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UNIVERSITE D’ORAN FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE CHIMIE LABORATOIRE DE SYNTHESE ORGANIQUE APPLIQUEE MEMOIRE Présenté par Madame SAIHI Razika Pour l’obtention du diplôme de Magister en Chimie Spécialité : Chimie Organique Etude phytochimique, Extraction des produits actifs de la plante Artemisia campestris de la région de Djelfa. Mise en évidence de l’activité biologique Soutenue le 28/04/2011 devant la commission d’examen Mr B. MERAH Professeur. Université D’Oran Es-Sénia Président Mr O. YEBDRI Professeur. Université D’Oran Es-Sénia Examinateur Mme S. BELLAHOUEL Professeur. Université Es-Sénia Examinateur Mme A. DERDOUR Professeur. Université D’Oran Es-Sénia Rapporteur Mme N. KAMBOUCHE Maitre de Conférences. Université Es-Sénia Co-Rapporteur

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UNIVERSITE D’ORAN

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE CHIMIE

LABORATOIRE DE SYNTHESE ORGANIQUE APPLIQUEE

MEMOIRE

Présenté par

Madame SAIHI Razika

Pour l’obtention du diplôme de Magister en Chimie

Spécialité : Chimie Organique

Etude phytochimique, Extraction des produits actifs

de la plante Artemisia campestris de la région de

Djelfa. Mise en évidence de l’activité biologique

Soutenue le 28/04/2011 devant la commission d’examen

Mr B. MERAH Professeur. Université D’Oran Es-Sénia Président

Mr O. YEBDRI Professeur. Université D’Oran Es-Sénia Examinateur

Mme S. BELLAHOUEL Professeur. Université Es-Sénia Examinateur

Mme A. DERDOUR Professeur. Université D’Oran Es-Sénia Rapporteur

Mme N. KAMBOUCHE Maitre de Conférences. Université Es-Sénia Co-Rapporteur

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Remerciements

Je remercie Dieu tout puissant de m’avoir donné santé, courage et patience tout au long de mes

études.

Rien n’aurait été possible sans la présence de ma directrice de thèse Mme A.

DERDOUR professeur à l’université d’Oran. Es-Senia, qui m’a épaule durant la réalisation de ce

travail, au sein du Laboratoire de Synthèse Organique Appliquée (L.S.O.A), en m’a poussée pour

que je finisse d’écrire ce mémoire dans les temps. En plus de ses qualités scientifiques, j’ai

découvert une personne profondément humaine qui se bat pour ses idées, sans jamais renoncer.

Je tiens aussi à remercier Mme N. KAMBOUCHE, Maitre de Conférences, Université

d’Oran Es-Sénia. Elle n’a jamais hésité à venir me voir pour faire le point sur l’avancement de mes

travaux. Elle a toujours été très disponible, compréhensive, intéressé, jovial et de bon conseil.

Chaque discussion avec elle est remontant idéal contre les baisses de motivation ! Qu’elle trouve

ici l’expression de ma profonde gratitude pour m’avoir guidée tout au long de cette recherche.

Je tiens à adresser mes vifs remerciements et l’expression de mon profond respect à

Monsieur B. MERAH, Professeur à l’Université d’Oran Es-Sénia, pour avoir accepté de présider

le jury de ce mémoire.

J’aimerais remercie, Monsieur O. YEBDRI, Professeur à l’Université d’Oran Es-Sénia,

pour l’honneur qu’il nous a fait, en acceptant d’examiner ce travail. Mes vifs et sincères

remerciements vont également à Mme S. BELlAHOUEL, professeur à Université d’Oran Es-

Sénia, pour l’honneur qu’elle nous a fait d’accepter de juger ce travail.

Un merci collectif à tous les enseignants de la post-graduation de Chimie Organique Appliquée

de l’Université d’Oran Es-Sénia et les enseignants de l’université de Laghouat. Et finalement, le

plus gros des mercis à mon père et ma mère, pour m’avoir encouragée, depuis que je suis toute

petite, à étudier et à me surpasser. Un grand merci également à mon mari, mes frères et sœurs.

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Dédicace

C’est avec un infiniment plaisir que je dédie ce mémoire aux êtres qui me sont très chers dans cette vie.

A la mémoire de mon très cher père dont je regrette son absence en ce jour si important pour moi. A ma très chère mère. En témoignage de l’amour, du respect et de la gratitude que je lui porte, je

la remercierai assez pour son soutien, son dévouement, sa compréhension et pour l’attention dont elle fait toujours preuve. Elle a fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

A ma très chère grand-mère. Je prie Dieu le tout puissant pour lui donner santé et longue vie. A mon très cher époux « Maamar » que je remercie pour son soutien et sa patience, ainsi à tous

les membres de sa famille spécialement mon beau père « Mokhtar », ma belle mère « Zohra ». A ma très chère belle sœur « Imene », et la toute famille Maaza.

A mon enfant « Mustapha elhabib ». A mes très chers frères « Ali, Abderrahmane, Mustapha, Mohamed, Brahim » et sœurs

« Noura, Fatima Zohra, Amina » et Amel, chaleureusement, ainsi qu’à toute ma famille, spécialement mes nièces « Nour el houda » et « Sara Kaouthar ».

A mes très chers oncles et tantes. A mes amies pour leur présence de tous les instants, pour le soutien qu’elles m’ont apporté, avec toute

mon affection et ma reconnaissance.

Razika

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Abréviations

A : Artemisia

A.F.NOR : Association Française de Normalisation.

A. N. A. T : Agence nationale de l’aménagement du territoire et de l’environnement.

B.N : Le bouillon nutritif.

CCM: Chromatographie sur couche mince.

CG/SM : Chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse.

CMI : Concentration minimale inhibitrice

FeCl3 : Chlorure ferrique.

CPG : Chromatographie en phase gazeuse.

20

20d : Densité.

dm: décimètre

DPPH : 2,2-diphenyl-1-picrylhydrazyl.

E. coli: Escherichia coli

eV: Electronvolt.

HE : Huile essentielle.

HPLC : Chromatographie liquide à haute pression.

Im : Indice de mousse.

IP : potentiel d’inhibition.

I.S.O : International Standard Organisation.

20

Dn Indice de réfraction.

N : Nombre de tubes dans les quels la hauteur de mousse vaut 1cm.

N : Normalité.

PEG : polyéthylène glycols.

St. Aureus : Staphylococcus aureus

T de distillation (col de cygne).

tr : trace.

T : Témoin.

UV : Ultra violet.

UFC : Unité format colonie.

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Sommaire

Introduction générale ................................................................................................. 1

Chapitre I : Rappels Bibliographiques

1- Introduction ......................................................................................................... 4

2- Présentation de quelques métabolites secondaires ........................................... 4

2- A- Les huiles essentielles ..................................................................................... 4

2- A- 1-Introduction ............................................................................................. 4

2- A- 2- Définition ............................................................................................... 5

2- A- 3- Répartition botanique ............................................................................. 5

2- A- 4- Propriétés physico-chimiques des HE .................................................... 5

2- A- 5- Composition chimique ........................................................................... 6

1-Les composés terpéniques ou terpénoïdes .................................................. 6

2- Constituants terpéniques des huiles essentielles ........................................ 8

a- Les monoterpènes ................................................................................. 8

b- Les sesquiterpènes ............................................................................... 9

3- Composés aromatiques .............................................................................. 10

2- A- 6- Mode d’obtention des HE ....................................................................... 10

2- A- 7- Domaine d’utilisation d’HE ................................................................... 11

a- phytothérapie ............................................................................................. 11

b- Parfumerie et cosmétologie ....................................................................... 11

c- Industrie alimentaire .................................................................................. 11

2- A- 8- Pouvoir antimicrobien des HE................................................................ 11

2- A- 9- Aperçu sur le mode d’action des HE ...................................................... 12

2- A- 10- Toxicité des HE .................................................................................... 12

2- A- 11- Contrôle des HE et des essences .......................................................... 12

2- B- les composés phénoliques ............................................................................... 12

2- B- 1- Introduction ............................................................................................ 12

2- B- 2- Flavonoïdes ............................................................................................ 14

1-Définition ................................................................................................... 14

2- Structure chimique .................................................................................... 14

3-Classification .............................................................................................. 15

Les Flavones ...................................................................................... 15

Les flavonones .................................................................................. 15

Les chalcones ................................................................................... 16

Les flavonols .................................................................................... 16

Isoflavones ....................................................................................... 16

Aurones ............................................................................................. 16

4- Propriétés biologiques des flavonoïdes et applications ............................ 16

2- B- 3- Les tanins ................................................................................................ 16

1- Définition .................................................................................................. 16

2- Constitution chimique et structure ............................................................ 17

2-a- Les tanins hydrolysables ................................................................... 17

2-b- Les tanins condensés ou proanthocyanidols ..................................... 18

3-Propriétés pharmacologiques et biologiques des tanins .............................. 18

2- B- 4 - Les coumarines ..................................................................................... 18

1- Introduction ................................................................................................... 18

2-Définition ....................................................................................................... 19

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3- Constitution chimique et structure ................................................................ 19

4- Types de coumarines ..................................................................................... 19

Les hydroxycoumarines .................................................................... 19

Les furanocoumarines ....................................................................... 20

Les pyranocoumarines ....................................................................... 20

5- Propriétés pharmacologiques et biologique de coumarines .......................... 20

2- C- Les alcaloïdes ............................................................................................... 20

2- C- 1- Définition ............................................................................................... 20

2- C- 2- Classification selon la structure chimique ............................................. 20

a) des phénylalanines..................................................................................... 20

b) des alcaloïdes isoquinoléiques .................................................................. 20

c) des alcaloïdes quinoléiques ....................................................................... 20

d) des alcaloïdes pyridiques et pipéridiques .................................................. 20

e) des alcaloïdes dérivés du tropane .............................................................. 20

f) des alcaloïdes stéroïdes .............................................................................. 20

2- C- 3- Structures chimiques des alcaloïdes ..................................................... 21

2- C- 4- Type d’alcaloïdes .................................................................................. 21

2- D- Les saponines ............................................................................................... 22

2- D- 1- Définition ............................................................................................... 22

2- D- 2- Constitution chimique et structure......................................................... 22

2- D- 3- Propriétés physiques .............................................................................. 23

2- D- 4- Propriétés pharmacologiques des saponines ......................................... 23

3- Travaux antérieurs ............................................................................................. 24

3- A- Introduction ................................................................................................ 24

3- B- Travaux antérieurs de quelques pays sur le genre d’Artemisia .................. 24

4- Conclusion ........................................................................................................... 26

Bibliographie ........................................................................................................... 27

Chapitre II : Extractions et analyses

1- Présentation de la steppe .................................................................................... 30

1- Introduction ........................................................................................................ 30

2- Etude du milieu .................................................................................................. 30

1-Situation géographique ............................................................................... 30

2- La végétation steppique ............................................................................. 31

3- Typologie du couvert végétal steppique ................................................... 31

2- Présentation de la plante .................................................................................... 31

2- 1- Présentation de la famille : ASTERACEAE ...................................................... 31

1- Introduction ....................................................................................................... 31

2- Caractéristiques générales ................................................................................. 31

2- 2- Présentation du genre : Artemisia ..................................................................... 32

1- Introduction ....................................................................................................... 32

2- Culture ............................................................................................................... 32

3- Lieu .................................................................................................................. 32

2- 3- Présentation de l’espèce : campestris ............................................................... 32

Définition et Caractérisation ................................................................................ 32

Systématique botanique ............................................................................................. 33

Propriétés et usages ................................................................................................... 34

Domaine d’utilisation ................................................................................................ 34

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Utilisation de la plante en médecine traditionnelle (Phyto–aromathérapie)……...…34

3- Description des travaux, Résultats et discussion .............................................. 36

3- 1- Mise en évidence des phytoconstituants ........................................................... 36

1- Les polyphénols ............................................................................................... 36

- Les flavonoïdes .............................................................................................. 36

- Les tannins ..................................................................................................... 36

2-Les coumarines ................................................................................................. 36

3- Les alcaloïdes…………………………………………………………………36

4- Les saponines ................................................................................................... 37

- L’indice de mousse ....................................................................................... 37

Principe……………………………………………………………………37

5- Résultats et discussion .................................................................................... 38

3- 2- Extraction de l’huile essentielle ........................................................................ 38

1- Introduction ....................................................................................................... 38

2- Mode d’extraction : hydrodistillation ............................................................... 39

3- Résultats et discussion ...................................................................................... 39

4- Examen organoleptique......................................................................................... 41

5- Analyse physique de l'HE de l’Artemisia campestris ........................................... 41

1- Introduction ...................................................................................................... 41

2- Propriétés physiques…………………………………………………………..42

a- Aspect………………………………………………………………………..42

b- Densité ........................................................................................................... 42

Principe………………………………………………………………………..42

c- Indice de réfraction......................................................................................... 43

Définition ......................................................................................................... 43

d- Pouvoir rotatoire ............................................................................................ 43

Principe………………………………………………………………………..44

3- Résultats et discussion des caractéristiques physiques ................................... 44

6- Analyse Chromatographique................................................................................. 45

1- Introduction ...................................................................................................... 45

2- les conditions d’analyse ................................................................................... 45

3- Discussion des résultats ................................................................................... 46

4- Conclusion ........................................................................................................... 48

Bibliographie ............................................................................................................ 49

Chapitre III : Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

1- Introduction ........................................................................................................... 52

2- Mode d’action des HE .......................................................................................... 53

3- Aperçu sur les techniques d’étude du pouvoir antimicrobien des HE .................. 53

4- Matériel et méthode .............................................................................................. 54

4- 1- Matériel ........................................................................................................... 54

A- Origine des souches bactériennes............................................................... 54

B- Les caractéristiques des souches microbiennes utilisées ........................... 54

C- Matériel chimique ................................................................................................ 56

D- Milieux de culture ................................................................................................ 56

D.1- Milieux pour les cultures bactériennes ............................................................ 56

4- 2- Méthodes .......................................................................................................... 57

2. a- Préparation des dilutions ................................................................................... 57

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2. b- Préparation des précultures bactériennes .............................................. 57

2. c- Tests d’activité antibactérienne de l’HE ................................................ 57

2- d- La méthode de l’Antibiogramme ........................................................... 59

3- Résultats et discussion ..................................................................................... 59

Résultats de l’étude spectrophotométrique du pouvoir antibactérien...………59

4- 3- Evaluation in vitro de l’activité antioxydante ................................................... 62

4- 3- 1- Méthode du DPPH ....................................................................................... 62

4- 3- 2 Résultats du test du pouvoir antioxydant ....................................................... 63

Bibliographie ............................................................................................................ 65

Conclusion et perspectives ....................................................................................... 67

Annexe ...................................................................................................................... 70

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Listes des figures

Chapitre I:

Fig. I. 1: Monoterpènes représentatifs………………………………..………… 7

Fig. I. 2: Lactones sesquiterpènes représentatives.……………………………... 8

Fig. I. 3: Les composés aromatiques……………………………………………. 10

Fig. I. 4: Structures chimiques de quelques composés phénoliques……………. 13

Fig. I. 5: Noyau Flavone………………………………………………………... 14

Fig. I. 6: Noyau Flavane……………………………………………………….... 14

Fig. I. 7: Structure chimique de deux flavonoïdes……………………………… 15

Fig. I. 8: Exemples de structure de tanins hydrolysables….……………………. 17

Fig. I. 9: Exemples de structure de tanins condensés…………………………… 18

Fig. I. 10: Les principaux composés des coumarines…………………………... 19

Fig. I. 11: Structures chimiques des alcaloïdes. ……………………………….. 21

Fig. I. 12: Quelques classes structurales d’alcaloïdes…………………………... 22

Fig. I. 13: Structures des principaux squelettes des génines triterpéniques…….. 23

Fig. I. 14: Structures des principaux squelettes des génines stéroïdiques………. 23

Chapitre II:

Fig. II. 1 : Photo d’Artemisia Campestris. Station de Djelfa. Par R. SAIHI,

Mai 2009………………………………………………………………………...

