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Fermoscopie Observatoire économique des exploitations agricoles de l’Allier CONSEIL - EXPERTISE COMPTABLE

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FermoscopieObservatoire économique des exploitations agricoles de l’Allier

CONSEIL - EXPERTISE COMPTABLE

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:02 Page1

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Fermoscopie 2014 l 2

La ferme 03 ....................................................... p 3 à 4

Bovins viande ................................................ p 5 à 14

Grandes cultures ......................................... p 15 à 18

Bovins lait .................................................... p 19 à 22

Porcs ............................................................. p 23 à 24

Volailles ........................................................ p 25 à 26

Petits ruminants .......................................... p 27 à 30

Tendances .................................................... p 31 à 35

Glossaire .............................................................. p 36

Réalisé avec le concours de

Vous avez entre les mains la nouvelle plaquette de notre observatoireéconomique des exploitations du département de l’Allier Fermoscopie.Cette édition est millésimée 2014 car vous trouverez dès maintenant, nonseulement l’expression des résultats définitifs de la campagne 2013 maisaussi pour les principales productions de notre département, une projectiondes résultats attendus ou en cours d’élaboration pour la campagne 2014.Grâce au travail de collaboration avec le CERFRANCE Saône-et-Loire,Fermoscopie n’est pas publiée avec 6 mois de retard mais avec 6 moisd’avance. Dès maintenant, vous pouvez comparer vos derniers résultatsaux résultats moyens exprimés dans cette publication.Vous trouverez dans Fermoscopie 2014 des analyses pluriannuelles(jusqu’à 8 ans), l’expression des critères économiques importants issus duretraitement des comptabilités, l’analyse des résultats moyens et destendances actuelles.Ce travail de collaboration permet aussi de vous présenter quelquesdonnées clés sur les coûts de production.Que dire des résultats de nos exploitations agricoles depuis la parution deFermoscopie 2012 ? Après la bonne conjoncture de 2012, les productionsagricoles du département sont fortement touchées par une crise quientraîne une baisse des résultats depuis 2 ans. Les raisons ?Tout d’abord, des évènements climatiques et politiques mondiaux quidéstabilisent les marchés nationaux : récoltes records aux USA, fermeturedes frontières en Russie, qualité des productions végétales nationalesfortement pénalisées par la climatologie de 2014 … sont autant de caused’une baisse des cours des matières végétales.Mais aussi des causes internes à l’agriculture de notre département, etmême de notre pays : les charges ont également fortement augmenté etleur niveau est tel que le coût de production est très au-delà du prix proposépar le marché. Mais l’observation de la moyenne cache, comme d’habitude,de fortes disparités. Il faut donc que chacun s’interroge sur son coût deproduction et mette en place des actions correctives.Au moment où j’écris, les grandes lignes de la réforme de la PAC sont entrain de se décliner en mesures concrètes et son application est proche.Dès maintenant, les choix que nous menons sur nos exploitations aurontune incidence majeure sur les aides auxquelles nous accéderons pour les5 années à venir.

Le Président, Thierry Lafarge

Rédacteur en chef : David MALJEVACAnalyse et rédaction : Stéphanie Courrier, Annie Desbois, Valérie Galland, Patrice Girard, BrunoMétairie, Agnès Verdier, Cécile VitouxAvec l’aimable collaboration de CERFRANCE Saône-et-LoireCréation graphique : CERFRANCE Saône-et-LoireMise en page et impression Comimpress - Imprimerie certifiée Imprim’Vert

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Fermoscopie 2014 l 3

La ferme 03… 2013 et 2014 ou le début d’une crise

Analyse à partir de 2 240 exploitations

Après une année 2012 marqué par debons résultats dans la plupart desfilières agricoles, les deux annéessuivantes sont marquées par une forteérosion des revenus. Entre filièresvégétales et filière animales, des causesdifférentes produisent le même effet.

> Des cours en berne pour les végétauxLa campagne 2014 est fortement marquée par unechute des cours des céréales et autres matièrespremières végétales. Peu de monde pensait revoirun niveau si bas et le travail nécessaire sur lescharges n’a pas été réalisé après de bonnes années2011, 2012 et 2013. Les revenus plongent de façonvertigineuse au point d’être négatifs en 2014.

> Productions animalesEn 2013 et 2014, les cours des productions animalessont orientés à la baisse (à l’exclusion du lait) maisrestent supérieurs à ce qu’ils étaient à la fin de ladécennie précédente. Cependant, les chargesrestent élevées dans un contexte de marché desmatières premières déstabilisé. Aliments et énergie(dont engrais) restent à des cours élevé pourpermettre d’assurer la rentabilité.

Les revenus marquent largement le pas, la rentabilitémoyenne des exploitations de l’Allier connait sonniveau le plus bas des 8 dernières années avec unratio d’EBE /Produit inférieur à 30 %

> 2014 : Baisse des soutiens de la PACLa réforme de la PAC montre déjà partiellement seseffets en 2014. En effet, la baisse globale du buget,le transfert de primes d’un bloc à l’autre entraîne unediminution des aides entre 3 et 6 % en fonction dessystèmes. Cette baisse est plus difficile à encaisseren période de crise.

> La PAC, une perspective de revenu ? Les simulations réalisées montrent une grandedispa rité des évolutions d’aides entre lesexploitations. Certains gagnent, d’autres perdentbeaucoup. Le projet de transformer les EARL entreépoux en GAEC, si les conditions sont réunies, peutdonner quelques perspectives de retour de primespour compenser des coûts de production toujoursbeaucoup trop élevés pour être compétitifs, quelleque soit la production.

> Et demain… La baisse des prix des intrants entamée sera-t-ellesuffisante pour redonner rentabilité et souffle auxprincipales productions du département ? La réformede la PAC pénalisant les grandes exploitations nerisque-t-elle pas d’aggraver la situation de certainesexploitations de l’Allier ?

Dans ce contexte tendu, il devient vital de contrôleret piloter la gestion de son exploitation par un calculdes coûts de production et l’anticipation des chargesengagées.

Patrice GIRARDConseiller d’Entreprise

David MALJEVACResponsable du Conseil Marché Agricole

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:02 Page3

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Fermoscopie 2014 l 4

2012 était à garder en souvenir en terme de revenu agricoleLes résultats 2013 et 2014 sont orientés de façon générale à la baisse. Les prix des produits agricoles (exception faite du lait) sonten retrait sur l’année 2014 par rapport aux années précédentes. Les charges restent élevées … le revenu est très fortement réduitvoire inexistant ou négatif.

Analyse à partir de 2 240 exploitations

Nombre d’exploitationspar production2013

Performanceéconomique

� Une performance en retrait, un niveau bas jamais vu auparavantAvec moins de 30 % d’efficacité économique, la rentabilité des exploitations agricoles de l’Allier est au plus bas. La baisse du produit (très forte en grandes cultures) entraîne directement une baisse des résultats.Le revenu agricole repasse sous la barre des 20 000 € en 2013... et il sera encore orienté à la baisse en2014.

� 2240 exploitations qui représentent plus de 60 % de la production du département de l’AllierLa production dominante reste l’élevage allaitant (en race charolaise pour une très grande partie destroupeaux). Près de 2 exploitations / 3 sont spécialisées dans cette production. Les productions ovines etlaitières continuent de connaître une baisse du nombre de producteurs dans l’allier.

Structure financièresur 10 ans

Analysedu risquesur 5 ans

� Un besoin croissant de capitaux. Un recours à l’emprunt toujours en hausseL’agrandissement des exploitations n’entraîne pas une dilution des besoins en capitaux. Au contraire, ce besoin s’accentue et atteint près de 290 k€ par exploitation. Le financement de ce besoin se fait de plusen plus par la dette qui atteint 44 % du capital en 2013.

� Conséquence directe de la baisse des résultats : 1 exploitation / 6 rencontre un risqueélevé fin 2013

L’amélioration de la conjoncture jusqu’en 2012 avait permis de voir nombre d’exploitations quitter la zone derisque élevé ou moyen. La baisse des résultats en 2013 entraîne une forte dégradation des situationsfinancières. Et 2014 risque d’accentuer cette tendance.

Ovins 3%

Multi-productions

22%

Bovins viande 65%

Céréales3% Hors-sol

4%Bovins lait

3%

EBE / PB (%)

Produit brut / UMO (k€)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

20

40

60

80

100

120

140

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Résultat courant / UTAF (k€)

121

18,9

28%

34%

36%

38%

40%

42%

44%

46%

0

50

100

150

200

250

300

350

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

28944%

Capital d’exploitation / UMO (k€)Taux d’endettement (%)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2009 2010 2011 2012 2013

22,15%

50,20%

10,55%

17,10%

Risque élevé

Risque moyen

Risque faible

Risque nul

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:02 Page4

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Fermoscopie 2014 l 5

Bovins viande2013 marque la fin d’un cycle

Premièrement, la décapitalisation du cheptel allaitant engagéen 2010 semble marquer le pas. (est-ce une anticipation dela future P AC ?). Deuxièmement, la baisse des courss’impose aux éleveurs ; même si en moyenne, les prixaugmentent de 3 % tous systèmes confondus, c’est le débutde la baisse des cours des gros bovins, notamment enfemelles à partir du milieu de l’année 2013, le prix des jeunesbovins ayant mieux résisté. Le maintien du prix à l’étal allié àla crise économique impacte la consommation de viandebovine de - 3 % par rapport à 2012.

Sur le maigre, bien que les disponibilités de broutards aientété moindres avec un recul des naissances de 3,4 % (4 %en Bourgogne), le prix des broutards mâles a reculé et n’ajamais été au niveau de 2012.

Couplé à la hausse des coûts de production (+ 3%) et unvolume d’aides inférieur de 8 500 € (aides sécheresse de2011 perçues en 2012, PMTVA / DPU), le résultat courantdes exploitations bovines spécialisées n'est que de 10 800 €par UTAF, soit 40 % de moins qu'en 2012.

Sur les 3 premiers trimestres de 2014, les cours ont continuéà baisser pour tous les bovins finis mais sont restéssensiblement identiques pour les broutards et laitonnes, parrapport à 2013. Quel sera le pourcentage de baisse etl’impact du 4ème trimestre ? Nos prévisions 2014 annoncentun très bas niveau de revenu tous systèmes confondus, àmoins de 7 000 € / UTAF !!!

Encore plus aujourd’hui qu’hier, la productivité de la main-d’œuvre et l’efficience du troupeau sont de rigueur, et ceciquel que soit le système : « Produire des kilos avec desconsommations maîtrisées est un gage de réussite etde pérennité ! ».

Des marges de manœuvre existent chez chacun deséleveurs, en avant pour les repérer et les actionner !!!

Bovins viande naisseursFaire naître des veaux est un beau mais délicatmétier en race charolaise car les risques économiques sont élevés : capital engagéimportant (5 300 € par vache), charges d’éle-vage à « amortir » sur un cycle court et pourlequel la valeur ajoutée est corrélée à de bonsrésultats de reproduction et d’élevage.

L’agrandissement et l’accroissement du nombrede vêlages pour augmenter la productivité sontsouvent « les leviers actionnés ».

Les coûts de production sont les plus élevés : 400 € pour 100 kg vif en 2013 contre 390 € enmoyenne pour l’ensemble des éleveurs.

Et de ce fait, ce groupe enregistre une fortebaisse de son revenu en 2013, retrouvant sonniveau de 2009. La diminution des cours desneuf premiers mois et le commerce difficile del’automne laissent présager des résultats 2014à la baisse. Compte tenu de ce contexte et duclimat favorable de repousse d’herbe, quellesseront les économies réalisées en aliments etautres charges ?

Plus encore que par le passé, une parfaitemaîtrise technique et des choix d’équipementsbien raisonnés couplés à la productivité de lamain-d’œuvre seront « les clés de la réussite ».

Ce groupe, si le contexte d’exploitation lepermet, dispose de leviers : allongement descycles mâles, mais surtout femelles…avecdans le viseur les résultats du groupemixte…

Bovins viande naisseurs avec finition des femellesComme pour tous les groupes, même si lerevenu baisse, ce système reste celui qui « tirele mieux son épingle du jeu » avec encore unpeu plus de 20 500 € de revenu / UTAF.

Combinant productivité de la main-d’œuvresupérieure, intensification maitrisée, vente enmaigre et en gras avec + 7 % en moyenne deprix de vente, la marge à l’UGB reste audessus de celle du groupe naisseur de 63 €.

Le fait d’allonger le cycle de production des femelles permetd’augmenter les kilos de viandeproduits sur l’exploitation sans for-cément augmenter le nombre de vaches. Ceci permet de mieuxrentabiliser l’outil de productionavec une finition à base d’herbedans beaucoup de situations.

Conservant une avance en rentabilité (EBE / ha, EBE / PB), même si une baisse du résultat estégalement attendue, ce groupe devrait rester audessus de 15 000 € / UTAF pour 2014.

Chaque exploitation est différente et a unenvironnement propre, mais ce système restele plus stable en terme de résultat depuisplusieurs années à la condition d’êtreperformant techniquement et de ne pas penserque tout est acquis… La dispersion desrésultats apparaît, en effet, semblable augroupe naisseur.

Bovins viande naisseurs engraisseursLes années se suivent et ne se ressemblent pas. Après deux années de revenus supérieursà 20 000 € / UTAF, 2013 voit revenir un niveaude revenu médiocre (11 400 € / UTAF) et lerevenu 2014 sera certainement inférieur avec labaisse des cours de 10 à 15 % sur les femelles.

En 2013, malgré un prix de vente moyensupérieur (+ 7.5 % par rapport à 2012), la baissedu produit céréales, l’absence de produitsdivers et l’augmentation des charges courantesont « raboté » les résultats.

Toutefois, il existe une hétérogénéité importantedes résultats : 24 % des exploitants conserventun revenu supérieur à 20 000 €, lorsque 48 %ont un revenu inférieur à 10 000 €.

