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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016) Décembre 2017

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Page 1: Etude sur le secteur bancaire en République … sur le secteur... · PNB Produit Net Bancaire ROA Return on Asset (rentabilité des actifs ou coefficient de rendement) ROE Return

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

Décembre 2017

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Note importante

Sources des données et limitations

Les informations contenues dans cette étude proviennent des états financiers certifiés et publiés de chaque banque citée. A cet endroit, il convient d’ores et déjà de souligner que, malgré le fait que toutes les banques en République Démocratique du Congo sont soumises aux mêmes règles et exigences comptables, nous avons observé que les présentations desdits états financiers n’étaient pas uniformes, et que cette absence d’uniformisation a dans une certaine mesure rendu difficile le traitement et l’analyse qui en ont été réalisés.

Nous devons relever également que les données de l’exercice 2016 de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) et la FiBank n’ont pas été disponibles. Pour des besoins d’uniformisation et de comparabilité des données sur toute la période d’analyse, les informations sur ces deux banques ont ainsi été écartées de nos analyses.

Les données des années antérieures de toutes les banques (BIAC et FiBank comprises) qui nous ont en revanche été accessibles, figurent, à titre informatif, en annexe de ce document.

Ce document vous est fourni uniquement pour votre information et ne devrait en aucun cas être reproduit ni vendu.

En acceptant ce rapport vous êtes tenus par les limitations précitées. Deloitte se dégage de toute responsabilité quant à l’utilisation inappropriée ou abusive des informations contenues dans ce document.

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ACB Association Congolaise des Banques

AFSS Afrique subsaharienne

ARPTC Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo

BCC Banque Centrale du Congo

BEI Banque Européenne d’Investissement

CEMAC Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale

FinTech Technologie financière

FMI Fonds Monétaire International

GAFI Groupe d’Actions Financières

IBP Impôt sur les Bénéfices et Profits

IF Institution Financière

IMF Institution de Microfinance

LTD Loan To Deposit Ratio (ratio prêt/dépôt) ou ratio d’intermédiation

PNB Produit Net Bancaire

ROA Return on Asset (rentabilité des actifs ou coefficient de rendement)

ROE Return on Equity (rentabilité financière)

UMOA Union Monétaire Ouest-Africaine

AGO République d’Angola

BDI République du Burundi

CMR République du Cameroun

COD République Démocratique du Congo

COG République du Congo

GAB République gabonaise

NGA République fédérale du Nigeria

RWA République du Rwanda

SDN République du Soudan

UGA République d’Ouganda

WLD Monde (World)

ZAF République d’Afrique du Sud

ZMB République de Zambie

Glossaire

4

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Section Page

Introduction – Mot de l’associé 06

Rappel de principales conclusions de l’étude menée en 2014 pour le compte de l’Association Congolaise des Banques

08

Contexte macroéconomique 12

Analyse de la performance des banques en 2015 et 2016 16

Environnement réglementaire – Jusqu’où ira le régulateur ? 35

Capital minimum des banques – Vers une résilience du secteur ? 38

Grands enjeux dans les années à venir 41

Synthèse 44

Annexes 46

Experts 53

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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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MOT DE L'ASSOCIÉ

INTRODUCTION

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Nous sommes honorés de vous présenter notre étude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo pour les exercices 2015 et 2016. Cette étude présente notre analyse de la performance de chacun des acteurs sur le marché et identifie les enjeux du secteur pour les prochaines années.

Le secteur est à la croisée des chemins. En effet, l’instabilité politique et les difficultés économiques que connait actuellement la RDC constituent des freins à l’émergence des structures financières stables et robustes, tant au niveau national que dans la sous-région.

La consolidation des efforts fournis depuis plus d’une décennie (par l’autorité de régulation, les banques ainsi que tous les partenaires de l’écosystème financier de la RDC) et le maintien de la stabilité et de la performance de l’ensemble du secteur sont autant de défis que la Banque Centrale du Congo doit relever. Par ailleurs, l’autorité de régulation et de contrôle du secteur a annoncé une série de mesures destinées à contribuer à ces objectifs. Parmi ces mesures, l’on note: l’augmentation du capital minimum des banques, la modification des normes prudentielles et de gouvernance.

Les déconfitures de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) et de la FiBank ont certainement contribué à ce sursaut d’orgueil de l’autorité du secteur.

Toutefois, nous n’aborderons pas directement les causes de cette « crise » dans cette étude.

Nonobstant ces écueils, le secteur voit la montée en puissance des banques panafricaines, même si les banques locales demeurent largement leaders du marché. Les banques internationales quant à elles ont réussi à consolider leur présence en 2016, quoique leurs résultats après impôt demeurent encore peu satisfaisants.

De cette étude, il ressort principalement les constats suivants :

• Un taux faible de bancarisation se

situant toujours autour des 6%. Pour information, la moyenne de l’Afrique sub-saharienne est de 25% ;

• Une croissance de 23% des dépôts imputable comme beaucoup de postes bilantaires à la dépréciation de la monnaie nationale face au dollar américain, puisque 82% des dépôts sont en devise, faisant ressortir au passage la dollarisation de l’économie ;

• Une augmentation du coefficient d’exploitation du secteur qui passe de 77% à 79%, creusant encore l’écart avec celui des pays de la zone CEMAC ou UMOA (~65%) ;

• Une bonne croissance du Produit Net Bancaire (PNB), soit 22%, signe que la création de richesse en 2016 est meilleure qu’en 2015 (5%) ;

• Un résultat net du secteur en plein repli : 87% de baisse en 2016 comparé à 2015, alors qu’il avait augmenté de 20% entre 2014 et 2015 ;

• Une pression fiscale toujours élevée: 52% en 2016 contre 40% en 2015.

• Un boom « apparent » du volume de crédits octroyés en 2016 : une croissance de 38% comparée à 13% notée en 2015 et expliquée en grande partie par la dépréciation de la monnaie nationale. Les crédits de décaissement sont dominants et au nombre de ceux-ci, les crédits à court terme et les découverts bancaires qui financent les entreprises privées et les ménages. Comme les dépôts, les crédits sont majoritairement libellés en dollar américain ;

• Une rentabilité financière du secteur positive mais très faible (1%) comparée à celle des banques de l’UMOA qui s’élève à 8,6%.

Des études démontrent que la plupart des groupes bancaires d’Afrique subsaharienne (86 %) ont mis en place des services de banque à distance ou de banque mobile, ou sont en train de le faire. Nous assisterons dans les jours à venir, à l’incontournable émergence des FinTech ou technologies financières dans le secteur bancaire congolais, avec les risques potentiels qui y sont associés

mais qui demeurent encore peu connus et maitrisés jusqu’ici (cybercriminalité, blanchiment de capitaux, etc.), et auxquels les banques devront certainement faire face.

Pour finir, nous n’avons pas abordé plusieurs questions qui vous taraudent certainement l’esprit telles que celles portant directement sur :

• la viabilité de l’ensemble du secteur ;

• les leviers de croissance externe que les banques peuvent enclencher pour accroître leurs parts de marché ;

• les possibilités de diversification de sources de revenus pérennes autres que les commissions liées aux activités de change ou de transfert de fonds ;

• ou encore, la couverture du risque de change auquel sont exposés les banques présentes en RDC.

Les prochaines éditions de notre étude se pencheront sur ces préoccupations et bien plus encore.

.

Mot de l’associé

Bob-David NZOIMBENGENEExpert Comptable Associé gérant, Deloitte RDC

Le secteur est à la croisée des chemins : consolidation des acquis, stabilité et résilience des acteurs sont les maitres-mots.

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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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SECTION I :

RAPPEL DE PRINCIPALES CONCLUSIONS DE L’ÉTUDE MENÉE EN 2014 POUR LE COMPTE DE L’ASSOCIATION CONGOLAISE DES BANQUES (ACB)

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Rappels de principales conclusions de l’étude menée en 2014 pour le compte de l’ACB

1 172,0

1 804,8

2 473,1

2 851,0

3 168,5

2010 2011 2012 2013 2014

Evolution des dépôts en milliards de CDF

Source: Rapports annuels de la Banque Centrale du Congo

1. Le système bancaire congolais reste dominé par les 5 banques locales qui contrôlent plus de 50% de chaque indicateur du secteur retenu dans la présente étude, suivies des banques panafricaines. Cette situation s’explique par leur ancienneté et leurs réseaux d’agences à travers le pays.

2. On constate sur la période une évolution moyenne des dépôts et crédits d’environ 12%, associée à une croissance de la création de la richesse de 16%, avec une capacité bénéficiaire en hausse de 23%. Un signal fort a été envoyé par certaines banques panafricaines telles que Access Bank, BGFI, UBA, BOA et la banque internationale AdvansBanque : ces banques opèrent dans le pays depuis les sept dernières années et ont réalisé, pour la plupart, leurs premiers résultats nets positifs en 2014.

3. La performance du résultat net, réalisée par le secteur en 2014, a été soutenue principalement par

l’accroissement du Produit Net Bancaire de 16%, soit une augmentation de près de 67 milliards de Francs Congolais, alors que les charges d’exploitation ont augmenté de 12%, soit une progression d’environ 41 milliards de Francs Congolais. La performance aurait été plus importante si les pertes exceptionnelles et les provisions sur créances n’avaient pas significativement augmenté par rapport à 2013 (des hausses respectives de 7 milliards et 15 milliards de Francs Congolais).

4. Le volume des dépôts a continuellement progressé durant les cinq dernières années. En 2014, le secteur a connu une croissance de 11% de ses dépôts, pour atteindre 3 168 milliards de Francs Congolais contre 2 851 milliards l’année précédente. Comparé au taux de croissance des dépôts sur la période, la croissance en 2014 est moins importante que celle des

années passées, et notamment celle de 2013 qui était estimée à 15%.

5. En termes de parts de marché, la Rawbank demeure la première banque sur la collecte des dépôts de la clientèle, suivie par trois autres banques locales, respectivement la TMB, la BCDC et la BIAC. La part de marché cumulée de ces quatre banques s’est élevée à 60% en 2014, en repli de 2% par rapport à 2013. Ce recul démontre bien l’intensification des efforts commerciaux des autres banques dans la collecte des dépôts

13% 13%

11%

18%

16%

23%

Total Actif Créances a laclientèle

Dépôts de laclientèle

Fonds propres Produit NetBancaire

Resultat net

Evolution des principaux indicateurs

Source: Deloitte - Etude sur le secteur bancaire 2014 (ACB)

Un secteur dominé par les banques locales, qui contrôlent les principaux indicateurs retenus dans l’étude (total bilan, produit net bancaire, mobilisation des dépôts, octroi de crédit, etc.)

9

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Rappels de principales conclusions de l’étude menée en 2014 pour le compte de l’ACB

6. Parallèlement à la hausse des dépôts, les encours de crédits à la clientèle ont également progressé en 2014, malgré le fait que l’accroissement des crédits bancaires fut relativement moins important que celui des dépôts.

7. S’agissant de la monnaie de règlement, comme en 2013, la structure des crédits octroyés par les établissements bancaires en 2014 reste dominée par les crédits en devises, bien que la part de ces derniers a connu une baisse, passant de 95% en 2013 à 91% en 2014.

8. En 2014, les crédits octroyés sont essentiellement des crédits à décaissement (82%), avec une prépondérance des crédits à court terme, conséquence de la structure des dépôts qui reste dominée aussi par les dépôts à vue.

9. La RAWBANK occupe également la première place, comme pour les dépôts, avec une participation de 21% à l’accroissement global des crédits à décaissement. Par contre

la TMB classée deuxième au niveau des dépôts (24%), a contribué négativement à l’accroissement des crédits, pour avoir enregistré une baisse de 5% de son encours de crédits à décaissement.

10. 7% des crédits octroyés sont litigieux et ont fait l’objet de provisions sur crédits d’une hauteur de 91 milliards de Francs Congolais en 2014, contre 59 milliards en 2013, soit une augmentation de 54%.

11. La structure du marché des crédits à décaissement est quasiment similaire à celle du marché des dépôts, dominée à plus de 50% par quatre banques qui, sont toutes des banques locales, avec comme chef de file, la Rawbank, qui a maintenu sa part de marché à 16%.

12. Les banques congolaises ont enregistré une forte progression de leurs revenus en 2014.

815,4

1217,9

1661,6

2129,72350,5

2010 2011 2012 2013 2014

Dynamique de l'activité des crédits en milliards de CDF

Source: Rapports annuels de la Banque Centrale du Congo

0

10 000 000

20 000 000

30 000 000

40 000 000

50 000 000

60 000 000

70 000 000

80 000 000

RA

WB

AN

K

EC

OB

AN

K

FB

NB

AN

K

PR

OC

RE

DIT

BG

FI

BY

BL

OS

AC

CE

SS

BA

NK

BO

A

BC

DC

AD

VA

NS

AF

RIL

AN

D

BIA

C

SO

FIB

AN

K

CIT

IBA

NK

UB

A

ST

AN

DA

RD

TM

B

FIB

AN

K

PNB par banques

2014 2013Source: Deloitte - Etude sur le secteur bancaire 2014 (ACB)

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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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13. Globalement, on note une amélioration du coefficient d’exploitation de presque toutes les banques établies en République Démocratique du Congo, contribuant ainsi à la baisse du coefficient moyen d’exploitation du secteur, qui passe d’une année à l’autre de 95% à 80%, soit une amélioration de 16%, bien que le niveau atteint reste tout de même assez élevé comparé aux banques de l’UEMOA ou de la CEMAC (environ 65%).

14. Les banques ont enregistré une progression significative de leurs bénéfices en 2014, soit une croissance globale de 22%. Toutes les banques panafricaines ont réalisé des performances remarquables. La plupart ont réalisé leur premier bénéfice en 2014, comme ACCESSBANK, ADVANS BANK, BGFI BANK, BOA, et UBA.

15. De manière générale, les fonds propres des banques ont progressé de 18% au 31 décembre 2014 comparé à la même période de l’année

précédente. Cette augmentation a été cependant freinée par les pertes réalisées par la FIBANK, la BIAC et la STANDARD BANK, ainsi que par la distribution du résultat réalisé par la BCDC en 2013.

16. En 2014, la pression fiscale globale du secteur s’est élevée à 56% contre 55% en 2013. Le niveau assez élevé de cette pression fiscale n’accommode pas les investisseurs (actionnaires) dans le secteur bancaire congolais, qui consacre 56% de leur résultat au paiement de l’impôt sur les bénéfices et profits (IBP). Cette situation est due en partie aux réintégrations de certaines charges lors de la détermination du résultat fiscal, jugées non déductibles fiscalement. Parmi ces charges, l’on trouve les charges hors exploitation ainsi que les provisions générales et spécifiques sur les crédits, dont le total en 2014 était de 37 milliards de Francs Congolais, soit 61% du résultat avant impôt.

