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1 Service éducatif de l’Inventaire général - Région Normandie FICHE PEDAGOGIQUE Le « théâtre d’or », chef d’œuvre de l’éclectisme cherbourgeois Région Normandie – Inventaire général du patrimoine culturel En deux mots : édifié à la fin du XIX e siècle par l’architecte Charles de Lalande, le théâtre de Cherbourg est caractéristique à la fois du théâtre à l’italienne et du style éclectique dominant à l’époque. © Région Normandie –Inventaire général – Pascal Corbierre PISTES PÉDAGOGIQUES HISTOIRE : l’âge industriel, Second Empire et IIIème République, les pratiques so- ciales des classes dominantes. HISTOIRE DES ARTS : l’éclectisme en architecture, le théâtre à l’italienne

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FICHE PEDAGOGIQUE

Le « théâtre d’or », chef d’œuvre de l’éclectisme cherbourgeois

Région Normandie – Inventaire général du patrimoine culturel

En deux mots : édifié à la fin du XIXe siècle par l’architecte Charles de Lalande, le théâtre de Cherbourg est caractéristique à la fois du théâtre à l’italienne et du style éclectique dominant à l’époque.

© Région Normandie –Inventaire général – Pascal Corbierre

PISTES PÉDAGOGIQUES

HISTOIRE : l’âge industriel, Second Empire et IIIème République, les pratiques so-ciales des classes dominantes.

HISTOIRE DES ARTS : l’éclectisme en architecture, le théâtre à l’italienne

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LE CONTEXTE

Le 7 janvier 1882, les Cherbourgeois découvrent avec émerveillement, à l’occasion d’une fabuleuse soirée d’inauguration en présence de la grande diva nationale Renée Richard, leur nouveau théâtre municipal, si ri-chement décoré qu’ils le surnomment immédiatement le « théâtre d’or ». Il faut dire que les autorités muni-cipales n’ont pas lésiné sur les moyens (généreuse-ment abondés par l’État d’ailleurs, ce dernier ayant pris à sa charge les 2/3 des dépenses de décoration) : conviant des artistes de renom national pour sa réali-sation, elles souhaitent faire de ce nouveau lieu de la vie culturelle cherbourgeoise la vitrine du dynamisme croissant de la ville.

LE PROJET RETENU DE L’ARCHITECTE CHARLES DE LALANDE

C’est à l'architecte Charles de Lalande (1833-1887) que le projet a été confié : élève du fameux Garnier architecte du grand Opéra parisien, Charles de Lalande, soucieux d’apparat bourgeois, s’est très vite spécialisé dans les théâtres à l’Italienne. Déjà connu pour son théâtre de la Renais-sance (1874) et son théâtre des Nouveautés (1879) à Paris, il souhaite offrir à la ville de Cherbourg un véritable théâtre « à l’italienne ».

La décoration fait, elle aussi, intervenir des artistes de grand renom. Parmi eux, Georges Clairin (1843-1919), peintre de l'Opéra de Paris, signe le magnifique plafond (quatre motifs allégoriques représentant la Comédie, la Danse, la Musique et le Drame) de la salle de spectacle, qui continue de susciter l'admiration. Ainsi, en cette fin de XIXe siècle, Cherbourg se retrouve-t-elle dotée de l’une des constructions les plus achevées et aussi les plus re-présentatives de la dernière génération des théâtres à l'italienne. Petit luxe à l’air très parisien, qui coûta tout de même à la ville plus de 1,25 million de francs…

Vue aérienne du théâtre : il forme un véritable îlot, délimité au nord et au sud par deux places aménagées au cours du XIX

e siècle.

Le saviez-vous ?

Le théâtre à l’italienne reprend l’agencement des salles de spectacles du XVIIe siècle, dans lesquelles les spectateurs pouvaient se voir entre eux : la salle ovale permet à chacun de s’observer d’une loge à l’autre. A l’époque de Louis XIV et de Louis XV, le protocole veut que le roi et la reine ne par-tagent pas la même loge : la loge d’avant-scène qui se trouve à droite quand on regarde le public est réservée au roi ; celle de gauche est réservée à la reine. C’est ainsi que l’on parle à cette époque du "coté du roi" et du "côté de la reine".

