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FACULTE DE MEDECINE DE PARIS UFR Saint-Antoine, Créteil, Pitié-Salpêtrière, Necker, Cochin ANNEE UNIVERSTAIRE 2002-2003 ANNEE UNIVERSTAIRE 2002-2003 Diplôme InterUniversitaire de Pédagogie Médicale Par Olivier LANGERON et Gilles ORLIAGUET EVALUATION DE L’ENSEIGNEMENT DU DES D’ANESTHESIE-REANIMATION DE LA REGION PARIS ILE DE FRANCE

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FACULTE DE MEDECINE DE PARIS

UFR Saint-Antoine, Créteil, Pitié-Salpêtrière, Necker, Cochin

ANNEE UNIVERSTAIRE 2002-2003

ANNEE UNIVERSTAIRE 2002-2003

Diplôme InterUniversitaire de Pédagogie Médicale

Par

Olivier LANGERON et Gilles ORLIAGUET

EVALUATION DE L’ENSEIGNEMENT DU DES

D’ANESTHESIE-REANIMATION DE LA REGION PARIS ILE

DE FRANCE

2

Introduction

L’évaluation d’un enseignement est une des étapes obligatoires dans le processus d’apprentissage,

cette évaluation est la suite logique des objectifs de cet enseignement et des méthodes employées

pour le prodiguer. Ce domaine pédagogique concerne essentiellement la personne enseignée au

cours de son apprentissage. Mais, la fonction de l’évaluation ne s’arrête pas là, car l’évaluation d’un

enseignement influence et détermine les besoins nécessaires pour réaliser cet enseignement afin que

celui-ci soit performant, c’est à dire répondant à des obligations d’évaluation sommative ou

sanctionnante par l’obtention d’un diplôme permettant l’exercice professionnel, mais aussi à celles

de l’évaluation formative correspondant à l’adéquation entre la formation pédagogique et les

exigences de la pratique professionnelle (connaissances, compétences). Ce dernier volet implique

différents acteurs dont les enseignants et les enseignés, et nécessite un dialogue entre les

intervenants pour tirer profit entre les contraintes des uns et les exigences des autres. Ainsi,

l’évaluation est une démarche de recueil d’informations concernant une activité ou son résultat

permettant ensuite la prise d’une décision et un jugement [1]. Néanmoins l’évaluation ne recouvre

pas uniquement cette dimension de recueil d’informations. En effet, depuis plusieurs années, les

apprentissages ont été perçus comme des processus individuels aboutissant à la modification de la

structure cognitive propre à chaque étudiant. L’environnement joue dans ce cas un rôle

prépondérant. L’interactivité entre l’enseignant et l’enseigné devient capitale, l’enseignant devant

chercher à réactiver les connaissances antérieures et permettre une construction des apprentissages

par l’étudiant. Ce type d’évaluation s’intéresse donc davantage aux processus d’apprentissage

qu’aux résultats obtenus. Il faut retenir le caractère pluridimensionnel de cette évaluation,

s’attachant à apprécier le profil de fonctionnement cognitif de l’individu dans un contexte donné.

Cependant, les modalités d’évaluation des apprentissages conditionnent largement la nature et la

qualité des apprentissages réalisés, les étudiants s’adaptent stratégiquement à ce que l’on attend

d’eux. D’où l’idée de modifier le dispositif d’évaluation sans changer les interventions

3

pédagogiques ni les procédures d’évaluation. L’évaluation est alors apparue comme une pièce

centrale dans la dynamique enseignement-apprentissage, devenant un moteur d’apprentissage et de

motivation des étudiants. Le contenu des évaluations peut être analysé en classant les informations

selon 3 grands domaines : le savoir déclaratif (cognitif), le savoir être (psychoaffectif) et le savoir

faire (psychomoteur). Dans le domaine de la médecine, différents outils d’évaluation ont été

proposés. Pour le savoir déclaratif les questions rédactionnelles, les questions à réponses ouvertes et

courtes, les questions à choix multiples et les schémas cognitifs ont été utilisées. Pour l’observation

directe des étudiants dans une tâche professionnelle avec des tâches ou des patients standardisés des

Examens Cliniques Objectifs Standardisés (ECOS) ont été proposés [2]. Enfin parmi les outils

visant à documenter des apprentissages effectués à partir de pratiques réelles, le portfolio [3], qui

est une collection organisée de matériels permettant d’obtenir des informations sur les

apprentissages effectués et les compétences développées sur une période donnée, est de plus en plus

souvent proposé. Ce portfolio peut contenir des comptes rendus d’actes réalisés, leur nombre, des

recherches bibliographiques, et sert de journal de bord des activités professionnelles de l’étudiant.

Une des finalités de l’évaluation est d’être sanctionnante (évaluation sommative), du fait qu’elle

reste fondamentalement une pratique sociale (certification). Mais il ne faut pas oublier la valeur

pédagogique de l’évaluation qui doit servir à améliorer les connaissances et compétences

(évaluation formative) des étudiants.

