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EVALUATION DE LA QUALITE DE LAIR QUARTIER DE LA BARASSE MARSEILLE DU 23 MARS AU 25 MAI 2012 Date de publication : Janvier 2013 Numéro de projet : 06BDR21I

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EVALUATION DE LA QUALITE DE L’AIR QUARTIER DE LA BARASSE

MARSEILLE

DU 23 MARS AU 25 MAI 2012

Date de publication : Janvier 2013 Numéro de projet : 06BDR21I

Evaluation de la qualité de l’air sur le quart ier de la Barasse à Marseille

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Mots-clef :

Marseille, La Barasse, Vallée de l’Huveaune, Evaluation de la qualité de l’air, Particules, Industries, Trafic Auteur : Vincent MICHAUD

Relecteur : Patricia LOZANO, Alexandre ARMENGAUD

Evaluation de la qualité de l’air sur le quart ier de la Barasse à Marseille

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SOMMAIRE 1. PRESENTATION DE L’ETUDE ................................................................................... 4

1.1. OBJECTIFS .............................................................................................................. 4

1.2. CARACTERISATION DU SITE ....................................................................................... 5

1.2.1. ENVIRONNEMENT GENERAL .................................................................................................... 5 1.2.2. ENVIRONNEMENT PROCHE ...................................................................................................... 5

1.3. PARAMETRES MESURES ........................................................................................... 6

1.3.1. PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES ......................................................................................... 7

2. RESULTATS – DISCUSSION .................................................................................... 8

2.1. PARTICULES EN SUSPENSION (PM10) ....................................................................... 8

2.1.1. ORIGINE ET DYNAMIQUE ......................................................................................................... 8 2.1.2. EFFETS SANITAIRES ............................................................................................................... 8 2.1.3. RESULTATS SUR LA PERIODE DU 23/03/12 AU 25/05/12 .......................................................... 8

2.2. DIOXYDE D'AZOTE (NO2) ........................................................................................ 11

2.2.1. ORIGINE ET DYNAMIQUE ....................................................................................................... 11 2.2.2. EFFETS SANITAIRES ............................................................................................................. 11 2.2.3. RESULTATS SUR LA PERIODE DU 23/03/12 AU 25/05/12 ........................................................ 11

2.3. MONOXYDE DE CARBONE (CO) ............................................................................... 13

2.3.1. ORIGINE ET DYNAMIQUE ....................................................................................................... 13 2.3.2. EFFETS SANITAIRES ............................................................................................................. 13 2.3.3. RESULTATS SUR LA PERIODE DU 23/03/12 AU 25/05/12 ........................................................ 13

2.4. OZONE (O3) .......................................................................................................... 14

2.4.1. ORIGINE ET DYNAMIQUE ....................................................................................................... 14 2.4.2. EFFETS SANITAIRES ............................................................................................................. 14 2.4.3. RESULTATS SUR LA PERIODE DU 23/03/12 AU 25/05/12 ........................................................ 14

2.5. DIOXYDE DE SOUFRE (SO2) .................................................................................... 16

2.5.1. ORIGINE ET DYNAMIQUE ....................................................................................................... 16 2.5.2. EFFETS SANITAIRES ............................................................................................................. 16 2.5.3. RESULTATS SUR LA PERIODE DU 23/03/12 AU 25/05/12 ........................................................ 16

3. CONCLUSION....................................................................................................... 18

4. LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ........................................................................ 19

5. ANNEXES ............................................................................................................ 20

5.1. ANNEXE 1 : PRESENTATION D’ATMO PACA ............................................................. 20

5.2. ANNEXE 2 : CALCUL DES ESTIMATIONS ANNUELLES ................................................... 22

Evaluation de la qualité de l’air sur le quart ier de la Barasse à Marseille

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1. PRESENTATION DE L’ETUDE

1.1. OBJECTIFS

Dans le cadre des travaux relatifs aux particules sur le bassin de Marseille et en relation avec l’attente des acteurs locaux sur la Vallée de l’Huveaune (corridor Marseille-Aubagne), Air PACA (voir description en Annexe 5.1) se propose de réaliser une évaluation de la qualité de l’air sur le quartier de la Barasse.

Deux opportunités de réaliser cette évaluation existent :

• A l’échelle de l’agglomération, en 2011, Air PACA est en phase de réalisation des campagnes de mesure pour les PPA 13 et des études air et santé (impact environnemental) de la L2 : des mesures de particules sont effectuées, au nombre de 5, en sus des 4 stations de mesures fixes du réseau d’Air PACA.

Dans ce cadre, un point de mesure supplémentaire à La Millière présente l’intérêt de compléter ce dispositif, notamment sur l’est de Marseille, non couvert.

• Localement, le service d’Hygiène de la Ville de Marseille est en demande d’un état de la qualité de l’air sur le quartier de la Barasse. En effet, ce service est impliqué dans les études bruits menée actuellement autour des Transports Ferrato. L’évaluation des particules et de la qualité de l’air en général permettrait une synergie avec le bruit permettant de caractériser les nuisances environnementales les plus gênantes pour les riverains, ainsi que leur exposition.