17. Toutes les banques opérant en

RDC ont établi leur siège social dans la capitale à l’exception de l’une d’entre elles (TMB), justifiant ainsi la concentration des succursales à Kinshasa, soit 133 sur les 277 que compte le pays. On constate que l’ex-province du Katanga, en seconde position, accueille 52 agences toutes banques confondues, suivi du Nord-Kivu et de la Province Orientale. En somme, 67% du réseau est concentré dans l’ex-province du Katanga et Kinshasa.

18. En 2014, l’effectif du personnel du secteur, dans son ensemble compte environ 4.529 agents contre 3.868 agents en 2013. Cette progression de 17% révèle la participation des banques dans la création d’emplois et la réduction du taux de chômage.

11

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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SECTION II :

CONTEXTE MACROÉCONOMIQUE

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Contexte macroéconomique

L’activité économique en Afrique subsaharienne est tombée en 2015 à son plus bas niveau depuis quinze ans. La production a augmenté de 3,4 %, c’est-à-dire à un rythme à peine plus rapide que la croissance démographique, et en recul par rapport à la progression de 5 % enregistrée en 2014 et aux taux de croissance encore plus élevés auxquels on s’était habitué ces dernières années. Ce ralentissement s’explique essentiellement par la forte baisse des cours des produits de base, qui a durement ébranlé plusieurs grands pays de la région et a eu de ce fait des effets prononcés sur les agrégats régionaux.

En 2016, la croissance a fortement ralenti en Afrique subsaharienne pour s’établir à 1,5 % seulement. Selon les prévisions, elle devrait atteindre un taux de 2,5 % en fin 2017 puis s’améliorer encore en 2018 grâce à la hausse des cours des matières premières et à l’amélioration de la situation intérieure. Il s’agit néanmoins d’une reprise fragile, car elle repose essentiellement sur les trois plus grandes économies de la région (Afrique du Sud, Angola et

Nigéria), dont la croissance se redresse après un très net ralentissement observé en 2016.

La forte croissance observée dans les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) se maintient, en partie soutenue par des investissements dans les infrastructures. En Afrique orientale, la persistance de la sécheresse, qui sévit depuis 2016 et réduit la production agricole, affecte sérieusement plusieurs pays, en particulier le Kenya. En revanche, d’autres pays connaissent une croissance régulière bien que modérée, tirée par la consommation (Comores), l’investissement dans les infrastructures (Madagascar, Maurice) et le tourisme (Cap vert, Seychelles, Maurice).

Les investissements ne devraient s’accentuer que graduellement en raison du resserrement de la liquidité en devises dans les grands pays exportateurs de pétrole, tandis que les politiques d’assainissement budgétaire devraient ralentir le redressement des exportateurs de métaux.

La croissance économique mondiale a

été de 3,1 % en 2015 et est restée modeste en 2016, avec un taux de 3,2 %. Elle reste globalement inchangée, mais sa composition est devenue moins favorable à l’Afrique subsaharienne. Le rééquilibrage et le ralentissement de l’économie chinoise sont en partie à l’origine du niveau faible des cours des produits de base. Conjuguée à la baisse des cours du pétrole — due aussi à l’augmentation de l’offre mondiale — et au resserrement des conditions financières mondiales, cette situation nuit à la croissance et complique grandement l’action des pouvoirs publics dans beaucoup de pays d’Afrique subsaharienne.

Afrique subsaharienne (AfSS)

L’activité économique en Afrique Subsaharienne a nettement ralenti, mais comme à l’accoutumée, la situation varie considérablement d’un pays à l’autre. Sécheresse, effondrement des cours des produits de base, incertitudes politiques … sont autant des causes qui expliquent ce ralentissement.

Sources: Banque Mondiale, Fonds Monétaire International (FMI)

13

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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La République Démocratique du Congo (RDC) est le deuxième plus grand pays du continent africain et se hisse à la 11ème position à l’échelle mondiale. Plus grand pays d’Afrique francophone, la RDC possède d’immenses ressources naturelles et s’étend sur 2,3 millions de km². Elle abrite près de 77 millions d’habitants, dont un peu moins de 40 % vivent en milieu urbain.

Après une forte accélération autour de 9 % entre 2013 et 2014, le taux de croissance du PIB réel a ralenti à 6,9 %

en 2015, pour se limiter à 2,4 % en 2016 (il devrait atteindre 2,8 % en fin 2017 et 3,5 % en 2018). Ce ralentissement s’explique en grande partie par la baisse des cours et de la demande des matières premières à l’échelle mondiale.

En 2016, le résultat budgétaire est passé d’un excédent de 0,1 % du PIB à un déficit de 1,5 %, essentiellement du fait de la baisse des recettes et d’une accélération de l’inflation à 5,7 % en moyenne annuelle. Le Franc congolais s’est fortement déprécié pour atteindre

près de CDF 1.215,59 pour le dollar américain en fin 2016 alors qu’il fallait CDF 927,5 pour le dollar américain en fin de 2015 (soit 31% de dépréciation).

Malgré une baisse du taux de pauvreté de 71 % à 64 % entre 2005 et 2012, la RDC compte encore parmi les pays les plus pauvres du monde et se situe au 176ème rang (sur 187 pays) selon le dernier indice de développement humain calculé par l’ONU (2015).

Un recul de la croissance sur fond de baisse des cours et de la demande mondiale de matières premières.

République Démocratique du Congo

Croissance du PIB (% annuel)

Inflation, déflateur du PIB (% annuel)

• 77 millions : population totale

• 21,7 millions: total population adulte dont

53% ont moins de 34 ans et 59% ont un

niveau secondaire ou supérieur

Contexte macroéconomique

14

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

Sources: Banque Mondiale (2016), FinMark Trust (2014)

Page 15: Etude sur le secteur bancaire en République … sur le secteur... · PNB Produit Net Bancaire ROA Return on Asset (rentabilité des actifs ou coefficient de rendement) ROE Return

En République Démocratique du Congo,

le manque de confiance envers les

institutions financières est toujours fort

(et ce n’est pas la crise que traverse le

secteur en ce moment qui contribuera à

améliorer cette perception).

Une importante partie de la population

en RDC (tendance identique dans toute

l’AfSS) utilise encore les méthodes

informelles pour ses besoins en matière

d’épargne. De même, on constate que

les habitudes d’emprunt sont toujours

beaucoup plus orientées vers des

sources privées informelles.

Afrique subsaharienne, République Démocratique du Congo et inclusion financière

Le système financier en Afrique Subsaharienne reste l'un des moins développés. Le niveau de l'inclusion financière est faible comparé à la moyenne mondiale. Quoique la population ait encore recours au secteur informel pour l'épargne, les transferts de fonds, le paiement des factures, etc., elle sollicite de plus en plus les institutions financières pour les emprunts.

3,7

10,9

Moyenne

mondiale 60,7

Moyenne Afrique

Subsaharienne

28,9

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

ZAF NGA RWA ZMB GAB AGO UGA COG SDN CMR COD BDI

Détention d'un compte bancaire (%Age 15+)

2011 2014

Source: Banque Mondiale, Global FINDEX (2014)

4,7

15,4Moyenne

épargne en

informel en

AfSS 15,9

Moyenne épargne auprès des

IF en AfSS 23,9

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

35,0

40,0

ZAF NGA RWA GAB ZMB UGA AGO COG CMR SDN COD BDI

Habitudes d'épargne (%Age 15+)

Epargne auprès d'une institution financière

Epargne auprès d'une source privée informelleSource: Banque Mondiale, Global FINDEX (2014)

2,4

6,0

Moyenne emprunts auprès

des iF en AfSS 6,3

Moyenne emprunts informels

en AfSS 4,7

0,0

2,0

4,0

6,0

8,0

10,0

12,0

14,0

16,0

18,0

20,0

ZAF GAB COG ZMB UGA BDI COD AGO RWA NGA SDN CMR

Habitudes d'emprunts (%Age 15+)

Emprunt auprès d'une institution financière

Emprunt auprès d'une source privée informelleSource: Banque Mondiale, Global FINDEX (2014)

15

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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16

SECTION III :

ANALYSE DE LA PERFORMANCE DES BANQUES EN 2015 ET 2016

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Analyse de la performance des banques en 2015 et 2016

Le secteur est composé de dix huit (18) banques commerciales opérationnelles dont deux (2) mises sous tutelle de la Banque Centrale du Congo : il s’agit de la BIAC et de la FiBank. Les banques, China Tahie Bank of Congo (CTBC) et Alliance Bank, déjà agréées, n’étaient toujours pas opérationnelles en fin 2016.

En termes d’inclusion financière, le secteur peine à évoluer et stagne avec un taux de bancarisation autour de 6%.

Dans un contexte politico-économique particulier depuis 2015, les banques locales dominent la majeure partie des agrégats considérés dans le cadre de cette étude : total bilan, crédits à la clientèle, mobilisation des dépôts, total des fonds propres, produit net bancaire (PNB) et résultat net.

De manière générale, les agrégats du

secteur ont connu une croissance entre les exercices 2015 et 2016, quoique ces performances soient globalement plus faibles par rapport à celles des années précédentes :

• Le total bilan a crû de 31% en 2016. Cependant, cette croissance est essentiellement expliquée par la dépréciation de la monnaie nationale ;

• Il y a eu 17% de croissance des fonds propres entre 2015 et 2016, même si elle est plus faible comparée à celle réalisée entre 2014 et 2015 (41%) ;

• Une croissance des crédits octroyés à la clientèle en 2016 (38%), qui est due majoritairement à l’appréciation du dollar américain (devise de la grande partie des crédits) face à la monnaie nationale. Pour

information, en 2015, les crédits n’ont crû que de 13% ;

• 23% de dépôts mobilisés en plus en 2016 comparé à 2015, alors que ce taux était de 14% entre 2014 et 2015. Une fois de plus, l’effet de la dépréciation du taux de change CDF/USD est à prendre en compte ;

• Une évolution appréciable du PNB : 22% relevée en 2016, contre 5% en 2015 ;

• Seul bémol : le résultat net du secteur est en pleine régression depuis 2015, même si quelques acteurs se démarquent avec des résultats nettement positifs.

La dépréciation de la monnaie nationale a conduit à la croissance apparente de certains indicateurs, cachant une contre-performance de plusieurs acteurs du secteur.

Le paysage bancaire en République Démocratique du Congo

Un paysage bancaire hétérogène, fortement concentré et sérieusement impacté par la dépréciation de la monnaie nationale en 2016.

28%

50%

22%

Catégories de banques installées en RDC

au 31-12-2016

Banques locales

Banques panafricaines

Banques internationalesSource: Deloitte

• ACCESS BANK• AFRILAND FB• BGFI BANK • BOA CONGO • ECOBANK• FBNBANK• FIBANK• UBA• PROCREDIT BANK

• BCDC• BIAC• RAWBANK• SOFIBANQUE• TMB

• ADVANS BANQUE• BYBLOS BANK• CITIGROUP• STANDARD BANK

Principaux indicateurs (K CDF)

2016 2015 2014 2013 Var15/16 Var14/15 Var13/14

Total Bilan 5 602 384 035 4 286 908 489 3 745 935 516 3 250 235 412 31% 14% 15%

Crédits à la clientèle 2 534 184 702 1 835 096 543 1 623 948 451 1 338 474 922 38% 13% 21%

Dépôts de la clientèle 3 852 578 914 3 137 075 622 2 746 382 359 2 361 294 970 23% 14% 16%

Fonds propres 754 577 105 643 467 388 457 299 998 374 122 523 17% 41% 22%

Produit Net Bancaire 527 605 123 430 990 616 409 780 002 343 922 599 22% 5% 19%

Résultat net 5 754 666 43 959 032 36 721 892 24 667 283 (87%) 20% 49%

Source: Deloitte sur base des états financiers certifiés des banques commerciales

Les indicateurs du secteur bancaire en RDC (2016)

Nombre de banques commerciales 18

Taux de bancarisation 6%

Ratio moyen de rentabilité des capitaux propres (ROE) -1%

Coefficient d’exploitation moyen 79%

Ratio moyen d’intermédiation bancaire (Crédits/Dépôts) 66%

Source: Deloitte

17

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Analyse de la performance des banques en 2015 et 2016

Ces progressions sont à relativiser à cause de l’effet de la dépréciation de la monnaie nationale. En effet, le Franc Congolais (CDF) s’est déprécié de 31% face au dollar américain (USD) entre 2015 et 2016, conduisant ainsi à une appréciation de certains postes du bilan dont la composition est majoritairement en USD. Il s’agit des postes tels que: les crédits (plus de 90% en USD), les dépôts (82,8% en USD), la trésorerie, les opérations interbancaires et, par ricochet, le total bilan.

Synthèse de principaux indicateurs (1/5)

En 2016, l’évolution des crédits (38%) est plus rapide que l’effort de mobilisation des dépôts (23%), tandis que la capacité bénéficiaire de l’ensemble du secteur ralentit, malgré l’évolution du produit net bancaire (22%). Ces résultats ont directement impacté les fonds propres du secteur qui ont fortement baissé (-87%).

