feuille du commerce, petites affiches et annonces du port-au-prince 1833-01-13

6
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Feuille du commerce, petites affiches et annonces du Port- au-Prince

Upload: dionisio-mesye

Post on 09-Jul-2016

13 views

Category:

Documents


1 download

DESCRIPTION

Titre : Feuille du commerce, petites affiches et annonces du Port-au-Prince Éditeur : [s.n.?] (Port-au-Prince) Date d'édition : 1833-01-13 Type : texte Type : publication en série imprimée Langue : Français Format : application/pdf Description : 1833/01/13 (Numéro 2). Droits : domaine public Identifiant : ark:/12148/bpt6k5809649 Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-PU-217 Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327746703Relation : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327746703/dateProvenance : Bibliothèque nationale de France Date de mise en ligne : 14/05/2008

TRANSCRIPT

Page 1: Feuille Du Commerce, Petites Affiches Et Annonces Du Port-Au-Prince 1833-01-13

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Feuille du commerce, petitesaffiches et annonces du Port-

au-Prince

Page 2: Feuille Du Commerce, Petites Affiches Et Annonces Du Port-Au-Prince 1833-01-13

Feuille du commerce, petites affiches et annonces du Port-au-Prince. 13/01/1833.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupartdes reproductions numériques d'oeuvres tombées dans ledomaine public provenant des collections de la BnF. Leurréutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre etgratuite dans le respect de la législation en vigueur et notammentdu maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et faitl'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale larevente de contenus sous forme de produits élaborés ou defourniture de service.

CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE

2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens del'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnespubliques.

3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisationparticulier. Il s'agit :

 - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteurappartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés,sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalabledu titulaire des droits.  - des reproductions de documents conservés dans lesbibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sontsignalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité às'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions deréutilisation.

4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est leproducteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants ducode de la propriété intellectuelle.

5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallicasont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dansun autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier laconformité de son projet avec le droit de ce pays.

6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditionsd'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment enmatière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de cesdispositions, il est notamment passible d'une amende prévue parla loi du 17 juillet 1978.

7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition,[email protected].

Page 3: Feuille Du Commerce, Petites Affiches Et Annonces Du Port-Au-Prince 1833-01-13

Bâtimens qui sont en rade du Port-au-Prince au i3 janvier i833.

OMS LIEUET DATE1

DATE_mmm '• da des Allantà DEVANTPARTIR

DESBATIMENS. DESCAPITAINES. DES COSIGNATAIRES. DEPA.RT. arrivages.

te -brickbamkJohanÉdoaarcl.1NMhrtens Eet AWeberet C« Hnmbourg 17septembre Baltimore ancornunt<ieoemois'Jag9'i'lctteau,.éricaincBranch RichardLode E.LloyelCie. Philadeiphi. 2~o"tohrc HAvre' incertain.LagoutteaméricaineBnmch RichardLode • E.LloyetCie. Pluladeiphi. 2?o.tob». Havre incertain.

Leb,ickfrançaiseJeuneAuguste,Tnvacbe, J. Elle. Hordeaox. a: membremce.Uin. id.t«brickfrançaisle.Jules, iagasteMabé, Ch.Laromhe,F. MiramWaet comp.Nantes. a7novembre jd ld.Le brick brémoisAnna,.Seager, Graham,Scribnercl Rowe. r.rfme. »9 novembre. id. id."LenavirefrançaislesTroisAmis. Ch.Xacombe,F.Mirainbeauet col.j,. • Ms^illr. 3onovembre. id. id.-'Le brick»ngla»VJames, food, Manderfrèresrt ccunp. Liverpool. i.r décembre, «j. uj.L"brickanglaisFlots Jarcly E-etAWeberetC Dundée 3 déeembl'e id. id.~R~w. Charlolte 'i.olman. J "lIeam"elC Brème 6décenibre id. id.,vsssa*- & ^r s;. » It 1 1• •“ inO,k Rrown F-M.Dimondel corop Newlmr.port 11décembre id. id.ie brickaméricainOak Brovwi E LloydetC r ï)undce 20décembre id. id.Lebrickunyuu,Mangalor Je-m E

e Havre • *o déedmbre id. iiLebrickiranç.»k M^cure Rone, -Jean E h 26décembre id. «.LebnrkanglaisAdah Mar E.

e«A.WebererCie. Havre..6dfcn.br. id. id.

Lebn.k~Ad.h__ J. Tierce E.etA.W~r~C! Havre..6decen,br.Lebrickfrancole CaS,mr J Te ce u NeW-Yorck V <U-o.br.Leh'iek-goël:ail].B,kel'.Hiil D 1 Squire,et Reynolds, New-Yorck ~7dérembreLebrick-god.B0Uku.H,n ?°™™aA5 Squireet Re/nuld. WUmtagloB -,8 déermbr.Lebr.ck«.encan.M.ntos J. J. Pa.ks j" Uéjardin« A.Bésèvr.. Hârre. ,9 décembrele lirickfrin'eui~leBlivar J. DéjardinetA.Déaèvr8. Hàvre. 29décembreXohnckfrancmleBohvar

MercureUnne F. et A.Weberet comp. Brème 3odécembreLebricktamboar^eo»le MercnyeKnn.TV.C. Ross

et comp. Boston 5janvieru'fÎX ™»-Vgnolia W^nTredwel. W.C. L. Hos, Boston. janvier.La poplc-it» jmencaine 'fa Mnr,in Pbelpsfrères New-Tork..7janvier,le brickamén-ainTnton. p R^ Dimondet comp. Portsmouth. 7 janvier.'LabarqueauicrieainePlate • • F. M. Dimondet comp. Boston. 7 janvier,bi gtiéli-tteaméricaineAttel. l'm'k' F.Dimond et comp. Boston. 7janvier.ti goélrtteaméricaineArtel. '^Wi Squireet Reynolds. Norfolck 7Janvier.le bateauaméricainEmmaAngnstaruigliam. ^i Reynolds. Norfolk. 7 janvier.Lagoelctt»amémameOhve. Squireet Reynolds. New-Tork. 10janvier. 1brick SlpélieaiuAudes. Hague.. Squiré,etR~¡nold8. New-York. 10janvier.LebrickaméricainAudes. W'5" Maunderfrèreset comp. IIjanvier.LebrickanglaisMexico. Miller.

Idem bleues sU âIdem p. de chamb. blanc &

Idem bleus' âFariné fraîche le baril. 18Idem vieille id. 11 àFromagede gruyère la liv.» 35 4 40Id. de pate grasse 25â 30Id. americain 18 â 20Idem tête de more, la douz 9 a 10Fruits â l'eau-d-TÎe la caisse. > 8 aGoudrons le baril, » 5 â 4Hareng le baril. '6Idem. saur la cais. 1 1SHuile d'olives le panier. 5Idem. la cave. 3 25Idem.de poisson le gai. S5Jambon la liv. « 18Madère en tierçon, le g- 1 25Idem en caisse, la caisse. 5Mantègue le ojo 15Maquereaux, gras. baril. 6Idem. maigres S.Morue le Oip. 7Muscat la cais. 5Oignons le ojo.. . kOnglons d* caret la liv. 450Papier à lettre, la rame.» 4 75 aId. âécolier 4Id. couleur » ••Peaux dt bœuf le O^O.. 19Planches de pitchpin et. }1bois de const. le mil. >* 'I6

aPlanches de sap id. 3S à #

vil la tnacurne. 1 àOAnisette le panier. · 2 50Beurre français le 020 • • •

•20 &

Id. américain id SO,Bierre en panier, le pan. 2 âIdem, anglaise, la douz. 2§ 8Biscuit blanc baril 8Blanc de baleine la livre 56Bœtif salé mess., le baril 14Id. prime. id. 1Bouchons de bouteille le mil 2 4déni de damejeanne, id. 8Briques Allemandes id 15 âIdem, françaises id. ui;acao le OZo • •