Les riverains du quartier de la Barasse subissent une exposition à la pollution particulaire multi-sources sur ce territoire :

- Des installations industrielles, type Arkema, Veolia, les transports Ferrato sont présentes sur ce quartier.

- Des terrains en friche et en sols battus peuvent être source de particules remises à l’atmosphère sous l’effet du vent

- Le boulevard de la Millière est un axe très emprunté est-ouest avec les émissions de près de 20 000 véhicules/jour, en parallèle de l’autoroute A50 (100 000 véh/jour).

- Une voie ferrée traverse également ce secteur.

Figure 1 : Localisation de la zone d’étude.

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La surveillance temporaire de la qualité de l’air sur le secteur de La Millière/La Barasse répond à deux objectifs :

- Evaluer l’état local de la qualité de l’air et l’exposition des riverains par rapport aux normes (PM, NO2, CO, SO2, O3).

- Réaliser des mesures de particules qui s’intègreront dans les projets PPA et L2, actuellement en cours sur Marseille, La Penne, Aubagne. Ces mesures serviront notamment de point de calage supplémentaire à la plate-forme de modélisation en cours de développement sur ce domaine.

1.2. CARACTERISATION DU SITE

La campagne de mesure s’est déroulée du 23 mars au 25 mai 2012 au niveau de la desserte des entreprises Ferrato et Veolia, dans l’enceinte de l’entreprise de transport Ferrato pour des raisons de sécurité.

1.2.1. ENVIRONNEMENT GENERAL

Le site se trouve au centre de la vallée de l’Huveaune, entre Marseille et Aubagne, au niveau des quartiers de la Barasse et de la Millière.

A partir du milieu du XIXe siècle, la vallée entre Aubagne et la mer s'industrialise avec de nombreuses industries mais au cours des vingt dernières décennies, beaucoup d’entre elles ferment. Ne subsistent ou se développent que des implantations de grandes surfaces commerciales, et plus récemment des activités tertiaires.

Aujourd'hui, la vallée de l'Huveaune est une zone de résidence avec le développement des lotissements et grands ensembles d'habitation entre Marseille et Aubagne. Elle est aussi la voie de dégagement de Marseille vers l'est du département et de la région : une voie importante de liaison avec l'autoroute A50 vers Toulon et Nice, le raccordement en cours de la rocade L2, et la voie ferrée qui relie Marseille à Toulon, Nice et la Côte d'Azur.

1.2.2. ENVIRONNEMENT PROCHE

Figure 2 : Carte de localisation

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Le site se trouve entouré par la voie ferrée au nord et le boulevard de la Barasse (RN8) au sud. Ce boulevard présente un trafic important (≈20 000 véh./jour) et sépare la zone industrielle (Ferrato et Veolia) des quartiers résidentiels de La Barasse et de La Millière. L’autoroute A50 (≈100 000 véh./jour) se situe à environ 500 mètres au nord.

1.3. PARAMETRES MESURES

La surveillance porte sur les particules en suspension, le dioxyde d’azote, le monoxyde de carbone, l’ozone et le dioxyde de soufre. Ces différents polluants gazeux ou particulaires sont notamment émis par les activités locales (industrielles, ou trafic routier).

Le laboratoire mobile d’Air PACA a été positionné en bordure du Bd de La Millière sur une période de deux mois de mesure, du 23 mars au 25 mai. L’intégration d’une période de mesure de deux mois environ permet, quelle que soit la saison, de rapporter les niveaux mesurés pendant la campagne à l’année. Les comparaisons se font en regard des stations permanentes d’Air PACA. Cela permet l’évaluation des teneurs par rapport aux normes, dont la plupart sont annuelles.

Laboratoire mobile

Polluants mesurés et moyens de mesure :

- Oxydes d’azote (NOX), Monoxyde d’azote (NO) et dioxyde d’azote (NO2)

Analyseur d’oxydes d’azote : appareil automatique ; mesures en continu au pas de temps minimal quart horaire. Principe de mesure : chimiluminescence

- Monoxyde de carbone (CO)

Analyseur de monoxyde de carbone : appareil automatique ; mesures en continu au pas de temps minimal quart horaire. Principe de mesure : absorption dans l’infrarouge.

- Particules en suspension inférieures à 10 µm (PM10)

Analyseur de type TEOM : Microbalance a quartz (marque TEOM), appareil automatique ; mesures en continu au pas de temps minimal quart horaire. Principe : les particules en suspension contenues dans l’échantillon d’air se déposent sur un filtre de collection, lui-même posé sur un cristal de quartz vibrant à une fréquence de 200 Hz.

- Ozone (O3)

Dosage par absorption UV. L’analyseur déduit la concentration d’ozone de la différence 2 mesures d’absorption UV. L’O3 est détruit par réduction entre les 2 mesures.

- Dioxyde de soufre (SO2)

Dosage par fluorescence UV. L’échantillon d’air est éclairé une lampe à ultraviolet. Le dioxyde de soufre passe à l’état excité (SO2*) en absorbant une partie du rayonnement et, en revenant à l’état fondamental, émet un

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rayonnement de fluorescence à une longueur d’onde différente. L’analyseur mesure la quantité de rayonnement de fluorescence qui est proportionnel à la concentration de SO2.