La différence entre les revenus supérieurs et inférieurs est plus importante que dansles autres groupes. Dans ce contexte, la maîtrise technique de l’élevage et des coûtsde production, notamment sur l’acte d’engraissement, associée à une bonne productivité de la main-d’œuvre reste essen-tielle pour une bonne rentabilité et santééconomique des exploitations.En 2013, un éleveur engraisseur détient 466 K€de capital d’exploitation / UTAF, en hausse de 5 % par rapport à 2012. Cela représente près de 4 300 € par vêlage contre seulement 3 200 € pour le groupe maigre .

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:02 Page5

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L’embellie de 2012 retombe pour retrouver un niveau inférieur à 2008Le résultat des éleveurs 2013 chute de 30 % par rapport à 2012. Cette baisse se confirme sur 2014 pour tendre vers un résultat courant de 9 400 € / UTAF.L’efficacité économique exprimée par le ratio EBE / Produit Brut, chute en 2013 à 29,20% pour atteindre 26,10% en 2014, ce critère est inférieur à 2008 (30,30 %). Un produit global 2013 légèrement inférieur à 2012, en contrepartie descharges opérationnelles et de structures qui continuent à progresser. Cette diminution du résultat se confirme en 2014 par des cours qui chutent de 3 %. La baisse des charges d’aliments, d’engrais… n’est pas suffisante pour compenserdes charges de structure toujours en augmentation, notamment au niveau de la mécanisation (liée aux investissements réalisés en 2012). L’endettement continue de progresser. Les trésoreries deviennent très fragiles, puisque la TNGest de seulement de 2 000 €, niveau inférieur à celui de 2008.

Fermoscopie 2014 l 6

Bovins viandeensemble des productions

Moyens de production

Productivitéde la main-d’œuvre

� Confirmation de l’augmentation des moyens de productionsUne augmentation toujours constante de la surface, elle progresse de 2,50 ha par an, pour atteindre 159 haen 2014 (99ha / UMO). Depuis 2011 le nombre de ventes par rapport au nombre de vêlages a progressé de7,47 %. Cette tendance s’explique par la fin des crises sanitaires, des conditions climatiques plus favorables.

� Une augmentation de la productivité nécessaireUne progression constante du nombre de vêlages/UMO, soit 1.8 en + par an pour atteindre 92 par exploitationsoit 57,5 / UMO, en adéquation avec la progression des UGB/UMO, elle progresse de 4 UGB entre 2012 et2014. C’est un des moyens d’amélioration des résultats économiques.

Résultat& rentabilité

Structure financière

0

20

40

60

80

100

120

140

160

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

92 90

159

40

50

60

70

80

90

100

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

57.5

99

93

Vêlages / UMO

UGB / UMOSAU / UMO (ha)

Nbre de vêlages

Nbre de bovins vendus

Surface (ha)

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

26,1%

9,4

16

14

12

10

8

6

4

2

00

100

200

300

400

500

600

700

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

226

362

Taux d’endettement 38,4 %

2

Capitaux propres (k€)Endettement (k€)

TNG (k€)

812 exploitations2013 et 2014 : une baisse généralisée des résultats après l’embellie de 2012Main-d’œuvre totale 1,61 UMO, dont 1,51 de main-d’œuvre familiale

* Prévisions 2014

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:02 Page6

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Fermoscopie 2014 l 7

Evolution du prix de vente moyen par bovin (€)& Évolution de la marge / UGB en €

Marge brute

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

302

410

660

90

Charges structures / ha (€)Charges opé. / ha (€)

EBE / ha (€)Résultat courant / ha (€)

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Prix de vente moyen (€/tête)Marge UGB (€)

525

1 215

Performance économique par hectare

Utilisation de l’EBECharges de structure / ha (€)

� Analyse des résultatsMalgré des prix de vente supérieur de 63 € / tête,et une légère baisse des charges opération-nelles, (- 6 € / UGB) la progression de la margebrute 2013 est de seulement 10 €/UGB (525 €).Les charges de structure continuent de pro-gresser de 21 € / ha. Le poste mécanisationreprésente 50 % de cette augmentation. Ces différents facteurs se traduisent par une dimi-nution de l’EBE de 53 € / ha pour atteindre354 € / ha, entre 2007 et 2008.

La projection 2014 confirme cette tendance de la dégradation de l’EBE. Il est proche de300 € / ha donc inférieur à 2008. Cette baisseva remettre en question les équilibres financiersdéjà très fragiles.

� Facteurs clés de succèsAvec un produit supérieur de 40 € / UGB et descharges opérationnelles inférieures de 14 €, legroupe de tête présente un niveau de marge bruteà l’UGB supérieur de 55 €. Conjointement, lescharges de structure sont inférieures de 55 € / ha.Ces critères de maîtrise des charges et de produc-tivité de la main-d’œuvre font partie des levierspotentiels pour s’adapter à la compétitivité.

� Analyse des risques financiers et économiques

Des annuités qui progressent encore de plus de 1 000 € / exploitation sur 2013, c’est la con -séquence de la réalisation d’investissement de renouvellement afin d’anticiper un effetcharges sociales. Cet accroissement desannuités face à un EBE qui chute de 8 000 €pour le groupe, vient déstabiliser les trésore-ries et réduire le solde disponible pour prélève-ments et autofinancement.

- Annuités LMT 33 113 €- Autres frais financiers 1 658 €+ Produits financiers 92 €

- Amortissements 30 249 €- Résultat financier 6 222 €+ Autres 120 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

20 715 €

Résultat courant19 043 €

Trésorerie Résultat courant

* Prévisions 2014

2012 2013 25% + 2014*

Produit brut/UGB de la SFP 840 845 885 825

Aliments 206 207 202 193

Frais vétérinaires 59 54 51 57

Autres charges opé. 50 48 44 50

Marges brutes/UGB 525 535 590 525

Chargement UGB/Ha SFP 1,04 1,06 1,09 1,10

Prix de vente moyen/bovin 1 193 1 256 1 276 1 215

2012 2013 25% + 2014*

Mécanisation 291 301 262 301

Bâtiment 68 69 59 70

Foncier 96 96 96 98

Main-d’œuvre 71 79 84 76

Frais financiers 41 40 36 40

Autres 70 73 66 75

Total 637 658 603 660

e eEBE = 55 394 €

Critères technico-économiques 2013

1/4 inférieur Moyenne 1/4 supérieur

Productivité/UMO (T/UMO) 25,6 32,3 43,1

Productivité/UGB (kg vif/UGB) 292 314 328

Production autonome (Kb vif/UGB) 218 241 252

Charges opé/100 Kg vif 122 113 103

Charges de structure/100 Kg vif 226 190 165

Prix de revient/100 Kg vif 316 256 207

Prix d'équilibre/100 Kg vif 246 213 193

Prix de vente/100 Kg vif 225 231 231Données issues de l’analyse des couts de production par le CERFRANCE 71

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:02 Page7

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Fermoscopie 2014 l 8

Retour à un niveau de revenu agricole inférieur à 11 000 €/UTAFAprès avoir connu une croissance des résultats en 2012, pour la campagne 2013, le résultat baisse à 10 979 € / UTAF, inférieur à 2007. Cette tendance à la baisse s’inscrit dans la durée puisqu’elle se confirme pour 2014 (moinsde 9 000 €). L’efficacité économique atteint un niveau faible, inférieur à 30 % sur 2013 et 2014.La dégradation des trésoreries s’accentue et les résultats 2014 laissent craindre des situations encore plus déficitaires. L’endettement qui progresse après les investissements de 2012 réalisés sans aucune anticipation mesuréed’instabilité de conjoncture. Quelles seront les capacités d’adaptation de ces éleveurs pendant la période 2015-2019 ? En 2015 et 2016, l’orientation élevage de la réforme de la PAC ne sera pas suffisante pour maintenir le niveau de primes actuel.

Bovins viandenaisseurs

Moyens de production

Productivitéde la main-d’œuvre

� Augmentation de la surface et stabilité du nombre de vêlage depuis 2012Après une augmentation accrue de la surface entre 2007 et 2011 de 12 ha sur la période, le nombre devêlage progresse de 11,50 sur la même durée. Depuis 2012, stabilité des vêlages à 82 sur 140 ha et1,45 UMO.Comment va évoluer cette tendance avec le vieillissement de la population agricole ?

� Plus de vêlages par UMO par baisse de la populationLes courbes évoluent de manière opposée, la surface détenue à l’UMO ne cesse d’augmenter et inversement lenombre d’UGB décroît. Respect des engagements (PHAE), baisse de la population entraîne une baisse du chargement et indirectement de la productivité de ces systèmes. L’agrandissement amène de la sécurité face auxaléas climatiques.

Résultat& rentabilité

Structure financière

Nbre de vêlages

Nbre de bovins vendus

Surface (ha)

140

0

20

40

60

80

100

120

140

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

82 79

57

85

97

40

50

60

70

80

90

100

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Résultat courant / UTAF (k€)

EBE / Produit brut (%)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

8,75

27,8

Taux d’endettement 39,7 %

0

100

200

300

400

500

600

700

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

197

300

-5

14

12

10

8

6

4

2

0

-2

-4

-6

Capitaux propres (k€)

Endettement (k€)

TNG (k€)

199 exploitationsMalgré des cours à la hausse en 2013 les résultats sont à la baisse, cette décroissance se confirme pour 2014.Main-d’œuvre totale 1,45 UMO, dont 1,40 de main-d’œuvre familiale

Vêlages / UMO

UGB / UMOSAU / UMO (ha)

* Prévisions 2014

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:02 Page8

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e e

Fermoscopie 2014 l 9

Marge brute

0

50

100

150

200

250

300

350

400

0

200

400

600

800

1 000

1 200

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

306

380

633

90

Charges structures / ha (€)Charges opé. / ha (€)

EBE / ha (€)Résultat courant / ha (€)

Performance économique par hectare

Utilisation de l’EBECharges de structure / ha (€)

� Analyse des résultatsEn 2013, la marge brute progresse peu pouratteindre 525 € / UGBL’année 2014 laisse entrevoir une baisse duposte aliments, liée à des cours de céréalesmoins favorables depuis le premier semestre etqui se confirme depuis la récolte.L’EBE s’établit en 2013 à 326 € / ha contre393 € en 2012, malgré des prix de ventesencore soutenus en début d’année 2013, cesurplus n’est pas suffisant pour maintenir le produit. À noter une légère hausse des charges destructure au niveau du poste main-d’œuvre etfrais divers. En 2014, ce groupe devrait se situer à 305 € / had’EBE.En raison de la place prise par les annuités(62 % de l’EBE), le revenu disponible est limitéà 15 640 €, insuffisant pour des prélèvementsprivés de 24 000 €. Ces exploitations ne dispo-sent d’aucune marge de manœuvre pour ren-flouer la trésorerie et assurer l’avenir.

� Facteurs clés de succèsLe groupe de tête se démarque par un volume decharges opérationnelles inférieures de 4 % notam-ment en aliments tout en assurant une valorisationsupérieure de 51 €/animal vendu.

� Analyse des risques financiers et économiques

Les résultats en baisse en 2013 (et à venir en2014) viennent fragiliser les situations finan-cières de ces exploitations. Le taux d’endette-ment atteint 40 % et 42 % de ces exploitationsconnaissent des tensions de trésorerie.

- Annuités LMT 28 082 €- Autres frais financiers 1 638 €+ Produits financiers 79 €

- Amortissements 24 287 €- Résultat financier 5 727 €+ Autres 55 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

15 639 €

Résultat courant15 321 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 45 280 €

* Prévisions 2014

2012 2013 25% + 2014*

Mécanisation 282 282 295 282

Bâtiment 65 64 67 65

Foncier 93 94 82 96

Main-d’œuvre 70 73 82 70

Frais financiers 40 42 33 42

Autres 72 76 78 78

Total 622 631 637 633

2012 2013 25% + 2014*

Produit brut/UGB de la SFP 790 815 875 803

Aliments 180 190 185 177

Frais vétérinaires 56 56 50 57

Autres charges opé. 45 47 48 49

Marges brutes/UGB 510 525 595 520

Chargement UGB/Ha SFP 0,97 0,98 0,96 0,98

Prix de vente moyen/bovin 1 097 1 108 1 159 1 058

Evolution du prix de vente moyen par bovin (€)& Évolution de la marge / UGB en €

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0

200

400

600

800

1 000

1 200

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

520

1 058

Prix de vente moyen (€/tête)Marge UGB (€)

Critères technico-économiques 2013

Moyenne 1/4 supérieur

Productivité/UMO (T/UMO) 29 38,6

Productivité/UGB (kg vif/UGB) 303 321

Production autonome (Kb vif/UGB) 244 270

Charges opé/100 Kg vif 107 89

Charges de structure/100 Kg vif 193 173

Prix de revient/100 Kg vif 256 192

Prix d'équilibre/100 Kg vif 201 165

Prix de vente/100 Kg vif 226 230Données issues de l’analyse des couts de production par le CERFRANCE 71

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:02 Page9

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Fermoscopie 2014 l 10

La baisse de revenu s’installe…La diminution du résultat 2013 se poursuit en 2014, pour atteindre une baisse de 39 % sur les deux années. Nous retrouvons les niveaux de résultat de 2007, et 2014 s’annonce même inférieur. Dans le même temps,l’efficacité économique perd 3 points pour redescendre à 30 % d’EBE / Produit, ce qui correspond au niveau de 2008. Après avoir investi en 2012, le niveau des investissements retrouve le niveau de 2011, avec un tauxd’endettement qui se stabilise à 37,5 %. Après une baisse de 5 000 € entre 2011 et 2012, la trésorerie nette globale se stabilise en 2013.

Bovins viande naisseursavec finition des femelles

Moyens de production

Productivitéde la main-d’œuvre

� Agrandissement dynamiqueLa surface progresse au rythme de 2 ha / an pour atteindre 164 ha. Pour la troisième année consécutive, lenombre de vêlages augmente. Après un report des ventes de 2011 sur 2012, pour atteindre 94, le rythme de88 bovins commercialisés est retrouvé en 2014.