•2,25 â

Café de l'arrondis, le OjO 14îd. bas de la côte. id. 13 87Çampêche le mil 7Carreaux, mil £0 â 22Chandelle de suif le'.OÏO 22'Chaudières françaises le olo 14Chaudière angiaises, le o[)o 12 âC!oux américains, id. 13 à 15Idem. forgés, id. 20 àCornes de bteuf id. 10 âCoton le id. 11 âCuirs tanés la douz. 8 àDame jeannes vides id. 10Idem. petites "SJl§ &

Ecaille de carret la liv. ••• 12Essentes lemil8 âFaïences assorties coul le pan 56 âIdem assiettesblanches "» 40 à

ARRIVAGES.Du 7 Le brick am Patron, du port de 177 tx.

«»}.. Bnight, venant de Baltimore consigné à Squire et

Reynolds. ,i.Dudit. La goë. am Magnolia, de 95 t cap. WilliamTredwell,venant de Boston, consignéeà W. C. L Ross,

Dudit. Le brick am Triton, de 167 t. cap. Martin,

vent. de New-York, consigné à Phelps frères

Dudit La barque am. Plato de a4o tx. cap Walker.venant de Postmouth, consignéeà F. M. Dimond et G".

Dudit. La goë. am. Ariel, de 70 t. cap. Parker, vnt.de Boston, consignée à F. M Dimond et C°.

Dudit. Le bateau am. Emma Augusta. de 36 tx. cap.Fulgahm venant de Norfolck, consigné à Squire etReynolds.

Dudit. La goë. am. Olive, de 86 tx. cap. venant-de Norfolck, consignée à Sqnire et Reynolds.

Du 10. Le brick am Aùdes, de liacap. Hagues,-venant de New-Yorck, consigué à Squire et. Reynolds.

DEPARTS.Du m. Le brick am. Patron, cap. Bnigtli expédié

PE. les Gonaïves.Du 1%. Le brick Ang Mangaldr, ex. pr Dundee;Dudit. Le brick ang. Orion, cap. Maoton. expédie

pour Drenoc.

Prix courant des M.8es courtage compris

Du 6 janvier au 13dudit 1833..w

Accajou p. réd. Le millier. S 90 c. à

Page 4: Feuille Du Commerce, Petites Affiches Et Annonces Du Port-Au-Prince 1833-01-13

Mem en ï)atr>, Jeanne â "a,""Y iriaigre en -tieiçuti 15 aïd. carck i4 àPoivre le ojo. i8 4Uhum ia gai lRiz le 0||0. •• ,9Savoq am. de 12bv. la caisse.. 2 TSId. /' \5 3ïd. français 4 k 5 50Sirop. ;!e o-jo. 3 | il4

Sucre ter-ré -le (>|<). 37 kId. brut . -li âid. blanc en psriu -la jg. 50 ;îId. -terré--" pOàHem en su rou 1Tabac' en bcrucaurl 'le u]|<>» <l'~iïdenï; Purte -pluie 13 âTafia ta bar-riq. de-Go gai 40 aVermicelles 'la £ -20hVin rouge rie BotiI. la b.qiie 50 âidem blanc en -Ju-rçon

·i(i a

ATIS DIVERS.

JCF* Dans l'espoir qu'ils en feront leur profit,le soussigné a l'honneur de prévenir le public, eten général ses amis, en parti* uiier, que .le citoyenLouis-Joseph Blain, dit €«!!«!•(, son lils, e\r\t:e-veur de l'enregistrement a la Croix-fle*- Bouquets,ayant déserté depuis long-tempsle. loît- pàiernel,n'est plus sisa tutelle,- tt' qu'ainsiil ne s m urait désormais répondre en aucune manière desdettes et des actions du sus-dénommé.

Port-au Prince le II -janvier. 1833. Jh. BLAIN.

Les soussignésconsignataires du brick anglais, Me-aiep, capitaine Miller, déclarent qu'ils ne répondronttpoiat des detHes que pourrait, contracter l'équipage

.dudit bâtiment- Le capitaine fait la mêmedéclariition.12 janvier i83î. MAUNDEafièieset comp.

Les soussignésconsienataires du brick anglais, Mau- `

galor, déclarent qu'ils ne répondront piis des dettesquepourraitcontracter l'équipage diidit bâtiment. Le capi-taine Fait la même déclaration.

aa décembre 18J2. E LIoyc et c°.

Les soussignéscoiisignhtaircsrlj brick sngUlsA-dah déclarent qu'is ne répondront point des det-tes que pourrait coritracter l'équipage dû-dit bâti-ment. Le capitaine fait la même J^rlsi-ation,

29 Décembre1 83a. N. I1EARNE &' C°.

I.es soussignés cons'gMa.faires du brit k françaisle Casimir, déclarent- qu'ils ne répondr-out pointnés dettesqiie pourrait contracter l'équ.ijiagethi ditbâlinient le eanif-nine fait U\ rnêinr" flArh^r?.^on\

29 Décembre i83î E. et 4., Weber et ç°.

Les soussignés consignataires dti brick brém.às leMercure, cap. Kùne, déclarent qu'ils ne répondrontpoint des dettes que pourrait contracter l'équipagedudit bâtiment

Le capitaine, fait la même déclaration t5 janvier i8'53. E. et A Werber. et Ç*.

INTERIEUR.

:==tEDUCATIONsous tes Colons

ET SOUS la RépubliqueFrançaise. “Lorsque l'île appeléeSt, Domingu'i. avait la France

pour Métropole que les colons maîtres et (îhniina-,-teurs, y goiiveniaicnten despotes; il y avilit des Ecolesprimaires dans toutes les villes principales de l'île,où les colons dominateurs- égoïslrs le cette belle île,la Heine des Jntille.s faisaient instruire "leurs enfanslégitimes; oùil étitit permis par fois a leurs enfansnaturels,qu'ils appelaientleurs bâtards, ainsi qu'auxenfants légitimes et /laturels des hommes 'libres, affran-chis, de recevoir l'instruction que l'on y donnaitl'instruction première lire et écrire, et quelquefois, un peu plus .tard calculer mais rien de plusc'était le nec plus ul[rd., et c'était assez, disaientlesC^ons blines d'alors,, ceux nui était nt doués d'uneassez forte, dose de, ].hylosnphie que les hommeslibrcs,<le 'couleurs jaune et noire, sussent- liiéet écrire.Il est vrai, que d>ulres Colons qui connaissaient laperspicacité de 1,'csp.j-ifdes hommes de, ces deuxnuan-ces, soutenaientque c'était beaucoup trop contre leurdomination despotique leur autorité asservissantequ'il ne fallait point permettre l'admission de ces deuxclasses d'hommes., .quoique libres, aux Ecoles puisquesavoir lire etécrire pour les hommes de couleursjaune et noire, <5t;ii( ce, que la majeure partie d'entreeux, les Colons Lianes, avaient pu -apprendre, etsavaient rréelletnent. En effet,' la plus part, dans cestemps çmmlés, n'éta ient -que àes gougeatsdes gensbornés, .et malIntentioanés;, les trois quarts étaient-des déportés, pour leurs -méfaits dans la Mère–Patrie^ Kétijitne' enfin des ports ,de mer; de la France •des matelots déserteurs des bâtimens marchands venusdans cette île etgqi .ne sav.aient pes mime lire pour

