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EURO-BASKET Après un championnat d'Europe, chacun tire les conclusions en fonction de ses intérêts. Les journalistes tentent d'éclairer l'événement en mettant en exergue les faits marquants les plus spectaculaires : pour eux, ce 23 e tournoi marque la fin de l'hégémonie des pays de l'Est et l'avènement du basket de l'Ouest (finale Italie/Espagne). Les statisticiens, bardés de chiffres, livrés instantanément grâce au miracle de l'informatique, font leurs comptes et les supporters leurs classements. Pour notre part, nous avons choisi de présenter un article de réflexion dans lequel, les entraîneurs, les professeurs chargés de l'A.S., les animateurs et les joueurs pourront trouver - outre des explications - une aide pour mieux poser leurs problèmes. C'est du moins notre souhait. La formule de compétition et ses répercussions Jusqu'en 1981 compris, l'ancienne for- mule concernant les phases éliminatoires et l'accès à la poule finale se déroulait ainsi : poules équilibrées (selon le tirage dit « du serpent ») en prenant en compte le classement obtenu au championnat pré- cédent ; trois qualifiés sur les six de la poule accèdent en phase finale -, formule type championnat aussi bien en première partie qu'en phase finale ; match supplémentaire (play-off) pour l'attribution du titre. Cette formule dans laquelle on laissait au pays organisateur le droit de choisir sa poule de qualification, donnait une grande importance à la manière straté- gique d'aborder le championnat. Les équipes susceptibles de passer le premier tour abordaient la première phase du championnat comme un affû- tage de la forme (avec le risque d'éprou- ver des difficultés comme ce fut le cas pour la Tchécoslovaquie à Prague en 1981). Les autres rotations donnaient toutes leurs forces pour tirer le meilleur parti de ces préliminaires (cas d'Israël à Turin en 1979). La nouvelle formule ; prend le risque de poules déséquilibrées par un tirage au sort dirigé (c'est-à-dire qu'il y a tirage au sort à chaque niveau du classement du dernier championnat). Cette année, la poule de Caen (URSS, Pays-Bas, Pologne, Israël. Tchécoslova- quie, RFA) était plus faible que celle de Limoges (Espagne, Italie, Yougoslavie, Suède. Grèce, France) ; en conséquence, la phase finale à Nantes parut insipide (une seule rencontre intéressante : URSS/Espagne). Ce déséquilibre allait finalement profiter à l'Espagne qui rencontra l'URSS alors que cette dernière n'avait éprouvé aucune difficulté lors de la première phase du championnat à Caen. L'URSS n'aura disputé qu'un match difficile et elle l'aura perdu ! attribue une importance considérable à la première phase chaque match devient une rencontre de Coupe : l'impor- tance de remporter le premier match est accrue en raison de ses effets sur la « dynamique de la victoire ». Ainsi, la France, pays organisateur, avait choisi de rencontrer la Yougoslavie le premier jour puisqu'une défaite éventuelle n'avait pas de répercussions trop graves (la Yougo- slavie devant, à priori, se placer première ou seconde du groupe). Cette dérive de la formule championnat vers une semi-coupe ainsi que le resserre- 6 Revue EP.S n°184 Novembre-Décembre 1983. ©Editions EP&S. Tous droits de reproduction réservés

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EURO-BASKET

Après un championnat d'Europe, chacun tire les conclusions en fonction de ses intérêts. Les journalistes tentent d'éclairer l'événement en mettant en exergue les faits marquants les plus spectaculaires : pour eux, ce 23 e tournoi marque la fin de l'hégémonie des pays de l'Est et l'avènement du basket de l'Ouest (finale Italie/Espagne). Les statisticiens, bardés de chiffres, livrés instantanément grâce au miracle de l'informatique, font leurs comptes et les supporters leurs classements.

Pour notre part, nous avons choisi de présenter un article de réflexion dans lequel, les entraîneurs, les professeurs chargés de l'A.S., les animateurs et les joueurs pourront trouver - outre des explications - une aide pour mieux poser leurs problèmes. C'est du moins notre souhait.

