FESTIVAL DE MUSIQUE

DU VENDREDI 25 AUDIMANCHE 27 SEPTEMBRE 2020

«Alors que le Louvre-Lens consacre une grande exposition à la couleur noire, qui n’a cessé de fasciner les artistes au fil des siècles, les pianistes vont à leur tour jouer de cette tonalité pour vous transporter dans ses éclats et profondeurs.Plus que jamais, cette édition a une saveur particulière. Celle du plaisir de partager à nouveau ensemble un grand moment musical et un dialogue inédit entre les arts, rendu possible grâce à la générosité de nos partenaires - la Fondation Orange, Yamaha, la Spedidam et France Musique - que je remercie chaleureusement.Je souhaite que chacun trouve dans cet événement l’occasion de s’évader, se ressourcer et s’émerveiller, en écoutant résonner dans nos galeries plaisir, beauté et virtuosité.»

Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens

« Ne pas s’habituer et chercher sans cesse une communion entre une œuvre, un artiste et son public ; la visée de Muse&Piano, en ces temps de tempête, est une quête de l’essentiel, sans but précis si ce n’est de vivre des moments de bonheur, de joie, de consolation et de partage. Cinq ans après, l’équipage du festival maintient le cap dans ce beau vaisseau amiral du Louvre-Lens. En route vers l’inachevé, hissons et embarquons toujours plus d’amoureux de l’Art. La traversée sera longue et nous ne voulons pas accoster. »

Rodolphe Bruneau-Boulmier, directeur artistique

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BON ANNIVERSAIRE, BEETHOVEN ?

Depuis longtemps déjà, les musiciens s’activaient, voyant s’approcher cette année 2020 au chiffre parfait, rond, équilibré, qui allait leur permettre d’en saluer une autre, bénie pour eux, 1770. Celle de la naissance de Beethoven, un de ces génies bienfaiteurs de l’humanité qui consolent d’appartenir à l’espèce humaine. 250e anniversaire, autre chiffre rond et parfait. Ah, cordes, vents, claviers… ils n’allaient pas passer à côté de son quart de millénaire ! Ils le lui fêteraient allègrement, en long et en large, à coup de sonates, de symphonies, de quatuors ; ils le célèbreraient comme jamais dans les

salles de concert et les conservatoires du monde. On en redemanderait de ses intégrales indéfiniment renouvelées par les interprètes puisqu’on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve musical. Plus tard, on s’en souviendrait avec émerveillement, de l’orgie beethovenienne vitale de 2020.Mais voilà que la tragédie s’est invitée. Et que l’infiniment petit s’attaque à l’infiniment grand, tire brutalement le rideau sur les projets et les rêves. Fini les anniversaires et leurs fêtes joyeuses. Remballez vos Hammerklavier, vos Hymnes à la joie… Vous voulez rire ? Le destin a frappé à la porte, il l’a même fracassée. Un virus tueur s’attaque à la planète, met le monde à l’arrêt, sauf les hôpitaux où meurent même des médecins. Un nouveau mot s’apprend dans toutes les langues, « confinement », seule défense alors face à l’invisible ennemi.Et si les musiciens s’inspiraient de celui qu’ils s’apprêtaient à célébrer, Beethoven, victime d’un des pires confinements, celui de la surdité ? Celui qui, le 6 octobre 1802, comprenant que celle-ci serait définitivement incurable, écrit à ses frères Karl et Johan, et sans doute à nous aussi, ses frères à venir : « Je dois vivre en banni. » Et dépasse son enfermement. Il transforme ce plomb en or, en liberté suprême. Oui, Beethoven, nous pouvons, nous allons te fêter autrement, avec nos mains lavées cent fois par jour ; avec d’autres gestes barrières, en faisant vibrer les cordes, en frappant les touches. Ta musique est porteuse d’un message qui fait fi des distances. Elle nous rappelle que nous ne perdons rien pour attendre. Si, l’écoutant cœur, esprit, oreilles en éveil, nous savons l’entendre… elle qui, selon les mots de Kundera, « ouvre dans le corps des portes par où l’âme peut sortir pour fraterniser ». Quand aura disparu le poison mortifère, puissions-nous ne pas oublier ce mot, ce but, ce sens de notre métier.