924,51 927,50

1 215,59

( 0,1%) 0,3%

31,0%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

2014 2015 2016

Evolution du taux de change (USD/CDF)

Taux de change (CDF-USD) Variation d'année en année

Source: Banque Centrale du Congo

TOTAL ACTIF CREDITS A LA CLIENTELE DEPOTS DE LA CLIENTELE

BANQUES (KCDF) 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15

ACCESS 69 988 938 62 162 839 13% 9% 44 640 164 30 199 934 48% (10%) 40 979 028 42 938 664 (5%) 9%

ADVANS 61 588 574 41 912 717 47% 25% 44 182 367 32 591 617 36% 17% 17 844 824 15 359 814 16% 60%

AFRILAND 105 457 514 75 018 390 41% 9% 86 618 975 56 358 396 54% (5%) 49 445 545 33 592 359 47% 35%

BCDC 772 940 039 635 848 451 22% 17% 381 909 930 235 322 025 62% (11%) 571 411 938 496 963 094 15% 17%

BGFI 449 982 408 328 643 852 37% 34% 174 202 848 157 998 398 10% 33% 252 343 701 193 955 642 30% 29%

BOA 219 954 571 158 152 802 39% 37% 165 158 493 113 496 676 46% 40% 118 108 015 81 942 607 44% 37%

BYBLOS 41 514 341 23 890 160 74% (8%) 28 646 878 15 910 849 80% (19%) 8 904 310 7 010 324 27% (18%)

CITIGROUP 136 022 572 123 548 137 10% 2% 48 060 007 29 309 447 64% (17%) 91 739 985 90 417 516 1% 6%

ECOBANK 439 104 300 301 415 628 46% 13% 187 113 452 124 165 027 51% 17% 347 625 270 220 493 936 58% 17%

FBN 405 033 385 346 575 522 17% 9% 177 849 345 189 453 457 (6%) 7% 341 694 757 277 431 688 23% 6%

PROCREDIT 372 168 376 245 655 067 52% 30% 205 489 288 126 680 616 62% 44% 275 179 849 169 884 284 62% 12%

RAWBANK 1 314 691 692 999 213 599 32% 15% 543 393 751 408 791 813 33% 29% 837 511 516 674 621 112 24% 6%

SOFIBANQUE 206 760 109 111 875 285 85% 40% 113 217 708 67 976 554 67% 100% 128 684 609 67 162 835 92% 22%

STANDARD 273 518 699 213 432 923 28% (1%) 48 447 682 25 047 417 93% (34%) 206 483 899 147 890 611 40% (11%)

TMB 686 556 555 576 173 387 19% 8% 267 794 602 196 658 175 36% 7% 535 095 981 592 773 742 (10%) 26%

UBA 47 101 962 43 389 730 9% (29%) 17 459 211 25 136 141 (31%) (37%) 29 525 688 24 637 394 20% 59%

Total du secteur 5 602 384 035 4 286 908 489 31% 14% 2 534 184 702 1 835 096 543 38% 13% 3 852 578 914 3 137 075 622 23% 14%

FONDS PROPRES PRODUIT NET BANCAIRE RESULTAT NET

BANQUES (KCDF) 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15

ACCESS 17 161 182 16 127 306 6% 9% 8 885 525 7 532 032 18% (4%) (6 760 616) 1 138 136 (694%) (28%)

ADVANS 14 488 378 11 735 858 23% 9% 14 973 835 9 548 359 57% 20% (3 535 441) 1 123 936 (415%) 310%

AFRILAND 49 262 821 39 135 731 26% 116% 10 784 617 9 604 706 12% (3%) 3 957 438 2 396 767 65% 23%

BCDC 99 518 481 67 905 165 47% 36% 86 452 396 62 886 191 37% (5%) 13 651 445 6 606 514 107% 110%

BGFI 41 341 534 31 424 648 32% 46% 38 672 379 25 605 509 51% 49% 6 705 744 7 932 887 (15%) 2 127%

BOA 24 403 458 21 233 413 15% 34% 21 702 869 15 634 845 39% 42% 1 742 712 2 306 250 (24%) 721%

BYBLOS 18 884 814 14 469 334 31% 5% 4 217 648 3 554 784 19% 4% (435 126) 513 507 (185%) 10%

CITIGROUP 23 374 860 20 029 581 17% 14% 11 614 824 12 198 156 (5%) (9%) (1 037 626) 928 485 (212%) (50%)

ECOBANK 52 502 877 55 789 971 (6%) 31% 41 268 791 39 196 126 5% 0% (764 166) 3 652 (21 025%) (100%)

FBN 21 142 028 34 413 364 (39%) (1%) 47 851 441 50 705 952 (6%) 3% (15 143 949) 3 987 309 (480%) 1%

PROCREDIT 55 222 866 63 389 479 (13%) 186% 39 164 408 29 409 093 33% 8% 2 757 612 1 791 955 54% 73%

RAWBANK 181 737 834 153 620 367 18% 63% 99 419 442 84 907 637 17% 16% 1 120 109 8 325 964 (87%) 55%

SOFIBANQUE 44 266 096 25 200 803 76% 22% 25 199 785 12 372 070 104% 7% 11 040 051 4 502 102 145% 9%

STANDARD 23 203 817 16 572 474 40% 18% 19 948 701 14 959 147 33% (16%) (8 730 606) (3 754 158) 133% 173%

TMB 73 448 697 59 154 789 24% 11% 49 440 048 46 180 006 7% (6%) 656 939 5 851 189 (89%) (39%)

UBA 14 617 361 13 265 105 10% 2% 8 008 416 6 696 003 20% 14% 530 145 304 537 74% (19%)

Total du secteur 754 577 105 643 467 388 17% 41% 527 605 123 430 990 616 22% 5% 5 754 666 43 959 032 (87%) 20%

Source: Etats financiers certifiés des banques

18

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Synthèse de principaux indicateurs (2/5)

TOTAL ACTIF CREDITS A LA CLIENTELE DEPOTS DE LA CLIENTELE

BANQUES (KCDF) 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15

Banques locales 2 980 948 395 2 323 110 722 28% 14% 1 306 315 991 908 748 567 44% 14% 2 072 704 044 1 831 520 783 13% 16%

Banques panafricaines

2 108 791 454 1 561 013 830 35% 18% 1 058 531 776 823 488 646 29% 17% 1 454 901 853 1 044 876 574 39% 17%

Banques internationales

512 644 186 402 783 937 27% 2% 169 336 934 102 859 330 65% (15%) 324 973 017 260 678 265 25% (3%)

Total du secteur 5 602 384 035 4 286 908 489 31% 14% 2 534 184 702 1 835 096 543 38% 13% 3 852 578 914 3 137 075 622 23% 14%

FONDS PROPRES PRODUIT NET BANCAIRE RESULTAT NET

BANQUES (KCDF) 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15

Banques locales 398 971 108 305 881 124 30% 40% 260 511 671 206 345 904 26% 3% 26 468 544 25 285 769 5% 14%

Banques panafricaines

275 654 127 274 779 017 0% 50% 216 338 445 184 384 266 17% 10% (6 975 080) 19 861 493 (135%) 50%

Banques internationales

79 951 870 62 807 247 27% 12% 50 755 008 40 260 446 26% (5%) (13 738 798) (1 188 230) 1 056% (196%)

Total du secteur 754 577 105 643 467 388 17% 41% 527 605 123 430 990 616 22% 5% 5 754 666 43 959 032 (87%) 20%

Source: Etats financiers certifiés des banques

19

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Analyse de la performance des banques en 2015 et 2016

Synthèse de principaux indicateurs (3/5)

1 315

773

687

450

439

405

372

274

220

207

136

105

70

62

47

42

0 200 400 600 800 1000 1200 1400

Rawbank

BCDC

TMB

BGFI

Ecobank

FBN

Procredit

Standard

BOA

SofiBanque

Citigroup

Afriland

Access

Advans

UBA

Byblos

Classement - Total Actifs (milliards de CDF)

2016 2015

Source: Etats financiers certifiés des banques

838

571

535

348

342

275

252

206

129

118

92

49

41

30

18

9

0 200 400 600 800 1000

Rawbank

BCDC

TMB

Ecobank

FBN

Procredit

BGFI

Standard

SofiBanque

BOA

Citigroup

Afriland

Access

UBA

Advans

Byblos

Classement - Mobilisation des dépôts (milliards

de CDF)

2016 2015Source: Etats financiers certifiés des banques

543

382

268

205

187

178

174

165

113

87

48

48

45

44

29

17

0 100 200 300 400 500 600

Rawbank

BCDC

TMB

Procredit

Ecobank

FBN

BGFI

BOA

SofiBanque

Afriland

Standard

Citigroup

Access

Advans

Byblos

UBA

Classement - Crédits à la clientèle (milliards de

CDF)

2016 2015

Source: Etats financiers certifiés des banques

54%38%

8%

59%

33%

8%

Banques locales

Banques panafricaines

Banques internationales

2015

2016

53%38%

9%

54%37%

9%

Banques locales

Banques panafricaines

Banques internationales

2015

2016

51%42%

7%

49%

45%

6%

Banques locales

Banques panafricaines

Banques internationales

2015

2016

20

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

Page 21: Etude sur le secteur bancaire en République … sur le secteur... · PNB Produit Net Bancaire ROA Return on Asset (rentabilité des actifs ou coefficient de rendement) ROE Return

Synthèse de principaux indicateurs (4/5)

53%36%

11%

47%

43%

10%

Banques locales

Banquespanafricaines

Banquesinternationales

2015

2016

49%

41%

10%

48%

43%

9%

Banques locales

Banquespanafricaines

Banquesinternationales

2015

2016

21

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

99 86

49 48

41 39 39

25 22

20 15

12 11

9 8

4

0 50 100 150

Rawbank

BCDC

TMB

FBN

Ecobank

Procredit

BGFI

SofiBanque

BOA

Standard

Advans

Citigroup

Afriland

Access

UBA

Byblos

Classement - Produit Net Bancaire (milliards

de CDF)

2016 2015

Source: Etas financiers certifiés des banques

182

100

73

55

53

49

44

41

24

23

23

21

19

17

15

14

0 50 100 150 200

Rawbank

BCDC

TMB

Procredit

Ecobank

Afriland

SofiBanque

BGFI

BOA

Citigroup

Standard

FBN

Byblos

Access

UBA

Advans

Classement - Fonds propres (milliards de CDF)

2016 2015

Source: Etats financiers certifiés des banques

182

100

73

55

53

49

44

41

24

23

23

21

19

17

15

14

0 50 100 150 200

Rawbank

BCDC

TMB

Procredit

Ecobank

Afriland

SofiBanque

BGFI

BOA

Citigroup

Standard

FBN

Byblos

Access

UBA

Advans

Classement - Fonds propres (milliards de CDF)

2016 2015

Source: Etats financiers certifiés des banques

Page 22: Etude sur le secteur bancaire en République … sur le secteur... · PNB Produit Net Bancaire ROA Return on Asset (rentabilité des actifs ou coefficient de rendement) ROE Return

Analyse de la performance des banques en 2015 et 2016

Synthèse de principaux indicateurs (5/5)

13,65

11,04

6,71

3,96

2,76

1,74

1,12

0,66

0,53

( 0,44)

( 0,76)

( 1,04)

( 3,54)

( 6,76)

( 8,73)

( 15,14)

(20,0) (15,0) (10,0) (5,0) - 5,0 10,0 15,0 20,0

BCDC

SofiBanque

BGFI

Afriland

Procredit

BOA

Rawbank

TMB

UBA

Byblos

Ecobank

Citigroup

Advans

Access

Standard

FBN

Classement - Résultat Net (milliards de CDF)

2016 2015

Source: Etats financiers certifiés des banques

13,65

11,04

5,41

3,96

2,76

1,12

0,66

( 0,44)

( 0,76)

( 1,04)

( 2,92)

( 3,54)

( 5,48)

( 6,76)

( 8,73)

( 15,14)

(20,0) (15,0) (10,0) (5,0) - 5,0 10,0 15,0 20,0

BCDC

SofiBanque

BGFI

Afriland

Procredit

Rawbank

TMB

Byblos

Ecobank

Citigroup

UBA

Advans

BOA

Access

Standard

FBN

Classement - Résultat Net après retraitement Deloitte (milliards de CDF)

2016 (après) 2015

Source: Etats financiers certifiés des banques retraités par Deloitte

22

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Le total bilan des banques du secteur est globalement en progression depuis 2013, ce qui traduit un effort des acteurs du secteur à pouvoir s’installer dans la durée et à contribuer positivement à l’essor de l’économie du pays.

Des banques se démarquent en 2016: la Rawbank avec un total bilan de CDF 1.315 milliards et une part de marché de plus de 20% ; la BCDC et la TMB viennent ensuite, avec des parts de marché respectivement de 14% et 12%

en 2016, relativement identiques aux taux de 2015.

Par contre, en termes de progression annuelle de 2015 à 2016, SofiBanque(85%), Byblos Bank (74%), ProcreditBank (52%), Advans Banque (47%), Ecobank (46%), Afriland FB (41%), BGFI Bank (37%) et RAWBANK (32%) ont réalisé des taux de plus de 30%.

De manière générale, les banques panafricaines ont réalisé une bien meilleure performance ces deux

dernières années (35% de croissance en 2016 contre 14% en 2015), en réduisant ainsi le gap entre elles et les banques locales sur cet indicateur.

En revanche, la rentabilité des actifs (ROA) du secteur est de 0,1% seulement, malgré le fait que certaines banques comme SofiBanque (5%), Afriland FB (4%) et BCDC (2%) présentent des taux supérieurs à la moyenne du secteur.

Situation bilancielle

Essentiellement expliquée par la dépréciation de la monnaie nationale, on observe une croissance du total bilan du secteur de plus de 30% en 2016 alors qu’elle était de 13% l’année précédente.

TOTAL ACTIF

2016 2015 2014 2013 Variation

BANQUES (KCDF) Montantpart de marché

Montantpart de marché

Montantpart de marché

Montantpart de marché

2015-16 2014-15

ACCESS 69 988 938 1% 62 162 839 1% 56 958 227 2% 56 757 197 2% 13% 9%

ADVANS 61 588 574 1% 41 912 717 1% 33 596 533 1% 25 928 108 1% 47% 25%

AFRILAND 105 457 514 2% 75 018 390 2% 68 827 802 2% 65 526 264 2% 41% 9%

BCDC 772 940 039 14% 635 848 451 15% 545 248 737 15% 537 869 010 17% 22% 17%

BGFI 449 982 408 8% 328 643 852 8% 245 029 527 7% 194 608 659 6% 37% 34%

BOA 219 954 571 4% 158 152 802 4% 115 044 043 3% 82 549 096 3% 39% 37%

BYBLOS 41 514 341 1% 23 890 160 1% 25 869 622 1% 22 834 907 1% 74% (8%)

CITIGROUP 136 022 572 2% 123 548 137 3% 120 817 165 3% 108 511 053 3% 10% 2%

ECOBANK 439 104 300 8% 301 415 628 7% 265 618 818 7% 226 093 432 7% 46% 13%

FBN 405 033 385 7% 346 575 522 8% 319 182 524 9% 318 855 475 10% 17% 9%

PROCREDIT 372 168 376 7% 245 655 067 6% 189 527 179 5% 188 911 413 6% 52% 30%

RAWBANK 1 314 691 692 23% 999 213 599 23% 871 993 047 23% 667 327 172 21% 32% 15%

SOFIBANQUE 206 760 109 4% 111 875 285 3% 79 681 534 2% 47 360 172 1% 85% 40%

STANDARD 273 518 699 5% 213 432 923 5% 214 795 506 6% 5% 28% (1%)

TMB 686 556 555 12% 576 173 387 13% 532 785 677 14% 449 730 465 14% 19% 8%

UBA 47 101 962 1% 43 389 730 1% 60 959 576 2% 89 796 310 3% 9% (29%)

Total du secteur 5 602 384 035 100% 4 286 908 489 100% 3 745 935 516 100% 3 250 235 412 100% 31% 13%

Source: Etats financiers certifiés des banques

ACCESS : 1% ADVANS : 1% AFRILAND : 2%

BCDC: 14%

BGFI :

8%

BOA : 4%

BYBLOS : 1% CITIGROUP: 2%

ECOBANK : 8%

FBN: 7%

PROCREDIT : 7%

RAWBANK : 23%

SOFIBANQUE 4%

STANDARD : 5%

TMB: 12%

UBA: 1%

Autres 21%

Part de marché: Total Bilan au 31 décembre 2016

Source: Deloitte

15% 13%

31%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

1 000 000 000

2 000 000 000

3 000 000 000

4 000 000 000

5 000 000 000

6 000 000 000

2013 2014 2015 2016

Total Bilan : Evolution du secteur de 2013 à 2016

Valeur en fin d'exercice Variation d'année en année

Source: Deloitte

23

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Analyse de la performance des banques en 2015 et 2016

Le volume des dépôts a continuellement progressé durant ces dernières années. En 2016, le secteur a connu une croissance de 23% de ses dépôts, pour atteindre CDF 3 853 milliards contre 3 137 milliards l’année précédente. Cette croissance est la plus importante observée sur ces quatre (4) dernières années, mais elle est fortement corrélée à la dépréciation du Franc Congolais, qui est de 31%.

