etude de deux « spécialités »

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Etude de deux « spécialités » 1) La cardiologie 2) L’angiologie Quelle régulation du système de santé ? CNAM 5 avril 2007 Violaine Choquer, Elodie Michaudet, Eric Levesque

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Etude de deux « spécialités ». La cardiologie L’angiologie. Quelle régulation du système de santé ? CNAM 5 avril 2007 Violaine Choquer, Elodie Michaudet, Eric Levesque. Définition. Angiologie - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Etude de deux « spécialités »

Etude de deux « spécialités »

1) La cardiologie2) L’angiologie

Quelle régulation du système de santé ? CNAM 5 avril 2007Violaine Choquer, Elodie Michaudet, Eric Levesque

Page 2: Etude de deux « spécialités »

• Angiologie Discipline médicale qui intervient dans la prévention, le diagnostic, le traitement et le suivi des patients atteints d’affections vasculaires périphériques, artérielles, veineuses, lymphatiques et de la microcirculation.

• CardiologieDiscipline médicale qui étudie le

fonctionnement et les maladies affectant le coeur et les vaisseaux sanguins ainsi que leur traitement.

Définition

Page 3: Etude de deux « spécialités »

La pathologie cardio-vasculaire

(Véritable enjeu de santé publique)

Page 4: Etude de deux « spécialités »

Définition des maladies cardio-vasculaires

• CIM-10 de l’OMS: définition « élargie » du champ des maladies cardio-vasculaires, qui ne ressort pas de la compétence exclusive du cardiologue

– Ensemble des maladies de l’appareil

circulatoire

Cœur Veines Microcirculation

Artères Vaisseaux lymphatiques

Page 5: Etude de deux « spécialités »

Epidémiologie de la pathologie cardio-vasculaire

• Hypertension artérielle: Affection la plus fréquente avec 10,9% des femmes et 8,8% des hommes

• Pathologie veineuse (2,8% des individus, essentiellement des femmes) – 18 Millions d’actes médicaux par an– 6 Millions de patients examinés par an– 7 Millions de jours d’arrêt de travail– 490 M€ de coûts indirects

• Troubles du rythme (2,1% des femmes)

• Cardiopathies ischémiques: Angor et infarctus (2,3% des hommes) – 1er motif de recours aux hôpitaux (2% des admissions)

• Autres: Accidents cérébro-vasculaires (125000 cas/an), Artériopathies oblitérantes des membres inférieurs (800000 patients), sténoses carotidiennes, troubles de la microcirculation

Page 6: Etude de deux « spécialités »

Les maladies cardio-vasculaires

• 170.000 décès par an, en France, en diminution depuis 1980

• 54% de femmes / 46% d’hommes.

Page 7: Etude de deux « spécialités »

En fonction de l’âge

Page 8: Etude de deux « spécialités »

Les disparités régionales de mortalité

Cardiopathies ischémiques: Fortes disparités régionales

-Régions à faible mortalité: Sud-Est, Sud-Ouest et région parisienne-Régions à forte mortalité: Ouest, Est et Nord-Régions intermédiaires: Centre.

Maladies de l’appareil circulatoire:

L’opposition Nord-Sud est moins perceptible, mais on note une mortalité plus forte dans le Sud-Ouest que dans le Sud-Est.

Page 9: Etude de deux « spécialités »

Le coût médical des maladies cardio-vasculaires

• En bref,– 30 millions de consultations ambulatoires,– 60 millions de lignes de prescriptions– 10 millions de journées d’hospitalisation,– 100.000 arrêts de travail– 9% de l’ensemble des motifs d’hospitalisation

• 10,6 milliards d’euros pour les seuls soins médicaux, répartis à peu près à part égale entre soins ambulatoires et soins hospitaliers.

• 3,8 milliards d’euros (HT)= Chiffre d’affaires des médicaments des maladies cardio-vasculaires– 80% de ces médicaments sont prescrits par les médecins généralistes

Page 10: Etude de deux « spécialités »

Médicaments et Système

Rang Nom de la classe Montant remboursé en

2003(Milliers d’Euros)

Structure du montant

1

2

3

4

5

Système cardiovasculaire

Système nerveux central

Système digestif et métabolisme

Infectieux

Système respiratoire

Autres

3.051.354

2.189.315

1.653.007

1.108.749

868.135

3.039.594

25,6 %

18,4 %

13,9 %

9,3 %

7,3 %

25,5 %

Total 11.910.154 100 %

Page 11: Etude de deux « spécialités »

