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PARC DÉPARTEMENTAL Du SAUSSET : Etude entomologique (Coléoptères et Lépidoptères) de trois stations humides (SEINE-SAINT-DENIS) Inventaire Entomologique 2007 ALEXIS BORGES, BRUNO MERIGUET, PIERRE ZAGATTI

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PARC DÉPARTEMENTAL

Du SAUSSET :

Etude entomologique (Coléoptères et Lépidoptères) de trois stations humides

(SEINE-SAINT-DENIS)

Inventaire Entomologique 2007 ALEXIS BORGES, BRUNO MERIGUET, PIERRE ZAGATTI

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Inventaire Entomologique – Parcs départementaux de Seine Saint-Denis – 2007

1

Résumé

En 2007, à la demande des gestionnaires du parc, notre action s’est concentrée sur

l’étude de 3 stations dites « humides » du parc du Sausset : le Marais, la Mare à Julie et le

Roideau. Les Coléoptères et les Lépidoptères Macro-hétérocères nocturnes étaient

concernés dans cette étude dont l’objectif était d’établir un premier état des lieux de la

faune résidant dans ces stations humides.

Au cours de relevés ponctuels sur la période de juin à septembre, notre étude a

révélé la présence de 57 espèces de Coléoptères (dont 17 sur le Marais, 9 sur la Mare à

Julie, 37 sur le Roideau), 29 espèces de Lépidoptères (23 sur le Marais, 15 sur le

Roideau).

La liste des Lépidoptères n’a pas révélé d’espèce inféodée aux milieux humides sur les 2

sites prospectés pour cette faune.

Les coléoptères échantillonnés ont montrés une très grande hétérogénéité tant dans le

nombre d’espèce que dans la compositions spécifique selon les stations. Nous notons

entre autre un très faible recouvrement entre les faunes des 3 sites qui s’explique par les

différents modes de gestions en œuvre.

Citation : BORGES, A. MERIGUET, B. & ZAGATTI, P., 2008. Parc départemental du Sausset : Etude entomologique (Coléoptères et Lépidoptères) de trois stations humides (SEINE-SAINT-DENIS), Inventaire Entomologique 2007 OPIE – CG93.82 p. Version :1.2 – 26 septembre 2008 Historique des versions en annexe

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Avant-propos

Le présent travail a été effectué au cours de la saison 2007 par l'Office pour les

Insectes et leur Environnement, à la demande du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis.

L'inventaire a été réalisé sous la responsabilité scientifique de Pierre ZAGATTI.

Nous tenons à remercier ici tous ceux qui ont permis et facilité la réalisation de ce

travail sur le terrain.

Remerciements :

Philippe Mothiron, spécialiste des Macro hétérocères français, nous a apporter son

concours pour l’identification et la validation des observations réalisées sur le site assurant

à la fois la qualité des déterminations et la pertinence de l’appréciation du statut des

espèces dans le contexte régional. Qu’il trouve ici, entre autre, l’expression de nos

remerciements pour son apport à cette étude.

Sommaire

Résumé ...................................................................................................................................................... 1 Avant-propos ............................................................................................................................................ 2 Remerciements : ...................................................................................................................................... 2 Sommaire .................................................................................................................................................. 2 1) Présentation de l'étude et de ses objectifs.................................................................................... 3 2) Présentation du parc et des 3 sites................................................................................................ 3 3) Méthodologie ................................................................................................................................ 11 4) Les Lépidoptères des milieux humides du parc du Sausset..................................................... 13

A) Méthodes d’échantillonnages utilisées.....................................................................................13 B) Dispositifs de capture...............................................................................................................13 C) Identifications et nomenclature utilisée ...................................................................................15 D) Liste des espèces observées en 2007 sur chacun des 2 sites étudiés........................................15 E) Commentaires et caractéristiques des espèces .........................................................................21 F) Informations apportées par la campagne de terrain. ................................................................37 G) Propositions et mesures en faveur de la diversité entomologique des zones humides ............39 H) Proposition de gestion chacun des 3 sites prospectés ..............................................................41

5) Les Coléoptères des milieux humides du parc du Sausset........................................................ 48 A) Dispositifs de capture............................................................................................................48 B) Identifications et nomenclature utilisée ..............................................................................52 C) Coléoptères patrimoniaux ....................................................................................................61 D) Biologie des espèces observées : ......................................................................................63 E) Répartition des espèces dans les différents milieux : .....................................................65 F) Estimation de la richesse spécifique théorique de chacun de sites..............................67 G) Conclusions découlant des observations menées sur la faune coléoptèrique............70

8) Conclusions ....................................................................................................................................... 73 9) Bibliographie ...................................................................................................................................... 75 10) Annexes ............................................................................................................................................ 81

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1) Présentation de l'étude et de ses objectifs

L’année 2007 est la 3ème année d’étude en Seine-Saint-Denis, et également dans le

parc du Sausset.

La première année d’étude a porté sur une recherche non ciblée des Coléoptères sur

différentes parcelles (type boisé, humide, pelouse) soit un échantillon des différents milieux

composant le parc du Sausset. La seconde année d’étude s’est penchée sur les

Lépidoptères diurnes et nocturnes ainsi que sur les Orthoptères.

Cette année, les gestionnaires du parc ont axer l’étude sur la faune des milieux dits

humides, soit 3 sites distincts : le Marais, la Mare à Julie et le Roideau.

L’approche choisie avait pour objectif de réaliser un point zéro pour chaque site

(dispositifs d’interception et de chute non attractifs) afin d’évaluer ainsi la richesse

faunistique de chacune des stations. Par cette pratique ce n’est donc pas la détection d’un

maximum d’espèces sur chacun des 3 sites (méthode attractive) qui était recherchée.

Nous avons également scindé l’étude en 2 parties en traitant d’une part l’étude sur les

papillons de nuit et d’autre part l’étude des coléoptères.

2) Présentation du parc et des 3 sites

A l’origine de cet espace vert de 200 hectares se trouvent la fusion de deux projets :

l’aménagement de l’étang de Savigny et la volonté de construire un grand parc à mi

chemin entre l’urbain et le forestier. Le site du parc départemental du Sausset, situé au

nord-est du département, entre les communes de Villepinte et Aulnay sous bois, a ainsi été

ouvert au public en 1981.

Le parc entoure la gare de Villepinte et peut se découper en quatre secteurs distincts :

- Les « Prés Carrés », de 50ha, à caractère urbain composés de grandes pelouses, de

l’étang de Savigny et le Marais. (parcelles n°1 & 5 ).

- La « Forêt », de 70ha, constituée d’un ensemble de boisements, de clairières et de

prairies. (parcelle n°4)

- Le « Bocage » de 47ha composé de prairies, de pelouses sèches sur coteau, mais aussi

les « Petits champs » où poussent les céréales à l’abri des haies bocagères et de petites

zones humides le long des ruisseaux du Sausset et du Roideau (parcelle n°2).

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- « Le Puits d’Enfer », de 20ha, secteur où les boisements s’écartent et s’ouvrent

largement sur des prairies fleuries (parcelle n°3).

La flore du parc, constituée au départ de végétaux implantés, exotiques et indigènes, s’est

enrichie par la suite d’espèces apparues spontanément, supplantant par endroit la

végétation introduite ce qui a permit à la faune : oiseaux, batraciens, insectes et petits

mammifères, de coloniser des milieux devenus plus favorables.

Figure 1 : parcellaire du parc départemental du Sau sset.

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Le Marais :

Figure 2 : localisation des pièges sur" le Marais"

Le marais du Sausset occupe une surface de 2 hectares à l'intérieur du parc.

D'abord relié au bassin écrêteur de crues, le Marais fut ensuite isolé par une digue

qui le rendit autonome.

Conçu principalement comme un marais d’agrément visuel, des végétaux

hygrophiles et aquatiques y étaient plantés sur des banquettes en terre de

différentes profondeurs. Le niveau d'eau maintenu pratiquement constant au moyen

d'un pompage dans le bassin voisin. En 1984, riche de 27 espèces végétales, le

Marais fut enclos et laissé à une évolution spontanée pendant 10 ans.

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Figure 3 : station du Marais

Après treize années d’entretien, le Marais s'est enrichi; il contient en 2007, 61

espèces de végétaux supérieurs tandis que 11 espèces de la plantation initiale ont

disparus. L’aulne glutineux et le laîche pendante ont été introduits par le

gestionnaire, mais 43 autres se sont ajoutées spontanément, dont deux espèces de

saules, qui ont recolonisé les nouvelles mares et banquettes créées après le gel des

bambous en 1986 ;

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Figure 4 : autre vue du Marais

L’évolution de la flore à une grande importance pour les insectes et en particulier les

lépidoptères. Les chenilles sont dépendantes de la végétation présente pour leur

nourriture. L'évolution spontanée du nombre d'espèces végétales a été rapide et

importante. Cela a abouti à des bouleversements considérables du point de vue

écologique. Le roseau (Phragmites australis) a disparu des banquettes d'origine au

profit des iris (Iris pseudacorus) et de la salicaire (Lythrum salicaria). Une des

laîches (Carex acutiformis) a colonisé les banquettes les plus hautes, loin de sa

zone d'implantation et les massettes (Typha latifolia) ont envahi les espaces en voie

de comblement rapide. Cette évolution rapide de la flore et de la végétation

s'explique par plusieurs phénomènes : l'eutrophisation des eaux très peu

renouvelées par le pompage et le ruissellement ainsi que le rehaussement des

niveaux de l'eau et des banquettes; la consommation de végétaux par une faune

abondante ainsi que la concurrence d'espèces envahissantes comme l'iris et le

Phragmites; enfin le gel des bambous qui n'ont pas été replantés. A partir de 1993

des interventions d'entretiens (faucardage des canaux périphériques, l'arrachage

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manuel et le désherbage chimique de la jussie ainsi que la coupe sélective des

saules spontanés) ont contribuée à faire évoluer le site. L'ensemble de ces actions

récentes et empiriques ne permettra pas de faire revenir le Marais dans la

configuration adoptée au moment de la plantation, mais limite son comblement

rapide et tend à diversifier les biotopes.

La Mare à Julie

Figure 5 : localisation des pièges sur la Mare à Ju lie

Comme son nom l’indique, ce site est une mare, en forme d’ellipse, d’une dizaine de

mètres de long pour 4 mètres de large environ. Celle-ci est située au pied du

coteau.

Cette mare récente a été mise en eaux fin 2006.

Les pourtours et les berges sont des terres à nu provenant, vraisemblablement, du

creusement de la mare elle-même. Quelques plantes aquatiques s’emblent s’être

installées.

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Figure 6 : station de la Mare à Julie"en contrebas du coteau

Le Roideau

Figure 7 : localisation des pièges sur le Roideau

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Il s’agit d’un secteur traversé par le ru du Roideau d’une superficie approximative de 0,2

Ha. Ce site est entièrement fermé au public .

Figure 8 : station du Roideau

Le Roideau est un milieu humide ouvert à 80%. Sur une partie du site dominent des

roseaux et sur une autre un petit boisement d’arbres et arbustes d’âge moyen où sont

installées des ruches. La renouée du japon est bien implantée en plusieurs points. Les

orties, les plantes herbacées ainsi que les sureaux sont largement présents.

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Figure 9 : autre vue de la station du Roideau

3) Méthodologie

La plupart des méthodes utilisées dans cette étude permettent des échantillonnages

raisonnés. La qualité de ces échantillonnages dépend beaucoup de l'expérience de

l'entomologiste et de sa connaissance de la biologie des Insectes.