Le rapport annuel de la Banque Centrale du Congo réalisé en 2015 indique que l’évolution des dépôts bancaires est essentiellement expliquée par les dépôts à terme qui se sont accrus de 14,5%, alors que les dépôts à vue, qui représentent environ 72% de l’ensemble des dépôts, n’ont augmenté que de 10,7%. Ce rapport révèle également que la hausse plus importante des dépôts à terme, comparativement à celle des dépôts à vue, est due dans une très large mesure à la faiblesse des contraintes de la réserve obligatoire sur les dépôts à terme, ce qui a entrainé une hausse de la rémunération y afférente.

Les dépôts du secteur sont constitués essentiellement des dépôts de ménages, de pouvoirs publics et d’entreprises privées, représentant respectivement 42%, 28% et 19%. Toutefois, c’est la catégorie des dépôts provenant des pouvoirs publics qui a fortement augmenté, alors que celle des entreprises privées a baissé de 2014 à 2015.

Par ailleurs, ces dépôts sont essentiellement en devises, principalement en dollars américains : 82,8% en 2015 contre 85,2% en 2014. Ce qui met en avant la « dollarisation » de l’économie congolaise.

Il ressort de nos diverses analyses que les tendances sont quasiment similaires en 2016.

Mobilisation des dépôts

Les dépôts sont essentiellement en devises et proviennent des ménages et des pouvoirs publics. Les dépôts des entreprises privées quant à eux ont connu une baisse considérable.

15%16%

14%

23%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

0

500 000 000

1 000 000 000

1 500 000 000

2 000 000 000

2 500 000 000

3 000 000 000

3 500 000 000

4 000 000 000

4 500 000 000

2013 2014 2015 2016

Mobilisation des depôts: Evolution du secteur de 2013 à 2016

Valeur en fin d'exercice Variation d'année en année

Source: Deloitte

42%

19%

7%1%

28%

3%

Encours des dépôts par catégorie des déposants

Particuliers Entreprises privées

Entreprises publiques Organismes financiers non monétaires

Pouvoir publics subordonnés Organismes publics à caactère administratif

Source: Banque Centrale du Congo (Rapport Annuel 2015)

24

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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En 2016, la RAWBANK demeure la première banque sur la collecte des dépôts de la clientèle, avec 22% de parts de marché, suivie de deux autres banques locales, la BCDC (15%) et la TMB (14%). La part de marché cumulée de ces trois banques s’élève à près de 50% du total du secteur en 2016. Cependant, cette part a subi un recul

par rapport à celle réalisée l’année précédente qui se chiffrait à près de 60%. Ce recul démontre bien l’intensification des efforts commerciaux des autres banques, en l’occurrence les banques panafricaines, dans l’exercice de collecte des dépôts. Parmi les facteurs explicatifs de cette évolution, on relève

non seulement une expansion continue des banques panafricaines dans toutes les régions du pays, mais aussi les efforts dans les services rendus à la clientèle à travers notamment la digitalisation des services et l’augmentation des points de dépôts avec l’agency-banking.

Mobilisation des dépôts

Les banques panafricaines intensifient leurs efforts dans la mobilisation des dépôts.

DEPOTS DE LA CLIENTELE

2016 2015 2014 2013 Variation

BANQUES (KCDF) Montantpart de marché

Montantpart de marché

Montantpart de marché

Montantpart de marché

2015-16 2014-15

ACCESS 40 979 028 1% 42 938 664 1% 39 217 075 1% 48 940 981 2% (5%) 9%

ADVANS 17 844 824 0% 15 359 814 0% 9 615 934 0% 7 183 038 0% 16% 60%

AFRILAND 49 445 545 1% 33 592 359 1% 24 957 086 1% 20 612 088 1% 47% 35%

BCDC 571 411 938 15% 496 963 094 16% 423 788 918 15% 423 561 862 18% 15% 17%

BGFI 252 343 701 7% 193 955 642 6% 150 627 707 5% 109 405 352 5% 30% 29%

BOA 118 108 015 3% 81 942 607 3% 59 891 272 2% 30 513 483 1% 44% 37%

BYBLOS 8 904 310 0% 7 010 324 0% 8 560 424 0% 7 721 438 0% 27% (18%)

CITIGROUP 91 739 985 2% 90 417 516 3% 84 957 633 3% 71 365 141 3% 1% 6%

ECOBANK 347 625 270 9% 220 493 936 7% 188 271 678 7% 162 121 307 7% 58% 17%

FBN 341 694 757 9% 277 431 688 9% 262 873 121 10% 258 692 123 11% 23% 6%

PROCREDIT 275 179 849 7% 169 884 284 5% 151 635 701 6% 148 553 836 6% 62% 12%

RAWBANK 837 511 516 22% 674 621 112 22% 634 634 523 23% 511 554 734 22% 24% 6%

SOFIBANQUE 128 684 609 3% 67 162 835 2% 54 864 485 2% 29 159 955 1% 92% 22%

STANDARD 206 483 899 5% 147 890 611 5% 165 673 667 6% 123 430 229 5% 40% (11%)

TMB 535 095 981 14% 592 773 742 19% 471 273 333 17% 396 047 439 17% (10%) 26%

UBA 29 525 688 1% 24 637 394 1% 15 539 801 1% 12 431 963 1% 20% 59%

Total du secteur 3 852 578 914 100% 3 137 075 622 100% 2 746 382 359 100% 2 361 294 970 100% 23% 14%

Source: Etats financiers certifiés des banques

ACCESS : 1%

ADVANS :0,5%

AFRILAND : 1%

BCDC: 15%

BGFI : 7%

BOA : 3%

BYBLOS :0,2%

CITIGROUP: 2%

ECOBANK : 9%

FBN: 9%

PROCREDIT : 7%

RAWBANK : 22%

SOFIBANQUE: 3%

STANDARD : 5%

TMB: 14%

UBA: 1%

Autres; 13%

Part de marché: Mobilisation des dépôts au 31 décembre 2016

Source: Deloitte

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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Analyse de la performance des banques en 2015 et 2016

De même que les dépôts, les encours de crédits à la clientèle ont également progressé en 2016 (soit 38%). Cet accroissement des crédits bancaires est plus important que celui des dépôts (23%). Comme il l’a été rélevéprécédemment dans cette étude, cette progression est à rapporter au taux de dépréciation de la monnaie nationale constatée sur la même période (31%) ; ce qui expliquerait largement cette croissance annuelle.

L’octroi des crédits est réalisé à travers deux types de crédit : les crédits de décaissement (découvert bancaire, prêt à terme, etc.) et les crédits d’engagement ou de signature (crédit documentaire, etc.).

Toutefois, dans le cas de la RDC, le secteur bancaire est largement dominé par des crédits de décaissement, qui représentent environ 90% de crédits octroyés à la clientèle.

Les entreprises privées et les ménages sont les principaux bénéficiaires de ces crédits de décaissement, et concentrent 85% d’emplois octroyés.

Pour rappel, les dépôts sont à plus de 70% constitués des dépôts à vue; ce qui influe sur la politique générale des banques commerciales dans le financement de l’économie. En effet, la majorité des crédits sont à court terme (soit 65% suivant le rapport annuel 2015 de la BCC), principalement constitués par des découverts bancaires.

La préséance des entreprises privées sur les autres catégories de bénéficiaires se justifie par le caractère dominant des emplois, à savoir les découverts bancaires essentiellement destinés au financement du besoin en fonds de roulement.

Pour ce faire, les banques devraient renforcer leurs stratégies et leurs capacités, de façon à accroitre la part des crédits à l’investissement, qui reste faible.

De même, on note une prépondérance des crédits en devise par rapport à ceux

en monnaie nationale. Le dollar américain demeure ainsi la monnaie de référence du consommateur congolais, à hauteur de 85% des emplois.

Les banques congolaises sont appelées à accompagner le Gouvernement dans l’effort de développement et de « dédollarisation » de l’économie congolaise, bien que ce dernier, dans certaines de ses décisions, ait tendance à remettre en question sa propre politique monétaire.

Création de la monnaie par l’octroi des crédits

L’octroi des crédits est essentiellement effectué à travers des crédits de décaissement, plutôt que par des crédits d’engagement, et les entreprises privées ainsi que les ménages en sont très largement les principaux bénéficiaires. Le dollar américain se révèle comme la principale monnaie de référence, avec plus de 85 % de crédits octroyés dans cette devise.

26%

14%

13%

38%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

0

500 000 000

1 000 000 000

1 500 000 000

2 000 000 000

2 500 000 000

3 000 000 000

2013 2014 2015 2016

Crédit à la clientèle: Evolution du secteur de 2013 à 2016

Valeur en fin d'exercice Variation d'année en annéeSource: Deloitte

90%

10%

Structure générale des crédits octroyés à la clientèle

Crédit de décaissement

Crédit d'engagementSource: BCC (Rapport annuel 2015)

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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Le dynamisme commercial et l’implication très prononcée des banques locales établies depuis plusieurs années en RDC permettent à cette catégorie de banques de maintenir sa position de leader sur le marché : ces banques ont octroyé 44% de crédits de plus en 2016 comparé à 2015.

L’on note par contre que les crédits octroyés par les banques panafricaines n’ont augmenté que de 29% en 2016.

Par ailleurs, la meilleure performance est celle du groupe des banques

internationales qui est évaluée à 65% de crédits en plus entre 2015 et 2016.

En marge des analyses séparées des niveaux de mobilisations de dépôt et d’octroi de crédit, nous avons évalué le ratio d’intermédiation « crédits/dépôt » (Loan To Deposit « LTD »). Ce ratio permet de mesurer la liquidité des banques, mais également d’évaluer le niveau d’utilisation des ressources financières de ces institutions. Il se situe à 66% en 2016 contre 58% en 2015, notamment du fait d’une croissance beaucoup plus rapide des crédits (38%)

que des dépôts (23%). Les banques panafricaines sont généralement à plus de 70%, alors que les deux autres catégories de banques (locales et internationales) tournent à près de 50% en moyenne.

De manière générale, le secteur demeure très liquide du fait de la non-utilisation des ressources rares à disposition; il est vrai que cette réalité du secteur n’est pas applicable à tous les acteurs.

Création de la monnaie par l’octroi des crédits

Les banques locales accentuent leur écart face aux banques panafricaines dans l’octroi du crédit : 44% de croissance contre seulement 29% entre 2015 et 2016, pour atteindre CDF1,3 milliards. Les banques panafricaines se situent à CDF1,1 milliards tandis que les banques internationales, qui ont tout de même connu la meilleure croissance annuelle, sont très loin derrière (soit CDF 169 millions seulement).

CREDIT A LA CLIENTELE

2016 2015 2014 2013 Variation

BANQUES (KCDF) Montantpart de marché

Montantpart de marché

Montantpart de marché

Montantpart de marché

2015-16 2014-15

ACCESS 44 640 164 2% 30 199 934 2% 33 384 827 2% 25 462 298 2% 48% (10%)

ADVANS 44 182 367 2% 32 591 617 2% 27 766 424 2% 20 069 565 1% 36% 17%

AFRILAND 86 618 975 3% 56 358 396 3% 59 389 709 4% 53 364 401 4% 54% (5%)

BCDC 381 909 930 15% 235 322 025 13% 263 920 936 16% 231 803 476 16% 62% (11%)

BGFI 174 202 848 7% 157 998 398 9% 119 118 710 7% 76 893 214 5% 10% 33%

BOA 165 158 493 7% 113 496 676 6% 80 945 387 5% 48 669 778 3% 46% 40%

BYBLOS 28 646 878 1% 15 910 849 1% 19 707 244 1% 15 197 193 1% 80% (19%)

CITIGROUP 48 060 007 2% 29 309 447 2% 35 442 332 2% 43 906 637 3% 64% (17%)

ECOBANK 187 113 452 7% 124 165 027 7% 105 794 846 7% 112 166 214 8% 51% 17%

FBN 177 849 345 7% 189 453 457 10% 176 684 602 11% 153 881 341 11% (6%) 7%

PROCREDIT 205 489 288 8% 126 680 616 7% 88 229 772 5% 69 408 044 5% 62% 44%

RAWBANK 543 393 751 21% 408 791 813 22% 317 916 332 20% 270 569 633 19% 33% 29%

SOFIBANQUE 113 217 708 4% 67 976 554 4% 34 008 755 2% 23 551 809 2% 67% 100%

STANDARD 48 447 682 2% 25 047 417 1% 38 041 667 2% 27 546 372 2% 93% (34%)

TMB 267 794 602 11% 196 658 175 11% 183 723 870 11% 194 102 293 14% 36% 7%

UBA 17 459 211 1% 25 136 141 1% 39 873 038 2% 60 770 980 4% (31%) (37%)

Total du secteur 2 534 184 702 100% 1 835 096 543 100% 1 623 948 451 100% 1 427 363 248 100% 38% 13%

Source: Etats financiers certifiés des banques

ACCESS :2%

ADVANS :2%

AFRILAND :3%

BCDC:15%

BGFI :7%

BOA : 7%

BYBLOS :1%

CITIGROUP:2%

ECOBANK :7%

FBN:7%

PROCREDIT :8%

RAWBANK : 21%

SOFIBANQUE:4%

STANDARD :2%

TMB:11%

UBA:1%

Autres

17%

Part de marché: Crédit à la clientèle au 31 décembre 2016

Source: Deloitte

27

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

Ratio d’intermédiation (LTD ratio)

BANQUES 2016 2015 2014 2013

ACCESS 109% 70% 85% 52%

ADVANS 248% 212% 289% 279%

AFRILAND 175% 168% 238% 259%

BCDC 67% 47% 62% 55%

BGFI 69% 81% 79% 70%

BOA 140% 139% 135% 160%

BYBLOS 322% 227% 230% 197%

CITIGROUP 52% 32% 42% 62%

ECOBANK 54% 56% 56% 69%

FBN 52% 68% 67% 59%

PROCREDIT 75% 75% 58% 47%

RAWBANK 65% 61% 50% 53%

SOFIBANQUE 88% 101% 62% 81%

STANDARD 23% 17% 23% 22%

TMB 50% 33% 39% 49%

UBA 59% 102% 257% 489%

Total du secteur 66% 58% 59% 60%

Source: Deloitte

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Analyse de la performance des banques en 2015 et 2016

2016, une année noire pour le secteur en ce qui concerne le résultat net. En effet, une baisse de 87% a été relevée en 2016, par rapport à 2015. FBNBank, Standard Bank (pertes systématiques depuis 2013), Access Bank et AdvansBanque ont réalisé des pertes colossales en 2016 et, pour la plupart, une première expérience négative au courant des trois (3) dernières années.

