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Section des Formations et des diplômes Évaluation des masters du Muséum National d’Histoire Naturelle octobre 2008

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Section des Formations et des diplômes

Évaluation des masters du Muséum National d’Histoire Naturelle

octobre 2008

Section des Formations et des diplômes

Évaluation des masters du Muséum National d’Histoire Naturelle

octobre 2008

Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Muséum National d’Histoire Naturelle

Demande n° 20090187

Domaine : Sciences, technologies, santé et sciences humaines et sociales

Mention : Evolution, patrimoine naturel et sociétés

Avis Aeres

Appréciation (A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Ce master offre une formation pluridisciplinaire sur l’analyse des mécanismes passés et présents de l’évolution de la biodiversité et les stratégies pour sa préservation dans le cadre d’un développement durable. Il s’appuie sur de nombreuses équipes de recherche et sur les collections du Muséum, ce qui en fait sa force et son originalité.

Les porteurs de projet ont fait évoluer leur offre depuis le dernier quadriennal. Celle-ci, issue de la fusion/réorganisation des spécialités précédentes, est cohérente et augmente sa lisibilité. Il conviendra sûrement d’aller plus loin car le nombre de parcours paraît encore excessif. L’ouverture progressive des masters 1 pour toutes les spécialités est à saluer et témoigne de l’attractivité de l’offre (alors que le MNHN n’a pas de formation au niveau licence). Il faudra cependant réfléchir à l’offre de master 1 qui est encore trop cloisonnée pour certaines spécialités (la muséologie, le quaternaire) et conduit à un caractère encore trop tubulaire de la formation. Les passerelles entre spécialités doivent être développées pour permettre aux étudiants en master 1 de faire des choix.

L’ouverture internationale de la mention est bonne mais très disparate selon les spécialités. Il faudra veiller à créer davantage d’homogénéité.

L’insertion des diplômés est globalement bonne que ce soit au niveau « recherche » ou professionnel. Des efforts doivent être faits dans certaines spécialités pour affiner ce suivi.

Points forts : • Les compétences « uniques » du Muséum sur certaines disciplines.

• Un bon appui à la recherche.

• La pluridisciplinarité de la plupart des spécialités.

• Le nombre significatif d’étudiants étrangers accueillis.

• La quantité importante de co-habilitations, en partenariat avec notamment les universités parisiennes.

• Une ouverture progressive et avérée des différents masters 1.

• La volonté de faire évoluer la mention et les spécialités.

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Points faibles : • Une mutualisation limitée en master 1 qui induit une formation assez tubulaire.

• Une ouverture internationale disparate selon les spécialités.

• Des spécialités fragiles en termes d’effectifs.

• Un nombre important de spécialités et de parcours, induisant encore trop de dispersion et de redondances.

• Le suivi des diplômés et leur devenir doivent être affinés.

• La relative faiblesse des UE de professionnalisation (la gestion de projet, la valorisation, la création d’entreprise…) et leur quasi absence de mutualisation.

Avis par spécialité

Ecologie, biodiversité, évolution

Appréciation (A, B ou C) : B

Il s’agit d’une spécialité dont le fonctionnement antérieur démontre sa pertinence. Elle s’appuie sur un très bon potentiel de recherche dans la région et devrait être un modèle pour ce qui est des co-habilitations en région Ile de France. Une réduction du nombre de parcours permettrait encore de clarifier cette offre de formation.

Points forts : • Le très bon appui à la recherche.

• L’attractivité de la formation (une centaine d’étudiants en M1 et M2).

• Une vraie spécialité « francilienne » (UPMC, ENS, MNHN, AgroParisTech, UPS).

Points faibles : • Un grand nombre de parcours (8) dont certains redondants, e.g. « BCR » et « COB ».

• Un suivi des diplômés à améliorer (50 % de non réponses).

• Les débouchés professionnels sont faibles et méritent d’être affinés en termes de types de poste, de contrats, de lieu…

• L’ouverture internationale est faible.