Dans la plupart des cas, il est indispensable de collecter et de conserver des

individus (en petit nombre) afin de les identifier correctement et surtout pour conserver une

trace des échantillons observés. L'identification pourra ainsi, toujours être vérifiée a

posteriori. C’est une assurance qualité qui permet la contre expertise.

La connaissance de l’entomofaune française est en permanente évolution. Il ne se

passe pas une année sans que des espèces jusqu’alors confondues soient séparées.

Sans spécimen en collection, il est impossible de dire a posteriori laquelle des deux

espèces a été observée. Il est par ailleurs souvent indispensable de faire appel à des

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spécialistes pour des groupes particulièrement délicats ou des espèces remarquables dont

les observations sont si rares qu’elles méritent une validation. Les études entomologiques

se refusant la collecte à des fins d’identifications ou l’identification en laboratoire doivent

être prises en compte avec une certaine circonspection.

Certaines espèces de Macrolépidoptères, d’Orthoptères et d’Odonates peuvent faire

l’objet d’une capture provisoire avec relâché immédiat, si les intervenants sont des

entomologistes expérimentés.

Figure 10 : schéma d'un Lépidoptère Hétérocère où s ont indiqués les principaux dessins alaires utilisés pour les identifications

La macrophotographie scientifique est un moyen également utilisé car parfois

suffisante pour déterminer des insectes sujets a confusion qui pourront ensuite êtres

soumis à contre-expertise.

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La collecte d’insectes à des fins d’expertise n’est pas une cause de la régression

des espèces. L’atteinte aux populations est infinitésimale pour une information obtenue

très fiable.

La collecte est une étape indispensable de la connaissance des insectes et du milieu

naturel.

4) Les Lépidoptères des milieux humides du parc du Sausset

A) Méthodes d’échantillonnages utilisées

1/ Choix des méthodes de piégeage :

Les études et observations des années précédentes, menées sur les papillons de jours

(Rhopalocères), ne nous ont pas orienté à étudier ces milieux à cause en partie de la taille

réduite des 3 sites et de la végétation présentant peu d’intérêt potentiel pour ces

Lépidoptères. En Ile-de-France, les espèces de Lépidoptères diurnes inféodés aux milieux

humides sont très localisées et associées à de grandes surfaces de ces mêmes milieux.

La seule méthode de recensement connue pour les Lépidoptères nocturnes (Hétérocères)

est celle du piège lumineux. L’emplacement du piège, légèrement en contrebas, mais face

au Marais ouvert a permis de limiter l’attraction d’individus lointains du site. Ce qui n’est

pas le cas pour le Roideau où malgré l’emplacement en contrebas du piège, les espaces

adjacents étaient ouverts sur le milieu humide.

Le site de la Mare à Julie n’a pas été prospecté au piège lumineux pour les Lépidoptères

du fait de sa faible surface, de son ouverture au public et de la confusion de son aire avec

celle des coteaux qui l’entourent.

B) Dispositifs de capture

Dispositif attractif lumineux : c’est la méthode pour recenser les Lépidoptères

Hétérocères nocturnes. Les papillons sont attirés à l’aide de lampes de 250 watts ou 500

watts dites « mixtes » à vapeur de mercure émettant dans le spectre ultraviolet et de draps

blancs pour réfléchir la lumière et offrir une surface suffisamment importante pour que les

papillons puissent se poser et rester bien visibles.

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Figure 11: dispositif lumineux attractif pour les L épidoptères nocturnes.

Les chasses nocturnes sont effectuées uniquement durant les périodes favorables :

les nuits sans lune, sans vent, de préférence consécutives à des journées chaudes. Dans

ces conditions, les Lépidoptères nocturnes qui se dirigent en fonction des lumières

nocturnes naturelles (lune, étoiles) sont d’avantages réceptifs à notre lampe.

Ces prospections commencent au crépuscule pour se terminer vers 2h - 3h du

matin en moyenne, heure qui correspond à un ralentissement de l’arrivée des papillons. La

majorité des insectes sont identifiés in situ (et pris en photo pour preuve ou confirmation),

les autres sont capturés et conservés.

Les pièges lumineux sont figurés individuellement par un point jaune sur les cartes

pages 5 et 9.

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C) Identifications et nomenclature utilisée

Les Insectes ont été observés et collectés en 2007 par A.BORGES & B.

MERIGUET.

Les Lépidoptères ont été identifiés par A. BORGES et P. MOTHIRON.

La liste des espèces présentée au chapitre suivant est établie selon la nomenclature

la plus récente qui nous soit accessible, en fonction des personnes-ressources qui ont pris

la responsabilité des identifications.

Les sources bibliographiques pour la nomenclature et les identifications, sont

rassemblées en fin de document.

La chasse nocturne a été réalisée le 5 septembre de front sur le Marais et le Roideau.

Parmi le matériel collecté, 48 Lépidoptères ont été identifiés, soit 38 observations qui

concernent 29 espèces.

D) Liste des espèces observées en 2007 sur chacun des 2 sites étudiés

Toutes les données présentées dans ces listes ont été saisies dans une base de données de l’OPIE. Les deux indicateurs, « déterminant de ZNIEFF » et « protégé régional » sont une

première approche pour caractériser l’intérêt patrimonial régional d’une espèce donnée

[pas clair] :

- La liste des espèces protégées a été élaborée à une époque où la connaissance de la

faune régionale était encore rudimentaire dans certaines familles : ainsi les

Geometridae en ont été quasiment toutes écartées.

- La liste des espèces déterminantes est avant tout un outil d’évaluation des milieux. Elle

correspond à une sélection de 128 espèces représentatives des milieux d’intérêt

régional, mais ne prétend pas énumérer toutes les espèces dignes d’intérêt parmi les

2500 et quelques Lépidoptères d’Île-de-France.

C’est pourquoi, il nous a paru utile de faire référence à un outil régional plus complet et

plus à jour, à savoir l’inventaire régional des Lépidoptères, réalisé et entretenu par le GILIF

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(Groupe d’Inventaire des Lépidoptères d’Île-de-France), dans lequel chaque espèce est

caractérisée par un statut régional de vulnérabilité. (CSRPN-DIREN IDF 2002)

Ce statut caractérise la vulnérabilité de l’espèce et par suite l’urgence de la protection de

ses biotopes. La terminologie utilisée pour les statuts s’inspire de celle de l’U.I.C.N. (Union

Internationale pour la Conservation de la Nature).

Nous n’affecterons aucune initiale ni autre symbole lorsque l’espèce est « Non menacée ».

M - Nous entendons par « menacée » une espèce dont la survie est incertaine si les

menaces actuelles continuent d’opérer. Dans la pratique, cette catégorie

regroupe des espèces très peu observées, fréquemment liées à un milieu en

forte régression. On n’en connaît souvent que peu de populations, isolées les

unes des autres.

V - Nous entendons par « vulnérable » une espèce ayant connue une régression

significative dans un passé récent, qui laisse supposer une évolution vers le

statut « menacé » si les causes de la régression persistent ou s’amplifient. En

Île-de-France, c’est le cas notamment de nombreuses espèces forestières qui

ont déserté les bois surexploités de la banlieue pour se localiser dans les grands

massifs où elles peuvent encore être localement communes. Notons bien que

« vulnérable » ne veut pas dire « rare partout ».

La liste présentée ci-dessous est basée sur « la liste systématique et synonymique des

Lépidoptères de France de Patrice Leraut (1997) », mise à jour au vu des ouvrages de

références paru depuis, énumère par ordre systématique.

Toutes les données associées à cette liste ont été saisies dans une base de

données de l’OPIE et du GILIF.

Il faut à nouveau souligner que seul les Macro hétérocères ont été recensés. Peu d’études

incluent les Macro hétérocères, faute de compétence et de documentation sur ce sujet (littérature

dispersée, confidentielle, souvent en langue étrangère…). Nous avons pu faire appel à un expert

reconnu dans ce domaine, et tout particulièrement dans le contexte de l’Île-de-France (Philippe

Mothiron, spécialiste des Macro hétérocères français, est le coordonnateur de l’Inventaire des

Lépidoptères d’Île-de-France). Sa participation nous assure la qualité des déterminations et la

pertinence de l’appréciation du statut des espèces.

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Commune Station Famille Genre Présence sur les 2

sites Plantes hôtes de la chenille Aulnay/s Bois -

le Marais HEPIALIDAE Triodia sylvina L. X Racines d'herbacées DREPANIDAE Cymatophorina diluta D. & S. X Chêne GEOMETRIDAE Idaea dimidiata Hfn. X Ombellifères, Gaillets... Idaea degeneraria Hb. Diverses herbacées Epirrhoe alternata Müller Gaillets Camptogramma bilineata L. Diverses herbacées Aplocera efformata Gn. Millepertuis Opisthograptis luteolata L. Epineux et arbres fruitiers Peribatodes rhomboidaria D. & S. X Très polyphage (arbres, arbustes, plantes basses etc.) Campaea margaritata L. X Polyphage sur feuillus NOCTUIDAE Rivula sericealis Scop. X Graminées Laspeyria flexula D. & S. Lichens des arbres Mesoligia furuncula D. & S. Graminées Phlogophora meticulosa L. Très polyphage, surtout plantes basses Mormo maura L. Très polyphage (arbres, arbustes, plantes basses etc.) Mythimna pallens L. Graminées diverses Mamestra brassicae L. Polyphage, préférence pour Brassicacées Lacanobia oleracea L. X Polyphage sur plantes basses

Xestia xanthographa D. & S. X Surtout Graminées, parfois autres plantes basses, arbustes

Xestia c-nigrum L. X Diverses Plantes basses Noctua janthe Bkh. Plantes basses, arbustes au printemps Noctua pronuba L. Polyphage, préfère Graminées Agrotis exclamationis L. Polyphage sur plantes basses

Tableau n° 1 : liste des espèces de lépidoptères ob servés sur la station du Marais

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Commune Station famille genre Présence sur les 2

sites Plantes hôtes de la chenille Villepinte-le Roideau HEPIALIDAE Triodia sylvina L. X Racines d'herbacées

DREPANIDAE Cymatophorina diluta D. & S. X Chêne GEOMETRIDAE Idaea dimidiata Hfn. X Ombellifères, Gaillets... Peribatodes rhomboidaria D. & S. X Très polyphage (arbres, arbustes, plantes basses etc.) Campaea margaritata L. X Polyphage sur feuillus NOCTUIDAE Hypena proboscidalis L. Orties Hoplodrina ambigua D. & S. Polyphage sur plantes basses Luperina dumerilii Dup. Graminées Luperina testacea D. & S. Diverses Graminées Thalpophila matura Hfn. Graminées Lacanobia oleracea L. X Polyphage sur plantes basses

Xestia xanthographa D. & S. X Surtout Graminées, parfois autres plantes basses, arbustes

Xestia c-nigrum L. X Diverses Plantes basses Axylia putris L. Diverses plantes basses Rivula sericealis Scop. X Graminées

Tableau n° 2 : liste des espèces de lépidoptères ob servés sur la station du Roideau

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E) Commentaires et caractéristiques des espèces

Les ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) sont

des zones du territoire national où des éléments remarquables du patrimoine naturel ont

été identifiés. Les ZNIEFF de type I sont de petites surfaces caractérisées par leur

richesse écologique, celles de type II correspondent à de grands ensembles naturels

homogènes.

Ces ZNIEFF ont été établies sur la base de relevés naturalistes, en fonction de la

présence d'espèces remarquables et caractéristiques de milieux remarquables : les

espèces déterminantes de ZNIEFF. Les listes sont établies au niveau régional.

