sciences de l’atmosphère (sa 2010)

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1 Bastien Gendre Sciences de l’atmosphère (SA 2010) 1. Introduction Pourquoi les sciences de l’atmosphère sont-elles très importantes ? Car elles nous permettent de connaître : - le temps et la météo - les conséquences de ce temps (risques naturels, etc.) - la neige, les avalanches, les ouragans, les tornades, etc. - le climat et le changement climatique - la qualité de l’air (p.ex. ozone troposphérique) - les énergies éolienne, hydraulique et solaire - elles sont utiles pour les forestiers et les agriculteurs il ne s’agit pas seulement de prédire le temps, mais de dire pourquoi Rappel : intro à la géo physique Les phénomènes naturels ont lieu dans 4 grands domaines : l’atmosphère, la lithosphère, l’hydrosphère et la biosphère. Le lieu où les 4 domaines interagissent est appelé la vie couche. Le bilan énergétique de la Terre. - Rayonnement électromagnétique : toutes les substances au-dessus de -273 degrés émettent des rayonnements électromagnétiques, les objets chauds émettant plus d’énergie à des longueurs d’onde plus courtes. Le Soleil émet donc des ondes courtes (ultraviolets, etc.), et la Terre des ondes longues (ex : infrarouge). - L’insolation varie selon la latitude et la saison. - 49% de l’ensoleillement = rayonnement direct (rayonnement qui va directement à la surface Terre) - 31% de l’insolation est réfléchie dans l'espace (3% par dispersion 19% par les nuages, 9% par la terre) - 20% est absorbé par l’atmosphère L’hydrosphère - il existe un cycle de l’eau, dans lequel l’eau circule de façon constante et cyclique entre les réservoirs. Bien que l’atmosphère contienne relativement peu d’eau, elle est responsable de la plus grande circulation. L’effet de serre

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Page 1: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

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Bastien Gendre

Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

1. Introduction

Pourquoi les sciences de l’atmosphère sont-elles très importantes ? Car elles nous permettent

de connaître :

- le temps et la météo

- les conséquences de ce temps (risques naturels, etc.)

- la neige, les avalanches, les ouragans, les tornades, etc.

- le climat et le changement climatique

- la qualité de l’air (p.ex. ozone troposphérique)

- les énergies éolienne, hydraulique et solaire

- elles sont utiles pour les forestiers et les agriculteurs

il ne s’agit pas seulement de prédire le temps, mais de dire pourquoi

Rappel : intro à la géo physique

Les phénomènes naturels ont lieu dans 4 grands domaines : l’atmosphère, la lithosphère,

l’hydrosphère et la biosphère. Le lieu où les 4 domaines interagissent est appelé la vie couche.

Le bilan énergétique de la Terre.

- Rayonnement électromagnétique : toutes les substances au-dessus de -273 degrés

émettent des rayonnements électromagnétiques, les objets chauds émettant plus

d’énergie à des longueurs d’onde plus courtes. Le Soleil émet donc des ondes courtes

(ultraviolets, etc.), et la Terre des ondes longues (ex : infrarouge).

- L’insolation varie selon la latitude et la saison.

- 49% de l’ensoleillement = rayonnement direct (rayonnement qui va directement à la surface

Terre)

- 31% de l’insolation est réfléchie dans l'espace (3% par dispersion 19% par les nuages, 9% par

la terre)

- 20% est absorbé par l’atmosphère

L’hydrosphère

- il existe un cycle de l’eau, dans lequel l’eau

circule de façon constante et cyclique entre les

réservoirs. Bien que l’atmosphère contienne

relativement peu d’eau, elle est responsable de la

plus grande circulation.

L’effet de serre

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- gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, ozone, vapeur d’eau, méthane et CFC. Ils

absorbent le rayonnement d’ondes longues et le renvoient vers la surface de la Terre. De

ce fait, la Terre est plus chaude de 35 degrés que cela ne serait sans ces gaz.

- toutes les études le prouvent, les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone,

de méthane et de protoxyde d’azote augmentent fortement.

Structure de l’atmosphère

- Il y a plusieurs couches, chacune étant délimitée par une couche (tropopause,

stratopause, mésopause):

Troposphère : jusqu’à 12km (baisse T avec altitude). Tous les processus

météorologiques se produisent dans cette zone (sauf les nuages d’ammoniac

qui sont dans la stratosphère)

Stratosphère : 12-50km (augmentation T avec altitude, car il y a une plus

grande concentration d’ozone qui absorbe les UV et qui est un GAES)

Mésosphère : 50-80km (baisse T avec altitude, car moins de particules, et lieu

des étoiles filantes)

Thermosphère : 80-690km (augmentation T avec altitude)

Inversion des températures : c’est quand l’air est plus chaud en altitude, soit parce que le sol

se refroidit la nuit ou lors de circulation d'air froid proche du sol

Les types de nuages sont classés selon l’altitude (cf.f suite du cours).

Il existe 3 mécanismes de précipitations : la convection (élévation d’air chaud qui atteint alors

le point de rosée), le soulèvement orographique (un relief oblige l’air à s’élever jusqu’à son

point de condensation) et le soulèvement frontal (rencontre de masses d’air avec des T

différentes : la masse chaude, moins dense, se soulève).

Note : le sens des cyclones et des anticyclones change en fonction de l’hémisphère : au N,

anticyclone dans le sens des aiguilles d’une montre, cyclone dans le sens contraire.

Le vent est crée par des différences de pressions atmosphériques (provoquées elles-mêmes par

des réchauffements différents): il va tjrs des hautes pressions vers les basses pressions.

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- Si la terre ne tournait pas, ce mouvement serait direct. Mais comme elle tourne, il y a

la force de Coriolis qui déplace l’air perpendiculairement à son déplacement par

rapport à un observateur au sol. Elle est proportionnelle à la vitesse de déplacement de

la masse d’air, et elle agit vers la droite dans l’hémisphère N, vers la gauche dans

l’hémisphère S. Il n’y a donc pas de telle force à l’équateur.

- C’est cette force qui crée le vent géostrophique, qui est un vent qui se déplace

perpendiculairement au gradient de pression.

Sur terre, il y a des zones de hautes et de basses pressions : basses à l’équateur, hautes aux

tropiques, basses vers 60 degrés N/S, hautes aux Pôles. L’air des zones de basses pressions

monte et redescend dans les zones de hautes pressions, d’où il part vers les zones de basses

pressions.

Il existe des vents spéciaux comme les Jet Streams qui sont des vents très forts en haute

altitude qui se produisent lorsque les gradients atmosphériques de température sont puissants.

Les Ondes de Rossby sont un courant régulier de vent d’ouest en altitude.

Elles se développent au front polaire (qui est une zone instable) et forment des ondes

convolutives et parfois des branches descendantes.

C’est le principal mécanisme pour le transfert de chaleur des pôles

Ces patchs d’air froid créent des zones de basse pression. Les zones d’air chaud entre

ces ondes sont des anticyclones.

Les cyclones sont la forme dominante des systèmes météorologiques aux moyennes et hautes

latitudes. Ce sont de grandes masses d‘air en spirales, qui se forment à plusieurs reprises,

s’intensifient puis se dissolvent.

Les ouragans (p.ex Lothar qui a tué 110 personnes et fait 11,5 miards d’euros de dégâts) ont

comme caractéristique un "œil" central (ciel clair et vent calme).

l'air descend des hautes altitudes dans l’oeil, ce qui fait que les vitesses de vent sont les

plus élevées au "mur de l'œil". L’air remonte ensuite par les spirales externes.

2. Origine et composition de l’atmosphère

a) Formation de la Terre et de l’atmosphère

Formation du soleil.

- Des gaz et de la masse solide, grâce à leur propre gravité, se regroupent. Ceci crée une

si grande chaleur qu’à l’intérieur a lieu une fusion nucléaire. Cela a engendré de très

hautes températures qui provoquent le rayonnement du soleil.

Formation de la Terre.

- Des gaz et des fragments de masse solides, plus faibles que pour le soleil, se

regroupent et tournent ensemble si vite qu’ils ne peuvent pas être captés par le soleil.

L’atmosphère d’autrefois comportait alors bcp de corps qui tombaient sur Terre ou

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s’en échappaient. De plus, des particules ou des gaz éjectés par les éruptions étaient

svt projetés jusque dans l’espace.

D’où vient l’eau présente dans l’atmosphère ?

- De l’intérieur de la Terre, par dégazage (volcans, etc.). Une fois sortie de la terre, l’eau

a trouvé des températures inférieures à 100O condensation et création des océans.

- Au moment où ce processus s’est produit, il n’y avait pas d’oxygène libre dans

l’atmosphère, mais d’autres gaz qui se sont liés ensemble grâce à la pesanteur et qui

ont donné l’atmosphère que nous connaissons aujourd’hui !

Mais alors, pourquoi n’y a-t-il pas eu le même processus sur la lune, Mars ou Vénus ?

Lune: elle n’a qu’une masse faible -> force de gravité faible -> tous les atomes de

l’atmosphère lunaire se sont échappés dans l’espace -> création d’un vacuum/vide (situation

actuelle)

Venus: elle est trop proche du soleil. La formation de l’atmosphère découle du dégazage du

soleil et comporte donc trop de gaz à effet de serre -> la température ne descend jamais en

dessous de 100°C -> l’eau s’évapore -> pas d’océans…

Mars: Sa masse est trop faible -> l’eau s’échappe dans l’espace. Mais elle est aussi trop

éloignée du soleil, donc l’eau gèle.

La Terre (ou l’atmosphère) de jadis a pu rencontrer divers problèmes :

La clarté du soleil a augmenté de 25% depuis sa formation -> sans la compensation par

l’atmosphère, les océans se seraient depuis longtemps évaporés.

L’oxygène créé par la photosynthèse s’est accumulé dans l’atmosphère et a dégradé en

partie des gaz (comme le méthane et l’ammoniaque) qui contribuent naturellement à

l’effet de serre. De ce fait, une trop grande dégradation de méthane marque une

diminution de l’effet de serre, donc la Terre a pu devenir une boule de glace.

Nous voyons donc que :

Si la terre était éloignée du soleil de 1% de plus -> elle serait gelée (pas d’humains)

Si la Terre était 5% plus proche du soleil -> trop grand effet de serre (pas d’humains)

Si le soleil n’avait que 83% de sa masse -> toutes les planètes gèleraient aussitôt et il y

aurait une accumulation d’oxygène dans l’atmosphère

Si le soleil était 20% plus gros -> les planètes s’embraseraient en très peu de temps

Si la Terre n’avait que 94% de sa masse -> sa couche d’ozone ne serait pas assez épaisse

pour résister aux rayonnements du soleil

Pour les humains, la Terre n’est ni trop grosse, ni trop petite, et elle a exactement le

bon éloignement lorsqu’elle orbite autour du soleil (ni trop grand, ni trop petit).

La Terre est le seul endroit où des océans peuvent se former

Histoire de l’atmosphère

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1. (environ 4,6 miards d’années). Cette 1ère

atmosphère est composée principalement

d’hélium (He) et d’hydrogène (H2) qui étaient les éléments les plus fréquents dans

l’univers. Or, ils se sont échappés dans l’espace.

2. Ce processus a abouti à une deuxième atmosphère, composée par les gaz résultant des

fusions à l’intérieur de la terre (processus volcanique). Cette atmosphère était composée

de : H2O (80%), CO2 (10%) & N2 (<10 %)

3. Il se produisit alors un phénomène de dégazage continuel (outgassing). Conséquences :

a. H2O -> nuages -> pluie (-> océans, rivières...)

b. ravinement du CO2 dans les océans

c. Seul le N2 est don resté !

4. L’oxygène, lui, est assez jeune (la concentration actuelle a été atteinte il y a 100 mios

d’années). Il a augmenté grâce à :

d. La photodissociation : le rayonnement solaire désintègre H2O en H2 et O. H2

s’échappe et O + O -> O2. Cet oxygène est suffisant pour former des plantes

primitives -> photosynthèse -> formation de plus d’oxygène.

b) Composition de l’atmosphère :

Actuellement, l’atmosphère est composée de :

78% d’azote : converti par des bactéries en une forme utile dans les sols

21% d’oxygène : produit par plantes vertes dans la photosynthèse et utilisé dans la

respiration

1% d’argon : inerte ; élément très stable (réagit peu avec d’autres molécules)

0.035% de dioxyde de carbone : utilisés par les plantes vertes pendant la

photosynthèse ; produit par respiration et combustion de combustibles fossiles

0-4% de vapeur d’eau (très variable)

Le reste en Néon, hélium, méthane, produit par les vaches, marécages, termites, etc.

(réactifs avec CO2). Il y a encore : des CFC (entièrement produits par l’homme) et des

aérosols (poussières et particules)

L’abondance de l'ozone (O3) dans la stratosphère et la mésosphère (entre 15 et 60km de

hauteur) atténue le rayonnement ultra-violet. Mais comment se forme-t-elle et se décompose-

t-elle?

