etude de cas : londres, ville mondiale©tude-de-cas-londres2.pdflondres et les capitales belge et...

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1 Etude de cas : Londres, ville mondiale Questions : 1. Quelle est la place de Londres dans le monde ? 1. doc. 1 : Comment Londres s’intègre-t-elle dans la mondialisation financière ? 2. docs. 6, 7 et 8 : montrez que Londres exerce des fonctions de commandement culturel. 2. docs. 2, 3, 4 et 9 : Dans quelle mesure peut-on qualifier Londres de nœud de communication majeur ? avec quelles régions est-elle en relation ? 3. doc. 5 : Dans quelle mesure Londres participe-t-elle aux flux migratoires ? 2. Comment se manifeste la puissance mondiale de Londres ? 4. doc. 6 : en quoi ce paysage urbain révèle-t-il la puissance mondiale de Londres ? 5. docs. 6, 7 et 8 : où les quartiers d’affaires sont-ils localisés ? quelles évolutions connaissent-ils ? 6. docs. 9 et 10 : en quoi Londres exerce-t-elle une influence sur les régions qui l’entourent ? 3. Quelles sont les conséquences socio-spatiales de l’intégration mondiale de Londres ? 7. docs. 12 et 13 : dans quelle mesure peut-on parler de « fragmentation socio-spatiale » dans le Grand Londres ? 8. docs. 11, 12 et 5 : quelles populations sont souvent les plus précarisées ? doc. 1 : « Londres est devenue la première place bancaire par la concentration de près de 550 banques étrangères. La capitalisation boursière du marché des actions de la métropole est équivalente à celle des principales bourses européennes combinées. Qui plus est, le London Stock Exchange est la bourse la plus internationalisée au monde, bénéficiant des accumulations historiques et des liens que le Royaume-Uni a tissés au cours des deux derniers siècles. La métropole est par ailleurs, de très loin, le premier marché des changes, avec un chiffre d’affaires équivalent à 460 milliards d’euros échangés quotidiennement, plus que New York et Tokyo réunies. Premier marché pour les métaux (Metal Exchange) et l’affrètement maritime, la métropole est enfin le marché de l’assurance et de la réassurance le plus important au monde en terme de revenus. Même si le Royaume-Uni n’est plus une grande puissance, l’accumulation capitaliste lui a permis de conserver de grands groupes à l’échelle mondiale, lesquels disposent d’un quartier général. » M. Apper, « Londres : métropole globale », Géocarrefour, février 2008 doc. 2 : « Dès 2013, les voyageurs bénéficieront de trajets directs entre Londres, l’Allemagne et les Pays- Bas. La Deutsche Banh viendrait concurrencer l’Eurostar qui assure déjà la liaison avec Paris et Bruxelles, en ralliant la capitale britannique à Francfort, Cologne, Amsterdam et Rotterdam à 320 km/h. On attend de ce service qu’il prenne des parts de marché au secteur aérien, tout comme l’avait fait l’Eurostar, qui contrôle désormais les trois quarts du trafic tous modes de transports confondus entre Londres et les capitales belge et française, avec 9 millions de passagers par an. La Deutsche Banh annonce trois allers-retours quotidiens desservant Amsterdam et Francfort, via Bruxelles. » The Guardian, 19-10-2010 doc. 3 : classement des aéroports les plus fréquentés en 2011 (source : Airports Council International) Rang mondial aéroports Trafic en millions de passagers 1 Atlanta, Etats-Unis 89.3 2 Pékin, Chine 73.9 3 Chicago – O’Hare, Etats-Unis 66.7 4 Londres – Heathrow, Royaume-Uni 65.9 5 Tokyo – Haneda, Japon 64 6 Los Angeles, Etats-Unis 58.9 7 Paris – CDG, France 58.2 8 Dallas, Etats-Unis 56.9 9 Francfort, Allemagne 53 10 Denver, Etats-Unis 52.2

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Page 1: Etude de cas : Londres, ville mondiale©tude-de-cas-Londres2.pdfLondres et les capitales belge et française, avec 9 millions de passagers par an. La Deutsche Banh annonce trois allers-retours