Le but du travail que nous avons réalisé a été de d’évaluer l’impact des activités pédagogiques

des enseignés en terme de formation professionnelle du Diplôme d’Etude Spécialisé en

Anesthésie Réanimation(DES-AR) dans la région Ile de France, et d’apprécier l’adéquation

entre les outils d’évaluation, sommative mais aussi formative, et l’apprentissage professionnel

de cette spécialité médicale.

4

Matériel et méthodes

Actuellement, l’enseignement du DES-AR d’Ile de France est organisé sous forme de

séminaires de 48 heures précédés d’un pré-requis, associés à des objectifs et soumis à un

contrôle écrit des connaissances. Onze séminaires sont organisés chaque année regroupant les

différents sujets d’intérêt de la spécialité. L’un des pôles d’intérêt, la réanimation, fait à lui seul

l’objet de plusieurs séminaires. Le contrôle des connaissances comprend également trois

examens oraux sous forme de cas cliniques qui sont effectués au 3e, 5e et 7e semestre d’internat.

L’obtention du DES-AR implique enfin la remise d’un mémoire ainsi que la validation des

stages hospitaliers.

Cette enquête postale a reçu l’agrément du coordonnateur du DES-AR d’Ile de France. Un

questionnaire a été adressé à l’ensemble des étudiants inscrits au DES-AR (ANNEXE),

accompagné d’un courrier explicatif . Afin d’obtenir une exhaustivité maximale, un courrier de

relance a été de nouveau adressé à l’ensemble des étudiants 3 à 4 semaines après le premier

envoi. De plus, le courrier et le questionnaire ont été mis en ligne sur le site de l’Association

des Jeunes Anesthésistes Réanimateurs (AJAR, http://www.anesthesiste.org/). La réponse aux

questions posées se faisait par une réponse de type oui-non, par des échelles numériques et par

des réponses libres.

Principes méthodologiques ayant guidés cette enquête

1) Mieux connaître les enseignés :

Un petit questionnaire concernant les caractéristiques démographiques essentielles des

enseignés, la façon dont ils sont parvenus à cette discipline, et une ébauche de mode d’exercice

professionnel était le préambule à notre enquête.

2) Rappels de quelques termes et définitions :

La conformité : concordance entre le cahier des charges de l’enseignement et ce qui est

effectivement enseigné par rapport aux attentes professionnelles.

5

La qualité : valeur formatrice de chacune des activités d’enseignement par rapport aux attentes

pour la formation professionnelle.

La pertinence : l’adéquation entre cette formation théorique et la pratique professionnelle au

quotidien.

3) Principe de mesure au cours de l’enquête :

Au cours de l’enquête nous avons toujours voulu évaluer l’écart ou le ratio entre ce qui est

prévu et ce qui est effectif.

4) Echelle de mesure au cours de l’enquête :

L’échelle de mesure était basée sur une cotation allant de 1 à 7, permettant d’avoir une valeur

médiane à 4, et néanmoins une progression graduée en attribuant une valeur allant de nulle à

maximale, comme cela a été décrit dans d’autres études s’intéressant à l’évaluation [4].

Analyse statistique

Toutes les données ont été rendues anonymes avant l’analyse.

Le taux de réponse (exhaustivité) aux questionnaires a été calculé. Les données ont été rentrées

dans une base de données Excel. L’analyse statistique a utilisé le logiciel d’analyse statistique

NCSS 6.0 (Statistical solutions Ltd, Cork, Ireland). Pour chaque item, la fréquence de

distribution des réponses a été analysée à la recherché d’une distribution non normale. Des

statistiques descriptives de base (ex: moyenne, médiane, range, SD …) ont été utilisées pour

présenter les réponses aux questions. Un test t de Student (en cas de distribution normale) ou un

test de Mann Whitney (en cas de distribution non normale) a été utilisé pour comparer les

variables continues entre les étudiants en début (1e au 4e semestre) ou en fin d’internat (3e et 4e

année), alors qu’un test de Fisher a été utilisé pour comparer les variables discrètes. De même,

une comparaison entre les étudiants de sexe masculin et féminin a été effectuée. Une valeur de

p < 0,05 a été considérée comme statistiquement significative.

6

Résultats

Sur les 168 questionnaires envoyés aux étudiants inscrits au DES-AR d’Ile de France, 70 ont

été retournés, représentant un taux d’exhaustivité de 42 %. L’âge médian des étudiants qui ont

répondu était de 27 ans (IC 95% : 25-29), avec un sexe ratio (M/F) de 36/34. Les principales

données démographiques en fonction de l’ancienneté des étudiants sont présentées dans le

tableau 1.

Tableau 1 : Principales données démographiques des étudiants. Les résultats sont présentés

comme la médiane (IC 95 %) en fonction de l’ancienneté des étudiants. * p < 0,05 versus début

d’internat.

Début d’internat (n = 35)

Fin d’internat (n = 35)

Age (ans) 26 (25-27) 28 (27-29) * Année de nomination à l’internat 2002 (2001-2002) 1999 (1999-2000) * Semestre en cours 2 (2-4) 7 (6-8) * Sexe ratio (M/F) 48 % 54 %

Les facteurs qui ont orienté le choix des étudiants vers l’anesthésie-réanimation sont présentés dans

le tableau 2.

