finant'cial times 2 part 2
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Microcrédit partie 2TRANSCRIPT
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INFORMATIONS MAJEURES:
LE CORPS PROFESSORAL
interview majeure Finance:
Etienne Redor-responsable majeure finance-
Sur quels mtiers dbouche la majeure dont vous
tes responsable ?
La majeure dbouche sur une grande varit de m-
tier : finance, contrle ou audit.
Quelle sont les volutions possibles de carrire ?
La majeure dbouche-t-elle sur des mtiers sp-
cialiss ou sur des mtiers gnralistes ?
La majeure dbouche sur des mtiers spcialiss et
aussi gnralistes.
Dans quel genre dentreprise travaillent en gn-
ral les tudiants qui sortent de cette majeure ?
Les tudiants travaillent en gnral dans les banques,
les cabinets et dans les directions financires dentre-
prises.
Quel est le nombre de places disponibles dans la
majeure ? Ce nombre volue-t-il avec les annes
ou reste-t-il fixe ?
Le nombre de place est quasiment illimit. Le nom-
bre de diplm qui sort de cette majeure est de lor-
dre de 200 par anne.
Quels sont les critres de slection ? Est-on regar-
dant sur lensemble des matires ou seulement les
matires en lien avec la majeure ?
Les critres de slectivit ne sont pas dterminants
dans le sens ou la majeure nest pas slective.
Quelles sont les matires tudies au sein de la
majeure ? En quoi consistent-elles ?
5 modules sont tudis au sein de la majeure :
Lvaluation et ngociation dentreprise(apprhender
les diffrentes techniques permettant de valoriser les
entreprises), lingnierie financire(montages finan-
ciers), la gestion de portefeuille, la gestion de trso-
rerie et de produits drivs( technique de couverture
contre les risques de taux et de change) et lecono-
mics policy debate( un mmoire raliser en groupe
sur la problmatique quils souhaitent).
Quest ce qui diffrencie cette majeure des deux
autres majeures finance ?
il sagit dune majeure gnraliste qui nous permet
dtudier la fois la finance de march et la finance
dentreprise. Cest une formation moins pousse que
les deux autres majeures mais elle permet davoir les
clefs des diffrentes majeures.
Quels ont t les impacts de la crise sur les activi-
ts de la majeure ? Opportunits ou menaces ?
La crise a eu un impact sur la faon denseigner et
galement sur les sujets tudis. La notion de risque
est ractualise suite la crise.
Toutefois, la gnralit de cette majeure permet de
mieux passer outre la crise car cest bien souvent les
mtiers spcialiss qui sont plus touchs que les au-
tres.
Finantcial Times | mai 2011 | 21
INFORMATIONS MAJEURES
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Sur quels mtiers dbouche la majeure dont vous tes
responsable ?
La majeure dbouche principalement sur le mtier de
banquier daffaire et dbouche ventuellement sur le m-
tier danalyste en fond dinvestissement.
Quelle sont les volutions possibles de carrire ? La
majeure dbouche-t-elle sur des mtiers spcialiss ou
sur des mtiers gnralistes ?
La majeure dbouche sur tous les mtiers relatifs la fi-
nance dentreprise donc les volutions de carrires sont
videmment possibles.
Dans quel genre dentreprise travaillent en gnral les
tudiants qui sortent de cette majeure ?
Les tudiants qui sortent de cette majeure travaillent prin-
cipalement en banque. Toutefois il faut distinguer trois
sortes de banque :
la boutique (compose dune vingtaine de personne), la
banque de moyenne taille (compose de 20 150 per-
sonnes) et les grosses tailles (composes de 150 200
personnes).
Aucune diffrence nette en termes de salaire nest dis-
tinguer entre ces diffrentes tailles de banque ; seule la
diffrence de culture denvie joue. Dans les grandes
banques, on nest quun employ lambda noy parmi les
autres analystes et il est difficile de se faire reconnatre.
Toutefois, il y a le prestige associ tre employ de
cette branche de la banque. Au contraire, dans les bou-
tiques, il y a peu de prestige mais il est trs facile dtre
reconnu intrieurement.
Quelle est la part des diplms qui occupe un poste
linternational ? Quelle est la rpartition par zone
gographique et/ou par pays ?
Il ny a aucun diplm qui occupe un poste linternatio-
nal. Toutefois, il y en a qui effectuent leur stage ltran-
ger.
Quel est le nombre de places disponibles dans la ma-
jeure ? Ce nombre volue-t-il avec les annes ou reste-
t-il fixe ?
Le nombre de place disponible nest pas fixe. Il ny a pas
de limite de places mais cela nempche pas de refuser
les postulants jugs non aptes.
Quels sont les critres de slection ? Est-on regardant
sur lensemble des matires ou seulement les matires
en lien avec la majeure ?
Le critre primordial est la motivation. Sans tmoigner de
sa motivation, lacceptation dans cette majeure est forte-
ment compromise. Ensuite, il faut pouvoir montrer que
lon na pas t mauvais dans les matires financires et
connexes.
Quelles sont les matires tudies au sein de la ma-
jeure ? En quoi consistent-elles ?
Les matires tudies sont lies la finance dentreprise :
il sagit entre autres de montages financiers, dvaluation
dentreprise et de droit des affaires. Cest une majeure
trs oriente mtier. Le plus important dans cette majeure
est les projets, et pas spcialement les cours.
La majeure se distingue en trois types dactivits : des
cours basiques dispenss par les professeurs daudencia,
des cours spcifiques par des intervenants experts dans le
domaine et enfin des projets en groupe qui sont des stages
mens par des professionnels sur des cas rels : cest
comme un stage sauf que cela se droule au sein de
lcole.
Quest ce qui diffrencie cette majeure des deux au-
tres majeures finance ?
La grande diffrence est lexistence de projets. Dans cette
activit, les tudiants de la majeure se regroupent par 4 et
sont aux ordres dune banque : Natixis ou le crdit agri-
cole. Les projets sont trs formateur et sont utiles au pro-
fessionnel puisquil se conclut par la remise dun
dlivrable. Ces projets en relation avec Natixis ou crdit
agricole ont dj dbouch sur des embauches pour les
tudiants de la majeure daudencia.
Quel est le niveau du master par rapport aux masters
des autres coles de commerce ?
Il est assez difficile dvaluer le niveau entre les diff-
rents masters mais titre dexemple, au sein de la socit
gnrale, lorsquon veut recruter quelquun en fusion ac-
quisition on prend dabord un diplm dune cole de
commerce parisienne (HEC, ESSEC ou ESCP) puis
quelquun de la majeure dAudencia.
Quel est le niveau de reconnaissance de la majeure
par les entreprises ?
La majeure daudencia est entre autre rfrence la so-
cit gnrale, au crdit agricole et chez Natixis.
Quels ont t les impacts de la crise sur les activits de
la majeure ? Opportunits ou menaces ?
Les activits de la majeure fusion acquisition nont en
rien t affectes par la crise pour la simple raison que la
fusion acquisition marche aussi bien quand les socits
veulent acheter ou quand elles vendent.
interview majeure fusions acquisitions:
Franois Radacal-responsable majeure
fusac-
Finantcial Times | mai 2011 |22
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Sur quels mtiers dbouche la majeure dont vous
tes responsable ?
La majeure dbouche sur les mtiers de Front Office,
de Middle Office, dAsset Management et de Risk
Management
Quelle sont les volutions possibles de carrire ?
La majeure dbouche-t-elle sur des mtiers sp-
cialiss ou sur des mtiers gnralistes ?
La majeure dbouche sur tous les mtiers gnra-
listes de la banque.
Dans quel genre dentreprise travaillent en gn-
ral les tudiants qui sortent de cette majeure ?
Les tudiants qui sortent de cette majeure travaillent
dans le secteur bancaire.
Quelle est la part des diplms qui occupe un
poste linternational ? Quelle est la rpartition
par zone gographique et/ou par pays ?
