112=EURASIAINFO=juin2018 Début de juin 2018

Nicolas Bárdos-Féltoronyi :

Géopolitique de l’UE face à l’Eurasie et face aux pays proches1

Désormais et à partir de ceux publiés depuis 1999, tous les numéros bimestriels d’EURASIAINFO peuvent être consultés sur mon site internet : www.bardosfeltoronyi.eu !

À l'avenir, je prendrai l’habitude de souligner quelques thèmes qui, selon moi majeurs, figurent dans le numéro présent de l’EURASIAINFO :

1. Le changement stratégique de la Turquie semble se confirmer et se poursuivre. 2. Un triangle Moscou-Téhéran-Ankara se mettrait-elle en place, alors que la Chine

profite de la protection nucléaire de la Russie ?

Que se passe-t-il dans le concert des grandes nations ou puissances?

China plant angeblich eine Militärbasis in der Südsee, in: NZZ, Patrick Zoll15.4.2018

L’expansionnisme chinois continue. Beijing installe une base militaire sur l’île principale de Vanuatu. D’après Wikipédia, l'archipel est un État situé en mer de Corail et faisant partie de la Mélanésie. Il est composé de 83 îles pour la plupart d'origine volcanique, à 539 kilomètres au nord-nord-est de la Nouvelle-Calédonie. Depuis son indépendance en 1980, Vanuatu cherche à renforcer ses liens avec la France et ses collectivités du Pacifique. Après avoir été longtemps le premier bailleur de fonds du Vanuatu, la France s'efface maintenant derrière l'Australie et apparemment en faveur de la Chine. Après Djibouti à la corne de l’Afrique et Hambantota en Sri Lanka, la Chine ne s’arrête pas d’établir des bases, notamment dans la mer de Chine de Sud. Des intérêts économiques ne sont non plus guère négliger. La mer du Sud est riche de poissons et, l'exploitation minière des fonds marins, pleine de promesse.

Australische Medien berichten, dass Peking auf der Insel Vanuatu einen Stützpunkt errichten wolle. Viele Fragen sind offen. Dass China in australischen Sicherheitskreisen für Aufregung sorgt, ist nichts Neues: Die Expansion im Südchinesischen Meer wird ebenso mit Sorge verfolgt wie der Einfluss der Volksrepublik in der australischen Politik und Wirtschaft sowie an Universitäten. Doch der Bericht der Zeitung «Sydney Morning Herald», nachdem China im Südseestaat Vanuatu eine Militärbasis planen soll, lässt in Canberra die Alarmglocken schrillen. Premierminister Malcolm Turnbull hat Vanuatu unmissverständlich zu verstehen gegeben, dass ein solcher Stützpunkt zu ernsthafter Verstimmung führen würde.

Pekings Verhalten weckt MisstrauenZunächst ist einmal unklar, worum es genau geht. Laut der Lokalzeitung «Vanuatu Daily Post» hat es keine Gespräche zwischen Peking und Port Vila, dem Hauptort Vanuatus, gegeben. Auch Peking dementiert. In Australien selber wird China mit seiner wirklichen und 1 Voir, comme d’habitude, les remarques méthodologiques et les abréviations dans la NOTA BENE en fin du texte. Les textes en gras sont les miens.

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angeblichen Expansion heiss diskutiert. Übertreibungen und Panikmache gehören zum hiesigen politischen Ton. Rory Medcalf, der an der Australian National University das National Security College leitet, argumentiert, dass Canberra keine vorschnellen Schlüsse ziehen, sondern die Sache genau beobachten solle. Die Südsee habe für China nicht die gleiche strategische Wichtigkeit wie zum Beispiel der Indische Ozean, der eine existenzielle Handelsroute für Peking sei.Doch Pekings Verhalten anderswo hat Misstrauen geweckt; so hat die Marine der Volksbefreiungsarmee ihre Teilnahme an der internationalen Mission gegen Piraterie im Golf von Aden dazu genutzt, in Djibouti ihren ersten, permanenten Auslandstützpunkt aufzubauen. Im Südchinesischen Meer hat Peking wiederholt versprochen, keine Militarisierung künstlicher Inseln anzustreben – doch Satellitenbilder haben längst das Gegenteil bewiesen.

Vanuatu liegt strategisch in der SüdseeSicher ist, dass China in Vanuatu immer stärker als Geldgeber auftritt. Das Lowy Institute, ein australischer Think-Tank, der die chinesische Hilfe im Pazifik beobachtet, geht davon aus, dass Peking in den zehn Jahren seit 2016 in Vanuatu Projekte im Wert von 243 Millionen Dollar finanziert hat. Ein grosser Teil der chinesischen Entwicklungshilfe wird in Form von Darlehen geleistet, die zurückbezahlt werden müssen. Das gibt dem Geldgeber Druckmöglichkeiten. Sri Lanka hat Ende letzten Jahres den Betrieb des Hafens Hambantota für 99 Jahre an eine chinesische Firma abgetreten, weil die Schuldenlast gegenüber Peking kaum mehr tragbar war. Im Januar hatte die australische Ministerin für den Pazifik die Entwicklungshilfe Chinas in der Region kritisiert. Peking reagierte scharf, und auch die Regierungen in der Region fühlten sich bevormundet.

Chinas Marine schafft GoodwillDie Länder der Region heben die positive Seite von Chinas Hilfe hervor. Früher kamen sie kaum um Australien und im geringeren Masse um Neuseeland herum. Auch diese Hilfe ist mit Auflagen verbunden, was sich nach dem Militärputsch auf Fidschi zeigte, als Canberra und Wellington die Hilfe einstellten. Die armen Länder der Region, die sich über riesige Gebiete erstrecken und nur kleine Bevölkerungen haben, stehen vor gewaltigen Herausforderungen bei der Infrastruktur. Ein Beispiel in Vanuatu sind die Hafenanlagen auf der Insel Espírito Santo, wo mit Luganville die zweitgrösste Stadt des Landes liegt. Peking hat diese Anlagen saniert. Nun können dort grosse Kreuzfahrtschiffe anlegen, ein Plus für die lokale Wirtschaft. Doch auch ein chinesisches Kriegsschiff hat dort bereits haltgemacht. In Vanuatu wird das nicht unbedingt als Bedrohung wahrgenommen. So hat der Besuch des chinesischen Spitalschiffes «He Ping Fang Zhou» – was mit «Arche des Friedens» übersetzt werden kann – viel Goodwill geschaffen. Das Schiff bietet medizinische Dienstleistungen, die sich Vanuatu selber schlicht nicht leisten könnte.China könnte einen allfälligen Militärstützpunkt damit rechtfertigen, dass es so imstande wäre, schnell humanitäre Hilfe in der Südsee zu leisten. Die Region wird regelmässig von zerstörerischen Wirbelstürmen und Erdbeben getroffen. Die Marinen von Australien, Neuseeland oder den USA leisten in solchen Fällen vielfach wertvolle Hilfe. Im Hinterkopf könnte China auch wirtschaftliche Interessen haben. Die Südsee ist ein ertragreiches Fischereigebiet, chinesische Unternehmen spielen eine wachsende Rolle in der Branche. Auch der Tiefseebergbau, der noch ganz am Anfang steht, weckt zunehmend Begehrlichkeiten, weil in der Region grosse Vorkommen nachgewiesen wurden. Die Hongkonger Zeitung «South China Morning Post» schrieb, dass Vanuatu als Standort einer Überwachungsstation für die chinesische Raumfahrt interessant sein könnte. Damit würden

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sie dem grossen strategischen Rivalen Amerika nacheifern. Dieser führt auf dem Kwajalein-Atoll, das zu den Marshallinseln gehört, Raketentests durch.

Encore une base militaire américaine en plus dans l’Adriatique et en Pologne ?

Que peut faire le CIA dans ces bases? Torturer!Le récent jugement de la Cour européennes des droits de l’homme le considère comme fait avéré dans deux cas.On peut se demander que passe-t-il dans des bases américaines en Belgique?

/D’après des Courrier des Balkans, au début d’avril 2018/ En visite à Washington, la ministre albanaise de la Défense a pressé l’administration Trump d’ouvrir des bases militaires en Albanie pour contrer les influences russe, chinoise et iranienne dans les Balkans. La ministre albanaise a expliqué son geste par les menaces qui extérieures qui pèsent, selon elle, sur son pays et, plus largement, sur tous les Balkans. « En plus de l’intention de la Russie d’élargir son influence par des actions de déstabilisation, que ce soit par le biais de ses services secrets, d’investissements, de propagande médiatique ou d’autres moyens hybrides, nous sommes également témoin d’une augmentation des tentatives en provenance d’autres pays comme la Chine ou l’Iran. »

Si le secrétaire américain à la Défense n’a pas formellement répondu à cette offre, il a remercié Tirana pour son soutien à l’Otan. L’Albanie a rejoint l’Otan en 2009 et participé à plusieurs missions de la coalition en Afghanistan et en Irak, fournissant d’importants contingents de soldats. C’est aussi l’un des rares pays à maintenir un accord d’immunité bilatéral avec les États-Unis datant de 2003, exemptant les citoyens américains de poursuites devant la Cour pénale internationale, un choix que la Commission européenne a critiqué dans son dernier rapport, publié le 17 avril /2018/.

* * *Sur base de la même source d’information, à l’arrogance du pouvoir social-démocrate répond la colère des citoyens, qui ne voient plus d’alternative et ne songent qu’à quitter le pays.  L’Albanie a connu plusieurs alternances entre la gauche et la droite ces 25 dernières années et ce qui s’est passé près de Kukës s’apparente à une explosion de colère contre la corruption. Il ne s’agit pas simplement de péages, la violence éclate quand les gens ne voient pas d’autres alternatives pour se faire entendre. Les pétitions ou les manifestations pacifiques laissent le pouvoir indifférent. La violence semble donc être le seul langage qu’il puisse comprendre. Ces derniers mois, des événements similaires se sont produits à Vlorë et à Fier et il y a eu également les protestations inédites des travailleurs de la raffinerie de Ballsh. Ce qui s’est passé à Kukës n’est pas un phénomène isolé.

La privatisation de l’État est en train de s’accélérer. Cela sautait aux yeux lors des dernières élections, quand des bureaucrates des institutions chargées de légaliser les constructions et les titres de propriété étaient candidats sur les listes du PS. Du simple fait de leur fonction, ces personnes ne devraient pas avoir d’engagement politique, mais chacun sait qu’il faut avoir de bons amis afin de voir sa propriété légalisée. 

* * *According to a Polish defence ministry proposal, Warsaw is seeking a permanent US military presence and is willing to pay up to $2 billion towards such a goal. The defence ministry

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press office confirmed that the proposal is genuine and is not classified. It was drafted by senior ministry officials and a group of Polish military officers. Apparently, the proposal was sent to Washington before first consulting with the foreign ministry and—more significantly—without the knowledge of the president, Andrzej Duda, who is also the country’s commander in chief. The Russian President's Press Secretary Dmitry Peskov underlined that Poland had a sovereign right to establish a US military base on its territory, but stressed that Moscow was ready to react.

Some European NATO allies may also view this proposal with scepticism, especially those like Germany and Italy that have sought improved relations with Russia. “This proposal outlines the clear and present need for a permanent US armoured division deployed in Poland, Poland’s commitment to provide significant support that may reach $1.5-2 billion by establishing joint military installations and provide for more flexible movement of US forces”, the Polish defence ministry document states. Poland currently hosts US and NATO armed forces that are stationed in the country on a rotational basis, moving between Poland and the three Baltic states. Poland has also been modernising its military forces and in March signed the largest weapons deal in the country’s history: a $4.75 billion agreement with the US for the acquisition of Patriot soil-to-air missiles. Negotiations are ongoing for the eventual delivery of more Patriots, a 360º radar and low-cost missiles. Poland is at the centre of an escalating arms race between NATO and Russia. The proposal for a permanent US military base in Poland is likely to further exacerbate tensions and take all parties further down the road towards a new Cold War.

* * *La Cour européenne des droits de l'homme a estimé que la Roumanie et la Lituanie ont bafoué les droits humains d'Abd al Rahim al Nashiri et de Zayn al Abidin Muhammad Husayn, alias Abu Zubaydah, en se rendant complices des mauvais traitements que les deux hommes ont subis pendant leur détention dans des centres américains secrets dans les deux pays. Ces arrêts sont un jalon important en vue d’amener les gouvernements européens à rendre des comptes pour leur participation aux activités illégales de l’Agence centrale du renseignement (CIA) au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 (voir 1.6.2018, Amnesty International).

Les EUAs n'auraient pas pu mettre en place le programme de " restitution " et de détention secrète sans leurs alliés européens. Les décisions rendues aujourd'hui par la Cour européenne brisent la conspiration du silence entourant la présence de ces sites secrets en Lituanie et en Roumanie, et pointent publiquement la complicité des gouvernements européens. Al Nashiri et Abu Zubaydah, actuellement détenus par les États-Unis à Guantánamo Bay, ont été victimes de disparition forcée et de torture dans le cadre du programme de « restitutions ».

Dans un rapport de décembre 2014, la Commission d'enquête sur le renseignement du Sénat américain a fourni des informations précises sur les tortures subies par al Nashiri et Abu Zubaydah, mais les noms des pays où des personnes ont été détenues dans des sites secrets ont été censurés. Les tribunaux américains ont refusé de se saisir des affaires liées aux opérations de la CIA, invoquant les déclarations du gouvernement américain selon lequel les informations sur les sites étaient protégées en tant que « secrets d'État ». Cependant, les gouvernements de la Lituanie et de la Roumanie n'étaient pas les seuls. D'autres ont collaboré avec les États-Unis concernant le transfert illégal, la " disparition " et la torture de détenus lors d'opérations de " restitution ". Le 13 mars 2018, à la base navale américaine de Guantánamo Bay, Abd al Rahim al Nashiri a entamé sa 800e semaine de détention aux mains des EUA. Abu Zubaydah y est également incarcéré, sans être inculpé d'aucun crime.

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Ces décisions de justice font suite à de précédents arrêts rendus contre la Pologne, l'Italie et l'ex-République yougoslave de Macédoine pour leurs rôles dans la « restitution » illégale, la torture – notamment le simulacre de noyade et le simulacre d'exécution – et la disparition forcée de suspects présumés aux mains de la CIA. Le 13 décembre 2012, la Cour européenne des droits de l'homme a conclu que le gouvernement de l'ex-République yougoslave de Macédoine était responsable de la détention illégale du ressortissant allemand Khaled El Masri, de sa disparition forcée et des actes de torture qu'il a subis. C'est la première fois qu'un État européen était tenu pour responsable de son implication dans les opérations de la CIA. Le pays a également versé des dommages et présenté des excuses à Khaled El Masri, mais n'a pas mené d'enquête exhaustive et efficace.

Le 23 février 2016, la Cour européenne des droits de l'homme a condamné l'Italie, parce qu'elle s'était rendue complice de la « restitution » par la CIA d'Oussama Mostafa Hassan Nasr, alias Abou Omar, à l'Égypte en 2003, et parce que les autorités italiennes n'avaient rendu aucun compte pour leurs actions dans cette opération. Des poursuites et des procès avaient été intentés contre des agents italiens et américains, mais les principaux accusés italiens ont été acquittés, le gouvernement italien ayant invoqué le « secret d’État ». Si l'Italie a versé des indemnités aux victimes comme exigé et qu'aucune autre procédure n'a été engagée, elle continue d'invoquer les secrets d'État pour éviter de rendre des comptes. Certains des agents américains inculpés ont été graciés ou ont vu leurs sentences réduites par le président de la République italienne.

Amnesty International réclame des enquêtes sur des allégations similaires dans différents pays d'Europe, notamment en Finlande, en Allemagne, en Irlande, en Suède et au Royaume-Uni, et appelle ces pays à rendre des comptes.

La Belgique devient un „vrai satellite” de Washington

Le point de référence est toujours l’article 5 du traité de l’OTAN. Or comme on le sait cet article ne donne aucune garantie ni individuelle ni collective aux pays européens quant à la protection de leur continent2. Par contre, le traité permet avec succès à Washington de créer d’une façon unilatérale des « pays satellites » européens en bonne et due forme. C’est une fois de plus le cas de la Belgique. Le prétexte en est « d’rassurer les membres est-européens de l'OTAN face à une Russie jugée ‘agressive’. Il a été confirmé par son successeur, Donald Trump, en dépit de ses réticences initiales à s'engager en faveur de l'article 5 du traité de l'OTAN qui, apparemment, porte sur la défense collective entre alliés. »

L’allusion au cas ukrainien est particulièrement bizarre lorsque l’on sait que c’est Washington qui en 2012 a pu réaliser un « coup d’Etat parlementaire » à Kiev et non pas Moscou. Moscou en fut le grand perdant en l’occurrence. La réintégration de la Crimée à la Russie ne m’a apparu que

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comme une mesure improvisée pour sauver ce qu’il peut être.

En mai 2018, un premier navire transportant plus de 800 véhicules à roues, dont des transports de troupes et une grande quantité de matériel de la 1st Armored Brigade Combat Team (1ère brigade blindée de la 1st Cavalry Division (1ère division de cavalerie) basée à Fort Hood, au Texas, est arrivé à Anvers en provenance des EUA. Deux autres navires doivent ensuite se succéder pour acheminer en Europe au total plus de 2.500 véhicules - dont des chars lourds M-1 Abrams - de cette unité venant renforcer le flanc oriental de l'OTAN. Le matériel - le personnel, soit plus de 3.000 hommes et femmes, arrive principalement par avion - prendra ensuite la route vers la Pologne, leur destination finale, selon les dires de l'ambassade des EUA à Bruxelles.

L'armée belge contribuera à assurer la sécurité des opérations de déchargement et escortera les convois militaires américains. Cette brigade de l'US Army prend le relais d'une unité similaire, la 2nd Armored Brigade Combat Team de la même 1ère division de cavalerie, déployée en Europe depuis neuf mois dans le cadre de l'opération "Atlantic Resolve" (OAR). C'est une initiative prise par Washington en 2014, après l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie, pour réaffirmer le "solide engagement américain dans la sécurité collective des pays membres de l'OTAN", selon l'ambassade américaine.

En octobre 2017, plus de 80 hélicoptères de quatre types - des CH-47 Chinook, UH-60L et M Blackhawk ainsi que des AH-64 Apache, dans la dernière version de cet appareil, la E - avaient transité par la Belgique, arrivant au port de Zeebrugge puis se rassemblant à Chièvres, avant de se déployer en Europe de l'est pour une durée de neuf mois, toujours dans le cadre d'"Atlantic Resolve". Les EUA ont déployé depuis l'an dernier une brigade supplémentaire de combat, portant à trois le nombre de leurs brigades sur le Vieux continent. Ce déploiement sans précédent avait été décidé par l'administration de l'ancien président américain Barack Obama.

Des « partenaires globaux » de l’OTAN/EUACe réseau de l’OTAN/EUA comporte des pays membres qui manifestement ne sont guère démocratique. Certes, l’OTAN ne poursuit pas des valeurs démocratiques. Il nous faut contamment le rappeler !

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Colombian President Juan Manuel Santos announced on 25 May /2018/ that the South American nation will be the latest NATO ‘partner across the globe’. However, Colombia has been listed on the NATO website as a ‘partner across the globe’ or simply ‘global partner’ since May 2017 when Colombia and NATO reached a partnership deal following the conclusion of a peace accord with FARC, now a political party. Santos was awarded the Nobel Peace Prize in 2016 for ending a decades-long civil war in Colombia. The outgoing president made the latest announcement on the eve of presidential elections in which Santos cannot run (since he has already served two terms).

Moreover, the process of engagement with NATO first began in June 2013 with the signing of an Agreement on the Security of Information between the two parties, an accord that allowed NATO and Colombia to explore future cooperation and consultation in areas of common interest. It is unclear the extent to which this latest announcement will change the NATO-Colombian relationship, if at all. According to the NATO website the objectives of the existing partnership are to “develop common approaches to global security challenges such as cyber security, maritime security, and terrorism and its links to organised crime; to support peace and security efforts including human security, with a particular focus on protecting civilians and children, and promoting the role of women in peace and security (sic!); and to build the capacities and capabilities of the Colombian armed forces”.

The announcement was also made on the same day that the Organization for Economic Cooperation and Development (OECD) said that Colombia would be officially invited to join the group. “Being part of the OECD and NATO improves the image of Colombia and allows us to have much more play on the international stage,” Santos said. Other NATO global partners are Afghanistan, Australia, Iraq, Japan, the Republic of Korea, Mongolia, New Zealand and Pakistan. Each country has developed an Individual Partnership Cooperation Programme with NATO and many contribute actively to alliance missions.

Conditions américaines pour un nouvel accord avec l’Iran dans le domaine nucléaire

En lisant attentivement les 12 points ci-dessous, j’ai l’impression que les quatre premières exigences visent des questions qui sont réglées ou qui se

basent sur les informations lacunaires, imaginaires ou inventées, le reste n’en est que les sommations qui, si satisfaites, répondent aux besoins

stratégiques des EUA dans sa politique au Proche- et Moyen-Orient, l’aplication des sanctions de la part des « alliés » des EUA seront probablement

enthousistes qu’auparavent et seront sabotés bien plus que dans le passé,

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à nouveau, Washington vise enfin la démolition du régime iranien, en invitant la population de se soulever contre celui-ci, à propos duquelle il peut bien se tromper.

Le 21 mai 2018, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a énuméré douze demandes qui, selon lui, doivent être incluses dans tout nouvel accord nucléaire avec l'Iran (d’après Le Monde, 21.5.2018) :

1. Déclarer à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) le compte rendu complet des activités militaires passées de son programme nucléaire et l’abandonner de façon permanente et vérifiable définitivement.

2. Arrêter l'enrichissement d’uranium et ne plus poursuivre le retraitement du plutonium, et de fermer de son réacteur à eau lourde.

3. Fournir à l'AIEA un accès sans restriction à tous les sites nucléaires dans tout le pays.4. Mettre fin à la prolifération des missiles balistiques et mettre fin au lancement ou au

développement de systèmes de missiles à capacité nucléaire.5. Libérer tous les citoyens américains prisonniers en Iran, ainsi que les citoyens des pays alliés

aux Etats-Unis.6. Mettre fin au soutien aux groupes terroristes du Moyen-Orient, le Hezbollah, le Hamas et

le Jihad islamique palestinien.7. Respecter la souveraineté du gouvernement irakien et permettre le désarmement, la

démobilisation des milices chiites.8. Mettre fin à son soutien militaire à la milice Houthi et œuvrer en faveur d'un règlement

politique pacifique au Yémen.9. Retirer toutes les forces sous commandement iranien dans l'ensemble de la Syrie.10. Mettre fin au soutien aux talibans et aux autres terroristes en Afghanistan et dans la région

et cesser d'héberger les hauts dirigeants d'Al-Qaïda.11. Mettre fin au soutien des forces des Brigades Al-Qods aux terroristes et ses partenaires à

travers le monde.12. Mettre fin à son comportement menaçant contre ses voisins, dont beaucoup sont des alliés

des États-Unis, y compris ses menaces de détruire Israël et ses tirs de missiles contre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ainsi que les menaces à la navigation internationale et aux cyberattaques.

* * *L’EDITTO DI POMPEO SULL’IRAN, in: LIMES, 25.6.2018: L’unico vero elemento di novità nella “nuova” strategia sull’Iran enunciata dal segretario di Stato Usa Mike Pompeo è il riferimento implicito al cambio di regime. Washington non ha mai digerito la perdita nel 1979 dell’alleato scià di Persia, cacciato dalla rivoluzione khomeinista che ha tramutato l’Iran da monarchia assoluta in Repubblica Islamica, da pilastro del contenimento anti-sovietico in problema in sé gravitante sulla giugulare del petrolio di Hormuz. Ora il capo della diplomazia a stelle e strisce si rivolge direttamente al popolo iraniano, fermandosi a un passo dal chiederne la sollevazione contro la casta degli ayatollah, colpevole di “stanziare centinaia di milioni di dollari in operazioni militari e per gruppi terroristi all’estero, mentre gli iraniani chiedono a gran voce una vita semplice, posti di lavoro, opportunità e libertà”. Questi strali confermano come gli apparati burocratici Usa abbiano individuato nelle proteste d’inizio 2018 un sintomo della fatica imperiale espressa da un paese stremato da decenni di esclusione dai circuiti commerciali e finanziari

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internazionali. E confermano pure l’intenzione di usarla strategicamente per ridurre la sfera d’influenza di Teheran.

Per il resto, quasi tutte le misure promesse dal capo della diplomazia statunitense contro l’Iran sono in essere da tempo. I corpi militari Usa non hanno mai smesso di marcare stretto il programma missilistico, le minacce alla libertà di navigazione, le intrusioni cibernetiche della Repubblica Islamica. Al pari delle spie, impegnate da decenni in guerre d’ombra agli omologhi iraniani, o dell’intelligence finanziaria del Tesoro, strumento apicale della pressione economica su Teheran. Molte delle richieste rivolte all’Iran (tra cui la fine del sostegno a Hezbollah e agli houthi, il ritiro completo dalla Siria, il rispetto della sovranità del governo iracheno) sono irrealistiche.