la plus part. Enconséqttence, il fallait ne janafs pëp'mettre aux enfans des affranchis, Tu aux bâtards desColons eux-mêmes d'aller à l'école, sous aucun pré-texte. Mais, comme beaucoup d'eux aimaient leursenfans naturels, leurs bâtards, on se relâchait sur,ces propositions rigoureuses, selon le caprice desgouverneurs,ou un

grainde philantrophie comme

l'on disait alors, et tes bâtards des blancs principa-lement continuaient à fréquenter les écoles primai-res ( il n'y en avait pas de secondaires), on neles faisait lire que lors que 1,'on en avait Je temps, etune fois la journée,ou plutôt la semaine; mais ilsbalayaientles classes, et le plus souvent les bras croi-sés sur la poitrine, ils servaient à table les eufansblancs, etne prenaient leur nourriturequ'après que•ceux-ci avaient mangé;ou ne se, retiraient, pouraller manger chez leurs, parens affranchis qu'aprèsque les enf.ms à privilèges, les eiifans blancs étaientpartis depuis long-temps des écoles. Dans tes jeux,pendant les récréations, ceux-ci ne se mêlaient jamaisavec'les autres,et quand le malheur arrivait qu'ils

se rencontraient, si quelques discussions, quelquesdisputes avaient lieu entre tes enfuns des affranchiset des enfans blancs ceux-ci avaient le droit de frap-

per les -autrest sans que lespremiers; pussent se per-mettre la riposte si par malheur ils levaient lamain pour rendre les coups qu,ils en avaient reçus,ils étaient sévèrement châtiés et renvoyés chez leursparens affranchis qui ne pouvaient plus ])i'< tendre àleur faire jouir du rare et beau privilège d'aller àl'école, pour y apprendre à lire et écrire; enfinles préjugés coloniaux iluns ces écoles primaires,étaient rigoureusement observés; et tout portaiter, tendait uniquement à fairevoir àfaire com-prendre aux uns et aux autres qu'il y avait dansl'ile deux sortes d'hommes les maures rt lesesclaves ici nous parlons que des écoles tenues pardes blancs -philanthropes dont le n'ombre était trés-petit puisqu'il existaitd'autres éoles., et c'était leplus grand nomhre; où, il n entrait que des entansblancs et qu'il n'était jamais permis aux enfans jauneset noires d'y entrer que si par malheur,il arrivaità un instituteur de permettre un pareil méla-ge,non seulemeut tous les autres enfans fui étaient desuite retirés, mais il se trouvait l'objet de l.i h.iinepublique, en butteà toute espèce de persécutionsil était montré au doi^t comme un perturbateurdel'ordre public commeun vil homme un conspira-teur, un homme qui poulait, le renversement au gou-vernement établij- un. instituteur de mulâtreset denégres! qu'il fallait le .pendre, orL tout nu M~o/t /ebannir à perpétuitéde la colonie, comme un hommefuneste et dangereux au sj.vteir.ielégal tt icbellv auxlois établies dans te. pays i Et c'est vers la fin du

sièclé dernier que ces choses exi.->t.iic.nt ainsi puisquean i75o, en 1760 1 on ne .permettaitpoint encore auxinstituteurs de tenir des écoles publiques pour lessangs-mêlés ,à plus forte raisnn pour ceux qui nejouissaient pas de ce beau privilège c'était en cachette,avec les plus grandes précautions que l'on appienaità lire, à quelques>-unsd'eux! Par cet ordre de chosesétabli dans la colonie, quelques bon» pères, parmi lescolons blancs, 'ont envoyé leurs enfans naturels enEurope, y recevoir une éducation généreuse et libé-rate; c'est ce qui nous a procure, à l'aurore de larévolution française à l'époque déplorable îles gran-des commotions en France dont ce pays s'est tantressenti, un ass(z grand nombre .d'hommesde couleurinstruits, tels que les Ogé, les Chavanne, lés Lab.idy,les Viards, les Raimond, les Dubourg, les Dusuchct, lesPinehina, les Bussière Laforesi, les Chanlatte, etc, et des

hommes tels que les Thomany l,s Thélémaquff, etc.etc. grâces aux bons pères alors ces horrimes im-mortels parmi nous se sont trouvés instruitset ont pu plaider pour nos droits au Tribunal delàRaison et porter les justes réclamationsde nos pères,de nos frères, jusqu'au pied du trône du Roi martyrde la liberté de ses peuples, au pied de l'infortuné,Louis XVI, et par devant les tribunes révolutionnairesjusqu'à ce qu'enfin la Métropole ait envoyé des Agensdes Commissaires,avec les meilleures intentions,pourpublier et consacrer, non seulement les droits desaffranchis, comme tous les autres hommes libres,dequelque nuance que soit sa peau mais encore pro-clamer la Liberté gén-rale pour tous nos malheureuxfrères, plongés dans un dur esclavage, en publiant,pour la première fois sur cette terre de l'affreuse servi-tude, la Liberté, l'Égalité; que tous les hommes, quelleque soit leur naissance, quelque soit leur épidémie etsa couleur, étaient aptes étaient appelés à jouir desmêmes avantrges, des mêmes prérogatives dans lasociété; qu'ils étaient tous égaux, par devant la Loi,qui seule devait dominer! Enfin, la RépubliqueFrançaise, cette grandi République, décréta que lescolonies faisaient- partie ''intégrante du territoire fran-çais, et soumis aux mêmes bienfaits, aux mêmes avan-tagés, puis qu'elles supportaient les mêmes charges etpartageaient tous les périls en temps de guerre, queleur Métropole Mais, les colons, le club de l'hôtelMassiac, existaient,- intriguaient de tout "leur pouvoirpour paralyser les mesures bienfaisanteset salutaires

de la Métropole et la pluspart des lois,1à l'avantagedés colonies restaient sans exécution: Dans les colonies,que n'ont- Us pas tenti pour tout bouleverser, pour

tout anéantir! S'ila avaient pu1, les inis?ràbîes etâtee-4gles colons, i!s eussent plongé tontes les colonies au

fond des abymes de l'océan, plutôt que de consentir--à voir lei hommes de couleurjaune et noire devenir'leurs égaux, et jouir des mêmes droitsqu'eux j leursçi-devant maîtres et dominateurs pour eux, c'étaittout ou rien Aussi, la divine Providence les enapunis, ils.sont restés sans rien; les plaigne qui vou-dra Nous ne nous mettrons point de* ce nombre,-puis qu'une honteuse, une lâche, une orgueilleuseetsotte parcimonie, jointes à un aveuglement qui tientdelà folie, tesont perdus à jamais,'et devront per-dre toujours tous ceux qui les imiteront.