La formule de compétition et ses répercussions

Jusqu 'en 1981 compris , l 'ancienne for­mule concernant les phases éliminatoires et l'accès à la poule finale se déroulait ainsi :

• poules équilibrées (selon le tirage dit « du serpent ») en prenant en compte le classement obtenu au championna t pré­cédent ;

• trois qualifiés sur les six de la poule accèdent en phase finale -,

• formule type championna t aussi bien en première partie qu 'en phase finale ;

• match supplémentai re (play-off) pour l 'attribution du titre.

Cette formule dans laquelle on laissait au pays organisateur le droit de choisir sa poule de qualification, donnai t une grande impor tance à la manière straté­gique d 'aborder le championna t . Les équipes susceptibles de passer le premier tour abordaient la première phase du championna t c o m m e un affû­tage de la forme (avec le risque d 'éprou­ver des difficultés c o m m e ce fut le cas p o u r la Tchécoslovaquie à Prague en 1981).

Les aut res rotations donnaient toutes leurs forces pour tirer le meilleur parti de ces préliminaires (cas d'Israël à Turin en 1979).

La nouvelle formule ; • prend le risque de poules déséquilibrées par un tirage au sort dirigé (c'est-à-dire qu'il y a tirage au sort à chaque niveau du classement du dernier championnat ) . Cette année , la poule de Caen (URSS, Pays-Bas, Pologne, Israël. Tchécoslova­quie, RFA) était plus faible que celle de Limoges (Espagne, Italie, Yougoslavie, Suède. Grèce, France) ; en conséquence, la phase finale à Nantes parut insipide (une seule rencontre intéressante : URSS/Espagne ) .

Ce déséquilibre allait finalement profiter à l 'Espagne qui rencontra l 'URSS alors que cette dernière n'avait éprouvé aucune difficulté lors de la première phase du c h a m p i o n n a t à Caen. L 'URSS n 'aura disputé qu ' un match difficile et elle l 'aura perdu !

• a t t r ibue une importance considérable à la première phase où chaque match devient une rencontre de Coupe : l ' impor­tance de rempor ter le premier match est accrue en raison de ses effets sur la « d y n a m i q u e de la victoire ». Ainsi, la France, pays organisateur , avait choisi de

rencontrer la Yougoslavie le premier j ou r pu i squ 'une défaite éventuelle n'avait pas de répercussions t rop graves (la Yougo­slavie devant , à priori, se placer première ou seconde du groupe). Cette dérive de la formule championna t vers une semi-coupe ainsi que le resserre-

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Revue EP.S n°184 Novembre-Décembre 1983. ©Editions EP&S. Tous droits de reproduction réservés

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RESULTATS ET COMMENTAIRES PAR G. BOSC ET B. GROSGEORGES

ment des valeurs ont fait que le jeu s'est durci et que les arbitres ont éprouvé d'énormes difficultés à maîtriser les ac­teurs ; cette tension quasi-permanente a donné encore plus d'importance aux tentatives des entraîneurs pour influencer les arbitres (1); par ailleurs la nécessité pour chaque équipe de soigner son goal-avérage a probablement accentué la ma­nière d'utiliser les joueurs.

Les joueurs et les remplacements Dans les matches prévus difficiles, les remplaçants sont peu utilisés. Par exem­ple, au cours de la rencontre Yougosla­vie-France le 5 de base de chaque équipe

est demeuré sur le terrain respectivement 164 et 140 minutes (sur 200 mn). Ces changements très restreints impli­quent de posséder des joueurs doublures prêts à jouer immédiatement le rôle du titulaire ce qui contraint à une hiérarchie bien établie (2). La concurrence interne, pour jouer à un poste précis, est peut-être un facteur d'amélioration pour l'équipe et le joueur lui-même à qui on ne demandera pas de tout faire parce que l'entraîneur sait qu'il ne le peut pas. Par contre, le coach peut s'appuyer sur deux ou trois « savoir-faire » que ces joueurs maîtrisent et qu'ils utilisent presque exclusivement ; ceci est particulièrement vrai chez les joueurs de qualité qui luttent pour imposer leur manière au lieu de tenter une adaptation à l'adversaire en toute circonstance.