L’editto di Pompeo serve più a evidenziare le probabili falle dell’approccio Usa che non le novità. Per la nuova offensiva finanziaria e commerciale sarà difficile raccogliere dai principali attori mondiali lo stesso grado di consenso accordato all’amministrazione Obama sei-sette anni fa. Inoltre, l’appello al popolo iraniano rischia di compattarlo ulteriormente attorno al regime da cui lo si vuole distanziare, essendo ben radicata la narrazione del complotto occidentale. Infine, proprio la scommessa sul cambio di regime commette l’errore di scambiare una tendenza ricorrente all’espansionismo nella storia persiana per il fanatismo ideologico di un’avanguardia.

* * *La Chine, la Russie et l'Union européenne (UE), toutes signataires de l'accord avec l’Ian, tentent actuellement de le maintenir à flot, après le retrait américain décidé par le président Donald Trump le 8 mai 2018 (Boursorame, 28.5.2018). Fin mai 2018, le président iranien Rohani rencontre son homologue chinois Xi Jinping en marge du sommet des chefs d'Etat de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), organisé les 9 et 10 juin 2018 à Qingdao (est), a annoncé le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. Le président russe Vladimir Poutine sera également présent lors du sommet, a précisé M. Wang.

L'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) est une organisation intergouvernementale régionale qui réunit huit pays, notamment d'ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, la Russie, la Chine et l'Inde. L'Iran y a le statut d'Etat observateur. La Chine, premier partenaire commercial de l'Iran et un des principaux acheteurs de pétrole brut iranien, a signalé sa volonté de continuer à travailler avec Téhéran malgré le retrait américain.

Voir encore le Chapitre Iran ci-dessous.

L'ÉMERGENCE HÉSITANTE D'UNE POLITIQUE DE DÉFENSE EUROPÉENNE, in : Question d'Europe, Fondation Robert Schuman, n°474, 22 Mai 2018 (extraits)

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… En juin 2017 est créée au sein du SEAE une Capacité de planification et de conduite des opérations militaires non-exécutives, destinée à assurer le commandement stratégique des trois missions Executive summary « Davantage de résultats ont été atteints au cours des 2 dernières années qu’au cours des 60 dernières », écrivait la Commission européenne en juin 2017, dans un document consacré à l’avenir de la défense européenne. En effet, l’Union européenne a longtemps été critiquée pour son apathie en matière de défense, notamment pour la réticence de ses États membres à intervenir militairement en temps de crise et la faiblesse des dépenses militaires. …Mais si un consensus se dessine progressivement entre les États membres pour une politique de défense européenne affirmée, les obstacles à cette « Europe de la défense » restent importants. Ce dossier permet de faire état de l'actualité récente de la « défense de l’Europe » entre avancées concrètes et défis persistants, et suggère un cap à poursuivre pour ne pas laisser cet élan s'essouffler.

…La création en décembre 2017 de la Coopération structurée permanente (CSP) par le Conseil, conformément aux dispositions du Traité de Lisbonne (Articles 42.6 et 46). Elle réunit 25 des 28 États membres dans une structure permanente visant à faciliter la coopération dans les domaines capacitaires et des opérations. En rejoignant la CSP, les Etats participants s'engagent à respecter 20 « engagements communs » et à coopérer au sein de 17 « projets capacitaires ». L’entrée en lice de la Commission européenne dans le champ de la défense grâce à une vision « plus politique » voulue par son Président Jean-Claude Juncker, avec son Plan d’action européen de la défense, en novembre 2016, et sa proposition d'un Fonds européen de la défense (FED) en juin 2017, première initiative pour laquelle des fonds communautaires seront utilisés pour soutenir directement des projets de défense. Ce Fonds s’articule avec l’accord intergouvernemental sur la coopération structurée permanente qui inscrit que les États membres devront consacrer 20% au minimum de leur budget de défense aux équipements, et 2% au développement technologique. Au total, le budget dédié à la politique industrielle de défense dans le prochain cadre financier pluriannuel 2021-2027 avoisinera 13 milliards €, comme annoncé par la Commission européenne le 2 mai 2018…

La définition même de l’expression de « défense européenne » est l'un des obstacles majeurs. Les questions de défense étant majoritairement abordées sous l’angle des capacités à développer et non pas sous l’angle des opérations à conduire. Les concepts employés d’« autonomie stratégique » et de « niveau d’ambition » restent flous sur les finalités de ces objectifs en termes de défense. Quant au champ de la défense européenne, il reste également à définir. Si l’on considère que la défense collective n’est pas du ressort de l’Union qui, par ailleurs, est la prérogative de l'OTAN et que les opérations militaires telles que mises en place depuis 2003 dans le cadre de la PSDC relèvent davantage de la sécurité que de la défense, la politique de défense de l’Union doit alors s’inscrire entre ces deux espaces.

…Pour plusieurs Etats, l'Union européenne reste secondaire par rapport à l'OTAN dans la définition et la mise en œuvre de leur politique de défense, et ils se montreront réticents vis-à-vis des volontés d’autonomie stratégique exprimées par certains Etats membres. C’est particulièrement vrai pour l’Allemagne qui estime lui être redevable de son retour sur la scène internationale après la Seconde Guerre mondiale, et dont les forces armées n’ont longtemps été mises en œuvre que dans le cadre de l’Alliance atlantique. Mais également pour les Etats d’Europe centrale et orientale, dont le premier réflexe a été d’intégrer l’OTAN, avant même l’Union européenne, pour garantir leur sécurité après l’effondrement de l’URSS…

Définir une typologie claire de champs d'intervention possibles pour l'Europe de la sécurité et de la défense, afin d'établir un cadre dans lequel l'Union pourrait conduire des opérations militaires ou maritimes ouvertement coercitives, ou contribuer à des opérations de renforcement de capacités militaires d’Etats partenaires. En 2016, le Conseil mentionnait la protection et la résilience de ses

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réseaux et infrastructures critiques, la sécurité de ses frontières externes, la garantie d’accès et d’utilisation des biens communs, la lutte contre les menaces hybrides, la cyber-sécurité, le contreterrorisme, la lutte contre le trafic des personnes et le crime organisé…Résoudre la question de l’hétérogénéité des cultures stratégiques par une approche flexible et pragmatique entre complémentarité des engagements militaires, efforts capacitaires et politique de développement/prévention d'une part, et initiatives conjointes opérationnelles entre quelques pays, d'autre part, idéalement dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune. • Une réflexion, dans le plus long terme, sur un nouvel arrangement institutionnel pour la défense, conforme aux impératifs d’efficacité dans la chaîne de commandement, de sûreté dans le soutien financier aux projets lancés, de légitimité et de contrôle démocratique

Intervention en Syrie : «Tout missile américain tiré sur la Syrie sera abattu», prévient Moscou, RT France, 10 avr. 2018.m

Est-ce le début possible d’une guerre locale ou plus générale entre Moscou et Washington ? Apparemment ce ne fut pas le cas ! En voici une menace non exécutée.

«Tout missile américain tiré sur la Syrie sera abattu», a prévenu ce 10 avril /2018/ l'ambassadeur russe au Liban Alexandre Zassypkine. Il a précisé que l'endroit d'où ces missiles étaient lancés serait également visé. Alexandre Zassypkine, l'ambassadeur russe au Liban, a fait savoir ce 10 avril dans la soirée que si des missiles américains étaient tirés sur la Syrie, ils seraient détruits. Il a précisé que les sites de lancement de ces missiles seraient également visés. «S'il y a une frappe des Américains, alors... les missiles seront détruits et même les sources à partir desquelles les missiles ont été tirés», a-t-il ainsi déclaré à la chaîne al-Manar du Hezbollah.

Le chef du comité de défense de la Douma (chambre basse du Parlement russe) et ancien commandant des troupes aéroportées russes avait également signalé le même jour que Moscou prendrait toutes les mesures, y compris militaires, en réponse à une éventuelle attaque américaine contre les forces gouvernementales en Syrie.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté ce 10 avril trois propositions de résolution concurrentes sur la Syrie, l'une américaine et les deux autres russes, alors que les Etats-Unis et la France, notamment, ont menacé de recourir à la force contre Damas, qu'ils accusent d'être responsable d'une présumée attaque chimique à Douma, en Syrie. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), organisation internationale basée à La Haye, a annoncé le même jour qu'elle enverrait des enquêteurs en Syrie pour établir si des armes chimiques avaient ou non été utilisées. Ils doivent arriver «en fin de semaine», a assuré à l'ONU l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia.

* * * /At 11.4.2018/ Theresa May and Donald Trump vowed to stop Syria using chemical weapons as the US President cleared the way for military strikes against Bashar Al-Assad. The Prime Minister rang both the US President and France’s Emmanuel Macron in a frantic round of diplomacy over the suspected chemical attack in Douma. The White House said Mrs May agreed with Mr Trump that the alleged attack showed Syrian President Assad’s “vicious disregard for human life”.

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Les peuples du détroit d'Ormuz, in: Magazine GEO, 08/04/2018 (extraits)

Le résumé publié par la magazine elle-même ne mentionne pas que le détroit d’Ormuz est un détroit reliant le golfe Persique au golfe d'Oman qui doit son nom à l'île iranienne Ormuz, située au sud-est de Bandar Abbas, ville portuaire iranienne. Les pays frontaliers sont l'Iran au nord, le sultanat d'Oman  et les Émirats arabes unis au sud de la péninsule arabique. Il est long de 63 km et large de 40 km. Outre les Émirats arabes unis et l'Iran, le détroit commande l'accès à d'autres pays producteurs d'hydrocarbures aussi importants que l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, Bahreïn et l'Irak. Selon le département américain de l'Énergie, environ 2 400 pétroliers y transitent chaque année.

La position iranienne dans le Golfe est ferme. Il est vrai que depuis la fin du XXe siècle l’Iran mène une politique de contrôle de ses eaux territoriales et défend la possession des trois îles stratégiques de Grande et Petite Tomba ainsi que d’Abu Musa. La question des trois îles est une pomme de discorde entre Iraniens et Émiriens qui revendiquent, au nom de critères historiques, leur possession. Aujourd’hui toutes iraniennes, ces îles se situent sur la route maritime internationale du détroit d’Ormuz. Abu Musa se localise à seulement 35 milles au nord-nord-est d’Ajman (EAU), la Grande Tomba à 25 milles, près de la précédente, la Petite Tomba à 133 milles au sud de Bandar Abbas.

Ces îles de superficie très réduite ont un intérêt stratégique tant pour l’exploitation des ressources pétrolières à Abu Musa, convoitées par Sharjah (un émirat d’EAU), que pour le contrôle de la navigation aux entrées et sorties des eaux du Golfe. À ces deux facteurs s’ajoute la menace que les Iraniens font planer sur les Émirats arabes unis en y ayant installé des infrastructures militaires (batteries de missiles sol-air). Ces îles ont toujours fait l’objet de disputes bien avant la création des États actuels. La situation dans le contexte de retrait des Britanniques, entre 1968 et 1971, apparaissait toutefois favorable à l’Iran. L’Iran envahit militairement les Grande et Petite Tomba le 30 novembre 1971, soit deux jours avant la déclaration officielle de l’indépendance des Émirats arabes unis. 

Depuis l'accord conclu en 1975, Oman et l'Iran assurent, en commun, la surveillance du libre transit. En réalité, l'ensemble du passage se fait dans la partie omanaise du détroit, là où se trouve la zone la plus profonde du détroit et le dispositif de séparation du trafic. Les navires qui traversent le détroit suivent des couloirs de circulation larges de 3 km (l'un dans le sens est-ouest, et l'autre dans le sens ouest-est), séparés par un espace interdit à la navigation de 3 km. Ces dispositions ont été prises en vertu de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer; par ailleurs, Oman dispose d'une station radar située à la pointe de la péninsule de Musandam pour contrôler le trafic maritime.

Le détroit d'Ormuz, sans doute le couloir maritime le plus surveillé au monde, là où se croisent pétroliers, navires iraniens et de l'US Navy. Le détroit d'Ormuz, sans doute le couloir maritime le plus surveillé au monde. Entre Iran et Oman, des liens se sont tissés. Ici passe près de 30% du pétrole consommé dans le monde sur une quinzaine de supertankers. La Chine et l'Inde dépendent complètement de cette voie de navigation, pour leur ravitaillement. 

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Le Detroit d’Ormuz est vital pour les pays exportateurs du Golfe et reste au centre d’enjeux diplomatiques. Un passage stratégique partagé à la sortie, par plusieurs Etats : l’Iran, Oman et les Emirats arabes unis. Le détroit d'Ormuz, c’est aussi une zone débordante de vie, tournée vers la pêche, le commerce et désormais le tourisme : le magazine  Géo   nous fait voyager sur les deux rives : le périple de Jean-Christophe Servant commence dans le port iranien de Bandar Abbas, la capitale économique du Golfe persique.

Dans cette ville de 500.000 habitants, "une forte minorité sunnite (40% de la population) vit avec la forte majorité chiite: avec cette cohabitation, on découvre un autre Iran, une population qui a des racines africaines... une toute autre atmosphère que viennent respirer les Iraniens de Téhéran, pendant leurs vacances". De l’autre côté du détroit, les rives d'Oman ne sont qu’à 60 kilomètres. Un pays qui attire de plus en plus de touristes, notamment le Musandam, enclavé au milieu des Emirats Arabes Unis et qui vit en marge du Sultanat.

La route des contrebandiers passe aussi par le Musandam, de là partent toutes sortes de marchandises vers l’Iran. A découvrir aussi des photos de paysages sublimes  également de paysages sublimes publiées dans le magazine Géo, l’île iranienne de Qeshm avec ses orgues de grès et ses chantiers de boutres traditionnels et Kumzar, village de pêcheurs où les habitants parlent une langue qui mêle farsi, arabe, portugais et anglais… Une langue menacée de disparaître.

Affaire Skripal : un révélateur de nouvelles solidarités géopolitiques post-Guerre froide ?, in: La revue géopolitique, Par Pierre VERLUISE, le 22 avril 2018 (extraits)

Des pays précédemment Républiques de l’URSS ou satellites de Moscou – auparavant derrière le Rideau de fer - ont pris des mesures diplomatiques contre la Russie. L’affaire Skripal permet donc de mieux saisir la radicale nouveauté du contexte stratégique de l’Europe géographique. LA TENTATIVE d’empoisonnement par un agent innervant de Sergueï Skripal et de sa fille, le 4 mars 2018 au Royaume-Uni, a produit des effets géopolitiques en série.

Parce que Londres a accusé Moscou d’avoir organisé cette opération contre un ex-agent double russe, une dynamique de sanctions et contre-sanctions s’est rapidement enclenchée. Au nombre des mesures prises en réponse à cette attaque chimique sur le territoire du Royaume-Uni, les expulsions de diplomates et personnels russes du Royaume-Uni et de pays solidaires ont fait la « Une » des journaux. La Russie a – évidemment – nié toute implication dans cette affaire, et rétorqué par des contre-mesures via l’expulsion de diplomates et personnels de pays solidaires du Royaume-Uni présents en Russie.

La presse a suivi quelque temps les annonces et contre-annonces, puis s’est perdu dans le décompte, alors que le « score » du match UE / Russie est nettement à l’avantage de Moscou : 58 Russes pour 108 diplomates et personnels de l’UE expulsés à la date du 10 avril 2018. Surtout, quelques-uns se sont laissés aller à la facilité de recycler une nouvelle fois le concept de « Guerre froide »…

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Que se passe-t-il dans « l’étranger proche »3 » de l’UE ?

Voici une carte récente intéressante:

A.Les pays d’Europe adhérés ou en adhésion à l’UE4

Wie weiter mit Orban in Europa?, in: NZZ, 9.4.2018

L’article ci-dessous fait le point sur la Hongrie, après les élections générales du 8.4.2018. Le FIDESZ/KDNP au sommet du pouvoir depuis 2010 a été victorieusement réélu. Avec 49% des votes, il a deux tiers des sièges au Parlement, pouvant une fois de plus modifier le texte qui fait constitution dans le pays. La droite néoconservatrice ou libérale qui entretient des régimes autoritaires « avec sourire »5 et l’extrême droite européenne ne se trompent pas. Les premières congratulations arrivèrent de

o Sebastien Kurc de l’Autriche, o Marine Le Pen, puis Emmanuel Macron de la France, o Silvio Berlusconi & Matteo Renzi de l’Italie,o les dirigeants d’AfD de la RFA,o Geert Wilders des Pays-Bas,o Mateusz Morawiecki de la Pologne,

3 L’expression est utilisée ici par analogie au fait que, dans les années 1990, la diplomatie russe a traité ses anciennes républiques ou les pays voisins de la Russie comme « étranger proche », sauf les Etats baltes.4 Sauf la Turquie qui figure dans un chapitre spécifique ci-dessous.5 comme si on vendait le nouveau poudre à lessive ou le dernier modèle d’automobile dans le style d’Orwel dans son 1984 : agir avec sourire constante lorsqu’on rend des mesures de plus en plus dures et a-démocratiques.

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o Angela Merkel de la RFA…

Dès lors, grâce au soutien explicite ou implicite de la droite en Europe, le régime autoritaire se maintiendra encore 4 ans, sauf accident de parcours. Il risque cependant aggraver son caractère original : autoritaire et menaçant sérieusement ses adversaires. Mais, il maintient apparemment toutes les caractéristiques d’un régime dit libéral mais pas nécessairement démocratique: élections et activités parlementaires libres, pas de prisonnier politique, des tribunaux assez autonomes, médias indépendants mais limités en nombres, manifestations sages, etc.

Toutefois, dans la pratique, il est subtilement répressif en pratiquant massivement des licenciements abusifs, l’élimination des médias ou journalistes trop gênants, des mesures entrainant des faillites d’entreprises, peu de respect des droits des travailleurs, des menaces et rétorsions sous toutes ses formes, des élections manipulées, des attaques contre le système judiciaire, la solidarité de type clanique et la corruption, des discriminations variées, harcèlement des journalistes ou des universitaires, etc. Le régime développe une xénophobie certaine et une attitude antisémite et anti-rom allusive. La situation peut bien s’aggraver dans tous ces domaines.

A cause du véto allemand, toute contre-mesure de l’UE s’avère ipso facto impossible, du moins jusqu’ici6. La raison de ce véto pourrait bien être la satisfaction des multinationales surtout allemandes qui sont présentes dans le pays avec le soutien du régime actuel : les bas salaires et la police efficace pour « maintenir l’ordre » autant que l’imposition fiscale bien modeste et la subsidiation indirecte des grandes sociétés.

Seit 2010 hadert die Europäische Union mit Orbans nationalistischer Wende in Ungarn. Kritiker spekulierten sogar über einen Rauswurf des Landes. Kommt es zum Bruch? Der Sieg fiel sogar noch deutlicher aus als erwartet: nach der Parlamentswahl vom Sonntag hält Ungarns rechtsnationaler Ministerpräsident Viktor Orban die Zügel unverändert fest in der Hand. Kritiker sehen Ungarn damit auf der letzten Etappe zur von Orban gewünschten «illiberalen Demokratie». Für die Europäische Union könnte das zur Zerreissprobe werden. Damit wächst auch der Druck auf Bundeskanzlerin Angela Merkel, ihren christdemokratischen Parteikollegen Orban zur Räson zu bringen.

Was hat Orban jetzt vor?Er wird weiter an dem von ihm 2014 ausgerufenen «illiberalen Staat» arbeiten. Er wird versuchen, die letzten unabhängigen Medien mundtot zu machen, darunter den Fernsehsender RTL-Klub, eine Tochter der RTL-Gruppe. Er wird unbequeme Zivilgesellschaftliche Organisationen in die Illegalität drängen. Er wird die immer noch relativ unabhängige

6 A remarquer que la Commission européenne de l’UE a décidé le 7 décembre 2017 – de poursuivre le cours de la procédure d'infraction à l'encontre de la Hongrie en ce qui concerne la législation de cette dernière en matière d'asile, en lui envoyant un avis motivé; – d'intenter une action contre la Hongrie devant la Cour de justice de l'UE au motif que la loi hongroise sur l'enseignement supérieur, modifiée le 4 avril 2017, restreint de manière disproportionnée le fonctionnement des universités de l'Union et des pays tiers et doit être mise en conformité avec le droit de l'Union; – de former un recours contre la Hongrie devant la Cour de justice de l'UE au sujet de sa loi relative aux ONG bénéficiant de capitaux étrangers; et – de renvoyer la Hongrie devant la Cour de justice de l'UE pour non-respect des obligations juridiques qui leur incombent en matière de relocalisation.

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Gerichtsbarkeit seiner Kontrolle unterwerfen. Auf europäischer Ebene wird er sich weiter gegen jede auf Solidarität gegründete Asyl- und Flüchtlingspolitik stemmen.

Und was bedeutet das für Europa?Äusserlich hat sich für die EU wenig geändert: Orban war schon seit Amtsantritt 2010 ein schwieriger Partner, der für seinen Umbau von Verfassung, Justiz und Medien immer wieder EU-Rügen und -Klagen einsteckte. Seit Jahren schon wettert der Regierungschef zu Hause gegen Brüssel und propagiert den starken Nationalstaat. Und doch dürfte der Umgang mit ihm für die EU-Partner jetzt noch schwieriger werden. «Diese Wahl ist wahrscheinlich die letzte, bevor Ungarn von einer heute schon tief verletzten Demokratie zu dem wird, was Politologen eine ausgewachsene Wahl-Autokratie nennen», prophezeite düster die "New York Times". Für die EU als Verbund demokratischer Staaten bleibt die Frage, wie sie mit Orban noch Politik machen kann.

War nicht mal die Rede davon, Ungarn aus der EU zu werfen?Das hatte der luxemburgische Aussenminister Jean Asselborn 2016 einmal wegen Orbans Abschottung gegen Flüchtlinge gefordert - allerdings wohl eher im Zorn und aus Frust darüber, dass EU-Recht einen solchen Ausschluss nicht vorsieht.

Kann die EU denn gar nichts unternehmen?Denkbar ist ein Sanktionsverfahren wegen Gefährdung des Rechtsstaats und europäischer Werte nach Artikel 7 des EU-Vertrags, wie es die EU-Kommission jüngst gegen Polen startete. Damit können einem Land Stimmrechte im Ministerrat entzogen werden. Das EU-Parlament drohte schon im Mai 2017 mit diesem Knüppel. Für Donnerstag erwarten die Abgeordneten einen vermutlich kritischen Bericht der niederländischen Grünen Judith Sargentini zum Zustand der ungarischen Demokratie. Grünen-Fraktionschef Philippe Lamberts ist trotzdem unsicher, ob sich im Parlament eine Mehrheit für ein Artikel-7-Verfahren findet. «Ich sehe keinen politischen Willen», sagt Lamberts. Und geisselt vor allem die christdemokratische EVP, zu der neben CDU und CSU nach wie vor auch Orbans Fidesz-Partei gehört.

Welche Rolle spielt Merkel dabei?«In Ungarn herrscht nationalistischer Populismus, ich weiss keine andere Bezeichnung dafür - mit der Hetze gegen Ausländer und Zuwanderung, dem Kreuzzug gegen George Soros und einem kaum verhohlenen Antisemitismus», ereifert sich Lamberts. «Und trotzdem wird Orban aktiv unterstützt von der EVP.» Er plädiere nicht für einen Rauswurf Ungarns aus der EU, aber: «Wenn Angela Merkel direkt mit Orban reden und ihn unter Druck setzen würde, wäre das sicher hilfreich», meint der Grüne. Für denkbar hält er auch, EU-Gelder zurückzuhalten, wenn Missbrauch oder Korruption nachweisbar sind.

EU-Haushaltskommissar Günther Oettinger droht ebenfalls mit dem finanziellen Hebel: «Wir wollen vorschlagen, dass im künftigen Haushaltsrahmen die Einhaltung rechtsstaatlicher Prinzipien als Bedingung festgelegt wird», sagte Oettinger dem «Tagesspiegel am Sonntag». Hieb- und stichfeste Kriterien dafür zu finden, wird aber kompliziert.

Kann man sich mit Orban arrangieren?Die EVP und ihr Fraktionschef Manfred Weber setzen auf eine Umarmungsstrategie und betonen, dass man Orban als Mitglied der eigenen Parteienfamilie immer wieder eingefangen habe. So besserte Orban einige umstrittene Gesetze etwas nach, um Kritik aus Brüssel zu

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dämpfen. 2017 stimmte er bei der Bestätigung von EU-Ratspräsident Donald Tusk mit den übrigen EU-Ländern gegen Polen, obwohl er sonst die nationalkonservative Regierung in Warschau unterstützt.

Nun stehen in der EU wichtige Entscheidungen an. Die langfristige Finanzplanung und mögliche EU-Reformen müssen einstimmig entschieden werden. Bei der Asylrechtsreform, die bis Juni unter Dach und Fach sein soll, könnte Orbans strikte Anti-Migrations-Politik theoretisch überstimmt werden, doch Weber umwirbt den Ungarn bereits für einen Kompromiss. So bleibt Orban erhebliche Macht – und seinen Kritikern die Frage, ob die EU ihn einhegt oder sich von ihm treiben lässt.

