans le cadre des orientations en promotion de la santé définies par la direction de la PJJ pour2013-2016, la Fnes, soutenue par l’Inpes, s’est vue confier l’accompagnement à la mise en place deprojets déclinés par des binômes PJJ/Ireps auprès des établissements et services.Sont en cours de réalisation l’état des lieux et la valorisation des actions existantes sur lesquelss’appuiera le renforcement des pratiques de promotion de la santé au sein de la PJJ.

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?Le site « Le cartable des compétences psychosociales » est unsite de ressources informatives et pédagogiques évolutif. Ils’adresse à celles et ceux qui souhaitent renforcer lescompétences psychosociales (CPS) des enfants et desadolescents. Il est accessible à l’adresse suivante : www.cartablecps.org

Pourquoi ce site ?Le site www.cartablecps.org est né de la volonté de partagerl’expérience d’une dizaine d’années de programme derenforcement des CPS auprès d’enfants de 7/12 ans en milieuscolaire. Initié dès 1998, dans le cadre d’une action de promotionde la santé et de prévention des conduites addictives, leprogramme a très vite rejoint des préoccupations grandissantesautour du « vivre ensemble » chez de nombreux acteurs du champéducatif.

Un long travail d’élaboration de référents théoriques et pratiques aété nécessaire et a conduit à une production importante d’écritsautour des conditions de réussite de tels projets, de méthodesd’animation de séances ou d’activités pédagogiques.Un site internet offre une souplesse qui permet d’enrichir, demodifier, d’améliorer mais surtout de mutualiser et de partageravec les professionnels tentés par l’expérience et désireuxd’intégrer ces approches dans leurs pratiques éducatives.

Trois niveaux de ressources pour les professionnels1 - Pour débuter ou revenir aux sources…La partie « Les CPS en théorie » répond aux questions : Les CPS… c’est quoi ? D’où ça vient ? Pourquoi aujourd’hui ?

2 - Pour se plonger dans le sujet…La partie « De la théorie à la pratique » pose les grands repèresméthodologiques et pédagogiques pour construire et animer desséances :. objectifs pédagogiques en lien avec chaque compétencepsychosociale,

. repères pédagogiques pour développer des méthodesinteractives et expérientielles,

. conditions d’implantation pour la mise en place d’un projet àl’échelle d’un établissement, d’un territoire,

. attitudes éducatives au quotidien.

3 - Pour se lancer dans l’action…« Les CPS en pratique » : Dans cette partie, sont présentés au choixdes fiches d’activités ou bien des parcours regroupant unesuccession de séances. L’activité peut se conduire seule ou biens’intégrer dans une séance. Les parcours présentent 2 à 3 conducteursde séances organisés en progression sur un thème comme lesémotions, les qualités ou les influences… Ils sont des outils « clefs enmain » pour mener une animation d’environ une heure.

Marie-Odile Williamson, Directrice territoriale, Ireps Pays de la Loire

Des outils pour agirLe cartable des compétences psychosociales de l’Ireps Pays de la Loire

Trois questions à...

Fédération Nationaled’Education et

de promotion de la Santé

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Corinne Roehrig-SaoudiDans le champ de l’éducation pourla santé, quelle serait la spécificitédes « compétences psychosociales » ?

Celle de démontrer s’il le fallait que lesmodèles et les théories ne sont pas neutres etexclusivement basés sur des donnéesscientifiques « objectives ». Ils s’inscrivent dansune vision du monde, dans un type de rapportsentre l’homme et la société.

Au travers des compétences psychosociales,l’éducation pour la santé reflète notre souci deprivilégier le sujet par rapport à la société, detout mettre en œuvre pour l’aider à atteindreson « pôle d'excellence », de l’accompagnersur le chemin qu’il aura choisi, et non tenter dele modeler selon des normes externes.

