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Aereco S.A. - 9 allée du Clos des Charmes - Collégien - F 77615 Marne la Vallée Cdx 3 - tel: +33 1 60 06 26 63 - fax: +33 1 60 06 22 11 - www.aereco.com Q uand on pense économies d’énergie et ventilation, deux solutions viennent immédiatement à l’esprit : le double-flux avec récupération de chaleur, et la ventilation simple-flux modulée, dont la ventilation hygroréglable est la principale technologie. La notion d’ « économies d’énergie » reste toutefois très relative dans ce domaine, puisqu’elle dépend de la référence en débit fixe ; il vaudrait mieux ainsi parler de « limitation des déperditions thermiques ». En effet, un système de ventilation, par essence, est toujours créateur de pertes énergétiques (et non de gains) par rapport à une hermétisation totale d’un logement ou d’un local. Le challenge d’un bon système de ventilation va donc consister à limiter ces dépenses d’énergie en offrant à ses occupants un air de bonne qualité, mais également en tenant compte de nombreuses contraintes, telles que les contraintes économiques (coût du système et de son installation), architecturales, esthétiques (rester le plus transparent possible pour l’occupant), acoustiques (ne pas générer ni transmettre de bruit), aérauliques (ne pas créer de courants d’air gênants), et d’autres encore. Deux philosophies opposées Du point de vue énergétique, les deux technologies objet de cet article s’opposent par leur philosophie : la première technologie propose de ventiler à un débit fixe relativement élevé, puis de récupérer l’énergie consommée par ce débit moyen « excessif » à l’aide d’un échangeur sur l’air extrait. La ventilation hygroréglable, quant à elle, vise à maintenir le débit moyen à un niveau bas, correspondant à la grande partie du temps ou le logement est peu ou pas occupé pour réaliser les économies d’énergie, tout en répondant ponctuellement à une demande forte. Economies d’énergie: une maintenance déterminante pour le double-flux Les performances de récupération des double- flux sont très variables selon la technologie utilisée : la plupart offrent des taux de récupération entre 50% et 99% (données fabricant), mais il existe de nombreux appareils avec des efficacités inférieures. S’il affiche des performances de récupération élevées en laboratoire, le double-flux nécessite un entretien très régulier pour maintenir ce niveau lorsqu’il est installé. En effet, le taux de récupération chute rapidement si l’échangeur n’est pas fréquemment nettoyé ou si le filtre protégeant généralement l’échangeur n’est pas régulièrement nettoyé ou remplacé. Le remplacement ou nettoyage des filtres de l’échangeur est ainsi requis plusieurs fois par an, et un dépoussiérage et dégraissage de l’échangeur est demandé au moins une fois par an. En comparaison, un simple dépoussiérage annuel des pâles du ventilateur et des bouches d’extraction suffit pour assurer le bon fonctionnement de la ventilation simple-flux hygroréglable. De surcroit, en l’absence de dispositifs d’équilibrage des débits admis et extraits, la plupart des réglementations diminuent de 15% le taux de récupération de l’appareil. En modulant les débits selon les besoins, la ventilation hygroréglable permet quant à elle de réaliser des économies d’énergie entre 30 et 50% sur la ventilation fixe, selon le type de logement et selon la référence, à qualité d’air égale. On notera par ailleurs que l’impact de la maintenance est beaucoup moins fort sur les économies d’énergie réalisées en simple-flux. D’un point de vue strictement énergétique, on constate que malgré des stratégies opposées, les deux systèmes sont très proches. Simple-flux: Une installation simplifiée pour toutes les applications Avec son double réseau de conduits (l’un pour l’amenée d’air neuf, l’autre pour l’extraction de l’air vicié), le double-flux est mieux adapté pour la construction neuve en habitat individuel que pour des applications collectives ou en rénovation. La ventilation simple-flux, quant à elle, constitue une solution plus simple à mettre en œuvre dans l’habitat collectif que le double-flux. Elle sera également plus facile à installer dans le neuf et en rénovation, du fait de son réseau unique d’extraction et de son mono-ventilateur. LE POINT TECHNIQUE Double-flux avec récupération de chaleur ou simple-flux hygroréglable ?

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Economies d’énergie: une maintenance déterminante pour le double-flux L E P O I N T T E C H N I Q U E Les performances de récupération des double- flux sont très variables selon la technologie utilisée : la plupart offrent des taux de récupération entre 50% et 99% (données fabricant), mais il existe de nombreux appareils avec des efficacités inférieures.

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Aereco S.A. - 9 allée du Clos des Charmes - Collégien - F 77615 Marne la Vallée Cdx 3 - tel: +33 1 60 06 26 63 - fax: +33 1 60 06 22 11 - www.aereco.com

Quand on pense économies d’énergie et ventilation, deux solutions viennent immédiatement à l’esprit :

le double-flux avec récupération de chaleur, et la ventilation simple-flux modulée, dont la ventilation hygroréglable est la principale technologie. La notion d’ « économies d’énergie » reste toutefois très relative dans ce domaine, puisqu’elle dépend de la référence en débit fixe ; il vaudrait mieux ainsi parler de « limitation des déperditions thermiques ». En effet, un système de ventilation, par essence, est toujours créateur de pertes énergétiques (et non de gains) par rapport à une hermétisation totale d’un logement ou d’un local. Le challenge d’un bon système de ventilation va donc consister à limiter ces dépenses d’énergie en offrant à ses occupants un air de bonne qualité, mais également en tenant compte de nombreuses contraintes, telles que les contraintes économiques (coût du système et de son installation), architecturales, esthétiques (rester le plus transparent possible pour l’occupant), acoustiques (ne pas générer ni transmettre de bruit), aérauliques (ne pas créer de courants d’air gênants), et d’autres encore.