La République Française, dans sa munificence, aétabli des. Ecules prtmaires et secondairesdans touteslèscolonies, par des envois exprès de professeursinstruits;cette grande et glorieuse République qui semblait êtnvdestinéeà éclairer le mondeentier,comme elle était desli-

née à rendre le monde entier libre cette grandeRépublique française semblable au vent qui faitle tour du compas avant de se fixer semble nelaisser essayer de tant de gouvernements divers,qui se sont succédé avec la rapidité de l'éclair, quiîpour revenir en' France, quand 'tout y sera préparécè'te fois pour la recevoir; ellerecommence! à pourl'Univers, sa. -noble, sa glorieuse et éclatante tâche;hé! qui peu) se flatter de connaître les décfêts im-muables et impénétrables du Tout-Puissant; quel estle mortel assez audacieux pour oser prétendre pé-nétrer ses mystérieux desseins Sous le Directoire la

République française a fait ériger dans les Coloniesdes Ecules primaires et secondaires pour les deuxsexes, à ses frais en France, des Collèges,'où étaient'élevés, aux frais du- Gouvernement, des jeunes gens'de tous les épidémies, pris de toutesles colonies. L'é-ducation liberale et tout-iirfait républicaine que l'o.i`y recevait, promenait dès lors non seulement l'af-franchissement, mais, encore l'indi peudance progressiveet pur degré, de toutes les colonies, de leur métro-pole.Telles étaient 1>s vues vastes de la bienfaisanqoRépublique française, que L'INSTITOTIOIN NATIO-NALE DES COLONIES, éUit la pépinière, où cesjeunes plans' d'hommes nouveaux se formaient etatteignant la virilité ils devaient en sortir pour al-

ler répandre et propager, dans les Colonies à leurtour parmi leurs concitoyens, les lumières et lesbienfaits d une éducation généreuse et 'libéraleseinblable à celle qu'ils auraient 11 eue de la bienveillancedu 'gouvernement;c'est en suivant un pian aussi bienCalculé, qu'il -partait pour France, chaque année,de toutes les colonies, nn certain nombre de jeunesg"ns .qui entraient au collège,, à -l'Institution natiornate des colonies, rue et montagne >Ste. -Genevièvena. iÇ). à Paris, où ils étaient nourris, entretenus etéduqués ayant les mePleurs professeurs, aux frais etdépens de la République Française,malgré les effortscontinuels que fesaient les Colonspour empêcher quecet établissement n'ait lieu et que l'on continuâtàyrecevoir les jeunes gens noirs et jaunes, venus des.Colonies!malheureusement, sous le Consulat, leursbrigues, sans cesse 1 ena issu n tes, ont réussi à faire naî-tre la funesteexpédition de Lec'erc et d'après l'issue <1;î

cette hntrihle expédition l'institution nationale dc.i<'Colonies tomba avec la République, sous les coups re-doublés de leurs pernicieux efforts! ainsi s'évanouirenttles hautes vues philanthropiques,conçues par la Ré-publique, sous le Directoire, et les jeunes plans d'hon.i-mes nouveaux furent disséminas, pour la plus partet incorporés d:ns tes armées françaises, avant d'à vo. rterminé les éludes pour lesquelles on les avait en-voyés au Collège

A notre départ pour France, le7 floréal an7 dela République, sur la frégate la VESTALE, capitaineGaspard, sous li dénomination toute'patriotique u'k-lèvfs dé LA PATRIE, quelques jours avant le départ dt}L-iifréyite, les jeunes Elèves, de la -Patrie désignéspar le gouvernement,' Jonathas GRANVILLR, JêromsTOUBIE., Séraphin COCO, .Séjour LEGRO.S, AimùDIJFRESNE, C .IE,\NTY, VERDIER, fils de lex-or-donnateur du Nord.'mais ce dernier n'entra pas àL'INSTITUTION NATIONALE DES COLONIESet Joseph Courtois, nous avons été fêtés par toutesles autorités alors, tour-à -tour; de grands repas eurentlieu, à notre honneur, pour recevoir nos adieuxchez le commandant de la place, Henry Christophe;au Gouvernement, par l'.Vgent Romhe S.t Laurent; p rle général Toussaint Louverture, dans son Couvernement, rue espagnole. A ce sujet, avec quel plaisirje me rappelle encore les discours qui ont été pro-noncés et qui nous étaient adressés, tout jeunes quenous étions, par ces différentes autorités; en recevant

nos a(lieux; l'Agent Rohme, après nous avoir, tran-quilliséssules périls d'une longue traversée, et nousavoiri consolés' sur la cruelle séparation de nos pèreset mères, objets de nos regrets; il nous disait, il nousassurait que c'était pour bien; pour l'intéittde la patrie dont nous devenions, dès lors, les en.fans de prédilection; et puis, avec cette bontécette douce et entraînante philosophie, avec cetiûaménité, cette affabilité toute bienveillante, 'instruiteet profond ment éclairée, qui accompagnait ses moin-dres actions il nous recommandait de nous 'livreravec ardeur aux études auxquelles nous étions des-tinés, que plus tard, nous, nos fières^nos çômpatrï-

Page 5: Feuille Du Commerce, Petites Affiches Et Annonces Du Port-Au-Prince 1833-01-13

«test- de Stt-DqTpjipgne notre d«VroSâ fous nous res-vsentir d'un: aussi grand, bienfait de la part de là Re-,publique., delà Mère- Patrie!nous- pleurions tousachaudes larmes,et les, larmes douces et attendrissantes ue

ce vieillard philosophe., se mêlaient aux nôtres, lorsquetenant, tour-à-'tou-r, chacun denous dans ses bras:» Elèves de la Patrie, ne pleurezpas! c'est pour votre« bonheur à venir que vous allez en France; un jour,«

uni jour: viendra où vous serez glorieux et satjs-a faits d'avoir quitté, pour quelques années ,seule-

<t ment, votre pays natal et vos pères et mères qui» vous ;sont ,âi. chers Vous.reviendrez, bientôt»

appliquez- vous et ces années se passeront bien vite;» surtout. ne -perdu pas votre temps, mettez-le bien»à profit,

ce temps qui vous est si précieux afin derevenir dans nos bras, dans le si'in de vos familles que

a Vftus quittez, momentanément seulement, avec de» si justes regrets, et qui sont inconsolables de votre» départ Vous èles si jeunes encore! En suite, il

» nous donna le baiser d'adieu, le baiser vraiment» paternel!! son visage était 'baigné de larmes.

»C'est aussi avec attendrissement que je me rappelle

les paroles "cousaiai»tes, mais prophétiques et d'un\proriostip frappant, du général Toussaint LOUVER-TURE, en recevant nos adieux, après le banquetqu'il nous doùni en présence de toutes les auto-rités réunies: « Mes enfâns a dit cegénéral pleind'une vive émoitonj, et en présence de nos parents;« mes eufans Vous partez pour France souvenez-'

vous que St-Domingué est votre pays; c'est ici que« vous avez reçu ta naissance c'est aussi ici que vous« devez revenir. Vous serez mis au collège, où sont« déjà mes enfants. Rappelezvous bien que vousn n'allez pas en France pour y apprendre lclat (le

• cordonnier, l'état de tailleur, ni, celui de perrnquier:!n Non. Vous vous rendez au collège; en- France,' pour y« étudier les stiences que l'on ne peut vous ensei-« gner ici où certes, nous pouvons avoir de bons;

a tailleurs-, de bons cordonniers et d'excellents,prr-a rùquiers, sans passer les mers! Vos fières, vos« concitoyens ont les yeux ouv.erts sur vous, sur I's« études que vous .illez faire sur votre avenir, en-« fin et nos enfans nés et à n. îtrp attendent aprèsa vous, pour les él'evr, pour leur faire part des lu-» mieres ef-des connaissancesque vous aurezacquises,par les soins 'bienveillants et tout-a fait ])iitenie's«dont vous êtes les objets de la -part de la Grande« Nation, de la bonne République fr.iiç.ïi.-se qui est« autre Mère- Patrie. Profitez, mes entimsy ^es lu-« mières, des connaissances que l'on vous donnera« au collège, afin de venir- bientôt dans le sein de«vosfamines, dans Jes-biMs de vos paiVns nu mi-< lieu de voi fièies qui attendent de vqus drs lumières,* .-des ''éclaircissement venez dissiper les ténèbres, do« l'ignorance, de cette ignorance qui est ici notrea plots grand malheur, et sera long temps encore, bien«