1.3.1. PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES

• NO/NO2 (monoxyde et dioxyde d'azote) traceur de la pollution automobile

• CO (monoxyde de carbone) traceur de la pollution automobile

• PM10 (particules en suspension) traceur de la pollution automobile et industrielle selon les contextes

• O3 (ozone) traceur de la pollution photochimique

• SO2 (dioxyde de soufre) traceur de la pollution industrielle et des chauffages domestiques

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2. RESULTATS – DISCUSSION

2.1. PARTICULES EN SUSPENSION (PM10)

2.1.1. ORIGINE ET DYNAMIQUE

Les particules sont des polluants atmosphériques consistant en un mélange complexe de substances organiques et minérales en suspension dans l’air, sous forme solide et/ou liquide. Ces particules sont de taille, de composition et d’origine diverses. Leurs propriétés se définissent en fonction de leur diamètre aérodynamique appelé taille particulaire.

• La fraction thoracique des particules appelée PM10 (particules de diamètre aérodynamique inférieur à 10 µm)

• Les particules plus fines, ou fraction alvéolaire, appelées PM2,5 (diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 µm)

La taille des particules détermine leur temps de suspension dans l’atmosphère. En effet, si les PM10 finissent par disparaître de l’air ambiant dans les quelques heures qui suivent leur émission de par l’effet de la sédimentation et des précipitations, les PM2,5 peuvent rester en suspension pendant des jours, voire pendant plusieurs semaines. Par conséquent, ces dernières particules peuvent parcourir de longues distances.

Les particules peuvent être primaires ou secondaires en fonction de leur mécanisme de formation.

L’émission directe des particules primaires dans l’atmosphère est le résultat de procédés anthropiques ou naturels. Les principales sources anthropiques sont la combustion de gazole (diesel des véhicules automobiles ; l’utilisation de combustibles domestiques solides (charbon, lignite et biomasse) ; les activités industrielles (construction, secteur minier, cimenteries, fabrication de céramique et de briques, fonderie) ; l’érosion des chaussées sous l’effet de la circulation routière et l’abrasion des pneus et des freins ; et les travaux d’excavation et les activités minières.

Les particules secondaires sont formées dans l’atmosphère, généralement sous l’effet de la réaction chimique des polluants gazeux. Elles sont le résultat de la transformation atmosphérique des oxydes d’azote principalement émis par la circulation automobile et certains procédés industriels, et de l’anhydride sulfureux provenant de combustibles contenant du soufre. Les particules secondaires sont surtout présentes dans les matières fines.

2.1.2. EFFETS SANITAIRES

Ses effets sur la santé sont une altération de la fonction respiratoire chez l’enfant en particulier, une irritation des voies respiratoires inférieures, des effets mutagènes et cancérigènes (dus notamment aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, HAP, adsorbés à la surface des particules) et une mortalité prématurée. Selon leurs tailles, ces particules fines ont une pénétration différente dans le système respiratoire ; plus elles sont fines, plus elles sont susceptibles de pénétrer profondément dans le système respiratoire, jusqu’au niveau des alvéoles pulmonaires pour les PM2,5.

Les études les plus récentes, effectuées dans la cadre du programme CAFE (Clean Air for Europe) permettent de chiffrer les impacts des PM2,5 sur les populations des pays de l’Union européenne : en Europe (UE-25), les études estiment à 350.000 le nombre de décès prématurés (dont 680 enfants) attribuables à la pollution par les poussières fines. Les PM2,5 présentes dans l'atmosphère raccourcissent actuellement l'espérance de vie statistique dans l'UE de plus de 8 mois, soit une perte annuelle totale de 3,6 millions d'années de vie.

2.1.3. RESULTATS SUR LA PERIODE DU 23/03/12 AU 25/05/12

Le site de la Barasse est soumis à une pollution particulaire supérieure à celle des stations du centre-ville de Marseille (cf. Tableau 1).

En effet, la concentration moyenne en PM10 enregistrée durant la campagne (41µg/m3) est supérieure aux concentrations moyennes, sur la même période, des stations de typologie « trafic » d’Air PACA comme « Marseille-La Timone » (33µg/m3) et « Marseille-Rabatau » (36µg/m3).

De la même manière, on constate que les maximums horaires et journaliers sur la période sont plus importants sur le site de la Barasse que sur les autres sites.