Deux philosophies opposéesDu point de vue énergétique, les deux technologies objet de cet article s’opposent par leur philosophie : la première technologie propose de ventiler à un débit fixe relativement élevé, puis de récupérer l’énergie consommée par ce débit moyen « excessif » à l’aide d’un échangeur sur l’air extrait. La ventilation hygroréglable, quant à elle, vise à maintenir le débit moyen à un niveau bas, correspondant à la grande partie du temps ou le logement est peu ou pas occupé pour réaliser les économies d’énergie, tout en répondant ponctuellement à une demande forte.

Economies d’énergie: une maintenance déterminante pour le double-fluxLes performances de récupération des double-flux sont très variables selon la technologie utilisée : la plupart offrent des taux de récupération entre 50% et 99% (données fabricant), mais il existe de nombreux appareils avec des efficacités inférieures.

S’il affiche des performances de récupération élevées en laboratoire, le double-flux nécessite un entretien très régulier pour maintenir ce niveau lorsqu’il est installé. En effet, le taux de récupération chute rapidement si l’échangeur n’est pas fréquemment nettoyé ou si le filtre protégeant généralement l’échangeur n’est pas régulièrement nettoyé ou remplacé. Le remplacement ou nettoyage des filtres de l’échangeur est ainsi requis plusieurs fois par an, et un dépoussiérage et dégraissage de l’échangeur est demandé au moins une fois par an. En comparaison, un simple dépoussiérage annuel des pâles du ventilateur et des bouches d’extraction suffit pour assurer le bon fonctionnement de la ventilation simple-flux hygroréglable. De surcroit, en l’absence de dispositifs d’équilibrage des débits admis et extraits, la plupart des réglementations diminuent de 15% le taux de récupération de l’appareil.

En modulant les débits selon les besoins, la ventilation hygroréglable permet quant à elle de réaliser des économies d’énergie entre 30 et 50% sur la ventilation fixe, selon le type de logement et selon la référence, à qualité d’air égale. On notera par ailleurs que l’impact de la maintenance est beaucoup moins fort sur les économies d’énergie réalisées en simple-flux.

D’un point de vue strictement énergétique, on constate que malgré des stratégies opposées, les deux systèmes sont très proches.

Simple-flux: Une installation simplifiée pour toutes les applicationsAvec son double réseau de conduits (l’un pour l’amenée d’air neuf, l’autre pour l’extraction de l’air vicié), le double-flux est mieux adapté pour la construction neuve en habitat individuel que pour des applications collectives ou en rénovation. La ventilation simple-flux, quant à elle, constitue une solution plus simple à mettre en œuvre dans l’habitat collectif que le double-flux. Elle sera également plus facile à installer dans le neuf et en rénovation, du fait de son réseau unique d’extraction et de son mono-ventilateur.

L E P O I N T T E C H N I Q U E

Double-flux avec récupération de chaleur ou simple-flux hygroréglable ?

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Aereco S.A. - 9 allée du Clos des Charmes - Collégien - F 77615 Marne la Vallée Cdx 3 - tel: +33 1 60 06 26 63 - fax: +33 1 60 06 22 11 - www.aereco.com

Qualité d’air : avantage hygroréglable

En proposant un débit modulé pouvant atteindre un niveau très bas en période de faible occupation, mais également

capable d’atteindre des niveaux bien supérieurs à ceux –fixes- du double-flux lorsque le besoin est important, la ventilation hygroréglable offre à chaque instant de meilleures performances en terme de qualité d’air qu’un double-flux. Ce dernier n’est en effet, à l’heure actuelle, pas capable d’augmenter le débit lorsque le besoin est plus important, sauf de façon globale (tout le logement d’un coup), ce qui est pénalisant énergétiquement. La salle de bain occupée par la prise d’une douche se verra proposer le même niveau de débit que la cuisine vide. De plus, il peut arriver dans certains cas que l’air admis du double-flux soit souillé par des condensations ou des dépôts dans les conduits, imposant leur visite et leur vérification régulière. L’air neuf du simple-flux provenant directement de l’extérieur, il ne peut être vicié par aucun élément intermédiaire avant de rencontrer l’occupant. Certains double-flux proposent toutefois des filtres –qui nécessitent un entretien- permettant de limiter le risque hygiénique au niveau de l’air admis.

Consommations annexes et investissements : le double-flux pénaliséLa présence d’une résistance de préchauffage généralement imposée par le risque de gel (condensation) au niveau de l’échangeur ainsi que le double-ventilateur diminuent sensiblement l’efficacité énergétique du double-flux, tandis que la consommation du simple-flux se limite à celle du ventilateur unique. L’aspect investissement, enfin, avantage indéniablement le simple-flux, même modulé, par rapport au double-flux, aussi bien au niveau du matériel que de la mise en œuvre, dans un rapport de 1 à 4, voire plus.

En conclusion, nous pouvons dire que malgré un objectif commun visant à améliorer l’efficacité énergétique de la ventilation, les deux systèmes s’opposent par les moyens mis en œuvre pour y parvenir. Si le double-flux jouit aujourd’hui d’une réputation et d’une image à son avantage, la pratique met cette technologie à l’épreuve, et c’est celle du simple-flux modulé et hygroréglable qui, de par sa simplicité, s’impose dans la plupart des domaines, de l’investissement initial au coût de maintenance, en passant par la qualité du renouvellement d’air intérieur. Une combinaison des deux technologies (double-flux et modulation des débits) ouvre certainement les meilleures perspectives pour une optimisation de l’efficacité énergétique.

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