Il ny a pas de spcificit la majeure finance
concernant les postes ltranger.
Quel est le nombre de places disponibles dans la
majeure ? Ce nombre volue-t-il avec les annes
ou reste-t-il fixe ?
Il sagit dune majeure slective. Son nombre de
place est limit 20 lves par anne.
Quels sont les critres de slection ? Est-on regar-
dant sur lensemble des matires ou seulement les
matires en lien avec la majeure ?
En termes de slection, lacceptation dans la majeure
repose surtout sur les rsultats dans les matires dites
quantitatives (finance, mthodes statistiques, op-
timisation et modlisation, etc.)
Combien de personnes en moyenne se voient re-
fuser lentre dans la majeure ?
En moyenne cest la moiti des postulants qui se
voient refuser lentre. Soit 20 personnes sur 40 pos-
tulants.
Quelles sont les matires tudies au sein de la
majeure ? En quoi consistent-elles ?
Les matires tudies sont la gestion de porte-
feuilles, les Options futures et autres actifs drivs,
le Financial Risk Management, laudit et le contrle
bancaire.
Quest ce qui diffrencie cette majeure des deux
autres majeures finance ?
Cette majeure est trs oriente secteur bancaire, fi-
nance de march et bien sr risk management. Cette
majeure est bien plus spcialise que la majeure fi-
nance. Cest aussi pour cela quelle est plus slective
puisque elle approfondie grandement les notions tu-
dies.
interview majeure FRM:
Christophe Villa-responsable
majeure FRM-
Finantcial Times | mai 2011 | 23
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INFORMATIONS MAJEURES:
LES ETUDIANTS
interview majeure Finance:
Alexis Favreau (3eme anne)
Quelle majeure avez-vous choisi ? Pourquoi avez-vous
choisi cette majeure ?
Finance. Je me suis orient vers cette majeure car elle reste
gnraliste. A la suite de mes stages, ceci ma paru tre une
formation qui amliorerait mes comptences et enrichirait
mon CV.
Que pensez-vous de la slectivit lentre de la majeure
?
Pas de slctivit. Nous sommes une promo de 108 rpartis
en 2 groupes.
Etes-vous intress par un emploi dans la finance lin-
ternational ? Si oui, o et pourquoi ?
Oui car partir offre une exprience personnelle forte. Cest
par ailleurs un acclrateur de carrire. Je souhaite notam-
ment faire un VIE post stage de fin dtude.
Quel stage avez-vous fait en AIPM ?
Contrle de gestion en industrie chez Arkema. Cest un
groupe franais de chimie. Elle reprsente lensemble des ac-
tivits chimiques de Total et a acquis son indpendance en
2004 suite un spin-off et une introduction en bourse en
2006. ( CA= 5.6 M en 2009)
Pourquoi avoir fait ce choix ?
Car javais eu une premire exprience en contrle de ges-
tion que je souhaitais renouveler. Cela permet davoir une
bonne connaissance des variables de gestion ( EBITDA,
REX, MCV) et une bonne vue densemble de lensemble de
la chane de valeur dune industrie. Je souhaite vivement ac-
qurir une vision et une matrise de la gestion dun groupe
(principaux tableaux de bord, problmatiques sociales
comme les restructurations, la scurit)
Quels ont t les objectifs fixs par lentreprise durant ce
stage ?
Etudes conomiques, reporting, analyses de marges et de rex,
optimisation des MCV avec les chefs produits, participation
llaboration de la stratgie (projets industriels, amliora-
tion du cycle dexploitation), cration doutils informatiques
de gestion.
Pouvez-vous me dcrire une journe type lors de ce stage
?
9h : arrive
Prise de connaissance des rsultats, et diffusion des rsultats.
Runion avec les chefs produits, responsables de flux pour
parler de la production : tats des stocks, marges vs budget et
vs prvision de clture.
Visite des industriels pour faire ltat des lieux des CAPEX.
Compte rendu la direction.
18-19h fin de journe.
Quelles sont, selon vous, les comptences requises pour
mener bien ce travail ?
Rigueur, communication, dynamisme.
Quelles sont les plus grosses difficults que vous avez ren-
contres pendant ce stage?
Routine, lourdeur des tches. La mises en place des outils de
gestion ( tableaux excel pour simplifier) peut-tre longue.
Dans quelles entreprises avez-vous postul ?
En banque et en industrie (Rio tinto, Eramet, Total, Technip)
Quels postes convoitez-vous ?
Assistant charg daffaire en financement structur en
banque ou un poste en business development en industrie.
Pensez-vous tenter un Graduate Training Programme ?
Pourquoi ?
Non. Je pense plutt au VIE car je privilgie la destination.
Finantcial Times | mai 2011 |24
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interview majeure FRM:
Dimitri Couderc (4eme anne)
Pourquoi avez-vous choisi dtudier la finance ?
La finance est une science. Ce nest pas une matire comme
peut ltre lconomie ou lhistoire. Cest une notion en per-
ptuel mouvement, et il est extrmement difficile dtre un
expert en finance. Cest ce qui en fait un challenge quotidien,
complexe et incroyablement sensuel. Plus on travaille dessus,
plus on se rend compte des liens que lon loue avec cette
beaut aux formes multiples.
Quelle majeure avez-vous choisi ? Pourquoi avez-vous
choisi cette majeure ?
Jai choisi la majeure Financial Risk Management, qui tait
propose pour la premire fois au cours de mon anne de ma-
jeure. Je lai choisie afin dtre comptitif techniquement face
dautres tudiants ingnieurs ou spcialiss en analyse quan-
titative.
Que pensez-vous de la slectivit lentre de la majeure ?
Etre dans une majeure qui dbute est toujours plus facile en
matire de slectivit. Ensuite, il sagit de bien faire compren-
dre ceux qui veulent y aller quil sagit tout de mme claire-
ment dune majeure mathmatique, surtout si lon veut ensuite
pouvoir apprendre assez pour tre comptitif lors des entre-
tiens. Former de futurs spcialistes en Trading, en structuration
ou en risk-management est une tche complexe et de plus en
plus recherche. La slectivit est donc appele augmenter
sans cesse.
Etes-vous intress par un emploi dans la finance linter-
national ? Si oui, o et pourquoi ?
Oui, je suis intress par un emploi dans la finance linterna-
tional. La finance a pour vocation dtre internationale, et donc
il est tout naturel davoir une exposition la plus large possible
diffrents marchs internationaux.
Quel stage avez-vous fait en AIPM ?
Un stage de six mois comme assistant portfolio manager/ana-
lyst en charge des fonds actions et produits drivs chez Na-
tixis Asset Management. Deux stages de trois mois au sein
dun fonds dinvestissement spculatif (Hedge Fund) Hong-
Kong, le premier en Trading et le second comme junior Port-
folio Manager en Private Equity.
Pourquoi avoir fait ce choix ?
Afin davoir lexposition la plus large aux produits financiers
qui existaient lors de mon premier stage et ensuite afin dtre
intgr au monde des hedge funds dans mon second.
Quels ont t les objectifs fixs par lentreprise durant ce
stage ?
Dtre un bon analyste, rigoureux et organis dans le premier.
De lui faire gagner de largent dans le second.
Pouvez-vous me dcrire une journe type lors de ce stage
?
1er stage : 9h00 : arrive puis analyse des diffrentes perfor-
mances des marchs de la veille jusqu midi. Ensuite, laprs-
midi, tudes sectorielles, pricings ou ralisation de reportings
pour les clients institutionnels.
2me stage : 7h00 : Trading meeting avec le portfolio manager
et les autres traders
Trading sur tout produits de 9h30 17h00 sur le Hang-Seng,
puis jusqu 23h sur le Cac afin de dtecter dventuelles pos-
sibilits darbitrage.
Quelles sont, selon vous, les comptences requises pour
mener bien ce travail ?