Cette situation est non seulement due à la contraction des revenus, mais également à une explosion des charges exceptionnelles enregistrées dans les comptes (ces charges ont connu une augmentation de 50% en 2016).

En revanche, plusieurs autres banques ont connu une embellie avec des résultats positifs. Il s’agit de la BCDC (CDF 13,6 milliards), SofiBanque (CDF 11 milliards), BGFI Bank (CDF 6 milliards), Afriland FB (CDF 3,9 milliards) ou encore Procredit Bank (CDF 2,8 milliards). Leurs performances individuelles comparées à 2014 le prouvent: SofiBanque (145% de croissance), BCDC (107%), Afriland FB (65%) et Procredit Bank (54%). Même si UBA n’a pas réalisé un résultat à la hauteur de ces banques, elle a tout de même réalisé une croissance de 74% en 2016.

Toutefois, comme on peut s’y attendre dans le contexte économique actuelle du pays, des nuances sont à apporter. En effet, certaines de ces banques n’ont pas comptabilisé en 2016 les provisions pour reconstitution du capital consécutive à la dépréciation de la monnaie nationale face au dollar américain. Il s’agit de BGFI Bank (CDF 1,3 milliards), UBA (CDF 3,45 milliards) et BOA (CDF 7,223 milliards).

Une fois que ces provisions sont passées (voir tableau « Situation 2 » ci-contre), le secteur accuse un résultat négatif de près de CDF 6,22 milliards. Les banques BOA et UBA, qui présentaient un résultat positif, seront-elles aussi en perte.

Comme c’est le cas de la majorité des agrégats considérés dans cette étude, la catégorie des banques locales est celle qui a affiché une meilleure croissance. Les banques panafricaines et internationales ont quant à elles chuté de manière générale (avec ou sans considération de la provision pour reconstitution du capital).

Résultats

L’année 2016 a été marquée par une baisse drastique du résultat net du secteur. La dépréciation de la monnaie a eu un impact significatif sur le résultat de certains acteurs, qui ont eu à comptabiliser des sommes importantes au titre de provision pour reconstitution de leur capital exprimé en dollar américain.

Situation 1 - RESULTAT NET (affiché)

BANQUES (CDF milliards)

2016 2015 2014 2013 Var15/16 Var14/15

ACCESS (6,76) 1,14 1,58 (4,86) (694%) (28%)

ADVANS (3,54) 1,12 0,27 (1,28) (415%) 310%

AFRILAND 3,96 2,40 1,95 1,19 65% 23%

BCDC 13,65 6,61 3,15 8,53 107% 110%

BGFI 6,71 7,93 0,36 (5,32) (15%) 2 127%

BOA 1,74 2,31 0,28 (1,04) (24%) 721%

BYBLOS (0,44) 0,51 0,47 0,49 (185%) 10%

CITIGROUP (1,04) 0,93 1,87 1,21 (212%) (50%)

ECOBANK (0,76) 0,00 3,72 6,44 (21 025%) (100%)

FBN (15,14) 3,99 3,94 4,25 (480%) 1%

PROCREDIT 2,76 1,79 1,03 1,61 54% 73%

RAWBANK 1,12 8,33 5,38 5,16 (87%) 55%

SOFIBANQUE 11,04 4,50 4,12 3,92 145% 9%

STANDARD (8,73) (3,75) (1,37) (0,73) 133% 173%

TMB 0,66 5,85 9,59 6,26 (89%) (39%)

UBA 0,53 0,30 0,38 (1,17) 74% (19%)

Total du secteur 5,75 43,96 36,72 24,67 (87%) 20%

Source: Etats financiers certifiés des banques

Situation 2 - RESULTAT NET (après ajustements)

BANQUES (CDF milliards)

2016 2015 2014 2013 Var15/16 Var14/15

ACCESS (6,76) 1,14 1,58 (4,86) (694%) (28%)

ADVANS (3,54) 1,12 0,27 (1,28) (415%) 310%

AFRILAND 3,96 2,40 1,95 1,19 65% 23%

BCDC 13,65 6,61 3,15 8,53 107% 110%

BGFI 5,41 7,93 0,36 (5,32) (32%) 2 127%

BOA (5,48) 2,31 0,28 (1,04) (338%) 721%

BYBLOS (0,44) 0,51 0,47 0,49 (185%) 10%

CITIGROUP (1,04) 0,93 1,87 1,21 (212%) (50%)

ECOBANK (0,76) 0,00 3,72 6,44 (21 025%) (100%)

FBN (15,14) 3,99 3,94 4,25 (480%) 1%

PROCREDIT 2,76 1,79 1,03 1,61 54% 73%

RAWBANK 1,12 8,33 5,38 5,16 (87%) 55%

SOFIBANQUE 11,04 4,50 4,12 3,92 145% 9%

STANDARD (8,73) (3,75) (1,37) (0,73) 133% 173%

TMB 0,66 5,85 9,59 6,26 (89%) (39%)

UBA (2,92) 0,30 0,38 (1,17) (1 059%) (19%)

Total du secteur (6,22) 43,96 36,72 24,67 (114%) 23%

Source: Deloitte

28

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Les conditions difficiles que traverse la RDC sur la période sous étude (incertitudes politiques, environnement économique détérioré avec la baisse des cours des matières premières et une dépréciation de la monnaie) ont négativement impacté la performance des banques. On le constate particulièrement en analysant le PNB créé par les banques au cours de ces dernières années.

Par définition, le PNB est une mesure de la contribution spécifique des banques

à l’augmentation du produit national et peut se comparer à la valeur ajoutée dégagée par les entreprises non financières.

Le PNB de secteur a connu une croissance en dent de scie : 26% en 2013, 19% en 2014, 5% en 2015 et 22% en 2016. Ce regain de croissance noté en 2016 est induit par les banques ci-après (par ordre d’importance): SofiBanque (104%), Advans Banque (57%), BGFI Bank (51%), Bank Of Africa(39%), BCDC (37%) ou encore Procredit

Bank et Standard Bank (33%).

De manière générale, les banques internationales et locales sont celles qui réalisent la meilleure performance du secteur. Les banques panafricaines complètent le podium.

Il faut tout de même relativiser car l’année 2015 a été noire pour le secteur, en ce sens que seules neuf (9) banques, soit 50% du secteur, avaient enregistré une croissance du PNB comparée à la situation arrêtée en fin 2014.

Produit net bancaire (PNB)

On observe un regain de croissance du PNB du secteur en 2016 après un net recul enregistré en 2015.

PRODUIT NET BANCAIRE

2016 2015 2014 2013 Variation

BANQUES (KCDF)

Montantpart de marché

Montantpart de marché

Montantpart de marché

Montantpart de marché

2015-16 2014-15

ACCESS 8 885 525 2% 7 532 032 2% 7 878 738 2% 5 128 753 1% 18% (4%)

ADVANS 14 973 835 3% 9 548 359 2% 7 962 278 2% 5 960 098 2% 57% 20%

AFRILAND 10 784 617 2% 9 604 706 2% 9 856 157 2% 6 943 513 2% 12% (3%)

BCDC 86 452 396 16% 62 886 191 15% 65 889 029 16% 64 064 226 19% 37% (5%)

BGFI 38 672 379 7% 25 605 509 6% 17 238 455 4% 7 228 419 2% 51% 49%

BOA 21 702 869 4% 15 634 845 4% 11 040 225 3% 6 636 319 2% 39% 42%

BYBLOS 4 217 648 1% 3 554 784 1% 3 428 229 1% 3 146 392 1% 19% 4%

CITIGROUP 11 614 824 2% 12 198 156 3% 13 366 344 3% 13 515 555 4% (5%) (9%)

ECOBANK 41 268 791 8% 39 196 126 9% 39 077 594 10% 32 450 487 9% 5% 0%

FBN 47 851 441 9% 50 705 952 12% 49 021 444 12% 46 209 112 13% (6%) 3%

PROCREDIT 39 164 408 7% 29 409 093 7% 27 206 500 7% 25 075 887 7% 33% 8%

RAWBANK 99 419 442 19% 84 907 637 20% 73 332 596 18% 58 804 244 17% 17% 16%

SOFIBANQUE 25 199 785 5% 12 372 070 3% 11 578 329 3% 7 937 605 2% 104% 7%

STANDARD 19 948 701 4% 14 959 147 3% 17 807 272 4% 16 068 365 5% 33% (16%)

TMB 49 440 048 9% 46 180 006 11% 49 231 302 12% 40 865 773 12% 7% (6%)

UBA 8 008 416 2% 6 696 003 2% 5 865 510 1% 3 887 852 1% 20% 14%

Total du secteur 527 605 123 100% 430 990 616 100% 409 780 002 100,0% 343 922 599 100% 22% 5%

Source: Etats financiers certifiés des banques

26%

19%

5%

22%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

-

100000 000

200000 000

300000 000

400000 000

500000 000

600000 000

2013 2014 2015 2016

Produit Net Bancaire: Evolution du secteur de 2013 à 2016

Valeur en fin d'exercice Variation d'année en année

Source: Deloitte 29

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Analyse de la performance des banques en 2015 et 2016

Les chiffres montrent que la RAWBANK (19%) et la BCDC (16%) ont réalisé, à elles seules, le tiers du total du PNB du secteur en 2016, ce qui était déjà le cas en 2015. Ensuite viennent la FBNBank(9%), la TMB (9%) ou encore Ecobank(8%).

Les banques locales détiennent ainsi 49% du PNB généré par le secteur, alors que les banques panafricaines contribuent à 41% et les banques internationales à 10%.

Un point est à noter. L’encours de crédit et le PNB se sont accrus de 19% et 22% respectivement en 2016 : ceci démontre que les banques prêtent à des taux d’intérêt nettement plus chers, du fait, notamment, des risques politiques et économiques qui affectent ou peuvent affecter les emprunteurs.

Pour rappel, de façon stricte, le PNB peut encore se définir comme la somme

de la marge d’intermédiation et des

commissions nettes. Alors, en décomposant ces éléments constitutifs du PNB pour les deux (2) dernières années, il ressort que :

• La marge d’intermédiation s’est accrue que de 23% en 2016. Elle se définit comme étant la différence entre les intérêts reçus de la distribution des crédits et les intérêts versés (coûts de leurs ressources) et dépend logiquement des encours de crédits, qui eux sont corrélés à la conjoncture économique. L’on note qu’en 2016 les intérêts versés ont crû beaucoup plus rapidement que les intérêts perçus, soit 56% contre 28% seulement, alors que les encours de crédit ont pour autant augmenté de 38% sur la même période. Ceci dénote encore une fois de plus du coût élevé des ressources et de la nécessité d’isoler l’effet « dépréciation de la monnaie » dans la croissance des encours des crédits.

• Les commissions nettes se sont accrues de 22% en 2016 (1% de moins que la marge d’intermédiation). Les commissions payées sont de loin plus importantes que celles perçues. Encore une fois, les ressources coûtent chères.

Toutefois, cette croissance des commissions nettes révèle l’importance grandissante des commissions dans le PNB. La gratuité du service disparaît et les services se diversifient. Le nombre croissant des commissions prélevées sur les services rendus et les tarifs pratiqués permettent aux banques de s’enrichir plus aisément par cette composante que par la marge d’intermédiation.

Produit net bancaire (PNB)

La marge d’intermédiation se révèle comme la composante la plus prépondérante dans la composition du PNB des banques. Une analyse approfondie du PNB fait ressortir le coût élevé des ressources : les intérêts et les commissions payés ont augmenté de 56% et 84% respectivement, alors que les intérêts et commissions perçus n’ont cru que de 28% et de 30% en 2016.

ACCESS :2%

ADVANS :3%

AFRILAND :2%

BCDC:16%BGFI :7%

BOA :4%

BYBLOS :1%

CITIGROUP:2%

ECOBANK :8%

FBN:9%

PROCREDIT :7%

RAWBANK :19%

SOFIBANQUE:5%

STANDARD :4%

TMB:9%

UBA:2%

Autres 25%

Part de marché: Produit Net Bancaire au 31 décembre 2016

Source: Deloitte

Indicateurs (en kCDF) 2016 2015 Var15/16

Intérêts et Revenus Assimilés 368 037 726 287 421 828 28%

Intérêts Encourus et Charges Assimilées (69 891 221) (44 704 147) 56%

Marge d'Intermédiation du secteur 298 146 505 242 717 681 23%

Commissions reçues 281 113 916 216 353 243 30%

Commissions Encourues (51 655 297) (28 080 306) 84%

Commissions nettes du secteur 229 458 619 188 272 937 22%

Produit Net Bancaire du secteur 527 605 124 430 990 618 22%

Source: Deloitte30

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Dans un environnement concurrentiel, la réussite dépend en grande partie de la maîtrise des coûts et de l’utilisation efficace des ressources en possession. Sur la base de ce constat, il faudrait que le PNB puisse progresser plus rapidement que les charges d’exploitation pour garantir la pérennité d’une institution.

Pour rappel, le coefficient d’exploitation est un indicateur de rentabilité qui permet de mesurer la proportion des gains bancaires absorbés par les charges d’exploitation. Plus ce coefficient est faible, plus l’institution est rentable.

Globalement, on note que le coefficient d’exploitation de plusieurs banques établies en République Démocratique du Congo a augmenté, induisant ainsi une hausse du ratio du secteur, qui passe d’une année à l’autre de 77% à 79%. Ce niveau est élevé, comparé aux banques de l’UEMOA ou de la CEMAC qui tournent autour de 65%.

Cette dépréciation est principalement liée au fait que les charges d’exploitation ont augmenté plus rapidement que le PNB, à hauteur de 26% contre 22%.

En 2016, huit (8) banques présentent un coefficient d’exploitation supérieur

à la moyenne du secteur (79%) : Standard Bank (109%), Advans Banque (107%), FBNBank (106%), Ecobank (95%), Citigroup (91%), UBA (90%), Access Bank (85%) et TMB (84%).

Au courant de l’exercice 2016, la Standard Bank et l’UBA ont affecté près de 50% de leur PNB à la rémunération du personnel, alors que la moyenne du secteur est de 27%.

Productivité - Coefficient d’exploitation

Une légère hausse du coefficient d’exploitation des banques est à noter, lequel était déjà élevé en comparaison avec la moyenne des autres pays de l’AfSS.