Anne Queffélec, marraine de Muse&Piano

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Créditsp. 2

Marie Lavandier © F. Iovino - Louvre-LensRodolphe Bruneau-Boulmier © Arma Donneyan

p. 3Anne Queffélec © F. Iovino - Louvre-Lens

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Muse &Piano 2016 - Anne Queffélec © DR - Louvre-Lens

Muse&Piano 2017 - Geoffroy Couteau © DR - Louvre-Lens

Philippe Cassard, Florian Noack,

Sélim Mazari,Anne Queffélec

François-Frédéric Guy, Geoffroy Couteau,

Claire-Marie Le Guay, Tanguy de Williencourt,

Pierre-Yves Hodique

Francesco Tristano,Bertrand Chamayou,

Marie-Catherine Giraud, Clément Lefebvre,

Nathanaël Gouin

CINQ ANS, DéJà !

2016

2017

Muse &Piano 2016 © Jérôme Bessone

Muse &Piano 2016 © Jérôme Bessone

Muse&Piano 2017 © Jérôme Bessone

Muse&Piano 2017 © Jérôme Bessone

Depuis sa création, Muse&Piano a fait jouer vingt-deux pianistes et a organisé plus de cinquante concerts et événements. En 2019, vous étiez plus de 2 000 personnes à nous avoir fait le plaisir de participer à la quatrième édition. Record à battre !

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Muse&Piano 2018 - Bertrand Chamayou © F. Iovino - Louvre-Lens

Muse&Piano 2019 - Momo Kodama © DR - Louvre-Lens

Cette année, le festival accueille pour la première fois Célimène Daudet, Dmitry Kalashnikov, Luis Fernando Pérez et Gaspard Dehaene.

Francesco Tristano,Bertrand Chamayou,

Marie-Catherine Giraud, Clément Lefebvre,

Nathanaël Gouin

Momo Kodama,Paul Lay,

Muza Rubackyté,Joseph Moog

2019

2018

Muse &Piano 2018 © Frédéric Iovino

Muse &Piano 2018 © Frédéric Iovino

Muse &Piano 2019 © Pierre Rogeaux

Vendredi 25 septembre

«Vers la Lumière»Anne Queffélec et Gaspard Dehaene20h30Galerie du temps, La Scène

Beethoven : Sonate n° 14 op. 27 n° 2 « Clair de Lune »

I. Adagio sostenutoII. AllegrettoIII. Presto agitato

Beethoven : Sonate n° 32 op. 111I. Maestoso – Allegro con brio ed appassionatoII. Arietta – Adagio molto, semplice e cantabile

Chopin Quatre mazurkas op. 24Barcarolle op. 60Trois mazurkas op. 63Ballade n°4 op. 52

Samedi 26 septembre

«Amours et sortilèges, le noir d’Espagne»Luis Fernando Pérez 19h30La Scène

Isaac Albeniz : Chants d’Espagne op. 2321. Prélude2. Orientale3. Sous le Palmier4. Córdoba5. Seguidillas

Enrique Granados : Goyescas. Premier livre.IV. Quejas ó La Maja Y el Ruiseñor (Plaintes ou la fille et le rossignol)

Manuel de Falla : L’ Amour Sorcier, Suite pour piano

1. Pantomima. Habanera2. Danza del fuego fátuo3. Danza del terror4. El Círculo mágico5. A Medianoche. Danza ritual del fuego