� Une productivité de la MO en hausse depuis 2012Après cinq années consécutives d’un nombre de vêlages stable à 54 / UMO, il progresse à nouveau de troisvêlages en deux ans. La SAU / UMO, augmente de 6 ha en 2013 et ce constat se poursuit en 2014 avec 2 hasupplémentaires pour atteindre 100 ha de SAU / UMO. Ce constat est significatif de la baisse constante de lamain-d’œuvre.

Résultat& rentabilité

Structure financière

0

20

40

60

80

100

120

140

160

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

93 88

164

Nbre de vêlages

Nbre de bovins vendus

Surface (ha)

40

50

60

70

80

90

100

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

93

57

100

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

5

10

15

20

25

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

12,7

30,1%

25

20

15

10

5

00

100

200

300

400

500

600

700

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

232

387

14

Taux d’endettement 37,5 %

Capitaux propres (k€)Endettement (k€)

TNG (k€)

143 exploitationsAprès avoir affiché deux années performantes 2011 et 2012, des résultats 2013 et2014 inférieurs à 2007…Main-d’œuvre totale 1,66 UMO, dont 1,59 de main-d’œuvre familiale

Vêlages / UMOUGB / UMO

SAU / UMO (ha)

* Prévisions 2014

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:02 Page10

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e e

Fermoscopie 2014 l 11

Marge brute

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

426

668

127

367

Charges structures / ha (+)Charges opé. / ha (+)EBE / ha (+)

Résultat courant / ha (+)

Performance économique par hectare

Utilisation de l’EBECharges de structure / ha (€)

� Analyse des résultatsUne marge brute 2013 de 555 € / UGB, légère-ment supérieure de 15 € par rapport à 2012,liée à des prix toujours soutenus, soit plus de94 €/animal.La baisse de 8 % des charges opérationnelles,sur les postes d’aliments et frais vétérinaires neparvient pas à combler la diminution du produit.Au final, un EBE qui s’établit à 376 € / ha pour2013, soit une chute de 16 % par rapport à2012.Les perspectives 2014 laissent entrevoir unepoursuite de cette chute. La baisse de 3,5 %observée sur les charges d’aliments et d’en-grais, n’est pas suffisante pour compenser laperte de produit. Un EBE prévisionnel de370 €/ha, comme en 2009.En contrepartie, les charges de structuredemeurent au niveau de 2012, avec l’augmen-tation constante de la mécanisation.

� Facteurs clés de succèsLe groupe de tête se démarque par un volume decharges opérationnelles inférieures de 6 % notam-ment en aliments, tout en assurant une valorisationsupérieure de 42 € / animal vendu. Les charges destructure sont inférieures de 3 % et notamment auniveau du poste mécanisation.

� Analyse des risques financiers et économiques

L’EBE sert à 57 % au remboursement desannuités, le solde disponible pour prélèvementsprivés est de 24 000 €. Sur la base deprélèvements de 24 000 €, il ne reste aucundisponible pour l’autofinancement. Heureu -sement des trésoreries sont encore positives(+14 000 €) mais seront-elles suffisantes pourassurer de façon confortable le passage de lanouvelle PAC ?

- Annuités LMT 34 781 €- Autres frais financiers 2 262 €+ Produits financiers 95 €

- Amortissements 32 791 €- Résultat financier 6 109 €+ Autres 126 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

24 071 €

Résultat courant22 245 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 61 019 €

* Prévisions 2014

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

540

1 285

Prix de vente moyen (€/tête)Marge UGB (€)

Evolution du prix de vente moyen par bovin (€)& Évolution de la marge / UGB en €2012 2013 25% + 2014*

Produit brut/UGB de la SFP 876 860 907 831

Aliments 224 200 186 186

Frais vétérinaires 60 54 51 56

Autres charges opé. 50 47 45 49

Marges brutes/UGB 540 555 625 540

Chargement UGB/Ha SFP 1,12 1,09 1,15 1,10

Prix de vente moyen/bovin 1 261 1 355 1 397 1 285

2012 2013 25% + 2014*

Mécanisation 302 315 293 315

Bâtiment 81 70 67 71

Foncier 99 96 94 98

Main-d’œuvre 77 77 83 72

Frais financiers 42 38 37 38

Autres 70 72 71 74

Total 671 668 645 668

Critères technico-économiques 2013

Moyenne 1/4 supérieur

Productivité/UMO (T/UMO) 31,8 39,9

Productivité/UGB (kg vif/UGB) 311 310

Production autonome (Kb vif/UGB) 235 232

Charges opé/100 Kg vif 117 112

Charges de structure/100 Kg vif 196 174

Prix de revient/100 Kg vif 264 224

Prix d'équilibre/100 Kg vif 225 216

Prix de vente/100 Kg vif 237 238Données issues de l’analyse des couts de production par le CERFRANCE 71

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:02 Page11

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Fermoscopie 2014 l 12

Bovins viandenaisseurs engraisseurs

Moyens de production

Productivitéde la main-d’œuvre

� Une progression constante des moyens de production En 7 ans la surface a progressé de 27 ha, soit 3,85 ha en moyenne par an. C’est le seul groupe où il estobservé une corrélation entre l’accroissement de la surface, le nombre de vêlages et le nombre d’animauxvendus. Ces entreprises ont une surface moyenne supérieure de 25 % à l’ensemble des exploitations bovinsviande.

� Une longueur d’avance en terme de productivité du travailLa main-d’œuvre est importante sur ces entreprises, 1,92 UTH, dont 0, 21 UTH de main-d’œuvre salariée. La productivité de la main-d'œuvre de ces éleveurs engraisseurs progresse chaque année. Chaque unité demain-d’œuvre gère en moyenne un cheptel de 111 UGB contre 93 pour l’ensemble des producteurs de viande,soit un écart de 19 %.

Résultat& rentabilité

Structure financière

13

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

106 98

200

40

50

60

70

80

90

100

110

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

105

56

111

Vêlages / UMOUGB / UMO

SAU / UMO (ha)

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

-10

-5

0

5

10

15

20

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

294

520

-3

Taux d’endettement 36,1 %

Capitaux propres (k€)Endettement (k€)

TNG (k€)

55 exploitationsAprès la performance en 2012, une dégradation des résultats qui se poursuit…Main-d’œuvre totale 1,92 UMO, dont 1,71 de main-d’œuvre familiale

* Prévisions 2014

Des entreprises encore plus sensibles que les autres à la fluctuation des cours Un résultat courant / UTAF en diminution de 23 % entre 2012- 2013, pour s’établir à 16 210 € / UTAF, une nette régression de la rentabilité du produit qui passe en-dessous de la barre des 30 % pour 2013. L’efficacitééconomique mesurée est identique à l’ensemble des éleveurs Bovins. Cette tendance semble se confirmer pour 2014, avec une rentabilité du produit de seulement 26,50 % (EBE / Produit Brut) et avec un résultat courantqui chute de 46 % pour atteindre seulement 8 740 € / UTAF. Il est inférieur au groupe de l’ensemble des producteurs.Heureusement ces entreprises maîtrisent leurs investissements, avec un taux d’endettement inférieur de 2 points à l’ensemble des producteurs de bovins.Cependant une trésorerie nette globale (TNG) très malmenée, de + 12 000 € en 2012, elle devient négative en 2013 (- 3 000 €) et cette tendance va se poursuivre en 2014.

0%

5%

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35%

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2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*0

5

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15

20

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26,5%

8,74

Nbre de vêlages

Nbre de bovins vendus

Surface (ha)

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:02 Page12

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e e

Fermoscopie 2014 l 13

Marge brute

Charges structures / ha (€)Charges opé. / ha (€)

EBE / ha (€)Résultat courant / ha (€)

Performance économique par hectare

Utilisation de l’EBECharges de structure / ha (€)

� Analyse des résultatsMême constat sur 2013 que sur l’ensemble desateliers bovins viande, des prix de ventemoyens supérieurs à 2012 de 82 € / animal. Les charges à l’UGB de 330 €, sont identiquesà 2012.

2014 sera marqué par une diminution du prixde 128 € / bovin vendu. La baisse d’environ3,5 % au niveau des charges opérationnelless’avère insuffisante pour combler la baisse deproduit.

La variation négative du prix de vente sur deuxannées consécutives, sans diminution signi -ficative des charges, se traduit sur l’EBE : de473 € / ha en 2012 à une perspective 2014 de350 € / ha (- 26 %).

Le revenu disponible 2013 de 34 700 € s’avèreinsuffisant pour renflouer la trésorerie et assurerla transition de la PAC 2015-2019.

� Facteurs clés de succèsL’écart de marge brute (2013) est de 61 € / UGBentre le groupe de tête et la moyenne du groupe.Cette performance est renforcée par des chargesde structure inférieures de 68 €/ha. Les postes lesplus marquants sont la mécanisation et les fraisfinanciers qui représentent à eux deux 44 € de différence à l’ha.

� Analyse des risques financiers et économiques

La fin de l’année 2013 est marquée par desTNG négatives de 3 000 €, Pour 2014, labaisse des prix et de la rentabilité va peser surdes trésoreries déjà déficitaires.Une fois de plus le travail sur l’optimisation descharges devient de plus en plus d’actualité.- Annuités LMT 44 693 €

- Autres frais financiers 1 491 €+ Produits financiers 147 €

- Amortissements 45 355 €- Résultat financier 7 931 €+/- Autres - 782 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

34 706 €

Résultat courant26 675 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 80 743 €

* Prévisions 2014

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

1 800

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

510

1 645

Prix de vente moyen (€/tête)Marge UGB (€)

Evolution du prix de vente moyen par bovin (€)& Évolution de la marge / UGB en €

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

0

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1 000

1 200

1 400

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

725

83

348

504

2012 2013 25% + 2014*

Produit brut/UGB de la SFP 871 885 901 832

Aliments 241 245 204 228

Frais vétérinaires 49 44 46 46

Autres charges opé. 43 44 38 48

Marges brutes/UGB 538 552 613 510

Chargement UGB/Ha SFP 1,25 1,27 1,19 1,27

Prix de vente moyen/bovin 1 691 1 773 1 760 1 645

2012 2013 25% + 2014*

Mécanisation 334 335 300 335

Bâtiment 78 77 65 78

Foncier 97 102 102 104

Main-d’œuvre 78 95 91 95

Frais financiers 46 41 32 41

Autres 72 70 62 72

Total 705 720 652 725

Critères technico-économiques 2013

Moyenne

Productivité/UMO (T/UMO) 47,7

Productivité/UGB (kg vif/UGB) 356

Production autonome (Kb vif/UGB) 252

Charges opé/100 Kg vif 111

Charges de structure/100 Kg vif 161

Prix de revient/100 Kg vif 227

Prix d'équilibre/100 Kg vif 204

Prix de vente/100 Kg vif 223Données issues de l’analyse des couts de production par le CERFRANCE 71

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Fermoscopie 2014 l 14

Analyses & Perspectives

Comment préparer l’avenir ?

Les marchés 2013-2014

Le bassin allaitant spécialisé en race charolaise estvictime du mode de conduite de cette race. Il est axésur une production saisonnière, notamment, lesbroutards maigres et laitonnes. Une offre saisonnièreabondante provoque l’effondrement des cours.

Vers une structuration de l’approvision -nement du marché broutard

Le marché du broutard :

Il est essentiellement à 85 % orienté vers l’Italie. La professionnalisation de l’engraissement en Italieamène ces unités à rechercher quotidiennement desanimaux. Si la filière française sait s’organiser, l’Italiesait reconnaître la valeur bouchère et donc mieux larémunérer.

Le taurillon français a toujours sa place en Francepour sécuriser l’abattoir, il vient souvent en rempla-cement de la vache laitière. Reste à savoir commentvont se positionner les éleveurs laitiers suite à la findes quotas laitiers.

Génisses grasses et vaches de réformes :

Ces deux catégories trouvent la plus-value unique-ment sur le marché français, en valorisant les morceaux nobles. Le poids moyen varie de 430 kg,à 520 kg. Ce format de carcasse ne correspond pasau modèle industriel. Et le prix de carcasse est tropélevé pour un produit en partie destiné à la fabri -cation de viande hachée. Ce constat amène à laréflexion suivante : quelle est la « définition d’unevache charolaise », produire des veaux ou avoir unevaleur bouchère ? Certes un sujet sensible pour deséleveurs attachés à des valeurs fondamentales decette race mais sur lequel il faudra se positionner.

La production française face à la demandeet la croissance du marché mondial

La crise économique qui sévit en Europe impactedirectement la baisse de consommation de viandeau sein de l’EU. En revanche la consommation deviande est en hausse dans les pays émergeants,Chine, Algérie. Cette hausse de la demandemondiale est une vraie opportunité. Mais nos racesà viande traditionnelles, notamment la charolaise,sont-elles adaptées pour répondre aux exigencesdes industriels internationaux. Ces pays recherchentavant tout un produit transformé à faible coût deproduction.

Face à des pays comme le Brésil ou les États-Unis,où les coûts de production sont très bas, la Franceva peiner à rester concurrentielle.

Annie DESBOISConseillère d’entreprise

En collaboration avec

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Fermoscopie 2014 l 15

La campagne 2013/2014 : rappel des données climatiques

Les semis de céréales d’hiver ont été longs etdifficiles. Ils se sont étalés tard en saison jusqu’endécembre et janvier. Les récoltes de maïs ont ététardives et l’humidité au moment de la récolteimportante. Les raisons : un automne 2013 et undébut d’hiver pluvieux mais doux. Cette douceur destempératures était la tendance hivernale 2013/2014.

Dans l’Allier, les surfaces de blé et de colza sontrestées stables. La sole de maïs a augmenté de 5 %en raison de conditions climatiques difficiles pour lessemis à l’automne en céréales à paille qui ont parfoisété reportés au printemps. Cette tendance a étérenforcée par des cours du maïs soutenus aumoment des semis. Le tournesol perdait lui 10 % desurface par manque de rendement en 2013.