Renforcer les facteurs de protectionque sont les compétences psycho-sociales, c’est donner plus deforce(s) à l’individu ?Aider au développement de l’estime de soi etdes compétences psychosociales, c’estfavoriser « l’émergence du sujet », contribuer àdévelopper son autonomie, sa liberté et saresponsabilité, en le prenant commeréférence, en prenant en compte ses désirs,ses émotions et ses perceptions. La réalisationde soi est revendiquée comme but éducatif.On s’approche du concept de résilience,définie1 comme un processus, une capacitéou le résultat d’une bonne adaptation endépit des circonstances, des défis ou desmenaces. La résilience bouscule le fatalismede la destinée, diminue l’impact du risque,renforce le sentiment de sa proprecompétence et entraîne des opportunitéspositives.

Et pour les éducateurs sur le terrain ?Il est plus que jamais question d’éthiquerelationnelle2, où toute relation est unerencontre, avec un équilibre entre le donné etle reçu dans la relation, base de la confiance.L’éducateur qui offre bienveillance etbientraitance, qui use de valorisation et derenforcements positifs, qui s’intéresseprioritairement aux côtés positifs de lapersonne est lui aussi un « tuteur de résilience ».3

Dr Corinne Roehrig-Saoudi, Médecin de santé publique,

Thérapeute familiale, Codes 06

Les Echos de la Fnes- Mars 2014

1 Serge Tisseron, « La résilience », PUF, 20072 Boszormenyi-Nagy et Krasner, « La confiance comme basethérapeutique : la méthode contextuelle », revue Dialogueno 111, 19913 Jacques Lecomte « Les caractéristiques des tuteurs de résilience »,Cahiers de recherche en soins infirmiers n°82, 09/2005

Retrouvez en ligne www.fnes.fr l ’art icle inédit de l ’ I reps Haute-Normandie sur la formationaux CPS ancrée dans la pratique

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Du côté des métiers6

Fédération Nationaled’Education et

de promotion de la Santé Les Echos de la Fnes - Mars 2014

Annoncée par le Premier Ministre audébut de l’année dernière, la StratégieNationale de Santé (SNS) a vu le jour enseptembre avec la présentation d’unefeuille de route en présence de quatreministres (les titulaires des ministèressociaux et la ministre de l’enseignementsupérieur et de la recherche). Une loi desanté est également annoncée auprintemps. Le texte a de quoi satisfaire lemonde de la santé publique, puisqu’ilaffirme l’importance de la prévention etla nécessité de l’aborder au prisme de lapromotion de la santé. Mais les arbitragesbudgétaires dictés par la criseéconomique ont tempéré les premiersenthousiasmes avec l’annonce d’unebaisse des crédits de prévention qui ne

laisse d’inquiéter un monde associatiffortement fragilisé. De fait, c’estl’ensemble des acteurs de proximité quisont en difficulté, notamment lescollectivités territoriales, qui sont pourtantles plus à même d’activer nombre deleviers d’action sur les déterminantssociaux et environnementaux de la santéau plus près des populations les plusvulnérables. Et sans cette action deterrain, difficile d’envisager sérieusementune réduction des inégalités de santé,

objectif pourtant affiché haut et fort parla SNS.

La situation est simple : il faut trouver desmilliards pour réduire des déficits publics,il est vrai massifs, la santé ne fait pasexception et en matière de santé lesmilliards qui se voient …

Pierre Lombrail, Président de la Société

Française de Santé Publique (SFSP)

L’avis de...

Documentaliste...à l’Ireps : un travail en lien étroitavec les antennes départementales

« Etre documentaliste dans une Ireps consiste àalimenter et à valoriser des fonds documentaires etpédagogiques en éducation et promotion de lasanté. Ce métier permet aussi d’accueillir etd’orienter un public de professionnels et de futursprofessionnels et de documenter les chargés deprojets ou les animateurs de l’Ireps dans la miseen œuvre d’actions ou de formations, parexemple », explique Anne Sizaret, documentalisteà l’Ireps Franche-Comté (Besançon).