34

Fig. II. 2: Structure des Produits majoritaires de l’HE de la plante d’Artemisia

campestris……………………………………………………………………….

48

Fig. II. 3: Spectre CG de l’huile essentielle de la plante d’Artemisia campestris

sèche……………………………………………………………………………..

49

Fig. II. 4: Spectre CG de l’huile essentielle de la plante d’Artemisia campestris

fraîche……………………………………………………………………………

49

Chapitre III :

Photo. III. 1: Salmonella typhi au microscope électronique……………………. 55

Photo. III. 2: Escherichia coli au microscope électronique…………………….. 55

Photo. III. 3: Staphylococcus aureus au microscope électronique……………… 55

Photo. III. 4 : Klebsiella pnemoniae……………………………………………. 55

Fig. III. 1: Schéma illustrant les différentes étapes du test antibactérien par la

technique de dilution en milieu liquide………………………………………….

57

Fig. III. 2 : Densité optique microbienne en fonction des différentes

concentrations d’HE……………………………………………………………..

60

Fig. III. 3: Inhibition de la croissance bactérienne des différentes souches

testées à la concentration 1,52mg/ml……………………………………………

61

Fig. III. 4: Inhibition de la croissance bactérienne des souches testées à la

concentration 0,182 mg/ml...................................................................................

62

Fig. III. 2: Forme libre et réduite du DPPH (Molyneux, 2004)………………... 63

.

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Liste des tableaux

Chapitre I:

Tab. I .1: Les principaux composés phénoliques………………………………..…….. 13

Tab. I. 2: Pourcentage des compositions de l’HE (monoterpènes, sesquiterpènes, et

phénols) d’Artemisia campestris de nord-ouest des Alpes Italiennes…...…………….

25

Tab. I. 3 : Nombre de constituants de différents pays et produits majoritaires……... 25

Tab. I. 4 : Représentants la composition de l’HE d'Artemisia campestris

var.glutinosa en provenance de France (SFC)……………………….……………......

26

Chapitre II:

Tab. II. 1: Etude ethnopharmacologique d’Artemisia campestris (selon la médecine

traditionnelle)………………………………………………………………………….

36

Tab. II. 2: Résultats des tests phytochimiques effectués sur la plante d'Artemisia

campestris………………………………………………………………………...........

39

Tab. II. 3: Rendement de l’HE d’Artemisia campestris obtenue par hydrodistillation 40

Tab. II. 4: Comparaison des teneurs en HE d’Artemisia herba alba dans différentes

régions Algérienne……………………………………………………………………..

41

Tab. II. 5: Rendements d’obtention de l’HE d’Artemisia herba alba (Asteraceae) de

certains pays……………………………………………………………………………

41

Tab. II. 6: Rendements d’obtention de l’HE d’Artemisia campestris séché dans

différents pays………………………………………………………………………….

42

Tab. II. 7: Propriétés organoleptiques de l’HE l’Artemisia campestris comparées à

celles d’une HE conventionnelle……………………………………………………….

42

Tab. II. 8: Caractéristiques physiques de l’HE d’Artemisia campestris de la steppe

algérienne………………………………………………………………………………

45

Tab. II. 9: Indices physiques de quelques essences algériennes………………..……... 45

Tab. II. 10: composition chimique de l’HE d’Artemisia campestris…………………. 47

Chapitre III:

Tab. III. 1 : Les caractéristiques des souches utilisées et les principales maladies

qu’elles peuvent causer chez l’homme….……………………………………………...

56

Tab. III. 2 : L’estimation de la prolifération des germes vis-à-vis de différente

concentrations d’HE………...………………………………………………………….

62

Tab. III. 4 : Diamètres des zones d’inhibition des souches bactériennes après 24

d’incubation à 37°C, sur milieu Mueller-Hinton à la concentration 1.52g /ml………...

64

.

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_________________________________________________________________________Introduction générale

1

Introduction générale

Etant donné, la richesse de notre région en plantes aromatiques, connues pour leurs

vertus médicinales, cosmétiques et autres, une étude approfondie de celles-ci s’impose dans le

cadre de la mise valeur de la flore steppique et dans le contexte de la création d’une banque de

données qui regroupe et illustre les valeurs propres à chaque espèce.

Actuellement, plus de 50% des médicaments et les quasi-totalités des substances

anticancéreuses (ellipicène, celiptium, pervenche tropicale, etc…..) sont issus de plantes ou

dérivés. Presque tous les médicaments dits « majeurs » résultent d’une recherche, parfois très

ancienne sur les plantes.

Les plantes médicinales sont employées en nature ou sont utilisées comme matières

premières pour l’extraction de principes actifs. Elles peuvent servir de modèles pour la

synthèse. Les molécules naturelles peuvent aussi être retouchées par l’homme pour être

améliorées.

La découverte de nouvelles propriétés pharmacologiques et l’extraction de nouveaux

principes actifs (huiles essentielles, flavonoïdes, composés phénoliques, alcaloïdes,

hétérosides …) contribuent au développent de la médecine par les plantes. Ces découvertes

ont montré qu’ils avaient de nombreuses possibilités thérapeutiques dans le règne végétal.

Différentes plantes aromatiques sont caractérisées par la synthèse de molécules

odorantes qui constituent ce qu’on appelle les huiles essentielles (HE) ou essences connues,

depuis longtemps, pour leur activité antiseptique et leur activité thérapeutique dans la

médecine populaire.

Dans le cadre de ce travail, nous allons essuyer de mettre en lumière une espèce

proliférant dans notre région et qui elle, n’a jamais fait l’objet d’une étude il s’agit de

l’Artemisia campestris -Dgouft- (Asteraceae).Ce présent travail comprend les étapes

suivantes :

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_________________________________________________________________________Introduction générale

2

Chapitre I : Rappels Bibliographiques :

- Présentation de quelques métabolites secondaires des végétaux et travaux antérieurs

réalisés sur le genre Artemisia et l’espèce Artemisia campestris.

Chapitre II : Extraction et analyse :

- Présentation de la steppe et de la plante Artemisia campestris.

- Etude des caractères phytochimiques d’Artemisia campestris.

- Extraction de l’huile essentielle d’Artemisia campestris par hydrodistillation.

- Analyse chromatographique de la composition chimique de l’huile essentielle obtenue.

Chapitre III : Etude biologique :

- Estimation au moyen du DPPH de la capacité antioxydante de l’huile essentielle

obtenue de l’Artemisia campestris.

- Etude in vitro de l’activité biologique de l’huile essentielle sur quelques espèces

microbiennes.

Enfin, nous donnerons, en annexe, la carte géographique de la wilaya de Djelfa, les

modes opératoires, la préparation des extraits, préparation des réactifs utilisés, et les spectres

CG/MS d’huile essentielle.

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

3

1- Introduction :

Pendant longtemps, les remèdes naturels et surtout les plantes médicinales furent le

principal, voire l’unique recours du médecin, en même temps que la matière première

(materia medica) pour la fabrication de remède pharmaceutique [1].

On utilise les caractères biochimiques des plantes en taxonomie depuis plus de 100 ans

et indirectement par l'utilisation des odeurs, des goûts et de caractéristiques médicinales,

depuis bien plus long temps .On a beaucoup utilisé les composés chimiques en systématique

des plantes en partant d'analyses de la variation infra spécifique [2].

Plusieurs études ont montré que l’activité thérapeutique de certaines plantes est liée à

la présence de substances chimiques (huiles essentielles, saponines, flavonoïdes, alcaloïdes,

glucosinolates, protéines,…...etc.). Ces métabolites retiennent l’attention aussi bien pour leurs

propriétés biologiques et pharmacologiques que pour leur exploitation industrielle.

2- Présentation de quelques métabolites secondaires :

Les substances actives des plantes médicinales sont de deux types :

- Les produits des métabolites primaires (essentiellement des saccharides), substances

indésirables à la vie de la plante, qui se forment dans toutes les plantes vertes grâce à la

photosynthèse.

- Les produits des métabolites secondaires : processeurs résultant essentiellement de

l’assimilation de l’azote, apparaissent souvent comme inutiles à la plante, mais utiles pour

leurs effets thérapeutiques [1].

2- A- Les huiles essentielles

2- A- 1-Introduction

Les HE, existant dans les plantes aromatiques sont responsables des différentes

senteurs qu’elles dégagent. Les HE se retrouvent dans des glandes minuscules situées dans

différentes parties de la plante aromatique : dans les feuilles (basilic), dans les fleurs (rose),

dans le fruit (Citron), dans les graines (coriandre), dans l’écorce (cannelle) et, pour certaines

plantes, c’est dans les racines (ail) [3].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

4

2- A- 2- Définition

Les HE sont des liquides volatiles, réfringents, optiquement actifs, voisins des huiles,

d’odeur tout a fait caractéristique. Elles se forment dans un grand nombre de plantes comme

sous-produits du métabolisme secondaire [1].

Les HE sont des complexes naturels de molécules volatiles et odorantes, synthétisées

par les cellules sécrétrices des plantes aromatiques.

Celles-ci les conservent dans des poches au niveau de certains organes.

Ces produits odorants sont extraits par entraînement à la vapeur d’eau ou par pression

(cas des agrumes) [4].

A son tour, la norme A.F.NOR NF T 57-006 a donné la définition suivante d’un HE :

« produit obtenu à partir d’une matière végétale, soit par entraînement à la vapeur, soit par des

procédés mécaniques à partir de l’épicarpe de Citrus, soit par la distillation sèche » [5].

De la plante à essence ou de certains de leurs organes, et de procédé par expression.

Depuis la 9ème

édition en 1972, la pharmacopée n'utilise plus que le terme: huile

essentielle [6].

Les HE sont aussi bien utilisés pour leurs vertus médicinales que pour leurs caractères

organoleptiques.

2- A- 3- Répartition botanique

Les HE sont largement réparties dans le règne végétal: Conifères, Myrtacées,

Ombellifères, Labiées, Composées. Elles peuvent se rencontrer dans tous les organes

végétaux : sommités fleuries, écorce, racines, rhizomes, fruits, bois,….etc. Dans une même

plante, elles peuvent être présentes dans différents organes. La composition des HE peut alors

varier d’un organe à l’autre [4].

2- A- 4- Propriétés physico-chimiques des HE

On trouve généralement les HE incolores ou jaune pâles à l’état liquide à température

ordinaire.

Toutes les HE sont volatiles, odorantes et inflammables.

- Leur densité est le plus souvent inférieure à 1. Seules trois HE officinales ont une densité

supérieure à celle de l’eau, ce sont les HE de cannelle, de girofle et de sassafras.

- Elles sont peu solubles dans l’eau, solubles dans les alcools et dans la plupart des solvants

organiques.

- Elles sont altérables et très sensibles à l’oxydation [3].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

5

- Elles possèdent un indice de réfraction souvent élevé et sont douées d’un pouvoir rotatoire

(elles sont soit dextrogyres ou lévogyres);

- Leur point d’ébullition varie de 160 °C à 240 °C.

2- A- 5- Composition chimique

Les HE ont une composition assez complexe [7].

On y trouve généralement de nombreux constituants appartenant principalement à

deux grandes familles chimiques :

Les composés terpéniques et les composés aromatiques, dérivés du phénylpropane.

1-Les composés terpéniques ou terpénoïdes :

Les terpénoïdes constituent un vaste groupe de métabolisme secondaire de structure

diverse, important dans de nombreuses interactions biotiques [2].

Les terpénoïdes sont très largement distribués et beaucoup possèdent de fonctions

physiologiques primordiales, comme éléments des stéroïdes liés aux membranes, des

pigments caroténoïdes, de la chaîne latérale phytyle de la chlorophylle et d'hormones (acide

gibbérellique et acide abscissique).

- Sont formés d’unités isopréniques (en C5) (ils répondent à la formule brute : (C5H8) n

[8], et comprennent les monoterpènes en (C10), les sesquiterpènes (C15), les diterpènes (C20) et

les triterpènes en (C30). Ils ont la même origine métabolique. Ces terpènes peuvent être

acycliques, monocycliques ou bicycliques. En général, une HE est un mélange

d’hydrocarbures et de composés oxygénés dérivés de ces hydrocarbures. Parmi ces composés

oxygénés, on peut noter la présence d’alcools, d’esters, d’aldéhydes, de cétones, d’ether-

oxydes et de carbures.

La composition chimique des HE varie encore de façon appréciable avec le milieu et la

période de la végétation. Elle peut aussi être modifiée au cours de l’extraction ou durant la

conservation [4].

La distribution de quelques types de terpénoïdes a cependant un intérêt pour la

taxonomie.

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

6

Les monoterpénoïdes et les sesquiterpénoïdes volatiles (figures (I-1), (I-2)) :

Sont les principaux composants des HE caractéristiques des Magnoliales, des Laurales,

des Illiciales et des pipérales, comme les Myrtaceae, les Lamiaceae, les Verbenaeaes, les

Asteraceaes. Ces composés ne se trouvent pas seulement dans les tissus végétaux (dans des

cellules sphériques ou dans différents canaux ou lacunes situés dans les tissus

parenchymateux. mais aussi dans les glandes florales odoriférantes oû ils sont libérés et

fonctionnent souvent comme attractifs floraux.

OH

OH

Géraniol Menthol Limonène

O O

Garvone Camphre

Fig. I. 1: Les Monoterpènes.

Un autre type de terpénoïdes, les lactones sesquiterpènes (figure (I. 2)) surtout

connues chez les Asteraceaes oû ces lactones sont diversifiés et utiles pour la taxonomie [2].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

7

OCOCH2 OH

O

HOH2C

HO

O

O

O

CH2O

O

CH2

Parthénine Lactupicrine

O

O

OH

HH2C

CH2

CH2

H2CO

Vernolépine

Fig. I. 2: Lactones sesquiterpènes.

