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EXPOSITION PERPIGNAN - LEGENDES CHAP 1/ Avant la guerre Une manifestation de partisans du Frente Popular sur l’avenue du Prado à Madrid en février 1936, avant la victoire aux élections législatives, le 16 février, de cette coalition des partis espagnols de gauche. Crédit : AFP Dans cette photo prise en 1932 à La Corogne, le premier ministre de l’époque, Manuel Azaña, au centre, est en compagnie du général Francisco Franco (à sa gauche). Selon Azaña, Franco est « le plus dangereux des généraux » menaçant la république. Crédit : Europa Press , Manifestation agitée dans les rues de Madrid avant les élections législatives du 16 février 1936 qui ont vu la victoire du Frente Popular. Crédit : AFP

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Page 1: EXPOSITION PERPIGNAN - LEGENDES...Le grand poète andalou Federico Garcia Lorca, assassiné à 38 ans le 19 août 1936 près de Grenade par des militants nationalistes. Son co ps,

EXPOSITION PERPIGNAN - LEGENDES

CHAP 1/ Avant la guerre

Une manifestation de partisans du Frente Popular sur l’avenue du Prado à Madrid en février 1936, avant la victoire aux élections législatives, le 16 février, de cette coalition des partis espagnols de gauche. Crédit : AFP

Dans cette photo prise en 1932 à La Corogne, le premier ministre de l’époque, Manuel Azaña, au centre, est en compagnie du général Francisco Franco (à sa gauche). Selon Azaña, Franco est « le plus dangereux des généraux » menaçant la république. Crédit : Europa Press ,

Manifestation agitée dans les rues de Madrid avant les élections législatives du 16 février 1936 qui ont vu la victoire du Frente Popular. Crédit : AFP

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C Après la victoire électorale du Frente Popular en février 1936, des manifestants à Madrid brandissent une banderole clamant « A mort Gil Roblès », leader de la droite espagnole (CEDA). Un reflet de la violence du débat politique de l’époque. Crédit : AFP

Le 10 mai 1936, le réformiste Manuel Azaña, alors chef du gouvernement, est élu Président de la République à la place du conservateur Niceto Alcala-Zamora, lors d’une séance parlementaire au Palais de Crystal, dans le parc du Retiro à Madrid. Crédit : AFP

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CHAP 2/ Le putsch militaire

Des gardes d’assaut (police républicaine) résistent dans un immeuble de Barcelone à la tentative de soulèvement militaire dirigée par le général Manuel Goded, venu des Baléares. L’insurrection va échouer le 19 juillet 1936 dans la grande métropole catalane. Crédit : AFP

Le putsch échoue également à Madrid, où plusieurs centaines de militaires insurgés sont tués après un assaut le 20 juillet contre la caserne de la Montaña (photo), épicentre du soulèvement dirigé dans la capitale par le général Joaquin Fanjul. Ce dernier, condamné pour rébellion, sera fusillé en août, comme le général Goded à Barcelone. Crédit : AFP/DPA

Le général putschiste Gonzalo Queipo de Llano réussit contre toute attente à prendre le contrôle de Séville, bastion de la gauche espagnole, le 18 juillet 1936. Surnommé le « général radio », il va réprimer sévèrement les républicains en Andalousie et faire chaque soir à la radio des déclarations incendiaires contre les « rouges ». Crédit : collection Michel Lefebvre

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Des marins loyalistes sur le pont d’un sous-marin (C6) quelques jours après le putsch. Les équipages des navires de guerre espagnols ont généralement résisté aux tentatives de soulèvement de leurs officiers, sommairement exécutés. Mais la marine républicaine, désorganisée, n’a pas joué un rôle déterminant dans le conflit. Crédit : AFP

Un officier putschiste arrêté et entouré par des miliciens dans une rue de Madrid fin juillet, quelques jours après le soulèvement militaire. Les brutalités et exécutions arbitraires se sont multipliées de part et d’autre pendant les premiers mois de la guerre civile. Crédit : AFP

Des miliciens dans une rue de Madrid quelques jours après la tentative de putsch. La capitale madrilène est plongée dans une atmosphère de résistance républicaine et d’exaltation révolutionnaire. Crédit : AFP

Le général Emilio Mola, surnommé « El Director », est le véritable organisateur du soulèvement militaire, depuis Pampelune, en Navarre, où il est basé. Rival potentiel du général Franco au début de la rébellion, il va mourir dans un accident d’avion le 3 juin 1937. Crédit : collection Michel Lefebvre