La moisson s’est réalisée dans des conditions depluviométrie importante altérant la qualité finale desblés. Les rendements sont cependant bons pouratteindre des moyennes finales dans l’Allier de :

- Blé : 70 qx / ha

- Maïs : prévisions de 105 qx / ha

- Tournesol : 30 qx / ha

- Colza : 33 qx / ha

Un contexte mondial défavorable

Une récolte mondiale importante, la qualité de nosblés français médiocres, une année record en maïsfont chuter les cours. Les prix étaient soutenusjusqu’en avril à des niveaux proches de 200 € / t enblé et en maïs. Peu d’agriculteurs ont vendu à cettepériode croyant que les mauvaises années étaientdéfinitivement derrière nous. Le retournement detendance du printemps entraine toutes les matièrespremières agricoles à la baisse avec les prévisionssuivantes au départ de l’allier :

- Blé meunier aux normes : 140-150 € / t

- Blé fourrager : 110-120 € / t

- Maïs : 100-115 €/t avec les écarts importants selonles humidités récoltées

- Colza : 310 € / t

- Tournesol : 350 € / t

Grandes culturesExploitations spécialiséesDes quintaux sans qualité

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page15

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Fermoscopie 2014 l 16

Résultat et rentabilité : année largement négative La campagne 2013 amorçait une légère baisse de l’efficacité économique (EBE / CA) à 30 %. En 2014, c’est l’effondrement à 5.63 %, autant dire l’absence totale de rentabilité. Le résultat / UTAF est négatif (- 25 000 €)et l’amplitude par rapport à 2013 est de 41 000 € environ (+ 16 740 € en 2013).

Structure financière : les capitaux propres reculent L’année 2014 nous replonge dans les années 2008-2009. Les trésoreries se tendent à nouveau par une fiscalité plus importante liée aux deux bonnes années précédentes. Les investissements « fiscaux » alourdissent lepoids de la dette.

Grandes culturesspécialisées

Surface effective / Quantité produite Sensibilité du systèmeaux aides

� Blé - maïs, une constante des assolementsUne SAU moyenne de 148 ha, 1.53 UMO dont 1.44 UMO familiale, le système poyculture est régulier. Le bléet le maïs restent les cultures privilégiées et représentent 60 % de l’assolement. Les conditions agronomiqueset climatiques permettent des rendements stables.

� La trésorerie, une ressource rare en 2014Avec l’effondrement des cours, l’EBE chute de 86 % à 72 € / ha. Simultanément les aides régressent de 7 %.Dans ce contexte, la gestion pluriannuelle de la trésorerie devient nécessaire.

Résultat& rentabilité

Structure financière

Rendement blé (qx/ha)Rendement maïs (qx/ha)Surface en blé (ha)Surface en maïs (ha)

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

120,0

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

32

5871

105

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

72

256

EBE/ha SAU (€)Aide premier pilier/ha SAU

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

60

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

-24.96

5.6%

Taux d’endettement 41,7 %

261

36517

-10

0

10

20

30

0

100

200

300

400

500

600

700

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Capitaux propres (k€)Endettement (k€)

TNG (k€)

45 exploitations2014, année de tous les dangers pour les polyculteurs Main-d’œuvre totale 1,53 UMO dont 1,44 de main-d’œuvre familiale

* Prévisions 2014

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e e

Fermoscopie 2014 l 17

0

10

20

30

40

50

60

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

31

13.5

11

Evolution des prix d’encaissement

Charges structures / ha SAU (€)Charges opé. / ha SAU (€)

EBE / Ha SAU (€)Résultat courant / ha SAU (€)

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

72

-253

905

628

Performance économique par hectare

Utilisation de l’EBECharges de structure / ha (€)

- Annuités LMT 42 834 €- Autres frais financiers 1 040 €+ Produits financiers 760 €

- Amortissements 45 612 €- Résultat financier 6 202 €+/- Autres 2 127 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

30 676 €

Résultat courant24 103 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 73 790 €

* Prévisions 2014

Evolution de la marge

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

592

371

Marge / ha culture SAU (€)Marge / ha SAU (€)

2012 2013 25% meilleurs2013 2014*

Produit brut global 1 970 1 692 1 968 1 280dont produit COPJ 1 770 1 440 1 644 1 015

Charges opérationnelles/ha 606 635 641 628dont végétales/ha COPJ 615 651 636 644

engrais 244 255 245 235semences 92 102 110 104 produits phyto. 158 169 169 177taxes 10 10 11 10assurances récoltes 38 41 34 42autres 73 74 67 76

Marges brutes globales/ha 1 364 1 057 1 327 592Marge brute COPJ/ha COPJ 1 155 789 1 008 371

2012 2013 25% meilleurs2013 2014*

Mécanisation 493 495 546 509

Bâtiment 35 36 40 37

Foncier 122 135 147 137

Main-d’œuvre 97 112 121 86

Frais financiers 47 48 53 49

Autres 82 84 91 87

Total 876 910 998 905

Marge brute

Prix du maïs grain (€/q)

Prix du colza (€/q)

Prix du blé (€/q)

� Analyse des résultatsMarge brute : un produit brut qui dégringole et des charges opérationnelles qui restentimportantes, les quintaux supplémentaires ontcoûté très cher.

En effet, les prix soutenus des céréales à 200 € / t jusqu’en avril n’ont pas permis laprudence dans les dépenses opérationnelles.En effet, les charges opérationnelles desSCOPJ ont atteint un niveau de 644 € / ha alorsqu’avec les niveaux de prix actuels il faudraitêtre en-dessous de 400 € / ha. La marge bruteest divisée par deux par rapport à 2013. Le rendement ne compense pas la chute desprix.

L’EBE / ha, après déduction des charges destructure, est divisé par 5 à 72 € / ha. Les primesPAC sont absorbées en totalité. Les charges de structure restent stables à 905 €. Elles ontaugmenté de 30 % depuis 2007 et de 4 %depuis 2012. Les structures d’exploitationsmanquent de souplesse, les coûts de productionne cessent d’augmenter. Ainsi, l’enseignementque l’on peut retirer est que les investissementsnon productifs pour diminuer la fiscalité doiventredoubler de pertinence et se raisonner sur lelong terme.

� Facteurs clés de succèsEn période de rentabilité négative, il convientd’être rigoureux et économe. La projection desbesoins de trésorerie sur la prochaine cam-pagne est de mise.

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Fermoscopie 2014 l 18

Analyses & Perspectives

Des prix de revient en augmentation

Avec un rendement moyen en blé de 70 qx / ha, leprix de revient prévisionnel en 2014 serait de 204 € / T. Ce prix de revient est porté à la hausse parune baisse significative des aides PAC dès cettecampagne 2014. Cependant, son augmentation estlimitée (+ 3 %) par la stabilité (voire la légère baisse)des charges globales. Ce prix de revient sembleincompatible avec les niveaux de valorisation surcette récolte.

La campagne actuelle nous rappelle combien il estnécessaire de calculer ses coûts de revient à latonne produite.

La principale vertu du calcul est qu’il amène àréfléchir aux moyens de le maîtriser. Chargesopérationnelles, charges de structure, productivité de la main-d’œuvre ou des facteurs de production(ha de cultures), stratégie d’investissement : lespistes à explorer et les leviers d’amélioration sonttrès divers selon les exploitations.

Par ailleurs, le prix de revient peut également devenirun outil de pilotage de la commercialisation pour lesexploitants qui se sont engagés sur les marchés àterme. En indiquant le niveau de rentabilité, il permetaux producteurs de positionner des volumes quandles cours passent par ces niveaux de prix, et parfoisbien en amont des récoltes.

Commercialisation, amélioration de la marge,pilotage stratégique des investissements : laconnaissance des coûts de production demeure unélément essentiel de la gestion de l’exploitation.

RECOLTE 2014 : une moisson parfois difficile

Au niveau national, les pluies fréquentes etabondantes et les températures élevées auprintemps ont favorisé la croissance de la plupart des grandes cultures.

La récolte de blé tendre est évaluée avec unrendement moyen de 69 qx / ha. La production demaïs serait à la hausse de 9 % et la récolte de colzas’accroîtrait de 27 % après une année 2013 difficile.

Néanmoins, les températures basses de juillet et la pluviométrie pénalisent localement la qualité decertaines variétés de blé, ce qui impacte fortementla commercialisation.

Revenu des céréaliers : la double peine

La baisse du prix des céréales, renforcée par desproblèmes de qualité dans certaines situations, faitchuter fortement le revenu. Cette année encore, lerésultat courant des exploitations est négatif. Laréduction des aides de la PAC attendue avec laréforme 2015 (5 à 20 % de baisse des primes chezles céréaliers) ne fait que renforcer cette situationdifficile.

Le retard des appels d’offres sur les MAEC empêchetoute visibilité sur les stratégies à mettre en place etla possibilité d’atténuer la baisse des DPB. En effet,elles se mettront en place en 2015 au lieu del’automne 2014.

Valérie GALLANDConseillère d’entreprise

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page18

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Fermoscopie 2014 l 19

> Les revenus 2013 orientés à la baisse

Atteignant à peine 15 000 € par UTAF, le revenu des éleveurs laitiers recule après une campagne2012 favorable. Il reste très largement supérieur auniveau observé lors de la crise laitière de 2009 (3 900 € / UTAF), dans un contexte cependant biendifférent.

Le prix du lait est en effet porteur (363 € / 1 000 litres).Ce prix observé dans l’Allier est cependant un desplus bas de l’Hexadone et il apparaît insuffisant faceaux charges. L’incidence IPAMPA Lait de vache aainsi atteint son plus haut niveau historique en 2013,en hausse de 1,5 % par rapport à 2012.

En raison de l’orientation « Cultures » forte deséleveurs laitiers, les résultats sont aussi fortementtirés vers le bas par le manque à gagner sur lescultures (rendements et prix).

> Les conditions de production restentdifficiles

Les volumes produits sont stabilisés depuis deux anssous l’effet de conditions météorologiquesdéfavorables qui impactent le pâturage et la qualitédes fourrages. La productivité par vache demeureainsi inférieure à 6 500 litres vendus.

En Auvergne, comme ailleurs en France, la reprisede la collecte du lait s’est fait sentir à partir de juin2013. Il n’est pas certain que cette reprise se soit faitautant sentir dans le département de l’Allier.

Bovins laitExploitations spécialisées

Bovins Lait Spécialisés

Face à des charges de structure peu compressibles,les coûts de production s’alourdissent encore. Le prixde revient de 1 000 litres de lait s’établit à 384 € pourla campagne 2013/2014. Malgré la bonnevalorisation du lait, l’équilibre de trésorerie n’est pasassuré.

> Les trésoreries se dégradent

Avec un niveau d’investissements soutenus, laproduction laitière n’a d’autre choix que de dégagerune rentabilité durablement supérieure à 30 %. Lesréserves de trésorerie disponibles n’ont pas permisde passer le cap de cette année 2013. Sur notregroupe de référence, les trésoreries sont désormaisdéficitaires. Comment, dans ce contexte, faire facesereinement à une année 2014 qui s’annonce unenouvelle fois peu favorable du fait de la conjoncturecéréalière ? Comment également appréhender desperspectives laitières dégradées pour le débutd’année 2015 ?

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Fermoscopie 2014 l 20

Une conjoncture laitière porteuse, cependant contrebalancée par des charges toujours plus élevées et un contexte céréalier déprécié Le prix du lait marque une progression sensible, augmentant de 30 € / 1 000 l entre 2012 et 2013 (+ 9 %). Cette embellie est toutefois partiellement compensée par une baisse du produit « viande » des ateliers laitiersqui se fait sentir dès 2013. C’est cependant davantage le revirement de perspectives en céréales qui tire les revenus vers le bas. Le revenu / UTAF baisse de 3 200 €, (- 17 %). La rentabilité - appréciée à travers leratio EBE / produit – stagne à 27 %. L’endettement, remonte en 1 an de 4 point pour atteindre 44 %.

Bovins lait spécialisés

Moyens de production

Productivité de la main-d’œuvre

� Retour à la croissance de la production laitièreAprès la sécheresse de 2011, la collecte de lait par exploitation sur le groupe étudié avait stagné en 2012.L’année 2013 est marquée par une augmentation significative de la production de lait par exploitation. Les cessations laitières continuent et permettent de libérer du quota pour les producteurs en place.

� Une productivité du travail en hausse significativeSur 4 ans, la production laitière par UMO a connu une augmentation de 40 000 litres (+ 20 %).Malheureusement, le coût de production hors main-d’œuvre ne permet pas de profiter pleinement de cetteaugmentation qui aurait pu représenter un accroissement du revenu par UTAF.

Résultat& rentabilité

Structure financière

Lait vendu / 1000 L

Surface (ha)

Effectif VL moyen

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100

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2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

123

71

450

20

25

30

35

40

45

50

55

60

20 000

70 000

120 000

170 000

220 000

270 000

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

59

216 350

Lait vendu par UMO (L)

SAU / UMO (ha)

Résultat courant / UTAF (k€)

EBE / Produit brut (%)

0%

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10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

2

4

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2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

13

27,3 %

-5

0

5

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15

20

25

0

100

200

300

400

500

600

700

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Taux d’endettement 44,2 %

256

324

-2

Endettement (k€)

TNG (k€)

Capitaux propres (k€)

36 exploitationsMalgré une conjoncture laitière favorable, les revenus baissent sous l’effet des résultats dégradés de l’atelierGrandes Culturesmain-d’œuvre de 2,09 UMO, dont 1,74 de main-d’œuvre familiale123 ha dont 97 ha de SFP et 26 ha de cultures - 121 UGB - 6 240 l vendus / vache

* Prévisions 2014

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Fermoscopie 2014 l 21

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0

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2 000

2 500

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

183

1032

578

905

Performance économique par ha en €

Marge brute / VL suitée (€)

Marge brute / 1 000 L (€)

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

1 800

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

1 634

258

Evolution de la marge brute

Utilisation de l’EBE

Charges de structure / ha (€)

� Analyse des résultatsLe produit brut généré par vache entre 2012 et2013 croît de 110 € mais est orienté à la baissedès 2014 avec un léger tassement du prix du aitet surtout une baisse sensible du prix de laviande, ce qui diminue la valorisation des vachesde réforme.Sur 3 ans, et malgré des fluctuation du marché,la marge brute par vache laitière stagne et ne permet d’atteindre une rentabilité suffisante.