De la rigueur, de la passion, le sens de la recherche et surtout
beaucoup damour.
Quelles sont les plus grosses difficults que vous avez ren-
contres pendant ce stage?
Shabituer aux diffrents produits, connatre prcisment les
diffrentes contraintes techniques et le stress permanent.
Dans quelles entreprises avez-vous postul ?
Banques amricaines, japonaises, franaises, indiennes, etc
Quels postes convoitez-vous ?
Trading, Sales-Trading, structuration, brokerage ou M&A Tra-
ding
Pensez-vous tenter un Graduate Training Programme ?
Pourquoi ?
Oui, car cest correctement pay, intressant et rare.
Avez-vous quelque chose ajouter ?Avez-vous un conseil
donner ?
Be yourself. Plus srieusement, la vie est vraiment trop courte
pour sennuyer dans son travail, mais elle est bien assez longue
pour essayer toutes sortes de choses. Donc soyez aussi srieux
dans votre vie professionnelle quextravertis en dehors, parti-
culirement si vous travaillez plus tard dans un domaine exi-
geant.
Et, ce nest pas demand dans le questionnaire, mais mon tout
premier stage comprendre au sein dune boutique de surf sur
la cte landaise est probablement lun de mes meilleurs sou-
venirs, o jai la fois normment appris tout en restant dans
un environnement exceptionnel.
Finantcial Times | mai 2011 | 25
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interview majeure fusion acquisition:
Julien Vicente (4eme anne)
Pourquoi avez-vous choisi dtudier la finance ?
Tout dabord, jai toujours eu un penchant pour les chiffres
(BAC S). Ensuite, je suis anim par un fort dsir de crer
mon entreprise depuis mon intgration lcole, et jai rapi-
dement compris que laspect financier tait primordial. La fi-
nance nest souvent quun outil, mais quil faut savoir
maitriser parfaitement pour ne pas tre remis en cause.
Quelle majeure avez-vous choisi ? Pourquoi avez-vous
choisi cette majeure ?
Dirigeants et Entrepreneurs et Fusions Acquisitions. Jai
comme objectif moyen terme de crer mon entreprise. Pour
autant, jaime beaucoup la finance, et en attendant de trouver
lopportunit de crer cette entreprise, je voulais acqurir les
comptences pour tre capable den racheter une le cas
chant.
Que pensez-vous de la slectivit lentre de la majeure
?
Point essentiel au bon droulement de la majeure.
Etes-vous intress par un emploi dans la finance lin-
ternational ? Si oui, o et pourquoi ?
Oui et non. Cest toujours lgant de placer dans un dner
quon fait de la finance linternational. Cest galement
passionnant de travailler ltranger, de confronter les diff-
rentes mthodes de travail, dans un environnement radicale-
ment diffrent. Actuellement Madrid, je trouve mon
exprience passionnante. En revanche, sacrifier un des deux
aspects suivant pour cela me semble un choix os : 1. Le titre
du job est bien souvent largement surestim par rapport sa
ralit. Attention au retour en France o vous serez test sur
vos nouvelles comptences internationales . 2. Il faut
absolument se sentir laise l o on travaille. Se sentir en-
tour de ses amis / famille / compagne est rapidement essen-
tiel pour lquilibre personnel. Donc, oui, mais pas tout
prix !
Quel stage avez-vous fait en AIPM ?
Analyse risque crdit chez Calyon
Pourquoi avoir fait ce choix ?
Grande entreprise, projets internationaux, premire vraie ap-
proche de la finance dentreprise, et de la vision de la banque
daffaires, conseill par un AUDENCIA
Quels ont t les objectifs fixs par lentreprise durant ce
stage ?
Autonomie totale dans lanalyse financire dun dossier de
crdit
Pouvez-vous me dcrire une journe type lors de ce stage
?
Rception dun dossier de demande de crdit par une entre-
prise type (je travaillais sur la zone Afrique Moyen-Orient,
donc en loccurrence, une entreprise base l-bas). Analyse
rapide de la demande pour prioriser les dossiers.
Lecture, prise de connaissance du dossier, de lavis de crdit
prcdent sil existe. Analyse des tats financiers, de la coh-
rence avec la demande, des dtails de la demande en lien
avec les chargs daffaires locaux, de la conjoncture cono-
mique et toute information intressante. Rdaction de lavis
de crdit. Soutenance devant la hirarchie le cas chant.
Quelles sont, selon vous, les comptences requises pour
mener bien ce travail ?
Capacit danalyse financire pousse (les tudiants ne
connaissent rien aux tats financiers en entretien), de syn-
thse (rdaction des avis de crdit), curiosit, aisance tra-
vailler au tlphone avec des collgues (trangers ou non),
anglais impratif
Quelles sont les plus grosses difficults que vous avez ren-
contres pendant ce stage?
Prise de responsabilit (~autonomie voulue rapidement par
mon matre de stage), comprhension de la structure du
groupe et du chemin dun dossier de crdit chez Calyon, re-
cherche constante dintrt dans chaque dossier malgr la
routine apparente (inexistante en ralit)
Dans quelles entreprises avez-vous postul ?
Toutes les banques, Big 4, Private Equity (des grandes
banques et fonds), boutique de M&A
Quels postes convoitez-vous ?
Analyste junior en M&A, Private Equity, Transaction Ser-
vices
Pensez-vous tenter un Graduate Training Programme ?
Pourquoi ?
Non. Je lai dj fait et cest trs difficile dobtenir une place.
Le rapport temps pass pour postuler gain rel est ridicule.
De plus, un graduate est une formation ! Certes, cela d-
bouche (dans 90% des cas) sur un bon job souvent dans le
service voulu de la bote. Mais compar un an et demi
dexprience dans un poste qui nous plat, en CDI, la ques-
tion se pose.
Avez-vous quelque chose ajouter ? Avez-vous un conseil
donner ?
Ne pas hsiter consulter les anciens avec des mails rapides
et courtois voire par tlphone pour obtenir leurs sentiments
sur leurs parcours, sur leur vie en gnrale, leur vision du
futur. Ils seront - pour la plupart contents de vous rpondre
! (sauf si vous ne faites que leur demander un stage)
Finantcial Times | mai 2011 |26
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INFORMATIONS MAJEURES:
LES DIPLOMES
interview majeure Finance:
Jean-Baptiste de Pascal (promo GE 09)
Travail
Pourriez-vous vous prsenter en quelques mots ?
Je suis jeune diplm et je travaille chez INTER IN-
VEST.
Quel est votre parcours acadmique ?
Jai fait un M1 en droit des affaires avant dentrer AU-
DENCIA en admission parallle.
Quelle majeure avez-vous tudi AUDENCIA ?
Jai tudi la majeure finance.
Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la fi-
nance ?
Cest un domaine qui ma toujours intress
Dans quelles entreprises avez-vous postul ?
Je voulais travailler dans une petite structure alors jai
postul chez INTER INVEST et jai t pris.
Quel est votre parcours professionnel (diffrents
postes & entreprises) ?
Je suis jeune diplm, je nai effectu quun poste pour
linstant chez INTER INVEST.
Avez-vous travaill ltranger ?
Jai fait mon AIPM au Luxembourg dans une entreprise
fiduciaire.
Emploi
Quel poste occupez-vous actuellement ?
Je suis responsable investisseurs et partenaires.
Quelles sont vos principales missions ?
Je cre des produits de dfiscalisation que la socit vend
aux socits de gestion, aux banques. Les family office
(banque prive) sont nos principaux clients. Il sagit de
services Business to Business. Pour assurer ce travail, il
faut suivre quotidiennement les modifications des rgle-
mentations fiscales. En ce moment, nous sommes trs oc-
cups avec les modifications apportes lISF et au bou-
clier fiscal.
Pouvez-vous me dcrire une journe type dans votre
emploi ?