Recommandations : • Affiner le suivi des diplômés, en particulier sur le type d’emplois occupés, de contrats, les lieux

d’emploi, les entreprises ou collectivités, le financement des thèses…

• Regrouper certains parcours redondants dans un contexte de mise à plat des co-habilitations.

Environnement, développement, territoires et sociétés

Appréciation (A, B ou C) : B

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Cette spécialité, en co-habilitation avec AgroParisTech est issue de la fusion des spécialités « Développement et aménagement intégré des territoires » et « Environnement : Milieux, techniques et société ». Cette fusion améliore la lisibilité de l’offre. Par contre, le maintien de quatre parcours pour seulement trente étudiants paraît exagéré et risque de conduire à une certaine dispersion.

La formation se veut pluridisciplinaire à l’interface des sciences sociales, agronomiques et écologiques, ce qui est très pertinent.

Points forts : • Le bon appui à la recherche.

• L’ouverture internationale, notamment pour le parcours « DAIT ».

• La fusion des deux précédentes spécialités en une seule.

• L’interdisciplinarité à l’interface des sciences sociales, agronomiques et écologiques.

• La bonne mutualisation avec d’autres spécialités en semestre n°1 et n°2.

Points faibles : • L’existence de quatre parcours pour une trentaine d’étudiants seulement.

• L’insertion professionnelle qui, avec 10 % de poursuites d’étude et 15 % d’emplois hors du domaine, pourrait être améliorée.

• Le manque de lisibilité de la coopération avec AgroParisTech.

Recommandations : • Analyser l’origine des étudiants en master 2 (élèves-ingénieurs, étudiants étrangers…) et les contenus

de leur cursus scientifique pour améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande.

• Préciser les modalités de la co-habilitation avec AgroParisTech, notamment en termes de participation aux enseignements.

• Affiner le suivi des diplômés, en particulier sur le type d’emplois occupés, de contrat, les lieux d’emploi, les entreprises ou collectivités, le financement des thèses…

• Mieux définir les débouchés en termes de compétences-métiers.

Muséologie : Sciences, cultures et sociétés

Appréciation (A, B ou C) : B

Cette spécialité vise à former des professionnels et des chercheurs dans le champ de la diffusion des connaissances et de la muséologie, en particulier dans le domaine de la muséologie des sciences et de la culture scientifique et technique. Il s’agit d’une formation originale qui s’appuie sur le potentiel quasi unique du Muséum en matière de collections. Elle bénéficie également de la proximité des grands musées parisiens.

Il y a peu de mutualisation avec les autres spécialités, ce qui la rend fortement tubulaire.

Points forts : • L’originalité de la formation.

• La fusion des deux parcours antérieurs.

• La qualité de l’insertion professionnelle.

• La participation des professionnels des « grands musées » à la formation.

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• Le bon appui à la recherche.

• L’ouverture à la formation continue.

Points faibles : • Le caractère tubulaire de la formation.

• L’absence d’étudiants inscrits en master 1.

• Le manque de visibilité sur les emplois occupés en termes de types de poste, de contrats, de lieu…

• La faiblesse du nombre d’UE spécifiques « recherche ».

• L’absence des aspects sociologiques, communicationnels et juridiques dans la formation.

• Le manque d’ouverture internationale.

Recommandations : • Développer des interactions avec les autres formations de muséologie d’Ile de France.

• Affiner le suivi des diplômés, en particulier sur le type d’emplois occupés, de contrats, les lieux d’emploi, les entreprises ou collectivités, le financement des thèses…

Quaternaire et préhistoire : Paléoenvironnements, lignée humain, histoire des sociétés

Appréciation (A, B ou C) : A

Cette spécialité pluridisciplinaire entre les sciences de la vie, de la terre et de l’homme, correspond bien aux compétences présentes au Muséum. L’ouverture internationale est excellente puisque la spécialité s’insère dans un master Erasmus Mundus. Son attractivité est très bonne, de même que l’insertion des diplômés, notamment en thèse.

Néanmoins, la spécialité semble tubulaire avec relativement peu de mutualisation avec les autres spécialités. Il manque de véritables UE de professionnalisation.

Points forts : • L’attractivité de la formation.

• Les effectifs sont satisfaisants en master 1 et master 2.