Ces zones n'ont pas été établies sur la base de données entomologique, mais

plutôt à partir de données botaniques ou ornithologiques.

Une seule espèce est patrimoniale au sens décrits ci-dessus. Nous avons intégré ci-

dessous la totalité des espèces trouvées sur les sites dits « humides ». Ceci afin de

porter à la connaissance des gestionnaires la biologie des espèces de Macro

hétérocères présentes dans ce parc départemental.

Hepialidae

- Triodia sylvina : cette espèce qui vole d’août à

septembre affectionne les prairies, les parcs et jardins.

Elle s’observe dès le crépuscule puis en début de nuit.

Les chenilles sont endophytes (qui vit à l’intérieur du

végétal en y creusant une galerie) des racines de

plusieurs plantes herbacées. Elles se développent en

deux ans.

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Drepanidae

- Cymatophorina diluta : l’espèce s’observe d’août à

octobre. Elle affectionne des biotopes variés tels que

les landes plantées de bouleaux, les peupleraies, les

vallons frais. Les chenilles consomment les feuilles de

chêne.

Geometridae

- Idaea dimidiata : c’est une hôte fréquente des friches

et des prairies humides qui s’observe parfois en ville. Il

existe apparemment une seule génération très étalée

de mai à octobre (maximum fin juillet). Les chenilles se

nourrissent d’ombellifères et de gaillets pour la plupart.

- Idaea degeneraria : ce papillon est tout particulièrement commun en milieu urbain. En

dehors des villes, cette espèce fréquente surtout les

stations sèches : prairies maigres, coteaux, clairières

sur sol sablonneux ou calcaire. Il y a par an, deux

générations bien distinctes (mai-juin et août-

septembre), à peu près d’égale ampleur. La chenille se

développe sur diverses herbacées.

- Epirrhoe alternata : très commun, ce papillon vole

dans tous les milieux, en deux générations d’égale

ampleur (avril-juin et juillet-septembre). Cette espèce

affectionne tout particulièrement les hautes herbes en

lisière de forêt. La chenille consomme les gaillets.

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- Camptogramma bilineata : très répandu et commun

dans tous milieux, y compris et surtout en milieu urbain,

cette espèce comporte deux générations se

chevauchant en juillet-août, la seconde (juillet-octobre)

étant plus abondante que la première (mai-août). La

chenille se nourrit de diverses herbacées.

- Aplocera efformata : cette espèce est répandue, et à

peu près aussi fréquente qu’Aplocera plagiata

(observée l’an passé au Sausset). Elle vole dans les

prairies mésophiles et les landes. A la faveur des

friches et terrains vagues, elle pénètre à l’intérieur des

zones urbaines, jusqu’en plein Paris. La première

génération vole à partir d’avril jusqu’en juin. La

deuxième de juillet à septembre. Lorsque celle-ci est plus précoce (début juillet), elle

permet semble-t-il une troisième génération, sans doute partielle. La chenille consomme

du millepertuis.

- Opisthograptis luteolata : il s’agit d’une des

Géomètres les plus communes d’Ile-de-France. Elle

fréquente tous les milieux, et vole de mars à octobre en

deux générations étalées se chevauchant partiellement.

Les individus de la seconde génération sont de taille

souvent notablement inférieure à ceux de la première.

La chenille vit sur diverses essences d’arbres, épineux,

fruitiers.

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- Peribatodes rhomboidaria : voici une autre espèce

parmi les plus communes de la région. Très plastique

écologiquement, elle se rencontre dans tous les milieux

et notamment en ville où elle s’accommode

parfaitement d’importantes densités urbaines. Elle vole

d’avril à novembre en générations continues. La

chenille est très polyphage (arbres, arbustes, plantes

basses etc.).

- Campaea margaritata : c’est une Géomètre des plus

communes d’Ile-de-France. Elle fréquente tous les

milieux, y compris la banlieue. Elle vole en deux

générations très distinctes et d’ampleur à peu près

égale, la seconde étant composée d’individus de taille

nettement plus réduite. La chenille est polyphage sur

feuillus.

Noctuidae

- Rivula sericealis : cette petite Noctuelle vole de mai

à septembre. Répandue, elle est capable d’occuper des

habitats variés, mais est notamment commune dans les

milieux humides. La chenille se développe sur diverses

graminées.

- Hypena proboscidalis : cette espèce est typique des

groupements végétaux nitrophiles, et donc

généralement favorisée par l’activité humaine. Elle

fréquente les mégaphorbiaies, les bords des ruisseaux,

les allées forestières humides, les jardins ombragés…

De ce fait, elle est commune presque partout, y compris

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en ville. Elle vole en plusieurs générations d’avril à octobre. La chenille se nourrit

d’orties.

- Laspeyria flexula : elle est répandue et assez

commune un peu partout, mais particulièrement dans

les secteurs chauds. Pratiquement absente des milieux

urbanisés, cette espèce vole de mai à octobre. La

chenille vit sur les branches d’arbres et consomme les

lichens qui poussent dessus.

- Hoplodrina ambigua : c’est une espèce très

commune partout y compris en ville où il est fréquent de

rencontrer la chenille sur les plantes basses des jardins

dont elle se nourrit. Le papillon vole en deux

générations d’inégale ampleur : mai-juin et surtout août-

septembre.

- Luperina dumerilii (V): cette Noctuelle a une

répartition Méditerranéo-asiatique. A l’exception du

quart nord-est on la trouve pratiquement partout en

France mais elle est beaucoup plus fréquente dans le

sud-est.

En Ile-de-France, cette espèce possède le statut

vulnérable. Décrite comme localisée, cette noctuelle présente des populations peu

denses, surtout dans les localités chaudes. Elle se rencontre parfois en ville. Elle vole

en août et septembre en l’Ile-de-France. A notre connaissance (sauf source non publiée

et/ou observation non communiquée) elle n’a jamais été observée en Seine-Saint-Denis.

Dans les départements limitrophes, les dernières observations de cette espèce ont au

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moins 10 ans : 1992 dans le Val-d’Oise, 1994 dans le Val–de-Marne, 1997 dans la

Seine-et-Marne, 1950 dans les Hauts-de-Seine, 1955 à Paris intra muros.

Thermophile, à tendance calcicole, cette espèce affectionne les prairies, les coteaux

bien exposés même jusqu’en zones urbanisées. La chenille consomme des graminées,

notamment leurs racines.

Seule espèce, parmi celles observées cette année considérée comme vulnérable.

- Luperina testacea : l’espèce est répandue partout et

généralement commune. Elle se rencontre même dans

l’agglomération parisienne (y compris à Paris intra

muros). Particulièrement abondante certaines années

dans les zones agricoles, on la voit voler d’août à

octobre. La chenille se nourrit de diverses graminées.

- Mesoligia furuncula : répandue et très commune

dans la plupart des localités, l’espèce semble

fréquenter à peu près tous les types de milieux, y

compris les villes. On l’observe principalement en août

mais vole entre juin et octobre. La chenille de

développe sur graminées.

- Phlogophora meticulosa : commune partout de mars

à décembre (avec un creux assez net en juillet),

l’espèce s’est adaptée à tous les types de biotopes,

grâce à son extrême polyphagie. Elle est notamment

bien implantée dans les jardins de banlieue (et même

dans Paris) où elle fait le désespoir des jardiniers à l’état de chenille, car elle est très

polyphage surtout sur plantes basses.

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- Thalpophila matura : l’espèce est très répandue et

généralement fréquente, sauf dans la banlieue où elle

se rencontre beaucoup plus ponctuellement. Elle est

particulièrement commune dans les prairies sèches ou

mésophiles. Une seule génération en août-septembre.

La chenille vit sur graminées.

- Mormo maura : cette Noctuelle de bonne taille est

très répandue (signalée de tous les départements de la

région y compris de Paris). La majorité des citations

émane de zones urbanisées, où les chenilles sont très

polyphages sur toutes sortes de plantes basses de

jardins : certaines ont même été observées sur

lavandes et rhododendron. Cette espèce est parfois

abondante notamment vers fin août-septembre, dans toutes les villes y compris en

proche banlieue parisienne. En dehors des villes, cette espèce se rencontre surtout

dans les milieux humides (bords d’étangs, de cours d’eau) où elle se dissimule sous les

arches de ponts, dans les vieux lavoirs… Elle vole de juin à octobre.

- Mythimna pallens : commune, l’espèce vole en deux

générations de mai à octobre, dont la première (mai-

juin) est souvent peu fournie. C’est un butineur ardent,

assidu sur les inflorescences des Phragmites à

l’automne. Elle fréquente surtout les milieux ouverts, y

compris les jardins où elle recherche les Buddleia. La chenille quant à elle s’observe sur

diverses graminées.

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- Mamestra brassicae : l’espèce est répandue et

parfois très commune, particulièrement fréquente en

milieu urbain moyennement dense (parcs, jardins,

potagers) et dans les milieux humides. Sa chenille

apprécie en effet les plantes basses turgescentes.

L’imago vole de mai à septembre, avec des effectifs

plus nombreux en août.

- Lacanobia oleracea : commune et répandue dans

toute la région, y compris dans l’agglomération

parisienne, l’espèce vole en plusieurs générations de

mai à octobre. La chenille polyphage sur plantes

basses a déjà été trouvée sur géranium et molènes.

- Xestia xanthographa : volant de fin août à début

octobre, il s’agit d’un des Lépidoptère les plus communs

de la région, en tous types de milieux ; présent même à

Paris et dans la petite couronne. La chenille se nourrit

surtout de graminées et parfois d’autres plantes basses

ou d’arbustes.

- Xestia c-nigrum : il s’agit là encore d’une des

Noctuelles les plus communes de notre région. Elle vole

dans tous type de biotopes, en deux générations

d’inégale ampleur, se chevauchant partiellement : mai-

juillet et surtout juillet-octobre. La chenille de développe

sur diverses plantes basses.

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- Noctua janthe : peu exigeante, cette espèce vole de

mai à octobre dans divers milieux ouverts, y compris en

ville. La chenille polyphage consomme des plantes

basses.

- Axylia putris : l’espèce est commune dans tous les

milieux et n’est pas rare en ville. L’époque de vol est

très étalée d’avril à septembre ; cependant les

apparitions printanières restent assez exceptionnelles.

L’essentiel des observations ayant lieu début juillet. La

chenille consomme diverses plantes basses.

- Noctua pronuba : c’est une Noctuelle des plus

banales et des plus répandues dans notre région,

comme c’est le cas d’ailleurs dans l’ensemble du pays.

Elle se rencontre aussi bien dans les biotopes xériques

que dans les tourbières, en rase campagne ou encore

en plein cœur de Paris. La chenille, très polyphage, se

nourrit en fait essentiellement de graminées, de sorte

qu’en ville la concurrence avec Noctua comes n’est pas trop vive, cette dernière

marquant une préférence pour d’autres plantes basses. Elle vole de fin mai à octobre,

en une seule génération, les imagos subissant une quiescence estivale plus ou moins

marquée (notamment en juillet).

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- Agrotis exclamationis : l’espèce est commune dans

toute la région, y compris dans l’agglomération

parisienne où elle semble cependant éviter les quartiers

à urbanisation dense. Elle montre une préférence pour

les espaces ouverts chauds : friches, prairies sèches,

jardins. Sa période de vol est longue, de mai à

septembre, avec des effectifs maxima en juin-juillet. La chenille est polyphage sur

plantes basses.