Formation : photodissociation de l’oxygène

(1) UV + O2 -> O + O

(2) O + O2 + M -> O3 + M (M = molécule)

Décomposition (2 manières): (a) photodissociation de l’ozone

(3) lumière + O3 -> O2 + O

(4) O + O3 -> 2O2

décomposition : (b) catalytique

(5) X + O3 -> O2+ XO

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(6) O + XO -> X + O2

on obtient donc dans les 2 cas 2x de l’ O2 (note : le X peut être NO, H, OH, Cl, Br)

ce processus fonctionne au maximum entre 20-30km. Causes :

o > 30km: diminution de O2

o < 20km: pas suffisamment de UV-rayonnement (< 0.24μm)

On différencie:

- La couche d’ozone stratosphérique (90% de l’ozone), qui est 1ère protection vs UV ;

problèmes : diminution à long terme et trou en Antarctique chaque printemps.

- L’ozone troposphérique (située près de la surface par photodissociation NO2) (10%) ;

elle a des effets toxiques sur l’homme et la végétation et elle conduit au smog en

milieux ruraux et urbains (voitures…).

Pourquoi un trou dans la couche d’ozone ?

Les CFC et les halons produits par l’homme (interdits en 1987 par protocole de Montréal)

sont des composés très stables. Ils montent lentement dans la stratosphère où ils sont

détruits par les UV, libérant ainsi leur chlore par photolyse.

Dans les nuages d’altitudes (nuages stratosphériques) très froids, transforment les

composés chlorés en chlore actif qui détruit l’ozone par un processus catalytique.

ce trou a lieu surtout au printemps (donc septembre-octobre pour Antarctique), quand il fait

encore froid et quand il y a du soleil pour provoquer la réaction.

Question: Pourquoi le trou d’ozone est-il bien plus grand au-dessus de l’Antarctique que

de l’Artcique ?

- Car l’Antarctique est continent! Il fait donc plus froid (jusqu’à -80°C), car il y a un

plus fort albédo et car les terres sont plus élevées. De plus, l’air est stable en

Antarctique : il y a peu d’échange avec les autres zones.

- Cela provoque la création de nuages stratosphériques glacés -> conditions + propices

pour que les gaz (CFC surtout) produits par l’homme détruisent l’ozone.

- Au N, il manque un continent pour avoir la même chose.

3. Température, pression et humidité

a) Température

Déf : vitesse des particules dans un espace donné. Plus ces dernières bougent, plus la T est

élevée.

- Les particules de l’air (molécules) sont en vibration permanente et possèdent donc une

certaine énergie cinétique. La température est alors une mesure indirecte du degré

d'agitation microscopique des particules

- La T est une fonction de l’énergie cinétique. De plus, quand la T augmente, la densité

baisse (en effet, si les particules bougent moins, il y a une contraction).

- À 273°C, le zéro absolu, il n’y pas de mouvement !

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La T est mesurée à 2 mètres du sol (1,2m aux USA).

b) La chaleur

Déf : La chaleur est l'énergie qui est transmise entre 2 objets uniquement par une différence

de température.

- La chaleur spécifique est la quantité de chaleur nécessaire pour élever de 1° Celsius

(=1K) la température d'1 gramme de substance [en J/(kg*K)].

- La capacité thermique est l'énergie qu'il faut apporter à un corps pour augmenter sa

température de un K [in Joule/Kelvin]

La chaleur varie avec le moment de la journée et la saison, provoquant des moments de déficit

et d’excédent.

- Lorsque le rayonnement net est positif (excédent), une surface gagne de la chaleur. La

T augmente.

- Lorsque le rayonnement net est négatif (déficit), une surface perd de chaleur. La T

baisse. Il y a un léger décalage dans le temps entre un rayonnement net et la

modification de T (ex : le max de T a lieu vers 14-15h et non vers 12h).

Dans les zones rurales, les températures sont plus fraîches :

La transpiration de la végétation refroidit la surface (évaporation des sols humides +

transpiration = évapotranspiration)

Les températures sont plus chaudes dans les zones urbaines :

L'eau est canalisée, les surfaces ont tendance à être sèches

Les surfaces souvent foncées (asphalte)

La chaleur est stockée par les bâtiments puis libérée par ces bâtiments

Îlot thermique urbain : l’îlot de chaleur tend à persister toute la nuit. Des parcs peuvent

réduire chaleur

si le sol se refroidit la nuit et si la couverture nuageuse retient la chaleur dans l’atmosphère,

on peut avoir une inversion des T

Altitude et température :

Généralement les températures baissent avec l’altitude

Plus on monte, plus l’écart entre les températures journalières augmente, et ce à cause

de la diminution de l’effet de serre à haute altitude

A l’échelle mondiale, les basses latitudes reçoivent de plus grandes quantités d’énergie, et ce

sur de plus longues période. A l’inverse, les hautes altitudes ont de longues périodes de déficit

circulation générale pour équilibrer

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- De plus, la terre a une moins grande inertie thermique que l’eau : les zones maritimes

ont donc des variations de T plus faibles.

La Mousson :

1. En janvier, les hautes pressions situées au dessus des terres produisent des vents secs

a. L’air est repoussé vers la ITCZ (zone de convergence inter-tropicale)

2. En juillet, la position de la ITCZ se déplace vers le Nord

a. Les basses pressions sur le continent engendrent de vents venant de l’océan ce qui

apporte d’importantes précipitations

L’isotherme est utilisé pour représenter spatialement la T : c’est une ligne de même T. Il met

en évidence les zones de basses et de hautes températures ainsi que les gradients de

températures.

- Pour les prévisions de températures, la base est 850 hPa (~1500m). Au niveau de la

mer, 1013 hPa.

c) La pression atmosphérique

- Densité de l’air : Densité = masse/volume au niveau de la mer: = ~1.2 kg/m3

- Pression atmosphérique : pression = force/surface [N/m2]

La pression standard est de: 1 bar = 105 Pa / 1000 mbar = 1000 hPa

La pression diminue rapidement avec l’altitude, près de la surface. Par conséquent, un

changement minime d’altitude produira une modification significative de la pression

atmosphérique (alpinisme).

Vu que l’atmosphère est maintenue par gravité, elle exerce une force sur toute la surface

(pression = force par unité de surface)

- Au niveau de la mer, la force est le poids de 1kg d’air pour chaque m2

La force du gradient de pression agit à angle droit des lignes isobares (90 degrés). De ce

fait, le gradient de pression horizontal est beaucoup plus petit que le gradient vertical (car la

pression change bcp avec l’altitude)!

les brises de mer et de terre découlent de la pression :

- Début de matinée : calme / après-midi : brise de mer (la terre se réchauffe vite)/ nuit :

brise de terre (la terre se refroidit vite)

d) L’eau et l’humidité

Les 3 états de l’eau (chaleur latente libérée ou absorbée à chaque changement) :

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Il y a donc 3 états : solide, liquide, gazeux.

Dans l’air, l’eau existe sous la forme de vapeur

d’eau, de nuage, de brouillard et de précipitations.

- Point triple: coexistence des 3 Etats de l‘eau en équilibre (se produit à une P de 6.11

hPa et à une T de 0.0099°C)

- Le point de vaporisation a lieu quand : Pression de la vapeur = pression atmosphérique

de 1013.25 hPa et T de 100°C

L'humidité = quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère

L'air chaud peut contenir beaucoup plus d‘eau que l'air froid

L’air froid sec peut être proche de 0% d’humidité

L’air tropical chaud peut avoir 4-5% d’humidité

Il y a 2 façons de décrire l’humidité : humidité spécifique et relative.

- Humidité spécifique : Quantité réelle de vapeur d’eau dans l’air (en grammes d’eau

par kg d’air (g/kg)). Elle est utilisée pour décrire la manière dont les quantités d’eaz

des grandes masses d’air varient avec la latitude.

- Humidité relative : quantité de vapeur d'eau présente dans l’air par rapport à la quantité

maximum d’humidité que l'air peut contenir à une température donnée (en %). Elle

diminue avec l’augmentation de la température. Si la T baisse, l’air peut devenir saturé et

atteindre le point de rosée (=température de saturation). Cette humidité est donc

dominante pour déterminer la condensation.

L’air sec est un mélange de différents gaz de composition constante

Lorsqu’un gaz s’éparpille, son volume augmente tandis que sa pression et sa température

diminuent

Page 10: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

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Ce changement de la température de l’air dû uniquement à une contraction ou à une

expansion est le résultat d’un processus adiabatique

Le gradient thermique adiabatique mesure comment température de l’air varie avec

l’altitude

Les gradients thermiques verticaux pas les mêmes pour les masses d’air humides et sèches

Gradient adiabatique sec : diminution de la température de l’air avec l’altitude de

10°C/1000m

Gradient adiabatique humide (ou saturé): varie de 4 à 9 degrés C par 1000 mètres (dépend

de la température, pression et quantité d’eau). Il est moindre que le gradient adiabatique sec

car comme la condensation de l’eau libère de la chaleur latente ; la diminution de température

est donc moins marquée.

il faut savoir que le point de rosée évolue aussi avec l’altitude, mais moins fortement (1,8

degrés/1000m). Quand une masse d’air atteint le point de rosée, on utilise le gradient

adiabatique humide.

Foehn :

Montée d’air saturé sur le versant exposé au vent, plongée adiabatique sec sur le versant

sous le vent ⇒température plus élevée provoquée par la libération de chaleur de

condensationvent chaud.

Souvent lié à :

o précipitations importantes et persistantes sur le versant exposé au vent

o Tempêtes sur le versant sous le vent (tempêtes de Foehn)

Diagrammes thermodynamiques :

C’est un diagramme utilisé pour pointer les données de T et d’humidité. Il s’agit de définir à

quelle T les nuages se forment.

Diagramme de Stüve : sur l’axe des x, T, sur celui des y, la pression. [Fonction de la pression

p (κ=R/cp)]. Il y a des lignes pour le gradient adiabatiques secs et d’autres pour le gradient

adiabatique humide.

Niveau de condensation par ascendance :

Soulèvement forcé d‘une masse d‘air du sol

Par l‘expansion volumique, cette masse d‘air se refroidit jusqu‘à ce que la condensation se

produise

Le niveau NCA donne la limite inférieure des nuages lors d‘un soulèvement forcé

-> rs(τ) = r(T) [τ= point de rosée au sol et T= température du sol)

Niveau de convection livre NCL :

Soulèvement libre d‘une masse d‘air lors d‘une stratification thermique instable (par ex.

par réchauffement du sol en été)

Par l‘expansion volumique, cette masse d‘air se refroidit jusqu‘à ce que la condensation se

produise

Page 11: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

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NCL donne la limite inférieure des nuages (Cu) par convection (jour d‘été)

Le diagramme skew T-logp est utilisé pour analyser la structure thermique de l'atmosphère.

Skew (engl) = Températures à 45 degrés de la verticale

- avantage: l'énergie est proportionnelle à la superficie

4. Circulation générale et climat global

a) Origine de la circulation générale :

L’insolation varie selon la latitude et la saison et est mesurée en unités de watts par mètre

carré (Wm-2

).

De nombreux courants d‘air sont des réactions à cet apport en rayonnement solaire qui

n’est pas équilibré à la surface de la Terre (à cause de la sphéricité de la Terre)

- 0-40° (N et S): surplus d‘énergie (dans atmosphère supérieure)

- 40-90° (N et S): déficit énergétique (dans atmosphère supérieure)

Il y a un transfert de chaleur des basses aux hautes latitudes afin de combler cette

différence énergétique (par les courants d’air et océaniques)

Forçage thermique de la circulation générale :

- Les mouvements de l'air atmosphérique sont donc le résultat des différences de

distribution du rayonnement solaire

gradients horizontaux & verticaux de réchauffement

2 mécanismes de circulation:

réchauffement différentiel horizontal (excédent de chaleur dans les tropiques et déficit de

chaleur aux pôles)

instabilité convective (= réchauffement différentiel vertical) p.ex. le processus d‘orages

Différences horizontales de température :

Le centre de gravité de l‘air est tiré vers le bas (vers

l’air froid en bleu, vu que ce dernier est plus dense)

= une (petite) partie de l‘énergie potentielle est

convertie énergie cinétique

Available potential energy (APE):

Le réchauffement différentiel de l‘atmosphère terrestre génère donc continuellement une

énergie potentielle disponible (APE)

cette énergie est convertie en énergie de mouvement (énergie cinétique) (par ex.

courants d‘air et tempêtes)

L‘énergie cinétique sera transformée en en chaleur par les turbulences

Il y a 3 cellules dans l’atmosphère (note : l’air chaud va tjrs de bas en haut et de gauche à

droite):

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- Cellules de Hadley : 0-30° Nord et Sud. Au cœur : alizés soufflent vers l’équateur

pour former une ceinture orageuse irrégulière : zone de convergence intertropicale

(ZCIT). Du sommet de ces orages, l’air s’échappe vers les latitudes + hautes, d’où ils

plongent-> zones d’anticyclones tropicaux (déserts)

- Cellules de Ferrel : 30-60° Nord et Sud. L’air converge à basse altitude pour s’élever à

la frontière entre l’air polaire et subtropical. Le circuit est complété par le flux qui

voyage à haute altitude vers les tropiques, où il se joint à l’air ascendant des cellules

de Hadley.

