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La Lettre de P sychiatrie F rançaise N° 198 février 2011 LA LETTRE DU SYNDICAT DES PSYCHIATRES FRANÇAIS ET DE L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE SOMMAIRE pages ÉDITORIAL 1-3 ABONNEMENT 2 ASSOCIATION FRANÇAISE 4 DE PSYCHIATRIE Adhérez à l’AFP DU CÔTÉ DE L’INTERNAT 5-6 L’avenir de la psychiatrie : la formation SYNDICAT DES PSYCHIATRES FRANÇAIS - Appel à tous nos confrères 7 - Le projet : 8-9 à l’écoute des psychiatres libéraux DEPUIS LES HÉMICYCLES 10 Atténuation de responsabilité pénale applicable aux personnes atteintes d’un trouble mental : le Sénat parle librement LIBRES PROPOS 11-12 Adoptions accélérées depuis Haïti : quelle place dans un tel débat pour le pédopsychiatre ? PUBLICATION 12-13 Annuaire des psychiatres français FOCALE 14 à 16 Un centre de ressources national pour tous les acteurs concernés par la fin de la vie, les soins palliatifs, la mort et le deuil ÉVÉNEMENT 17 Quatrième conférence de Genève sur la Médecine centrée sur la Personne (Genève, du 2 au 4 mai 2011) REVUE PSYCHIATRIE FRANÇAISE Inventaire et bon de commande 18 Contrainte et consentement 19 PETITES ANNONCES 20-21 LES CHEMINS DE LA CONNAISSANCE 22-23 Rencontres, colloques et formations DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL 24 La phénoménologie clinique LES MOLLETS DE LA PSYCHIATRIE LA COURSE DE LA PSYCHIATRIE Depuis qu’elle existe, la psychiatrie française avance, et même, au regard des temps historiques, court, avec les psychia- tries du monde entier. La question de savoir depuis quand elle existe reste discutée, mais d’Æsculape à Pinel, des aliénistes aux neuropsychiatres puis aux psychiatres, de la préhistoire aux temps historiques, de l’histoire antique aux aléas contemporains, des mythes fondateurs aux dures réali- tés, des localisations cérébrales aux préoccupations sociales, le champ est vaste, et les évolutions spectaculaires. Simple reflet des idées du temps ou s’originalisant en permanence, la psychiatrie se trouve, volens nolens, à la pointe de la pensée de son temps, et souvent un peu en avance... Nul ne s’étonnera que les spécialistes du psychisme tentent de penser le leur, collectivement… Elle se trouve alors vectrice de connaissances scienti- fiques – et de leurs applications thérapeutiques. (1) En ce sens, elle est tout à la fois partie prenante de tout ce qui se passe en médecine, et, là encore, compte tenu sans doute de sa jeunesse relative, plus mobile, plus dynamique, et donc plus dynamisante. LES CHIENS Il n’est pas étonnant que la psychiatrie, dans sa course rapide et parfois erratique, provoque et déclenche la hargne et l’irritation des chiens. Certains, nous les connaissons bien, ne font que résister au fait psychique. Toute allusion à un appareil à penser les pensées, virtuel et inconscient, les met en rage. La course vers le progrès en est souvent entra- vée. Certains collègues vont même jusqu’à hurler avec les loups, mais ils ne comptent pas. (1) Président d’honneur du Syndicat des Psychiatres Français. Président d’honneur de l’Association Française de Psychiatrie. Président-fondateur de la Fédération Française de Psychiatrie. Directeur des affaires médicales de la Fondation de Rothschild. Auteur de « De l’usage des passions, individuelles et collectives » à paraître au début de 2011 (Éditions Doin). Coordinateur de l’ouvrage collectif en préparation : « Manifeste pour une médecine de la personne ». Dr Simon-Daniel KIPMAN (1) (suite en page 3) L’AVENIR DE LA FORMATION PSYCHIATRIQUE : Le Professeur KRESS livre son point de vue. (en pages 5 et 6)

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11

la lettre du syndicat des psychiatres français et de l’association française de psychiatrie

S O M M A I R E pages

ÉDITORIAL 1-3

ABONNEMENT 2

ASSOCIATION FRANÇAISE 4 DE PSYCHIATRIE Adhérez à l’AFP

DU CÔTÉ DE L’INTERNAT 5-6 L’avenir de la psychiatrie : la formation

SYNDICAT DES PSYCHIATRES FRANÇAIS - Appel à tous nos confrères 7 - Le projet : 8-9 à l’écoute des psychiatres libéraux

DEPUIS LES HÉMICYCLES 10 Atténuation de responsabilité pénale applicable aux personnes atteintes d’un trouble mental : le Sénat parle librement

LIBRES PROPOS 11-12 Adoptions accélérées depuis Haïti : quelle place dans un tel débat pour le pédopsychiatre ?

PUBLICATION 12-13 Annuaire des psychiatres français

FOCALE 14 à 16 Un centre de ressources national pour tous les acteurs concernés par la fin de la vie, les soins palliatifs, la mort et le deuil

ÉVÉNEMENT 17 Quatrième conférence de Genève sur la Médecine centrée sur la Personne (Genève, du 2 au 4 mai 2011)

REVUE PSYCHIATRIE FRANÇAISE Inventaire et bon de commande 18 Contrainte et consentement 19

PETITES ANNONCES 20-21

LES CHEMINS DE LA CONNAISSANCE 22-23 Rencontres, colloques et formations

DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL 24 La phénoménologie clinique

LES MOLLEtS dE LA pSychIAtRIE

LA cOuRSE dE LA pSychIAtRIE

Depuis qu’elle existe, la psychiatrie française avance, et même, au regard des temps historiques, court, avec les psychia-tries du monde entier. La question de savoir depuis quand elle existe reste discutée, mais d’Æsculape à Pinel, des aliénistes aux neuropsychiatres puis aux psychiatres, de la préhistoire aux temps historiques, de l’histoire antique aux aléas contemporains, des mythes fondateurs aux dures réali-tés, des localisations cérébrales aux préoccupations sociales, le champ est vaste, et les évolutions spectaculaires. Simple reflet des idées du temps ou s’originalisant en permanence, la psychiatrie se trouve, volens nolens, à la pointe de la pensée de son temps, et souvent un peu en avance... Nul ne s’étonnera que les spécialistes du psychisme tentent de penser le leur, collectivement… Elle se trouve alors vectrice de connaissances scienti-fiques – et de leurs applications thérapeutiques. (1)

En ce sens, elle est tout à la fois partie prenante de tout ce qui se passe en médecine, et, là encore, compte tenu sans doute de sa jeunesse relative, plus mobile, plus dynamique, et donc plus dynamisante.

LES chIEnS

Il n’est pas étonnant que la psychiatrie, dans sa course rapide et parfois erratique, provoque et déclenche la hargne et l’irritation des chiens.

Certains, nous les connaissons bien, ne font que résister au fait psychique. Toute allusion à un appareil à penser les pensées, virtuel et inconscient, les met en rage. La course vers le progrès en est souvent entra-vée. Certains collègues vont même jusqu’à hurler avec les loups, mais ils ne comptent pas.(1) Président d’honneur du Syndicat des Psychiatres Français. Président d’honneur de l’Association Française de Psychiatrie. Président-fondateur de la Fédération Française de Psychiatrie. Directeur des affaires médicales de la Fondation de Rothschild. Auteur de « De l’usage des passions, individuelles et collectives » à paraître au début de 2011 (Éditions Doin). Coordinateur de l’ouvrage collectif en préparation : « Manifeste pour une médecine de la personne ».

Dr Simon-Daniel KIPMAN(1)

(suite en page 3)

L’AvEnIR dE LA fORMAtIOn pSychIAtRIquE :

Le Professeur KRESS livre son point de vue.

(en pages 5 et 6)

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Il est d’autres « chiens » qui crochent dans les mollets de la psychiatrie…

Il y a les chiens errants qui hurlent et mordent tout ce qui bouge ; les « réactionnaires » et conservateurs de tous bords ne peuvent que rester des roquets du progrès, des roquets contre tout mouvement... Ce qui compte pour eux, c’est que la pensée s’arrête, et qu’on en reste là où ils en sont. Leurs références sont par exemple la grande psychiatrie française du xixème siècle. Ne nous y arrêtons donc pas. Si on continue à penser, la course continue : « les chiens aboient et la caravane passe ».

Apparemment, les chiens de garde des maisons indi-viduelles qui empêchent tous les facteurs, tous les porteurs de bonnes ou mauvaises nouvelles d’entrer dans la maison, et qui les poursuivent bien au-delà. Ce sont les seconds couteaux des écoles de pensée, les gardes-chiourme des mandarinats, les malades du pouvoir. Ceux-là mordent souvent plus fort, n’hésitant pas devant les attaques « ad hominem », empêchant de courir, offrant le triste spectacle d’une meute concur-rentielle qui, forte de ses divisions, où chacun mordant pour soi ou sa chapelle menace l’avancée de la pensée psychiatrique.

Les molosses enfin, des « tendances lourdes » politi-ques, institutionnelles. Les bouledogues qui mordent au nom d’une économie, d’un économisme mortifère, les corniauds de la simplicité de la description avant la compréhension, et les chiens de berger de la pensée unique, des règles de conduite, des règlements et des normes, des hordes d’individus tous semblables les uns aux autres...

LES chutES

Il n’est donc pas étonnant que ces morsures, ces aboiements, ces critiques, ces remises en question permanentes et souvent extravagantes entravent grave-ment la marche en avant, la progression et les progrès de la psychiatrie et des pratiques psychiatriques. Pour la psychiatrie, coincée entre tous ces freins, tous ces ennemis, cela devient une sorte de marche au supplice, d’entraves en entraves, de « guerre » à la pensée. Des sursauts, des stimulations réactionnelles apparaissent constamment, mais à chaque fois les aboiements grou-pusculaires, et la loi universelle et prédominante de la concurrence empêchent ces élans de se prendre en masse.

Nous sommes bien loin d’une marche ou d’une course en avant vers des progrès, harmonieuse. Ce que l’on voit bien par contre, ce sont les multiples arrêts, les minuscules régressions qui, ajoutées les unes aux autres, font un tableau désolant.

Mais, ce ne sont que les mollets qui sont à portée des chiens, et nous sommes loin encore d’entendre sonner

l’hallali de la psychiatrie. Quand les mollets sont atteints, quand la souffrance l’emporte, la tête ne peut plus bien fonctionner, certes... mais la machine à penser les pensées (Bion) reste intacte, disponible, et fonction-nant malgré tout... Et c’est celle-là que nous devrions nous acharner à faire fonctionner.

Pourquoi et comment ?– Pourquoi : parce que nous ne pouvons pas plus

nous résigner à l’abandon et à la mort psychique des malades dont nous avons la charge, qu’à la nôtre indivi-duellement et collectivement. La médecine « démis-sionnaire » n’a plus cours. Mordus, abattus, nous devons – c’est une exigence interne – lutter contre un abandon dépressif, contre un abandon à la dépression ambiante. Sans doute n’avancerons-nous pas aussi vite que nous l’eussions souhaité : courir avec des mollets blessés ne permet pas de courir vite, mais n’empêche pas de courir longtemps. Nous ne manquons pas, si on s’y veut attentif, d’objectifs à court, moyen et long termes.