Wer freut sich über Orbans Sieg in Europa?Die ersten Glückwünsche aus dem Ausland kamen von der französischen Rechtspopulistin Marine Le Pen. Die Masseneinwanderung, für die die EU stehe, sei abermals abgelehnt worden, twitterte die Politikerin. Bei der nächsten Europa-Wahl 2019 könnten jetzt Nationalisten triumphieren.Die deutsche AfD-Bundestagsfraktion hat den Wahlerfolg der ungarischen Fidesz-Partei aus ähnlichen Gründen begrüsst. Die beiden Fraktionsvorsitzenden der deutschen Rechtspopulisten, Alexander Gauland und Alice Weidel, gratulierten Orban am Montag. «Das ist ein guter Tag für Europa», erklärten sie. Unter Orban werde Ungarn ein «Schutzschild Europas» gegen unerwünschte Einwanderer bleiben.Auch der niederländische Rechtspopulist Geert Wilders hat Orban zum Wahlsieg gratuliert. «Glückwünsche Viktor Orbán zu dem ausgezeichneten Ergebnis. Ein wohlverdienter Sieg!», schrieb der Politiker in der Nacht zu Montag auf Twitter. Dazu hatte Wilders ein Foto gestellt, das ihn gemeinsam mit Orban zeigt. Ebenso wie der rechtskonservative Premier ist auch Wilders massiv gegen Zuwanderung – vor allem von Muslimen.Polens nationalkonservativer Ministerpräsident Mateusz Morawiecki scheint sich ebenfalls über den Ausgang der Wahlen zu freuen. «Ich gratuliere Premier Viktor Orban zum dritten Sieg bei den Parlamentswahlen in Folge», schrieb er am Montag bei Twitter. «Der Weg der Reformen ist nie einfach. Die Unterstützung der Mehrheit der Gesellschaft zeigt, dass es sich lohnt, diese Herausforderung anzutreten.» Er wünsche Ungarn und Europa in der neuen Kadenz viel Erfolg, schrieb Morawiecki weiter.

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Un ami m’écrit de Paris: La question qu'il faut poser et qui vaut pour la Hongrie mais aussi pour toute l'Europe du centre-est ...et sans doute aussi pour l'Europe du sud, est de savoir quelles responsabilités les liberaux et les formations qui se disent de gauche portent dans cet essor de formations dites "national-populistes" ? ... Qui s'est occupé du peuple et des classes populaires sur le plan social et économique ou même simplement formel ne serait-ce qu'un minimum depuis 1989?  Et quelles sont les responsabilités des puissances occidentales et de l'UE dans le développement d'un "illibéralisme" au sein de populations qui ne se sont pas senties prises en compte?

A mon avis, les populations votent ainsi ou laissent voter ainsi parce qu'elles rejettent le néolibéralisme néoconservateur qui a eu plus de vingt ans pour démontrer ses capacités et qui, du point de vue des classes populaires, a échoué. Mais aussi parce que la gauche, d'extraction communiste ou anticommuniste, a elle aussi accepté de se raccrocher au train du néolibéralisme /UE/OTAN sans présenter aucun programme alternatif par rapport aux choix économiques, sociaux, politiques et stratégiques soroso-thatchéro-reaganiens. Amicalement, B.

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"Viktor Orbán Tightens His Grip With A Super-Majority", by Eamonn Butler, in: The Conversation, 9.4.2018 (extraits) : Hungary’s Civic Alliance (Fidesz), led by the prime minister, Viktor Orbán, and his junior coalition partner, the Christian Democratic Peoples’ Party (KDNP), has decisively won a third super-majority in the country’s national election/, with 49% of votes/. Previous wins in 2010 and 2014 have enabled Orbán to radically change the Hungarian constitution…. Orbán is now firmly entrenched as a major political thorn in the side of the EU and a champion of populist politics for the continent’s right wing.

When Fidesz lost a key mayoral election in the city of Hódmezővásárhely in February /2018/, it raised some hope that its opponents were in revival. But with almost all votes counted, Orbán has 133 of the 199 seats in parliament, a victory reinforced by one of the highest election turnouts in recent years (68.13%) and an upswing of over 3.6% for the incumbent Orbán. This amounts to a two-thirds super-majority, effectively locking opposition parties out of the governance process. Major constitutional changes and laws can now be passed by the ruling party coalition alone.

The success of the Fidesz campaign, which was characterised by provocative eurosceptic, anti-immigration and antisemitic rhetoric, will no doubt raise further questions about the deepening of the populist root in Central and Eastern Europe. It may also finally force European leaders – including those within the European People’s Party (EPP), the EU political group with which Fidesz is affiliated, to take stock of the imbalance within their own ranks. To date, there has been an assumption within the EPP that after eight years in government Orbán would be moderated by a more balanced electoral outcome. His latest success shows that electoral balance is not something Orbán has to worry about. He is likely to be emboldened to push harder against Brussels and his political opponents within and outside of Hungary.

Fragmented oppositionThe real story of this election, however, is with the opposition. In a speech late on Sunday evening Orbán declared that the party had “won a fatal victory” against his rivals. And indeed, before the night was out, the leaders of both the right-wing Jobbik and the left-wing Socialists had resigned. Jobbik came second in the election winning only 26 seats (13.07% share of the parliamentary seats with 19.54% of the popular vote), with the left-wing Socialist-Dialogue (MSZP-PÁRBESZÉD) joint ticket taking 20 seats (10.05% of seats and 12.33% popular vote).

The remaining seats were divided among an array of smaller parties. These included the Democratic Coalition (DK), headed by former prime minister Ferenc Gyurcsány, which took nine seats (4.52% seats with 5.58% popular vote), the Greens (LMP), which gained eight seats (4.02% seats with 6.92% popular vote) and the Unity (Együtt) party, which won a single seat. Two additional seats went to an independent and a candidate representing the country’s ethnic German minority population. The newer smaller parties including Momentum, a youth movement headed by András Fekete-Győr, which had stood on an anti-Orbán and anti-corruption ticket, failed to win any seats.

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The biggest challenge to Fidesz was felt in Budapest. There, opposition parties won 12 of the 18 city parliamentary seats. In the countryside and regional towns and cities, Fidesz won the race and opposition groups failed. To some extent, Fidesz has capitalised on inter-party animosity among its opponents. Jobbik, for instance had refused to work with any party linked to the transition era – which includes both the MSZP and DK. The resignation of leading political figures such as Gabor Vonar, who had led Jobbik’s campaign and had sought to shift the party away from its once radical far-right position towards a more moderate nationalist leaning raises questions about the future direction of that party. Faced with a strengthened Orbán, it may now return to its less moderate roots. It is also clear that the socialists still hold no real traction with the wider population.

The next election is not until 2022, by which point Fidesz, under Orbán, will have been in power for 12 years. In the meantime, the opposition could with effective coordination help to chip away at the super-majority by cooperating to target by-election opportunities. But if there is to be any radical shift in Hungarian politics the focus will need to be on building a proper political alternative to Fidesz – a task that is near impossible in the current political climate in Hungary.

* * *Hungarian journalists admit role in forging anti-migrant ‘atmosphere of fear’, by Daniel Nolan and Shaun Walker in Budapest, in: The Guardian, Posted on 4/13/2018 (extraits): Employees of state TV network describe how channels pumped out pro-government messaging ahead of Victor Orbán’s election victory this week. A leading editor at Hungary’s state television network punched the air in jubilation as he took a phone call on Sunday evening. Shortly afterwards, his subordinates realised what he had been told: Viktor Orbán had secured a resounding victory in the parliamentary election.

Orbán and his Fidesz party achieved a third consecutive supermajority in the Hungarian parliament after a campaign primarily fought on an anti-migrant platform. International monitors would later complain about the campaign’s “intimidating and xenophobic rhetoric” and note that public television “clearly favoured the ruling coalition, at odds with international standards”. The Guardian spoke to several employees of the taxpayer-funded MTVA network to hear the inside story of how its channels pumped out government messaging, and at times false stories, with the goal of winning support for the prime minister’s anti-immigration message.

The journalists recalled how the network would focus on negative stories about refugees and migrants, linking them to crime and terrorism. Even on the eve of polling, there was no letup, as the M1 channel incorrectly reported a van driving into a crowd of people in Münster, Germany, as an Islamist terrorist attack. “I’d never experienced anything like that, even at MTVA: it was a clear lie,” said one of the journalists, who spoke on condition of anonymity.The government message that millions of dangerous migrants are waiting to enter Hungary is reinforced on TV and thousands of billboards across the country.

The Hungarian-born financier and philanthropist George Soros, who has put billions of dollars into promoting civil society in central and eastern Europe, is portrayed as being part of a plot with Brussels and the political opposition to destroy Hungary by letting in foreigners.“I think it created an atmosphere of fear. Pavlov reflexes have been created for words like danger, terrorism, migrants, opposition, Soros and Brussels,” the journalist said. News

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programmes regularly show archive footage from 2015 of migrants walking in Budapest, clashes between refugees and riot police at the Hungary-Serbia border, or terrorist attacks in Europe…

Documents sent in error to junior MTVA staff and seen by the Guardian appear to confirm direct governmental involvement. Editorial directives produced by staff at the prime minister’s office are cut and pasted to give journalists talking points with which to carry out character assassinations of Hungarian citizens who are openly critical of the government.One directive produced by the office last year targeted the activist Márton Gulyás, as well as a former Green party MP and a university professor. Another document focused on Soros…

When asked about the government directives, a spokesperson for Orbán said the government does not answer media queries as it has no control over the media. MTVA did not respond to a request for comment… Over the past eight years, the government has moved to consolidate its hold over Hungarian print, TV and radio networks, with many media resources being bought by government-linked figures. Origo.hu, a popular news website, is one of many resources that changed hands, moving from a subsidiary of Deutsche Telekom to ownership by the son of the governorof Hungary’s central bank… Meanwhile, the government-friendly media largely ignores corruption scandals that broke in the run-up to the election involving leading Fidesz figures.

Orbán has four more years to rule, with a two-thirds majority in parliament that allows him to change the constitution, and there are fears that the government may move against the remaining islands of critical media. The final edition of the daily, Magyar Nemzet, one of the few outlets to run critical stories before the election, was on Wednesday. The newspaper’s owner, a businessman who fell out with Orbán, decided to stop funding it. In the aftermath of the vote, TV2, a television channel owned by a government-friendly businessman, ran a report naming 24 alleged Soros agents, including Gulyás, independent journalists and NGO leaders. On Wednesday, the pro-government weekly Figyel? also ran a list of supposed 200 Soros agents…

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L’espansione verso est della Nato

Kosovo in : Courrier des Balkans, 3.4.2018 (extraits)

Qui va profiter de la nouvelle crise qui secoue le Kosovo ?/ L’albanais,/ Hashim Thaçi et /le serbe Serbe,/ Aleksandar Vučić ont en commun de souhaiter un nouveau cadre de « dialogue », impliquant les États-Unis et la Russie, mais quelles sont les cartes sur la table, qui a les atouts en main ? Les violences de Mitrovica avaient-elles pour but de pousser au regroupement territorial des Serbes, prélude à d’éventuels échanges territoriaux ? L’analyse de Veton Surroi…/L’/ opération de la police spéciale du Kosovo pour arrêter un officiel (antipathique) du gouvernement serbe était une grosse « grenade assourdissante ». La question est donc de savoir pourquoi on a voulu la dégoupiller et la lancer maintenant. Les réponses sont certainement multiples mais trois d’entre elles peuvent être envisagées. Tout d’abord, en septembre /2017/, le Président /serbe/ Aleksandar Vučić était aux États-Unis et il aurait demandé à une personnalité mondialement reconnue de jouer un rôle de médiateur pour partager le Kosovo et organiser des échanges de territoires. Ce sujet a été envisagé durant plusieurs mois, lors de rencontres diplomatiques répétées. Jusqu’à présent, il a été catégoriquement rejeté par les diplomaties allemande, américaine, britannique et française. Aleksandar Vučić n’a cependant pas été contredit par son homologue kosovar Hashim Thaçi et les deux hommes se sont récemment retrouvés à New York, puis à Washington.Le contenu de leurs discussions, sans médiation américaine, reste inconnu. Mais si l’idée du Président Vučić a bien fait partie des sujets abordés, alors la « grenade assourdissante » avait peut-être pour objectif d’enclencher le regroupement territorial des Serbes. Suite à l’arrestation de Marko Đurić, la Liste Srpska a d’ailleurs annoncé son retrait du gouvernement du Kosovo et la création « unilatérale » de la Communauté des communes serbes, au plus tard le 20 avril prochain. L’année dernière, une première « grenade assourdissante » avait déjà été lancée. « Le train

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russe » devait relier Belgrade à Mitrovica en janvier 2017 et entrainer la création unilatérale de la Communauté des communes serbes. Belgrade fit semblant de lancer le convoi et Pristina fit semblant de l’arrêter. Une année entière fut ensuite consommé par les crises internes au Kosovo, qui a finalement obtenu un nouveau gouvernement, entièrement dépendant de la Liste Srpska…Second point, la Communauté des communes serbes a été promise de façon très légère par Hashi Thaï, mais elle ne pourra être mise en place que dans un contexte exceptionnel. Aleksandar Vučić et Hashi Thaï ont récemment discuté à Bruxelles, et ils ont pris l’engagement de créer cette institution, mais celle-ci ne pourra certainement pas s’inscrire au sein du système juridique actuel du Kosovo. Elle pourrait donc se former en dehors de celui-ci, et seule une « grenade assourdissante » comme l’arrestation de Đurić pourrait créer les conditions permettant la création de la Communauté des communes serbes, alors que Pristina fait semblant de vouloir l’empêcher…Belgrade n’a pas les moyens de conclure un accord, indispensable pour lui ouvrir les portes de l’adhésion à l’Union européenne. Et le gouvernement serbe n’a pas de temps à perdre dans des rencontres vaines, attendant la résolution des crises qui agitent la scène politique albanaise au Kosovo… Du côté du gouvernement du Kosovo, Hashi Thaï pourrait être le grand gagnant de ces derniers jours. Au Kosovo, où il n’existe ni consensus politique ni règle du jeu, toute nouvelle crise sert à masquer les anciennes. Alors que tout le monde fait des paris sur l’identité de ceux qui seront inculpés par le nouveau Tribunal spécial…, une crise de « normalisation » offre une chance de se présenter comme un garant de la stabilité régionale. Et une chance de prouver qu’Hashi Thaï est plus utile à Bruxelles qu’à La Haye ou à la prison de Scheveningen. Reste que quand l’effet de la « grenade assourdissante » sera passé, il faudra comprendre que le chemin du dialogue à Bruxelles touche à sa fin.

Informations provenant principalement des Courrier des Balkans

Le 11 mai 2018, les ouvrières de l’usine textile turque Kajzen, à Smederevo en Serbie, lançaient une grève pour toucher des arriérés de salaire et obtenir le paiement d’heures supplémentaires. La direction de l’entreprise a rapidement cédé mais a décidé de licencier sept employées. Leur faute ? Avoir posté des photos de la grève sur les réseaux sociaux. La majorité des ouvrières gagnent un salaire de 211 euros par mois, qui peut monter à 271 ou 296 euros pour certains postes. Les conditions de travail sont déplorables même pour ce genre d’industrie, même pour la Serbie : des cadences infernales, pas de climatisation ni de ventilation, seul deux WC pour 280 femmes, des WC auxquels il vaut mieux ne pas se rendre car les passages aux toilettes sont comptés. La direction de Kajzen a également interdit aux ouvrières de monter un syndicat, alors même que les investisseurs étrangers de l’usine perçoivent des subventions de l’État serbe. Le syndicat unitaire Sloga a donc décidé d’offrir son aide aux ouvrières.

B. L’Ukraine, le Bélarus et la République moldave

HUBERT VÉDRINE, Il faut neutraliser l’Ukraine, in: L’incorrecte, de HADRIEN DESUIN, 14 AVRIL 2018

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Ancien conseiller diplomatique puis secrétaire général de François Mitterrand à l’Élysée, Hubert Védrine a ensuite orchestré au Quai d’Orsay la cohabitation entre Jacques Chirac et Lionel Jospin entre 1997 et 2002. Il revient en exclusivité pour L’Incorrect sur les débuts des présidences Macron et Trump. Emmanuel Macron revendique un héritage gaullo-mitterrandien, est-ce une forme de clin d’œil à votre propre conception de la diplomatie française ?

Ce mot-valise bute sur deux conceptions opposées de la construction européenne et de la relation transatlantique, est-il vraiment pertinent? Mitterrand n’est-il pas l’homme qui a permis avec ses successeurs de clôturer en douceur la parenthèse gaullienne de la diplomatie française ? Il est vrai qu’Emmanuel Macron s’est référé quelques fois pendant sa campagne au gaullo-mitterrandisme, oxymore qui a eu un sens, et peut encore servir de point de repère car il y a eu un syncrétisme, une vraie continuité dans certains domaines jusqu’à la fin de Chirac.

* * *« Comme c’est curieux, comme c’est bizarre », insistait Ionesco. Au moment de la déclaration de Védrine, une autre proposition analogue est mise sur la table qui consiste à créer un « couloir neutralisé entre l’OTAN et la Russie ». Ce fut d’ailleurs la position officieuse de longue date en cette matière de la Pologne. Le président polonais Andrzej Duda a plaidé en mai 2018 devant le Conseil de sécurité de l'Onu pour le déploiement d'une force de Casques bleus en Ukraine, "le long de la frontière" avec la Russie et "dans l'ensemble" de l'Est "aux mains des séparatistes". "Nous défendons le déploiement d'une mission de paix de l'Onu" en Ukraine, a déclaré M. Duda lors d'une conférence de presse, reprenant une partie de son discours prononcé peu avant devant le Conseil de sécurité, présidé en mai par la Pologne et qui tenait une réunion sur le droit international et la paix dans le monde.

En septembre, la Russie avait demandé au Conseil de sécurité dans un projet de résolution d'autoriser le déploiement dans l'est de l'Ukraine, où forces ukrainiennes et séparatistes prorusses s'opposent, d'une mission de militaires légèrement armés pour protéger les quelque 600 observateurs de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).L'Ukraine demande de longue date l'envoi de forces de maintien de la paix mais, à la différence de Moscou, souhaite leur déploiement dans toute la zone de conflit notamment pour contrôler la frontière russo-ukrainienne. Selon Kiev, des armes et des combattants venant de Russie continuent d'entrer sur le territoire ukrainien. Selon un diplomate occidental s'exprimant sous couvert d'anonymat, l'idée de déployer une mission de paix de l'Onu en Ukraine "n'a pas bougé depuis la proposition russe de septembre".

* * *

Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a annoncé au début de juin 2018 une rencontre le 11 juin à Berlin avec ses homologues ukrainien, russe et français pour relancer le processus de paix dans l'Est séparatiste prorusse de l'Ukraine. Depuis les accords de Minsk en février 2015, des trêves successives ont permis de réduire le niveau des violences sans toutefois mettre un terme définitif à

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l'effusion de sang. Mardi, le ministre français des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian avait déclaré qu'Emmanuel Macron et Vladimir Poutine s'étaient accordés au cours de leur rencontre la semaine dernière sur la nécessité de relancer le processus de Minsk dès le mois de juin.

Eglise orthodoxe ukrainienne unifié, in : Ukraine, le forum LIBRE, 17.4.2018.

Il s’agit d’unifier les deux Eglises orthodoxes non liées au patriarcat de Moscou. L’une d’elles a été constituée dans la diaspora ukrainien tandis que l’autre par une dissidence de patriarcat de Moscou. La déclaration du président-oligarque Porochenko fait semblant que la nouvelle église serait indépendante de Moscou, alors que cela a été toujours le cas pour les deux impliquées dans l’opération. La problématique de l’église orthodoxe, en Ukraine mais du patriarcat de Moscou, persiste eu égard des relations russo-ukrainiennes géopolitiquement tumultueuses.

Les autorités ukrainiennes lancent ainsi un processus historique : la création d’une Eglise orthodoxe ukrainienne unifiée et, peut-être, autocéphale. L’initiative vise à unifier les différents courants religieux présents dans le pays, mais surtout à créer une Eglise nationale indépendante de Moscou. La question devient donc éminemment politique. La reconnaissance du caractère autocéphale dépend des autres églises orthodoxes autocéphales.

Le Président de l'Ukraine Petro Poroshenko a annoncé le début de la procédure de création d'une église orthodoxe ukrainienne unifiée. L'accord pertinent a été conclu lors des négociations entre Porochenko et le patriarche œcuménique Bartholomew et le synode, qui ont eu lieu lors d'une visite présidentielle en Turquie, a déclaré Porochenko aujourd'hui. Le Président a appelé les développements autour d'une éventuelle création d'une église orthodoxe unie qui ne serait pas subordonnée à Moscou un " événement historique."

Le mardi 17 avril /2018/, le président de l'Ukraine Petro Porochenko a annoncé le début de la procédure pour la création d'une Église orthodoxe ukrainienne unifiée. L'accord a été conclu lors de négociations de sept heures entre Porochenko et le patriarche œcuménique Bartholomée et les membres du Synode lors d'une visite présidentielle en Turquie, a déclaré Porochenko lors d'une réunion avec les chefs des factions parlementaires mardi. "L'Ukraine est toujours aussi proche de l'émergence de sa propre Eglise orthodoxe unifiée", a déclaré le président, ajoutant qu'il ne peut pas donner plus de détails sur les accords conclus.

Un certain nombre d'éléments sont nécessaires pour que le processus soit couronné de succès. Tout d'abord, un appel correspondant de l'UOC du Patriarcat de Kiev et de l'Église orthodoxe autocéphale ukrainienne, qui a déjà été signé au Patriarche œcuménique Bartholomée dans un rare mouvement uni des deux églises, selon Porochenko. Porochenko a exprimé l'espoir que le nouvel UOC serait créé avant le 1030e anniversaire du baptême de la Rus Kiev et a appelé le Parlement à soutenir l'appel à Constantinople. Le président a appelé les développements autour d'une éventuelle création d'une Église orthodoxe unifiée qui ne serait pas subordonnée à Moscou un «événement historique». Le président a exclu la possibilité d'interdire toutes les autres églises en Ukraine et a noté que l'Etat restera séparé de l'église.

* * *Fin avril 2018, on annonce que le synode du patriarcat œcuménique de Constantinople a examiné la demande de l’Ukraine sur la création autocéphale de l’église locale dans le pays et a pris la décision de discuter de cette

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question avec les églises orthodoxes du monde. La décision aurait été adoptée par le Saint Synode du patriarcat Œcuménique.

A propos d’un assassinat de théatre ou de cirque en Ukraine

Le journaliste dissident russe Arkadi Babtchenko est apparu vivant devant la presse à Kiev.

Pour l’EUROPE 1, le 29.5.2018 à Kiev, les services secrets ont fait semblant d’assassiner un journaliste pour lui éviter de se faire assassiner. Le journaliste s’est prêté à cette mystification, le tueur était de mèche, le commanditaire a été arrêté. Il aurait été en contact avec les services russes. Les services ukrainiens jubilent. Leur coup de théâtre a fait le tour du monde. Il a ancré l’idée que le Kremlin est prêt à tout pour faire taire un journaliste en exil. CQFD 

Dans l’affaire Ukrainienne, le journaliste demande pardon publiquement à sa veuve des deux jours de chagrin qu’il vient de lui faire endurer, mais on apprend ensuite que toute la famille était au courant. Le chef des Services secrets ravi de son coup ajoute que l’affaire était montée depuis des mois. On ne voit plus trop l’urgence de la mise en scène pour l’enquête judiciaire. Enfin, les trois balles dans le dos, comme les traitres qu’on fusille, c’est la preuve fabriquée pour accabler Moscou, c’est le détail qui tue. 

Quatre ans après la révolution de Maïdan, la situation en Ukraine reste obscure. L’Ukraine décourage ceux qui s’en occupent. La guerre a fait 10.000 morts, un million et demi de déplacés, l’économie est en ruines, la corruption générale. L’accord de Minsk7 est mort né, aucune solution politique n’est en vue. Contrairement aux apparences, Kiev n’a pas envie de récupérer les régions séparatistes, ni les Russes d’annexer le Dombass. Kiev veut une petite Ukraine, débarrassée des Russophones, et Moscou veut garder un moyen de pression sur son voisin ukrainien. Bref, tout le monde ment. 

Du coup, le front le plus actif,  c’est la guerre de propagande que se livrent les deux camps, prêts à tout pour discréditer l’autre… 

* * *La mise en scène du meurtre du journaliste Arkadi Babtchenko par les services ukrainiens est "navrante", a condamné aujourd'hui le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) Christophe Deloire. Si la réapparition du journaliste est "un grand soulagement", "il est navrant et regrettable que les services ukrainiens aient joué avec la vérité, quel qu'en soit le motif", a déclaré Christophe Deloire à l'AFP.

C. La Turquie

7 Le protocole de Minsk est un accord signé le 5 septembre 2014 par les représentants de l'Ukraine, de la Russie, de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk pour mettre fin à la guerre en Ukraine orientale. Il a été signé après de longues négociations à Minsk, la capitale du Bélarus sous les auspices de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. L'accord, qui fait suite à plusieurs tentatives pour faire cesser les combats dans la région du Donbass, en Ukraine orientale, a mis en œuvre un cessez-le-feu immédiat. Cependant, l'accord a échoué dans son objectif de faire cesser tous les combats dans l'est de l'Ukraine (d’après Wikipédia). Washington n’a pas soutenu l’accord en question mais, par contre, poursuit son appui à l’Ukraine, née d’un coup d’Etat et à oligarchies multiples.

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EU Commission slams Turkey   in annual accession report

La Commission de l’UE publie en avril 2018 un rapport où elle déplorera que des années d’efforts en vue de l’adhésion aient été perdues car le régime turc s’est éloigné des principes régissant les droits de l’homme, la liberté de la presse et l’indépendance de la justice. Une manière pour l’exécutif européen de geler le processus concernant la Turquie. Le régime turc s’est éloigné des principes régissant les droits de l’homme, la liberté de la presse et l’indépendance de la justice.

