Évaluation prospective d’une prothèse de resurfaçage dans la rhizarthrose à 5ans de recul...

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S270 86 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique 66 Un registre en ligne d’une prothèse totale du poignet Guillaume Herzberg , Michel Boeckstyns , Allan Ibsen Srrensen , Peter Axelsson , Pierrot Borelli 5, place Arsonval, 69437 Lyon cedex 03, France Auteur correspondant. Introduction.— Les indications des prothèses totales du poignet sont controversées et peu fréquentes. Il est difficile pour un service isolé de se faire une idée des résultats sur une période raisonnable. Le but de ce travail est de présenter un nouveau registre en ligne d’une prothèse totale du poignet, réalisé à l’échelle européenne. Matériel.— À ce jour, 127 prothèses totales du poignet provenant de 5 centres ont été enregistrées dans une base de données. Méthodes.— La saisie se fait exclusivement en ligne ; elle est pros- pective ; les données cliniques et radiographiques préopératoires, peropératoires et postopératoires sont incluses automatiquement et instantanément dans l’analyse au fur et à mesure des saisies. L’analyse inclut des courbes de survie et des résultats à 2, 3, 4et 5 ans. Résultats.— À ce jour, 53 cas ont un recul supérieur à 2 ans, 43 cas à 3 ans, 21 à 4 ans et 13 à 5 ans. Les données à 2 ans montrent une diminution des douleurs de 59/100 à 11/100. Le quick dash a été significativement amélioré dans tous les cas. La force de poigne a gagné 70 %, l’extension du poignet 20 %, l’inclinaison ulnaire 25 % tandis que flexion et inclinaison radiales sont restées identiques. La survie à 7 ans de la série était de 95 %. Discussion.— Les mauvaises expériences des prothèses totales de première génération rendent les chirurgiens circonspects vis-à-vis des prothèses de seconde génération, qui sacrifient pourtant moins de capital osseux et proposent une cinématique plus rationnelle. L’arthrodèse totale du poignet est une alternative établie qui rend service à beaucoup de patients. Toutefois, plusieurs travaux recents montrent que l’arthrodèse n’est pas une panacée et termes de fonction et douleurs postopératoires. Il est donc logique de pour- suivre les travaux sur les méthodes visant à garder la mobilité. Les indications étant peu fréquentes, un registre bien documenté devrait permettre de tirer des enseignements à une échelle suffi- sante concernant les prothèses totales. Conclusions.— Grâce au regroupement des données de 5 centres selon des critères précis facilement utilisables en ligne, nous obte- nons la plus grosse série jamais présentée d’une prothèse totale du poignet de dernière génération. Les résultats préliminaires de ces 127 cas démontrent un taux de survie à 7 ans de 95 % et des résultats tout à fait intéressants sur douleur, mobilité et force. Bien sur ces résultats demandent une confirmation dans le temps mais le nouvel outil présenté nous paraît avoir un intérêt fondamental. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.077 67 Prothèse trapézométacarpienne Isis ® et trapézectomie partielle avec greffe de cartilage : étude fonctionnelle comparative Franc ¸ois Loisel , David Gallinet , Severin Rochet , Daniel Lepage , Nicolas Gasse , Sonia Huard , Yves Tropet , Laurent Obert EA 4268 innovation, imagerie, ingénierie et intervention en santé « I4S », service d’orthopédie, de traumatologie, de chirurgie plastique, reconstructrice et assistance main, université de Franche-Comté, CHU Jean-Minjoz de Besanc ¸on, 3, boulevard Alex, 25000 Besanc ¸on, France Auteur correspondant. Introduction.— La rhizarthrose est une pathologie fréquente où différents traitements chirurgicaux existent. Cette étude rétrospec- tive contrôlée monocentrique a pour but de comparer les résultats fonctionnels entre la prothèse trapézométacarpienne Isis ® et la trapézectomie partielle associée à l’autogreffe de cartilage. Matériel et méthodes.