• Discipline • Ensemble de règles à suivre• Branche de la connaissance• Champs d’activités

• En médecineest d’abord un réseau de chercheurs, médecins, qui travaillent sur des sujets proches et échangent leurs découvertes

- par voie d’articles en créant des journaux

- en organisant des colloques

- en fondant des sociétés savantes ou associations

Définitions

Page 12: Etude de deux « spécialités »

• Disciplines chirurgicales: regroupe les pratiques à visée diagnostique et thérapeutique nécessitant une intervention physique sur le corps humain

• Disciplines médicales: sans intervention physique sur le corps humain

• Disciplines médico-techniques: faisant appel à un plateau de technologie

• Autres• Par organe

• Par affection: allergologie, diabétologie…

• Par type de patients: pédiatrie, gériatrie, obstétrique, andrologie…

• Par pratique: médecine du travail…

Définitions

Page 13: Etude de deux « spécialités »

Discipline médicale ≠

Spécialité médicale

Page 14: Etude de deux « spécialités »

Reconnaissance d’une discipline médicale en spécialité

Décret n°2004-252 du 19 mars 2004« L’obtention de la qualification de spécialiste relève de

la compétence de l’ordre national des médecins après avis d’une commission de qualification »

Directive 2005/36/CE relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles

Validation Universitaire

Organisation hospitalière

Reconnaissance par l’Assurance Maladie

Page 15: Etude de deux « spécialités »

• 15 septembre 1793: Dissolution de toutes les sociétés savantes et académies• 4 décembre 1794: Fondation de 3 écoles de Santé• Décret 23 février 1802: Concours de l’externat et de l’internat des hôpitaux de Paris• 1968: concours de l’externat supprimé• 1971: numerus clausus• Spécialistes, généralistes

– Avant 1984: • Voie hospitalière sélective (externat puis Internat)• CES (Certificat d’Etudes Spécialisées)

– Réforme de 1984• DES (Diplôme d’Etudes Spécialisées)

• Loi 17 janvier 2002– ENC (Examen National Classant)– DES de Médecine Générale

Rappel historique sur les études médicales

Page 16: Etude de deux « spécialités »

PCEM 1

PCEM 2

2ème cycle

3ème cycle

DCEM 1-DCEM 4

1er cycle

10

DES

DESC

Concours

Internat

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

Les études médicales (Avant 2002)

DU = diplôme universitaire

Capacité

Externat

CES, résidanat

Page 17: Etude de deux « spécialités »

PCEM 1

PCEM 2

2ème cycle

3ème cycle

DCEM 1-DCEM 4

1er cycle

11

DES

DESC

Concours

ECN

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

DU = diplôme universitaire

Capacité

Les études médicales (Après 2002)

Page 18: Etude de deux « spécialités »

Capacité d’angiologie: enseignements spécialisés ouverts aux candidats français ou étrangers titulaires d’un diplôme de docteur en médecine. C’est un diplôme qui confère un titre et non une qualification

Diplôme d’Etudes Spécialisées Complémentaire (DESC) de groupe I (médecine vasculaire): ne confère pas de qualification autre que le Diplôme d’Etudes Spécialisées préparé

Arrêté du 30 juin 2004 portant règlement de qualification des médecins

- DES

- DESC de groupe II

- Certificats d’Etudes Spécialisés

Pour l’angiologie

Page 19: Etude de deux « spécialités »

Les professions de cardiologue et d’angiologue

Formation, démographie, répartition, place dans le réseau de soins

Page 20: Etude de deux « spécialités »

Cardiologie

Page 21: Etude de deux « spécialités »

Le cardiologue• Spécialité universelle

• Le cardiologue: « un médecin ayant une expertise spécifique dans le diagnostic et la prise en charge des maladies liées au cœur et au système circulatoire ».

Source: association européenne de cardiologie

• En France, le cardiologue est un médecin possédant une qualification en spécialité « pathologies cardio-vasculaires »– 5 ans d’internat pour l’obtention d’un DES.

• Inscription au Tableau de l’Ordre des Médecins sur la liste des médecins spécialisés

Page 22: Etude de deux « spécialités »

Combien de cardiologues en France? (1)Sources divergentes:• Le répertoire ADELI (au 1er janvier 2003):

– 5.904 cardiologues en exercice en métropole (hospitaliers et libéraux)

– Forte croissance au début des années 90 à quasi-stagnation à la fin des années 90.