- Cellules polaires : dès 60°N et Sud. Les + petites et les Ŕ actives. L’air descend aux

pôles et se dirige vers des latitudes + basses en surface.

la cellule de Hadley est dominante : elle suit la circulation directe. La cellule de Ferrel subit

cette influence et a une circulation indirecte (l’air sec descend et l’air humide monte). Cf. p.8 !

Rôle de la vapeur d’eau : libération de la chaleur de condensation

La chaleur absorbée par l’eau est utilisée pour son évaporation -> énergie latente

transportée dans la vapeur d‘eau -> L‘énergie latente sera de nouveau libérée lors de la

condensation

Lors de la condensation, on passe de la chaleur latente à de la chaleur sensible

Au-dessus des océans tropicaux, le gradient horizontal des températures est encore

renforcé

Chaleur sensible : quantité de chaleur détenue par un objet et qui peut être ressentie ou

détectée au toucher

Chaleur latente : chaleur qui est utilisée et stockée quand une substance change d'état,

passant de solide à liquide (ou directement à un gaz) ou de liquide à gaz (par exemple

évaporation de l'eau)

Transfert de chaleur latente : transfert de chaleur d'une surface d'évaporation dans

l'atmosphère

b) Origine de la circulation générale : la rotation de la terre

La force de Coriolis est une « force apparente » ; elle a un effet sur tout ce qui est en

mouvement. Elle n’a un effet que quand on bouge !

- Hémisphère Nord : déviation vers la droite / Hémisphère Sud : déviation vers la

gauche. Elle dépend de la latitude.

Accélération de Coriolis = 2 x rotation de la Terre x sin (angle de latitude) x vitesse du vent :

Nulle à l’équateur ; moyenne à 45° ; très importante à 90°

Le vent ne souffle pas directement des hautes vers les basses pressions : force de gradient de

pression + force de Coriolis -> déviation vers la droite (Nord) et gauche (Sud). Sans cette

force, les différences de pression seraient rapidement équilibrées. C’est pourquoi des zones de

hautes et les basses pressions durent des jours.

Pas de circulation directe de l’équateur aux pôles : !!!

Page 13: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

13

- La force de Coriolis transforme les vents en direction du Nord en vents d‘Ouest, et

ceux dirigés vers l‘équateur en vents d‘Est Le transport direct est bloqué

- De plus, à cause de cette force, le vent souffle dans le sens des aiguilles d’une montre

dans les anticyclones, et dans le sens inverse pour les dépressions (N)

Distribution mondiale des températures de l’air :

Les températures diminuent de l’équateur aux pôles

Les grandes masses de terre situées dans les zones subarctiques et arctiques sont la cause

du développement de centres de températures extrêmement basses en hiver

Dans les régions équatoriales, les températures changent peu entre janvier et juillet

Les isothermes s’inversent entre le Nord et le Sud de janvier à juillet sur les continents de

moyennes latitudes et les zones subarctiques

Le climat des basses latitudes est influencé par :

La zone de convergence intertropicale

o Circulation thermique directe

o Chaud et humide Beaucoup de nuages, pluies et orages

Les cyclones tropicaux

o Circulation thermique directe

o Création de champs de températures avec de forts gradients horizontaux/verticaux

-> renforcement

Climat des moyennes latitudes est marqué par une instabilité barocline :

Comment l’air se mélange-t-il aux moyennes latitudes ? (beaucoup moins de convection

et de chaleur latente)

- Les tempêtes

- Zones de basse pression

- Ondes de Rossby / Instabilité barocline

ondes de Rossby (cf. chapitre 1)

c) Résumé

La circulation atmosphérique transfère la chaleur des régions équatoriales jusqu’aux pôles

par:

La circulation des cellules de Hadley, de Ferrel et polaires

Page 14: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

14

Mouvements de masses d’air

Ondes de Rossby

Cyclones tropicaux

Tempêtes = turbulences -> transfert d’énergie

Grande capacité de transport (Dilatation + vitesse du vent!)

Se produisent là où le transport est indispensable = moyennes latitudes (là où l‘air

tropical/subtropical chaud est en contact avec l‘air polaire froid)

Le système se réalimente de lui-même : le nouveau mélange de l‘air froid et de l‘air chaud

crée des fronts chauds et froids

Le vent ≠ le seul à transporter énergie aux pôles, l’eau aussi => courants marins (tapis roulant

global)

Résumé : cascade d’énergie :

1. En moyenne, la surface de la Terre est une source de chaleur (absorption du rayonnement

solaire) et la troposphère supérieure est une zone de perte de chaleur (émission d‘ondes

longues) -> Rehaussement du centre de gravité de l‘atmosphères

2. Augmentation de l‘énergie potentielle disponible (APE)= moteur de tous les mouvements

atmosphériques

3. Une grande partie de l‘APE est libérée par des instabilités convectives

4. L‘autre partie est générée par le gradient horizontal de températures (basses <>hautes

latitudes)

5. Circulation thermique directe -> conversion de l‘énergie potentielle en énergie cinétique

a. Circulation thermique (ZCIT, Mousson)

b. Instabilité barocline (ondes de Rossby dans hautes et moy. latitudes)

c. Cyclone tropicaux (APE est produite par elle-même)

6. Friction à la surface, reliefs -> conversion en turbulences (dégâts aux bâtiments etc.)

7. Conversion en énergie de mouvements des molécules (= chaleur de friction)

graphe p. 29

L’eau est seulement en petite quantité dans l’atmosphère, mais c’est le moteur du cycle

hydrologique. Pour rappel, seul 0,001% de l’eau terrestre est dans l’atmosphère.

La quantité d’eau dans l’atmosphère change peu sur des durées supérieures à 1 semaine

précipitations globales (P) = évaporation globale (E) (pas de pertes)

Dans les zones subtropicales (anticyclones): E >> P

ITCZ, mousson (tropes) & dépression extratropicale (moyennes latitudes): P > E

Sur les continents: P > E (-> input pour le système fluviatile)

Sur les océans: E > P

Circulation générale : la vapeur d’eau est transportée de la source (E > P) à l’exutoire

(continents). Les fleuves, l’eau souterraine et les courants marins (P > E) la transportent

de nouveau à la source.

4. Convection, nuages et précipitations :

Page 15: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

15

Nuages :

Faits de gouttes d’eau et/ou de particules de glace

Se forment quand l’air est saturé ET qu’il contient des particules (noyaux de condensation)

comme de la poussière, du sable, etc.

L’eau peut exister à l’état liquide en dessous de 0°C (supercooled) jusqu’à -12°C. C’est le cas par

exemple dans les pluies givrantes.

Formation de nuages - ce qui est nécessaire:

Noyaux de condensation (petites particules: suie, aérosols, particules de sel)

Air ascendant par ex:

o De l‘air plus chaud que l‘air environnant -> Cumulus

o De l‘air chaud et humide qui passe au-dessus d‘une couche froide -> Stratus

o Quand de l‘air est poussé contre un relief ou une côte -> Cumulus et Stratus

Pour nommer les nuages, on tient compte de 2 paramètres : la hauteur (hautcirr-, moyen

alto, bas) et la forme (cumulus, stratus). Le cumulonimbus est un nuage à part car il traverse

toutes les hauteurs : quand il traverse ttes les couches de la troposphère, il peut y avoir de la

grêle. Les cirrus sont également spéciaux car ce sont les seuls qui sont formés de particules de

glace.

- Nuages hauts (7-12km) :

- nuages moyens (2-7km) :

- Nuages bas (0-2km) :

Photo 3 Cirrocumulus Photo 2 Cirrus Photo 1 Cirrostratus

Photo 5 Altocumulus

Photo 4 Altostratus

Page 16: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

16

Photo 6 Nimbostratus Photo 7 Stratocumulus

Convection

L'air chaud s'élève. Il se refroidit jusqu’à la température du point de rosée => formation

des nuages et dégagement de chaleur latente

Cela ajoute l'énergie et augmente le mouvement vertical (updraft), ce qui peut produire

des orages

La chaleur est transférée dans l'atmosphère par 3 mouvements:

Conduction: transfert de chaleur directement de la surface de sol chauffé vers

l’atmosphère

Convection: transfert de chaleur par de l’air chaud en déplacement dans l’atmosphère

Advection: transfert de chaleur par de l’air chaud se mélangeant à de l’air froid à

proximité

Niveau de convection libre (NCL) :

• Soulèvement libre d‘une masse d‘air lors d‘une stratification thermique instable (par ex. par

réchauffement du sol en été)

• Par l‘expansion volumique, cette masse d‘air se refroidit jusqu‘à ce que la condensation se

produise

• Le NCL donne la limite inférieure des nuages par convection (jour d‘été) cf. graph

p.16-18

=> convection -> formation de cumulus humilis, cumulus congestus ou cumulonimbus

Brouillard :

= Couche nuageuse au sol ou à proximité du sol

Le brouillard de radiation se forme de nuit quand la température de l’air près du sol passe

sous la température du point de rosée

Le brouillard d’advection se forme quand de l’air relativement chaud passe au dessus

d’une surface plutôt fraîche

Le brouillard marin se forme quand de l’air marin frais est mis en contact avec des

courants marins plutôt chauds

Précipitations : 3 mécanismes :

1. Convection: cf. avant

2. Soulèvement orographique

a. L’air est soulevé au dessus d’un relief : le changement de température modifie l’humidité

relative

Page 17: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

17

b. Pente d’interception = versant exposé au vent (plus humide)

c. Versant sous le vent (plus sec) peut subir le foehn

3. Précipitations frontales (cycloniques)

a. Se passent là où des masses d’air de températures différentes se rencontrent : de l’air

chaud est soulevé le long d’un front météo par de l’air froid, ce qui conduit à des

précipitations frontales

Types de précipitations :

Pluie

Pluie verglaçante = cristaux de glace gelés sur une surface gelée

Neige = cristaux de glace qui n’ont pas fondu

Grésil = cristaux de glace qui ont fondu au cours de leur chute

Grêle = fusion et congélation des cristaux qui se forment dans les nuages orageux

La formation de précipitations nécessite :

Croissance de gouttes dans les nuages

Formation de cristaux de glace -> les particules de glace agissent comme des noyaux de gel

Processus de coalescence -> de grandes gouttes entrent en collision avec de plus petites et

s’amalgament

Les précipitations se forment dans les nuages à une température bien en dessous du point de

rosée, normalement à proximité du sommet du nuage.

Toutes les précipitations commencent sous forme d’eau gelée

Si elle atteint le sol sous forme liquide -> pluie, bruine (petites gouttes)

Croissance des gouttes (processus de Bergeron-Findeisen):

Début: mélange de particules (cristaux) de glace et gouttes d‘eau sur-refroidies dans le

nuage

Diffusion de la vapeur d‘eau des gouttes vers les particules de glace -> croissance très

rapide des particules de glace au détriment des gouttes

Coalescence des gouttes sur les particules de glace durant la chute : accrétion

Agglomération de différentes particules de glace : agrégation

=> Croissance très efficace et rapide des particules de précipitation

Nuages Ŕ précipitations :

Grêle :

Grêle : sa formation est souvent en rapport avec des cellules multiples et/ou des super cellules

Page 18: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

18

Composition : eau gelée avec inclusions d‘air. Densité ~ 0.8 g cm³ (Glace ~ 0.9 g cm³)

Forme : plus ou moins sphérique, granuleuse, irrégulière.

Taille : Grêle à partir d‘un diamètre moyen de 5mm (D < 5 mm: Grésil) - diamètre moyen ~ 1 cm

Grêlon le plus lourd (documenté): 776 g, 44 cm de circonférence à Coffeyville, Kansas, 3 sept.

1970

Formation de la grêle : surtout lors des (+) forts soulèvements (updrafts) des tempêtes orageuses, au-

dessus de la limite de gel

•Croissance de la grêle, deux étapes :

1. Formation de grêlons embryonnaires:

- Agglomération d‘eau sur-refroidie avec des cristaux de glace (Accrétion / recerclage) qui

donnes des particules de grésil (D < 5 mm). La consistance est proche de la boule de neige,

faible densité (0.2 Ŕ 0.3 g/cm³)

2. Formation des grêlons :

À partir des embryons de grêlons, poursuite de l‘accrétion ; normalement, consistance plus

dure, grande densité (~ 0.8 g/cm³)

Lors du soulèvement, formation de très petites gouttelettes dans le nuage (D ~ 0.02 mm, BWER)

qui sont transportées de la base du nuage à grande altitude

Dans la partie supérieure, les gouttelettes sont sur-refroidies jusqu‘à env. -15°C: (germes de glace

tombants)

Soulèvement des particules de glace au bord : croissance durant la chute par impact avec

des gouttelettes sur-refroidies (accrétion) Grésil, D 1 Ŕ 5 mm

A: Formation des plus petits grêlons :

Les particules de grésil se retrouvent à la lisière du soulèvement (soulèvement lent)

croissance rapide des grêlons par accrétion. Au bord, à partir d‘une certaine taille, c‘est la

gravité qui prend le dessus -> chute jusqu‘au sol

B: Formation des plus gros grêlons:

Les grêlons embryonnaires sont pris dans le courant ascensionnel et s‘élèvent en spirale

Note : la grêle a une forte réflectivité

-> cause des gros flocons : avec le courant-jet, il y a une gde énergie potentielle convective

disponible

Exemple de grêle : Fribourg, le 23 juillet 2009.