— Dix-sept prothèses ont été mises en place chez 15 patientes d’âge 62 ans (43—77) entre 2006 et 2009 avec un recul de 13 mois (3—26). Cette série est compa- rée à 68 trapézectomies partielles avec autogreffe chondrocostale chez 57 patientes 63 ans (47—80) évaluées entre 2005 et 2006 avec un recul de 47 mois (4—156). Chaque prothèse a été appariée à 4 trapézectomies sur l’âge et le stade de rhizarthrose selon Dell. Les critères évalués par 2 opérateurs indépendants étaient le score de Dash, l’index de kapandji, la force de la poigne et de la pince latéropulpaire ainsi que les angles d’abduction et d’antéposition de la première colonne. Résultats.— Aucune complication n’est rapportée dans les 2 groupes. Il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes pour les scores du dash (prothèse : 18,58/trapézectomie : 19,58), pour l’index de kapandji (prothèse : 9,46/trapézectomie + greffe : 9,29), pour la pince pulpolatérale (prothèse : 4,66 Kg/F/trapézectomie : 4,92 kg/F). Par contre, la force de la poigne était supérieure dans le groupe trapézectomie (21,91 kg/F pour 14,8Kg/F) tout comme l’abduction et l’antéposition respectivement à 66,42 et 66,78 (prothèse) contre 71,35 et 97,64 (trapézectomie) avec une dif- férence significative pour l’antéposition. Discussion.— Le groupe prothèse a des résultats similaires au groupe trapézectomie en termes de qualité de vie et de mobi- lité globale. Le plus grand recul du groupe trapézectomie peut expliquer une meilleure récupération de la force. La contre indi- cation de la prothèse trapézométacarpienne demeure le trapèze trop petit (< 8 mm), situation rare. La principale complication demeure la luxation de l’implant. Le deuxième problème qu’est le descellement diminue avec le temps et l’amélioration des concepts. La trapézectomie évolue elle aussi d’abord en montrant ses complications au grand recul sur le carpe mais aussi en pou- vant être réalisée sous arthroscopie. Il semble nécessaire de pouvoir proposer des solutions différentes à des problèmes et des patients différents. Comme le montrent certaines études, la prothèse a pro- bablement un intérêt dans la rapidité de la reprise de fonction et de l’indolence par rapport aux autres techniques chirurgicales. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.078 68 Évaluation prospective d’une prothèse de resurfac ¸age dans la rhizarthrose à 5 ans de recul moyen Franc ¸ois Loisel , Xavier Ghislandi , Pauline Sergent , Daniel Lepage , Severin Rochet , Patrick Garbuio , Laurent Obert EA 4268 innovation, imagerie, ingénierie et intervention en santé « I4S », service d’orthopédie, de traumatologie, de chirurgie plastique, reconstructrice et assistance main, université de Franche-Comté, CHU Jean-Minjoz de Besanc ¸on, 2, boulevard A.-Fleming, 25000 Besanc ¸on, France Auteur correspondant. Introduction.— De nombreuses solutions thérapeutiques chirurgi- cales existent dans le traitement de la rhizarthrose, la gamme de prothèses est importante mais rares sont celles qui appartiennent à la famille des implants de resurfac ¸age. Notre étude prospective monocentrique descriptive a pour but d’évaluer le type de prothèse CMC Avanta cimentée à court et long terme. Matériel et méthodes.— Les critères d’inclusion de cette étude étaient une rhizarthrose résistante depuis au moins 6 mois au trai- tement fonctionnel, une absence de subluxation, une absence d’anomalie au niveau de la métacarpo-phalangienne, et un âge supérieur à 55 ans. En retirant les 4 patients perdus de vue (3 éloignements géographiques et une ablation de la prothèse dans un autre centre), 9 patientes d’âge moyen 63 ans dont 3 opérées