La totalité des espèces observées au cours de cette étude est également visible

(photographies d’espèces in vivo) sur le site internet de Philippe Mothiron :

www.lepinet.fr, avec leur nom vernaculaire associé au nom scientifique et la sous famille

à laquelle ils appartiennent.

Ci-contre, planches 1 à 4, photographies correspondantes aux Lépidoptères observés sur les

stations humides le Marais et le Roideau (photos Borges Alexis).

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Planche n°1.

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Planche n°2.

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Planche n°3.

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Planche n°4.

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F) Informations apportées par la campagne de terrain.

Cette étude ciblée sur les zones dites humides du parc du Sausset a bénéficiée d’une

approche différente d’un point de vue des prospections que les précédentes campagnes

réalisées pour le département. Nous avons ciblé une des périodes de vol les plus

favorable pour les Lépidoptères nocturnes des milieux humides.

- Le Marais : Concernant la faune en Lépidoptères Macro hétérocères nocturnes observée sur ce

site, les résultats ont été assez décevants. La taille des milieux, l’absence d’équilibre

dans la dynamique végétale et l’écologie de ces insectes ne sont pas des éléments

favorables pour la présence d’une faune complète et complexe.

Aucune cohorte, ni même espèce de milieux humide n’a été recensée.

Les espèces recensées sont quasi exclusivement des espèces typiques que l’on trouve

en milieux urbains, adaptées à toutes sortes de biotopes.

- La Mare à Julie :

Aucun inventaire des Lépidoptères nocturnes n’avait été programmé sur cette station

car le milieu ne présente aucune plante-hôte de milieu humide pour les chenilles ni

même de plante pour alimenter les imagos de certaines espèces.

De plus, au vu des forts déplacements des Lépidoptères par rapports à la taille très

minime de cette station, il est hautement improbable dans les années à venir de pouvoir

capturer par une attraction lumineuse des spécimens inféodés à cette station et

uniquement celle là (proximité de coteaux).

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- Le Roideau :

Comme pour le site du Marais, aucune cohorte, ni même espèce de milieux humide n’a

été recensée.

Les espèces recensées sont quasi exclusivement des espèces typiques et courantes

que l’on trouve en milieu urbain, adaptées à toutes sortes de biotopes à l’exception

d’une seule espèce d’intérêt : Luperina dumerilii (Noctuelle). Cependant, cette dernière

a preferendum thermophile, à tendance calcicole, qui affectionne les prairies, les

coteaux bien exposés connues même des zones urbanisées. Donc le milieu humide du

Roideau n’est pas son biotope habituel qui doit se situer sur le coteau voisin. L’individu a

du être attiré par notre lampe hors de son milieu de prédilection. Illustrant ainsi le

« danger » des pièges lumineux qui attirent des bêtes à moyenne distance et les

précautions à prendre dans l’interprétation des données en général.

La présence de cette faune « classique » peut s’expliquer par différents paramètres qui

sont au final commun à toutes les stations du parc :

- taille des zones trop restreintes ;

- milieu humide qui n’a pas toutes les caractéristiques d’un milieu humide « type »

et qui sont nécessaires au développement d’espèces de Lépidoptère vivant dans ces

milieux : par exemple, l’hygrométrie nocturne et diurne très différentes de celles d’un

milieu humide;

- aucune ripisylve n’établi la continuité entre ces milieux humides et d’autres

zones humides, limitant ainsi le transit des individus.

- pression sélective trop forte due aux éclairages publics qui jouxtent cette station.

A côté de ces observations notons que les milieux urbanisés constituent des

biotopes de choix pour certaines espèces liées à certains végétaux spontanés qui

colonisent les espaces « interstitiels » des milieux urbains (friches, terrains vagues…)

pourraient fort bien souffrir de la densification, de l’urbanisation ou d’une mauvaise

gestion.

On peut noter que d’autres espèces, quoique non strictement localisées dans les

milieux urbains, les colonisent préférentiellement. Il s’agit d’espèces généralement très

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polyphages (ou inféodées à des végétaux très répandus partout), comme Hoplodrina

ambigua, Mormo maura , Mamestra brassicae, Noctua pronuba, Agrotis segetum,

trouvées sur le site, et de surcroît peu exigeantes quoique fréquemment thermophiles.

Elles colonisent également bien d’autres milieux. Si elles sont particulièrement bien

implantées en ville, c’est très probablement, à cause d’une occurrence beaucoup plus

faible de la part d’autres espèces.

C’est cette faune typique urbaine à préférence thermophile qui a été observée

dans les lieux dits « humides »

G) Propositions et mesures en faveur de la diversité entomologique des zones humides

Pour le Marais et le Roideau, les gestionnaires ont isolé du public de petites fractions

d'espaces palustres qu'ils gèrent pour obtenir un effet " arche de Noé " particulièrement

apprécié du public.

De notre point de vue entomologique, ce site est un morceau de nature palustre mise en

spectacle. Les mesures proposées doivent permettre d’associer l’aspect esthétique et

fonctionnel du site avec une action visant la préservation de la biodiversité en milieux

urbain. Les visiteurs apprécient le parc comme un morceau de nature où ils trouvent le

calme, la détente, l'isolement et même la sécurité. Bien qu'artificiels et inclus dans le

tissu urbain à proximité du trafic des aéroports, il représente un espace évoquant la

« non-ville », que les usagers appellent ici la « nature ».

Ainsi, parallèlement ou suite à des travaux de gestions intégrant la prise en compte de

l’entomofaune citée, il incombe aux gestionnaires de ces espaces d’informer le public

qui peut être surpris de ces pratiques différentes de celles aux quelles il à jusqu’alors

été habitué .

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Proposition d’éléments de gestion adaptée à la biod iversité des Lépidoptères

La régression des espèces d’Ile-de-France est liée à régression généralisée des

milieux naturels, notamment changement d’usage, isolement, réduction de surface.

Tous les biotopes sont évidemment concernés, y compris les milieux interstitiels

du tissu urbain.

Les milieux humides sont des milieux qui ont été et qui sont encore très menacés.

Ces zones voient leurs surfaces régresser ou disparaître au profit de l’urbanisation ou

pour l’exploitation agricole. Même les petites surfaces se sont vues asséchées par

comblement, drainage avec des fauches totales dans le but de « sécuriser » ces terrains

pour un public éventuellement désireux de s’y aventurer. Dans d’autres cas, ces zones

se sont transformées en étang, parfois de pêches et souvent la végétation de berges et

environnante est réduite par des fauches répétées.

Une caractéristique de la protection des papillons réside dans le fait qu’au cours

de l’année, les 4 stades de développement (œuf, chenille, chrysalide, imago) doivent

pouvoir se succéder, dans leur association d’habitats, des conditions de vie adéquates,

aux bonnes périodes de l’année.

Les points importants, dans les mesures de protection des milieux humides, sont

une extensification de l’exploitation, une protection portant sur de grandes surfaces

(créer de grandes réserves naturelles) et une connexion de ces surfaces par des

structures de communication linéaires, les zones ripariennes. Ces zones peuvent être

naturelles ou artificielles. Ce dernier cas pouvant être applicable pour des espaces très

« jardinés » comme les milieux urbains, alors nous appuyons sur le fait que les espèces

végétales autochtone doivent être choisies. Les relations, plantes/insectes,

habitats/insectes, très étudiées chez les Lépidoptères, sont très complexes. Selon les

espèces elles sont encore mal connues et c’est pour cette raison que la création de

sites qui leurs seraient favorables doivent être optimisées donc calquées de préférence

sur les habitats naturelles à plantes sauvages.

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Inventaire Entomologique – Parcs départementaux de Seine Saint-Denis – 2007

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Ajoutons à ces mesures, qu’une bonne gestion de l’irrigation de la circulation des

eaux et de l’approvisionnement doit être menée pour que les zones restent humides

avec la végétation correspondante. Cela passe entre par une constance dans le choix

des modalités de gestion, par une programmation à long terme.

Le choix de la méthode pour maintenir/obtenir un véritable milieu humide est

déterminant pour les populations de Lépidoptères nocturnes caractéristiques de ces

zones, zones qui semblent en être actuellement dépourvues.

H) Proposition de gestion chacun des 3 sites prospectés

- Site du Marais

Il avait été souligné qu’en « terme de patrimoine naturel, les enjeux majeurs sur ce site

sont des enjeux avifaunistiques ». Selon S. FILOCHE (botaniste), aucune espèce

végétale présente ne requiert d’attention particulière en termes d’intervention de gestion

en vue d’une protection. Il n’y a pas sur ce milieu de flore à forte valeur patrimoniale, les

espèces qui pourraient être intéressantes ayant été plantées et n’ayant pas

véritablement vocation à s’y maintenir. »

Concernant les Lépidoptères, la présence de certaines espèces ou familles de plantes

dans un milieu caractérisé, nous permet d’espérer la présence de certaines espèces de

Lépidoptères.

Cette présence d’une plante hôte seule n’est pas suffisante pour amener une femelle à

pondre donc à établir sa descendance dans le biotope. La notion de typologie est

primordiale pour comprendre les relations insectes (lépidoptères)/habitats. Dans le

domaine de la biologie, avant d’être influencée par des éléments anthropiques

(pollutions, intrants exotiques etc.) la répartition naturelle des organismes est guidée par

des critères plus généraux (géologie, climat, altitude,...) dans leur association. Ainsi, la

présence des roseaux sur une station est théoriquement favorable à de nombreuses

espèces de Lépidoptères nocturnes d’intérêt : Leucania obsoleta (menacée en Ile de

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France), Senta flammea (menacée en IdF, protégée régionale), Archanara dissoluta

(menacée en IdF), Lenissa geminipuncta (menacée en IdF), Arenostola phragmitidis

(menacée en IdF, protégée régionale) et Laelia coenosa (menacée en IdF) et que nous

pouvions nous attendre à observer dans ces milieux qui sont les leurs. La présence de

laîches, de joncs et de massettes, est nécessaire à l’établissement des chenilles

endophytes (qui vivent dans les tiges et feuilles de la plante) Sedina bettneri, Coenobia

rufa, Capsula sparganii, Nonagria typhae... Pour se faire, il faudra veiller à conserver

des cuvettes favorables au développement des massettes, car riches en nitrates.

Cependant les observations historiques nous montrent que ces espèces n’ont jamais

été observées dans ce département et assez rarement ces dernières dizaines d’années

dans la région.

Les critères complémentaires doivent être réunis pour permettre l’éventuelle

implantation de certaine de ces espèces :

• Etablir des surfaces plus importantes couvertes par des roseaux.

• Assurer un meilleur contrôle de l’hydrologie des sites,

• Identifier les sites proches qui peuvent abriter des lépidoptères des milieux

humides et apprécier la connectivité entre les différents sites.

Malgré une gestion toute dévouée à la cause des milieux humides, la superficie de

l’ensemble est d’emblée trop restreinte et non modifiable, non extensible à moins de

convertir certaines prairies, d’intégrer les bassins de récupérations des eaux.

Concernant les propositions du plan de gestion du Marais, voici nos réflexions : « La conservation de la fauche rotative des roselières, afin d’empêcher la fermeture du

milieu au vu de enjeux avifaunistiques» a notre assentiment. Nous soutenons cette

pratique pour limiter voir empêcher l’évolution du milieu humide ouvert vers des

boisements. Les arbustes pionniers étant déjà installés, les fourrés de saules et d’aulnes

auraient pour conséquence de faire évoluer la roselière vers une aulnaie, ce qu’il faut

éviter.