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PM10 en µg/m3

La

Bar

asse

Mar

seill

e

La

Tim

on

e

Mar

seill

e

Rab

atau

Mar

seill

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res

To

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Ch

alu

cet

To

ulo

n

Fo

ch

Typologie Trafic Trafic Fond

Urbain

Fond

Urbain Trafic

Fond

Urbain Trafic

Fond

Urbain

Fond

Urbain Trafic

Moyenne sur la période (23/03/12����25/05/12) 41 33 36 26 31 29 20 28 26 30 35

Maximum horaire sur la période (23/03/12����25/05/12)

326 120 159 113 134 93 129 134 93 307 281

Maximum journalier sur la période (23/03/12����25/05/12)

103 66 79 56 66 62 53 73 54 62 76

Nombre de jours de dépassement de la valeur limite journalière pour la protection de la santé humaine (50 µg/m3/jour, tolérance 35 jours/an) sur la période (23/03/12 ���� 25/05/12)

13 6 11 3 6 5 1 8 2 3 9

Moyenne annuelle [01/06/11����31/05/2012] (Valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine : 40 µg/m3/an : objectif 01/01/05)

51(1)

40 48 30 38 36 23 36 28 32 39

Maximum horaire annuel [01/06/11����31/05/2012]

- 565 428 167 231 683 129 217 116 307 484

Maximum journalier annuel [01/06/11����31/05/2012]

- 102 131 87 130 94 63 99 64 82 107

Nombre de jours de dépassement de la valeur limite journalière pour la protection de la santé humaine (50 µg/m3/jour, tolérance 35 jours/an) [01/06/11����31/05/2012]

79

à

156(2)

84 152 28 79 53 9 80 15 43 81

Tableau 1 : Evaluation des niveaux de PM10.

(1) Valeur estimée à partir de la régression linéaire calculée grâce aux stations fixes (calculs présentés en annexe).

(2) Plage de valeurs estimées. La valeur basse a été calculée, par une règle de 3, à partir du nombre de dépassements observés durant la campagne de mesure (13), rapporté sur une année entière. La valeur haute a été estimée à partir de la régression linéaire calculée grâce aux stations fixes (calculs présentés en annexe).

La campagne de mesure n’ayant duré que 2 mois, il n’est pas possible de calculer directement une moyenne annuelle. Cependant, grâce aux séries temporelles plus longues des autres sites de mesure, il est possible de réaliser des statistiques annuelles et, en utilisant des droites de régression (voir annexe 5.2), d’estimer une moyenne annuelle (en µg/m3) ainsi qu’un nombre de jours de dépassement du seuil de la valeur limite (50µg/m3/j) pour le site de la Barasse.

Ces indicateurs annuels présentent des valeurs élevées, clairement supérieures aux valeurs limites.

Sur le site de mesure, la concentration moyenne annuelle en PM10 estimée est de 51µg/m3 (Valeur limite fixée à 40µg/m3) et le nombre de dépassement du seuil de la valeur limite journalière (50µg/m3) est estimé entre 79 et 151 jours (Valeur Limite tolérant 35 jours/an de dépassements du seuil de 50 µg/m3/j).

Ces valeurs sont proches de celle enregistrées au niveau de la station « Marseille-Rabatau » alors que le trafic est près de 2 fois plus faible sur La Barasse (20000 véh/jour à la Barasse contre 35000 véh./jour à Rabatau). Le différentiel est attribuable à des sources différentes de celle du trafic du boulevard de la Barasse.

Les profils journaliers, présentés sur la figure 3, confirment ces résultats. Le profil journalier enregistré au niveau de La Barasse présente 2 pics (vers 09h00 et 15h00), que l’on retrouve sur les sites de Rabatau ou de St Louis, mais de manière moins marquée.

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Le contexte « couloir » de la vallée de l’Huveaune est pénalisant en termes de météorologie. En effet, les directions est-ouest sont privilégiées, avec peu de dilutions nord-sud. Par vent calme, les émissions ont tendance à s’accumuler dans ce goulet.

Les journées polluées en particules sur La Barasse sont mises en regard de la météo (synoptique de l’Est des BdR) (voir Figure 4). Les concentrations journalières les plus importantes se retrouvent lors de journées à dominantes de brises d’ouest modérées (3-5m/s). Par mistral fort, les teneurs moyennes tendent à diminuer. Cependant, des pointes horaires importantes restent possibles.

Par vent d’Est, les concentrations tendent également à baisser et la situation météorologique la plus favorable est le vent d’Est assorti de pluie.

Figure 3 : Profils journaliers PM10.

Figure 4 : Comparaison entre concentrations et Mété orologie.

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2.2. DIOXYDE D'AZOTE (NO2)

2.2.1. ORIGINE ET DYNAMIQUE

Le NO2 (dioxyde d’azote) est un polluant dont l’origine principale est le trafic routier, issu de l’oxydation de l’azote atmosphérique et du carburant lors des combustions à très hautes températures. C’est le NO (monoxyde d’azote) qui est émis à la sortie du pot d’échappement, il est oxydé en quelques minutes en NO2. La rapidité de cette réaction fait que le NO2 est considéré comme un polluant primaire. On le retrouve en quantité relativement plus importante à proximité des axes de forte circulation et dans les centres-villes.

Il est particulièrement présent lors des conditions de forte stabilité atmosphérique : situations anticycloniques et inversions thermiques en hiver. Les oxydes d’azote sont des précurseurs de la pollution photochimique et de dépôts acides (formation d’acide nitrique).

2.2.2. EFFETS SANITAIRES

Ses principaux effets sur la santé occasionnent une altération de la fonction respiratoire chez l’enfant en particulier, une hyper réactivité bronchique chez l’asthmatique et des troubles de l’immunité du système respiratoire.

