Démonstration de la femme

(Tout ce que je sais sur les femmes –ce qui n’est pas grande chose-)

Concert visuel d’Antonio Bustamante avec pro-position musicale de

Jean Claude Cocquempot

© Antonio Bustamante et Jean Claude Coquempot, 2000.

Un jour j’ai suggéré à Jean Claude Cocquempot de

regarder les images qui font partie

de cette

Démonstration

en entendant(sans les écouter), …

1

pour le premier mouvement, l’ “Ave Maria” de Schubert…

(Virgen de la Leche)

(Je suis la galaxie de la Vierge à l'intérieur de ma femme aimée ;

tout à l’heurej’étais

l'univers tout entier)

(Mère, fils et corde…

orate pro nobis)

2

pour le deuxième mouvement, quelque “Concerto per flautino” de

Vivaldi,…

qui ferait l’affaire pour l’Annonciation ; cette Annonciation

du déjà su,du déjà vécu ;

bref : le“ Je sais, je sais,

j’suis pas de glace… ”

(Déesse à l’oignon)

(Beauté et mobilité :la donna è mobile)

(Néolithique flamboyant.Divinité féminineen faux-rélief )

(Déesse dansante à l’oignon)

(Fidèle en oraisondevant

Déesse dansante à l’oignon)

(Café Cancan)

(Fidèle attiré par Le Vide)

3

pour le troisième mouvement, un bon bruit wagnérien

à l’air de la catastrophe…

pourrait très bien illustrer le paquet de

feminae pathogenici qui inaugure le monument à la femme qui ne fait qu’à sa tête :

(La mujer que va a la suya)

(Monument à la femme arriviste)

(L’incohérence

de la

femme serpent)

(L’ange de l’équilibre)

4

et pour le quatrième mouvement, j’ai demandé a Jean Claude s’il avait une

idée à propos de la musique la plus adéquate.

Le 14/3/2001, il m’écrivait :

“ Pour ce qui est de la quatrième partie "Audio", peut-être que ce que

tun'entends pas -parce que tu pointes tes oreilles,

humblement, versles autres;

la musique c'est peut-être celle deton coeur

avec la solution qu'il a trouvé. Tu rejoindrais le grand écologiste de la musique John Cage, qui découvrit que le silence absolu n'existe pas, parce que, même dans une salle privée d'écho il restait du bruit: il percevait

les battements deson coeur;

d'où l'idée d'un continuum du silence, en fait composé de bruits de fond,

aux sons dits musicaux; d'où également une négation de la dialectique

silence/sons en musique;et l'introduction au concert de cette pièce de piano 100

pour 100silencieuse,

de la part du pianiste, parce que la "musique" devait être créée par les réactions de l'auditoire, à tout le moins désemparé

la première fois.Cette apothéose de la quatrième partie te tient à coeur et

a sa propremusique;

c'est celle que tu trouverasen toi;

elle ne sera pas la mêmepour le spectateur de tes oeuvres sauf en ce qui concerne

laproposition "musicale"

que tu leur souffles dans les formes, le trait et les couleurs; la musique émerge

comme, dirait Gage, des bulles rares et précieuses à la surface du

silence.”

(Bifemmebimujerbidonna)

(Abulímica /anoréxica)

(Venus al vacío)

“ Du tout parce que Cage

avait le don de proposer un continuum qui intégrait l'univers bruissant ou

tonitruant dans l'appareil [la musique et ses institutions] musical et par là

désintégrait gentiment le système de la musique à consommer --tout comme tu

réintègres la femme dans la/sa nature en la démy/stifiant/thifiant. ”

J’ai remercié Jean Claude de son cadeau musical.

Le 24/3/2001, il m’écrivait :

“ Quant à mon cadeau musical,hélas, j'en ai un peu honte, mais il est à la mesure du rien --de mes

moyens et du tout -de mes aspirations.Du rien, parce que … ”

(Ici, le Maestro faisait des déclarations que j’ai censuré),

Il continuait :

Et je n’ai rien à rajouter.

Ah, oui ! : les paroles du maestro sont plus petites parce qu’il

est humble; les miennes sont plus grandes parce que je suis gonflé.

C’est comme ça.

C.Q.F.D.

LEXIQUE

DÉMON n. m. Chez les Anciens,divinité, génie, bon ou mauvais,attaché à la destiné d’un homme.//Personne dangereuse.

DÉ-MONSTRER v. t. Actiond’enlever à qqn ou qqch soncaractère monstrueux.

Aubonne (CH), Jackson (USA), circa 2000.