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6n registre en ligne d’une prothèse totale duoignetuillaume Herzberg ∗, Michel Boeckstyns , Allan Ibsen Srrensen ,eter Axelsson , Pierrot Borelli

5, place Arsonval, 69437 Lyon cedex 03, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Les indications des prothèses totales du poignet sontontroversées et peu fréquentes. Il est difficile pour un service isolée se faire une idée des résultats sur une période raisonnable. Leut de ce travail est de présenter un nouveau registre en ligne d’unerothèse totale du poignet, réalisé à l’échelle européenne.atériel.— À ce jour, 127 prothèses totales du poignet provenant decentres ont été enregistrées dans une base de données.éthodes.— La saisie se fait exclusivement en ligne ; elle est pros-ective ; les données cliniques et radiographiques préopératoires,eropératoires et postopératoires sont incluses automatiquementt instantanément dans l’analyse au fur et à mesure des saisies.’analyse inclut des courbes de survie et des résultats à 2, 3, 4 etans.ésultats.— À ce jour, 53 cas ont un recul supérieur à 2 ans, 43 cas3 ans, 21 à 4 ans et 13 à 5 ans. Les données à 2 ans montrent une

iminution des douleurs de 59/100 à 11/100. Le quick dash a étéignificativement amélioré dans tous les cas. La force de poigne aagné 70 %, l’extension du poignet 20 %, l’inclinaison ulnaire 25 %andis que flexion et inclinaison radiales sont restées identiques. Laurvie à 7 ans de la série était de 95 %.iscussion.— Les mauvaises expériences des prothèses totales deremière génération rendent les chirurgiens circonspects vis-à-vises prothèses de seconde génération, qui sacrifient pourtant moinse capital osseux et proposent une cinématique plus rationnelle.’arthrodèse totale du poignet est une alternative établie qui rendervice à beaucoup de patients. Toutefois, plusieurs travaux recentsontrent que l’arthrodèse n’est pas une panacée et termes de

onction et douleurs postopératoires. Il est donc logique de pour-uivre les travaux sur les méthodes visant à garder la mobilité.es indications étant peu fréquentes, un registre bien documentéevrait permettre de tirer des enseignements à une échelle suffi-ante concernant les prothèses totales.onclusions.— Grâce au regroupement des données de 5 centreselon des critères précis facilement utilisables en ligne, nous obte-ons la plus grosse série jamais présentée d’une prothèse totale duoignet de dernière génération. Les résultats préliminaires de ces27 cas démontrent un taux de survie à 7 ans de 95 % et des résultatsout à fait intéressants sur douleur, mobilité et force. Bien sur cesésultats demandent une confirmation dans le temps mais le nouvelutil présenté nous paraît avoir un intérêt fondamental.

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7rothèse trapézométacarpienne Isis® etrapézectomie partielle avec greffe de cartilage :tude fonctionnelle comparativerancois Loisel ∗, David Gallinet , Severin Rochet , Daniel Lepage ,icolas Gasse , Sonia Huard , Yves Tropet , Laurent Obert

EA 4268 innovation, imagerie, ingénierie et intervention en santéI4S », service d’orthopédie, de traumatologie, de chirurgielastique, reconstructrice et assistance main, université deranche-Comté, CHU Jean-Minjoz de Besancon, 3, boulevard Alex,5000 Besancon, France

Auteur correspondant.ntroduction.— La rhizarthrose est une pathologie fréquente oùifférents traitements chirurgicaux existent. Cette étude rétrospec-ive contrôlée monocentrique a pour but de comparer les résultats

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té francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

onctionnels entre la prothèse trapézométacarpienne Isis® et larapézectomie partielle associée à l’autogreffe de cartilage.atériel et méthodes.— Dix-sept prothèses ont été mises enlace chez 15 patientes d’âge 62 ans (43—77) entre 2006 et009 avec un recul de 13 mois (3—26). Cette série est compa-ée à 68 trapézectomies partielles avec autogreffe chondrocostalehez 57 patientes 63 ans (47—80) évaluées entre 2005 et 2006 avecn recul de 47 mois (4—156). Chaque prothèse a été appariée àtrapézectomies sur l’âge et le stade de rhizarthrose selon Dell.es critères évalués par 2 opérateurs indépendants étaient le scoree Dash, l’index de kapandji, la force de la poigne et de la pinceatéropulpaire ainsi que les angles d’abduction et d’antéposition dea première colonne.ésultats.— Aucune complication n’est rapportée dans lesgroupes. Il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes pour

es scores du dash (prothèse : 18,58/trapézectomie : 19,58), pour’index de kapandji (prothèse : 9,46/trapézectomie + greffe : 9,29),our la pince pulpolatérale (prothèse : 4,66 Kg/F/trapézectomie :,92 kg/F). Par contre, la force de la poigne était supérieure danse groupe trapézectomie (21,91 kg/F pour 14,8Kg/F) tout comme’abduction et l’antéposition respectivement à 66,42◦ et 66,78◦prothèse) contre 71,35◦ et 97,64◦ (trapézectomie) avec une dif-érence significative pour l’antéposition.iscussion.— Le groupe prothèse a des résultats similaires auroupe trapézectomie en termes de qualité de vie et de mobi-ité globale. Le plus grand recul du groupe trapézectomie peutxpliquer une meilleure récupération de la force. La contre indi-ation de la prothèse trapézométacarpienne demeure le trapèzerop petit (< 8 mm), situation rare. La principale complicationemeure la luxation de l’implant. Le deuxième problème qu’este descellement diminue avec le temps et l’amélioration desoncepts. La trapézectomie évolue elle aussi d’abord en montrantes complications au grand recul sur le carpe mais aussi en pou-ant être réalisée sous arthroscopie. Il semble nécessaire de pouvoirroposer des solutions différentes à des problèmes et des patientsifférents. Comme le montrent certaines études, la prothèse a pro-ablement un intérêt dans la rapidité de la reprise de fonction ete l’indolence par rapport aux autres techniques chirurgicales.

