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Communiqué de presse / exposition Extra connexion / Oeuvres du FRAC Champagne Ardenne et de l’Artothèque #4 Collège trois fontaines / Reims Du 23 Février au 23 Mai 2016

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Page 1: Extra connexion / Oeuvres du FRAC Champagne Ardenne et de

Communiqué de presse / exposition    

Extra connexion / Oeuvres du FRAC Champagne

Ardenne et de l’Artothèque #4

Collège trois fontaines / Reims Du 23 Février au 23 Mai 2016

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Cette exposition est réalisée dans le cadre du PAG en partenariat avec le FRAC Champagne Ardenne.

Cette année l’artiste en résidence est Nicolas Thiebault-Pikor, dont les œuvres sont présentées en fin de dossier. Ces œuvres nous ont été prêtés par l’Artothèque #4.

L’exposition présente des oeuvres qui correspondent au

thème « représenter présenter ». L’orientation de cette exposition est la présentation de livre d’artistes et d’images réalisées par superposition de représentations par des techniques comme la sérigraphie, l’impression offset, l’assemblage de matériaux.

Le thème général de cette exposition est « Apparition-

disparition ». Cette thématique va nous permettre la création avec

l’artiste Nicolas Thiebault-Pikor et avec toutes les classes de 5ème des livres d’artistes en sérigraphie. Ces réalisations seront la suite des livres pop up présentés dans l’exposition et réalisés par les mêmes 5ème.

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ann craven Né en 1967 à Boston ; vit et travaille à New-York. 16 000 Mistakes (Bird, Pensée, Stripe, Moon), 2008 Impressions sur macules 45 x 32 cm (chaque affiche) Collection FRAC Champagne-Ardenne « L’œuvre d’Ann Craven trouve sa place dans la réflexion de certains artistes américains d’aujourd’hui, tels Wade Guyton, Kelley Walker ou Josh Smith, qui exploitent les potentiels de la surface, et intègrent non seulement la saturation de l’image du monde contemporain, mais aussi les erreurs ou les accidents que la reproduction à l’infini génère immanquablement. Son œuvre est également emprunte d’une grande intériorité spirituelle, une façon d’harmoniser sa pensée, son corps, sa respiration, à une pratique picturale d’une rigueur presque obsessionnelle. Ainsi, bien que l’œuvre s’en distingue formellement, Ann Craven reconnaît l’influence d’artistes tels que Vija Celmins, Allan McCollum ou encore Agnes Martin dont l’exigence de précision dans la pratique artistique est inséparable du rythme physiologique de leur vie. » (texte de François Quintin) Ann Craven emploie des préceptes conceptuels pour concevoir ses peintures. En utilisant des sujets clichés, souvent issus d’une imagerie populaire tels les lunes, oiseaux, les biches ou les pandas, elle neutralise leur esthétique en appliquant des variations et répétions qui leur confèrent une dimension théorique questionnant les moyens de reproduction mécanique et ce qu’ils peuvent générer en terme d’infimes différences ou d’erreurs. Lors de sa résidence à la Chaudronnerie du Lycée Val de Murigny à Reims en 2007-2008, elle s’est approprié les macules usagées de l’atelier « Industries graphiques ». Utilisées par les lycéens pour caler les machines, ces feuilles de papier ont été impressionnées à maintes reprises, générant des images hybrides composées de la superposition de plaquettes publicitaires, de flyers et autres images commerciales. Ann Craven a réutilisé chacune de ces feuilles sur lesquelles elle a fait imprimer quatre des motifs récurrents de son travail : une lune, une fleur, un oiseau, des rayures. Bien que réalisées selon le même procédé de reproduction mécanique, ces affiches n’en sont pas moins toutes différentes et par conséquent uniques. Le titre, 16 000 Mistakes (Bird, Pensée, Stripe, Moon), fait simplement référence au nombre d’affiches imprimées, qui lors de l’exposition Shadow’s Moon au FRAC Champagne-Ardenne pouvaient être librement emportées par les visiteurs. Celles-ci étaient également présentées à cette occasion sous la forme d’un grand mural sur lequel les peintures d’Ann Craven étaient directement accrochées. En 2012, Ann Craven est revenue au Lycée Val de Murigny pour réaliser une nouvelle série d’impressions, cette fois en magenta. Le projet de l’artiste est en effet de compléter ce projet avec des impressions cyan puis jaune, clin d’œil au procédé d’impression en quadrichromie CMJN.