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Le général José Millan-Astray, fondateur de la Légion étrangère (Tercio) et mentor de Franco au Maroc espagnol. Adepte de la formule « Viva la muerte », ce chef de la propagande nationaliste s’est illustré en octobre 1936 en lançant au philosophe Miguel de Unamuno à Salamanque: « Mort à l’intelligence ». Crédit : collection Michel Lefebvre

Burgos, dans le nord de l’Espagne a été désignée capitale de la rébellion militaire. Deux de ses principaux protagonistes, les généraux Franco (au centre de la photo) et Mola (à sa gauche) s’y rencontrent début août 1936. Crédit : collection Michel Lefebvre

Une milicienne armée dans une rue de Barcelone peu après l’insurrection militaire. Des milliers de femmes ont combattu au début du conflit dans les rangs républicains, alors qu’elles étaient peu nombreuses côté nationaliste. Crédit : AFP

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CHAP 3/ Un été 1936 meurtrier

Des miliciens républicains assiègent pendant l’été 1936 la forteresse de l’Alcazar de Tolède, académie militaire dans laquelle se sont réfugiés quelque 1800 combattants nationalistes et leurs familles. Crédit : AFP

Des miliciens républicains attendent l’assaut les forces nationalistes en juillet 1936 dans la Sierra de Guadarrama, au nord de Madrid. Crédit : Collection Michel Lefebvre

L’artillerie républicaine en place le 1er août 1936 au sommet du col de Somosierra pour résister aux offensives nationalistes dans la Sierra de Guadarrama au nord de Madrid. Crédit : AFP

Des combattants républicains viennent d’être détenus par des militaires nationalistes dans la Sierra de Guadarrama en août 1936. Les exécutions sommaires de prisonniers étaient fréquentes pendant ces combats de l’été 1936. Crédit : collection Michel Lefebvre

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Nervosité et arrestations dans les rues de Madrid pendant l’été 1936. Menacée par plusieurs colonnes nationalistes au nord, à l’ouest et au sud, la capitale vit dans la hantise de la « cinquième colonne », un terme inventé par le général Mola pour désigner des sympathisants du putsch cachés dans la ville. Crédit : AFP

Un groupe de miliciens anarchistes en Catalogne pendant l’été 1936 avec leur véhicule de transport. Certains de ces groupes ont semé la mort dans des villes et villages de la région pendant l’été 1936, assassinant religieux, propriétaires terriens ou politiciens de droite. Par exemple, la « Brigade de la mort » de l’anarchiste Pascual Fresquet Llopis. Crédit : AFP

Cercueils de religieuses profanés et exhibés dans une rue de Barcelone en août 1936. Près de 7000 religieux ont été assassinés en Espagne par des anarchistes et miliciens de gauche dans les mois qui ont suivi le putsch. Crédit : AFP

Reproduction de la Une du quotidien socialiste français Le Populaire, le 16 août 1936, deux jours après la prise de Badajoz par les forces nationalistes. Un envoyé spécial de l’agence Havas (ancêtre de l’AFP) témoigne des massacres qui ont eu lieu dans la capitale de l’Estrémadure. Crédit : DR

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Une photo du général Juan Yagüe (au centre), parfois surnommé le « boucher de Badajoz ». Proche du général Franco, Il commandait la « colonne de la mort » nationaliste qui a pris le 14 août la capitale de l’Estrémadure, faisant des milliers de morts. Crédit : Archivo Fotográfico Guerra Civil-Fondo Documental Mario Blanco Fuentes (© herederos de Mario Blanco Fuentes y Museo Reimondez Portela do Pobo Estradense, 36680 A Estrada, Po, España, 2017 .