-malheureusement,, la cause de tout le mal la cause« de tous nos maux! Les larmes coulaient de sesyeiiNîrA Embrassez moi, mes 'enfants; élèves de lu

«P;.tri.î, embrassez bien tendrement mes enfans. vus

«rcamarades, que'vous allez joindre, (pie vous trou-

« Verez, au collège Placide et Isaac; embrasii-z les eri-i> fans du général Louis Pierrot etc. ( il nous nom-ma nn grand nombre)» Après nous avoir eoil)r.i-sé>àplusieurs reprises, et avoir confondu ses larmesavec nos pleurs, nous nous soi» nies retirés de songouvernement, accompagnés de nos p.irens et de n

jeunes. ;camarades d'école, qui nous nttendiiient d.iinla rue espagnole, leur donnant les embrassades d'a-dieu, avec une tristesse, ce mine si nous allionsêtresconduits à un supplice, tant colle séparation noussemblait pénible à tous! Ha que ces adieux, t<>•départ, cette cruelle séparation furent pénibles pournous tousMon père, ce bon père que je n'ai pluirevu! Ma mère, cette tendre uièie d'un ^iis' unique!Mon inconsolable mère resta plusieurs heures sansconnaissance Je fus arr.iclié de ses bras, dans un

désordre dont je ne puis me rcndie compte, je. fusconduit à bord avec mes camarades,tesElèves de laPatrie, <ùte capitaine Gaspard nous prodigua toutesles marques d'attention; mais, baigné dans mes pleurs,et sans connaissance, ce ne fut que le lendemainmatin, loin à l'autre extrémité du canal de la Tortue,que j'ai repris l'usage de mes sens; appelanta grandscris, mon ci tte inconsolable mèie; cette tendreeet bonne mère dont/hélas je venais de me séparerpour jamais que je n'ai plus revue, non plusque mon malheureux père, victime. des fureurs deRochambeau, d'odieuse mémoire! En écrivant un aus-sipénible article, mes larmes coulent et je sens qu'ilfa lit que je sois homme pour les retenir, mais avecbeaucoup de peine et les empêcher d'inonder monvisage, et de mouiller le papier sur lequel je traceces lignes' Mais je suis homme, il y a un ETREESUPREME,aux, .ordres et aux décrets duquel leshommes ne peuvent qu'obéir, sans pouvoir dévier!J'avais besoitt de, faire connaître au publiecelte cir-constancede ma jeunesse, non dans l'intention de dé-iruire des bruits mensongfrs et absurdes que quel-ques hommes font circuler sourdement parmi de plusignoransqu'eux,.où plutôt qu'ils supposenttels; quandils diseet que le citoyen Jonathas Granville, mondigne camarade de collège, qu'ijs appellent, pourmieux l'incriminer, dans leur croyance seulement,

mon frère- jumeau que' lé citoyenG-raiiyijIe, ce frèrejutneau, et moi, nous sommes les agens français enHaïti, pour, osent-ilsaffirmerencore,livrer notrepatrie à la 'France Grand; Dieu quelle audace Maisà qui ose-t-on 'tenir un semblable langage ? et quelssont lés haïténs à qui l'on pourrait encore, en i83î,supposer une dose d'ignorance crasse, aussi profonde 1Cependant des hommesqui, pour la plupart, à l'é-.poquedont je parle dans cet article se trouvaientles uns dans la poussière des balayures d'un magasin,ignorés même de ceux qui balayaient hommes detous tes partis, à qui Ics crimes n'ont jamais coûtébeaucoup- pour les commettre; les autres.Mais heureusement pour les haïtiens peuple géné-reu* et brave, ce temps est passé ce n'est plus qu'unsouvenir amer, souvenir d'autant plus amer qu'ilconcerne un ami uu frère vrai un camara-de de collège (lui est avec son frère jumeau,àla vie età la mort, pour nie servir de nos expres-sious habituelleset communes à tous deux, dès notretendre enfance, et connues de tous lés enfans de laMarche de l'Institution nationale des Colonies. Nousne saurions plaindre,' dans tout ce qui pourrait nousarriver- de pire, que nos vertueuses épouses, que nos

\enfansencore' en bas âge, et qui ont besoin de nossoins paternels. En effet, depuis qn'nze ans bientôt,contre qui se sont dirigées r-.ellemeut toutes les per-sécutions que j'ai endurées ? N est:ce point contre mavertueuse et courageuse épouse ?., N'est-ce poiutcontre mes malheureux et innoeens enfans? Qui n està même de s'en convaincre?. Mon 'épouse,

a peineavait-elle fait ses relevaîlles de ma fille aînée, que desprétentions injustes eurent lieu contre moi, par undocteur, mort aujourd'hui j* dois respecter sa me-moire, et passer sous sileuce les désayémeus que mafamille et moi, nous avons éprouvésalors En^ioVi,mon épouse, enceinte de mon second fils,| rête d'ac-conclu r d'/Vlribiade, je fus inculpé faussement et com-pris da lia {affaire de Mme ven-.e Poitevitm, et j'ai subiun emprisonnementarbitraire, de plus de 17 jours! etc.Mon épouse à peine accouchéeen i^M,' le gé--itéral '.débours, contre le vœu de la loi, au mo-ment où je n'avais pas dix gourdes chez moi, pourl'entretien de ma famille 1U8 fit arrêter' et conduireignom nieusi ment en prison, pour payer une sommeexhoi'bitiintcpour indemnité, allouée aux Colons, pourla reconnaissance de l'indépendance,en vertu de l'or-donnance du Roi de France du 17 avril i8ï5; monépouse encore au lit n'ayant pas encore fait sesrelevaillcs Enfin cette fois,malade, alitée par lasuppression de son lait il y avait à peine un moisqu'elle venait d'accoucher de raa dernière fillenée le i/Jnovetubre dei nier, <\nc ton m'inlénie,àl'occasion de la.prise de possession de ma terre àla Coupe un procès extraordinaire et tout à l'extra-ordinaire et pour un manque de respect dont seplaint, le Commissairedu Gouvernement B Ardouinpour la vindicte publiquemanquede respect quej'aurais commis par paroles que les magistratsdel'ordreadministratif ou judiciaire, ou le' commandant de lacommuneauront reçu dans l'exercice de leurs fonctions,uu outrage de ma part par paroles- tendantà incul-per leur honneur ou leur délicatesse enfin pource manque de respect voulu, je suis condamne à 3aimées d'emprisonnement1 Ma courageuse eponsefut dans la dure nécessité de prendre une nourrice,di> quitter son lit, et encore non rétablie, elle a« fait sa première sortie. pour venir me voir en pri-son, au cachot, oùil n'est pas permis à tout le mondede me voir Pour moi, je suis homme, tout ce qu'unhomme peut peut souffrir et endurer, je le puiségalement Mais, mon épouse, jouissant d'unesauté chancelante, et jaisant contre fortune b m cœur,n'est-ce pas son courage, la force de son caractère,et de scs vertus qui la soutiennent Hé bien 1.»·épouse vntueuse démon camarade, de mon frèreju-meau épouse de Granville! c'est pour vous que jetiace, au fond de mou cachot ces dernières lignes!Contemplezmon épouse, lisez le départ de votremari avec moi, sur le même bâtiment; une autrefoisje prendrai la plume pour vous faire connaître letemps que nous avons passé ensemble au collège, etalors vous ne pleurerez plus que sur le sort à venirde vos enfans et. de ceux de Madame Courtois avecd'autant plus de raison que je sens que cet articleest déjà bien long, et que je ne me serais jamaisattenduà vous en adresser un pareil, étant dans uncachot, en présence des fers, dont on ne cesse deme menacer encore sans que je me sois rendu crimi-nél, au moins deux fois par jour! Ma^s tranquillisez-vous, je suis homme, et les fers ne sauraient deshonorerun homme d'honneur.