- Bilan : 300 mios de dégâts ont été causés aux bâtiments, voitures et agriculture. Pour

comparaison, les dégâts dus à la grêle pour toute l’année 2007 se montaient à 81 mios.

- Causes : fort courant jet et forte CAPE (énergie potentielle)

5. Equilibre géostrophique et météorologie dynamique Variables météorologiques :

Page 19: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

19

Le vent se développe lorsque les températures sont différentes d’une région à l’autre, ce qui

provoque des conditions de pression dans les régions voisines.

- Le vent est une variable vectorielle : il a une direction + force.

a) Equations de base de la météo :

1. Equation de mouvement -> s’applique au vent v

2. Equation de continuité -> s’applique à la densité ρ

3. Première loi de la thermodynamique -> s’applique à la température de l‘air T

4. Equation de conservation de la vapeur d’eau -> s’applique à l’humidité, nuages

5. Equation des gaz parfaits (équation d’état)->s’applique à la pression p

nous n’en verrons que quelques unes

Loi de conservation : tout se conserve. Ce sont toutes des lois de la conservation.

1. Dans équation de mouvement => conservation de la quantité de mouvement

2. Dans équation de continuité => conservation de la masse

3. Dans première loi de la thermodynamique=> conservation de l‘énergie

4. Bilan de la vapeur d‘eau => conservation de la masse de vapeur d‘eau

1) Equation de continuité (densité): dρ/dt = -ρV∙v

on voit que la masse est conservée

2) 1ère

loi de la thermodynamique (température) : le 1er

principe de la thermodynamique dit

que l'énergie est toujours conservée (changement de température = changement de pression +

apport externe de chaleur).

3) L’équation de Navier-Stokes (vitesse du vent) : cf. script

quantité de mouvement est conservée. Dans cette équation, on trouve la gravité, la force de

friction, l’accélération due au gradient de pression, l’accélération due à la force de Coriolis.

Page 20: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

20

2e loi de Newton : Soit un corps de masse m constante, l'accélération subie par un corps

dans un référentiel galiléen est proportionnelle à la résultante des forces qu'il subit, et

inversement proportionnelle à sa masse m.

Quelles sont les forces qui s‘exercent sur une parcelle d‘air dans l‘atmosphère ?

Force du gradient de pression

Gravité

Friction

Force de Coriolis

Pour tous les mouvements qui ont lieu dans l‘atmosphère, on utilise l’équation de mouvement,

qui est en fait celle de Navier-Stokes vue précédemment à laquelle on ajoute 2 forces

supplémentaires, la force centrifuge et la force de Coriolis. Ceci nous donne un truc pas

possible.

Mais grâce à l’approximation hydrostatique, on obtient, pour la composante verticale,

l’équation suivante (accélération gravité = accélération du gradient de pression) : Δp/Δz = -ρg

Δp est la différence de pression avec 1000hPa, la densité (ρ) est de 1,2kg/m3 (au niveau de la

mer pour 20 degrés) et Δz est la différence de hauteur (donc l’altitude).

- Ex : quelle altitude correspond à l’isobare 850 hPa ?

- Δp= 850-1000 = -150hPa -15000 = -1,2*9,81* Δz Δz = 1274m

Pour la composante horizontale, on utilise la force de Coriolis. On dit que l’accélération de

Coriolis=accélération du gradient de pression (car elle est proportionnelle à la vitesse du

vent). Le vent géostrophique est parallèle aux isobares.

Mais : Influence de la friction :

La friction réduit la vitesse du vent et donc la force de Coriolis

Comme le gradient de pression reste le même, un vent se développe en partant de la faible

pression

A cause de la friction, le vent tourne en hauteur dans le sens des aiguilles d'une montre

(dans la couche limite planétaire)

La vitesse du vent dépend donc de :

gradient de pression (dépend de l’écart entre les isobares)

force de Coriolis (dépend de la latitude)

friction (il y a une différence entre terre et mer)

la force centrifuge due à la courbure de la trajectoire de l'air

Vorticité = force du tourbillon

Le développement et l'effondrement des tempêtes sont fortement liés à l'augmentation et à

la diminution du tourbillon, de la vorticité.

Page 21: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

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Un changement positif du tourbillon provoque une augmentation de la basse pression

(spin up); négatif un affaiblissement (spin down); vice versa pour la haute pression.

Cette vorticité est utile pour les systèmes rotatifs, ce qui crée des tempêtes.

la vorticité est définie comme la rotation de la vitesse : ζ= δv/δx Ŕ δu/δy

Le cisaillement, lui, est la rotation des vents horizontaux autour de leurs axes verticaux (cf.

script).

Le tourbillon absolu : rotation de la Terre + rotation due au mouvement relatif à la rotation de

la Terre. ζa = ζ + f

Les Jet-streams se trouvent prés de la tropopause, ~200 hPa.

« contrôlent » les systèmes de basse pression

peuvent « générer » des systèmes de basse pression (à travers le cisaillement + divergence)

ont une très grande vitesse : p.ex. au-dessus du C des USA, certains peuvent atteindre 75 m/s.

sont utilisés par avions, voyage en ballon…

pourquoi y a-t-il des jet-streams ?

- Δp = -ρgΔz

On voit que plus la densité est grande (donc plus l’air est froid), plus la pression diminue

avec l’altitude. On a aussi une augmentation du vent géostrophique avec l’altitude : de ce fait,

les vents avec la plus grande vitesse se trouvent près de la tropopause.

Systèmes de pression dynamiques :

Convergence en altitude -> divergence à la surface -> haute pression à la surface

Divergence en altitude -> convergence à la surface -> basse pression à la surface

cf schéma script

6. Dépressions, anticyclones et fronts :

Les dépressions sont les formes dominantes des systèmes météo des moyennes et hautes

latitudes. Une zone dépressionnaire a aussi une expansion verticale -> important d’observer

les cartes météo aussi en altitude.

a) Niveau de pression – géopotentiel

La pression est définie par l’équation suivante : p = ρ R T (ou R est une constante)

Niveau de pressions non planes

• La hauteur d'une surface de pression au-dessus du sol est une fonction de la

température :

• Si les températures des deux colonnes d’air sont égales, le niveau de pression sera

situé au même niveau dans chaque colonne.

Page 22: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

22

• Si l’on réchauffe une colonne et refroidit l’autre colonne, l’air froid (plus dense) se

contracte et l’air chaud (moins dense) se dilate -> les surfaces de pression qui en

résultent sont plus à la même hauteur (une est plus haute que l’autre)!

ex. de niveaux moyens de pression : à 0m, la pression vaut 1013hPa et la T 15o, à 100m,

c’est 1000hPa et 14 o, à 1500m, c’est 850hPa et 5

o, à 5000m, c’est 500hPa et -20

o.

Le géopotentiel :

L’altitude d’un niveau de pression s’appelle le géopotentiel.

Tout comme une carte topographique, il est possible de produire des cartes de

géopotentiel.

L’analyse du géopotentiel sert à localiser les crêtes ou dépressions qui sont les

équivalents en altitude des cyclones et des anticyclones à la surface

Comme pour les isobares, on parle d’isohypse = ligne de même géopotentiel dans un

niveau de pression (ex. 500 hPa)

b) Développement de systèmes de basse pression :

Une activité frontale se produit là où des masses d’air de températures différentes se

rencontrent : de l’air chaud est obligé de s’élever au dessus d’une masse d’air froid le long

d’un front météo.

Naissance classique d’une dépression au dessus de l’Atlantique:

De l‘air chaud et froid se heurtent à un front polaire -> formation de petites ondes ->

Rotation

Autre mécanisme (Mer Méditerranée):

- La formation d’ondes (=naissance d’une dépression) est aussi possible par des reliefs

dépression sur le versant sous le vent

- Les limites des masses d‘air sont influencées par les Alpes ou l‘Atlas -> L‘air entre en

rotation -> formation d‘une dépression!

Mécanisme:

(1) Apport d‘air chaud -> (2) Baisse de pression

(3) Si cela s‘étend suffisamment : influence de la force de Coriolis -> (4) Rotation (5) Si

l‘apport d‘air chaud se poursuit -> équilibre de vent de gradient (Force de gradient de

pression= force de Coriolis+ force centrifuge)

=> Condition: la perturbation initiale doit avoir une taille minimale (en moyenne, env.

100km)

Les 4 stades d’un système de basse pression :

Page 23: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

23

Les systèmes de basses pressions sur le globe :

Basse pression extratropique (dépression)

Cyclones tropicaux

Onde d’Est [Easterly waves] qui peuvent aussi se trouver dans les Tropiques

On a vu que les tempêtes naissent dans les zones à fort contrastes de T. Dans l’hémisphère

Nord, les continents sont beaucoup plus froids que les océans-> Contrastes de température ->

Plus fortes zones dépressionnaires (tempêtes d’hiver)

Les ondes dépressionnaires ont tendance à se former dans certaines zones et à emprunter

les mêmes trajectoires

- Les ondes dépressionnaires des moyennes latitudes ont tendance à voyager vers l’Est

- Les cyclones tropicaux, eux, se dirigent plutôt vers l’Ouest

explication : les zones dépressionnaires se déplacent avec les courants situés en altitude

(vents d’ouest aux moyennes latitudes, alizés aux Tropiques)

Dans les Tropiques, les dépressions sont plus faibles, sous la forme d’ondes d’est (easterly

waves)

- Une forme classique d’un système météo tropicale est une zone de basse pression

faible (creux barométrique) se déplaçant lentement dans la ceinture d’Alizés

- Les easterly waves peuvent aussi être à l’origine des ouragans

c) Les fronts :

Qu‘est ce qu‘un front ?

o C’est une limite des masses d‘air, une zone de transition (Coin dans les isobares!)

o À la surface, il est lié aux changements météo

Zone frontale: 100-200km !! Pas une limite nette!

Types de front:

o Front chaud : De l’air chaud monte le long d’une masse d’air froid, ce qui entraîne

Page 24: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

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la formation de nuages (par condensation) et des précipitations

o Front froid : De l’air froid pénètre rapidement dans de l’air chaud stationnaire et le

force à s’élever le long d’un front froid raide. Cela entraîne la formation de nuages

et des précipitations (souvent des orages violents)

o Dans un front occlus, un front chaud est rattrapé par un front froid. L’air chaud est

propulsé vers le haut et n’est plus en contact avec le sol (cf. p.30-32)

Que se passe-t-il au passage d’un front ?

- La pression diminue et des vents du S apparaissent.

- La pression remonte ensuite et création de vents d’O et de nuages

- Enfin, la pression chute fortement et l’on a de forts vents du N avec des pluies

Cyclogenèse : résumé

Contrastes de températures au sol (= front stationnaire)

Contrastes de température et d‘humidité en altitude

Les Jet streams divergent -> convergence au sol

Les creux le long du jet stream se déplacent au dessus d‘un front stationnaire au sol -> circulation

cyclonique ->de l’air chaud subtropical se dirige vers le pôle (vers le NE), de l’air polaire froid se

dirige vers l‘équateur

De l‘air chaud et humide est soulevé au dessus d‘air froid et sec (= front chaud) -> diminution de

la pression dans le secteur chaud

De l‘air froid s‘insère sous l‘air chaud dans la dépression -> = front froid

Après l‘occlusion -> il n‘y a plus de réserves d‘énergie -> la dépression s‘annule

Il y a aussi des différences saisonnières : la force de la dépression dépend, entre autres, du

réservoir original d‘énergie il y a des contrastes de température au front

En hiver: de l‘air polaire vient, entre autres de l‘Amérique du Nord (continent) -> très froid en

comparaison avec l‘air plutôt chaud des océans subtropicaux (presque aussi chaud qu‘en été) -> +

de dépressions océaniques en hiver!

Autre origine: influence d‘air stratosphérique très froid

Effets d’une aggravation potentielle = tempêtes !!

Des processus qui peuvent augmenter les dépressions et créer une tempête:

1. Par la formation continuelle de nuages et de précipitations, de l‘énergie latente est libérée aux

deux fronts -> apport d‘énergie pour les vents rotationnels

-> Plus la masse d‘air est humide et chaude, plus la dépression est importante !

2. Advection de tourbillon positif¨

3. Divergence en altitude

4. Interaction de la dépression avec le courant-jet

Définition d‘une tempête : Déplacement d‘air d‘une grande intensité dans l‘atmosphère (v > 17m/s,

Bft 8-12)

Dans les rafales, le vent peut être 2x + fort qu‘en moyenne

Les vents sont plus violents sur la mer (1.6 x + forts) que sur les continents (friction!) -> Les zones

côtières sont + exposées aux tempêtes

Sur terre, la force du vent peut être très différente, notamment à cause de l‘orographie (->Alpes)

Page 25: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

25

Exemples : Ouragan Anatole (3-4.12.1999) qui a fait 20 morts. Il s’agit d’une rencontre d’un système

de basse pression avec le maximum de tourbillon

7. Orages et tornades :

Les orages sont d’intenses tempêtes convectionnelles (dues à la convection) associée à des

cumulonimbus massifs. Ils peuvent occasionner d’intenses pluies, grêle, tonnerre, éclairs et

forts courants descendants (microbursts) ce qui peut s’avérer dangereux.

