f la suède et les arts de la vie - ccsf · de carl larsson : un pays qui sait vivre avec goût et...

20
Joyeux Noël et Bonne Année * God Jul och Gott Nytt År 2003 Mais rien n’empêche la nouveauté, comme ont pu le découvrir les Parisiens au Centre Culturel Suédois. Des arbres de Liens Chambre de Commerce Suédoise en France Décembre 2002 Numéro 25 Prix : 3,25 es mois de décembre se suivent sans forcé- ment se ressembler. Trois années de suite, la Suède, à travers les confé- rences IT Visions, est venue à Paris faire un état des lieux des technologies de l’infor- mation et de la communica- tion, un domaine dans lequel elle s’était taillée une position de leader. Les TIC en question étant désormais entrées dans des eaux plus calmes et se développant sans plus faire de tapage, ce qui leur fait sans doute beaucoup de bien, la Suède se des- sine maintenant un nouveau profil qui n’a plus rien de virtuel. Tout en palpable, regardable, goûtable, mettable et écou- table. Bref, du terrestre, et du beau, soigné, design et stylé. C’est cette image d’un mode de vie bien pensé, agréable et parfois très novateur, que la Suède est venue por- ter cette fois en décembre à Paris. Sapins design... Un Noël suédois, c’est quelque chose qu’il faut connaître. Il ne dure pas, comme ici, l’espace d’un réveillon et d’un déjeuner de famille dans les papiers dorés et le haut- marbuzet qu’on a gardé pour l’occasion. Noël, en Suède, commence début décem- bre, et tout le pays se met au diapason, aux bougies, au glögg et à l’attente du grand soir du 24. De la fête, quoi. L’ambiance est à Noël partout, dans les maisons, les bureaux et dans toutes les têtes. On travaille mais dans une chaude douceur née sans doute de tout ce qu’on met entre soi et la froide obscurité du cœur de l’hiver, et qui se poursuivra jusqu’à l’Epiphanie et même après. Noël ? Certes, mais design, œuvres de jeunes artistes et de talents confirmés. Un marché de Noël ? Evidemment ! Mais différent, qui laisse le kitsch chéri à la porte et fait entrer de l’inhabituel très contem- porain et plus dans l’objet sous toutes ses formes. Cadeaux de longue durée pour les autres ou pour soi. ... et cuisine suédoise Le nouveau profil de la Suède, c’est aussi la mode, la danse, la musique - non, Björk est Islandaise - et, là où on l’attendrait peut- être le moins : la cuisine. N’en déplaise aux puristes ou aux ricaneurs qui pensent que l’art culinaire suédois se résume peut-être aux Swedish meat balls subies un jour à Toronto. La preuve : c’est une équipe de treize cuisiniers suédois conduits par Gert Klötzke, qui a remporté les ors de la “Coupe du Monde”(!) de cuisine à Luxembourg, le 21 novembre. Pour la 3 ème fois, d’ailleurs, après Bâle en 1999 et Erfurt en 2000. Etre cuisinier aujourd’hui en Suède, c’est chic, et les toques y poussent comme des champi- gnons. Leur credo : marier tradition, excellence des produits suédois, goûts des saisons et créativité. C’est, bien sûr, celui de Christer Lingström qui a composé le menu du dîner de gala du Palais Garnier, le 6 décembre. Et même si l’Absolut a perdu sa première place parmi les vodkas du monde, détrô- née, par une marque... française, la Suède se grise de faire découvrir qu’elle sait se renouveler avec art et séduction. Françoise Nieto L La Suède et les arts de la vie Pays à l’aura de suprême modernité qui cultive pieusement ses traditions, la Suède veut pourtant être autre chose que le royaume des technologies de l’information et de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir.

Upload: others

Post on 25-Jun-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

Joyeux Noël et Bonne Année * God Jul och Gott Nytt År 2003

Mais rien n’empêche la nouveauté,comme ont pu le découvrir les Parisiensau Centre Culturel Suédois. Des arbres de

LiensChambre de Commerce Suédoise en France

Décembre2002

Numéro 25Prix : 3,25 €

es mois de décembrese suivent sans forcé-ment se ressembler.

Trois années de suite, laSuède, à travers les confé-rences IT Visions, est venue àParis faire un état des lieuxdes technologies de l’infor-mation et de la communica-tion, un domaine dans lequelelle s’était taillée une positionde leader. Les TIC en questionétant désormais entrées dansdes eaux plus calmes et sedéveloppant sans plus faire detapage, ce qui leur fait sansdoute beaucoup de bien, la Suède se des-sine maintenant un nouveau profil quin’a plus rien de virtuel. Tout en palpable,regardable, goûtable, mettable et écou-table. Bref, du terrestre, et du beau, soigné,design et stylé. C’est cette image d’unmode de vie bien pensé, agréable et parfoistrès novateur, que la Suède est venue por-ter cette fois en décembre à Paris.

Sapins design...Un Noël suédois, c’est quelque chose qu’ilfaut connaître. Il ne dure pas, comme ici,l’espace d’un réveillon et d’un déjeuner defamille dans les papiers dorés et le haut-marbuzet qu’on a gardé pour l’occasion.Noël, en Suède, commence début décem-bre, et tout le pays se met au diapason, auxbougies, au glögg et à l’attente du grand soirdu 24. De la fête, quoi. L’ambiance est àNoël partout, dans les maisons, les bureauxet dans toutes les têtes. On travaille maisdans une chaude douceur née sans doutede tout ce qu’on met entre soi et la froideobscurité du cœur de l’hiver, et qui se

poursuivra jusqu’àl’Epiphanie et

même après.

Noël ? Certes, mais design,œuvres de jeunes artistes et detalents confirmés. Un marchéde Noël ? Evidemment ! Maisdifférent, qui laisse le kitschchéri à la porte et fait entrerde l’inhabituel très contem-porain et plus dans l’objetsous toutes ses formes.Cadeaux de longue duréepour les autres ou pour soi.

... et cuisine suédoiseLe nouveau profil de la Suède,c’est aussi la mode, la danse,la musique - non, Björk est

Islandaise - et, là où on l’attendrait peut-être le moins : la cuisine. N’en déplaiseaux puristes ou aux ricaneurs qui pensentque l’art culinaire suédois se résumepeut-être aux Swedish meat balls subiesun jour à Toronto. La preuve : c’est uneéquipe de treize cuisiniers suédoisconduits par Gert Klötzke, qui a remportéles ors de la “Coupe du Monde”(!) decuisine à Luxembourg, le 21 novembre.Pour la 3ème fois, d’ailleurs, après Bâle en1999 et Erfurt en 2000. Etre cuisinieraujourd’hui en Suède, c’est chic, et lestoques y poussent comme des champi-gnons. Leur credo : marier tradition,excellence des produits suédois, goûtsdes saisons et créativité. C’est, bien sûr,celui de Christer Lingström qui a composéle menu du dîner de gala du PalaisGarnier, le 6 décembre.Et même si l’Absolut a perdu sa premièreplace parmi les vodkas du monde, détrô-née, par une marque... française, la Suèdese grise de faire découvrir qu’elle sait serenouveler avecart et séduction.

FrançoiseNieto

LLa Suède et les arts de la vie

Pays à l’aurade suprême modernitéqui cultive pieusementses traditions, la Suèdeveut pourtant être autrechose que le royaume

des technologiesde l’information etde Carl Larsson :

un pays qui sait vivreavec goût et entend

le faire savoir.

Page 2: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

No minimum deposit

High interest rates

Equities on nine markets

Selected mutual funds

Major credit cards

Internet & Phonebanking

Call +41 44 5678 000

AAnnyy ppllaaccee iiss aa bbaannkkiinngg ppllaaccee..

Swiss banking.Not only for big players.

wwwwww..sskkaannddiiaabbaannkk..cchh

Page 3: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

3

Chambre de Commerce Suédoise enFrance (CCSF), 21 rue de Cléry, 75002 Paris,

téléphone 01 53 40 89 90, fax 01 53 40 82 52,

E-mail : [email protected], Site Internet : www.ccsf.fr •

Présidente, Directrice de la publicationGîta Paterson • Comité de rédaction -T o m a s F e l l b o m , B r i t t N o r é e , J a n N y b e r g ,

Gîta Paterson, Claes Rasmusson, Håkan Skoglund

• Rédaction Françoise Nieto, Claire Mallet

• Création originale de la maquette -D a n H a y o n • Photogravure e t im-pression - IMPRIMERIE SERVIPLUS, Orly •

D i s t r i b u t i o n - F r a n c e - r o u t a g e •

Administration, Abonnements etpublicité - Tina Darcel et Katarina Lööf, CCSF,

tél. 01 53 40 89 90, fax 01 53 40 82 52, e-mail : [email protected]

* * *LIENS est imprimé sur G-Print 115 grs, papier couché,

produit par STORAENSO. Pour en savoir plus,

c o n t a c t e z S to ra Enso F rance -D i v i s i o n F i n e P a p e r ,téléphone 01 53 64 79 00, fax 01 53 64 79 90

* * *Ce numéro a été distribué à 5000 exemplaires.