EXTERIEUR.

• France. le national.Sur la vieille majorité du nouveau cabinet, la

même qui. a indignement trompé M. LaffittèJnous n'avons rien a apprendre â la France. Les pe-

tites noirceurs qui ont préparé l'avènement de M.Périer, une incapacité- notoire une souplesse mer-veilleuse vis-à-vis du roi l'état desifge, les com-

missions militaireset un acharnement furibondcontre la presse voila son histoire, il nous asmbl >

que ces précédents ne seront pas détruits ta!it(q«/les élémens de cette, majorité n'auront pas chaugi.;Sur les trois nouveau x-vemjs que dirions-nous qune restât au- dessous de l'impression que., leur nfeiseul va produire? M. Thiers i.qui est du cep6.nible enfantement, qui a pressé prié, rapproçM(qui a vaincu les répugnances calculées de M. de

.Rigny (lui a déterminé M. Guizot â se faire sup-pléepar un de. ses maîtresetâ se contenter d'espé-rances M. TiiWs n'est-il pas déj/i, célèbre par•;;ses palinodies, pal? -l'aUïince' avec laquelle il rejette/au besoin ses çonviciions cosnmj un vêtementus'i ? M. Thiers, par la nature da son esprit, dason talent et parles Habitude* de toute va vie,est ce qu'il y a <i« plus antipathique aux doc-'trinaires il a ri d'eux et de leurs prétentionspendant quinze ans, maisest perdu dans l'o-pinion le vent de la cour souffle pour les doc-trin-îirpa, le voila tronsformé lui-même en doctri-naire, jusqu'àce qu'un autre .masque lui, conviennemie-us.• '

M. Humann i'ami le prôneur, le convertideM. Royer-Collard, a toute 'l'ardeur d'un néophyte-'

pourla

doctrine, malgré se3 cinquante ans. Il neparle, ne pense et n'agira sans duute que d'aprèsM. R'iyer-Uollard..

M. de Bioglie, enfin, la doctrine incarnée, émanant a la foisde M. Royer-fcolladet de M. Guiiot*comme le Saint-Esprit. du Père et du Fils M. deBioglie, qui a en horreur toutes les révolutionsqui s'est fait une religion de la légitimité j qui nepeut comprendre le gouvernement sans la hanteinfluence de la pairie, ni la pairie sans l'hérédité;M. de Bntglïe, qui en dépit de nos lois, de nosmœurs, ile nos opinions, songera éternellement âressusciter l'aristocratie M. de Broglie quia mistoute l'obstination de son esprit â défendre lesBourbons' de la branche ahiee dans la dernièresession, représente mieAwc que ne l'aurait 'l'ait M.Guiz.it lui-même la pensée du nouveau ministère,il est moins haï, parce qu'il est d'un caractère ..moins-

repoussant,parca qu'il s'attaque aux principes plu-tôt qu'aux personnes, et que sa timidité naturellel'éloigne des violences mais il eat plus dangereuxpeut-être en ce que ces idées so;it p'us systémar,tiques et sa ténacité beaucoup plus grands..

Ce qu'il y a de miraculeux, c'est qu'on se soitimaginé que la'-vobe doctrinaire disparaîtrait dumoment où M. Guizot se tiendriit dans H'S cou-lisses. D'abord,il est probable" qu'il ne restera paslong-temps & la porte du conseil. Il y frapperatous les jours, et il y entrera. Pourquoi lion ?Sesamis n:y sont-ils pas?N'est-il pas une notabi-lité dans le parti ?Le nouveau ministère ne serait-il pas incomplet sans loi, comme le ministère t*o-lignac l'eut été sans M. de Peyionnet ou M, deBourmont ?Et puis quaud un reculerait devantla réprobation qui s'attache de préférence â sonnom, ne sera-t-on pas toujours inspiré par ses ran-cunes ?Mais tes chambres, se demandait-onpartout dansParis, que deviennent les chambres avec cette bellecombinaison?Et qu'importent les Chambres! Nefaut-il pas qu'elles subissent jusqu'au bout la pensée«lu 13 mars? A-t-on oublié que cette pensée estimmuable ?et, puisqu'elle doit survivre,,ne faut-il

pas qu'elle se présentea ses amis et à ses ennemisforte et confiante;? On veut faire M. Dupin présidentpour qu'il se taise; s'il refuse, on lui substituerav.

M. Girod, qui n'est pas plus indigne que l'annéedernière. On ne craint pas M. Dupin, on ne craintpas l'opposition, on ne craint personne. La ma-*jorité, quia tenu compte à M. Périer de ses pro-messes pendant une longue session, tiendra compteà ses successeurs de leurs actes: car ils vontagir. Il n'e.t bruit en ce moment que d'expédi-tions par terre et par mer, de blocus, d'assauts,de prises dé villes et de citadelles. Si la cham-bre ne vote pas des couronnes aux triomphateursd'Anvers, on la cassera. Les électeurs en nomme-ront une plus docile. Si les électeurs manquentau ministère son génie ne lui manquera pas. Ilsuffit que la pensée du '3 mars soit immuable;¡rien ne leur coùtera pourla faire triompher.

Quelques personnessignalentd'jâ dans ce ministère,des germes de dissolution Le maréchal Soûl, dit-on, se tassera, de n'être président du conseil que

pour la formp l'antipathie naturelle de M. Thie*»et de M. de Broglieéclatera bientôt; M de Rigny-

se repentira de n'avoir pas suivi la. fortune de M.'

Dupin. Ces conjectures peuvent être fondées } mais

il y aura entre tous les membres du cabinet unlien commun plus puissant que toutes les jalousies»,

que toutes les diversités d'esprit ou de caractère»,?La haine publique va les envelopper ils serontentraînés dans une pente plus rapide qu'ils ne l'i-maginent eux-mêmes; ne pouvant se défendrepar les luis, parla Charte, violées d'avance, ilsse dcfcndiont par les coups-d'état et il» aurontai) moins l'honneur de périt ensemble».

Page 6: Feuille Du Commerce, Petites Affiches Et Annonces Du Port-Au-Prince 1833-01-13

ALLEMAGNE.

TrdtmtaMon 'des citoyens de la Bavière Rhénaneaantr-e :les (décrets de la Diète, à S. M. le Roi de

Bavière.Depuis quelque temps les mesures de violence

dont le ministère de V. M. menaçait le cercle duRhin nous avaient rempli de sinistres pressenti-mens lorsque tout-â-coup,semblables à l'éclairpartant du sein de forage, les décrets de la Diètenousdécouvrirent les profondeurs du précipice ou-vert sous nos pieds. La guerre civile prête a fondresur nous; l'anéantissement du système constitu-tionnel en Europe et la mort de ses partisansla -destruction de toutes les espérances qui conso-laientta patrie expirante- au milieu des douleurs;l'abrutissement de l'esprit humain tel est le motd'ordre proclamé par la diète; telles sont les de-vises inscrites sur tes bannières du parti dont lesceptre de fer a d'jd pesé sur l'Allemagne.