Remarque Cela renvoie à une dynamique de la formation ; nous pensons qu'il est meil­leur de repérer un point fort et de l'augmenter, plutôt que. partant d'une vision abstraite du « bon joueur ». de combler les lacunes dans certains regis­tres.

Maintenir la dynamique de l'équipe pendant le tournoi Même dans une équipe fortement hiérar­chisée, les entraîneurs doivent tenir compte de la fatigue accumulée et ne pas omettre de maintenir l'esprit d'équipe intact en gardant disponibles, confiants et en forme les joueurs remplaçants dont le rôle sur le banc est essentiel. Le risque pris dans les matches réputés faciles est donc nécessaire ; ici, il a failli avoir des répercussions importantes (l'Italie a battu la Grèce alors qu'elle avait 4 points de retard à quelques minutes de la fin ; ces mêmes Grecs auraient dû battre les Yougoslaves (77-76) et la Suède a accro­ché l'Espagne jusqu'au bout (81-76).

Par ailleurs, des joueurs dont la réputa­tion n'est plus à faire n'auront été que très peu utilisés pour finalement apporter le maximum à leurs équipes dans les mo­ments décisifs (l'Italien Gilardi n'a prati­quement pas joué à Limoges et a néan-

moins réalisé une finale exemplaire avec 25 minutes jouées, 7 tirs réussis sur 12 alors qu'il est plutôt utilisé pour défendre contre le meilleur tireur adverse). Enfin, la durée du tournoi (qui constitue, disons-le en passant, une charge très lourde) et sa formule durcie - qui a

soulevé un tollé général - ont eu une influence sur les prestations des joueurs et de certaines équipes (fatigue de l'Espa­gne en finale : elle avait rencontré et battu l'URSS la veille).

Imposer son jeu à l'adversaire Généralement les favoris ne changent pas leur façon de faire mais essayent de contrer le point fort de l'adversaire (par exemple lors de Espagne-Italie, les équi­pes ont systématiquement neutralisé leurs meneurs : l'Espagnol San Epifanio pres­sait dès le départ sur Marzoratti et celui-ci ne lâchait pas l'Espagnol Corbalan).

Les moins forts essaient toujours quelque chose (défenses spéciales, adaptations momentanées) pour perturber l'adver­saire : les Pays-Bas et avant eux la Suède et la Grèce ont gêné les Italiens pendant 15 minutes en appliquant une défense de zone dans laquelle le joueur central venait systématiquement doubler le défenseur qui sortait vers la balle. En effet, plus que les phases d'attaque, ce sont les changements de défense qui provoquent des modifications de situa­tion, posent des problèmes d'adaptation à l'adversaire ou risquent de faire basculer le match.

Exemples : • la Grèce joue « T-zone » contre la France : elle revient de - 2 à + 8 ; • la France contre l'Espagne joue zone-press, elle passe de - 7 à + 6 : • à Limoges, l'Espagne débute son match contre l'Italie en H à H (classique) ; au bout de cinq minutes, elle passe en zone ; résultat: + 10 points (mi-temps, 28-37 pour l'Espagne). Score final pour l'Italie 75-74. Remarque Même dans les situations les moins

confortables, les équipes sérieuses conti­nuent à joueur sans se désunir. Cette patience obstinée - en particulier devant les zones - est la marque des équipes sereines possédant une confiance totale dans leur forme de jeu comme dans leurs joueurs.