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8valuation prospective d’une prothèse deesurfacage dans la rhizarthrose à 5 ans de reculoyen

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Auteur correspondant.ntroduction.— De nombreuses solutions thérapeutiques chirurgi-ales existent dans le traitement de la rhizarthrose, la gamme derothèses est importante mais rares sont celles qui appartiennentla famille des implants de resurfacage. Notre étude prospectiveonocentrique descriptive a pour but d’évaluer le type de prothèseMC Avanta cimentée à court et long terme.atériel et méthodes.— Les critères d’inclusion de cette étudetaient une rhizarthrose résistante depuis au moins 6 mois au trai-ement fonctionnel, une absence de subluxation, une absence

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71Complications et révisions après prothèse totale de

Résumés des communications

de manière bilatérale (12 implants) ont été évalués. Les critèresd’évaluation mesurés en préopératoire à 6 mois et à plus grand reculsont le score fonctionnel Dash, l’index de kanpandji ainsi que laforce de la poigne et latéropulpaire.Résultats.— Le recul moyen était de 5 ans [3—6]. Les scores pré-opératoires, à 6 mois, puis à long terme étaient respectivementpour le Dash de 54,34, 24,18 puis 17,73 ; pour l’index de Kapandji :7,70, 8,78, 9,82 ; pour la force de la poigne : 11,78 kg/F, 14 kg/Fet 11,73 au plus grand recul ; pour la force de la pince : 0,89 kg/F,2,89 kg/F, 4,19 kg/F. Deux complications sont à déplorer : une algo-dystrophie sévère et une tendinite de de Quervain. Aucune luxationni descellement prothétique n’ont été observé à long terme.Discussion.— Cette étude montre la bonne évolution de ces pro-thèses dans le temps au niveau du score de qualité de vie et dela mobilité. La cassure observée dans l’évolution de la force de lapoigne peut être physiologique. Ces résultats, comparés à d’autresétudes confirment que l’indication de ces prothèses est réservée auxformes centrées de rhizarthrose, sans autres atteintes du carpe.L’implant CMC Avanta a une bonne évolution dans le temps entermes de qualité de vie pour les patients si on la réserve à desformes non subluxées. La bonne indication de ces implants associésà une bonne technique de leurs mises en place (cimentage) sont despoints essentiels.

doi:10.1016/j.rcot.2011.08.079

69Les prothèses interphalangiennes proximales enpyrocarbone : à propos de 32 casJean-Luc Roux ∗, Gero Meyer zu Reckendorf , Yves AllieuClinique Clémentville, institut montpellierain de la Main-IMM,35, rue de Clémentville, 34070 Montpellier, France

∗Auteur correspondant.Depuis 2002 nous avons fait le choix du pyrocarbone pour lesprothèses interphalangiennes proximales (IPP) lorsque l’os estsuffisamment dense. Pour les patients atteints de polyarthrite rhu-matoïde nous sommes restés fidèles dans la quasi-totalité des casaux implants en silastic. Nous rapportons les résultats des prothèsesIPP en pyrocarbone.De novembre 2002 à avril 2010 nous avons placé 32 prothèses IPPchez 29 patients, d’âge moyen 59 ans. Les doigts concernés étaient :l’index 4 fois, le médius 15 fois, l’annulaire 11 fois et l’auriculaire2 fois. L’indication chirurgicale a été retenue : pour une arthroseidiopathique dans 19 cas, une arthrose post-traumatique dans 9 cas,une arthrite rhumatoïde dans 3 cas où l’os paraissait suffisammentdense et une arthrite non étiquetée dans 1 cas. L’arc de mobilitémoyen préopératoire était de 28◦, 4 IPP étaient totalement ankylo-sées.Tous les implants sauf 3 ont été posés par une voie d’abord dorsaleavec ténotomie selon Chamay.Trois prothèses ont été reprises : pour migration des implants dans1 cas, pour ressaut avec instabilité dans 1 cas, pour un syndromedouloureux isolé dans 1 cas. La reprise a consisté au remplacementde la prothèse par une prothèse cimentée dans 1 cas, par un implanten Silastic dans un autre cas et en une arthrodèse dans le derniercas.Vingt-trois patients (26 implants) ont été revu cliniquement etradiographiquement et 3 patients (3 implants) uniquement sur dos-sier avec un recul moyen de 27 mois (minimum 3, maximum67). La douleur évaluée par l’EVA est à 1,3 en moyenne (de0 à 5,5). L’arc de mobilité est de 48◦ en moyenne (—16◦/64◦).Trois doigts sont ankylosés dont un en col de cygne. Sur leplan radiographique, 5 implants ont migré avec une chambre