Il ny a pas vraiment de journe type. Je me dplace sou-
vent en province pour voir mes clients. Il faut tre mo-
bile.
Quelles sont, selon vous, les comptences requises
pour mener bien votre travail ?
Comme on est amen rencontrer des clients, il faut un
bon relationnel mais aussi de bonnes connaissances juri-
diques. Par ailleurs, la majeure finance ma bien form :
avec les connaissances gnrales acquises, je comprends
mieux les problmes de mes clients.
Futur:Selon vous, quel(le)s qualits/dtails font la diffrence
face aux autres candidats lors dun entretien dem-
bauche ?
Dans un petit groupe, la motivation compte normment.
Naturellement, il faut apprendre vite pour tre opration-
nel rapidement
Quelles qualits attendez-vous dun jeune diplm
dans votre profession ?
Il faut tre adaptable et ractif pour rpondre au mieux
aux besoins du client.
Avez-vous quelque chose ajouter ? Avez-vous un
conseil donner aux futurs diplms ?
Je conseille aux lves de bien rflchir lorsquils auront
faire un choix entre travailler pour une petite entreprise
ou un grand groupe : la progression hirarchique nest
pas la mme et une rorientation nest pas facile.
Finantcial Times | mai 2011 | 27
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interview majeure Fusions-Acquisitions:
Renaud Tochon (promo GE 08)
Travail
Pourriez-vous vous prsenter en quelques mots ?
Je mappelle Renaud Tochon, je travaille en fusions-ac-
quisitions chez SODICA depuis quelques annes.
Quel est votre parcours acadmique ?
Je suis diplm dAUDENCIA promotion 2008
Quelle majeure avez-vous tudi AUDENCIA ?
Jtais en majeure fusions-acquisitions.
Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la fi-
nance ?
Jai effectu de nombreux stages en banque pendant mes
annes AUDENCIA. Cest mon stage en fusions-acqui-
sitions qui ma le plus plu.
Dans quelles entreprises avez-vous postul ?
Jai postul dans les grandes banques franaises et tran-
gres.
Quel est votre parcours professionnel (diffrents
postes & entreprises) ?
Jai t pris chez SODICA, filiale du groupe Crdit Agri-
cole.
Avez-vous travaill ltranger ?
Non
Emploi
Quel poste occupez-vous actuellement ?
Je suis analyste en fusions-acquisitions.
Quelles sont vos principales missions ?
Je dois mesurer la valeur dune entreprise, et dcider si
une fusion est avantageuse pour deux socits.
Pouvez-vous me dcrire une journe type dans votre
emploi ?
Je travaille surtout sur des projets de fusions, ce sont des
projets long terme : il ny a pas de journe type mais les
processus de dcisions sont assez semblables. Il faut
comprendre lactivit dune entreprise, puis mesurer sa
valeur.
Quelles sont, selon vous, les comptences requises
pour mener bien votre travail ?
Il faut tre assez curieux et se passionner pour lentre-
prise avec laquelle on travaille. Un niveau solide en an-
glais est indispensable.
FuturSelon vous, quels qualits/dtails font la diffrence
face aux autres candidats lors dun entretien dem-
bauche ?
La motivation est indispensable : analyste fusacq est un
mtier trs exigeant, on peut tre amen rester au bu-
reau tard le soir ou pendant les week-ends.
Quelles qualits attendez-vous dun jeune diplm
dans votre profession ?
Un jeune diplm doit apprendre trs rapidement son m-
tier, il doit tre disponible et rester lcoute des entre-
prises avec lesquelles il travaille.
Finantcial Times | mai 2011 |28
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Michel Aglietta, conomiste au CEPII, professeur
lUniversit de Nanterre et co-auteur du livre Les
Hedge funds, entrepreneurs ou requins de la fi-
nance?
Vous avez publi un livre sur les hedge funds.
Pourquoi un tel sujet ?
Ce travail a t conjointement demand par
lAMF et lUniversit de Nanterre. La question sou-
leve tait de savoir sil fallait rglementer les
hedge funds compte tenu dun dbat qui durait de-
puis une dizaine dannes.
Par ailleurs, javais ralis des travaux acadmiques
sur la crise, les investisseurs institutionnels... Les
hedge funds en tant quintermdiaires de march
importants me semblaient trs utiles tudier.
Comment expliquez-vous le titre donn cet ou-
vrage : Entrepreneurs ou requins de la finance ?
Ce titre met en avant lambigit des hedge
funds en fonction des circonstances de march et
des stratgies dployes.
Dun cot, il existe des stratgies qui, dans une lo-
gique de capital risque, vont dans le sens de linno-
vation en investissant dans des entreprises pour les
restructurer et les rendre plus performantes.
De lautre, nous observons des stratgies darbitrage
dont le but ultime est de tirer profit des dislocations
du march pour gnrer des rendements maximums
en procdant dimportants leviers dendettement.
Ces stratgies visent rduire le capital investir
par rapport aux rsultats escompts. Elles sinscri-
vent dans une logique de prdation et sont de ce fait
trs risques.
Cette ambivalence peut tre mise en lumire
travers les relations trs asymtriques des hedge
funds avec leurs investisseurs
Ces entits paient des commissions gn-
reuses lorsque les marchs fonctionnent correcte-
ment et que les performances sont au rendez-vous.
Mais ils nhsitent pas se dsengager de toute res-
ponsabilit en cas dventuelles pertes.
Les grants de hedge funds peuvent btir une for-
tune personnelle trs leve, linstar des grands di-
rigeants de banque daffaires, sans engager pour
autant leur patrimoine personnel. Ce qui les incite
des prises de risques excessives.
Lopacit qui caractrise leurs activits, le fait quils
ne soient pas obligs de rendre des comptes sur
leurs positions ou sur les techniques utilises, amne
par ailleurs une impossibilit de contrler les dan-
gers quils reprsentent.
Est-il impratif de rglementer les hedge funds?
Oui, pour au moins trois raisons:
- les hedge funds ne sont plus ce quils taient. Ils
ont longtemps t considrs comme des fonds pri-
vs rservs des clientles fortunes prives, ce
qui constituait leur principal argument pour ne pas
tre rguls.
Depuis le dbut des annes 2000, investissent dans
les hedge funds les plus grands investisseurs institu-
tionnels responsables de lpargne du public : les
caisses de retraite, les compagnies dassurance
Les fonds communs de placement et les SICAV sont
rglements, il ny a pas de raisons que les hedge
funds ne le soient pas.
- par ailleurs, les hedge funds peuvent pendant plu-
sieurs annes faire des profits qui semblent rgu-
liers, quand tout va bien, grce des instruments de
couverture de la volatilit endmique journalire des
marchs. Mais les prises de risques sous-jacentes
sont parfois extrmes sans que les investisseurs en
soient conscients. Nous pouvons de ce fait dnoter
comme une espce de tromperie sur la ralit des
services fournis par les hedge funds aux investis-
seurs.
Enfin, si les hedge funds nont pas t les responsa-
bles de la crise, ils nen ont pas moins propag le
risque systmique pendant la crise pour se sauver
eux-mmes. Ils ont rpercut sur les marchs des
mouvements qui ont aggrav la situation gnrale
pour tenter de remdier leur manque de liquidits,
REVUE DE PRESSE
LA REVUE DE PRESSE
Finantcial Times | mai 2011 | 29
-
et pouvoir honorer leurs paiements.
De quelle manire faut-il les rglementer ?
Il ne sagit pas dtre totalement unilatral et
manichen. Il faut combiner des rglementations di-
rectes sur les hedge funds et bnficier dune rgula-
tion gnrale du systme financier.
Lessentiel est dobliger les hedge funds dire ce
quils font aux autorits de rgulation et aux inves-
tisseurs. Il faut que ces derniers qui avaient jusque l
plac leurs fonds aveuglment puissent investir en
connaissance de cause.