LE CLASSEMENT FINAL

1 - Italie 2 - Espagne 3 - URSS 4 - Pays-Bas 5 - France 6 - Israël

7 - Yougoslavie 8 - RFA 9 - Pologne

10 - Tchécoslovaquie 11 - Grèce 12 - Suède

EPS № 184 - NOVEMBRE-DECEMBRE 1983 7 Revue EP.S n°184 Novembre-Décembre 1983. ©Editions EP&S. Tous droits de reproduction réservés

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Que retenir sur le plan technico/tactique ? • Le rôle joué par la défense Outre les changements de défense dont nous avons relevé l'importance au plan stratégique (3) et l'utilisation massive de la zone contre les équipes réputées faibles dans les tirs à distance, le jeu défensif des Italiens nous a paru remarquable. La défense des Transalpins, très « musclée ». (tous les observateurs ont remarqué qu'ils possédaient tous un train supérieur déve­loppé), rompt la synchronisation des joueurs, les oblige souvent à répéter les mêmes actions dans des conditions de contraintes telles que les adversaires perdent ce qu'ils ont de mieux automa­tisé.

A ce sujet, nous tenons à faire remarquer combien la puissance musculaire des joueurs italiens nous a surpris... Quels que soient leur poste et leur gabarit, ils ont pour ainsi dire tous la même morpho­logie. Un important travail de muscula­tion a été entrepris depuis longtemps et bouleverse beaucoup d'idées reçues, telles que :

• ce sont essentiellement les jambes qui travaillent et ce sont d'abord elles qu'il faut muscler ; • les grands joueurs n'ont pas besoin d'être aussi forts que les petits ; • le poids fait perdre de la vitesse, etc. La force musculaire harmonieusement répartie au niveau des différents étages corporels, et ceci quel que soit le rôle des joueurs, leur permet :

- de s'économiser davantage tout en évo­luant à des rythmes très élevés ; - de pousser plus loin leurs actions et d'en effectuer de nouvelles. L'engagement athlétique modifie et enri­chit le jeu : Saccheti (Italie) et Dacoury (France) nous en auront montré les meilleurs exemples.

• L'intelligence tactique des joueurs Si la plupart des équipes utilise des systèmes de jeu très proches, voire identiques, les meilleurs joueurs savent

apprécier l'évolution du rapport de force pour prendre les décisions les plus effica­ces ; l'anticipation des défenseurs modifie, à tout instant, la réponse « logique » des attaquants (exemples : cf. fig. 1, 2, 3, 4).

On peut donc retenir (pour l'apprentis­sage) les points suivants :

• L'appréciation de la vitesse des joueurs (plus vite, moins vite) ou de la position par rapport à l'adversaire (en avance, en retard) constituent de précieux indica­teurs pour transformer les réponses des joueurs. • Dans les meilleures équipes, il est devenu très rare de voir des joueurs forcer leur tir à distance, même s'ils sont réputés être des tireurs d'élite. Au niveau de l'entraînement, l'apprentis­sage de la décision est aussi important que l'habileté qui lui succède ; les meil­leurs joueurs ont compris que ces deux choses étaient inséparables.

D - 4 attaquants : 1 , 2 , 3 , 4 - 3 défenseurs : A , B , C Balle en touche : 2 prend de vitesse A et réceptionne la balle de 1 à l'aile droite.

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La conception stratégique

La prise en compte et la mise en application des éléments ci-dessous con­tribue à l'éducation perceptive des acteurs et à leur efficacité : • lorsque les joueurs se regroupent, se croisent, les défenseurs suivent et la balle reste momentanément à l'extérieur (pas de possibilité d'exploitation en raison de l'espace restreint) ; • si la défense va vers la balle de façon inégale, on peut jouer à l'intérieur ; • si la défense va collectivement vers la balle et de façon compacte, elle est généralement fixée puis prise à contrepied (passes sautées) ; • si la défense reste immobile et étalée, les équipes jouent à la périphérie et tentent de la faire bouger en dribblant dans les intervalles.

Et la France ?. . . Classée cinquième, ce qui est un excellent résultat compte tenu de la poule de qualification difficile, la France s'est amé­liorée au cours du tournoi.