95%

106%

85%

107%

91% 90%

109%

84%

-

20%

40%

60%

80%

100%

120%

140%

RAWBANK ECOBANK FBN PROCREDIT BGFI BYBLOS ACCESS BOA BCDC ADVANS AFRILAND SOFIBANQUE CITIGROUP UBA STANDARD TMB

Coefficient d'exploitation des banques en 2016

Source: Deloitte

79% 82% 78% 86% 85% 82%

91%

115%

78%

-

20%

40%

60%

80%

100%

120%

140%

RAWBANK ECOBANK FBN PROCREDIT BGFI BYBLOS ACCESS BOA BCDC ADVANS AFRILAND SOFIBANQUE CITIGROUP UBA STANDARD TMB

Coefficient d'exploitation des banques en 2015

Source: Deloitte

Moyenne du secteur: 79%

Moyenne du secteur: 77%

31

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Analyse de la performance des banques en 2015 et 2016

L’analyse de la rentabilité affichée par les banques serait incomplète si la structure de leurs fonds propres n’était pas évaluée: ceux-ci jouent un rôle crucial dans la capacité des banques à octroyer des crédits et, par-delà, à générer du revenu.

Dans cette section, nous analyserons les fonds propres comptables et non réglementaires. Par ailleurs, ces deux méthodes de calcul présentent des résultats pratiquement similaires.

Le total des fonds propres affiché par les banques du secteur a progressé de 17% au 31 décembre 2016, comparé à la même période de l’année précédente. Encore une fois, les banques locales détiennent plus de 50% du total des fonds propres de l’ensemble du secteur.

En tenant compte de la comptabilisation de la provision pour reconstitution du capital (dont les détails sont repris dans la section consacrée au résultat net du secteur), la rentabilité des fonds propres (ROE) du secteur n’est que de -1% (rentabilité négative) au lieu de 1% : ce taux est très faible, notamment du fait des résultats déficitaires réalisés par plusieurs banques en 2016.

En outre, si l’on tient compte des performances individuelles ajustées, la SofiBanque vient largement en tête avec un ROE de 25%, suivie de la BCDC (14%) et de la BGFI Bank (13%). Afriland FB (8%) et Procredit Bank (5%) complètent la liste. La BOA et l’UBA, qui présentaient des rentabilités des fonds propres positives, 7% et 4% respectivement, affichent après ajustement des rentabilités négatives: -22% et -20%.

A la fin 2016, la grande majorité des banques détient des fonds propres supérieurs au minimum réglementaire. En revanche, une projection de cette position à fin 2017 révèle que seules huit (8) banques seraient en conformité avec cette exigence. Une recapitalisation est ainsi nécessaire pour les autres banques.

Fonds propres

Une recapitalisation de plus de la moitié des acteurs du secteur s’avèrera nécessaire pour se conformer à l’exigence d’un capital social minimum fixé à USD 30 millions en fin 2018 par l’autorité de régulation.

Résultat Net Fonds propres ROE

BANQUES (CDF milliards)

20162016

(ajusté)2015 2016 2015 2016

2016 (ajusté)

2015

Access (6,76) (6,76) 1,14 17,16 16,13 (39%) (39%) 7%

Advans (3,54) (3,54) 1,12 14,49 11,74 (24%) (24%) 10%

Afriland 3,96 3,96 2,40 49,26 39,14 8% 8% 6%

BCDC 13,65 13,65 6,61 99,52 67,91 14% 14% 10%

BGFI 6,71 5,41 7,93 41,34 31,42 16% 13% 25%

BOA 1,74 (5,48) 2,31 24,40 21,23 7% (22%) 11%

Byblos (0,44) (0,44) 0,51 18,88 14,47 (2%) (2%) 4%

Citigroup (1,04) (1,04) 0,93 23,37 20,03 (4%) (4%) 5%

Ecobank (0,76) (0,76) 0,00 52,50 55,79 (1%) (1%) 0%

FBN (15,14) (15,14) 3,99 21,14 34,41 (72%) (72%) 12%

Procredit 2,76 2,76 1,79 55,22 63,39 5% 5% 3%

Rawbank 1,12 1,12 8,33 181,74 153,62 1% 1% 5%

SofiBanque 11,04 11,04 4,50 44,27 25,20 25% 25% 18%

Standard (8,73) (8,73) (3,75) 23,20 16,57 (38%) (38%) (23%)

TMB 0,66 0,66 5,85 73,45 59,15 1% 1% 10%

UBA 0,53 (2,92) 0,30 14,62 13,27 4% (20%) 2%

Total du secteur 5,75 (6,22) 43,96 754,58 643,47 1% (1%) 7%

Source: Deloitte

FONDS PROPRES

STATISTIQUES 2013 2014 2015 2016 2017

Fonds propres conformes 12 16 16 16 8

Fonds propres non conformes 4 - - - 8

% de conformité 75% 100% 100% 100% 50%

Minimum exigé (K USD) 10 000 10 000 10 000 10 000 30 000

Source: Deloitte

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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Suivant les dispositions fiscales de la RDC applicables aux banques, le taux de l’impôt sur le bénéfice est fixé à 35%. Eu égard au fait que la base de cet impôt n’est pas constituée par le résultat comptable, mais par le résultat fiscal qui implique des ajustements, et notamment des réintégrations des charges non fiscalement admises, les banques congolaises supportent un impôt sur les bénéfices et profits (IBP) qui dépasse, pour la plupart des cas, 35% du résultat comptable.

La pression fiscale se définit comme le ratio entre l’IBP et le résultat avant impôt.

En 2016, la pression fiscale globale du secteur s’est élevée à 52% contre 46% en 2014, après avoir atteint 50% en 2013. Le niveau élevé de cette pression fiscale est un frein pour les investisseurs (actionnaires), lesquels sont obligés de consacrer 52% de leurs résultats comptables au titre de paiement de l’impôt sur les bénéfices et profits.

Comme présenté dans l’étude réalisée en 2014, cette situation est due en partie aux réintégrations des charges évoquées plus haut. Il s’agit notamment des charges hors exploitation et des provisions générales et spécifiques sur les crédits.

Toutefois, la loi de finances pour l’exercice 2017 a apporté une bouffée d’oxygène aux banques commerciales, dans la mesure où les provisions constituées par les établissements de crédit sont à présent déductibles, « si elles ont été constituées conformément à leur objet, si elles sont justifiées par la situation du débiteur et si la perte est nettement précisée ». Cette nouvelle disposition aura certainement un impact sur la pression fiscale subie par les banques.

A titre informatif, les banques ayant supporté une pression fiscale de plus de 35% en 2016 sont : BGFI (44% en 2016 contre 30% en 2015), PROCREDIT (40% contre 58% en 2015) et BCDC (37% contre 43% en 2015). Pour rappel, plusieurs banques ont connu des

résultats déficitaires en 2016 et ne sont pas éligibles au paiement des 35% à titre d’IBP.

Les plus importants contribuables du secteur en 2016, en termes d’impôt payé, sont la BCDC (27%), la BGFI Bank (18%), la Procredit Bank (12%), la SofiBanque (12%), la FBNBank (11%) et la RAWBANK (10%), dont les parts fiscales agrégées représentent près de 90% du secteur entier.

(*) La part fiscale représente le poids de l’IBP payé par une banque par rapport au total du secteur.

Fiscalité

Une augmentation de la pression fiscale du secteur en 2016 (de 40% en 2015 à 52% en 2016).

50% 46%40%

52%

50% 54%60%

48%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2013 2014 2015 2016

Pression fiscale entre 2013 et 2016

Part du résultat à payer comme impôt Part du résultat à distribuer

Source: Deloitte

RAWBANK: 10%

ECOBANK: 2%

FBN: 11%

PROCREDIT: 12%

BGFI : 18%

BYBLOS : 0%

ACCESS: 0%

BOA : 2%

BCDC: 27%

ADVANS: 1%

AFRILAND: 1%

SOFIBANQUE: 12%

CITIGROUP: 1%

UBA: 1%

STANDARD: 1%

TMB: 3%

Autres

11%

Part fiscale (*) des banques en 2016

Source: Deloitte

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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Analyse de la performance des banques en 2015 et 2016

Toutes les banques opérant en RDC ont établi leur siège social à Kinshasa, à l’exception de la TMB, ce qui explique en partie la concentration des agences à Kinshasa (étude bancaire 2014).

Cette tendance se confirme en 2017 à travers notamment une enquête menée par Target Sarl sur la couverture des banques opérant en RDC. Cette enquête démontre clairement que les banques sont essentiellement concentrées dans les grands centres urbains. Kinshasa, le Kongo Central et le Haut Katanga sont les provinces comptant les plus fortes implantations de banques commerciales.

Le taux de bancarisation, qui est le reflet de la pénétration du système bancaire dans les rouages de l'économie et qui renseigne sur le niveau de développement de l'offre des services financiers, n’est que de 6% en RDC. Ce taux est largement inférieur à celui des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) qui est de 15% (2014). Pour comparaison, le Congo Brazzaville se situe à 13%, et l’Afrique sub-saharienne en général est à près de 25%.

L’amélioration de ce faible taux de bancarisation implique notamment un plus gros investissement des banques

à l’endroit des populations, en termes d’éducation, de communication et de relation client (ouverture d’agences, mise en place de nouveaux canaux de communication, etc.). Une tarification adaptée au niveau de vie des populations cibles est également l’une des pistes à envisager, dans la mesure où les prix des produits et services financiers sont perçus comme discriminatoires dans certaines zones rurales, favorisant ainsi l’émergence des produits de substitution, tels que la monnaie électronique ou le recours à des moyens privés informels.

Représentation des banques commerciales sur l’étendue du territoire

Une concentration des banques dans les grands centres urbains pour un taux de bancarisation du pays évalué autour des 6%.

Sud-

Ubangi

Nord-Ubangi Bas-Uele

Équateur

Haut-

Katanga

Haut-Lomami

Haut-Uele

Ituri

Kasaï

Kasaï-

Central

Kasaï-Oriental

Kinshasa

Kongo-Central

Lomami

Lualaba

Mai-Ndombe Maniema

Mongala

No d-

Kivu

Kwilu

Sankuru Sud-Kivu

KwangoTanganika

Tshopo

Tshuapa

Source: Target (Couverture des banques en RDC), Mai 2017

18

10

10

8

7

6

66

65

4

1

11

111

1

11

1

3

1

2

1

r

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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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SECTION IV :

ENVIRONNEMENT RÉGLEMENTAIRE

JUSQU’OÙ IRA LE RÉGULATEUR?

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Environnement réglementaire

Innovations du législateur

La loi de finances n° 17/005 du 23 juin 2017 pour l’exercice 2017 introduit une nouvelle disposition aux termes de laquelle, les provisions constituées par les établissements de crédit sont déductibles si elles ont été constituées conformément à leur objet, si elles sont justifiées par la situation du débiteur et si la perte est nettement précisée. En aucun cas, il ne sera admis de provision sur les créances dont la compromission du recouvrement ou du paiement n’est pas prouvée.

Incontestablement, cette innovation opère une petite révolution pour les banques au regard du niveau des provisions que ces dernières constituent habituellement et de leur impact sur leurs résultats. Elle devrait permettre, en outre, de réduire de façon importante la pression fiscale constatée dans le secteur.

Innovations du régulateur

L’industrie bancaire congolaise a connu plusieurs chocs durant cette période, qui ont conduit deux acteurs majeurs du secteur à être mis sous administration provisoire de la Banque Centrale du Congo et même à la liquidation de l’un d’eux.

Dans la perspective de gérer cette crise et surtout d’anticiper toute potentielle crise similaire dans l’avenir, le Gouverneur de la BCC a partagé, avec les membres de la corporation bancaire congolaise au courant du mois d’octobre 2016, deux projets d’instructions relatives au gouvernement d’entreprise (première modification) et aux normes prudentielles de gestion (sixième modification) :

Instruction 21 relative au gouvernement d’entreprise dans les établissements de crédit

Il s’agit de la première modification de cette instruction depuis sa publication le 25 janvier 2010.

Clairement exprimée dans sa correspondance du 10 octobre 2016, l’objectif poursuivi par l’Autorité de régulation est de pouvoir faire évoluer les textes réglementaires vers les bonnes pratiques et standards internationaux.

Parmi les innovations majeures, il convient de retenir :

• L’institution de l’obligation faite aux établissements de crédit, de communiquer à la BCC dès qu’ils en ont connaissance, d’informations significatives et fondées, susceptibles de faire douter de la compétence ou de l’honorabilité d’un membre de l’organe délibérant ou de l’organe exécutif ;

• La fixation du nombre minimum d’actionnaires d’un établissement de crédit à 5 ;

• La prohibition des structures d’actionnariat du type familial et unipersonnel physique et moral ;

• L’instauration par l’Autorité de Régulation, du pouvoir de faire remanier la composition de l’organe délibérant d’un établissement de crédit en cas de non respect des dispositions de la présente instruction;

• L’obligation pour l’organe délibérant d’un établissement de crédit, de s’assurer des risques résultant de l’usage des structures peu transparentes, notamment celles installées à l’étranger ;

• L’affirmation du principe des quatre yeux, consacrant en outre l’obligation de contresignature des

correspondances et des publications de l’établissement assujetti par au moins un membre de l’organe exécutif;

• L’obligation pour le responsable de l’audit d’un établissement de crédit, de rapporter à la Direction de Surveillance des Intermédiaires Financiers (DSIF) de la BCC, tout rapport d’audit interne et externe ;

• L’instauration par la BCC, de l’obligation d’obtenir l’accord préalable au relèvement du responsable de l’audit d’un établissement de crédit ;

• L’institution d’un comité de gouvernance au sein des établissements de crédit ;

• L’institution d’un comité de nomination au sein des établissements de crédit ;

• L’institution de l’évaluation des performances des membres de l’organe exécutif au regard du contrat de performance comme critère de renouvellement de leurs mandats ;

• (…).

L’environnement réglementaire est marqué par la défiscalisation des provisions, ainsi que par des amendements attendus des instructions relatives au gouvernement d’entreprise (n°21) et aux normes prudentielles de gestion (n°14).

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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Instruction 14 aux banques relative aux normes prudentielles de gestion

Il s’agit de la sixième modification apportée à cette instruction.

Parmi les innovations majeures, il convient de souligner le relèvement du niveau du capital minimum des banques commerciales, de l’équivalent en CDF d’USD 10 millions à USD 30 millions au 31 décembre 2018 et à USD 50 millions au 31 décembre 2020.

Les termes tels que Tier 1 ou Tier 2 font leur apparition. En effet, les fonds propres de base, visant à assurer la continuité d’exploitation, sont appelés Tier 1 ou T1 alors que les fonds propres complémentaires, destinés à absorber les pertes en cas de liquidation, sont appelés Tier 2 ou T2.

Par ailleurs, un nouveau chapitre a été inséré. Il porte sur des coussins de fonds propres.

Comme expliqué par le régulateur, le coussin ou volant de conservation des fonds propres, permet aux banques de constituer, en dehors des périodes de tensions, des marges de fonds propres qu’elles peuvent mobiliser lorsqu’elles enregistrent des pertes. Il sert ainsi à renforcer la capacité des banques à faire face à des situations défavorables.