La rgulation indirecte dpend de lampleur des r-
formes que lon veut entreprendre. Une possibilit
serait dobliger les grandes banques dinvestisse-
ments qui sont les habituels prteurs des hedge funds
tre plus rigoureux, pour limiter leffet de levier, et
la capacit prendre des risques. Un des moyens dy
parvenir est de contrler plus scrupuleusement le ca-
pital des grandes banques.
Par ailleurs, une autre voie est celle mise en avant
par le prsident Obama qui consiste casser la sym-
biose entre les banques daffaires et les hedge funds,
pour rendre ces derniers indpendants, les mettre
ainsi dans une situation de plus grande difficult
pour obtenir leur financement et les contraindre
tre plus prudents.
A ce sujet, quel regard portez-vous sur les diff-
rentes vagues de la rgulation souhaite des deux
cots de lAtlantique ?
Avant les propositions du prsident Obama,
la vision tait relativement lgre. On avait mis lac-
cent sur le renforcement de la transparence. Il tait
act que les hedge funds devaient donner plus din-
formations de manire rgulire et systmatique.
Ensuite, pour quil ny ait pas de hedge funds clan-
destins, la volont tait affiche dun enregistrement
systmique des gestionnaires de hedge funds auprs
dun rgulateur de march comme la SEC aux Etats-
Unis, lAMF en France.
Enfin, est avance lhypothse que les plus gros
hedge funds, ceux qui grent des dizaines de mil-
liards de dollars, soit considrs comme des entits
systmiques en fonction de caractristiques de taille
ou dinterconnexion au march et fortement rgules
ce titre par un Conseil de risque systmique qui re-
grouperait plusieurs rgulateurs avec la Banque cen-
trale.
Si cette rglementation tait finalement adopte,
quelles seraient les rpercussions pour lindustrie
en termes de rentabilit, de consolidation de lin-
dustrie, dattrait de ces hedge funds vis--vis des
investisseurs institutionnels ?
Nous devrions assister une rduction de la
rentabilit pour lensemble des intermdiaires de
march : banques daffaires, vhicules spciaux,
hedge funds,
Ces dernires annes, ces acteurs avaient davantage
prlev des revenus dans lconomie que linverse.
La part de ces acteurs dans les revenus a considra-
blement gonfl, en particulier de 1998 2007.
Compte tenu des contraintes poses sur les stratgies
les plus aventureuses, les hedge funds devraient se
rorienter vers la recherche de nouveaux produits
lis au financement de linnovation ncessaire. On
peut penser lconomie verte, la rduction du gaz
effet de serre, les nergies nouvelles
Ces activits impliquent diffrents types de risques
qui ne sont pas ce jour valoriss. Les hedge funds
pourront tablir des mthodes dvaluation pour
comptabiliser ces risques et permettre dinvestir des-
sus. Nous verrions de ce fait merger de nouvelles
niches dinvestissement.
Lmergence des marchs de niche compenserait
dune certaine manire le manque de rentabilit ?
On peut le supposer. Mais au-del nous de-
vrions assister de la volatilit.
Ces hedge funds deviendraient des fonds de capital
risque. Ils auraient un coup gagnant mirobolant sur
dix, lide tant que linvestissement fructueux ar-
rive compenser les autres investissements qui ne le
sont pas ou qui le sont moins.
Les rendements seraient ingaux, et incertains.
Devra-t-on assister une consolidation du mar-
ch ?
Nous avons pu dnombrer jusqu 10 000
hedge funds par le pass. La crise en a fait disparai-
tre un quart.
Nous devrions assister une contraction de la taille
lavenir. Les plus gros hedge funds taient sponsori-
ss, voir crs directement et possds par les
Finantcial Times | mai 2011 |30
-
banques daffaires.
Ceci tant, il pourrait demeurer un nombre dacteurs
importants mais le montant des actifs grs serait
amen diminuer. Le poids des hedge funds a voca-
tion tre un moindre danger lavenir.
Tout cela suppose ladoption pralable de la r-
glementation. Les chances sont-elles fortes ?
Lopinion publique est trs remonte contre
les banques. Les gouvernements savent quils ne
pourront pas noyer le poisson. Nous aurons une r-
forme importante sur le capital, les fonds propres,
lchance 2011 pour une mise en route en 2012 afin
de sassurer que les tablissements financiers qui
prennent des risques soient en mesure de les absor-
ber et de faon rduire laide de lEtat sans cot.
Une incertitude pse en revanche sur lorganisation
des fonctions de la finance entre banques et non-
banques, autrement dit sur le redcoupage de lin-
dustrie financire en sparant les fonctions des
banques et les autres acteurs. Cest la proposition
dObama.
Elle nest pas partage par lEurope qui se caract-
rise par limplantation de banques universelles et
pour qui une telle sgrgation pourrait remettre la
structure des tablissements en cause et entamer
lconomie.
Ne peut-on pas craindre le redploiement des
hedge funds dans les pays mergents ?
Dune certaine manire oui, car les hedge
funds font preuve dune forte mobilit. Nanmoins,
il faudra attendre longtemps avant que les pays
mergents ne remplacent les grandes places occi-
dentales. Il leur faudra faire face une multitude de
problmes techniques, dexpertise, de concentration
des comptences.
Au-del, lorsque les places mergentes seront en me-
sure de concurrencer les grandes places matures, il y
a de fortes chances que les autorits de ces pays
prennent en charge la rgulation. Aujourdhui elles
affichent encore une certaine passivit en raison de
la faiblesse de la prsence de ce type de structures et
organisations.
In fine, la rgulation doit tre internationale pour
viter tout arbitrage.
Lopacit des hedge funds a-t-elle rendu difficile
llaboration de ce livre ? Laisse-t-elle craindre le
fait que le poids des hedge funds soit actuellement
plus significatif et plus proccupant pour la stabi-
lit de lindustrie financire ?
Les bases de donnes sont incompltes, et
contradictoires. Lanalyse quantitative contient des
biais. Nous navons pas les vritables rendements de
lensemble de la population des hedge funds.Pour
autant, nous faisons tout de mme apparaitre le fait
quil existe des risques extrmes. Lopacit empche
les investisseurs dexercer un contrle efficace. La
notion de discipline de march nexiste pas. Or cette
discipline de march est un complment ncessaire
la rgulation tatique.
Renforcer la transparence permettrait aux rgula-
teurs davoir une information plus prcise sur ce
type dacteurs et aux investisseurs de jouer leur rle
de contrleurs, en ayant un poids pour obliger des li-
mitations de risques.
Finantcial Times | mai 2011 | 31
-
Le football dchane depuis toujours les passions. Le
sport le plus populaire au monde intresse plus dun euro-
pen sur deux. Cest donc tout naturellement que les
sommes engages prennent des proportions invraisembla-
bles.
Quelques chiffres :
- le salaire annuel de Lionel
Messi vient juste dtre publi par
France Football : 31 millions deuros ;
c'est--dire 3540 euros toutes les heures
!
- Zinedine Zidane a cot
au Real Madrid en 2001 72 mil-
lions deuros, soit le prix dun
Airbus A320 !
- Pour avoir qualifi la
France pour la Coupe du Monde
2010, Raymond Domenech a touch une prime de 862
000 euros !
Si ces chiffres donnent le ver-
tige, il ne faut pas oublier
quils ne concernent quune
petite partie de llite du foot-
ball mondial. A ct deux cohabitent des joueurs qui,
sils font le mme mtier, gagnent beaucoup moins dar-
gent. Pour avoir un ordre dide, un joueur moyen de
Ligue 2 (seconde division franaise), qui a donc le statut
de professionnel, touche aux alentours de 4 000 brut par
mois.
Ce confort financier, puisque cela reste un salaire tout
fait convenable, est cependant nuancer notamment en
raison des conditions prcaires lies son mtier. Une
blessure peut mettre un terme sa carrire nimporte
quel moment. Et mme sil ne se blesse jamais, 35 ans
sa carrire est termine, ses revenus disparaissent et il se
retrouve sur le march du travail avec une formation sou-
vent limite.