* * *ISSN 1253-3343

interviewLa Princesse HéritièreVictoria de Suède

p.5

reportage• L’excellence suédoisesous les ors de l’Opéra

p.10,11,12

bloc-notes• carnet d’affaires• tous azimuts• nominations

p.6,7,8

entreprises• Gunnebo• Citroën

p.13,15

chroniqueDes différencesà cultiver ensemble

p.18

n cette fin d’année, l’Union Européenne consacre à Copen-hague l’élargissement vers l’Est à 25, auquel la Suède abeaucoup contribué, apportant ainsi de nouveaux espoirs

et ouvrant un champ de coopération accru pour les entreprises fran-çaises et suédoises. Ces dernières bénéficient en effet d’une implanta-tion et d’une expérience particulièrement importantes sur ces mar-chés susceptibles de féconder de nouveaux vecteurs de partenariats.

Comme en témoigne notre Bloc-Notes, l’automne 2002 a été mar-qué, malgré un climat économique assombri par les perspectivesde conflits internationaux, par la vitalité des opérations d’inves-tissements et de partenariats commerciaux entre la Suède et laFrance qui s’est manifesté dans les secteurs les plusvariés : que ce soit le renouveau de la marque au che-vron sur le marché suédois, les investissements deVolvo à Vénissieux, l’offensive réussie d’Erics-son auprès des opérateurs mobiles français, ouencore les succès commerciaux de Bong, AxisCommunications ou Pricer...

L’approche des fêtes de Noël est toujours le moment privi-légié pour mettre l’éclairage sur les valeurs et l’art devivre suédois; c’est ce qui fut réalisé avec succès auCentre Culturel Suédois en présentant la qualitéet l’originalité du design, de la mode, de la gas-tronomie et de la musique suédois ; puis, au Palais Garnier à l’occa-sion de la remise du Prix d’Excellence 2002 de notre Chambre deCommerce et du Swedish Trade Council, des mains de son AltesseRoyale la Princesse Héritière Victoria de Suède, au Groupe Gunneboqui a su, de manière exemplaire, placer la France au centre de sonéchiquier international.

Après avoir organisé le 15 novembre une table ronde exceptionnelleconsacrée aux défis culturels que nous devons apprendre à surmon-ter dans nos relations d’affaires, nous avons voulu que le concert deSainte-Lucie à l’Opéra puisse conclure cette année en démontrantune nouvelle fois la magie et la richesse d’âme des relations Franco-Suédoises fondatrices de tous les succès que nous vous souhaitonspour l’année 2003 !

Gîta PatersonPrésidente

E

• Activités CCSF

p.17

Page 4: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

Fac

e o

f co

mm

itm

ent

Atlas Copco France Holding S.A.Z.I. du Vert Galant - 2, av. de l’EguilletteBP 7055 - Saint-Ouen-l’Aumône - 95052 Cergy Pontoise CedexTél. : 33 (0)1 39 09 30 00 - Fax : 33 (0)1 39 09 30 49

Atlas Copco is a global industrial group headquartered in Stockholm,

Sweden. The Group, which was founded in 1873 employs today more than

26 200 people and manufactures products in 13 countries on five continents.

In 2001 the Group had revenues of approximately 5.6 billion Q.

Atlas Copco companies develop and manufacture electric and pneumatic tools

and assembly systems, compressed air equipment, construction and mining

equipment, and offer related service and equipment rental. The products are

sold and rented under different brands through a world-wide sales and service

network reaching 150 countries.

The Group operates through fifteen divisions within four business areas ;

Compressor Technique, Construction and Mining Technique, Industrial

Technique and Rental Service. The vision of Atlas Copco is to be a leader in

each one of those. This is supported by the Group’s values shared by all our

people : interaction, commitment and innovation.

Get more information about Atlas Copco by visiting the Group’s web site,

www.atlascopco.com

Page 5: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

I N T E R V I E W

... Enormément ! Et j’ai eu vraiment dela chance d’arriver à un moment où il sepassait beaucoup de choses dans le contextebilatéral franco-suédois : le colloque du15 novembre sur les différences culturel-les dans les relations d’affaires entre lesdeux pays (voir Chronique page 18), le“Décembre Suédois” au Centre CulturelSuédois, la soirée du 6 décembre à l’Opérapour la remise du Prix d’Excellence dela CCSF, les concerts de rock suédois lasemaine prochaine... C’est passionnant devoir tout ce que fait mon pays pour lapromotion de ses entreprises, de son stylede vie, de son image et, pour moi, tout celaest extrêmement enrichissant.

Sur quel plan particulier ?– Je pense en particulier à tout ce quiconcerne les différences culturelles dansles affaires, surtout entre la France et laSuède. Je mesure l’importance, voirela gravité, compte tenu des enjeux ducontexte, des problèmes confondantsqu’elles peuvent générer. Mais je reconnais

de l’économie, du marché suédois ainsiqu’au rôle et au fonctionnement duSwedish Trade Council. Deuxième aspect :le reflet de la différence dans les relationscommerciales entre la Suède et l’Allemagneet entre la Suède et la France. Le SwedishTrade Council consacre beaucoup plus deressources en termes de locaux et de per-sonnel à Berlin qu’à Paris car l’Allemagneest un partenaire commercial extrême-ment important pour la Suède et les deuxpeuples sont, finalement, très proches. Cen’est pas tout à fait le cas avec la France,compte tenu aussi des idées préconçuesdes Suédois sur les Français qui, eux, sontplutôt bienveillants à notre égard.

Ces six semaines studieusesà Paris seront passées vite ?– Terriblement vite ! Mon stage se terminejuste au moment où je commençais à mesentir plus à l’aise dans mon travail, dansl’utilisation de l’ordinateur - et ça, c’étaitvraiment bien de m’avoir réservé autant detemps pour faire cet apprentissage-là - maissurtout, plus à l’aise vis-à-vis du français.De plus, je n’ai pas pu faire tout ce que jem’étais promis. Par exemple, passer dutemps au Louvre qui est immense, aller aumusée Rodin, au musée Picasso - j’ai toutde même vu l’expo Matisse-Picasso -, auGrand Palais. Par exemple aussi, suivrequelques itinéraires dans Paris que j’avaisrelevés dans un guide. Il faudra que jerevienne, uniquement pour aller jusqu’aubout de la longue liste que je m’étais faite...

Et après Paris, quels sontvos prochains projets ?– Je resterai principalement à Stockholm. Jeme rends compte, à travers ces stages, qu’ilfaut absolument que j’apprenne les grandsmécanismes de l’économie, c’est incon-tournable et ce sera donc prioritaire. Si jeveux être en mesure de faire un bon tra-vail, de bien représenter la Suède, je doisapprofondir mes connaissances dans leplus de domaines possibles. Mais je suiscurieuse de tout et j’aime apprendre !

Propos recueillispar Françoise Nieto

tout cela pour l’avoir vécu. Comme mafamille est en soi une mosaïque de natio-nalités, j’ai appris très tôt ce qu’étaient lesdifférences culturelles, vous savez ! Suite àdes malentendus, à des incompréhensions,il est facile de caricaturer le comportementd’une personne et d’un peuple. Alors quequand on connaît, l’image est tout autre.La diversité des origines, les particularis-mes, les chocs culturels, c’est ça qui estbénéfique, qui nous aide à progresser, àaller vers les autres. Je suis très reconnais-sante de ce brassage dans ma proprefamille, c’est une école d’ouverture, detolérance et de respect.

Vous avez d’abord effectuédeux mois de stage au SwedishTrade Council à Berlin avantces six semaines à Paris.Quelle est votre appréciationde cette double expérience ?– Il y a plusieurs aspects. Le premier est queces stages sont, pour moi, la meilleure ini-tiation qui soit au monde des entreprises,

5

Une future souveraine à Paris :aperçus d’un apprentissage particulier

C’est en jean et pull vert jadeque la Princesse HéritièreVictoria de Suède reçoit“Liens” pour une interviewexclusive dans les nou-veaux locaux un peu loftdu Swedish Trade Councilet de la CCSF à Paris.Vive, très spontanée etsouriante, la jeune Altesse- elle a 25 ans - semblese fondre sans problèmedans son environnementpassager. Oui, Paris est uneville “fantastique” et elle y a, enpeu de temps, beaucoup appris.

