Étude des transports ioniques à partir de cellules épithéliales nasales prélevées par brossage...

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884 Recherche en pneumologie 13 Évaluation de la compensation corticale de la charge inspiratoire à l’éveil par la recherche de potentiels pré-moteurs inspiratoires, à l’état de base et sous intervention thérapeutique, chez les patients atteints de syndrome d’apnées obstructives du sommeil C. Launois, V. Attali , T. Similowski ER10, Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Attali) Organisation Travail réalisé sous la direction de V. Attali et T.Similowski. Introduction Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est caractérisé par des épisodes répétitifs de collap- sus des voies aériennes supérieures durant le sommeil, dus à une altération de leurs propriétés mécaniques, que l’on peut assimiler à une « charge inspiratoire ». La charge inspiratoire chez le sujet sain induit l’activation des circuits corticaux pré- moteurs, visualisables sous forme de potentiels pré-moteurs inspiratoires (PPI) à l’électroencéphalogramme (EEG). Nous avons fait l’hypothèse que les patients atteints de SAOS pouvaient se comporter comme des sujets sains soumis à une charge inspiratoire en activant les circuits corticaux pré-moteurs et que la pres- sion positive continue (PPC) en annulant cette charge inspiratoire mettait « au repos » ces circuits de compensation (disparition du PPI). Matériels et méthodes Des PPI à l’éveil ont été recherchés chez 23 patients « SAOS » et 10 sujets « contrôle » (8 somnambules et 2 sujets sains), en position assise (n = 33), en décubitus dorsal (n = 32) et sous PPC. Résultats En position assise et en décubitus dorsal, la préva- lence du PPI était respectivement de 56 % et 63 % dans le groupe « SAOS sévère » (IAH 30/h), de 29 et 43 % dans le groupe « SAOS léger/modéré » (5 IAH < 30/h) et de 10 et 50 % dans le groupe « contrôle » (NS). En considérant un seuil d’IAH à 15, un PPI était retrouvé chez 54 % des patients du groupe IAH 15/h et chez 15 % des patients du groupe IAH < 15/h en position assise (p = 0,02). Sous PPC, 5 patients « SAOS » sur 7 traités, présentaient un PPI en ven- tilation spontanée, et chez 4 d’entre eux, le PPI disparaissait sous PPC. Conclusion Cette étude met en évidence l’implication de circuits corticaux pré-moteurs dans la compensation de la charge inspira- toire dans le SAOS à l’éveil. Elle suggère également une relation entre sévérité du SAOS et compensation corticale. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration d’intérêt. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.06.019 14 Effet de la sédation sur le contrôle cortical de la ventilation M. Le Corre 1,2 , M. Raux 1,2,, T. Similowski 1,3 1 Laboratoire de physiopathologie Respiratoire, ER10, UPMC Paris VI, 75006 Paris, France 2 Service d’Anesthésie et de Réanimation, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France 3 Service de Pneumologie et Réanimation, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Raux) Organisation Travail réalisé sous la direction de M. Raux et T.Similowski. Introduction Chez l’humain, la compensation d’une contrainte ventilatoire fait intervenir le cortex cérébral et en particulier des zones fronto-pariétales dont l’aire motrice supplémentaire. Dans le cadre de la ventilation mécanique, l’activation de ces aires, objectivée par la détection d’un potentiel pré-inspiratoire (PPI) en électroencéphalographie ou par la détection de l’activation corticale sur les cartes temps fréquences du signal électroencé- phalographique, est le témoin d’une dysharmonie entre le patient et son ventilateur. Cette dysharmonie est fréquente sous sédation. L’objectif de cette étude est d’évaluer la persistance de cette acti- vité corticale sous sédation. Méthode L’EEG de 9 sujets de réanimation sous ventilation méca- nique, en dysharmonie avec leur ventilateur, a été analysé en condition d’éveil et après sédation par propofol à la recherche d’une activation corticale liée à la ventilation sur les cartes temps fréquences ou à la recherche d’un PPI. Résultats Un PPI était retrouvé dans 4 cas sur 9 à l’éveil et dans 3 cas sur 9 sous sédation. Une activation corticale liée à la ventilation par l’analyse de carte temps fréquence était retrouvée chez tous les patients à l’éveil (9/9). Sous sédation, l’activation corticale liée à la ventilation par l’analyse de carte temps fréquence était renforcée chez 6/9 sujets, diminuée chez 2/9 sujets et quasiment abolie chez 1/9 sujet. Sous sédation, 3/9 sujets ne présentaient plus de critères cliniques de dysharmonie mais une activation corticale était quand même présente chez 2 de ces 3 sujets. Conclusion La survenue d’épisodes de dysharmonie chez des patients recevant une assistance ventilatoire s’accompagne d’une activité corticale liée à la ventilation. Cette activation du cor- tex persiste sous sédation. L’aspect clinique du patient ne permet pas d’être rassurer sur l’absence d’activité corticale liée à la ventilation, d’où la nécessité d’utiliser un monitorage continu de l’activation corticale liée à la ventilation. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration d’intérêt. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.06.020 15 Étude des transports ioniques à partir de cellules épithéliales nasales prélevées par brossage pour le diagnostic des formes atypiques de mucoviscidose A. Lorot, V. Prulière Escabasse INSERM U955 équipe11, Hôpital H.Mondor, 51, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Prulière Escabasse) Organisation Travail réalisé sous la direction de V.Prulière Esca- basse. Introduction La pathologie pulmonaire dans la mucoviscidose est liée à la déshydratation du liquide de surface induite par la levée d’inhibition du canal chlorure CFTR sur le canal ENaC. Le diagnostic de mucoviscidose repose actuellement sur l’association d’une atteinte sino-pulmonaire avec la découverte de deux muta- tions du gène CFTR et/ou un test de la sueur positif (> 60 mmol/L). Un nombre important de patients atteints de formes atypiques de mucoviscidose (pathologie sino-pulmonaire, une seule mutation du gène CFTR et/ou un test de la sueur intermédiaire entre 30 et 60 mmol/L) ne sont pas dépistés par ces techniques et s’avèrent secondairement être d’authentiques cas de mucoviscidose. Actuel- lement, la mesure de la différence de potentiel nasal in vivo (DPN),