– Comment ? Il n’y a pas de recettes miracles. Mais quel temps nous perdons à vouloir en imposer aux chiens, à vouloir les dresser. Mieux vaut sans doute courir plus vite qu’eux et les éviter, c’est-à-dire anticiper l’avenir de la psychiatrie pour y œuvrer concrètement. Ne jouons pas en défense mais en promotion.

Deux lignes d’avenir majeures se dessinent ; la réflexion sur une clinique en situation, sur la complexité des interprétations des symptômes par des approches multiples. La désuétude dans laquelle est tombée la clinique, dans l’ombre par exemple des DSM (2), offre des perspectives originales, nouvelles, et excitantes.

L’autre tourne autour du travail en commun : travail d’équipe, psychothérapie institutionnelle, santé mentale, prévention, exigent des intervenants divers. C’est, dans le domaine de la psychiatrie, le reflet d’une question socié-tale majeure : à travers le bris de toutes les solidarités collectives – au nom d’un individualisme soi-disant humaniste –, il reste ce besoin de solidarité, cette exigence de partage qui fait l’identité des groupes humains. Pour nous, cela commence dans la relation transféro-contre-transférentielle, dans la relation soignant/soigné, soignants/soigné.

Comme nous ne sommes jamais sûrs de rien, notre exigence est de ne céder ni aux aboiements, ni aux morsures, ni aux petits bonheurs de la carrière, en ne démissionnant jamais de notre action de recherche et de réflexion.

En un mot, ne restons pas à l’écart, au nom des diffi-cultés en cours, des mouvements de pensée actuels, et forgeons des liens forts avec tous ceux qui partagent nos difficultés et nos réticences.

S.-D. K.(2) Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders.

…(suite de la page 1)

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Parallèlement à la défense des intérêts professionnels des psychiatres offerte par le Syndicat des Psychiatres Français mais réservée à ses seuls adhérents, l’ASSOCIATION FRANçAISE DE PSYCHIATRIE est ouverte à tous les soi-gnants en psychiatrie qui, en y adhérant, bénéficient :

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A S S O C I AT I O N F R A N Ç A I S E D E P S Y C H I AT R I E

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L’AVENIR DE LA PSYCHIATRIE : LA FORMATION

D U C Ô T E D E L’ I N T E R N AT

N ous mettrons ce bref exposé sous le signe d’une définition

de la psychiatrie que nous devons à Georges Lantéri-Laura :

« La Psychiatrie est cet effort toujours renouvelé de fournir un savoir et un savoir-faire autonomes et objectifs sur ce que la société désigne comme folie. » 1

1) La spécificité de la psychiatrie, au sein de son appartenance indiscutable à la médecine, relève bien de la particularité de son objet, la folie, même si l’un utilise maintenant les termes de trouble mental ou psychique. Depuis ses origines, la psychiatrie est divisée par la réfé-rence à deux ordres de connaissance, à deux épistémolo-gies : comme pour l’ensemble de la médecine, elle se rapporte fondamentalement à la biologie, ici la neurobio-logie, mais elle est aussi étroitement tributaire de la nébu-leuse des sciences humaines par l’entremise de la psycho-pathologie ; car la psychiatrie peut articuler ses savoirs avec la psychologie, la sociologie, le droit, l’anthropologie, la philosophie et bien d’autres domaines. Elle tient une position à part en regard de la psychanalyse l’introduisant parfois étroitement dans ses modes d’intelligibilité et ses procédés thérapeutiques, parfois la rejetant selon les lieux ou les époques.

Pour exprimer cette bipartition d’une manière ramas-sée, au risque de forcer les oppositions, nous pouvons nous représenter deux listes de termes qui sont apparem-ment disjoints tout en étant intriqués : du côté de la réfé-rence biologique, l’intérêt porte sur le cerveau objet des neurosciences, de l’autre, sur la personne, le psychisme.

D’un côté, on s’attache à la description minutieuse des symptômes, de l’autre, à leur rapport à la singularité subjective.

(1) Professeur émérite de Psychiatrie. Directeur honoraire du Département de Sciences Humaines de la Faculté de

Médecine et des Sciences de la Santé de Brest. Président d’honneur de l’Association Française de Psychiatrie et du Syndicat des

Psychiatres Français.

Les catégorisations, les classifications, les études statis-tiques et l’évaluation, d’un côté, s’opposent à l’attention à l’histoire singulière et au rapport propre du sujet à sa parole de l’autre.

D’un côté, le patient est interrogé et ce qui est recueilli de lui s’inscrit dans des tableaux cohérents, de l’autre, il est invité à un entretien, au développement d’une relation à chaque fois singulière.

Dans la réalité des pratiques, ces distinctions sont rela-tives, les deux orientations s’interpénètrent. Chaque psychiatre est appelé à créer un style qui lui est propre pour organiser ses savoirs et pratiquer son savoir-faire, partagés et même clivés à l’intérieur de sa propre personne, selon ces deux grandes orientations. C’est au cours de la formation que se construisent les bases de ces dispositions et c’est pourquoi cette formation requiert une attention particulière, faute de quoi risque de s’installer le désarroi, source de désintérêt ou les distorsions idéologiques.

2) La formation psychiatrique, pour la part qui se trouve placée sous le signe du cerveau, de la biologie, est en continuité avec l’enseignement médical et les modèles théoriques de référence qui lui sont familiers. Cette orien-tation est, on le sait, en voie d’expansion au sein de la psychiatrie, les enseignants titulaires étant pour la plupart très bien formés dans ces disciplines ouvertes sur la recherche internationale.

L’autre orientation, celle qui concerne la personne, la subjectivité singulière et son histoire, l’apprentissage des psychothérapies est d’une radicale nouveauté pour les internes issus de six années d’études médicales lorsqu’ils abordent la formation psychiatrique. Une attention parti-culière doit être accordée à l’enseignement et à la forma-tion dans ces domaines, si l’on tient à transmettre la spéci-ficité de la discipline selon sa complexité, ce qui requiert un nombre suffisant d’enseignants de compétences et de formations variées.

Pr Jean-Jacques KRESS(1)

Le présent texte est la transcription d’une intervention orale concernant la formation des psychiatres, prononcée dans le cadre d’une table ronde ayant à traiter de l’avenir de la psychiatrie, au cours du colloque ayant pour thème « Quelle psychiatrie demain ? », organisé au Sénat par le Comité d’Action Syndical de la Psychiatrie, le 3 février 2011, afin d’attirer l’attention du monde politique sur les interrogations que suscite la psychiatrie et son avenir.

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D’autre part, et dans un registre plus proche de la prati-que clinique, deux étapes de formation sont à distinguer en ce qui concerne la pratique de la relation et l’apprentis-sage de la psychothérapie. La première concerne une formation de base à l’engagement et à la conduite d’un entretien en psychiatrie, en vue de savoir le mener selon des fins diagnostiques et thérapeutiques. La seconde permet à l’interne de s’orienter et du même coup d’orien-ter ses patients parmi les possibilités offertes par la variété des courants psychothérapiques et d’en comprendre les attaches théoriques liées à des conceptions diverses du fonctionnement psychique. C’est dans un troisième temps que le psychiatre en formation s’oriente vers l’approfon-dissement d’un domaine privilégié s’il le souhaite.

On saisit ici qu’à la complexité résultant de la biparti-tion évoquée au début se superpose celle qui est liée à la multiplicité des théories et des conceptions du fonction-nement psychique et de la psychopathologie. Ceci néces-site au cours de la formation un accès à la réflexion épisté-mologique.

Les congrès organisés par l’Association des Internes en Psychiatrie et des travaux de mémoires de fin d’études indiquent qu’à l’heure actuelle les psychiatres en forma-tion sont en attente à la fois d’une organisation plus struc-turée, moins circonstancielle, de la possibilité des supervi-sions. Ils demandent à avoir accès à des formations psychothérapiques différenciées, conférant autant l’accès à la pratique qu’à la réflexion théorique correspondante. Ils souhaitent que soit éclairé pour eux le panorama si complexe des diverses références de la psychiatrie, parti-cularité nouvelle par rapport à la médecine de leurs premières années de formation.

3) Si des perspectives se dessinent, peut-être est-il nécessaire de les situer à la suite des mouvements et les ruptures qui émaillent la courte histoire de la formation psychiatrique.

En France, elle n’a acquis son autonomie que fort tardi-vement, en 1969 ; elle se trouvait auparavant fondue avec la neurologie dans un lien nourri d’équivoques au sein de l’ancien Certificat d’Études Spéciales de Neuro-psychiatrie. Le Certificat d’Études Spéciales de Psychiatrie créé dans chaque Faculté en 1969 était animé et orienté par une Commission Paritaire de Psychiatrie, rassemblant les internes et des psychiatres de catégorie et d’exercice divers intéressés par l’enseignement dont le directeur était le psychiatre universitaire de la faculté. Ce mode de fonc-tionnellement collégial a été source d’une grande liberté, d’initiatives, de diversité et d’ouverture. Il a permis d’asso-cier les médecins des hôpitaux psychiatriques, de pratique libérale ou associative, à la conception de la formation. Mais ce dispositif avait pour revers une disparité considé-rable des enseignements d’une faculté à l’autre, source d’une certaine hétérogénéité dans la formation.

En 1984, avec la réforme de l’internat, fut créé le Diplôme d’Études Spéciales de Psychiatrie, accessible aux seuls internes. Malgré les stages en hôpital psychiatrique, la formation s’est alors concentrée entre les mains des hospitalo-universitaires de psychiatrie, trop peu nombreux pour faire face à la diversité des enseignements évoqués plus haut. Il s’est opéré dès lors une sorte de repli sur la part psychopharmacologique et neurobiologique de la discipline, malgré le recours encore effectif aux collabora-tions extérieures pour assurer les ouvertures, dont il vient d’être montré qu’elles sont nécessaires à la formation des psychiatres.

À l’heure qu’il est, aucune réforme institutionnelle de fond n’est en vue. Il y a pourtant lieu de porter l’accent sur les travaux issus au cours de l’année 2010, du Centre National des Universitaires de Psychiatrie (CNUP) qui a réuni le 30 avril les premières assises de la psychiatrie hospitalo-universitaire. Il y fut établi clairement l’insuffi-sance de la dotation de la psychiatrie en moyens humains en regard de ses missions actuelles et notamment celles, essentielles, de la formation.

Dans ce contexte, ce même organisme prépare une maquette pour la formation des psychiatres, déjà très élaborée. Cette maquette est judicieusement centrée sur la notion de prise en charge du patient, depuis la première rencontre jusqu’à l’établissement, la conduite et l’aboutis-sement d’une thérapeutique. À partir de cet axe central, se greffent des arbres de connaissance, progressivement nécessaires pour mener à bien cette prise en charge et allant jusqu’à la diversité des références théoriques expo-sées plus haut.