La Commission estime qu’il n’existe pas de base à l’ouverture de négociations sur les nouveaux aspects de l’adhésion à l’UE. En clair, l’exécutif européen prend acte du gel du processus concernant la Turquie. Le ton du rapport est dans la lignée de celui que la Commission utilisait dans son évaluation de 2014, en particulier sur la remise en cause importante des libertés fondamentales comme la liberté d’expression et le droit à un procès équitable. Les Européens avaient fait part de leur inquiétude concernant le respect de la justice turque lors du rapport de 2014. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé au mois de mars 2018 que son pays restait déterminé à adhérer à l’Union européenne. Il estime que les mesures actuelles sont nécessaires pour combattre les menaces contre la sécurité nationale.

* * *De tous les groupes financiers de la presse turque, Aydin Dogan était le plus grand. Pendant des décennies, son empire a fait trembler les gouvernements. Jusqu’à ce que son chemin croise celui de Recep Tayyip Erdoğan et celui-ci l’oblige de vendre ses avoirs. La vente de ses derniers bastions médiatiques à un homme lige du président marque la fin d’une ère et sonne le glas du pluralisme de la presse en Turquie.

* * *En mai 2018, la Turquie a décidé d'imposer des taxes sur certains produits américains, en réponse à la décision des EUA d'imposer des sanctions sur les importations d'aluminium et d'acier. Des sources au ministère turc de l'Economie ont déclaré que "la Turquie a décidé d'imposer des taxes sur les produits provenant des EUA, tels que le charbon, le papier, les noix, le tabac, les voitures, les produits cosmétiques, les machines et les matériaux ainsi que le produits pétrochimiques". Elles ont souligné que la valeur des importations turques de ces produits s’élève à 1.8 milliards de dollars, et que la valeur des taxes imposées par la Turquie atteindra le montant de 266.5 millions de dollars.

Les mêmes sources ont rapporté que la Turquie a eu recours à cette mesure après l'échec de ses tentatives auprès des parties américaines d'exempter les produits turcs des taxes supplémentaires. Début mars, le président américain avait imposé un droit d'importation de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium. Cependant, il avait reporté les taxes d'importation sur l’acier et l’aluminium pour le Canada, l'Union européenne et le Mexique, de 30 jours.Trump avait prolongé le report jusqu'au 1er juin 2018. Le 30 avril, l'Argentine, l'Australie, le Brésil et la Corée du Sud avaient bénéficié d'une exemption permanente de ces taxes.

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Les difficultés du lire turc

J’ai l’impression que la crise du lire turc soit due aux manipulations de banques centrales et privées américaines et européennes afin de mettre sous pression le régime Erdoğan. Avant l’avènement de l’euro, les monnaies européennes ont connu ce genre de chantages.

Die türkische Lira hat vor der überraschenden Zinserhöhung zum Franken in kürzester Zeit bis zu 5 Prozent verloren. Letztlich bleibt nur die Wahl zwischen Wachstumseinbussen wegen höherer Zinsen und weiteren Wechselkursturbulenzen. Die türkische Lira ist zwar schon länger schwach, aber so ausgeprägt wie in der jüngeren Vergangenheit waren ihre Kursverluste schon lange nicht mehr. Die Währung hatte von Dienstag auf Mittwoch zum Franken um bis zu 5% nachgegeben, bevor die türkische Zentralbank den Leitzins doch noch von 13,5 auf 16,5% erhöhte. In der Spitze waren bis zu Lir. 4.965 nötig, um eine Einheit der Schweizer Währung zu erwerben – so viel wie nie zuvor. Nach der Zinserhöhung lag der Kurs um 6% tiefer. Die Lira war zuvor seit Jahresbeginn um gut 20% gefallen und hatte in zehn Jahren 75% ihres Wertes verloren.

Die allgemeine Schwäche der türkischen Währung lässt sich sowohl grundsätzlich aus den makroökonomischen und den politischen Rahmenbedingungen des Landes als auch aus spekulativen Aktivitäten ableiten. Letztere scheinen jüngst eine besondere Rolle gespielt zu haben. Immerhin hat es sich für kurzfristig orientierte Investoren gelohnt, gegen die türkische Lira und indirekt gegen die Zentralbank des Landes zu wetten. Denn erstens wissen sie, dass die Türkei im Rahmen ihrer volkswirtschaftlichen Aussenbeziehungen massive Defizite erwirtschaftet und auf den Zufluss entsprechender Finanzmittel aus dem Ausland angewiesen ist.

Das gilt nicht nur für das Land selbst, sondern vor allem auch für die dort ansässigen Unternehmen. Diese haben in den vergangenen Jahren Milliardenbeträge in fremden Währungen wie dem Dollar aufgenommen und werden mit steigenden Kosten konfrontiert, sobald die heimische Währung schwächer wird, die Zinsen im Ausland steigen oder beides zugleich der Fall ist. Tatsächlich hat diese Konstellation verschiedene türkische Firmen schon in den vergangenen Wochen und Monaten in Zahlungsschwierigkeiten gebracht…. (Türkei: Nur eine unabhängige Notenbank kann eine Währungskrise verhindern, in: NZZ, Christof Leisinger, 24.5.2018)

* * *A un mois des élections législatives et présidentielle /le 24 juin/ en Turquie, la chute de la monnaie nationale commence à peser sur le débat politique. D'autant plus que la Banque centrale et le président Erdogan divergent sur la politique à mener. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté les Turcs à changer leurs devises étrangères contre des livres turques afin de soutenir la monnaie nationale, c'est le contraire qui se produit. La livre turque a perdu 30 % de sa valeur par rapport au dollar en un an et même 16 % en un mois. Pour enrayer le phénomène, la Banque centrale a relevé ses taux directeurs à 16,5 %. Confrontés à une inflation de plus de 10 %, les Turcs commencent à s'inquiéter et voient se profiler le spectre d'une crise. Un signe qui ne trompe pas : dans les bureaux de change, les clients affluent pour convertir leur monnaie nationale en or, en dollars ou en euros. Mais du côté des partisans d'Erdogan, des responsables parlent de complot contre l'économie turque (RFI, 25.5.2018).

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Les rapports équivoques entre les EUA/OTAN et la Turquie

La Turquie recherche dans sa région une autonomie accrue afin de pouvoir exercer son rôle d’une puissance régionale face à l’Iran et à l’Arabie saoudite autant qu’à l’Egypte.Les EUA enfonce indirectement la monnaie turque dans un but de chantage mais alors la Turquie se distance de l’OTAN. Néanmoins, beaucoup souhaitent par ailleurs en Europe que les EUA dénoncent le manque de démocratie en Turquie autant qu’ils le font face à la Russie : ses atteintes aux droits humains et ses agissements aux valeurs du dit Occident. Satellite de Washington, l’UE a cependant peu de succès face aux EUA.

A l’instar du général de Gaule dans les années 1960, la Turquie a décidé en avril 2018 de rapatrier ses réserves d'or qui sont stockées dans les coffres de la Réserve fédérale américaine. Une annonce faite alors que son président souhaite que les prêts internationaux soient libellés en or, et non plus en dollar. Ankara, qui dispose de la 11e réserve mondiale d'or, a annoncé son intention de rapatrier 220 tonnes de son métal précieux qui sont à l'heure actuelle stockées dans les coffres de la Réserve fédérale.

Une prise de position forte qui s'explique par la baisse de la livre turque vis-à-vis de la monnaie américaine ses dernières années: fin 2013 un dollar valait deux livres, alors qu'aujourd'hui un dollar en vaut quatre. Depuis 2012, plusieurs pays ont décidé de rapatrier leurs réserves d'or entreposées jusqu'à présent dans les coffres de la Réserve fédérale. La vague a commencé en 2012, lorsque le Venezuela a annoncé le retour de ses 160 tonnes d'or placées aux EUA. L'Allemagne lui a emboîté le pas. Elle a rapatrié 300 tonnes entre 2013 et 2016, avant d'être imitée par les Pays-Bas, qui en ont récupéré 122,5 tonnes.

* * *Comme à la guerre entre deux adversaires, le président turc Erdogan propose une échange de prisonniers. Il a demandé en avril 2018 aux EUA d’extrader le prédicateur islamique Fethullah Gulen, qu’Ankara tient responsable du coup d’Etat manqué de 2016. En échange, un pasteur américain chrétien que Washington souhaite voir revenir aux Etats-Unis, sera libéré des geôles turques.

* * *En 2010, déjà, M. Erdoğan avait réclamé l’aide de l’OTAN contre les bases du PKK dans le nord de l’Irak. Ces demandes, il le sait très bien, ne seront jamais entendues, d’autant que plusieurs membres l’organisation, en particulier les Etats-Unis et la France, soutiennent les Forces démocratiques syririennes (FDS) - dominées par les YPG - par une couverture aérienne, du matériel de pointe et des troupes spéciales. Mais elles présentent l’intérét de jouer sur la fibre nationaliste turque. Dans un pays où un roman complotiste mettant en scène une guerre avec les États-Unis demeure un succès de librairie, l’exploitation du sentiment antiaméricain pennet de ratisser large. «L’OTAN et les États-Unis sont derrière les organisations qui menacent la Turquie, sa souveraineté et son intégrité terrritoriale, tonne l’éditorialist Kurtulus Tayiz dans le quotidien progouvernemental Akşam (13 mars 2018). II est temps de questionner nos relations avec Washington et l’OTAN.»

Une modification des relations avec 1’AlÍance marquerait une: rupture capitale, l’armée turque ayant constitué «première ligne de défense» face à l’Union soviétique durant la guerre froide. Un rôle-clé que les dirigeants turcs rappellent à l’envi aux dirigeants européens et américains; le président insiste souvent sur «ingratitude» de 1’Occident. Et, lorsque la presse américaine annonce que Washington, inquiet des tensions avec la Turquie, réduit

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progressivement 1’usage de ses bombardiers stratégiques stationnés sur la base militaire d’Incirlik (une information démentie par le Pentagone), le ministre des affaires étrangères, M. Mevlüt Cavuşoğlu, s’empresse de rappeler que cette installation «est avant tout une propriété de la Turquie et non de l’OTAN »’ ( in : Le Monde diplomatique, avril 2018).

* * *Trotz wachsender Sorge im Westen treibt der türkische Staatspräsident Recep Tayyip Erdogan die Annäherung des Nato-Partners Türkei an Russland voran. Erdogan und der russische Präsident Wladimir Putin vereinbarten am 3.4.2018 bei einem Treffen in Ankara einen Ausbau der Zusammenarbeit auf zahlreichen

Feldern, darunter im Verteidigungsbereich NZZ, 3.4.2018 (extraits). Putin sagte, Russland wolle sein Raketenabwehrsystem S400 früher als bisher geplant an die Türkei liefern. «Wir haben die Produktion beschleunigt.» Die USA haben scharfe Kritik an der türkischen Beschaffung des S400-Systems geübt. Die russische Agentur Tass berichtete, ursprünglich sollte die Lieferung 2019 oder 2020 beginnen, nun solle sie bis 2020 abgeschlossen sein.Erdogan sagte: «Wir haben auch eine Einigung, was frühe Lieferung betrifft. Wir könnten auch in anderen Bereichen der Verteidigungsindustrie zusammenarbeiten, und wir haben gesehen, dass russische Firmen dafür offen sind.» Gespräche darüber fänden statt.

Der «liebe Freund» PutinErdogan sagte, dass die erste Auslandreise seines «lieben Freundes» Putin seit dessen Wiederwahl in die Türkei geführt habe, unterstreiche die Bedeutung der bilateralen Beziehungen. Nach russischen Angaben trafen Erdogan und Putin sich im vergangenen Jahr acht Mal, mehr als 20 Mal telefonierten sie. Vor ihren bilateralen Gesprächen hatten die beiden Staatschefs den Startschuss für den Bau des ersten Atomkraftwerks in der Türkei gegeben, das federführend vom russischen Staatskonzern Rosatom errichtet wird. Erdogan und Putin wohnten dem Baubeginn in der südtürkischen Provinz Mersin per Videoübertragung aus Ankara bei…

Das Atomkraftwerk Akkuyu soll 2023 in Betrieb gehen, zwei Jahre später sollen alle vier Reaktoren am Netz sein. Dann soll das AKW mehr als zehn Prozent des Energiebedarfs der Türkei abdecken. Die Baukosten werden auf 20 Milliarden Dollar geschätzt. Erdogan kündigte an, die Handels- und Tourismusbeziehungen zu Russland weiter auszubauen. Das Handelsvolumen zwischen beiden Ländern habe im vergangenen Jahr um 32 Prozent auf 22 Milliarden Dollar zugenommen. Ziel sei es, dieses Volumen auf 100 Milliarden Dollar zu steigern. Einen Zeitrahmen dafür nannte Erdogan nicht. Der türkische Präsident sagte weiter, im vergangenen Jahr seien mehr als 4,7 Millionen russische Touristen in die Türkei gekommen. Sie hätten damit die grösste Gruppe der Touristen gestellt. Man hoffe, dass diese Zahl auf sechs Millionen ansteige.

Syrien-Gipfel vorbereitetErdogan und Putin berieten auch über Syrien. Erdogan sagte: «Wir sind uns darin einig, unsere Bemühungen dafür fortzusetzen, eine politische

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Lösung für die Probleme in Syrien zu finden.» Anlass für Putins Besuch ist ein Dreier-Gipfel zum Syrien-Krieg in Ankara an diesem Mittwoch, an dem auch der iranische Präsident Hassan Rohani teilnimmt. Russland und der Iran unterstützen den syrischen Präsidenten Bashar al-Asad, die Türkei die Opposition…

Zuletzt waren Erdogan, Putin und Rohani im vergangenen November /2017/ im russischen Schwarzmeerort Sotschi zusammengekommen. Die drei Staaten sind die Garantiemächte im sogenannten Astana-Prozess. Im Rahmen dieses Prozesses hatten sie vier Deeskalationszonen vereinbart. Darunter war auch die Region Ost-Ghuta, die syrische Truppen mit Unterstützung des Irans und Russlands in den vergangenen Wochen dennoch in blutigen Kämpfen weitgehend erobert haben.

L’INCONTRO TRA ROHANI, ERDOĞAN E PUTIN, in: LIMES, a cura di Niccolò Locatelli, 5/04/2018

Cose di portafoglio, certo. Le esportazioni iraniane non oil verso la Russia sono in costante aumento (+27,7% nell’ultimo anno), quelle russe verso l’Iran in costante calo (-58,34%) e in generale il commercio ristagna. Molto più succoso il discorso tra Russia e Turchia: tra centrali nucleari e Turkish Stream per portare il gas russo verso l’Europa, sono in ballo decine di miliardi. Altri miliardi sono in ballo con i 6 milioni di turisti russi che ogni anno fanno le vacanze dalle parti del Bosforo e che i rapporti tesi del 2015-2016 avevano allontanato. Per non dire del sistema anti-missile S-400 che Putin sta fornendo a Erdoğan, che vale quattrini e influenza politica.

Proprio la politica era il piatto forte del summit tripartito. Dopo aver sventato la brillantissima idea – finanziata dalle petromonarchie del Golfo e appoggiata da Usa e Ue – di far nascere uno Stato fondamentalista tra Iraq e Siria, ora Russia, Turchia e Siria devono vincere la pace. Chiunque può vincere una guerra: lo fecero George W. Bush in Iraq, Sarkozy e Cameron in Libia, l’ha fatto Putin in Siria. Il difficile viene dopo. Ora Putin deve trovare la quadra tra esigenze contrapposte. Ha bisogno che Asad si rinsaldi e recuperi un completo controllo sulla Siria ma l’Iran, che su Asad ha scommesso, vuole passare all’incasso in termini di sfera d’influenza. Cosa che attira le attenzioni e le preoccupazioni di Israele, che si porta dietro gli Usa. Inoltre il voltafaccia della Turchia, alleata dell’Is fino al 2016 e poi sua nemica, non è gratuito.

Lo si vede dalla “distrazione” con cui Mosca segue le operazioni turche nel cantone di Afrin e dal relativo disinteresse di Asad al riguardo. D’accordo, si sa che in politica internazionale picchiare sui curdi non è considerato reato. Ma fino a che punto può spingersi

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Erdoğan (che ha arruolato gli ex compagni di merenda di al-Qa’ida dell’Esercito libero siriano) senza far saltare il banco? E, nel caso, come convincerlo a frenarsi? Vedremo. Nell’immediato, Hassan, Recep e Vova incassano un risultato non disprezzabile: dimostrano al mondo che isolarli non è possibile o, almeno, è molto difficile.

Les services secrets turcs „rapatrient”, de force, des citoyens turcs de l’étranger.

Suivant « Les espions turcs "rapatrient" 6 partisans présumés de Gülen arrêtés au Kosovo, in : i24NEWS – AFP, 29/03/2018 », les services secrets d'Ankara ont "rapatrié" à la fin mars 2018 en Turquie six partisans présumés d'un prédicateur opposé au président Recep Tayyip Erdoğan qui avaient été arrêtés au Kosovo. Les six hommes, présentés comme des adeptes du prédicateur Fethullah Gülen, ont été ramenés en Turquie à bord d'un avion privé après avoir été interpellés lors d'une opération conjointe entre les services turcs et kosovars, selon Andalou. Peu avant, le ministère de l'Intérieur du Kosovo avait annoncé l'arrestation de cinq Turcs enseignant dans une école de Pristina liée au prédicateur Gülen et la révocation de leur permis de résidence pour des considérations relevant de la "sûreté de l'Etat".

Le principal et quatre enseignants de l'école "Mehmet Akif", à Pristina, ont été arrêtés dans la matinée en se rendant au travail, selon leurs proches. Il était impossible dans l'immédiat de déterminer l'identité de la sixième personne. Anadolu a publié des photos montrant les six hommes après leur arrestation, les mains liées dans le dos. M. Gülen, un ex-allié de M. Erdoğan installé aux Etats-Unis depuis la fin des années 1990, est accusé par le président turc d'avoir ourdi la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016, ce qu'il dément catégoriquement.

Les six hommes ramenés en Turquie auraient été ses partisans désireux de quitter la Turquie, où ils sont traqués par les autorités. Le gouvernement turc a en effet lancé des purges d'une ampleur sans précédent contre les gülenistes présumés, qui se sont ensuite rapidement étendues aux milieux pro-kurdes et à des médias critiques. Depuis le coup d’Etat présumé, plus de 55.000 personnes ont été arrêtées et plus de 150.000 limogées ou suspendues. La traque des gülenistes présumés de ne limite plus à la Turquie : en novembre 2017, les services de renseignement turcs ont rapatrié un homme d'affaires arrêté au Soudan lors d'une opération conjointe avec Khartoum.

* * * *Ces six ressortissants turcs, qui disposaient d’un permis valide jusqu’en 2023, travaillaient pour les réseaux scolaires et médicaux proches du mouvement de Fethullah Gülen. Leur avocat, Adem Vokshi, dénonce la violence de leur expulsion (Courrier des Balkans, 30.3.2018). Pour sa part, le Premier ministre Ramush Haradinaj a déclaré qu’il n’avait pas été mis au courant de la procédure enclenchée par le ministère de l’Intérieur. Il a publiquement demandé un rapport au chef de l’Agence de renseignements du Kosovo (AKI), au directeur général de la Police et au ministre de l’Intérieur : « Pourquoi leurs permis de séjours ont-ils été révoqués ? Pourquoi ont-ils été arrêtés et extradés en urgence et dans le secret ? »

Le ministre des Affaires étrangères Behgjet Pacolli a indiqué que l’ordre d’arrestation était venu de l’AKI. « L’Agence a le droit de prendre de telles mesures sans informer le Président ni le Premier ministre », a-t-il expliqué, tout en démentant que les autorités turques aient réclamé l’arrestation des six personnes extradées. Behgjet

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Pacolli a néanmoins critiqué l’extradition en la qualifiant de « non-conforme à la législation du Kosovo et aux règles internationales ».

* * * *La chasse du MIT, les services de renseignement turcs, contre les partisans de Fethullah Gülen n’en finit pas. C’est maintenant au tour des autorités gabonaises de collaborer avec la Turquie : elles ont arrêté le 23 mars trois gülenistes présumés, sur leur territoire. Les trois hommes ont été rapatriés mardi du Gabon. Poursuivis en Turquie pour «appartenance à une organisation terroriste armée», ils travaillaient dans la direction d’écoles internationales turco-gabonaises, selon Anadolu, l'agence de presse étatique turque. L’un d’eux est accusé d’avoir été responsable des transferts d’argent en provenance d’Europe et vers l’Afrique pour le compte des réseaux gülenistes. Un système d’écoles particulièrement actives en Afrique et en Asie centrale constitue un des principaux leviers d’influence de Fetullah Gülen.

La Turquie publie la localisation des cinq bases militaires françaises secrètes en Syrie et construit une centrale nucléaire avec la Russie

Ces bases sont d’évidence illégales en termes de droit international. C’est comme les bases américaines, turques, russes, etc. en Syrie et comme ailleurs.

L’Agence Anadolu turque a publié au début d’avril 2018 une carte des cinq bases militaires secrètes de la France en Syrie (dont l’usine de Lafarge-Holcim). L’Agence précise que le 1er RPIMa (régiment parachutiste d’infanterie de Marine) est déployée sur le sol syrien. En outre 30 soldats français supplémentaires sont présents à Rakka et 70 sur divers autres sites. La présence militaire française en Syrie est illégale au regard du Droit international. Cette publication constitue un avertissement à la France qui a annoncé soutenir les terroristes de l’YPG, une organisation kurde pro-atlantiste.

Est-ce un changement d’orientation stratégique?Le président turc Erdoğan a partagé un message concernant la centrale nucléaire Kikuyu dont les fondements sont jetés dès ce début d’avril 2018. « Aujourd’hui avec mon cher ami Vladimir Poutine, nous allons jeter les fondements d’Kikuyu, investissement géant de 20 milliards de dollars et important pas pour l’avenir de la Turquie et des relations turco-russes » a déclaré le chef d’Etat turc Erdoğan. Le ministère turc de l’Energie et des ressources naturelles a préparé une vidéo de présentation sur l’importance de l’énergie nucléaire en Turquie.

Les élections en Turquie et la consolidation du pouvoir d’Erdoğan

Le 24 juin 2018 auront lieu les 32es élections législatives et la première élection présidentielle de l’histoire de la Turquie. La Turquie a réalisé ses premières élections législatives en 1876 lors de la période ottomane. Elles ont été suivies par d’autres élections législatives en 1878, 1908, 1912, 1914 et 1919, soit 6 élections au total durant cette période. Durant la période républicaine, au total 25 élections législatives ont eu lieu, y compris durant la période à parti unique. Par ailleurs, depuis 1946, c’est-à-dire la date de commencement du multipartisme, 19 élections ont été organisées. Les élections du 24 avril, seront les 20es.

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Nul doute, chaque élection ou période électorale a des caractéristiques propres à elle-même. Les élections organisées lors de la période ottomane, avaient eu lieu alors qu’il existait des institutions traditionnelles comme le sultanat, et religieuses comme le califat et le cheikh al-islam. Comme la Turquie a adopté la démocratie à une période où il y avait le califat et le cheikh al-islam, il n’y a pas eu beaucoup de débats sur une harmonie ou non entre l’islam et la démocratie. Les élections entre 1923 et 1943 sont des élections à parti unique. Même si les partis d’opposition n’ont pas été autorisés à cette période, le fait que ces élections aient continué d’avoir lieu montre la tradition électorale entamée durant la période ottomane et  la poursuite « même dans la forme » de ces élections à une période où l’occident glissait vers le fascisme et le nazisme.  

La Turquie est revenue au multipartisme en 1946. Les élections réalisées entre 1876 et 1943 étaient à deux phases, tandis que les élections organisées de 1946 à ce jour, sont des élections à une phase unique. Les élections à deux phases sont un système similaire à celui des États-Unis. Dans ce système, les électeurs élisent les seconds électeurs, qui eux-mêmes votent pour les députés. Le système à deux phases est en fait le signe d’un manque de confiance au vote général. Le 24 juin 2018, la Turquie réalisera la première élection présidentielle de son histoire, avec également des élections législatives. Ce sera donc la première fois que le chef d’État qui formera le gouvernement et les députés, seront élus séparément.

D. La région de l’Asie du Sud-Ouest (Caucasie méridionale, l’Asie centrale, le Proche-Orient et les pays voisins…)

En Arménie, les manifestants célèbrent la démission du premier ministre, in : Le Monde.fr avec AFP, 24.04.2018.

Cette information n’est pas sans importance par rapport aux relations plutôt amicales entre l’Arménie et la Russie. Ces relations peuvent bien entendu évoluer dans un sens ou autre mais semblent dessiner une attitude hostile à l’égard de Moscou. De plus, la Turquie approche la Géorgie, après l’amélioration des relations avec l’Azerbaïdjan.