A Besançon, la documentaliste gère tout ce qui relève del’information scientifique et technique (ouvrages, référentiels,revues…) et alimente les bases de données Bip (Base dedonnées bibliographiques) et Bop (Base d’outils pédagogiques)du Cres Paca ; les antennes départementales, plus tournées versles professionnels de terrain, enrichissent un fonds local,constitué d’outils pédagogiques et de documents de diffusion.Anne Sizaret est titulaire d’un DESS bibliographie etinformatique. Elle suit une carrière de documentaliste depuisune vingtaine d'années, dont dix effectuées à l'Inserm au seinde l'équipe de recherche en épidémiologie et six au centre dedocumentation de l'Inpes. Chargée de la coordination

régionale de l’activité documentaire de l’Ireps Franche-Comtéet de ses quatre antennes départementales (Doubs, Haute-Saône, Jura et Territoire de Belfort), Anne Sizaret réunit cinq foispar an les chargés de documentation. Les objectifs de cette coordination sont de définir une politiquedocumentaire cohérente et d’harmoniser les pratiquesprofessionnelles au sein de l’Ireps, de développer des projets àcaractère documentaire, de mettre en place des outils degestion, de conduire des activités définies dans le cadre despôles régionaux de compétences, ou encore d’identifier descritères d’inclusion de documents dans les différents fonds documentaires. « Les chargés de documentation desdépartements font sur le terrain un travail remarquable au plusprès des besoins des acteurs », souligne Anne Sizaret. Elleparticipe par ailleurs à un groupe de travail national,coordonné par la Fnes, chargé de développer et deprofessionnaliser les activités documentaires du réseau desIreps. Pour Anne Sizaret, « la curiosité, la créativité et la capacitéd’avoir un angle de vision à 180° » sont les principaux ingrédientsqui pimentent sa pratique quotidienne.

Christophe de La Mure, Consultant communication rédactionnelle

Le regard du Président de la Société Française deSanté Publique sur la Stratégie Nationale de Santé

Retrouvez en ligne www.fnes.fr / www.sfsp.fr l’article du Président de la SFSP sur la StratégieNationale de Santé dans son intégralité.

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Méthodes, techniques et savoir-faire

Fédération Nationaled’Education et

de promotion de la Santé

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De la nécessité de mesurer et d’améliorer la qualité de nos formationsTout acteur s’interroge au fil de sespratiques sur ses valeurs et sa capacité àrépondre à des besoins en définissant desobjectifs et des stratégies opérationnelles.Mais est-il sûr d’avoir les clés pour agiravec pertinence et qualité ?

Les formations à la méthodologie deprojet répondent aux souhaits desacteurs de terrain de se professionnaliserdavantage, de s’outiller, d’actualiserleurs connaissances. C’est l’une desmissions des Ireps en région.

Et les défis sont nombreux pour le stagiaire :repérer des besoins, analyser uncontexte, fixer des priorités, définir desobjectifs atteignables et des stratégiesrespectueuses de critères éthiques etpédagogiques... d’où la nécessité pourle formateur de s’appliquer avecattention, dans ces formations pouradultes, à susciter une dynamique etstimuler l’interactivité. Et pour cesambitions, évidemment, il faut du temps !

L’enjeu est de maîtriser les étapessuivantes de la méthodologie de projet :• Diagnostic

(besoins, demandes, contexte), • Construction

(priorités, objectifs et stratégies), • Pédagogie

(attitudes, savoir-faire et savoir-être),• Outils d’intervention et d’animation, • Evaluation

(outils, procédures, choix évaluatifs),• Contexte institutionnel de la santé

(acteurs et enjeux de la santé).

Une formation sur site et unaccompagnement tutoré permettent derenforcer l’acquisition d’un savoir-faire surces étapes.

Pourquoi l’OCR ?L’outil de catégorisationdes résultats (OCR)s’intègre parfaitement àla démarche de laméthodologie de projetet met d’emblée lecurseur sur la dimension « promotion de la santé »qui est attendue dans

les projets des stagiaires en fin de session.Il constitue ainsi un support de formationtout à fait adapté à nos formations.