Tableau 2 : Principaux facteurs ayant influencé le choix de l’anesthésie-réanimation. En

l’absence de différence significative entre les étudiants en début et en fin d’internat, les

résultats sont présentés pour l’ensemble des étudiants ayant répondu au questionnaire. Les

résultats sont présentés en %, plusieurs réponses étaient possibles.

Total (%)

Stages d’étudiants hospitaliers 72

Information de la faculté/spécialité 11

Au contact d’anesthésistes réanimateurs 82

Après avoir essayé une autre spécialité 11

Par hasard 9

7

Le type d’exercice professionnel auquel se destinent les étudiants est présenté dans le tableau 3.

Tableau 3 : Exercice professionnel envisagé.

Début d’internat

(%)

Fin d’internat

(%)

Total

(%)

Hospitalier 17,1 42,8 30,0

Hospitalo-universitaire 31,4 31,4 31,4

Libéral 8,5 2,8 5,7

Mixte 11,6 5,9 8,6

Sans opinion 31,4 17,1 24,3

A la question "Pensez-vous que l’enseignement que vous recevez vous prépare bien à votre

futur mode d’exercice ?", 70 % des étudiants ont répondu oui, sans qu’il n’existe de différence

significative entre les étudiants en début ou en fin d’internat (respectivement 71 et 61 %). La

conformité entre les différentes activités d’enseignement et les attentes des étudiants pour leur

formation professionnelle est présentée sur la figure 1.

La répartition du temps occupé aux différentes activités d’enseignement, ainsi que l’évaluation

de l’importance que les étudiants leur attribuaient est présentée sur la figure 2.

Figure 1 : Conformité de chacune des activités d’enseignement par rapport aux attentes des

étudiants pour leur formation professionnelle (échelle de 1 à 7). L’item global correspond à la

cotation par l’ensemble des étudiants. Aucune différence significative n’a été observée entre les

étudiants en début ou fin d’internat. Les résultats sont présentés comme la moyenne ± SD.

8

Figure 2 : Répartition du temps occupé aux différentes activités d’enseignement par les étudiants

(% du temps total), et évaluation de l’importance (échelle de 1 à 7) que les étudiants leur

attribuaient. Les résultats sont présentés comme la moyenne ± SD, pour l’ensemble des

étudiants, et selon leur ancienneté (début ou fin d’internat). * p<0,05 début versus fin

d’internat.

La figure 3 présente le pourcentage de temps que les étudiants souhaiteraient voir attribué aux

différents types d’enseignement.

Figure 3 : Pourcentage de temps que les étudiants souhaiteraient voir attribué aux différents

types d’enseignement. L’item global correspond à la cotation par l’ensemble des étudiants.

Aucune différence significative n’a été observée en fonction de l’ancienneté des étudiants

(début ou fin d’internat). Les résultats sont présentés dans leur ensemble, et selon l’ancienneté

des étudiants, comme la moyenne ± SD. * p < 0,05 début versus fin d’internat.

9

Sur la figure 4 sont présentées l’évaluation de la qualité (valeur formatrice) et la pertinence

(adéquation entre formation théorique et pratique professionnelle) des différents types

d’enseignement.

Figure 4 : Evaluation de la qualité et de la pertinence des différents types d’enseignement. Les

résultats sont présentés dans leur ensemble, et selon l’ancienneté des étudiants (début ou fin

d’internat), comme la moyenne ± SD. * p < 0,05 début versus fin d’internat.

10

Les réponses aux questions dichotomiques (oui/non) sont présentées dans le tableau 4.

Tableau 4 : Présentation des réponses positives (oui) aux questions dichotomiques. En

l’absence de différence significative entre les étudiants en début et en fin d’internat, les

résultats ont été regroupés pour l’ensemble des étudiants ayant répondu au questionnaire.

Global

(%)

L’enseignement répond aux attentes 70

Le découpage de l’enseignement théorique en séminaire est

adapté

80

Un pré-requis avant les séminaires est nécessaire 91

Le pré-requis est respecté 25

Raisons du non respect du pré-requis :

manque de bibliographie

manque de temps

programme transmis tardivement

autres

6

89

3

2

Le programme du DES d’anesthésie réanimation est connu 50

Une formation complémentaire est envisagée

DU ou DIU

DEA ou DESS

94

86

40

Il existe un besoin de formation théorique ou pratique 91

L’enseignement prépare bien au futur mode d’exercice 73

11

Le détail des DU ou DIU envisagés par les étudiants est présenté sur la figure 5.

Figure 5 : Détail des DU ou DIU envisagés par les 86 % d’étudiants souhaitant suivre une

formation complémentaire.

47%

15%

10%

28%

Echocardiographie Pathologies infectieuses Douleur Autres

La figure 6 fournit le détail des principaux DEA envisagés par les 40 % d’étudiants souhaitant

suivre cette formation.

Figure 6 : Détail des principaux DEA envisagés par les 40 % d’étudiants souhaitant suivre cette

formation. * y compris microbiologie et biologie moléculaire. ** y compris physiologie

cardiaque et respiratoire.