Le grand poète andalou Federico Garcia Lorca, assassiné à 38 ans le 19 août 1936 près de Grenade par des militants nationalistes. Son corps, jeté dans une fosse commune, n’a jamais été retrouvé. Il est ici avec ses deux nièces, Conchita et Tica, devant la porte de sa maison à Grenade en 1935. Crédit : Leemage

Un rare cliché de la militante antifasciste française Marina Ginestá, célèbre pour une autre photo d’elle prise pendant l’été 1936 sur le toit de l’hôtel Colon à Barcelone. Originaire de Toulouse, elle est journaliste et traductrice au sein des Brigades internationales. Evacuée blessée vers la France à la fin du conflit, elle part vivre en Amérique Latine avant de rentrer en Europe. Crédit : collection Michel Lefebvre

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Les troupes nationalistes entrent dans Irun, après un assaut victorieux, le 5 septembre 1936, coupant le Pays Basque de sa frontière terrestre avec la France. La ville a été en grande partie détruite suite à un incendie provoqué par des miliciens anarchistes asturiens. San Sébastien va tomber huit jours plus tard. Crédit : AFP/DPA

Des combattants républicains à l’affût pour protéger une ligne de chemin de fer non loin de Cordoue, en Andalousie. Crédit: AFP

Le siège de l’Alcatraz de Tolède par les combattants républicains se poursuit en vain pendant tout l’été 1936, avant de s’achever fin septembre avec l’arrivée de troupes nationalistes qui chassent les loyalistes. Crédit : AFP

Une messe est célébrée le 28 septembre 1936 dans la cour de l’Alcazar de Tolède, la forteresse à moitié détruite qui vient d’être « libérée » par une colonne nationaliste, après une résistance épique de ses 1800 occupants, assiégés pendant 70 jours par les forces républicaines. Un fait d’armes dont va se saisir la propagande franquiste. Crédit : AFP

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CHAP 4/ La guerre s’internationalise

Léon Blum, chef du gouvernement de Front Populaire, s’adresse le 9 août 1936 à des centaines des milliers de participants à un meeting pour la Paix au parc de Saint-Cloud, au lendemain de l’annonce d’un embargo sur les envois d’armes françaises aux républicains espagnols. M. Blum ne mentionne pas ce sujet lors de son discours. Crédit : AFP

A son arrivée au parc de Saint-Cloud en compagnie de son épouse Thérèse pour un meeting consacré à la Paix, Léon Blum est accueilli le 9 août 1936 par les cris : « Des avions pour l’Espagne ! Solidarité avec l’Espagne ! ». Le leader socialiste est critiqué pour la mise en place d’une politique de « non-intervention », appuyée par Londres, dans la guerre civile espagnole. Crédit : AFP

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Photo tirée d’un film de propagande allemand montrant comment des avions Junckers 52 envoyés par Adolf Hitler ont transporté des supplétifs marocains de l’armée d’Afrique entre le Maroc espagnol et Séville, le premier pont aérien militaire intercontinental de l’Histoire. Crédit : AFP/DPA

Des « Chemises noires » italiens défilent à Madrid en mai 1939 après avoir contribué à la victoire nationaliste. Environ 75.000 combattants italiens ont participé à un corps expéditionnaire, le « Corpo truppe voluntarie », qui s’est battu tout au long du conflit aux côtés des troupes franquistes. Crédit : AFP/DPA

Des journalistes, suivant en voiture les troupes nationalistes, contrôlés par des soldats marocains en un lieu indéterminé. Quelque 70.000 « regulares » (réguliers) marocains de l’armée d’Afrique et mercenaires recrutés au Maroc après le début du conflit ont combattu avec les militaires insurgés. Crédit : AFP

Rencontre le 23 octobre 1940 à Hendaye (sud-ouest de la France) entre Francisco Franco et Adolf Hitler. Ce dernier, sollicité par Franco, a accepté le 25 juillet 1936 d’envoyer des avions pour aider l’armée d’Afrique à traverser le détroit de Gibraltar, avant de soutenir ensuite largement les forces nationalistes tout au long du conflit. Crédit : AFP

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Le général Franco, accompagné de son beau-frère et ministre des affaires étrangères Ramon Serrano Suñer, rencontre Benito Mussolini dans la localité italienne de Bordighera le 12 février 1941. Le Duce avait accepté le 27 juillet 1936, deux jours après le Führer, d’aider les rebelles militaires nationalistes, un soutien constant en hommes, chars et avions tout au long du conflit. Crédit : AFP

La « Pasionaria » communiste Dolores Ibárruri Gómez lors d’un des nombreux meetings auxquels elle va participer tout au long du conflit, y compris en France, pour soutenir le camp républicain. Son cri de ralliement, « No Pasaran ! » (Ils ne passeront pas !), a enflammé les rangs républicains face au soulèvement militaire. Crédit : AFP