• L’ouverture internationale.

• La participation à un master Erasmus Mundus.

• La multiplicité des parcours possibles (au vu du nombre d’étudiants).

• La bonne insertion des diplômés.

Points faibles : • Une formation trop tubulaire.

• Le manque de visibilité sur les emplois occupés en termes de types de poste, de contrats, de lieu…

• Les effectifs de master 2 sont beaucoup plus faibles qu’en master 1, sans que la raison soit précisée.

• Un master 2 qui n’est pas semestrialisé (24 ECTS au S3 et 36 au S4).

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• Un manque de description du fonctionnement de la spécialité notamment en termes de positionnement chronologique des UE.

• Le manque d’UE de professionnalisation ; ce qui est appelé « professionnalisation » correspond en fait à des UE de méthodologie disciplinaire.

Recommandations : • Préciser le fonctionnement du master Erasmus Mundus et les modalités de mobilité des étudiants.

• Affiner le suivi des diplômés, en particulier sur le type d’emplois occupés, de contrats, les lieux d’emploi, les entreprises ou collectivités, le financement des thèses…

Systématique, évolution, paléobiodiversité

Appréciation (A, B ou C) : A

Cette spécialité, au sein de l’offre globale de formation, est claire, originale et pertinente au regard de ses objectifs et de son positionnement. Son organisation générale n’appelle pas de critiques.

Points forts : • La co-habilitation équilibrée avec l’UPMC.

• Le flux d’étudiants est satisfaisant (une quarantaine par an).

• Le bon appui à la recherche.

• Une bonne ouverture internationale notamment via le nouveau parcours « Biodiversité végétale tropicale ».

• L’offre équilibrée de parcours : Systématique et évolution, histoire de la biodiversité et paléontologie, biodiversité végétale tropicale, expertise faune flore, informatique appliquée à la biodiversité.

• La bonne insertion professionnelle.

Points faibles : • Le manque de visibilité sur les emplois occupés en termes de type de poste, de type de contrats, de

lieu…

• Cinq parcours pour quarante étudiants, ce qui paraît excessif.

• Quelques redondances entre cette formation et la spécialité « Ecologie, biodiversité, évolution » , e.g. entre les parcours « Expertise faune flore » et « Conservation de la biodiversité ».

Recommandation : • Affiner le suivi des diplômés, en particulier sur le type d’emplois occupés, de contrats, les lieux

d’emploi, les entreprises ou collectivités, le financement des thèses…

Unité et diversité du vivant : Dialogues moléculaires dans les écosystèmes

Appréciation (A, B ou C) : B

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L’objectif de cette spécialité est de former des étudiants dans le domaine de la diversité/unicité existant à plusieurs niveaux d’organisation du monde vivant et de la diversité des médiateurs chimiques et mécanismes moléculaires par lesquels les organismes agissent sur leur environnement et réagissent à ses perturbations.

Il s’agit d’une formation complémentaire des autres spécialités de la mention. Elle est cependant fragile (pas d’étudiants en M1 et une douzaine en M2) et gagnerait sans doute à se rapprocher de formations en région parisienne, sinon analogues, du moins avec lesquelles elle pourrait mutualiser une grande part des contenus tout en gardant sa spécificité.

Points forts : • Une bonne complémentarité avec les autres spécialités.

• Une bonne insertion des diplômés.

• Des UE mutualisées avec d’autres spécialités.

Points faibles : • Le manque de visibilité sur les emplois occupés en termes de types de poste, de contrats, de lieu…

• Des effectifs faibles (une douzaine d’étudiants en M2 et aucun en M1).

• L’existence de deux parcours pour seulement douze étudiants.

• Le manque d’UE de professionnalisation (1 seule : UDV25).

• L’absence de liens avec les formations parisiennes avec lesquelles des rapprochements pourraient être faits.

Recommandation : • Affiner le suivi des diplômés, en particulier sur le type d’emplois occupés, de contrats, les lieux

d’emploi, les entreprises ou collectivités, le financement des thèses…

Recommandations

• Pour toutes les spécialités, affiner le suivi des diplômés, en particulier sur le type d’emplois occupés, de contrats, les lieux d’emploi, les entreprises ou collectivités, le financement des thèses…

• Améliorer la lisibilité des débouchés des différentes spécialités en faisant référence à des informations standardisées de type ROME.