L’outil de catégorisation des résultatsappliqué au contexte même desformations de l’Ireps Franche-ComtéLes conditions sont réunies pour offrir auxstagiaires un environnement physique et matériel de qualité (tables, chaises,matériel informatique opérationnel, locauxaccessibles, dossier documentaire). - C1

L’environnement social est bien rodé :attention bienveillante, espace de formationcoupé d’un univers professionnel absorbant,entraide stagiaires-formateur pour finirparfois un projet avant la dead-line ! - C2

Les comportements favorables sontpromus : libre participation de tous,affirmation de soi, petite addiction aucafé mais… sous contrôle. - C3

L’offre est travaillée, corrigée, réinterrogéechaque année grâce aux retoursd’évaluation des stagiaires. - B1

Parfois, du plaidoyer (stratégies) et uneconvention sont nécessaires avec lesdécideurs qui ont besoin d’être rassuréssur un investissement qui porte ses fruits :neuf mois de maturation pour unnouveau « bébé-projet ». - B2

Du communautaire (potentiel social) se tisse en direct : du réseau, del’empowerment voire des outils commedes cartes partenariales du participant àla formation. - B3

Et surtout des compétences s’affirment(selon l’évaluation à N+6 mois) : le forméen sait plus, se questionne plus, se valoriseplus, porte des lunettes « promotion de lasanté », donne son avis éclairé sur lesprojets et parfois arrive à glisser le sien,fruit d’un temps dédié précieux pour desprofessionnels surchargés dans leurpratique quotidienne. - B4

Eh oui, nous avons ainsi égrené lesrubriques de l’OCR appliquées à notreformation !

Quelle plus-value d’une formation sur sitepar rapport au format e-learning ?L’interaction avant tout ! Le stagiaires’implique cognitivement et affectivement,construit un savoir en groupe. Laformation devient co-création oùchacun est acteur, développe sescontacts voire son partenariat en direct.

L’humour et la convivialité font sûrement,dans ce cadre, le liant d’une bonneformation qui allie des contenus, desméthodes, des interactions et desintervenants diversifiés.

Marc VANDEZANDE, Chargé de projet,

Ireps Franche-Comté

Cet article décrit la préoccupation d’intégrer l’outil de catégorisation des résultats de Promotionsanté Suisse (OCR) dans une formation continue en éducation et promotion de la santé à destinationdes professionnels du champ éducatif, social ou sanitaire.

Former en promotion de la santé avec l’outil de catégorisation des résultats de Promotion santé Suisse

A1 Développement d'offres

A2Collaboration

A3Mobilisation

A4Développement descompétences personnelles

B1Offres

B2Stratégies

B3Potentiel Social

B4Compétences

C1Environnement physique

C2Environnement Social

C3Ressource personnelleset comportements

DéterminantsFacteurs SantéActivités

DSanté

Les Echos de la Fnes - Mars 2014

Le schéma ci-dessus détaille les facteurs et les déterminants impactant la santé despopulations - www.inpes.sante.fr/outils_methodo/categorisation/index.asp

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Les Echos de la Fnes,

la revue de la Fédération des Instances

régionales d’éducation et de promotion de

la santé Immeuble Étoile Pleyel - 42, bd de la Libération

93200 Saint-Denis - Tél. 01 42 43 77 23

www.fnes.fr

Directeur de la publication : René Demeulemeester

Directeur de la rédaction : Emilie Collet/ Sonia Vergniory

Rédacteur en chef : Séverine Lafitte

Comité de rédaction : Aline Audin (Ireps Alsace),

Emilie Christophe (Ireps Lorraine),

Alain Douiller (Ireps Paca), Patrick Vaz (Ireps Paca)

Relecteur expert : Corinne Roehrig-Saoudi (Codes 06)