Hormis l’avantage de conjoindre étroitement les réfé-rences théoriques dans le sol commun du savoir-faire pratique, ce projet, s’il est adopté, réduirait les disparités existantes sans pour autant étouffer les initiatives des centres d’enseignement répondant à la complexité de la discipline. Mais, rappelons-le, cela ne saurait être réalisé sans les moyens correspondants.

CONCLUSION

La complexité des rapports de la psychiatrie avec les domaines scientifiques et philosophiques qui confèrent intelligibilité et cohésion à son objet, la folie ou, si l’on veut, les troubles psychiques, doit être reconnue pour les intentions et l’organisation de la formation des futurs psychiatres. Ceux-ci ont besoin d’être entendus, guidés et accompagnés dans leur rencontre avec cette complexité, si nouvelle pour eux au sortir de la formation médicale. À la transmission de cette complexité doit correspondre un corps enseignant suffisamment étoffé.

J.-J. K.

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syndicat dEs PsycHiatREs FRanÇais assOciatiOn FRanÇaisE dE PsycHiatRiE

COTISATION pour 2011

Contre la ruine et l’abandon de la spécialité psychiatrique : resserrons nos rangs, pour peser davantage !

Le r Professeur r Docteur Prénom : .................................... Nom : ..............................................

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S y n d i c at d e S p S y c h i at r e S f r a n ç a i S

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N° 198 • février 2011

de PsychiatrieFrançaise

S y n d i c at d e S p S y c h i at r e S f r a n ç a i S

Décembre 2010

À l’écoute des psychiatres libéraux : les propositions du Syndicat des Psychiatres Français

en faveur des revenus

I. L’état des lieux préoccupant de la psychiatrie libérale :

● Des effectifs en diminution régulière depuis 2002 (de 5 600, les psychiatres libéraux sont passés à quelque 5 400 en 2008 ; cette pente va s’accentuer fortement dans les années à venir) et un vieillissement accru avec un âge moyen (52,2 ans), supérieur à celui des autres spécialistes.

● Une répartition inégale sur le territoire avec une prédominance marquée en région parisienne.● Un accroissement marqué des psychiatres exerçant en secteur 2 (le taux est passé de 21 % à 28 % en 4 ans avec

une augmentation de + 2,3 % par an depuis 1995, tandis que le pourcentage de psychiatres déconventionnés croît également (+ 0,7 %).

● Une contribution significative à l’action sanitaire globale avec la prise en charge de plus de 2 millions de patients par an.

● Sur le plan de son fondement, la psychiatrie se caractérise par :– une pratique de suivi clinique et thérapeutique avec un accompagnement dans la durée ; chaque patient est vu en

moyenne 9 fois par an, ce qui explique la rareté de l’acte de consultant en psychiatrie ;– la quasi-absence d’examens para-cliniques faisant de la psychiatrie la seule spécialité 100 % clinique ;– une approche à la fois clinico-évaluative et psychothérapeutique, les deux temps étant étroitement intriqués et

indissociables ;– une efficience qui nécessite dans tous les cas un grand degré d’empathie, une grande disponibilité d’écoute et des

capacités adaptatives permanentes ;– un niveau de prescriptions faible : alors que les psychiatres représentent 5,3 % des médecins et 11,3 % des spécia-

listes, leurs prescriptions ne dépassaient pas en pourcentages 1,3 % et 5,8 % des totaux respectifs en 2008 ! Et sur ces prescriptions, seules 46 % concernent la pharmacie.

● Des revenus en chute libre – le niveau de la consultation psychiatrique est tombé de 3C, à la création du CNPsy, à 1,78C au 1er janvier

2011, le C étant relevé de 1 euro sans revalorisation de l’acte des autres spécialités cliniques ;– le revenu moyen des psychiatres est le plus bas, comparé aux autres médecins libéraux, avec un BNC estimé à

63 000 euros, soit 13 % de moins que le revenu des généralistes, 53 % de moins que celui des autres spécialistes, avec un écart de 150 % avec les spécialistes les mieux lotis !

– cette inégalité avec les autres spécialités ne peut que s’accroître si aucune mesure spécifique n’est prise rapi-dement ; le recours à l’acte de consultant s’avère extrêmement limité, alors que les autres spécialités en bénéficient beaucoup plus largement.

Le prOJet

Le Syndicat des Psychiatres Français a mis en place un groupe de travail chargé d’élaborer des propositions concrètes pour améliorer les conditions d’exercice de la psychiatrie.La Lettre de Psychiatrie Française vous présente ce mois-ci le volet de ce projet concernant les psychiatres libéraux.Ce sont ces propositions que le SPF défendra lors de ses rencontres à venir avec les pouvoirs publics.

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II. Les propositions du SPF : agir vite pour garantir une pratique de qualité

● Les conditions actuelles d’exercice de la psychiatrie deviennent insupportables : il en va avant tout de la qualité des soins et de l’avenir même de la psychiatrie libérale.

En effet, l’érosion continue des revenus des psychiatres libéraux, dont le corollaire est l’accroissement du nombre de psychiatres en secteur 2 et de psychiatres déconventionnés, compromet à court terme l’accès aux soins de proximité auquel nos concitoyens sont en droit de prétendre.

● Face à cette situation préoccupante, des mesures urgentes s’imposent dès 2011 :❍ Le SPF, qui reste très attaché à l’unicité de la consultation, demande une revalorisation immédiate de l’acte

de psychiatrie. Si la valeur de la consultation psychiatrique ne s’était pas dégradée, pour tomber nettement au-dessous de 2C, celle-

ci serait restée égale à son niveau originel, soit 3C. Nous avons bien conscience de l’ampleur d’un tel rattrapage immédiat. Mais nous estimons que toute consultation psychiatrique, au-dessous de 50 euros, ne peut plus actuellement prétendre à la qualité de soins et à la sécurité que nous souhaitons pour nos patients. Dès 2011, nous demandons donc un rattrapage partiel permettant d’atteindre cette valeur, qui correspond à 2,17C (avec un C porté à 23 euros le 1er janvier).

❍ Parallèlement, nous demandons que la valeur de 3C, à défaut d’être généralisée, soit au moins appliquée pour les 3 premiers actes :

– car ceux-ci sont particulièrement complexes et demandent une durée de consultation importante ;– et nécessitent habituellement un courrier circonstancié au médecin traitant, sans pouvoir bénéficier pour autant de

la cotation de l’acte de consultant, du fait d’un suivi ultérieur souvent indispensable. Cette mesure pourrait de plus être incitative pour les médecins répondant à des demandes de consultations urgentes

ou semi-urgentes, les délais de réponse risquant de s’aggraver dans un avenir proche du fait de la baisse démogra-phique programmée des psychiatres.

● Ces propositions ont déjà été formulées par le SPF depuis plusieurs années dans le cadre de la refonte des consulta-tions :

– Nous demandons à ce que la consultation psychiatrique soit située au plus haut niveau de la nouvelle classifi-cation commune des actes médicaux (CCAM) clinique en raison de sa complexité, de sa durée et de l’absence de tout acte technique.

– Certaines consultations doivent toutefois pouvoir bénéficier d’un coefficient multiplicateur :❍ les actes de pédo-psychiatrie ; ❍ les trois premières consultations (qui doivent, dès 2011, pouvoir être cotées 3C) ;❍ les consultations nécessitant plusieurs intervenants : famille, travailleurs socio-éducatifs, médecine du travail, etc.❍ les consultations pour état de crise aiguë chez l’adolescent ;❍ les consultations en vue de poser l’indication d’hospitalisation ;❍ les consultations particulièrement longues et complexes ;❍ les consultations urgentes.

● Enfin, le paiement à l’acte, s’il doit rester la base de la médecine libérale, n’exclut pas le recours à d’autres formes de rémunération plus adaptées à certaines fonctions :

❍ Le SPF, conscient du nécessaire regroupement des spécialités cliniques et de la place importante de la psychiatrie libérale au sein de la médecine de proximité, prône un projet concernant les plateaux cliniques et les pôles de santé pluridisciplinaires. Ce regroupement, qui ne peut s’inscrire que dans le cadre du volontariat et hors du champ conventionnel, nécessite un financement, qui pourrait être de nature forfaitaire, adossé à un cahier des charges défi-nissant les missions et engagements précis auxquels s’engagent les psychiatres souscrivant à cette organisation des soins.

❍ En outre, les fonctions transversales, de plus en plus chronophages dans les établissements, doivent être enfin rému-nérées à hauteur de l’investissement qu’elles impliquent de la part des praticiens.

Les psychiatres sont dans leur grande majorité prêts à prendre toute leur place au sein des spécialités clini-ques de proximité. Ils exigent en conséquence que l’érosion inacceptable de leurs revenus soit enfin stoppée : cela passe par la reconnaissance et la valorisation de leurs fonctions spécifiques en termes de service rendu auprès de la population, de santé publique et d’économie sanitaire.

La revalorisation de l’acte de base comme celle des trois premières consultations sont aujourd’hui des priori-tés urgentes. Elles ne peuvent attendre la réforme des consultations.

Le prOJet

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de PsychiatrieFrançaise

L e Sénat a marqué à nouveau sa distance au regard de la politique

sécuritaire poursuivie par l’exécutif en adoptant, le 25 janvier 2011, à

l’unanimité, et contre l’avis du gouvernement, une proposition de loi qui diminue les peines infligées aux délinquants souffrant de troubles mentaux. 1

Émanant à la fois de la droite et de la gauche de l’hémicycle, présenté par MM. Jean-René Lecerf (UMP ; Nord), Gilbert Barbier (Rassemblement Démocratique et Social Européen ; Jura) et Mme Christiane Demontès (Socialiste ; Rhône), ce texte « relatif à l’atténuation de responsabilité pénale applicable aux personnes atteintes d’un trouble mental ayant altéré leur discerne-ment au moment des faits » réduit d’un tiers la peine privative de liberté pour les délinquants souffrant de troubles mentaux. Il reviendrait au tribunal de fixer, dans la limite de ce plafond, la durée la plus appropriée. Par ailleurs, le cadre légal relatif à la prise en charge médicale pendant et après la détention serait renforcé avec en particulier la possibilité de soumettre la personne après sa libération à une obligation de soins.

Cette proposition de loi sénatoriale vise ainsi à réduire le nombre de personnes atteintes de troubles mentaux dans les prisons françaises.

En 1993, une distinction entre l’abolition et l’altération du discernement en raison d’un trouble mental a été introduite dans le code pénal. Dans le premier cas, la personne n’est pas pénalement responsable, dans le second, elle est punissable mais doit bénéficier d’un régime particulier.

Comme le relèvent les auteurs du texte, ce régime devait conduire à une réduction de la peine. Or, le rapporteur au nom de la commission des lois, M. Jean-Pierre Michel (Socialiste ; Haute-Saône) constate qu’il en est tout autrement car pour les jurys d’assises en particulier, la maladie mentale joue souvent comme un indice de dangerosité supplémentaire et justifie une détention prolongée. Or, le rapporteur a rappelé en préambule des débats que « près de 10 % des détenus souffriraient de patholo-gies psychiatriques d’une gravité telle que, pour ces personnes, la peine ne peut avoir aucun sens ».

« Cette situation heurte nos principes humanistes. Elle n’est pas conforme à l’éthique médicale car la prison n’est pas un lieu de soins », souligne Jean-Pierre Michel.