LAsie, source de perversion
A lautre bout de la plante, en Asie, dans de nombreux
pays comme la Thalande ou le Vit-Nam, les jeux dar-
gents sont interdit... et cest la raison pour laquelle un v-
ritable rseau de jeu clandestin subsiste! Cest le paradis
de tous les parieurs, y compris europens : le march y
est trois fois plus grand quen Europe. Invitablement, il
sest mis attirer les organisations criminelles.
Lenjeu est simple : comme ces paris sont clandestins, ils
ne sont pas contrls par un organe supranational, et
toutes les drives deviennent donc possibles ! Au vu des
sommes mises en jeu (le march des paris en Asie est au-
jourdhui estim 400 milliards de dollars), de la mon-
dialisation et de limplication des organisations
criminelles, le trucage du rsultat de match sest consid-
rablement dvelopp.
Truquer un match, oui, mais comment ?
La mafia (asiatique principalement mais pas seulement)
utilise diffrentes mthodes pour parvenir au rsultat qui
lui ferait gagner le plus dargent.
Au dbut des annes 2000, des problmes dclairage de
terrain en deuxime mi-temps sur les terrains ont caus
larrt de plusieurs matchs de Premire League (lquiva-
lent de la Ligue 1 franaise en Angleterre). Dans ce pays,
quand cela se produit les matchs ne sont pas rejous.
Lorsquun match na pas t men son terme, selon la
lgislation europenne, les
sommes mises sur le rsultat
sont rendues au parieur, sans
gain ni perte. Il a donc t im-
possible de trouver le moindre
lien avec les parieurs euro-
pens. Mais en Asie, il en est
tout autrement. Le rsultat est
retenu et ce mme si le match a t arrt. On a dcouvert
que les mafieux asiatiques interrompaient volontairement
les matchs ds que le score tait en leur faveur, pour em-
pocher des gains colossaux.
Declan Hill, dans son roman Comment truquer un match
de foot, dcrit la mthode majoritairement utilise par les
organisations criminelles : soudoyer directement les
acteurs. Il montre quil suffit de corrompre 3 ou 4
Paris truqus, matchs arrangs : football et dcadenceOu comment largent a pervertile milieu du foot.
Finantcial Times | mai 2011 |32
FOOTBALL ET ARGENT
-
joueurs de lquipe la plus faible pour parvenir ses fins.
Pourquoi la plus faible ? Parce quune quipe faible qui
fait exprs de perdre nattire pas lattention. Ses joueurs
sont moins bien pays, donc plus faciles appter. Ainsi
cohabitent des stars surpayes peu intresses par ce
genre de pratique et la pauvret laborieuse du foot-
ball, effraye par le spectre dune blessure ou dune car-
rire trs diffrente de celle dont ils ont toujours rv.
Cest pour cela quau cours des grandes comptitions, les
plus vulnrables sont les slections d'Amrique latine,
d'Afrique et d'Europe de l'Est. La preuve ? Lors de la
Coupe du Monde 2006, Declan Hill tait au courant du
rsultat de quatre matchs avant quils ne soient jous : les
matchs du Ghana contre le Brsil et lItalie, de lEquateur
contre lAngleterre et de lUkraine contre lItalie.
Autre moyen dinfluer sur le rsultat du match : soudoyer
larbitre. A cet effet, le recours la prostitution est fr-
quemment utilis. Lenqute mene par lauteur a rvl
que plusieurs arbitres savaient parfaitement que les filles
allaient arriver dans la demi-heure suivant leur arrive
dans lhtel la veille de matchs truqus.
La situation est telle quaujourdhui de nombreux cham-
pionnats sont touchs. Neuf fdrations salies par divers
scandales ont t mises en garde parmi lesquelles la
France, lItalie, lAngleterre ou encore lEspagne. Plus
inquitant encore : certains asiatiques parient dsormais
sur des championnats europens juniors, o les joueurs
sont gs de 16 ans tout au plus !
Si le football a longtemps t pargn, protg par le
nombre de joueurs, la prsence darbitres, dofficiels, du
public ce nest plus le cas aujourdhui. Les corrupteurs
ne rentrent pas directement en contact avec les joueurs,
mais ils utilisent des anciens joueurs ou entraneurs qui
cherchent gagner de largent une fois leur carrire ter-
mine. Les joueurs sont beaucoup plus facilement acces-
sibles et donc potentiellement corrompus. Il parat donc
vital de se dbarasser de cette ide selon laquelle le tru-
cage dun match de football de haut niveau est impossi-
ble.
Les remdes pour lavenir
Si le ralisme est ncessaire, le pessimisme est proscrire
: des solutions existent, en voici une liste.
Lors de la sortie du livre de Hill, la Fdration Internatio-
nale a choisi dopter pour la tactique de lautruche, prf-
rant crier laffabulation, garder la tte dans le sable et
refuser de voir la ralit en face. Ce nest certainement
pas la meilleure attitude adopter. A loppos, l'UEFA
(organisme du football europen) a cr une cellule per-
manente spcialise dans la lutte contre ce phnomne.
Chaque fdration nationale devrait mettre en place une
cellule anti-fraude capable de rcolter un maximum d'in-
formations.
Hill donne une autre voie suivre galement dans son
livre. Il crit : Il faut davantage duquer les joueurs. Un
escroc repenti me disait : - Ds qu'un joueur accepte le
premier centime, il devient mon esclave. Si la corruption
est effective, le complice se retrouve pieds et poings lis.
Il faut donc agir en amont pour que les footballeurs ap-
prennent viter le pige.
Enfin, redistribuer une part des bnfices des paris spor-
tifs directement aux joueurs pourrait rduire les dangers
de la corruption. Les footballeurs ont des carrires trs
courtes : promettre une rente (mme modeste) vie tous
ceux qui ne trempent pas dans les paris illgaux, permet-
trait passablement dviter toute tentation. Certes, cela
peut sembler superflu pour des personnes qui nen ont
gure besoin, mais, cette rente sadresserait en priorit
aux professionnels de championnats infrieurs, donc aux
revenus modestes, mais qui sont les principales cibles des
corrupteurs.
Pour conclure, cet article na pas pour objectif de vous
convaincre que tous les matchs que vous verrez la tl-
vision sont truqus. Il ne faut pas tomber dans lextrme
inverse. Les matchs les plus touchs ne sont mme pas
diffuss ! Cependant, mme certains matchs de Ligue des
champions, comme le 8 0 record
de Liverpool face au Besiktas en
novembre 2007, font lobjet den-
qutes. Mais la prise en compte de
ces drives par les instances inter-
nationales reste notre plus grand
motif despoir.
Aymeric Lang
Extrait de larticle du 31 mars 2O11 dEuro-
sport titr:"10% des matchs sont suspects":
La semaine dernire, au moment de la
rlection de Michel Platini la tte de l'UEFA,
seulement 2% d'entre vous considrait que les
matches truqus par l'explosion des paris en
ligne devait tre la priorit du prsident fran-
ais, trs loin derrire l'arbitrage vido (56%)
ou le fair-play financier (33%). Platini, il l'a dit
lui-mme, considre pourtant que la libralisa-
tion des paris est le flau numro un pour le
sport dont il a l'administration.
Dans son dition de jeudi, le journal Le
Monde nous en apprend un peu plus sur les cou-
lisses de la lutte anticorruption. A Londres, le
journaliste Bruno Lesprit est all la rencontre
de Sportradar, une entreprise d'aide aux paris
dont le produit premium, FDS, est un dtecteur
de fraudes auquel ont recours plus de 200 orga-
nisations sportives travers le monde : FIFA,
UEFA, LFP, FFT et FFR entre autres.
Finantcial Times | mai 2011 | 33
-
ET SI ON DONNAIT UN CAPITAL DE DEPARTAUX JEUNES?