Cependant une faible espérance nous restait, en-core nous tournions les yeux vers le trône de

notre prince nous espérions que de son propremouvement il dirait â son peuple Non, je r-eveux pas être Roi absolu et qu'il repousserait.avec indignation les demandes ignominieuses de ladiète. Trompés dans leur attente, tes citoyens dela Bavière rhénane ne manqueront pas à leur de-voir ils se prononceronthautement et sans crainte;ils s'efforceront de refermer l'abîme ouvert entrele prince et son peuple tandisqu'il en est tempsencore.

C'est donc au nom de la nation outragée queiious> accusons l'ambassadeurde Bavière qui donnason assentiment aux mesures de la diète ainsique les ministres de Bavière qui lui donnèrent

l'ordre de le faire; nous les accusons de hautetrahison envers le peuple bavarois et la Consti-tution nous demandonsà V.-M. qu'elle convoquéimmédiatement les chambres, afin que les coupa-bles soient jugés.

C'est â vous que nous nous adressons, Sire

nos sermens nous donnent le droit de vous rap-peler les vôtres. Nous demandons justice pour laviolation de nos droits. Si nous ne l'obienons pas,du moins nous défendrons notre honneur devantnos contemporains,et l'histoire ne nous flétrira pasdu nom d'esclaves ir.dignes de la liberté.C'est la dernière fois peut-être que la voix du

peuple, qu'on appelait autrefois la voix de Dieu,se fera entendre à Votre Majesté. Nous parleronsdonc hautement et sans ménagement car nousparlons le langage de la vérité, qui vient de ce-lui qui est au-dessus de tous les rois.Que

Votre Majesté veuille donc nous 'écouter.Sans doute, en considérant d'une manière vague

et inattentive les décrets de la diète, on pourrait-demander ce qu'ils renferment de menaçant maissi l'on compare le sens caché de sas articles av^cle préambule, tout esprit impartial y verra clai-rement trois choses

j°. Les cabinets de l'Autriche et de la Prusse,derrière lesquels se cachela Russié, sont aujour-d'hui les dictateurs do l'Allemagne,jadis puissante,indépendanteet gouvernée constitutionnellement.

2°. Tous les princes allemands et le roi, autre-fois constitutionnel et souverain, de Bavière, nesont plus -aujourd'hui que les vassaux et feuda-taires des trois grandes puissances absolues.

3° La constitution de la Bavière jurre devantDieu et le peuple, est détruite. En eftt-t, on nouslaisse des états, mais on leur ôte la liberté de laparole et des d- cisions ce ne sunt plus que desconseillers que l'on n'froutera point, que drs lé-

gislateurs que l'un pei sifflera..Enfin on nous en-lève la dernière de nos garanties, la liberté dela presse. Qui oserait direen effet que la presse

est libre, quand elle est soumise à la surveillancer.ussoprusso-autrichienne?

Parlerons-nous de ce langage que l'on a l'im-pudeur de tenir à l'Allemagne qu'elle possèdeencore une espèce de constitution; qu'on lui pré-pare une nouvelle loi sur la presse et cela quandl'absolutisme brise toutes ses chartes; quand la presselibre est punie comme coupable de haute trahisonquand on jette dans les cachots les écrivains lesplus généreux du pays. O comble de la dérisionNous croit-on assez peud'intelligence poar nepas apercevoir le piège grossier que couvrent cespromessesmensongères ?

Mais nous le demandons, et, si l'on refuse denous répondre, nous en appelons â l'avenir et aujuge/éternel

de tous les hommes qui a donné àl'Autriche et à la Prusse le droit de s'arroger ladictature de l'Allemagne ? Qui a donné à ces étatsla mission d'expliquer, ou plutôt de mutiler dèsconstitutions qui 'ne sont ni prussiennes ni au-trichiennes ? Comment le langage actuel de ces ca-

binets s'accorde-t-il avecleur serment, de ne pas

intervenir dans les affaires intérieures des autresétats allemands ?'

Quoi dans un pays où autrefois la Constitutionde l'empire détermina les droits de tous les hom-mes libres, dans ce pays la volonté des puissàncesétrangères fixerait- aux citoyens libre» les limitesdans lesquelleselle prétendrait les renfermer Mal-heureuse Allemagne est-tu assez tombée dans le

mépris!Aucun de tes princes ne ressent-ils pas tahonte? Gémis, verse des pléurs, toi qui jadis don-nas des lois à l'Europe l'esclavage a rivé teschaînes Louis, roi de Bavière, la Bavière rhé-nane te somme de t'opposer au despotismedesgrandes puissances ;Me peuplebavarois ne t'abàn-donnera

pas; il est prêtvaincre avec toi ou âmourir pour la défense de son honneur, de saconstitution. Non, tu ne briseras pas toi-même leplus beau joyau de ta couronne; tu ne sacrifieraspas l'amour que tonpeuple a pour son roi aubon plaisir de ces despotes qui se rient des sen-timeus les plus sacrés. Ce bien, plus précieux quetous les trésors du monde, tu ne l'échangeras pascontre les dons équivoques que ces puissancespourraientt'offrir. Qu'attends-tu de l'Autriche, mi-née par la vieillesse et la corruption ?de cet édi-fice,que l'orage renversera, et qui, dans sa chuté,écrasera tous ceux qui auront cherché un abrisous ses ruines ?Quel avantage la Bavière cons-titutionnelle peut-elle espérer de la Prusse ro-leau perfide qui blesse la main de celui qui veuts'y appuyer ?Est-ce la Russie qui protégera lesdroits de la Bavière; la Russie, ce colosse auxpieds d'argile, ce -monstre de despotisme qui dé-vore ses propres enfanta ?P

O roi! ton peuple t'en conjure hautement garde-toi de conclure cette ligue fatale avec les puis-sances absolues ne nous abandonne ,pas à l'heuredu danger: crains de te préparer de vains repen-tirs Bientôt, dégoûté de lavassalité étrangère,tu aurais recours à. ce peuple, qui ('abandonne-rait comme tu l'aurais abandonné il te répon-drait va chercher l'assistance de ceux dans les-quels tu as plus de confiance que dans le peu-ple bavarois

Roi de Bavière, tu connais la sainteté des ser-mens As-tu juré d'accomplir les ordres de laPrusse et de l'Autriche ou les termes de tonserment royal ne sont-ils pas ceux-ci Je jurede maintenir la Constitution fie la Bavière

Nous avons exprimé notre douleur nous avonsparlé le langage de la véritéà V. M. Nous.-ter-minerons en protestant de notre fidélité â notreroi et à notre patrie.

Les citoyens constitutionnellementfidèles a V. M(Suivent le* signatures qui remplissent plu-

sieurs feuilles d'impression. )1

FRANCE.-La Quotidienne se plaît h rapporter la lettre sui-vante, qu'on assure dit-elle avuir été adressée parM. de Chateaubriandâ M. Bertin aine, rédac-teur en chtf du Journal des L' étais

Genève 5 septembre 183-2.Mon cher Bertin ce n'est pas pour vous rame-,

ner ou pour vou» convaiucre que je réponds «.vo-tre lettre du 25 août.Rien au monde ne peut fairerentrer l'esprit de l'homme dans la vérité, lorsquel'amour-propreblesso ou le désir drs honneurs et dupouvoir l'ont jeté dans les vnies périlleusesde l'apos-tasie. L'homme se dit alors au fond de son cœur.:

Si je n'avais pas reçu telle défaite éprouvé t. Ilehumiliation je serais encore. Mais comme ditle proverbe, le vin est tiré D'ailleurs je suisdans mon droit le pays avant tout et les Bour-bons ne voulaient pas et ne pouvaient pas vouloir.