Dimanche 27 septembre

Muse&Piano and Friends17hLa Scène

Concert, goûter et programme surprise avec la participation de Célimène Daudet, Dmitry Kalashnikov, Tanguy de Williencourt, Nathanaël Gouin, Sélim Mazari, Clément Lefebvre, Gaspard Dehaene, Pierre-Yves Hodique…

LES GRANDES SOIRéES

Gaspard Dehaene © Hiroshi Koike

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Vendredi 25 septembre19h30 : Florian Noack

Samedi 26 septembre12h00 : Florian Noack13h00 : Sélim Mazari14h00 : Gaspard Dehaene17h00 : Luis Fernando Pérez18h00 : Pierre-Yves Hodique

Dimanche 27 septembre12h00 : Pierre-Yves Hodique14h00 : Juliette Tournier et Julien Lespagnol, étudiant à École Supérieure Musique et Danse Hauts-de-France – Lille.15h00 : Nathanaël Gouin16h00 : Tanguy de Williencourt

Un marathon pianistique de dix Clair de Lune de Beethoven est proposé tout au long du week-end. Vingt minutes intégrales de cette sonate majeure du compositeur allemand, par dix pianistes différents !

Médiathèque

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marathonclair de lune

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Vendredi 25 septembre

«Par les mers, avec les rêves»Florian Noack 16h

Schubert : Sonate en fa dièse mineur D. 571I. AllegroII. III. ScherzoIV. Allegro

Rimsky-Korsakov / F. Noack : Shéhérazade1. La mer et le vaisseau de Simbad2. Le récit du prince Kalender.3. Le jeune prince et la jeune princesse.4. Fête à Bagdad.

«Hymne à la nuit, hommage à Beethoven»Sélim Mazari 18 h

Beethoven : Sept bagatelles op. 33

Chopin : Études op. 25 n° 1 et 3Nocturne en si bémol mineur op. 9

Beethoven : Sonate op. 110I. Moderato cantabile molto espressivoII. Allegro moltoIII. Adagio, ma non troppo – Fuga ; allegro, ma non troppoIV.

Samedi 26 septembre

Le monde de Ravel, « Concert famille »Clément Lefebvre10h30

Ravel : Sonatine pour piano Modéré / Mouvement de menuet / Animé

Ravel : Pavane pour une infante défunte

Ravel : Tombeau de Couperin1. Prélude. 2. Fugue. 3. Forlane. 4. Rigaudon. 5.Menuet. 6. Toccata

«Vers la flamme»Célimène Daudet15 h

Liszt : Lugubre gondola II

Scriabine : Étude op. 2 n° 1Prélude op. 9 n° 1 pour la main gauche Deux poèmes op. 71

Liszt : La Notte

Scriabine : Sonate no.9 opus 68, « Messe Noire »

Liszt : Nuages gris

Scriabine : Poème « Vers la flamme » opus 72

«Ballade sur le Rhin»Nathanaël Gouin. 17 h

Bizet : Chants du Rhin1. L’Aurore 2. Le Départ 3. Les Rêves4. La Bohémienne 5. Les confidences6. Le retour.

Fauré : Ballade op. 19 pour piano seul

Bizet / Gouin : Venise (paraphrase sur la romance de Nadir)

RéCITALS SECRETS*

Célimène Daudet © Christophe Berlet

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Dimanche 27 septembre

«Les Adieux»Tanguy de Williencourt14h

Beethoven : Sonate opus 81 a « les Adieux » I. Les AdieuxII. L’AbsenceIII. Le Retour

Debussy : La cathédrale engloutieLa danse de Puck

Franck : Prélude, Choral et Fugue

«L’âme russe»Dmitry Kalashnikov15h30

En partenariat avec le concours Les Etoiles du pianoTchaïkovski : Album pour les enfants