1Etude de cas : Londres, ville mondiale Questions : 1. Quelle est la place de Londres dans le monde ? 1. doc. 1 : Comment Londres s’intègre-t-elle dans la mondialisation financière ? 2. docs. 6, 7 et 8 : montrez que Londres exerce des fonctions de commandement culturel. 2. docs. 2, 3, 4 et 9 : Dans quelle mesure peut-on qualifier Londres de nœud de communication majeur ? avec quelles régions est-elle en relation ? 3. doc. 5 : Dans quelle mesure Londres participe-t-elle aux flux migratoires ? 2. Comment se manifeste la puissance mondiale de Londres ? 4. doc. 6 : en quoi ce paysage urbain révèle-t-il la puissance mondiale de Londres ? 5. docs. 6, 7 et 8 : où les quartiers d’affaires sont-ils localisés ? quelles évolutions connaissent-ils ? 6. docs. 9 et 10 : en quoi Londres exerce-t-elle une influence sur les régions qui l’entourent ? 3. Quelles sont les conséquences socio-spatiales de l’intégration mondiale de Londres ? 7. docs. 12 et 13 : dans quelle mesure peut-on parler de « fragmentation socio-spatiale » dans le Grand Londres ? 8. docs. 11, 12 et 5 : quelles populations sont souvent les plus précarisées ? doc. 1 : « Londres est devenue la première place bancaire par la concentration de près de 550 banques étrangères. La capitalisation boursière du marché des actions de la métropole est équivalente à celle des principales bourses européennes combinées. Qui plus est, le London Stock Exchange est la bourse la plus internationalisée au monde, bénéficiant des accumulations historiques et des liens que le Royaume-Uni a tissés au cours des deux derniers siècles. La métropole est par ailleurs, de très loin, le premier marché des changes, avec un chiffre d’affaires équivalent à 460 milliards d’euros échangés quotidiennement, plus que New York et Tokyo réunies. Premier marché pour les métaux (Metal Exchange) et l’affrètement maritime, la métropole est enfin le marché de l’assurance et de la réassurance le plus important au monde en terme de revenus. Même si le Royaume-Uni n’est plus une grande puissance, l’accumulation capitaliste lui a permis de conserver de grands groupes à l’échelle mondiale, lesquels disposent d’un quartier général. »

M. Apper, « Londres : métropole globale », Géocarrefour, février 2008

doc. 2 : « Dès 2013, les voyageurs bénéficieront de trajets directs entre Londres, l’Allemagne et les Pays-Bas. La Deutsche Banh viendrait concurrencer l’Eurostar qui assure déjà la liaison avec Paris et Bruxelles, en ralliant la capitale britannique à Francfort, Cologne, Amsterdam et Rotterdam à 320 km/h. On attend de ce service qu’il prenne des parts de marché au secteur aérien, tout comme l’avait fait l’Eurostar, qui contrôle désormais les trois quarts du trafic tous modes de transports confondus entre Londres et les capitales belge et française, avec 9 millions de passagers par an. La Deutsche Banh annonce trois allers-retours quotidiens desservant Amsterdam et Francfort, via Bruxelles. »

The Guardian, 19-10-2010

doc. 3 : classement des aéroports les plus fréquentés en 2011 (source : Airports Council International) Rang mondial

aéroports Trafic en millions de passagers

1 Atlanta, Etats-Unis 89.3 2 Pékin, Chine 73.9 3 Chicago – O’Hare, Etats-Unis 66.7 4 Londres – Heathrow, Royaume-Uni 65.9 5 Tokyo – Haneda, Japon 64 6 Los Angeles, Etats-Unis 58.9 7 Paris – CDG, France 58.2 8 Dallas, Etats-Unis 56.9 9 Francfort, Allemagne 53 10 Denver, Etats-Unis 52.2