L’opéra Garnier vers 1870, qui servit de modèle à l’architecture du théâtre de Cherbourg.

C’est l’architecte Charles Garnier qui, à la fin de second Empire, a radicalement re-nouvelé l’architecture du théâtre. Dans le cadre de la restructuration de Paris par le baron Haussmann, Garnier conçoit pour la capitale un opéra, désormais intégré au milieu d’une place. Grâce à un jeu pratiqué sur la volumétrie des toitures, les trois parties qui composent l’édifice, à savoir le foyer, la salle de spectacle et la scène, sont clairement dissociés et apparaissent clai-rement aux yeux du spectateur.

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L’ARCHITECTURE ET LE DÉCOR : PETITE VISITE DU THÉÂTRE

Le monument est un des rares témoignages de l’architecture baroque dans l’ouest du royaume. La biblio-thèque, avec son fonds ancien de 721 manuscrits, 26 incunables et près de 57 000 livres anciens (c’est-à-dire antérieurs à 1950), conserve un patrimoine écrit unique en Basse-Normandie.

Construit sur les anciennes halles à grains (dont on a réutilisé une partie des murs), le théâtre, inspiré des théâtres des boulevards parisiens, se compose d’un bâtiment principal encadré par deux pavillons de style Louis XVI destinés à dissimuler les bas-côtés.

LA FAÇADE

La façade en pierre de calcaire, longue d’environ 50 mètres, repose sur une estrade de granit. Elle est pré-cédée d’un perron et cinq portes en arcade donnent accès à l’intérieur.

Parfaitement symétrique, elle accueille un décor entièrement dédié au monde de la musique et du spec-tacle, destiné à rappeler le caractère festif du bâtiment. À l’époque, la théorie architecturale veut que le style et le décor d’un monument reflètent sa fonction.

La façade avant du théâtre

Le saviez-vous ?

Au XIXe siècle, il était fréquent d’implanter les nouvelles scènes théâtrales dans des édifices plus an-ciens. Ainsi le théâtre de Cherbourg est-il installé dans les pavillons de l’ancienne halle au blé, tout comme celui de Saint-Lô installé en 1896 dans une ancienne halle. A Alençon, le théâtre est aménagé en 1828 dans l’église d’un ancien couvent. Réutiliser d’anciens édifices présente l’avantage de réduire les coûts et d’installer le théâtre à proximité immédiate du cœur de ville.

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Un répertoire de formes très varié pour évoquer le monde du spectacle

Formant des clefs au-dessus des portes, les masques allégoriques inspirés de la comédie antique ont été réalisés par Edmond Bandeville.

Couple de cariatides engainées,

Entre les portes, des cariatides, exécutées par L.A. Lefèvre-Deslonchamps sont placées sur des gaines ornementées d'attributs de musique. Formant support sous le balcon du premier étage. Elles sont cependant purement décoratives et n’ont aucun rôle porteur.

Le fronton interrompu reçoit les statues de la Co-médie et de la Tragédie, réalisées par Louis Lefèvre, et adossées aux armes de la ville de Cherbourg.

Au-dessus du balcon, l'entablement formant acrotère est sculpté à chaque extrémité d'un couple d'en-fants à la lyre

Le balcon est composé de 6 colonnes d'ordre corin-thien et de trois baies centrales, surmontées des bustes de Molière, Corneille et Boieldieu réalisés par Jules Allaseur.

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Un bijou de l’architecture éclectique

Cette façade appartient au style éclectique caractéristique de la 2nde moitié du XIXe siècle : l’architecture et la décoration mêlent des éléments empruntés à différents styles de l’histoire de l’art et de l‘architecture. Sont ainsi réemployés et mélangés des références à la tradition gréco-romaine, au Moyen Age pour les églises, à la Renaissance, à l’époque moderne, voire à des styles extra-européens comme pour certains casinos.