Pour les mêmes raisons, et à la faveur d’autres espèces végétales aquatiques, le

maintien des« roselières en eau de taille suffisante » serait bénéfique pour la faune des

Lépidoptères. Ceci concourrait à augmenter le degré d’hygrométrie de cette station.

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Inventaire Entomologique – Parcs départementaux de Seine Saint-Denis – 2007

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Pour ce qui est de la proposition concernant « l’augmentation de la surface en eau qui

commence à faire défaut. Le rapport idéal pour les oiseaux d’eau étant de 30 % de

roselières pour 70 % d’eau libre » qui conduirait à « un niveau d’eau plus élevé qui

permettrait une limitation de l’extension des roselières » ne constitue pas pour nous une

proposition favorable.

Cette diminution de la surface des roselières au profit d’une augmentation des eaux

libres irait à contre sens de la proposition visant à augmenter la surface des milieux

humides et serait défavorable aux Lépidoptères de ce milieu. La conservation des

roseaux sur la plus grande surface possible du Marais serait plus avantageuse du fait de

la taille réduite de cette station.

Cette surface de végétation haute de tiges vivantes, sèches, creuses, est une zone

d’évolution préférée pour beaucoup d’espèces de papillons de milieux humides dans

lesquelles ils se déplacement facilement (entre les tiges) et qui les protège par ce

maillage de leurs prédateurs (oiseaux, chauve-souris). Les inflorescences des

Phragmites nourrissent de nombreux Lépidoptères nocturnes. Ces tiges sont des lieux

d’hivernage de certaines chenilles et des sources unique de nourriture de chenilles

endophytes (Leucania obsoleta, Rhizedra lutosa,..).

« La gestion des arbres sur le Marais constitue une problématique en soit. Des

abattages et/ou élagages sont à programmer pour maintenir l’ouverture du milieu » :

pour notre part, un faucardage serait nécessaire sur une seule partie de la roselière à la

fois par an. Ceci permettra de rajeunir la roselière et laissera à la faune des

Lépidoptères une partie de leur habitat notamment pour les chenilles à faible capacité

de déplacement. Il est impératif que cette mesure ne s’effectue pas avant le mois

d’octobre afin de ne pas détruire les chrysalides présentes dans ou sur les roseaux et

laisser le temps aux imagos d’émerger.

Concernant les arbres de bordures qui délimitent l’espace du Marais, la haie de fruticées

en marge côté étang est à conserver en maintenant une taille régulière assez haute

(jamais inférieure à 2,00 mètres) dans le but de conserver un écran notamment visant à

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limiter l’évaporation lié au vent et permettant le maintien d’un micro climat humide au

sein du marais.

Figure 12 : haie « fruticée » sur un côté du Marais

Côté parking, pour la même raison, une barrière végétale doit faire écran qui plus est,

aux éclairages publics du parking. Les haies existantes doivent donc êtres conservées

de bonnes tailles et les grands arbres tels que les peupliers également. Cependant il

faudra veiller à ce que ces peupliers ne se multiplient pas ce qui contribuerait à

assécher cet espace.

Le point faible se situe côté observatoire. Son ouverture est trop importante. Toute cette

partie devrait être plantée de fruticées (toujours de variétés indigènes), qui auraient le

même rôle d’écran. Ceci n’empêcherait pas l’observation du Marais par le public. Un

« labyrinthe » de haies pourrait en permettre l’accès.

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Figure 13 : belvédère du "Marais" largement ouvert

Rappelons de façon générale que ces arbres et arbustes de bordure de milieux humides

serviront de plante-hôtes à des espèces de Lépidoptères de milieux humides. Leur

implantation en bordure de milieu humide ne convient pas à la même faune que des

arbustes implantés en milieux mésophile par exemple.

- Site du Roideau

Dans notre rapport de l’année 2006, nous mettions en avant que la relation qui existe

entre la faible taille des parcelles et chaque type de biotope expliquerait en partie la non

observation d’espèces de Lépidoptères caractéristiques d’un milieu. De plus, les

conditions climatiques restes fortement semblables quelque soient le type de milieux du

parc. L’hygrométrie, la température sont identiques sur l’ensemble du parc. Les espèces

végétales observées d’une parcelle à l’autre, potentiellement plantes-hôtes de chenilles,

ne sont pas caractéristiques de certains milieux et ne permettent pas de supposer la

présence établie d’espèces de Lépidoptères qui leur sont inféodées.

Ceci est confirmé par l’étude 2007.

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Pour les mêmes raisons, que pour le Marais, il conviendrait de maintenir la roselière la

plus vaste possible en contrôlant les implantations d’arbres pionniers.

Les plantes exotiques invasives comme la renouée du japon doivent être limitées voir

éliminées si c’est possible.

Les bosquets d’ortie doivent être limités mais pas anéantis.

Une haie de hauteur suffisante (variable selon la topologie du terrain) ceinturant la

station pour les mêmes raisons que celles évoquées pour le Marais pourrait être

plantée.

Concernant la gestion de l’eau sur cet espace, bon nombre d’espèces végétale sont

présentes du fait de l’assèchement des sols, notamment ceux qui bordent le ru. Ainsi il

conviendrait de créer une retenue d’eau en aval du ru dans cette station afin de

provoquer un épanchement des eaux au-delà du lit du ru. Cette mise en eaux

favoriserait les groupements végétaux hygrophiles et limiterait ainsi les autres

groupements végétaux d’avantages méso-xérophiles.

Les enjeux liés aux éclairages publics :

Nous convenons que cette gestion n’est pas une affaire simple à régler puisqu’elle

concerne en majeure partie les voies de circulation automobile qui entourent et

traversent le parc. Cependant il conviendrait de créer des îlots quasi-totalement coupé

de cette lumière par le biais de plantations occultantes hautes et denses en bordure et

dans le parc. Pour ce faire le type de taille des arbres doit être judicieusement choisi.

Rappelons que la nuit, les éclairages projettent de la lumière artificielle vers le ciel, soit

directement, soit par réflexion sur le sol. Cette lumière subit des phénomènes de

diffusion dans l’atmosphère sur les molécules d’air, les poussières, l’humidité, ce qui

provoque des halos lumineux dans le ciel nocturne. Les mauvais éclairages amplifient le

phénomène quand ils sont mal orientés, trop puissants, trop nombreux, utilisés

abusivement, mal conçus. Les éclairages nocturnes participent également au

morcellement des habitats par ruptures de continuums paysagers et/ou biologiques

(phénomène de fragmentation). Une trame d’environnement nocturne préservé ou

restauré (des continuums, des corridors « noirs ») est nécessaire pour les espèces ne

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supportant pas la lumière. Ici la réflexion sur les éclairages doit se porter au niveau

communal puis départemental.

Pour les autres considérations relatives aux éclairages publics, nous suggérons de vous

reporter à notre rapport OPIE- 2006.

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5) Les Coléoptères des milieux humides du parc du Sausset

1/ Choix des méthodes de piégeage :

L’étude menée cette année ne requiert aucune méthode de prospection active à été

conduite sur 3 sites. Elle a pour but d’évaluer et de comparer la richesse

entomofaunistique de chacun de ces sites.

Pour réaliser une évaluation de la richesse spécifique théorique (nombre d’espèces

présentes dans un milieu à un moment donné), nous avons placés 5 dispositifs de

collectes identiques, pour chacun des sites, dans des conditions similaires.

A) Dispositifs de capture

Pièges Barber :

Les pièges sont constitués de gobelets en polyéthylène (20 cl) enterrés jusqu'au bord

supérieur de façon à créer un puits dans lequel les Insectes marcheurs vont choir. Une

plaque (pierre ou écorce), disposée un centimètre au-dessus du bord supérieur du

piège, le protège de l'eau de pluie. Ces pièges de chute ont été remplis de 4 cl d’eau

additionné de sel en guise de conservateur. Les pièges Barber sont très efficaces pour

échantillonner la faune des Carabidae et des Silphidae. Ces pièges sont

malheureusement facilement localisés et détruits par les mammifères sauvages

(généralement ongulés), domestiques voir certains promeneurs (cas à 2 reprises sur la

Mare à Julie).

Dans le cadre des études des 3 sites du Sausset, des séries de 5 pots-pièges par

station ont été placés au sol.

Ces pièges Barber sont figurés individuellement par un point rouge sur les cartes

page 5 à 9.

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Figure 14 : piège au sol de type Barber

Au cours de l'étude le site a fait l’objet de 6 visites entre le 7 juin et le 5

septembre 2007 dont une pour la mise en place. Nous possédons donc une série

temporelle de 5 relevés

Ces visites servaient à relever les pièges à Insectes et à les remettre en l’état

dans certains cas (la période de prospection de l’année 2007 a été exceptionnellement

pluvieuse et venteuse).

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Piège d’interception (excepté site de la Mare à Julie):

Figure 15 : modèle de piège d’interception ultra lé ger (conception Bruno Mériguet)

Le principe de ces pièges consiste à provoquer la chute des insectes en vol lorsqu’ils

percutent une surface (feuille de verre synthétique) et à les recueillir dans un flacon de

collecte situé sous un entonnoir. La cible principale de ce type de piège sont les

Coléoptères. Nous avons mis en œuvre en 2007 un nouveau modèle où le verre

synthétique (polycarbonate) est remplacé par un film de polypropylène de 35 µm

d’épaisseur. Ce piège d’interception présente comme avantage d’être d’une

manipulation très simple et ne nécessitant pas de précautions particulières dans leur

manutention. Il présente un fonctionnement strictement identique au précédent modèle.

En milieux ouverts ce piège est installé sur trépied. Il peut également être suspendu aux

branches des arbustes.

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Figure 16 : piège à interception sur trépied en mil ieu ouvert, ici au Roideau

L’étude 2007 sur ce parc portant sur la richesse de la faune des Coléoptères, le flacon

collecteur contenait uniquement un liquide conservateur (eau, sel à saturation, agent

mouillant) qui limite les évasions des Coléoptères après leur chute dans les pièges.

Le rendement de ce piège non destructeur est assez faible. Il est sensible aux

fortes intempéries et assez voyant donc éventuellement sujet au vandalisme.

Au de la situation du site de la Mare à Julie, nous n’avons pas installé ces pièges

à cause du risque de vandalisme.

Les pièges à interception sont figurés individuellement par un point bleu sur les

cartes, pages 5 et 9.

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B) Identifications et nomenclature utilisée

Les Insectes ont été observés et collectés en 2007 par A.BORGES & B.

MERIGUET. Les Coléoptères ont été identifiés par B. MERIGUET et P. ZAGATTI.

La liste des espèces présentée au chapitre suivant est établie selon la

nomenclature la plus récente qui nous soit accessible, en fonction des personnes-

ressources qui ont pris la responsabilité des identifications.

Les conditions climatiques et la mise en place tardive de l’étude ont limité

largement le nombre d’espèces observées si bien que nous n’avons qu’une idée

parcellaire de la composition faunistique. L’activité des insectes est soumise aux

conditions météorologiques. Cette année, les périodes de pluie et de vent ont été

particulièrement longues et régulières. La conséquence directe du climat frais est une

activité des insectes perturbée au delà du 15 mai.

Le graphique suivant illustre la faiblesse de l’activité faunistique au cours de

l’année.

Observations de coléoptères au parc du Sausset en 2007

0

10

20

30

40

50

60

70

19/04/2007 02/05/2007 16/05/2007 29/05/2007 13/06/2007dates

nom

bre

d'es

pèce

nombre d'espèces cumulé pardate

nombre d'espèces observées

nombre d'espèces nouvellesdétectées par date

Graphique n° 1 : évolution des observations au cour s de la saison.