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884 Recherche en pneumologie

13Évaluation de la compensationcorticale de la charge inspiratoire àl’éveil par la recherche de potentielspré-moteurs inspiratoires, à l’état debase et sous interventionthérapeutique, chez les patientsatteints de syndrome d’apnéesobstructives du sommeilC. Launois , V. Attali ∗, T. SimilowskiER10, Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013Paris, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (V. Attali)

Organisation Travail réalisé sous la direction de V. Attali etT. Similowski.Introduction Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil(SAOS) est caractérisé par des épisodes répétitifs de collap-sus des voies aériennes supérieures durant le sommeil, dus àune altération de leurs propriétés mécaniques, que l’on peutassimiler à une « charge inspiratoire ». La charge inspiratoirechez le sujet sain induit l’activation des circuits corticaux pré-moteurs, visualisables sous forme de potentiels pré-moteursinspiratoires (PPI) à l’électroencéphalogramme (EEG). Nous avonsfait l’hypothèse que les patients atteints de SAOS pouvaient secomporter comme des sujets sains soumis à une charge inspiratoireen activant les circuits corticaux pré-moteurs et que la pres-sion positive continue (PPC) en annulant cette charge inspiratoiremettait « au repos » ces circuits de compensation (disparition duPPI).Matériels et méthodes Des PPI à l’éveil ont été recherchés chez23 patients « SAOS » et 10 sujets « contrôle » (8 somnambules et 2sujets sains), en position assise (n = 33), en décubitus dorsal (n = 32)et sous PPC.Résultats En position assise et en décubitus dorsal, la préva-lence du PPI était respectivement de 56 % et 63 % dans le groupe« SAOS sévère » (IAH ≥ 30/h), de 29 et 43 % dans le groupe « SAOSléger/modéré » (5 ≤ IAH < 30/h) et de 10 et 50 % dans le groupe« contrôle » (NS). En considérant un seuil d’IAH à 15, un PPI étaitretrouvé chez 54 % des patients du groupe IAH ≥ 15/h et chez 15 %des patients du groupe IAH < 15/h en position assise (p = 0,02). SousPPC, 5 patients « SAOS » sur 7 traités, présentaient un PPI en ven-tilation spontanée, et chez 4 d’entre eux, le PPI disparaissait sousPPC.Conclusion Cette étude met en évidence l’implication de circuitscorticaux pré-moteurs dans la compensation de la charge inspira-toire dans le SAOS à l’éveil. Elle suggère également une relationentre sévérité du SAOS et compensation corticale.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration d’intérêt.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.06.019