de mobilité dans 2 cas. On note 2 enfoncements < à 2 mm. Deuximplants présentent un pont osseux palmaire responsable d’uneankylose. On retrouve un liseré d’ostéocondensation stable dans12 cas.

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es prothèses IPP en pyrocarbone donnent dans la majorité des casne articulation indolore et fonctionnelle. La révision est facile carl n’y a pas d’ostéointégration. Le problème majeur est la migratione certains implants.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.080

0a prothèse totale de coude est-elle indiquée danse traitement des séquelles post-traumatique ? Àropos d’une série de 19 cas avec un recul moyene 5,2 ansierre-yves Barthel ∗, Pierre Mansat , Francois Dap , Gilles Dautel ,aniel Molé , Francois Sirveaux

Centre chirurgical Emile-Gallé, 49, rue Hermite, 54000 Nancy,rance

Auteur correspondant.ntroduction.— Les séquelles traumatiques au niveau du coudeosent un problème de prise en charge. La prothèse totale estne option thérapeutique lorsque l’interligne articulaire est détruit.’utilisation d’une prothèse à charnière est souvent recommandéeans cette indication.atériel et méthode.— Dix-neuf patients présentant une séquelle

raumatique au niveau du coude ont été opérés pour la misen place d’une prothèse de coude à charnière. Dans 12 cas, il’agissait d’une arthrose post-traumatique (groupe 1) et danscas d’une pseudarthrose de l’humérus distal (groupe 2). L’âgeoyen des patients au moment de l’intervention était de 55 ans

56,2 ans pour le groupe 1 et 67,3 ans pour le groupe 2). Leélai moyen entre le traumatisme initial et la chirurgie prothé-ique était de 16,2 ans dans le groupe 1 et de 21,7 mois dans leroupe 2.ésultats.— Au recul moyen de 5,5 ans (24—156 mois) pour le groupe, le score Dash était de 34 points, le résultat était jugé bon etxcellent d’après le score de la Mayo Clinic dans 75 %, et l’arc moyene mobilité était de 41◦ à 129◦ en extension/flexion. Un liseré radio-raphique évolutif était noté dans 33 %, et une usure modérée desaliers dans 17 %. Il existait 7 complications (58 %) nécessitant uneeprise dans 3 cas (25 %).ans le groupe 2, au recul moyen de 4,6 ans (24—108 mois), le scoreash était de 39,7 points, le résultat était jugé bon et excellent’après le score de la Mayo Clinic dans 86 %, et l’arc moyen deobilité était de 29◦ à 133◦ en extension/flexion. Un liseré radio-

raphique évolutif était noté dans 28 %, et une usure modérée desaliers dans 14 %. Dans un cas il existait une usure totale qui a néces-ité un remplacement 8 ans après la mise en place de la prothèse.l existait 2 complications (28 %) nécessitant une reprise dans 1 cas14 %).iscussion et conclusion.— Dans les séquelles traumatiques, les pro-hèses totales de coude à charnière permettent de récupérer un arce mobilité fonctionnel avec un coude stable et indolore. Cepen-ant, le taux de complication est plus important dans le groupees arthroses post-traumatiques en raison de l’âge plus jeune desatients, de leur niveau d’activité plus important, des contraintesrticulaires élevées compte tenu de la déformation initiale sou-ent importante. L’indication prothétique chez ces patients doittre murement réfléchie et mise en balance avec les alternativeshérapeutiques.

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oudeierre Mansat ∗, Nicolas Bonnevialle , Michel Rongières , Paulonnevialle