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john bock Né en 1965 à Itzehoe (Allemagne) ; vit et travaille à Berlin (Allemagne) Ait-il se term?, 2001 Technique mixte sur papier ; 23 x (53 x 43 cm) Vidéo (couleur, son) 25’ 31’’ Collection FRAC Champagne-Ardenne Fasciné par l’Actionnisme viennois, mouvement artistique important des années 1960 au sein duquel des artistes comme Herman Nitsch, Otto Muehl ou Gunther Brus présentaient des performances impliquant le corps de façon violente, John Bock intensifie le principe des lectures par la performance et élabore lui-même un collage scénique par le biais de costumes et d’objets. Grâce à son utilisation d’éléments quotidiens, parfois des plus rudimentaires, mis en situation dans ses performances, il questionne les modèles économiques mais aussi les méthodes scientifiques. Il combine différents langages, objets « fait-main », sculptures, diagrammes, photographies ou dessins. Ces saynètes pseudo-scientifiques se déroulent dans des structures à étages, laboratoires construits par l’artiste tels des « miniatures théâtrales d’un monde possible ». Entre impulsivité, improvisation et invention verbale, ces performances lui permettent d’explorer par exemple les différences entre des comportements rationnels et des actions instinctives, mais aussi de se construire un monde original qui naît de chaque action. Une fois filmée, cette performance est présentée dans la structure et devient partie intégrante de l’installation. L’ensemble des 23 dessins entrés dans la collection du Frac Champagne-Ardenne correspond à la description dessinée, collée et filmée de l’exposition de l’artiste présentée entre juin et août 2001, et plus particulièrement de la performance du 20 juin au soir. Celle-ci, intitulée Ait-il se term ?, se présentait comme une pièce de théâtre, sur une scène dessinée par l’artiste lui-même, tout en faisant référence aux défilés de mode. Spécialement réalisés pour le Frac Champagne-Ardenne, les dessins sont annotés en français. Chacun évoque à sa façon l’une des scènes de la pièce-performance. Ces scènes partaient d’une interprétation libre de Der Struwwelpeter du Dr Heinrich Hofmann, traduit en français sous le nom de « crasse-tignasse », un recueil allemand de contes pour enfants, moralistes et violents. On y apprend par exemple, dans « Gaspar mange-ta-soupe », que la mort est la seule destinée d’un garçon qui ne veut pas manger. Ou bien encore que le jeune Conrad, qui suce son pouce, s’expose à « l’homme aux ciseaux » qui va lui couper le doigt. La violence de ces histoires trouve dans l’attitude loufoque et la liberté extravagante de John Bock son expression la plus juste et la plus satyrique.