La première série d’histogramme (bordeau) retrace l’évolution du nombre

d’espèce de coléoptère. Cette évolution reste très linéaire alors qu’elle devrait montrer

un amortissement en fin de saison.

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La seconde série d’histogramme (Bleu) nous montre l’évolution du nombre

d’espèce capturée par date. Le fait que le maximum d’espèces capturées se situe entre

le 18 juillet et le 1 Août est atypique. Ce maximum aurait du se situer courant juin, c’est

à dire lors du premier relevé.

Enfin la dernière série d’histogramme (vert) complémentaire de la première

représente le nombre d’espèce nouvelle lors de chaque série d’échantillonnage. Ce

nombre aurait également du présenter une déclinaison plus nette.

L’atypicité des modalités des captures mises en avant dans ce graphique est due

en grande partie aux conditions météorologiques et à la mise en place un peu tardive

des dispositifs d’étude (début mai).

Ci-dessous Les tableaux récapitulent les observations par date et par méthodes

de collectes.

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Le Marais : station famille Nom scientifique spéc. capturés date mode de capture/observation Aulnay/s Bois - le Marais Cryptophagidae Antherophagus nigricornis 1 20/06/2007 Piege aérien interception

Curculionidae Phyllobius virideaeris 1 20/06/2007 Piege aérien interception

Curculionidae Phyllobius pyri 1 20/06/2007 Piege aérien interception

Dermestidae Anthrenus verbasci 1 20/06/2007 Piege aérien interception

Coccinellidae Harmonia axyridis 1 20/06/2007 Piege aérien interception

Carabidae Stenolophus mixtus 3 04/07/2007 Piege aérien interception

Carabidae Dromius quadrimaculatus 1 18/07/2007 Piege aérien interception

Curculionidae Cossonus linearis 1 01/08/2007 Piege aérien interception

Cerambycidae Leiopus femoratus 1 01/08/2007 Piege aérien interception

Carabidae Stenolophus mixtus 1 01/08/2007 Piege aérien interception

Carabidae Anchomenus dorsalis 1 29/08/2007 Piege aérien interception

Dermestidae Dermestes undulatus 2 29/08/2007 Piege aérien interception Tableau 3 : Observations de coléoptères sur le Marais par piège d’interception. station famille Nom scientifique Spéci. capturés date mode de capture/observation Aulnay/s Bois -le Marais Carabidae Pterostichus vernalis 1 20/06/2007 Piege de chute Carabidae Anisodactylus binotatus 1 20/06/2007 Piege de chute Carabidae Stenolophus mixtus 2 20/06/2007 Piege de chute Carabidae Pterostichus nigrita 1 20/06/2007 Piege de chute Carabidae Pterostichus anthracinus 1 18/07/2007 Piege de chute Carabidae Agonum muelleri 3 18/07/2007 Piege de chute Carabidae Stenolophus mixtus 1 18/07/2007 Piege de chute Carabidae Oxypselaphus obscurus 1 18/07/2007 Piege de chute Carabidae Pterostichus anthracinus 1 01/08/2007 Piege de chute Carabidae Oxypselaphus obscurus 1 01/08/2007 Piege de chute

Tableau 4 : Observations de coléoptères sur le Marais par piège au sol. Bilan du « Marais »: Nombre de dispositifs 10 (5 pièges au sol + 5 pièges d’interception) Nombre d’espèces : 17 (28 spécimens) dont une espèce déterminante de znieff, aucune indicatrice de la qualité des milieux forestier.

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Mare à Julie

station famille Nom scientifique Spéci.

capturés date mode de

capture/observation Villepinte-mare à julie Carabidae Harpalus affinis 2 04/07/2007 Piege de chute Coccinellidae Coccinella septempunctata 1 04/07/2007 Piege de chute Scarabaeidae Onthophagus joannae 5 18/07/2007 Piege de chute Scarabaeidae Onthophagus ovatus 5 18/07/2007 Piege de chute Chrysomelidae Sermylassa halensis 1 18/07/2007 Piege de chute Silphidae Thanatophilus sinuatus 1 01/08/2007 Piege de chute Silphidae Silpha tristis 1 01/08/2007 Piege de chute Scarabaeidae Onthophagus joannae 4 01/08/2007 Piege de chute Cantharidae Rhagonycha fulva 1 01/08/2007 Piege de chute Carabidae Amara nitida 1 01/08/2007 Piege de chute Silphidae Silpha tristis 7 01/08/2007 Piege de chute Scarabaeidae Onthophagus joannae 1 01/08/2007 Piege de chute

Tableau 5 : Observations de coléoptères sur la Mare à Julie par piège au sol. Bilan de la Mare à Julie: Nombre de dispositifs 5 pièges au sol Nombre d’espèces : 9 (30 spécimens) dont une espèce déterminante de znieff, aucune indicatrice de la qualité des milieux forestier.

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Roideau :

station famille Nom scientifique

nb de spécimens capturés date

mode de capture/observation

Villepinte-le Roideau Silphidae Silpha tristis 1 20/06/2007 Piege de chute Coccinellidae Tytthaspis sedecimpunctata 1 20/06/2007 Piege de chute Carabidae Harpalus rubripes 1 20/06/2007 Piege de chute Carabidae Ophonus ardosiacus 1 20/06/2007 Piege de chute Carabidae Amara convexior 1 20/06/2007 Piege de chute Curculionidae Otiorhynchus rugosostriatus 1 20/06/2007 Piege de chute Carabidae Badister bullatus 1 04/07/2007 Piège de chute Silphidae Silpha tristis 2 04/07/2007 Piege de chute Carabidae Drypta dentata 1 04/07/2007 Piege de chute Carabidae Amara convexior 1 04/07/2007 Piege de chute Carabidae Harpalus luteicornis 1 04/07/2007 Piege de chute Silphidae Silpha tristis 9 04/07/2007 Piege de chute Carabidae Scybalicus oblongiusculus 1 18/07/2007 Piege de chute Carabidae Harpalus attenuatus 1 18/07/2007 Piege de chute Carabidae Pseudoophonus griseus 1 18/07/2007 Piege de chute Carabidae Ophonus ardosiacus 2 18/07/2007 Piege de chute Silphidae Silpha tristis 54 18/07/2007 Piege de chute Carabidae Poecilus cupreus 1 18/07/2007 Piege de chute Carabidae Pseudoophonus rufipes 1 18/07/2007 Piege de chute Silphidae Silpha tristis 25 01/08/2007 Piege de chute Cantharidae Rhagonycha fulva 1 01/08/2007 Piege de chute

Tableau 6 : Observations de coléoptères sur le Roideau par piège au sol.

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station famille Nom scientifique

nb de spécimens capturés date

mode de capture/observation

Villepinte-le Roideau Oedemeridae Oedemera nobilis 11 20/06/2007 Piege aérien interception Eucnemidae Dromaeolus barnabita 1 20/06/2007 Piege aérien interception Coccinellidae Coccinella septempunctata 1 20/06/2007 Piege aérien interception Oedemeridae Oedemera lurida 3 20/06/2007 Piege aérien interception Cantharidae Rhagonycha fulva 1 20/06/2007 Piege aérien interception Carabidae Amara bifrons 1 20/06/2007 Piege aérien interception Erotylidae Dacne bipustulata 1 20/06/2007 Piege aérien interception Carabidae Asaphidion stierlini 1 20/06/2007 Piege aérien interception Coccinellidae Harmonia axyridis 1 20/06/2007 Piege aérien interception Coccinellidae Harmonia axyridis 1 20/06/2007 Piege aérien interception Anobiidae Ptilinus pectinicornis 1 04/07/2007 Piege aérien interception Carabidae Ophonus ardosiacus 2 18/07/2007 Piege aérien interception Cerambycidae Calamobius filum 1 18/07/2007 Piege aérien interception Cantharidae Rhagonycha fulva 6 18/07/2007 Piege aérien interception Coccinellidae Coccinella septempunctata 1 18/07/2007 Piege aérien interception Eucnemidae Hylis olexai 1 18/07/2007 Piege aérien interception Carabidae Amara aulica 1 18/07/2007 Piege aérien interception Chrysomelidae Pyrrhalta viburni 1 01/08/2007 Piege aérien interception Carabidae Pseudoophonus griseus 2 01/08/2007 Piege aérien interception Oedemeridae Oedemera nobilis 2 01/08/2007 Piege aérien interception Carabidae Cryptophonus tenebrosus 1 01/08/2007 Piege aérien interception Carabidae Amara plebeja 1 01/08/2007 Piege aérien interception Carabidae Ophonus ardosiacus 2 01/08/2007 Piege aérien interception Carabidae Amara aulica 1 01/08/2007 Piege aérien interception Cantharidae Rhagonycha fulva 22 01/08/2007 Piege aérien interception Erotylidae Tritoma bipustulata 1 01/08/2007 Piege aérien interception Coccinellidae Coccinella septempunctata 1 01/08/2007 Piege aérien interception Tenebrionidae Lagria atripes 1 01/08/2007 Piege aérien interception

Tableau 7-1 : Observations de coléoptères sur le Roideau par piège d’interception.

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station famille Nom scientifique

nb de spécimens capturés date

mode de capture/observation

Villepinte-le Roideau Carabidae Amara similata 1 29/08/2007 Piege aérien interception Coccinellidae Harmonia axyridis 1 29/08/2007 Piege aérien interception

Coccinellidae Psyllobora vigintiduopunctata 1 29/08/2007 Piege aérien interception

Carabidae Amara aenea 1 29/08/2007 Piege aérien interception Carabidae Amara eurynota 1 29/08/2007 Piege aérien interception Carabidae Pseudoophonus griseus 1 29/08/2007 Piege aérien interception Carabidae Bradycellus verbasci 1 29/08/2007 Piege aérien interception Carabidae Scybalicus oblongiusculus 1 29/08/2007 Piege aérien interception Oedemeridae Oedemera nobilis 3 29/08/2007 Piege aérien interception

Tableau 7-2 : Observations de coléoptères sur le Roideau par piège d’interception. Bilan de « Le roideau»: Nombre de dispositifs 10 (5 pièges au sol + 5 pièges d’interception) Nombre d’espèces : 37 (188 spécimens) dont 4 espèces déterminantes de znieff et 2 indicatrices de la qualité des milieux forestiers.

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C) Coléoptères patrimoniaux

Parmi les milliers d'espèces d'insectes vivant en France, quelques dizaines sont

considérées comme représentatives du patrimoine naturel du pays. La notion de

patrimonialité est l’association d’un ensemble de critères tel que les menaces, la rareté,

ou le statut de protection. Il faut aussi introduire les notions d’endémisme, d’aspect, de

valeur commerciale ou encore des critères d’ordre socio-culturels pour appréhender

l’ensemble des acceptions de ce terme (Zagatti, Dupont, Humbert, comm. pers.). Nous

ne retiendrons dans le cadre de cette étude que 2 notions : les menaces au travers des

espèces indicatrices au titre des Znieff et la description de l’état de conservation d’un

milieu au travers des espèces indicatrices de la qualité des milieux forestiers.

Menaces : Beaucoup d'espèces sont actuellement menacées par la destruction de leurs

habitats, l'urbanisation, la pollution, l'agriculture intensive, etc. L'Union Internationale

pour la Conservation de la Nature (UICN) produit des Listes Rouges qui dressent le

statut des espèces en fonction du degré de menace qu'elles subissent.

Dans le même esprit, de nombreuses collectivités territoriales ou même des

associations naturalistes établissent également des listes rouges de portée plus

restreinte suivant les critères de l'UICN.