2.2.3. RESULTATS SUR LA PERIODE DU 23/03/12 AU 25/05/12

Le site de la Barasse est soumis à une pollution au NO2 urbaine « classique » (voir Tableau 2). En effet, la concentration moyenne en NO2 enregistrée durant la campagne (19 µg/m3) correspond aux valeurs observées sur les sites de fond urbain des Bouches-Rhône (entre 14 µg/m3 à Salon de Provence et 30 µg/m3 à Marseille-Thiers), alors que les sites trafic sont plus fortement impactés (entre 36 µg/m3 à Marseille-Timone et 44 µg/m3 à Marseille-Rabatau).

Les maximums horaires (166 µg/m3) et journaliers (64 µg/m3) sont moins importants que les valeurs observées sur les sites trafic.

Comme pour les PM10, il est possible, d’estimer une moyenne annuelle (en µg/m3) ainsi qu’un nombre d’heures de dépassement du seuil de la valeur limite (200µg/m3/h tolérées jusqu’à 18h par an) pour le site de la Barasse.

Les niveaux en dioxyde d’azote, de 24 µg/m3 en moyenne annuelle, se situent dans la gamme des mesures réalisées sur les sites de fond urbains (entre 20 µg/m3 à Salon de Provence et 33 µg/m3 à Marseille-Thiers).

Le nombre de dépassement de la valeur limite est estimé entre 0 et 1 (Valeur Limite fixée à 18 heures/an).

Les profils journaliers, présentés sur la figure 5, semblent confirmer que le site de la Barasse, d’un point de vue du NO2, ait les mêmes caractéristiques qu’un site de typologie « fond urbain ».

Le profil journalier enregistré au niveau de La Barasse présente 1 pic (vers 06h00), que l’on retrouve sur les autre sites (Rabatau, Cinq Avenues, Aubagne), mais à un niveau plus proche de Cinq Avenues et Aubagne (sites de fond urbains) que de celui de Rabatau (trafic).

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(1) et

(2) : Valeurs estimées à partir de la régression linéaire calculée grâce aux stations fixes (calculs présentés en annexe).

NO2 en µg/m3.

La

Bar

asse

Nic

e

Aér

op

ort

Mar

seill

e

Rab

atau

Ro

gn

ac

Les

Bre

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Sal

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Mar

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e

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Mar

seill

e

La

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Mar

seill

e

5 A

ven

ues

To

ulo

n

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ch

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bag

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Les

Pas

son

s

Typologie Fond

Spécif. Trafic Indus.

Fond

Urbain

Fond

Urbain Trafic

Fond

Urbain

Fond

Urbain Trafic

Fond

Urbain

Moyenne sur la période (23/03/12����25/05/12)

19 20 44 12 14 30 36 20 25 40 14

Maximum horaire sur la période (23/03/12����25/05/12)

166 109 174 88 101 124 136 145 136 191 121

Maximum journalier sur la période (23/03/12����25/05/12)

64 42 101 34 44 72 82 55 71 78 43

Nombre d'heures de dépassement de la valeur limite horaire pour la protection de la santé humaine (200 µg/m3/h, tolérance 18 heures/an) [23/03/12����25/05/2012]

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Moyenne annuelle [01/06/11����31/05/2012] (Valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine : 40 µg/m3/an)

24(1)

22 55 15 20 33 46 29 32 51 20

Maximum horaire annuel [01/06/11����31/05/2012]

- 164 248 100 127 146 158 216 145 226 128

Maximum journalier annuel [01/06/11����31/05/2012]

- 54 130 50 57 92 105 89 87 110 70

Nombre d'heures de dépassement de la valeur limite horaire pour la protection de la santé humaine (200 µg/m3/h, tolérance 18 heures/an) [01/06/11����31/05/2012]

0-1(2)

0 7 0 0 0 0 1 0 9 0

Tableau 2 : Evaluation des niveaux de NO 2

Figure 5 : Profils journaliers NO 2

Evaluation de la qualité de l’air sur le quart ier de la Barasse à Marseille

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2.3. MONOXYDE DE CARBONE (CO)

2.3.1. ORIGINE ET DYNAMIQUE

Le CO (monoxyde de carbone) est un polluant issu de combustions incomplètes.

Il est principalement émis par l’automobile (à faible vitesse : ralentissements, bouchons), mais aussi par les chauffages domestiques. On le retrouve surtout à proximité des axes à fort trafic et en milieu confiné. Il est plus particulièrement présent lors des conditions de forte stabilité atmosphérique : situations anticycloniques et inversions thermiques en hiver qui limitent sa dispersion habituellement rapide.

2.3.2. EFFETS SANITAIRES

Il provoque une baisse de l’oxygénation du sang (hypoxie) en se fixant à la place de l’oxygène sur l’hémoglobine. C’est aussi un neurotoxique (céphalées, troubles du comportement, vomissements) et un myocardiotoxique. Il provoque également des troubles sensoriels (vertiges).

2.3.3. RESULTATS SUR LA PERIODE DU 23/03/12 AU 25/05/12

Tableau 3 : Evaluation des niveaux de CO

CO en mg/m3.