La Princesse Héritière Victoria de Suèd

e.

Page 6: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

6

carnet d’affaires

n Le suédois Capio rachète ClininvestC’est le suédois Capio, premier groupe euro-péen de prestation de soins qui a rachetéClininvest (sphère Suez), le deuxième grouped’hospitalisation privée en France, avec unevingtaine d’hôpitaux spécialisés dans lesurgences, près de 200 000 patients et 800spécialistes. Le 31 octobre, Clininvest estdevenu Capio Santé. Si le système hospita-lier suédois relève presque exclusivement duservice public, la privatisation progressive dela santé en Europe intéresse au plus hautpoint les sociétés prestataires suédoises...

n Une grosse enveloppe !Le célèbre distributeur français de matérielet fournitures de bureau Lyreco vient de

passer commande à un fabriquant sué-dois d’enveloppes, Bong... Pour pas

moins de 800 millions d’enveloppes ! Un recorddans l’histoire de cette entreprise. Une commanded’autant plus remarquable que le marché estdepuis quelques années plutôt morose, en partiedu fait de la décrue des envois publicitaires. Etque les distributeurs paneuropéens, à l’image deLyreco, ont une politique d’achat de plus enplus centralisée, réduisant de ce fait le nombrede leurs fournisseurs.

n Télécoms et concurrence :une longueur d’avanceLa société suédoise Bredbandsbolaget,spécialisée dans l’accès internet haut-débit,offre désormais à 5 200 foyers de la ville d’Öre-bro la possibilité de téléphoner via son réseauà haut débit, sans passer par le réseau télé-phonique classique - et donc sans payerd’abonnement à l’opérateur historique Telia.Cette offre de téléphonie IP pour particuliersdevrait bientôt s’étendre à 40 villes suédoisespuis toucher 220 000 foyers.

n Un œil suédoispour les Caisses d’Epargne

Le suédois Axis Communications,leader mondial sur le marché des camé-ras réseau, a été choisi pour équiper en

vidéosurveillance 70 agences de la Caissed’Epargne du Val de France Orléanais. Il

s’agissait en fait du seul constructeurrépondant à sa demande : la sur-

veillance numérique, à la foismoins chère, plus sûre et plus

pratique que les systèmes ana-logiques. Axis emploie 400 per-sonnes réparties dans 15 pays.Environ 95 % de la production

est exportée hors de Suède.

B L O C - N O T E S

n Ericsson séduit lesopérateurs mobiles françaisFace au décalage dans le temps de l’UMTS, lesopérateurs de téléphonie mobile semblent aujour-d’hui se concentrer sur une génération de serviceset de réseaux intermédiaires comme la messageriemultimédia et le GPRS. Ainsi, Orange a signé un

accord cadre avec Ericsson pour lafourniture de plates-formes MMS (Mul-timedia Messaging Services, ou ser-vices de messagerie multimédia asso-ciant textes, images animées ou non,couleur et son). “Les solutions MMSd’Ericsson seront un élément clépour le développement de ces ser-vices” a indiqué Orange Franceà cette occasion. Dans le mêmetemps, Ericsson a également étéretenu par SFR dont les servicesMMS utilisent les plates-formes

Ericsson. Concernant le GPRS,Ericsson France a été retenupar deux opérateurs mobilessur trois (Orange France etBouygues Telecom) pour

leurs cœurs de réseaux respec-tifs. Au total, ce sont plus de 90 systèmes MMSEricsson qui sont aujourd’hui expérimentés dansle monde et plus de 30 contrats qui ont déjà étésignés pour la fourniture de plates-formes MMS,faisant ainsi d’Ericsson un contributeur majeurau développement des technologies MMS et del’Internet Mobile. Ericsson joue également unrôle de premier plan sur le marché du GPRS,revendiquant à ce jour près de 80 contrats signésdans le monde avec des opérateurs majeurs.

n Telenor / Canal + NordicCanal + et le norvégien ont fini par enterrer lahache de guerre, Canal + cédant à Telenorles parts qu’il détenait (50 %) dans la plate-forme scandinave de télévision numériqueCanal Digital, pour la somme de 290 millionsd’euros. L’accord signé comprend la distribu-tion exclusive par cette plate-forme des chaînes“premium” et du service “Kiosk” de paiement àla séance du Groupe Canal + en Suède, Norvège,Finlande et Danemark. En juillet 2001, les deuxsociétés avaient convenues de réorganiser leursrelations dans les pays nordiques, Canal + seconcentrant sur l’édition d’offre de programmeet Telenor consolidant sa position dans la distri-bution audiovisuelle dans cette zone.

n La bonne étiquettePricer, entreprise suédoise spécialisée dans lessystèmes d’information à destination du com-merce de détail, a récemment été choisi pouréquiper les rayons d’un Centre E. Leclerc deBretagne en étiquettage électronique. Pricer estvisiblement ravi de ce contrat, le considérantcomme un premier pas prometteur sur le marchéfrançais de la grande distribution.

n Les nouvelles“suédoises” du MondialBelles américano-suédoises sous le parapluie deleurs propriétaires respectifs Ford et GM, lesmarques Volvo et Saab ont présenté leurs dernièresnouveautés lors du Mondial de l’Automobile quis’est tenu en octobre dernier à Paris. Depuis sonchangement de nationalité, Volvo a à la foisconsidérablement accéléré le rythme de sortie deses nouveaux produits et propose une gammede plus en plus complète, stylée et performante.Présentés en exclusivité mondiale à Paris : la ber-line S 60 R et le break V 70 R “les plus rapides etles plus efficaces des Volvo” avec leur transmissiontransversale 4 roues motrices.

PICHARD&

ASSOCIESSociété d’Avocats Français

v

Privilégiant depuisplus d’un demi-siècle

des relationspersonnalisées et

permanentes avec leursclients Scandinaves.

Vos contacts :M. Claude STRIFFLINGM. Christophe PICHARD

v122, avenue Charles-de-Gaulle92200 NEUILLY-SUR-SEINE

Tél. 33 (0)1.46.37.11.11Fax 33 (0)1.46.37.50.83

E-mail : [email protected] : http//www.pichard.com

Page 7: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

Saab de son côté compte sur sa toute dernièregamme des Saab 9-5 Aero (berline et estate)du programme “Saab Performance by Hirsch”(le partenariat de Saab avec le suisse HirschPerformance AG) pour remonter ses ventes. Cesdeux modèles proposent des motorisations amé-liorées de 280 et 305 ch, ainsi que des raffine-ments technologiques et stylistiques valorisants.

Première vitrine deces produits, laFrance devrapourtant atten-dre avant de les

voir chez les concession-naires Saab, la Suède, la Grande-Bretagne,l’Allemagne et la Suisse ayant été servies les pre-mières. Les amateurs des sportives de luxe seconsoleront avec la Saab 9-3 berline sportet sa version cabriolet.

... et 5 étoilespour Saab 9-3Pour la première fois, une voiture fabriquéeen Suède a obtenu les 5 étoiles suprêmes auxcrash-tests de l’organisme européen indé-pendant EuroNCAP. Saab 9-3 se classeainsi en tête des tests sécurité 2002 aux côtésde Renault Vel Satis, de Mercedes Classe E etde Renault Mégane II. Le premier véhiculeà avoir obtenu les 5 étoiles est RenaultLaguna II en 2001.

n Volvo investit à Vénissieux

Propriétaire depuis deux ans de Renault VéhiculesIndustriels devenu Renault Trucks, le groupeVolvo doit investir 42 millions d’euros dans l’usinede Vénissieux, près de Lyon, de sa branche fran-çaise. Cet investissement doit permettre au site defabriquer en partie et d’assembler de 30 000 à60 000 moteurs de 9 et 11 litres. Malgré la ten-dance à la baisse de l’industrie du poids lourdsur un marché très cyclique qui a lourdementpénalisé Volvo Trucks et Mack Trucks, RenaultTrucks a tiré en 2001 les résultats du constructeursuédois vers le haut, affichant gains de part demarché et bénéfices.