Les banques sont désormais tenues de constituer un coussin de conservation des fonds propres égal à 2,5% de leur exposition aux risques nets pondérés. Les banques ne pourront pas distribuer les dividendes en cas d’insuffisance de la constitution de ce volant de conservation des fonds de propres.

La BCC imposera la constitution d’un coussin de fonds propres afin de prévenir tout risque de l’environnement macrofinancier (coussin de fonds propres contracycliques) et d’anticiper la faillite de grands acteurs du secteur

bancaire (coussin de fonds propres pour les établissements d’importance systémique).

Dans tous les cas, la BCC déterminera le niveau de volant de fonds propres à constituer suivant les circonstances.

Ces coussins de conservation sont composés exclusivement des éléments constitutifs des fonds propres de base de catégorie 1. Pour rappel, les fonds propres de base de catégorie 1 sont ceux qui visent à assurer la continuité d’exploitation de la banque.

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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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SECTION V :

CAPITAL MINIMUM DES BANQUES,VERS UNE RÉSILIENCE DU SECTEUR ?

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Capital minimum des banques

Le régulateur du secteur bancaire en RDC a décidé de revoir plusieurs éléments fondamentaux. C’est ainsi que, dans sa correspondance du 23 août 2017 ayant amendé celle du 30 septembre 2016 adressée au Président de l’Association Congolaise des Banques (ACB), le Gouverneur de la BCC a communiqué la décision de son Institution sur le relèvement du capital minimum des banques en RDC :

1.Le capital minimum des banques est fixé à l’équivalent en Francs Congolais de USD 30.000.000 ;

2.Les banques en activité, dont les fonds propres de base tels que définis par la BCC sont inférieurs à ce capital

minimum, ont un délai de douze mois pour procéder à l’augmentation de ceux-ci et atteindre le nouveau seuil réglementaire ;

3.Les banques agréées non encore en activité, du fait des formalités de démarrage, ont un délai de douze mois pour ajuster le capital minimum libéré au seuil réglementaire requis, à partir du démarrage de leurs activités ;

4.Le seuil du capital minimum est fixé dès le 31 décembre 2020, à l’équivalent en Francs Congolais de USD 50.000.000.

Cette décision peut être éclairée par l’analyse de décisions similaires prises dans d’autres régions du continent :

Vers une résilience du secteur ?

Le capital minimum des banques en RDC passera de USD 10 millions à 30 millions de dollars en fin d’années 2018 (initialement prévu pour fin 2017), et à USD 50 millions à l’horizon 2020.

NIGERIA• La restructuration du marché bancaire intervenue en 2005 dans

ce pays a nécessité le relèvement du capital social des banques de 200 millions de nairas (1,3 million d'euros) à 25 milliards de nairas (163 millions d'euros).

• Cette vaste "opération d'aseptisation" a permis de réduire drastiquement le nombre des banques qui est passé de 89 à 25.

• Elle a surtout contribué à l'émergence de véritables "champions bancaires", capables de rivaliser avec les géants sud-africains.

TUNISIELa loi bancaire n° 2006-19 du 2 mai 2006 modifiant la loi 2001-65 du 10 juillet 2001 dispose que toute banque doit justifier, lors de sa création, d'un capital minimum de 25 millions de dinars (soit près de 11,275 millions d'euros).

ZONE UMOA• La nécessité de voir les banques

adopter les normes de bonne gouvernance en raison de leurs spécificités a conduit la Commission bancaire de l’UMOA à adopter un certain nombre de dispositions.

• Lors de la session ordinaire du 17 septembre 2007, le Conseil des ministres des Finances de l’UMOA a décidé de relever, à compter du 1er janvier 2008, le capital social minimum applicable aux banques de 1 MdF CFA à 10 MdF CFA en deux (2) phases:i. 5 MdF CFA au 30 juin 2015;ii. 10 MdF CFA au 1er juillet 2017 au

plus tard.Nigeria

Tunisie

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Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Capital minimum des banques

Plusieurs pays sur le continent africain ont décidé à un moment donné de revoir le niveau du capital minimum des banques. Dans tous les cas, cette décision de relever le capital minimum des banques, avec pour objectif à terme de solidifier le secteur, a connu des impacts importants, comme notamment la disparition de certains acteurs incapables de s’adapter. Néanmoins, force est de constater que, dans certains pays, tous les opérateurs ne parviennent pas encore à se conformer à la nouvelle exigence, sans pour autant disparaître.

De façon générale, les banques ont besoin de beaucoup plus de moyens afin d’intervenir sur les marchés en cas

de crise, de pouvoir financer l’économie par l’octroi de crédits mais aussi de mieux gérer les risques qu’elles encourent.

Dans un contexte d’instabilité du cadre macroéconomique entrainant une dépréciation de la monnaie nationale, le relèvement du capital minimum des banques est une décision haute de conséquence, eu égard au fait qu’en cas de dépréciation continue de la monnaie nationale, les banques devront passer des provisions très importantes afin de pouvoir refléter en francs congolais un capital libéré en dollars américains.

Vers une résilience du secteur ?

Une stabilisation en cas de crise grave, une meilleure gestion des risques, un assainissement du secteur par la disparition des acteurs à problème … soit une meilleure résilience des banques, gage d’un système bancaire offrant des garanties de stabilité et de croissance.

GHANALe capital minimum réglementaire a été relevé à 60 millions de cédi ghanéen (environ 22 millions d'euros) en 2012. Il devrait atteindre prochainement 120 millions de cédi ghanéen (44 millions d'euros) dans le cadre de la poursuite de l'assainissement du secteur bancaire.

ALGERIED'après l'ordonnance n° 0311 du 26/08/2003 relative à la monnaie et au crédit, le capital minimum requis pour une banque est fixé à 10 milliards de dinars (70 millions d'euros environ).

ZONE CEMAC

• Suivant le règlement COBAC R-2009/01 portant fixation du capital social minimum des établissements de crédit, les établissements bancaires ayant leur siège social sur le territoire de la CEMAC doivent disposer d'un capital social minimum égal à 10 milliards de FCFA jusqu’au 31 décembre 2014 au plus tard.

• Au 31 décembre 2013 , 43 banques (sur 50) se sont conformées aux dispositions relatives à la représentation du capital minimum comme en 2012.

Ghana

Algérie

Libellés Ratios Cameroun RCA Congo Gabon Guinée Equ Tchad CEMAC

Représentationdu capital minimum

9 4 10 8 4 8 43

Nombre total de banques

13 4 10 10 5 8 50

40

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

Source: COBAC

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SECTION VI :

GRANDS ENJEUX POUR LES ANNÉES A VENIR …

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Grands enjeux pour les années à venir…

A l’heure où les prestigieuses agences de notation internationale telles que Standard & Poor’s baissent la note de la RDC (de perspectives « stables » à « négatives »), ce qui a pour conséquence d’accroître le risque-pays et, au-delà, de durcir la politique des banques étrangères envers les banques installées en RDC, une décision d’envergure doit être prise pour rétablir cette confiance.

Autant les banques commerciales doivent ajuster leurs politiques internes de gestion des risques, autant l’autorité de régulation doit elle-même s’ajuster pour apporter ce confort recherché par les partenaires étrangers.

Le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme comptent parmi ces principaux risques. Les cas sont nombreux dans le secteur bancaire international. Le renforcement des mesures de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, notamment avec les amendements des recommandations du GAFI après les attentats du 11 septembre 2001, a conduit à un changement radical des politiques des institutions financières dans le monde : des sanctions sans précédent ont été prises à l’encontre des banques de renom et ont conduit ces dernières à renforcer leurs contrôles sur des opérations venant des pays à risque élevé, comme la RDC, sur lesquels le risque réputationnel est relativement élevé.

Plusieurs banques européennes ont ainsi décidé de limiter leurs relations d’affaires avec des banques installées dans certains pays du continent africain.

En ayant à l’esprit combien la dollarisation de l’économie de la RDC exacerbe la dépendance des banques installées en RDC envers leurs correspondants (les banques installées hors du territoire qui rendent des services d’intermédiation aux banques installées en RDC), on mesure l’impact

d’une telle limitation: en effet, un transfert local, c’est-à-dire entre deux banques installées en RDC, effectué en une monnaie autre que le Franc Congolais, doit impérativement transiter par des banques correspondantes, fussent-elles européennes (pour l’euro) ou américaines (pour le dollar américain).

Des règles de plus en plus contraignantes doivent ainsi être respectées pour qu’un transfert soit exécuté. La tolérance au risque de non-conformité à ces règles étant quasi nulle, tout manquement peut conduire à une rupture de la relation entre la banque installée en RDC et sa correspondante à l’étranger.

De façon concrète, il est difficile pour une nouvelle banque installée en RDC de pouvoir établir une relation d’affaires avec une banque correspondante dans le contexte actuel.

Ainsi, une politique générale de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, repensée et conduite par l’Autorité de régulation, sera le gage d’un regain de confiance avec les partenaires étrangers.

Dans un cadre plus général, l’adhésion en septembre 2017 de la RDC au GABAC (Groupe d’Action contre le blanchiment d’Argent en Afrique Centrale) est un pas très positif dans cet effort de communication et d’information sur les mesures prises par le pays dans cette lutte.

Un cadre de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme plus contraignant

Vers un renforcement de la supervision bancaire sur des matières de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme …

42

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Le secteur bancaire mondial est en pleine mutation. Le temps réel et le digital sont désormais les maitres-mots parce que les clients souhaitent accéder aux services financiers de façon instantanée et directe. Les banques doivent donc s’adapter à ce nouveau comportement, sous peine de disparaitre.

Suivant l’enquête menée par la BEI en 2016, la plupart des groupes bancaires d’Afrique subsaharienne (86 %) ont mis en place des services de banque à distance ou de banque mobile (ou sont en train de le faire).

Cela génère des conséquences. D’une manière générale, servir de nouveaux clients revient plus cher. Les groupes bancaires en Afrique subsaharienne investissent ainsi davantage dans la technologie pour attirer les déposants, les servir efficacement et, en définitive, maîtriser les coûts.

En RDC, le faible taux de bancarisation, la pénurie d’infrastructures de base ou encore la précarité des moyens de transport dans les zones rurales, ainsi que le faible niveau d’alphabétisation constituent des freins à l’essor des moyens alternatifs de fourniture de services financiers.

Les données de l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) renseignent que le taux de pénétration des services mobiles est d’environ 40% à la fin de l’année 2016, dont près de 13% pour l’internet mobile et 8% pour le mobile money. Il est donc évident que les usagers des smartphones constituent une nouvelle cible des services financiers.

Dans cet élan, on relève le déploiement par les banques en RDC de plusieurs services, dont la banque en ligne, la banque mobile, la monnaie électronique comme moyen de paiement au-delà des cartes bancaires classiques, les espaces de libres services dans lesquels les clients peuvent procéder à des dépôts

et retraits en compte de manière autonome, la mutualisation des efforts dans le déploiement d’un switch entre quelques banques devant permettre l’utilisation des cartes bancaires sur les distributeurs automatiques de ces banques…

La bataille dans le déploiement de nouvelles technologies ne fait que commencer.

Il est certes important voire vitale de se positionner rapidement dans le déploiement des FinTech ou technologies financières ; mais encore faut-il sécuriser les données des clients. Un autre défi majeur sera donc la lutte contre la cyber criminalité, fléau dont la croissance dans le monde se fait au rythme du déploiement de nouvelles technologies !

Un élan vers le digital, les FinTech…

Vers la digitalisation des services et le déploiement de nouvelles technologies …

36% 43%

29%

7%

43%

43%

57%

36%

7%

7% 14%

36%

14% 7% 0%

21%

-

,20

,40

,60

,80

1,0

1,20

Investissement dans desinfrastructures

informatiques générales

Déploiement detechnologies de banque à

distance

Déploiement detechnologies liées aux

services bancaires mobiles

Déploiement de la FinTechpour simplifier lesdécisions de crédit

Etat de déploiement de nouvelles technologies en Afrique

Subsaharienne

Déploiement terminé Déploiement en cours

Déploiement prévu Pas une priorité immédiate

Source: BEI (Enquête 2016)

43

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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SYNTHESE

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Synthèse

Que faut-il retenir ?

01 05Dépréciation de la monnaie nationale impactant négativement les indicateurs du secteurLe Franc Congolais s’est fortement déprécié en 2016 (31%) masquant ainsi la contre-performance de plusieurs acteurs. Elle a aussi conduit à la constitution d’une provision pour reconstitution du capital assez conséquente pour le secteur. Si cette provision avait été constituée par toutes les banques, le résultat net du secteur serait négatif, soit CDF 6,22 milliards au lieu d’un résultat positif de CDF 5,75 milliards actuellement affiché.

Environnement réglementaire, jusqu’où iront le régulateur et le législateur ?Des modifications envisagées des normes prudentielles et de gouvernance, principalement expliquées par les crises de la BIAC et de la FiBank, tendent à solidifier le secteur. Le législateur admet la déduction fiscale des provisions, dans la loi de finances 2017.

02 06Domination du secteur par les banques locales, mais sursaut d’orgueil des banques panafricainesLa grande majorité des agrégats considérés dans le cadre de cette étude sont dominés par les banques locales, du fait notamment de leur ancienneté et de leurs réseaux d’agences. Par ailleurs, les banques panafricaines commencent à consolider leur marque trouvée en 2013 et les banques internationales se sont affirmés en 2016 avec de très belles performances, après un net ralenti en 2015.

2017, vers une résilience du secteur ?Le capital minimum des banques va augmenter à partir de 2018 pour atteindre l’équivalent en CDF d’USD 30 millions et 50 millions deux (2) ans plus tard. Cette décision de l’autorité de régulation vise à consolider le secteur. En revanche, le contexte actuelle (crise politico-économique, dépréciation de la monnaie, inflation, etc.) ne constitue pas un gage de confiance nécessaire à la mise en place de toute reforme d’envergure.

03Mobilisation des dépôts et octroi de créditsUne croissance de 38% des crédits contre 23% seulement pour les dépôts. Les dépôts sont principalement à vue, induisant des crédits à court terme et des découverts bancaires généralement orientés vers les ménages et les entreprises privées. Ces dépôts et crédits sont libellés en grande majorité en dollars américains.Pour information, le LTD (ratio d’intermédiation) du secteur est de 66% en 2016 contre 57% en 2015, traduisant un excédent des dépôts dans le secteur.

07Digitalisation des servicesLes acteurs du marché vont investir davantage dans le digital (dans les FinTech notamment): la banque en ligne, les espaces libres services, la banque mobile, la monnaie électronique … seront les enjeux digitaux de la banque de demain.La pénétration des services mobiles (40%), notamment l’internet mobile (13%) et la monnaie électronique (8%), supérieure au taux bancarisation (6%), est un facteur incitatif vers un investissement massif dans les produits digitaux.