• Le fichier du CNOM (au 1er janvier 2003):– 5.705 cardiologues en France métropolitaine,

– Les taux de croissance sont plus élevés que ceux du répertoire ADELI.

Page 23: Etude de deux « spécialités »

Combien de cardiologues en France? (2)

• En 1997, les cardiologues représentaient• 3,4% des médecins libéraux

• 7,3% des spécialistes libéraux.

• En 2002, 88% des cardiologues libéraux sont des hommes – Mais chez les moins de 30 ans, le taux de féminisation est de 56%

• L’âge moyen des cardiologues libéraux est de 48 ans pour les hommes et de 42 ans pour les femmes– Source CNAMTS

• 65% des cardiologues ont entre 40 et 55 ans.77%

23%

Secteur I Secteur II

Page 24: Etude de deux « spécialités »

2264

1364

1750

381

Libéraux exclusifs

Temps partagé (libéral+institution)

Temps plein (hospitalier ou salarié)

Temps plein avec secteur privé

n= 5.759 en 2002

Le métier de cardiologue (1)

• 70,6% des cardiologues exercent en groupe

• Les associations de type société civile de moyens (SCM) sont les plus courantes (73,5%): logique de partage des frais.

• Les sociétés civiles professionnelles (SCP) sont plus rares (19,7%): logique de partage des honoraires.

Page 25: Etude de deux « spécialités »

• Temps de travail moyen par semaine: 50 heures.• 12,4 patients par jour en moyenne, par praticien.• Les patients

– Les patients sont en majorité des hommes (54%)– L’âge moyen des patients est de 62 ans

L’HTA est la première cause de consultation, elle concerne environ 24% des patients.Le suivi et le contrôle des traitements est le motif de consultation le plus souvent évoqué (> 50% des consultations)

Bilan cardiologique (bilan sanguin, ECG…): 26% en moyenne.

Le métier de cardiologue (2)

Page 26: Etude de deux « spécialités »

• Réalisation d’actes techniques pour 63% des patients (le plus fréquent est l’ECG).

• Prescription pharmaceutique pour 36% des patients : très peu au regard du taux de prescription des médecins en général qui est de l’ordre de 80%.

• Médicaments les plus prescrits: traitements anti-hypertenseurs.

• Estimation de 1738 consultations et visites par cardiologue sur l’année 1999.

Le métier de cardiologue (3)

Page 27: Etude de deux « spécialités »

Une répartition géographique très inégalitaire (1)

• En 1981: 4 praticiens pour 100.000 habitants • En 2005: 6,7 cardiologues pour 100.000 habitants

• Les départements les plus denses en cardiologues sont ceux où le nombre de cardiologues s’est en moyenne le plus accru.

• A l’inverse, la densité a baissé dans la plupart des départements déjà très faiblement dotés.

Répartition des cardiologues libéraux

Page 28: Etude de deux « spécialités »

• Répartition très inégale avec un très net gradient Nord-Sud:

– En tête, la région PACA: 12,1/100.000

– Viennent ensuite Midi-Pyrénées et Aquitaine (7,8 et 7,6)

– A l’autre extrême: Picardie et Franche-Comté (3,8), Champagne-Ardenne (4,4), Pays de la Loire (4,5).

– La région parisienne est la seule exception notable à cette opposition Nord-Sud (8,5), avec dans une moindre mesure les régions de l’Est, Alsace (6,8) et Lorraine (6,2).

Une répartition géographique très inégalitaire (2)

Page 29: Etude de deux « spécialités »

Importantes disparités infra-régionales:• Ex : Ile de France:

– 15 cardiologues / 100.000 habitants à Paris,– 5,7 cardiologues / 100.000 habitants dans le Val d’Oise

• Ex : La Creuse est l’un des départements les moins dotés (3,2) dans une région plutôt riche en cardiologues.

• Il n’y a que dans la région PACA que la densité est uniformément élevée dans tous les départements.

Une répartition géographique très inégalitaire (3)

Page 30: Etude de deux « spécialités »

Influence de la densité sur le volume d’activité

• L’activité cardiologique par habitant croît de 8,5% environ quand la densité des cardiologues croît de 10%

• L’activité par praticien est plus faible là où ils sont plus nombreux: quand la densité augmente de 10%, l’activité individuelle des médecins baisse de 1,5% environ.