* Délégué général du Syndicat des Psychiatres Français et de l’Association Française de Psychiatrie.

Les trois auteurs de ce texte ont repris pour une large part le volet législatif des propositions formulées préalablement par le groupe de travail mis en place par la commission des lois et la commission des affaires sociales du Sénat sur la prise en charge des personnes atteintes de troubles mentaux ayant commis des infractions.

« Il est impératif de rompre avec une logique qui fait de la prison le lieu d’accueil privilégié des personnes atteintes de troubles mentaux ayant commis des infractions », annoncent les sénateurs signatai-res.

Pour Jean-René Lecerf, ce texte « reflète l’obstination du Sénat, commune à l’ensemble des groupes, à mettre fin à ce sinistre constat d’humiliation pour la République que nos prisons ont hélas trop long-temps mérité ».

« L’opinion publique acceptera difficilement une telle réforme. Prenons garde aux solutions qui remettent en cause la philosophie profonde de notre droit pénal », s’est alarmée lors de la discussion générale Mme Nora Berra, Secrétaire d’État auprès du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, chargée de la Santé.

« Si on confond dangerosité et responsabilité, il n’y a plus de droit… », « … vous ne pouvez pas condamner plus quelqu’un qui a des altérations mentales que quelqu’un qui n’a pas d’altérations », a rétorqué le président de la commission des lois, M. Jean-Jacques Hyest (UMP ; Seine-et-Marne). « Il faut trouver des solutions, pour éviter que les prisons soient de grands hôpitaux psychiatriques sans en avoir les moyens », a-t-il ajouté.

Plusieurs sénateurs ont insisté sur le manque de moyens tant judiciaires que sanitaires. Ainsi, M. Jean-Paul Amoudry (Union centriste ; Haute-Savoie) a constaté que « faute de pouvoir soigner, on incarcère » et Mme Christiane Demontès a demandé un « renforcement de l’organisation de la psychiatrie ».

Ce texte prend donc à contre-pied la politique sécuritaire du pouvoir exécutif, qui, en fonction de plusieurs faits divers, a envisagé l’organisation de procès pour les criminels même irres-ponsables pénalement, ainsi qu’une réforme de l’hospitalisation sans consentement.

À présent, il reste à savoir à quelle date sera inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale cette proposition de loi. ■

F. D.

AtténuAtion de responsAbilité pénAle ApplicAble Aux personnes Atteintes d’un trouble mentAl : le Sénat parle librement

d e p u i s l e s H é m i c Y c l e s

Fabrice DUSSERT*

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Adoptions Accélérées depuis HAïti : quelle place dans un tel débat pour le pédopsychiatre ?

l i B r e s p r o p o s

L a seconde arrivée massive d’en-fants haïtiens adoptés en France

ayant à nouveau suscité bien des débats, il est important de rappeler les éléments essentiels constitutifs

d’une adoption internationale, sous l’angle particulier de la psychologie de l’enfance. 1

Ainsi, en tant que professionnelle active dans ce domaine depuis de nombreuses années, je me souviens de cette mère adoptive qui est arrivée vers moi, angoissée par cette question : que dire à sa fille adoptée à l’âge de six ans au Kazakhstan, et qui a, en fait, des frères et sœurs dans l’orphelinat où elle a été « trouvée » par sa mère. Celle-ci n’en a eu connaissance que juste avant le passage au Consulat pour obtenir le visa. L’enfant a dû dire qu’elle n’avait ni frère ni sœur, un mensonge, donc, dont sa mère est à présent bien embarrassée. Je pense aussi à la mère de Romain, âgé aujourd’hui de vingt ans, cloîtré dans sa chambre, refusant de sortir, menaçant ses parents. Sa mère a soixante-dix ans et son père soixante-quinze, et aucun des deux ne peut faire face à ce grand adolescent.

Quant à Jules, il est arrivé d’Haïti en janvier 2010, juste après le séisme, rapatrié à Roissy, après avoir rencontré ses parents en octobre 2009, il a des cauchemars et pleure parfois sans raison apparente.

Trois histoires différentes, trois enfants en souffrance, trois familles en demande d’aide.

Qu’allons-nous faire, nous, praticiens, face à ces demandes ? Leur dire qu’ils l’ont bien cherché en adoptant des enfants dans ces conditions ? Les renvoyer à leur difficulté ?

La position du praticien clinicien de l’enfance et donc des enfants adoptés, est selon moi, fondée sur deux principes essen-tiels :

– D’une part, nous avons à travailler avec les familles telles qu’elles se présentent, sans porter de jugement, mais de manière très attentive. S’il ne s’agit pas, dans l’espace d’accueil et d’écoute que nous leur offrons, de leur permettre de se défausser de leurs responsabilités, il faut bien essayer de faire en sorte que les uns et les autres puissent faire quelque chose avec l’histoire qu’ils ont choisie ou qui leur « est arrivée », sans accepter le « fait accompli », et permettre ainsi à ces enfants de grandir et de se construire.

* Psychiatre qualifiée en pédopsychiatrie. Membre du Conseil supérieur de l’adoption. Psychiatre-conseil attachée au secrétariat général du Service Social International

pour le « Centre International pour l’enfant privé de famille » (SSI-CIR). Médecin-directeur des centres médico-psycho-pédagogiques (C.M.P.P.) de Cachan et

de Charenton (Val-de-Marne). Auteur de plusieurs ouvrages sur l’adoption.

– D’autre part, notre expérience en psychopathologie doit nous conduire à faire un travail de prévention, non seulement auprès des candidats à l’adoption en leur montrant les dangers et les effets d’une adoption qui ne serait pas faite selon les règles, mais également auprès des autorités et institutions impliquées, pour que ces cautèles soient suffisamment prises en compte, être intégrées dans les démarches adoptives, voire inscrites dans la loi.

Concernant ce dernier point, il conviendrait aujourd’hui de réfléchir à une réforme de l’agrément, qui devrait davantage tenir compte de la capacité adoptive des candidats, que celle-ci soit évaluée au mieux, en sachant que l’arrivée d’un enfant peut aussi « révéler » des parents ! On constate par ailleurs qu’il y a peu de refus d’agrément en France, et que la possibilité du recours permet à certains candidats de se retrouver avec un agrément, quand bien même l’équipe suivant les dossiers d’adoption au conseil général a rendu un avis défavorable. Cette manière de procéder n’est simplement plus admissible, car elle conduit les couples ou les célibataires à partir seuls avec leur dossier, le plus souvent dans les pays non signataires de la Convention de La Haye, où les conditions à remplir pour adop-ter sont les plus simples – voire les moins regardantes –. En effet, avec un agrément plutôt négatif, quel pays, quelle institu-tion rigoureuse proposerait un enfant ? Et si l’adoption a bien lieu, quel devenir peut-on imaginer pour cet enfant, pour ses parents ?

Selon le principe de coresponsabilité entre état d’origine et état d’accueil reconnu par la Convention de La Haye, il n’est pas non plus admissible que ces derniers se défaussent de leurs responsabilités, au motif qu’il incomberait aux pays d’origine de faire le tri parmi les candidats qui leur sont adressés.

Un autre sujet de préoccupation concernant l’adoption internationale en France réside dans le fait que les futurs parents ne sont pas vraiment préparés à cette filiation particulière. Certains parents nous diront qu’ils ont appris, comme tous les parents, « sur le tas ». Cet apprentissage ne saurait toutefois rester la norme si l’on tient compte du fait que l’adoption a changé, tant du point du vue des profils des enfants éligibles – plus âgés, en fratrie, et parfois à besoins spéciaux – qu’au regard de tout ce que nous avons appris sur les processus de filiation.

Une préparation solide, sérieuse, comme elle se pratique dans la majorité des pays d’Europe paraît donc indispensable. Là où des expériences ont été tentées, les futurs parents s’en sont toujours montrés satisfaits. Il serait également utile que les praticiens se voient proposer de participer à l’élaboration de cette préparation, afin que la dimension psychique soit prise en compte, en complément aux dimensions sociales et juridiques.

Dr Fanny Cohen-herlem*

N.d.l.r. : les pages de cette rubrique se veulent un espace de débat à la fois large et ouvert. Les articles qui y sont publiés ne reflètent que le point de vue personnel de leurs auteurs et ne sauraient engager ni la rédaction, ni l’Association Française de Psychiatrie, ni le Syndicat des Psychiatres Français dans leur ensemble.

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Enfin, la question de l’âge des adoptants devrait pouvoir être discutée. Devenir parent d’un bébé quand on a l’âge d’être grands-parents, à qui est-ce que cela rend service ? Bien sûr, personne ne se voit jamais vieillir, nous sommes tous jeunes, nous faisons du sport, et nos parents et grands-parents ont vécu très vieux ; mais est-ce une raison pour penser que notre psychisme sera aussi souple que notre corps quand nous aurons soixante-dix ans et nos enfants vingt ? Dans ce domaine, les associations de familles adoptives sont certes des aides « précieu-ses » pour les candidats, mais, étant représentées dans diverses instances, elles devraient pouvoir faire entendre leur voix sans être obligées de se constituer, parfois, en groupes de pression.

En tant que cliniciens, nous avons à réfléchir, à prendre la place qui nous revient afin de défendre une éthique qui est parfois mise à mal, et de chercher les moyens d’y remédier sans angélisme ni dogmatisme. Malgré les polémiques, il n’y a pas à « défendre » l’adoption, ni à l’accuser de tous les maux. L’adoption est, et doit rester, un mode de protection de l’en-fance, une réponse très spécifique à l’enfant qui en a besoin. Rien ne saurait soutenir l’inverse, et si l’adoption devient une affaire politique plutôt qu’une histoire humaine, c’est bien là qu’il faut chercher ce qui la dénature.

F. C.-H.

p u B l i c At i o n AnnuAire des psYcHiAtres FrAnÇAis

13 592 collègues y sont recensés, et parmi eux quelques praticiens étrangers qui travaillent dans les secteurs. Chacun est répertorié individuellement et dans son lieu d’exercice : libéral, associatif et/ou public, voire universitaire. Ces lieux de pratique ne sont pas tous recensés – ceux où nous œuvrons sont aujourd’hui fort nombreux et divers, car il s’agit de l’Annuaire des psychiatres et non de la psychiatrie.

Ce qui nous rassemble, aux « psychiatres français », c’est précisément cette diversité, cette multiplicité des pratiques. Nous nous enrichissons mutuellement de ces exercices pluriels et nous aimons la confrontation qu’ils engendrent. Ce qui nous rassem-ble aussi, c’est notre souci de l’Humain. Bien sûr, nous sommes attentifs aux progrès des sciences fondamentales, des sciences de la vie et des sciences de l’Homme, et nous nous formons, mais en tant que praticiens engagés dans la relation à l’autre en souf-france, nous intégrons dans nos réflexions l’éthique et l’idéologie.

Enfin, et tout naturellement, médecins de la personne, nous sommes attentifs à l’environnement et à l’évolution de nos sociétés. Nous sommes conscients de la fragilité accrue des liens sociaux et nous militons pour leur défense.