Un grand meeting au « Vel d’Hiv » à Paris le 14 février 1937 pour soutenir les républicains espagnols. Il est présidé par Maurice Thorez, Secrétaire général du Parti communiste français, qui vient de rentrer d’un voyage en Espagne, et on compte notamment dans l’assistance le poète Louis Aragon. Crédit : AFP

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Photo en 1936 de Joseph Staline. Le leader soviétique a décidé en octobre 1936 d’envoyer des armes et des conseillers pour aider le camp républicain alors que Madrid est sérieusement menacée par les forces nationalistes. Cette intervention, coïncidant avec l’arrivée des Brigades internationales, va rééquilibrer les forces en présence et sauver Madrid. Crédit : AFP

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CHAP 5/L’escadrille André Malraux

Deux avions de l’escadrille formée par l’écrivain André Malraux en Espagne pour défendre la cause républicaine, en opération sur le front de Madrid en novembre 1936. Constituée d’appareils disparates, l’escadrille n’a jamais disposé, pendant ses sept mois d’activité, de plus d’une dizaine d’avions simultanément en état de marche. Crédit : Collection BDIC – Fonds Paul Nothomb

André Malraux devant un des avions de son escadrille. Cette dernière, dénommée initialement España, est devenue opérationnelle à l’aéroport de Barajas, près de Madrid, au cours de la première quinzaine d’août, après avoir été constituée à Paris par Malraux, aidée par son épouse Clara, et avec le soutien officieux du ministre de l’Air français Pierre Cot. Crédit : Collection BDIC – Fonds Paul Nothomb

Photo prise à partir d’un des avions de l’escadrille après le bombardement en octobre 1936 de l’aérodrome de Cuatro Vientos, près de Madrid, contrôlé par les nationalistes. Dès le mois d’août, l‘escadrille avait bombardé avec un certain succès la colonne nationaliste remontant de Séville vers la capitale. Marcel Maréchal est l’auteur de ces photos de l’escadrille. Crédit : Collection BDIC – Fonds Paul Nothomb

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Malraux avec une partie de son équipe début décembre 1936 près de Valence. A gauche avec une casquette : le communiste belge Paul Nothomb (grand-oncle d’Amélie Nothomb), un des leaders de l’escadrille. Deuxième à partir de la droite au premier rang : le mécanicien algérien Jean Belaïdi, tué fin décembre 1936 lors d’une opération sur Teruel. Crédit : Collection BDIC – Fonds Paul Nothomb

Un bombardier Potez 54 de l’aviation républicaine similaire ceux de l’escadrille España. Les Potez, parfois qualifiés de « cercueils volants » en raison de leur fragilité, constituaient la principale ressource de l’escadrille, qui a aussi disposé de quelques bombardiers Bloch 200 et 210, fournis par le constructeur français Marcel Bloch (Marcel Dassault). Crédit : Collection BDIC – Fonds Paul Nothomb

Un équipage prend place dans un bombardier Potez 54 avant son décollage pour une mission. On distingue Malraux à l’arrière-plan. L’écrivain va participer à plusieurs missions en tant que mitrailleur, en dépit de son manque d’expérience. Il réchappera à un décollage raté en décembre à Valence d’un Potez, qui est retombé brutalement sur la piste et a été en partie détruit. Crédit – Collection BDIC – Fonds Paul Nothomb

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Après son installation fin octobre à Albacete, QG des Brigades internationales, l’escadrille España est rebaptisée en novembre « André Malraux » et devient une unité de l’aviation républicaine, Malraux étant nommé lieutenant-colonel. Transférée ensuite près de Valence, l’escadrille va poursuivre ses raids jusqu’à une dernière opération en février sur le front de Malaga, avant d’être dissoute. Crédit – Collection BDIC – Fonds Paul Nothomb

Dans la Sierra de Teruel, un paysan ramène sur son âne un morceau d’empennage d’un Potez 54, détruit après un atterrissage en catastrophe dans la montagne le 27 décembre 1936. Malraux a monté une opération de secours pour récupérer dans la neige les six survivants (seul l’Algérien Belaïdi est mort) et les débris de l’avion susceptibles de servir de pièces de rechange. Crédit : Collection BDIC – Fonds Paul Nothomb