Coefficient d’exploitation stable mais toujours élevé et timide croissance du produit net bancaire (PNB)Le coefficient d’exploitation qui s’élève à 79% en 2016 demeure élevé comparé à celui affiché dans plusieurs régions du continent, ce qui démontre une difficulté des banques à maitriser leurs charges d’exploitation. Le PNB s’est accru de 22% en 2016 mais pouvait être plus important n’eût été le coût élevé des ressources qui sont des intrants nécessaires à la création de la richesse.

04

45

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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46

ANNEXES

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Annexe 01

Synthèse des principaux indicateurs (incluant BIAC et FiBank)

TOTAL ACTIF CREDITS A LA CLIENTELE DEPOTS DE LA CLIENTELE

BANQUES (KCDF) 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15

ACCESS 69 988 938 62 162 839 13% 9% 44 640 164 30 199 934 48% (10%) 40 979 028 42 938 664 (5%) 9%

ADVANS 61 588 574 41 912 717 47% 25% 44 182 367 32 591 617 36% 17% 17 844 824 15 359 814 16% 60%

AFRILAND 105 457 514 75 018 390 41% 9% 86 618 975 56 358 396 54% (5%) 49 445 545 33 592 359 47% 35%

BCDC 772 940 039 635 848 451 22% 17% 381 909 930 235 322 025 (84%) (11%) 571 411 938 496 963 094 15% 17%

BGFI 449 982 408 328 643 852 37% 34% 174 202 848 157 998 398 10% 33% 252 343 701 193 955 642 30% 29%

BIAC - 521 158 974 - 3% - 299 438 833 - 12% - 410 088 302 - 7%

BOA 219 954 571 158 152 802 39% 37% 165 158 493 113 496 676 46% 40% 118 108 015 81 942 607 44% 37%

BYBLOS 41 514 341 23 890 160 74% (8%) 28 646 878 15 910 849 80% (19%) 8 904 310 7 010 324 27% (18%)

CITIGROUP 136 022 572 123 548 137 10% 2% 48 060 007 29 309 447 64% (17%) 91 739 985 90 417 516 1% 6%

ECOBANK 439 104 300 301 415 628 46% 13% 187 113 452 124 165 027 51% 17% 347 625 270 220 493 936 58% 17%

FBN 405 033 385 346 575 522 17% 9% 177 849 345 189 453 457 (6%) 7% 341 694 757 277 431 688 23% 6%

FIBANK - 32 894 476 - (35%) - 18 150 606 - (54%) - 25 434 100 - (36%)

PROCREDIT 372 168 376 245 655 067 52% 30% 205 489 288 126 680 616 62% 44% 275 179 849 169 884 284 62% 12%

RAWBANK 1 314 691 692 999 213 599 32% 15% 543 393 751 408 791 813 33% 29% 837 511 516 674 621 112 24% 6%

SOFIBANQUE 206 760 109 111 875 285 85% 40% 113 217 708 67 976 554 67% 100% 128 684 609 67 162 835 92% 22%

STANDARD 273 518 699 213 432 923 28% (1%) 48 447 682 25 047 417 93% (34%) 206 483 899 147 890 611 40% (11%)

TMB 686 556 555 576 173 387 19% 8% 267 794 602 196 658 175 36% 7% 535 095 981 592 773 742 (10%) 26%

UBA 47 101 962 43 389 730 9% (29%) 17 459 211 25 136 141 (31%) (37%) 29 525 688 24 637 394 20% 59%

Total du secteur 5 602 384 035 4 840 961 939 16% 13% 2 534 184 702 2 152 685 982 18% 12% 3 852 578 914 3 572 598 023 8% 13%

TOTAL ACTIF CREDITS A LA CLIENTELE DEPOTS DE LA CLIENTELE

BANQUES (KCDF) 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15

Banques locales 2 980 948 395 2 844 269 696 5% 12% 1 306 315 991 1 208 187 400 (20%) 13% 2 072 704 044 2 241 609 085 (8%) 14%

Banques panafricaines 2 108 791 454 1 593 908 306 32% 16% 1 058 531 776 841 639 252 26% 13% 1 454 901 853 1 070 310 673 36% 15%

Banques internationales

512 644 186 402 783 937 27% 2% 169 336 934 102 859 330 65% (15%) 324 973 017 260 678 265 25% (3%)

Total du secteur 5 602 384 035 4 840 961 939 16% 13% 2 534 184 702 2 152 685 982 18% 12% 3 852 578 914 3 572 598 023 8% 13%

FONDS PROPRES PRODUIT NET BANCAIRE RESULTAT NET

BANQUES (KCDF) 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15

Banques locales 398 971 108 326 471 230 22% 35% 260 511 671 260 723 164 (0%) 0% 26 468 544 18 033 909 47% (7%)

Banques panafricaines 275 654 127 255 214 023 8% 39% 216 338 445 190 946 393 13% 7% (6 975 080) 37 487 (18 707%) (99%)

Banques internationales

79 951 870 62 807 247 27% 12% 50 755 008 40 260 446 26% (5%) (13 738 798) (1 188 230) 1 056% (196%)

Total du secteur 754 577 105 644 492 500 17% 34% 527 605 123 491 930 003 7% 2% 5 754 666 16 883 166 (66%) (37%)

47

Source: Etats financiers certifiés des banques

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

FONDS PROPRES PRODUIT NET BANCAIRE RESULTAT NET

BANQUES (KCDF) 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15 2016 2015 Var15/16 Var14/15

ACCESS 17 161 182 16 127 306 6% 9% 8 885 525 7 532 032 18% (4%) (6 760 616) 1 138 136 (694%) (28%)

ADVANS 14 488 378 11 735 858 23% 9% 14 973 835 9 548 359 57% 20% (3 535 441) 1 123 936 (415%) 310%

AFRILAND 49 262 821 39 135 731 26% 116% 10 784 617 9 604 706 12% (3%) 3 957 438 2 396 767 65% 23%

BCDC 99 518 481 67 905 165 47% 36% 86 452 396 62 886 191 37% (5%) 13 651 445 6 606 514 107% 110%

BGFI 41 341 534 31 424 648 32% 46% 38 672 379 25 605 509 51% 49% 6 705 744 7 932 887 (15%) 2 127%

BIAC - 20 590 106 - (12%) - 54 377 260 - (10%) - (7 251 860) - 150%

BOA 24 403 458 21 233 413 15% 34% 21 702 869 15 634 845 39% 42% 1 742 712 2 306 250 (24%) 721%

BYBLOS 18 884 814 14 469 334 31% 5% 4 217 648 3 554 784 19% 4% (435 126) 513 507 (185%) 10%

CITIGROUP 23 374 860 20 029 581 17% 14% 11 614 824 12 198 156 (5%) (9%) (1 037 626) 928 485 (212%) (50%)

ECOBANK 52 502 877 55 789 971 (6%) 31% 41 268 791 39 196 126 5% 0% (764 166) 3 652 (21 025%) (100%)

FBN 21 142 028 34 413 364 (39%) (1%) 47 851 441 50 705 952 (6%) 3% (15 143 949) 3 987 309 (480%) 1%

FIBANK - (19 564 993) - (7 362%) - 6 562 126 - (40%) - (19 824 006) - 188%

PROCREDIT 55 222 866 63 389 479 (13%) 186% 39 164 408 29 409 093 33% 8% 2 757 612 1 791 955 54% 73%

RAWBANK 181 737 834 153 620 367 18% 63% 99 419 442 84 907 637 17% 16% 1 120 109 8 325 964 (87%) 55%

SOFIBANQUE 44 266 096 25 200 803 76% 22% 25 199 785 12 372 070 104% 7% 11 040 051 4 502 102 145% 9%

STANDARD 23 203 817 16 572 474 40% 18% 19 948 701 14 959 147 33% (16%) (8 730 606) (3 754 158) 133% 173%

TMB 73 448 697 59 154 789 24% 11% 49 440 048 46 180 006 7% (6%) 656 939 5 851 189 (89%) (39%)

UBA 14 617 361 13 265 105 10% 2% 8 008 416 6 696 003 20% 14% 530 145 304 537 74% (19%)

Total du secteur 754 577 105 644 492 500 17% 34% 527 605 123 491 930 003 7% 2% 5 754 666 16 883 166 (66%) (37%)

Source: Etats financiers certifiés des banques

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Annexe 02

Total bilan

Access Advans

Afriland

BCDC

BGFI

BOA

Byblos

Citigroup

Ecobank

FBNProcredit

Rawbank

SofiBanque

Standard

TMB

UBA0

200

400

600

800

1000

1200

1400

2013 2014 2015 2016

Evolution du total bilan (2013-16) en milliards de CDF

Source: Etats financiers certifiés des banques

Le total bilan du secteur a pratiquement triplé en 3 ans:

une croissance de 292% entre 2013 et 2016.

48

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

720 800

2 323

Banques locales

2 981 601 703

1 561

Banques panafricaines

2 109

107 121

403

Banques internationales

513

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

2013 2014 2015 2016

Evolution du total bilan par catégories de banques en milliards de CDF

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Annexe 03

Mobilisation des dépôts

Advans

Afriland

BCDC

BGFI

BOA

Byblos

Citigroup

Ecobank

FBN

Procredit

Rawbank

SofiBanque

Standard

TMB

UBA0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

2013 2014 2015 2016

Evolution de la mobilisation des dépôts (2013-16) en milliards de CDF

Source: Etats financiers certifiés des banques

Entre 2013 et 2016, le volume des dépôt a

augmenté de 63%

49

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

1 360 1 585 1 832

Banques locales

2 073

791 893

1 045

Banques panafricaines

1 455

210

269

261

Banques internationales

325

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

4 000

4 500

2013 2014 2015 2016

Evolution des dépôts par catégories de banques en milliards de CDF

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Annexe 04

Création de la monnaie par l’octroi des crédits

Advans

Afriland

BCDC

BGFIBOA

Byblos

Ecobank

FBN

Procredit

Rawbank

SofiBanque

Standard

TMB

UBA0

100

200

300

400

500

600

2013 2014 2015 2016

Evolution de l'octroi des crédits (2013-16) en milliards de CDF

Source: Etats financiers certifiés des banques

Les crédits ont crû de 64% entre 2013 et 2016

50

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

695 800 909

Banques locales

1 306

580 703

823

Banques panafricaines

1 059

63

121

103

Banques internationales

169

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

2013 2014 2015 2016

Evolution de l'octroi de crédits par catégories de banques en milliards de CDF

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Annexe 05

Fonds propres

Access

Advans

Afriland

BCDC

BGFI

BOA

Byblos

Ecobank

FBN

Procredit

Rawbank

SofiBanque

Standard

TMB

UBA0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

2013 2014 2015 2016

Evolution des fonds propres (2013-16) en milliards de CDF

Source: Etats financiers certifiés des banques

Les fonds propres du secteur ont doublé sur la période (de 2013 à

2016)

51

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

188 218 306

Banques locales

399

132

183

275

Banques panafricaines

276

54

56

63

Banques internationales

80

0

100

200

300

400

500

600

700

800

2013 2014 2015 2016

Evolution des fonds propres par catégories de banques en milliards de CDF

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Annexe 06

Produit Net Bancaire (PNB) – Création de la richesse par les banques

Access

Advans

Afriland

BCDC

BGFI

BOA

Byblos

Citigroup

Ecobank FBN

Procredit

Rawbank

SofiBanque

Standard

TMB

UBA -

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

120,0

2013 2014 2015 2016

Evolution du Produit Net Bancaire (2013-16) en milliards de CDF

Source: Etats financiers certifiés des banques

Le PNB du secteur n'a crû que de 53% sur trois ans.

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

52

172 200 206

Banques locales

261

134

167 184

Banques panafricaines

216 39

43 40

Banques internationales

51

0

100

200

300

400

500

600

2013 2014 2015 2016

Evolution du PNB par catégories de banques en milliards de CDF

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Experts

Bob-David est Expert-Comptable et membre de l’Ordre des Experts Comptables de la RDC. Il est également commissaire aux comptes agréé par la Banque Centrale du Congo et Mandataire en Mines et Carrières. Bob-David possède une expérience professionnelle de 20 années dans les domaines de la finance, de l’audit & contrôle interne et de la fiscalité. En tant qu’Expert-comptable, Bob-David intervient sur des missions d’audit, de commissariat aux comptes et de conseil dans divers secteurs dont le secteur financier, le secteur minier et celui des télécommunications.

Bob-David Nzoimbengene

Associé-gérant

(243) 85 999 80 32

[email protected]

Bureaux de Deloitte

Kinshasa

Immeuble Le Prestige, 3ème étage

4239 avenue Tombalbaye /Gombe

Kinshasa

République Démocratique du Congo

Lubumbashi

10 avenue Citoyen Mobutu coin KalulakoCommune Lubumbashi LubumbashiRépublique Démocratique du Congo

Avant de rejoindre Deloitte, François a passé 7 années dans les institutions bancaires panafricaines installées en République Démocratique du Congo assumant des fonctions de direction au niveau du contrôle interne, de l’audit interne, de la conformité et des opérations bancaires. Il a aussi siégé comme secrétaire dans la commission spécialisée de l’Association Congolaise des Banques traitant des matières ci-après: Sécurité, Fraudes, Ethique, Conformité et Gouvernance. Justifiant d’une expérience globale de plus de 10 ans, François est actuellement en charge de l’activité « Conseil » au sein de Deloitte en RDC.

Francois Kakese

Manager, Conseil & Risk Advisory

(243) 84 843 93 78

[email protected]

Etude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo (2015-2016)

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Deloitte fait référence à un ou plusieurs cabinets membres de Deloitte Touche Tohmatsu Limited, société de droit anglais (« private companylimited by guarantee »), et à son réseau de cabinets membres constitués en entités indépendantes et juridiquement distinctes. Pour en savoirplus sur la structure légale de Deloitte Touche Tohmatsu Limited et de ses cabinets membres, consulter www.deloitte.com/about.

Deloitte fournit des services professionnels dans les domaines de l’audit, de la fiscalité, du consulting et du financial advisory à ses clients dessecteurs public et privé, quel que soit leur domaine d’activité. Fort d’un réseau de firmes membres dans plus de 150 pays, Deloitte allie descompétences de niveau international à un service de grande qualité afin d’aider ses clients à répondre à leurs enjeux les plus complexes. Nos244 000 professionnels sont animés par un même objectif, faire de Deloitte la référence en matière d’excellence de service.

En RDC, Deloitte mobilise un ensemble de compétences diversifiées pour répondre aux enjeux de ses clients, de toutes tailles et de toussecteurs – des grandes entreprises multinationales aux microentreprises locales, en passant par les entreprises moyennes. Fort de l’expertisede ses 100 collaborateurs et associés, Deloitte en RDC est un acteur de référence en audit et risk services, consulting, financial advisory,juridique & fiscal et expertise comptable, dans le cadre d’une offre pluridisciplinaire et de principes d’action en phase avec les exigences denotre environnement.

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