Étude dosimétrique de l’exposition du personnel du bloc opératoire lors de la chirurgie du...

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170 Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178 et l’IRM dénombraient neuf lésions. Devant le nombre de lésions, chirurgie et radiofréquence ont été contre-indiquées. Un traitement par trois cures de chi- miothérapie par Déticène ® a été débuté, mais devant l’absence de réponse, une radio-embolisation par microsphères chargées à l’yttrium a été proposée. Résultats.– Après une embolisation sélective préthérapeutique des branches extrahépatiques de l’artère hépatique commune, le traitement par microsphères chargées a pu être réalisé le 4 août 2010. Une activité de 1,5 GBq a été injectée dans les deux lobes du foie, sans aucun effet indésirable spécifique notable. La surveillance scannographique a mis en évidence une stabilité selon RECIST des lésions à six mois, avec aspect de nécrose partielle. La maladie a été contrôlée jusqu’au scanner de décembre 2011, soit dix mois après la radio-embolisation. À cette date, une reprise évolutive pulmonaire, péritonéale et ganglionnaire du mélanome a été identifiée et un traitement systémique entrepris. Sur l’ensemble des scanners suivants réalisés, jamais une progression hépatique n’a été retrou- vée. Le dernier scanner datant de mai 2012 a montré un effet retardé de la radio-embolisation sur les lésions hépatiques. Conclusions.– Le foie est le premier site métastatique du mélanome choroï- dien. Lorsqu’un traitement curateur est impossible, la radio-embolisation par microsphères chargées à l’yttrium semble un traitement intéressant et efficace des métastases hépatiques de mélanome choroïdien. Ici, un contrôle local de la maladie a pu être obtenu pendant dix mois. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.133 P 089 Étude dosimétrique de l’exposition du personnel du bloc opératoire lors de la chirurgie du ganglion sentinelle en gynécologie au CHU de Tours M. Bailly , A. Zinsius , S. Maia , Y. Venel , M.-J. Santiago-Ribeiro Médecine nucléaire, Bretonneau, CHU de Tours, Tours, France Objectifs.– Évaluer l’exposition du personnel du bloc opératoire aux rayonne- ments ionisants lors de la chirurgie du ganglion sentinelle en gynécologie au CHU de Tours et confronter ces données aux résultats de la littérature. Matériels et méthodes.– Étude prospective, menée sur un trimestre en 2012, avec réalisation de mesures dosimétriques au cours de 40 interventions chi- rurgicales pour carcinologie mammaire (injection moyenne de 74 MBq de 99m Tc-Nanocoll ® ). Les mesures ont été réalisées à l’aide de dosimètres passifs et de bagues dosimétriques (chirurgien, aide opératoire et infirmière de bloc), complétés par deux dosimètres d’ambiance (en salle opératoire et local déchets). Résultats.– L’irradiation de l’équipe chirurgicale est très faible. Les doses rec ¸ues par intervention pour le chirurgien, l’aide opératoire et l’infirmière de bloc sont respectivement : 5 Sv, 3,75 Sv et indétectable pour l’exposition corps entier ; 17,5 Sv, 15,6 Sv et 16,2 Sv aux extrémités. La dose la plus élevée était rec ¸ue par le chirurgien. Les dosimètres d’ambiance n’ont pas détecté d’activité sur la période étudiée. En moyenne, 210 interventions de ce type sont réalisées chaque année au CHU de Tours par sept chirurgiens ; l’irradiation corps entier et aux extrémités du chirurgien reste donc inférieure aux seuils annuels de 1 mSv et 50 mSv pour l’exposition corps entier et extrémités du public fixés par la Commission internationale de protection radiologique. Conclusions.– Lors d’une chirurgie de ganglion sentinelle en pathologie néo- plasique mammaire, le chirurgien, personne la plus exposée au sein de l’équipe chirurgicale, ne rec ¸oit qu’une dose d’irradiation très faible, bien inférieure aux limites du public. Il n’y a donc aucune surveillance dosimétrique particulière nécessaire pour le personnel du bloc opératoire de gynécologie. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.134 P 090 Niveaux de référence diagnostiques en médecine nucléaire : situation après la première révision de la réglementation et évolutions attendues P. Roch , D. Celier , B. Aubert Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), France Objectifs.