Sur la façade du théâtre d’or, on reconnaît d’abord le style renaissance italienne au niveau du corps de bâtiment central : combinaison entre un rez-de-chaussée à arcades, destiné à abriter des boutiques, et un premier étage de fenêtres hautes, bordées par des balcons à balustres destiné en Italie à servir d’étage noble.

A ce style s’ajoutent des motifs empruntés à l’architecture classique française des XVII et XVIIIe siècles : le toit à pan brisé, ainsi que la disposition des pavillons en retrait, contribuant à mettre en valeur la façade principale.

Enfin certains éléments stylistiques proviennent directement du style parisien en vogue au XIXe siècle : fausses cariatides engainées (motifs que l’on retrouve à l’entrée des passages couverts à Paris et des façades d’immeubles dont Lefèvre-Deslonchamps a donné plusieurs exemples) et por-tique corinthien.

L’église Saint-Augustin à Paris, conçue par l’architecte Victor Baltard entre 1860 et 1871, illustre l’éclectisme : références à l’art roman, byzantin et baroque.

La bourse de Commerce à Bruxelles, conçue par l’architecte L. P. Suys en 1868. On reconnaît un éclec-tisme d'inspiration néoclassique.

LA DISTRIBUTION INTÉRIEURE

Après avoir franchi, au sommet de l’escalier, l’une des doubles portes du bâtiment central, le visi-teur accède à l’intérieur de l’édifice. On y retrouve, en correspondance avec la façade, un décor entièrement consacré au monde du spectacle, et de nature assez éclectique dans son contenu comme dans son style. Il a été réalisé par une équipe d’artistes principalement parisienne, qui a exercé ses talents notamment à l’opéra Garnier. Il exprime les goûts de luxe des classes dominantes cherbourgeoises, marqués par les superflus de fastes et de magnificences. Comme à l’opéra Garnier, la décoration se caractérise par une grande diversité des techniques et des matériaux (pierre, plâtre, faïence, métal, bois).

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Le rez-de-chaussée

La salle des pas perdus

La salle des Pas Perdus accueille le visiteur. Le décor où pierre, plâtre et bois dominent, est d’une grande sobriété : le blanc et le brun sont rehaussés par les tons plus chauds du carrelage. Deux figures lampadophores se dressent aux pieds des marches en pierre.

Sous le départ des deux escaliers, entre deux pi-liers, ont été astucieusement glissés les guichets,

qui ont conservé leurs moulures et boiseries.

De chaque côté de l’escalier deux femmes-torchères éclairent la salle. Petite tête, longue silhouette et drapé mouillé laissant entrevoir la jambe rappellent le style néo-renaissance.

Le saviez-vous ?

Qu’est-ce que qu’une salle des pas perdus dans un théâtre ? Contrairement aux tribunaux, où la salle des pas perdus désigne un vaste couloir où le public attend les résul-tats d’une délibération, c’est une simple salle d’accueil. Au XIXe siècle les spectateurs venaient retirer leur billet au guichet, guichet que vous apercevez de chaque côté des esca-liers qui conduisent à l’avant-foyer.

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Le premier étage

Les escaliers conduisant à l’avant- foyer du 1er étage sont bordés par une impo-sante rampe en fer forgé, ornée d’arabesques et de médail-lons.

L’avant-foyer offre un décor beaucoup plus riche et luxueux : par-quet en points de Hongrie, lustre monu-mental, pan-neaux en faux marbre rose

Le pardon de Ploërmel est l’une deux vastes toiles qui complè-tent le décor de l’avant-foyer : il a été exécuté par Philippe Ma-rie Émile CHAPERON (1823-1909)

Le foyer est le lieu d’apparat et de sociabilité où se montre la bourgeoisie, d’où la très riche ornemen-tation.

La Marine, 2nde toile réa-lisée par Georges Clai-rin, est per-sonnifiée sous les traits d’une jeune femme à l’attitude hiératique et martiale pour évoquer le rôle défensif du port de Cherbourg.

La cheminée en marbre blanc richement déco-rée est surmon-tée d’un miroir couronné par un masque, qui accentue l’effet de longueur de la pièce.

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Le poulailler était réservé au public le moins fortu-né.