Formation

De l’air chaud s‘élève -> se condense -> Cumulus -> toujours plus d‘air monte (libération

de chaleur latente)

L‘air chaud montant est bloqué par la tropopause (=couvercle) -> forme d’enclume

(Cirrus). Un orage paraît différent si on le voit d‘en bas ou de loin !

L‘énergie ne peut être transportée plus haut -> décharge par éclairs, pluie et vents violents

La montée est induite par le réchauffement du sol (orage de chaleur), soulèvement

orographique ou convergence au sol (par ex. à un front)

Foudre :

Éclair: décharge électrique entre deux secteurs de charge différente

Formation: a lieu dans les nuages convectifs mixtes (eau/glace) d‘altitude

Tonnerre: onde de choc de l‘air expansé (adiabatique)

Paramètres physiques :

- Dia : 15cm

- Taille : 5 km

- T = 29000 degrés Celsius

- Durée : 40.70 ms

Conditions pour la formation d‘orages:

Teneur plus haute d‘humidité de l‘atmosphère

-> Libération de chaleur de condensation

Page 26: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

26

stratification instable au-dessus de la NCL

-> ascension de l’air chaud

déclencheur de l‘initiation de la convection

-> Soulèvement jusqu‘au niveau de condensation

Vent horizontal

-> faible/ fort / cisaillement vertical du vent

a) Orages unicellulaires :

•Les orages unicellulaires se forment durant les mois d‘été, l‘après-midi et en soirée

•Fréquence: relativement fréquents durant les mois d‘été

•Durée de vie jusqu‘à env. 1 h, étendue 2 Ŕ 10 km

• Condition environnante: faibles vitesses de vent, cisaillement vertical minimal

• ce type d’orage a une croissance verticale sans dévers latéral et une enclume symétrique

Stades des orages unicellulaires

1) Stade de Cumulus: développement

- Fort courant ascendant [updraft]: l’air chaud s’élève.

- Aspiration dans le nuage d‘air environnant humide (il aspire de l’air par le bas : c’est

ce qui arrive p.ex. sur les lacs en fin d’après-midi quand on veut rentrer au port)

- on obtient un nuage mixte (glace-eau) avec du gel dans la partie supérieure.

- début de la formation de précipitations.

2) Stade de maturité: point culminant

- Formation de précipitations, les particules de glace tombent sur le sol.

- Courant descendant [downdraft]

- Formation d’une enclume symétrique

3) Stade de dissipation: destruction

- Le courant descendant annule le courant ascendant (la pluie détruit le mvt ascendant

du vent)

-Les nuages sont séparés de la source : fortes précipitations, mais le nuage n’est plus

alimenté en air humide.

b) Orages multicellulaires

Page 27: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

27

Dans les orages multicellulaires, il y a plusieurs cellules orageuses sous forme de «cluster»

- Cluster : nuage formé de 2 à 20 cellules différenciées. Il s’agit d’un complexe de

plusieurs orages unicellulaires, mais on le voit comme un seul orage depuis l’extérieur.

Ces nuages ont une durée de vie plus grande : jusqu‘à 1 jour (une seule cellule ~ 1 h)

- extension spatiale ~ 20 - 50 km

- Formation : plutôt l‘après-midi, à proximité d‘un creux barométrique en altitude

et/ou de soulèvements dus à la topographie

condition environnante : il faut un (faible) cisaillement vertical du vent horizontal

augmentation de la vitesse du vent avec l‘altitude. En effet, grâce à cette vitesse différente,

l’updraft et le downdraft ne se font pas au même endroit : ainsi, la pluie ne détruit pas le vent

ascendant et l’orage peut tjrs être alimenté en air humide. C’est donc un système qui

s’alimente soi-même.

Les stades des orages multicellulaires :

- Stade de Cumulus (cellule 1) - Stade de maturité (cellule 3) - Stade de dissipation

(cellule 5)

Les cellules se développent de la même manière qu‘une cellule unique; durée de vie ~ 1 h

effondrement continuel et formation continuelle de nouvelles cellules indépendantes sur les

flancs du Cluster

- Au début, on a le développement de 2 cellules. La cellule 1 arrive au stade de maturité,

et son courant descendant provoque un « front de rafales » au sol. Ce dernier passe

sous la cellule 2 et agit comme catalyseur pour le dév. de cette dernière.

- Ensuite, la cellule 1 est séparée de l’air chaud et humide et commence à s’effondrer,

alors que la cellule 2 arrive à maturité, créant des vents qui aide au dév. d’une 3ème

cellule, etc.

- Note : le front de rafale est responsable du soulèvement de l’air chaud devant un front

froid.

cette suite de cellule donne l’impression que le nuage se déplace de travers : le vecteur de

déplacement est la somme du vecteur vent et du vecteur de développement des nouvelles

cellules en moyenne, déviation de 30 degrés par rapport à la direction moyenne du vent

Potentiel de danger des orages multicellulaires:

- Tempête de rafales due au courant descendant et du front de rafales qui en résulte au

sol

- Fortes précipitations : importantes précipitations sur une large zone à cause de la

large extension spatiale du complexe multicellulaire. -> Danger de crues

- Si le complexe ne progresse que lentement ou reste stationnaire, la somme des

précipitations reçues localement peut-être très importante. Ŕ> Danger de laves

torrentielles et de coulées de boue

- Grêle

- Foudre

Squall Lines ou ligne de grains:

Page 28: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

28

- = Ligne d’orages isolés qui se déplace avec le vent moyen de l’atmosphère. C’est une

convection de haute altitude, souvent suivie d‘un domaine de précipitations stratiforme

(MCS).

Durée de vie : plusieurs heures

Etendue: jusqu‘à plusieurs centaines de km de long, large de

quelques km (car convection)

Généralement, il s’agit d’une partie d‘un cyclone extratropical, en

relation avec un front froid, un front en altitude ou avec la ligne de

convergence. Ils se forment généralement à l’avant ou le long d’un

front froid.

- Ainsi, le front froid les alimente en humidité, en mouvements ascendants et en

instabilité.

• Condition environnante : cisaillement vertical du vent (cisaillement de vitesse)

nécessaire!

Il existe aussi des grains en arc ou Bow echo : c’est le résultat de l’étalement d’une poche

d’air froid isolée située à l’avant d’un orage ou d’une ligne d’orages. Ici, les orages ne se

mettent pas en ligne, mais s’étalent.

- c’est un indice pour de fortes vitesses de vent au sol, qui causent normalement

d‘importants dégâts.

Dangers des squall lines:

- Sur des domaines étendus, on a localement de fortes précipitations, et donc un

danger d‘importantes crues.

-> si le le front ne progresse que très lentement : très fortes précipitations

-> si des cellules orageuses se déplacent le long de la ligne de grain (front d‘entrainement): on

peu avoir des précipitations particulièrement importantes, laves torrentielles

- Tempête de rafale due au front de rafales -> très hautes vitesses de vent (jusqu‘à180

km/h)

-Dans de rares cas, des tornades peuvent se produire lors du développement d‘un

grain en arc [bow echos]

-Grêle

-Foudre

important potentiel de danger

- Ce potentiel de danger peut être réduit par la réalisation de prévisions sûres

c) Orages supercellulaires

Les orages supercellulaires sont des tempêtes orageuses de la plus grande intensité.

- Il s’agit d’un complexe unique, comme les orages unicellulaires -> courants

ascendants et descendants sont couplés

- Extension de 10 à 50 km, ~ heures

- Caractéristiques: forte rotation de l’air ascendant et une seule cellule complète ->

longue durée de vie. De plus, ils ont tendance à se séparer.

Page 29: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

29

Condition : cisaillement de la vitesse et de la direction du vent horizontal

C’est au centre du complexe que l’on trouve les pluies et la grêle les plus fortes. Ex. d’un tel

orage : le 23 juillet 2009 en Suisse.

d) Tornades : colonne d‘air qui est en contact avec le seul et dont la vitesse de rotation est

importante, ce qui cause d‘énormes dégâts. C’est un tourbillon de petite dimension mais de

forte densité.

- Apparition: en lien avec des orages supercellulaires, des Squall Lines ou des bow

echo

- Diamètre: entre 50 m et 800 m

- Vitesses de vent : 62 à 514 km/h -> = Rotation + vitesse de déplacement

- Observable au début du développement : Tourbillon de poussière au sol ou tube

nuageux descendant depuis le couvert nuageux

• On peut aussi avoir une tornade sans tube nuageux, le tube nuageux ne doit

pas obligatoirement atteindre le sol

- Pression: Dans les tornades, la pression peut être extrêmement faible, jusqu’à 50 hPa

inférieure à la pression environnante

- cycle de vie: varie de quelques secondes à 30 minutes (à de rares occasions, elles

peuvent vivre plus d’1 heure)

Formation et développement d’une tornade :

- les tornades se développent très svt à l’avant ou aux bords d’un front froid, au

contact entre une masse d’air chaud et humide et une masse d’air froid et sec. La

couche d’air humide est alors limitée aux basses couches de l’atmosphère, surmontée

par une mince couche d’air stable. L’air au-dessus est sec et instable.

- Dans un 1er

temps, la mince couche d’air empêche les courants ascendants. Quand

l’énergie de ces derniers devient trop forte, ils brisent la couche et entrent violemment

dans la couche supérieure, donnant naissance à des cellules convectives maintenues

par les courants ascendants.

Forte rotation du courant ascendant en altitude (wall cloud)

- Le flanc arrière du courant descendant commence à „s‘enrouler “dans le courant

ascendant. Le courant ascendant est alors séparé de l‘air chaud.

Page 30: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

30

- Conséquence: l‘air chaud s‘élève plus rapidement que l‘air au sol étirement intense

Comment se crée alors le tube nuageux ?

- Des grandes vitesses de rotation, il en résulte une plus faible pression atmosphérique

dans la tornade (équilibre cyclostrophique : force centrifuge + force du gradient de

pression). La force du gradient de pression est très forte.

- Au sol: il y a une force de friction supplémentaire.

-> Composante de vent au sein du tourbillon

-> Des objets sont aspirés dans la tornade et tourbillonnent

-> Actuellement, pas possible de faire des prévisions précises pour l’apparition des

tornades. En effet, la résolution spatiale du modèle est insuffisante et on ne connaît pas

assez les processus physiques.

Mais on peut faire des prévisions approximatives basées sur l’extrapolation par rapport

aux observations.

En CH aussi, il y a des tornades : 6 entre 1970 et 2008, contre 653 en DE dans le même

temps. Pourquoi une telle différence ?

- la densité de population est élevée dans la plaine d’Allemagne du N : de ce fait, les

tornades sont plus facilement remarquées (en effet, c’est svt le problème pour

répertorier les tornades : les tornades non observées, parce que la région est peu

peuplée, ne sont svt pas répertoriées).

- Le territoire est plus plat

- Les T sont plus élevées

la distribution des tornades est dépendante des observations

Les tornades sont le plus fréquemment observées aux USA (1100 par année), mais la

proportion de tornades fortes et faibles est la même qu’en Europe il est faux de croire que

les tornades sont plus fortes aux USA

- Les tornades sont classées par l’échelle de Fujita (F0 à F5)

- Les tornades se forment le plus svt en fin d’après-midi.

8. Les cyclones tropicaux

Il y a diff. noms suivant le lieu :

- Ouragans dans hémisphère Ouest

- Typhons dans Pacifique Ouest en Asie

- Cyclones dans l’Océan Indien (pas en Amérique du Sud, car mer trop froide à l’ouest et

à l’est, les cyclones meurent en arrivant vers côtes)

Le cyclone tropical est la tempête la plus puissante et la plus destructrice de l’hémisphère

Ouest

Définitions :

•Dépression tropicale = (< 64 km/h ou 17 m/s)

Page 31: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

31

•Tempête tropicale = (64 Ŕ119 km/h ou 18-33 m/s)

•Ouragan/Typhon = (> 119 km/h ou 33 m/s) = Bft 12

a) Formation des ouragans:

L’ouragan a comme caractéristique centrale un Œil (ciel clair et vents calmes). L’air y

descend des hautes altitudes, donc les vitesses du vent chaud sont les plus grandes au “mur de

l’œil » [eye-wall]. La spirale des vents vers l’extérieur engendre des vitesses élevées de vent.

Conditions essentielles pour la formation:

1. Une cellule d’origine: il doit y avoir une perturbation à grande échelle,

généralement dans le creux d’une onde d’Est.

Cette perturbation a lieu à l’équateur (cf. schéma) et est incluse dans structure de grande

échelle : les Easterly Waves, qui vont des tropiques à l’équateur. On appelle cette cellule

d’origine la tropical cloud cluster. Un cloud cluster est un rassemblement de nuages : ces

rassemblements se passent chaque jour, mais on n’a pas tjrs un ouragan.