La

Bar

asse

Mar

seill

e

Plo

mb

ière

s

Typologie Trafic

Moyenne sur la période (23/03/12����25/05/12) 0.3 0.4

Maximum horaire sur la période (23/03/12����25/05/12) 1.2 2.2

Nombre d’heures de dépassement de la recommandation (Organisation Mondiale de la Santé : 30 mg/m3/h) sur la période (23/03/12����25/05/12)

0 0

Nombre de dépassements de la valeur limite pour la protection de la santé humaine (10 mg/m3 sur 8 heures), sur la période (23/03/12 ���� 25/05/12)

0 0

La valeur limite de 10 mg/m3 sur 8 heures a été respectée sur le site d’étude comme sur la station fixe de Marseille Plombières durant la campagne de mesure.

La station de Marseille Plombières représente une des situations les plus pénalisantes dans Marseille pour le monoxyde de carbone en raison du trafic important et des embouteillages fréquents sur ce boulevard. Malgré cela, les valeurs en CO observées sur ce site restent faibles (0.4 mg/m3 sur la période et 0.5 mg/m3 en moyenne annuelle).

La concentration moyenne (0.3 mg/m3) et le maximum horaire (1.2 mg/m3) enregistrés durant la période de mesure sur le quartier de la Barasse présentent des valeurs plus faibles. Aucun dépassement de la valeur limite n’a été observé.

De manière générale, les niveaux de CO ont été divisés par 5 environ à Marseille ces 20 dernières années. Cette décroissance s’explique par une évolution très favorable des émissions unitaires des véhicules (efforts des constructeurs automobiles : pots catalytiques, meilleure carburation, nouvelles composition de carburants…).

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2.4. OZONE (O3)

2.4.1. ORIGINE ET DYNAMIQUE

L’O3 (ozone) est un polluant issu de réactions complexes faisant intervenir le NO2 (dioxyde d’azote) et les COV (composés organiques volatils) sous l’action du rayonnement solaire. C’est donc un polluant secondaire, par opposition au NO2 et aux COV qui sont des polluants précurseurs.

De part ses conditions de formation, l’ozone est présent surtout en été et pendant les heures les plus ensoleillées de la journée. De fortes concentrations d’ozone sont observées jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres des points d’émissions des polluants primaires et ceci sur des zones très vastes, fréquemment à l’échelle d’un département. A contrario, sur les centres villes la formation d’ozone n’est pas favorisée : il est consommé par le NO (monoxyde d’azote), entraînant la formation d’acide nitrique et de dioxyde d’azote. Cette propriété des centres villes à agir comme des « puits d’ozone » fait souvent appeler la pollution photochimique « pollution des champs ».

2.4.2. EFFETS SANITAIRES

Ses effets sur la santé correspondent à une irritation des muqueuses bronchiques et oculaires, une altération de la fonction respiratoire chez l’enfant en particulier, une hyper réactivité bronchique chez l’asthmatique.

2.4.3. RESULTATS SUR LA PERIODE DU 23/03/12 AU 25/05/12

Tableau 4 : Evaluation des niveaux d’O 3

O3 en µg/m3.

La

Bar

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le d

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La

Cio

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Cad

arac

he

Typologie Fond

Urbain

Fond

Périurb

Fond

Urbain

Fond

Urbain

Indus.

Périurb

Fond

Urbain

Fond

Périurb

Fond

Rural

Moyenne sur la période (23/03/12����25/05/12)

67 69 60 67 74 69 79 73 71

Maximum horaire sur la période (23/03/12����25/05/12) (Seuil de recommandation : 180 µg/m3/h)

133 150 133 139 131 148 159 147 147

Nombre d'heures de dépassement du seuil de recommandation (180 µg/m3/h) sur la période (23/03/12����25/05/12)

0 0 0 0 0 0 0 0 0

Nombre d’heures de dépassement du seuil d’alerte européen (240 µg/m3/h) sur la période (23/03/12����25/05/12)

0 0 0 0 0 0 0 0 0

Maximum sur 8H sur la période (23/03/12����25/05/12)

127 126 119 118 120 138 144 144 126

Nombre de jours de dépassement de la valeur cible européenne pour la protection de la santé humaine (120 µg/m3/8h) sur la période (23/03/12����25/05/12)

4 2 0 0 1 7 9 3 6

Nombre de jours de dépassement de la valeur cible européenne pour la protection de la santé humaine (120 µg/m3/8h, tolérance 25 jours/an) sur la période (01/06/11����31/05/12)

- 25 4 6 18 35 41 14 51

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Maximum journalier sur la période (23/03/12����25/05/12)

115 121 95 104 111 123 123 128 94

Maximum journalier sur la période (01/06/11����31/05/12)

- 121 100 104 111 123 123 128 103

Sur l’ensemble de la période étudiée (du 23 mars au 25 juin 2012), il n’y a pas de dépassements des seuils de recommandation (180 µg/m3/h) ou d’alerte européen (240 µg/m3/h). Le maximum horaire (133 µg/m3/h) est en dessous des recommandations (180 µg/m3/h). Cependant, 4 dépassements de la valeur cible européenne (120 µg/m3/8h) sont observés.