7% 7%

21%

14%

37%

14%

Génétique Hémostase Biologie *Pharmacologie Physiologie ** Neuroscience

12

Le détail concernant le besoin de formation théorique ou pratique est présenté sur la figure 7.

Figure 7 : Détail des formations théoriques ou pratiques jugées utiles par 91 % des étudiants.

Plusieurs réponses étaient possibles. * dont 32 % de cardiologie et 18 % d’infectiologie.

0

20

40

60

80

Etu

dian

ts (%

)

Spécialités médicales*

Techniquechirurgicale

Gestion Juridique/ethique Relation humaine Anglais médical

Pour 47 % des étudiants en fin de cursus (3e et 4e année), il persistait des lacunes dans leur

formation théorique, et pour 46 % d’entre eux dans la formation pratique.

L’appréciation du contrôle des connaissances par les étudiants est présentée sur la figure 8.

Figure 8 : Appréciation du contrôle des connaissances par les étudiants. Plusieurs réponses

étaient possibles. Aucune différence significative n’a été observée en fonction de l’ancienneté

des étudiants, et les résultats sont donc présentés pour l’ensemble des étudiants.

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Rassurant

Indispensable

Contraignant

Inutile

Motivant

Etudiants (%)

13

La forme et la périodicité, que devrait prendre le contrôle des connaissances pour les étudiants,

sont présentées respectivement sur les figures 9 et 10.

Figure 9 : Forme souhaitée par les étudiants pour le contrôle continu des connaissances.

Aucune différence significative n’a été observée en fonction de l’ancienneté des étudiants, et

les résultats sont donc présentés pour l’ensemble des étudiants.

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

Tutorat

Oral

Ecrit

Oral et écrit

Carnet de stage

Aucune

Oral et carnet de stage

Ecrit, oral et carnet de stage

Etudiants (%)

Figure 10 : Périodicité que doit prendre le contrôle des connaissances selon l’avis des

étudiants. Aucune différence significative n’a été observée en fonction de l’ancienneté des

étudiants, et les résultats sont donc présentés pour l’ensemble des étudiants.

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

Aucun

3e, 5e et 7e semestre

Fin d'année

Semestriel

Trimestriel

Après les séminaires

Etudiants (%)

14

Pour 41 % des étudiants, il faudrait introduire une note de stage, et celle-ci devrait en moyenne

représenter 40 % de la note finale, sans qu’il existe de différence significative entre les

étudiants en début ou fin d’internat.

Seuls 12 % de l’ensemble étudiants souhaiteraient que l’évaluation finale prenne en compte la

production de publication (revues à comité de lecture ou présentation en congrès), et 50 %

d’entre eux pensent qu’il faudrait tendre vers une évaluation formative. Par contre moins de la

moitié (47 %) sont en faveur d’une re-certification.

Enfin, lorsque l’on analyse l’ensemble des résultats en fonction du sexe des étudiants, la seule

différence significative observée concerne l’âge des étudiants, avec un âge moyen plus élevé

chez les hommes (28,5 ± 4,9 ans) que chez les femmes (26,9 ± 1,9 ans).

15

Discussion

Aux deux questions fondamentales de cette enquête : "L’enseignement actuel répond-il à vos

attentes ?" et "Pensez vous que l’enseignement, que vous recevez, prépare bien à votre futur

mode d’exercice ?", le taux de réponse positive était de 70 et 73 % respectivement, sans qu’il

n’existe de différence significative entre les étudiants en début ou en fin d’internat. Néanmoins,

la grande majorité des étudiants (94 %) envisage une ou plusieurs formations complémentaires

"pratiques" de type DU (86 %), ou plus "fondamentales" de type DEA (40%), témoignant ainsi

de la nécessité d’approfondir les connaissances dispensées au cours de l’enseignement du DES-

AR. Cette proportion d’étudiants souhaitant acquérir une formation complémentaire semble

particulièrement élevée, notamment lorsqu’on la compare aux 48 % rapportés dans l’enquête

réalisée au niveau national par Gautier et coll. [5]. Le passage récent (novembre 2002) de la

durée de l’internat en anesthésie-réanimation à 5 ans pourrait modifier ces chiffres à la baisse,

dans la mesure ou l’année supplémentaire devrait répondre pour une bonne partie à cette

demande. Enfin, concernant les modalités d’évaluation, les étudiants souhaitent la combinaison

des différents modes d’évaluation (écrite, orale et carnet de stage) avec une très forte

participation pratique, puisque la une note de stage devrait en moyenne représenter 40 % de la

note finale.

Nous allons successivement aborder dans la discussion les points suivants : constatations

démographiques, les points positifs, les points négatifs et les discordances observées dans cette

enquête, aussi bien sur l’impact des activités pédagogiques des étudiants du DES-AR pour leur

formation professionnelle, que sur les modalités d’évaluation de ce diplôme.