2- Constituants terpéniques des huiles essentielles

Les HE contiennent principalement des terpènes. Elles renferment surtout des

monoterpènes, quelques sesquiterpènes, rarement des diterpènes [7].

a- Les monoterpènes

Dans le cas des hydrocarbures, les composés monoterpèniques correspondent le plus

souvent à la formule brute C10H16. Ils peuvent être acycliques (myrcène), monocycliques

(limonène) ou bicycliques (camphène) [5].

Myrcène Limonène Camphène

Ils constituent par fois plus 90 % de l’HE (citrus, térébenthines).

Les monoterpènes regroupent de nombreuses fonctions:

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

8

- Alcools : acycliques (citronellol), monocycliques (menthol), bicycliques (fenchol) ;

OH

OH

OH

Citronellol Menthol Fenchol

- Aldéhydes : le plus souvent acycliques (citronellal) ;

O

- Cétone : acycliques (tagétone), monocycliques (menthone, pulégone), bicycliques

(fenchone) ;

O

OH

Pulégone Fenchone

- Ester : acycliques (acétate de citronellyle), monocycliques (acétate de menthyle, acétate

d’α-terpinyle), bicycliques (acétate d’isobornyle) [5].

b- Les sesquiterpènes

Les variations structurales dans cette série sont de même nature que dans le cas

précédent, carbures, alcools et cétones étant les plus fréquents.

Il convient de remarquer que le fait qu’ils comprennent trois motifs isoprène ils présentent

une très grande variété dans les structures (plus d’une centaine de squelettes différents ont été

décrits).

Quelques exemples de sesquiterpènes caractéristiques d’HE : carbures mono- ou

polycycliques (longifolène), alcools (farnésol), cétones (nootkatone), aldéhydes (sinensals),

esters (acétate de cédrayle) [5].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

01

3- Composés aromatiques

La plupart des constituants de l’HE sont d’origine terpénique, seul un petit nombre

d’essences contiennent une majorité de ses composés aromatiques (exp : essence d’Anis riche

en anéthole et en aldéhyde ainsi que celle du persil en apiole, d’Asarum en asarone, de

Giroflier en engénol…………) Figure (I. 3), [5, 8].

CH=CH-CH3

OCH3

CHO

OCH3

CH2-CH=CH2

H3CO

OCH3O

O

anéthole Anis aldéhyde anisique apiole

CH2-CH=CH2

OCH3

H3CO

CH=CH-CH3

OCH3OCH3

OH

H3CO

OCH3

CH2-CH=CH2

OCH3

engénol γ-asarone β-asarone

Fig. I. 3: Les composés aromatiques

Aussi le degré d’oxydation de la chaine aliphatique (carbone, alcool, aldéhyde, cétone

ou acide) mène vers l’élargissement de la gamme des composés aromatiques.

Par ailleurs le motif phénylpropanique est susceptible de se cycliser pour donner les

lactones (exp : les coumarines). Ces dernières étant pour les plus simples d’entre elles,

entrainables par la vapeur d’eau, elles seront également présentes dans certaines huiles

essentielles, dans ces dernières on peut également rencontrer des composés en (C6-C1) comme

la vanilline.

2- A- 6- Mode d’obtention des HE

Plusieurs techniques d’extraction des essences sont pratiquées, deux seulement sont

admises par la pharmacopée Française ainsi que par A.F.NOR et l’I.S.O.

- L’entraînement à la vapeur d’eau ;

- L’expression à froid des péricarpes frais de certains Citrus [8].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

00

Les méthodes d’extraction sont adaptées aux propriétés physiques les plus importantes des

huiles essentielles.

- Leur volatilité dans l’air et dans la vapeur d’eau ;

- Leur solubilité dans les solvants organiques.

2- A- 7- Domaine d’utilisation d’HE

a- phytothérapie.

L’aromathérapie est une branche de la phytothérapie qui utilise les HE pour traiter

un certain nombre de maladies.

Les HE sont largement utilisés pour traiter certaines maladies internes et externes

(infections d’origine bactérienne ou virale, troubles humoraux ou nerveux). En médecine

dentaire, plusieurs HE ont donné des résultats cliniques très satisfaisants dans la désinfection

de la pulpe dentaire, ainsi que dans le traitement et la prévention des caries [4].

b- Parfumerie et cosmétologie :

L’utilisation des HE dans les crèmes et les gels permet de préserver ces cosmétiques

grâce à leur activité antiseptique et antioxydante, tout en leur assurant leur odeur agréable [9].

c- Industrie alimentaire.

En industrie alimentaire, on cherche toujours à avoir une conservation saine et

de longue durée pour les produits consommés ainsi qu’une qualité organoleptique meilleure.

Une nouvelle technique pour réduire la prolifération des micro-organismes réside dans

l’utilisation des HE. Les plantes aromatiques et leur HE sont utilisées dans la conservation des

denrées alimentaires [10].

2- A- 8- Pouvoir antimicrobien des HE

Les vertus antimicrobiennes des HE sont connues et utilisées depuis longtemps, mais

cette utilisation se basait sur des pratiques traditionnelles et des applications sans bases

scientifiques précises.

De nos jours, leur emploi se fait sur des bases scientifiques et rationnelles puisque de

nombreux travaux de recherche portent sur les propriétés antimicrobiennes des HE des plantes

aromatiques [4].

In vitro, l’effet microbactiricide de certaines HE a même été trouvé supérieur à celui

des antibiotiques. De plus, elles ont un champ d’action très large. Plusieurs travaux montrent

que les HE et leurs composés majoritaires ont un effet antimicrobien vis-à-vis des bactéries à

Gram négatif et à Gram positif [12].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

01

L’activité antimicrobienne des HE est dûe principalement à leur composition chimique

et en particulier à la nature de leur composé majoritaire.

En effet, il est admis que l’activité antimicrobienne des HE se classe dans l’ordre décroissant

suivant la nature de leurs composés majoritaires :

Phénol > alcool > aldéhyde >cétone> oxyde> hydrocarbures > esters. L’effet des composés

quantitativement minoritaires n’est parfois pas négligeable [13].

2- A- 9- Aperçu sur le mode d’action des HE

En effet, certains chercheurs ont montré que la puissance de l’action des HE varie

selon leurs constituants majoritaires, et que le mode d’action est principalement lié au profil

chimique des constituants de chaque HE, qui est largement diversifié [4].

2- A- 10- Toxicité des HE

Plusieurs HE sont connues pour leur toxicité : c’est le cas, par exemple, des essences à

anéthol à action convulsivante à forte dose ; il en est de même des essences à thuyone (thuya,

Absinthe).

Notons que les essences absorbées seules comme médicaments, en usage interne

(Aromathérapie), peuvent présenter une certaine toxicité [14].

2- A- 11- Contrôle des HE et des essences

Les pharmacopées prévoient différents essais : évaluation de la miscibilité à l’éthanol,

détermination des indices d’acide, d’ester, de carbonyle, éventuellement la recherche des

huiles grasses et des HE résinifier, détermination du résidu d’évaporation et autre ; elles

prévoient aussi des mesures physiques comme l’indice de réfraction, l’angle de rotation

optique, la densité relative, parfois le point de solidification. Elles demandent également une

analyse de l’HE par une technique chromatographique [5].

2- B- les composés phénoliques :

2- B- 1- Introduction

Les composés phénoliques forment un très vaste ensemble de substance qu’il est

difficile de définir simplement. L’élément structural fondamental qui les caractérise est la

présence d’au moins un noyau benzénique auquel est directement lié au moins un groupe

hydroxyle, libre ou engagé dans une autre fonction : éther, ester, ou hétéroside [15].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

02

Parmi les composés phénoliques, dont plus de 8000 sont connus, les flavonoïdes, les

quinones phénoliques, les lignanes, les xanthones, les coumarines et d’autres classes existent

en nombre considérable (Tableau I.1.) [16].

Tab. I .1: Les principaux composés phénoliques.

N°de

Carbone

Squelette de

base

Classe Exemple

6 C6 Phénol simple - Catéchol (1)

7 C6 - C1 Acides phénoliques - Acide Salicylique (2)

8 C6 – C2 Acétophénones - 3-acetyl-6-

méthoxybenzaldéhyde (3)

9

C6 – C3

- Acide hydroxycinnamique

- Phénylpropénes

- Coumarines

- Acide caféique (4)

- Eugénol (5)

- Ombelliférone (6)

10 C6 – C4 Naphtoquinones - Juglone (7)

OH

OH OH

CO2H

H3COC CHO

OCH3

(1) (2) (3)

O

OH

CH CHCO2H

OH

CH2-CH=CH2

=

HOOCH3

HO O

(4) (5) (6)

O

OOH

(7)

Fig. I. 4: Structures chimiques de quelques composés phénoliques [16].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

03

2- B- 2- Flavonoïdes

1-Définition

Les flavonoïdes sont des substances naturelles issues des plantes présentes dans tout le

règne végétal. Ce sont des pigments responsables de la coloration des fleurs, des fruits et des

feuilles. Ils sont universellement présents dans la cuticule foliaire et dans les cellules

épidermiques des feuilles, et sont susceptibles d’assurer la protection des tissus contre les

effets nocifs du rayonnement UV.

Les flavonoïdes sont des dérivés du noyau Flavone ou 2-Phényl-Chrome portant des

fonctions phénols libres, éthers ou glycosides

O

O

A

B

C

Fig. I. 5: Noyau Flavone

Le noyau Flavone est lui-même un dérivé Flavane de base :

O

A

B

C

Fig. I. 6: Noyau Flavane

Les flavonoïdes sont donc des polyphénols complexes dont la structure est constituée

de deux noyaux aromatiques (noyaux A et B) et d’un hétérocycle oxygénés (cycle C) [17].

2- Structure chimique:

On trouve des flavonoïdes dans les agrumes qui appartiennent à la classe des

aurantiacées mais également dans les (rues, tomates, cyprès, frênes et ginkgo....). Ces

différentes plantes, contiennent à des degrés divers, des substances utilisées comme principe

actif tels que diosmine, la rutine et l’hespéridine [18].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

04

Les flavonoïdes sont des hétérosides, c’est-à-dire des dérivés de génines sur lesquelles

un ou plusieurs oses sont gréffés. La liaison GENINE-OSE existe grâce à la réunion, soit d’un

hydroxyle phénolique, soit d’un hydroxyle de l’hétérocyclique oxygéné, soit d’un –CH avec

l’hydroxyle hémiacétalique de l’oses. On obtient alors des O-Hétérosides ou des C-

Hétérosides [17].

O-Hétéroside C-Hétéroside

O

O

HO

HO O

OH

OH

OH

OH

OH

O

O

OH

HO

HO

O O O

O

OH

HO

OH

OH

HO

HO OH

OH

OH

O

Rutine Saponarine

Fig. I. 7: Structure chimique de deux flavonoïdes

Les C-Hétérosides semblent intéressants en thérapeutique. La rupture de la liaison

GENINE-OSE est plus difficile dans le cas des C-Hétérosides que dans celui des O-

Hétérosides [17].

3-Classification :

Les Flavones : (Lutéoline, Apigénine)

Elles sont particulièrement abondantes chez les légumineuses et elles dérivent des

flavonones par une oxydation qui introduit une seconde double liaison dans l’hétérocycle.

Les flavonones : (Naringenine, Hesperetine)

Dérivent des « chalcones » par une cyclisation au centre du squelette d’où un

hétérocycle ; elle est réalisée par la chalcone isomérase (CHI).

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

05

Les chalcones : Le mot « chalcone » provient du mot grec chalcos (cuivre). Elles

gardent la structure du tétra ou trihydroxychalcone.

On peut signaler deux autres types de composés dont la distribution dans la plante est

plus restreinte.

Les flavonols : (Myricétine,Quercétine,Kaempférol) Ils se différencient des

flavones par la présence d’un OH en C3.

Isoflavones : Dérivent aussi des flavonones, mais outre une oxydation centrale ; il

y’a transposition du cycle latéral du C2 au C3 de l’hétérocycle.

Aurones : Le mot « aurone » provient du latin aurun (Or).

Ce sont des homologues des flavones, mais à hétérocycle pentagonal.

Les quatre classes de flavonoïdes se trouvent à l’état naturel sous forme d’aglycones,

mais surtout sous forme de glycosides [19].

4- Propriétés biologiques des flavonoïdes et applications

De nos jours, les propriétés des flavonoïdes sont largement étudiées dans le domaine

médicinal ou on leur reconnaît des activités anti-virales, anti-tumorales, anti-inflammatoires,

anti-allergique et anti-cancéreuses [20].

Les flavonoïdes peuvent aussi empêcher le diabète ou du moins le réduire en inhibant

l’enzyme aldose réductase. Ong et khoo ont reportée que la myricétine possède un effet

hypoglycémiant chez des animaux diabétiques .Certains flavonoïdes peuvent entraver

l’athérosclérose et par conséquent réduisent le risque des maladies cardiovasculaires [21].

Les flavonoïdes sont présents dans presque tous les organes de la plante et jouent un

rôle important dans le système de défense comme antioxydants Ces métabolites secondaires

sont connus pour leurs diverses propriétés biologiques telles que antioxydante [22].

2- B- 3- Les tanins

1- Définition

Ce sont des composés phénoliques complexes d’origine végétale, ayant une masse

moléculaire comprise entre 500 et 3000. En plus des réactions classiques des phénols, ils ont

la propriété de précipiter les alcaloïdes, la gélatine et de rendre la peau imputrescible en se

fixant sur les protéines [23].

Ces substances, de composition chimique variable, présentent un caractère commun :

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

06

- Leur capacité de coaguler les albumines, les métaux lourds et les alcaloïdes. Elles sont

hydrosolubles.

- Leur intérêt médicinal réside essentiellement dans leur caractère astringent.

- Leur propriété de coaguler les albumines des muqueuses et des tissus, en créant ainsi

une couche de coagulation isolante et protectrice, ayant pour effet de réduire l’irritabilité et la

douleur, d’arrêter les petits saignements [1].

2- Constitution chimique et structure

Chez les végétaux supérieurs, il existe deux groupes de tanins différents par leur

structure aussi bien que par leur origine biosynthétique :

2-a- Les tanins hydrolysables : Sont caractéristiques des dicotylédones, rencontrés

notamment chez les Rosidaes, dans tous les organes (racine, tige, feuille, fruit avant maturité)

[24].

Les tanins hydrolysables donnent par hydrolyse un ose et un nombre variable de

molécules d’acide phénolique, d’acide gallique ou d’acide ellagique.

O

O

HO

HO

O

OH

OH

O

COOH

HO

HO

HO

Acide gallique Acide ellagique

O

O

O

O

O

O

OH

OHHO

HO

OH

HO

HO

HO

HO

OH

O

O

OR

OHHO

O

R=H, Pédunculagine

Fig. I. 8: Exemples de structure de tanin hydrolysable.