• Débat sur la théorie de la demande induite par l’offre:

Une partie de la croissance de la consommation médicale ne serait qu’un artefact de la croissance de l’offre de soins.

Page 31: Etude de deux « spécialités »

Un déclin inéluctable…• Toutes les sources sur la démographie des

cardiologues concluent à une très nette décélération de la croissance

– Le taux de croissance de la cardiologie est passé de l’ordre de 6% à 2% entre le début et la fin des années 90.

• Il n’y a pratiquement plus de création de cabinets de cardiologie, les nouvelles générations s’intégrant au sein de cabinets existants.

Page 32: Etude de deux « spécialités »

…mais un déclin restructurant

• Les cardiologues devront se familiariser avec l’idée de travailler « à effectifs constants » …

– Ex : implications sur l’organisation des gardes

• …en faisant face à des besoins croissants en raison notamment du vieillissement de la population.

• Les cabinets risquent d’être de plus en plus difficiles à vendre, faute de repreneurs en nombre suffisant.

• Les régions les plus denses en cardiologues sont celles où l’âge moyen des cardiologues est le plus élevé– les départs seront donc plus nombreux, ce qui atténuera sans

doute les disparités régionales

Page 33: Etude de deux « spécialités »

Quelques exemples de propositions des cardiologues pour faire face aux

inquiétudes suscitées par l’avenir (1).

• Régionaliser les objectifs des dépenses de santé

Redéployer l’offre de soins. Inciter au redéploiement des moyens en cardiologie des régions les

plus dotées vers les régions les moins dotées.

• Créer un collège des réseaux en cardiologie

Accompagner les initiatives de terrain en favorisant la formation initiale et continue, la mutualisation des compétences, l’échange d’expertise, etc.

Page 34: Etude de deux « spécialités »

Quelques exemples de propositions des cardiologues pour faire face aux

inquiétudes suscitées par l’avenir (2).

• Créer un acte de prévention en cardiologie Importance de la prévention dans le déclin de la morbi-mortalité

cardio-vasculaire.

• Créer un métier de technicien en cardiologie (« aide technique à la pratique cardiologique »)

Palier la décrue prévisible des effectifs de cardiologues qui entraînera une hausse, difficilement envisageable, du niveau d’activité de chaque cardiologue.

• Mieux organiser les urgences cardiologiques

Page 35: Etude de deux « spécialités »

SROS III: volet cardiologie

• Amélioration de la qualité de la prise en charge des pathologies cardio-vasculaires dont le Syndrome Coronarien Aigu (SCA)

• Améliorer la prise en charge pré-hospitalière du SCA

• Améliorer la prise en charge hospitalière du SCA

• Rationaliser la répartition et le fonctionnement des

plateaux techniques de cardiologie

Page 36: Etude de deux « spécialités »

Angioplastie +/- stentPontage aorto-coronaire

Cardiopathie ischémique

Page 37: Etude de deux « spécialités »

Différentiel de recours pour un traitement invasif de sténose coronaire

PAC > ATC

PAC = ATC

PAC < ATC

PAC: appareil de circulation

extra-corporelle

ATC: appareil d’angioplastie

Page 38: Etude de deux « spécialités »

Angiologie

Page 39: Etude de deux « spécialités »

Angiologue: formation

• Capacité en angiologie : 2 ans qui suivent 3 années de formation générale obligatoire (soit un cursus de 5 ans comme toute spécialité)

• Diplôme d’Etudes Spécialisées Complémentaire de médecine vasculaire  (DESC groupe I): – s’adresse uniquement aux titulaires d’un DES– n’est pas qualifiant

• La Formation Médicale Continue: – 99.3% des angiologues déclaraient avoir bénéficié d’actions de FMC

l’année précédente– La FMC en Angiologie est dynamique et innovante et a tendance à se

dissocier de plus en plus des Congrès de Cardiologie, notamment interventionnelle

Page 40: Etude de deux « spécialités »

L’angiologue

• L’angiologie n’est pas reconnue comme une spécialité par les pouvoirs publics

• Signature de la convention des médecins généralistes

• Répertorié comme Médecin à exercice particulier (MEP) pour les détenteurs de la « capacité en angiologie »

• Type d’exercice: Angiologie exclusive ou non– Médecin généraliste

• Référent ou non– Médecin correspondant

• Quand le patient est adressé par un confrère (généraliste ou spécialiste)