– En matière de NRD, l’IRSN a pour mission d’analyser les don- nées que lui transmettent les professionnels de l’imagerie médicale, en vue de la mise à jour des NRD. Il dispose ainsi de valeurs de référence repré- sentatives des pratiques nationales pour les examens les plus courants et les plus exposants, reflétant les évolutions technologiques et les pratiques cliniques. Matériels et méthodes.– Sur la base des données recueillies entre 2004 et 2008, la réglementation a été révisée en 2011. L’analyse des valeurs d’activités admi- nistrées transmises en 2009 et 2010 permet à l’IRSN de conforter et parfois compléter les résultats précédents et de mesurer l’évolution de l’application de la réglementation, des pratiques cliniques et des technologies mises en œuvre en médecine nucléaire. Résultats.– La participation des services de médecine nucléaire au recueil et à la transmission des données NRD est plus satisfaisante qu’en radiologie. Toutefois, avec 67 % de services ayant transmis des évaluations dosimétriques en 2010, il apparaît que la périodicité annuelle n’est pas suivie par tous les services. Les données concernant certains examens (thyroïde, myocarde) mettent en évidence des écarts notables et récurrents entre les pratiques cliniques, les NRD, les AMM et les recommandations des professionnels. Par ailleurs, il apparaît nécessaire que les NRD prennent en compte la partie scanographique des examens hybrides (TEP). Conclusions.– Suite à l’analyse des données transmises pour les années 2009 et 2010, l’IRSN recommande de définir des NRD pour la partie scanographique de l’examen TEP/TDM et des NRD termes d’activité mas- sique pour certains examens. Il convient également d’approfondir les raisons qui font que, pour certains examens, la valeur moyenne est significative- ment supérieure au NRD avec une dispersion importante autour de cette valeur. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.135 P 091 Réduction de la dosimétrie TDM en TEMP/TDM au FP-CIT : impact sur la quantification et la fusion d’images G. Petyt a,b , P. Lenfant a,b , F. Demailly a,b , J.-F. Legrand a,b , F. Semah a,b , C. Hossein-Foucher a,b a Médecine nucléaire, CHRU de Lille, Lille, France b Faculté de médecine Lille, Nord de France, France Objectifs.– Cette étude sur fantôme anthropomorphique évalue l’impact de la réduction de dose en TDM sur la mesure de potentiels de liaisons du Datscan (BP) et sur les possibilités de fusion d’images avec l’imagerie cérébrale diagnostique. Matériels et méthodes.– Cinq protocoles d’acquisition TDM différents ont été réalisés sur un fantôme anthropomorphique par une gamma caméra hybride (Symbia T2, Siemens). La charge cible du tube était de 90, 70, 50, 30 et 15 mAs. Les acquisitions ont été réalisées avec et sans logiciel d’optimisation de dose. Le CTDI, la DLP et les mAs réellement utilisés ont été enregistrés. Les TDM ont été reconstruites avec les filtres H08 pour correction d’atténuation et H30 pour repérage anatomique et fusion d’images. Les séries TEMP ont été reconstruites par méthode itérative (Flash 3D) sans et avec correction d’atténuation utilisant les 5 TDM réalisées ou une correction uniforme selon Chang. Les potentiels de liaisons (BP) ont été mesurés en utilisant des ROI définies sur l’imagerie morphologique pour les noyaux caudés, les putamens et le cortex occipital. Pour tester les capacités de réalignement des différentes TDM par l’algorithme de réorientation de la caméra, les séries TDM ont été modifiées afin d’introduire une rotation de 15 dans les plans transverse et sagittal. Les erreurs de réorientation ont été enregistrées après application de l’algorithme. Résultats.– La diminution de mAs entraîne évidemment une diminution linéaire des DLP et CTDI. Le caredose est inutile à 15 mAs ou le CTDI est de 3,19 mGy et la DLP de 58 mGy cm (0,12 mSv). Toutes les TDM modifiées ont été correc- tement réalignées par le logiciel. Les mesures du potentiel de liaisons présentent des variations inférieures à 2 % lors de la réduction de dose quelle que soit la taille des ROI, mais sont surestimées de 6 % sans correction et sous-estimées de 10 % par la correction de Chang. Conclusion.– En TEMP/TDM sur symbia T2, la charge du tube peut être dimi- nuée à 15 mAs tout en permettant la quantification des examens au FP-CIT et leur réalignement sur l’imagerie morphologique. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.136