1. Prière du matin 2. Matin d'hiver 3. Le Petit cavalier 4. Petite mère 5. Marche des soldats de bois 6. La Nouvelle Poupée7. La Poupée Malade 8.L'Enterrement de la Poupée 9. Valse 10. Polka 11. Mazurka12. Chanson Russe 13. Prélude paysan14. Chanson folk 15. Chanson italienne 16. Vieille chanson française 17. Chanson allemande 18. Chanson napolitaine19. Nanny's story 20 La Sorcière21. Douce rêverie 22. Chant de l'alouette23. À l'Église 24. Le Joueur d'orgue de Barbarie

Tchaïkovski : Casse-Noisette (arrangement pour piano de Mikhail Pletnev)

1. Tempo de marche 2. Danse3. Tarantelle 4. Intermezzo 5. Trepak6. Danse chinoise 7. Andante maestoso

*Les lieux de réprésentations des récitals secrets seront révélés en dernière minute.

Rendez-vous dans le Hall du musée.

Nathaneël Gouin © Frédéric Iovino

Dmitry Kalashnikov © DR

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RENCONTRES & MEDIATIONS

Clément Lefebvre © Frédéric Iovino

Pierre-Yves Hodique © Jerôme Bessone

Vendredi 25 septembre

Rencontres scolairesavec Dominique Boutel et Clément Lefebvre14h30 & 15h30La Scène

Samedi 26 septembre

Concert-conférence« Clair(s) de lune » par Corinne Schneider et Pierre-Yves Hodique16h00La Scène

Dimanche 27 septembre

Master class sur la Fantaisie Bétique de Manuel de Fallapar Luis Fernando Pérez, avec Léa Lefèbvre (étudiante à l’ESMD de Lille)11hLa Scène

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Dès sa première édition, Muse&Piano a invité de jeunes solistes, encore inconnus du grand public et tout juste primés de concours internationaux ou lauréats de fondations. Sélim Mazari se souvient de sa première visite du musée et nous parle de sa (toujours) jeune carrière.

Muse&Piano : En 2016, tu as joué pour la première édition de Muse&Piano. As-tu quelques souvenirs à nous partager ?

Sélim Mazari : C’est un merveilleux souvenir que je garde de la première édition et pourtant je n’y étais resté que moins de vingt-quatre heures ! Je garde particulièrement en mémoire une visite guidée par Pierre Téqui, qui à l’époque travaillait comme médiateur pour le musée, et m’avait absolument captivé pendant deux heures grâce à son talent de conteur. J’ai aussi adoré ressentir les réactions surprises du public lors des mini-concerts improvisés dans la Galerie du temps.

M&P : Depuis, que de chemin parcouru : un premier disque, une belle nomination aux Victoires de la musique classique... Et ta carrière est encore devant toi ! Comment vois-tu les choses pour les prochaines années ?

SM : C’est une boucle qui se clôt avec ce programme assez beethovenien. Mon disque consacré aux variations de Beethoven aura débuté à Lens puisque c’est ici que j’y ai joué pour la première fois en concert le cycle des Variations eroica ! J’espère de tout cœur pouvoir continuer à

apprendre et développer les richesses de mon instrument à travers toujours plus de musique de chambre, de concertos, et de récitals ! J’aimerais dans les prochains mois relier mon instrument à une passion personnelle : l’opéra...

M&P : Tu es toujours très décontracté en coulisses comme sur scène. Tu as un secret pour gérer le stress ?

SM : Formidable de voir que cela ne se voit pas ! Je suis à vrai dire quelqu’un d’assez sensible au trac, mais par principe j’essaie de ne pas le faire payer à mon entourage... je me persuade aussi de ne pas être stressé et cela m’aide. Une méthode qui me convient bien : me préparer au dernier moment (ce qui a parfois pu persuader des organisateurs d’être dilettante !) car je trouve que l’attente est particulièrement angoissante...

M&P : La sonate Clair de lune est mise à l'honneur pendant tout le festival. Entretiens-tu un rapport particulier, personnel avec cette œuvre ?