• Améliorer le suivi des diplômés au niveau de chaque parcours, spécialité et établissement.

• Continuer à regrouper les parcours pour en diminuer le nombre.

• Analyser l’origine des étudiants en master 1 et master 2 et les contenus de leur cursus scientifique, pour améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande.

• Communiquer clairement et de façon synthétique sur l’architecture de la mention et de ses différentes spécialités et les passerelles possibles dans le but d’informer les étudiants.

• Communiquer sur le rôle des professionnels dans la formation, par spécialité.

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Observations du directeur général

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1 EVALUATION DU MASTER EVOLUTION, PATRIMOINE NATUREL ET SOCIETES

DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE

ELEMENTS DE REPONSE

I- SUR L ’AVIS GLOBAL DE LA MENTION :

1- Le suivi des diplômés a été affiné, en particulier dans les spécialités où il semblait n’apparaître, dans le dossier, que 50% des réponses (voir ci-dessous spécialité EBE). Les tableaux joints en annexe vous donnent, sur les 3 promotions de diplômés qui avaient été incluses dans l’analyse (2004-2005, 2005-2006, 2006-2007), un tableau détaillé, spécialité par spécialité, du type des postes ainsi que des lieux et des financements de thèse obtenus. Ces tableaux étaient disponibles mais il ne nous avait pas paru opportun de les communiquer dans l’espace limité du document.

2- Une ouverture internationale disparate : il est clair que les spécialités telles anciennement DAIT, qui s’adresse par vocation à des étudiants des pays en développement, et QP, qui fait partie d’un consortium Erasmus Mundus, ont une grande ouverture internationale. En outre,

• les programmes de coopération que le Muséum entretient avec de nombreux pays étrangers devraient augmenter les échanges d’étudiants et d’enseignants, notamment dans le domaine de la muséologie (spécialité MSCS), de la valorisation des substances naturelles (spécialité UDV) et la Biologie végétale tropicale (spécialité SEP).

• Sur un plan concret, le fait que le Muséum puisse bénéficier, pour la première fois à la rentrée 2008, du programme d’Aide à la Mobilité de la région Ile de France, permettra enfin d’offrir aux étudiants des conditions financières décentes pour leur mobilité.

3- Des spécialités fragiles en termes d’effectifs : cette crainte ne nous semble pas pertinente, dans la mesure où les effectifs –et surtout les candidatures- n’ont cessé de croître au cours des années. Ceci suggère que la spécificité de l’offre du Muséum est lisible pour les étudiants et que, si les effectifs sont « faibles », ils ne sont pas pour autant « fragiles ». Nous avons par ailleurs explicitement indiqué dans l’introduction du document que, par nature, le type d’enseignement offert, fortement ancré sur les collections et le terrain, requiert des effectifs faibles.

Dans le détail :

• La spécialité Muséologie (MSCS) se réduit à un parcours, alors que ses effectifs ne diminuent pas.

• La spécialité DAIT qui accueille régulièrement une douzaine d’étudiants, est maintenant intégrée à une autre spécialité, ce qui lui assure une base plus large de recrutement.

• Le parcours « Molécules et cibles thérapeutiques » de la spécialités UDV est en réalité entièrement mutualisé avec un parcours de la spécialité « Biologie moléculaire et cellulaire » de l’UPMC. Ceci n’apparaissait sans doute pas clairement dans le document, dans la mesure où cette collaboration n’est pas une co-habilitation au sens strict. En réalité, les effectifs globaux de UDV se montent à 25, et non 12 comme il apparaît dans le document de présentation.