Constatations démographiques

Concernant le sexe-ratio des étudiants, il est à noter que globalement 51 % des étudiants de

notre enquête étaient de sexe masculin. Ceci contraste avec le fait que les femmes représentent

actuellement plus de 60 % des étudiants en médecine français, mais est assez représentatif de la

16

population anesthésique actuelle avec environ 60 % d’hommes, même si une tendance vers une

féminisation de la profession semble se faire depuis les résultats publiés en 1999 [6]. Il est

également intéressant de noter qu’il existe une évolution au cours de l’internat concernant

l’exercice professionnel envisagé par les étudiants du DES-AR (tableau 3). Ainsi, en début

d’internat, moins de la moitié d’entre eux (48,5 %) envisage une carrière dans le secteur public,

et 31,4 % sont indécis, alors qu’en fin d’internat 74 % souhaitent exercer dans le secteur public.

Ceci est à mettre en parallèle avec la démographie actuelle des anesthésiste-réanimateurs,

sachant que 63 % d’entre-eux travaillent dans des hôpitaux publics [6].

Les points positifs

Les étudiants "s’informent" au cours du 2è cycle des études médicales, et ils se destinent à

l’anesthésie-réanimation le plus souvent grâce à un stage hospitalier ou au contact

d’anesthésiste-réanimateurs (tableau 2). Ceci laisse supposer que l’attractivité de cette

spécialité est bonne, probablement grâce à ses différentes caractéristiques (à la fois très

spécialisée mais faisant aussi appel à de larges domaines de la médecine, y compris l’urgence,

possibilités de gestes pratiques et fort impact des progrès de la technologie), mais aussi sur la

base de données économiques, avec la possibilité d’un large choix du mode d’exercice

professionnel (hôpital, libéral, cf tableau 3).

L’enseignement dispensé répond aux attentes des étudiants dans 70 % des cas, et il est

conforme aux objectifs de formation professionnelle ; il faut toutefois noter que l’enseignement

théorique à l’hôpital et en module est en retrait sur ce point par rapport à l’enseignement

clinique (figure 1). De la même façon, la qualité et la pertinence de l’enseignement dispensé au

DES-AR son jugées supérieures dans le domaine clinique que dans le domaine théorique aussi

bien à l’hôpital qu’en module, ou qu’en congrès/EPU ; la qualité et la pertinence sont ainsi

beaucoup plus "variables" comme en attestent des déviations standards plus importantes

(figure 4). Ces points soulignent l’extrême importance du compagnonnage dans la formation

professionnelle des étudiants du DES-AR. Ce caractère de formation pratique prend le pas sur

17

tous les autres types de formation théorique à l’hôpital, en module et en congrès/EPU. Ce résultat

va dans le sens des modalités d’évaluation souhaitée par les étudiants puisque 41 % d’entre-eux

voudraient introduire une note de stage à hauteur de 40 % de la note finale pour la validation de

leur spécialité. Le Carnet de stage, proposé pour l’évaluation de l’activité de l’étudiant, est une

forme adaptée du portfolio [3], et pourrait servir de support à cette note de stage. Ce point

soulevé par notre enquête stigmatise l’importance attribuée par les étudiants à l’évaluation

formative par rapport à la sanction d’un examen final de spécialité. En revanche, une formation

complémentaire théorique apparaît comme nécessaire pour 86 % des étudiants, essentiellement

dans trois domaines, l’échocardiographie, les maladies infectieuses et la conduite d’une

antibiothérapie, la prise en charge de la douleur (figure 5). Ces trois items reviennent très

souvent car ils apparaissent comme des compléments indispensables pour asseoir une meilleure

pratique clinique. L’ouverture à des formations plus théoriques et plus fondamentales comme

des DEA est un élément complémentaire de formation qui revient comme une nécessité chez 40

% des étudiants sondés. Les motivations exprimées sont diverses allant de la simple curiosité

intellectuelle avec une envie de réelle expérience au sein d’une équipe de laboratoire de

recherche à la cruelle chasse d’un poste de chef de clinique. Enfin, dans l’appréciation du

contrôle des connaissances, plus de 50 % des étudiants soulignent le caractère "motivant" du

contrôle confirmant que l’évaluation, en elle-même, est un moteur pour l’enseignement et

représente un pouvoir inducteur pour l’apprentissage au sein d’une formation professionnelle

[8]. De même, les étudiants adhèrent à la nécessité de l’évaluation puisque dans 70 % des cas,

ils soulignent l’aspect certes contraignant du contrôle des connaissances mais aussi son

caractère indispensable (figure 8).

Points négatifs et discordances relevées

Seulement 12 % des étudiants souhaitent que l’évaluation finale prenne en compte la

production de publications scientifiques. Ce chiffre, qui peut paraître assez décevant, est en

accord avec les 14 % d’AR qui ont déclaré en 1999 avoir une activité de recherche [6]. Si l’on

18

souhaite voir cette proportion augmenter à l’avenir, il paraît indispensable d’encourager les

activités de recherche au cours de l’internat, d’une part en tenant compte de cette production

dans l’évaluation finale, dans la mesure où les étudiants s’adaptent stratégiquement à ce que

l’on attend d’eux lors de la validation finale [8]; et d’autre part en dégageant le temps

nécessaire pour ce travail de recherche, ce qui semble actuellement un facteur limitant (tableau