B L O C - N O T E S

tous azimuts

n Un temps fortpour les consuls de SuèdeLes 21 représentants consulaires de Suède enFrance et à Monaco avaient rendez-vous les 7 et 8novembre à Paris. Cette conférence de deux joursorganisée par l’Ambassade de Suède à Paris et sonservice consulaire représentait pour ces consulsimplantés en province une occasion unique d’in-formation et d’échanges de bonnes pratiques. “Ils’agissait surtout de leur apporter une sommed’informations récentes sur la Suède : nouvellesrègles et nouveaux acteurs, situation politiqueet économique, enjeux de la promotion de laSuède à l’étranger...” résume-t-on à l’Ambassade,où l’on rappelle que ces consuls, dont la plupartsont français, exercent leur mission à titre béné-vole. Au-delà de leur rôle d’aide et d’assistance auxressortissants suédois en France et de la dimension

administrative de leur travail, ces consuls repré-sentent en quelque sorte “les ambassadeurs de laSuède en région”. La première journée de cette im-portante rencontre s’est déroulée au Centre Cul-turel Suédois. Elle leur a entre autres permis d’ensavoir plus sur la Suède culturelle d’aujourd’hui,sans oublier un point sur le volet tourisme. Undîner gastronomique devait ensuite leur être offertà l’Ambassade, préparé à leur attention avec desproduits tout droit venus de Suède. La seconde jour-née a quant à elle été principalement consacrée à lapromotion économique et commerciale de la Suè-de. La Chambre de Commerce était logiquement dela partie, avec la participation de Gîta Paterson.Parmi les principaux intervenants figuraient égale-ment Caroline Meimoun, chargée de la promo-tion de l’activité économique au Ministère Suédoisdes Affaires Etrangères, Tomas Fellbom du Swe-dish Trade Council et Kai Hammerich, respon-sable de Invest in Sweden Agency (ISA). Du côté del’Ambassade, l’Ambassadeur Frank Belfrage leura dressé un portrait politique et économique de laSuède après les dernières élections législatives, leConsul général Maria Martignier leur a faitpart des dernières nouveautés touchant les servicesconsulaires et le Conseiller pour la presse JanNyberg leur a apporté des précisions utiles concer-nant le travail d’information sur la Suède et derelations avec la presse. Le tout en présence de laPrincesse Héritière Victoria, qui venait d’ar-river à Paris pour y débuter son stage. Un pro-gramme dense qui a semble-t-il vivement intéresséles représentants consulaires, également satisfaitsde pouvoir partager leurs expériences.

7

LASSUS & ASSOCIÉSAVOCATS À LA COUR

Björn Palm-JensenPaul LassusDavid Gage

Stéphane CausséNathalie Panossian-Richard

Au service des sociétésscandinaves et françaises

depuis 1981

n

8, AVENUE BERTIE ALBRECHT

F-75008 PARIS - FRANCE

TÉL +33 - (0) 1 53 93 61 61FAX +33 - (0) 1 42 56 24 39

E-MAIL : [email protected]

CORRESPONDENTS A :STOCKHOLM, GÖTEBORG, MALMÖ,HELSINGBORG, UPPSALA, ÖREBRO,

COPENHAGUE ET OSLO

n SWEA s’était donnérendez-vous à ParisLa célèbre association SWEA, SwedishWomen’s Educational Association, qui ras-semble des femmes suédoises résidant ou ayantrésidé à l’étranger, a cette année choisi Paris pourréunir ses membres venues de toute l’Europe.Ainsi, fin octobre, plus de 120 Suédoises ont fait ledéplacement, sans compter toutes leurs compa-triotes parisiennes, se sont retrouvées pour quatrejours placés sous le signe des arts. Et une exposi-tion réunissant les œuvres de 37 artistes membresde SWEA a pu avoir lieu à la mairie du 4ème arron-dissement. Visites touristiques et réunions de tra-vail se sont succédées, avec en point d’orgue undéfilé de mode et un dîner de gala au Sénat. SWEAcompte près de 8 000 membres, réparties en70 associations locales dans 33 pays du monde.Pour en savoir plus : www.swea.org

Page 8: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

n Le shopping, tout un art...L’entreprise suédoise Global Refund, leadermondial en matière de services de remboursementde détaxe a publié son nouveau “Shopping

Guide” parisien (Paris,Versailles et Saint-Ger-main-en-Laye). GlobalRefund gère pour lecompte des commer-çants toute la procédu-re de remboursementde TVA dont profitentles touristes non res-sortissant de l’UE. Edi-té à 300 000 exem-plaires, ce guide gra-tuit bilingue (anglaiset japonais) entend

accompagner le touriste à travers la capi-tale... Et notamment à travers les boutiques affi-liées à Global Refund, classées par arrondisse-ment. Toutes les modalités pratiques des démarchesde détaxe y sont également présentées.

n Bruxelles désavouépar la CEJ sur Tetra Laval/SidelLa justice européenne a désavoué fin octobrela Commission européenne, annulant le vetode Bruxelles à la fusion du suédois TetraLaval et du français Sidel. “L’analyse éco-nomique des conséquences anti-concurren-tielles immédiates et des effets de conglomé-rat ainsi que les comportements prévisiblesdes sociétés en cause sont fondés sur despreuves insuffisamment rapportées”, amotivé la Cour européenne de justice dans sonarrêt. En octobre 2001, la Commission avaitinterdit le rachat de Sidel par Tetra Laval,estimant notamment que la nouvelle entitéaurait pu s’appuyer sur sa position dominantedans le carton pour acquérir une positiondominante dans le plastique.

n Raoul NordlingSouvent qualifié du “plus parisien” desdiplomates en poste à Paris pendant la secondeguerre mondiale, le consul de Suède RaoulNordling est entré dans l’histoire en parve-nant à imposer une trêve qui finira par épar-gner à la Ville lumière la folie destructrice deHitler. Son journal, écrit peu de temps après lesévénements, reconstitué et annoté par l’édi-teur, représente un témoignage précis et jus-qu’ici inédit de ces journées décisives d’août1944 et de leurs principaux protagonistes.Raoul Nordling, “Sauver Paris. Mémoiresdu consul de Suède” (1905-1944), éditionde Fabrice Virgili, 163 pp., 16,90 euros.

n sweden.seouvre grand ses portes

La Suède a désormais son grand portail internet :www.sweden.se - Les étrangers y trouveront àpeu près tout ce qu’il peuvent vouloir savoir surle pays : économie, culture, formation, tourisme,technologies... Sans oublier une précieuse sélec-tion de dépêches AFP concernant la Suède, lamétéo, un agenda de manifestations, des articlesd’actualité, des liens internet, etc. Toutes lesgrandes institutions suédoises contribuent à ceportail qui, réalisé par l’Institut suédois, est sansnul doute à conserver parmi ses favoris.

B L O C - N O T E S

8

n Des å, ä et ö sur le net suédoisIl est désormais possible d’enregistrer des nomsde domaine en “.se” incluant les lettres å, ä ou ö.Ce qui était jusqu’à présent exclu du fait d’uneréglementation internationale. Les sites “malmo.se”et “amal.se”, par exemple, pourront désormaisafficher plus clairement leur appartenance auxcommunes suédoises de Malmö et Åmål !

nominations

n L’arrivée, le 1er septembre 2002,de Frédéric Kaplan commechef de Mission Economique (etConseiller économique et com-mercial) près l’Ambassade deFrance à Stockholm, a étéaccueillie avec soulagement parun personnel dont la charge detravail s’est considérablementalourdie, en particulier depuis laprésidence suédoise de l’UE, avecune multiplication exponentielledes voyages d’études et missionsdiverses françaises en Suède. Frédéric Kaplan arrivetout droit de Beyrouth où il occupait cette fonc-tion. Il remplace Bertrand Furnaux qui a dirigéjusqu’à mi-2001 ce qui était alors le Posted’Expansion Economique.

n Peter Ling-Vannerus, Directeurgénéral de Skandinaviska Enskil-da Banken (SEB) à Paris, a éténommé Président du groupe parisien deSNS (Studieförbundet Näringsliv ochSamhälle), le réseau suédoisd’études et de réflexion éco-nomique et politique.

n Michaël Hallerström vientd'être nommé Administrateur auConseil de la CCSF. P-DG de SCAHygiène Products S.A. en France,

il est également Lead Region Directorpour la même société et pour le zone

Sud, c'est à dire le Portugal,l'Espagne, l'Italie et laFrance. La Chambre lui

souhaite la bienvenue au sein de son Conseil.