André Malraux, à droite, pendant le tournage de Sierra de Teruel (Espoir) au cours de l’été 1938 à Barcelone. Il est aidé pour le scénario et la réalisation du film par l’écrivain espagnol –né à Paris - Max Aub (à gauche) et par l’écrivain et critique de cinéma belge Denis Marion (au milieu). Crédit : Université Libre de Bruxelles – Archives & Bibliothèques – Réserve précieuse (Fonds Denis Marion)

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CHAP 6/Madrid résiste

Des miliciens installent fin octobre 1936 des barricades improvisées près de Madrid, alors que s’approche la colonne nationaliste pour mener l’assaut contre la capitale espagnole. Crédit : AFP

Des « requetés », miliciens carlistes de Navarre aux bonnets rouges, sur le front de Madrid fin 1936. Environ 60.000 membres de ces groupes paramilitaires au catholicisme affirmé ont participé à la guerre civile aux côtés des forces nationalistes. Crédit : AFP/DPA

Des soldats nationalistes sont salués par des habitants alors qu’ils traversent le village d’Arlanzon, dans la province de Burgos et se dirigent au sud vers le front de Madrid pour participer à l’assaut sur la capitale. Crédit : collection Michel Lefebvre

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Couverture en bandoulière, des miliciens républicains sur une route près du front de Madrid, prêts à défendre la capitale contre un assaut nationaliste. Crédit : collection Michel Lefebvre

Alors qu’approchent les forces nationalistes, une banderole dans une rue de Madrid clame « No Pasaran !» (Ils ne passeront pas !), le célèbre cri de ralliement lancé par la « Pasionaria » communiste Dolores Ibárruri Gómez dès le début du putsch militaire. Crédit : collection Michel Lefebvre

Une photo de la prison « Modelo » à Madrid, où plusieurs dizaines de politiciens et militaires nationalistes furent tués le 22 août 1936. Plusieurs centaines de prisonniers nationalistes furent ensuite extraits de cette prison en novembre pendant le siège de Madrid et assassinés dans la localité proche de Paracuellos de Jarama. Crédit : AFP

Madrid s’embrase lors d’une nuit de novembre 1936, sous les intenses bombardements nationalistes qui provoquent de multiples incendies. Seul le quartier résidentiel bourgeois de Salamanca, dans le centre, est épargné et la population s’y réfugie dans les rues la nuit. Crédit : AFP.

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Une affiche de propagande républicaine demande aux « Mères » de « protéger vos enfants » et « d’évacuer Madrid », face à la « barbarie fasciste », alors que la capitale est soumise à de multiples bombardements. Ces derniers vont faire au total quelque 2000 morts à Madrid et des milliers de blessés. Crédit : AFP

Une rue de Madrid bombardée en novembre 1936. Le général Franco, après avoir initialement déclaré qu’il ne bombarderait pas la capitale pour épargner des « innocents », a ensuite affirmé : « je détruirai Madrid plutôt que la laisser aux mains des marxistes ». Crédit : AFP

Un soldat marocain blessé lors de l’avancée vers Madrid est réconforté par les combattants nationalistes. Les « Maures », comme les appelaient les républicains, se battaient avec témérité en première ligne et étaient craints pour leur férocité. Près de 20.000 d’entre eux ont été tués pendant la guerre. Crédit : collection Michel Lefebvre

Le « général » Emilio Kleber (Manfred Stern), au centre de la photo en uniforme, considéré comme un des « sauveurs » de Madrid, qu’il défendit en novembre 1936 à la tête de la 11ème brigade internationale, composée d’Allemand, de Français et de Polonais. Membre du Komintern soviétique, Stern, rappelé à Moscou, est envoyé en 1939 au Goulag, où il mourra en 1954. Crédit : collection Michel Lefebvre

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Des républicains combattent sur les toits pendant la bataille de Madrid en novembre 1936. Crédit : AFP

Le général Pavol Lukacz (Mate Zalka) fut aussi un des grands défenseurs de Madrid en novembre 1936, à la tête de la 12ème brigade internationale (Allemands, Français et Italiens). Ecrivain et révolutionnaire hongrois, il fut tué en juin 1937 sur le front d’Aragon, près de Huesca. Credit : AFP/DPA

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CHAP 7/ 1937 : la guerre s’installe, les grandes batailles

Les forces nationalistes entrent dans Malaga le 8 février 1937, une victoire de l’Armée du sud appuyée par des unités du corps expéditionnaire italien. La prise du grand port andalou s’est soldée par des milliers de morts : militants et miliciens républicains tués sur place et habitants de la ville, fuyant vers Almeria, mitraillés sur la route par l’aviation italienne et bombardés par la marine nationaliste. Crédit : AFP/DPA