Après plus de dix jours de contestation, le premier ministre arménien, Serge Sarkissian, a démissionné, lundi 23 avril. « Je quitte le poste de dirigeant du pays », a-t-il déclaré selon son service de presse, cité par l’agence de presse officielle arménienne Armenpress. Cette annonce surprise a eu lieu quelques heures après la libération du député Nikol Pachinian, chef de la contestation interpellé la veille lors d’une manifestation de l’opposition. Le parlementaire a aussitôt rejoint les protestataires dans les rues d’Erevan, en lançant : « Citoyen fier d’Arménie, tu as gagné ! Et personne ne peut te priver de cette victoire. Je te félicite, peuple victorieux ! »

Pas de recours à la force« Nikol Pachinian avait raison. Et moi, je me suis trompé », a déclaré M. Sarkissian, élu premier ministre par les députés après avoir été dix ans président. « Le mouvement de la rue ne voulait pas que je sois premier ministre. Je satisfais votre demande et je souhaite paix et harmonie à notre pays », a-t-il poursuivi, une nouvelle accueillie sur la place de la République par des cris de joie et des applaudissements. L’ex-président a ajouté qu’il n’avait pas souhaité recourir à la force pour disperser les manifestations, assurant : « Ce n’est pas dans ma nature. »

Sur la place de la République, au cœur d’Erevan, où se trouve le siège du gouvernement, des milliers de personnes se sont réunies, brandissant des drapeaux arméniens, s’embrassant et dansant. La

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foule a accueilli par des cris de joie et des applaudissements la nouvelle de la démission du premier ministre. Dans plusieurs quartiers d’Erevan, les propriétaires de petits commerces installaient des tables dans la rue et ouvraient des bouteilles de vin, invitant les passants à boire un verre à l’avenir du pays, selon une journaliste de l’Agence France-Presse.

La démission de M. Sarkissian doit maintenant être suivie par celle de tout le gouvernement. Les différents partis siégeant au Parlement ont sept jours pour proposer leurs candidats au poste de premier ministre. La bataille politique n’est sans doute pas terminée car le Parlement est dominé par une coalition menée par le Parti républicain d’Arménie, dirigé par Serge Sarkissian, qui dispose de 65 sièges sur 105.

« Deux réalités aux antipodes »Les manifestations étaient devenues quasi quotidiennes depuis le 13 avril. Dans la matinée de lundi, des militaires en tenue avaient, pour la première fois, rejoint les rangs des manifestants, témoignant d’une situation de plus en plus critique pour les autorités. C’est M. Sarkissian, président du pays de 2008 à 2018, qui a cristallisé la colère des manifestations. Elu premier ministre le 17 avril, alors qu’il venait d’achever son second et dernier mandat présidentiel, M. Sarkissian était accusé de se maintenir au pouvoir, après un bilan à la tête du pays pourtant médiocre.

Le taux de pauvreté en Arménie a augmenté ces dernières années : il était de 29,8 % en 2016 et de 27,6 % en 2008, selon les données de la Banque mondiale, tandis que le revenu national brut (RNB) par habitant stagne à 3 770 dollars, une somme quasi identique à celle d’il y a dix ans. La corruption est également un problème majeur dans la société arménienne. « La majorité de la population n’a plus confiance envers les autorités, ni envers le système politique du pays en général », constate l’analyste Iouri Navoïan, qui préside l’ONG russo-arménienne Dialogue, sise à Moscou. Il affirme notamment que « les autorités et le peuple constituent deux réalités aux antipodes » en Arménie, soulignant que « les protestations en Arménie ont révélé des problèmes socio-économiques et politiques qui se sont accumulés depuis des années ».

C’est aussi une certaine forme de trahison de Serge Sarkissian qu’ont dénoncé les manifestants. Alors que la Constitution d’Arménie interdit au président d’effectuer plus de deux mandats, le président, à la tête du pays depuis 2008, avait fait voter en 2015 une réforme controversée donnant l’essentiel des pouvoirs au premier ministre, les fonctions du président devenant largement protocolaires. Il avait alors assuré qu’il n’entendait pas présenter sa candidature au poste de chef du gouvernement. Avant de changer d’avis.

* * *Lors de son discours devant le Parlement le 1er mai 2018, le nouveau premier ministre, Pachinian avait déclaré «vouloir mettre l'Arménie sur la voie du développement durable et de la justice sociale». Maintenant qu'il a été élu premier ministre, il devra néanmoins composer avec le Parti Républicain qui contrôle encore la majorité du Parlement, mais aussi avec Moscou, qui entend conserver une alliance stratégique avec l'Arménie, alors que Pachinian a plusieurs fois évoqué une sortie de l'Union économique eurasiatique (UEE), qui lie le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Biélorussie et l'Arménie à la Russie !

* * *Rappelons que l’Arménie fonctionne avec un système quasi-clanique. On peut y distinguer deux grandes périodes du gouvernement. De 1991 à 1998, le pays est dirigé par Levon Ter-

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Petrosyan, artisan de l’indépendance qui cherche un équilibre avec les grandes puissances, Russie, EUA, Turquie et Iran .  Son impopularité croissante, les fraudes massives durant les élections de 1996 et sa volonté de faire des concessions sur la question du   Haut-Karabagh  à l’Azerbaïdjan l’ont obligé à démissionner au profit de deux hommes considérés comme les vainqueurs de la guerre du Haut-Karabagh : Robert Kocharyan et Serzh Sargsyan. Le premier est Président de 1998 à 2008, le second de 2008 à 2018, comme le prévoit la Constitution : un mandat présidentiel dure cinq ans et le nombre de mandat est limité à deux.

Kocharyan et Sargsyan sont tous deux originaires de la région du Haut Karabagh, disputée entre Arménie et Azerbaïdjan, et font partie de ce que certains appellent le « clan du Karabagh ». Leur gestion du pays est clientéliste, leur politique étrangère largement pro-russe et leur politique économique très libérale. Avec les frontières turque et azérie fermées, une très forte corruption et une impossibilité à donner du travail aux jeunes diplômés, la situation économique s’est détériorée sous Sargsyan. L’émigration est énorme compte tenu de la démographie du pays : 300 000 personnes ont quitté l’Arménie entre 2008 et 2018 dans un pays où officiellement la population atteint 3 millions d’habitants, soit 10% de la population. En réalité, les chiffres sont sur-estimés par le gouvernement et la population réelle serait d’à peine 2 millions d’habitants. L’argent envoyé par les immigrés ou la diaspora, fait l’objet d’un véritable racket et ne bénéficie que très peu à la population arménienne.

Depuis l’indépendance, le pays a connu de nombreuses protestations. Par exemple, l’élection de Sargsyan en 2008 a engendré des émeutes. La répression a fait officiellement huit morts, plus selon l’opposition. La contestation est menée par Levon Ter-Petrosyan et est perçue comme pro-américaine, dans la continuité des coups d’Etats (2003 en Géorgie, 2004, puis 2014 en Ukraine, 2005 au Kirghizstan). Les protestations se sont multipliées ces dernières années contre le système actuel. En 2015 et en 2016, des manifestations ont lieu à Yerevan pour protester contre l’augmentation des prix de l’électricité et pour protester contre le gouvernement et le manque de démocratie.

En 2015, Sargsyan modifie la Constitution pour passer à un régime parlementaire, où le Premier ministre dirigerait le pays. Il a alors affirmé ne pas vouloir du poste. Pourtant, en 2018, le nouveau Président, Armen Sarkissian (sans aucun lien de parenté) nomme Serzh Sargsyan Premier ministre. Des manifestations commencent immédiatement rassemblant jusqu’à 100 000 personnes. Elles ne sont pas locales comme celles d’Electric Yerevan mais ont touché l’ensemble du pays. Elles n’ont pas pris de caractère pro-américain comme en 2008. Elles ont commencé de façon populaire, avant qu’un député d’opposition, Nikol Pashinyan ne se présente comme l’un des leaders. Enfin, toutes les couches sociales y ont participé, incluant des religieux (dans un pays où le Patriarche est perçu – à juste titre – comme l’un des plus grands oligarques) et des militaires en uniforme. Le 23 avril /2018/, veille du jour de commémoration du génocide des Arméniens, Serzh Sargsyan démissionne.

La Russie n’a pas soutenu son protégé dans ces manifestations mais il est certain que la transition politique ne pourra pas se faire sans prendre en compte les intérêts russes, économiques et militaires (comme la base de Gyumri). La transition aurait pu revenir à Karen Karapetyan, ancien Premier ministre et remplaçant de Sargsyan. Néanmoins, il n’a pas pu trouver d’accord avec Nikol Pashinyan. Toutefois, il est peu probable que l’opposition devienne anti-russe, il s’agit plutôt de trouver un nouvel équilibre. Dans la diaspora arménienne, les manifestations ont également eu un écho. En Russie, en France ou aux Etats-Unis, des manifestations ont eu lieu pour la démission de Sargsyan. Une réflexion commence par ailleurs sur les institutions arméniennes de la diaspora. Leur compromission avec le régime et leur manque de transparence les rend de moins en moins légitimes. D’Arménie, le mouvement contre les dirigeants traditionnels pourrait donc s’exporter dans l’étranger proche.

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La Russie a exprimé l’espoir que ses relations étroites avec l’Arménie ne seront pas affectées par la crise politique qui secoue depuis trois semaines son allié majeur au Sud Caucase. Un porte-parole du president russe Vladimir Poutine a fait part de ses préoccupations, jeudi 3 mai 2018, concernant un éventuel virage diplomatique de l’Arménie.

L'AMBASSADEUR GÉORGIEN SALUE LES RELATIONS EXCELLENTES AVEC LA TURQUIE (Publié par Ümit Dönmez le 26 mai 2018. Publié dans Actualité Europe). Irakli Koplatadze déclare que les projets entre les deux pays, d'oléoduc, de gazoduc et de chemin de fer couronnent 25 ans de coopération stratégique. La Géorgie et la Turquie ont "remodelé le paysage géopolitique" pour assurer la sécurité et la prospérité de leurs pays et de la région au sens large, reliant l'Est et l'Ouest, l'Asie et l'Europe. «L'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum, la construction du chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars et le gazoduc trans-anatolien [TANAP] couronnent un quart de siècle de coopération stratégique, avec la cérémonie d'inauguration de ce dernier qui se tiendra à Eskisehir le 12 juin 2018", a souligné Koplatadze.

L'ambassadeur géorgien a exposé qu'en tant que pays aspirant à l'OTAN et le plus grand contributeur non-OTAN en Afghanistan, la Géorgie compte sur le fort soutien de la Turquie au prochain Sommet de Bruxelles 2018, qui marquera le 10ème anniversaire de la Commission OTAN-Géorgie. Il a noté que la Turquie soutenait toujours l'adhésion de la Géorgie à l'OTAN et son intégration à d'autres organisations de l'Europe et de l'Atlantique. La Géorgie milite depuis longtemps pour l'adhésion à l'UE et à l’OTAN, des aspirations qui ont été exacerbées par l'invasion russe de 2008, qui a entraîné la séparation de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud du contrôle de Tbilissi. Tbilissi a mené une guerre de cinq jours contre les forces russes sur ses territoires en 2008 mais a perdu le contrôle des deux d'entre eux. La Russie a ensuite, unilatéralement reconnu l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie comme des États indépendants.

Alliance israélo-azeri

En pleine commémoration de la Nakba et sur fond d’escalade militaire avec Téhéran, Tel-Aviv a accueilli une délégation venue d’Azerbaïdjan, un allié de longue date coincé entre l’Iran et la Turquie (L’Orien-Le Jour, 26.5.2018). Il faut se repasser l’actualité chargée de la semaine dernière pour repérer la bizarrerie. Les séquences sont remplies par la répression israélienne de la grande marche du retour dans la bande de Gaza, l’inauguration des nouveaux locaux à Jérusalem de l’ambassade américaine en Israël, et le torchon qui brûle entre Tel-Aviv et Recep Tayyip Erdogan. C’est pourtant le moment qu’a choisi l’Azerbaïdjan, un pays frontalier de l’Iran dont les habitants observent majoritairement l’islam chiite, pour envoyer une délégation discuter de coopération économique en Israël. Ce programme avait été annoncé en décembre 2016 par Benjamin Netanyahu depuis Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, où le leader israélien avait été reçu par son homologue azéri.

Dans la relation israélo-azérie, ce sont d’abord les chiffres qui parlent. L’Azerbaïdjan est la clé de la sécurité énergétique israélienne, car l’État hébreu importe 40 % de son gaz de cette petite République du Sud caucasien8. Israël, pour sa part, est le principal fournisseur d’armes de Bakou, dont le budget astronomique alloué à la défense excède le budget national total de son voisin arménien avec lequel il est officiellement en guerre. Mais le tandem Tel-Aviv-Bakou va bien au-delà du « je possède ce que tu veux et réciproquement ».8 Par le port turc méditerrané de Ceyhan.

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De son côté, Tel-Aviv devrait aussi ordonner les priorités. Une nouvelle proposition de loi a été déposée à la Knesset pour reconnaître législativement le génocide arménien. Des initiatives similaires ont échoué par le passé, mises au placard pour ne pas vexer l’allié azéri à couteaux tirés avec Erevan. Il est probable que la raison d’État triomphera à nouveau sur le désir de se venger politiquement des diatribes anti-israéliennes d’Erdogan. 

Avec Bakou, Tel-Aviv nourrit certainement sa relation la plus solide avec un pays musulman. Les relations diplomatiques nouées avec l’Iran du chah et la Turquie ont fourni les premiers succès de cette doctrine, avant que la révolution iranienne retire Téhéran du tableau de chasse, et que les relations avec Ankara ne se dégradent verbalement avec l’arrivée au pouvoir d’Erdogan en 2002. Suite à la dissolution de l’Union soviétique, Israël a approché les nations musulmanes d’Asie centrale. L’État hébreu voit dans la « camaraderie » avec un pays musulman comme l’Azerbaïdjan un moyen de s’attirer les sympathies internationales.Bakou joue sur deux tableaux. Aujourd’hui, ce « jeu » ne sert plus en priorité l’affrontement avec l’Arménie, rendue intouchable par son alliance avec Moscou. C’est l’hostilité partagée envers l’Iran qui renforce la cohésion avec l’allié israélien. Les rapports de l’Azerbaïdjan avec la République islamique sont historiquement tourmentés. L’Iran abrite une grosse minorité azérie, 15 à 20 millions de personnes sur plus de 80 millions d’habitants. Téhéran suspecte Bakou d’encourager l’irrédentisme de cette communauté concentrée dans le nord-ouest du pays. Pour déstabiliser son voisin, la République islamique a soutenu les arméniens chrétiens contre leurs adversaires azéris chiites au début du conflit dans le Haut-Karabakh.

Sur le terrain, l’agenda sécuritaire est ainsi moins accaparé par l’affrontement potentiel avec l’Arménie que par le facteur iranien. Le credo national rencontre particulièrement bien la tendance globale. En tant qu’État musulman partageant les vues stratégiques de Tel-Aviv, Bakou est aujourd’hui moins une « anomalie » qu’auparavant. Le rapprochement entre Tel-Aviv et certaines monarchies du Golfe, un secret de Polichinelle, a probablement libéré la parole et les actes. La rencontre de la semaine dernière, en pleine commémorations de la Nakba et sur le sol israélien, montre en effet que certaines barrières psychologiques ont sauté.

E. Iran

L’UE comme l’Inde réagi aux mesures unilatérales américaines contre l’Iran

Précisons de prime abord que les échanges commerciaux annuels entre l'UE et l'Iran représentent 20 milliards d'euros. Au 19.2018, l'Iran a déclaré des mesures concrètes de la part des Européens pour décider si l'accord sur le nucléaire pouvait être sauvé, au premier jour d'une visite à Téhéran du commissaire européen à l'Energie, Miguel Arias Canete. M. Canete est le premier responsable occidental à être reçu dans la capitale iranienne depuis la décision des EUA de se retirer de l'accord historique signé en 2015 entre Téhéran et six grandes puissances et de réimposer des sanctions économiques qui, en absence du respect du droit international, concernent aussi les entreprises non américaines, notamment européennes. Ce retrait et les menaces de sanctions font planer de gros risques financiers sur les entreprises européennes qui voulaient investir en Iran, et risquent d'avoir de lourdes conséquences pour l'économie iranienne.

L'UE avait indiqué au même moment chercher "des solutions pratiques pour permettre à l'Iran de continuer ses ventes de pétrole et de gaz, poursuivre ses transactions bancaires, maintenir les liaisons aériennes et maritimes":

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1. L'euro deviendra ainsi la devise pour les transactions sur le pétrole iranien, réglées via des transferts entre les banques centrales européennes et la banque centrale iranienne.

2. Des assurances seront souscrites dans les Etats européens importateurs pour les cargaisons, comme cela se fait en Grèce, en France et en Italie, a expliqué M. Canete à l'issue d'une réunion avec le ministre du Pétrole, Bijan Namdar Zanghaneh.

3. La Commission européenne a déjà lancé une procédure visant à activer la "loi de blocage" afin de contrecarrer les effets extraterritoriaux des sanctions américaines pour les entreprises européennes voulant investir en Iran. Elle sera surtout utile pour les petites et moyennes entreprises, peu exposées aux EUA.

Un groupe d'experts accompagnant M. Canete à Téhéran s'est immédiatement mis au travail samedi pour concrétiser ces options.

Le ministre iranien a pris acte de ces propositions et déclaré que l'Iran n'avait "pas l'intention de modifier le niveau actuel de ses exportations", 3,8 millions de barils par jour, dont 20% vers l'UE et 70% vers la Chine et d'autres pays d'Asie. Préserver l'accord nucléaire est "fondamental pour la paix dans la région", a soutenu le commissaire lors d'une rencontre avec le vice-président iranien Ali Akbar Salehi, retransmise en directe par la télévision d'Etat. Rappelons que l'accord nucléaire de 2015 visa à faciliter les échanges commerciaux avec l'Iran et à relancer son économie, en levant de lourdes sanctions internationales en échange d'un engagement de Téhéran à limiter ses activités nucléaires et à ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique.

* * *Im Zentrum der Bemühungen zur Umsetzung der EU-Strategie steht deshalb die Aktivierung des sogenannten «blocking statute» (NZZ, 21.5.2018). Hierzu hat die Kommission am Freitag als ersten Schritt eine Konsultation eingeleitet. Es geht um eine EU-Verordnung aus dem Jahr 1996, die damals auf US-Sanktionen gegen Kuba, Iran und Libyen zielte und EU-Unternehmen vor extraterritorialen Wirkungen solcher Sanktionen schützen soll. Nun soll durch eine Aktualisierung des Anhangs der Verordnung deren Geltungsbereich auf die neuen US-Sanktionen gegen Iran ausgedehnt werden. Die Verordnung verbietet Unternehmen aus der EU unter Strafandrohung, sich an die US-Sanktionen zu halten. Urteile ausländischer Gerichte, die zur Durchsetzung der Sanktionen verhängt werden, werden in der EU nicht anerkannt. Unternehmen oder Personen aus der EU, die durch die Sanktionen Schaden erleiden, können Entschädigung von dessen Verursacher verlangen.

EU-Kreise räumen indessen ein, dass das «blocking statute» vor allem politische Signalwirkung hat. Es kann allenfalls europäische KMU abschirmen, die in Iran, aber kaum in den USA tätig sind. Global tätige Konzerne, Ölhändler oder Banken hingegen könnten ins Dilemma kommen, sich entweder aus den USA oder aus Iran zurückziehen zu müssen, wenn sie keine US-Sanktionen riskieren wollen. Da die USA für die meisten von ihnen einen viel wichtigeren Markt darstellen als Iran, ist ihre Wahl abzusehen. Und bricht ein EU-Unternehmen die Zelte in Iran ab, wird ihm die EU oder der zuständige Mitgliedstaat schwer nachweisen können (und wollen), dass dieser kommerzielle Entscheid wegen der US-Sanktionen und damit rechtswidrig erfolgt. Schadenersatzansprüche wiederum dürften in der Praxis schwierig durchzusetzen sein, da die Verursacher in der Regel ausserhalb der EU sitzen.

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Ebenfalls am Freitag eingeleitet hat die Kommission als zweite Massnahme ein Verfahren zur Beseitigung von Hindernissen, die der Europäischen Investitionsbank (EIB) bis anhin die Finanzierung von Projekten in Iran verwehren. Neu soll das Land in die Liste jener Drittstaaten aufgenommen werden, in denen die EIB, die Förderbank der Europäer, im Rahmen ihres externen Mandats mit Garantien der EU Investitionen ausserhalb der EU unterstützen darf. Damit könnte die Bank etwa das Engagement von KMU in Iran fördern. Die konkreten Investitionsbeschlüsse sind allerdings Sache der EIB. Diese wird auch prüfen müssen, ob solche Einsätze ihre Refinanzierungstätigkeit auf dem US-Kapitalmarkt beeinträchtigen könnten.

* * *L'Allemagne aidera dans la mesure du possible ses entreprises présentes en Iran mais elle ne pourra pas les protéger complètement face au rétablissement de sanctions américaines contre ce pays, a dit le ministre allemand de l'Economie, le 21.5.2018. La décision de Donald Trump de retirer les EUA de l'accord sur le programme nucléaire iranien et de rétablir des sanctions contre Téhéran fait planer une menace sur les entreprises européennes ayant des activités en Iran. Prié de dire comment son gouvernement pourrait aider les entreprises allemandes craignant d'être prises pour cibles par les EUA, Peter Altmaier a déclaré au journal Passauer Neue Presse que Berlin les aiderait à évaluer leur situation tout en demandant aux EUA des exemptions et des délais d'application de leurs mesures.

Interrogé au sujet des propos du président français Emmanuel Macron, qui a invité le 10 mai 2018 l'Allemagne à renoncer à "un fétichisme perpétuel pour les excédents budgétaires et commerciaux" afin de jouer un rôle moteur dans la réforme de l'Europe, Peter Altmaier a assuré que l'Allemagne était prête à investir sur le continent, à promouvoir des réformes et à renforcer l'Europe. L'Allemagne a constaté que le respect de l'équilibre budgétaire débouchait sur une plus grande prospérité et de plus grandes marges de manoeuvre financières offrant davantage de possibilités d'investissements, a-t-il dit.

* * *L'Inde continuera à commercer avec l'Iran et le Venezuela malgré les menaces que font peser sur ses entreprises les sanctions américaines contre ces deux pays, a déclaré lundi la ministre des Affaires étrangères Sushma Swaraj. Interrogée pendant une conférence de presse sur ce sujet, Mme Swaraj a répondu que la politique extérieure de l'Inde n'était pas déterminée "sous la pression d'autres pays". "Nous croyons dans les sanctions de l'ONU mais pas dans les sanctions spécifiques d'un pays", a-t-elle encore dit, peu avant une rencontre à New Delhi avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif. Les échanges commerciaux irano-indiens se sont élevés à /16 milliards d’euros environ/ pour l'année budgétaire 2016-17.

F. Dimensions géoéconomiques

Economie dite informelle = économie d’exploitation aigue

Ce type de fonctionnement économique dans le monde dessine clairement la configuration géographique de la hiérarchisation qu’opèrent le capitalisme mondialisé et la résistence variée des travailleurs et des citoyens: des pays plus ou moins sous

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dévéloppés à la périphérie aux pays du centre dévéloppés, des pays à syndicalisme faible aux pays où le syndicalisme reste encore significatif.

Voici un rapport de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) qui met en lumière une réalité peu reluisante. L’économie informelle emploierait plus de 60 % de la population active dans le monde. Ce document publié par l’OIT affirme ainsi que plus de deux milliards de personnes subviennent à leurs besoins par l’intermédiaire d’un emploi informel. La grande majorité de ces individus se trouve dans les pays émergents et les pays en développement. La proportion est de 68,2 % en Asie et dans le Pacifique, de 68,6 % dans les États arabes, de 40 % dans les Amériques et d'un peu plus de 25 % en Europe.

Par économie informelle, il faut comprendre qu’il s’agit de postes pour lesquels ceux qui les occupent ne bénéficient ni de protection sociale, ni de code du travail les protégeant, ni de conditions de travail décentes. L’OIT la définit par ailleurs comme « toute activité économique réalisée par des travailleurs ou des unités économiques qui n’est pas couverte ou est insuffisamment couverte – selon la loi ou en pratique – par des dispositions officielles ».Ces deux milliards de travailleurs représentent plus de 60 % de la population active mondiale.

Disparités diversesDans le détail, de fortes différences apparaissent quant à la répartition de cette économie informelle. Tout d’abord, d’un point de vue géographique. En premier lieu, c’est l’Afrique qui est la région la plus concernée avec plus de 85,8 %. Arrivent ensuite l’Asie et le Pacifique (68,2 %) puis les États arabes (68,6 %). Le continent américain dans son ensemble avoisine les 40 % et devance l’Europe ainsi que l’Asie centrale (25,1 %). En France plus précisément, l’économie informelle représente 9,8 % des emplois totaux. Selon le rapport en question, il faut tenir compte du fait que le niveau de développement socio-économique est « positivement corrélé au secteur formel ». Dans le même temps, « les pays émergents et les pays en développement représentent 82% de l’emploi mondial, mais 93% de l’emploi informel se situent dans ces pays ». D’autre part, les hommes sont davantage concernés par l’économie informelle. Elle constitue une source d’emplois pour 63 % d’entre eux au niveau mondial contre 58,1 % pour les femmes.

Éducation et vie urbaineLa corrélation semble évidente mais l’OIT n’hésite pas à la rappeler. Le niveau d’éducation et de formation dans un pays a un impact déterminant sur le niveau d’informalité de son économie. Les individus ayant effectué des études secondaires ou supérieures peuvent plus facilement éviter les emplois informels que ceux avec un bagage plus léger.De même, l’économie informelle est deux fois plus présente dans les zones rurales. À noter au passage que l’agriculture, avec 90 % d’emplois informels à l’échelle mondiale, est le domaine d’activité numéro un en la matière. Une triste première place qui ne peut qu’encourager les phénomène d’urbanisation et de métropolisation dans de nombreuses régions de la planète.