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gavillet & rust Studio de design graphique fondé à 2001 à Genève (Suisse) par Gilles Gavillet et David Rust Adams x Burr x de Cointet x Coplans x Cordebard x Craven x Dheurle x Durham x Filliou x Fontcuberta x General Idea x Hains x Hains x Hains x Kasten x Majerus x Majerus x Rondeau x Wall x Welling, 2014 Sérigraphie 2 x (176 x 120) cm Collection FRAC Champagne-Ardenne À l’invitation du FRAC Champagne-Ardenne, à l’occasion de ses 30 ans, le studio de design graphique Gavillet & Rust, responsable depuis 2008 de l’identité graphique du FRAC, a conçu un dispositif inédit de présentation de sa collection. Ainsi invités à écrire leur propre récit, ils ont abordé la question de manière singulière, en appliquant à la collection les codes et systèmes qu’ils manient dans leur pratique quotidienne du graphisme. Plutôt que de s’atteler à un display « classique » d’œuvres, c’est à la représentation de celles-ci qu’ils se sont intéressés. Une vingtaine de visuels ont été sélectionnés, permettant de multiples combinaisons via un étonnant jeu d’impressions et de surimpressions en sérigraphie. Aucune irrévérence dans cet exercice, mais un plaisir certain à s’emparer d’images au « potentiel graphique » indéniable, à les superposer, les confronter, les recadrer... Le studio de design graphique Gavillet & Rust intervient dans les milieux culturels et commerciaux, en se concentrant particulièrement sur le design éditorial et sur la création de logos. Leurs travaux récents incluent l’identité visuelle de la 54e Biennale de Venise, le graphisme de catalogues du Centre Pompidou à Paris, l’identité visuelle du label Roc Nation créé par le rappeur Jay-Z et la direction artistique des éditions JRP|Ringier depuis 2004. La charte graphique du FRAC Champagne-Ardenne a été totalement repensée par Gavillet & Rust en 2008 à partir d’une réflexion autour d’une police de caractère moderniste suisse et de la réalisation des imprimés évoquant le patrimoine graphique de la région Champagne-Ardenne.

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françois matton

Né en 1969 à Paris ; vit et travaille à Paris Sans titre, 2006 Impression numérique et rhodoïde découpé 60 x 90 cm Collection FRAC Champagne-Ardenne En 2006 l’Association des Amis fête le début d’une nouvelle décennie et initie une année d’Œuvres Nomades. Pour une soirée et entourés du cercle de leurs amis privilégiés, les membres de l’Association qui le souhaitent peuvent ainsi inviter une ou plusieurs œuvres de la collection du FRAC dans le lieu de leur choix : domicile, lieu professionnel, jardin ou autres décors surprenants... Ces moments festifs de rencontres et de découvertes ont alors suscité un dialogue nouveau et libéré autour des œuvres. François Matton, artiste invité par l’Association, a accompagné cette série de soirées en apportant son point de vue artistique et décalé. Avec l’exposition De pièces en pièces, chroniques sur des Œuvres Nomades, il en donne un compte-rendu personnel et volontairement subjectif. Ses dessins envahissent les murs du FRAC et instaurent un dialogue inédit avec les œuvres de la collection. A travers la fragilité de son trait et de son écriture, une réflexion sur le nomadisme dans l’art se mêle au récit de cette année de rencontres, dérivant du sérieux d’une discussion de passionnés à l’anecdote légère d’une fête entre amis ! L’œuvre Sans titre est un multiple qui réunit plusieurs dessins réalisés par François Matton à l’occasion de cette exposition. Le trait de l’artiste passe en effet sans cesse du carnet de croquis à la palette graphique, de l’ordinateur au mur, du mur au livre, du livre à la feuille de papier, recombinant en permanence les motifs, ouvrant à chaque occasion de nouvelles possibilités de lecture. François Matton se considère autant comme un dessinateur que comme un écrivain. Après avoir effectué ses études à l'École d'art et de design de Reims, François Matton oriente progressivement sa pratique artistique vers le dessin et vers la narration. Il est l'auteur de livres mêlant textes et dessins, publiés pour la plupart aux éditions P.O.L.

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laurent montaron Né en 1972 à Verneuil-sur-Avre ; vit et travaille à Paris. Somniloquie, 2003 Disque vinyle Edition 12/33 Collection FRAC Champagne-Ardenne Laurent Montaron poursuit une ouvre polymorphe (photo, installation, film) qui interroge le langage et ses puissances de représentation. Il ne s'agit jamais tant de figurer le réel que d'ouvrir une brèche où puisse se déployer un temps parallèle. Son travail montre, tout en les interrogeant, les habitudes et les mécanismes qui régissent notre regard. Il souligne ainsi la manière dont les outils façonnent nos représentations et indexent de façon tangible la manière dont se construit la pensée. Dans cette perspective, le réel voisine l’imaginaire. Laurent Montaron réalise sa première grande exposition personnelle au FRAC Champagne-Ardenne en 1999. De février à mars 2009, dix ans plus tard, il investit à nouveau les espaces du FRAC pour une nouvelle exposition monographique, Ayylu, dans laquelle sont présentées des œuvres inédites réalisées spécialement à cette occasion. Le disque Somniloquie (2003) multiple produit par l’Association des Amis du Frac Champagne-Ardenne, est une variante de l’installation éponyme. Dans cette œuvre, Laurent Montaron a enregistré des personnes qui parlent durant leur sommeil. Si dans l’installation d’origine, devant la photographie, les spectateurs pouvaient écouter les discours étranges enregistrés, entre rêve et réalité, ici nous ne pouvons voir que le disque qui prend soudain un autre statut, plus proche d’un «disque d’or» ou des «pictures discs», tant convoités par les collectionneurs et les fans. Par l’absence du son, nous sommes également renvoyés de façon radicale à notre propre imaginaire nocturne et à fantasmer les paroles enregistrées par l’artiste.