Les listes d’espèces déterminantes au titre des Znieff rentrent également dans le

cadre de la mise en valeur des habitats qui sont sous la menace de l’activité humaine et

de ses conséquences.

Tableau 8 Liste des espèces déternimantes de Znieff :

La station du Marais présente une seule espèce appartenant à cette liste. Il s’agit Anchomenus dorsalis, petit carabique messicole qui fréquente les bords de champs et

Liste des espèces déterminantes de ZNIEFF genre espèce déterminant znieff Drypta dentata Oui Anchomenus dorsalis Oui Scybalicus oblongiusculus Oui Harpalus attenuatus Oui Cryptophonus tenebrosus Oui Onthophagus joannae Oui

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les sols travaillés. Sa biologie ne le prédispose pas à fréquenter les milieux humides. Il a été capturé en circulation dans un piège aérien.

Sur le site de la Mare à Julie, la seule espèce déterminante de Znieff observée est un petit scarabaeide du genre Onthophagus. Il se développement sur les excréments de lapin. Ces derniers sont très représentés sur le coteau et dans les différentes pelouses du parc.

Enfin, le site du Roideau présente une petite cohorte de 4 espèces déterminante de Znieff qui en fait le site le plus sensible de cette étude.

Bioindicateur et état de conservation des milieux : Un organisme bio-indicateur permet de déduire par sa présence un caractère du

milieu, que cela soit l’état de conservation, l’état de l’évolution des milieux, l’état de pollution ou de sur exploitation, …

Les grands types de milieux fréquentés par les insectes sont dans des états de conservation très variables pour la biodiversité. Pour le gestionnaire il est tentant d'utiliser quelques espèces sténoèces1 comme indicateurs de l'état de conservation.

Pour les milieux forestiers il s'agira de préciser le degré de naturalité du

peuplement (hétérogénéité, vieillissement, bois mort) par rapport à la plantation d'arbres.

Pour les espèces saproxyliques, Brustel (2001) a formalisé une liste de 300 espèces de Coléoptères qui témoignent de la qualité du peuplement forestier en termes de biodiversité. Cette liste tient compte du faciès et de la localisation du site. Cette approche est très pertinente, mais la difficulté d'identification de certaines espèces limite son utilisation.

Tableau 9 Liste des espèces indicatrices de la qualité des milieux forestiers

La seule station qui révélée cette année des espèces liées au milieux forestiers (en temps qu’indicateur de la qualité de ces milieux) est le Roideau. Ces deux espèces sont des insectes qui se développement dans les branchettes mortes aux frondaisons des arbres et arbustes bien exposés. Dans la situation présente, ces arbustes sont situés sur le site ou à proximité.

1 Espèce a spectre écologique limité, sensible à une modification de la qualité du milieu. 2 Pour plus de détail sur les insectes indicateurs de la qualité des milieux forestiers, voir le rapport OPIE 2006

Liste de espèces indicatrices de la qualité des milieux forestiers 2

genre espèce indicateur forestier If Ipn biologie larvaire

Dromaeolus barnabita Oui 2 2 xylophile II Hylis olexai Oui 2 2 xylophile II

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Les observations remarquables que nous avons faites, sur cette faune, au cours de l’année 2006 dans le parc de la Courneuve nous ont incité à regarder de plus près ce groupe lors de nos différentes études, y compris dans des situations où la densité de boisement est relativement faible voir inexistante. La situation observée ici, est cohérente avec nos connaissances relatives à la biologie de ces espèces (typologie du peuplement arborée). La présence des 2 espèces bien que rarement répertoriées ne soulève pas d’interrogation particulière. Leur biologie est parfaitement compatible avec les milieux présents.

D) Biologie des espèces observées :

Les différentes espèces observées peuvent êtres classé en fonctions de leurs préférences écologiques et des milieux qu’elles fréquentent. Une espèce peut appartenir à plusieurs catégories.

Milieux humides :

La première à la quelle on peut se référer est celle des espèces hygrophiles qui montrent une préférence pour les milieux humides. Pour la famille des Carabidae, bien documentée dans ce domaine, il s’agit de :

Pterostichus anthracinus, Pterostichus nigrita, Amara plebeja, Amara convexior, Amara eurynota,

Amara similata, Oxypselaphus obscurus, Agonum muelleri, Anisodactylus binotatus, Stenolophus mixtus,

Harpalus luteicornis, Badister bullatus, Drypta dentata,

Milieux pionniers :

La seconde est celle des milieux sec et pionnier, qui est assez bien représenté et dont la richesse s’explique en partie par la présence à proximité du coteau. Cette faune est très mobile. Ces milieux ont une existence transitoire ce qui oblige les insectes à partir régulièrement à la recherche de milieux favorable.

Asaphidion stierlini, Amara plebeja, Amara convexior, Amara nitida, Amara bifrons, Amara aulica,

Anchomenus dorsalis, Scybalicus oblongiusculus, Bradycellus verbasci, Harpalus attenuatus,

Cryptophonus tenebrosus, Ophonus ardosiacus,

Milieux boisés:

Une troisième cohorte rassemble des espèces de milieux boisés ou dépendantes du bois pour l’accomplissement de leur cycle biologique.

Dromaeolus barnabita, Hylis olexai, Ptilinus pectinicornis, Tritoma bipustulata, Dacne bipustulata,

Oedemera lurida, Oedemera nobilis,

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Espèces ubiquistes :

Enfin une quatrième cohorte est celle des espèces ubiquistes, pour lesquelles les exigences écologiques ne sont pas bien caractérisées et que l’on rencontre dans des milieux très variés.

Poecilus cupreus, Amara aenea, Amara similata, Harpalus affinis, Harpalus rubripes,

Pseudoophonus griseus, Pseudoophonus rufipes, Rhagonycha fulva, Harmonia axyridis, Coccinella

septempunctata

Le tableau suivant, récapitule la composition spécifique des 3 sites:

Le Marais Le Roideau La Mare à Julie Nombre d’espèce 17 37 9 Nombre d’espèce de milieu humide (carabidae)

7 8 0

Nombre d’espèce de milieu sec ou pionniers

1 10 1

Nombre d’espèce de milieu forestier

2 7 0

Nombre d’espèce ubiquiste

4 8 2

Tableau 10 quantification des cohortes présentes sur les différentes stations.

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E) Répartition des espèces dans les différents milieux :

genre espece auteur

Sausset-Mare a Julie

Sausset-roideau

sausset-le

Marais

Milieux préférentiels Carabidae

Asaphidion stierlini Heyden X Bord des mares et

terrain secs Poecilus cupreus Linnaeus X Ubiquiste

Pterostichus vernalis Panzer X Mare étang marécage

Pterostichus anthracinus Illiger X Bois humides et

marécages Pterostichus nigrita Paykull X Marécages

Amara plebeja Gyllenhal X Coteau calcaire bord des grands étangs

Amara aenea De Geer X Ubiquiste

Amara convexior Stephens X Endroit humides terrain

calcaire et gravière

Amara eurynota Panzer X Endroit frais culture et

ballastière

Amara nitida Sturm X Terrains secs et

ensoleillés

Amara similata Gyllenhal X Plutôt endroits humides

-ubiquiste

Amara bifrons Gyllenhal X Terrains incultes sablières friches

Amara aulica Panzer X Terrains calcaires

friche

Oxypselaphus obscurus Herbst X Marécages gravière

bois humides Anchomenus dorsalis Pontoppidan X Endroits secs -cultivé

Agonum muelleri Herbst X Endroits marécageux

Anisodactylus binotatus Fabricius X Au bord des eaux

Scybalicus oblongiusculus Dejean X Terrain argileux et sec

– friche - culture Bradycellus verbasci Duftschmid X Terrain sablonneux

Stenolophus mixtus Herbst X Marais grands étang

Harpalus affinis Schrank X Ubiquiste

Harpalus attenuatus Stephens X Coteaux calcaires et

secs Harpalus luteicornis Duftschmid X Endroits frais

Harpalus rubripes Duftschmid X Ubiquiste

Pseudoophonus griseus Panzer X Ubiquiste

Pseudoophonus rufipes De Geer X Ubiquiste

Cryptophonus tenebrosus Dejean X Terrain sablonneux

coteau calcaires secs Ophonus ardosiacus Lutshnik X Terrains secs calcaires

Badister bullatus Schrank X Endroit marécageux

Dromius quadrimaculatus Linnaeus X Prédateur arboricole

Drypta dentata P. Rossi X Endroits humides -

écotones Tableau 11-1 : liste des espèces par station

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genre espece auteur nombre

d'observations

parcelle n° 2-

Sausset-Mare a

Julie

parcelle n° 2-

Sausset-roideau

parcelle n° 5-

sausset-le

Marais Thanatophilus sinuatus Fabricius 1 X Silpha tristis Illiger 13 X X Onthophagus joannae Goljan 7 X Onthophagus ovatus Linnaeus 2 X Dromaeolus barnabita Villa 1 X Hylis olexai Palm 1 X Rhagonycha fulva Scopoli 10 X X Dermestes undulatus Brahm 2 X Anthrenus verbasci Linnaeus 1 X Ptilinus pectinicornis Linnaeus 1 X Antherophagus nigricornis Fabricius 1 X Harmonia axyridis Pallas 4 X X Coccinella septempunctata Linnaeus 4 X X Psyllobora vigintiduopunctata Linnaeus 1 X Tytthaspis sedecimpunctata Linnaeus 1 X Tritoma bipustulata Fabricius 1 X Dacne bipustulata Thunberg 1 X Oedemera lurida Marsham 1 X Oedemera nobilis Scopoli 5 X

Lagria atripes Mulsant & Guillebeau 1 X

Leiopus femoratus Fairmaire 1 X Calamobius filum Rossi 1 X Pyrrhalta viburni Paykull 1 X Sermylassa halensis Linnaeus 1 X Cossonus linearis Fabricius 1 X Otiorhynchus rugosostriatus Goeze 1 X Phyllobius pyri Linnaeus 1 X Phyllobius viridaeris Laicharting 1 X

Tableau 11-2 : liste des espèces par station La lecture du tableau ci-dessus, nous montre que seulement 3 espèces sont

présentes sur au moins deux milieux sur les 57 espèces recensées cette année.

La disjonction de la répartition des espèces qui est assimilable à un très faible

recouvrement des faunes doit nous alerter sur l’existence de perturbations importantes

dans l’implantation des insectes ou dans le maintien des espèces dans leurs milieux.

Ces milieux sont très proches géographiquement, les barrières qui les séparent ne sont

pas grand-chose au regard de l’environnement urbain qui entoure le parc.

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La station du Roideau a une faune assez équitablement réparties entre les 4

cohortes.La présence des espèces de milieux secs ou pionnier, pour autant qu’elle soit

surprenante est clairement liée au coteau calcaire voisin. La faune saproxyliques doit

son développement à la présente de bois dans la station et sur son pourtour.

La station du Marais présente bien une faune de milieu humide numériquement

équivalente à celle observée au Roideau mais les autres faunes sont absentes.

L’éloignement du coteau calcaire pourrait expliquer l’absence de la faune de milieux

secs.

La Mare à Julie même si elle est constituée par un point d’eau, ne présente pas

de faune liée aux milieux humides. Nous supposons que cela est lié à sa mise en place

récente, à la fréquentation du site et aux conditions micro écologiques offertes par le

milieu.

F) Estimation de la richesse spécifique théorique de chacun de sites.

Il est possible à partir d’un jeu de donnée constituée avec au moins 5 répliquas (5

dispositifs de capture) réalisés dans un espace limité, sur une « brève » période de

temps d’obtenir une estimation de la richesse spécifique théorique d’une site.