Pour tout renseignementsur la Chambre de Commerce

Suédoise en France :

21 rue de Cléry - 75002 ParisTéléphone +33 (0)1 53 40 89 90

Fax +33 (0)1 53 40 82 52

www.ccsf.frE-mail : [email protected]

www.dree.org/suede,le site de la Mission économique rattachée

à l’Ambassade de France à Stockholm, a encoreélargi le champs et les sources de ses informations

destinées à aider les entreprises françaisesconcernées par le marché suédois. Outre unesomme de données sur la Suède, actualités

et publications en ligne font de ces pages un outilqui intéressera tous les acteurs impliqués dansles relations commerciales entre les deux pays.

Frédéric Kaplan.

Michaël Hallerström.

Peter Ling-Vannerus.

n Objectif :25 % de femmes dans lesconseils d’administrationLa vice-Premier ministre suédoise MargaretaWinberg, chargée de l’égalité des sexes, exiged’ici 2004 un taux de 25 % de femmes dansles conseils d’administration des entreprisessuédoises, faute de quoi le gouvernement ferapasser une loi pour “introduire des quotas”.“C’est mon engagement politique”, a-t-elle déclaré fin novembre au quotidienSvenska Dagbladet, ajoutant qu’il s’agit d’une“menace aux compagnies à qui cela neplaît pas” mais aussi d’un objectif “tout à faitréaliste”. La ministre assure avoir sur cettequestion le soutien du Premier ministre GöranPersson. Ces sept dernières années, le taux defemmes a seulement progressé de 5 % à 6 %dans les conseils d’administration suédois.

Page 9: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine
Page 10: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

R E P O R T A G E

10

es premiers froids venaient de sai-sir la capitale. Les embouteilla-ges des vendredis soirs s’étaient

emparés de la place de l’Opéra. Au pied duPalais Garnier, comme à l’accoutumée,des parisiens s’étaient don-né rendez-vous et des tou-ristes semblaient un peuperdus. Mais pour qui fran-chissait, en ce 6 décembre,le seuil de ce sanctuaire del’art lyrique, ces petites agi-tations parisiennes devaientbien vite s’évaporer pourlaisser place à une atmo-sphère ô combien plus ma-gique. Des personnalités dumonde politique, culturelou économique - dont ungrand nombre de représen-tants d’entreprises suédoi-ses implantées en France - etleurs invités étaient conviésà se retrouver pour une somptueuse soiréefranco-suédoise organisée par la Cham-bre de Commerce Suédoise en col-laboration avec l’Ambassade deSuède et le Swedish Trade Council.Avec une touche d’éclat toute particulière,puisque cette soirée avait lieu en pré-sence de Son Altesse Royale la Prin-cesse Héritière Victoria de Suède.

Le grand escalier à double révolution quimène aux foyers et aux étages de l’Opéra

est l’un des espaces les plus illustres duPalais Garnier. Il fut longtemps le lieud’un théâtre mondain où se croisait, autemps des crinolines, un public choisi...C’est sous la nef de ce vaste escalier que des

notes chères à toute oreille suédophile sesont peu à peu fait entendre, au fur et àmesure qu’un cortège composé d’une qua-rantaine de jeunes filles vêtues de blancmontait les marches de marbre : “SanktaLucia, ljusklara hägring, sprid i vår vin-ternatt...”. Le chœur de Jeunes Fillesd’Adolf Fredrik, la plus prestigieuse duroyaume, entamait ainsi son concert de laSainte Lucie, cette fête de la lumière qui

précède traditionnellement en Suède lesfestivités de Noël. Bientôt rejoint par lasoprano suédoise Ann-Christine Göransson,ce chœur venu tout droit de Stockholma fait se succéder des chants suédois,

anglais, français... Toujoursavec cette même puretésachant visiblement émou-voir l’auditoire.

Les quelques 450 convivesont ensuite rejoint le GrandFoyer de l’Opéra, une vastesalle conçue par Garnier àl’image des galeries deschâteaux de l’âge clas-sique, pour un dîner degala. Un dîner subtil pré-paré exclusivement à partirde produits spéciale-ment venus de Suède...Et conçu par l’une des plusgrandes toques suédoises,

Christer Lingström, qui règne depuisprès de vingt ans sur le restaurantEdsbacka Krog, dans les environs deStockholm, entre autres honoré en 1999de deux étoiles au Guide Rouge.

En prélude à ce dîner, la Présidentede la Chambre de Commerce, GîtaPaterson, a adressé un mot de bienvenueavant de laisser la parole au Ministresuédois de l’Industrie et du Com-merce, Leif Pagrotsky.

L’excellence suédoisesous les ors de l’OpéraUn concert de Sainte Lucie porté par les voies féeriques

d’un chœur venu du Nord, une aubade gastronomique composéepar l’une des plus grandes toques suédoises,

l’éloge à une entreprise suédoise ayant excellé sur les terres françaises...Le tout en présence de S.A.R. Princesse Héritière Victoria de Suède

et sous les ors de l’Opéra de Paris. Tout cela, certains ont eu la chanced’y goûter le temps d’une soirée exceptionnelle, le 6 décembre dernier.

L

Le choeur de Jeunes Filles d’Adolf Fredrik au complet,dirigé par le Maître de Chœur Bo Johansson.

Page 11: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

R E P O R T A G E

11

Le Ministre a formulé, en français, unéloge appuyé à la France et à “l’amitié quilie nos deux pays depuis des siècles”. Ila en outre tenu à réaffirmer combien “laSuède d’aujourd’hui” sait souvent, ma-rier “tradition et inno-vation”. Son objectif :“faire de la Suède unenation encore plus dy-namique et un par-tenaire encore plusattractif dans la compé-tition mondiale”. Maisaussi faire en sorte que“la coopération entre laFrance et la Suède sedéveloppe encore davan-tage”. Selon lui d’ailleurs,c’est aussi par des ren-contres telles que cettesoirée franco-suédoise quel’on peut “contribuer àrenforcer les liens entre nos milieuxd’affaires”. Et le Prix d’Excellence quis’apprêtait à être remis à une entreprisesuédoise “ayant accompli une réussiteexceptionnelle en France” en serait àses yeux un symbole fort.

Gîta Paterson a alors présenté le lauréatde ce Prix d’Excellence 2002 : legroupe Gunnebo, spécialiste du sec-teur de la sécurité (voir notre article“Entreprises”). Le jury qu’elle préside, a-t-elle expliqué, s’est fondé sur des critères telsque la croissance du chiffre d’affaires, laconquête de nouvelles parts de marché, la

prise en compte de valeurs françaises etsuédoises ou bien encore la caractère nova-teur des modes de gestion ou des technolo-gies mises en œuvres. Parmi les multiplescandidats, tous très méritants, le choixde ce jury s’est donc porté sur Gunnebo.“La tâche fut difficile” a reconnu laprésidente, citant S.A.R. le Prince Bertilde Suède qui, alors qu’il remettait en 1989le premier Prix d’Excellence, déclarait :“dans toute compétition, il faut bienun vainqueur”...

Gîta Paterson a souligné que le lauréats’était notamment distingué par son dé-veloppement et sa croissance tout à faitremarquable en France. La motivation dujury : “Grâce à un essor rapide et récent,Gunnebo est aujourd’hui l’un des lea-ders du marché français. Un marchésur lequel ses résultats ont triplé aucours des deux dernières années. Avec

14 sociétés, 4 usines, 19 succursales et109 distributeurs et agents a traverstout le pays, la France représente le toutpremier marché du groupe, soit près duquart de son chiffre d’affaires”.

C’est ensuite la Princesse Héri-tière Victoria elle-même qui a re-mis au P-DG de Gunnebo, Bjar-ne Holmqvist, ce Prix d’Excellencedécerné par la CCSF et le SwedishTrade Council. Victoria s’est déclarée“très fière de toutes les sociétés sué-doises” qui, à l’instar de Gunnebo,“réussissent en France”. L’heureux

élu a pour sa part estimé que ce prix récom-pensait notamment “la façon dont nousavons pu associer le meilleur du mana-gement suédois et français”. Il a égale-ment confirmé que son groupe avait bel et

bien décidé de ne pas s’ar-rêter là et de “poursuivreson expansion en France”.

Entre temps, les metsavaient continué à ravirles tables autour des-quelles les conversationsallaient bon train... Puis,en point d’orgue à cesmultiples convergences,le cortège des jeunes cho-ristes est une dernière foisvenu baigner les lieux deses voix cristallines. Atravers les vastes fenêtresdu Grand Foyer se dessi-

nait l’avenue de l’Opéra qui, jusqu’au Lou-vre, avait retrouvé sa quiétude nocturne.