Prsentation:
Le Mouvement pour lInstauration de lEgalit face au Patrimoine (MIDEP)
est une association loi de 1901. Ce mouvement a pour objet dentrepren-
dre toutes actions permettant duvrer la reconnaissance du droit au patri-
moine, cest dire du droit de chaque jeune citoyen de disposer dun capital
lorsquil dmarre dans la vie
197, Avenue de Versailles,
75016 Paris
A lheure o les politiques, les conomistes, les
philosophes sont de plus en plus nombreux dnoncer
le sort que la socit actuelle rserve aux jeunes (solli-
citude purement verbale jusqu prsent), le moment
est venu de poser la question : et si on leur donnait un
capital (par exemple 50.000 euros 28 ans) pour les
aider dmarrer dans la vie ?
Contrairement ce que beaucoup pourraient
penser, cette ide na rien dextravagant. Doter les
jeunes pour quils puissent sinstaller est une pra-
tique courante dans les familles bourgeoises et aristo-
cratiques depuis des millnaires et le temps nest pas si
lointain o, dans les communauts de village, chaque
jeune couple recevait en se mariant un lot de terre dont
il gardait lusufruit sa vie durant. En donnant un capi-
tal aux jeunes, la collectivit ne ferait donc quadapter
lchelle de la nation un usage vieux comme le monde.
Et cette petite rvolution apporterait une rponse bien
des problmes.
La 1re consquence, essentielle, serait de
mettre un terme une volution dangereuse pour lor-
dre social : la concentration croissante du patrimoine
entre les mains des personnes ges et la pauprisation
des jeunes gnrations, volution qui rsulte des deux
grandes rvolutions qui sont luvre dans nos soci-
ts : lallongement de la dure de la vie et la mondiali-
sation. Lallongement de la dure de la vie est
spectaculaire : on vit 20 ans de plus aujourdhui
quen 1945, ce qui constitue un indniable progrs
mais bouleverse la rpartition du patrimoine. Encore
dans les annes cinquante, on hritait en gnral de ses
parents entre 25 et 40 ans, un ge o lhritage contri-
bue lentretien de la famille et lducation des en-
fants. On hrite aujourdhui lge de la retraite, ce qui
signifie que les jeunes gnrations (de 20 50 ans) sont
dsormais exclues du cycle traditionnel de transmission
du patrimoine.
Cette volution est dautant plus proccupante
quun capital nest pas seulement une somme dargent
et rserve de valeur. Cest aussi une source de revenus
et de plus-values qui pse lourd, et de plus en plus
lourd, dans la rpartition du pouvoir dachat. Si les m-
nages franais ont vu leur patrimoine passer de 5.000
10.000 milliards entre 2000 et 2009 (augmentant deux
fois plus vite que les revenus du travail), ce nest pas en
raison dun taux dpargne lev. Cest parce que les
revenus et les plus-values gnrs par leur patrimoine
ont atteint en moyenne 7 8% par an, et ce en dpit
dune inflation faible, de taux dintrts trs bas et de
lclatement de deux crises boursires majeures ! En
2010 par exemple, laugmentation du patrimoine des
mnages est value 1.000 milliards environ, alors
que leur pargne na t que de 220 milliards. Cet enri-
chissement du pays constitue de toute vidence un
bienfait mais ce qui lest moins, cest quil bnficie
90% aux gnrations de plus de 60 ans.
Pendant ce temps, les jeunes doivent faire face
aux consquences de la mondialisation : un chmage
endmique, des salaires qui stagnent, quand ils ne bais-
sent pas, et une prcarit accrue. Et ce nest pas tout :
du fait de lallongement de la dure de la vie, ils doi-
vent supporter la charge dun nombre toujours croissant
de personnes ges dont il faut financer les retraites et
les dpenses de sant. Le foss conomique qui se
creuse chaque jour davantage entre les jeunes et leurs
anciens constitue une menace pour lordre social et
mne tout droit un conflit entre gnrations. Le risque
nest pas illusoire : il vient dtre ouvertement voqu
dans le testament du mdiateur de la Rpublique,
Jean-Paul Delevoye.
En donnant aux jeunes un capital qui leur per-
mette de sinstaller, dacqurir un logement sans avoir
sendetter leur vie durant, de pouvoir faire face la ri-
gueur que nous impose aujourdhui la mondialisation et
Finantcial Times | mai 2011 |34
MIDEP
-
que nous imposera demain la prservation de la plante, la
collectivit ne se lancerait donc pas dans une aventure in-
sense. Elle ne ferait qutablir ce qui devrait tre la finalit
premire de la socit : aprs avoir form les jeunes, leur
mettre le pied ltrier.
La 2me consquence serait dapporter enfin une
rponse concrte la question qui depuis plus de deux si-
cles dresse les citoyens les uns contre les autres et empoi-
sonne notre vie collective : comment corriger les ingalits
excessives et souvent scandaleuses quentrane le fonction-
nement du capitalisme et de lconomie de march ? Face
aux libraux, qui considrent que le capitalisme est le meil-
leur moyen dassurer la libert et la prosprit gnrale, les
socialistes y voient au contraire le principal obstacle ldi-
fication dune socit solidaire et fraternelle. Mais les socia-
listes sont diviss en deux camps : les marxistes dune part,
pour qui la seule solution est la destruction du capitalisme
(et linstauration du communisme), et les sociaux-dmo-
crates qui sen accommodent mais prtendent pouvoir corri-
ger les ingalits qui en dcoulent par une ambitieuse
redistribution des revenus. Or, on le sait, la chute du mur de
Berlin en 1989 a sonn le glas de lutopie communiste (mais
pas des partis qui sen rclament) et lidologie social-d-
mocrate se trouve aujourdhui, elle aussi, dans une impasse.
En dpit dune redistribution toujours plus large des reve-
nus, qui mne lEtat-providence la faillite, la social-dmo-
cratie na russi viter ni le creusement des ingalits (de
richesse et de revenu), ni lextension de la pauvret et de la
prcarit. Alors que, pour le capital, cest lge dor ! Aprs
deux sicles de dramatiques affrontements politiques et so-
ciaux, lOccident, et la France en particulier, se trouvent ra-
mens au point de dpart, face lobsdante question :
comment corriger les ingalits tout en assurant lquit et
la prosprit ? Le Midep propose une rponse : en redistri-
buant non pas les revenus mais le capital (et sans prendre
aux uns pour donner aux autres). Cest ce que permettrait de
raliser le capital de dpart.
3me consquence : un coup de fouet pour lco-
nomie et la croissance. Les conomistes en effet nauraient
pas besoin de faire tourner leurs modles trs longtemps
pour valuer les consquences conomiques de la mise en
uvre ventuelle dun capital de dpart pour les jeunes. Ce
sont dabord celles que lon peut attendre dun transfert
massif et rcurrent de capital en faveur des jeunes mnages :
une relance massive et durable de linvestissement immobi-
lier (dont les principaux bnficiaires seraient les industries
du btiment et de lquipement de la maison, gros pour-
voyeurs demplois) et une acclration de la cration den-
treprises, qui est la cl du dynamisme conomique. Mais ce
sont aussi celles qui rsulteraient du transfert de revenu et de
plus-values induit par ce transfert de capital, lequel attein-
drait, dans lhypothse voque ci-dessus (50.000 euros), 30
milliards deuros par an. Si on admet que ces 30 milliards
deuros gnreraient 7% de revenu et de plus-values cumu-
ls (ce qui est conforme la tendance des dernires dcen-
nies), les retombes de ce transfert de capital slveraient
2 milliards deuros par an. Dix ans seulement aprs la mise
en uvre du systme, elles atteindraient 20 milliards deu-
ros. En samplifiant au fil des annes, cet norme transfert
de capital et de pouvoir dachat en faveur des jeunes m-
nages aurait videmment comme consquence de doper
lconomie et la croissance.