4- Une mutualisation limitée en M1 qui induit une formation assez tubulaire : ce point se heurte à la difficulté de concilier une mutualisation intra-Muséum avec des co-habilitations -souhaitées et souhaitables- de plusieurs spécialités avec des établissements différents, y compris étrangers. Ceci est particulièrement sensible pour la spécialité QP qui fait partie d’un consortium Erasmus Mundus. Ceci étant, la réflexion de l’équipe pédagogique s’est affinée, et nous proposons maintenant un socle commun plus consistant en M1 : le tronc commun obligatoire (S1) pour toutes les spécialités de 12 ECTS déjà existant (« Sciences de la nature et de l’homme : histoire des idées », « Anglais », « Statistiques »), sera suivi en S1 et S2 d’un ensemble d’UE multidisciplinaires communes à diverses spécialités, et dans lesquelles les étudiants devront choisir au moins 12 ECTS (« Droit du patrimoine in situ et ex situ », « Epistémologie », « Anatomie », « Des gènes aux

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2 communautés », « De l’ADN à la diversité morphologique des phénotypes », « Bases de données – SIG », « Les collections d’histoire naturelle », « Savoirs locaux et gestion de la biodiversité »). Dans le même ordre d'idées, il est recommandé de diminuer le nombre de parcours. Or les parcours ne sont pas des unités de gestion administrative des étudiants mais comme des ensembles d'UE permettant, en fin de cursus, de donner des compétences cohérentes en termes d'emploi à des étudiants d’origine scientifique variée. Cette « coloration » particulière du cursus peut alors être indiquée sur le supplément au diplôme, pour compléter l’intitulé parfois très général du diplôme. Dans la pratique, chaque UE regroupe des étudiants de plusieurs parcours, et bon nombre d'étudiants ont une trajectoire "atypique".

5- La relative faiblesse des UE de professionnalisation et leur quasi absence de mutualisation. Il est aussi indiqué plus loin dans le rapport que les UE de professionnalisation sont "trop souvent conçues comme des UE de méthodologie disciplinaire". Nous avons donc remanié la maquette. Les UE de gestion de projet déjà existant dans les deux parcours "PRO" de l'ancienne maquette (NU 957-E2F6 de la spécialité SEP et EDTS 27 spécialité EDTS) seront ouvertes à toutes les spécialités et seront complétées par des approches plus spécifiques de chaque domaine, par exemple à partir des UE MSCS 25, QP 20, NU 957, CONX, UDV 25 qui seront remaniées de manière à créer en M2 (S3) 6 ECTS au moins obligatoires. Il faut aussi souligner que :

• les conservateurs de Musées d’histoire naturelle nommés en France ces dernières années proviennent tous de la formation du Muséum, qui propose une UE de préparation au concours de conservateur (MSCS 28) et un séminaire inter-Musées de formation professionnelle en muséologie (MSCS 31)

• les ateliers de la spécialité UDV sont ouverts à la formation professionnelle • le Muséum s'est porté candidat pour mettre en œuvre la Certification Informatique et Internet

(C2i) niveau 2 "Métiers de l'Environnement et de l'Aménagement Durable", qui s'appuiera sur des UE déjà existantes, complétée par quelques formations plus pointues. Ce projet structurant renforcera encore la professionnalisation et la mutualisation des compétences.

II- SPECIALITE PAR SPECIALITE Ecologie, biodiversité, évolution (EBE) Quatre points faibles : Un grand nombre de parcours : La politique des parcours de la spécialité EBE a toujours été envisagée de manière collégiale en mutualisant les enseignements entre parcours et entre établissements. Comme il est dit plus haut, les parcours ne sont pas une unité de gestion administrative des étudiants mais une aide à leur suivi pédagogique individualisé (identification de leurs compétences dominantes et définition de leur choix d'UE). C’est pour renforcer la lisibilité des formations professionnalisantes que nous avions souhaité les distinguer clairement des parcours de recherche finalisée dans la dernière maquette, alors qu'ils étaient communs dans l'exercice 2004-2008 (avant la cohabilitation avec le MNHN). Il nous sera donc tout à fait aisé de réduire à nouveau leur nombre à 4 ou 5 sans modifier la richesse et la diversité de l’offre de formation réelle.

Le problème de l’éventuelle redondance entre le parcours « Conservation de la Biodiversité » et le parcours « Expertise faune-flore » de la spécialité SEP est évoqué dans le paragraphe traitant de SEP.