Page 41: Etude de deux « spécialités »

Densité de professionnels libéraux APE pour quelques spécialités médicales

(pour 100000 habitants) Généralistes 91,7

MEP 11,2

Angiologie-Phlébologie 1,78

Total omnipraticiens 102,9

Cardiologie 6,6

Dermato-vénérologie 5,5

Gynécologie-Obstétrique 9,8

Neurologie 1,1

Endocrinologie 1,1

Total spécialités 90,2

Total médecins 193

Source CNAMTS Données SNIR 1997

Page 42: Etude de deux « spécialités »

Données démographiques

• > 1700 angiologues en 2000 (CNAMTS)

• La densité d’angiologues libéraux semble faible:– Elle n’est que légèrement supérieure à des

spécialités qui ont elles une plus forte représentation hospitalière (ex : neurologie)

(0,96% des médecins libéraux)

– Largement inférieure aux spécialités qui s’exercent majoritairement en ville (ex : endocrinologie)

Page 43: Etude de deux « spécialités »

Angiologie libérale (1) 

• L’angiologue travaille en moyenne 60% de son temps dans son cabinet libéral et 40% en établissement public ou privé

• Répartition de l’activité:– 54% d’actes techniques– 44% de consultations– 1% de visites

• Plateau technique :– Taux d’équipement : env. 3 équipements par cabinet– Les plus fréquents :

• Doppler continu• Écho doppler pulsé noir et blanc• Écho doppler couleur

– 56.7% des angiologues libéraux ont une utilisation exclusive de leur écho doppler

53%47%

Secteur I Secteur II

Page 44: Etude de deux « spécialités »

Angiologie hospitalière (1) • Difficulté de recenser la totalité des services ayant une activité

d’angiologie : peu de services identifiés comme unités d’angiologie

• L’organisation de l’angiologie hospitalière témoigne d'une grande diversité des situations

• L’angiologie est réalisée à:– 27.5% en médecine interne– 23.5% en cardiologie– 21.5% en chirurgie vasculaire– 2% dermatologie– 2% radiologie– 10% autres structures…

– Et donc à seulement 13.7% en service d’angiologie

Page 45: Etude de deux « spécialités »

Angiologie hospitalière (2) • Dans 85% des cas les lits d’angiologie sont utilisés également

pour d’autres activités

• Il existe quand même dans 64% des cas une individualisation en Unité Fonctionnelle

• L’approche multidisciplinaire est la règle dans 88% des cas difficiles

• La majorité des angiologues hospitaliers sont intégrés dans la prise en charge des urgences vasculaires.

• L’exercice en établissement traite une pathologie différente, il s’agit souvent de chirurgie et radiologie vasculaire.

• 1 angiologue sur 2 a une fonction hospitalière

Page 46: Etude de deux « spécialités »

Les patients: Angiologie et filières de soins suivies (1)

• L’origine des patients avant la consultation d’angiologie :– Recours direct pour 29.2% d’entre eux– Reconvocation pour 29.1%– Une visite préalable chez un médecin généraliste pour 23.6%– Une visite préalable chez un médecin spécialiste pour 15.2%

• Pour les recours directs, il s’agit à 60% de traitement des insuffisances veineuses

• Plus de 50% des patients qui consultent en angiologie ont été adressés par un médecin pour leur 1ère visite

• Ce pourcentage monte à 85% en moyenne pour des pathologies autres que les insuffisances veineuses  – Réelle demande d’expertise

Page 47: Etude de deux « spécialités »

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

Direct

Gˇnˇra

liste

Angio

logu

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Spˇcia

liste

Recon

voca

tion

Autre

s

Insuffisance veineuse Autres pathologies

Provenance en fonction de la pathologie

Page 48: Etude de deux « spécialités »

Suivi à moyen et long terme(> 1 mois)

34 %

Autres3 %

Consultation pré-opératoireChir. vasculaire

5 %

Suivi à court terme(< 1 mois)

18 %

Urgences6,9 %

Première consultation18 %

Suivi post-opératoire Chir. vasculaire

18 %

Contexte de la consultation

Patients: Sexe féminin, 80% des patients ont plus de 40 ans

Page 49: Etude de deux « spécialités »

Les patients: le déroulement de la consultation

• 84.5% des consultations s’accompagnent d’un examen clinique

• 1 consultation sur 2 n’entraîne aucun acte technique– Et rares sont les consultations pour lesquelles plusieurs actes

techniques sont réalisés

• Utilisation rationnelle des explorations– Ne pas confondre l’angiologue avec un imageur ou un simple

dopplériste !