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

07

2-b- Les tanins condensés ou proanthocyanidols : Les tanins condensés sont des

polymères constitués par des unités de flavan-3-ols (catéchol, épicatéchol, ……..) liées entre

elles par des liaisons carbone-carbone [24].

OH

OH

OH

OH

OH

OH

HOOH

HO

A C

B

OH

Fig. I. 9: Exemples de structure de tanins condensés.

3-Propriétés pharmacologiques et biologiques des tanins :

Les décoctions et les autres préparations à base de drogues riches en tanins sont

employées le plus souvent extérieurement contre les inflammations de la cavité buccale, les

catarrhes, la bronchite, les hémorragies locales, sur les brulures et les engelures, les plaies, les

inflammations dermiques, les hémorroïdes et la transpiration excessive.

En usage interne, elles sont utiles en cas de catarrhe intestinal, de diarrhée,

d’affections de la vésicule, ainsi que comme antidote (contre-poison) lors d’empoisonnement

par des alcaloïdes végétaux) [1].

2- B- 4 - Les coumarines :

1- Introduction

Certaines familles d’angiospermes élaborent des structures très variées :

Fabacées, Astéracées et surtout les Apiacées et les Rutacées chez lesquelles sont rencontrées

les molécules les plus complexes.

La littérature décrit un nombre important de coumarines et les plus simples d’entre

elles sont largement réparties dans le règne végétal [25].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

08

2- Définition

Les coumarines sont des composés phénoliques ayant un squelette de base en C6–C3,

généralement hydroxylés en position 7, en 6, 7 et en 6, 7, 8.

O O

1

2

345

6

78

3- Constitution chimique et structure :

Les coumarines sont des composés aromatiques dérivant de l’acide O-hydroxy-Z-

cinnamique, de même que la coumarine elle-même dérive de l’acide ortho-coumarique [26].

O

CHC

H

O

OH

HC CH COOH

Acide O-Coumarique Coumarine

CCH

O1

O

CHC

R

HO O

HO

R'

R

O

H

H

R=H ; Umbelliférone

R=OH ; Aesculétine R=OCH3, R’=H ; Fraxétine

R=OCH3 ; Scopolétine R=H, R’=OH ; Daphnétine

Fig. I. 10: Les principaux composés des coumarines.

4- Types de coumarines :

Les hydroxycoumarines : Présentent également un intérêt pharmaceutique.

L’esculine, contenue dans l’écorce du marron dIinde a les mêmes effets que la

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

11

vitamine P. Elle augmente la résistance des vaisseaux sanguins et présente donc un

intérêt pour les soins des hémorroïdes et des varices (comme la rutine) [1].

Les furanocoumarines.

Les pyranocoumarines.

5- Propriétés pharmacologiques et biologique de coumarines :

Comme les autres composés phénoliques, les coumarines se rencontrent dans la nature

sous forme de combinaisons, qui sont des hétérosides [27].

La Piloselle, Hieracium pilosella de la famille des Asteraceae de l’ombelliférone sous

forme hétérosidique. Quelques études attribuent à l’ombelliférone une activité

bactériostatique d’où son utilisation autrefois dans le traitement de la brucellose en médecine

vétérinaire. Traditionnellement, la drogue est préconisée pour faciliter les fonctions

d’élimination rénales et digestives [28].

2- C- Les alcaloïdes :

2- C- 1- Définition

Les alcaloïdes sont des composés azotés complexes, de nature basique, présentant

généralement de puissants effets physiologiques. Ce sont pour la plupart des poisons végétaux

très actifs, dotés d’une action spécifique [1].

Les alcaloïdes sont des hétérocycliques à caractère alcalin contenus essentiellement

dans les plantes [29].

2-C- 2- Classification selon la structure chimique :

Selon leur structure chimique et surtout leur structure moléculaire, on peut diviser les

alcaloïdes en plusieurs groupes :

a) des phénylalanines : capsaïcine du piment, colchicine du colchique ;

b) des alcaloïdes isoquinoléiques : morphine, éthylmorphine, codéine et papavérine

contenues dans l’opium du pavot ;

c) des alcaloïdes quinoléiques : tige feuillée de la rue commune ;

d) des alcaloïdes pyridiques et pipéridiques : ricinine du ricin, trigonelline du

fenugrec ;

e) des alcaloïdes dérivés du tropane : scopolamine et atropine de la belladone ;

f) des alcaloïdes stéroïdes : racine de vératre, douce-amère ou aconite (aconitine) par

exemple [1].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

10

2- C- 3- Structures chimiques des alcaloïdes : [30]

Alcaloïdes Dérivés

N N

CH 3

Pyridine Nicotine

N

H

CH2 CH2 OCH3

H

N

Pipéridine Coniine

N

N

N

N

HH

CH2 CH2 NH2

Imidazole Histamine

Fig. I. 11: Structures chimiques des alcaloïdes.

2- C- 4- Type d’alcaloïdes :

Les alcaloïdes ont des structures très diverses ; ils dérivent de différents acides aminés

ou de l’acide mévalonique en passant par différentes voies biosynthétiques. Ils ont une

activité biologique chez les animaux, souvent même à très faibles concentrations, et beaucoup

sont couramment utilisés en médecine (par exemple la cocaïne, la morphine, l’atropine, la

colchicine, la quinine et la strychnine) [2].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

11

(A) (B)

NN

H

CH2

OCH3

C

HO

H3CO

N

O

O

H3CO

H3COCH3

CH2

Corynanthéine Ochotensimine

Fig. I. 12: Quelques classes structurales d’alcaloïdes.

(A) Les alcaloïdes indoliques de type sécologanine : n’existent que chez les

Apocynaceaes, les « Loganiaceaes » et les Rubiaceaes parmi les Gentianales.

(B) Les alcaloïdes benzylisoquinoléiques se rencontrent chez de nombreux membres des

Magnoliales, des Laurales et des Ranunuculales.

2- D- Les saponines :

Les saponines sont très communes dans les plantes médicinales.

Du point de vue chimique, elles se caractérisent également par un radical glucidique (glucose,

galactose) joint à un radical aglycone [1].

2- D- 1- Définition :

Les saponosides sont une classe d’hétérosides très répandue chez les plantes et les

animaux marins. Ce sont des glycosides stéroïdiques ou triterpéniques qui ont la propriété de

former des solutions moussantes en présence d’eau et de précipiter le cholestérol [32].

2-D- 2- Constitution chimique et structure :

L’hydrolyse d’une saponine, par l’action d’un acide ou d’enzyme, produit un sucre ou

plusieurs (dont souvent le glucose) et un aglycone nommé sapogénine selon que cette dernière étant,

soit un triterpène, soit un stéroïde. On distingue les saponines triterpènes et les saponines

stéroïdiques, certains auteurs distinguent une troisième catégorie de saponines ; celles des amines

stéroïdiques qui sont traitées par d’autres comme des alcaloïdes stéroïdiques [33].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

12

3 5

101

1312 18

15

22

2120

19

A B

D

23 24

25

27

28

30

29

26C

HO

3029

HO

Type α-Amyrine Type β-Amyrine

(Uranes) (Oléananes)

Fig. I. 13: Structure des principaux squelettes des génines triterpéniques.

A B

C D119

11

18

17

16

15

5

10

3

DC

BA

OOE

F

2625

27

2321

20 22

Structure de la molécule Structure de la molécule

du Stérane du Spirostane

Fig. I. 14: Structure des principaux squelettes des génines stéroïdiques [34].

2-D- 3- Propriétés physiques :

La propriété physique principale des saponines est de réduire fortement la tension

superficielle de l’eau. Toutes les saponines sont fortement moussantes et constituent

d’excellents émulsifiants [1].

2- D- 4- Propriétés pharmacologiques des saponines :

Les saponines ont une propriété caractéristique : celle d’hémolyser les globules rouges,

(érythrocytes), c’est-à-dire de libérer leur hémoglobine, ce qui explique l’effet toxique de

certaines d’entre elles, qui les rend inconsommables.

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

13

- les saponines irritent les muqueuses, causent un relâchement intestinal, augmentent les

sécrétions muqueuses bronchiales (sont expectorantes).

- elles sont employées comme diurétiques et désinfectantes des voies urinaires [1].

3- Travaux antérieurs

3- A- Introduction :

Le genre Artemisia est un des plus importants de la famille des Asteraceae ; il

comporte plusieurs certaines d’espèces en grande partie utilisées pour leurs diverses

propriétés médicinales par les pharmacopées locales [35].

Le genre Artemisia est l'un des plus grands et le plus largement diffusé des genres dans

plusieurs Anthemideae la tribu des Composées. Le genre se trouve essentiellement dans la

zone tempérée boréale les régions du monde avec le sud de la possible extension vers les

tropiques [36].

3- B- Travaux antérieurs de quelques pays sur le genre d’Artemisia :

Les industries pharmaceutiques ont aussi exploité de nombreux composés extraits de

différentes armoises, comme les thujones (A. absinthium), l’artemisinine (A. annua) ou la

verlotorine (A. verlotiorum). Depuis peu, A.capillaris (aussi appelée A. scoparia) suscite

l’engouement des chercheurs à cause d’un métabolite secondaire particulièrement actif le

capillène [11].

La composition de l'huile de l'espèce Artemisia a été caractérisée par la présence d’un

large éventail de monoterpènes (hydrocarbures, alcools, cétones, esters, aldéhydes et les

oxydes), et sesquiterpènes (hydrocarbures, d'oxydes et alcools), avec un total de 62 composés

identifiés.

Les extraits ont été obtenus par hydrodistillation de la plante d’Artemisia campestris.

L dans la région de Nord-Ouest de l’Italie, la composition de l'huile essentielle a été

examinée Par GC/MS. (Hewlett-Packard) :

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

14

Tab. I. 2: Pourcentage des compositions de l’HE (monoterpènes, sesquiterpènes, et phénols)

d’Artemisia campestris de nord-ouest des Alpes Italiennes [11].

A. campestris L. ssp

borealis (pall)

A. campestris L.ssp.

campestris

Monoterpènes (%)

Hydrocarbures

α-Pienne

β-Pinene

Sesquiterpenes (%)

Spathulenol

Alcool inconnu

Carvacrol

15.3

9.8

9.3

10.7

1.9

16.5

10.7

18.7

tr

1.5

tr = trace (<0.1%)

Tab. I. 3 : Nombre de constituants dans différent pays et produits majoritaires.

Italie

[11]

France

[37]

Tunisie

[38]

Serbie –

Yougoslavie

[39]

Nb de

constituants

26 51 20 38

Pourcentage

des produits

majoritaires

(%)

Monoterpènes

hydrocarbures

1-phenylpenta-

2,4- diyne

(18-34)

Monoterpènes

hydrocarbures

(47.8-27.9)

Monoterpènes

hydrocarbures.

(2.5-9.1)

Capillène

(13-27)

Polyacétylènes

aromatiques

(2-25)

Sesquiterpènes

alcools.

(3.0-9.2)

A.C

(pallas)

(9.8-15.3)

A.C

L

(10.7-16.5)

Sesquiterpènes

(26.6-32.4)

Sesquiterpènes alcools

(9.3-10.7) (14.1-18.7)

Les analyses par CPG et CG/SM dans des régions de France ont permis de mettre en

évidence que les composées majoritaires sont les mêmes [37].

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

15

Tab. I. 4 : Représentants de la composition d’HE d'Artemisia campestris var.glutinosa

en provenance de France (SFC) [37].

Composés Pourcentages

1-phenylpenta-2,4- diyne 18 – 34

Capillène 13 – 27

Polyacétylènes aromatiques

γ-terpiéne 6 – 25

Méthyl eugénol 3 – 5

p-cymène 2 – 9

Geramacrène D 2 – 6

Les analyses chromatographiques Par CPG et CG/SM des huiles essentielles

d’Atemisia Campestris Var. Glutinosa de la région de Marseille (France) obtenues par

hydrodistillation, on permis d’identifier 51composants.

Les composés majoritaires sont : γ-terpinene, capillene, 1-phenyl-2,4-pentadiyne,

spathulenol, methyleugenol, p-cymene et β-pinene [40].

La composition de l'huile essentielle d'Artemisia campestris L., obtenue par

hydrodistillation des parties aériennes de la région du sud-est de la Tunisie (Bengardane,

Benikhdache, Jerba et Tataouine), a été analysée par GC-MS. Treize à quinze composants ont été

identifié dans chaque échantillon, on note la présence de β-pinene (24.2-27.9 %), p-cymene

(17.4-22.3 %) et α-pinene (4.1-11.0 %), représentant plus que 45 % de l'huile totale [38].

4- Conclusion :

Dans ce chapitre, nous avons présenté quelques métabolites secondaires (définitions,

structures chimiques, classifications et propriétés).

Notre choix s’est porté sur une plante aromatique très utilisée dans la médecine

traditionnelle dans la région de la steppe Algérienne. A notre connaissance, cette plante n’a

pas été étudiée.

Néanmoins, des travaux antérieurrs, réalisés sur la famillle des Astéraceae sur le genre

Artemisia plus particulièrement l’espèce Artemisia Campestris montré que la plante était riche

en métabolites secondaires comme : monoterpènes hydrocarbures et sesquiterpènes

alcools……..etc.

Le chapitre suivant comporte :

- La présentation de la steppe et de la plante Artemisia Campestris.

- L’identification de quelques métabolites secondaires (Etudes phytochimique).

- mode opératoire d’extraction et méthodes d’analyse avec résultats et discusions.

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Chapitre I_____________________________________________________________ Rappels Bibliographiques

16

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

03

1- Présentation de la steppe :

1- Introduction :

Les plantes aromatiques de la famille Asteraceae (Composées) constituent de loin la

famille la plus importante de notre territoire. Ce paramètre a conditionné ce travail Qui est

basé sur : le fait que cette plante est très répondue dans toutes les régions steppiques et

présahariennes de l’Algérie, mais aussi que cette espèce est utilisée dans notre région comme

antiseptique, anti-inflammatoire, antirhumatismale, antimicrobienne, maladie d’estomac et

pour soulager les douleurs………etc.

L’intérêt que nous portons à l’extraction et l’identification des métabolites secondaires

à savoir : HE, alcaloïdes, flavonoïdes, tanins,…..etc. vise principalement à valoriser les

plantes médicinales locales.

La steppe Algérienne se présente comme une vaste bande régionale s’étendant de la

frontière Tunisienne à la frontière Marocaine sur 1000 km de long et de 300 Km de large et

couvre une superficie globale de 20 millions d'hectares [1].

Ce territoire constitue un espace vital pour une population estimée à plus de 7,2

millions d’habitants dont la majeur partie tire ses revenus à travers la pratique de l'élevage

d'un cheptel ovin estimé à 15 millions de têtes [2].