Claire Mallet

A l'issue du concert, la Princesse Héritière entourée duMinistre Leif Pagrotsky, du Maître de Chœur Bo Johansson

et de la soprano suédoise Ann-Christine Göransson.Le dîner au Grand Foyer

proposant un menu gastronomique suédois.

Après la proclamation du Prix d'Excellence, sous le regard de Charles Garnier,la Princesse Héritière Victoria et Gîta Paterson applaudissent Bjarne Holmqvist, P-DG du groupe Gunnebo.

A gauche, le vase créé par Ingegerd Råman et offert par l'un des plus grands nomsdu design suédois et de l'art du verre, la société Orrefors, pour symboliser ce Prix d'Excellence.

S.A.R. Victoria entourée de Frank Belfrage,Leif Pagrostky et Ulf Dinkelspiel. PH

OTO

GRA

PHES

: KA

TRIN

et N

IKO

LAÏ J

ACO

BSEN

Page 12: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

1. Mme Powroznik, IP et Hans Robert Åkerberg, Botnia

Pulps - 2. Deux des charmantes hôtesses de la soirée -

3. S.E. M. l’Ambassadeur de Suède et Mme Frank et

Helena Belfrage dans le Grand Foyer, avant l’arrivée

des invités - 4. Le chef cuisinier Christer Lingström,

à droite et le Français Didier Longeard, de la maison

Dalloyau - 5. L'arrivée du chœur de Jeunes Filles

d’Adolf Fredrik - 6. Le journaliste Patrick Poivre d'Arvor

et Jan Nyberg, Conseiller de presse près l'Ambassade de

Suède - 7. En coulisses, les bataillons franco-suédois

de cuisiniers à pied d'oeuvre - 8. Tina Darcel et

32

1

76

54

1413

12

1110

98

Sainte Lucieà l’Opéra

Palais Garnier 20 02612

H

H H

H

H

H

H

H

H

H

H

H

HH

H

H

H

H

H

H

H

H

H

H

H

H

H

Katarina Lööf de la CCSF - 9. Ulf Dinkelspiel,

Directeur Général de Swedish Trade Council

et Jacques Delors - 10. S.A.R. Victoria remet le Prix

d'Excellence à Bjarne Holmqvist, P-DG du Groupe

Gunnebo - 11. Un clin d'oeil plein de bonne

humeur de Victoria ! - 12. Anders et Marianne

Fogelström, France Ouverture, et Tomas Fellbom,

Swedish Trade Council - 13. La Princesse Héritière,

aux côtés de l'écrivain et journaliste Knut Ståhlberg

- 14. S.A.R. Victoria, entourée de Leif Pagrotsky,

Ulf Dinkelspiel et Gîta Paterson.

R E P O R T A G E

12

PHOTOGRAPHES : KATRIN et NIKOLAÏ JACOBSEN

Page 13: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

13

E N T R E P R I S E S

Le Prix d’Excellence2002, qui récompensel’entreprise suédoises’étant distinguée parune réussite excep-tionnelle sur le marchéfrançais, vient d’êtreattribué au groupeGunnebo. Ce spécia-liste de la sécurité dehaut risque (banques,aéroports, sitesstratégiques...) a fait de laFrance le tout premierterrain de son expansioninternationale. Un belexemple de synergiefranco-suédoise réussie.

n chiffre suffit à planter le décor :la France représente pas moins de28 % du chiffre d’affaires du groupe

suédois Gunnebo AB dans le domaine de lasécurité. Soit plus du double du marchébritannique, situé au deuxième rang. Unpositionnement pour le moins atypique de lapart d’une société suédoise.Le métier de Gunnebo : la sécurité. Sécuritéphysique (coffres, chambres fortes...), sécuritéélectronique au sens large (systèmes d’alar-me, contrôle d’accès, télésurveillance...), pro-tection de périmètre (clôtures), dispositifsanti-incendie... Bref, une offre particulière-ment complète de produits et solutions contrel’intrusion ou la malveillance. Parmi lesgrands clients de Gunnebo figurent évidem-ment les banques, mais aussi les aéroports, lesadministrations, l’industrie, les commerces,les réseaux de transport urbain ou le secteurde l’eau. Pour ne citer que quselquesexemples, Gunnebo fournit ainsi les systèmesde sécurité de l’Elysée, de Matignon ou encorede l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle.Si l’on peut faire remonter les origines deGunnebo à 1764 avec les débuts d’une pro-duction d’outils manufacturés, le groupe telqu’on le connaît aujourd’hui est né en 1995.C’est cette année là que l’investisseur suédoisHidef acquiert Gunnebo, en adopte le nom etdécide d’en faire un groupe mondial de sécu-

rité : il s’agit pour le “nouveau” Gunnebo demener une stratégie de développement à l’in-ternational à travers une politique offensived’acquisitions. Pas moins de 23 sociétés sontainsi rachetées entre 1996 et 2000. Des socié-tés qui représentent généralement les plusgrandes marques locales de leur secteur.

La barre est vite redresséeEn France, Gunnebo acquiert en 1997 la sociétéHygiaphone, une PME entre autres réputéepour ses vitrines blindées et ses sas de sécurité.Et surtout, deux ans plus tard, c’est une en-seigne française de grand renom qui entre dansle giron de Gunnebo : Fichet-Bauche, principa-lement prisée des acteurs bancaires et institu-tionnels. Une acquisition clef, qui vient subite-ment doubler la taille du groupe suédois !

Fichet-Bauche va mal, perd de l’argent.Gunnebo, qui n’en est pas à son premierrachat de société en restructuration, s’ap-plique à redresser la barre et lui fait très viteretrouver la voie des bénéfices. Après avoirdécidé de céder l’activité serrures de Fichet-Bauche à son compatriote Assa-Abloy,Gunnebo poursuit son expansion en Franceen acquérant les sociétés Chubb France et,l’an dernier, Ritzenthaler.Au niveau mondial, six sociétés qui sontrachetées en 2001, puis deux de plus cetteannée. Le groupe compte ainsi aujourd’hui106 sociétés et 8 450 salariés répartis à travers32 pays, pour un chiffre d’affaires annueld’environ 800 millions d’euros. Dont pasmoins de 180 millions réalisés en France.Les performances hexagonales de Gunnebo -

qui est notamment aujourd’hui lenuméro un français de la sécuritébancaire - sont enviables.

Savoir allier intégrationet délégationL’empire Gunnebo aurait pu resterune mosaïque de sociétés. Or il achoisi de mener “une politique d’in-tégration rapide” des nouveaux en-trants et développe une forte “visiongroupe”, tel qu’en témoigne le P-DG

de Fichet-Bauche, Christian Selosse. Le groupeest ainsi structuré en grandes divisions englo-bant les diverses sociétés à l’échelle mondiale.Gunnebo travaille aussi sur les synergies entreses pôles d’activité afin de construire une offreglobale (par exemple pour la sécurité aéropor-tuaire) et de miser sur une capacité de recher-che et développement optimale (deux centresde R&D sont d’ailleurs basés en France).“Notre stratégie est très réfléchie” souligneBjarne Holmqvist, P-DG de Gunnebo AB de-puis 1995. “Nous sommes un groupe sué-dois axé sur l’international, avec la Francepour principal pôle” résume-t-il, admettantque d’un point de vue français, on pourraitpresque parler d’une entreprise franco-sué-doise ! “Nous tentons de saisir le meilleuren France comme dans les autres pays”poursuit Bjarne Holmqvist. Du côté françaisd’ailleurs, on semble apprécier la capacitéde “décentralisation” du groupe et “la grandedélégation de pouvoirs que savent donner lesSuédois”, loin du “carcan que l’on trouve chezcertains Anglo-saxons”. “Ils savent écouter”constate Christian Selosse, en notant que lesiège, basé à Göteborg, a su rester une structurelégère. Reflet de cette adaptabilité : le nommême de Gunnebo continue de s’effacer der-rière ses grandes marques locales dès lors quecelles-ci restent le meilleur vecteur de com-munication. Tel est le notamment le cas pourFichet-Bauche.Face au poids record du marché français, legroupe a-t-il désormais intérêt à privilégierd’autres pays ? Du côté suédois, les chosessemblent claires : “Nous souhaitons nousdévelopper dans d’autres pays mais, assureBjarne Holmqvist, cela n’exclut en aucuncas de renforcer encore notre positionen France”.