- Couvert nuageux convectif de haute altitude avec, partiellement, de forts orages. En

effet, dans les cloud clustern se concentrent les effets de convergence de la ZCIT

Conditions spéciales, dans lesquelles une perturbation (se déplaçant d„E en O) se développe

- 1ère

condition : température de la surface de l’océan doit être >26-27oC. C’est de cette

T que l’ouragan puise son énergie.

Suffisamment de vapeur d’eau doit être évaporée pour pouvoir être aspirée dans la

tempête

Par la condensation, plus de chaleur latente est libérée, et donc, plus de vapeur

d’eau est mise à disposition plus la tempête peut devenir violente

- 2e condition : distance à l’équateur :

Page 32: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

32

À l’équateur, il n’y pas de force de Coriolis (de vorticité). Eloignement de

l’équateur minimal de 4-5 degrés de latitude

Formation à proximité de l’équateur (Température), mais pas trop proche (Coriolis)

- 3e condition : la vorticité environnante relative doit être positive :

Vorticité absolue = vorticité relative + vorticité planétaire

Comme dans les tempêtes extratropicales, la vorticité positive (cyclonique)

alentours renforce le développement de la tempête

- 4e condition : faible cisaillement vertical du vent :

Un important cisaillement du vent séparerait l’air ascendant du ravitaillement en air

chaud et humide. Mais il en fait quand même un peu pour permettre au ce

ravitaillement.

- 5e condition : stratification instable :

Les masses d’air peuvent, après avoir atteint le niveau de condensation, arriver

dans des couches atmosphériques élevées -> c’est important pr l’initialisation de la

convection haute (d’altitude)

- 6e condition : atmosphère humide : pas de nuages dans une atmoshère sèche !!

- 7e condition : une influence renforçant la tempête dans la troposphère supérieure :

Le mouvement vertical se termine en un écoulement dans la tropopause -> si cet

écoulement est favorisé, alors le mouvement vertical et donc la tempête sont renforcés

Processus de formation :

- Grâce aux Easterly wave, le Cloud Cluster a déjà une vorticité cyclonique (= se

tourne facilement)

Quand il arrive au dessus d’une eau

+ chaude (> 27°C), le tourbillon

aspire + de vapeur d’eau, car l’air

chaud peut contenir + d’humidité ->

formation de cellules de convection

se renforcent -> La circonférence de

« succion » augmente -> + de

convergence = + de vorticité -> la

pression chute à cause du fort

réchauffement

- Ouragan = tourbillon chaud avec

une pression interne faible, qui

renforce régulièrement l’effet

d’aspiration et la vorticité et qui,

donc, diminue encore la pression

interne

Page 33: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

33

Trajectoire : les ouragans se forment à l’est de l’Afrique, puis se dirigent vers l’Amérique

centrale avant de longer la côte des USA pour les plus tenaces. En fait, le chemin suit les T de

la surface de l’océan : la saison des ouragans dans l’Atlantique va d’ailleurs de juin à

novembre.

- Il y a 6 régions où les ouragans émergent svt.

Caractéristiques:

- Diamètre avec un mouvement cyclonique : 2000 km

- A l’intérieur: bandes de pluie + vents destructeurs (env. 400 km). Mais la répartition

de ces vents n’est pas symétrique autour de l’œil.

- Vitesse : 20km/h (de déplacement)

- Pression atmosphérique :

Les variations de la pression de l’air sont normalement très faibles dans les

Tropiques (+/-3 hPa)

Dans un ouragan, la pression centrale peut tomber en dessous de 900 hPa!

- Conséquence : raz-de-marée. 1 hPa = env. 1 cm -> sur l’océan env. 50 cm

Près de la rive, des vagues se forment -> + que 6 m possible!

En outre : vent en direction des côtes -> aussi des raz-de-marée

De basses pressions, de forts vents ainsi que la forme de la baie peuvent avoir pour

conséquence une montée soudaine du niveau de l’eau (storm surge). Pour Katarina, le

niveau de la mer est monté de 60cm.

Autres dégâts possible : Inondations (près côtes), destructions de maisons (vent) glissements

massifs de terrain (montagnes), comme avec Mitch (1998) au Guatemala ou au Honduras, qui

a fait 11000 morts.

L’échelle Simpson-Saffir mesure l’intensité des cyclones tropicaux.

- Catégories : 1-5 -> classé selon la pression au centre, la hauteur de vagues (storm

surge) et la vitesse moyenne du vent

Catégorie Pression centrale

(hPa)

Storm Surge (m) Vitesse du vent (m/s)

1. Faible > 980 1.2-1.7 33-42

2. Modéré 965-979 1.8-2.6 43-49

3. Fort 945-964 2.7-3.8 50-58

4. Très fort 920-944 3.9-5.6 59-69

5. Devastateur <920 >5.6 >69

- On tient aussi compte des dommages : 5 catégories aussi (cf. script)

Ex. d’ouragans : l’ouragan Katarina a été l’ouragan le plus cher de l’histoire avec 80 miards

de $ de dégâts.

Il y a un débat au sujet des ouragans : le nombre augmente-t-il ou pas ? Non, on assiste plutôt

à une intensification des ouragans qui sont plus forts en moyenne.

Page 34: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

34

- On essaie également au début de chaque saison de prévoir si l’année sera tranquille ou

pas : on peut faire cela grâce aux T de l’océan. Ex : 2006 fut une faible année pour les

ouragans à cause d’El Nino.

9. Introduction aux sciences du climat :

météo: les conditions de l’atmosphère à un certain endroit (ex : T le dimanche 23 janvier à

midi à Fribourg).

climat: moyenne (svt sur 30 ans) pendant de longues années et variabilité de temps

= statistique du temps changements climatiques = changement de statistique

événements particuliers, uniques de météo ≠ changement climatiques (valeurs moyennes)

Les médias confondent svt

Statistiques de la météo :

•Valeurs moyennes de températures et de précipitations

•Valeurs moyennes de l’énergie et la matière

- Comme toute l’énergie provient du Soleil, nous devons d’abord étudier les valeurs

moyennes de l’input et de l’output de radiations au sommet de l’atmosphère

- Nous pouvons alors analyser l’équilibre énergétique global de l’atmosphère, l’océan et

la terre. Alors, nous pouvons analyser les différences observables de ces valeurs

moyennes depuis l’industrialisation et dans le futur (changements climatiques)

Le changement climatique (selon l’IPCC, Intergovernmental panel on climate change)

= modification de l’état du climat identifié comme un changement de valeur moyenne et/ou

variabilité des propriétés, qui persiste durant une longue période, typiquement sur des dizaines

d’années ou plus. Il fait référence à tout changement du climat dans le temps, qu’il soit dû à

des variations naturelles ou qu’il résulte de l’activité humaine.

- Est différent de la définition des Nations Unies pour qui le changement climatique est

une modification du climat qui est directement ou indirectement lié à l’activité

humaine.

On peut reconstituer le paléoclimat à partir de l’analyse isotopique de carottes de glaces de

l’Antarctique, ce qui montre qu’il y a eu par le passé des périodes de réchauffement.

- Origines de ce changements: fluctuations de la «constante» solaire, orbite de la Terre,

diminution de l’ensoleillement (volcans), modification de l’absorption des ondes

longues (gaz à effet de serre)

Causes naturelles de l’évolution du climat :

changements de la révolution de la Terre autour du soleil: échelles de 19’000-400'000 ans

(les cycles Milankovitch) -> glaciation, déglaciation

le soleil : changements de l’activité solaire à des échelles de 11, 22, 78, 208,1500 et 2500

ans

Page 35: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

35

les volcans : gaz et aérosols dans l’atmosphère -> changement du climat sur des échelles

temporelles relativement courtes

(anthropique): renforcement de l’effet de serre

Radiations électromagnétiques : (mesurées en micromètre)

- Tout objet dont la température est > -273°C (zéro absolu, 0° Kelvin) émet des

radiations

- Les objets les + chauds émettent + d’énergie dans les ondes les + courtes (soleil!)

- Le soleil Ŕ chaud Ŕ émet des radiations dans les ondes courtes (ultraviolet, visible

et des infrarouges de courtes longueurs d’onde)

- La Terre Ŕ froide Ŕ émet des radiations dans les ondes longues (infrarouge) Ŕ Une

grande partie de ces radiations est absorbée par l’atmosphère terrestre avant de s’en

échapper (CO2)

a) Système énergétique global :

Insolation sur le globe terrestre :

- Les radiations solaires reçues (Watt par m2) varient selon la latitude et la saison

- Albedo = pourcentage de radiations solaires (ondes courtes) qui est réfléchi

- Neige fraîche = 85-95%

- Sable sec = 35-40%

- Forêt tropicale = ~13%

- Albédo moyen de la Terre = ~30%

Il y a diff. mouvements dus à l’albédo : ex. del’Ice albedo feedback effect (+ froid, + de neige,

+ de lumière réfléchie, + froid…)

Bilan énergétique global de l’atmosphère et de la surface

- la température de la Terre est + élevée qu’elle ne devrait l’être si l’on considère les quantités

de radiations qu’elle reçoit du soleil

- La raison de ceci est que le rayonnement d’ondes longues est absorbé et ré-émis en direction

de la Terre par les gaz de l’atmosphère (= réflexion, counter radiation). Plus la surface de la

Terre est chaude, plus elle émet d’ondes longues.

100% de radiations solaires au sommet de l’atmosphère

- Sous un ciel dégagé, 80% de l’insolation peut atteindre le sol

-Sous un ciel couvert, seuls 45 à 10% de l’insolation est susceptible d’atteindre le sol

- une grande partie des radiations ultraviolettes (UV) est absorbée, en particulier par

l’ozone (O3)

- 49% de l’insolation est de la radiation directe, 31% est reflétée, 20% est absorbée par

l’atmosphère.

- 22% de l’insolation est dispersée par l’atmosphère (nuages) et arrive éventuellement à la

surface comme radiation diffuse.

31% est reflétée et 69% absorbée

Flux d’énergie depuis et vers la surface

Page 36: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

36

• la surface émet 114 de rayonnement d’ondes longues. 102 est absorbé par

l’atmosphère.

- De plus, la terre émet 30 de chaleur sensible et latente, tandis que l’atmosphère reçoit

20 de la part du rayonnement solaire, ce qui fait 50 de gain d’énergie. Additionnés aux

ondes longues, cela donne 152 !

• L’atmosphère réémet alors cette énergie, 95 partant vers la surface

(counterradiation), 57 vers l’espace.

L’effet de serre :

Les gaz à effet de serre sont le dioxyde carbone (CO2), l’ozone (O3), la vapeur d’eau (H2O),

le méthane (CH4) et les CFC.

pas d’influence sur les ondes courtes, mais ils absorbent les ondes longues et les

réémettent en direction de la Terre (counter radiation)

la terre est + chaude (de ~35 degrés) qu’elle ne le serait sans ces gaz à effet de serre

Si la concentration de ces gaz augmente -> l’absorption des radiations des ondes longues

et le pourcentage de counterradiation augmentent -> élévation de la température de

surface

L’effet de serre anthropogénique ou effet de serre additionnel:

Nous savons que les gaz à effet de serre émis par l’homme augmente l’absorption des ondes

longues et contribuent au réchauffement de la planète. Mais cette augmentation peut activer

d’autres mécanismes. Voici des ex, :

- + d’air humide + de nuages + de réflexion des ondes courtes (-> negative

feedback)

- + de nuages + d’absorption des ondes longues (-> positive feedback)

- + d’aérosols + de réflexion directe du rayonnement des ondes courtes (->negative

feedback)

- + d’aérosols plus de nuages (+ de noyaux de condensation) -> on ne sait pas si

l’effet est positif ou négatif

Attention : L’effet de serre naturel ≠ effet de serre additionnel (anthropogénique)

- Contributeurs à l’effet de serre naturel :

Vapeur d‘eau (H2O): 62%

Page 37: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

37

Dioxyde de carbone (CO2): 22%

Ozone proche du sol (O3): 7%

Protoxyde d‘azote (NO2): 4%

Méthane (CH4): 2.5%

Masse totale de ces matières dans l‘atmosphère < 1%

- Effet de serre additionnel :

= Modification par l‘Homme de la concentration des gaz ayant une influence sur le climat

depuis le début de l‘ère industrielle

CO2 1× le potentiel d‘effet de serre (280ppm avant industrie, 385 ppm ajd)

CH4 25 × le potentiel d‘effet de serre (730 ppb avant, 1774 ajd)

N2O 298× le potentiel d‘effet de serre (270 ppb avant, 319 ajd)

FCKW 5200 × le potentiel d‘effet de serre (0 ppt avant, 538 ppt ajd)

L‘efficacité de chacun des gaz à effet de serre dépend de l‘état de saturation de leur bande

d‘absorption (pas du tout saturée pour les FCKW, assez saturé pour le CO2) et de leur durée

de séjour dans l‘atmosphère

l’homme a renforcé l’effet de serre par la combustion d’énergies fossiles

Leur contribution à l’effet de serre :

dioxyde de carbone CO2 : 60.2%

Methane CH4: 19.8%

Protoxyde d‘azote N2O: 6.2%

gaz fluorés [CFC]: 2.9%

Durée de vie de ces gaz dans l’atmosphère :

CO2 : 30-1000 ans

CH4 : 12 ans

CFC : 45 - > 5000 ans (dépend des types de CFC)

N2O : 114 ans

O3 : très court, se forme et est détruit continuellement (concentration = équilibre)

Aérosols :

Ensemble de particules solides ou liquides en suspension dans l’air, dont la taille varie de

0,01 à 10μm et qui séjournent dans l’atmosphère plusieurs heures au moins. Ce sont des

particules (ex. suie) ou gaz (ex : dioxyde de souffre), qui se transforment par oxydation en

aérosols.