Bref, cet annuaire se veut à l’image de notre corps profession-nel : humain, pluriel et préoccupé de la santé mentale des indivi-dus et des populations. Puisse-t-il vous agréer dans sa forme, comme instrument de communication entre nous, et dans son fond comme projet de rassemblement de notre diversité.

Stéphane GEIERRédacteur en chef

Pierre STAËLPrésident d’honneur du SPF

(Cf. bon de commande en page 13)

Cet annuaire a été constitué au regard des réponses que nous avons reçues : il est clair que cet annuaire ne peut être considéré comme assu-rant la validation de tel ou tel titre. A contrario, l’absence d’un nom ne signifie pas que cette personne n’est pas psychiatre.

renseignements auprès du secrétariat du SPF6 passage Abel leblanc – 75012 Paris – Tél. : 01 42 71 41 11 – Fax : 01 42 71 36 60 - Courriel : [email protected] – Internet : www.psychiatrie-francaise.com

Le bon de commande se trouve : aussi sur notre site Internet

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ANNUAIRE DES PSYCHIATRES FRANÇAIS

P U B L I C AT I O N

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IntroductIon

n i abstention, ni acharnement thérapeutiques, les soins pallia-

tifs ne sont pas réservés à la seule période des derniers jours de la vie, ils s’intéressent à la personne grave-ment malade en fin de vie et à la phase du deuil. Ils sont bien, pour tous les professionnels, une manière

spécifique de pratiquer activement des soins complexes qui visent à soulager, à accompagner et soutenir des personnes gravement atteintes d’une maladie à pronostic fatal. Les prati-ques de soins palliatifs se caractérisent par trois visées princi-pales : clinique, éthique et organisationnelle. Tout d’abord, elles s’attachent à lutter efficacement contre la souffrance physique, à promouvoir un « moins mal être », à soutenir les personnes atteintes, ainsi que leur entourage tout au long du processus de la maladie, puis du deuil. Le second point est éthique. La personne malade doit avoir toute sa place, être considérée et respectée jusqu’à sa mort comme une personne vivante, socialement, moralement et affectivement. On ne peut pas la réduire au statut de malade incurable, et en l’iso-lant entraîner sa « mort sociale ». Du fait de la complexité des problèmes, les soins palliatifs doivent s’appuyer sur une orga-nisation du travail qui garantisse la pluri- et l’inter-disciplina-rité, la continuité et la cohérence des soins entre et au sein des différents lieux de la prise en charge et de l’accompagne-ment du malade et des proches.

Depuis les lois de juin 1999, de mars 2002 puis d’avril 2005, l’accès à des soins palliatifs et à l’accompagnement est un droit pour toute personne malade dont l’état le requiert. Dans ce contexte, le Centre De Ressources National soins palliatifs François-Xavier Bagnoud (CDRN FXB) est un centre dont la mission est de mettre à disposition de tous les acteurs de terrain des ressources, des compétences et des méthodes au service d’une meilleure connaissance de la démarche palliative en France et de sa diffusion. Le CDRN FXB représente un lieu ouvert de rencontres possibles entre plusieurs mondes : profes-sionnel, médical, social, scientifique, administratif, associatif…

une pluralIté de servIces pour des publIcs aux besoIns dIversIfIés

À ces personnes, équipes et institutions, le CDRN FXB propose différents services et modalités d’intervention : forma-tion, écoute, information, orientation, accompagnement, conseil, aide méthodologique, analyse de pratiques, documen-tation, communication, développement et accompagnement d’innovations, etc.

Ses activités recouvrent actuellement les services présentés ci-après.

Une ligne téléphonique nationale

Le CDRN FXB est opérateur de la ligne téléphonique, acces-sible à tous, « Accompagner la fin de la vie ; s’informer, en parler » depuis sa création, en 2005. Dans une société où la perspective de la fin de la vie est encore taboue, où il est difficile de l’envisa-ger lorsque soi-même ou un proche est touché par la maladie, il est indispensable de pouvoir disposer de cette ligne téléphoni-que, où toutes personnes concernées, personnes malades, proches et professionnels, peuvent aborder ces questions. La diffusion de la culture palliative passe aussi par une telle écoute, fournissant attention empathique, information et orientation. L’équipe, composée d’écoutantes spécialisées, a développé une pratique spécifique concernant la fin de la vie, la maladie grave en phase avancée, la mort et le deuil. En majorité, les personnes appelant sont touchées par la maladie d’un proche, elles sont

F O C A L E

Un CEntrE dE rEssOUrCEs nAtiOnAL pOUr tOUs LEs ACtEUrs COnCErnés pAr LA Fin dE LA viE, LEs sOins pALLiAtiFs, LA mOrt Et LE dEUiL

Jean-Christophe MINO(1)

Marie-Odile FRATTINI(2)

Camille BAUSSANT-CRENN(3)

Delphine DORÉ-PAUTONNIER(4)

Marina RENNESSON(5)

Par cette rubrique, le but de La Lettre de Psychiatrie Française est de rendre compte de pratiques originales ou caractéris-tiques du domaine psychiatrique.

Car, bien mieux que de longs discours, de véhémentes protestations ou de vaines lamentations, ces nombreux exemples constituent des démentis cinglant à ceux qui s’attachent à disqualifier la psychiatrie et ses acteurs comme à ceux qui souhaite-raient en voir réduire la richesse et la créativité au nom d’impératifs comptables ou gestionnaires normatifs.

La Rédaction

(1) Jean-Christophe Mino, médecin-chercheur, co-directeur du CDRN.

(2) Marie-Odile Frattini, médecin de santé publique, co-directrice, responsable du service formation et de la ligne téléphonique du CDRN.

(3) Camille Baussant-Crenn, psychologue clinicienne, responsable du service accompagnement du deuil du CDRN.

(4) Delphine Doré-Pautonnier, documentaliste, responsable du service communication du CDRN.

(5) Marina Rennesson, documentaliste, responsable du service documentation du CDRN.

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plus rarement malades elles-mêmes ou des professionnels. L’activité principale est bien d’écouter de façon anonyme ces personnes. Il s’agit de leur proposer un espace pour exprimer leurs questionnements, pour réfléchir avec elles, pour les aider à trouver des solutions. En effet, au-delà d’une dimension d’écoute, les membres de la ligne fournissent des informations et des réponses à de multiples questions. Devant de telles demandes, l’équipe peut proposer une aide très utile pour soutenir la personne face à la maladie ou faciliter la recherche d’une réponse professionnelle (voir encadré).

Une aide concrète pour écouter, informer et orienter : 0811 020 300 (coût d’un appel local)

La ligne nationale d’écoute « Accompagner la fin de la vie ; s’in-former, en parler » apporte aux malades, aux familles, aux professionnels de santé concernés par le domaine des soins palliatifs, de la fin de la vie et du deuil :

– de l’information sur les soins palliatifs, le deuil, la typolo-gie de l’offre de soins et les structures d’accueil, les droits des malades et de leurs familles, dont la loi du 22 avril 2005 ;

– une orientation vers les types de ressources en soins, asso-ciations d’accompagnement et tout autre dispositif d’aide tenant compte du lieu d’habitation des personnes ;

– une écoute et un espace de parole pour les appelants.

La ligne téléphonique est ouverte du lundi au samedi, de 8 h 30 à 19 h 30.

Un service d’accompagnement des personnes endeuillées

Le deuil peut être considéré comme une période tout à la fois cruciale et normale de la vie après un décès. Si le deuil n’est pas une maladie, il représente une épreuve et peut être la source de souffrances parfois intenses. Certaines personnes peuvent avoir besoin d’être aidées à traverser cette période critique de leur vie par une écoute privilégiée qui prend en compte les retentissements psychologiques et sociaux qu’ont pu générer la maladie grave, la fin de vie, la mort et le deuil. Cet accompagne-ment permet aux personnes d’exprimer leur douleur, d’être rassurées et aidées à passer ce cap en évitant certaines complica-tions. Ce soutien peut prendre la forme d’une aide ponctuelle ou d’un travail plus long de reconstruction et de réinvestisse-ment. Depuis ses débuts, le CDRN FXB a développé une activité d’accompagnement du deuil qui a perduré au gré des évolu-tions. Aujourd’hui, elle prend la forme d’une offre diversifiée proposée aux personnes endeuillées (voir encadré). L’originalité de ce dispositif est l’organisation d’un travail en commun entre psychologues et bénévoles, qui est garant du sérieux et permet une approche complémentaire de soutien aux endeuillés. Les bénévoles sont intégrés au fonctionnement du service, notam-ment aux réunions d’équipe et aux supervisions. Durant le suivi, le psychologue n’est pas là pour mener une thérapie stricto sensu mais se situe bien dans une attitude d’écoute et d’accom-pagnement, à partir de sa place et de ses compétences. Cette attitude n’est pas l’apanage d’un professionnel estampillé et c’est le sens de la participation à cette activité du bénévole d’accom-pagnement du deuil. On le voit, il ne s’agit pas d’une « prise en charge » mais bien d’un soutien dans un moment difficile.

Des modalités de soutien variées

Un entretien d’accueil destiné à rechercher la forme d’aide la plus adaptée à chaque situation.

Des entretiens de soutien individuel destinés aux adultes, aux enfants et aux adolescents en deuil, quelle que soit la cause du décès de leur proche. La durée de l’accompagne-ment varie de quelques rencontres ponctuelles à un soutien hebdomadaire ou mensuel pendant plusieurs mois.

Des groupes d’entraide proposés aux parents endeuillés, aux adolescents et jeunes adultes, aux veuves et veufs. Ils permettent, grâce au partage d’expériences, de tisser des liens avec d’autres personnes qui vivent des situations semblables. Les groupes constitués se réunissent une fois par mois sur une période d’un an. Ils sont co-animés par un psychologue et un bénévole.

Une orientation adaptée à chaque situationLe CDRN FXB travaille en collaboration avec d’autres associa-tions dans le but de répondre au mieux, si besoin, aux atten-tes des personnes endeuillées. Il oriente, aussi souvent que nécessaire, vers des thérapeutes extérieurs.

Des nouvelles propositions de soutien convivial Le CDRN FXB a ouvert plus récemment des groupes de marche et un café-deuil pour offrir de nouveaux espaces de paroles aux personnes endeuillées.

Un centre de documentation de référence

Créé dès l’origine du Centre François-Xavier Bagnoud, le centre de documentation et d’information est devenu un centre de référence national pour les soins palliatifs et la fin de la vie avec le second programme de développement des soins pallia-tifs 2002-2005. Le service Information et Documentation propose un accueil et une aide personnalisés sur place ou à distance grâce à des prestations « à la demande » (recherches bibliographiques, conseils, accueil en binôme avec un autre professionnel, etc.). De manière complémentaire, le centre de documentation a mis au point des produits et des prestations sur le site Internet du CDRN FXB. Les usagers ont la possibilité de réaliser eux-mêmes leurs recherches bibliographiques à partir de la base de données en ligne AFXBdoc et/ou d’être accompagnés dans leurs recherches. Le service a ainsi déve-loppé des produits documentaires spécifiques sur les soins palliatifs, la fin de la vie, la mort et le deuil : lettre d’information électronique, dossiers bibliographiques, synthèses documentai-res, revues des sommaires, revues de presse, fiches pratiques, notes de lecture. Le centre de documentation est également le seul centre francophone à mettre à disposition plus de 500 réfé-rences d’ouvrages portant sur la maladie grave, la mort et le deuil pour aborder ces sujets avec les plus jeunes de trois à seize ans. À partir d’une histoire racontée, chaque adulte (proche ou professionnel) et chaque enfant peut se ressourcer et parler de ce qui le touche.