Seconde galerie

Parterre

Corbeille

Baignoires

La salle de spectacle

On accède à la salle de spectacle depuis le foyer. Son architecture semblable à celle du théâtre de la Renaissance s’inspire des salles de théâtre à l’italienne qui ont servi de modèle à la plupart des grands édifices de spectacle. Elle reflète la hiérarchie sociale de l’époque. Prévue à l’origine pour 1100 spectateurs, elle peut en accueillir aujourd’hui 600.

Le parterre en forme de fer à cheval est bordé par une quinzaine de baignoires, ainsi que trois étages de balcon baptisés respectivement corbeille, seconde galerie et poulailler. Ces trois niveaux de galeries, dont le confort et la visibilité se réduisent en progressant vers le haut, sont reliés à des loges d’avant-scène, placées perpendiculairement à la rampe et à la fosse d’orchestre. Traitée, selon les conventions ornementales en vigueur, dans les tons rouge et or, la salle est or-née d’un décor particulièrement fastueux. Destiné à donner au spectateur un sentiment de magie et de féerie, on y retrouve associées, comme pour la façade principale, les techniques les plus di-verses - peinture, sculpture et ferronnerie d’art - avec un répertoire dédié à l’univers du spectacle.

La grande salle

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Vue plongeante sur les balcons

Chaque galerie est ornementée de balustrades sculptées : au milieu d’un décor d’inspiration antiquisante, sont représen-tés des trophées d’instruments (second balcon), des noms de compositeurs (3ème balcon) et des masques de théâtre.

Une Renommée

La troisième galerie est surmontée d'ar-cades entre lesquelles sont placées des Renommées exécutées par Gautherin.

Les loges superposées et compartimentées en aplomb des galeries respectent l’ordre hiérarchique de la société ; ainsi, les loges du maire et du préfet sont les plus richement décorées.

Au premier étage, la loge du maire (à l’est) fait pendant à celle du préfet (à l’ouest). Son ouverture est encadrée par deux cariatides engainées, réalisées par le sculpteur Jean Gautherin (1840-1890). Les faces du balcon sont agrémentées de grotesques qui enca-drent une corne d’abondance. L’arc aplati de la baie est couronné par deux angelots ré-partis de chaque côté d’un vase d’où pen-dent des guirlandes de fleurs. L’intérieur, tapissé dans les tons cramoisi, contient six fauteuils permettant aux specta-teurs d’avoir une vue plongeante sur la scène et l’orchestre

La loge du maire

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Le plafond de la salle est occupé par une grande toile marouflée, peinte par Georges Clairin. Y sont repré-sentés, sur un mode très théâtral avec leurs voiles qui se soulèvent, les allégories de la Co-médie (Thalie), la Mu-sique (Euterpe), le Drame (Melpomène) et la Danse (Terpsichore). Elles sont disposées tout autour d’une ba-lustrade recouverte de toutes sortes de fleurs parmi lesquelles on reconnait des roses et des lauriers, des branches de palmiers et toutes sortes d’essences

Le plafond, G. Clairin

Au centre de la coupole est suspendu un grand lustre en bronze doré, pourvu de cristaux à facettes, réalisé par les ateliers de Jules Graux.

Le lustre central, Jules Graux

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POUR ALLER PLUS LOIN

Bibliographie sélective

ALLAVENA Stéphane, HIRARD Barbara. Cherbourg-Octeville, le théâtre à l’italienne. Région Basse-Normandie. Lyon : éditions Lieux-Dits, 2011.

Grimbaum, Blanche. « Clairin à Cherbourg », Revue du Louvre, juin 1986, n°415, pp. 322-326.

POUGNAUD, Pierre. Théâtre 4 siècles d’architectures et d’histoire. Paris : éditions du Moniteur, 1980.

TRUFFER, Raymond. « Les théâtres de Cherbourg », Bulletin muni-cipal, p. 21-26, avril 1979.

Pour plus de renseignements

Service éducatif

Région Normandie - Inventaire général du patrimoine culturel

Tel. 02.31.06.97.33

Mail. [email protected]

Façade du théâtre, photographie prise entre 1882 et 1885.