Bilan positif;

• manifestement, l'écart qui la sépare des meilleurs se réduit ; • la défense homme à homme s'est améliorée et la zone-press a par moments bien fonctionné ; • Szaniel est devenu un joueur intérieur de niveau européen ; • son jeu plus rapide a rendu son basket plus attrayant et moins protectionniste.

Bilan négatif:

• le départ d'un joueur en plein cham­pionnat et la tenue de certains autres ont mis au grand jour l'absence de dyna­mique réelle au sein de cette équipe ; • la grosse faiblesse demeure le timming des joueurs sans ballon (mobilité pauvre, pénétration peu incisives, changements de direction mous) par rapport au porteur qui la plupart du temps fixe mal son adversaire ; ces manques provoquent une mauvaise sélection des tirs et une impres­sion générale d'insécurité.

Conclusion Les équipes qui semblent faire la diffé­rence sont celles qui ont su construire à propos d'un système offensif ou défensif particulier la représentation des formes possibles qu'il prendrait en fonction des

options adverses.

Ce registre que l'on peut dire « abstrait opératoire » permet de s'adapter aux circonstances diverses que représente le rapport de force attaque/défense. C'est précisément le contraire de la mécanisation ; si, sur le plan gestuel, il y a des habiletés quasi-automatiques à acqué­rir et à utiliser, il doit y avoir contrôle conscient, par les joueurs, de leurs actions les plus fines.

Enfin, nous insisterons aussi sur l'absolue nécessité de développer conjointement qualités technico-tactiques et qualités athlétiques qui semblent à priori fort éloignées du basket-ball proprement dit. C'est dans ce sens que devrait s'orienter la formation des nouvelles générations si nous voulons rattraper le retard qui nous sépare encore des pays du haut du tableau. Gérard Bosc

Bernard Grosgeorges Professeurs

d'EPS à l'INSEP

(1) A ce jeu GAMBA (Italie). GOMEBSKI (URSS), OLAZ-MIGUEL (Espagne) doivent obtenir la palme. Le dernier nommé a tout de même écopé 2 fautes techniques consécutives au cours de la finale ! (2) « Déjà en 1962, P. NEWELL dans le chapitre de son ouvrage consacré à la défense insiste sur la nécessite d'utiliser des systèmes de défense complé­mentaires et de les dissimuler habilement » (in « L'entraîneur de basket-ball». Ed. Vigot, 1978, p. 39). (3) L'équipe d'Espagne est. à cet égard, caractéris­tique : CORBALAN. SOLOZABAL ; SIBILIO et SAN EPIFANIO, ITURRIAGA, ROMAY et MARTIN JIMENEZ et DE LA CRUZ. ou bien pour l'Italie CAGLIERIS doublant MARZORATTI défaillant en finale.

2 - 4 attaquants : 1, 2, 3, 4 - 3 défenseurs : A , B , c Balle en touche : A anticipe le déplacement de © © ressort vers l'aile gauche ne pouvant pas réceptionner la balle à l'aile droite. 3 réceptionne la balle de 1 puis la passe à 2.

3 - 4 attaquants : 1, 2, 3, 4 - 3 défenseurs : A , B , C 3 et 4, joueurs pivots en position moyenne, facilitent le démarrage de l'ailler droit 2. A anticipe le déplacement, vers le centre, de

© revient alors vers la position de départ pour récupérer la balle de 1.

4 - 4 attaquants : 1 , 2 , 3 , 4 - 4 défenseurs : A, B, C, D. Balle en touche : Tous les défenseurs se placent entre la balle et les attaquants pour intercepter la balle de 1, ce qui entraîne : - la permutation des défenseurs : D prend 2. B prend 4. Exemple : 4 bloque B permettant ainsi a 2 de se démarquer - @ permute et marque ainsi 2.

Photos : R. Bigot - Dessins : A. \ Vertichel EPS № 184 NOVEMBRE DECEMBRE 1983 9

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