2- Etude du milieu

1-Situation géographique

La wilaya de Djelfa est localisée dans la partie centrale de l’Algérie du nord, où

elle fait partie des monts des Ouled Nail. Située à 300 Km au sud de la capitale, elle se situe

entre 2° et 5° de longitude Est, et entre 33° et 35° de latitude Nord. La wilaya s’étend sur une

superficie de l’ordre de 32,362 Km2, soit 1,36 % de superficie totale de l’Algérie.

Cette wilaya est à égale distance de ses frontières Est et Ouest, limitée par les wilayas

de la Médéa et Tissemsilt au Nord, M’sila et Biskra à l’Est, Ouargla au Sud-Est, au Sud

Ghardaïa, au Sud-Ouest Laghouat et Tiaret à l’Ouest [3]. (Carte géographique -Voir

l’annexe).

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

03

2- La végétation steppique

La steppe est une formation végétale basse et ouverte inféodée aux étages bioclimatiques

semi aride et dont elle est l’expression naturelle. La végétation parait bien souvent monotone, que la

strate dominante soit graminée chamaephytique, ou crassulescente [4].

La combinaison des facteurs pédo-climatiques et la répartition spatiale de la végétation

fait ressortir trois types de steppes :

o La Steppe graminéenne à base d'alfa et/ou de sparte que nous trouvons dans les sols

argileux à texture plus fine. Sur les sols sableux, nous trouvons la steppe à drine.

o La steppe à armoise blanche qui occupe les sols à texture fine;

L'armoise est consommée par les troupeaux et constitue de ce fait un excellent parcours.

o La steppe à halophyte qui occupe les terrains salés à proximité des chotts.

On y trouve les solsolas et aussi les atriplexes qui constituent eux aussi un bon fourrage [5].

3- Typologie du couvert végétal steppique

La végétation steppique est de très inégale valeur, tant pour sa composition floristique

que par sa densité, elle est dominée par l'alfa (Stipa tenacissima) qui occupe 4 millions

d'hectares, suivi par le Chih (Artemisia herba alba) avec 3 millions d'hectares, puis le

Sennaghe et le Guettaf avec respectivement 2 et 1 millions d'hectares [5].

2- Présentation de la plante

2- 1- Présentation de la famille : ASTERACEAE (Composées)

1- Introduction

Les Asteraceae renferment 408 espèces reparties en 109 genres [6].

Ces derniers désignent des plantes herbacées, buissons ou arbres; matières de réserve

constituées d'oligosaccharides, entre autre l'inuline, canaux résinifères souvent présents, de

même que des laticifères, mais l'un des deux manquant parfois, présence générale de

polyacétylènes et des huiles essentielles terpéniques, généralement à lactones sesquiterpènes

(mais sans composés iridoïdes) [7].

2- Caractéristiques générales:

Les caractéristiques essentielles de La famille Asteraceae sont :

- Le mode d'inflorescence: les fleurs sont groupées en capitules ou calathides qui, pour le

profane, simulent à merveille une simple fleur [6].

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

03

Les Astéracées ont la caractéristique commune d'avoir des fleurs réunies en capitules,

c'est à dire serrées les unes à côté des autres, sans pédoncules, placées sur l'extrémité d'un

rameau ou d'une tige et entourée d'une structure formée par des bractées florales. Cette

structure en forme de coupe ou de collerette est appelé un involucre [8].

2 - 2- Présentation du genre : Artemisia

1- Introduction :

Le genre Artemisia est un des plus importants de la famille des Asteraceae ; il

comporte plusieurs centaines d'espèces en grande partie utilisées pour leurs diverses

propriétés médicinales par les pharmacopées locales.

Les industries pharmaceutiques ont aussi exploité de nombreux composés extraits de

différentes armoises.

Les trois armoises représentées au Sahara sont des buissons très ramifiées, de 3 à 8 dm [9].

Le gène Artemisia (les armoises) groupe des herbacées, des arbrisseaux et des arbustes,

généralement aromatiques, densément tomenteux, pubescents ou glabres, de la famille

Asteraceae; Leurs feuilles sont pennées (rarement palmées) [8].

2- Culture : Il se fait dans un sol riche, bien drainé, en plein soleil. Plusieurs espèces,

notamment Artemisia lactiflora, demandent un sol assez humide, les armoises alpines exigent

un sol parfaitement draine. La plupart des armoises sont éphémères et ne supportent pas un

sol lourd, mal drainé.

3- Lieu : Elle vient dans les prairies et les broussailles sèches des l’hémisphère Nord.

Certaines en Afrique du Sud et dans l’Ouest de l’Amérique du Sud [10].

2- 3- Présentation de l’espèce : campestris

Définition et caractérisation:

La définition de l’espèce Artemisia campestris,

Capitules très petits, étroits (1 à 1,5 mm), ovoïdes ou coniques, à involucre scarieux, ne

contenant que 3 à 8 fleurs ; feuilles à divisions longues, étroites et espacées.

feuilles glabres, d'un vert foncé; rameaux rougeâtres; capitules coniques ou aborale- plante

des hauts plateaux, plus rares dans la région présaharienne, manque au Sahara

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

00

septentrional, reparaît dans les montagnes du Sahara central, en altitude (assez répondue

au Hoggar, plus rare au Tefedest et au Tassili des Ajjer).

Représentées au Sahara pour la sous espèce glutinosa (J. Gay) Batt, à tiges robustes et

à rameaux glutineux dans le haut. Médit [9].

Artemisia campestris Fleurons du disque stérile (ovaire avorté). Plante de 30-150 cm,

à rameau constituant une panicule plus au moins ample, Tige ligneu à base; striée .Feuilles

glabrescentes, vert foncées ; les inférieures 2- pinnatiséquées, les supérieures pinnatiséquées,

les basales pétiolées et auriculées, les autres sessiles ou subsessiles, dressées ou pendantes –

clairières pâturages « Dgouft », « alala », « Tedjok ».

Espèce très appétante en été et en automne [9].

Systématique botanique :

Nom Scientifique : Artemisia campestris.

Embranchement : Spermaphytes.

Sous Embranchement: Angiospermes.

Classe : Dicotylédones.

Famille : Asteraceae

Genre : Artemisia

Espèce : campestris

Noms français : Armoise champêtre ;

Armoise des champs;

Armoise rouge.

Nom anglais: Field Sagenort

Field southernwood

Sagewort

Sowhernwood

Wormwood

Nom vernaculars: Dgouft, Alala

Fig. II. 1 : Photo d’Artemisia campestris. Station de Djelfa

Par R. SAIHI, Mai 2009

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

03

Propriétés et usages :

De nombreuses espèces d'Artemisia ont une caractéristique odeur ou saveur, sur la base de

monoterpènes, sesquiterpènes qui, dans de nombreux cas, sont les raisons de leur application

en médecine populaire. Récemment, plusieurs tentatives ont été faites au caractérisent mieux

leurs véritables propriétés thérapeutiques, et d'obtenir la production accrue de ces composés

utiles à partir de chimiotypes sélectionnés poussent dans un sol ou in vitro [11].

Domaine d’utilisation :

Dans le nord-ouest de l’Italie, cette espèce est recueillie de façon active ou cultivés pour la

production de la plante séchée d'être utilisée comme un ingrédient important dans des

boissons alcoolisées ainsi que dans les boissons amères. Cette espèce est utilisée également en

parfumerie et dans une gamme d'applications alimentaires qui comprennent les soupes, les

sauces et salades [11].

Utilisation de la plante en médecine traditionnelle (Phyto–aromathérapie):

Depuis 150 ans, les plantes médicinales ont fourni à la pharmacie des médicaments très

efficaces. Aujourd'hui, de nombreux travaux menés dans le domaine de l'ethnopharmacologie,

nous montrent que les plantes, utilisées en médecine traditionnelle et qui ont été testées.

L’usage empirique des différentes préparations traditionnelles de plantes est donc

extrêmement important pour une sélection efficace de plantes puisque la plupart des

métabolites secondaires de plantes employées en médecine moderne, ont été découverts par

l’intermédiaire d’investigations ethnobotaniques [12].

L'Artemisia campestris est utilisée, Sèche, en onction, en friction, comme huile

essentielle en infusion ou en décoction.

Traditionnellement on utilise l’Artemisia campestris comme produit détergent, elle

remplace l’eau de javel.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

03

Tab. II. 1: Etude ethnopharmacologique d’Artemisia campestris (selon la médecine

traditionnelle).

Nom

scientifique

Indication Partie utilisée Mode

d’utilisation

Art

emis

ia

cam

pes

tris

[13]

Emménagogue,

vermifuge, vulnéraire,

Règles douloureuses,

Cicatrisante,

Maux d’estomac,

Bronchites.

Les feuilles et

les sommités

Infusion,

décoction,

macération,

cataplasme

Esp

èces

A

rtem

isia

[11

]

Toniques

Stomacales

Antiphlogistiques

Antiseptiques

teintures appliquées pour

soulager les rhumatismes

Antivenin,

Les feuilles et

les sommités

/

Art

emis

ia

cam

pes

tris

L.

[14

]

Anti-inflammatoire,

Antirhumatismal et

Antimicrobien

Les feuilles

Décoction

Plusieurs méthodes modernes permettent de mettre en évidence la présence dans les

végétales, telles ou telles substances;

- c’est d’abord l’étude microscopique, fondée sur la structure anatomique et

morphologique du corps végétal;

- puis ce sont les méthodes physiques (microsublimation);

- ensuite analyse par des méthodes chimiques comme on va le voir dans ce chapitre.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

03

3- Description des travaux, Résultats et discussion

3- 1- Mise en évidence des phytoconstituants :

On a utilisé des méthodes chimiques simples pour la recherche des principes actifs de

la plante [15, 16, 17] :

Des réactions colorées

analyses chromatographiques

1- Les polyphénols :

- Les flavonoïdes

On ajoute 1ml de réactif de Neu à l’extrait méthanolique (voire annexe). Les

composés Ortho hydroxylés sur le noyau B apparaissent en jaune orangé à orange et les mono

hydroxylés en jaune vert à jaune.

- Les tanins :

A 2 ml de décocté aqueux, à 5%, sont ajoutées quelques gouttes de solution de

chlorure ferrique (FeCl3) à 5% dans l’éthanol. Une coloration brun vert se développe, ce qui

révèle la présence des tanins catéchiques.

2-Les coumarines :

1g de poudre végétale est extrait avec 10 ml d’un mélange de méthanol et d’eau,

MeOH/H2O (7:3), sous reflux pendant 30 mn. L’extrait et dilué et quelques gouttes de

solution de soude sont ajoutées.

On dépose quelques gouttes de cet extrait sur une plaque de gel de silice, en

utilisant comme éluant un mélange de toluène – acétate d’éthyle (8:1).

Des fluorescences vertes et jaunes sont observés au visible et d’autres brunes et

bleues à 366nm, ce qui conforme la préséance de furano et pyranocoumarines.

3- Les alcaloïdes

25ml de solution d’acide chlorhydrique 5. 10-2

N sont additionnés à 5g de la

plante. Après une macération de 24 h, on filtre le mélange. On ajoute quelques goutte du

réactif de Dragendorff (voire annexe) au macérât. La formation d’un précipité rouge révèle la

présence des alcaloïdes.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

03

4- Les saponines

Pour détecter la présence des saponosides au niveau de la plante, on a calculé l’indice

de mousse.

- L’indice de mousse

L’indice de mousse se traduit par l’écume qui se forme à la surface de certains liquides

après agitation. Il permet de détecter la présence de saponosides au niveau de la plante.

Il est fourni par le degré de dilution d’un décocté de la poudre végétale dans des conditions

bien déterminées donnant une mousse qui persiste.

- Principe :

Nous avons opéré selon le mode opératoire de la pharmacopée française.

Dans une fiole de 500 ml, renfermant 100 ml d’eau bouillante, on introduit 1 g de plante

broyée. On maintient une ébullition modérée pendant 30 mn, on filtre et on ajuste à 100 ml

après refroidissement.

Dans une série de 10 tubes à essai de 20 cm de haut et de 10 mm de diamètre, on introduit

successivement 1, 2, 3,……..10 ml de décocté et on ajuste le volume de chaque tube à 10 ml

avec de l’eau distillée. Chaque tube est agité pendant 15 secondes (deux agitations par

seconde). On laisse reposer 15 mn et on mesure la hauteur de la mousse dans chaque tube.

Im =1000/N

N : Nombre de tubes dans les quels la hauteur de mousse vaut 1cm.

Dans touts les tubes (1 à 10) on observe une absence de mousse.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

03

5- Résultats et discussion:

Les études photochimiques effectuées sur la plante d'Artemisia campestris sèche de la

région de Djelfa, ont donné les résultats présentés dans le tableau II-2 si dessous :

Tab. II. 2: Résultat des tests phytochimiques effectués sur la plante d'Artemisia campestris.

Principe chimique Résultat

Les polyphénols

- Flavonoïdes (Réactif de Neu)

- Tanins (Chlorure ferrique-FeCl3)

- Coumarine (CCM)

(+)

(+)

(-)

- Les alcaloïdes

(Bouchardat – Dragendorff)

(+) - (+)

- Saponosides (Indice de mousse) (-)

- Les dérivés anthracéniques (CCM) (+)

Un screening phytochimique de la plante nous a permis de connaitre les composants

majoritaires présents: les alcaloïdes, les flavonoïdes, les tanins et le dérivé anthracénique.

3- 2- Extraction de l’huile essentielle

1- Introduction :

Autrefois, la caractérisation organoleptique était la seule indication permettant

d’évaluer la valeur d’une HE (apparence, couleur, odeur, gout, etc…).

Comme ces propriétés ne donnent qu’une information très limitée sur ces essences, il

semble nécessaire de faire appel à d’autres techniques de caractérisation plus précises, telles

que la détermination d’un certain nombre de constantes physico-chimiques appelées

« indices » qui ont fait l’objet d’étude statistique très importante. Ces indices sont constitués

soit par des résultats d’analyse chimique soit par des déterminations physiques (densité, indice

de réfraction, pouvoir rotatoire, etc……) [18].

Les pharmacopées du contrôle des HE et des essences prévoient différents essais :

- Détermination des indices physico-chimique.

- Analyse de l’HE par une technique chromatographique.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

03

Les travaux que nous avons effectués ont été réalisés sur la plante d’Artemisia

campestris sèche de la région de Djelfa.

2- Mode d’extraction : hydrodistillation

Une quantité de 50g de matériel végétal sec (partie aérienne de la plante), baigne

dans 500 ml d’eau distillée dans un ballon à col court de 1000 ml relié à un réfrigérant par

l’intermédiaire d’un T de distillation; les vapeurs d’eau, après refroidissement et condensation

dans le réfrigérant sont recueillis dans le récipient de recette.

Le distillat est ensuite transvasé dans une ampoule à décantation au moyen de l’éther

diéthélique (température d’ébullition 59 – 61,5°C).