� Facteurs clés de succès61 % des exploitations dégagent un revenu par UTAF inférieur à 20 000 €. 22 % disposentpourtant d’un revenu par UTAF de plus de 30 000 €. Dans un contexte de charges élevées, la maîtrisede celles-ci constitue un axe fort : le coûtalimentaire des exploitations générant le meilleurrevenu par UTAF est inférieur de 20 € / 1 000 l etles frais de mécanisation plus réduits de 19 €.

� Analyse des risques économiqueset financiers

La fragilité des exploitations laitières, qui doiventsupporter des annuités conséquentes, se ressentfortement pour la deuxième année consécutive.Ce ne sont plus que les deux tiers desexploitations qui présentent un risque nul à faible,alors qu’on trouvait dans cette catégorie 75 % desexploitations en 2012 et 80 % en 2011. 15 % desexploitations laitières se classent aujourd’hui enrisque fort.

- Annuités LMT 67 809 €- Autres frais financiers 1 570 €+ Produits financiers 2 046 €

- Amortissements 65 940 €- Résultat financier 8 778 €+ Autres 2 355 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

27 046 €

Résultat courant22 016 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 94 379 €

* Prévisions 2014

Prix du lait / 1 000 L

100

150

200

250

300

350

400

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

360

Résultat courant / ha (€)

Charges structure / ha (€)

Charges opé. / ha (€)

EBE / ha (€)

2012 2013 25% + 2014*

Produit brut bovin lait/VL suitée 2 613 2 723 2 808 2 650

dont lait 2 068 2 264 2 311 2 280

Aliments/VL suitée 689 685 602 645

Aliments prélevés/VL suitée 123 101 76 79

Produits et honor./VL suitée 92 94 80 95

Autres frais d’élev./VL suitée 192 200 129 200

Prod. brut bovin lait/1000 L 420 436 445 418

Aliments/1 000 L 131 126 108 114

Produits et honor./1000 L 17 15 13 15

Autres frais d’élevage/1000 L 28 32 21 32

Marge brute/VL suitée 1 517 1 644 1 921 1 634

Prix de vente du lait/1000 L 333 363 366 360

Marge brute/1000 L 244 264 303 258

Litre de lait/VL 6 210 6 240 6 310 6 340

2012 2013 25% + 2014*Mécanisation 435 478 460 489Bâtiment 95 106 94 105Foncier 88 92 87 93Main-d’œuvre 129 155 158 147Frais financiers 54 57 51 63Autres 114 132 111 135

Total 915 1 021 961 1 032

Marge brute

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page21

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Analyses & Perspectives

Perception des marchés

Des conditions favorables pendant l’été 2014 ontdynamisé les collectes laitières mondiale,européenne et française. La production mondiales’accroît de 4,5 % sur les 7 premiers mois de 2014,essentiellement sous l’influence de la Nouvelle-Zélande (+ 16 %) et de l’Union européenne (+ 5,4 %).

En raison des fortes disponibilités et malgré unedemande soutenue, les prix affichent une tendancebaissière.

Sur le plan européen, l’embargo russe sur lesproduits alimentaires fait peser de fortes incertitudes.La Russie n’est pas un débouché essentiel pourl’Union européenne mais les volumes non exportésvers la Russie pourraient se retrouver sur le marchéintérieur. Dès l’annonce de l’embargo, les cours dubeurre et des poudres sont par conséquent passésde 2 880 € à 2 400 € / tonne.

Projection 2014

Le prix du lait a reculé, dans l’Allier, de 26 € / 1 000 lentre janvier et juillet 2014. Le prix payé se rapprochede son niveau de l’année dernière à la même époque(381 € en 07/2014 contre 362 € en 2013). Toutefois,le prix du lait sur la campagne 2014/15 devrait resterincitatif, car les conséquences du retour de laNouvelle-Zélande sur les marchés et de l’embargorusse ne devraient être sensibles qu’à partir de la fin2014.

Les charges sont sur une tendance à la baisse, maisla valorisation des céréales est largement orientée àla baisse. Ces deux facteurs ne devraient paspermettre un redressement du revenu par UTAF en2014, estimé à 13 000 €.

Tendances 2014 et suivantes

Le régime des quotas laitiers prendra fin le 31 mars2015. Si l’on peut estimer que la filière passera d’unencadrement administratif à un encadrementcontractuel par les laiteries en fonction des capacitésde transformation de celles-ci, peu d’entre elles aannoncé les possibilités d’évolution qui serontoffertes aux producteurs. Ce manque de lisibilitéinquiète, d’autant plus qu’il interviendra en mêmetemps que l’application de la nouvelle PAC, dont leséleveurs laitiers ont du mal à mesurer l’incidence, enraison de la progressivité de l’ICHN.

Pour les élevages concernés par l’extensionannoncée des zones vulnérables, cette nouvellecontrainte impactera la rentabilité, avec de nouvellesmises aux normes.

Recommandations

Dans le contexte actuel, les fondamentaux restent demise :

- connaître son coût de production, pour pouvoir lemaîtriser (coût alimentaire, mécanisation) ;

- constituer, en année favorable, des réserves detrésorerie pour passer le cap des périodes difficiles.

Fermoscopie 2014 l 22

David MALJEVACResponsable du Conseil Marché Agricole

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page22

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Porcs naisseurs-engraisseurs

Analyse générale

Après une année 2012 pendant laquelle la haussedes cours avait permis une amélioration desrésultats des éleveurs, l’année 2013 est marquée parune baisse de la rentabilité. Le prix moyen du porc(donnée MPB) sur l’année 2013 connaît une faiblehausse de 1 ct (1,464 contre 1,454 € en 2012) maiscette évolution ne permet pas de couvrirl‘augmentation des coûts de production : le prixmoyen de l’aliment sur l’année 2013 connaît unehausse de 20 € / t (+ 7,5 %).

Sur les exploitations de l’échantillon 03-71, cettehausse se traduit par une baisse de 2 points de lamarge sur coût alimentaire.

Perception des marchés

En 2013, les exportations européennes de viande deporcs vers la Russie représentaient 24 % desexportations totales UE. Sur les 7 premiers mois del’année 2014, la Russie ne mobilise plus que 3,5 %des exportations soit une baisse de plus de 350 000tonnes. La hausse d’autres importateurs (Asie) nepermet qu’une compensation partielle. L’Allemagneest le pays le plus touché avec une baisse de plusde 16 % de ses exportations hors U.E.

Dans ce contexte, le prix baisse (- 9 cts sur 9 moispour le cours de porc MPB). La production françaiseest en baisse, la consommation reste au mêmeniveau que l’année précédente mais le marchéconnaît la concurrence des viandes étrangèresrendues disponibles par la fermeture des marchésrusses.

Projections et tendances

Dans ce contexte de marché difficile, certains signessont cependant au vert en ce qui concerne laproduction porcine.

En 2014, les éleveurs devraient connaître une baissedu coût de production. Sur les 9 premiers mois del’année, le prix de l’aliment baisse de près de 10 %.

La fin de l’année 2014 se complique cependant avecun effondrement du cours du porc. En octobre, ilpasse sous la barre fatidique de 1,20 €... quand lescoûts de production se situent autour de 1,50 €.

Echantillon CERFRANCE Allier et Saône-et-Loire

Fermoscopie 2014 l 23

En collaboration avec

Bruno METAIRIEConseiller d’entreprise

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page23

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Fermoscopie 2014 l 24* Prévisions 2014

Porcs naisseurs-engraisseurs

� Analyse des résultatsSur 3 ans, la rentabilité des élevages porcinsde nos départements est orientée à la baisse.L’efficacité économique perd 7 points.

L’EBE 2013 des élevages du groupe permetseulement de couvrir les annuités sans laisserde place pour les prélèvements privés etassurer une marge de manœuvre.

Les trésoreries moyennes sont directementpénalisées par ce manque de résultat.

� RecommandationsDans un contexte difficile concernant lesactivités d’élevage et la consommationfrançaise de viande, les filières porcines horsBretagne sont souvent bousculées. Ladisparition des élevages en Bourgogne et enAuvergne renforce le risque concernant lapérennité des outils locaux d’abattage et detransformation.

Depuis quelques années, et la modification desseuils des installations classées, des éleveursinvestissent pour augmenter leur capacité deproduction. La réalisation de nouveauxinvestissements constitue souvent le bonmoment pour s’interroger sur ses coûts deproduction et faire les ajustements nécessairesà la rentabilité de l’entreprise.

Résultat courant (€)Charges de structure (€)Charges opérationnelles (€)EBE (€)

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

0

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

600 000

2011 2012 2013

10 360

69 900

295 600

176 990

-150

-50

50

150

250

350

450

550

650

2011 2012 2013

336

546

89 72101

311

460

299

500

Capitaux propres (k€)Endettement (k€)TNG (€)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

0

5

10

15

20

25

2011 2012 2013

5,31

14,47%

Résultat courant / UTAF (k€)

EBE / Produit brut (%)

Performance économique en €

Structure financière

24 exploitations - Echantillon CERFRANCE Allier et Saône-et-Loire

Des coûts de production en hausse en 2012 et 2013main-d’œuvre totale 2,38 UMO, dont 1,95 de main-d’œuvre familiale

e eUtilisation de l’EBE (2013)

- Annuités LMT 64 890 €- Amortissements 46 490 €- Résultat financier + Autres 13 050 €

Disponible après annuités3 230 €

Résultat courant10 360 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 69 900 €

Résultat & rentabilité

2011 2012 2013

Nombre de truies 125 128 125

Nombre de porcs gras vendus 1 750 1 980 2 160

Produit brut global 468 040 510 640 482 950

dont produit porc 250 850 288 070 267 660

Charges opérationnelles 261 3100 295 760 295 600

dont charges atelier porcin 190 670 218 720 213 780

dont charge d’aliment 172 730 196 970 188 220

Frais de structure 104 380 104 590 113 400

E.B.E. 102 340 105 160 69 900

Résultat courant 31 550 44 680 10 360

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page24

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Fermoscopie 2014 l 25

Analyse générale

La production française de volailles affiche une légère hausse en 2013 (+ 1,25 %). Ce dynamisme est une fois encore lié au poulet, qui a progressé de5 % en tonnage, malgré un net ralentissement au4ème trimestre en raison de l’arrêt des restitutions àl’exportation.

Les coûts de production sont restés élevés. Les coursdes aliments se sont d’abord stabilisés au-dessus deleur niveau de 2012 avant d’afficher une tendancebaissière au second semestre avec l’arrivée de lanouvelle récolte. En moyenne annuelle, l’indice ducoût des matières premières de l’aliment poulet label(ITAVI) est en baisse de 2,4 %.

Perception des marchés

En France, sur les 7 premiers mois de 2014, lesabattages de poulet de chair sont en recul marquéaussi bien en volume (- 4 %) qu’en nombre de têtes(- 7 %). Le recul plus important en têtes qu’en tonnestraduit le fait que la baisse des abattages porte surtoutsur des poulets légers, c’est-à-dire les "poulets-exports" à destination du Proche et du Moyen-Orient.

La mise à zéro des restitutions à l’exportation est doncvenue stopper le dynamisme de la filière française, liéen grande partie au développement sur ce marchéspécifique.

Les exportations de viande de volailles ont reculésignificativement de janvier à juillet 2014 (- 11 % envolume et -15 % en valeur), surtout vers le Moyen-Orient (- 22 %).

La consommation des ménages est en baisse de 2 % sur les 8 premiers mois de 2014 : le poulet entiersubit une baisse marquée (- 8 %) tandis que lesdécoupes de poulet progressent de 1,5 %, le tout dansun contexte de hausse du prix d’achat (+ 4 % pour lesviandes fraîches de poulet).

Projections et tendances

La détente des cours des céréales observée en 2014sera bienvenue pour soulager les trésoreries. Aprèsune légère reprise début 2013, les indices du coût desmatières premières entrant dans la composition desaliments volailles poursuivent leur recul entamé àl’automne 2012. L’indice poulet label a ainsi perdu12 points depuis août 2013.

En terme de débouchés, un nouveau marché a ététrouvé sur la Russie (viande séparée mécaniquement)depuis le début d’année 2014. L’embargo mis en place par la Russie cet été devrait impacter ce fluxcommercial. Le rythme des exportations devrait ainsifléchir significativement et la production croîtremodérément.

VolaillesStandard & Label

Fermoscopie 2014 l 25Fermoscopie 2014 l 25Fermoscopie 2014 l 25

En collaboration avec

David MALJEVACResponsable

du Conseil Marché Agricole

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page25

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e e

Fermoscopie 2014 l 26

VolaillesStandard et Label

Caractéristiques échantillon � Le revenu chute, victime du revirement de la conjoncture céréalière.Avec 6 200 € de revenu par UTAF, 2013 est la pire année de la décennie, du fait de la baissedes prix des céréales, qui occupent 55 % de la SAU. Le chiffre d’affaires Volailles, proprement dit, affiche une tendance baissière suite à une baissedes prix de reprise moindres début 2013. Ce repli du produit Volailles est accentué par unéchantillon élargi cette année.

74 exploitations - Echantillon CERFRANCE Saône-et-Loire et Allier

La détente du cours des céréales sera de nature à réduire le coût de production Volailles en 2014. Main-d’œuvre totale de 1,49 UMO, dont 1,38 UMO familiale.