Claire Mallet

U

Gunnebo :le lauréat du Prix d’Excellence 2002

Page 14: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

Succursale en France de SVENSKA HANDELSBANKEN AB

CONSEIL EN FUSIONS-ACQUISITIONSET AUTRES SERVICES BANCAIRES AUX ENTREPRISES

Opérations entre l’Europe Continentale et les Pays nordiques

Svenska Handelsbanken est l’un des principaux groupes bancaires et financiers de la zone nordique englobant laSuède, la Norvège, le Danemark et la Finlande.

Sa succursale en France, spécialisée dans la Banque d’Investissement et le financement aux entreprises, offre lescompétences d’une équipe d’experts en finance maîtrisant les aspects culturels nordiques.

Elle propose un service personnalisé à forte valeur ajoutée, assuré en étroite liaison avec le groupe en :

q Conseil en Fusions-Acquisitions auprès des entreprises françaises et nordiques : détection des opportunitésstratégiques, évaluation d’entreprise, négociation d’accords financiers, conception et mise en place de financement.

q Financements et autres services bancaires auprès des sociétés nordiques en France ou société françaises avecfiliales nordiques.

En dix ans de présence en France, Handelsbanken Investment Banking s’est positionné comme un interlocuteurprivilégié dans les relations d’affaires entre la France et les Pays nordiques.

29-31, rue Saint Augustin – 75002 Paris – Téléphone : 01.42.66.58.98 – Fax : 01.42.66.96.12 – Email : [email protected]

Nouve l l e adre s se :Botnia Pulps SA

6, rue Lauriston - 75116 PARIS - Tél. : +33 (0)1 53 64 15 00 - Fax : +33 (0)1 53 64 15 01

Une vaste gamme de pâte à papier.

Page 15: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

E N T R E P R I S E S

Il ne s’agit pas d’une progressionsur un segment ou deux, mais surl’ensemble du marché des véhi-cules particuliers toutes marques.Alors que Citroën était pratique-ment passé au-dessous du seuil devisibilité avec un micro 0,95 % depénétration, le fait d’arriver à 3,3 %en deux ans seulement et de visersereinement les 5 % en 2004 estbien la preuve que les profondschangements engagés par l’entre-prise sont définitivement du goûtdu public suédois.Jean-Baptiste Thomas, le jeune DGde Citroën Suède, se félicite de cesuccès de l’entreprise auprès de nouvellespopulations d’acheteurs. “Des citroën-nistes à l’ancienne, nous avons main-tenant atteint une clientèle que nous netouchions pas avant. En particulier, desjeunes qui se tournent vers nous pourun premier achat” explique-t-il.

Les ingrédients du succèsLa recette de ce succès repose à la fois surun plan produit et sur une habile poli-tique commerciale. La C5, lancée en 2001,a amorcé un renouvellement de gammetout en fraîcheur et innovation. Elle a sutrès rapidement trouver sa place, en parti-culier avec sa version break, et assure àelle seule la moitié des ventes de la mar-que en Suède. La C3, lancée cette année,a été très bien accueillie (elle est déjà“Voiture de l’Année” au Danemark) etsera renforcée par l’introduction d’uneversion polymorphe originale, la C3 Pluriel.Ce renouvellement s’appuie sur une po-

litique marketingtrès offensive

à travers

15

... et en Suède, la CCFS récompensela performance de Citroën

le concept maison du “prix net”appliqué depuis deux ans à l’en-semble des véhicules de la gam-me : positionnement d’emblée trèscompétitif (c’est-à-dire, à priorimoins cher que la concurrence)tous équipements compris et sansles promotions habituelles dansla branche.Pour accélérer son grignotage dumarché, Citroën étoffe son réseauet cherche à élargir ses créneaux dedistribution, notamment par sonentrée sur le marché des flottes.Constat du DG : “Jusqu’ici confi-dentielle, la marque devient

acteur sérieux sur ce marché”.

Les tricolores séduisentSur ce marché suédois qui a mis long-temps à accepter que d’autres construc-teurs que Volvo, Saab et les allemandsétaient capables de fabriquer de bonnesvoitures, le retournement en faveur desvoitures françaises s’affirme. “On peutpenser que la voiture française, avec cequ’elle propose en termes de concepts,d’aménagements et de sécurité cor-respond aujourd’hui au goût desSuédois”. En fait, c’est aussi d’une révo-lution culturelle qu’il s’agit puisques’éloignant des grosses voitures chères quidevaient durer longtemps, la tendance estaujourd’hui au développement du seg-ment “B” dans lequel se trouvent ceux desmodèles Renault et de PSA importés enSuède. Jean-Baptiste Thomas souligneaussi le rôle de la presse auto suédoise,“plutôt critique de nature et peuinfluençable” dans l’intérêt du publicpour ces marques qui ont su s’améliorerau point d’être désormais reconnuescomme “sérieuses”. Et qui apportent unegaîté somme toute sophistiquée dans unpays qui a envie de changer.

Françoise Nieto

La légendaire marqueaux chevrons

fait peau neuve et signesa métamorphose

en affichant,deux années de rang,

la plus forte progressionsur le difficile marchéautomobile suédois.

Notre consœur,la Chambre de Commerce

Française en Suède,a salué cette performance

en couronnantCitroën Suède

“Entreprise de l’Année”.

Page 16: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

L’unité d’affaires Specialty Steels est constituée de Sandvik Steel, Kanthal et Sandvik ProcessSystems. Ces trois sociétés sont leaders mondiaux dans leurs niches respectives: Sandvik Steel dansles aciers inoxydables et les alliages spéciaux, Kanthal dans les matériaux réfractaires de typemétaux et céramiques, Sandvik Process Systems dans les bandes en aciers spéciaux.

Sandvik Steel produit principalement destubes, fils, feuillards et barres. Les tubes sanssoudure constituent son premier domained’activité. Ses principaux matériaux sontles aciers inoxydables et le titane ainsique les alliages de nickel et de zirco-nium. Ses clients se trouvent danstous les secteurs industriels oùsécurité, performances et éco-nomies sont les mots clés. Lesindustries de transformation,l’électronique, les industriesdu pétrole et du gaz ainsique les industries mécani-ques n’en sont que quelquesexemples. Les activités deSandvik Steel sont limitées àun certain nombre de nichesbien spécifiques et caractériséespar une forte valeur ajoutée.

Les matériaux réfractairesde Kanthal sont produits sous laforme de fils, feuillards et résistances.Ces produits sont utilisés dans les systèmesde chauffage des appareils ménagers et dans lesfourneaux industriels.

Sandvik Process Systems est le spécialiste des bandes aciers et des installations de trans-formation, entre autres pour les industries chimiques et alimentaires.

Bien que cela ne soit pas évident de prime abord, les produits fabriqués et commercialisés parSpecialty Steels ont un impact plus grand sur votre vie quotidienne que vous ne l’imaginez.Directement et indirectement.

S P E C I A L T Y S T E E L S

Les clients au centrede nos préoccupations

Page 17: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

A C T I V I T É S C C S F

17

n Une “Journée Suède” était organisée le30 septembre dernier à l’aéroport deBeauvais-Tillé par la Chambre de Commerce etd’Industrie de l’Oise en collaboration avec la com-pagnie aérienne GOODjet et avec le soutien del’Ambassade de Suède, de la CCSF et du Bureaudu Conseiller Commercial. Frank Belfrage, Am-bassadeur de Suède en France, en était l’hôte demarque et Gîta Paterson, conférencier apprécié surles relations franco-suédoises. Le département del’Oise a plus que jamais tourné son regard vers laScandinavie depuis que les vols de GOODjet dés-servent les villes principales de Suède. Du Maire deBeauvais au Préfet, tous ont souligné l’apport deces nouvelles liaisons aériennes au développementéconomique du département. Le Président de laCCI a pour sa part souligné que “plus de cententreprises de l’Oise exportent vers la Scan-

dinavie”. Buffet suédois,météo splendide, enthou-siasme des acteurs locauxprésents... Tout était làpour contribuer à la réus-site de cette journée !