Conditions précairesParmi les conséquences de cette économie informelle, le manque de protection sociale est l’un des problèmes majeurs. Plus généralement, les personnes vivant grâce à l’économie informelle sont davantage victimes de pauvreté : « Il y a une relation claire entre la pauvreté et le travail informel, avec les pauvres qui doivent faire face à des taux élevés dans l’emploi informel ». Sans compter une absence totale de droit du travail qui ouvre la porte à tous les excès. Mais l’impact concerne aussi les employeurs puisqu’une faible productivité et des

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difficultés d’accès au crédit sont également observés dans ces systèmes. Enfin, l’économie informelle représente également un manque à gagner pour les finances publiques, bien que difficilement chiffrable.

Informations diverses

Faisant suite à l’exemple russe, tant l’Iran que la Chine éviteront, à partir du deuxième semestre 2018, d’utiliser le $ américain pour leurs transactions pétrolières.

* * *La multinationale anglo-australienne Rio Tinto veut investir en Serbie près de 40 millions de dollars dans une nouvelle mine d’or et de cuivre près de Majdanpek et s’intéresse de très près à un important gisement de lithium dans l’ouest du pays, près de la frontière bosnienne. L’investissement sera effectué en coopération avec la compagnie australienne Raiden Resources, actuelle propriétaire de la licence pour l’exploration des gisements de Majdanpek. Avec son investissement, Rio Tinto détiendra à terme 75% des droits d’exploration. La multinationale minière deviendra ainsi l’actionnaire majoritaire ayant des droits d’exploration pour les sites de Zapadni Madjanpek, Majdanpek Pojas et Donje Nevlje qui, selon les recherches déjà menées par Raiden Resources, disposent « potentiellement de gisements d’or et de cuivre de première classe ». Cette zone du nord-est de la Serbie, près du Danube est connue de longue date pour ses mines.Rio Tinto s’intéresse aussi de près au bassin versant de la rivière Jadar, près de la frontière avec la Bosnie-Herzégovine, pour son lithium. Après avoir investi 50 millions d’euros depuis 2004 pour des forages prospectifs, le groupe anglo-australien a récemment mis en place un groupe de travail avec le gouvernement de Serbie pour ouvrir une mine d’ici 2023 et prévoit d’injecter 90 millions de dollars dans ce projet. Les réserves du gisement de lithium de la Jadar sont estimés à 136 millions de tonnes, soit 10% des réserves mondiales. Ce métal, dont la demande est croissante, est utilisé dans les technologies ultra-sophistiquées des batteries pour les voitures électriques et hybrides. Selon les analystes, le prix du lithium pourrait tripler dans les années à venir.

* * *Le pont de Crimée, qui relie la péninsule au reste du territoire russe par le détroit de Kertch, a été inauguré le 15 mai 2008, en présence du chef de l'État Vladimir Poutine. Il est le plus long en Russie avec ses 19 kilomètres. Le chantier a été lancé en février 2016. La structure du pont repose sur 7.000 pieux et 595 pylônes. Au total, la construction du pont a nécessité une quantité de fer égale à 32 tour Eiffel. La capacité du pont est estimée à 40.000 véhicules et 47 trains dans chacun des deux sens par jour (14 millions de passagers et 13 millions de tonnes de fret par an). La vitesse maximale autorisée sur le pont est de 90 km/h.La Crimée et la ville de Sébastopol sont redevenues russes à l'issue d'un référendum tenu en mars 2014 dans le sillage du « coup d’Etat parlementaire » et initié par Washington en Ukraine. Lors du scrutin, plus de 96% des votants se sont évidemment prononcés en faveur de la réunification de la péninsule avec la Russie dont la Crimée a fait partie depuis le 18e siècle, sauf une intermède brêve entre 1953 et 2014.

* * *Un total de 1.230 trains de marchandises Chine-Europe sont partis d'Urumqi, capitale de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, deux ans après la mise en service du centre de transport de la ville. Selon l'autorité ferroviaire régionale, 384 trains de marchandises sino-européens sont partis d'Urumqi cette année, en hausse de 92% sur un an. A ce jour, le centre de transport d'Urumqi a ouvert des routes ferroviaires à destination de 24 villes

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dans 17 pays d'Europe et d'Asie centrale. Avec la croissance du volume commercial entre la Chine et l'Europe ces dernières années, Urumqi a commencé à proposer les services de guichet unique qui intègrent le dédouanement, l'inspection et la quarantaine, le transport ferroviaire ainsi que la logistique de fret pour réduire les coûts et le temps de transport.

Il faut cependant remarquer que certaines communautés ouïghoures exilées à travers le monde attirent l’attention sur la détention massive d'Ouïghours par les autorités chinoises. Est-ce la propagande ou la réalité, peut-on se demander ?

Rapport des forces entre Merkel et Gazprom

Le géant russe Gazprom a assuré le 10.4.2018 être disposé à maintenir le transit de gaz pour l’Europe par l’Ukraine, comme réclamé par Angela Merkel pour autoriser le gazoduc Flux nord 2, mais à des volumes réduits et à condition d’un contrat rentable. «Un certain transit (par l’Ukraine) peut être conservé, d’un volume de 10-15 milliards de mètres cubes par an, mais la partie ukrainienne doit justifier l’intérêt économique d’un nouveau contrat de transit», a déclaré dans un communiqué le patron de Gazprom Alexeï Miller. Le transit de gaz russe par le territoire ukrainien, qui représentait il y a une dizaine d’année 10% à 15% du gaz consommé en Europe, a déjà nettement diminué ces dernières années, notamment depuis la mise en service de Nord Stream 1 via la Baltique.

Ces échanges sont régis par le contrat gazier entre Moscou et Kiev signé en 2009 pour dix ans. Vu ses mauvaises relations avec Kiev, Gazprom avait indiqué vouloir se passer du transit via l’Ukraine à l’expiration du contrat en 2019, perturbé à plusieurs reprises par les «guerres du gaz» entre les deux pays voisins. Mais ses projets alternatifs ont peiné à avancer et le groupe russe avait déjà atténué ses propos. Au sud, le Flux sud, via la mer Noire, a été bloqué par Bruxelles et TurkStream, via la Turquie, a été ralenti par les tensions entre Moscou et Ankara, désormais réconciliés. Au nord, Flux nord 2 se heurte à l’opposition de certains pays alliés de Kiev comme la Pologne.

«Nous n’avons jamais envisagé un refus total du transit par l’Ukraine, mais les ressources russes se trouvent désormais plus au nord, et il n’y aura plus les mêmes ressources qu’avant pour le corridor gazier central», a assuré mardi M. Miller. La chancelière allemande Angela Merkel a porté un coup inattendu en avril 2018 au projet de Flux nord 2, stratégique pour la Russie, en réclamant que le rôle de l’Ukraine dans l’acheminement du gaz russe vers l’Europe soit pérennisé. Le projet vise à doubler d’ici fin 2019 les capacités de son grand frère Flux nord 1, et permettre à davantage de gaz russe d’arriver directement en Allemagne via la mer Baltique, donc sans passer par l’Ukraine. Gazprom justifie sa construction par la croissance attendue de la demande européenne dans les années à venir.

En mi-mai 2018, Vladimir Poutine a cependant promis de poursuivre le transit de gaz russe via l'Ukraine à condition qu'il soit rentable, après le lancement du projet de gazoduc sous-marin Flux nord 2 entre la Russie et l'Allemagne via la mer Baltique, critiqué par Kiev et certains pays européens. Ce flux vise à doubler d'ici fin 2019 les capacités de son grand frère Flux nord 1, et permettre à davantage de gaz russe d'arriver directement en Allemagne via la mer Baltique, donc sans passer par l'Ukraine. Plusieurs pays, Pologne en tête, s'opposent à ce projet qui doit aboutir à réduire le transit de gaz russe via l'Ukraine, dénonçant sa portée politique.

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"Le rôle de l'Ukraine comme pays de transit doit être conservé et l'Allemagne est prête à jouer à son rôle en ce sens", a déclaré pour sa part Mme Merkel, selon des propos traduits en russe.Pour le gouvernement allemand, le Flux nord 2 vise à mettre ses approvisionnements à l'abri des tensions russo-ukrainiennes, le gazoduc, qui doit entrer en service en 2019, contournant l'Ukraine. Sans que quiconcque sollicite son avis, la vice-secrétaire d'Etat américaine Sandra Oudkirk, chargée des questions énergétiques, a de son côté critiqué Flux nord 2, qualifiant le projet de "mauvaise idée".

La Turquie s’installe sur une île dans la mer Rouge

Fin 2017, les autorités soudanaises ont concédé la gestion de l’île de Suakin à la Turquie contre des promesses d’investissements et de coopération militaire. De quoi alimenter la méfiance des voisins saoudiens et égyptiens, et nourrir les inquiétudes des habitants de l’île.  Avec l’annonce récente d’un ambitieux projet de développement, l’île soudanaise de Suakin, depuis longtemps négligée malgré son passé prestigieux, est devenue l’improbable objet d’une lutte d’influence dans la région de la mer Rouge.

L’accord annoncé en décembre dernier, qui prévoit que l’ancien port ottoman de Suakin serait loué à la Turquie pour une durée de 99 ans afin d’être transformé en complexe touristique à l’intention des pèlerins en route pour La Mecque, suscite de vives inquiétudes en Arabie Saoudite et en Égypte. Quoi qu’il en soit, il existe une navette avec le port saoudien de Djeddah.

Riyad et ses alliés se démènent pour contrer ce qu’ils considèrent comme une manœuvre d’Ankara visant à étendre son influence en profitant de rivalités régionales de plus en plus âpres, le gouvernement soudanais s’efforçant de dresser l’un contre l’autre les deux camps pour tenter de faire venir les investisseurs au chevet de son économie anémiée. Le seul hôpital public de la ville date d’avant l’indépendance du Soudan en 1956 et parmi les 50 000 habitants de Suakin, beaucoup se plaignent que leur ville a été délibérément négligée depuis plusieurs décennies par les gouvernements successifs.

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Les secrets des multinationales seront bien gardés désormais

D’ici quelques jours, les groupes de pressions des plus grandes multinationales pourront déboucher le champagne : la loi préparée depuis plus de sept ans dans le secret des couloirs de la Commission européenne pour permettre aux grandes entreprises d’attaquer en justice toute personne (journaliste, scientifique, ONG, simple citoyen lanceur d’alerte…) qui aura osé révéler leur secrets inavouables, mêmes illégaux, au grand public - sera adoptée par les parlementaires français (POLINIS).

Désormais, par la terreur ou l’intimidation, les plus grandes multinationales feront régner la loi du silence:

silence sur les nouvelles molécules déversées dans les champs, qui causent des ravages irréversibles sur les abeilles, les oiseaux, les sols, les nappes phréatiques, l’environnement et la santé des agriculteurs

silence sur les milliards d’euros cachés dans des comptes offshores pour échapper à l’imposition en France, en Belgique et ailleurs

silence sur les tests thérapeutiques qui tournent mal, sur les effets secondaires parfois mortels de médicaments pourtant autorisés, sur les métaux lourds, les perturbateurs endocriniens, les OGM, les vaccins, les tests sur les animaux…

On n’aura droit qu’à l’information officielle des entreprises qui fabriquent ou commercialisent les produits – et vous devrez les croire sur parole ! C’est la dernière étape d’un plan minutieusement préparé depuis plus de sept ans par les goupes de pression, avec la complicité des autorités européennes à qui ils ont dicté quasiment mot pour mot les textes, pour s’assurer que plus aucun scandale comme le Médiator, les tueurs d’abeilles, LuxLeaks ou Panama Papers ne puisse éclater à l’avenir.

Le 24 mai 2018, la France basculera dans l’omerta des groupes en question. Et après elle, d’autres pays en Europe où la même loi est en passe d’être adoptée. Il ne nous reste qu’un seul espoir de faire encore barrage à cette loi, avant qu’elle ne soit définitivement promulguée et que les premiers procès débutent contre les journalistes d’investigation, les chercheurs indépendants ou les ONG qui font éclater des scandales au grand jour. C’est une fenêtre de tir très restreinte, qui nécessite un plan d’action rigoureux et organisé, et les moyens de sa mise en œuvre.

G. Calendrier électoral

Les onze PECO adhérés à l’UE : élections européennes le 25.5.2019

Croatie : présidentielle en 2018 et législative 2020 (?)Estonie: législative en 2019 et présidentielle 2021Lituanie: présidentielle en 2019 et législative 2020Lettonie: législative en 2019Pologne: municipale 2018, présidentielle 2020 et législative 2019Hongrie: législative 18.4.2018 et municipale 2019Slovaquie: municipale 2018, législative 2020 et présidentielle 2018Rép. tchèque: législative 2021, sénatoriale 2018 et présidentielle 2021

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Slovénie: présidentielle 2018 et législative été 2018Roumanie : législative 2020, locale 2020 et présidentielle 2018Bulgarie : présidentielle novembre 2019 ?, législative 2021 et locale 2017 ?

Autres PECO

Albanie : présidentielle en 2022 et législative 2021 et municipale 2018Bosnie-Herzégovine : municipales 2020, présidentielle 2018 et législative en 2018Macédoine : législative 2020, municipale 2022 et présidentielle 2019, Monténégro: présidentielle 2018 et législatives 2020Kosovo : locale 2022, présidentielle 2021 et législatives 2021Serbie: présidentielle 2022, législative 2020 et communale 2018Bélarus : locale en 2018, législative 2020 et présidentielle 2020Ukraine : municipale 2019, présidentielle 2019 (?) et législative 2019République moldave : municipale 2019, législative automne 2019 et présidentielle mai 2019 Transnistrie : législative 2020

Turquie et pays de la Caucasie méridionale:

Turquie : législative & présidentielle 24.6.2018 (2023), municipale 2019 Arménie : municipale 2019, législative en 2017 et présidentielle 2018Géorgie : législative en 2020, municipale 2018 et présidentielle 2018Azerbaïdjan : municipale 2018 (?), législative 2020 et présidentielle 2018

Iran : législative (le Parlement ; tous les 4 ans) en 2020 et Assemblée des experts en 2024 (tous les 8 ans) ainsi que présidentielle (tous les 4 ans et donc en 2021).

Le Parlement appelé Majles représente le corps législatif et comporte 290 sièges et est présidé par Ali Larijani dont le frère est le responsable du système judiciaire nommé par le Guide.

L'Assemblée des experts est composée de 86 membres religieux élus pour 8 ans au suffrage universel direct. Elle élit et révoque le Guide de la révolution et détient le pouvoir, en principe, de le démettre de ses fonctions, Jusqu’ici elle n’a pas été sollicitée dans ce rôle.

Le Guide de la révolution est le plus haut responsable politique et religieux. Il est aussi appelé Gardien de la jurisprudence, une dénomination dérivée du concept de velāyat-e faqih qui consacre une certaine prédominance du religieux sur la politique9. Il désigne le responsable du système judiciaire qui est à présent Sadegh Larijani et dont le frère est le président du parlement. Ali Akbar Velayati est le conseiller diplomatique du Guide.

Le Président de la République islamique d'Iran a un rôle important dans les institutions politiques du pays, bien que n'étant pas le véritable chef de l'État. À l'origine, le poste était plutôt honorifique, selon la Constitution de la République islamique, suivant la chute du shah, en 1979. La présidence de la République est devenue un poste de plus en plus important, surtout depuis 1989.

Le Conseil des gardiens de la Constitution est composé de 12 membres désignés pour six ans : 6 religieux (clercs) par le Guide et 6 juristes (généralement aussi des clercs) élus par le Parlement sur proposition du pouvoir judiciaire (dépendant du Guide).

9 Le concept n’est ± accepté par les shiites iraniens et fut contesté ailleurs, même par les shiites !45

D’une part, le Conseil des gardiens contrôle la validité des candidatures aux élections au Parlement et à l’Assemblée des experts.

D’autre part, sa principale fonction est de veiller à la compatibilité des lois à la Constitution et à l'islam. Ce dernier aspect - compatibilité avec l'islam - est exclusivement assuré par les 6 membres religieux, l'autre étant exercé par les 12 membres collégialement. Toutes les lois votées par l'Assemblée doivent obtenir l'approbation du Conseil des gardiens. Toutefois, si ce dernier conclut à une incompatibilité (avec l'islam ou avec la Constitution), il ne peut, de lui-même, procéder à une annulation. C’est le Conseil de Discernement de l’intérêt supérieur qui intervient dans ce cas (voir ci-après).

Le Conseil de Discernement de l’intérêt supérieur est composé des chefs des trois pouvoirs (législatifs, judiciaires et exécutif, c’est-à-dire le président de la République, notamment), des six clercs du Conseil des Gardiens, du ministre concerné par l'ordre du jour auxquels s'ajoutent 25 membres désignés par le Guide suprême.

Le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien dont le secrétaire général est l’amiral Ali Shamkhani.

Asie centrale :

Kazakhstan : présidentielle 2020 et législative en 2020Ouzbékistan : présidentielle 2023Turkménistan : législative en décembre 2018 et présidentielle (tous les 7 ans) en 2024Kirghizstan : législative 2021 et présidentielle en 2023Tadjikistan : législative & locale 2019 et présidentielle 2020 Afghanistan : législative & régionale en octobre 7.7.2018 (?) et présidentielle 2019Mongolie : législative 2020 et présidentielle juin 2021

H. Publications récentes

Concernant la Russie, les EUA, le Japon, l’Inde, la Chine ou leur «   étranger proche   »

CARLSON, Brian G., China und Russland – Partner, aber keine Alliierte, in: NZZ, 13.4.2018.

KOŽHANOV, Nikolaï, Succès militaires, casse-tête géopolitique : o Que cherche la Russie au Proche-Orient ?o Alliance pragmatique entre Moscou et Téhéran,

in : Le Monde Diplomatique, mai 2018 ; voici deux études hautement intéressantes de la plume d’un chercheur qui oevre à la fois à Saint-Pétersbourg et à Londres.

HELLENDORFF, Bruno, Mer de Chine méridionale : érosion de la règle de droit ou renforcement de la diplomatie ?, in : Note d’analyse du GRIP, 29 mars 2018 ; résumé de l’A. : La mer de Chine méridionale est un espace stratégique où transite une part importante du commerce mondial. C’est aussi une région marquée par des différends territoriaux et maritimes opposant principalement la Chine à ses voisins d’Asie du Sud-Est. En juillet 2016, un tribunal d’arbitrage a invalidé l’essentiel des revendications chinoises au regard de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM). Pourtant, cette clarification de la règle de droit n’a pas eu pour effet de faciliter les négociations entre la Chine et ses voisins. Au contraire, elle a consolidé un format de discussions où prédominent rapports de force et calculs politiques. Cette note s’attache ainsi à détailler ce paradoxe apparent, entre une règle de droit érodée et une diplomatie faussement renforcée.

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WASINSKI, Christophe, Remplacement des F-16 : un exercice de transparence conditionnée, in : GRIP-Eclairage, 18 mai 2018 ; il s’agit d’une étude systématique sur des faux-semblants des gouvernements belges successifs à propos de ce dossier !

RACHMAN, Gideon, Is western democracy in danger?, in : FT, MARCH 21, 2018.DI MURO, Lorenzo, Pechino “riceve Kim” perché Washington intenda, 27/03/2018, Le notizie geopolitiche del 27 marzo 2018 di LIMES. CUSCITO, Giorgio, La Cina si prepara alla guerra tra Usa e Corea del Nord, in: LIMES, 19/12/2017.

DEFRAIGNE, Jean-Christophe, Les contradictions de l’administration Trum et l’avenir du commerce international, in: Gresea Echo, n° 93, 2018 ; un résumé : À la différence de ses prédécesseurs, les incohérences, les propos à l’emporte-pièce et les voltefaces de Donald Trump montrent une classe dominante indécise et divisée sur la marche à suivre. Les clans se livrent une bataille à l’intérieur même de la Maison Blanche, comme le souligne Jean-Christophe Defraigne. Le récent limogeage du secrétaire d’État Rex Tillerson, ancien président du groupe ExxonMobil, en est l’illustration…. Cette guerre des clans n’est pas une bataille d’égo mais bien le reflet des contradictions d’une économie américaine en déclin… La guerre commerciale lancée par la nouvelle présidence à propos de l’acier et de l’aluminium n’augure rien de bon. Elle pourrait être le prélude de conflits beaucoup plus intenses et violents. 

SPAETH, Anthony, Aiming for a Nuke-Free Korea: Bold Diplomacy or Dangerous Delusion? in : NYR Daily, 18.4.2018.

Concernant l’UE

Rapport du GRIP 2018/1 : Autonomie stratégique: le nouveau Graal de la défense européenne, de Frédéric Mauro : Résumé selon l’A. : L’autonomie stratégique est le dernier concept à la mode, aussi bien à Paris qu’à Bruxelles. Elle est citée pas moins de vingt-quatre fois dans la dernière revue stratégique française et il n’est pas un document stratégique européen, un tant soit peu important, qui n’en fasse mention. Au-delà des déclarations politiques, l’autonomie stratégique est entrée dans le champ juridique, puisqu’elle figure désormais au rang des objectifs assignés au programme européen de développement de l’industrie de défense. Elle constituera donc l’un des critères à l’aune desquels seront évalués les projets de R&D de défense susceptibles de bénéficier de fonds européens. Mais qu’est-ce que l’autonomie stratégique? Le présent rapport retrace, pour la première fois, et avec précision, la brève histoire de ce jeune concept apparu à la fin du XXe siècle et qui a fait l’objet d’un chassé-croisé permanent entre les planificateurs de défense français et les leaders européens. Au-delà des recensions politiques et doctrinales, l’auteur s’efforce de proposer une définition opératoire du concept, telles que les affectionnent les juristes. Il en ressort que l’autonomie stratégique est avant tout un standard juridique, à l’instar du «bon père de famille» du code civil, et qu’elle ne peut prendre son sens qu’à condition d’être déclinée de façon contingente et relative. En d’autres termes, dites-moi quelle guerre vous voulez mener et je vous dirai de quelle autonomie vous devez disposer. Enfin, l’auteur insiste sur la composante «politique» de l’autonomie stratégique. Évidente et donc inutile à prendre en compte au niveau national, cette «capacité politique» est au contraire, la première pièce de l’équipement nécessaire à tous ceux qui ambitionnent de se lancer à la quête de ce Graal de la défense européenne.

Quitterie de Labbey

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LABBAY, Quitterie de, Vers une montée en puissance de l’engagement allemand dans la sécurité en Afrique de l’Ouest ?, in : Éclairage du GRIP - 28 mai 2018 ; Réumé de l’A: Dans le "Livre blanc" de 2016 portant sur la politique de sécurité et l’avenir de l’armée allemande, l’Afrique ne fait pas partie des priorités de l’Allemagne. Le Sahel, présenté comme une zone d’"États fragiles" (fragile Staatlichkeit) caractérisée par une "mauvaise gouvernance" (schlechte Regierungsführung), n’y figure pas comme un enjeu important. Pourtant, depuis 2017, l’Allemagne accompagne la France aux côtés des membres du G5 Sahel pour soutenir entre autres la création d’une Force conjointe visant à lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière dans la région. Pour lever cette apparente contradiction et apprécier l’engagement de l’Allemagne dans les diverses problématiques sécuritaires en Afrique de l’Ouest, il ne faut pas se restreindre aux aspects militaires, historiquement limités en Allemagne. Ainsi, traditionnellement active dans le domaine du développement – figurant parmi les objectifs du G5 Sahel – l’Allemagne est impliquée dans la prévention des conflits et la non-prolifération des armes. Dans ce contexte plus global, le récent engagement de Berlin dans le cadre du G5 témoigne-t-il d’un « tournant africain» ? Afin d’apporter des éléments de réponse à cette question, cet Éclairage brosse l’état des lieux des différents types d’engagements sécuritaires pris par l’Allemagne en Afrique de l’Ouest.

Concernant la Turquie

BELKAÏD, Akram, Répression tous azimuts et alliance avec les ultranationalistes. En Turquie, le président Erdoğan s’aligne sur l’extrême droite, in : Le Monde Diplomatique, avril 2018.PUCHOT, Pierre, « Dès qu’on frappe à la porte... », in : Le Monde Diplomatique, avril 2018

Concernant les PECO

VALLES, Alissa, Scrubbling Poland’s Complicated Past, in : NYRB, March 23, 2018: un petit dossier qui rappelle les “hauts faits” de la démocratie d’extrême droite.CUNNINGHAM, Benjamin, Effets pervers de la lutte anticorruption en Europe centrale,in : Le Monde Diplomatique, avril 2018.

GESLIN, Laurent et Jean-Arnault DERENS, Là où se mêlent les eaux, des Balkans au Caucase, dans l'Europe des confins, Éditions La Découverte, Paris, 2018.

Concernant l’Asie centrale, le Pakistan ou l’Inde

VERLUISE (dir.), Pierre (Auteur), Histoire, Géographie et Géopolitique de l'Asie: Les dessous des cartes, enjeux et rapports de force, Diploweb, 31 mars 2018.