C’est cet estimateur que nous avons utilisé pour tenter de répondre à la

problématique. Nous avons utilisé le logiciel MARK (Mark and Recapture Survivial Rate

Estimation by Gary C. White3) avec l’option « closed capture » et le test de richesse

spécifique Jacknife.

Ce test statistique permet de construire un indicateurs à partir du jeu de données où

les observations sont transformées en une matrice de présence / absence pour chaque

espèce dans chaque piège.

L’estimation du nombre d’espèces présentes (RS*) dans le milieu que nous

désignerons sous le nom de richesse spécifique théorique pourra être comparé à la 3 http://www.cnr.colostate.edu/~gwhite/mark/

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richesse spécifique observée RS. RS* est une estimation encadrée par 2 valeur (RS*

min et RS*max) qui correspondent à la variation plausible du nombre d’espèce avec un

intervalle de confiance à 95%.

Devant le peu de captures, nous avons choisi de mener cette évaluation sur

l’ensemble de la saison.

Les échantillonnages au sol et au piège d’interception on été différenciés afin de

respecter la cohérence de l’échantillonnage. Une liste d’espèce capturée dans un piège

au sol ne peut pas être intégrée dans une analyse incluant aussi des séries de données

de piège d’interception.

Evaluation de la richesse spécifique théorique des sites suivis.

0 20 40 60 80

Mare à julie

Marais sol

Maraisinterception

Roideau sol

Roideauinterception

Nombre d'espèces

Richesse spécifique observéeRS* minRichesse spécifique théoriqueRs* max

Richesse spécifiqueobservée

9 7 9 15 20

RS* min 11 8 15 25 26

Richesse spécifiquethéorique

14 8 23 35 34

Rs* max 28 22 43 58 55

Mare à julie Marais solMarais

interceptionRoideau sol

Roideau interception

Graphique n° 2 : Evaluation de la richesse spécifiq ue des stations étudié.

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La richesse spécifique de la Mare à Julie montre un potentiel plus important que

la station du Marais en ce qui concerne la faune du sol.

La faune circulante du Marais (collectée au piège d’interception) est sensiblement

plus riche que celle collectée au sol et permet d’espérer rencontrer un plus grand

nombre d’espèces. La composition faunistique du sol du Marais est, au vu des valeurs

(RS, RS*min, RS *) et en comparaison avec celles des autres sites, dans un état très

dégradé. Le potentiel théorique maximal du site se situe au environ de 65 espèces.

Tant du point de vu faune du sol que faune circulante, le potentiel théorique

maximal du Roideau est presque le double de celui du Marais avec 113 espèces. La

faune du sol est d’un niveau équivalent à celle de la faune circulante.

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G) Conclusions découlant des observations menées sur la faune coléoptèrique.

Les milieux humides du parc du Sausset sont des milieux hétérogènes. Le milieu

le plus entretenu, le Marais, est particulièrement pauvre, tout comme la Mare à Julie. Le

milieu le plus riche est la station du « Roideau » dont le nombre d’espèce théorique

(coléoptères) avoisine les 70.

La composition faunistique des sites nous apporte une piste pour expliquer la

pauvreté observée, en particulier en regardant les différentes cohortes présentes et leur

proportions.

Les disjonctions faunistiques entre les stations sont très marquées (faible

pourcentage de faune commune à 2 sites au moins). Ce phénomène pourrait s’expliquer

par la nature des milieux (les bords d’une mare récente, le pourtour d’un marais et une

zone humide où cours un ru). Cette première approche ne suffit pas à expliquer ces

différences très importantes. Si on intègre le caractère d’intervention anthropique dans

les milieux, la Mare à Julie (récente et très proche d’un cheminement) et le Marais où

les interventions sont relativement fréquentes sont les plus pauvres en comparaison du

Roideau qui est laissé à son évolution normale. Il ressort de manière évidence que ce

dernier est le plus riche et le plus propice à une entomofaune des milieux humides avec

4 espèces déterminantes de znieff, en partie liées aux milieux humides.

Le milieu le plus riche est celui qui présente le moins d’intervention humaine, ce

qui constitue un mode de gestion favorable pour cette faune. Les interventions dans les

milieux où cela est nécessaire doivent être limitées en nombre et également dans le

temps, en privilégiant des actions ponctuelles et dynamiques à des actions continues et

peu invasives.

En prenant du recul, les milieux humides sont du point de vue entomologique

dans des états très variables. Il est nécessaire de laisser ces milieux évoluer en limitant

les contraintes, pour permettre à une faune de s’établir saison après saison.

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Les milieux humides sont d’une surface relativement restreinte. Leur extension

par la mise en place d’un réseau de ru et de mare est envisageable. Il faudra pour cela

intégrer dans la réflexion préalable, différents éléments qui sont :

• Les continuités écologiques entre les milieux à l’échelle du parc. Il faut pour

cela prévoir des solutions pour que les cheminements ne soient pas source

de fragmentation. Il est possible d’envisager la mise en place de passerelles,

de ponton sur pilotis.

• Le mode d’entretient de ces milieux, qui doit être préconçu de façon à limiter

les interventions et les coûts ;

• L’évolution naturelle de ces milieux et leur intégration dans le paysage y

compris les interfaces entre les milieux re-naturalisés et les cheminements.

Ces conclusions sont en partie contradictoires avec les observations menées sur

les papillons. Les mauvaises conditions climatiques n’ont pas permis un échantillonnage

aussi intense qu’il aurait été nécessaire pour les papillons. Cet échantillonnage est une

action ponctuelle dont le résultat est soumis à un degré aléatoire intrinsèque à une

action ponctuelle, qui est d’un ordre supérieur aux collectes en continue menées sur les

coléoptères.

Les coléoptères nous ont apportés des informations plus fines, et nous devrions

observer des convergences entre les deux faunes dans l’avenir.

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8) Conclusions

Les études 2007, ciblées sur 3 zones dites « humides », le Marais, la Mare à Julie et le

Roideau, du parc Départemental du Sausset ont permis d’établir un état des lieux de la

faune des Coléoptères et des Lépidoptères Macro-hétérocères nocturnes.

Les observations de Lépidoptères se sont révélées plutôt décevante. Aucune espèce

inféodée à ce type de milieux n’a été observée lors de cette étude. La configuration et la

taille des stations n’est pas favorables à cette faune déjà en forte régression dans toute

l’Ile-de-France.

Nous savons que les mesures de gestions que nous préconisons pourraient avoir du

mal à être appliquées dans leur totalité, notamment pour le Marais :

- la faune ornithologique a un poids plus important dans la communication du parc vis-

à-vis du public du fait de leur visibilité par rapport aux insectes. Ceci est amplifié par

la présence dans le Marais d’espèces d’intérêts comme le Blongios nain.

- - la réunion préalable à la mise en place du plan de gestion du Marais a eu lieu le 29

mai 2007, soit avant la fin de notre prospection (septembre 2007) donc sans que

nous ayons pu argumenter sur le sujet de façon pragmatique par rapport à la

présence d’une espèce d’intérêt ou d’une autre.

Ces zones n’hébergent pas une importante cohorte d’insecte des milieux humides. Si,

dans le cadre des projets d’aménagement, les milieux humides doivent êtres étendu, il

sera nécessaire d’identifier les milieux relais et les secteurs qui abritent une faune bien

caractéristique. Les milieux néo-formés devront alors se rapprocher le plus possible de

ces milieux relais afin d’entrer la même continuité écologique.

Notre sentiment à propos de ces zones rejoint l’expression d’un de nos collègues

évoqués dans un courrier de l’environnement de l’INRA que nous avons sélectionné et

résumé ci-dessous.

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« Ces exemples de zones humides n'appartiennent ni à la catégorie des espaces

de rente économique, ni à celle du patrimoine naturel protégé ; leur petite taille et leur

contexte urbain les inscrivent dans la catégorie des espaces de plaisance conçus et

réalisés pour le loisir. Aussi ils ne peuvent prétendre à devenir un modèle de la

reconquête des milieux humides que les pouvoirs publics français ont entrepris depuis

peu. Mais ils peuvent y contribuer en modifiant le rapport destructeur que la société

française a entretenu depuis plusieurs siècles avec les lieux de la stagnation de l'eau et

de l'inondation. En effet, ils sont offerts au public comme des spectacles divertissants

mais aussi éducatifs, et à ce titre valorisent des milieux palustres que l'opinion publique

disqualifie ordinairement.

Dans ce contexte de mise en relation intentionnelle de lieux et de leurs usagers, il

apparaît donc que le public n'est pas un obstacle à la pérennité des zones humides

créées, mais ce public est la condition principale de l’existence de ces lieux, de leur

reconnaissance. Cependant, si la nature sauvage semble aujourd'hui rivaliser avec la

nature bucolique ou jardinée, elle est cependant souhaitée sous des formes apprêtées

et non chaotiques (sécurisée, informée, séduisante) ».

« Cette perspective, qui se superpose aux images traditionnelles du marécage

dangereux, malsain et inconfortable, vient suggérer que la liberté dont jouit ici la vie

sauvage ne met pas en péril la société, mais au contraire permet de fonder des lieux

symboliques de reconquête d'un milieu urbain jugé agressif. »

A l’heure actuelle, ces zones dites humides ne sont pas sans intérêt à nos yeux.

Elles constituent pour de nombreuses personnes une première approche de la nature et

en particulier des zones humides. En leur accordant le temps de devenir un milieu

naturel, elles deviendront partie intégrante de cette « nature en ville » qui fait l’un des

points forts du département.

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Inventaire Entomologique – Parcs départementaux de Seine Saint-Denis – 2007

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Sources internet :

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Inventaire Entomologique – Parcs départementaux de Seine Saint-Denis – 2007

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10) Annexes

Annexe 1 : historique des version de ce rapport.

V1.0 – 22 septembre 2008-diffusion numérique uniquement

V1.2 – 26 septembre 2008 –corrections orthographiques retouche des conclusions des

paragraphes coléoptères et conclusion générale.

Annexe 2 : Errata rapport 2006:

- Nous voulons signaler qu’une erreur de photographie concernant l’espèce de papillon

Gluphysia crenata existait dans le rapport « OPIE 2006 Parcs départementaux de

Seine-Saint-Denis ».

La photographie correspondante à cette espèce est la suivante et non pas celle

présente sur la planche n°1 (page 46) :

Complement au rapport 2006:

- Concernant les Lépidoptères inventoriés sur le parc du Sausset, il nous a été signalé

début 2008 par l’un de nos confrères de référence, Antoine Lévèque, ayant prospecté

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dans le parc du Sausset en juin 2004, que le papillon d’intérêt, Aspitates ochrearia

(Geometridae) y avait été observé à cette époque. Cette information n’avait alors jamais

été transmise ce que nous pouvons faire ici même.

Cette remarque était effectivement importante et au-delà de ne plus souligner le fait que

cette espèce était nouvelle pour le département en 2006, sa présence 2 ans plus tôt

souligne son réel établissement dans le parc. Cette espèce sera donc à surveiller les

années suivantes.

Ajoutons que cette même personne de référence nous indique l’observation, de sa part,

dans le parc du Sausset, en juin 2004, de deux autres espèces d’intérêt plutôt discrète :

Satyrium pruni = (La Thécla du Prunier) Lépidoptères Rhopalocères Lycaenidae,

espèce déterminante de ZNIEFF ;

Acontia lucida, Lépidoptère Hétérocère Noctuidae, espèce Menacée en Ile-de-France.