Cependant ces quinze années ont été bien belles!Ce système avait tant d'avantages il était fran-

çais, tout généreux, tout patriotique Là chacun"trouvait son droitsa place et son pouvoir. L'élec-teur était électeur, le magistratmagistrat, le rai même

était roi, et tous les citoyens libres d'une libertépaisible et naturelle, sans éclat, sans tapage,

sans ostentation. Le commerce, l'Industrie et lesarts tout était à ravir! cela est vrai mais tout celan'est plus parce que les Bourbons. Aussi pour.quoi les prêtreset les noblesLes Bourbonstout seuls auraient pris racine sur le sol français.il est bien vraiqu'iln'y a pas de monarchie possi-ble sans noblesse et sans clergé, et qu'a toutdire, l'influence des nobles et des prêtres étaitpassablemant usée en France par le ridicule d'a-bord qui a toujours été parmi nous l'écueil rie.la sottiseet de Phypocrisie,et surtout. par l'es-prit d'égalité politique et d'indifférence religieusecontre lequel il n'est point de rempart. Alorsdonc pourquoi cette réprobation géaéra'e ? Pour-quoi cet élan de haine et de malédiction quemoi-même vieux serviteur des Bourbons.. 11 ya donc là une répugnance nationale qui est in-vincifcle et si j'ai changé de seotimens et debannière c'est qu'il était impossible de résistercet entraînement général.

Si ce n'est pas kl, mon cher ami, le rai-sonnementque vous vous faites, je ne sais plus cequ'il faut penser des hommes que je dois connaître,lorsqu'ils

sont dignes comme vous d'être étudiés.Vous persistez donc dans votre religion nouvellepar deux motifs déterminans le premier, c'est quevous aviez, abandonné l'apcien culte avant que lavieille idole eut été brisée sous les pavés de Parisle second, c'est que vous croyez aujourd'hui debonne foi, que l'ancienne religion était mauvaise.Que vous dirais-je maititenant?le contraire dece que vous pensez?Ce serait, je crois, peineperdue car tous mes argumensje les puiserais

dans votre conscience, et votre conscience mêmene vous a pas ramené. Elle est peurtant si pureet si vertueuse! Mais c'est que l'orgueil de l'hom-me est indomptable, et l'orgueil ne vient pas ducœur, mais de l'esprit. Adieu donc je vous plainset je voua pardonne de m'avoir cru capable dechanger. Je vous renvoie sealement aux vers dugrand poète

J'ai mon Dieu que je sera, vous servirez le vôtre jCe sont deux puissan» dieux. [

II faut servir le mien £|

Lui seul est Dieu Madame, et le vôtre n'est rien*

Relation du combat livré à Alger^ le 2 octobre.Le 29 septembre dernier les tribus de l'Ouest,

fortes de 6 à 8,000 hommes se réunirent à Blidapour se porter ensuite au défilé de Bouflfarik oàelles établirent leur camp. Le général en chef, duc ¡

de Rovigo, informé de leurs intentionsd'attaquer

nos avant-postes les prévint en envoyant à leurrencontre le 2 octobreune colonne sous les ordresdu général Faudoas, commandant la cavalerie,com-posée de deux bataillons du 10e. léger, forte

de500 hommes' chaque, de 300 chevaux et de denx j¡piéces d'artillerie de campagne.

Notre avant-garde fut attaquée au point iajour par l'ennemi qui la força de se replier sursa tête de colonne. Le général Faudoas, prenantalow ses dispositions selon les circonstances, or.f

donna une charge générale qui fut bientôt cou-ronnée du plus grand succès. Les Arabes se sontiprécipités dans le défilé de Bouffarik qu'ils avaientâeu l'imprudence de laisser derrière eux sans legarder.

La charge a été si vigoureusement exécutée jŸque tout ce qui n'a pu franchir le défilé, a étésabré. Là perte de l'ennemi a été de 204

tués

sur place et d';un pareil nombre de blessés griève-ment, qui sont morts dans la journée des suites

deleurs blessures. Les renseignemensdonnés sur cetteaffaire par l'aga des Arabes portent à 408 le nombre [

des ennemis enterrés.Nous avons pris deux drapeaux et des armes de j

toute espèce. Les deux drapeauxsont en soie verte[

et leur lance est surmontée d'une j-omme enë

fe>- -blanc semblable à celui d'une canne de tam-bour m.ijur, Ils ont été remis à bord du Marengo, î

et ils sont adressas au ministre de la guerre. [

En général on s'est battu corps â corps, etnotre cavalerie, qui n'avait pas encore en l'occa-;sion de se mesurer de si près, s'es couveite dei

gloire. iNous avons à regretter treize chasseurs fran-¡

çais et cinq chasseurs algériens tués. Nous avons jeu aussi une quinzaine de blessés, parmi lesquels jse trouve le colonel de Schauvenbourg, comman-jriant le ler. chasseurs d'Afrique, qui â"; été renversé!de son cheval au commencement de la charge. [

Le lieutenant de Drée à été blessé à l'épaula!d'un coup de pistolet à bout portant. le 'sous-lieutenant. Marala a reçu plusieurs coups de yata-gan sur les genoux.

L'artillerie, avec ses deux pièces, a fait mer-veille; tous les coups ont été dirigés avec unejustesse admirable. L'infanterie qui n'a po-ut C-téengagée a. manœuvré devant l'ennemi avec au-tant de précision et de sang-froid qu'a une pa-îrade.

Le général Buchet a assisté â cette journéeil commandait un camp dans la plaine de Miudja.îC'est lui qui présentera ^u ministre de la guerre!

les deux drapeaux pris sur l'ennemi, glorienx tro-|phées de cette journée ou les troupes de toutesjarmes ont rivalisé de courage.

A l'occasion d'un article intitulé Patriotes,réveillez-vous! et publié dans l'Ami de la

Charte

de Nantes, M. Victor Mangin, gérant de ce jour-nal, vient d'être appelé devant le juge

d'instruc-r

tion, qui l'a interrogé sur les motifs de cettepu-

blication, et auquel il a répondu en, ces termes i\Quand nous parlons du gouvernement, c'est

au ministère seul que nous nous adressons ainsi]le veut le système représentatif. Depuis près dejdeux ans la chouannerie a levé la tête et le;gouvernement n'a fait que des efforts équivoques^pour l'abattre. En invitant les citoyens à s'armer.jloin de provoquer au mépris et â la haine du gou-|

vernement, nous invitons â le servir, car éteindre;la chouannerie le seul véritable ennemi du gou-vernement de juillet c'est évidemment

appeler

les citoyens a servir ce dernier.Quant à l'accusation de provoquer la guerrej-

civile elle tombe devant la lettre dé l'articlepuisque eet article a pour but d'appeler les ci-toyens a détruire les bandes et les bandits q-uivoudront agiter ses terribles brandons.

En insérant cet article, mon but a été un butde' paix pour laFrance et d'union de tous lesbons citoyens il a été écrit sous l'inspiration del'horreur des crimes dont se souillent chaquejour les partisans de la. légitimité le comprendredifféremment, c'est méconnaître nos intentions,jL'intention seule fait le crime

Courrier Français*|

Port-auPr ince dc l'Imprimerie de Jh CoubtoiS,