DJANACHIA, Vakhtang, Ouzbékistan. Après la dictature, le dégel ?, in : Courrier international, 20.4.2018 ; il s’agit d’un article qui décrit la pratique néolibérale introduite dans le pays et avec tous que cela comporte mais n’est nullement incompatible avec une certaine liberté politique ; d’extraits du texte : Libéralisation économique et politique, restauration des relations avec l’étranger, profondes réformes intérieures : le nouveau président, Chavkat Mirzioev, aux commandes depuis un an, semble lancer sa” perestroïka…  La seule organisation qu’il ait accepté d’intégrer fut le groupe de Shanghai, et ce, non pas sur l’insistance de la Russie, mais de la Chine… Les hommes d’affaires sont désormais autorisés à conserver leurs revenus en devises… Grandes et moyennes entreprises, profitant des nouvelles opportunités, se sont immédiatement mises à acquérir des terres arables…  /L/’indexation des salaires, qui était revue deux fois par an sous Karimov, a été supprimée… Selon les rumeurs, ce n’est pas sans le soutien déterminant des hommes d’affaires russes d’origine ouzbeke Alicher Ousmanov, Iskandar Makhmoudov et Patokh Chodiev, que Mirzioev a obtenu la présidence… /U/ne coopération technico-militaire avec la Russie alimente de grands espoirs. De nombreux projets russo-ouzbeks existent également dans la sphère civile. Une usine de raffinement de pétrole est en construction à Djizak, le combinat métallurgique de Bekabad se modernise, et Rosatom [Agence fédérale de l’énergie atomique russe] est en pourparlers avec Tachkent pour la construction d’une centrale nucléaire, pour un montant de 11 milliards de dollars.

Concernant l’Iran et les pays arabes

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Concernant la Caucasie méditerranée

BERBERIAN, Viken, Armenia’s Bad Week for Autocrats, in : NYRDaily, April 29.4.2018 & May 1, 2018.

Concernant des articles géoéconomiques

The fight to own Antarctica Competition for natural resources, research and tourism is putting pressure on the cold war-era treaty that guarantees order on the continent, in: Financial Times, Leslie Hook in London and Benedict Mander in Buenos Aires; MAY 24, 2018; la note examine attentivement les droits et les pratiques à propos de ce 6e continent, entre autre les systèmes de navigation satellitaire; la présence des grandes puissances est manifeste et croisante ; les accords en cours restent valables jusqu’en 2058, surtout en ce qui concerne l’interdiction d’activités minières.

Etudes ou notes géopolitiquement significatives à mon point du vue

LIMES, Mediterranei, 6/2017 ; Résumé de la revue : Specchio della disunione europa. Canale dei migranti. Viaggio nel mare non più nostro. La 3e partie est plus particulièrement: Medditerranei altrui qui y analyse d’une part le rôle des grandes puissances et, d’autre par, la siuation dans le bassin orientale où les puissances locales jouent un jeu complexe !INGHAM, Geoffrey, Finance and Power, in : NLR, jan/feb, 2018 ; dans le cadre d’un compte-rendu d’un livre, l’A. étudie la fonction géobancaire de la « City of London » dans le capitalisme globalisé actuel.

Annexes: textes, extraits et articles complets1. US FOREIGN POLICY AND TRUMP’S CONTRADICTIONS: QUESTIONS OF METHOD, Posted on 23/3/2018, By Michele Nobil, utopiarossa (via IDN)*INDEX: 1. The problem: where is the Trump administration’s foreign policy going? – 2. What a President of the United States will never do – 3. American exceptionalism and the myth of splendid isolation – 4. Limits or decline of American power? – 5. Conceptual fetishism: multilateralism/unilateralism, unipolarity/multipolarity – 6. The dangerous contradictions of the Trump administration’s foreign policy

1.During an important speech on foreign policy in April 2016, Donald Trump thundered: “We are totally predictable. We tell everything. We’re sending troops. We tell them. We’re sending something else. We have a news conference. We have to be unpredictable. And we have to be unpredictable starting now”.The problem: where is the Trump administration’s foreign policy going?Indeed, uncertainty and variety of assessments about the course of the Trump administration’s foreign policy continue to be significant. What unites critics and supporters of the administration’s foreign policy is the fear or hope that, driven by nationalism, the United States may withdraw into what is called isolationism.Also deliberately spread, confusion is such that it is worth examining the elementary parameters of US foreign policy – what a president will never do – and some fundamental concepts, which are also useful for understanding the particular contradictions of the current administration.It should be recalled that among US foreign policy specialists soon there was an area of diehard critics who considered the billionaire candidate for the US presidency totally inadequate – because of lack of preparation and temperament – for performing the functions of head of the executive and commander-in-chief.There were even those who called him a sort of “Manchurian candidate”, that is an agent of Russian interests. Critics of candidate Trump included great part of the most important

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Republican Party intellectuals and neoconservative functionaries who were severe in their judgment.In Europe, on the other hand, Trump’s success was greeted with enthusiasm by the xenophobic and nationalist right-wing in favour of leaving the European Union and the eurozone. In this case, enthusiasm for Trump was instrumental and seasoned with a considerable dose of hypocrisy that glossed over the fact that in any negotiation their small homelands would count for nothing in the face of the North American giant. But Trump is (was?) also appreciated by the Putinian and Russophile left as “another blow to imperialism”.This could also be a combination of incompetence, ignorance, ingenuity and stupidity, but it is mostly the result of simple dissolution of the most basic criteria of understanding and evaluation of what imperialism is, be it North American or Russian or Chinese … .For centrist allies and opinion leaders, the label of isolationism serves as an instrument for taking a position in diplomatic negotiations. These know very well that a US administration can raise its voice and beat its fists on the table, demand this and that (for example, a more adequate contribution to NATO costs), but never terminate the alliance itself.They understand well that it is precisely the limits of the great American power – and the global dimension of North American capitalism – that make the reproduction of alliances indispensable.A third position is thus outlined, in practice an obligation for those who have responsibility for government and must necessarily negotiate with the North American administration. If Trump is incompetent and inadequate, argue the optimists, a “madman” prone to dangerous blunders, the government officials and functionaries who put US foreign policy into practice can moderate the lines of the president or bring them back on track within normal limits.For the optimists, the National Security Strategy (NSS) issued in December 2017 moves in this direction. However, for others the interest of a document like the NSS depends on the extent to which it is consistent with the worldview and personality of the president. For this reason, the 2017 NSS is not very reliable on important points.Uncertainty is great but it can be reduced, as well as the optimism.

2.What a President of the United States will never doSince the Spanish-American War of 1898 and the beginning of the construction of an ocean fleet commissioned by Theodore Roosevelt (assistant of the Navy Secretary in 1897-1898, under McKinley, and president from 1901 to 1909), and certainly since the First World War, the United States has acquired the capacity to project its military power all over the planet; and to a greater extent than any other advanced country, US capitalism extends far beyond national political boundaries, continuing to maintain a structurally central position in the world economy.In this context, attention has to focus on the constitutional duties of the president of the United States as head of the executive and commander-in-chief – to preserve, protect and defend America and the Constitution.America and the “American way of life”, of course, are no longer those of the Founding Fathers, so that the interests implicit in those duties are now vastly greater and more complex than they originally were.Consequently, since the Great Depression and especially since the Second World War and the beginning of the Cold War, the dimensions of the apparatus that make up the executive and the powers of the President have grown such as to alter the original constitutional balance.The presidency is also imperial in domestic politics, but it is in foreign policy and in the use of military force that it has thrived in the most dramatic way.

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This is clear from the words of various US presidents – from Bush Sr. to Trump – in the last three decades: “We are inescapably the leader of free world defence, the connective ring in a global alliance of democracies” (George H.W. Bush, 1990 NSS); “The need for American leadership abroad remains strong as ever” (Bill Clinton, 1996 NSS); “America cannot know peace, security and prosperity by retreating from the world. America must lead by deed as well as by example” (George W. Bush, 2006 NSS); “ … our national security interests must begin with an undeniable truth – America must lead” while renewing its leadership (Barack Obama, 2015 NSS); “The whole world is lifted by America’s renewal and the re-emergence of American leadership” (Donald Trump, 2017 NSS).It is interesting how both Obama and Trump tie world leadership to internal renewal and the economy, albeit in very different – if not opposed – ways.The notion that the United States should guide the development of world society is the political core of what is called hegemony, a term that has acquired a variety of meanings – especially when applied to international relations –, but understood here in the Gramscian sense: not mere dominion, but a “combination of force and consent which balance each other so that force does not overwhelm consent”, in order to achieve “intellectual and moral direction”.That the combination of force and consent presents extreme variations in different regions of the world is an integral part of the exercise of hegemony. It must be emphasised, however, that the effectiveness of the foreign policy of a US administration in exercising leadership over allies consists precisely in being able to maintain the balance between force and consent.The fact that the rulers of Europe and Japan fear the nationalistic isolationism of the United States, but not its internationalist commitment, is the best evidence of the extent to which North American hegemony has been internalised. The argument can be extended to cultural influence and to the fact that the United States remains an exceptional pole of attraction for immigration.The position of leadership is indispensable both in the case of a policy that can be called “realist” and oriented towards maintenance of the balance of international power, and in the case that it appears animated by an “idealist” activism of the Wilsonian type; both in the case of a “defensive realism” approach – oriented towards maintenance of the statu quo – and in the opposite case of “offensive realism”, aimed at preventing the emergence of a competitor.It is clear that a US President will never give up the absolute military superiority of the United States on the world stage. What does that imply? A massive nuclear arsenal; in the words of the 2014 Quadrennial Defense Review issued by the US Department of Defense:“ … the US Armed Forces will be capable of simultaneously defending the homeland; conducting sustained, distributed counterterrorist operations; and in multiple regions, deterring aggression and assuring allies through forward presence and engagement. If deterrence fails at any given time, US forces will be capable of defeating a regional adversary in a large-scale multi-phased campaign, and denying the objectives of – or imposing unacceptable costs on – a second aggressor in another region”.At least since the end of the Cold War and for all administrations, the criterion that defines the military primacy of the United States is the ability to conduct military operations and win in “two major regional conventional contingencies” or “major regional conflicts”, that is in two important theatres and involving substantial enemy forces.The reason the United States needs to be able to intervene in two theatres, calibrating priorities and pace of effort, is simple: to prevent an opponent from feeling it can seize the opportunity to act while American forces are blocked in a distant theatre.Operationally, this is what defines American power and at the same time its limits, imposing the selection of areas and ways of intervention. The effective “great strategy” is the one that employs power with awareness of its limits.

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The formula may vary and the threat of conventional forces has come to be applied to terrorism and in some cases the opportunity for humanitarian intervention in the name of “responsibility to protect”, but the point – as stated in the 2017 NSS – still remains: “to ensure that the regions of the world are not dominated by one power” … .With the Trump administration, the threshold of potential use of the nuclear weapon has been lowered considerably, according to a logic that appears a further and dangerous development of the preventive war applied to an elusive enemy such as terrorism and its allies (more or less real or presumed).Not only would the United States feel fully responsible “whichever State, terrorist group or other non-state actor supports or contributes to the efforts of terrorists to acquire or use nuclear devices”, but in the event of a nuclear attack by terrorists against the United States or its allies it would consider “the ultimate form of retaliation”, according to the 2018 Nuclear Posture Review.Furthermore, the “extreme circumstances” in which it would be possible to use the nuclear weapon now envisage “major non-nuclear strategic attacks that include but are not limited to attacks on the civilian population or infrastructure of the United States, allies or partners”, as well as on military objectives.The nuclear posture is indicative of a particularly aggressive attitude that could be implemented through the use of conventional forces. The doctrine of the preventive attack could find new targets, according to a perception of threat subject to great discretion, propagandistic manipulation – as in the case of the alleged relationship between the Iraq of Saddam Hussein and al-Qaeda – and errors of judgment.Finally, a President will never give up supporting the interests of US capitalism worldwide.…The prosperity of North American capitalism is closely linked to the prosperity and expansion of world capitalism, which in this regard constitutes not only an end, but a means for ensuring the military-political primacy of the United States, both through the financing of its military expenditure and through the political influence resulting from its economic centrality, a fundamental component of hegemony.There is no country or coalition of countries that can replace the United States as the centre of the global economy and its contradictions.However widespread US interests are in the countries of the periphery of the world or former colonies, it is the structure of economic relations with other countries with advanced capitalism that is absolutely vital for North American capitalism. This is why the United States entered the two world wars that exploded in Europe, contributed to the rebirth of defeated enemies and pushed for European integration.If – and this is an absurd hypothesis – China were to close up like an oyster turning its back on the benefits of the American market, it would give rise to a crisis, but nevertheless surmountable: India could take its place. And, in abstractly economic terms, much of Africa is expendable as a market and production platform.“National interest”, that is what constitutes the interest of US capitalism in a given area or country, should not be identified with immediate economic interest, which can be irrelevant. Even in countries and areas where there is no consistent US economic interest, open or covert political or military intervention serves the objective of the local political stability necessary for the orderly metabolism of the world economy, as well as the interests of allies in the region.For example, notwithstanding the humanitarian rhetoric, what made the Clinton administration decide to engage in Bosnia was the consideration that NATO’s credibility was at stake; at the same time, on the other hand, the genocide in Rwanda proceeded undisturbed.

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There is also the consideration that the United States has always been an advocate of the “open door” approach to international trade and investment from abroad, opposed to territorial empires and therefore averse to the reconstruction of a sphere of influence of Russian imperialism or the formation of a sphere of influence of Chinese imperialism … .This expresses the particular dynamism of US imperialism, which is the reason for its avant-garde position in the extension and deepening of capitalism on a global level. In general, this is the specificity and strength of capitalist imperialism compared with ancient imperialism, absolute states’ and “state socialisms”’.Just as capitalist imperialism does not allow for a position of balance with regard to non-capitalist social forms, corroding them, subordinating them and eliminating them, so US imperialism does not admit the “balance of power” except temporarily.The above should not be understood in a functionalistic and harmonic sense: indicating what a President will not do does not mean that he/she will act in the best way for “national interest”, that military power will not encounter resistance, that the development and extension of capitalism proceeds without contradictions – far from it.Each of those “missions” has its own limits from the outset or finds them along the way, while the goal of one “mission” can conflict with that of another. Political-military security strategy and international economic policy strategy can become contradictory, as is clear in discourses on the economic costs of overextension of military commitments abroad.After World War II, the United States contributed to the recovery and development of Germany and Japan not only for the purpose of containing communism, but also for economic convenience; however this, in turn, reduced the market share of the world market for US corporations.Besides, the effectiveness of military action requires clarity of objectives and coherent command, which can fuel political contrasts with allies, and divergences and operational errors in the field during multinational military interventions.

3.American exceptionalism and the myth of splendid isolationThe isolationist characterisation of US foreign policy is devoid of scientific significance. Isolationism is a concept that should be set aside once and for all, relegated to the rest of intellectual trash.For the United States, isolation has always been completely impossible and isolationism is at best an ideal, a way to emphasise the feeling of exceptionality, not an adequate concept for explaining its real foreign policy.The image of the “city upon a hill” blessed by the Lord and given as an example to the people is the archetype of American exceptionalism, formulated in 1630 by John Winthrop in a sermon even before the ships of his group of settlers had touched the shores of the New World.It was then natural to complete the ethical-social image of the religious mission of the colonial community with the geopolitical image of the United States as an island that the oceans protect from corrupt, despotic and warlike European monarchies.Exceptionalism and isolationism were thus combined and the most authoritative expression of this is often pointed to in George Washington’s Farewell Address of September 1796, one of the most instructive documents in American political history. In his message, Washington indicated that it was in the interest of the United States to have the most extensive trade relations, while avoiding “artificial ties” with this or that nation of distant Europe, involvement in its alliances and conflicts, and the formation of permanent alliances.The US isolationist tradition thus goes back in time, but isolation has always been an illusion for a commercial republic … .

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History shows that isolation was already impossible at the time of naval blockades during the Napoleonic wars, the searches and seizures of American ships, the arrest and forced enlistment of American sailors of English origin, the quasi-naval war with France (1798-1800), the purchase of Louisiana, the commercial embargo established by Jefferson in 1805-1807, the expedition against the Barbary pirates of the Mediterranean and the 1812-1815 war with Great Britain.Imprisonment of sailors, obstacles to ocean trade and naval blockade, incitement of Indians to go to war against the United States and killing of American settlers: these were the arguments raised by president James Madison in 1812 in his appeal to the Congress that led to declaration of war on Britain.Certainly, its geographical position placed the new Republic far from direct confrontation with the concentrated force of European monarchies, but not from the risk of invasion and naval war: in 1812, Britain had an army of 600,000 men and 600 ships, compared with the 6,000 men and 16 vessels of North America’s regular armed force.It is obvious that the balance of power in the American theatre was different, but not sufficient to prevent the British from occupying Washington for a day, forcing Madison and the government to flee, and setting fire to the White House and several other public buildings.In short, if isolation was impossible in the era of sailing ships, muzzle-loading cannons and sabre in hand boardings, it is an absurdity in the era of ballistic missiles, nuclear warheads, world capitalism and global ecological problems.What is called isolationism – a political line, not a geopolitical datum – is therefore something that includes the feeling of difference between the political and social system of the United States and that of the Old World.In practice it has never meant a closing of the United States into an impossible economic and political self-sufficiency, but a certain way of interacting in the international arena: staying neutral in the face of conflicts in the Old World, while manoeuvring to its advantage, with diplomacy and war, in North America and the Caribbean basin – the American Mediterranean; opposing aggressive moves by the European powers in the Americas and their imperial mercantilism, while affirming the right of the United States to full freedom to trade and expand the “empire of freedom” on the continent and beyond – in the Pacific Ocean.This is a fundamental difference between the development of capitalism in the United States and in Europe, between American informal imperialism – supported by but not reducible to military force – and the mercantilistic imperialism of the Old World, a combination of the pre-capitalist past and the capitalist present.The “splendid isolation” of the North American state from European conflicts ended forever in 1917, a date which in all respects marks the transition of the United States from a regional power to a world power with the will and capacity to delineate the structure of international relations through its strategic and economic decisions and non-decisions.

4.Limits or decline of American power?The development of capitalism is global, but structurally unequal: its contradictions are also expressed through the hierarchy of the system of States. And, subjectively, the great power induces great ambitions and produces great errors: hence the oscillations between rollback and containment, aggressive posture and detente.It is known that omnipotence is the attribute of divine, not earthly power, yet there appears to be a sort of theology of disillusionment or illusion at work in the thesis of American decline which, from the discovery that power is not unlimited or constant, dates from its relentless obsolescence.

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Despite the discourse on American decline having been around for half a century, the alleged challengers vanish one after the other.For example: while leaving aside other considerations – such as the need to export to the US market – the fact remains that, no matter how large the domestic product of China may be, its product per inhabitant is at the level of Algeria and Montenegro, at equal purchasing power, and about ten times lower than that of the US dollar, which is then the measure that counts for the purpose of international power relations. Not to mention that the distribution of income in China is certainly more unequal than in the United States.The decline of American power existed in relation to the post-Second World War situation; but that was an exceptional condition and not at all healthy for capitalism, where prosperity – like US interest – required that imbalance be corrected by producing new ones, but on a higher overall level of the world economy.And yet, to quote Susan Strange’s Casino Capitalism, which of the major powers has greater capacity to exercise the structural power “to shape and mould the structures of production, knowledge, security and credit within which others have no choice but to live if they are to participate in the world market economy”?The United States did not win the Cold War: this was archived in a concordant way as a fact of the past by the statements of Gorbachev and Bush Sr. at the end of the Malta summit of December 3, 1989, two years before dissolution of the Soviet Union.What “won” the Cold War were the internal contradictions of China and the Soviet Union, their internal corrosion, the opportunism of the dominant castes (of their substantial fractions) that decided to transform social privileges that were dependent on position in the political hierarchy into private property.But it is a fact that Chinese capitalism is dependent on American capitalism and, while it is true that the United States did not win the Cold War, it is also true that ultimately something was accomplished that had been pursued for decades, even creating a division between those who attribute the merit of the final result to all post-war administrations (for example, Zbigniew Brzezinski, national security adviser to Carter) or to Reagan alone (second generation neoconservatives).Faced with an occurrence that changes the history of the world such as the capitalist transformation of China, Russia and Central and Eastern Europe, the figures for the alleged “American decline” are trifling.

5.Conceptual fetishism: multilateralism/unilateralism, unipolarity/multipolarityUS foreign policy is mostly characterised by dichotomies: internationalism/isolationism, multilateralism/unilateralism, universalism/exceptionalism, interventionism/non-interventionism, hegemony/empire, hard power/soft power.The use of these pairings could be mainly descriptive, but in fact it is strongly normative: it serves to indicate what should be the right policy. And, especially when they are used as if one term were the antithesis of the other, they do not really explain the policies actually pursued because, in practice, the peculiar nature of administrations and their particular tone result from the way in which all the trends expressed by those terms merge with each other, from their relative weight in defence or international economic policies, and in different moments and situations.After criticism, they can only serve as generically descriptive terms, not as explanatory concepts.For example: Obama vigorously insisted on multilateralism – economic as well as political and military, as with the Libyan crisis – and on compliance with international standards, but did not hesitate to act unilaterally, such as with the massive and lethal use of drones in countries with

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which the United States was not at war (Pakistan, Somalia, Syria and Yemen), and to give the go-ahead to an operation – the purge of Osama bin Laden – which violated the sovereignty of Pakistan in spectacular fashion.The panorama becomes even more complicated if we consider that terms such as unilateralism and multilateralism refer to policies, while polarity (uni-, bi-, tri- or multi-) refer to the structure of the international system, as a matter of fact or a policy objective.Logically, policies and structures can be combined in different ways: for example, the goal of maintaining or achieving a unipolar world can be pursued with a unilateral or multilateral policy; inversely, the goal of a multipolar world can be pursued in a unilateral or multilateral way.So we can say that the American neoconservatives are unipolar and unilateralist, but paleoconservatives like Pat Buchanan are multipolar and unilateralist, and most neoliberals are unipolar and multilateralist.The European Union could be called multipolar and multilateralist, but how could Hitler or Stalin have been classified? Multipolar and unilateralist? And Russia or China today?Could we say that, in order to make progress in the multipolar world and create one’s own spheres of influence – as opposed to the “hegemonism” of the United States, but also in latent contrast between them –, multilateralism and unilateralism are combined according to convenience and the opportunity to legitimise unequal relationships?It is very doubtful whether a unipolar world ever existed or could exist; as for multilateralism, in reality it is a battlefield: the strongest can come to feel like Gulliver among the Lilliputians, or the latter can have a totally unbalanced relationship with the giant.The dichotomies are even more misleading when applied as if their particular meaning remained unchanged when referring to a period of the 19th century, the period between the world wars, after World War II, the 1980s or the more recent international scene.Changes in the balance of power among classes within countries and processes of national liberation, changes in national political regimes, relations between the great powers, lethality of armaments (the nuclear weapon marks an epochal discontinuity), and transformations of the world economy come into play.The fundamental problem of the concepts of the prevailing theories of international relations which are variants of neorealism is that, although applied to different historical situations and to transformations of the international system of States, they are socially and historically indeterminate.States are assumed as “black boxes”, their economy is considered only as regards the contribution to military power and their position in the structure of the international system; and dominant States oriented towards maintenance of the statu quo differ from revisionist States of the existing order, regardless of the specificity of their societies.Consequently, the definition of “national interest” refers to the survival and integrity of the State, assumed as a fetish that conceals the stratification of society, the class nature of political power and the various international political interests that may derive from the contrasts among social classes.When we take into consideration the subjectivity of statesmen and the perception of threats and opportunities, this is nevertheless placed in relation to a “national interest” that is wanted to be socially neutral.The bipolar world of the Cold War was not simply divided between two blocs of States, but between two different social systems (capitalism and a totalitarian bureaucratic statism or “state socialism”). Inversely, the great powers of today’s multipolar world are unequal, but homogeneous as regards social relations: they are very different capitalisms.

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Beyond the information content and interest of partial analysis, the prevailing theories of international relations are based on fetishism of the State and are seriously limited in explaining historical process – for example, collapse of the Soviet system.…Another way of looking at the question is that US foreign policy oscillates between making the country an example for the world – therefore with limited inclination to interventionism – and acting as a crusader state actively engaged in promotion of democracy throughout the world.The reality is much more complex and contradictory than these simplifications: for example, it can be said that the Bush Jr. presidency began under the banner of example and moderation, and then developed badly as a crusade against terrorism and for the “promotion of democracy”.All US administrations between the 20th and 21st centuries have experienced considerable fluctuations, both in the face of development of their actions and because of unforeseen events.Each administration has its own characteristic slogan “to sell” on the domestic and international political market, a certain rhetoric with which it seeks to differentiate itself from the previous one and which conveys a certain basic vision or attitude or a political priority.Sometimes, more or less appropriately, there is talk of “doctrines”: containment of communism, “never another Cuba”, Vietnamisation, “hands off the Persian Gulf”, rollback (retreat of communism) and support for “freedom fighters”, “new world order”, engagement and enlargement, and so on.These must be understood as tactical assumptions of the exercise of more or less soft or hard forms of power, ways of articulating relations between economic interests and geopolitics, of selecting political and military priorities, but always within the limits of the fundamental purposes indicated above.All administrations inherit problems and policies, just as they all have to face new international problems with their internal repercussions. This is how both the relative continuity of the problems and policies and the specificities of the various administrations of US imperialism are defined.They are in fact variations within historical periods which, taken together, are the result of developments in world society in which the American superpower plays its own cards – as indeed the Soviet Union in the past and Russia and China today –, which however escape the control of any political power.