Le 26 avril 1937, la petite ville de Guernica, 7000 habitants, berceau historique du Pays basque, est bombardée aveuglément par des avions de la Légion Condor allemande et des appareils italiens. Cette attaque, avec notamment des bombes incendiaires, va détruire la ville et provoquer plus de 1600 morts, selon les autorités basques, un chiffre parfois contesté. Crédit : AFP

Suite à une commande par le gouvernement républicain d’une peinture murale pour le pavillon espagnol de l’Exposition internationale de Paris en 1937, Pablo Picasso décide de dénoncer dans une toile devenue célèbre la tragédie de Guernica. Longtemps conservé – jusqu’en 1981 - au MoMA de New-York, le tableau peint par Picasso à Paris dans son atelier des Grands-Augustins est désormais exposé au Musée Reina Sofia de Madrid. Crédit : AFP - © Succession Picasso 2017

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Cadavres de militaires italiens tués en mars 1937 lors de la bataille de Guadalajara, au nord-est de Madrid. Guadalajara est une victoire de l’armée populaire républicaine, soutenue par les 11ème et 12ème brigades internationales, contre le corps expéditionnaire italien. Une humiliation pour Mussolini, qui avait suivi de près l’opération. Crédit : collection Michel Lefebvre

Des habitants de Bilbao montrent le corps d’un enfant tué par un bombardement de l’aviation nationaliste le 23 avril 1937. La métropole basque, pourtant protégée par les puissantes fortifications de sa « ceinture de fer », va être prise par les troupes franquistes le 19 juin, peu avant la conquête totale du Pays Basque. Crédit : collection Michel Lefebvre

Deux brillants photographes de la guerre civile espagnole : le Hongrois Robert Capa et sa compagne allemande Gerda Taro. Cette dernière est tuée accidentellement fin juillet 1937 lors de la bataille de Brunete, écrasée par un char républicain. La photo prise par Capa d’un soldat républicain s’effondrant après avoir été touchée par un balle est un des symboles de la guerre d’Espagne. Crédit : AFP/Ria Novosti

Prestation de serment de nouveaux officiers de l’armée rebelle fin décembre 1936 à Burgos (nord de l’Espagne) capitale du « Mouvement » nationaliste. Des milliers de très jeunes « sous-lieutenants provisoires », venus de la société civile, furent formés pour encadrer les forces franquistes. Crédit : AFP/DPA

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Une rare photo du général Franco mangeant sur le pouce avec ses officiers pendant la campagne des Asturies en octobre 1937. A sa gauche, son beau-frère Ramon Serrano Suñer, futur haut-dignitaire du régime. Crédit : Archivo Fotográfico Guerra Civil-Fondo Documental Mario Blanco Fuentes (© herederos de Mario Blanco Fuentes y Museo Reimondez Portela do Pobo Estradense, 36680 A Estrada, Po, España, 2017 .

Le socialiste Francisco Largo Caballero, surnommé le « Lénine espagnol ». Désigné chef du gouvernement et ministre de la guerre le 5 septembre 1936, cet ancien syndicaliste de choc organisa l’effort militaire et s’efforça de rétablir l’autorité en zone républicaine. Contraint à la démission en mai 1937, il fut remplacé par Juan Negrin. Crédit : AFP

Le socialiste Juan Negrin, jugé proche des communistes, prend la tête du gouvernement républicain le 17 mai 1937. Homme politique controversé, il essaya vainement de négocier avec Franco un accord pour mettre fin au conflit. Exilé en mars 1939, il mourut à Paris en 1956. Crédit : collection Michel Lefebvre

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Brève période de répit pour des membres des brigades internationales pendant la bataille de Brunete (ouest de Madrid), livrée en juillet 1937 sous une intense chaleur. Crédit : Collection Michel Lefebvre

Une vue du village de Belchite, totalement détruit pendant la bataille qui s’est déroulée en août 1937 autour de cette localité au sud de Saragosse. Cette dernière, grande ville détenue par les nationalistes, est l’objet d’une vaine offensive républicaine. Crédit : AFP

Un convoi de chars de l’armée nationaliste s’avance dans la neige vers Teruel, localité stratégique du sud de l’Aragon attaquée par 100.000 soldats républicains qui investissent la ville début janvier 1938, avant d’affronter une contre-attaque nationaliste. Des combats meurtriers livrés dans les conditions très difficiles d’un hiver rigoureux, le plus froid depuis 20 ans. Crédit : Archivo Fotográfico Guerra Civil-Fondo Documental Mario Blanco Fuentes (© herederos de Mario Blanco Fuentes y Museo Reimondez Portela do Pobo Estradense, 36680 A Estrada, Po, España, 2017 .