4me consquence : la remise en ordre des fi-
nances publiques. Le capital de dpart tel que le propose le
Midep (avance sur hritage que chacun rembourserait le jour
o il hriterait) pouvant tre financ hors budget par un m-
canisme de crdit destin sautofinancer (grce aux rem-
boursements), trois facteurs viendraient allger le budget de
lEtat :
- laugmentation des recettes fiscales due la reprise de la
croissance
- la redfinition du rle de lEtat en matire sociale, redfi-
nition dont on peut imaginer les grandes lignes. Seraient
maintenues les assurances sociales, qui protgent les indivi-
dus contre la maladie, le chmage, la vieillesse. Seraient
aussi maintenus les programmes daide certaines popula-
tions spcifiques (handicaps, aide sociale la famille et
lenfance, personnes en difficult). Seraient par contre sup-
primes les allocations qui, faisant double emploi avec le ca-
pital de dpart, nauraient plus de raison dtre. Cest le cas
par exemple de laide au logement et en partie du RSA.
- la rforme de la politique du logement. En permettant
chacun de disposer dun apport personnel (100.000 euros
par mnage) largement suffisant pour acqurir un logement,
il va de soi que la mise en uvre du capital de dpart entra-
nerait aussi la rvision des aides publiques la construction
de logements sociaux et dimmeubles locatifs.
Tous ces points sont dvelopps dans la rcente tude
du Midep sur le financement du capital de dpart, disponible
sur son site internet (www.midep.eu). Cette tude conclut
la possibilit de rtablir lquilibre budgtaire en trois ou
quatre ans seulement.
Chacun en conviendra : les consquences de la mise
en uvre dun capital de dpart pour les jeunes seraient lar-
gement bnfiques. Pourquoi une avance sociale aussi im-
portante na-t-elle pas encore t mise en uvre ? Parce
quelle se heurte lindiffrence ou lhostilit des poli-
tiques, quils soient de droite ou de gauche, et que, de ce
fait, elle nest pas encore entre dans le dbat public. Lam-
bition du Midep est dy parvenir !
Finantcial Times | mai 2011 | 35
Bernard Berteloot
-
Blier (du 21 mars au 20 avril) :
Les coupons dobligations vous procurent des fonds
stables ; largent des dividendes samasse dans vos
poches Vous tes la corne dabondance en per-
sonne. Profitez de linstant prsent : qui sait ce qui
vous arrivera demain ?
Taureau (du 21 avril au 20 mai): Ne soyez pas trop ambitieux : si aujourdhui cest
vous qui brillez en classe et en soire, sachez que
nombreux sont ceux qui attendent le moment pour
vous dtrner. Votre vie pourra donc bien prendre
une allure de corrida si vous lchez trop de lest
Gmeaux (du 21 mai au 20 juin) : Rien ne va plus pour vous. Telle lancienne entre-
prise des frres Lehmann, votre situation financire
et amoureuse dgringole un rythme effrn. Res-
saisissez-vous, ou il vous faudra invoquer le chapitre
11 de la loi sur les faillites
Cancer (du 21 juin au 22 juillet): Mme si les affaires se portent bien sur tous les
fronts, votre situation pourrait empirer cause dune
agressivit qui chez vous se trouve exacerbe. Ran-
gez donc vos pinces et privilgiez la mthode du
soft call pour attirer les chopes potentielles
Lion (du 23 juillet au 22 aot) :Vous rgnez sur les autres comme un matre. En soi-
re, les personnes du sexe oppos exigent un inves-
tissement de votre part assez faible, et sagrippent
votre crinire tout naturellement. En un mot, vous
tes au summum, votre Altesse.
Vierge (du 22 aot au 23 septembre) : Dtermin(e) et ambitieux/se, vous tes prt(e)
conqurir le march des tudiant(e)s en chaleur.
Mais, vous le savez mieux que tout(e) autre, la
concurrence est rude : foncez pendant quil est en-
core temps !
Balance (du 23 septembre au 22 octobre) : Gare aux excs ! Une participation trop frquente
aux OB pourrait avoir des consquences nfastes sur
votre portefeuille, et ainsi provoquer des dficits de
trsorerie plus que dvastateurs ! Tchez de rester
lquilibre, votre signe vous le rendra bien...
Scorpion (du 23 octobre au 22 novembre) : Sous linfluence de votre aiguillon, vous inspirez la
fois terreur et fascination. Notre conseil : soyez doux
et gentil avec les autres. En effet, un seul mot malen-
contreusement plac sera suffisant pour faire avaler
autrui la fameuse pilule empoisonne et ainsi le d-
tourner de vous tout jamais
Sagittaire (du 22 novemebre au 23 dcem-
bre):
Tel Eros bandant son arc, vous multipliez les
conqutes. Mais votre double nature vous impose un
choix important. Resterez-vous ltudiant sage qui
arrive chaque cours lheure, ou profiterez-vous
des soires pour rveiller ltalon qui dort dans votre
for intrieur ?
Capricorne (du 23 dcembre au 19 janvier) :Votre calme apparent nest quune manire de mas-
quer un endettement croissant. Si vous nentreprenez
rien, vous risquez bien de faire faillite, avec un bilan
bancaire plus que dsquilibr
Verseau (du 20 janvier au 18 fvrier) :Vous souffrez dune sorte de lthargie, vos succs
en soire deviennent de plus en plus irrguliers, et
votre compte bancaire connat des priodes o vous
tes carrment in the red. Il ny a quun mot
dire: agissez ! De toute faon, les flux oprationnels
compenseront bien le flux dinvestissement initial
Poissons(du 19 fvrier au 20 mars): Vous voluez dans un march assez liquide en
termes dopportunits (tant mieux pour vous !). Sur-
tout, ne vous emballez pas et gardez un il prudent :
rappelez-vous que les ressources doivent tre tou-
jours suprieures aux emplois.
EROSCOPE Ivan Muraviev
Finantcial Times | mai 2011 |36
EROSCOPE
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VERTICALEMENT :
1 : Chute brutale du cours de lensemble du march.
2 : Indice de base du march boursier britannique cr par
le Financial Times.
3 : Indice phare de la place boursire dHelsinki en Fin-
lande.
4 : Nom donn aux 7 devises les plus traites sur le march
des changes, savoir : leuro, le dollar amricain, le yen, la
livre sterling, le franc suisse, le dollar canadien, le dollar
australien.
5 : Aire de ngociation situe dans la bourse.
6 : En jargon financier faire une vente dcouvert
7 : Oprations consistant ne pas payer ses titres le jour de
la liquidation mais dcaler le paiement le mois suivant.
8 : Se dit dune socit dont le capital est suffisamment ou-
vert et clat pour risquer une opration de contrle.
9 : Oscillateur de base mesurant la vitesse dvolution des
cours : lorsquil est positif, cela montre une acclration
haussire des cours ; lorsquil est ngatif, cela montre une
acclration baissire des cours.
HORIZONTALEMENT :
1 : Part du capital qui doit tre prsent ou reprsent obliga-
toirement une assemble dactionnaires ou dobligataires.
2 : Cessions entre deux grands investisseurs dun paquet de
titres qui peut seffectuer hors du march mais dans la four-
chette des cours quots en bourse le jour de la transaction.
3 : Chuter rapidement pour un titre.
4 : Action bon de souscription daction ou les prdces-
seurs des Pulse Faction.
5 : Dsigne le fait, par une entreprise ou un particulier, de
racheter un maximum de titres dune socit ou dune
bourse.
6 : Augmentation de capital au profit dun seul actionnaire,
en gnral une banque ou un fond, des conditions attrac-
tives, lactionnaire pouvant revendre les actions sans
contraintes sur le march.
7 : Il s'agit d'une option sur les taux d'intrts permettant de
fixer un taux plancher.
CORRIGE DES MOTS CROISES
Finantcial Times | mai 2011 | 37
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