On lui ajoute et on laisse agir pendant 15 mn de Sulfate de magnésium anhydride (MgSO4,

H2O) afin d’éliminer toute trace d’eau. Après filtration le solvant est éliminé grâce à une

distillation dans un évaporateur rotatif.

L’essence ainsi récupérée est conservée à basse température, à l’abri de la lumière dans

un flacon en verre, hermétiquement clos pour éviter toute dégradation.

Le rendement en HE est défini comme étant le rapport de masse de l’HE extraite et la

masse de la matière végétale sèche.

3- Résultats et discussion

Le rendement d’extraction exprimé en pourcentage, est calcule par le rapport de la

quantité d’HE extraite sur la quantité de la plante.

Les résultats de calcul des rendements obtenus lors de l’hydrodistillation à partir de

la plante sèche et fraiche (récolté au mois d’avril de deux stations visités) des temps

d’extraction variables sont présentés dans le tableau II. 3:

Tab. II. 3: Rendements de l’HE d’Artemisia campestris obtenue par hydrodistillation

Durée

(heurs)

Rendement plante sèche (%)

moyenne (Messaad)

Rendement plante fraiche (%)

Station Faid El

Botma

Station de Messaad

2.30 0.215 0.12 -

3 0.290 0.22 0.26

4 0.265 - -

Les résultats du tableau II. 3 montrent que l’extraction à partir de la plante sèche donne

un rendement plus important par rapport à la plante fraîche.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

33

On remarque que la durée d’extraction joue un rôle important sur le rendement. Le

meilleur rendement obtenu au bout de 3 h plus élevées, temps retenu pour la suite de nos

travaux.

Si nous comparons les rendements en HE de notre espèce avec une autre espèce de la

même famille de l’Artemisia campestris. L’Artemisia herba alba dans différentes régions

Algérienne, et la même méthode d’extraction, nous remarquons que:

Tab. II. 4: Comparaison des teneurs en HE d’Artemisia herba alba dans différentes régions

Algérienne :

Régions Rendements (%) Réf

Laghouat 0.65 [19]

Ain Safra 0.50 [19]

Djelfa 0.95 [20]

Le rendement l’HE de l’Artemisia herba alba de Djelfa plus élevé (0.95%) que

d’autres régions Algériennes. Il est également très important par rapport à notre espèce

(Artemisia campestris (0.29%) (Voir tableau II.4)).

Le rendement de l’extraction de l’HE par hydrodistillation de l’Artemisia herba alba de

la même famille de l’Artemisia campestris (Asteraceae) dans différentes pays, sont rapportés

dans le tableau suivant:

Tab. II. 5: Rendement d’obtention de l’HE d’Artemisia herba alba (Asteraceae) de certains

pays.

Pays Rendements (%) Réf

Algérie 0.95 [20]

Tunisie 0.65 [21]

Sinai (Egypte) 0.60 [22]

Les rendements obtenus sont du même ordre de la grandeur que ceux d’un certain nombre

des pays. Le tableau II. 5, regroupe les pourcentages de l’HE d’Artemisia campestris dans

différents pays.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

33

Tab. II. 6: Rendements d’obtention de l’HE d’Artemisia campestris séché dans différents

pays.

Pays Rendements (%) Réf

France 0,3 à 0,7 [23]

Serbie – Yougoslavie 0,2 [24]

Alger 0,1 [25]

Tunisie 0.65 [26]

On remarque que la teneur en HE varie de 0.1% en Alger à 0.7% en France,

On observe que notre rendement (0.29%) est à peu prés le même que celui de la Serbie

(0.2%), est relativement inferieur à celui des autres pays à savoir le Tunisie (0.65%) et la

France (0,3 à 0,7%).

4- Examen organoleptique

Les caractères organoleptiques de l’HE de l’Artemisia campestris, obtenus par

hydrodistillation, sont présentés dans le tableau II. 7, si dessous :

Tab. II. 7: Propriétés organoleptiques de l’HE l’Artemisia campestris comparées à celles

d’une HE conventionnelle

Origine Caractères organoleptiques

Aspect Couleur Odeur

HE obtenue au

laboratoire

liquide Jaune pale Camphre

HE obtenue au

laboratoire France [23]

fluide Jaune vif Boisée

HE A.F.NOR / / /

D’après le tableau II. 7, on remarque que HE que nous avons extrait est différente

de celle d’autre pays (France). Cette espèce n’est pas encore inventoriée par A.F. NOR.

5- Analyse physique de l'HE de l’Artemisia campestris

1- Introduction

En effet, la consommation des HE comme produits de base dans divers domaines

(parfumerie, pharmacie, cosmétique,….) nécessite une vérification de leur conformité par

rapport aux normes définies par la réglementation ou les usages.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

33

L'évaluation de la qualité des HE est reliée à la détermination des caractéristiques

physiques (densité, indice de réfraction, pouvoir rotatoire, solubilité dans l'alcool,….) et

chimique (indice d'acide, d'ester,…..).

Nous avons déterminé les propriétés physiques (indices) suivant la commission française

de normalisation [27].

2- Propriétés physiques

a- Aspect

L'extraction de l'huile d'Artemisia campestris par hydrodistillation conduite à un

liquide de couleur jaune pale, d'odeur Camphre.

b- Densité

La densité d’un corps (solide ou liquide) est par définition le rapport qui existe entre

la masse d’un certain volume de ce corps et la masse du même volume d’eau distillée pris à la

même température.

La densité

20

20d est donnée par l’expression :

01

0220

20mm

mmd

Avec : m0 : la masse en gramme du pycnomètre vide.

m1 : la masse en gramme du pycnomètre remplie d’eau distillée.

m2 : la masse en gramme du pycnomètre remplie d’huile.

Principe

On opère à l’aide d’une seringue hamiltonienne de 0.5 ml au lieu du pycnomètre. On

détermine la masse m0 de la seringue vide. Ensuite, on la pèse m1 après l’avoir rempli d’eau

distillée à 20°C soit m1, puis d’HE après séchage de la seringue soit m2.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

30

c- Indice de réfraction

Définition

L’indice de réfraction 20

Dn d’une huile essentielle est le rapport entre le sinus de

l’angle d’incidence et le sinus de l’angle de réfraction d’un rayon lumineux de longueur

d’onde déterminée passant par l’air dans l’huile essentielle maintenue à une température

constante.

Principe

L’indice de réfraction 20

Dn a été déterminé par la lecture directe à l’aide d’un

réfractomètre classique.

Nous avons opéré comme suit :

Les surfaces des prismes ont été nettoyées avec du papier doux imbibé d’eau, puis

séchées sans frotter. Après étalonnage de l’appareil, deux gouttes d’HE ont été déposées à

l’aide d’une pipette au milieu du prisme.

Une plage sombre et une plage claire séparées par une bande plus ou moins irisée sont

observées dans l’oculaire. L’intersection du réticule sur la ligne de séparation est amenée avec

le bouton de droite. Puis les irisations sont supprimées.

On note alors la valeur indiquée par l’échelle et on relève la température indiquée.

d- Pouvoir rotatoire

Le pouvoir rotatoire

20

D est la propriété que possèdent certains corps de faire tourner

le plan de polarisation de la lumière, ce qui traduit la présence d'atomes asymétriques.

La valeur du pouvoir rotatoire est donnée par la relation :

CLD

.

20

Avec : α : valeur lue sur l’appareil en millidegré.

L : épaisseur du film en dm.

C : concentration de l’essence exprimée en g/100ml.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

33

Principe

On a utilisé un polarimètre de marque KARL KOLB, avec une lampe de sodium, raie

jaune de longueur d’onde 589 nm, et une cellule de longueur de 1dm remplie d’HE dans

l’éthanol à raison de 0.2 g dans 100 ml. L’angle de rotation est lu directement sur l’appareil,

la valeur de 20

D est calculée à l’aide de la relation.

3- Résultat et discussion des caractéristiques physiques

Les résultats de calcul des caractères physiques de l’HE d’Artemisia campestris

obtenue par hydrodistillation, sont évalués et enregistrés dans le tableau II. 8:

Tab. II. 8: Caractéristiques physiques de l’HE d’Artemisia campestris de la steppe algérienne

Caractéristiques Essence d’Artemisia campestris

(Algérie)

Densité 0.891

Indice de réfraction 1.3860

Pouvoir rotatoire -35

A titre indicatif, nous avons de même relevé les propriétés de quelques plantes aromatiques

d’origine algérienne tableau II. 9.

Tab. II. 9: Indices physique de quelques essences algériennes.

Indices

HE

20

20d

20

Dn

20

D Références

Armoise blanche

(sebdou)

0.8518

0.9910

1.4960

1.4719

1.4795

-39

-41

-29

[18]

Menthe

0.9008

1.4614

-1°. 2

Lavande

(sebdou)

0.8880

1.4592

-9°. 65

Ces indices physicochimique se rapprochent de ceux de la littérature, plus particulièrement de

ceux du au genre Artemisia.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

33

6- Analyse Chromatographique

1- Introduction

La chromatographie, procédé général d’analyse, est une technique employée aussi

bien au laboratoire que dans l’industrie.

Les différentes technique chromatographiques (CCM, CPG, CG……) ont été utilisées

pour l’analyse qualitative et quantitative de l’HE extraite [18].

La chromatographie en phase gazeuse sépare des fractions moléculaires composant

l’échantillon en se basant sur la vitesse de déplacement et le temps de rétention mis pour

parcourir une colonne capillaire.

La combinaison de ces techniques d’analyses CPG/SM permet de séparer les

composants de l’échantillon et d’identifier chaque composant, donc de faire une analyse

complète [28].

2- Les conditions d’analyse

Les huiles essentielles ont été isolées par hydrodistillation en utilisant l’appareil

Clevenger.

L'analyse chromatographique CG/SM des huiles essentielles a été effectuée à l'aide

d'un chromatographe Hewlett-Packard de type 5970, équipé d'une colonne capillaire en silice

fondue de 30 m × 0,25 mm de type DB1 (30 m × 0,25 mm), opérant sous pression d'hélium

avec un débit de 0,6 ml/min., et muni d'un détecteur sélectif quadripolaire, dans lequel le

potentiel d'ionisation est fixé à 70 eV. La programmation de température va de 70 à 200 °C,

avec un gradient de 10 °C/min. Les températures d'injection et de détection sont

respectivement de 180 et 210 °C.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

33

Tab. II. 10: Composition chimique de l’HE d’Artemisia campestris

3- Discussion des résultats

L’identification des produits a été faite en comparant leurs indices de rétention et

spectre de masse avec ceux des composés de référence de la littérature emmagasiné dans

logiciel de l’appareil. En effet, 98.8% de la composition chimique de l’huile essentielle a été

déterminé.

L’analyse quantitative de l’huile essentielle de la plante Artemisia campestris par

CG/MS montre la présence de deux produits majoritaires : Spathulenol, -Caryophyllene, -

Copaene, Guaiene, Caryophyllene oxide et le p-menth-1-en-8-o. (Figure II. 2)

N° Pic Composés Pourcentage

(%)

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

α-Pinene

p-menth-1-en-8-ol

α-Fenchene

Camphene

Sabinene

α-Terpinene

Limonene

β-Terpinene

p-Cymene

Terpinolene

Linalol

Terpinene-4-ol

α-Terpineol

Borneol

α-Thujone

Carvone

2,3-Dihydro-1,8-cineole

Cis-Epoxy-ocimene

p-Linalol oxide

α-Copaene

γ-Selinene

β-Caryophyllene

Spathulenol

Aristolene epoxide

α-Bisabolol

α-Cadinol

Caryophyllene

β-guaiene

0.6

9.3

0.6

0.5

tr

tr

tr

tr

2.9

tr

2.2

tr

4.3

tr

tr

tr

0.8

0.8

tr

8.0

tr

9.5

58.2

1.7

tr

tr

10

9.5

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

33

Produits majoritaires de l’HE de la plante d’Artemisia campestris

Spathulenol

- Guaiene

OH

H

Caryophyllene oxide

Fig. II. 2: Structure des Produits majoritaires de l’HE de la plante d’Artemisia campestris.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

33

Fig. II. 3: Spectre CG de l’huile essentielle de la plante d’Artemisia campestris sèche :

Fig. II. 4: Spectre CG de l’huile essentielle de la plante d’Artemisia campestris fraîche

(Messaad) :

Conclusion

Au cours de la présente étude ayant pour objectif la recherche de nouveaux composés

naturels à intérêt thérapeutique des espèces végétales Algériennes choisies, nous avons opté

pour Artemesia Campestris, choisie sur la base de sa large utilisation en médecine

traditionnelle locale. Cette dernière a fait l’objet d’un screening phytochimique afin de mettre

en évidence les différents phytoconstituants présents au sein de cette plante.

Le rendement de l’huile essentielle extraite est de 0.26% pour la plante fraiche et est

de 0.29% pour la plante sèche. Il est relativement élevé par rapport à certaines plantes du

genre Artemesia.

L’essence de la plante Artemesia campestris, extraite par hydrodistillation, en utilisant

le dispositif Clevenger, est obtenue avec un rendement quantitatif et comparable aux travaux

antérieurs. L’application de la chromatographie en phase gazeuse, couplée à la spectroscopie

de masse (CPG/MS) comme moyen d’analyse, nous a permis l’identification de 28 composés

dont les majoritaires sont: Spathulenol, β-Caryophyllene, α-Copaene, β-Guaiene,

Caryophyllene oxyde et le p-menth-1-en-8-ol.

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

33

Bibliographie

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Chapitre II______________________________________________________________ Extractions et analyses

33

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

25

1- Introduction

Par leur richesse des HE en terpènes et en phénols, ainsi qu’en alcools et en aldéhydes,

les essences naturelles ont, depuis la découverte de leurs constituants, toujours été considérés

comme devant obligatoirement être douée de propriétés antimicrobiennes. En fait, leur action

bactéricide est établie depuis des millénaires [1].

La capacité des HE à neutraliser les germes est indéniable. Les premiers travaux

mettent en évidence le pouvoir antiseptique des HE datent déjà de 1887 par Chomberland.

Depuis, médecins pharmaciens, biologiste, et chercheurs travaillent sur les multiples

propriétés des HE et l’intérêt s’est porté tout particulièrement sur leurs activités

antimicrobiennes [2].

A l’évaluation du pouvoir antimicrobien de l’HE de l’armoise blanche, plante très

abondante en Algérie.

L’Artemisia herba alba a été récolté à partir de cinq stations différentes : Benisaf,

Hammam Boughrar, Sebdou, Ain sefra et Laghouat. Le test a révélé que toutes les souches

microbiennes sont sensibles à l’action inhibitrice des HE des cinq stations, par ailleurs celle

de station de Laghouat était la plus active par rapport aux autres ; cela est du à sa localisation

présaharienne, caractérisée par des critères édaphiques et climatiques particulier, influant la

composition chimique de l’essence qui particulièrement riche en monoterpènes cétonique :

α-thuyone, Camphre [3].