14Effet de la sédation sur le contrôlecortical de la ventilationM. Le Corre 1,2, M. Raux 1,2,∗, T. Similowski 1,3

1 Laboratoire de physiopathologie Respiratoire, ER10, UPMC ParisVI, 75006 Paris, France2 Service d’Anesthésie et de Réanimation, Groupe hospitalierPitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris,France3 Service de Pneumologie et Réanimation, Groupe hospitalierPitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris,France∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : [email protected] (M. Raux)

Organisation Travail réalisé sous la direction de M. Raux etT. Similowski.Introduction Chez l’humain, la compensation d’une contrainteventilatoire fait intervenir le cortex cérébral et en particulier deszones fronto-pariétales dont l’aire motrice supplémentaire. Dansle cadre de la ventilation mécanique, l’activation de ces aires,objectivée par la détection d’un potentiel pré-inspiratoire (PPI)en électroencéphalographie ou par la détection de l’activationcorticale sur les cartes temps fréquences du signal électroencé-phalographique, est le témoin d’une dysharmonie entre le patientet son ventilateur. Cette dysharmonie est fréquente sous sédation.L’objectif de cette étude est d’évaluer la persistance de cette acti-vité corticale sous sédation.Méthode L’EEG de 9 sujets de réanimation sous ventilation méca-nique, en dysharmonie avec leur ventilateur, a été analysé encondition d’éveil et après sédation par propofol à la recherched’une activation corticale liée à la ventilation sur les cartes tempsfréquences ou à la recherche d’un PPI.Résultats Un PPI était retrouvé dans 4 cas sur 9 à l’éveil et dans 3cas sur 9 sous sédation. Une activation corticale liée à la ventilationpar l’analyse de carte temps fréquence était retrouvée chez tous lespatients à l’éveil (9/9). Sous sédation, l’activation corticale liée à laventilation par l’analyse de carte temps fréquence était renforcéechez 6/9 sujets, diminuée chez 2/9 sujets et quasiment abolie chez1/9 sujet. Sous sédation, 3/9 sujets ne présentaient plus de critèrescliniques de dysharmonie mais une activation corticale était quandmême présente chez 2 de ces 3 sujets.Conclusion La survenue d’épisodes de dysharmonie chez despatients recevant une assistance ventilatoire s’accompagne d’uneactivité corticale liée à la ventilation. Cette activation du cor-tex persiste sous sédation. L’aspect clinique du patient ne permetpas d’être rassurer sur l’absence d’activité corticale liée à laventilation, d’où la nécessité d’utiliser un monitorage continu del’activation corticale liée à la ventilation.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration d’intérêt.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.06.020

15Étude des transports ioniques à partirde cellules épithéliales nasalesprélevées par brossage pour lediagnostic des formes atypiques demucoviscidoseA. Lorot , V. Prulière Escabasse ∗INSERM U955 équipe11, Hôpital H. Mondor, 51, avenue duMaréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (V. PrulièreEscabasse)