4). La volonté des étudiants de participer activement aux différentes formes d’enseignement

n’est pas aussi importante que l’on pourrait le croire dans la mesure où le temps consacré aux

présentations orales et analyses d’articles est très inférieur à celui des cours magistraux (figure

3). Alors que l’enseignement répond aux attentes de 70 % de l’ensemble des étudiants, et qu’il

prépare bien au futur mode d’exercice pour 73 % d’entre eux, presque la moitié des étudiants

en fin de cursus ont le sentiment qu’il persiste des lacunes dans leur formation, aussi bien

théorique (47 %), que pratique (46 %). Ce résultat est d’ailleurs à mettre en parallèle avec le

besoin de formation complémentaire exprimée par 94 % des étudiants, et l’augmentation de la

durée de l’internat avec le passage du DES-AR de 4 à 5 ans. La périodicité du contrôle des

connaissances lors des 3è, 5è et 7è semestre, telle qu’elle existe actuellement, ne remporte pas

beaucoup de succès et une évaluation plus rapprochée après chaque séminaire ou en fin d’année

semble être préférée (figure 10).

On peut également d’emblée cibler quelques discordances entre le souhait et la réalité

quotidienne, comme le faible temps consacré (< 15 % du temps total) à l’enseignement

théorique (hôpital, module, congrès /EPU) et l’importance attribuée à chacun de ces items (> 4

sur une échelle de1 à 7) (figure 4). De même la majorité des étudiants (91 %) souhaitent avoir

un pré-requis avant les séminaires d’enseignement, mais la plupart d’entre eux avouent ne pas

respecter de cette mesure, essentiellement par manque de temps (89 %).

Enfin, moins de la moitié des étudiants (47%) est favorable à une re-certification. La nécessité

d’une formation continue doit être, à la lumière de ce résultat, développée au cours de la

19

formation initiale de l’étudiant, car il semble difficile de rattraper cette notion si celle-ci n’a pas

été inculquée au cours de la formation initiale.

Critique de l’étude

Le travail que nous avons réalisé présente cependant quelques limites. Malgré l’existence d’un

courrier explicatif, d’une relance écrite et de la mise en ligne du questionnaire sur le site

internet des étudiants (site de l’AJAR), le taux de réponse à notre enquête n’a été que de 42 %,

ce qui peut sembler relativement faible pour ce type d’enquête. Néanmoins, ce chiffre est

compris dans une fourchette correspond aux taux de réponse de deux études, réalisées

récemment sur des thèmes comparables, et qui étaient respectivement de 10 % [7] et 60 % [6].

Les raisons de ce relativement faible taux de réponse peuvent être un manque de temps pour

renseigner les questionnaires, manque de temps qui est d’ailleurs globalement souligné par 89

% des étudiants (tableau 4), ou un manque d’intérêt pour l’évaluation formative de

l’enseignement, comme cela a déjà pu être évoqué par d’autres [7].

Perspectives et conclusion

Plusieurs conclusions peuvent être tirées de cette étude. D’abord, le taux de satisfaction concernant

cet enseignement est bon (70% environ) puisqu’il est en adéquation (conformité, qualité,

pertinence) avec l’attente "personnelle" et "professionnelle" pour la plupart des étudiants.

Néanmoins, un enseignement complémentaire semble indispensable aussi bien sur le plan théorique

que pratique. Le passage à 5 ans du DES-AR peut probablement répondre en partie à cette

demande. L’importance du temps consacré à la formation clinique et son importance attribuée dans

la formation souligne le caractère pérenne et nécessaire du compagnonnage dans la formation

professionnelle des étudiants du DES-AR. Les connaissances devant être acquises au cours de

l’internat sont des connaissances cognitives, psychoaffectives et psychomotrices [9, 10]. Si les

connaissances déclaratives ou cognitives sont relativement faciles à appréhender, les autres le sont

beaucoup moins. Pourtant elles concourent à obtenir la compétence qui reste la finalité de

20

l’enseignement du DES. La maîtrise de techniques d’anesthésie particulières, comme l’anesthésie

loco-régionale ou les techniques en cas de difficultés d’intubation trachéale non prévues, est

essentielle pour être un praticien compétent. L’apprentissage de ces techniques est directement en

rapport avec l’expérience accumulée [11], en répétant ces gestes pendant les périodes

d’apprentissage [12, 13], et ne peut être évalué que lors d’évaluations dites "authentiques" (en

situation clinique). Ceci représente un plaidoyer en faveur d’un Carnet de stage, mentionnant le

nombre de gestes réalisés par l’interne pendant son cursus et l’intégration de cette évaluation dans

l’évaluation finale, comme 41 % des étudiants le suggèrent dans notre enquête. La majorité des

étudiants pensent que le contrôle des connaissances est indispensable, la même proportion

d’étudiants considérant aussi ce contrôle contraignant. De plus, il ressort que les étudiants préfèrent

un contrôle des connaissances reposant sur une évaluation à la fois écrite et orale avec

l’introduction d’une note de stage comptant pour la note finale à hauteur de 40 %. Les examens

écrits sont utilisés pour le contrôle des connaissances déclaratives. Les examens écrits restent donc

utilisés comme contrôle après chaque module d’enseignement, et cette pratique n’est pas spécifique

à notre spécialité. Les examens oraux [14-16] se rapprochent des ECOS décrits récemment [2].