Les micro-organismes (champignons, bactéries, parasite, virus……….) se trouvent

partout dan l’environnement.

- Les champignons (moisissures, levures….) regroupent de très nombreux genres et

espèces. Certains sont utiles pour les industries pharmaceutiques (antibiotiques, œstrogènes,

anabolisants, vitamines, enzymes, acides organique) et les industries de fermentation

(panification, bière).

- D’autre champignons sont nuisibles ; ils altèrent les denrées, polluent l’atmosphère,

engendrent des maladies chez l’homme (mycoses, allergies, intoxications, ….) et chez les

végétaux (mildiou, fusariose, verticilliose…..)

- Les bactéries jouent également un rôle très important dans l’environnement (intervention

dans les cycles biogéochimique). Certains sont pathogènes pour l’homme (tuberculose, fièvre

typhoïde,…….), les animaux (brucellose, mammites,…..) et les plantes (gales, flétrissement,

tumeur sur les racines,…….) [4].

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

25

Selon la littérature, les HE sont connues pour leurs nombreuses et diverses propriétés

(antiseptiques, anti-inflammatoires et autres….). Elles sont utilisées pour le traitement de

nombreuses affections ….) [1].

Ces diverses propriétés de l’HE d’Artemisia campestris nous ont incités à étudier son

activité biologique.

L’objet de cette étude est de mettre en évidence le pouvoir antimicrobien de l’HE extraite

d’Artemisia campestris en testant in vitro diverses espèces bactériennes.

2- Mode d’action des HE

Les antibiotiques, largement utilisés présent l’axe de la thérapie moderne ; peuvent

avoir des origines diverses (extrait des cultures bactériennes, substances produites par

synthèse), ils empêchent le développement ou la multiplication de certains microbes. Les

mécanismes par lesquels les antibiotiques exercent leurs effets anti-infectieux sont au nombre

de quatre.

1- par inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne;

2- par changement de la perméabilité membranaire, ou bien par création d’un transport

actif à travers la membrane cellulaire;

3- par inhibition de la synthèse protéique (inhibition de la translation et la transcription

du matériel génétique);

4- par inhibition de la synthèse des acides nucléiques [5].

Dans cette étude, nous allons essayer d’apporter quelques éclaircissements sur le mode

d’action des HE. Il est certain que des efforts plus poussés méritent d’être fournis pour mener

des investigations dans ce domaine car depuis quelques années, l’aromathérapie et la

phytothérapie connaissent un regain d’intérêt et commencent à prendre de l’importance parmi

les autres branches de la thérapeutique médicale.

3- Aperçu sur les techniques d’étude du pouvoir antimicrobien des HE

La technique utilisée pour déterminer le pouvoir antimicrobien des

HE a une grande influence sur les résultats. Des difficultés pratiques viennent de l’insolubilité

des constituants des HE dans l’eau, de leur volatilité et de la nécessité de les tester à faibles

concentrations.

A l’heure actuelle, l’activité antimicrobienne in vitro d’une substance peut être mise en

évidence par un grand nombre de techniques classiques, aussi bien en milieu solide qu’en

milieu liquide.

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

25

4- Matériel et méthode

4- 1- Matériel

A- Origine des souches bactériennes : Les quatre souches bactériennes

Escherichia coli (E. coli), Staphylococcus aureus (St. aureus) nous ont été fournies par le

laboratoire de Microbiologie et Phytopathologie de L’ISN de l’Université d’Oran Es-senia

et par le laboratoire d‘analyse médicales du Docteur HOUBAD.

B- Les caractéristiques des souches microbiennes utilisées : Les caractéristiques de

souches utilisées sont représentées dans le tableau suivant :

Tab. III. 1 : Les caractéristiques des souches utilisées et les principales maladies qu’ils

peuvent causer chez l’homme.

Espèce

microbienne

Code Caractéristiques Maladies

provoquées

Auteurs Provenance

Escherichia

Coli

S1

Bacille, mobile,

gram négatif,

pathogène.

Diarrhées, infection

urinaire, méningite,

septicémies …

[7,6]

Laboratoire

de

Dr Houbad

Staphylococcus

Aureus

S2

Cocci, immobile,

gram positif,

disposés en amas

ou en grappe de

raisin.

Infections cutanées

suppurées (furoncles,

abcès à localisation

variées…), toxi-

infection alimentaire.

Salmonella

typhi

S3

Bacille, mobile,

gram négatif.

Fièvre typhoïde,

gastro-entérite

d’origine alimentaire,

méningite.

[8]

Laboratoire

de

CHUO

Klebsiella

Pnemoniae

S4

Bacille,

immobile, gram

négatif, capsulée

Infections des voies

respiratoires

(pneumonies, abcès

pulmonaire,

pleurésie), infections

intestinales et

nosocomiales.

[8]

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

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Photo. III. 1: Salmonella typhi au microscope électronique [9].

Photo. III. 2: Escherichia coli au microscope électronique [10].

Photo. III. 3: Staphylococcus aureus au microscope électronique [11].

Photo. III. 4 : Klebsiella pnemoniae

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

25

C- Matériel chimique

L’HE testée a été extraite par la méthode d’hydrodistillation à partir de la plante

d’Artemisia campestris sèche de la région de Djelfa (Chapitre II).

D- Milieux de culture

Pour les cultures bactériennes deux milieux de culture ont été utilisés :

o Le bouillon nutritif (B.N)

o Milieu Mueller Hinton

D.1- Milieux pour les cultures bactériennes

Les bactéries ont besoin pour se développer d’un milieu nutritif plus on mois

spécifique et comportant les éléments suivants : carbone, azote organique, minéraux et des

facteurs de croissance.

La composition des deux milieux de culture est la suivante :

Bouillon nutritif (B.N)

Peptone……………………….5 g

Extrait de viande……………...3 g

NaCl…………………………..5 g

Eau distillée…………………...1000 ml.

pH ajusté à 6.8.

Milieu Mueller Hinton

Infusât de viande…………………....…05g

Hydrolysat de caseine…………………17,5g

Amidon………………………………..1,5 g

Agar agar………………………………20 g

pH ajusté à 7.4.

8 g de Bouillon nutritif commercialisé en poudre sont ajoutés à 1000 ml d’eau

distillée, additionné d’agar agar et sont répartis dans des flacons.

N. B: Tous les milieux sont stérilisés par autoclavage à 120°C pendant 30 minutes.

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

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4- 2- Méthodes

2. a- Préparation des dilutions

Une solution mère A0 d’HE extraite de la plante d’Artemisia campestris est préparée en

diluant 1,5 ml d’HE dans 8,5 ml d’éthanol. Les différentes dilutions ont été effectuées à partir

d’A0 allant de 10 - 1

à 10 - 2

2. b- Préparation des précultures bactériennes

La surface d’un milieu tuées gélose en boite de pétri est ensemencée par stries avec

une souche bactérienne.

Après 24 h d’incubation à 37°C, 3 à 4 colonies bien isolées, sont prélevées et

émulsionnées dans 5 ml de bouillon.

Après 16 h d’incubation à 37°C, on effectue des dilutions de la suspension bactérienne

afin de standardiser l’inoculum. Ce dernier doit être ajusté à l’étalon 0.5 de Mc Farland.

La concentration finale des bactéries doit être de 106 UFC/ml.

2. c- Tests d’activité antibactérienne de l’HE

La sensibilité des germes vis-à-vis d’une substance microbienne peut être étudiée par

différentes techniques [12].

Nous avons utilisé la technique de dilution en milieu liquide.

Cette méthode consiste à ajouter 1 ml de chaque dilution d’HE, préparée à partir de la

solution A0 dans des tubes contenant chacun préalablement 8 ml de bouillon nutritif et

ensemencer 0.5 ml suspension bactérienne 106 UFC/ml.

Les cultures maintenues en milieu agité, sont incubées à 37°C. Après 24 h on mesure

la densité optique de chaque dilution et on ensemence de nouveau dans des boîtes contenant le

milieu gélosé. Les boîtes sont incubées à 37°C pendant 24 h.

La croissance bactérienne est estimée par l’apparition d’un trouble dans les cultures en

bouillon nutritif additionné de la concentration d’HE à tester.

Des cultures bactériennes contant uniquement le solvant servent de témoin pour la

lecture des résultats.

Le schéma de la (fig. III. 1) suivante regroupe les différentes opérations effectuées.

Les résultats représentent la moyenne de trois répétitions.

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

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Fig. III. 1: Schéma illustrant les différentes étapes du test antibactérien par la technique de

dilution en milieu liquide

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

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2. d- La méthode de l’Antibiogramme

La lecture des résultats est effectuée en fonction de l’existence ou non des zones

d’inhibition. La sensibilité des espèces est estimée par la mesure du diamètre de zone

d’inhibition autour des disques imprégné de différentes concentrations d’huile essentielle.

Trois cas sont possibles [15] :

- Souche résistante : Absence de zone d’inhibition,

- Souche sensible : la dimension du diamètre de la zone d’inhibition est égale ou supérieure à

10 m,

- Souche (intermédiaire) : la dimension du diamètre de la zone d’inhibition est inférieure à 10

mm.

3- Résultats et discussions

Résultats de l’étude spectrophotométrique du pouvoir antibactérien :

Après 24 h d’incubation sur milieu solide, l’effet de l’HE est estimé par la présence ou

l’absence de la croissance microbienne. L’estimation de la prolifération des germes se fait par

rapport à un tube témoin, selon une cotation variant de zéro à quatre croix [14].

Les résultats du test antibactérien sont regroupés dans le (tableau III. 02 et III. 03).

Tab. III. 2 : L’estimation de la prolifération des germes vis-à-vis de différente concentration

d’HE :

Dilutions de l’HE

Souches

Ao

10-1

10-2

T

Escherichia coli - + ++ ++++

Staphylococcus aureus - + ++ ++++

Salmonella typhi - - +++ ++++

Klebsiella pnemonia - - + ++++

On remarque une absence totale de croissance bactérienne à la concentration de 1.52g /ml

d’HE.

En présence d’HE diluée à 10-1

(0.182g/ml), on note :

- l’absence totale de croissance de Klebsiella, et de Salmonelle.

- une très faible croissance d’E coli. Staphylocoque.

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

56

- l’HE n’a pas d’effet sur la croissance bactérienne à la concentration 0,021g/ml (10-2

).

La croissance des microorganismes est néanmoins relativement faible par rapport à celle des

témoins.

A la lumière de ces résultats nous avons pu déterminer la concentration minimale

inhibitrice (CMI) de chaque souche, pour E coli et Staphylocoque elle est de 1,52g/ml et pour

les autres souches elle correspond à 0,182g/ml.

A l’aide d’un spectrophotomètre on a pu mesurer la sensibilité des bactéries à

l’augmentation de la dose de l’extrait naturel.

Les mesures de densité microbienne sont lues à 625 nm contre des blancs, .les résultats

obtenus sont mentionnés sur le (tableau III. 3), (voir annexe).

A partir de ces valeurs, des courbes de réduction de croissance en fonction de la dose

de l’extrait naturel ont été dressées (figure 1II. 2) :

Escherichia Coli

-1,2

-1

-0,8

-0,6

-0,4

-0,2

0

0,2

0,4

1,520,1820,0210

Concentration d'HE en g/ml

Den

sit

é o

pti

qu

e m

icro

bie

nn

e

Klebsielle pneumoniae

-1,6

-1,4

-1,2

-1

-0,8

-0,6

-0,4

-0,2

0

0,2

0,4

1,520,1820,0210

Concentration d'HE en g/ml

Den

sit

é o

pti

qu

e m

icro

bie

nn

e

Staphylococcus aureus

-1,2

-1

-0,8

-0,6

-0,4

-0,2

0

0,2

1,520,1820,0210

Concentration d'HE en g/ml

Den

sit

é o

pti

qu

e m

icro

bie

nn

e

Salmonella typhi

-1,2

-1

-0,8

-0,6

-0,4

-0,2

0

0,2

0,4

0,6

1,520,1820,0210

Concentration d'HE en g/ml

Den

sit

é o

pti

qu

e m

icro

bie

nn

e

Fig. III. 2 : Densité optique microbienne en fonction des différentes concentrations d’HE

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

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D’après ces figures, la croissance de différentes souches de bactéries à été largement

influencée et une réduction très significative proportionnelle à la dose de l’extrait naturel a été

observée. Ces activités antimicrobiennes ne sont pas dues à la présence d’une substance

particulière seulement mais, sont la résultante de l’action complexe de diverses structures

aromatiques.

Tab. III. 4 : Diamètres des zones d’inhibition des souches bactériennes après 24 h

d’incubation à 37°C, sur milieu Mueller-Hinton à la concentration 1.52g /ml.

Souches

Concentration

Escherichia

coli

Staphylococc

us aureus

Salmonella

typhi

Klebsiella

pnemoniae

15 65 65 66

12 66 66 66

10 11 66 66

(témoin) 6 6 6 6

a- Escherichia coli b- Klebsielle pneumoniae

c- Salmonella typhi d- Staphylococcus aureus

Fig. III. 3: Inhibition de la croissance bactérienne des différentes souches testées à la

concentration 1,52mg/ml.

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

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Salmonella typhi Klebsiella pnemoniae

Fig. III. 4: Inhibition de la croissance bactérienne des souches testées à la concentration 0,182

mg/ml.

4- 3- Evaluation in vitro de l’activité antioxydante

4- 3- 1- Méthode du DPPH

Dans des tubes secs et stériles, on introduit 2 ml de la solution à tester, on ajoute 1ml

de solution au DPPH. Après agitation par un vortex, les tubes sont placés à l’obscurité, à la

température ambiante pendant 30 minutes. Pour chaque concentration, le test est répété 3 fois.

La lecture est effectuée par la mesure de l’absorbance à 518 nm par un

spectrophotomètre.

Pour chaque dilution, on prépare un blanc, constitué de 2ml de la solution testé additionné de

1ml de méthanol.

Le contrôle négatif est composé de 1 ml de la solution méthanoïque au DPPH

(0,3mM) et de 2 ml de méthanol [13, 14].

La mesure de la variation de l’absorbance a été faite 30 min après l’introduction des cuves

dans le spectrophotomètre. Le potentiel d’inhibition est calculé on utilisant la formule (1).

IP =( A DPPH

- A HE )

A DPPH

x 100 (1)

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

55

Ce radical (figure II. 5) libre stable possède une coloration violette foncée, lorsqu’il

est réduit, la coloration devient jaune pâle.

Diphenylpicrylhydrazyl (radical libre) Diphenylpicrylhydrazyl (non radical) DD

Fig. III. 5: Forme libre et réduite du DPPH (Molyneux, 2004).