* Prévisions 2014

� Analyse des résultatsL’EBE chute de 40 %, sous l’impact d’unebaisse du produit brut de 50 000 €. Sous lepoids des amortissements, le revenu par UTAFchute davantage (- 75 %). En effet, depuis 2012,le montant investi est supérieur aux amortisse-ments. C’est un signe positif pour la filière, maisaussi un facteur de risque, le niveau d’endette-ment (53 %) étant désormais élevé pour ce typede production.

� Facteurs clés de succèsA l’échelle de la Bourgogne, 22 % des exploi -tations - soit le double de 2012 - dégagent unrevenu par UTAF négatif. En production avicole,la technicité est un facteur essentiel, susceptibled’engendrer des écarts de revenu très signifi -catifs.

� RecommandationsLe niveau d’annuités est à surveiller, leséquilibres économiques étant fragiles dans une filière concentrée. L’arrêt des restitutions à l’exportation ne risque-t-il pas d’impacterindirectement les éleveurs de nos régions, lesproducteurs bretons ayant été contraints deproduire à des prix de revient très bas ?

Cette vigilance ne doit toutefois pas empêcherles éleveurs de profiter de la confiance qui leurest accordée, les récents investissements dansles outils d’abattage locaux prouvant la volontédes abatteurs de conforter la production devolailles de chair régionale.

Résultat & rentabilité

Utilisation de l’EBE

- Annuités 24 961 €- rs 82

- Amortissements 24 269 €- Résultat financier 4 189 €+ Autres

Disponible pour prélèvements etautofinancement

12 061 €

Résultat courant8 564 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 37 022 €

SAU (Ha).................................................... 53,83Surface poulaillers en m2 ........................ 1 048

0

5

10

15

20

25

30

0

5

10

15

20

25

30

35

40

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

23%

6,2

Résultat courant / UTAF (k€

EBE / Produit brut (%)

Structure financière

0

10

20

30

40

50

60

0

50

100

150

200

250

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

145

53%

0

50

100

150

200

250

2010 2011 2012 2013

163,54

95,13

Produit brut total en k€

dont volailles

2010 2011 2012 2013

Produit brut total 199,81 182,40 213,30 163,54

Dont volaille (k€) 110,90 110,60 112,90 95,13

EBE 61 010 58 800 61 600 37 022

Résultat courant/UTAF

17 262 24 500 25 800 6 206

Marge brute

Taux d’endettement (%)

Capitaux propres en k€

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page26

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Fermoscopie 2014 l 27

OvinsEchantillon CERFRANCE Allier et Saône-et-Loire

La technicité recule encore, malgré unehausse du nombre de brebis.

Le prix de vente continue sa progression,et les intrants se stabilisent.

2013 : des résultats loin de 2011…

L’année 2013 est marquée par une baisse de larentabilité. Le revenu s’établit à 9 700 € / UTAF.L’augmentation du prix moyen de vente des agneaux(+ 6 € / tête) n’a pas permis de couvrir la hausse descharges (+ 26 € / ha). Sur 2012 les aides sécheresseavaient boosté les résultats, ce qui représenteenviron une baisse de 8 000 € sur 2013.

La production sera prise en compte par laPAC 2015

La rentabilité de la production ovine nécessite enpremier lieu d’obtenir de bons résultats techniques.Cette technicité va être prise en compte dans lesaides de la PAC dès 2015, avec une aide à la brebisversée sous condition d’un minimum d’agneauxvendus par brebis.

Petits ruminants

CaprinsEchantillon CERFRANCE Allier et Saône-et-Loire

Un marché sous tension

Après deux ans de baisse significative, la collectefrançaise de lait de chèvre pourrait se stabiliser en2014. Sur les 8 premiers mois de l’année, les livrai-sons laitières ont diminué de 1 %, contre 8 % l’annéedernière sur la même période.

La hausse du prix payé au producteur est de moinsen moins marquée, sous l’effet d’une dégradation de la composition du lait. Les coûts de productions’affichent en léger retrait mais restent toujours élevés.

La persistance de prix élevés en Espagne (+ 60 %en 2 ans) et aux Pays-Bas (+ 20 % en un an) est lesigne d’un marché français à flux tendu, marqué parune hausse des importations.

Des résultats 2013 affectés par des chargestoujours élevées

En Bourgogne, la stabilité du produit est grignotéepar la progression toujours continue des charges. Lerésultat courant par UTAF recule de 3 900 € pours’établir à 10 300 €. Pour les élevages commerciali-sant du lait, le revenu chute de manière plus signifi-cative (- 65 %, à 5 300 € / UTAF) en raison de laprésence d’une surface en cultures de vente.

Fermoscopie 2014 l 27

Ovins / Caprins

Fermoscopie 2014 l 27

En collaboration avec

CécileVITOUX

Conseillèred’entreprise

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page27

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Fermoscopie 2014 l 28

e e

Utilisation de l’EBE (2013)

- Annuités LMT 19 070 €- Amortissements 18 260 €- Résultat financier + Autres 3 109 €

Disponible après annuités14 530 €

Résultat courant12 231 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 33 600 €

Ovins 41 exploitations - Echantillon CERFRANCE Allier et CERFRANCE Saône-et-Loire

Des résultats en baisse sur 2013 et 2014Main-d’œuvre totale 1,29 UMO dont 1,26 de main-d’œuvre familiale

� 2013 : le retour des investissementsLa rentabilité recule encore de 2 points (- 8 points depuis 2010). L’effet haussier de laréforme de la PAC de 2010 a largement étérattrapé par celui des charges : + 265 € / ha en3 ans, soit 23 000 €.

Le résultat courant par UTAF passe en dessousdes 10 000 € pour la première fois depuis 5ans.

On note un recul du nombre d’agneaus vendus / brebis, effet du passage du virus deSchmallenberg.

Après plusieurs années de prudence, leséleveurs se lancent dans des investissementsen matériel et / ou bâtiments.

Les investissements réalisés permettent uneaugmentation des capitaux propres qui atteignent 177 000 €. Le taux d’endettementprogresse à 42.8 %, ce qui reste élevé si onprend en compte le fait qu’une majorité des éleveurs a plus de 50 ans. Dans ce contexte debaisse des résultats, les nouvelles annuitésdiminuent les possibilités de rémunération del’exploitant.

� Des trésoreries en berneLes trésoreries sont pénalisées, avec un budgetnon bouclé pour l’année. La trésorerie netteglobale reste positive à 12 000 €.

* Prévisions 2014

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Charges structures / ha (€)Charges opé. / ha (€)

EBE / ha (€)Résultat courant / ha (€)

131

371

503

688

2012 2013 2014*

Prix des agneaux 110 € 116 € 110 €

Nbre agneauxvendus

413 412 415

Produit globalOvins 63 846 € 66 675 € 64 650 €

2012 2013 2014*

Surface 88 88,3 89

Effectif brebis 415 443 455

UGB Ovines 73,7 78 80

Performance économique par ha en €

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

5

10

15

20

25

2009 2010 2011 2012 2013 2014*

26,8

8,12

Résultat courant / UTAF (k€)

EBE / Produit brut (%)

� Rentabilité = technicitéChaque éleveur devrait connaitre ses coûts de production, afinde mieux maitriser ses dépenses en rapport avec saproduction. Dans un contexte de rentabilité aussi serré,chaque levier de progression devrait être connu pour êtreactivé.

� Résultats et rentabilité

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page28

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Fermoscopie 2014 l 29

2012 2013

Productivité de la main-d’œuvre (UMO) 29 864 L 30 930 L

Prix de revient (€/1000 L) 1 848 1 951

dont aliments 288 328dont frais vétérinaires 31 28

dont mécanisation 255 295dont bâtiment 80 79

dont foncier

Prix d’équilibre (€/1000 L) 1 594 1 658

Valorisation du lait (€/1000 L) 1 534 1 581

Rémunération permise (SMIC/UMO) 0,8 % 0,7 %

Fermoscopie 2014 l 29

e e

Caprins 43 exploitations avec transformation fromagèreÉchantillon CERFRANCE BourgogneLa hausse des charges pénalise la rentabilité des élevagesMain-d’œuvre totale 2,41 UMO, dont 1,93 de main-d’œuvre familiale

� Analyse des résultatsEn Saône-et-Loire, l’analyse de l’évolution descoûts de production entre 2012 et 2013 illustrela pression croissante des charges. Le coûtalimentaire augmente de 43 € / 1 000 L,entrainant le prix d’équilibre dans son sillage.Cette hausse est répercutée par lesproducteurs à travers la valorisation du laitproduit (+ 40 € / 1 000 L). Comme en 2012, ilmanque cependant 0,06 € / litre pour atteindrel’équilibre de trésorerie.

La valorisation du lait est variable d’un élevageà l’autre, allant de 1,39 € à 2,18 € / L, avec unemoyenne de 1,62 € / L.

� Facteurs clés de succèsA l’image de la variabilité de la valorisation dulait, la dispersion du revenu des éleveurscaprins bourguignons est importante.

Deux élevages sur 5 dégagent un résultatcourant inférieur à 10 000 € par UTAF. Al’inverse, une exploitation sur cinq affiche unrevenu par UTAF supérieur à 20 000 €.

La détermination du prix de vente est un facteuressentiel pour les éleveurs pratiquant la ventedirecte. Beaucoup d’entre eux ont tendance àsous-estimer la valeur de leur produit et ne sontpas rémunérés à hauteur du travail réalisé.L’observation des prix sur les étals doit servirde base. Quand le produit est de qualité, le prixn’est plus forcément un frein à l’acte d’achat.

Utilisation de l’EBE

- Annuités LMT 27 200 €- Amortissements 26 780 €- Résultat financier + Autres 520 €

Disponible après annuités20 100 €

Résultat courant20 000 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 47 300 €

Caractéristiques échantillon

SAU (Ha)......................................................... 66Nbre de chèvres .......................................... 120UGB/Ha SFP..................................................... 1

Résultats économiques

Coûts de production 2012-2013

2011 2012 2013

Produit brut total 171 600 175 600 172 500

Dont produit desactivités 149 400 153 900 150 400

EBE 52 700 51 200 47 300

Résultat courant 27 400 25 500 19 880

Produit/UMO 72 500 74 200 71 577

EBE/Produit brut (%) 31% 29% 27 %

Résultat courant/UTAF 15 200 14 200 10 301

� Les résultats subissent la hausse des chargesLe produit brut total dégagé par les élevages caprins pratiquant latransformation fromagère reste stable. L’EBE recule toutefois légèrement (- 2,7 %) sous le poids descharges (coût des aliments, frais de main-d’œuvre notamment). Malgré cela, la rentabilité se maintient à un niveau relativementproche des 30 % d’EBE / produit. Le taux d’endettement recule de 4points, à 39 %.

Résultat & rentabilité

172,5

10,3

25%

26%

27%

28%

29%

30%

31%

32%

0102030405060708090100110120130140150160170180

2011 2012 2013

27%

Résultats courants / UTAFEBE / Produit brut (%)

Produit brut total

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page29

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Fermoscopie 2014 l 30

Analyses & Perspectives

Combattre la fatalité

Sur les 10 dernières années la consommationfrançaise a baissé de près de 40 % par habitant. Letaux de pénétration de 56 % en 2011 tombe à 31 %pour les moins de 35 ans aujourd’hui. Leur volumed’achat ne représente que 6 % du tonnage total,contre 40 % pour les + 65 ans.

Si l’élevage ovin est boudé par les jeunesconsommateurs, il en est de même pour les jeunesagriculteurs : c’est donc toute la filière ovine qui està redynamiser.

Selon les responsables professionnels, dans les dixprochaines années, il faudrait installer environ 250 000 brebis / an pour renouveler les départs enretraite. Aujourd’hui, il y en a environ 150 000….

Fermoscopie 2014 l 30

Ovinspremiers mois de 2014, l’indice IPAMPA Lait dechèvre n’a régressé que de 0,60 %.

Autre fait marquant : jusqu’à la mi-mai 2014, lesachats des ménages se sont fortement réduits (- 6,8 %) du fait d’une baisse des disponibilités enmagasins et par conséquent d’une flambée des prix(+ 7,7 %). Ce phénomène a surtout concerné lesbûchettes qui représentent 52 % des volumescommercialisés. Les fromages AOP ont su tirer leurépingle du jeu, avec une progression de 8,7 % desvolumes commercialisés et une hausse de prix plusmodérée (+ 4,2 %).

Recommandations

Dans ce contexte, les AOC Charolais et Mâconnais,désormais toutes deux détentrices de l’AOP, ont unecarte à jouer. Elles doivent travailler sur la régularitéde la production, les tonnages 2013 ayant reculé de9 % comparé à 2012 (INAO).

Caprins

Projections 2014 et suivantes

A l’échelle locale, les cours moyens seraient en reculsur 2014, tout comme les charges opérationnelles,avec un coût alimentaire moins important au vu descours actuels des céréales. Les charges structurellesdevraient se contenir, avec des cotisations socialesen baisse et un cout de mécanisation plus stable. Aufinal, les résultats devraient accuser un léger repli.

Malgré cela l’effectif des brebis devrait continuer deprogresser. Les éleveurs spécialisés auraienttendance à augmenter le cheptel, dans l’espoird’augmenter leur revenu.

La réforme de la PAC 2015 devrait amener un plus,notamment pour les exploitations en zonedéfavorisée et avec un cheptel conséquent. Lesnouvelles MAE pourraient intéresser cesexploitations, qui sont souvent à dominanteherbagère.

Les marchés

La France n’est pas auto suffisante, avec seulement40 % de la consommation produite au niveaunational. Le reste est importé du Royaume-Uni,d’Irlande et de Nouvelle-Zélande.