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CHAP8/ 1938 : le début de la fin

Des soldats républicains faits prisonniers dans la poche de l’Alfambra début février 1938, pendant la bataille de Teruel, sont conduits vers un camp de concentration. Les forces nationalistes vont reprendre Teruel le 22 février, une victoire décisive pour la suite du conflit. Crédit : Archivo Fotográfico Guerra Civil-Fondo Documental Mario Blanco Fuentes (© herederos de Mario Blanco Fuentes y Museo Reimondez Portela do Pobo Estradense, 36680 A Estrada, Po, España, 2017 .

Le général Franco, au centre, le 16 mars 1938, pendant l’offensive d’Aragon, en compagnie des généraux Antonio Aranda et Fidel Davila, à droite. Cette campagne nationaliste permet notamment aux troupes franquistes d’atteindre la Méditerranée le 15 avril à Vinaroz, au nord de Castellon, et d’isoler la Catalogne. Crédit : Archivo Fotográfico Guerra Civil-Fondo Documental Mario Blanco Fuentes (© herederos de Mario Blanco Fuentes y Museo Reimondez Portela do Pobo Estradense, 36680 A Estrada, Po, España, 2017 .

Une vue de Barcelone pendant la guerre. La grande métropole catalane, où se trouve le gouvernement républicain depuis novembre 1937, est la cible d’intenses bombardements aériens. Des raids de l’aviation italienne, du 16 au 18 mars 1938, y firent notamment plus de 1000 morts et des milliers de blessés. Crédit : AFP

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L’écrivain américain Ernest Hewingway (à droite), en compagnie du cinéaste russe Roman Karmen. Hemingway a couvert le conflit espagnol en tant que correspondant de guerre, prenant parti pour le camp républicain. Il a tiré de cette expérience un de ses livres les plus connus, Pour qui sonne le glas. Crédit : AFP/Ria Novosti

Des soldats républicains franchissent l’Ebre sur une passerelle flottante, au début d’une grande offensive lancée le 25 juillet 1938 sur le cours inférieur du fleuve contre les forces nationalistes. Cette dernière grande bataille de la guerre va se solder par une défaite des troupes loyalistes quatre mois plus tard. Crédit : collection Michel Lefebvre

Une photo du brigadiste français Henri Rol-Tanguy, blessé sur le front de l’Ebre en juin 1938, juste avant la grande offensive républicaine. De retour en France, ce militant communiste s’engage dans l’armée puis la résistance. A la fin de la guerre, le « Colonel Rol-Tanguy » organise l’insurrection à Paris dans les jours précédant l’entrée dans la capitale française de la 2ème DB du général Leclerc, le 24 août 1944. Crédit : collection Michel Leclerc

Drapeau de la Légion Condor allemande, force aérienne qui comptait environ 6000 hommes, formée en novembre 1936. Elle a joué pendant tout le conflit, y compris pendant la bataille de l’Ebre, un rôle déterminant dans la victoire nationaliste. Elle fut également responsable du bombardement et de la destruction de Guernica, au Pays basque, en avril 1937. Crédit : collection Michel Lefebvre

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CHAP 9/ 1939 : la République agonise, victoire nationaliste

Marche triomphale le 30 janvier 1939 au cœur de Barcelone du général Yagüe (au centre, avec des lunettes), quatre jours après l’entrée de ses troupes dans la capitale catalane, le 26 janvier. Cette chute a accéléré l’exode fin janvier vers la France de centaines de milliers de républicains. Crédit : AFP

Des journalistes observent la ville de Puigcerda, au nord-est de la Catalogne, alors que les troupes franquistes y donnent l’assaut, début février 1939. Sur la frontière face à la Cerdagne française, Puigcerda était demeurée sous le contrôle de groupes anarchistes pendant un an, de juillet 1936 à juin 1937. Crédit : AFP