SM : Je ne la joue que depuis une année et demie mais j’avais travaillé le final étant enfant. J’aime particulièrement le mot de Franz Liszt, la décrivant comme « une fleur entre deux abîmes ». Cette image est bien plus adéquate pour qualifier les contrastes énormes que représente cette sonate dont la tension ne faiblit jamais. Elle est assez exigeante pour le pianiste à la fois par cette tension constante et également... parce que tout le monde la connaît !

Avec un premier disque Beethoven, récompensé d’un Diapason d’Or, de la Folle Journée de Nantes à la Fondation Louis Vuitton, Sélim Mazari séduit par son charisme, par l’autorité naturelle et la hauteur de sa vision musicale. Disciple de Brigitte Engerer, passionné d’Opéra, lauréat de plusieurs fondations, il vit aujourd’hui dans la capitale Autrichienne. Sélim Mazari participait à la première édition de notre festival en 2016.

Sélim Mazari © Caroline Doutre

Entretien

Rodolphe Bruneau-Boulmier vous présente les artistes de la cinquième édition :

Interprète de référence pour les classiques, Mozartienne depuis toujours, Anne Queffélec a enregistré plus de 40 disques, travaillé avec Alfred Brendel, joué avec des musiciens tels que Pierre Boulez, Pierre Amoyal ou Catherine Collard. Son répertoire, de Scarlatti à Dutilleux, en passant par une intégrale de l’œuvre de Ravel, témoigne de l’élégance de son jeu. J’ai rencontré la pianiste, il y a plus de vingt ans, lors d’un stage d’été. Sa générosité, sa vivacité, la précision de sa pensée musicale, l’attention qu’elle porte aux jeunes générations sont une source d’inspiration pour le quotidien. En 2016, elle a accepté d’être notre marraine.

Il a l’Espagne chevillé au corps. Lorsqu’il joue la musique de Manuel de Falla ou d’Isaac Albéniz, ce sont les paysages et les couleurs andalouses qui sortent de son piano. Luis Fernando Pérez a enregistré une dizaine de disques pour le label Mirare. Poète du son, sorcier des rythmes, son jeu possède un charme immédiat. Il a travaillé avec la grande Alicia de Larrocha et enregistré l’intégrale d’Iberia. Un récital de Luis est toujours une aventure.

À la recherche d’équilibres, le jeu de Gaspard Dehaene ne cherche ni l’originalité, ni les effets de manche, il se concentre sur l’essentiel, sur la structure, sur les contrastes. Etudiant au Mozarteum de Salzbourg auprès de Jacques Rouvier, il approfondit son art avec Rena Shereshevskaya à l'École Normale de Musique, et obtient son master d'accompagnement vocal dans la classe d'Anne Le Bozec au CNSMD de Paris en 2017. Il a enregistré quatre disques dont la Sonate D959 de Schubert, la Fantaisie op. 17 de Schumann, mais aussi l’une de mes partitions, Quand la terre fait naufrage.

Française et Haïtienne, Célimène Daudet s’est fait remarquer en enregistrant l’intégrale de l’Art de la fugue de Bach. Depuis, elle mène un chemin musical guidé par la liberté. Elle a fondé un festival en Haïti, elle enseigne au conservatoire de Paris, elle joue Debussy, Messiaen ou Scriabine avec un goût singulier pour les raffinements harmoniques, la douceur et la couleur. Elle vient d’enregistrer son sixième disque, Messe noire.

Luis Fernando Pérez - DR

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BIOGRAPHIES

Tanguy de Williencourt © Jérôme BessoneFlorian Noack © Jérôme Bessone

Musicien recherché par ses pairs, chambriste de premier plan, soliste sur les scènes de la Roque d’Anthéron ou à la Philharmonie de Paris, Tanguy de Williencourt a enregistré sept disques dont une intégrale des Bagatelles de Beethoven. Son jeu symphonique lui permet de jouer les transcriptions de Wagner/Liszt, l’ampleur de sa sonorité fait merveille chez Debussy. Tanguy est venu à Muse&Piano en 2017.

