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91Le Vêtement, 1988, 185 x 75 x 20 cm.

Page précédente : Paysage droit debout, 1993, 220 x 38 x 32 cm ; à l’arrière-plan : Paysage au retour, 1993, 220 x 78 x 60 cm.

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122Ottoneum Garden, 1992, 668 x 192 cm, Documenta X, Kassel.

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123 ce qui manque

la notion de présence, cette fois par l’inscription, à laquelle s’ajoute parfois la circonscription (découpes, entailles, trous). Si les traces de gestes nettement visibles sur le métal dans la série des Sites et les images de villes et de lieux périurbains plus ou moins vidés de leurs habitants dans les productions photographiques dialoguaient déjà par d’autres moyens avec le pictural et avec le spectateur se transportant dans l’image, la série de ces Panoramas doit être perçue sous un angle beaucoup plus subjectif qu’auparavant. Plus précisément, selon un jeu de distances et de proximités qui intègre des dimensions plus aléatoires et ambivalentes. Les Panoramas gestuels – réalisés à partir de dessins abstraits sur papier, fortement agrandis, puis sérigraphiés sur le support – se situent ainsi entre la gestuelle pic-turale, l’objet sculptural et l’instantané photographique. Souvent transparents, tendant parfois vers la monochromie, semblant flotter dans l’espace, s’y découpant nettement, les Panoramas peuvent simultanément absorber le spectateur et le tenir à distance. L’absence de géométrie des dessins, la rapidité de leur exécution donnent ainsi une impression de spontanéité qui le dispute au caractère réfléchi et contrôlé des supports eux-mêmes.

Les termes de geste, de dessin ou de peinture sont impropres à désigner ces lignes méandreuses qui s’apparentent bien plutôt, pour la plupart, à des gribouillis, à de rapides griffonnages qu’à la tradition de la grande peinture abstraite héroïque, engagée le plus souvent dans d’ambitieux projets métaphysiques. Techniquement, les Panoramas gestuels n’ont rien de spontané, de vif, d’immanent, aucun lien direct avec la main et le bras de leur exécutant ; ils sont le résultat d’un procédé relevant bien plus de la photographie que de la peinture. Plastiquement, ils sont certes assez plaisants, agréables, voire spectaculaires, et peuvent même rappeler certaines œuvres de Wols ou de Hans Hartung, des dessins de Paul Klee ou de Joan Miró, ou encore les papiers découpés d’Henri Matisse, mais ils confinent parfois au kitsch et sont à la limite d’un mauvais goût assumé. Une fois encore, ils doivent être mis en parallèle avec les Tableaux ou les objets de la série des Paysages – le terme “panorama” renvoyant explicitement à des vues de la nature.

Dessin préparatoire pour Ottoneum Garden, 1992, 50 x 65 cm.

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Vue de l’exposition “Le Pavillon des Amazones”, Pavillon français de la 50e Biennale de Venise, Venise, 2003.

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