Un faible pourcentage de réponses pour le suivi des étudiants : les chiffres fournis dans la maquette correspondaient uniquement à l’UPMC, et résultent d’une combinaison de très forts effectifs et d’absence de secrétariat dans les premières années de fonctionnement du Master. Les informations tous établissements confondus (cf. tableau ci-dessous, janvier 2008) montrent une amélioration de la qualité du suivi, ainsi

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3 qu’une bonne intégration de nos étudiants en thèse ou en emploi alors que ces formations professionnalisantes n’existaient pas il y a encore 4 ans.

Récapitulatif du flux de sortie de la spécialité EBE sur les inscrits dans les parcours Recherche et les parcours Pro (Enquête Janvier 2008 sur l’ensemble des promotions EBE (UPMC UPS ENS AgroParisTech))

Année Universitaire

Effectif ayant répondu

Poursuite en Thèse

Emploi Poursuite d’études

Recherche d’emploi ou de thèse

2004-2005 51 / 102 (50%) 23 23 4 1 2005-2006 48 / 80 (60%) 17 19 6 6

2006-2007 55 / 78 (71%) 23 11 5 16

Des débouchés professionnels faibles : Ces informations n’étaient pas explicitement demandées dans la dernière maquette, mais une fiche incluant les codes ROME a été rédigée depuis dans le cadre du dépôt quadriennal à l’UPS. Les postes actuellement occupés en CDI ou CDD par les étudiants hors thèses sont les suivants :

Le détail du suivi des diplômés (type d’emploi, contrats, lieux, financements de thèse) est donné dans le tableau excel mis en annexe

Une faible ouverture internationale : Face à l’afflux d’étudiants et aux enjeux de mise en place du LMD, l’effort a surtout porté sur un fonctionnement mutualisé entre les établissements cohabilités. Néanmoins, des interactions avec des structures pro et des laboratoires à l’étranger ont permis aux étudiants de EBE d’effectuer des stages de M2 dans de nombreux pays (Autriche, Belgique, Grande Bretagne, Danemark, Espagne, Irlande, Norvège, Suisse, Suède; Brésil, Canada, Etats-Unis, Mexique, Equateur ; Australie, Nouvelle Zélande ; Afrique du Sud, Maroc ; Viet-Nam…). Nous avons également accueilli des étudiants en provenance de divers pays : Etats-Unis, Allemagne, Mexique, Espagne, Algérie, Tunisie, Italie…. Un effort particulier sera porté sur l’association d’intervenants étrangers et / ou de structures (laboratoire, entreprises) pour augmenter l’internationalisation de la formation.

Environnement, développement, territoires et sociétés (EDTS) Le taux de 73,8 % d’insertion professionnelle (30,7% en thèse, et 43,1% ayant trouvé un emploi) a été calculé pour l’ensemble des deux anciennes spécialités EMTS et DAIT dans une configuration où elles étaient séparées. L’optimisation de l’offre a été la raison principale de leur regroupement dans cette nouvelle spécialité. Cette optimisation passait en particulier par :

• une meilleure description des compétences-métiers dans la fiche RNCP jointe en annexe.

• Une restructuration de l’offre pour supprimer les redondances, renforcer le socle commun par 12 ECTS communes en S3 (outre le tronc commun de M1) sans diminuer une diversité qui permette de s’adapter à des cursus différents, en particulier des étudiants étrangers. Ainsi les 4 « orientations » de M2, qui se différentient surtout par le choix de 18 ECTS en S3 et par le stage, correspondent à des sorties sur des professions identifiées grâce à l'expérience des années antérieures. Elles ne sont en aucun cas « figées » et le choix des UE se fait en fonction du projet professionnel des étudiants.