6.The dangerous contradictions of the Trump administration’s foreign policyWith reference to foreign affairs, Teddy Roosevelt recommended: “Speak softly and carry a big stick, you will go far”. Trump instead shakes a big stick dangerously, but at the same time talks or “tweets” a lot, continuously and provocatively.On strategic ground, the Trump administration intends to relaunch the “unipolar moment” following the Soviet collapse – when America emerged as the lone superpower (2017 NSS) –, recovering, in his opinion, the time wasted since the early 90s and especially, of course, by Obama, which allowed other players to implement consistently “their long-term plans to challenge America”.A first consideration is that this “unipolar moment”, even if it ever existed, sank in the first decade of the new century. The window of opportunity has closed and cannot be opened with nostalgia, but it can still be dangerous precisely because it is unrealistic.Secondly, the maintenance or restoration of a unipolar system of unquestionable primacy requires what in jargon is called multilateralism, which does not at all mean privileging the United Nations and the imperialist oligarchy of its Security Council (as China and Russia, which there have veto power, would like), but strengthening and extending alliances avoiding

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above all irritating and offending political allies and international economic partners in various ways for internal propaganda purposes.Even the neoconservatives most prone to unilateral actions that spurn the United Nations have never underestimated the importance of NATO and the creation of ad hoc alliances: from their point of view, the determination of the United States to act, “if necessary” in a unilateral way – an omnipresent formula –, is not the opposite of multilateralism, but a way of promoting it in terms corresponding to the “national interest” of the United States, which would be that of the world.The neoconservative principle states that it should be the mission that creates alliances, not vice versa. In the meantime, however, Republican neoconservatives have at least partly learned the lesson, tending to converge with neoliberal Democrats on the idea of building a “concert of democracies” that can act collectively: in this case the mission would coincide with the nature of the alliance.Finally, political primacy and military intervention require that concessions be made at the economic level: reconciling the claim to be the international political leader of an open world economy with intransigent and narrow-minded economic nationalism is improbable.All US administrations have placed the problem of costs on the allies, and not without positive results; nevertheless the question should be treated diplomatically and delicately, not trumpeted to the four winds with blackmailing tones.This explains the harsh judgments of Trump by so many aggressive neoconservatives, as well as neoliberals.Before assuming the presidency it would have been possible to interpret Trump’s foreign policy as vaguely Nixonian, but inverted: approach Russia to put pressure on China. Already very problematic, this possible line seems to have fallen and been almost overturned.Richard Nixon worked coherently in a particularly critical moment: in a nationalistic move, declaration of the inconvertibility of the dollar extended the freedom of economic manoeuvre of the United States, albeit also with unexpected effects.At the same time he started “Vietnamisation” of the war and began a special relationship with Mao’s China, thus putting pressure on the Soviet Union, almost a de facto alliance which, in retrospect, can be understood as the beginning of the end of Stalinist-style “communism”.Further, after the Soviet collapse, a certain coherence of intent between political strategy and economic strategy can also be seen in the policies of Bush Sr. and Clinton in the management of transition in Central and Eastern Europe, in enlargement of NATO, in promotion of international economic agreements, in liberalisation of economies – the so-called Washington Consensus – and in multilateral military interventions.Obama tried to scale back the political failures of the adventurism of Bush Jr. – who for a few years had been favoured by a giant speculative bubble – by re-launching economic multilateralism and “resetting” relations with Russia, until explosion of the Ukrainian crisis in 2014, a popular revolt against one of the oligarchies that alternated in power (in this case the one centred on the Donbass and most linked to Russia) in which the Western powers and Russia obviously looked after their interests and played their dirty games.Finally, Obama began an economic and a politico-military reorientation towards Asia.As already mentioned, the unilateralism/multilateralism dichotomy is not adequate for explaining foreign policy, which is always a mixture that varies with situations, time and also fields: it is a problem to create situations of mediation that lead to a balance between national security strategy and international economic policy.Trump, however, disregards already agreed economic agreements, threatens trades wars and withdraws from climate agreements. He says he wants to put an end to the most important

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strategic agreement in which the European Union participates, the one with Iran on its nuclear programme (it seems he has been contradicted by his Secretary of State, Rex Tillerson).He uses brinkmanship (…) to handle the nuclear issue with North Korea, while it should diplomatically involve China, Russia and Japan, as in the past. He also recognises Jerusalem as the capital of Israel, a symbolic move that is a slap in the face of the hypocrisy of international diplomacy.His restructuring of taxation, the increase in military spending and the request to finance a vague investment programme in infrastructures is likely to lead to an increase in public debt that is indigestible for the tax orthodoxy of members of Congress.Trump moves like a bull in a china shop, so that contradictions are added to contradictions.In the language of international relations, as regards the strategy of “national security”, the unipolarist intent is in contradiction with the line of unilateralism; in turn, that intent is contradicted by the nationalism of economic strategy which allows a multipolar world, but populated by unfair competitors that have to be brought back to order.The America First strategy essentially seems to have been designed to win the elections and from a reductively nationalistic point of view, not up to the whole, global and long-term interests of American capitalism and its allies.America First is actually America Alone, and this cannot last. Paradoxically, it combines a megalomaniac line that ignores the limits of American military power with underestimation of the force of attraction of its capitalism.If Trump wanted to be unpredictable, he certainly succeeded. It is the reason for the uncertainty, confusion and variety of assessments about the course of his foreign policy.Unpredictability itself is destabilising and can be understood as an effective strategy against an opponent, but against allies? And for how long can it work? How useful is it for the credibility of the aims pursued? Is it not the attitude of a poker player inclined to bluffing? And what will happen when the other players want to “see” the cards?For more than twenty years, the government of North Korea has been following a tactic with a pattern that is now clear: periodically and deliberately raising tension, then negotiating to obtain something in return for an apparent step backwards in its nuclear programme, until the next tension-negotiated time.When Trump “tweets” in response to the dynastic heir of North Korea: “I too have a Nuclear Button, but it is a much bigger & more powerful one than his”, it could bring to mind certain confrontations between kids, but it also shows a dangerous tendency towards brinkmanship.In this scheme of things, a first risk is that the game gets out of hand; or that the boasted about North American “button” proves to be a disappointment, with consequent loss of credibility.From the point of view of the interests of imperialism, Trump’s foreign policy is inconsistent and wrong in method and merit – he is the worst president since the Second World War, probably even for a century. Optimists hope it can be properly corrected: but they must come to terms with the definitive imperial nature that the presidency assumed around the middle of the 20th century.Presidential power in the fields of defence and foreign policy has extended far beyond the letter of the Constitution and is defended in terms and for situations that would have been unacceptable even for the most interventionist of 19th century presidents.The trend is irreversible because it rests on structural changes in American society and relations with the world: for this reason the “imperial presidency” can be understood as a gradual accumulation of precedents and a voluntary delegation of powers by Congress.With resolutions such as those on Formosa’s defence in 1955, on the Middle East in 1957, following the 1964 Gulf of Tonkin incident, and the authorisation to use military force on September 14, 2001 – to cite some historical examples –, the Congress has voluntarily and

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enthusiastically handed over to the President of the day the power that the Constitution attributes to it: deciding when and against whom to declare war and to authorise limited military operations other than in self-defence.The fact is explained by bipartisan convergence around the fundamental objectives of foreign policy and is legitimised by the ever-increasing extension of the concept of defence, up to preventive action even before a threat is manifested concretely. The thesis is at the least constitutionally very debatable, but materially consistent with the global dimension of US imperialism and the resistance it has to deal with.However, the strength of the “imperial presidency” is not an invariable given. When Congress wants to exercise its deliberative and controlling powers, then the imperial character of the presidency is reduced (as in the first years after the Watergate scandal), or it must take directions that are politically and criminally risky.The worst moment for Reagan, for example, was the Iran-Hezboll?h–Contra scandal, originating from the fact that the administration had to find a way to circumvent the limits and prohibitions imposed by Congress on the financing of anti-Sandinista guerrillas: a completely illegal intercontinental fraud involving the sale of anti-aircraft missiles to Iran in exchange for the release of American hostages held by Hezboll?h in Lebanon, and then channelling the 18 million dollars gained from the exchange to the Contras in Nicaragua.Clinton’s foreign policy was heavily influenced by the Republican majority in Congress: the situation of divided government – presidency and majority of both chambers from different parties – is now more frequent than in the past and may therefore weaken the administration’s line or reject initiatives, such as the ratification of treaties.The contrast concerns the means and methods, not the fundamental aims of foreign and defence policies: nevertheless, in certain crises it can have important consequences.In addition to the rivalry between parties, the attitude of Congress towards the president’s foreign policy depends on factors such as the success of presidential initiatives, the popularity of the president (and thus the convenience or not for legislators to align with the administration), and the intensity with which an international threat is perceived, which makes it possible to play the patriotic card of rallying round the flag, of national unity.On the other hand, the stronger the opposition to war in society and the lower the popularity and legitimacy of a President – and Trump won 2.9 million votes less than Hillary Clinton, a negative record –, the greater the repercussions on relations between president and Congress and the divergences among and within elements of the state apparatus.The unsurpassed levels of popularity peaks for Bush Sr. at the beginning of the attack on Iraq and for Bush Jr. after the attacks of 2001 did not prevent the former from losing the 1992 presidential elections and the latter from sinking into unpopularity, again unsurpassed.Trump was unable to prevent Congress from approving a law that envisaged new sanctions against Russia (and Iran and North Korea) at the end of July 2017. A certain freedom for manoeuvre in the more or less rapid and effective application of these sanctions obviously remains with the head of the executive, but the obligation remains: on this basis, in fact, he is criticised.It is a constraint determined by an overwhelming two-party majority that is a clear sign: 98 in favour and 2 against in the Senate, 419 in favour and 3 against in the House of Representatives. Curiously, these votes are almost identical to those for the resolutions on the Gulf of Tonkin (88 to 2 in the Senate, 416 to 0 in the House) and of September 14, 2001 (98 to 2 in the Senate, 420 to 1 in the House).Consequently, the optimists’ hopes are not without foundation; however they are very precarious and uncertain. Adjustments to worldview, rhetoric and electoral promises should be so important as to result in a decidedly non-Trumpian foreign policy. This would be quite a

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problem for the coherence and credibility of the president of the major world power, who cannot be easily removed nor does he appear to have serious health problems, at the moment.From the point of view of the oppressed and exploited, is this good news? Not exactly, because the “normal” imperfections of imperialism are compounded by the dangers that can arise from incoherence and unpopularity.Gallup polls reveal that the approval rate for Trump is at the level of that of Bush Jr.’s second term: an average of 39 and 37% respectively – a disaster that is all the more significant because the United States is not currently in recession and the unemployment rate is at the lowest since the beginning of the century.This is the final consideration: if the idea that the 9/11 attacks were fabricated by some body of the US government is idiotic, we cannot exclude that Trump will create some international crisis in the hope that the people will unite around the flag he has waved.[translation from Italian by Phil Harris (for IDN-InDepthNews)] *In propagating and/or republishing this text you are kindly requested to quote the source: www.utopiarossa.blogspot.com

2.La cyberconflictualité dans le monde, analyse géopolitique et stratégique, Par Estelle MENARD, Fabien HERBERT, Nicolas MAZZUCCHI , Pierre VERLUISE, in: La Revue géopolitiuque, le 4 avril 2018.Nicolas Mazzucchi est chargé de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), co-auteur de Gagner les cyberconflits (Paris, Economica, 2015). Propos recueillis par Pierre Verluise, Docteur en géopolitique, Fondateur du Diploweb.com. Images, son et montage : Fabien Herbert..QUESTIONS. Quelles sont les idées fausses sur les cyberconflits ? . Quel est le terme le plus adéquat : cyberguerres ou cyberconflits ? . Quels sont les éléments importants à connaître sur le cyberespace ? . Que pensent « les fondateurs de l’Internet » de l’utilisation du cyber ? . Quels sont les temps forts à suivre dans le domaine du cyber ? . L’UE va-t-elle imposer de nouvelles réglementations financières aux géants américains de l’Internet ?

Résumé par Estelle Ménard pour Diploweb.comAvant même l’apparition du cyberespace, Marshall McLuhan envisageait déjà – c’était en 1960 – qu’un media global - son fameux « village planétaire » - serait source de terreur et de conflit. Toutefois, les termes aujourd’hui très répandus de « cyberguerre » et de « cyberterrorisme » ne rendent pas comptent de cette conflictualité du cyberespace. Il existe bien sûr une conflictualité, mais celle-ci ne doit pas être fantasmée, à l’image de la théorie du « cyberarmaggedon » rendue célèbre au début des années 1980.

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En effet, une « cyberguerre » ou un « cyberterrorisme » signifierait qu’une guerre ou qu’un attentat seraient menés de bout en bout dans le cyberespace. Or il s’agirait plutôt de voir le cyberespace comme un territoire qui permet la conflictualité entre les États et les armées, et qui est utilisé dans les conflits militaires conventionnels. Les groupes terroristes utilisent quant à eux le cyberespace pour le recrutement et la propagande. Ainsi, le terme « cyberconflictualité » est plus approprié que « cyberguerre » puisqu’il rend compte de la conflictualité entre acteurs tout en ne franchissant pas le seuil juridique de la guerre comme on l’entend traditionnellement.

Le cyberespace est protéiforme. Il est technique, avec son architecture complexe (câbles, serveurs, routeurs, logiciels, protocoles) mais aussi humain. Si les doctrines militaires européenne et américaine ont tendance à privilégier l’aspect technique,la Russie, elle, se concentre beaucoup sur l’aspect humain et informationnel. Or, il est primordial de prendre en compte les deux parties constituantes du cyberespace pour comprendre son fonctionnement. C’est en effet un espace Clausewitzien où les représentations ont une grande influence.

Depuis 2015, l’Union européenne (UE) porte une attention très particulière au cyberespace. C’est un territoire stratégique, économique et informationnel qu’il est devenu essentiel de structurer. Elle a longtemps compté sur la bonne volonté des États les plus compétents en cybersécurité et cyberdéfense, comme l’Allemagne et la France, pour contrebalancer la faiblesse de ceux qui n’ont pas les moyens ou la volonté d’investir dans ces domaines. Toutefois, des inégalités se creusent et rendent l’Union européenne vulnérable. Aussi l’UE tente-t-elle d’harmoniser la politique du cyberespace à tous ses États membres.

Pour ce faire, elle souhaite transformer l’Agence européenne de la sécurité des réseaux (ENISA) en agence de cybersécurité européenne. Elle a également créé un règlement général sur la protection des données, ce qui ne fait pas l’affaire de tous, notamment de la France, de l’Allemagne et plusieurs acteurs privés qui souhaiteraient conserver leurs compétences. Enfin, l’UE cherche à renforcer la cohésion fiscale en augmentant sa capacité à faire payer les grandes entreprises de la donnée, les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple). Elle doit ainsi

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s’opposer à la résistance d’États comme l’Irlande ou Malte qui ont justement choisi d’avoir des politiques fiscales souples pour attirer ces entreprises américaines.

Copyright pour le résumé Avril 2018-Ménard/Diploweb.com

3.Le «soft power» des Etats-Unis est menacé, in : LE TEMPS, 19.4.2018

L’attrait des Etats-Unis est sur le déclin. Et cela ne s’explique pas uniquement par l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, écrit le chercheur de l’EPFZ Jack Thompson*. L’Europe devrait s’en inquiéterLes Etats-Unis sont le pays le plus influent de la planète. Ils sont la première économie du globe, leur puissance militaire est sans égale et leur culture jouit d’un rayonnement mondial. Or, le pays fait aujourd’hui face à des contraintes nationales et internationales qui menacent son hégémonie. Le déclin de son soft power – c’est-à-dire sa capacité à convaincre et à influencer les autres nations en vue d’agir sur les questions mondiales – soulève notamment des inquiétudes. Selon les enquêtes, certains aspects de ce soft power restent solides. Ainsi, la culture populaire des Etats-Unis (cinéma, télévision, musique) est plus influente qu’aucune autre et les Américains sont très appréciés.Le tableau général est toutefois plus sombre. Le leadership mondial des Etats-Unis se révèle moins prégnant, de sorte que le pays se classe désormais au même niveau que la Chine et la Russie. La perception négative de sa démocratie est un autre sujet de préoccupation. Si les Américains sont fiers de leur système de gouvernement, celui-ci suscite la méfiance dans de nombreux pays. La diffusion des idées et traditions américaines rencontre également d’importantes résistances. Comment expliquer cet état de fait? Il est tentant de blâmer le président Donald Trump, impopulaire dans le monde entier, à l'exception de quelques pays comme la Russie et Israël. Rares sont ceux qui s’attendent à ce qu’il fasse preuve d’un leadership efficace et son programme consistant à faire passer l’Amérique en premier («America First») se heurte à une large opposition.Radicalisation de la politique des Etats-Unis : En réalité, les problèmes couvent depuis les années 1970 et sont bien plus profonds. La culture politique des Etats-Unis montre, par exemple, des signes inquiétants de radicalisme. En témoignent l’affaiblissement de l’attachement aux valeurs démocratiques et

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la recrudescence de l’adhésion aux idées et mouvements extrémistes. Ce phénomène touche en particulier les Blancs de la classe ouvrière et les Blancs de culture conservatrice, dont beaucoup se sentent menacés par la mondialisation et la diversité croissante du pays.

Le discours nationaliste-populiste de Trump surfe sur ces tendances et sur le scepticisme à l’égard de l’engagement international exprimé par une large minorité d’Américains. En effet, sur les questions des alliances, du commerce international, de l’immigration et du changement climatique, la plupart des électeurs du Parti républicain sont favorables à un désengagement au moins partiel de l’ordre mondial actuel. Des années d’interventions militaires infructueuses au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Afrique ont nourri l’image d’une nation belliqueuse et inepteLe pouvoir d’influence des Etats-Unis a aussi souffert des politiques à courte vue. Des années d’interventions militaires infructueuses au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Afrique ont nourri l’image d’une nation belliqueuse et inepte. La manie des Etats-Unis de prêcher le respect des lois et normes internationales, puis de bafouer ces principes lorsque cela les arrange, étaye en outre les accusations d’hypocrisie. Les effets d’un déclin du soft power américain ne sont pas à sous-estimer. Les Etats-Unis ont tiré grand profit de leur statut de nation admirée, qui a aidé les entreprises à vendre à l’international, attiré les talents étrangers, facilité l’appui aux démocraties émergentes et accrédité la ligne diplomatique du pays.L’émergence d’un modèle autoritaireTous ces profits seront remis en questions. Les entreprises ne se réjouiront pas de la détérioration de l’image de marque des Etats-Unis décelée par les analystes. De surcroît, compte tenu de l’objectif de réduire l’immigration fixé par l’administration Trump et du caractère complexe et capricieux du processus de délivrance des visas, elles auront plus de mal à embaucher des travailleurs étrangers qualifiés. Les universités ont observé une chute des inscriptions d’étudiants étrangers, ce qui restreint encore le vivier de talents à la disposition de l’industrie. L’émergence, en lieu et place de la démocratie libérale, de modèles autoritaires qui semblent viables complique la promotion de la démocratie. La Chine, par exemple, s’est imposée comme un formidable contrepoids. Des politiques telles que l’initiative «One Belt, One Road», le format 16+1 avec l’Europe centrale et

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orientale et la création d’instituts Confucius dans des centaines d’universités étrangères renforcent la domination de Pékin.La dégradation du soft power américain devrait inquiéter les décideurs politiques, qui auront besoin de tous les atouts disponibles pour maintenir les Etats-Unis au rang de première puissance mondiale. Espérons également que ce déclin donnera à réfléchir à ceux qui prétendent que le nationalisme populiste ne ternira pas l’image de la nation. La perte d’influence des Etats-Unis devrait aussi préoccuper l’Europe, dont la politique étrangère et de sécurité est notamment fondée sur l’idée que les Etats-Unis resteront une puissance mondiale efficace et engagée. Bien qu’il s’agisse d’un partenaire imparfait, le monde sera moins réceptif aux valeurs européennes si les Etats-Unis ne ravivent pas leur capacité à convaincre et à influencer d’autres pays.--------------------------------*Jack Thompson est chercheur senior au sein de l’équipe Global Security du Center for Security Studies (CSS), intégré à l’EPFZ. Cet article est un résumé de la contribution au Strategic Trends 2018 du Global Security du Center for Security Studies (CSS) publiée le 13 avril.________________________________NOTA BENE

La note est entre autres établie sur base de s informations parues dans le Financial Times (FT), The BalticTimes, (TBT), Le Bulletin du Courrier des Balkans (BCB), Le Courrier des Balkans, Analytical Articles of Central Asia-Caucasus Institut, (www.cacianalyst.org), Magyar Nemzet (MN, le quotidien hongrois non gouvernemental), INFO-TURK, Neue Zürcher Zeitung (NZZ), Wikipedia et RIA Novosti ainsi que sur base de celles publiées dans des hebdomadaires et revues spécialisés, ou qui figurent dans des diverses revues de presse. Elle combine des analyses géopolitiques et géoéconomiques et l’information “pure”, mais sélectionnée, avec les commentaires des journaux et ceux de l’auteur en gras. Comme n’importe quel analyste ou commentateur, l’auteur de cette note est, dans ses sélections, résumés et propos, évidemment biaisé et notamment par ses orientations propres qui, probablement, proviennent entre autres de ses origines hongroise et chrétienne, de son mode de pensée régulationniste, de sa position anti-impérialiste et de ses options socialo-écologiques.

La note examine les événements récents dans l’optique de la problématique suivante : les rapports des forces entre les grandes puissances et leurs répercussions sur « l’étranger proche » à l’UE, ainsi que (i) l’adhésion, l’association ou l’intégration de certains pays eurasiatiques est-elle possible, probable ou souhaitable à l’UE ; il s’agit donc d’analyser ces différents modes d’élargissement de cette dernière ; (ii) étudier les mutations géopolitiques du continent eurasiatique qui seraient susceptibles d’avoir un impact sur l’UE ; (iii) enfin, il s’agit de fournir des éléments d’appréciation dans la perspective de la définition d’une géostratégie de l’UE dans le contexte du continent eurasiatique et des préoccupations dans ses « parages ». Avec la section « Dimensions géoéconomiques », la tentative est faite d’opérer des analyses transversales d’ordre économiques où les multinationales jouent un rôle majeur, voire déterminant. Il s’agit donc d’explorer les dimensions économiques de la géopolitique de la région eurasiatique. Y trouveront leur place des informations et analyses qui concernent notamment les questions énergétiques et les moyens de transport, les privatisations ou les nationalisations et la stratégie des multinationales dans d’autres domaines.

D’une façon limitative, les pays pris en considération ici sont les suivants. Pour se faire comprendre en bref, on peut en fait les regrouper en fonction de certaines proximités géographiques ou géopolitiques :

les trois pays baltes: l’Estonie*, la Lettonie* et la Lituanie*; les quatre pays de Visegrád: la Pologne*, la République tchèque*, la Slovaquie* et la Hongrie*; les neuf ou dix pays balkaniques : la Slovénie*, la Croatie*, la Serbie avec le Kosovo, le Monténégro, la

Bosnie-Herzégovine et la Macédoine, ainsi que la Roumanie*, la Bulgarie* et l’Albanie ;

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les trois pays centre-européens de la Communauté des Etats indépendants (CEI): le Bélarus, l’Ukraine et la République moldave (Moldova);

la Turquie et les trois pays de la Caucasie méridionale : la Géorgie, l’Azerbaïdjan et l’Arménie ; l’espace de “trois mers” : Méditerranée, Noire et Caspienne dont fait notamment partie l’Iran ; les six “stans” en Asie centrale : Turkménistan, Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan et

Afghanistan, ainsi que Mongolie.------------* pays membres de l’UE.

Voici enfin l’explication d’autres abréviations : AIEA = Agence internationale de l’Energie atomique ; ASEAN ou ANASE = Association des nations de l’Asie du Sud-est ; BM = Banque mondiale ; BERD = Banque européenne pour la reconstruction et le développement; BRICS = Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud; CEI = Communauté des Etats indépendants composés (sans les Etats baltiques) des 12 pays ex-soviétiques; EUA = Etats-Unis d'Amérique; FMI = Fonds monétaire international; FT = Financial Times; NYRB = New York Review of Books ; NZZ = Neue Zürcher Zeitung ; OCDE = Organisation de la coopération et du développement de l’Europe dont font notamment partie les Etats Unis et le Japon; OCS = Organisation de coopération de Shanghai ; OMC = organisation mondiale du commerce; ONG = organisation non gouvernementale; ONU = Organisation des Nations Unies; OSCE = Organisation de la sécurité et de la coopération pour l’Europe; OTAN = Organisation du traité de l’Atlantique du Nord; OTSC = Organisation du Traité de sécurité collective (en Asie centrale); PECO = pays de l’Europe centrale et orientale ou centre de l’Europe ou encore pays situés entre la Russie et le monde de langue allemande; PESC = Politique étrangère de sécurité commune; PESD = Politique européenne de sécurité et de défense ; PIB = Produit intérieur brut; RFA = République fédérale d’Allemagne; RU = Royaume Uni ; UE = Union européenne ; WIIW = Wiener Institut für Internationale Wirtschaftsvergleiche.

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