Organisation Travail réalisé sous la direction de V. Prulière Esca-basse.Introduction La pathologie pulmonaire dans la mucoviscidoseest liée à la déshydratation du liquide de surface induite par lalevée d’inhibition du canal chlorure CFTR sur le canal ENaC. Lediagnostic de mucoviscidose repose actuellement sur l’associationd’une atteinte sino-pulmonaire avec la découverte de deux muta-tions du gène CFTR et/ou un test de la sueur positif (> 60 mmol/L).Un nombre important de patients atteints de formes atypiques demucoviscidose (pathologie sino-pulmonaire, une seule mutation dugène CFTR et/ou un test de la sueur intermédiaire entre 30 et60 mmol/L) ne sont pas dépistés par ces techniques et s’avèrentsecondairement être d’authentiques cas de mucoviscidose. Actuel-lement, la mesure de la différence de potentiel nasal in vivo (DPN),

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qui évalue le transport de chlore dans l’épithélium nasal, est pro-posée pour le diagnostic de ces formes atypiques. Cependant laDPN, dépendante des conditions locales au moment de l’analyse etde la compliance du patient, n’offre pas toujours la possibilité deconclure au diagnostic de mucoviscidose.Objectif principal Établir un nouveau test pour le diagnosticdes formes atypiques de mucoviscidose en analysant les transportsioniques de cellules épithéliales nasales (CENH) récupérées parbrossage nasal.Population et méthodes Trois groupes de patients ont étécomparés : mucoviscidose (n = 6), mucoviscidose atypique (n = 5) ettémoins (n = 7). Les CENH ont été cultivées en interface air-liquideet analysées à j15 afin de mesurer en courant de court-circuit :le courant basal, le courant amiloride sensible et le courant AMPcyclique dépendant. Les résultats en courant de court-circuit ontensuite été comparés à ceux de la DPN pour les patients atteints demucoviscidose atypique. La différenciation des cultures primaires aété analysée à l’aide de marquages immunohistochimiques.Résultats Les cultures primaires issues de CENH récoltées parbrossage reproduisent un épithélium différencié (cilié et sécrétoire)exprimant la protéine CFTR à l’apex des cellules. Les résultatsdu courant de court-circuit montrent que le courant AMP cycliquedépendant est significativement diminué chez les patients atypiquespar rapport aux témoins et est équivalent aux valeurs des patientsatteints de mucoviscidose. À l’inverse le courant amiloride sensiblechez les patients atypiques est comparable aux sujets témoins. Lamesure de la DPN chez les patients atypiques retrouve le mêmedéfaut de transport de chlore sans anomalie du transport de sodium.Conclusion Cette étude montre que l’analyse des transportsioniques dans les cultures primaires de CENH prélevées par bros-sage nasal est un test reproductible et fiable pour le diagnostic dela mucoviscidose, particulièrement chez les patients au profil aty-pique. Ce modèle de culture et d’analyse des transports ioniquesà partir de brossages ouvre la perspective de tester de nouvellesmolécules visant à corriger le défaut de fonction de CFTR.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration d’intérêt.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.06.021

16Syndrome d’hypoventilationalvéolaire central congénital : apportd’un modèle murin PHOX2Bconditionnel, physiologie etperspectives thérapeutiquesL. Luu-Eschard , A. Denjean ∗, J. GallegoUnité Inserm UMR 676, Hôpital Robert Debré, Université DenisDiderot-Paris 7, Paris∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Denjean)

Organisation Travail réalisé sous la direction de A. Denjean etJ. Gallego.Introduction Le syndrome d’hypoventilation alvéolaire centralecongénitale (CCHS), dû à une mutation du facteur de transcriptionPHOX2B, est une maladie rare caractérisée par l’absence de réponseventilatoire au CO2. Chez la souris knock-in porteuse de la mutationla plus fréquente, une expansion d’alanine (souris Phox2b27Ala), laréponse ventilatoire au CO2 est nulle et le noyau rétrotrapézoïdequi est le support principal de cette réponse ne se forme pas. Lessouris meurent à la naissance. Si la mutation est restreinte au tronccérébral, les souris KI conditionnelles survivent et récupèrent 40 %de la réponse normale à l’âge adulte, ce qui montre la réversi-bilité de l’atteinte respiratoire. Notre hypothèse était que cetterécupération pouvait être liée à l’activation de chémorécepteursrésiduels et qu’une stimulation hypercapnique intermittente pré-coce et répétée pourrait accélérer la récupération fonctionnelle.