La plupart proviennent des processus de combustion mais sont aussi créés naturellement

par les vents à partir du sol ou de la mer (sel de mer).

Effet direct : effet de refroidissement par la réflexion et la dispersion du rayonnement

d‘ondes courtes

Effet indirect : agissent comme noyaux de condensation pour les nuages -> mais:

l‘importance de cet effet n‘est pas certaine

Le forçage radiatif positif

Page 38: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

38

= différence entre l'énergie radiative reçue et l'énergie radiative émise par un système

climatique donné. Un forçage radiatif positif tend à réchauffer le système (+ d'énergie reçue

qu'émise), alors qu'un forçage radiatif négatif va dans le sens d'un refroidissement (+ d'énergie

perdue que reçue).

La condition pour un climat stable est un bilan énergétique équilibré (= équilibre entre

l’énergie reçue du soleil et l’énergie émise par la Terre). La somme de tous les facteurs

qui modifient cet équilibre, donne le forçage radiatif.

Si le forçage radiatif est positif, le système climatique cherche un équilibre avec des

températures + élevées (-> rayonnement d’ondes longues + important)

Aujourd’hui, le forçage radiatif est principalement positif. Toutefois, l’influence des

aérosols sur un renforcement de la formation des nuages avec un effet de refroidissement

est, pour le moment, très difficile à estimer

Résumé (IPCC):

Avec un degré de certitude élevé, on peut dire que l’effet global des activités humaines

depuis 1750 a été le réchauffement.

Le taux d’augmentation du forçage radiatif des gaz à effet de serre durant l’ère industrielle

n’a pas connu de précédent durant les 10’000 dernières années.

La contribution humaine aux aérosols a un effet de refroidissement (directement par la

réflexion des ondes courtes et indirectement par la formation de nuage ayant un fort

albédo), mais ceci reste la plus grande incertitude dans le forçage radiatif. Les aérosols

influencent également la durée de vie des nuages et les précipitations

On estime que les changements dans le rayonnement solaire depuis 1750 ont causé un

forçage radiatif de +0.12 [+0.06 to +0.30] W m-2

10. Les changements climatiques :

Page 39: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

39

L’IPCC notait, en 2007, que le réchauffement du système climatique était sans équivoque

(hausse des T de la surface des océans et de l’atmosphère, fonte glace et neige, élévation du

niveau de la mer).

- le réchauffement climatique est plus fort dans les zones de glace et de neige. Cause :

l’albédo diminue avec la fonte de la glace forte différence locale

Observations lors de la conférence de Copenhague (2009)

L’émission des gaz à effet de serre est en hausse : en 2008, les émissions de CO2 issues des

carburants fossiles ont augmenté de 40% par rapport à 1990.

Les récentes températures globales montrent que le réchauffement a une cause anthropogène : les

25 dernières années ont vu une augmentation de T de 0,19 degrés par décennie.

Accélération de la fonte des glaces, glaciers et banquise : déclin rapide de la glace dans l’Arctique

La montée du niveau mer est sous-estimée -> prédictions révisées (la limite supérieure fait état

d’une montée de 2 mètres en 2100)

Retard dans l’empêchement des risques irréversibles : certains éléments sont vulnérables (glaciers

continentaux, forêt amazonienne, etc.)

Le point de non-retour arrive bientôt : si on veut limiter le réchauffement à 2 degrés de plus que le

début de l’ère industrielle, le sommet d’émissions doit être atteint en 2015-2020 avant de décliner

rapidement.

Incertitudes :

Les données relatives au climat sont peu abondantes dans les pays en développement.

La variabilité des phénomènes extrêmes (cyclones, sécheresse, etc.) est + difficile à analyser et à

surveiller que les moyennes climatiques, car cela nécessite de longues séries chronologiques de

données.

La simulation des variations de T et leur attribution à des causes naturelles ou humaines à des

échelles inférieures au continent est difficile.

Incertitudes quant à l’ampleur des émissions CO2 et CH4.

Prévisibilité du climat :

Le modèle climatique n’est pas une prédiction de la météo, mais une prédiction des valeurs

moyennes et des variances

La moyenne du climat mondial que l’on peut prédire est assez proche des conditions actuelles : on

peut prédire jusqu’à quelques années. La prévision concerne la T moyenne et non précise.

La plupart des scénarios prévoient une T supérieure à l’augmentation des 2 degrés. Et les

modélisations climatiques confirment la culpabilité de l’homme. Il y aura plus de pluies au N et

moins au S (imp. pour nous : neige pour le tourisme et énergie hydraulique).

L’homme a donc une influence sur le changement climatique. Mais ce dernier a-t-il un influence sur

les événements extrêmes ?

On assiste à une augmentation des événements extrêmes et des risques naturels à cause de

l’augmentation de la variabilité. Il y a 2 possibilités : soit la moyenne (μ) de T augmente (donc

déplacement de la courbe vers le haut), soit la μ est pareille, mais on assiste à un aplatissement de

la courbe. Ce qui est privilégié, c’est la combinaison des 2.

Page 40: Sciences de l’atmosphère (SA 2010)

40

- La Mitteleuropa est le lieu où il y aura le plus de changements en ce qui concerne les

événements extrêmes.

Il est donc possible d’estimer combien les activités humaines augmentent le risque d’apparition

d’événements extrêmes : pour la canicule de 2003, on estime à 90% que l’homme a au moins

doublé le risque d’apparition de ce type d’événement.

Projections d’événements classiques:

Jours + chauds, - de jours et de nuits froids sur la plupart des terres

Jours + chauds, jours et nuits torrides + fréquents dans la plupart des régions terrestres

Fréquences des vagues de chaleur/canicules en augmentation dans la plupart des régions terrestres

Tempêtes hivernales :

Jusqu’à maintenant, il n’y a pas de preuves scientifiques avérées pour une augmentation des

tempêtes hivernales.

Raison principale : pas d’ensemble de données fiables ni de données enregistrées sur le long terme

En tout cas, il n’y a pas de changement significatif de la climatologie des tempêtes/orages

(pression atmosphérique) au- dessus des Îles Britanniques pour les 100 dernières années

Ouragans : + nombreux ou + intenses ?

Pour une analyse statistique, le nombre d‘éléments majeurs est trop faible !

A l’aide d’observations, on voit de grandes variations sur des échelles de 10ans et qu’aucune

tendance ne se dégage pour le siècle dernier...

Mais les régions où les ouragans peuvent se produire ne changeront pas! En effet, on a tjrs besoin de la

force de Coriolis. Par contre, l’augmentation de la température de surface de la mer (SST) rend les

ouragans intenses plus fréquents (en effet, c’est la T de la surface de l’océan qui donne l’énergie aux

ouragans).

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Les modèles d‘études suggèrent une augmentation de l‘intensité des vents et des précipitations (5-

10% vent, 20-30% précipitation)

Mais il est aussi possible qu’il y ait une augmentation du cisaillement vertical du vent ->

diminution du nombre et de l‘intensité des ouragans. Cela se produirait si l‘Océan Pacifique se

réchauffait plus que l‘Océan Atlantique.

Changements climatiques et orages/ inondations:

Il n’y a pas de données ! Mais : un air plus chaud et plus humide va favoriser l’occurrence d’orages

intenses.

- L’énergie potentielle de convection disponible (convective potential available energy

(CAPE)) est une bonne mesure pour évaluer si les orages se forment plus souvent et sont plus

intense que par le passé

Avec des températures de l‘air plus hautes, il y a plus de précipitations sous forme de pluie (et non de

neige) en hiver -> ruissellement de surface -> augmentation du risque d‘inondations

La fréquence des inondations exceptionnelles a augmenté (aussi à cause de l’activité de

construction dans les villes)

Mais ici aussi : l’augmentation des événements locaux d’inondations ne peut pas être reliée au

climat. Les ensembles de données sont trop petits pour des statistiques fiables.

Résumé I : selon les projections IPCC de 2007, il est :

très probable que les événements de vagues de chaleur extrêmement chaudes et d‘intenses

précipitations vont continuer à devenir de plus en plus fréquents.

probable que les cyclones tropicaux deviennent plus intenses

probable que les trajectoires de tempêtes extratropicales se déplacent vers les pôles

L’augmentation des quantités de précipitation est très probable aux hautes latitudes, tandis

qu’une diminution est probable dans la plupart des régions subtropicales

L‘effet de serre anthropogénique est virtuellement certain

Le réchauffement global est virtuellement certain

La relation entre le réchauffement global et l‘effet de serre anthropogénique est très probable

L’augmentation des dommages dus aux risques naturels n’est pas à débattre

L‘augmentation des événements extrêmes n’est pas toujours claire

La relation entre l’augmentation des risques naturels et le climat n’est pas certain !

Mais : les simulations courantes prévoient une telle augmentation!

Les climatosceptiques

Le doute est tjrs de mise en science, mais les arguments des climatosceptiques ne sont pas

scientifiquement défendables. On peut les séparer en 7 types d’arguments :

- « La climatologie est fausse et incertaine » : en effet, il existe des incertitudes, mais ce

n’est pas le seul domaine scientifique où cela est le cas.

- « Picorage ou fausse information : on regarde un événement précis (ex : un mois de

janvier froid) pour mettre en doute le réchauffement »

- « Ce n’est pas la faute de l’homme, mais cela tient au soleil, etc. » : certes, le climat a

déjà changé par le passé, mais le rythme des changements prouvent que l’homme en

est responsable (ex : augmentation du CO2).

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- « Les changements climatiques sont positifs ; p.ex. avec l’utilisation de nvlles terres

agricoles » : certes, mais les avantages d’une région dépendent de l’ampleur du

réchauffement (si trop grand, plus un avantage). De plus, cela peut créer des avantages

à un endroit, mais des inconvénients à un autre.

- « Il en a tjrs été ainsi » : certes, le climat a changé pas le passé, mais l’être humain

avec les émissions de gaz à effet de serre et le rythme des changements sont des

facteurs nouveaux.

- « Protéger le climat n’a pas de sens : c’est trop cher, etc. » : posons-nous la question :

veut-on laisser ce problème à nos enfants ? Quels cela aura-t-il dans 20 ans ?

- « L’alarmisme politiquement motivé : des scientifiques manipulent les données à des

fins personnelles ou politiques » : il a pu y avoir des cas isolés, mais la communauté

scientifique ne fonctionne en 1 institution unique. Il y a plein de petits groupes, donc

impossible à se mettre d’accord pour tous dire la même chose.

comment reconnaître si un article est scientifique ?:

- Les séries temporelles sont-elles suffisamment longues et se prolongent-elles jusqu’à

ajd ?

- Y a-t-il des calculs exacts ou seulement des estimations grossières ?

- Pertinence du processus, citations d’autres scientifiques, objectivité

11. Les modèles climatiques et précision : a) Structure des modèles

- Il y a plusieurs modèles : le module (ex : cycle du carbone, etc.), la grille du modèle (où l’on

représente la topographie), le « dynamical downscaling » (utilisé pour créer un modèle

climatique régional à partir d’un modèle climatique global).

b) Processus de sous-échelle

Quand un processus se déroule à une échelle plus petite que les intervalles de la grille du modèle,

le processus doit être paramétrisé!

Le plus souvent, on utilise ce processus pour voir la formation de nuages, les précipitations

convectives, échanges sol-atmosphère (plantes…), redistribution de la neige par le vent …

Les processus qui ne peuvent pas être expliqués par le modèle sont appelés processus de sous-

échelle

c) Couplage entre résolutions spatiales et temporelles :

Pour des raisons numériques (= conditions mathématiques lors du calcul informatique des

équations) les échelles temporelle et spatiale maximales doivent être couplées

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Quand on veut calculer avec une grande résolution spatiale (par ex. avec 1km d’intervalle de

grille), l’intervalle de temps doit être tout petit on ne peut calculer que sur une durée très courte

(quelques jours) = modèle de prévision météo

Quand on veut calculer à très long terme dans le futur ou dans le passé (plusieurs dizaines

d’années), l’intervalle spatial doit aussi être grand Calcul avec une mauvaise résolution spatiale (>

~ 20km) = Modèles climatiques

d) Conditions initiales :

Modèle de prévision météo : on commence avec l’état de l’atmosphère (= condition initiale)

(température, humidité, etc…) en tous les points du modèle à un instant déterminé et on calcule

pour des petits intervalles dans le futur

Modèle de prévision du climat : commence avec la norme des conditions aux limites

(rayonnement, albédo de la surface du sol, etc…) et on calcule pour le passé jusqu’à ce que les

valeurs simulées cadrent avec les valeurs moyennes observées (par ex. la température).