A plus grande échelle, on observe uneconsommation croissante en Asie, ce qui détournedu marché européen les exportations de Nouvelle-Zélande et d’Australie. Cependant ces deuxexportateurs ont moins d’animaux à vendre, suite àla sécheresse de 2013. Cela ne constitue pas uneopportunité pour la France d’augmenter ses parts demarché en Europe car la production nationalecontinue sa diminution (- 3.5 % en 2013 et prévision2014 à - 2 %).

Perception des marchés

Depuis deux ans, la collecte de lait de chèvre estmarquée par une forte baisse : - 8 % entre 2011 et2012 et - 5,8 % de 2012 à 2013. Ce recul deslivraisons équivaut à 85 % des volumes gagnés entre2009 et 2011. Toutes les zones de production sontconcernées, mais le principal bassin de production -Poitou-Charentes - résiste mieux, avec un repli limitéà 4,5 % en 2013.

Le prix du lait évolue favorablement : en décembre2013, le prix moyen était de 792 € / 1 000 L, soit 68 € de plus qu’en décembre 2012 (+ 10 %).

En parallèle, les coûts de production ont tendance àse stabiliser : sur l’année 2013, l’indice IPAMPA Laitde chèvre perd 2,9 points, sous l’influence de l’indicealiments achetés (- 5,6 points).

Pour la première fois depuis 10 ans, une baisse desfabrications de fromages de chèvre est observée(- 2,2 %). Seuls les fromages à la coupe et fraisprogressent.

Dans un contexte de prix en augmentation (+ 1,8 %),la consommation recule de 1,1 %. La quantitéachetée par acte d’achat reste stable (230grammes) ; par contre, le nombre d’actes d’achat paran baisse (9,73, soit - 2 %).

Tendances 2014Les tendances observées en 2013 se confirment surle premier trimestre 2014.

La collecte continue à reculer, mais dans uneproportion moindre que l’année précédente.

Le prix du lait poursuit sa progression : sur le premiertrimestre 2014, il est ainsi supérieur de 6,7 % à sonniveau de 2013 à la même époque.

Les coûts de production restent élevés : sur les 7

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page30

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Fermoscopie 2014 l 31Fermoscopie 2014 l 31

David MALJEVACResponsable du Conseil Marché Agricole

En collaboration avec

Réforme de la PACTout n’est pas encore définitifEncore beaucoup d’incertitudesDes infos qui tardent à venirA l’heure où ces lignes s’écrivent il reste encorebeaucoup de zones d’ombre sur la déclinaison parla France de la feuille de route européenne. De plus,la loi d’avenir agricole va sans doute impacter defaçon conséquente certaines exploitations.

Une réforme difficile à appréhenderD’habitude, pour étudier l’impact d’une telle réformeon raisonne par système.Or en l’espèce il est plus judicieux de regarder laréforme par le biais de 3 prismes, à savoir :- la transformation des DPU- la fusion ICHN/PHAE2- la prime à la vache.Car on peut être gagnant sur les 3, perdant surles 3, gagner sur 2 et perdre sur le 3ème, etc.

Du DPU au DPBL’objectif est de mieux répartir les aides et ainside réduire la disparité entre agriculteurs. Pourcela 2 outils vont être utilisés :1) La convergence : les références historiques

de l’exploitation vont être mises de côté et toutle monde va converger vers une même valeurpour au final atteindre 70 % du DPU moyennational.Ceux qui ont de forts DPU verront leurs aidesdiminuer et ceux qui ont des DPU faiblesverront leur montant d’aide augmenter.

2) La surdotation des 52 premiers hectares Afin de soutenir l’activité et l’emploi, les 52 premiers hectares auront un paiement supplé-mentaire identique au niveau national et nonsoumis à convergence.

Les DPU vont ainsi être éclatés en 3 paiements :- Le Droit à paiement de base : qui reprend en

grande partie le DPU- Le paiement vert qui sera soumis au respect de

conditions environnementales : maintien desPP, diversification d’assolement et surfacesd’intérêt écologique.

- La surdotation ou paiement redistributif pour les 52 premiers hectares. Le montant decette dotation sera progressif pour atteindre100 € / ha en 2019, soit un plafond de 5 200 €.

Les exploitations qui détiennent aujourd’hui desDPU élevés seront pénalisées par ce nouveaudispositif, à l’inverse de ceux qui bénéficiaient dedotation de DPU faibles ou de surfaces sansDPU.

Des aides directes revisitées

t La PMTVALes droits actuels PMTVA vont être remplacés parune nouvelle référence qui sera calculée en fonctiondes animaux effectivement présents en 2013. Cettenouvelle référence constituera un plafond de primespour chaque exploitation.De nouveaux montants sont établis :- 187 € par vache de la 1ère à la 50ème,- 136 € par vache de la 51ème à la 99ème,- 75 € par vache de la 100ème à la 139ème.

Les gagnants :

- Ceux qui avaient en 2013 + de vêlages que dedroits et qui maintiendront leur troupeau.

Les perdants : - Ceux qui ont plus de droits que de vêlages- Ceux qui ont un gros quota : > 100 PMTVA.(cf graphique ci-après).

t Aide laitièreCréation d’une aide laitière :En zone de montagne : 74 € par vache, plafonné à30 vaches.Hors zone de montagne : 36 € plafonné à 40 vaches.

t Aides à la production de protéines végétalesPour les surfaces implantées en légumineuse, sojaou protéagineux dès 2015.En cas de dépassement d’enveloppe seuls lespremiers hectares seront primés.

30 000 €

25 000 €

20 000 €

15 000 €

Mon

tant

per

çu

Nombre de droits(équivalent entre ancienne et nouvelle formule)

Evolution du montant perçu en fonction de la référence retenue

10 000 €

5 000 €

0 €0 50 100 150 200

Nouvelleformule

Ancienneformule

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page31

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Fermoscopie 2014 l 32Fermoscopie 2014 l 32

Réforme de la PAC(suite)

Attention pour les mouvements de terrains entre le 16/05/2014 et le 15/05/2015

Pour pouvoir transférer son historique au repreneur, le cédant devra être actif en 2015. Ilne peut transférer ses références que sur les parcelles en propriété qu’il va louer ouvendre au repreneur. Ce qui signifie que dans la grande majorité des cas il n’y aura pas de transfert possible. Les JA et les nouveaux installés seront alimentés par une réserve nationale.

t Portion d’exploitationA partir du 1er janvier 2015, la transparence GAECs’appliquera au prorata des parts sociales détenues parchaque associé. On ne parlera plus de part PAC maisde portion d’exploitation. Les seuils et plafondss’appliqueront désormais à chaque portion. Attentiondonc pour les associés qui auraient un faiblepourcentage de parts sociales car cela pourra impacterle montant de primes perçues.

Exemple, un GAEC 150 ha avec 2 associés et 2transparences. Par exemple si l’un des associés n’aque 20 % des parts, il ne pourra pas activer l’intégralitédu paiement redistributif :

150 ha x 20 % = 30 ha.

Dans ce cas 22 ha ne seront pas payés soit à terme en2019 un manque à gagner de 2 200 €.

t Le Gaec pour tousCertaines sociétés devraient pouvoir se transformer,selon conditions, en GAEC. Notamment les EARL entreépoux. Cela signifie que des sociétés vont pouvoirrécupérer des portions d’exploitation et par la même desaides supplémentaires.

Comme l’enveloppe des aides n’est pas extensible celava sans doute réduire le montant à distribuer à chacun.

Des changements pour les GAEC

t Fusion ICHN / PHAE2L’ICHN de 2014 est revalorisée de 15 %. A partir de 2015, l’ICHN sera ouverte aux producteurs laitiers.La fusion et la revalorisation des enveloppes dédiées à l’ICHN permettra de relever le plafond dunombre d’ha primés de 50 à 75 et de revaloriser l’ensemble d’un montant de 75 € / ha à l’horizon 2016pour les bénéficiaires actuels de l’ICHN. En contrepartie la PHAE 2 est supprimée.

A noter qu’il est prévu une progressivité notamment pour les « nouveaux entrants ».

Les gagnants :

Ceux qui n’avaient pas la PHAE 2 ou l’ICHN.

Les perdants :

- Ceux qui étaient au plafond de la PHAE 2.- Ceux qui bénéficiaient de la PHAE2 hors zone défavorisée. Le maintien du volume d’aide passera

par la contractualisation d’une MAEC.

t MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques)Aujourd’hui 5 grandes MAEC sont définies :

• MAEC systèmes herbagers et pastoraux • MAEC systèmes grandes cultures• MAEC systèmes grandes cultures adaptée pour les zones intermédiaires• MAEC systèmes polyculture élevage herbivore • MAEC systèmes polyculture élevage « monogastriques »

Chaque région aura possibilité de construire des MAEC pertinentes pour sesterritoires en utilisant et adaptant ces 5 MAEC.

Pour l’instant on sait qu’elles seront destinées prioritairement à ceux quipercevaient la PHAE2 et qui ne sont pas en zone ICHN.

Rénovation des aides du 2nd pilier

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:03 Page32

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Fermoscopie 2014 l 33

Paie, RH, Employeur & Juridique

Fermoscopie 2014 l 33

La Déclaration Sociale Nominative(DSN)La Déclaration Sociale Nominative est un projetmajeur du « choc de simplification » initié en Francepour les entreprises, qui va remplacer toutes lesdéclarations sociales.La DSN repose sur la transmission unique,mensuelle et dématérialisée des données issues dela paie et la transmission dématérialisée designalements d’événements.Dans un contexte de complexité administrative etdéclarative très forte, le gouvernement a fait de laDSN un des chantiers majeurs du Pacte nationalpour la croissance, la compétitivité et l’emploi.Dès maintenant, les entreprises peuvent transmettrela DSN en remplacement de 4 déclarations :• l’attestation de salaire pour le versement des

indemnités, journalières (DSIJ),• l’attestation employeur destinée à Pôle emploi (AE),• la déclaration et l'enquête de mouvements de main-

d’œuvre (DMMO et EMMO),• la radiation des contrats groupe pour les contrats

en assurance complémentaire et supplémentaire.La loi prévoit la généralisation de la DSN à toutes lesdéclarations sociales à partir du 1er janvier 2016.

Contrat de génération :majoration de l’aide en cas d’embauchesimultanée d’un senior et d’un jeune.Le montant de l’aide au titre du contrat de générationest porté à 8 000 € pour les entreprises qui recrutentun jeune de moins de 26 ans en CDI et embauchent,simultanément ou au plus tôt 6 mois avant cerecrutement, un salarié âgé d’au moins 55 ans.

> Mesures sociales, les tendances pour 2014 > Brèves juridiquesCICE : un dispositif qui se matérialiseen 2014Selon l’enquête de l’INSEE, la valeur moyenne duCICE dont bénéficieront les entreprises de l’industrieserait de 877 € en moyenne par salarié et de 653 €par salarié dans les entreprises de services.Elles sont ainsi 34 % dans l’industrie et 48 % dansles services à juger que le CICE aura un effet positifsur leur niveau d’emploi. Elles sont un peu moinsnombreuses à estimer que le CICE permettra dessalaires plus élevés (26 % et 41 % respectivement)ou des prix plus bas (30 % ou 32 %).Les entreprises de l’industrie et des servicesannoncent qu’elles utiliseront environ la moitié dumontant du CICE pour augmenter leur résultatd’exploitation. Pour 58 % des entreprises del’industrie et 52 % des entreprises des services, cesurcroît de résultat d’exploitation sera destinémajoritairement à l’investissement.

(Source INSEE)

Loi d’avenir pour l’agriculture,l’alimentation et la forêt La loi d’avenir agricole a occupé une placeimportante sur la scène juridique en 2013 et 2014.

Le projet de loi présenté en première lecture ennovembre 2013 et initialement annoncé pour leprintemps 2014 a été adopté définitivement parl’Assemblée Nationale le 11 septembre dernier.

Cette loi a pour objectif d’orienter l’activité agricolevers une agriculture agrobiologique.

Les nouveautés- Création du Groupement d’Intérêt Economique

et Ecologique (GIEE) : permet aux exploitants deporter collectivement un projet pluriannuel demodification de leurs modes de production.

- Création du registre agricole : recensant les chefsd’exploitation actifs.

- Possibilité d’insérer des clauses environnemen-tales dans les baux.

- Possibilité de mise à disposition des baux au profitde personne morale à vocation agricole dont lepreneur est membre avec l’accord du bailleur.

Ce qui va changer :- Suppression du comité d’agrément GAEC,

l’agrément sera donné par la CDOA en mêmetemps que la transparence.

- Le contrôle des structures se régionalise : leschéma directeur départemental des structuresdevient le schéma régional des structures. Le régime déclaratif est durci puisque les biensdoivent être destinés à l’installation d’un JA ouconsolider une EA.

- Suppression de la SMI au profit de l’AMA : activitéminimale d’assujettissement.

- Renforcement du droit de préemption de la SAFERaux ventes de la totalité des parts sociales desociété à objet agricole ou sur une partie seulementdes biens mis en vente. (Saisine du conseilconstitutionnel)

- Limitation ou interdiction de l’utilisation des produitsphytosanitaires dans certains lieux et possibilitépour le Préfet de prescrire des distances minimalesd’utilisation de ces produits.

Et aussi la réforme de la PAC….qui va conduire de nombreux exploitants sousforme sociétaire à s’interroger sur le choix de latransformation en GAEC

….mais aussi conduire des associés de GAEC àréorganiser la détention des parts au sein dugroupement…

Cela afin d’optimiser les droits à primes desexploitations alors que la conjoncture économiqueagricole demeure délicate pour 2014…

2014, une année riche en nouveautés dont la mise en place se poursuivra en 2015

Fermoscopie 2014 l 33Fermoscopie 2014 l 33

Stéphanie COURRIERResponsable

service Paie et Droit Fiscal

David MALJEVACResponsable

du Conseil Marché Agricole

En collaboration avec

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:04 Page33

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Fermoscopie 2014 l 34

Des taux court et moyen termequi ont encore baisséLes taux des marchés monétaires et obligatairessont à leurs plus bas niveaux historiques.