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bruno perramant

Né en 1962 à Brest, vit et travaille à Paris Paradis #2, 1998 Huile sur toile 73 x 92 cm Collection FRAC Champagne-Ardenne Bruno Perramant utilise la peinture pour exprimer sa vision de la représentation dans notre culture visuelle contemporaine. Dans ses tableaux, l’artiste joue avec le sens, les références, les analogies formelles et les genres. Son travail prend souvent la forme de polyptiques, caractérisés par la variété des motifs dont la somme constitue un exercice d’observation, d’association et d’interprétation. Paradis #2 est une toile qui ne renie en rien la technique et la tradition de la représentation picturale. La précision des traits, les empâtements, le soin apporté à la surface en témoignent. Cependant, c’est une page de littérature qui est reproduite avec une précision troublante. La page d’un livre, dont le verso, éclairé par une lumière éblouissante rend la lecture du recto impossible. Des caractères d’imprimerie en superposition brouillent mutuellement leur lecture, même si l’on devine qu’il est précisément question de lumière au travers de ce texte indéchiffrable. Il s’agit de Paradis 2 de Philippe Sollers, dont les premières lignes parlent de lumière éblouissante.

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david renaud Né en 1965 à Grenoble (France), vit et travaille à Paris Désert du Danakil, 2003 Carte géographique 88 x 90 cm Collection FRAC Champagne-Ardenne David Renaud réalise des éditions limités de cartes géographiques qui bien que tout à fait authentiques, se révèlent inutiles sur le plan topographique et appellent à un autre regard. Le Désert de Danakil (dont l’édition est dédiée à Arthur Rimbaud) montre une seule courbe de niveau qui traverse une imposante surface ocre claire. La platitude colorée surprenante de ces cartes n’est pas sans évoquer avec légèreté la pratique picturale du monochrome d’artistes mythiques tels Yves Klein, Robert Ryman, Ad Reinhardt, en passant par les sables d’un Tapiès. Cependant, les motifs réguliers et clairs des reliefs de dunes ou de glaciers en petites courbes se confondent les unes dans les autres, et génèrent une sorte d’effet cinétique de la surface colorée. Le travail de David Renaud naît d’un questionnement sur le camouflage. On dit de certains grands peintres qu’ils auraient participé à l’effort de guerre par cet apport fondamental non seulement à la tactique militaire mais aussi à un champ insoupçonné d’investigation esthétique. Le mimétisme animal (des caméléons ou des phasmes) intrigue aussi l’artiste par cette faculté, faisant appel à la perception subliminale, d’organiser des motifs de couleur (sur eux même), en trames, dans un ordre complexe qui confond le regard et obligent à remettre en cause l’échelle et la distance entre le sujet et l’observateur le plus soucieux des détails. Ces effets de mimesis appellent également le paradoxe du peintre camoufleur. Celui-ci crée des formes d’autant plus abstraites qu’il s’approche précisément des réalités les plus tangibles du paysage. Il codifie les couleurs, systématise l’apparente désarticulation des formes, équilibre les surfaces colorées sur l’ensemble. Le camouflage rejoint l’esthétique de la cartographie, terrain de prédilection de l’artiste.

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