– L’angiologue reste avant tout un clinicien

• Dans 2 consultations sur 3 l’angiologue donne des informations éducatives– Prévention

Page 50: Etude de deux « spécialités »

Les patients: le déroulement de la consultation

• En aval : les suites de la consultation– soit l’angiologue prend en charge le malade (pour des

explorations ultérieures ou une prise en charge thérapeutique)

– soit oriente le patient vers le médecin traitant ou un autre spécialiste

• Relations avec les autres acteurs, notamment avec le confrère qui avait adressé le patient

– Tout dépend du type de pathologie:• Insuffisances veineuses et lymphatiques : aucune lettre

rédigée dans 94% des cas

• Alors que 70% des autres consultations entraînent la rédaction d’un courrier au confrère

– Ce qui confirme le rôle de consultant de l’angiologue

Page 51: Etude de deux « spécialités »

Synthèse sur l’angiologie- Pour l’insuffisance veineuse superficielle, Il s’agit alors d’une prise en charge diagnostique et thérapeutique complète

Il assume des fonctions de santé publique en répondant à une demande qui ne peut s’exprimer ailleurs dans le système actuel.

- Il joue un rôle de spécialiste référent du généraliste ou éventuellement d’autres spécialistes.

– Il doit alors confirmer ou infirmer un diagnostic et envisager la meilleure solution thérapeutique

– Il doit tenir un rôle prépondérant dans le suivi de ces patients.

• Aucune opposition entre ces 2 manières d’exercer car dans les deux cas il répond à une demande précise d’un patient ou d’un confrère.

Page 52: Etude de deux « spécialités »

Place de l’Angiologie dans le monde : Quelques exemples

• Reconnue en tant que spécialité ou sous spécialité : – États-unis, depuis 1998– Allemagne (1992), Autriche, Italie, Suisse, Argentine, Chili, Brésil…

• Système de reconnaissance ponctuelle: – Grande Bretagne: accréditation individuelle

• Démarche de reconnaissance en cours:– Belgique

• Tendance européenne: Évoluer vers 2 spécialités, la médecine interne et la chirurgie– Les autres spécialités étant des sous spécialités – L’angiologie, ou médecine vasculaire, étant destinée à devenir une sous

spécialité de la médecine interne

Page 53: Etude de deux « spécialités »

Angiologie: arguments pour une reconnaissance en tant que spécialité (1)

• La reconnaissance d’une spécialité repose sur 3 conditions:

– Une prévalence élevée de pathologies spécifiques• Condition remplie: Forte prévalence des maladies vasculaires

– Un impact médical majeur en termes de pronostic sur la qualité de vie et le degré de dépendance des patients concernés

• Condition remplie: coût socio- économique énorme

– Des progrès prévisibles dans la compréhension, le diagnostic et le traitement de ces pathologies, avec des possibilités de prévenir et de maîtriser leur développement

• Condition remplie: progrès technologiques, diagnostiques et thérapeutiques

constants et conséquents

Page 54: Etude de deux « spécialités »

• La discipline en elle-même est très structurée

• Nombreuses sociétés savantes, témoins de la diversité de l’angiologie et de son souci de s'organiser, encourager les recherches et accompagner le développement des techniques

• Presse médicale angiologique variée et multiple

• Existence d’un syndicat (Union Syndicale Nationale des Angiologues)– A obtenu une prise de position des 5 principaux syndicats de médecins

libéraux en faveur de la reconnaissance de l’angiologie en tant que spécialité

Angiologie: arguments pour une reconnaissance en tant que spécialité (2)

Page 55: Etude de deux « spécialités »

Au regard des autres intervenants du milieu médical

• Existence d’une complémentarité autour du patient entre les différents intervenants du monde médical – L’angiologue est l’interface indispensable entre plusieurs disciplines et

doit maîtriser des connaissances cliniques, biologiques, thérapeutiques et techniques

• Les confrères, dans leur grande majorité, les considèrent comme des spécialistes à part entière– En 1989, 67% considéraient l’angiologie comme une spécialité à part

entière– En 1996, ils étaient 85%

Angiologie: arguments pour une reconnaissance en tant que spécialité (3)

Page 56: Etude de deux « spécialités »