L’étudiant mis dans une situation standardisée montre ses stratégies décisionnelles face à

l’évènement. Ce type d’évaluation est également utilisé dans certaines spécialités tant médicales

[17, 18], que chirurgicales [19, 20]. Enfin, la nécessité d’une formation médicale continue doit être

abordée au cours de la formation initiale, car cette "culture" doit être inculquée tôt pour obtenir un

taux d’adhésion plus important que celui retrouvé dans notre enquête (47%). Cet aspect est

particulièrement important dans l’éventualité d’une re-certification, qui aujourd’hui n’est pas encore

complètement acceptée par tous, bien que correspondant actuellement à une exigence

professionnelle et sociale.

21

Bibliographie

1. Legendre R: Dictionnaire actuel de l'éducation. Montréal-Paris, Guérin-Eska, 1993

2. Harden RM, Gleeson FA. Assesssment of clinical competence using an Objective Structured

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3.Challis M. Portfolio-based learning and assessment in medical education. Med Teach 1999;

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4. Beasley BW, Wright SM, Cofrancesco J, Babbott SF, Thomas PA, Bass EB. Promotion

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6. Pontone S, Brouard N, Scherpereel P, Boulard G, Arduin P, et le Groupe de projet CFAR-

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l’enquête démographique nationale Cfar-Sfar-Ined. Ann Fr Anesth Reanim 2002; 21: 1-28

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relationship of cognitive, personality, and academic measures to anesthesiology resident clinical

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validity for certification by the American Board of Anesthesiology. Acad Med 1994; 69: 740-6

11. Byrne AJ, Jones JG. Responses to simulated anaesthetic emergencies by anaesthetists with

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22

12. Kopacz DJ, Neal JM, Pollock JE. The regional anesthesia "learning curve". What is the

minimum number of epidural and spinal blocks to reach consistency? Reg Anesth 1996; 21:

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13. de Oliveira Filho GR. The construction of learning curves for basic skills in anesthetic

procedures: an application for the cumulative sum method. Anesth Analg 2002; 95: 411-6

14. Pope WD. Anaesthesia oral examination. Can J Anaesth 1993; 40: 907-10

15. Eagle CJ, Martineau R, Hamilton K. The oral examination in anaesthetic resident

evaluation. Can J Anaesth 1993; 40: 947-53

16. Schubert A, Tetzlaff JE, Tan M, Ryckman JV, Mascha E. Consistency, inter-rater

reliability, and validity of 441 consecutive mock oral examinations in anesthesiology:

implications for use as a tool for assessment of residents. Anesthesiology 1999; 91: 288-98

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postgraduate residents in pediatrics. Arch Pediatr Adolesc Med 1998; 152: 74-8.

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and performance. Pediatrics 1996; 97: 179-84

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residents' clinical performance: cumulative results of a four-year study with the Objective

Structured Clinical Examination. Surgery 1998; 124: 307-12

23

ANNEXE

Questionnaire des enseignés

Pour mieux vous connaître : Age : ………….……. Sexe : …………………. Année de nomination :…..…………..

Semestre en cours :………………..

Comment vous vous êtes destiné(e) à la spécialisation en anesthésie-réanimation (AR) ? :

- par l’externat : � oui � non

- par le biais d’une information issue de la faculté ou de la spécialité (société savante,

congrès, autre) : � oui � non, si oui précisez

comment :………………………………………………...

- en s’informant auprès d’anesthésiste-réanimateurs (interne, CCA, PH…) : � oui � non

- après avoir "essayé" une autre spécialité : � oui � non, si oui

laquelle :…………………

- par "hasard" : � oui � non

autrement : …………………………………………………………………………………

A quel type d’exercice professionel vous destinez vous à la fin de votre formation ?

Libéral � Hospitalier � Hospital-universitaire � Sans opinion �

24

Evaluation de l’enseignement actuel

1) L’enseignement actuel répond-il à vos attentes ?

oui � non �

Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………

2) Quelle est actuellement la conformité (concordance) de chacune des activités

d’enseignement suivantes par rapport à vos attentes pour votre formation professionnelle ?

Enseignement Conformité*

Clinique à l’hôpital

Théorique à l’hôpital (cours,

bibliographie)

Théorique en module

Théorique en congrès ou EPU

(* échelle de 1 à 7 : 1 conformité nulle et 7 parfaite)

Commentaires : ……………………………………………………………………

3) Quelle est actuellement la répartition (%) de votre temps (somme = 100%) consacré à

chacune des activités d’enseignement suivantes et l’importance que vous lui attribuez pour

votre formation professionnelle ?

Enseignement % Temps

passé

Importance

attribuée *

Clinique à l’hôpital

Théorique à l’hôpital (cours, bibliographie)

Théorique en module

Théorique en congrès ou EPU

(* échelle de 1 à 7 : 1 le moins important et 7 le plus important)

Commentaires : ……………………………………………………………………

25

4) Dans le cadre de l’enseignement théorique, quel pourcentage de temps souhaiteriez-vous voir

attribué à chacun des types d’enseignements suivants ?