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170 Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178

et l’IRM dénombraient neuf lésions. Devant le nombre de lésions, chirurgie etradiofréquence ont été contre-indiquées. Un traitement par trois cures de chi-miothérapie par Déticène® a été débuté, mais devant l’absence de réponse, uneradio-embolisation par microsphères chargées à l’yttrium a été proposée.Résultats.– Après une embolisation sélective préthérapeutique des branchesextrahépatiques de l’artère hépatique commune, le traitement par microsphèreschargées a pu être réalisé le 4 août 2010. Une activité de 1,5 GBq a été injectéedans les deux lobes du foie, sans aucun effet indésirable spécifique notable. Lasurveillance scannographique a mis en évidence une stabilité selon RECIST deslésions à six mois, avec aspect de nécrose partielle. La maladie a été contrôléejusqu’au scanner de décembre 2011, soit dix mois après la radio-embolisation.À cette date, une reprise évolutive pulmonaire, péritonéale et ganglionnaire dumélanome a été identifiée et un traitement systémique entrepris. Sur l’ensembledes scanners suivants réalisés, jamais une progression hépatique n’a été retrou-vée. Le dernier scanner datant de mai 2012 a montré un effet retardé de laradio-embolisation sur les lésions hépatiques.Conclusions.– Le foie est le premier site métastatique du mélanome choroï-dien. Lorsqu’un traitement curateur est impossible, la radio-embolisation parmicrosphères chargées à l’yttrium semble un traitement intéressant et efficacedes métastases hépatiques de mélanome choroïdien. Ici, un contrôle local de lamaladie a pu être obtenu pendant dix mois.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.133

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Étude dosimétrique de l’exposition du personnel du blocopératoire lors de la chirurgie du ganglion sentinelle engynécologie au CHU de ToursM. Bailly , A. Zinsius , S. Maia , Y. Venel , M.-J. Santiago-RibeiroMédecine nucléaire, Bretonneau, CHU de Tours, Tours, France

Objectifs.– Évaluer l’exposition du personnel du bloc opératoire aux rayonne-ments ionisants lors de la chirurgie du ganglion sentinelle en gynécologie auCHU de Tours et confronter ces données aux résultats de la littérature.Matériels et méthodes.– Étude prospective, menée sur un trimestre en 2012,avec réalisation de mesures dosimétriques au cours de 40 interventions chi-rurgicales pour carcinologie mammaire (injection moyenne de 74 MBq de99mTc-Nanocoll®). Les mesures ont été réalisées à l’aide de dosimètres passifset de bagues dosimétriques (chirurgien, aide opératoire et infirmière de bloc),complétés par deux dosimètres d’ambiance (en salle opératoire et local déchets).Résultats.– L’irradiation de l’équipe chirurgicale est très faible. Les doses recuespar intervention pour le chirurgien, l’aide opératoire et l’infirmière de bloc sontrespectivement : 5 �Sv, 3,75 �Sv et indétectable pour l’exposition corps entier ;17,5 �Sv, 15,6 �Sv et 16,2 �Sv aux extrémités. La dose la plus élevée étaitrecue par le chirurgien. Les dosimètres d’ambiance n’ont pas détecté d’activitésur la période étudiée. En moyenne, 210 interventions de ce type sont réaliséeschaque année au CHU de Tours par sept chirurgiens ; l’irradiation corps entier etaux extrémités du chirurgien reste donc inférieure aux seuils annuels de 1 mSvet 50 mSv pour l’exposition corps entier et extrémités du public fixés par laCommission internationale de protection radiologique.Conclusions.– Lors d’une chirurgie de ganglion sentinelle en pathologie néo-plasique mammaire, le chirurgien, personne la plus exposée au sein de l’équipechirurgicale, ne recoit qu’une dose d’irradiation très faible, bien inférieure auxlimites du public. Il n’y a donc aucune surveillance dosimétrique particulièrenécessaire pour le personnel du bloc opératoire de gynécologie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.134

P 090

Niveaux de référence diagnostiques en médecine nucléaire :situation après la première révision de la réglementation etévolutions attenduesP. Roch , D. Celier , B. AubertInstitut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), France