Les phénomènes photochimiques concernent des zones géographiques importantes à l’échelle du bassin de Marseille et même du département des Bouches-du-Rhône.

Pour mémo, en 2011, 26 procédures d’information préfectorale (dépassement du seuil de 180 µg/m3) ont été déclenchées. Sur ces 20 journées, le bassin de Marseille-Aubagne a été concerné 7 jours, soit 35 % du temps.

En 2011, 13 journées furent assorties de mesures d’urgence préfectorale (réduction de vitesse, limitation des émissions industrielles, ..)

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2.5. DIOXYDE DE SOUFRE (SO2)

2.5.1. ORIGINE ET DYNAMIQUE

Le SO2 (dioxyde de soufre) est un polluant d’origine principalement industrielle, issu de la combustion de produits pétroliers. En ville, il provient des activités anthropiques et notamment des combustions au fuel (chauffages domestiques).

Il est particulièrement présent lors des conditions de forte stabilité atmosphérique : situations anticycloniques et inversions thermiques en hiver. De plus en situation de vent moyen ou fort, la pollution industrielle peut être rabattue au sol et retomber en panache sous le vent des points d’émissions (cheminées d’usine). Ce polluant est un précurseur des dépôts acides (acide sulfurique).

2.5.2. EFFETS SANITAIRES

Ses effets sur la santé sont une altération de la fonction respiratoire chez l’enfant en particulier, une exacerbation des gènes respiratoires, des troubles de l’immunité du système respiratoire, un abaissement du seuil de déclenchement chez l’asthmatique, une mortalité prématurée. De plus, c’est un cofacteur de la bronchite chronique.

2.5.3. RESULTATS SUR LA PERIODE DU 23/03/12 AU 25/05/12

Tableau 5 : Evaluation des niveaux de SO 2

SO2 en µg/m3.

La

Bar

asse

Les

Pen

nes

Mir

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Mar

seill

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5 A

ven

ues

Vit

rolle

s

Typologie Fond Périurb Fond Urbain Fond Urbain

Moyenne sur la période (23/03/12����25/05/12) 1.3 2.5 0.5 2.2

Maximum horaire sur la période (23/03/12����25/05/12) (Seuil de recommandation : 300 µg/m3/h)

30 64 29 83

Maximum journalier sur la période (23/03/12����25/05/12) 8 17 5 12

Nombre d'heures de dépassement de la valeur limite horaire pour la protection de la santé humaine (350 µg/m3/h, tolérance 24 heures/an) (23/03/12����25/05/12)

0 0 0 0

Nombre de jours de dépassement de valeur limite journalière pour la protection de la santé humaine (125 µg/m3/jour, tolérance 3 jours/an) (23/03/12����25/05/12)

0 0 0 0

Moyenne annuelle (01/06/11����31/05/12) (Objectif de qualité : 50 µg/m3/an)

<< 50(1)

2.4 1.1 3.2

Maximum horaire sur la période (01/06/11����31/05/12) (Seuil de recommandation : 300 µg/m3/h)

30 112 58 129

Maximum journalier sur la période (01/06/11����31/05/12) 8 17 13 21

Nombre d'heures de dépassement de la valeur limite horaire pour la protection de la santé humaine (350 µg/m3/h, tolérance 24 heures/an) (01/06/11����31/05/12)

0 0 0 0

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Nombre de jours de dépassement de valeur limite journalière pour la protection de la santé humaine (125 µg/m3/jour, tolérance 3 jours/an) (01/06/11����31/05/12)

0 0 0 0

(1) Valeur estimée à partir des mesures effectuées au niveau des autres stations de mesure. Sur la base des valeurs observées sur le site de mesure de la Barasse, on peut affirmer que la moyenne annuelle sera très inférieure à la valeur limite.

Les niveaux annuels de SO2 dans l’est des Bouches-du-Rhône sont très faibles, environ 25 fois inférieures à l’objectif de qualité (50µg/m3).

Sur Marseille, les Pennes Mirabeau et Vitrolles, les niveaux annuels (01/06/2011 à 31/05/2012) sont faibles (1 à 3 µg/m3). La contribution des industries dans les émissions soufrées de ces zones est aujourd’hui mineure. En effet, 85% des émissions de soufre proviennent du secteur « transport non routier », à savoir sur la zone de Marseille, de l’activité maritime.

Alors que le dioxyde de soufre constituait un des principaux polluants de l’air sur les secteurs de Marseille et d’Aix en Provence dans les années 1980, il se situe aujourd’hui à des niveaux très bas, parfois même en limite des seuils de détection des instruments. Bien que la surveillance du SO2 reste obligatoire, les concentrations de ce polluant sont dans l’ensemble faibles en ville.

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3. CONCLUSION

Air PACA a réalisé une évaluation de la qualité de l’air au niveau du quartier de la Barasse, durant deux mois, de mars à mai 2012. Le laboratoire mobile d’Air PACA étant placé sur le Bd de la Barasse (à 5 m de distance de celui-ci) sur un site de typologie dite « de trafic ».

Cette évaluation complétait les dispositifs mis en place dans le cadre d’études plus larges telles que la L2 et les PPA 13, et permettait de disposer d’un point de mesure des particules en un lieu non échantillonné dans ces programmes.