Matériels et méthodes Nous avons exposé des souriceaux KIconditionnels et leurs témoins sauvages à des stimuli hypercap-niques (8 % de CO2, 21 % O2), 6 h 30 min par jour, dès le deuxièmejour de vie (P2) et jusqu’à P8 (n = 54). Dans une deuxième expé-rience, l’exposition avait lieu de P13 à P15 (n = 80). La réponseventilatoire au CO2 a été mesurée par pléthysmographie corporelletotale. Les données ont été analysées par ANOVA à deux facteurs :génotype (mutants vs sauvages) et traitement (hypercapnie inter-mittente vs air).Résultats Nos résultats confirment que les souris KI condition-nelles n’ont pas de réponse au CO2 à P1 et P9, celle-ci apparaîtentre P9 et P16 pour atteindre 30 % de la valeur normale à P21.L’exposition à l’hypercapnie n’a produit aucun effet significatif surle développement de la réponse à l’hypercapnie des souris KI condi-tionnelles.Conclusion La récupération fonctionnelle de la réponse venti-latoire au CO2 en l’absence de noyau rétrotrapézoïde ne sembledonc pas liée à l’activation des chémorécepteurs résiduels. Plusprobablement, le développement postnatal de structures ou demécanismes jouant un rôle modulateur sur la réponse au CO2,explique la récupération fonctionnelle. L’identification de ces struc-tures pourrait aboutir à de nouvelles cibles thérapeutiques chez lemalade.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration d’intérêt.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.06.022

17Implication de la réponse immunitairedans la discrimination de lacolonisation de l’infection fongiqueinvasive pulmonaire à C. albicans dansun modèle murin : vers une nouvelleperspective diagnostiqueL. Martinez , B. Guery ∗Groupe de recherche translationnelle Hôte PathogèneP. aeruginosa, Centre hospitalier régional de Lille, Faculté deMédecine-Pôle Recherche∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (B. Guery)

Organisation Travail réalisé sous la direction de B. Guery.Introduction Candida albicans (C. albicans) est un champignoncommensal de l’être humain potentiellement pathogène. À l’heureactuelle, il n’existe aucun examen diagnostique fiable permettantde distinguer la colonisation de l’infection fongique invasive. Le butde ce travail est d’étudier l’implication de la réponse immunitairedans la distinction entre colonisation et infection fongique invasiveet de proposer un potentiel biomarqueur diagnostique d’infectionfongique invasive.Matériels et méthodes Des souris C57BL/6J âgées de 6à 8 semaines sont instillées par voie intra-nasale avec duC. albicans (souche SC5314) à la dose de 1,5 × 105 UFC/souriset 3 × 106 UFC/souris respectivement pour le groupe colonisationpulmonaire et infection fongique invasive pulmonaire. La lésion pul-monaire, le recrutement cellulaire et le taux de cytokines dans lesurnageant du lavage broncho-alvéolaire sont étudiés à 12, 24 et36 heures de l’instillation.Résultats La colonisation pulmonaire à C. albicans n’induit pasde lésion pulmonaire, ni de recrutement cellulaire à 12, 24 et36 heures et induit une sécrétion d’IL-22. L’infection fongiqueinvasive pulmonaire à C. albicans induit une lésion pulmonaire,un recrutement cellulaire à type de polynucléaires neutrophilesà 12, 24 et 36 heures et induit une sécrétion importante d’IL-6.Un taux d’IL-6 élevé distingue l’infection fongique invasive de la