Objectifs.– En matière de NRD, l’IRSN a pour mission d’analyser les don-nées que lui transmettent les professionnels de l’imagerie médicale, en vue

de la mise à jour des NRD. Il dispose ainsi de valeurs de référence repré-sentatives des pratiques nationales pour les examens les plus courants etles plus exposants, reflétant les évolutions technologiques et les pratiquescliniques.Matériels et méthodes.– Sur la base des données recueillies entre 2004 et 2008,la réglementation a été révisée en 2011. L’analyse des valeurs d’activités admi-nistrées transmises en 2009 et 2010 permet à l’IRSN de conforter et parfoiscompléter les résultats précédents et de mesurer l’évolution de l’application dela réglementation, des pratiques cliniques et des technologies mises en œuvreen médecine nucléaire.Résultats.– La participation des services de médecine nucléaire au recueil et à latransmission des données NRD est plus satisfaisante qu’en radiologie. Toutefois,avec 67 % de services ayant transmis des évaluations dosimétriques en 2010, ilapparaît que la périodicité annuelle n’est pas suivie par tous les services. Lesdonnées concernant certains examens (thyroïde, myocarde) mettent en évidencedes écarts notables et récurrents entre les pratiques cliniques, les NRD, les AMMet les recommandations des professionnels. Par ailleurs, il apparaît nécessaireque les NRD prennent en compte la partie scanographique des examens hybrides(TEP).Conclusions.– Suite à l’analyse des données transmises pour les années2009 et 2010, l’IRSN recommande de définir des NRD pour la partiescanographique de l’examen TEP/TDM et des NRD termes d’activité mas-sique pour certains examens. Il convient également d’approfondir les raisonsqui font que, pour certains examens, la valeur moyenne est significative-ment supérieure au NRD avec une dispersion importante autour de cettevaleur.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.135

P 091

Réduction de la dosimétrie TDM en TEMP/TDM auFP-CIT : impact sur la quantification et la fusion d’imagesG. Petyt a,b, P. Lenfant a,b, F. Demailly a,b, J.-F. Legrand a,b, F. Semah a,b,C. Hossein-Foucher a,b

a Médecine nucléaire, CHRU de Lille, Lille, Franceb Faculté de médecine Lille, Nord de France, France

Objectifs.– Cette étude sur fantôme anthropomorphique évalue l’impact de laréduction de dose en TDM sur la mesure de potentiels de liaisons du Datscan (BP)et sur les possibilités de fusion d’images avec l’imagerie cérébrale diagnostique.Matériels et méthodes.– Cinq protocoles d’acquisition TDM différents ont étéréalisés sur un fantôme anthropomorphique par une gamma caméra hybride(Symbia T2, Siemens). La charge cible du tube était de 90, 70, 50, 30 et15 mAs. Les acquisitions ont été réalisées avec et sans logiciel d’optimisationde dose. Le CTDI, la DLP et les mAs réellement utilisés ont été enregistrés. LesTDM ont été reconstruites avec les filtres H08 pour correction d’atténuationet H30 pour repérage anatomique et fusion d’images. Les séries TEMP ontété reconstruites par méthode itérative (Flash 3D) sans et avec correctiond’atténuation utilisant les 5 TDM réalisées ou une correction uniforme selonChang. Les potentiels de liaisons (BP) ont été mesurés en utilisant des ROIdéfinies sur l’imagerie morphologique pour les noyaux caudés, les putamenset le cortex occipital. Pour tester les capacités de réalignement des différentesTDM par l’algorithme de réorientation de la caméra, les séries TDM ont étémodifiées afin d’introduire une rotation de 15◦ dans les plans transverse etsagittal. Les erreurs de réorientation ont été enregistrées après application del’algorithme.Résultats.– La diminution de mAs entraîne évidemment une diminution linéairedes DLP et CTDI. Le caredose est inutile à 15 mAs ou le CTDI est de 3,19 mGyet la DLP de 58 mGy cm (0,12 mSv). Toutes les TDM modifiées ont été correc-tement réalignées par le logiciel. Les mesures du potentiel de liaisons présententdes variations inférieures à 2 % lors de la réduction de dose quelle que soit lataille des ROI, mais sont surestimées de 6 % sans correction et sous-estimées de10 % par la correction de Chang.Conclusion.– En TEMP/TDM sur symbia T2, la charge du tube peut être dimi-nuée à 15 mAs tout en permettant la quantification des examens au FP-CIT etleur réalignement sur l’imagerie morphologique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.136