• L’efficience des soins :– une prise en charge utile, de qualité et au meilleur

coût

• La consultation de l’angiologue entraîne peu de dépenses indirectes :– 91.8% des consultations n’entraînent aucun examen

complémentaire

– 62.3% des consultations n’impliquent pas la rédaction d’une ordonnance

– 95.8% des consultations ne sont pas suivies de la prescription d’un acte paramédical

– 98.8% des consultations n’entraînent pas d’arrêt de travail

Angiologie: arguments pour une reconnaissance en tant que spécialité (4)

Page 57: Etude de deux « spécialités »

• Optimisation du ratio coût/efficacité avec une gestion de pathologies fréquentes avec des moyens d’exploration non invasifs et peu coûteux

• Une prise en charge, et donc un diagnostic, précoce, permettrait de réduire les états de morbidité coûteux aussi bien économiquement que socialement et humainement.

Angiologie: arguments pour une reconnaissance en tant que spécialité (5)

Page 58: Etude de deux « spécialités »

Les conséquences prévisibles de la reconnaissance

• Une prise en charge efficiente avec l’implication de spécialistes à haut niveau de qualification et à forte capacité d’intégration de tous les aspects– Une prise en charge de qualité demande une pratique régulière et

une activité suffisante, plaidant pour un exercice exclusif de la discipline.

• Une recherche fondamentale intensifiée et innovante – Avancées biologiques n'ont pas encore pu faire l’objet de réelles

applications cliniques et thérapeutiques

Angiologie: arguments pour une reconnaissance en tant que spécialité (6)

Page 59: Etude de deux « spécialités »

• La création de départements et services spécifiques d’angiologie médicale

• Harmoniser les différentes composantes de l’angiologie – Ex : artériologie, phlébologie

• Meilleure continuité des soins

• Meilleure visibilité de la discipline, afin d’orienter les politiques d’éducation sanitaire vers la prévention des risques vasculaires et le dépistage

Angiologie: arguments pour une reconnaissance en tant que spécialité (7)

Page 60: Etude de deux « spécialités »

Le contexte français: des freins certains à la reconnaissance de l’angiologie (1)

• Coût économique:• Consultation C (généraliste-angiologue = 21 €) à CsC (pathologie

cardio-vasculaire = 45,73 €)

• Une législation rigide et peu propice à la transformation de la compétence d’angiologie en spécialité

• Une politique médicale réduisant le nombre de spécialités

• Des vagues de déremboursement touchant les traitements veinotoniques

• Les réticences d’autres spécialistes (cardiologie, médecine interne…)

Page 61: Etude de deux « spécialités »

Cœur = cardiologie et chirurgie cardiaque

Le système cardiovasculaire Cerveau =

neurologie et neurochirurgie

Foie et tube digestif = hépato-gastro-entérologie et chirurgie digestive

Poumon = pneumologie et chirurgie cardio-thoracique

Rein = Néphrologie et urologie

Aorte et gros vaisseaux sanguins = Chirurgie vasculaire

Capillaires = Médecine interne

Le reste = angiologie

Page 62: Etude de deux « spécialités »

• Des modalités difficiles à mettre en œuvre:– La gestion du « flux »: étudiants choisissant la

spécialité

– La gestion du « stock »: • Accréditation individuelle des angiologues existants?

• Quid des cardiologues qui souhaiteraient se former à cette spécialité?

– L’intégration dans le parcours de soins:• Adressage logique du généraliste vers l’angiologue

spécialiste• Permettre les adressages inter spécialistes (du cardiologue

à l’angiologue, de l’angiologue au radiologue interventionnel…)

Le contexte français: des freins certains à la reconnaissance de l’angiologie (2)

Page 63: Etude de deux « spécialités »

Une reconnaissance nécessaire pour les angiologues et pour les pouvoirs publics

• Face à – Une absence d’une prise en charge logique et rationnelle des affections vasculaires

périphériques– Et un surcoût pour la collectivité et un nomadisme médical

• Il faut accompagner l’essor de la discipline, lié à plusieurs facteurs,– Enseignement initial performant et très demandé par les étudiants– Avancées techniques d’investigations para cliniques (ultrasonologie)– Transformation des thérapeutiques– Apparition des héparines de bas poids moléculaires (HBPM)– Angioplastie…

• Et assumer et officialiser tous ces changements.

• D’autant qu’il semble que pour une fois en matière de santé, cette avancée serait profitable à la fois au patient et à la collectivité.

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