Nationalistes salués par la foule dans une rue de Madrid le 31 mars, trois jours après l’entrée des troupes franquistes le 28 mars dans la capitale espagnole, sans y rencontrer pratiquement de résistance. Crédit : AFP

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Le bref communiqué signé par le général Franco et diffusé le 1er avril 1939 à Burgos pour annoncer la fin du conflit. « Aujourd’hui, l’armée rouge étant captive et désarmée, les troupes nationalistes ont atteint leurs derniers objectifs militaires. LA GUERRE EST FINIE. » Crédit : AFP

Défilé de la semaine sainte à Murcie (sud-est) le 16 avril 1939. La victoire franquiste y est célébrée avec le slogan nationaliste : « Arriba España ». Crédit : AFP

Grand défilé de la victoire présidé par le général Franco le 19 mai 1939 dans les rues de Madrid, devant des centaines de milliers de personnes. Le Caudillo est dans une tribune surmontée par un arc triomphal, reprenant une formule souvent clamée par ses partisans : Franco ! Franco ! Franco ! Crédit : AFP/DPA

Des unités marocaines ayant largement contribué au triomphe nationaliste, lors du grand défilé de la victoire franquiste le 19 mai 1939 à Madrid. Ces hommes vont être rapidement renvoyés au Maroc, seuls 300 d’entre eux restant pour constituer la fameuse « Garde maure » de Franco pendant les premières années de son régime. Crédit : AFP/DPA

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CHAP 10/ Exil et répression

Des républicains espagnols passent la frontière française au nord de la Catalogne, fuyant l’avancée des troupes franquistes. Environ 470.000 soldats et civils républicains vont ainsi se réfugier en France fin janvier, début février 1939, un exode déchirant qualifié de Retirada (retraite). Crédit : AFP

Discours du général Franco, le nouveau maître de l’Espagne, en avril 1939 à Bilbao. Il va réprimer très durement ses adversaires républicains dans les années qui ont suivi le conflit, installant un pouvoir personnel dictatorial qui lui permettra de rester au pouvoir jusqu’à sa mort en 1975. Photo : AFP

Les soldats et miliciens républicains arrivant à la frontière sont désarmés par les forces de sécurité françaises (gardes mobiles) avant de pouvoir entrer en France. Crédit : collection Michel Lefebvre

Des réfugiés espagnols s’efforcent de passer en France depuis le nord de la Catalogne à la frontière du col du Perthus, un des principaux points de passage de nombreux exilés de la Retirada. Crédit : collection Michel Lefebvre

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Une rue de de la localité de Banyuls, dans le Roussillon, est envahie par des réfugiés républicains espagnols qui viennent de passer la frontière, avant d’être envoyé dans des camps rudimentaires de regroupement (qualifiés à l’époque de « camps de concentration ») sur les plages d’Argelès-sur-Mer ou de Saint-Cyprien. Crédit : AFP

Des refugiés républicains espagnols transportant un blessé viennent de passer la frontière française au col du Perthus le 30 janvier 1939 dans le cadre de la Retirada . Crédit : collection Michel Lefebvre

Echange de salutations entre les autorités françaises et des représentants des forces nationalistes victorieuses de la guerre civile, parvenus à la frontière française dans le sillage des réfugiés républicains. Crédit : AFP

A la demande des autorités nationalistes, les réfugiés ayant passé la frontière sont invités à rentrer en Espagne, le signe « Franco » indiquant le chemin du retour – ici près du col d’Ares en février 1939. Environ la moitié des 470.000 exilés vont rentrer en Espagne à court et moyen terme pour y affronter la répression franquiste dans un pays ruiné par la guerre. Crédit : collection Michel Lefebvre

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Un vue du camp sur la plage d’Argelès-sur-Mer, le premier à ouvrir, où s’entassent début février 1939 des milliers de soldats et miliciens républicains. Quelque 100.000 Espagnols ont transité par ce camp de concentration en 1939. Le froid intense et le manque d’hygiène provoquent des centaines de morts au cours des premières semaines dans les camps du Roussillon. Crédit : collection Michel Lefebvre

Une jeune réfugiée espagnole porte son frère en arrivant mi-février 1939 dans un camp de regroupement du Roussillon, observée par des tirailleurs sénégalais chargés de garder ces camps. Elle a marché vers la France depuis Figueras, au nord de la Catalogne, où leurs deux parents ont été tués dans un bombardement. Crédit : collection Michel Lefebvre