Enseignement % de temps consacré

Cours magistraux

Discussion de cas cliniques

Présentation orale sans notation

Analyse d’articles scientifiques

5) Le découpage de l’enseignement théorique en séminaire vous semble t’il adapté ?

oui � non �

Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………

6) Avant chaque séminaire d’enseignement théorique, vous paraît-il nécessaire d’avoir un pré-

requis (connaissances sur le sujet, acquises par l’étudiant, avant le séminaire) ?

oui � non �

Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………

Si oui, respectez vous ce pré-requis en pratique

oui � non �

Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………

7) Connaissez vous le programme "officiel" de l’enseignement du DES d’anesthésie-

réanimation ? oui � non �

8) Quelle est actuellement la qualité (valeur formatrice) de chacune des activités

d’enseignement suivantes par rapport à vos attentes pour votre formation professionnelle ?

Activités Qualité*

Clinique à l’hôpital

Théorique à l’hôpital (cours, bibliographie)

Théorique en module

Théorique en congrès ou EPU

(* échelle de 1 à 7 : 1 qualité nulle et 7 parfaite)

26

Commentaires : ……………………………………………………………………

9) Quelle est actuellement la pertinence de chacune des activités d’enseignement suivantes,

c’est à dire l’adéquation entre cette formation théorique et votre pratique

professionnelle quotidienne ?

Activités Pertinence

Clinique à l’hôpital

Théorique à l’hôpital (cours, bibliographie)

Théorique en module

Théorique en congrès ou EPU

(* échelle de 1 à 7 : 1 pertinence nulle et 7 parfaite)

Commentaires : ……………………………………………………………………

10) Envisagez vous de suivre une formation complémentaire en plus du DES ?

oui � non �

Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………

Si oui, pourquoi ? ………………………………………………………………………

Si oui, lequel

DU ou DIU �précisez lequel : …………………………………………………………

DEA ou DESS � précisez lequel : …………………………………………………………

Autres � précisez lequel : …………………………………………………………

11) Ressentez vous le besoin d’une formation théorique ou pratique dans d’autres domaines

que l’anesthésie-réanimation ?

oui � non �

Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………

Si oui, lequel

Médecine � précisez quelle spécialité : ………………………………………………

Chirurgie � précisez quelle spécialité : ………………………………………………

27

Economie/Gestion � précisez : …………………………………………………………

Juridique/Ethique � précisez : …………………………………………………………

Relation humaine � précisez : …………………………………………………………

Anglais médical � précisez : …………………………………………………………

12) Pensez vous que l’enseignement que vous recevez vous prépare bien à votre futur mode

d’exercice ?

oui � non �

Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………

13) (Question réservée aux DES en fin de cursus : 3e et 4 e année) A la fin de votre cursus,

pensez vous qu’il persiste des lacunes dans votre formation ?

Théorique

oui � non �

Si oui, dans quel domaine ……………………………………………………………………

Pratique

oui � non �

Si oui, dans quel domaine ……………………………………………………………………

14) Quelles suggestions formuleriez-vous pour améliorer votre formation professionnelle ?

……………………………………………………………………

……………………………………………………………………

……………………………………………………………………

……………………………………………………………………

……………………………………………………………………

28

Modalités de votre évaluation

1) L’examen de contrôle des connaissances est-il (plusieurs réponses possibles) ?

motivant �

rassurant �

contraignant �

indispensable �

inutile �

2) Avant la soutenance du mémoire et l’examen oral de fin de DES, l’évaluation du contrôle

des connaissances doit-il reposer sur ?

un examen oral uniquement �

un examen écrit uniquement �

un examen écrit et oral �

un carnet de stage �

aucune évaluation �

autres formes �

précisez : ………………………………………………

3) Cette évaluation intermédiaire des connaissances acquises doit-elle se dérouler ?

après chaque séminaire �

à la fin de chaque d’année �

à une autre périodicité �

précisez : …………………………………………

29

4) Faudrait-il introduire une "véritable" note de stage comptant pour la note finale ?

oui � non �

Si oui, à hauteur de quel % de la note finale : ……….….%

5) Faudrait-il introduire dans votre évaluation finale une note basée sur la production de

publication(s) dans des revues à comité de lecture et/ou sur la présentation de travaux au cours

de congrès scientifiques (ex : congrès SFAR) lors de votre internat ?

oui � non �

Si oui, pourquoi :……………………………………………………………….

6) Faut-il tendre vers une évaluation formative (ex : avoir conduit X anesthésie générale, X

ALR ….) plus que vers un examen final pour être diplômé(e) ?

oui � non �

Si oui, pourquoi : ……………………………………………………………..

7) Pensez vous que votre diplôme doive être recertifié périodiquement au cours de votre

carrière ?

oui � non �

si oui pourquoi : ……………………………………………………………..

si oui, à quelle périodicité : …………………………………………………

8) Quelles suggestions formuleriez-vous pour améliorer l’évaluation des connaissances ?

……………………………………………………………………

……………………………………………………………………

……………………………………………………………………

……………………………………………………………………