Des formations pour les professionnels et les bénévoles

Le CDRN FXB met en œuvre depuis plus de dix ans des formations facilitant le développement des soins palliatifs et de la démarche palliative dans différents types de structures. Il a

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été pionnier par ses actions de formation, notamment pour l’émergence des soins palliatifs pédiatriques, pour l’aide à la structuration d’associations de bénévoles et de suivi de deuil, ou pour la formation des membres des équipes mobiles dans leur nouveau rôle de consultant. Une des spécificités du CDRN FXB est de dispenser des formations « sur mesure » mêlant diffé-rentes modalités (transmission de connaissance, analyse de pratiques, conseil, suivi et accompagnement, aide à s’organiser et à travailler en équipe, etc.). Le service formation a pour usage de proposer, à partir d’une demande, une analyse de la situation avec une identification des besoins suivie d’une réponse person-nalisée (voir encadré). On le voit, la formation proposée ne consiste pas seulement à dispenser une série de cours sur la lutte contre la douleur ou sur la communication, mais bel et bien de contribuer à intégrer la démarche palliative dans des modes de fonctionnement. Il s’agit souvent de véritables « formation action », de « formation accompagnement », proposant un suivi dans le temps apprécié des professionnels. Ces modes de formation, s’appuyant sur un panel de méthodes, recèlent aussi des innovations pédagogiques qui peuvent être diffusées notamment lors de l’apprentissage des formateurs.

Des exemples de thématiques de formation proposées

– l’écoute et l’accompagnement du malade en fin de vie et de son entourage, notamment au domicile ;– l’éthique clinique en soins palliatifs ;– la mise en œuvre d’une démarche palliative dans les établis-sements médico-sociaux et sociaux pour personnes handica-pées ou âgées ;– l’accompagnement des enfants en fin de vie et de leur famille ;– l’accompagnement du deuil ; – l’animation de groupes d’entraide pour personnes ou pour adolescents en deuil ; – le perfectionnement à la fonction de coordinateurs de béné-voles ;– le travail en équipe : approche interdisciplinaire ;– la formation de formateurs pour les coordinateurs de réseaux et les professionnels des équipes mobiles.

Un atelier de recherche et de développement de la démar-che palliative

Le CDRN FXB a constitué en son sein un atelier pluridiscipli-naire de recherche et de développement ayant pour objet d’étu-dier et d’accompagner les pratiques et les modes d’organisation,

techniques et sociaux, concernant la fin de vie en France. En effet, dans ce domaine, il y a besoin de formalisation, de recherche et de développement d’initiatives. La raison d’être de cet atelier de recherche et de développement est de constituer un lieu d’élaboration de projets dans une optique pluridisciplinaire rassemblant, selon les thématiques et les projets, des membres des équipes du CDRN FXB (chercheurs et formateurs) et des acteurs concernés (chercheurs, professionnels des secteurs sani-taires et sociaux, responsables d’équipes et d’institutions, repré-sentants des pouvoirs publics). Il s’agit de contribuer à produire des connaissances et à développer des projets de recherche (voir encadré), des innovations pédagogiques, de l’accompagnement de nouvelles pratiques, organisations ou politiques, de la comparaison d’expériences et de la capitalisation d’approches originales, de l’élaboration d’outils et de méthodes concernant les soins palliatifs, ainsi que du transfert de connaissances. En rassemblant différentes compétences et en générant des projets, cet atelier de recherche et de développement s’inscrit dans la mission d’intérêt général en santé publique du CDRN FXB.

Un exemple de recherche : la démarche palliative lors d’un accident vasculaire cérébral grave

TELOS est un programme hospitalier de recherche clinique national multicentrique, mené sous la responsabilité du Service des Urgences Cérébro-Vasculaires avec l’Unité Mobile d’Accompagnement et de Soins palliatifs (U.M.A.S.P.) de l’hô-pital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) et le CDRN FXB. Alliant des méthodes quantitatives d’épidémiologie clinique et quali-tatives par observation des services et entretiens avec les professionnels, il vise à comprendre comment se prennent les décisions de limitations ou d’arrêts des thérapeutiques actives à la phase aiguë des accidents vasculaires cérébraux graves et à étudier la démarche palliative menée auprès de ces patients.

J.-C. M. M.-O. F.C. B.-C.D. D.-P. M. R.

Centre de Ressources National Soins Palliatifs François-Xavier Bagnoud6, avenue du Professeur André Lemierre 75980 Paris Cedex 20Tél. : +33 (0)1 49 93 39 90 / Fax : +33 (0)1 49 93 64 41Mél : [email protected] en savoir plus : www.croix-saint-simon.org/cdrnfxb

Certains des lecteurs de La Lettre de Psychiatrie Françaisereçoivent encore notre publication à titre gracieux.

Pour des raisons de coût évidentes, ce service ne sera plus forcément assuré à l’avenir.

Aussi les invitons-nous vivement à s’abonner, afin de leur éviter une interruption de la réception de nos futurs numéros.

(Le bulletin d’abonnement se trouve en page 2).

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MAY 2-4, 2011Geneva University Hospital and World Health Organization

FOURTH GENEVA CONFERENCE ON PERSON-CENTERED MEDICINE

Articulating Person-centered Clinical Medicine and People-centered Public Health

Core Conference on May 2-4, 2011 Pre-Conference Workmeeting on April 30-May 1, 2011

Organised by the International Network for Person Centered Medicine (INPCM),the World Medical Association (WMA),

the World Association of Family Doctors (WONCA),the World Health Organisation (WHO),

in collaboration with a growing number of global medical and health institutions,and with the auspices of the Geneva University Medical School.

Comité d’organisationJ.E. MEZZICH, Président de l’International Network for Person Centered Medicine,

J. SANAEDAL, Président de la World Medical Association (2007-2008),C. van WEEL, Président de la World Organisation of Family Doctors (2007-2010),M. BOTBOL, Co-président de la section Psychanalyse en psychiatrie de la WPA,

Secrétaire général de l’Association Française de Psychiatrie,I. SALHOUM, Président de la section Classification de la WPA,

et W. van LERBERGHE, Directeur du département Systèmes et services de santé de la WHO

Conference participantsPhysicians and other health professionals and interested persons.

INPCM Continuing Professional Development (CME) Certificates will be e-mailed upon request to all registered participants.

Registration fee300 Euros for persons residing in World Bank Group A (High Income) Countries (see list on the Registration Form);

200 Euros for persons from other countries.All conference participants, regardless of support, are expected to complete the Registration Form.

INFORMATIONS ET INSCRIPTIONSInternational Network for Person Centered Medicine Secretariat

International Center for Mental Health, Mount Sinai School of Medicine,Fifth Ave and 100th St, Box 1093, New York, NY 10029, USA

Email : [email protected] : www.personcenteredmedicine.orgWMA Secretariat, Ferney-Voltaire, France

Tél. : 33-4-5040-7575 – Mél : [email protected] Secretariat: Email : [email protected]

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é v é n e m e n t

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J ’avais plusieurs projets de « Grains » en prévision, je choisis de donner

largement la parole à un texte de nos amis de « La nuit sécuritaire ». Leurs

propos sont parfois apparus excessifs à une partie d’entre nous, mais, hélas, la réalité politique actuelle dépasse les fictions les plus pessimistes.

Lors des États généraux de la Psychiatrie de juin 2003, unitai-rement et démocratiquement, nous avions élaboré les « 22 mesures d’urgence », ainsi que les quatre motions fondant les axes généraux de notre exercice. Dans ces décisions, il n’était pas question de la révision de la loi du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protec-tion des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d’hospitalisation. C’était sans doute une façon d’ex-primer que cette loi ne semblait pas être un obstacle fondamental à nos pratiques et que d’autres urgences nous animaient.

Sept années plus tard, seule la révision de cette loi est la réponse du ministère à nos revendications. Et ceci dans un climat particulièrement difficile, puisque depuis le discours prononcé en décembre 2008 par le président de la République à Antony, la dérive sécuritaire envahit le champ de la psychiatrie : comme si tous les patients étaient identifiés à des criminels dangereux, actuels ou potentiels.

30 000 citoyens ont signé un appel condamnant le discours du président de la République.

Et pourtant, 70 millions d’euros furent débloqués pour des murs, des caméras, des clés, des portes. Le pacte républicain s’est rompu : les

préfets discréditent les avis des psychiatres, décident contre leur avis. Si l’hospitalisation protège le patient pour des soins, celle-ci devient un enfermement arbitraire quand le préfet refuse la sortie demandée par le psychiatre.

C’est dans ce climat délétère et morbide que nous a été propo-sée une modification de la loi de 1990, avec un projet de loi instau-rant les soins sans consentement en ambulatoire. En septembre dernier, nous étions de nouveau tous ensemble à Villejuif : mille participants avec toutes les forces politiques d’opposition, tous les syndicats de psychiatres, plusieurs syndicats professionnels, quelques associations d’usagers, et des familles, ont affirmé leur opposition au projet de loi.

Après la décision du Conseil constitutionnel du 26 novembre 2010, ce projet nous revient, modifié, avec « l’introduction » du juge pour les hospitalisations sous contrainte.

Ce projet ne répond pas aux attentes des professionnels, des familles, des patients. C’est un projet qui s’oppose frontalement aux nécessaires évolutions que des soins de qualité nécessitent : il maltraite les patients, il trompe les familles, il disqualifie les professionnels.

Dans la précipitation, dans un simulacre de concertation, sans prendre le temps de penser le soin en psychiatrie, cette « réforme » de la loi de 1990, si elle était adoptée, aggraverait d’autant plus les conditions de notre exercice, dont la dégradation nous avait amenés à élaborer 22 mesures d’urgence en 2003.

P.(p.c.c.N.)

Contre l’antipsyChiatrie politique G r a i n s D e s e l p s y C h i at r i q u e

Psychiatricus

r e v u e p s y c h i at r i e f r a n ç a i s e

Liste des numéros disponibles et renseignements auprès du secrétariat du sPF6 passage abel Leblanc – 75012 Paris – tél. : 01 42 71 41 11 – Fax : 01 42 71 36 60 - courriel : [email protected] – internet : www.psychiatrie-francaise.com

Revue PSYCHIATRIE FRANÇAISE : Bon de commande❒ Mme ❒ M. ❒ Pr ❒ Dr : ..............................................................................................................................................