4- 3- 2- Résultats du test du pouvoir antioxydant :

L’activité antioxydante exprime la capacité de réduction des radicaux libres. Pour

notre extrait, nous avons employé la méthode au DPPH, ce radical libre présente une

coloration violet sombre, lorsqu’il est piéger par des substances antioxydantes, la forme

réduite conféré à la solution une coloration jaune pâle, le virage vers cette coloration et

l’intensité de la décoloration de la couleur de la forme libre en solution dépend de la nature, la

concentration et la puissance de la substance antiradicalaire.

L’absorbance du DPPH est mesurée à 518 nm, les résultats obtenus sont mentionnés

dans le (tableau III. 5), (voir annexe).

La figure ci-dessous représente le pourcentage de l’activité antioxydante en fonction

de la concentration de l’HE

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

55

Fig. III.6 : Résultat du test antioxydant au DPPH.

La concentration requise pour la neutralisation et la stabilité de 50% de la

concentration du DPPH (IC50) est 3,5 mg/ml. Notre l’huile essentielle possède une capacité

de réduction du radical libre puissante, puisqu’elle agisse à de faible dose.

En ce qui concerne l’activité de piégeage du radical DPPH, nous remarquons que

l’huile essentielle réduit la concentration de ce radical et le rapport entre l’activité

antiradicalaire et la concentration en HE est positive et significative (figure III. 6). Ces

résultats montrent clairement que l’essence extraite a un grand pouvoir antioxydant à

différentes concentrations. La concentration qui représente 50% d’inhibition (IC50) est de 3,5

mg/ml (calculé à partir du graphe).

Ces résultats témoignent l’activité antioxydante in vitro de l’huile essentielle

d’Artemesia campestris. L’investigation de différentes concentrations de la plante A.

campestris a montré les vertus médicinales.

Notre l’huile essentielle possède une capacité de réduction du radical libre puissante,

puisqu’elle agisse à de faible dose.

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Chapitre III _______________________________________ Etude biologique de l’HE d’Artemisia campestris

52

Bibliographies

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édition, Maloine S.a. Paris, p 544, 1984.

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essentielles d’Artemisia herba alba de différentes régions d’Algérie », Thèse de Magister,

U.S.T.H.B, Alger. 2001.

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2009. [15] Robert- Dernet. S., « Antibiotique et antibiogrammes » .Ed. Vigot. Paris. P 233. 1995.

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______________________________________________Conclusion générale et perspective

67

Au cours de la présente étude ayant pour objectif la recherche de nouveaux

composés naturels à intérêt thérapeutique des espèces végétales Algériennes choisies,

nous avons opté pour Artemesia campestris, choisie sur la base de sa large utilisation

en médecine traditionnelle locale. Cette dernière a fait l’objet d’un screening

phytochimique afin de mettre en évidence les différents phytoconstituants présents au

sein de cette plante.

Le rendement de l’huile essentielle extraite est de 0.26% pour la plante fraiche

et est de 0.29% pour la plante sèche. Il est relativement élevé par rapport à certaines

plantes du genre Artemesia.

L’essence de la plante Artemesia campestris, extraite par hydrodistillation, en

utilisant le dispositif Clevenger, est obtenue avec un rendement quantitatif et

comparable aux travaux antérieurs. L’application de la chromatographie en phase

gazeuse, couplée à la spectroscopie de masse (CPG/MS) comme moyen d’analyse,

nous a permis l’identification de 28 composés dont les majoritaires sont: Spathulenol,

β-Caryophyllene, α-Copaene, Guaiene, Caryophyllene oxyde et le p-menth-1-en-

8-ol.

L’activité antioxydante de l’huile essentielle est évaluée par le test

antiradicalaire qui consiste à estimer la capacité de piégeage du radical libre DPPH.

Les résultats obtenus ont montré que l’huile essentielle extraite est douée d’un

pouvoir antioxydant très important.

L’effet antibactérien de cette huile est mis en évidence par la technique de

dilution en milieu liquide, en présence de quatre espèces bactériennes pathogènes :

Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Salmonella typhi et Klebsiella pnemoniae.

D’après les résultats obtenus, on constate que l’huile présente une activité

antibactérienne vis-à-vis les souches testées.

Partant de ces résultats, de nombreuses perspectives peuvent être envisagées :

Faire une extraction, un isolement et une identification des composés isolés de

la plante (flavonoïdes, coumarines, tanins,…).

Il serait intéressant de réaliser un fractionnement de l’huile essentielle et tester

chaque fraction à part pour déterminer les principes actifs.

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______________________________________________Conclusion générale et perspective

68

De même, des études approfondies sur la pharmacocinétique et la

pharmacodynamique de ces principes actifs seraient utiles pour la

détermination des doses préventives et thérapeutiques.

Pour mieux évaluer le pouvoir antioxydant de l’huile de Artemesia campestris,

des études in vivo seraient intéressantes et plus prometteuse visant des

marqueurs biologiques tels que l’évaluation de la peroxydation lipidique et les

enzymes antioxydantes plasmatiques et érythrocytaires.

Appliquer les techniques biotechnologiques dans le domaine des métabolites

secondaires à fin de tirer le maximum de ces molécules, et les utilisées pour

l’intérêt de la santé humaine.

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_____________________________________________________________________Annexe

07

1- La Carte des stations d’Artemisia campestris de la Wilaya de Djelfa (Selon

l’A.N.A.T)

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_____________________________________________________________________Annexe

07

2- Les réactifs utilisés :

Les alcaloïdes :

Réactif de Dragendorff :

C’est une solution acide d’iodobismuthate de potassium :

A : Mélanger 10 ml d’acide acétique glacial avec 40 ml d’eau distillée et 0.85 g de

nitrate de bismuth basique. Ensuite, chauffer et filtrer si nécessaire.

B : dissoudre 8 g d’iodure de potassium dans 20 ml d’eau distillée.

Mélanger 5 ml de solution A et 5 ml de solution B avec 20 ml d’acide acétique glacial et 100

ml d’eau disdistillée. Conserver à l’abri de la lumière.

Cette solution donne une couleur orange à rouge en présence d’alcaloïdes.

Réactif de bouchardat :

C’est une solution qui contient 2 g d’iode et 4g d’iodure de potassium dans 100 ml

d’eau distillée.

Réactif de Valser Mayer :

Mélange 1.35g du chlorure de mercure (HgCl2), 3.6 g d’iodure de potassium (KI) et 10

ml d’eau distillée, agiter jusqu’à dissolution et compléter le volume à 100 ml.

Les flavonoïdes :

Réactif de Neu :

Mélange 5V de 2-aminoéthyl borinate à 2% dans le méthanol et 4V du PEG 4000

(polyéthylène glycol) à 5% dans l’éthanol.

Le réactif de Neu met en évidence les flavonoïdes (flavonols, flavones), les composés

orto-hydroxylés sur le noyau B apparaissent jaune-orangé à orangé et les monohydroxylés

jaune-vert à jaune.

Préparation de l’extrait méthanoïque

Deux grammes de matériel végétal, sec et broyé, sont ajoutés à 100 ml de méthanol 50

%. Après une sonication de 15 min et agitation toute la nuit, les extraits sont filtrés et

évaporés à sec à l’aide d’un évaporateur rotatif. Les résidus sont repris dans quelques ml de

méthanol pur. Ces extraits sont soumis aux deux tests suivants.

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_____________________________________________________________________Annexe

07

3- Spectres CG/MS caractéristiques des produits majoritaires d’HE de la plante

d’Artemisia campestris.

Spathulenol

- Guaiene

Caryophyllene oxide

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_____________________________________________________________________Annexe

07

Résultat d’étude spectrophotométrique du pouvoir antibactérien

Tab. III. 3: Densité optique bactérienne en fonction des différentes concentrations de

l’huile essentielle.

Résultat du test du pouvoir antioxydant

Tab. III. 5 : Pourcentage de l’activité antioxydante en fonction des différentes

concentrations d’huile essentielle.

Dilution d’HE Solution

mère

1/4 1/16 1/64 1/320

Concentration

(mg/ml)

640 160 40 10 2

Do 0.781 0.812 0.976 1.065 1.311

Activité

antioxydante (%)

97.63

93.53

85.20

79.06

39.53

Concentration

d’HE (mg/ml)

Souches

A0

10-1

10-2

Témoin

1,52 0,182 0,021 0

Escherichia coli -1.04 -0.051 0.152 0.251

Klebsielle pneumoniae -1.336 -1.322 0.088 0.278

Staphylococcus aureus -1.123 -0.065 0.112 0.127

Salmonella typhi -1.105 -0.045 0.116 0.410

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_____________________________________________________________________Annexe

07

6- Glossaire

Définition quelques termes botaniques présents dans le mémoire :

Albumine : Protéine hydrosoluble synthétisée dans le foie et constituant, avec les globulines,

Ies principales protéines sanguines. L'albumine représente 55 % de toutes les protéines du

plasma sanguin, elle sert de transporteur à de nombreuses substances plus petites (calcium,

hormones, bilirubine, certains médicaments) qui, isolées, passeraient à travers le filtre rénal et

seraient éliminées dans les urines.

Antalgique: synonyme: Analgésique: médicament ou remède destiné à supprimer ou à

atténuer la douleur. Les analgésiques sont soit périphériques, agissant à l'endroit de la douleur,

soit centraux, agissant sur le système nerveux central (moelle épinière, cerveau).

Antiseptique : Produit utilisé pour lutter contre les germes de la peau et des muqueuses.

Bractée: Organe foliacé caractérisé par sa forme et sa couleur, situé à proximité d'une

inflorescence (souvent à la base d'un pédoncule).ou prenant parfois l'aspect d'une fleur

(Exemple: artichaut).

Chancre : En phytopathologie, plaie très apparente de l'écorce, se manifestant aussi bien sur

es jeunes rameaux que sur les branches charpentières ou le tronc des arbres.

Citrus : Ce sont des petits arbres ou arbustes de 5 à 10 m de haut caractérisé par un feuillage

persistant ordinairement de couleur vert foncé, brillant. Leurs fleurs, relativement petites et

blanches (à pétales lavés de rose chez certaines espèces), odeurs suave, certaines variétés sont

couramment utilisées comme arbres d'ornement.

Convulsion: Contraction brusque et involontaire des muscles, survenant par crises. Causes: la

nature de la cause retrouvée, quand elle peut l’être, varie: fièvre ou déshydratation chez le

nourrisson, traumatisme crânien, infection (méningite, encéphalite), accident vasculaire

cérébral, tumeur intracrânienne trouble métabolique (chute du glucose ou du calcium

sanguin), intoxication (alcool, oxyde de carbone, médicament).

Diurétique : Substance qui augmente la sécrétion urinaire.

Drogue:

1- Produit d'origine animale, chimique ou végétale, utilisé comme ingrédient dans une

préparation médicamenteuse. Par extension, ce terme désigne toute substance

médicamenteuse.

2- Substance pouvant produire un état de dépendance physique et ou psychique et

engendrer une toxicomanie, quel qu'en soit le type (stimulant, analgésique).

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_____________________________________________________________________Annexe

07

Emménagogue : Se dit d’un traitement qui provoque (les règles) ou régularise la

menstruation.

Extraits: Se préparent par dissolution d'une substance -végétale ou animale- puis par

l'évaporation du solvant jusqu' à obtention de la consistance recherchée (extrait fluide, mou ou

sec).

Onction: Geste liturgique consistant en une application d'huile sur une personne ou une

chose. Friction de la peau avec une pommade.

Pharmacopée : Recueil officiel des normes et des renseignements indispensable au

pharmacien pour l'exercice de sa profession. Autrefois appelée Codex, la pharmacopée est un

manuel qui renferme la nomenclature, la description des principes actifs et les effets des

médicaments simples et composées, des préparations officinales, des matériels et des

pansements médicaux et chirurgicaux. S'y ajoutent la description des méthodes d'analyse et de

contrôle des médicaments ainsi que les tableaux des doses usuelles et des doses maximales

pour l'adulte et pour l'enfant.

Phytochimie : Chimie des végétaux.

Pharmacologie : Etudes des effets sur l’organisme humain des substances médicales.

Microsublimation : Consiste à faire chauffer une petite quantité de drogue, à fixer sur un

verre les émanations.

Posologie: Etude des doses aux quelles on emploie les médicaments, selon la Voie

d'administration, l'age, le sexe, l'état du malade.

Toxicité: Caractère de ce qui est toxique. Rapport de la quantité d'une substance nécessaire V

pour tuer un animal à la masse de cet animal exprimée en kilogrammes.

La toxicité peut être:

- aigu (elle résulte de l'absorption en un court espace de temps, de dose de produit

relativement élevées, entraînant des troubles graves, voire la mort);

- à court terme ou semi chronique;

- à long terme ou chronique (l'absorption répétée de doses même minimes pendant de

longues périodes peut provoquer des intoxications beaucoup plus insidieuses, parce

qu'apparaissant en général sans signe d'alarme et s'avérant souvent irréversibles.

Vermifuge: Se dit des remèdes propres à faire évacuer les vers intestinaux.

Vivace: Plante herbacée qui se développe et fleurit plusieurs années de suite, par opposition

aux plantes annuelles et bisannuelles.

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_____________________________________________________________________Annexe

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Résumé

Les plates médicinales et aromatiques sont utilisées depuis longtemps dans la lutte

contre les maladies infectieuses. Dans ce cadre là, nous avons mis en lumière une espèce

proliférant dans la région de la steppe et utilisée dans la médicine traditionnelle, il s’agit de

l’Artemisia campestris (Dgoufet), nous nous sommes intéressé à l’extraction par

hydrodistillation de l’huile essentielle.

Le rendement de l’huile essentielle extraite est de 0.26%pour la plante fraiche et de

0.29% pour la plante sèche.

Le contrôle de la qualité et la mise en valeur de l’huile essentielle par la caractérisation

physique nous permis d’obtenir des résultats comparables à ceux de l’Armoise herba alba.

L’application de la chromatographie en phase gazeuse, couplée à la spectroscopie de

masse (CPG/MS), nous a permis l’identification de 28 composés dont les majoritaires sont :

Spathulenol, Caryophyllene oxyde et β-Guaiene.

L’activité Antioxydante de la plante et de l’huile essentielle est été évaluée par le test

antiradicalaire qui consiste à estimer la capacité de piégeage du radical libre DPPH. Les

résultats obtenus ont montré que l’huile essentielle extraite est douée d’un pouvoir

antioxydant très important.

L’effet antibactérien de cette huile est mis en évidence par la technique de dilution en

milieu liquide, en présence de l’espèce bactérienne pathogène : Escherichia coli,

Staphylococcus aureus, Salmonella typhi et Klebsiella pnemoniae.

D’après les résultats obtenus, on constate que l’huile présente une activité

antibactérienne vis-à-vis des souches testées.

Mots clés : huile essentielle, Asteracea, Artemisia campestris, Spathulenol,

Caryophyllene oxyde, β-Guaiene, activité Antioxydante, méthode de DPPH, méthode

antibiogramme, effet antibactérien,