Un souffle traverse les interprétations de Nathanaël Gouin. Qu’il s’agisse de la virtuosité de Liszt ou Saint-Saëns, de la poésie chez Schubert, de l’engagement pour la musique de son temps (il a d’ailleurs crée l’une de mes partitions), ce pianiste qui peut improviser ou composer, s’inscrit dans les traces de quelques-uns de ses maîtres : Jean-Claude Pennetier ou Maria João Pires. Il vient de publier un disque consacré à l’œuvre de Bizet. Nathanaël a participé au festival en 2018.

La curiosité, la passion, la noblesse, sont quelques traits de caractère de Florian Noack. Avec lui, le piano n’a pas de limite. Le pianiste belge transforme son instrument en orchestre lorsqu’il s’amuse avec quelques transcriptions de son cru, il impressionne de virtuosité avec des œuvres telles que celles du russe Liapounov, il nous invite à découvrir un répertoire pianistique peu fréquenté qu’il hisse au rang des chefs-d’œuvre. Florian était présent à la première édition de Muse&Piano.

Originaire de la région, Clément Lefebvre est venu à Muse&Piano en 2018, avant qu’il ne publie un premier disque Rameau (récompensé d’un diapason d’or), avant qu’il ne soit finaliste du Concours Long-Thibaud. Pianiste chaleureux, musicien élégant, disciple de Roger Muraro ou de Claire Désert, son jeu est à l’image de sa personnalité : évident, direct, sincère.

Musicien discret qui ne cherche jamais la lumière alors que son jeu pianistique se distingue par son raffinement, sa simplicité, son élégance. Chambriste de premier plan, en 2011 Pierre-Yves Hodique remporte le prix du meilleur pianiste accompagnateur lors du Concours international Tchaikovsky de violoncelle à Moscou. Originaire de la région, Pierre-Yves est venu au festival en 2017.

L’année dernière, lors du concours Les Etoiles du piano de Roubaix où Dmitry Kalashnikov a remporté, à 25 ans, le Premier prix, j’avais été impressionné par la force de sa concentration et l’ampleur de sa sonorité. Soutenu par le grand pianiste russe Mikhael Pletnev, Dmitry a fait ses études au conservatoire de Moscou. Il fait déjà miracle dans le répertoire russe.

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Muse&Piano 2016 © Jerôme Bessone - Louvre-Lens

le fil des évènements

VENDREDI 25 SEPTEMBRE

14h30/ 15h30 Récital interactif par Dominique Boutel et Clément Lefebvre

16h Récital rencontre par Florian Noack18h Récital par Sélim Mazari19h30 Marathon Clair de Lune par Florian Noack20h30 Grand récital par Anne Queffélec et Gaspard Dehaene

SAMEDI 26 SEPTEMBRE

10h30 Récital famille par Clément Lefebvre (dès 9 mois) 15h Récital par Célimène Daudet16h Clair(s) de Lune, conférence par Corinne Schneider et

Pierre-Yves Hodique17h Récital par Nathanaël Gouin 19h30 Grand récital de Luis Fernando Pérez12h/ 13h/ 14h17h/ 18h

Marathon Clair de Lune par Florian Noack, Sélim Mazari, Gaspard Dehaene, Luis Fernando Pérez, Pierre-Yves Hodique

10h45/ 14h45/ 15h45

CONCERTS SURPRISE

DIMANCHE 27 SEPTEMBRE

11h Master class de Luis Fernando Pérez14h Récital par Tanguy de Williencourt 15h30 Récital par Dmitry Kalashnikov17h Récital anniversaire, Muse&Piano and friends !12h/14h/ 15h/16h

Marathon Clair de Lune par Pierre-Yves Hodique, ESMD de Lille, Nathanaël Gouin, Tanguy de Williencourt

10h45/ 14h45/ 15h45

CONCERTS SURPRISE

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