De plus, les sources de pollution aux particules sont nombreuses sur le quartier de La Barrasse, se partageant entre des industries, des voies de trafic, des terrains arables et une ligne de chemin de fer.

Les résultats permettent aux riverains de disposer d’un état de la qualité de l’air et de connaitre leur exposition par rapport à deux indicateurs prépondérants : le dioxyde d’azote pour le trafic routier et les particules, multisource (trafic, combustions, …)

L’estimation annuelle du dioxyde d’azote est de 24 µg/m3, environ deux fois inférieur à la valeur limite pour ce polluant, de 40 µg/m3 en moyenne annuelle. La norme est respectée. La circulation d’environ 20 000 véh/j du bd de la Barrasse induit ces teneurs. Les pics de trafic matin et soir se discernent bien.

Le risque est faible de dépasser le seuil de la valeur limite annuelle horaire (de 200 µg/m3/h, avec un dépassement horaire toléré 18 fois dans l’année).

Les teneurs annuelles en particules inférieures à 10µm sur le Bd de la Barasse sont de 51 µg/m3, supérieures à la valeur limite de 40 µg/m3 par an. Cette valeur limite chronique est dépassée, mais également, celle, caractérisant le nombre de journées polluées sur l’année : on estime à plus de 80 le nombre de journées qui pourraient être supérieures à 50 µg/m3 ; la valeur limite ne tolérant que 35 fois le dépassement de ce seuil.

Les maximums horaires sont plus importants que ceux des sites urbains ou de trafic dans Marseille : durant la campagne, la Barrasse a pu enregistrer un maximum de 326 µg/m3 sur une heure, alors que la station de Rabatau, plus circulante avec environ 50 000 véh/j, enregistrait un maximum de 159 µg/m3.

Concernant les teneurs importantes en particules, d’autres sources que la circulation du Bd de la Barasse entrent en jeux : le profil de La Barasse est nettement au-dessus des profils des stations trafic de Marseille comme Rabatau ou Timone, pour une circulation deux fois moins importante. Le différentiel en particules est à attribuer à un empoussièrement local, à l’échelle du quartier.

Les normes sont respectées pour le monoxyde d’azote, et le dioxyde de soufre.

Aucun pic d’ozone n’a été recensé sur cette période de printemps peu propice à la photochimie. Cependant, on peut s’attendre à des dépassements sur l’année. En effet, la photochimie concerne des secteurs à grandes échelles : bassin de Marseille et même Bouches-du-Rhône. En 2011, le niveau d’information a été déclenché 26 fois sur le département.

Les teneurs en particules au niveau du quartier de la Barrasse dépassent les valeurs limites réglementaires. Les sources de particules sont locales mais multiples : entreprises et petites industries sur ce secteur qui peuvent générer de la poussière du fait de leur activité, friches en sol battu, voie ferrée, …

Cette étude rend un premier diagnostic de la qualité de l’air. La caractérisation des sources ne peut être appréhendée que par un programme de mesures spécifique avec une densification de l’échantillonnage et de la spéciation chimique de particules permettant de rechercher les émissions polluantes en cause.

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4. LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

TABLEAUX Tableau 1 : Evaluation des niveaux de PM10. ...................................................................................................... 9

Tableau 2 : Evaluation des niveaux de NO2 ........................................................................................................12

Tableau 4 : Evaluation des niveaux de CO ..........................................................................................................13

Tableau 5 : Evaluation des niveaux d’O3 .............................................................................................................14

Tableau 6 : Evaluation des niveaux de SO2 .........................................................................................................16

FIGURES Figure 1 : Localisation de la zone d’étude............................................................................................................. 4

Figure 2 : Carte de localisation ............................................................................................................................. 5

Figure 3 : Profils journaliers PM10. ......................................................................................................................10

Figure 4 : Comparaison entre concentrations et Météorologie. ...........................................................................10

Figure 5 : Profils journaliers NO2 .........................................................................................................................12

Evaluation de la qualité de l’air sur le quart ier de la Barasse à Marseille

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5. ANNEXES

5.1. ANNEXE 1 : PRESENTATION D’ATMO PACA

Evaluation de la qualité de l’air sur le quart ier de la Barasse à Marseille

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Evaluation de la qualité de l’air sur le quart ier de la Barasse à Marseille

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5.2. ANNEXE 2 : CALCUL DES ESTIMATIONS ANNUELLES

Valeur estimée à partir de la régression linéaire calculée grâce aux stations fixes. Les stations de Marseille, Aix en Provence, Avignon, Toulon, Hyères et Gardanne ont été étudiés. La station de Gardanne a été exclue car le site connait des événements particuliers liés à la remise en suspension de particules. La station d’Aix en Provence Ecole d’Art a également été exclue car la concentration moyenne mesurée durant la période était supérieure à la concentration moyenne annuelle, contrairement à toutes les autres stations. Les coefficients de corrélations obtenus lors de l’étude de la concentration moyenne annuelle (en µg/m3) et du nombre de dépassements de la valeur limite sont satisfaisants.

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