Niveau Ingénieur en Ecologie (46%)

Niveau Technicien en Ecologie (5%)

Autres (49%)

Chargé d’Etudes Chargé de l’Environnement Chargé de mission Chargé de projet Ingénieur Forestier Ingénieur Géomaticien Ingénieur de Recherche Assistant Ingénieur

Cartographe Entomologiste Exploitation Garde de réserve naturelle Responsable d’échange entre parcs

Ingénieur Informatique Consultant (profession libérale) Consultante Qualité Evaluateur Scientifique et Technique Responsable Expérimentation Indexeur scientifique Enseignant Conducteur technique

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4 L’effectif prévu en M2 était de 40 étudiants (et non 30 comme indiqué dans le rapport de l’AERES). En fait, les effectifs réels seront plutôt en moyenne autour de 45 étudiants. Enfin la co-habilitation avec AgroTarisTech n'est pas la simple juxtaposition de deux logiques d'établissement, mais est fondée sur la mise en commun de compétences complémentaires pour construire une offre d'enseignement cohérente. Ainsi les 2 UE de 6 ECTS communes en début de S3 (approches multidisciplinaires) sont co-dirigées par des enseignants issus des 2 établissements et des anciennes spécialités. Enfin, l’inscription administrative de l’étudiant ne préjuge pas du laboratoire d’accueil de son stage, des étudiants inscrits au Muséum faisant leur stage en lien avec AgroParisTech et inversement. Ce travail n'a pas été possible avec l'Université Paris 7, ce qui a conduit à l'abandon de la co-habilitation avec cet établissement.

Muséologie Sciences, cultures et sociétés (MSCS)

Son aspect tubulaire sera corrigé par l'insertion de 2 UE (MSCS 2 et MSCS11) dans le pool des UE communes à l'ensemble du master pour M1 (voir chapeau). Par ailleurs, le contenu de l’UE MSCS 4 a été modifié et devient commune aux spécialités QP et MSCS.

Enfin, il faut souligner que

• les UE MSCS 1, MSCS 21 sont aussi suivies par les étudiants du master 2 en « Histoire et sociologie de la médiation culturelle » de l’université Paris 3- Sorbonne Nouvelle

• l'UE MSCS 27, qui est un séminaire de recherche, est suivi par les étudiants de M2 "Didactique des sciences et techniques" de l’ENS Cachan

• la formation au concours de conservateur (MSCS 28) est suivie aussi par des étudiants non inscrits au master mais préparant le concours de conservateurs

• le séminaire MSCS 31 est un séminaire inter-musée

Ceci montre bien que la spécialité a déjà développé des collaborations fortes avec les autres établissements et les autres Musées des sciences, collaborations qui ont vocation à se renforcer (en tout 15 ECTS sont mutualisées avec l’extérieur). Les aspects juridiques seront abordés au travers de l'UE de Tronc commun "droit du patrimoine in situ et ex situ", qui fait partie du pool d'UE communes. Les aspects sociologiques et de communication, déjà fortement présents dans les UE MSCS 21 et MSCS 3 seront renforcés.

Enfin, l'ouverture internationale se développe avec les projets de collaboration entre le Muséum et divers pays étrangers (Maghreb, Taiwan) pour la mise en place de musées des sciences. Par exemple nous avons cette année des étudiants originaires d’Italie, d’Allemagne, de Grèce et de Corée.

Quaternaire et préhistoire : paléoenvironnements, lignée humaine, histoire des sociétés (QP) Une formation trop tubulaire : Dès sa création la spécialité QP a dû répondre au double défi d’être partie prenante d’une offre naturaliste interdisciplinaire à l’échelle de l’établissement et de jouer un rôle majeur au sein du seul Master européen Erasmus Mundus en Préhistoire. L’augmentation prévue du socle commun de la mention (voir chapeau), va dans le sens d’une mutualisation plus affirmée. Les étudiants inscrits en QP ne se spécialisent réellement qu’en début du S3, et le cas s’est plusieurs fois présenté d’étudiants souhaitant, à cette échéance, changer de spécialité. Par ailleurs, dès la 1ère année du contrat, avec le lancement en M1 d’une spécialité sous sceau Muséum et sceau Européen et donc un enseignement construit sur 4 semestres, nous avons volontairement limité les inscriptions directes en M2. Ces deux raisons expliquent en partie la diminution des effectifs entre M1 et M2. Dès la rentrée 2008, ce rapport s’est équilibré : 21 inscrits en M1 et 24 en M2.