La Présidente de la CCSF,Gîta Paterson et le Président dela CCI de l’Oise, Jacky Lebrun.

n Une vie dans le pétroleC’est Sören Westberg,Président de la CCSF de1979 à 1985, qui a pré-senté, avec humour etanecdotes, son vieil amiAdolf Lundin, fondateuret désormais Présidentd’Honneur de LundinPetroleum AB, qui était

l’invité du déjeuner-débat du 7 novembre auCercle Suédois. Ce même Adolf Lundin qui aracheté durant l’été la société CoparexInternational à la BNP Paribas, signant ainsi “leplus gros chèque de sa vie”. A travers la reprise deCoparex, Lundin Petroleum AB est désormais pré-sent en France (avec des champs près de Paris etd’Arcachon), aux Pays-Bas (offshore), en Tunisie,en Inde, au Venezuela, au Soudan ainsi qu’en Iranet en Russie. Pétrolier mais lucide, Adolf Lundins’alarme d’une consommation mondiale qui,dans 3 ou 4 ans, excèdera la production. “Cela nepeut plus durer. Nous mangeons notre capital,c’est dramatique !” s’exclame-t-il. Tandis ques’essoufflent les grands producteurs traditionnels,de nouvelles zones émergent comme la Caspienneet la Russie. Les gagnants seront, selon lui, les pays

producteurs, et les perdants, les constructeursautomobiles, les compagnies d’aviation ... “et lesEtats-Unis où l’essence n’est pas fiscalisée à80 % comme en Europe”. D’où sa convictionqu’il y aura une nouvelle guerre en Irak et qu’elledevrait commencer en janvier 2003...

n Les différences culturelles à l’honneurOrganisé le 15 novembre par la CCSF, toujoursau Cercle Suédois, une table ronde exceptionnelleconsacrée aux “Relations d’affaires franco-suédoises et le défi culturel” a attiré unpublic intéressé et actif. Notre Chronique enpage 18 lui est entièrement consacrée. Oui, noussommes différents, mais cela ne doit pas nousempêcher de trouver les moyens de mieuxnous entendre !

n Sainte-Lucie à l’OpéraLe développement des relations franco-sué-doises était à l’honneur le 6 décembre auPalais Garnier.(Voir notre Reportage sur les pages 10 à 12).

n Pour le programme à venir surveilleznotre agenda sur notre site www.ccsf.fr !

Adolf Lundin.

Grâce aux bornes d'enregistrement automatique, les passagers des vols SAS audépart des aéroports de Paris Charles deGaulle et de Nice n'ont plus besoin d'attendreaux comptoirs d'enregistrement, ils peuvents'enregistrer, ainsi que leurs bagages, auxbornes automatiques. Pour bénéficier de ce nouveau service, se munir de son billet d'avion ou, en cas de voyage avec un e-ticket,d'une carte EuroBonus, d'une carte de créditou d'une carte Travel Pass. Prévoir égalementune pièce d'identité en cours de validité.

Informations et réservations :contactez SAS au 0810 25 25 25 ou sur www.scandinavian.net

Enregistrementautomatique chez SAS

L’esprit scandinave

Page 18: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

C H R O N I Q U E

es Européens trouvent les Japonaistrès différents d’eux - c’est tellementflagrant ! - et, dans les affaires, ils

seront naturellement très soucieux de gérerau mieux cette différence. Ils s’efforceront depénétrer un peu la culture du partenaire, dene pas manger les sushis avec les doigts ou enréclamant fourchette et couteau, de s’initieraux codes aussi multiples que complexes quirégissent les rapports. Cette ouverture surl’autre leur per-mettra d’augmen-ter leurs chancesde créer un climatde coopération quin’était pas acquisd’emblée.

La démarche sem-ble tellement évi-dente qu’on se de-mande pourquoi lesEuropéens, et, en cequi nous concerneici, les Suédois et lesFrançais, ont tant demal à l’appliquer en-tre eux. Sans douteparce que, croyant seconnaître, ils leurmanque souvent lacuriosité intellectuelled’aller au-delà de stéréotypes. Paresseux ettenaces, ces stéréotypes entretiennent unconservatisme qui nuit à la convergencedes intérêts.

Consciente de ces obstacles, la CCSF a orga-nisé, le 15 novembre dernier, au CercleSuédois à Paris, un débat sur le thème “Lesaffaires franco-suédoises : le défi culturel”.Pour cerner ces différences, le panel s’était pro-posé de passer en revue un éventail, exemplesà l’appui, de points sensibles dans les relationsdes deux communautés de business : carac-tères généraux des acteurs, mécanique de laréunion, de la décision, de la communication,climat de travail, gouvernance d’entreprise...

Difficile d’échapper à un tableau opposantnatures et pratiques un peu schématique,pourtant, il faut bien commencer par là. On

aura aussi cherché, non sans humour, lepourquoi de quelques aspects culturels types :élites françaises versus “non-élites” suédoises,managers suédois “généralistes” contre spé-cialistes français issus des grandes écoles,Suédois qui écoutent posément contreFrançais qui interrompent l’interlocuteur,consensus suédois contre autorité hiérar-chique en France, réunion informative en

Suède contre réunion décisionnelle enFrance, tolérance (des Français) ou non (desSuédois) au conflit dans les relations...

A l’occasion, le débat aura aussi en partieécorné un ou deux mythes, par exemple, lefameux consensus suédois qui, selon unTomas Fellbom* iconoclaste, serait plutôt“un procédé qui permet au managementde faire adhérer ses collaborateurs à cequ’il a déjà décidé”. Inversement, on auravu avec Yves Magnan* qu’au pays de lanégociation patrons-syndicats, l’usage de lamanière forte peut s’avérer payant. Keolis,qui venait de reprendre Citypendel, le RERde Stockholm, a réussi “dans l’horreur cul-turelle, en faisant tout ce qu’il ne faut pasfaire”, à sortir d’une impasse conflictuellequi compromettait le démarrage même deses activités (voir Liens 23).

Deux heures trente, c’était peu pour aboutirà un résultat, c’est-à-dire, dégager le caséchéant des modes d’emploi pertinents, d’au-tant que le débat se passait entre convaincustravaillant au sein de structures “bilatérales”établies. C’est auprès d’entreprises néophytesdes deux bords, surtout de PME, que ce type demanifestation trouverait en revanche touteson utilité. “Lorsqu’on aborde une autre

culture, il faut se mé-fier des stéréotypes,mais apprendre à laconnaître pour com-prendre ce qui fait sadifférence et savoir àqui on a à faire”concluait Håkan Skog-lund* qui soulignaitcependant qu’entre laSuède et la France, leséchanges ont large-ment évolué en vingtans. Avec deux bé-mols : les Suédois sontbien perçus en France“et pas toujours demanière méritée”mais les Français nele sont pas toujoursen Suède. Les en-treprises suédoises

marchent bien en France et pourtant lesSuédois y investissent 40 % de moins qu’enAllemagne et en Grande-Bretagne. Plus quedes débats, c’est presque de la thérapie degroupe qu’il faudrait...

Françoise Nieto

L

18

Des différences à cultiver ensemble

Håkan Skoglund, PDG de MercuriUrval ; Andreas Bonnier, fonda-teur de Globalans et Cvdunet ; YvesMagnan, DG international de Keolis,filiale SNCF ; Sophie Dixon, DG deDometic SNC ; Per Kaufmann,Président du directoire de Conforama ;Tomas Fellbom, Directeur du SwedishTrade Council à Paris et Conseiller com-mercial près l’ambassade de Suède,ancien DG de Spray France.Pierre Schoeffler, DG de Handelsban-ken Securities, à Paris, dirigeait le débat.

* MEMBRES DU PANEL :

Page 19: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine
Page 20: F La Suède et les arts de la vie - CCSF · de Carl Larsson : un pays qui sait vivre avec goût et entend le faire savoir. No minimum deposit High interest rates Equities on nine

ÀÀ PPAARRTTIIRR DDEE 2255 440000 €.. À LA SÉCURITÉ DES BIENS, NOUS AVONS TOUJOURS PRÉFÉRÉ CELLE DES PERSONNES. VOILÀ

POURQUOI LA VOLVO S60 EST DOTÉE DES DERNIÈRES ÉVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES COMME LE DSTC, UN CORRECTEUR DE

TRAJECTOIRE. ÊTRE EN SÉCURITÉ SANS SACRIFIER SA LIBERTÉ, C’EST CELA LE PROGRAMME VOLVO. LL’’ÉÉVVOOLLUUTTIIOONN CCOONNTTIINNUUEE

SSUURR VVOOLLVVOOCCAARRSS..FFRR

PRIX CONSEILLÉ POUR VOLVO S60 2,4 L 140 CONCEPT, TARIF INDICATIF AU 01 JUILLET 2002. MODÈLE PRÉSENTÉ AVEC OPTIONS : 26125 €. VOLVO FOR LIFE EST UNE MARQUE DÉPOSÉE.

FIN DU DÉBAT SUR L’INSÉCURITÉ.VOLVO

S60