Alors on change les conditions aux limites (par ex. augmentation des gaz à effet de serre) et on

calcule dans le futur…

il ne faut pas forcément utiliser des valeurs de démarrage qui soient très précises !

Assimilation = méthode qui consiste à insérer dans de nouvelles simulations de nouvelles données

toutes les 3 heures pour faire des prévisions plus précises.

- En effet, on en a besoin vu que les modèles de prévision météo calculent de l’état initial

jusqu’à quelques jours dans le futur. L’avantage de cela est que de nouvelles mesures sont

disponibles toutes les 3 heures pour vérification.

e) Vérification :

La qualité de chaque prévision est examinée ultérieurement à partir des données observées. Pour

cela on utilise ce que l’on appelle des « skill scores ».

Exemples : les prévisions saisonnières (moyenne de température pour trois mois, diffusée un mois

à l’avance)

Il y a plusieurs étapes dans la vérification-skill score. Quelques exemples :

1. L’exactitude : quelle partie de la prévision est correcte? (lieu, durée, etc.) ; score de 0 à 1.

2. Probabilité de la reconnaissance : quelle partie des résultats observés avait été prévue ?; score

de 0 à 1

f) Prévisibilité : la théorie du chaos

L’atmosphère est un système qui n’est absolument pas linéaire, mais chaotique. Bien qu’ils

obéissent à des règles déterministes, après quelque temps, les résultats dépendent très fortement

des conditions initiales.

Puisque ces conditions initiales ne peuvent pas être déterminées précisément (toutes les mesures

contiennent de petites erreurs), les erreurs se multiplient après un temps court (quelques jours) et

peuvent devenir des erreurs très grandes. Il y a une cascade d’incertitudes.

-> Les prévisions météo pour plus de env. 7 jours ne sont pas possible!

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Pour le climat, on fait des projections, et non des prédictions. Il existe de nombreux scénarios. On

commence par la constante solaire et l’albédo, puis on ajoute des composantes.

- Il faut tenir compte de du rayonnement, du bilan d’énergie, de l’influence de l’atmosphère,

etc. Mais il est possible de faire des modèles très simples comme très complexes. P.ex, on peut

calculer la T de la surface de la terre si elle n’avait pas d’atmosphère (et donc de gaz à effet de

serre)

- Il faut tenir compte de nombreux paramètres : + il fait, + il y a de vapeur d’eau dans

l’atmosphère, ou + il fait froid, - il y a d’albedo, ou + la couverture végétale augmente, + le

CO2 baisse.

g) Résumé :

Les modèles de prévision météo et de prévision du climat reposent sur les mêmes équations

physiques et les mêmes méthodes mathématiques.

Mais:

o Prévision météo = dépendent des conditions initiales

o Modèles climatiques = dépendent des conditions limites

De plus:

o Prévisions météo : les observations peuvent être utilisées pour des vérifications toutes les

3 heures

o Modèles climatiques : seules les valeurs moyennes du passé peuvent être utilisées pour la

vérification

La prévisibilité n’est pas la même pour ces 2 modèles

o Météo : = état plus précis de l’atmosphère, mais ne peut être prévu que quelques jours

avant

o Climat : = seul l’état moyen de l’atmosphère peut, pour cette raison, être simulé sur de

nombreuses années

12. Effets de la montagne : météorologie alpine : Les Alpes = gde barrière entre le N et le S

a) Situations météorologiques typiques pour les Alpes:

a)Situation d’Ouest

b) Situation du föhn (föhn du Sud)

c)Situation de barrage (barrage du Nord)

d) Situation de bise (Est)

Autres phénomènes :

brouillard élevé

cyclogenèse du versant sous le vent

Brises de montagne et de vallée, vents catabatiques

Précipitations

b) Processus importants :

1. Direction du courant

a. (Sud)-Ouest

i. En moyenne, ~ dans 60% des cas en Suisse, le vent vient d’O dans els Alpes (on

est aux moyennes latitudes, voire circulation générale)

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ii. Les dépressions, les fronts et les zones de précipitations se déplacent rapidement

vers l’Est

b. Sud : Foehn

i. montée de l’air saturé sur le versant au vent, plongée adiabatique sèche sur le

versant sous le vent -> température élevée par la libération de chaleur de

condensation

ii. Souvent lié à :

1. précipitations importantes et persistantes sur le versant au vent

2. Tempêtes sur le versant sous le vent (tempêtes de Föhn)

iii. Conservation d’une vorticité potentielle lors d’une tempête de Foehn (p.ex en

2003, dans les Alpes CH, 200km/h, 20 degrés):

Δp: épaisseur de la colonne d’air en coordonnées de pression (hPa)

(ζ + f)/ Δp = const.

Quand l’air situé sur un relief s’écoule:

->L’épaisseur (Δp) devient plus petite ζ doit aussi devenir plus petite !

-> = vorticité négative = tempête anticyclonique

c. Nord:

i. Barrage du Nord -> beaucoup des précipitations. Anticyclone sur l’Atlantique et

dépression sur l’Europe de l’Est

ii. Il peut y avoir l’inverse par situation de Föhn !

iii. Une partie de l’air qui s’accumule au Nord des Alpes s’écoule vers le Sud par la

vallée française du Rhône Mistral

d. Est :

i. Bise : vient du N-E et est canalisée entre le Jura et les alpes. Elles soufflent donc

plus fort à Genève qu’à Zürich. Surtout présente à l’ouest et nord des Alpes

ii. p.ex.: en moyenne 94 jours par an à Lausanne (~3-4 m/s)

• Été: l’air est sec -> beau temps mais T fraîche

• Hiver: l’air est plus humide et l’air froid est bloqué par Alpes -> lacs d’air

froid sur le plateau -> inversion de température -> brouillard !

• Le brassage de l’air humide donne naissance à une couche de nuages

bas (stratus / brouillard élevé) dont la limite supérieure dépend de la

force de la bise. (limite inférieure : généralement entre 500-1300m /

limite supérieure : 800-1800m). Au-dessus, l’air est chaud et sec.

avec la bise, ce brouillard est plus résistant que le brouillard qui

se forme près du sol

c) Phénomènes dynamiques

Ex de phénomènes thermiques : orage, brise de vallée ou de vallée (il n’y a pas de mouvement

de l’air)

Ex de phénomènes dynamiques : mvt de l’air

Courants déviés, canalisation :

Courant à travers la vallée du Rhône vers le Sud -> Mistral. L‘air est canalisé entre le

Massif Central et les Alpes

L’Air froid s‘écoule du Nord le long de la vallée.

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Quand un courant passe une grande montagne, l’air du courant fait des vagues après le

passage jusqu’à retrouver son niveau normal :

Fronts et reliefs :

- Quand un front passe au-dessus des Alpes,

1) une partie du front peut rester accrochée au relief

2) Il y a alors modification de la forme du front (déformation)…

3) …et Cyclogénèse -> formation d’une dépression sur le versant sous le vent

4) [Aussi : Front froid masqué: s’il y a un lac d’air froid (en hiver) p.ex. sur le Plateau

et un front froid pénètre à partir de l’Ouest -> températures en plaine vont augmenter]

Lee cyclogenesis = Formation d‘une zone dépressionnaire sur versant sous le vent (abrité)

d‘un relief

- dépression du Golfe de Gênes -> air froid du Nord

- Dépression au Nord de l‘Altlas -> Courant du Sud

Le front froid en provenance du Nord est bloqué -> L‘air froid s‘accumule et déformation

du front froid formation d‘une vague) -> Création d‘une dépression sur le versant sous le

vent d‘un relief

En hiver dans le golfe de Gênes: renforcement supplémentaire à cause des contrastes de

température

o Air froid du Nord sur le côté Ouest de la dépression

o Air chaud du Sud sur le côté Est de la dépression

= se comporte comme une dépression normale située au front polaire !!

d) Phénomène thermique :

Normalement liés à des situations de beau temps

Le cycle quotidien de la circulation de l'air à la montagne en raison des effets thermiques

est similaire à la brise de mer/terre.

La capacité thermique différente entre la terre et l'eau est la cause de la brise de mer/terre,

mais d'autres effets ont lieu dans les régions de montagne :

o Par rapport à la plaine (ex. Plateau), la colonne d'air sur les montagnes a un plus

petit volume et chauffe + rapidement pour la même irradiation

o Une pente avec une exposition vers le soleil se réchauffe donc plus rapidement

(Est - Ouest & Sud - Nord)

Diminution de la pression à haute altitude -> + petite quantité de masse doit être

chauffée à la même alimentation en énergie

o L’air dans les Alpes se refroidit + rapidement dans la nuit conduisant à un flux de

la montagne dans les vallées la nuit

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Brise de vallée :

Les pentes exposées au soleil tôt le matin se réchauffent + vite que le fond de la vallée

(encore dans l’ombre) -> courant ascendant -> formation de nuages au-dessus de ces

pentes ; courant ascendant remonte la vallée pour compenser l’air ascendant des pentes

(ex. vent de vallée valaisan)

Brise de montagne :

Le soir et la nuit : l’air se trouvant au-dessus des pentes élevées se refroidit + vite que l’air

au-dessus de la vallée -> air froid (+ dense que l‘air chaud) s‘écoule des reliefs et est

canalisé et accéléré dans les vallées

Vent de vallée est généralement + fort que le vent de montagne (dans les Alpes)

Mais : il existe des vents catabatiques (très froid -> Antarctique) : une masse d’air très

froide dévale une vallée.

Malojawind :

vent de vallée sur l’Engadine qui souffle en descendant la vallée au cours de la journée ->

Explication: l’influence du val Bergell (forme de la vallée)

Phénomènes thermiques sur des échelles + grandes : Alpine Pumping

Avril Ŕ Aout: 42% des jours subissent ce phénomène !

-> Les émissions industrielles arrivent dans les Alpes (ex. le nord de l'Italie, fleuve Po)

-> provoque plus d’orages en montagne : cela a surtout lieu au S des Alpes

e) Les précipitations alpines :

En montagne, il y a plus du double de précipitations annuelles par rapport à la plaine, à

cause de l’effet de barrage : les Alpes sont d’ailleurs la région source de 4 grands

systèmes fluviaux. Les glaciers et le pergélisol agissent alors comme réservoirs d’eau.

- Mais il y a des différences spatiales : p.ex au massif de la Jungfrau, il y a 4000mm de

précipitations annuelles, à Brigue, 750mm. Cela est dû au fait que le zones humides se

situent à la bordure des Alpes (surtout au N), et que l’intérieur est plutôt sec car

protégé par le relief. C’est pourquoi le Valais et l’Engadine, qui se rejoignent au

Gothard, sont assez secs.

L‘orographie a donc une influence sur les précipitations

o mais il y a des différences entre les massifs de haute et de moyenne altitude :

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Haute montagne :

Le courant est + bloqué au sol (l‘air ne s‘écoule pas bien dans les

Alpes)

-> renforcement des précipitations en amont

Formation d‘orages plutôt en bordure des Alpes

Moyenne montagne :

L‘air est soulevé au-dessus du relief -> + de condensation et

formation de précipitations directement sur les zones les + élevées

Précipitations extrêmes et périodes de sécheresse :

Dans les Alpes, de fortes précipitations se produisent souvent en lien avec les orages

(convection) ou avec les situations météo stationnaires avec un effet de blocage de l’air contre

les reliefs (front froid, ce qui dure plus long). Effets :

Précipitations journalières intenses (principalement au Sud des Alpes)

o 3x + importantes que sur le Plateau

o Surtout en automne qd l‘air humide et chaud de la Méditerranée s‘écoule vers les

Alpes

Précipitations continuelles sur une longue durée

o Surtout au Nord des Alpes (Hiver et printemps)

o Périodes de pluie continue de 10 jours et plus

Périodes de sécheresse

o + longues périodes sèches annuelle: env. 20 jours au N des Alpes et env. 40 jours à

la Méditerranée

o Au Nord, peuvent arriver toute l‘année, au Sud, surtout l‘été

Au Sud : fortes précipitations, mais aussi de longues périodes de sécheresse

Au Nord : fortement dépendant des massifs montagneux (très importantes différences

locales)

Tendance des précipitations :

Les changements les + marquants dans les précipitations entre 1901-1990 se remarquent

en hiver et en automne

o Hiver : 20-30% d‘augmentation au Nord et à l‘Ouest ; et diminution au Sud-Est

o Automne : diminution au Sud-est et Sud-Ouest de 20-30%

o Explication : probablement une modification à grande échelle de la circulation en

Europe centrale et Europe du Nord

o La fréquence des évènements de précipitations intenses a sensiblement augmenté

Note : le jet stream est un flux d’air rapide et confiné que l’on trouve à des altitudes entre 6 et

15 km, juste en dessous de la tropopause. Formation :

- La circulation de l’air dépend de la force du gradient de pression et de la force de

Coriolis. Près de la surface, la friction fait que l’air se déplace vers les zones de plus

basses pressions, mais aux hautes altitudes, un vent géostrophique peut se former.