La semestrialisation de l’année M2 (S3 et S4) a été rétablie dès la rentrée 2008, avec 30 ECTS en S3 et 30 ECTS en S4. Les activités d’initiation à la recherche (validées pour 36 ECTS environ au sein du Master Erasmus Mundus) sont réparties entre ces deux semestres. Le positionnement chronologique des UE existe dans la réalité, et sera précisé de manière plus explicite aux étudiants.

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5 Les UE de professionnalisation : la restructuration des UE de professionnalisation mutualisées au niveau de l’ensemble de la mention (voir chapeau) renforcera cet aspect. En ce qui concerne plus particulièrement QP, nous nous appuierons aussi sur les offres pédagogiques d’autres établissements d’IDF, notamment Paris I (convention en cours de signature) et le partenariat Erasmus Mundus (le partenaire portugais, l’Institut Polytechnique de Tomar, développe un Master à orientation principalement professionnelle).

Systématique, évolution, paléobiodiversité (SEP) Redondances possibles entre cette spécialité et la spécialité EBE Le parcours « Expertise Faune Flore » de la spécialité SEP est ciblé vers les besoins d’inventaires, d’évaluation et suivi de biodiversité, et vient répondre aux carences d’expertise taxonomique. La spécificité de cette formation s’appuie donc sur les UE fondamentales de systématique du S1 de SEP, en particulier « Bases de la Taxonomie » et « Bases de la phylogénétique » qui l’ancrent pleinement dans cette spécialité. Le parcours « Conservation de la Biodiversité » de la spécialité EBE est par contre une formation centrée sur la gestion des écosystèmes ; il s’appuie sur les UE fondamentales du S1 de EBE « Ecologie évolutive et dynamique des populations » et « Ecologie des communautés et des écosystèmes ». Si ces parcours professionnalisants se distinguent clairement au niveau des stages, ils partagent un socle de connaissances communes puisque, par exemple, les étudiants formés aux expertises d’inventaire doivent acquérir des compétences de gestion des écosystèmes et des espèces in situ, en particulier en ce qui concerne les indicateurs de biodiversité.

Une mutualisation plus poussée en S2 et un élargissement du choix des UE de S2 et S3 créera les passerelles permettant aux étudiants issus des M1 SEP et EBE de postuler à l’un ou l’autre parcours en fonction des compétences acquises et restant à acquérir pour réaliser leur projet professionnel.

Le détail du suivi des diplômés (type d’emploi, contrats, lieux, financements de thèse) est donné dans le tableau excel mis en annexe

Unité et diversité du vivant : dialogues moléculaires dans les écosystèmes (UDV)

La spécialité a sans doute souffert jusqu’à présent d’un défaut de visibilité de son originalité par rapport aux formations plus classiques existant dans les établissements voisins. La nouvelle maquette explicite cette originalité, notamment par la mise en place d’un M1 spécifique. Un effort de communication sera fait auprès des étudiants, afin d’améliorer le recrutement (en réalité, 25 étudiants sont actuellement inscrits et non pas 12)

La restructuration et la mutualisation des UE de professionnalisation prévues au niveau de la mention (voir chapeau) et la participation active de professionnels (de l’AFSSA, de l’AFSET, de l’INERIS) devraient renforcer son positionnement professionnel.

Les partenariats : l’absence de co-habilitation formelle avec les établissements parisiens, ne veut en aucun cas dire absence de liens. Depuis le début, des liens forts existent avec l’Université Paris 6 (Mention Biologie moléculaire et cellulaire), avec qui le parcours « Molécules et cibles thérapeutiques » est complètement commun. Des UE sont par ailleurs validées par les universités Paris 7 et Paris 5. L’Ecole Supérieure de Physique et Chimie Industrielles (ESPCI), l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris (ENSCP), l’Institut Pasteur, l’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires (ISTN) sont largement associés à l’enseignement et offrent de nombreux lieux de stage.

Le détail du suivi des diplômés (type d’emploi, contrats, lieux, financements de thèse) est donné dans le tableau excel mis en annexe