Exercice professionnel : ❒ Libéral ❒ Hospitalier ❒ Salarié

Mél. : .................................................................................... @ .............................................................................................Adresse : .................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Code postal : .................................. Ville : ..............................................................................................................................Tél. : .................................................................................... Fax : .........................................................................................• commande les numéros ci-dessus (Veuillez cocher les cases correspondantes)

• TOTAL : ............... , à régler par chèque établi à l’ordre du Syndicat des Psychiatres Français

inventaire2006❑ 1/06 : Psychosomatique : y croire ou pas 22 e❑ 2/06 : Les conférences de Lamoignon. Le Sommeil et le Rêve - 1 22 e❑ 3/06 : Le concept d’inconscient selon Jean Laplanche 22 e❑ Sp/06 : Clinique des limites, limites de la Clinique 22 e❑ 4/06 : Varia 22 e

2007❑ 1/07 : La rechute 22 e❑ 2/07 : Les conférences de Lamoignon. Le Sommeil et le Rêve - 2 22 e❑ 3/07 : Principes et éthique du soin en psychiatrie 22 e❑ 4/07 : Théorie de la séduction : validation, réfutation 22 e❑ 5/07 : Pour une histoire de la psychosomatique 22 e

2008❑ 1/08 : Les psychiatres et leur héritage 25 e❑ 2/08 : Handicap mental de l’enfant.

Scolarisation, intégration, égalité des chances ? 25 e❑ 3/08 : Famille : force ou menace ? 25 e❑ 4/08 : Les psychiatres et l'opinion 25 e

2009❑ 1/09 : Psychiatrie de liaison 25 e❑ 2/09 : Quelle psychiatrie pour demain ? 25 e❑ 3/09 : Le virtuel 25 e❑ 4/09 : évaluation des psychothérapies

Les droits de l'enfant 25 e

2010❑ 1/10 : Varia (épuisé) 25 e❑ 2/10 : Contrainte et consentement 25 e

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Contrainte et Consentement

2/10 :

• Serge TISSERON : Curiosités de cabinet• Yves MANELA : Éditorial• Sophie BARON LAFORÊT : Le soin pénalement obligé : intérêt et difficultés• Michel BORBOL, Luc-Henry CHOQUET : Voies et fonctions de la contrainte en psychiatrie de l’adolescent• Jean CANNEVA : L’expérience des familles face aux dispositions prévues pour les injonctions thérapeutiques• Gilles DEVERS : Soins sans consentement : la destruction d’une relation• Yves MANELA : Un adolescent pédophile sous contrainte

AINSI VA LE MONDE• La nouvelle de Pierre SULLIVAN – Chapitres XXXVII et XXXVIII.

LE PSYCHOPOLITAIN• Copie conforme d’Abbas de Kiarostami, analysé par Pierre Sullivan.• When you’re strange de Tom Di Cillo, analysé par Pierre Sullivan.• Inception de Christopher Nolan et Oncle Boonmee de Apichatpong Weerasethakul,

analysés par Pierre Sullivan.• Shutter Island de Martin Scorsese, analysé par Nicolas D’Inca.• Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, analysé par Aliénor d’Arthuys.• Exposition Frida Kahlo : Le double. De l'enfance de l'art au passé recomposé,

par Sophie Lhomelet-Chapellière.

ENVIES DE LIRE• Destins de l'adoption de Pierre Lévy-Soussan, analysé par Monique Bydlowski.• La mort qui fait aimer la vie de Adam Philips, analysé par Dominique Tabone-Weil.• Langues et courants sexuels ; Annuel de l'APF, analysé par Maya Evrard.• Le malaise dans la civilisation de Sigmund Freud : « Un malaise dans la traduction freudienne »,

analysé par Nicolas D’I nca et José M. Martinez.

PSYCHIATRIE FRANÇAISE

Bon de commande à retourner au SPF :

6, passage Abel Leblanc - 75012 Paris

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2/10 :

CONTRAINTE ET CONSENTEmENT

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RAPPELLes tarifs des petites annonces sont à demander par fax au 01 42 71 36 60

ou par mél [email protected]

Les ordres doivent parvenir au secrétariatle 16 mars 2011 au plus tard pour une parution semaine 13

P e t i t e s a n n o n c e s

75 – paris – Service AEMO associatif Recherche Médecin psychiatre H/F - 8 h/sem. CDI CC66 - Adresser CV + lettre à 8 [email protected]

91 – EssonnE – L’EPNAK Recrute pour l’IME de Gillevoisin et le SESSAD d’Etréchy un Psychiatre en CDI à compter du 01/04/2011 à concurrence d’un tps plein - CC66. - Pour tout descriptif de poste, http://www.gillevoisin-epnak.org/#26 - Adresser CV + LM à M. SIrONI Dir - Château de Gillevoisin - 91510 JANVILLE-Sur-JuINE

91 – Morigny – L’ITEP de BruNEHAuT Recrute pour son ITEP et son SESSAD Psychiatre à 70 % d’orient. psychanalyt. - Travail en équipe pluridisciplinaire - CDI, CCN 66/79, reprise d’ancienneté Adresser CV + lettre de motivation à ITEP Château de Brunehaut, 91150 MOrIGNY ✆  01 64 94 21 81 8 [email protected]

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Tps plein ou Tps partiel ; CCNT 1966 Poste à pourvoir au 1er sept. 2011

Adresser candidature + CV à : Mme la Présidente, Les PEP 13

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complémentaire contacter : M. le Dir. du CMPP La Roquette

Rue de l’Observatoire - 13200 ARLES ✆ 04 90 93 03 09

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68, rue des Grands Moulins - 75013 PARIS - (www.fsef.net) Établissement spécialisé dans la prise en charge

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➢ Travail clinique au sein d’une équipe pluri professionnelle associant le soin et les études, ➢ Travail institutionnel au sein d’un service de 30 lits d’hospitalisation à temps complet, ➢ Travail en réseau Participation aux missions transversales de l’établissement.

Adresser lettre de motivation + CV à Mme francine AuBRY, Directeur Pour tout renseignement, contacter le Dr RAJNOVAC

✆ 01 53 60 80 06 - 8 [email protected](réf. 3555)

L’ASSOCIAtION OLGA SPItZER Service d’A.E.M.O.

RECRutEuN MÉDECIN PSYChIAtRE (h/f)Membre de l’équipe pluridisciplinaire,

il contribue à l’élaboration, à la conduite et à l’évaluation

de la mesure et, si nécessaire, participe à l’intervention auprès de l’enfant,

de sa famille et des instances partenariales.

Mission : Protection de l’enfance

Référence analytique souhaitée CDI - temps partiel - 6 h/sem

C.C.N.T. de 1966

Candidatures à adresser à Monsieur le Directeur

ASSOCIAtION OLGA SPItZER 78 rue d’hauteville - 75010 PARIS

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L’ASSOCIAtION « AVAth ERMItAGE »

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des troubles du comportement)

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Poste en CDI à temps partiel (10 h ou 17 h 30/semaine selon disponibilités) à compter de mars 2011.

Travail au sein d’une équipe pluridisciplinaire auprès des enfants et de leur famille et travail institutionnel avec les équipes.

Adresser lettre de motivation manuscrite et CV à Mme IMBERt, Directrice, Les Moineaux de l’Ermitage,

580 chemin de la Baume - 83200 tOuLON ✆ 04 94 24 26 56

(réf. 3557)

LE CENtRE hOSPItALIER DE JONZAC (17) 45 mn de BORDEAux (fAC) - D’ANGOuLèME (tGV – Paris) et de ROYAN (Mer)

REChERChEuN PÉDOPSYChIAtRE tEMPS PLEIN

Pour l’unité de psychopathologie Infanto-Juvénile (u.P.I.J.) de JONZAC Pôle de Pédopsychiatrie

Secteur II de Pédopsychiatrie de la Charente-Maritime

Profil du Poste :➢ orientation psychanalytique, ➢ Pour enfants petits, moyens et grands ➢ Activité de consultation, ateliers de soins, CATTP, HDJ, etc…

Lieu d’exercice : une unité totalement neuve a ouvert ses portes début 2007 sur le site

du Centre Hospitalier de Jonzac au cœur de la villetoute candidature peut être adressée par courrier à M. le Directeur du Centre

hospitalier de Jonzac BP 109 - 17503 JONZAC CEDEx ✆ 04 46 48 75 01 Pour tout renseignement, s’adresser au Dr LELONG, Chef de Pôle de Pédopsychiatrie ✆ 05 46 05 06 75

(réf. 3554)

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N° 198 • février 2011

de PsychiatrieFrançaise

FORMATIONSà TOULOUSE (Haute-Garonne) (octobre 2009-juin 2011) : Le Centre Universitaire de Perfectionnement en Psychologie Appliquée (CUPPA) de l’Université Toulouse II – Le Mirail propose une formation préparant à un diplôme d’université d’Art-thérapies. Renseignements, programme et inscription : Université Toulouse II – Le Mirail, Service de la formation continue, Secteur CUPPA 5, allées Antonio Machado 31058 Toulouse cedex 9 – Tél. : 05 61 50 42 29 – Télécopie : 05 61 50 49 62 – Mél : [email protected] ou [email protected]

à TOULOUSE (Haute-Garonne) (octobre 2009-juin 2012) : Le Centre Universitaire de Perfectionnement en Psychologie Appliquée (CUPPA) de l’Université Toulouse II – Le Mirail propose une formation préparant à un diplôme d’université de thérapies familiales. Renseignements, pro-gramme et inscription : Université Toulouse II – Le Mirail, Service de la formation continue, Secteur CUPPA 5, allées Antonio Machado 31058 Toulouse cedex 9 – Tél. : 05 61 50 42 29 – Télécopie : 05 61 50 49 62 – Mél : [email protected] ou [email protected]

… MARS 2011

à PARIS, le 18 : L’Association pour la Formation des Médecins Libéraux, avec le soutien de l’Association Française de Psychiatrie, propose un séminaire donnant lieu à indemnisation sur le thème « Souffrance au travail » (Expert : Dr Bernard Odier) Informations et inscriptions : Dr Éric TANNEAU – Tél. : 01 42 71 41 11 – Mél : [email protected] – sites Internet : www.lafml.org – www.psychiatrie-francaise.com

à LILLE (Nord), les 18 et 19 : L’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok organise un séminaire de base « Deuils et deuils patholo-giques, influences trans-générationnelles. Clinique, méthode de la cure et théorisation. » Nombre de places limité à 16. Renseignements et inscrip-tions : Corinne Pelletier, 7 Cité des Trois Bornes – 75011 Paris – Mél : [email protected] – Site Internet : www.abraham-torok.org

à VANNES (Morbihan), le 29 : la Fédération d’aide à la santé men-tale Croix-Marine organise, en partenariat avec Convergence Bretagne, une journée de formation continue sur le thème « Histoire et concepts actuels de la notion d’aide à la santé mentale » Informations : FASM Croix-Marine 31, rue d’Amsterdam 75008 PARIS – Tél. : 01 45 96 06 36 – Télécopie : 01 45 96 06 05 – Mél : [email protected] – Site Internet : www.croixmarine.com

… MAI 2011

à PARIS, les 12 et 13 : L’Association pour la Formation des Médecins Libéraux, avec le soutien de l’Association Française de Psychiatrie, propose un séminaire donnant lieu à indemnisation sur le thème « Nouvelles familles, pathologie de l’agir et dépression chez l’enfant et l’adolescent : traiter et prévenir » (Experts : Pr Alain Lazartigues & Dr Anne-Marie Lazartigues) Informations et inscriptions : Dr Éric TANNEAU – Tél. : 01 42 71 41 11 – Mél : [email protected] – sites Internet : www.lafml.org – www.psychiatrie-francaise.com