Les épargnants s’en sont bien rendus compte auregard des rendements proposés actuellement surles placements de trésorerie et les placementssécurisés tels que les fonds en € des contratsassurance-vie.

Existe-t’il malgré tout des opportunités

dans cette situation ?

Un coût de crédit historiquement faiblepour l’immobilierLes taux des emprunts, même sur des duréeslongues, permettent de financer à bon compte touteacquisition immobilière.

Des renégociations d’emprunts sont ponctuellementà étudier, en fonction des durées restant àrembourser et du taux initial.

Orienter son épargne versles entreprises ? Cette période de taux bas n’est pas étrangère àl’arrivée de plusieurs produits financiers destinés àdrainer plus d’épargne vers le cœur de l’économie,à savoir les entreprises.

On notera la création du PEA-PME, avec un plafondde 75 000 € de versements orientés vers la détentiond’actions de PME.

Patrimoine & Fiscal

> Patrimoine > Fiscal2014 voit également La mise en place des Fonds « €Croissance », dont la rentabilité potentielle sera plusélevée que les fonds € classiques, en contrepartied’une garantie sur le capital au terme de 8 ans.

On assiste également à l’offensive des SCPI, dont ladétention dans le cadre d’assurance-vie s’estdéveloppée sur l’offre de quasiment tous lesassureurs. Ces SCPI sont principalement orientéessur l’immobilier de bureau : leurs revenus sont doncinfluencés par la conjoncture économique.

Tous ces investissements doivent être précédésd’une bonne analyse de son patrimoine pourconnaître les risques que vous pouvez prendre.

Le CAC40 fait du surplaceSi l’année 2013 avait été très bonne sur les marchésboursiers (20 % de prise de valeur, hors dividende),l’année 2014 est plus délicate, la hausse du débutd’année étant grignotée depuis début juin.

La faute à un contexte géopolitique chahuté et unecroissance européenne en panne, à l’inverse desEtats-Unis.

Plus-Values sur cessions de terrainsà bâtirDepuis le 1er septembre 2014, le régime des plusvalues sur cessions de terrains à bâtir est aligné surle régime d'imposition des plus-values immobilières.La plus-value est diminuée d'un abattement pour unedurée de détention.

Ainsi, la plus-value immobilière est exonérée :- au bout de 22 ans de détention pour l'impôt sur le

revenu,- au bout de 30 ans de détention pour les

prélèvements sociaux.

Pour les cessions précédées d'une promesse devente ayant acquis date certaine entre le 1er

septembre 2014 et le 31 décembre 2015, s'appliqueun abattement exceptionnel de 30 % sous certainesconditions.

Télédéclaration de la TVAA compter du 1er octobre 2014, l'obligation detélétransmettre les déclarations et paiements de TVAse trouve généralisée à l'ensemble des entreprises,sans condition de chiffre d'affaires.

Elargissement de l’assiette socialedes non-salariés agricoles exerçantleur activité en sociétéDepuis le 1er janvier 2014, certains revenus desmembres de la famille et associés du chefd'exploitation sont soumis à cotisations etcontributions sociales. Cette réforme a pour effet deretenir dans l'assiette sociale des chefs d'exploitationen sociétés :

- les bénéfices agricoles, commerciaux ou noncommerciaux attribués aux conjoints et enfantsmineurs, lorsque ces personnes sont associéesnon exploitantes de sociétés soumises au régimede l'IR,

- les revenus de capitaux mobiliers attribués auxchefs d'entreprises et aux conjoints et enfantsmineurs associés non exploitants de sociétéssoumises au régime de l’IS.

Les revenus précités sont soumis au paiement decotisations sociales lorsque leur montant excède 10 du capital social, primes d’émission et comptesd’associés détenus par les personnes mentionnéesci-dessus.

Fermoscopie 2014 l 34

Durée dedétention

Abattement/anen impôt

Abattement/anen

prélèvementssociaux

Moins de 6 ans 0 % 0 %

De la 6ème à la21ème année 6 % 1,65 %

22ème annéerévolue 4 % 1,60 %

Au-delà de la22ème année - 9 %

David MALJEVACResponsable du Conseil Marché Agricole

En collaboration avec

Agnès VERDIERResponsable fiscal

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:04 Page34

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Marchés financiers, Formation

2014, l’heure des premiers bilans ?La France affiche un taux de chômage serapprochant du record de 1997 qui était de 10.8 %de la population active auquel s’ajoute plus de 6 %de celle-ci en sous-emploi.

La croissance est atone et le PIB n’évolue paspositivement. Les réformes patinent, les effets sur lacroissance se font attendre, Bruxelles s’impatiente.

Au niveau international : c’est l’instabilitéLa croissance mondiale est moins forte, la Chineralentit sa demande sur les matières premières quijusqu’à maintenant était solide. Sa productionindustrielle s’affaiblit ce qui entraine à la baisse lescours de minerai. L’or s’effondre de 60 % en 3 ansalors que les géants miniers produisent à plein. Pointpositif, cet écroulement entraine avec lui le cours dupétrole (Brent) de 7 % environ malgré les tensionsgéopolitiques au Moyen Orient et en Ukraine. Il fautajouter aussi l’arrivée du pétrole issu du gaz schisteaméricain et la hausse du Dollar par rapport à l’euro.

Le niveau de production mondialerecord de matières premières agricoles fait aussidécrocher les cours au plus bas depuis 2009. La tendance devrait s’installer pour la campagne2014 / 2015.

> Finance et tauxLa baisse des cours des matièrespremières ne fera pas l’affaire des céréaliers,mais peut-être celle des éleveurs avec de l’alimentmeilleur marché.

On peut aussi envisager qu’un affaiblissement descours de pétrole jouera sur le prix des engrais.

Du côté de l’argent … les taux de placementssont bas. Le livret A est rémunéré à 1 % depuis le 1er

août 2014

Le CAC 40 n’évolue de que 1.38 % à 4 400 pointsenviron depuis le 1er janvier et de 3.81 % sur un anglissant.

Les taux d’emprunts baissent aussi, l’OAT (tauxd’emprunt de l’état français) est 1.26 % contre 2.5 %au 1er janvier 2014.

Des taux d’emprunts à court et moyen terme faibles,l’emprunt n’est pas cher.

Des nouveaux modèles économiquesarrivent comme : la « fab labs » ou l’innovationfrugale, l’économie circulaire, l’économie de partageet inclusive.

Place aux coûts de productionL’Union de Coopératives UCAL, la Chambred’Agriculture de l’Allier, et CERFRANCE se sont unispour proposer à partir de l’hiver 2014-2015 uneformation sur le thème de de l’efficacité économiqueen Grandes Cultures.

Cette formation à destination des polyculteurspermettra aux stagiaires de s’interroger sur lesdifférents modes de commercialisation encomprenant les grandes évolutions du marché,d’appréhender une méthode pour le calcul de leurcoût de production, de leur seuil decommercialisation, des différents prix d’équilibre.

Entreprendre & Réussir : retour de laproposition au CERFRANCE AllierEntre 2006 et 2011, 50 stagiaires de l’Allier ont suivile parcours de formation Entreprendre & Réussirproposé par le réseau national des CERFRANCE.

A travers ce parcours de formation-action, les chefsd’entreprise feront l’acquisition de méthodes etd’outils leur permettant de sécuriser leurs projets, defaire face à de nouveaux enjeux, de passer des capstant le plan professionnel que personnel.

> Formation & Coaching

Fermoscopie 2014 l 35Fermoscopie 2014 l 35

En collaboration avec

Valérie GALLANDConseillère d’entreprise

Et pourquoi pas la méthanisation ? Devant le modeste revenu dégagé par les filièresagricoles, le retour à une pluriactivité peut s’avérerune stratégie gagnante à long terme. Laméthanisation s’inscrit dans la dynamique dediversification de l’agriculture. Un tel projet n’est pasréservé uniquement à un investissement de typeindustriel. Selon les spécialistes, le développementpasserait par des unités de petite taille adaptées àune ou plusieurs exploitations agricoles. La clé estsouvent la sécurisation de l’approvisionnement dansle temps et la valorisation de toutes les énergiesproduites (gaz, électricité, chaleur).

Le photovoltaïqueDepuis 1 an, le tarif de rachat est stabilisé. Malgrél’avancée de la technologie et le retour d’expérienceplutôt positif des producteurs actuels, les nouvellesinstallations sont plutôt au ralenti ces dernièresannées. Aujourd’hui il existe des opportunités pourles exploitants de faire construire des bâtiments àdes sociétés qui louent le terrain et vous mettent àdisposition le bâtiment. Et pourquoi ne pas étudierune installation à titre personnel ?

Energie

> La production d’énergie,source de revenu ?

Annie DESBOISConseillère d’entreprise

Agnès VERDIERResponsable fiscal

•FERMOSCOPIE 2014 ALLIER_Mise en page 1 13/11/14 12:04 Page35

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CONSEIL - EXPERTISE COMPTABLEAssociation de Gestion et de Comptabilité de l’Allier

Inscrite au Tableau de l’Ordre des Experts Comptables de la région Auvergne

Siège

15, rue Villars - BP 163103016 MOULINS CEDEXTél. 04 70 34 12 00Fax 04 70 34 12 12

[email protected]

Site internet www.cerfrance-allier.fr

Agences

ZA du Pont des Chèvres03160 BOURBON-L’ARCHAMBAULTTél. 04 70 67 60 50Fax 04 70 67 60 59

Place du Marché03430 COSNE-D’ALLIERTél. 04 70 02 61 70Fax 04 70 02 61 79

1 bis, bd Jean-Lafaure03300 CUSSETTél. 04 70 96 53 00Fax 04 70 96 53 09

ZA du Max03630 DÉSERTINESTél. 04 70 03 57 40Fax 04 70 03 57 49

3, rue J.-J.-Rousseau03130 LE DONJONTél. 04 70 99 79 40Fax 04 70 99 79 49

ZI Les Jalfrettes03500 SAINT-POURÇAIN-SUR-SIOULETél. 04 70 45 79 10Fax 04 70 45 79 19

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> Actif immobilisé : partie du bilan corres-pondant aux moyens de production horsfoncier, c’est-à-dire construction, matérielet animaux reproducteurs, parts sociales.

> Annuité : remboursement annuel desemprunts (capital et intérêts).

> Approvisionnements : biens achetés etintervenant dans le cycle d’exploitation del’entreprise et destinés à être consommés.

> CAF : la Capacité d’Auto Financementc’est le solde disponible, après déductionde l’E.B.E., des annuités et des prélèvements privés, pour couvrir lesbesoins financiers liés au développementet à la pérennité de l’exploitation.

> Capital d’exploitation : valeur de l’en-semble des biens (immobilisations horsfoncier, stocks, créances, disponible) misen œuvre pour assurer la production dansune entreprise.

> CICE : Crédit d'impôt CompétitivitéEmploi.

> Coût de production : c'est le prix àatteindre pour couvrir les charges enga-gées ainsi que la rémunération théoriquede la main-d'œuvre familiale, des capi-taux propres et des terres en propriété.

> DPB : Droit à Paiement de Base.

> EBE : l’Excédent Brut d’Exploitation cor-respond au solde dégagé sur la valeurajoutée après avoir rémunéré :

- les propriétaires des terres (hors exploi-tant individuel) sous forme de fermage,

- le personnel et les organismes sociauxsous forme de salaires et chargessociales.

- l’état et les collectivités locales sous formed’impôts et taxes. Engendré par la seuleactivité courante, l’EBE est indépendantdes décisions du chef d’entreprise enmatière de financement (capitaux propresou capitaux empruntés), d’amortisse-ments, de "gestion fiscale", ou de distribu-tion de résultats. Il ne relève que desactions conduites sur le plan strictementagricole et commercial et traduit la capa-cité du chef d’entreprise à "gagner de l’ar-gent", à faire du résultat, en faisant sonmétier.

> Endettement : part des dettes (court et long moyen terme) dans l’actif de l’exploitation.

> Indice de consommation : quantité d’ali-ments nécessaire pour produire 1 kg decroît. Ce critère technique mesure le poten-tiel de l’animal à transformer son alimenta-tion en poids vif.

> Marge brute d’une activité : différenceentre le produit brut et les charges opéra-tionnelles relatives à cette activité.

> Mécanisation : ensemble des chargesliées à l’utilisation du matériel agricole (car-burants et lubrifiants, entretien, travaux par tiers sur les végétaux, assurances et amortissements).

> Prix de revient : coût de production primesdéduites.

> Rémunération des capitaux propres :cette notion est utilisée dans le calcul ducoût de revient. Le taux de rémunérationretenu est de 3 % par an.

> Rémunération du travail familial : cette notion est utilisée pour le calcul ducoût de production. Le montant retenu estde 1,5 Smic brut / UTAF (26 250 €).

> Résultat courant : part du résultat del’exercice liée à l’activité courante de l’ex-ploitation. C’est le revenu agricole.

> Revenu disponible : issu du calcul :"EBE – frais financiers C.T. – annuitésd’emprunts", il doit permettre de couvrirles prélèvements privés et l’autofinance-ment des investissements.

> SAU : Surface Agricole Utile.

> SFP : Surface Fourragère Principale.

> Taux d’EBE : (EBE exprimé en % du pro-duit brut), traduit la part du produit brutdisponible pour rembourser les annuités,vivre et assurer le renouvellement de l’outil de production (autofinancement etremboursement de nouveaux emprunts).

> Taux d’endettement : il prend en comptele financement externe de l’entrepriseramené à la valeur de l’actif et mesure l’in-dépendance financière de cette dernièrevis-à-vis de ses partenaires et peut ren-seigner sur sa pérennité.

> UMO : Unité de Main-d'œuvre.

> UTAF : Unité de Main-d'œuvre agricoleFamiliale. Elle correspond au travail fournipar une personne occupée à temps com-plet, sur une exploitation pendant uneannée. La rémunération de cette main-d'œuvre est comptabilisée en chargessupplétives.

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