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2doc. 4 : L’aéroport d’Heathrow, hub mondial

doc. 5 : une ville cosmopolite

doc. 6 : la multiplication des quartiers d’affaires

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3 doc. 7 : la spécialisation des quartiers et des fonctions

doc. 8 : « Situés sur les berges de la Tamise, à l’est de la capitale, les Docklands constituaient une friche industrielle de 2 250 hectares. Pour attirer les investisseurs et faire concurrence au quartier de la Défense, Margaret Thatcher a lancé un programme d’aménagement. Si elle permet une rénovation urbaine efficace et rapide en termes économiques, cette opération est un échec au niveau social. Les emplois et les logements proposés sont peu accessibles aux habitants du quartier et les caractéristiques économiques intrinsèques au projet favorisent peu la mixité sociale. Canary Wharf, le site principal, accueille à présent des sièges de multinationales, de banques, de grandes sociétés d’édition et de presse, et se diversifie en attirant des établissements d’enseignement supérieur comme l’University of East London. »

M. Bailoni et D. Papin, Atlas géopolitique du Royaume-Uni : les nouveaux défis d’une vieille puissance, 2009

doc. 9 : le Grand Londres

doc. 10 : « Le corridor de la M4 n’a rien de glamour, mais cette Silicon Alley constitue la colonne vertébrale de l’industrie britannique des NTIC. D’Intel à Panasonic, de HTC à Vodafone, de Microsoft à Adobe, nombreuses sont les multinationales de la haute-technologie à avoir choisi le corridor de la M4 pour s’implanter dans le Royaume-Uni. Ce glissement s’est opéré quand les réseaux de transport sont devenus plus importants que la simple proximité de Londres, et depuis lors tout se passe bien pour la région. En effet, malgré les récessions, son expansion se poursuit rapidement. Contrairement à ceux de Cambridge, dont les liens avec l’université sont forts, ou de Londres ou encore de l’Ecosse, la croissance de ce technopôle est alimentée par les NTIC. (…) Un exemple : Icera, à Bristol. Cette entreprise conçoit des puces pour smartphones, clés USB et autres systèmes sans fil, et les vend aux plus constructeurs de mobiles, Nokia, LG, Samsung, Vodafone, AT&T et Orange. (…) Alors que de plus en plus de grandes compagnies se rassemblent autour de la M4, attirer et garder les employés peut s’avérer difficile. De nouvelles entreprises viennent se nicher entre SAP, premier fournisseur mondial de logiciels professionnels, le géant Citrix, Lexmark, Pioneer, LG, Nvidia, Webtrends, Dell, LaCie, Symantec, Novell, Huawei et des tas d’autres, et ne cessent de recruter.

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4« Le plus grand défi est de trouver une main-d’œuvre qualifiée, et particulièrement spécialisée dans la création et la gestion de sites web de grande envergure », reconnaît Ross Williams de Global Personals. La solution de facilité pour beaucoup de ces compagnies en plein essor serait de recruter en Europe de l’Est et de délocaliser. Mais comme beaucoup d’entrepreneurs de la M4, Ross Williams est convaincu que « notre marque est bâtie sur notre maîtrise technologique, et opter pour des économies de production reviendrait à sacrifier cette qualité. Nous voulons protéger notre chiffre d’affaires et je ne pense pas que cela soit possible en délocalisant. »

Matt, Warman, The Daily Telegraph, 3-10-2010 doc. 12 : contrastes de richesse et fragmentation de l’espace urbain

doc. 11 : « Dans le Grand Londres, les revenus sont plus élevés que dans le reste du pays et les écarts se creusent dans le temps. Mais cette prospérité est de plus en plus inégalement répartie. Cinq des dix circonscriptions électorales – les wards – les plus précarisées du pays se situent dans la métropole. Les inégalités de revenu s’accentuent depuis 20 ans au sein des actifs et des ménages londoniens. En haut de l’échelle des revenus, les actifs bénéficient de hausses de salaires importantes et d’avantages financiers, mais en bas de l’échelle ils pâtissent d’une législation permissive en termes de bas salaires et de la rareté relative de l’emploi. Le taux de pauvreté, une fois le coût du logement pris en compte, est plus élevé à Londres que dans le reste du pays et les enfants sont particulièrement touchés. »

Ségrégation urbaine et politiques publiques : étude comparative, IAURIF, octobre 2005

doc. 12 : contrastes de richesse et fragmentation de l’espace urbain

doc. 13 : prix du foncier et exclusion socio-spatiale