Réalisation de portrait : Christophe de la Mure

Réalisation graphique : Pinson Création

Impression : Public’ Imprim

Dépôt légal : 1er trimestre 2014

Tirage : 1000 exemplaires

Il faut remonter en 1888 pour voir la Ville de Bordeaux s’engageren matière de santé, en créant son service de Santé Scolaire. Ils’adresse aujourd’hui à quelques 20 000 élèves et son action est unformidable levier pour réduire les inégalités de santé dès l’enfance,faisant de la « promotion de l’équité dès le départ », l’une desprincipales priorités municipales. En réponse à des problématiques de santé complexes, la Ville adécidé en 2001 de mettre en place une instance de concertationconstituée de groupes de travail associant professionnels ethabitants mobilisés dans le domaine de la promotion de la santé.A cet effet, elle a créé le Conseil Local de Santé et construit untravail de réseau autour des grandes questions de santé publiquepriorisées avec les acteurs locaux.En 2005, l’adhésion de Bordeaux au réseau des Villes-Santé del’OMS a marqué concrètement notre volonté d’agir endéveloppant une approche positive et large de la santé. De plus,le rattachement du pôle santé à la direction du DéveloppementSocial et Urbain (politique de la ville), a permis d’appréhenderfinement et concrètement les enjeux de santé avec une approchepar quartier, dans un souci de lutte contre les inégalités de santé.

En 2008, le pôle santé du Développement Social et Urbain met enplace notamment deux Ateliers Santé Ville sur deux quartiersprioritaires. La municipalité a un rôle incontournable d’animationdes réseaux d’acteurs qu’elle peut décliner à différentes échelles.Les villes, dans leur proximité avec les habitants et de par leursprérogatives touchant au cadre de vie, ont un rôle important àjouer en faveur de la santé. En 2013, c’est à partir de ces dynamiques que la Ville de Bordeauxet son CCAS se sont engagés dans l’élaboration d’un ContratLocal de Santé (CLS) avec l’Agence Régionale de Santé et 5autres signataires (Etat, CPAM, CHU, Rectorat, Conseil Général).

Afin d’être en mesure de contractualiser dans de bonnesdispositions, un comité interservices municipal a été créé,permettant de rendre lisible et cohérente la politique de santé dela ville. Ce comité interservices a été l’occasion de dresser un étatdes lieux des ressources et actions municipales, de prioriser nos axesd’intervention et de les articuler avec le projet social ainsi qu’avecl’agenda 21, deux piliers de notre politique municipale.

Aussi, dans le cadre du Projet Social, la Ville s’est beaucoup investiepour l’accès de tous à une complémentaire santé. Elle vient des’associer à une expérience innovante menée par 5 mutuelles etATD Quart Monde (Association ACS-P).

Ces quelques éléments illustrent s’il en était besoin le rôle essentielque peuvent et doivent jouer les municipalités en termes de SantéPublique en tant qu’acteurs promoteurs de santé.

Véronique Fayet, Adjointe au Maire en charge des politiques de solidarité,

de santé et des seniors, Ville de Bordeaux

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La promotion de la santé à Bordeaux

Les Ireps vous accompagnent dans vos projetsVous êtes acteurs des champs sanitaire/social/éducatif, responsables despolitiques de santé, élus, et vous souhaitez développer un projet de promotionde la santé. Les Ireps, Instances régionales d’éducation et de promotion de lasanté, soutiennent et développent les dynamiques locales afin de mieuxrépondre aux besoins de santé de la population. Elles mettent à votre dispositionleurs services, expertise et savoir-faire en promotion de la santé pour vousaccompagner dans la mise en œuvre de vos activités.

Conseil et accompagnement méthodologiqueDocumentation et outils - Evaluation - Actions et programmes

Formation - Contribution aux politiques de santé publique

Vous pouvez retrouver leurs coordonnées sur le site de leurfédération

Fédération Nationaled’Education et

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www.fnes.fr

Un projet global et partenarial s’appuyant sur un engagement historique

Ils s’investissent aussi...

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Le petit Eléphnes