à PARIS, le 19 : la Fédération d’aide à la santé mentale Croix-Marine organise une journée de formation continue sur le thème « Aide à la santé mentale et psychiatrie communautaire » Informations : FASM Croix-Marine 31, rue d’Amsterdam 75008 PARIS – Tél. : 01 45 96 06 36 – Télécopie : 01 45 96 06 05 – Mél : [email protected] – Site Internet : www.croixmarine.com

… JUIN 2011

à PARIS, les 23 et 24 : L’Association pour la Formation des Médecins Libéraux, avec le soutien de l’Association Française de Psychiatrie, propose un séminaire donnant lieu à indemnisation sur le thème « Parler à l’enfant ou à l’ado en difficulté, c’est pas sorcier » (Experts : Pr Alain Lazartigues & Dr Anne-Marie Lazartigues) Informations et inscriptions : Dr Éric TANNEAU – Tél. : 01 42 71 41 11 – Mél : [email protected] – sites Internet : www.lafml.org – www.psychiatrie-francaise.com

… OCTOBRE 2011

à LYON (Rhône), le 20 : la Fédération d’aide à la santé mentale Croix-Marine organise une journée de formation continue sur le thème « Actualité des dispositifs d’aide à la santé mentale » Informations : FASM Croix-Marine 31, rue d’Amsterdam 75008 PARIS – Tél. : 01 45 96 06 36 – Télécopie : 01 45 96 06 05 – Mél : [email protected] – Site Internet : www.croixmarine.com

RÉUNIONS ET COLLOQUES

EN FRANCE

… MARS 2011

à PARIS, le 4 : L’Association scientifique de Psychiatrie Institutionnelle (AsPi) propose une journée de rencontre sur le thème « La place du soin dans le médico-social aujourd’hui ». Informations et inscriptions : Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (ITEP) Clairval – BP 43 – 91570 Bièvres – Tél : 01 69 33 18 80 – Courriel : [email protected] – Tarif : Adhérents 60 euros – Non adhérents 80 euros

à PARIS, le 25 : Les Séminaires Babylone (Département de Psychiatrie de l’Institut Mutualiste Montsouris à Paris) et la Revue Adolescence, les Pr Maurice CORCOS et Philippe GUTTON proposent le IVème Colloque Babylone « Psychanalyse, littérature et art » sur le thème « Vérité et illusions à l’adolescence : terreurs et esquisse sauvage » Informations et inscriptions : Soline Godet, Revue Adolescence – 3, avenue Vavin 75006 Paris – Tél. : 06 08 23 71 16 – Mél : [email protected]

à MONTÉLÉGER (Drôme), le 25 : L’Association Française de Psychiatrie propose un séminaire sur le thème « La phénomé-nologie clinique : le délire paranoïde ». Informations et inscrip-tions : Dr Jean Louis GRIGUER – Tél. : 04 75 75 60 23 – Mél : [email protected] – site Internet : www.psy-

chiatrie-francaise.com

… AVRIL 2011

à MONTÉLÉGER (Drôme), le 29 : L’Association Française de Psychiatrie propose un séminaire sur le thème « La phénomé-nologie clinique : Synthèse et conclusion ». Informations et inscriptions : Dr Jean Louis GRIGUER – Tél. : 04 75 75 60 23 – Mél : [email protected] – site Internet : www.

psychiatrie-francaise.com

… JUIN 2011

à CERISY-LA-SALLE (Manche), du 18 au 25 : La Société de l’Informa-tion Psychiatrique et l’Association Française des Psychiatres d'Exercice Privé, sous la direction d’Antoine BESSE Michel BOTBOL et Nicole GARRET-GLOANEC, avec la collaboration de Nicolas GEORGIEFF et Bernard PACHOUD, organisent un colloque sur le thème « L'empathie ». Informations : Centre Culturel International de Cerisy, Le Château, 50210 Cerisy-La-Salle – France – Tél. : + 33 (0)2 33 46 91 66 – Télécopie : + 33 (0)2 33 46 11 39 – Mél : [email protected] – Site Internet : www.ccic-cerisy.asso.fr. Inscriptions : à partir du 15 mars 2011

les chemins de la connaissance vous conduiront…

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N° 198 • février 2011

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La Lettre de Psychiatrie Française - 6, Passage Abel Leblanc - 75012 ParisTél. : 01 42 71 41 11 – Fax : 01 42 71 36 60

courriel : [email protected] - www.psychiatrie-francaise.com

Editeur : Association Française de Psychiatrie /Syndicat des Psychiatres Français (AFP / SPF)Tirage : 11 000 ex. – Dépôt légal : février 2011 – ISSN : 1157-5611Directeur de la publication : François KAMMERERRédacteur en chef : Jean-Yves COZICRédacteur en chef adjoint : Nicole KOECHLINComité de rédaction : Maurice BENSOUSSAN, Michel BOTBOL, Jean-Pierre CAPITAIN, Philippe GALIBOURG, Michel GAYDA, Bernard GIBELLO, Simon-Daniel KIPMAN, Jean-Jacques KRESS, Christine MASSAC, Claude NACHIN, Pierre STAËL, Éric TANNEAUSecrétaire de rédaction : Fabrice DUSSERTRégie publicitaire : Valérie LASSAUGE Mise en pages – Impression : Corlet Imprimeur – Condé-sur-Noireau

L A L E T T R E

… SEPTEMBRE 2011

à PAU (Pyrénées Atlantiques), les 26 et 27 : la Fédération d’aide à la santé mentale Croix-Marine organise les 60èmes Journées Nationales de Formation Continue sur le thème « Familles : Sources et ressources – La constellation familiale dans le soin et l’accompagnement de per-sonnes handicapées psychiques » Informations : FASM Croix-Marine 31, rue d’Amsterdam 75008 PARIS – Tél. : 01 45 96 06 36 – Télécopie : 01 45 96 06 05 – Mél : [email protected] – Site Internet : www.croixmarine.com

… OCTOBRE 2011

à LYON (Rhône), du 19 au 22 : L’Observatoire National Santé Mentale et Précarité organise le Congrès des cinq continents sur le thème « Effets psychosociaux de la mondialisation sur la santé mentale : pour une écolo-gie du lien social » Informations : Université Claude Bernard LYON 1 FOCAL – Congrès 5 Continents 43, boulevard du 11 novembre 1918 – 69622 Villeurbanne – France – Tél. : +33 (0)4 72 43 10 11 – +33 (0)4 72 43 35 62 – Télécopie : +33 (0)4 72 43 12 61 – Mél : [email protected] – Site Internet : http://congresdescinqcontinents.org

… NOVEMBRE 2011

à PARIS, le 18 (sous réserve) : L’Association Française de Psychiatrie organise un colloque sur le thème « Philosophie et psychiatrie » Informations et inscriptions : Tél. : 01 42 71 41 11 – Mél : [email protected] – Site Internet :

www.psychiatrie-francaise.com

… DÉCEMBRE 2011à PARIS, du 8 au 10 : L’Association Française de Thérapie Comportementale et Cognitive (AFTCC) fêtera ses 40 ans à l’occasion des 39èmes journées nationales scientifiques de thérapie comportementale et cognitive Informations et inscriptions : AFTCC – 27 rue de la Saïda 75015 PARIS– Tél. : 01 45 88 35 28 – Site Internet : www.aftcc.org – Mél : [email protected]

À L’ÉTRANGER

… AVRIL 2011

à YEREVAN (Arménie), du 14 au 17 : L’Association Arménienne de Psychiatrie organise un WPA regional meeting sur le thème « Mental Health in a changing world ». Renseignements : Site Internet : www.apnet.am – Mél : [email protected][email protected][email protected]

… MAI 2011

à GENÈVE (Suisse), du 2 au 4 : le Réseau International pour la Médecine Centrée sur la Personne (INPCM), l’Association Mondiale de Médecine (WMA), l’Association mondiale des médecins de famille (Wonca) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en collabora-tion avec d’autres importantes organisations internationales médica-les et sanitaires organisent la Quatrième conférence de Genève sur la Médecine centrée sur la Personne Informations et inscriptions : International Network for Person Centered Medicine Secretariat, International Center for Mental Health, Mount Sinai School of Medicine, Fifth Ave and 100th St, Box 1093, New York, NY 10029-6574, USA – Mél : [email protected] – Internet :www.personcen-teredmedicine.org

… OCTOBRE 2011à HANOÏ (Viêt Nam), les 28 et 29 : L´Association Scientifique Franco-Vietnamienne de Psychiatrie et de Psychologie Médicale (ASFVPPM), l´Université Médicale de Hanoï et l´Institut National de Santé Mentale du Viet Nam organisent un colloque sur le thème « Les enjeux du xxième siè-cle : l´Homme, la Société, la Technologie » à l´Université Médicale de Hanoï. Informations : ASFVPPM 75, avenue d´Italie 75013 Paris – Mél : [email protected]

« En parler tôt pour en parler à temps »

22ème Semaine d'Information sur la Santé Mentale du 14 au 20 mars 2011

« Santé mentale : comment en prendre soin ensemble ? »

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D É V E L O P P E M E N T P R O F E S S I O N N E L c O N T I N u

l’Association Française de Psychiatriepropose un séminaire sur le thème :

LA PHÉNOMÉNOLOGIE CLINIQUEcycle 2010 - 2011

ouvert à tout professionnel de santé, pour une réflexion sur les liens entre psychiatrie et philosophie.

animé par le Docteur Jean-Louis GRIGUER, Psychiatre des hôpitaux, Docteur en philosophie.

ARGUMENT

Les buts du séminaire sont de sensibiliser aux conceptions phénoménologiques en psychiatrie, de reprendre certaines études des grands syndromes psychiatriques, considérées comme « classiques » dans cette discipline (œuvres de Binswanger, Tellenbach, Minkowski, Blankenburg…) et enfin de discu-ter, à partir de ces données, quant à la place et l’apport de la démarche phénoménologique au regard des problèmes épistémologiques de la psychiatrie contemporaine.

Un cycle dédié de six séances aura lieu d’octobre 2010 à avril 2011 :

➢ vendredi 22 octobre 2010 de 9h30 à 11 h : La phénoménologie en psychiatrie

➢ novembre 2010 : La phénoménologie en tant que méthode en psychopathologie

➢ vendredi 10 décembre 2010 de 9h30 à 11 h : La phénoménologie des psychoses

➢ vendredi 28 janvier 2011 de 9h30 à 11 h : Manie et mélancolie

➢ vendredi 25 mars 2011 de 9h30 à 11 h : Le délire paranoïde

➢ vendredi 29 avril 2011 de 9h30 à 11 h : Synthèse et conclusion

à Valence (Drôme)salle de réunion du pavillon Rousseau du Centre Hospitalier Le Valmont,

Domaine des Rebatières 26760 Montéléger

Pour tout renseignement, contacter le Dr Jean Louis GRIGUER (Tél. : 04 75 75 60 23)

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